Bonne année mon vieux De l’ours… * Alors que là dormant sur l’azur L’année file et s’envole Moi dernier de ceux qui restent A pourfendre le temps Au milieu du nulle part où je suis né Moi l’inaliénable Le fou Le perdu Celui qui ne cherche plus dans les mots Mais dans les racines de lui-même Les sons entendus autrefois Vague souvenir d’une âme et d’un lieu Vague Réminiscence D’une voix D’un appel Moi qui sombre au milieu de tous les délires Moi qui n’en reviens pas Et de ce monde et des univers Moi enfant du Nous éphémère Étincelle d’un autre univers Le Nous orage Et emporté Le Nous transcendant Ciel d’étoiles Et image d’éternité… Moi le pervers qui a tant de fois renoncé à la divinité Pour tendre la main A mes frères les divins à peine nés Moi l’intrus L’instable Celui que personne encore n’a cerné Et qui comme la mer vous regarde et fuit... Moi le ciel Du Nous sans frontière Moi Nuage d’infini sur l’horizon des éternités Moi le fort et L’indépendant le fier L’usé et la braise Moi Sans vous le dire Je vous ai aimés Et reprenant l’errance sans que vous le sachiez Je vous amène au-delà de toutes les éternités… Au cœur du Nous encore à naître Mais tant espéré… Vous enfants de mes rêves filles de vous Fils de nous Qui se sont aimés… Ainsi Assis sur un lotus égaré Au-delà des âges Je serai là encore Et toujours M’inclinant sur la rive Pour mieux vous aimer… . Samedi, 1er janvier 2011, © Yves DROLET |