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Du mercredi 28 septembre 2022


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Sommaire

Article 1 : DU DÉSORDRE DANS LA DOMINATION

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LE NAUFRAGE DE LA GAUCHE POLITIQUE FACE AU COVID

par Toby GREEN et Thomas FAZI

Article 3 : HEURE DE LA PAIX AVEC ZÉRO EXPULSION

par ALLIANCE INTERNATIONALE DES HABITANTS 

Article 4 : À PROPOS DE NÉGOCIATIONS...

par Mazin QUMSIYEH

Article 5 : PARTIALITÉ ÉVIDENTE CHEZ META, S'AGISSANT DE PUBLICATIONS PALESTINIENNES

par Sam BIDDLE et Alice SPERI



Article 1





Carte sur globe des états membres de Organisation de coopération de Shanghai.

Image de virus et seringue symbolisant maladie du covid-19.


DU DÉSORDRE DANS LA DOMINATION
 
 
 

   La guerre, ceux qui en parlent avec le plus d’aisance, ne savent pas ce que c’est vraiment… C’est connu. C’est pour ça qu’ils emploient souvent le terme inséré dans des discours pompeux, usant par là d’hyperboles pour frapper les esprits : (cela devient une habitude depuis l’histoire du covid). Vous comprendrez aisément à quel prétentieux, je fais allusion… 

   Pour faire une synthèse (rapidement) dans l’évolution des rapports de force internationaux, « l’empire » des USA (États-Unis d’Amérique) est en pleine décadence, il perd nettement de son influence et de sa maîtrise dans la direction des affaires du monde, et il refuse de l’admettre. En conséquence, il a choisi d’affronter son principal adversaire aujourd’hui : la Chine, et ceci en priorité devant le balcon maritime de celle-ci, dans la zone de l’océan Pacifique (futur pivot dans le domaine économique) et il se sert en parallèle de la zone Europe pour tenir en respect son autre rival historique : la Russie, héritière de « l’empire » soviétique. Avec les « petits génies » que nous avons à la tête de la plupart des gouvernements européens, qui serrent les fesses en cadence sous l’avalanche des menaces et se bercent d’illusions d’être grands, ils (les USA) sont bien obligés d’y consacrer quelques ressources pour rassurer leurs obligés, qu’ils génèrent par la planche à billets ; c'est-à-dire en vivant à crédit sur le reste du monde. Quant à moi, votre humble serviteur, je suis bien sceptique sur les « nobles » intentions du « grand frère », défenseur du « monde libre » et des droits humains.

   Si, ne sont guère recommandables et absolument pas pour certains d’entre eux au regard des droits humains, les régimes autoritaires de l’Alliance de Shanghai (quasiment la moitié de l’écoumène avec les états observateurs et invités) : plus précisément l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), composée actuellement, formellement, par les pays de Chine, Russie, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan (groupe originel), puis élargie à l'Inde et au Pakistan en 2016 et à l'Iran en 2021 ; si les méthodes russes (sous gouvernement de Poutine) sont brutales et intolérables, reflétant une vision archaïque des relations internationales ; nous devons considérer que les USA, un pays où l’on risque de se faire assassiner à tout coin de rue, où il y a un nombre incalculable de « timbrés » et fous sanguinaires en liberté, n’a pas de leçon de morale à donner aux autres, surtout en étant l’antre et le pivot d’un système pervers d’exploitation, hérité du profit de l’esclavage de masse et du mépris humain qui promeut le « suprématisme de la race blanche ». Et question impérialisme, ce pays a toujours été à l’avant-garde des dits civilisés, soi-disant en passant ! 

   Pour enfoncer le clou, les USA, un pays où il y a 45 000 morts par arme à feu par an (statistiques 2020) et où il y a de fréquentes tueries de masse (dont de nombreuses victimes enfantines), il n’a aucune leçon de démocratie à donner au monde. En plus, le gouvernement de ce pays s’arroge le droit de tuer n’importe qui et n’importe où dans le monde entier, sans se soucier du respect de la souveraineté des états, comme d’imposer des décisions unilatérales de poursuites judiciaires, de sanctions économiques, de confiscation de biens et d’argent, et autres gâteries, d’une portée mondiale, et ses gouvernements successifs diabolisent tous ceux qui osent résister et défier leur volonté d’hégémonie. Ils pratiquent même couramment ce qu’il convient d’appeler du racket en matière d’économie (ex : affaire Alstom en France) et tout est prétexte à extorquer du fric. Ces manières sont profondément inscrites dans la mentalité des États-uniens, du haut en bas de l’échelle sociale, et je ne parle même pas d’un racisme diffus. Et pourtant nous avons, par exemple en France, des « aficionados » qui béent d’admiration devant le modèle de société américain, et qui n’arrêtent pas de cirer les bottes de ce « big brother », faisant office de poids lourd dans les relations internationales. Là-dedans, nous en avons même qui se réclament de l’héritage gaulliste : foutaises ! Et je reste poli…

