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Article 1 : FARCE DÉMOCRATIQUE
par Jean-Jacques REY
Article
2 : DES TUEURS, DES AFFAIRISTES ET LA MACRONIE
par Gérard CHAROLLOIS
Article 3 : LA CHUTE DE LA FRANCE
par Guy RICHART
Article 4 : DÉCEVOIR L'ATTENDU
par RogueESR
Article 5 : L’ARME NUCLÉAIRE EST LA DÉFAITE DE L’ESPRIT HUMAIN !
par Guy CRÉQUIE
Qu’on les prenne dans n’importe quel sens, ces sondages
d’opinion, devenus récurrents, dénaturent
une élection, et en plus, c’est du fric jeté par les fenêtres
(enfin : en ce qui concerne la masse des citoyens naturellement) ! Pour
faire simple et couper court aux polémiques, à mon avis, on devrait les
interdire justement pendant une campagne électorale. Notons que parmi
ces « instituts » sondeurs, certains sont sur le qui-vive,
excessivement vindicatifs quant à leur image et réputation… Aux
dernières nouvelles, l’un d’entre eux vient même d’entreprendre une
procédure bâillon pour faire taire un de ses détracteurs : relevant
du Centre National
de la Recherche
Scientifique
par exemple. Voilà qui laisse songeur pour le moins… Ce mois d’avril 2022, nous venons d’assister à une farce démocratique : grand format, et ce n’était pas un premier ni une première ! De toute façon, malgré les con-vaincus et les craintifs, de tout horizon, comment pouvait-il y avoir encore un « front républicain », après plus de deux ans d’état d’urgence « sanitaire » et la multiplication des mesures liberticides : non justifiées par un péril extra-ordinaire quoiqu’en dise une propagande tout aussi extraordinaire ? … À force de se foutre de la gueule du monde, les dits « partis de gouvernement » ont plongé dans un discrédit profond et durable selon toute vraisemblance. Mais ils laissent place à un paysage électoral, raviné, comme celui d’un estran à marée basse, où subsistent, deux rocs tabulaires, surnommés les « extrêmes »… À ce propos, les corniauds de la bourgeoisie qui hurlent à la mort de la « démocratie » (selon leurs vues), ils me font bien marrer ! Verraient-ils venir quelque chose de fort désagréable pour leur dignité et intégrité ? … E. Macron représente et défend leurs intérêts : ceux de la grande bourgeoisie en particulier. Macron prétend gouverner la France avec, réellement, environ un cinquième de l’électorat global (vue large)… ? Quelle esbroufe ! Franchement, c’est indécent. Le pays va devenir ingouvernable. Retenons ceci : Macron a siphonné l’électorat de la Droite pour être réélu, (et maintenant qu’il se débrouille avec !) Notamment avec sa politique sanitaire, oppressive et ubuesque, il leur a plu à ces gens-là ; mais en obtenant des résultats mitigés pour ne pas dire inquiétants. Car cette politique a largement contribué à la montée du Rassemblement National (classé dans l’extrême Droite) par contrecoup et ressentiment. Est-ce un paradoxe ?! L’opportunisme a des limites en politique et ce qui est sûr, c’est que l’adhésion à sa gouvernance, en France, est minoritaire. Par contre, disons-le haut et net, quoiqu’en disent, les corbeaux des sondages et "les chiens de garde" qui les relaient à qui mieux mieux : (en somme tous les animateurs de la baptisée « Société du spectacle »), il y a toujours une Gauche en France : une vraie Gauche et pas celle des compromissions et des compromis, se cachant derrière un paravent de "socialiste" : bien commode pour s'insérer dans les sphères dirigeantes et s'agripper aux rouages de l’ État ; comme cette pseudo Gauche "centri-loque" qui a rejoint Macron… Elle s’appuie sur des bases populaires, dans la jeunesse en particulier, qui sont de plus en plus malmenées par les politiques du libéralisme économique, au service du grand Capital. Et à l’avenir, il faudra compter avec elle, la Gauche. De ce fait et d’autres, Macron se prépare des mauvais jours… Il n’est pas sorti de l’auberge ! Ce sieur Macron qui se prend volontiers pour un nouveau Napoléon impérial, accompagné de sa cohorte de collaborateurs, sont abjects. Entre autres extravagances, ils font distribuer des milliards d’euros à des cabinets de conseil, qui plus est étrangers, (exemple : McKinsey), et ils projettent en parallèle de réformer ou plutôt rogner sur les retraites des pauvres gens du peuple, notamment en repoussant l’âge légal de départ à 65 ans et plus en vérité, avec le recul concomitant des autres droits (comme c’est déjà le cas avec les mesures remontant à l’ère Sarkozy de sinistre mémoire) : ainsi vont et sont concernés, le minimum contributif ; la retraite sans minoration : décote pour nombre insuffisant de trimestres de cotisations ; l’allocation de solidarité aux personnes âgées, etc. Et en vérité, combien pourront prétendre à une retraite à taux plein, dans les années à venir ? … Avec les contrats précaires, le temps partiel, la fragmentation des carrières, et j’en passe et des meilleures, je crains qu’ils soient peu nombreux. Mais c’est vrai, le néolibéralisme pousse fort à la retraite par capitalisation et la privatisation des assurances santé (entre autres) ! Conclusion, rendez-vous aux élections législatives en juin prochain : 2022 ; et là ; fini la rigolade ! Les intérêts boutiquiers des partis politiques doivent passer au second plan : ce n’est pas d’un « banquet gaulois » dont il s’agit pour la Gauche en l’occurrence. Et le contre-pouvoir institutionnel doit être efficace, pas comme cette majorité parlementaire, tout juste bonne à servir les plats au pouvoir exécutif, que nous venons d’avoir ces dernières années : honte à elle et pour toujours ! Jean-Jacques
REY
jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html Je
vous emmène faire un tour dans le pot de pus pour faire monter la
moutarde !
_______________________________________________ États d’urgence, lois sécurité globale ou « séparatisme » : cinq années qui ont rogné nos libertés Bilan du quinquennat 17 février 2022 par Pierre Jequier-Zalc
"Dès la
pérennisation de certaines mesures de l’état d’urgence, le mandat
d’Emmanuel Macron a été marqué par de nombreuses lois restreignant les
libertés publiques. Sécurité globale, Anti-casseurs, Séparatisme…
Chronologie d’une boulimie législative.
2017 : Des dispositions de l’état d’urgence entrent dans le droit commun C’est la loi SILT sur la « lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure ». Votée dès les premiers mois du quinquennat d’Emmanuel Macron (le 30 octobre 2017), cette loi doit permettre à l’Hexagone de sortir de l’état d’urgence mis en place deux ans auparavant. Depuis son instauration, le soir des attentats de novembre 2015 en Île-de-France, le gouvernement de François Hollande n’a jamais osé sortir de l’état d’exception qui offre aux préfets et aux forces de l’ordre des pouvoirs importants, souvent sans contrôle préalable de l’autorité judiciaire. Et ce, malgré de nombreuses nouvelles lois pour lutter contre le terrorisme. Emmanuel Macron et son gouvernement décident de pérenniser une bonne partie des dispositions de l’état d’urgence. « Des mesures prévues dans le cadre du régime dérogatoire de l’état d’urgence, conçu comme une suspension temporaire des droits et libertés garantis par la Constitution, se voient aggravées et pérennisées par leur inscription dans le droit ordinaire, affectant gravement le régime français des libertés et droits fondamentaux, issu d’une longue et progressive construction historique », écrit alors la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH). Les assignations à résidence ou les perquisitions administratives, poliment appelées « visites et saisies » ne font plus partie d’un droit d’exception. Elles sont désormais inscrites dans notre droit commun. Pourtant Emmanuel Macron avait promis à son arrivée au pouvoir de rendre « aux Français leurs libertés ». Il avait aussi déclaré à des associations de défense des droits de l’homme, au moment de proposer cette loi, que la loi SILT serait « la première et la dernière » sur le terrorisme. Aujourd’hui, elle n’est que la première d’une longue liste. Les 4 mesures les plus emblématiques : - Les « visites et saisies » : perquisition administrative sans réquisition judiciaire avec l’autorisation du juge des libertés et de la détention - Assignation à résidence décidée par l’autorité administrative à l’échelle d’une commune au minimum - Fermeture administrative d’un lieu de culte - Périmètres de protection avec la possibilité de procéder à des palpations ou à la fouille des bagages pour y accéder." .../... _______________________________________________ Cinquante nuances de droite par André Gunthert ; 11 avril 2022
"Le 10 avril 2022, l’élection
présidentielle à deux tours à la française a été hackée par le corps
électoral. Inquiets d’être à nouveau confrontés à l’obligation de 2017
de choisir entre la peste et le choléra, les
électeurs ont produit d’eux-mêmes le travail que les formations
politiques avaient refusé d’effectuer. Comme le montre l’effondrement
des votes Zemmour, Pécresse, Jadot ou Hidalgo, ce que les médias ont
qualifié de vote
«utile», et qui mérite plutôt le nom de vote
stratégique, a conduit les votants à se
répartir en trois coalitions : le bloc bourgeois,
aspirant les voix LR et PS, le parti lepéniste,
regroupant les voix de droite hostiles au pouvoir, et le bloc
populaire, dopé par le soutien des voix écologistes.
