Reçu le mercredi 31 août 2005 DES MOTS DANS LE VENT La poésie n’est pas Un verre de thé à la menthe Ni un verre de vin frelaté Au nectar vieillissant Dans le sérail de vos cœurs Et dans le désir du ventre en ondulation Quand vos fantasmes Enfouis dans la nuit du temps Emergent de vos membres Et que vos têtes Ne sont plus là… Comme les notes d’une musique Echappent des ailes des violons Et tout devient embrasement Dans le cliquetis de vos mains Qui essaient de capter tous les corsages Toutes les formes de statues dénudées Quand vos yeux sortent de l’exclamation De l’orbite de vos désirs latents Et que l’effet de cette poésie N’est qu’un dérivatif N’est qu’une autre destinée de l’illusion Comme le sont tant d’autres Dans le corps de vos nuits en transition Et tout s’agite dans l’inconfort Comme l’amoncellement des dunes Comme ces déserts peuplés Du silence le plus vague Du vent le plus surprenant De rêves colportés par les messagers bénévoles De l’ombre opaque Et de la lumière la plus terne Tout s’accorde dans cette espèce d’évasion De ces heures en vadrouille Où le rire succombe Où le désir se fait vecteur Dans des articulations figées Comme le lent cheminement de la lucidité Et tout se perd comme prévu Comme ces cris déformés par la misère Qui deviennent un non sens Un sujet aussi divers Que le délire d’un enfant Qui le long de toute la nuit Se déchaîne en solitaire En ruant… dans son sommeil Comme un cheval enragé Dans un lit décomposé Où il vit ses aventures Dans le dérangement de la… poésie © Kacem LOUBAY Vendredi 26 Juillet 2002 Khénifra / Maroc Le poète de l’autre rive |