Reçu le mercredi 31 août 2005 UNE CERTAINE LUEUR Adieu écriture... Lueur vacillante Crépusculaire agonie L'onde retrouve sa profondeur L'intense sensibilité L'oiseau son nid délaissé Perché quelque part Dans les remparts du silence Le crissement épouse Le froissement des pages jaunies Tout sent l'orphelinat La naphtaline de l'oubli Je sombre les yeux ouverts Dans l'hilarité complexe De mon souffle entrecoupé S'allie l'haleine de la moisissure D'une chambre refuge de la nuit J'entends un imperceptible écho Une voix feutrée Qui monte en crescendo De la gestation des écrits Des débris d'une mémoire aveugle Le verre de cristal s'est brisé En des milliers de soleils éteints Et une lune rebelle en somnolence En pleine dérision Décide de lever l'ancre Ou de lever le reste de voile D'entamer une de ses belles sérénades De la fugitive éclaircie d'autres voix s'articulent Chantent une complainte de l'unisson Le retour... de l'enfant prodige La résurrection de la flamme De la sève longtemps endormie Et la plante rabougrie Dans une terre aride Humectée des larmes des années Vient d'éclore... La plume retrouve enfin sa chevauchée Mes doigts retrouvent l'agilité des rênes Et je note cette nouvelle escapade Que ...l'adieu à l'écriture N'est qu'un simple passage Entre les deux rives De mes antagonistes...pensées © Kacem LOUBAY Vendredi 15 Mars 2002 Khénifra / Maroc Le poète de l’autre rive |