Malgré la belle remontée du candidat insoumis, dont le score final dépassait de 5 points les derniers sondages, le bloc d’extrême-droite, mais aussi le parti présidentiel, ont bénéficié d’une mobilisation remarquable, après une non-campagne. Cependant, l’effort de clarification des électeurs n’aura pas suffi à enrayer la mécanique qui a amené Emmanuel Macron au pouvoir. Or, si le candidat de 2017 pouvait encore arborer les apparences du «en même temps», il n’est plus possible cinq ans plus tard de prétendre que sa gouvernance a le moindre rapport avec une politique de gauche. Le constat est donc cruel: si la gauche se réduit désormais à environ un quart de l’électorat, le reste du paysage politique déploie toutes les couleurs de droite, de la droite extrême à l’écologie de marché, en passant par le suprémacisme d’inspiration coloniale, le néolibéralisme autoritaire, la fausse gauche ou le communisme de droite. La croyance dans les pouvoirs magiques de la confrontation électorale a nourri les efforts des militants de la France insoumise, qui accusent ce matin Fabien Roussel, comme les partisans de Lionel Jospin pointaient en 2002 la responsabilité de Christiane Taubira. En réalité, aucune arithmétique ne peut défaire les quarante ans qui ont installé l’hégémonie néolibérale, idéologie qui cimente le bloc bourgeois et rend définitivement étranges et obsolètes les idées de solidarité, d’humanisme, voire la possibilité même d’une alternative politique. Même le souvenir des services publics d’antan s’efface dans la mémoire des citoyens, convaincus qu’ils trouveront mieux en payant le prix – et en échappant à l’impôt. Les deux ouvrages les plus significatifs pour dessiner l’avenir ont été publiés au début de cette année. Dans "Criminels climatiques" (La Découverte, 2022), Mickaël Correia montre que les multinationales des énergies fossiles n’ont pas la moindre intention de modifier leur activité avant l’épuisement des gisements. Dans "Les Fossoyeurs" (Fayard, 2022), Victor Castanet décrit les ressorts cachés d’une exploitation basée sur l’incapacité des plus âgés, en proie à la confusion mentale, de s’apercevoir de la dégradation de la qualité de leur prise en charge – ou bien de s’en plaindre. Le plus intéressant est de constater que les dirigeants de la société mise en cause ne voient absolument pas ce qui pose problème dans leur management, dont le cours de l’action confirme le bien-fondé. Le capitalisme non régulé, objectif du néolibéralisme, est non seulement criminel, mais à proprement parler ignoble : prêt à tout pour garantir les profits – à tricher, à mentir, à profiter des failles ou des protections légales, à nuire, à maltraiter, à tuer, sans remords. Nous sommes désormais à la merci de ce pouvoir sans frein, que toutes les nuances de droite s’accordent pour défendre au nom du réalisme économique, seul support de la croissance, c’est-à-dire du niveau de vie. Alors que les projections prolongeant les tendances actuelles nous mènent allègrement vers un monde plus chaud d’environ 3 degrés à la fin de ce siècle, soit un chaos climatique totalement hors de contrôle, une majorité de l’électorat partage les convictions d’un thatchérisme cynique et violent, défenseur des premiers de cordée et des fraudeurs fiscaux, adversaire résolu des banlieues, des «wokistes» et de toutes les religions commençant par i- et finissant par -slam. Pour la deuxième fois de suite, la France s’invite au concert des démocraties dévoyées, incapable de proposer un autre choix que de départager l’extrême-droite et le néolibéralisme autoritaire." .../... _______________________________________________ De la COVID à l’Ukraine, les ingrédients changent, les ficelles mondialistes restent. par Éric Verhaeghe ; 4 mars 2022
"Brutalement, l’Ukraine semble avoir remplacé le
COVID dans la préoccupation majoritaire… comme si le virus
avait brutalement disparu pour céder la place à la guerre. Ce “grand
remplacement” rappelle, s’il le fallait, le caractère
artificiel de la préoccupation covidique, élevée au rang
d’obsession pour hypnotiser le plus longtemps possible les
consciences. Alors que le danger
militaire prend forme, la caste au pouvoir entend bien en faire un
récit sur les mêmes bases que le COVID, pour en obtenir les
mêmes bénéfices : obéissance des peuples, extension du pouvoir
élitaire, restriction des libertés. Mais aura-t-elle les
moyens de ses ambitions ?
Soudain, le COVID a disparu, et seule l’Ukraine importe désormais. Deux ans d’obsession partis en fumée d’un seul coup. Faut-il en déduire que l’Ukraine rebat les cartes et ouvre un nouveau jeu en rupture complète avec la séquence du coronavirus ? Beaucoup de lecteurs sont désorientés. Beaucoup ont été exaspérés par l’instrumentalisation politique du COVID, mais passent l’éponge pour dénoncer l’horrible agression russe qui les choque. D’autres pressentent que la crise ukrainienne n’est qu’un changement de décor dans une seule et même pièce. Comme toujours, dans les chocs systémiques, il est difficile de trancher ce type de débat en quelques jours seulement. Mais un faisceau d’indices donne quelques signaux cruciaux sur ce qui se joue réellement dans l’ordre international depuis huit jours. Le COVID, un choc majeur dans l’ordre mondial Cet article ne s’adresse évidemment pas à ceux qui restent convaincus que le COVID a constitué une crise sanitaire avant de constituer un choc systémique dans l’ordre politique mondial. L’histoire dira combien de personnes sont réellement mortes du COVID. Nous avons déjà commenté plusieurs fois les évidences mathématiques pour suggérer que, en France par exemple, les statistiques officielles doivent être divisées par deux pour obtenir le véritable chiffre de la mortalité covidienne. Comme aucun gouvernement ne pouvait justifier l’état d’urgence pour une maladie ne causant que 50.000 morts, soit l’équivalent de deux épidémies de grippe dans l’année, il a bien fallu façonner le mythe d’un péril létal imminent pour faire avaler autant de couleuvres à l’opinion publique sans qu’elle n’entre en état d’insurrection. Dans la pratique, le COVID est une épidémie sérieuse qu’une habile mise en scène mondialisée a permis de transformer en choc systémique, grâce auquel des réformes en attente depuis des années ont été déployées d’un seul coup : le passeport vaccinal, l’identité numérique européenne, la surveillance généralisée, le contact tracing, le crédit social à la chinoise… Toutes ces mesures proposées par Klaus Schwab dans son Great Reset ont pris place dans les conditions préconisées par le Great Reset : la sidération des peuples, entretenue par le “narratif” d’une guerre contre le COVID, a autorisé de nombreux abus de droit, et de nombreuses réformes inacceptables d’un point de vue démocratique. On pense ici, pour la seule France, à l’autorisation de ficher numériquement les opinions philosophiques ou syndicales des citoyens par exemple, que le Conseil d’État a allègrement laissé passer durant l’hiver 2020. Mais la listes des mesures liberticides adoptées plus ou moins discrètement prendrait des pages et des pages. Tout cela n’aurait pas été possible si la mise en scène d’un choc systémique, avec le vocabulaire de la “guerre” et du “conseil de défense” mobilisé par Macron, n’avait pas eu lieu. Le populisme des médias subventionnés… Précisons que cette stratégie de la sidération par le choc n’aurait pas fonctionné si les médias subventionnés ou réglementés n’avaient pas déroulé consciencieusement le “narratif” populiste élaboré dans des cabinets noirs qui permettent d’uniformiser les discours et de laver les cerveaux. Ce narratif consiste à définitivement tourner le dos aux arguments rationnels pour agiter les passions obscures. Durant le COVID, la manipulation des peurs est devenue quotidienne. Elle était au centre d’une partie de ping-pong où les chiffres alarmistes du gouvernement, présentés au rouleau compresseur servaient de fondement à des commentaires en boucle sur le mode du “nous allons tous mourir demain, sauf si…”. Au début, c’était “sauf si nous nous confinons”. Ensuite ce fut “sauf si nous portons un masque”. Ensuite, “sauf si nous nous vaccinons”. Ensuite, “sauf si nous excluons les non-vaccinés de la communauté”. Chaque fois la peur de la mort a servi de couverture à la haine du bouc-émissaire, rôle attribué à tour de rôle à Didier Raoult, Christian Perronne, aux sceptiques rebaptisés complotistes, puis aux non-vacciné rebaptisés contaminateurs irresponsables. Pendant deux ans, la caste et ses médias aux ordres ont sucé le glaçon du populisme le plus éhonté, après avoir insulté pendant des années tous les extrêmes qui étaient supposés s’abandonner à ce sport aussi honteux que la masturbation. La peur et la haine ont été les ressorts officiels du gouvernement. L’Ukraine, un autre choc, une autre peur, une autre haine Depuis de longues semaines, la Russie préparait un choc d’une autre nature, celui d’une guerre ouverte avec l’Ukraine. Peu y ont cru. Cette incrédulité s’explique par la décadence de notre société du spectacle. Les consciences occidentales ne croient plus à la réalité mais à sa mise en scène. Le COVID, répétons-le, a nourri ce travers. Pendant deux ans, nos sociétés ont été mises au pas et violentées au nom de la lutte contre un ennemi invisible, le coronavirus, dont toutes les télévisions, toutes les radios, tous les journaux parlaient à longueur de journée sans que personne ne l’ait jamais vu de ses propres yeux. Cette société de l’illusion, du narratif, de la communication, dissout le réel dans le verbe. Elle hypnotise. Et soudain, les chars russes ont transpercé l’écran de l’illusion pour faire irruption dans le réel, ce qu’on croyait impossible, voire hors la loi. Ils ont réveillé nos consciences et brisé la matrice illusoire contrôlée par la caste mondialiste." .../... _______________________________________________ Afrique : Le continent s’enflamme et s’éloigne de Washington et Paris Géopolitique ; 8.mars.2022 // Les Crises
"Soyons honnêtes : les
Américains ne se soucient pas de l’Afrique, du moins dans l’ensemble.
