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Reçu le dimanche 28 novembre 2021 PROPOS LIMINAIRES Bonjour à toutes et tous,
Hommes, femmes et enfants, contraints à l'exode pour fuir les guerres, les dictatures, l'intolérance, la misère, abandonnent leurs pays. Déracinés, exploités par des passeurs sans scrupules, pris en otages par des dirigeants manipulateurs, ils errent aux frontières des pays dits "développés", tentant de se frayer un passage vers cet Eldorado qu'est, à leurs yeux, la terre d'Angleterre. En d'autres temps, les moyens de communication ne permettaient pas aux peuples de savoir. En 2021, sur nos écrans, quasiment en temps réel, nous pouvons découvrir toute l'absurdité et l'horreur de ces drames humains qui nous emplissent le cœur de colère, de tristesse, jusqu'à embuer nos regards de larmes d'êtres humains, encore capable de s'émouvoir. S'il était simple d'apporter une réponse au phénomène des flux migratoires, visant à offrir à ces millions de personnes l'espoir d'une vie digne et heureuse, hormis des murs, des barbelés, du gaz lacrymogène, des traversées infernales en mer, des campements de fortune, nul doute que nous n'assisterions pas aux drames télévisés quotidiennement. La mer Méditerranée a englouti des milliers de migrants depuis le début des flux migratoires (autour de l'année 2014). La triste actualité nous montre que la Manche est le dernier "verrou maritime" qui cède devant cette énergie du désespoir qui pousse les candidats au départ à prendre les risques les plus fous. Ce qui nous semble naturellement insensé peut toutefois devenir compréhensible, en nous mettant quelques instants "dans la peau" de ces migrants. Que ferions nous ? Le bon sens peut faire penser, en toute modestie, que seule une réponse concertée et internationale pourrait faire avancer les choses. À l'évidence, en la matière, il y a loin de la coupe aux lèvres. Tout aussi modestement, avec cœur et conviction, je vous propose de partager ces quelques vers que je dédie aux peuples en exode, dans la souffrance d'être nés où le bonheur ne s'écrit pas dans le langage des hommes. Merci à vous d'avoir pris le temps de me lire et portez vous bien ! Jean MORAISIN |