   Plus généralement, avec les sanctions qu’il a prises, notamment économiques, l’Occident a précipité la fin de son hégémonie. Il s’est tiré une balle dans le pied (surtout l’Union Européenne) ! Nous étions déjà dans un monde multipolaire, mais dès lors il perd son leadership. Le conflit en Ukraine sonne le glas des illusions chez les dits « progressistes », et pour la défense des valeurs démocratiques, on repassera comme l’épisode pandémique du covid-19 l’a démontré. En fait nos régimes politiques en pays avancés (socialement parlant), tant vantés, s’inspirent à la première occasion des régimes autoritaires, simplistes, et nous pouvons constater ces faits dans quasiment toute l’Europe où les divers gouvernements ne cessent jamais de cultiver les peurs, avec des propagandes de masse et des stigmatisations incessantes, relevant d’une piètre considération des libertés et aussi de l’intelligence collective.

   Autre sujet mais en corrélation, chez les médecins, il y a plusieurs écoles qui s’affrontent, par exemple les allopathes contre les homéopathes, et divers clans intriguent, en se tirant dans les pattes (…) : le fameux consensus (scientifique) évoqué sempiternellement, relève souvent de l’accommodation ou des histoires de moutonnerie ! Mais il y a une tendance qui s’accroît chez tous, et en particulier chez les spécialistes et les « barons d’empire » hospitaliers : ils sont plus intéressés par le pouvoir et le fric que la santé des gens, (en tout cas, c’est l’impression qu’ils donnent) et nous avons bien constaté cela, à l’occasion de cette pandémie du covid-19, qui les a mis sur le devant de la scène, avec l’aide active des gouvernants dépassés et des médias suivistes.
   Ainsi on a voulu forcer des gens en bonne santé à prendre des risques en se faisant injecter des « vaccins » expérimentaux, peu efficaces et d’une durée de protection éphémère, sans parler d’une multiplication de leurs effets secondaires : quasiment tout le monde le reconnaît maintenant ; et ; cela sous peine d’être diabolisés, ostracisés comme de « mauvais citoyens » et d’être traités en parias. Malgré les racontars de la propagande diffusée à tout va par les commis de service, au moins la moitié de la population en France, reste traumatisée par ces mesures anti-covid qui, pour la plupart d'entre elles, ont été et sont stupides ; et ; partout dans le monde, se développe, un fort ressentiment ou refus de leur étalement.
   Ne m’étonnerait pas à l’avenir que certains des responsables de cette gabegie rendent des comptes de tous les abus et excès commis à ce propos, et soient sérieusement entendus… Qu’importe le temps qui passera pour ce faire !
   En attendant, on nous trouve maintenant une ribambelle de virus et les épidémies-pandémies se multiplient à souhait et nous avons droit à une sacrée « promotion » panier !… Voilà t-y pas venu, le temps de la « grippe de la tomate » ou de la « variole du singe », et j’en oublie forcément, il en sort un genre ou variant par semaine si ce n’est pas plus dans les actualités ! Que va-t-on nous sortir encore pour nous tenir en haleine voire nous terroriser comme des lapins dans leur terrier, comme s’il ne suffisait pas des conflits divers, des religions ou des idéologies ? …
   Ah ! Mais oui, c’est vrai, j’oubliais déjà, nous avons eu la sécheresse, les feux et la canicule cet été, on a parlé très vite de rationnement et de pénurie pour des denrées de première nécessité, il y a eu à la suite l’envolée des prix (spéculation souvent) et maintenant l’inflation, et on nous serine déjà de faire des économies d’énergie « -pour défendre notre liberté- » : Ha ! Ha ! C’est la meilleure ! Mais ce n’est certainement pas fini, les désagréments. Certains inspirés aiment bien allonger la liste plus que nécessaire. Alors, bien sûr, ce n’est pas de notre faute tout ça, citoyen-ne-s ; mais nous sommes quand même coupables (de tout ou de rien), n’est-ce pas !
   Bon, allez ! Rassurons-nous (comme on peut) : je ne pense pas que la Terre va s’arrêter de tourner à cause de ces péripéties et du climat (Elle en a vu tant et pire et demain encore probablement), et, profitons de cette respiration pour conseiller à quelques-un-e-s  de se calmer un chouia afin de ménager leurs méninges surchauffées, dans le milieu médiatique entre autres : là-dedans, si beaucoup font du "bruit" à l'envi, c’est surtout pour attirer l’attention, notons ça !

   Et devrait-on croire l’humanité capable de s’affranchir un jour des lois naturelles et même mieux, défier impunément la Nature ? Il y en a beaucoup qui s’oublient dans ce sens, gonflés de leur importance… Et ils sont vite rattrapés par leur condition, dans leur prosaïque (et précaire) existence.
   Et mieux, il y a pas mal d’effets boomerang à prévoir ces temps-ci et les pseudo-démocraties occidentales sont bien placées sur la trajectoire des retours de bâton…






Vu l'incroyable dérive tendancieuse et subordination des rédactions dans les mass media,
j'ai augmenté la dose provenant de sources 
d'informations alternatives :
voilà huit articles de fond sur des sujets essentiels qui sont délibérément escamotés par les faiseurs de soupe
!