Malgré les mensonges que nous nous racontons – et les débats furieux
que nous avons – sur la culture PC, la théorie de la race critique, et
ainsi de suite, cela reste un fait marquant.
Source : antiwar.com, Danny Sjursen
; traduit
par les lecteurs du site Les-Crises.
Bien sûr, l’illusion est apaisante. Elle tend à apporter un réconfort de vertu à de nombreux libéraux principalement préoccupés par l’étalage des derniers mots à la mode. Elle offre la satisfaction d’une rage vertueuse aux conservateurs principalement préoccupés par le dénigrement des flocons de neige. Mais une grande partie de tout cela – malgré l’importance réelle des débats en cours – n’est que du théâtre, du nombrilisme narcissique à outrance. En réalité, dans l’ensemble du spectre politique et social, la plupart des gens conservent une vision du monde très occidentale, et plus précisément eurocentrique, et l’Afrique existe toujours dans leur imagination comme (au mieux) une grande publicité « Sauvez les enfants » animée par Sally Struthers. Voici un bref aperçu de l’agitation que la plupart d’entre nous ont manqué. Il s’agit ni plus ni moins d’une Afrique en proie à la guerre, aux coups d’État et à la famine engendrée par les conflits. Tant pis pour la nouveauté en 2022. La première étape de notre périple de folie est le Burkina Faso. Ce charmant pays enclavé de quelque 20 millions d’âmes vient de subir son troisième coup d’État militaire en sept ans. Au cours de l’année écoulée, cinq pays africains distincts ont été victimes d’un tel coup d’État, ce qui représente la pire vague que le continent ait connue depuis 40 ans. Pire encore, les trois putschistes burkinabés ont été formés par les États-Unis, y compris le dernier en date, le lieutenant-colonel Damiba, qui a participé à une demi-douzaine d’exercices dirigés par les États-Unis dans la région. Damiba, soit dit en passant, n’est que l’un des neuf officiers ouest-africains brevetés par l’armée américaine à avoir tenté un renversement depuis la création en 2008 du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM). En fait, un tel coup (ou une telle tentative) a eu lieu dans chacun des pays du G5 Sahel. Il s’agit des gouvernements locaux avec lesquels la France – l’ancienne puissance coloniale et le chef de file étranger dans la région – s’est alliée, et dans lesquels elle a placé tous ses espoirs, pour combattre les rebelles régionaux. Voilà pour toute l’instruction sur l’état de droit que l’état-major aime se vanter de fournir aux officiers partenaires. .../... Des analystes plus avisés verraient tout ce bavardage pro-russe au Burkina Faso (tout comme au Mali voisin) pour ce qu’il est : une explosion de frustration face à l’inefficacité de la contre-insurrection française (et américaine) et au néo-impérialisme en général, ainsi qu’une tentative opportuniste de se procurer des armes et/ou des mercenaires russes – plutôt qu’une affection soudaine pour Moscou en soi. Malheureusement, dans le climat actuel (Ukraine, vous suivez ?), c’est une formule pour un alarmisme frénétique à Washington et –dans une moindre mesure – à Paris. Ensuite, il y a le Mali, déchiré par la guerre, et le pugilat paternaliste préféré de tous entre les anciens maîtres (français) et les anciens élèves coloniaux – enfin, les sujets. Après qu’un officier malien particulièrement motivé, formé par l’armée américaine, a perpétré son deuxième coup d’État en neuf mois seulement et a ensuite refusé de passer à un régime civil provisoire, les États-Unis et la France ont finalement soutenu les sanctions imposées par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (ECOWAS). Cela a royalement irrité la junte militaire au pouvoir, et les tensions sont montées d’un cran avec la France – ce qui est gênant puisque Paris, l’ancien dirigeant colonial de plus en plus mal vu, déploie la plupart de ses troupes basées au Sahel pour l’opération Barkhane au Mali. Ensuite, les plans préélectoraux du président Emmanuel Macron visant à se retirer de ce gâchis régional, qui dure depuis dix ans, ont conduit au retrait, en décembre, des bases de Tombouctou, dans le nord du Mali. Début janvier, la junte a réagi en engageant des mercenaires du groupe russe Wagner – et, selon certains rapports, des conseillers militaires russes – pour former les troupes maliennes dans la région. C’est maintenant au tour de Paris d’être consterné. Alors que, la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères a publiquement critiqué le déploiement « illégitime » et « pilleur » de la Russie, le Mali a annoncé lundi qu’il expulsait l’ambassadeur français. Tout à coup, l’ensemble de l’édifice des opérations franco-américaines, et franchement occidentales, au Sahel semble ébranlé. Bien sûr, Paris – et les politiciens américains – font une montagne d’une taupinière à propos de l’ingérence de Moscou au Mali. Le Mali a des liens avec la Russie depuis au moins 1994, y compris de nombreux accords de défense et d’armement. En outre, les antécédents du Groupe Wagner en matière d’aventures africaines – comme le fait de s’être littéralement fait éjecté hors du Mozambique par des insurgés locaux ces dernières années – sont loin d’être irréprochables. En revanche, il correspond à l’état d’esprit actuel de l’establishment américain, personnifié par une loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) qui finance le premier programme de concurrence stratégique pour le continent, visant expressément Moscou et Pékin depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Il semble que la toile africaine sera également un cadre sanglant pour la Guerre froide 2.0 – malgré la mort de peut-être des millions de locaux que de telles stratégies ont causé la dernière fois." .../... _______________________________________________ La révolution financière mondiale à venir Par Ellen Brown ; Arrêt sur info — 07 avril 2022 ; Paru le 5 AVRIL 2022 sur Web of Debt
"Aucun pays n’a réussi à contester l’hégémonie
mondiale du dollar américain – jusqu’à présent. Comment cela
est-il arrivé et qu’est-ce que cela signifie ?
