vers publications an 2014
Vers index des publications 2014

vers bas de page


photo d'une cheminée d'usine crachant fumée  photo de ciel rouge et d'une nature gelée au bord d'une rivière



Fin de "Pour un monde perdu"

(Reçu le mardi 17 décembre 2013)
 

En définitive
 

Bien des ans sont passés et je reprends le texte

Que j’avais édité. C’est donc un bon prétexte

Pour montrer qu’à l’époque où j’écrivis ces lignes

Mes visions étaient encore assez bénignes

Car l’avance du temps a marqué de ses rides

Des sites, la beauté. Les humains sont stupides

Ils font n’importe quoi dans l’espoir d’un profit,

Un profit financier, oui, que cela soit dit

Je ne puis plus me taire au-devant de l’outrance

Du monde des puissants, de leur inconvenance

À toujours nous montrer du doigt, nous culpabiliser

Alors que les coupables se sont eux en premier.

Qui tire les profits lors de déboisements,

Des forêts ravagées sur tous les continents ?

Qui dégaze en secret les navires en mer

Est-ce vous ? Est-ce moi ? Qui crée ce vaste enfer

Pollué de plastiques et de rejets d’usines

Que déversent les fleuves devenus des latrines ?

L’atmosphère saturée par des gaz toxiques

Empeste nos poumons qui deviennent critiques,

Au bord de l’asphyxie. Mais ce qui est plus grave

Provient du nucléaire car plus aucune enclave

Ne parvient à stopper le nuage maudit

Qui porté par les vents, peut progresser sans bruit.

L’homme a commis l’erreur de s’estimer à tort

Qu’aux yeux de la nature il serait le plus fort,

Il n’est qu’un sot, un fou, livré à son orgueil

Qui va le mener droit dans le bois du cercueil

Entraînant avec lui toute l’humanité

Juste pour satisfaire son brin de vanité.

Cela démontre bien que faible est sa raison

Et qu’en fait de génie il n’est rien qu’un bouffon.

Qu’elle est belle l’élite en haut de son perchoir

Qui, snobe, fanfaronne et ne peut concevoir

Que nous mettions en doute un instant sa parole

Puisqu’elle a, sur sa tête, une immense auréole.

Balivernes tout ça, ne nous laissons pas prendre

Si notre cœur est bon, notre esprit n’est pas tendre

Nous en avons connus des airs de mirlitons

À présent ça suffit ! finies les illusions !

Je ne crois plus en rien, encore moins en vous,

Vous êtes des démons, des malades, des fous

Qui pour quelques deniers, qui pour quelques écus,

Vendez tous vos prochains, ceux qui vous ont élus.

Votre idéologie porte un nom : "Bénéfice"

Et pour y parvenir vous menez au supplice

Sans le moindre remords, sans la moindre pitié,

Des familles entières qui n’ont rien demandé.

Honte à vous, arnaqueurs, maudits aventuriers,

Gens de la pire espèce usant de l’ouvrier

Pour que de son travail, vous ayez l’opulence

Sans commisération, mais parfaite indécence.

Vous n’êtes bon à rien sinon créer le mal

Sur ce seul point précis, oui, pour être génial

Chacun de vous excelle, vraiment je vous l’accorde

Mais, en dehors de ça, vous méritez la corde.

Je vous entends parler de nature en détresse

Avec les larmes aux yeux, chapeau pour la prouesse !

Bravo l’honnêteté dont vous donnez la preuve

Quand la Terre est, par vous, si soumise à l’épreuve !

L’industrie vous rapporte un flot de bénéfices

Exigeant de ce fait de nombreux sacrifices

Non émanant de vous, mais bien de la planète

Qui est si malmenée qu’elle en perdra la tête.

Que ferez-vous alors ? Vous aurez tout gagné,

Car folie et orgueil auront tout ravagé.

Vous pouvez vous vanter, misérables mortels,

De nous avoir conduit sur vos nombreux autels.

Je vous accuse donc du plus grand génocide,

Monstrueuse tuerie, ignoble infanticide !

Comment pouvez-vous donc parler d’écologie

En rentabilisant chaque grande industrie

Dès l’instant que vous êtes, en premier, actionnaires ?

Cessez vos faux-fuyants, nous sommes réfractaires

Oui, nous, les gens du peuple, épris d’égalité,

Nous voulons vivre en paix, en toute liberté,

Sans avoir à porter l’effroyable fardeau

D’être esclave, marchant, noyé dans un troupeau.

Nous sommes des humains et non pas des zombis

Guidés par des gourous pleins de haine et mépris.

Puisque vous désirez obtenir la richesse

Commencez par quérir des notions de sagesse

Et non vous comporter comme un vil animal

Qui ne fait qu’obéir à son instinct bestial.

C’est beaucoup demander, sans doute direz-vous,

Très dur à supporter étant des grippe-sous.

Or, si tout comme moi paraissant raisonnable

Nous pourrions en amis être à la même table

Pour partager le pain ainsi que le repas

Echanger nos idées. Or, ça ne se peut pas

Car vos esprits bornés qui sont si mercantiles

Démontrent à quel point vos actes sont débiles,

Que votre esprit est noir et surtout indigeste,

Que de vous fréquenter c’est pire que la peste.

Aussi je n’en veux pas à la Terre qui gronde,

Qui cherche à se venger de notre race immonde

Lui ayant fait subir autant d’atrocités

S’agissant d’aujourd’hui ou les siècles passés.

Notre astre a grand besoin de secouer ses puces

Et, pour y parvenir, elle a nombre d’astuces

Puis un très vaste choix pour rappeler à l’ordre

L’humain, ce vermisseau qui sème le désordre.

Va-t-il être assez sage ? User de repentir

Afin de s’assurer un meilleur avenir ?

Je ne suis pas devin mais je peux deviner

Que l’homme, à l’avenir, ne voudra point changer.

 
Pour un monde perdu © Jack HARRIS
ISBN - 978-2-85946-144-7
poète, dramaturge et compositeur de musiques.
http://harris.jack.monsite-orange.fr/
http://harrisjack.wix.com/jack-harris--17




vers haut de page

vers publications an 2014
Vers index des publications 2014