Reçu le 13/07/2008 REGARDS À L'INTÉRIEUR DU GRAND FLEUVE L’absence vide Attendre sans plus rien attendre Regarder le jour qui passe Le temps qui fuit Hier, j’étais petite Je savourais la vie La savoure plus encore ~*~ Présence Elle porte ton nom Le soleil joue à cache-cache avec les nuages silencieux qui se fondent avec l’oiseau Des canards se font entendre au loin Tout est vert, jaune et bleu Autour de moi Tout est lumière ~*~ Solitude nue Indécente Presque Je viens briser le silence j’en ai le désir très fort M’entendre écrire M’écouter penser M’écouter me taire ~*~ Aucun regret Si ce n’est Toi et L’absence de tes lèvres d’où ne viendra plus un mot tendre Toi l’oiseau blessé Que naîtra de toi Si ce ne sont Tes mots Ceux que tu nous a laissés ~*~ Et tu es là Absence Tu te souviens De l’île Comme je me souviens De tes sables Où tu es enfoui à jamais ~*~ Je prends soin de ma maison de mots et leurs sens Je les aime comme tu les aimais avec passion ~*~ Il faut qu’à la pierre luisante de la marée basse On se souvienne Que l’on écoute chanter les mots qui s’alignent comme les vagues qui remontent remonteront jusqu’à marée haute engloutiront la pierre cracheront les mots sur la berge pour que tu les lises et que tu te souviennes d’où tu viens où tu es et où tu vas ~*~ Écoute le vol de l’oiseau il te guidera le long du Fleuve jusqu’à l’Atlantique Tu y ramasseras les galets pour en faire des statues Tu les nommeras de tes noms originels tu t’y retrouveras te reconnaîtras ~*~ Bien au-delà du rêve Tu verras la rose s’épanouir Tu flotteras au-dessus des plaines et des battures En cherchant à atteindre l’horizon que jamais tu n’atteindras Mais tu atteindras la rive Et la sente qui te conduira En tes lieux Nous tournons en rond Autour de la terre Depuis la nuit des temps C’est la quête Et les Gardiennes du Temple T’ouvriront enfin leurs bras © Ode, 11 juillet 2008, (Nom de plume pour Odette BEAUDRY) au chalet bleu de là-bas [: à Des Aulnaies] au bord du fleuve : [Saint-Laurent au Québec] |