Les critiques étrangers s’insurgent depuis longtemps contre le « privilège exorbitant » du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale. Les États-Unis peuvent émettre cette monnaie qui n’est garantie par rien d’autre que « la pleine foi et le crédit des États-Unis ». Les gouvernements étrangers, qui ont besoin de dollars, non seulement les acceptent dans le commerce mais achètent des titres américains avec, finançant ainsi le gouvernement américain et ses guerres étrangères. Mais aucun gouvernement n’a été assez puissant pour rompre cet arrangement – jusqu’à présent. Comment cela est-il arrivé et quelles en seront les conséquences pour l’économie américaine et mondiale ? L’ascension et la chute du pétrodollar Tout d’abord, un peu d’histoire : Le dollar américain a été adopté comme monnaie de réserve mondiale lors de la conférence de Bretton Woods en 1944, alors que le dollar était encore soutenu par l’or sur les marchés mondiaux. L’accord prévoyait que l’or et le dollar seraient acceptés de manière interchangeable comme réserves mondiales, les dollars devant être remboursables en or sur demande à 35 dollars l’once. Les taux de change des autres monnaies étaient fixés par rapport au dollar. Mais cet accord a été rompu après que la politique « armes et beurre » du président Lyndon Johnson a épuisé la cagnotte des États-Unis en finançant la guerre au Vietnam et les programmes sociaux de la « Grande Société ». Le président français Charles de Gaulle, soupçonnant les États-Unis d’être à court d’argent, a échangé une grande partie des dollars français contre de l’or et a menacé d’échanger le reste ; d’autres pays ont fait de même ou ont menacé de le faire. En 1971, le président Richard Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or au niveau international (connu sous le nom de « fermeture de la fenêtre de l’or »), afin d’éviter de vider les réserves d’or des États-Unis. La valeur du dollar s’est alors effondrée par rapport aux autres monnaies sur les marchés mondiaux. Pour le soutenir, Nixon et le secrétaire d’État Henry Kissinger ont conclu un accord avec l’Arabie saoudite et les pays de l’OPEP selon lequel l’OPEP ne vendrait le pétrole qu’en dollars, et que les dollars seraient déposés dans les banques de Wall Street et de la City de Londres. En contrepartie, les États-Unis défendront militairement les pays de l’OPEP. Le chercheur en économie William Engdahl présente également des preuves d’une promesse selon laquelle le prix du pétrole serait quadruplé. Une crise pétrolière déclenchée par une brève guerre au Moyen-Orient a effectivement fait quadrupler le prix du pétrole, et l’accord de l’OPEP a été finalisé en 1974. L’accord a tenu jusqu’en 2000, lorsque Saddam Hussein l’a rompu en vendant le pétrole irakien en euros. Le président libyen Mouammar Kadhafi a fait de même. Les deux présidents ont été assassinés, et leurs pays ont été décimés par la guerre avec les États-Unis. Le chercheur canadien Matthew Ehret observe : « N’oublions pas que l’alliance Soudan-Libye-Égypte, sous la direction combinée de Moubarak, Kadhafi et Bashir, avait entrepris d’établir un nouveau système financier adossé à l’or, en dehors du FMI et de la Banque mondiale, afin de financer un développement à grande échelle en Afrique. Si ce programme n’avait pas été sapé par la destruction de la Libye sous l’égide de l’OTAN, le dépeçage du Soudan et le changement de régime en Égypte, le monde aurait vu l’émergence d’un bloc régional majeur d’États africains façonnant leur propre destin en dehors du jeu truqué de la finance contrôlée par les Anglo-Américains pour la première fois dans l’histoire. » L’ascension du PetroRuble Le premier défi lancé par une grande puissance à ce qui était connu sous le nom de pétrodollar a eu lieu en 2022. Dans le mois qui a suivi le début du conflit en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés européens ont imposé de lourdes sanctions financières à la Russie en réponse à l’invasion militaire illégale. Les mesures occidentales comprenaient le gel de près de la moitié des 640 milliards de dollars américains de réserves financières de la banque centrale russe, l’expulsion de plusieurs des plus grandes banques russes du système de paiement mondial SWIFT, l’imposition de contrôles à l’exportation visant à limiter l’accès de la Russie aux technologies de pointe, la fermeture de leur espace aérien et de leurs ports aux avions et aux navires russes, et l’instauration de sanctions personnelles à l’encontre de hauts fonctionnaires russes et de magnats très en vue. Les Russes inquiets se sont précipités pour retirer des roubles de leurs banques, et la valeur du rouble a plongé sur les marchés mondiaux tout comme le dollar américain l’avait fait au début des années 1970. La confiance placée dans le dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale, soutenue par « la pleine foi et le crédit des États-Unis », a finalement été entièrement brisée. .../... Bloomberg rapporte que le 30 mars, Viatcheslav Volodine, président de la chambre basse du parlement russe, a laissé entendre dans un message sur Telegram que la Russie pourrait étendre la liste des produits pour lesquels elle exige d’être payée en roubles (ou en or) par l’Occident, pour y inclure les céréales, le pétrole, les métaux, etc. L’économie de la Russie est beaucoup plus petite que celle des États-Unis et de l’Union européenne, mais la Russie est un fournisseur mondial majeur de produits de base essentiels – y compris non seulement le pétrole, le gaz naturel et les céréales, mais aussi le bois, les engrais, le nickel, le titane, le palladium, le charbon, l’azote et les métaux des terres rares utilisés dans la production de puces informatiques, de véhicules électriques et d’avions. Le 2 avril, le géant gazier russe Gazprom a officiellement interrompu toutes les livraisons à l’Europe via le gazoduc Yamal-Europe, une artère critique pour l’approvisionnement énergétique européen. Richard Werner, professeur d’économie au Royaume-Uni, qualifie la manœuvre russe d’astucieuse – une répétition de ce que les États-Unis ont fait dans les années 1970. Pour obtenir des produits russes, les pays « inamicaux » devront acheter des roubles, ce qui fera grimper la valeur du rouble sur les marchés mondiaux, tout comme le besoin de pétrodollars a soutenu le dollar américain après 1974. En effet, le 30 mars, le rouble avait déjà atteint le niveau où il se trouvait un mois plus tôt." .../... _______________________________________________ Trois questions à Viktor Dedaj sur le contrôle de l’information par les GAFAM 14 Avril 2022 ; Robin Delobel "La censure des GAFAM n’est pas nouvelle. Les sites d’information alternative sont particulièrement ciblés. Viktor Dedaj du "Grand Soir" nous explique comment le phénomène prend de l’ampleur, quels sont les objectifs poursuivis par cette censure et comment nous pouvons y résister. Le Grand Soir a-t-il lui aussi été victime de la censure des GAFAM comme d’autres sites d’information alternative? On sait notamment que nombreux site de gauche radicale ont été victimes d’un « déférencement » de Google… D’abord, on a été l’objet d’attaques, victimes de censures indirectes par des gens qui se présentaient antifas. C’était vers 2012, avec des accusations habituelles d’être antisémites, complotistes, etc. Ça ne nous a pas forcément fait du mal parce que je ne suis pas certain qu’ils aient une crédibilité, en tout cas dans les milieux qu’on attire. On a aussi réussi à dévoiler qui ils sont réellement. Leur fact checking consiste 99 % du temps à confirmer le récit officiel. Ils sont là pour appuyer cette voie dominante, c’est peut-être pour ça qu’ils sont promus à ce point. Du point de vue des GAFAM, il y a deux choses que l’on peut signaler pour les sites globalement non alignés. Tout d’abord, comme tu le dis, ces sites ont été victimes d’un déréférencement de la part de Google. Le taux de référencement a changé et en mai 2020, nos visites ont chuté de 75 %. Ce qui est à peu près le même que WSWS, qui était le premier site impacté ou en tout cas à l’avoir signalé. Sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter, il s’agissait de shadow baning, une censure furtive assez féroce. Il y a deux mots-clés qui déclenchent la fureur de leurs algorithmes, c’est Wikileaks et Julian Assange. De manière générale, on peut dire qu’on est censuré furtivement, pas complètement bloqué. On a une audience de 7.000 abonnés sur Twitter et 20.000 sur Facebook. À peine une dizaine de personnes réagissent à chaque fois. Mais si on met Assange ou Wikileaks dans le sujet, là l’algorithme semble s’emballer et réduire au maximum la diffusion. En retour, dans l’autre sens, depuis le début de la guerre en Ukraine, on ne reçoit plus les notifications de beaucoup de gens auxquels on était abonnés. On a appris qu’il y a quatre comptes importants qui ont été bloqués : Pepe Escobar, spécialiste Eurasie, 78 000 abonnés ; Scot Ritter qui à l’époque n’aurait pas pu twitter qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive, ce qui était possible avant ne l’étant plus ; ASB News, site d’information sur les opérations militaires, qui avait 200.000 abonnés ; Russians with attitude avec ses 127.000 abonnés vient d’être bloqué. Avant ça il y avait la censure de RT et Sputnik. Dans la foulée, on a perdu Chris Hedges et Lee Camp. Il y a aussi des blogueurs, des vlogers, que je suis dans le monde anglo-saxon. Maintenant, ils prennent des précautions oratoires et informent à chaque vidéo leurs abonnés de les suivre sur d’autres plateformes. Le signal de départ, on aurait du mal à donner une date précise, mais je dirais que quand Trump a été éjecté de Twitter, c’était un tournant. On s’est dit, quoi qu’on pense de Trump, que si le président des États-Unis peut être évincé de Twitter, n’importe qui peut l’être. Peut-on encore considérer que ce sont des entreprises privées ou leur situation de quasi-monopole n’en fait pas des services publics ou considérés comme tels ? Une autre chose choquante pour ces entreprises qui se targuent de faire du fact-checking, c’est leur identification. Twitter par exemple ajoute une identification pour les comptes qui sont affiliés à un État. Ils ont collé ça à des comptes de journalistes de RT comme étant affiliés à un État, alors qu’à titre individuel un journaliste n’est pas affilié. Et alors que dans le même temps, ils ne le mettent pas pour eux-mêmes ou des médias affiliés aux États-Unis. Pourtant, il y a une coordination évidente, qui n’est pas cachée. On trouve dans les conseils d’administration de ces GAFAM, d’anciens dirigeants de l’OTAN par exemple. Ça montre l’ambiance et les objectifs à terme. Je précise « à terme » parce que j’imagine que ce n’est que le début. Le système n’a pas l’intention de laisser ses outils, qu’il considère les siens. Du point de vue légal, ce sont les siens. Mais il ne veut pas laisser ses ennemis s’en servir pour le démolir. Notre influence se mesure à la censure qui va s’appliquer contre nous. Ceux qui ne le sont pas encore, c’est probablement qu’ils sont en dessous du radar." .../... |
Envoi personnel du 03/04/2022 d'un
article par Gérard CHAROLLOIS
Site : www.ecologie-radicale.org
Tous les
successifs présidents firent des courbettes respectueuses à sa majesté
cynégétique.
