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photo de bord de mer au couchant cuivré.




Reçu le lundi 30 novembre 2020


QUAND LA BRUNANTE TANGUE



Il m’arrive parfois

Quand la brunante tangue

Comme un fleuve trop lent

D’écouter dans le soir et la brume

Dans les relents du monde

le chant de l’homme

qui ne s’épelle  pas toujours à l’unisson

*

Quand la brunante tangue

Comme un fleuve trop lent

Il m’arrive alors parfois

De me laisser prendre

Par le chant de la terre

Les arbres qui se jettent dans les marées du vent

La roche qui fend torturée de glaces millénaires

Et la mer

La mer

Lointaine inénarrable

Où se perd l’envol

Où le monde se fait

Où le ciel prend pied

Et s’avance sur les horizons

Démesurés des espaces infinis….

*

Quand de par la nuit

L’horizon émerveillé du champ des étoiles

S’avance dans le ciel sur cette route étrange

Au milieu des univers

Alors que moi perdu dans les mondes incertains de mes rêves

Je sens au fond du silence peser sur moi

L’invitation des essences univers

je sais que ce n’est pas d’un songe

que vient ce goût de l’étoile

et qu’au milieu de l’être le pas se pose….

*

Un jour

Quand sur l’horizon

La nuit tangue comme un vieux navire

Sur un fleuve trop lent

Je sais que là-bas où le monde se fait

La route m’attend comme elle a besoin de mon rêve

Moi qui ai besoin d’elle comme elle de moi

Et qu’un soir sous l’orbe infini qui s’avance

Tissant les mondes et les univers,

Là où se croisent le fer

D’hier et de l’être

Du je suis et du devenir

Je sais que suivant les embruns de la lune

De la nuit et de la mer

J’irai me perdre sur la route des univers…

*

Des devenu de l’être

et des demain et des naguère

D’un présent au sein de l’hiver

*

Parfois

Mon  cœur.

Trop lourd

Vient dans la plaine

Cherchant un pas qui est le sien

Se bercer aux chants de la terre…

Qui roule sous la vague esseulée de la mer-univers

Parfois je me doute

Moi comme un esquif qui a perdu sa boussole

Je retournerai à la mère….

*

Parfois….

Quand la lune chavire

Et qu’est trop lente la mer

Moi qui est perdu l’attente et n’a plus d’amer

Je sais que lorsque l’univers chantera

Je ne serais lui résister…..

*

Ni d’ici

ni d’ailleurs

.


 

Yves Drolet,
29/11/2020





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