Du 01 février 2005 L’ABANDON Sur les cheveux de l’écriture Confinée dans la peine obscure Vacille la petite flamme de ses jours Sur les draps, rives du crépuscule Coulent des larmes de solitude Invisible est sa nuit Dans l’étreinte mortelle Viennent à son chevet Perles, ocelles d’un jour Épars sur les replis Gorgés d’ombres et de poussière Forêts vierges de son univers Et elle gît, soufflant à peine Dehors dans les courants d’air Des va-et-vient précipités Les nœuds coulants glissent Et les mots s’apostr-« ophient » Grande indifférence urbaine Qui gîte et claustr-« ophie » Ce monde a ses hypocrisies Où les souffrances s’ignorent Qui vit comme le paon En faisant la roue Et griffe ses étoiles Ce monde est son cancer Qui la sort et elle s’endort ... © Jean-Jacques REY, 2005 |