Les partis réactionnaires et productivistes, de droite et certains prétendument à gauche, flattèrent toujours la chasse, l’élevage concentrationnaire, faisant de la consommation de la viande un argument ridicule et « populiste », injurieux pour le peuple. C’est que ces partis sont radicalement anthropocentriques et porteurs d’idéologies méprisantes pour les autres formes de vies. Mais avec Emmanuel MACRON, on confine à la caricature. L’homme célébra ses quarante ans à CHAMBORD avec les chasseurs, en s’affichant devant des tableaux de chasse, cadavres exposés bien que non tués par l’intéressé. Dans le même temps, la « bastille » chasse se donna un président au langage brutal, se faisant gloire du plaisir éprouvé à donner la mort et désireux de « casser la gueule aux opposants à la chasse ». Ce président de chasseurs soutient ardemment et ouvertement le candidat MACRON à la présidentielle ; ce qui est au demeurant logique eu égard aux cadeaux et génuflexions de l’homme politique. Une rumeur murmure que le monarque, une fois réélu, ferait du grand chasseur un secrétaire d’état chargé de la chasse et de la ruralité, pendant que le futur ministère de l’écologie ne traiterait plus que des éoliennes, mesure délirante, grotesque mais nullement impossible avec ces personnages qui osent tout. Sans doute influencé par son entourage et pensant que le peuple, qu’il ne connaît pas, se confond avec la lie, Emmanuel MACRON ignore que les chasseurs sont minoritaires dans la société : moins d’un million. Vite, un cabinet de conseils pour lui fournir des études d’opinions lui révélant que l’opposition à la chasse est majoritaire. À moins que les cabinets de conseils ne donnent pas de conseils, mais pompent l’argent public plus que de raison. Un simple sondage par un institut spécialisé suffirait à édifier Emmanuel MACRON et lui révéler que globalement, 75% des Français rejettent la chasse. Donc, les 984.000 chasseurs, sur instruction de leur président, voteront MACRON. Quant à vous, amis de la nature et des animaux, je n’ai pas besoin de vous dire pour qui voter ; car vous êtes assez intelligents pour vous déterminer librement en faveur de l’arbre, l’animal et l’homme. S’il y a un vote chasseur, qu’il y ait un vote anti-chasse ! Nous sommes la majorité. Et pourtant, cherchez l’origine de la fracture entre la politique, ses représentants élus et le peuple. Les manipulations, l’instrumentalisation de la peur, les habiles insinuations des médias aux mains de cinq oligarques français, entraînent un divorce entre la légalité formelle et la légitimité. En avril, l’ami des chasseurs arrêtera encore la division "DAS REICH" à ORADOUR ; comme il aurait fait rempart au goulag et chavisme, s’il avait été opposé à un autre candidat. C’est une imposture, mais elle est prodigieusement efficace. Alors, les braves gens grégarisés iront voter en se pinçant le nez. Jusqu’à quand perdurera cette comédie qui, depuis près de quarante ans, altère la vie publique. Sûrement quelques années encore, mais un jour, quand les citoyens s’éveilleront, cette manipulation finira très mal pour les accapareurs. Gérard CHAROLLOIS
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Envoi
personnel du 07/04/2022 d'un article par Guy RICHART
Comme
le disait, le Général De Gaulle, ou bien le
Président François Mitterrand, la France ne prétend
pas être la plus grande puissance du monde ; mais elle peut
prétendre à être une puissance non négligeable dans les
domaines, industriels, agricoles, culturels et militaires.
Le Président Pompidou avait même ajouté que le
peuple français n’était pas le plus riche du monde, mais il
était le plus heureux.
Cependant, ces assertions qui étaient largement fondées jusqu’au milieu des années 1980, ne sont vraiment plus d’actualité. Notre pays et son peuple ont commencé, depuis le second mandat de Jacques Chirac, une interminable descente aux enfers. Une majorité de la partie de la population, riche de diplômes obtenus dans un cadre scolaire étriqué, incapable d’augmenter le savoir nécessaire à l’évolution des connaissances dont nous avons besoin aujourd’hui, est aussi bien pauvre en idéaux pour les générations à venir. Elle a agi, depuis son arrivée dans la vie active sociale, de façon bien trop prétentieuse, en regard des moyens intellectuels dont elle dispose. Une majorité de l’autre population, réduite à une vie de misère et d’indignité, cherchant à récolter une manne de subsides afin de survivre, développant parfois localement une économie parallèle de produits illicites dont la vente lui permet quelquefois l’enrichissement, a abandonné toute espérance dans une construction sociale dont elle bénéficie pourtant, mais à laquelle elle n’apporte plus aucun soutien. La France de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkosy, de François Hollande, et enfin, le pire de tous sans aucun doute, d’Emmanuel Macron, a touché le plus bas niveau des civilisations en décadence depuis la chute hallucinante de l’Empire Romain ou bien celle du Royaume d’Espagne. Cette France est celle qui, de nos jours, en moins d’un quinquennat présidentiel, s’est retrouvée face à des crises sans précédentes, depuis le milieu des années 1940. * La première fut la grande crise sociale des Gilets Jaunes. Elle fut réprimée par les forces de police, sous la bénédiction du pouvoir politique et administrative, avec une violence injustifiée, contre des manifestants pacifistes. Alors que ces ordres n’ont pas été exécutés contre, et ils les ont même facilitées, les exactions des groupuscules extrémistes, infiltrés dans les manifestations. À qui profitait, ce laxisme ? * La seconde crise vint d’une pandémie dont la gestion anarchique fit de l’apparition d’un nouveau virus grippal à la morbidité légèrement plus faible que la grippe saisonnière, un désastre sanitaire, économique et social à l’échelle internationale. Il y eut cinq grandes stupidités commises par les autorités Françaises dans cette affaire : - Le rapatriement de ressortissants français travaillant au point zéro de l’infection, sans aucune protection pour les rapatriés et l’équipage chargé du rapatriement. - Le mensonge exprimé sur l’importance des masques. Comme Macron, ministre des finances, en avait détruit les stocks avant son élection et que la France n’était plus capable d’en fournir à ses habitants, des idiots utiles : pseudo directeurs de laboratoire ; médecins administratifs qui ne pratiquaient plus la médecine depuis 20 ans ; crétins de porte-parole ineptes de différentes institutions, (etc.… etc.…), vinrent expliquer dans les talk-show insipides que sont les chaînes TV d’informations continues, que ces protections n’étaient pas utiles. Seulement voilà, si la morbidité du Cov-Sras-II, avait été aussi importante que celle de l’Ebola, et à cette époque personne n’avait de données fiables sur ce point, le temps que nos Néo-Libéraux débiles reçoivent les masques qu’ils avaient commandés en Asie, et qu’ils se décident à verbaliser de 135 € ceux qui ne les portaient pas dans les endroits publics, la France aurait compté 15 millions de morts et 3 millions de personnes avec des séquelles invalidantes à vie. Heureusement, il doit exister un Dieu qui protège les imbéciles et les menteurs. Quand les stocks de masques furent suffisants pour assurer une distribution massive, ils évitèrent quelques cas de contagion supplémentaires ; mais le taux de mortalité du virus étant quasiment nul chez les individus en bonne santé, leur efficacité se limita à protéger les personnes faibles. - La diminution des lits d’hôpital en réanimation et l’amenuisement du personnel spécialement formé dans ce domaine, fruits de 20 années de gestion Néo-Libérale de l’hôpital public, occasionnèrent des décès et des difficultés cruciales dans les soins apportés aux personnes atteintes de cas graves, pourtant rares du Cov-Sras-II. - La négation et l’interdiction de recherches indépendantes sur des soins médicaux basés sur des traitements composés de médicament connus ou génériques, d’abord celui du Professeur Raoult, mais beaucoup d’autres également, cela afin de favoriser la position dominante des acteurs du Big-pharma, ont tué et envoyé en réanimation