Reçu le dimanche 05 février 2023 AINSI VA LA VIE Ainsi va la vie Loin des jours Du temps et de l’espace Perdu en moi-même Je goutte des bonheurs À fleur de peau À peine ai-je le temps de reconnaître ceux qui passent Les amis Les ennemis Le peuple des arbres que j’aime et les amandiers en fleurs de mes amours... La corolle éperdue qui m’est tendue ainsi au cœur du soir Alors que j’apprends à goûter le crépuscule Seul horaire que je connaisse Si diffus dans la conscience Et qui n’est toujours que ce moment Où minutieux comme un enfant Qui se sauve du foyer paternel Je m’enfuis dans les ombres d’un moi que je découvre Par-devers Nous l’immense la mère de tous nos destins... Ah! Comme j’aime me souvenir de cet instant Où je quitte ce monde Cette précieuse seconde Où je m’élance Toujours pour d’un premier vol Émerveillé des ailes qui naissent du creux de tous mes rêves Au moment où je ferme mes yeux Pour devenir... ... Sur les embruns d’un gouffre éternel Volute éphémère Je me dissipe dans l’ombre Pour me souvenir de qui je suis... . Douce brise Oh! Zéphyr rêveur Me voilà enfin Songe d’un instant d’être Broderie d’ombre et de devenir Silence de vie Qui se perpétue Lumière diaphane qui se perpétue Au milieu des aurores incertaines Moi souffle Présence au milieu des roses Bouquet à peine éclos… Fleur de givre qui se répand sur la vitre de mes souvenirs. Nous étions un instant Nous sommes aujourd’hui Je serai Je la nuit qui fuit Au premier rayon Le jour qui naît Les peuples de ceux que je connais L’arbre éclos de tous mes amours Et moi Encore assis à cette table Pour vous inviter à me suivre Jusqu’au-delà du jour… . Viendrez-vous ? © Yves DROLET, 23/08/2013 |