beaucoup de patients qui auraient pu être soignés plus rapidement et sans conséquences graves. - Enfin, le manque de coopération avec la Russie et la restriction des budgets de recherche alloués à l’Institut Pasteur, ont limité les chances de découverte d’un vaccin classique ; puis, elles ont favorisé le développement et l’utilisation massive de "vaccins" issus de la génothérapie expérimentale, dont on ne peut pas connaître les conséquences à long terme. * La dernière crise est celle de la guerre en Ukraine. Elle était prévisible depuis un bon nombre d’années. Le dirigeant Russe Mikhaïl Gorbatchev avait, en 1990, fait le pari que la paix pouvait s’installer entre les pays de l’est et l’Occident. Surtout qu’en Europe, il avait comme interlocuteur un des pays, pierre d’angle des nations non-alignées : la France et son Président François Mitterand, ainsi que le chancelier Allemand Helmut Kohl. Seulement cette paix impliquait l’intégration de la Russie, sur le long terme, à la Communauté Européenne et le maintien de l’OTAN dans ses limites historiques. Le Russe et le Français était tous les deux des Socialistes jaurésiens, humanistes. Ils espéraient que l’amitié entre les peuples solidifierait cette situation. Mais ils n’avaient pas compté sur l’arrivée au pouvoir, aussi bien en Russie qu’en France et en Allemagne, de néo-libéraux quasiment fermés à tout autre forme de société. Les grands hommes politiques qu’avaient été François Mitterand, Helmut Kohl et Mikhaïl Gorbatchev ne pouvaient pas penser, en leur temps, que des suppôts de la finance la plus cupide, tels Macron, Hollande, Sarkosy, Merkel et Poutine, prendraient la tête des grandes puissances Européennes et que l’OTAN mènerait une politique agressive d’expansion aux frontières de l’Europe Libérale. La guerre en Ukraine était courue d’avance. L’Oligarchie Russe, alors que la Crimée et plusieurs provinces orientales d’Ukraine avaient fait partie historiquement, depuis le XVe siècle, de l’empire [multiethnique russe], ne pouvait pas abandonner aux capitalistes occidentaux ces républiques séparatistes ni les ports de Sébastopol ou de Mariupol. La pression que mettait l’OTAN pour absorber, parmi ses membres, l’Ukraine, n’était pas supportable pour un dirigeant russe ; qu’il soit sincèrement patriote comme Mikhaïl Gorbatchev ou bien bassement capitaliste d’État comme Poutine. L’invasion de l’est de ce pays par la Russie, qui aurait pu être évitée en respectant les Russes et leur puissance, était devenue inexorable en raison de la bêtise et de la prétention insondable des néo-libéraux, hystériques : [en particulier parmi les] Américains et Européens, dont Macron. Le problème c’est que la France n’est plus ce qu’elle était. Elle n’est plus indépendante et souveraine. Elle ne parle plus de sa propre voix. - Elle n’est plus le pays qui lança les premières fusées Européennes dans l’espace. L’Allemagne et les autres pays de la communauté se se sont tournés plus facilement vers les Russes jusqu’à aujourd’hui, et se tournent vers SpaceX désormais, pour envoyer leurs satellites en délaissant le lanceur Ariane. Ils ne financent même plus la conception d’un vol orbital, habité, entièrement Européen. - La France n’est plus la pionnière des centrales nucléaires en Europe. Inventeur de l’EPR, l’exploitation du sien est toujours retardée par les défauts que son développement compartimenté et privé provoque à tous les niveaux de sa construction. En Chine et en Finlande, trois de ses appareils fonctionnent déjà. - L’éolien français n’est pas viable technologiquement et économiquement ; alors que notre territoire et nos eaux territoriales sont les plus grands berceaux de cette énergie en Europe. Nous utilisons des modèles d’éoliennes complètement improbables. En effet, les axes horizontaux augmentent les contraintes mécaniques et l’usure des machines. Leur installation pollue. Elles nécessitent l’enterrement de milliers de tonnes de béton pour être dressées dans les champs ou en mer. De plus, elles n’ont qu’un rendement de 15 % car elles fonctionnent la plupart du temps lorsque les demandes en électricité sont au plus bas. Les éoliennes à axe verticale, type Aérolus, plus robustes, moins onéreuses, moins complexes et plus faciles à installer, sont laissées de côté par les opérateurs français. - Les centrales nucléaires, solaires et thermiques, françaises, ont elles aussi des rendements désastreux, car nous ne stockons pas l’électricité produite en période creuse ; alors que le CNRS a trouvé des solutions viables à ce problème. - La France ne veux pas hydrolyser l’eau de mer avec des énergies renouvelables afin d’en tirer le bore et l’hydrogène ; alors que le CNRS a mis au point le développement industriel des hydrures de bore, capables de stocker 16 KW.h [Kilowatts-heure] par kilogramme, soit plus d’énergie qu’un litre d’essence. Nous pourrions diminuer la consommation de pétrole de 276 Mtep à 100 Mtep par an si nous développions cette technologie (Mtep=Million de tonnes de pétrole). - Grande puissance agricole, la France devrait se permettre, en moins de 15 ans, une transition depuis l’agriculture intensive, chimique et génétiquement modifiée, vers une agriculture utilisant des drones solaires, légers, dotés d’une intelligence artificielle : pour labourer la terre arable à moins de trente centimètres de fond sans la tasser par le poids excessif des machines ; pour planter avec précision les cultures ; pour désherber et réguler la population des insectes, mécaniquement, sans pesticides ; et ; [pour permettre] aussi de réduire les surfaces des champs en les morcelant de nouveau par des haies arborées, si utiles à la richesses de la terre et au maintien de l’eau dans le sous-sol des zones cultivées. Mais la France ne fera plus tout cela ; car la France aujourd’hui, c’est celle des bâches en plastique accrochées dans les branches des arbres majestueux en forêt. C’est celle des 22 300 masques jetés sur les pelouses des grands parcs botaniques d’une ville comme Rennes, chaque semaine. C’est celle aussi des 11 tonnes de débris recueillis hebdomadairement sur les accotements de la RN 12 entre Rennes et Brest, des 500 000 matelas et meubles usagés, abandonnés tous les mois sur la voirie des grandes banlieues. C’est le pays des "Gros Bœufs" qui garent leur SUV diesel de 2 tonnes sur les places réservées aux handicapés et au rechargement des voitures électriques, alors que le reste du parking est vide. C’est le pays de la bêtise ambiante, plus consistante que du béton à la limite du séchage et plus lourde que des barres de plutonium. La France de ce millénaire pue la prétention et la médiocrité. Sa soi-disant élite culturelle a tué sa littérature, son cinéma, sa télévision. Ses humoristes, pendant leur one-man-show, sont aussi drôles que des croque-mort à l’enterrement de leur doyen. Ses acteurs et ses actrices, quels que soient, les rôles qu’ils interprètent, sont aussi convaincants que Lino Ventura remplaçant Michel Serrault dans « La cage aux folles ». Ses journalistes parlent de l’Ukraine au journal télévisé ; mais ils sont incapables de vous montrer Sébastopol sur une carte muette de l’Europe. Ils ne se souviennent même pas qu’en 1856, la France, l’Angleterre et l’Empire Ottoman, alliés, s’étaient emparés provisoirement de ce port russe depuis sa construction par l’impératrice Catherine en 1640. C’est pour fêter cette brillante victoire qui fit 300 000 victimes dans les deux camps, que Louis Napoléon Bonaparte fit construire le Boulevard Sébastopol à Paris. La France de ce début du millénaire est celle des techniciens devenus incapables de réparer des ordinateurs ou des machines à laver construites avec des obsolescence programmées, incluses ; celle des ingénieurs dont les neurones sont engluées de calculs mathématiques, théoriques, et de normes indigestes auxquelles ils s’accrochent pour justifier la médiocrité de leur création, mais qui ne sont plus aptes à utiliser une simple règle de 3. La France est aujourd’hui insignifiante et elle s’éteint comme les braises d’un grand feu dispersé par un vent de tempête. La France meurt étouffée par une prodigieuse dose de prétention et de stupidité… Guy RICHART.
Avril 2022. |
Envoi personnel du 24/04/2022 d'un article par RogueESR
Site : rogueesr.fr
Source :
rogueesr.fr/20220424
« L’école, la caste, la tradition, avaient bâti autour d’eux un mur d’ignorance et d’erreur. » Marc Bloch, L’étrange défaite, 1940. .../... « Avant que l’étincelle n’arrive à la dynamite, il faut couper la mèche qui brûle. L’intervention, le danger et le rythme du politique sont techniques et non chevaleresques. » Walter Benjamin, « Avertisseur d’incendie », Sens unique, 1928. La pénombre s’étend ; nous ne sommes qu’en sursis. Le billet qui suit est divisé en deux parties : un diagnostic et une proposition de ligne de conduite. Où en sommes-nous ? Le programme de stabilité transmis par la France à la Commission européenne et portant jusqu’à la fin du quinquennat prévoit la baisse des dépenses publiques de 56 % en 2022 à 53,1 % en 2027. Il s’agit d’un programme d’austérité sans précédent, qui creuserait les inégalités par une baisse massive des dépenses sociales. L’accroissement délibéré des inégalités a pourtant déjà constitué un moteur important de la poussée de l’extrême-droite en France. Il est également prévu de baisser les investissements publics dans un moment où juguler la crise climatique supposerait au contraire un surcroît d’investissement. Ne pas redonner une perspective à la jeunesse accroîtrait significativement la probabilité d’une victoire de l’extrême-droite dans cinq ans. Comme universitaires, cette situation nous oblige, au-delà même de la défense de nos métiers. Plus que jamais, notre responsabilité devant la société doit s’exercer dans les semaines et les mois qui viennent, pour rouvrir l’horizon. .../... La porosité du bloc gouvernemental à la phraséologie et aux mesures programmatiques de l’extrême-droite doit être combattue pied à pied. Chacun garde en mémoire la régression des libertés publiques, le harcèlement des réfugiés — et Frontex, et les camps offshore de rétention et de tri — ou la brutalité de la répression des mouvements sociaux, autant de choix qui ont conduit le ministre de l’Intérieur à juger Mme Le Pen « un peu molle » il y a quelques mois. L’Université et la recherche sont témoins de ces dérives. Parmi les mesures marquantes du quinquennat, on retiendra notamment l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants extra-communautaires, mesure qui figurait au programme de Mme Le Pen en 2017. Peu après, Mme Vidal et M. Blanquer affichèrent leur volonté de « lutter » contre une Université coupable de « complicité intellectuelle du terrorisme » en invoquant la chimère du « wokisme » et l’inénarrable « islamo-gauchisme » supposé « gangréner » le monde académique. Le ministre de l’Éducation nationale ne cache du reste pas sa proximité avec le mouvement du « Printemps Républicain », dont La Voix du Nord a révélé qu’il contribuait également à la campagne de Mme Le Pen. Dans le même temps, M. Macron, qui n’a jamais désavoué ses ministres, jugeait le monde universitaire « coupable » d’avoir « cassé la République en deux », des propos réitérés il y a quelques jours seulement. Enfin, la gestion française de l’épidémie, qui s’achève en roue libre, a été l’occasion d’un mépris constant pour la communauté scientifique, depuis la visite officielle du président à M. Raoult jusqu’à l’obscurantisme des cabinets de conseil. Bilan : 165 000 morts, principalement vieux, pauvres ou fragiles. Du « darwinisme » en acte. On ne saurait donc souscrire aux déclarations lénifiantes (ici ou là) des bureaucrates et ex-universitaires fidèles à leur ligne d’accompagnement de toutes les dérives depuis 20 ans. Les étudiants étrangers relégués, les collègues harcelés, la jeunesse paupérisée et les collègues précaires sacrifiés auraient à tout le moins justifié que ces appels au barrage ne prennent pas la forme de satisfecits lyriques. C’est la loi du genre : les courtisans de toutes couleurs présentent une unité de façade, pendant que la lutte des places se joue en coulisse. Alors, que faire ? Ce tableau préliminaire a de quoi faire baisser les bras. Mais l’alerte est trop sérieuse pour que nous nous autorisions une position de simples spectateurs. L’urgence est de penser le rôle de l’Université et de la recherche dans la société démocratique que nous voulons construire, et de trouver les moyens de mettre en œuvre une évolution émancipatrice sans attendre qu’on nous l’octroie. Nous voulons un système universitaire et scientifique fondé sur l’exigence, l’éthique et la liberté, sur l’articulation entre principe d’autonomie et responsabilité démocratique, sociale, écologique. Cela n’est possible qu’à des conditions budgétaires et statutaires rendant la maîtrise d’un temps long à la communauté académique. Mais cela demande aussi une réorganisation des pratiques collégiales, dans le sens de la transparence, du désintéressement et de la circulation de l’information. Le plan de cinquante propositions élaborées par la communauté universitaire reste notre boussole, dont certains aspects peuvent être mis en œuvre dès maintenant. En instituant dès aujourd’hui les pratiques de l’Université de demain, il s’agit à la fois d’entraver concrètement les contre-réformes, et de construire positivement les fondations du système que nous voulons. Le préalable indispensable est de reprendre les prérogatives politiques dont nous nous sommes laissés déposséder par la camarilla des présidents, des DGS, des directeurs de cabinets et autres consultants, dont la complaisance pour le gouvernement s’étale maintenant à longueur de journaux. Cela signifie par exemple : . convoquer nous-mêmes plusieurs fois par semestre des assemblées générales des universitaires, où les élus soient invités à rendre compte de leur mandat . nous former collectivement aux cadres réglementaires et budgétaires de l’Université et de la recherche, afin de retrouver la capacité de contredire les discours gestionnaires fallacieux . opposer la légitimité des enseignants et administratifs de terrain à l’incurie autoritaire des directions centrales . communiquer largement les documents internes, procès-verbaux, comptes-rendus, etc. pour les mettre à disposition de la communauté . pour les collègues siégeant dans des instances, refuser de voter des documents transmis à la dernière minute ou trop longs pour avoir été lus intégralement par les membres du conseil ou de la commission concernée. Parallèlement, nous devons organiser les solidarités concrètes. Le fonds de soutien à la liberté académique, dont les statuts sont en cours d’élaboration, en est un moyen concret et financé, pour parer aux coups durs. Il ne suffira pas. Nous devons pouvoir compter les uns sur les autres au sein de nos établissements et retrouver le goût du collectif. Une association adossée au fonds de soutien constituerait un moyen d’articuler ces réseaux de solidarité. La condition d’existence d’une telle association est l’intérêt d’au moins un millier de collègues (une dizaine par établissement) ; nous en sommes loin à ce jour. L’association aurait à prendre en charge la solidarité avec les collègues menacés à l’étranger et en France, et porterait les exigences de la communauté scientifique concernant la liberté académique, les statuts et les normes et les procédures d’appréciation du travail savant. Il faudrait par exemple obtenir une protection des sources en sciences humaines du même type que celle des journalistes. Il faudrait défendre la non-automaticité de la mise en examen pour diffamation pour empêcher les procès bâillon qui se multiplient. Il faudrait également travailler à l’élaboration d’un statut plus protecteur de la liberté scientifique pour les universitaires et les chercheurs. Dans ce contexte, l’association aurait encore à défendre les droits des chercheurs et universitaires précaires et l’emploi statutaire. L’association servirait à constituer un réseau de solidarité juridique : guide des droits, dispositif de veille et de conseil, répertoire d’avocats « amis » permettant de minorer le problème des frais de justice. Elle permettrait d’exercer une pression sur les présidences pour garantir l’obtention systématique de la protection fonctionnelle. Il faudrait en particulier obtenir son extension aux doctorants. L’association aurait à travailler en bonne intelligence avec les réseaux existants et poursuivant des buts similaires. Tout cela nécessite du temps, et donc la mise en œuvre d’un nouvel ordre de priorités, impliquant la relégation des activités qui nous assomment mais sont en réalité beaucoup moins urgentes. Si nous ne ré-investissons pas urgemment du temps et de l’énergie dans la constitution d’une Université émancipatrice, alors nous la perdrons durablement. RogueESR
rogueesr.fr |
Envoi personnel du 03/03/2022 d'un article par Guy CRÉQUIE
Site : guycrequie.blogspot.com
En 2021, il
existe un peu plus de 13 000 têtes nucléaires, déployées,
en réserve ou en attente de démantèlement, à travers la planète.
Ce stock est actuellement réparti entre les neuf puissances
nucléaires : États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Israël, Inde,
Pakistan, Corée du Nord. Cependant ces pays sont loin d’être
égaux en termes de puissance nucléaire. La Russie et les
États-Unis restent toutefois loin devant ; puisqu'ils détiennent environ 90 % des armes
nucléaires de la planète avec 6 255 ogives pour Moscou et 5 550
bombes atomiques pour Washington. Cependant une nouvelle grande puissance nucléaire pourrait voir le jour. Alors que les États-Unis et la Russie ont diminué légèrement leurs stocks d’armes nucléaires, la Chine continue d’accroître son arsenal atomique. Un rapport, publié par le Pentagone, a dévoilé que la République populaire a produit 60 ogives supplémentaires au cours de l’année 2021. L’institut estime que le gouvernement de Xi Jinping possède désormais 350 armes de destruction massive. La République populaire a récemment dépassé la France (qui compte un stock de 290 ogives) et se classe désormais au troisième rang des pays les plus nucléarisés. Selon l’armée américaine, cet accroissement des capacités nucléaires de Pékin servirait à contrer les États-Unis dans la zone indopacifique. "L'accélération de l'expansion nucléaire de la Chine pourrait lui permettre de disposer de 700 têtes nucléaires d'ici à 2027", indique ce rapport annuel, ajoutant qu'il est "probable que Pékin cherche à se doter d'au moins 1 000 têtes nucléaires d'ici à 2030". À quoi sert-il d’avoir un tel arsenal aujourd’hui ; ceci, alors que la puissance des engins nucléaires aujourd’hui suffit à quelques ogives pour détruire un pays ? La Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires vient de publier une étude qui estimait, pour 2019, que les dépenses des neuf États disposant d’armes nucléaires étaient de 72,9 milliards de dollars, pour un arsenal nucléaire composé de plus de 13 000 armes. Cela représente une dépense par minute de 138 699 dollars ! Des dépenses qui ont augmenté entre 2018 et 2019 de 7 milliards de dollars. Les estimations (en dollars) réalisées, dans le rapport "Enough is Enough : Global Nuclear Weapons spending in 2020", comprennent les coûts de fonctionnement et de développement des armes nucléaires ainsi que des vecteurs (sous-marins, bombardiers, missiles basés à terre) à capacité nucléaire : - Etats-Unis, 35,4 milliards $, soit 67 352 $ par minute. - Chine, 10,4 milliards $, soit 19 786 $ par minute. - Royaume-Uni, 8,9 milliards $, soit 16 933 $ par minute. - Russie, 8,5 milliards $, soit 16 172 $ par minute. - France, 4,8 milliards $, soit 9 132 $ par minute. En Euros, cela représente pour 2019 une dépense de 4,45 Mds €, soit 8 466 € par minute. - Inde, 2,3 milliards $, soit 4 376 $ par minute. - Israël, 1 milliard $, soit 1 903 $ par minute. - Pakistan, 1 milliard $, soit 1 903 $ par minute. - Corée du nord, 0,6 milliard $, soit 1 180 $ par minute. ICAN France
insiste sur le fait qu’il n’existe pas actuellement de
transparence budgétaire sur la politique de dissuasion
nucléaire. Certes des documents parlementaires sont
publiés ; mais les chiffres donnés sont sciemment opaques, rendant difficile, voire
impossible un chiffrage exact de cette politique. De plus au
détour d’audition (Général Bruno Maigret, commandant des
forces aériennes stratégiques, juin 2019), nous apprenons
que certaines dépenses
ne sont pas comptabilisées comme liées aux armes nucléaires,
mais comme appartenant au fonctionnement général…
Vous imaginez jusqu’où va la folie meurtrière, la fuite en avant de l’homme devenant un loup pour l’homme ! Avec de telles sommes, il serait possible de régler l’essentiel des fléaux de la planète : comme d'accentuer les mesures contre le dérèglement climatique ; combattre efficacement la pauvreté ; permettre à tout continent, à tout pays où qu’il se trouve, d’avoir une politique sanitaire digne de ce nom, l ’accès aux soins pour tous = (problématique d’autant plus actuelle avec la crise pandémique, subie…) ; construire des hôpitaux, des logements sociaux, des écoles ; ainsi, faire de l’éducation, un pilier central permettant [à] l’âge adulte, la possession autonome de son raisonnement… Un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), aussi connu comme SSBN (Sub-Surface Ballistic Nuclear) selon le code OTAN, est un sous-marin à propulsion nucléaire navale de très grande taille, équipé de missiles balistiques, stratégiques, à charge nucléaire en tubes verticaux et lancés en plongée. Il est également équipé en torpilles et en missiles à changement de milieu. Outre la bombe larguée par avion ou les missiles tirées depuis un sous- marin nucléaire, il existe l’arme nucléaire de petit format : une arme nucléaire, tactique, est une bombe A ou bombe H destinée à un usage sur le champ de bataille ou en arrière de celui-ci, visant des cibles tels quartiers-généraux, concentration de troupes, bases militaires, moyens logistiques, navires et avions de combat et pouvant être portée par une vaste gamme de vecteurs. Elle produit une explosion d'une puissance variant entre 300 tonnes et 300 kilotonnes. [Pour cela, j'en viens à rendre hommage] à quelques grands penseurs du XXe siècle qui ont milité contre la Bombe : Albert Camus, Jean Rostand, Lanza del Vasto, Théodore Monod. […] Présentement la situation actuelle, inédite, est pire que celle connue sous le nom de "Guerre froide". Si le dialogue international n’aboutit pas, on se dirige vers un bloc occidental d'un côté et un bloc : Chine, Inde, Russie, Iran,Turquie, de l’autre. Sauf, que si l’offensive russe n’a pas les résultats escomptés et que le désordre international continue et gêne leurs affaires : les Chinois, qui aiment à la fois l’harmonie organisée et l’unité centralisée, peuvent prendre un certain recul à l’égard du Président POUTINE ! Mais, nous n’en sommes pas encore là. Également, la Chine peut dire à POUTINE jusqu’où elle peut le suivre on non ! La Chine réfléchit aussi à ce qu’elle pourra faire ou pas pour récupérer Taïwan dans ce contexte plus que mouvant et incertain. Le 2 août 1939, le père de la théorie de la relativité et prix Nobel de physique 1921, le scientifique le plus célèbre qui soit au monde, Albert Einstein, signe une lettre destinée au président américain Franklin Roosevelt. On y lit notamment ceci : « Au cours des quatre derniers mois, grâce aux travaux de Joliot en France et à ceux de Fermi et Szilard en Amérique, il est devenu possible d'envisager une réaction nucléaire en chaîne dans une grande quantité d'uranium. » Et, un peu plus loin : « Des bombes d'un genre nouveau et d'une extrême puissance pourraient être construites. » Einstein semble inquiet que cette Allemagne nazie qu'il abhorre, et qui l'a contraint à se réfugier aux États-Unis en 1933, soit sur le point de se doter d'une telle arme. Il précise : « J'ai appris que l'Allemagne vient d'arrêter toute vente d'uranium des mines de Tchécoslovaquie dont elle s'est emparée. » Le Professeur Joseph ROTBLAT (1908-2005) fut l’un des nombreux scientifiques engagés dans le projet appelé "Manhattan" ; c’est à dire une entreprise menée sous la houlette des États–Unis pour mettre au point la bombe atomique pendant la seconde guerre mondiale ; mais il fut le seul à se retirer avant que le projet n’aboutisse. EN 2022 , il faut un nouvel appel mondial de grands scientifiques et penseurs de toutes disciplines, appelant au désarmement nucléaire, à la ratification par tous les pays du TIAN (Traité d’ Interdiction des Armes Nucléaires) et mon pays : la France, doit se retirer du commandement militaire, intégré, de l’OTAN. On nous parle de dissuasion nucléaire et certains commentateurs utilisent le conflit actuel : russo-ukrainien et plus largement avec l’Occident, pour la justifier, sinon, la célébrer ! Mais alors : depuis la signature du manifeste RUSSEL / EINSTEIN en 1955, à ceux qui affirment que les armes nucléaires empêchent la guerre, je réponds : combien de guerres y a- t-il eu depuis ? Vous connaissez la réponse ! On nous parle de dissuasion : c’est-à-dire qu’en soi, la possession de l’arme empêche son utilisation et qu’il est donc inutile d’en parler ! Mais si tel est le cas : pourquoi le Président russe et donc Vladimir POUTINE et des ministres de pays membres de l’OTAN, brandissent la menace ? On nous dit : que la force nucléaire fait peur, et donc, qu’il est inutile d’en parler et de s’en servir ! Mais alors : pourquoi cette escalade de menaces de l’utiliser ? Les pays détenteurs de l’arme nucléaire, c’est-à-dire : Les Etats -Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande Bretagne ,la Corée du Nord, l’Inde, le Pakistan, Israël, et peut-être l’Iran si ce pays [venait] (hélas !) à posséder l’arme nucléaire, s’ils étaient conscients de leurs responsabilités devant l’histoire, [ces pays précisément] pourraient décider de se réunir et, ensemble, signer le TIAN (traité d’interdiction des armes nucléaires.) Je pourrais encore disserter longtemps, faire appel aux propos de X penseurs humanistes pour dérouler mon argumentation. Ce Jour : je prends un seul propos : celui de mon compatriote écrivain et homme politique, Victor HUGO. Dans son ouvrage fondamental : « Les Misérables », Victor HUGO (1802-1885) a écrit, je cite : « Il y a un spectacle plus grand que le ciel, c’est l’intérieur de l’âme…… ». À un autre endroit, il a indiqué, je résume l’esprit, je n’ai pas le mot à mot sous les yeux : « Les témérités éblouissent l’histoire et sont une grande fierté de l’ homme. L’aurore ose quand elle se lève !........................... ». © Guy CRÉQUIE
Écrivain et chanteur français, observateur social, bénéficiaire de nombreuses distinctions honorifiques. Signalons son 37e livre paru : « Avec la pandémie de la Covid-19 et après ? » |