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Asie: Les lignes de fractures de la guerre de Biden contre la Russie
Par M.K. Bhadrakumar
Arrêt sur info — 17 avril 2022 ; Publié le 3 avril 2022 sur Indian Punchline

arretsurinfo.ch/asie-les-lignes-de-fractures-de-la-guerre-de-biden-contre-la-russie

Les secousses dues aux tensions entre les États-Unis et la Russie, qui se manifestent en Europe, sont déjà ressenties de différentes manières en Asie. L’hypothèse selon laquelle l’Ukraine se trouve en Europe et que le conflit ne concerne que la sécurité européenne est illusoire.
Du Kazakhstan au Myanmar, des îles Salomon aux îles Kouriles, de la Corée du Nord au Cambodge, de la Chine à l’Inde, au Pakistan et à l’Afghanistan, les fissures apparaissent.
Il est indéniable que des puissances extrarégionales ont joué un rôle dans l’échec de la révolution de couleur qui a récemment renversé le gouvernement en place au Kazakhstan, une masse continentale géopolitique très contestée dont la taille équivaut aux deux tiers de celle de l’Inde et qui borde la Chine et la Russie, les adversaires jurés de Washington. Grâce à une intervention rapide de la Russie, soutenue par la Chine, un changement de régime a été évité.
De même, le projet anglo-américain d’embrigader le Myanmar, qui a une frontière commune avec la Chine, dans une insurrection armée, a échoué faute d’un sanctuaire dans la région nord-est de l’Inde et en raison de la convergence d’intérêts perçue entre les pays environnants pour la stabilité du Myanmar.
En comparaison, la ligne de fracture nord-coréenne s’est aggravée. La Corée du Nord suit son propre calendrier et a probablement décidé que la crise ukrainienne lui offre une couverture utile pendant qu’elle accélère son programme d’essais. Pyongyang soutient explicitement l’opération spéciale de la Russie en Ukraine, commentant que « la cause fondamentale de l’incident ukrainien réside dans l’autoritarisme et l’arbitraire des États-Unis, qui ont ignoré les appels légitimes de la Russie à obtenir des garanties de sécurité et n’ont cherché qu’une hégémonie mondiale et une domination militaire en s’accrochant à leurs campagnes de sanctions ».
L’objectif de la Corée du Nord est de renforcer sa sécurité et son influence en augmentant la qualité et la quantité de ses capacités de dissuasion et en renforçant sa position de négociation.
Sur un autre plan, la crise ukrainienne a insufflé une nouvelle urgence aux efforts américains pour cultiver de nouveaux partenaires asiatiques. Mais Washington s’est heurté à des vents contraires et a dû reporter sine die un sommet spécial avec les dix pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), initialement prévu pour la fin mars. Aucune nouvelle date n’a été proposée, bien que les États-Unis aient présenté le sommet comme « une priorité absolue ».
Faisant montre d’une certaine colère, Washington a depuis sanctionné le Cambodge, qui préside actuellement l’ASEAN. Il est clair que les pays d’Asie du Sud-Est hésitent à prendre parti entre les États-Unis et la Chine ou à formuler des critiques à l’encontre de la Russie.
La retombée la plus directe de la crise ukrainienne en Asie est sans doute la forte détérioration des liens entre le Japon et la Russie. Il s’agit d’une évolution injustifiée dans la mesure où Tokyo a simplement fait un copier-coller, en reprenant toutes les sanctions américaines contre la Russie (y compris contre le président Poutine). Le Premier ministre Kishida a détruit sans ménagement la relation cordiale et amicale que son prédécesseur Shinzo Abe avait soigneusement cultivé. .../...
Entre-temps, une évolution divergente est également apparue dans le défi lancé par la Chine à la stratégie américaine de la chaîne d’îles dans le Pacifique occidental en négociant un nouvel accord de sécurité avec les îles Salomon. Cette évolution qui change la donne peut avoir des conséquences considérables et est dangereusement liée à la question de Taïwan. M. Biden aurait dépêché un haut fonctionnaire de la Maison Blanche aux îles Salomon pour saboter l’accord avec la Chine.
L’administration Biden redouble maintenant d’efforts pour que l’Inde réduise également ses liens avec la Russie. Cela devient une ligne de fracture dans le partenariat stratégique américano-indien. Ce qui doit être particulièrement exaspérant pour Washington, c’est la probabilité que l’Inde poursuive sa coopération commerciale et économique avec la Russie en monnaie locale. En effet, la Chine et l’Inde ont adopté une position assez similaire sur la crise ukrainienne.
Compte tenu de la taille de l’économie chinoise et du fort potentiel de croissance de l’économie indienne, leur tendance à contourner le dollar serait un modèle pour d’autres pays. La Russie, frappée par les sanctions occidentales, a appelé le groupe des économies émergentes BRICS à étendre l’utilisation des monnaies nationales et à intégrer les systèmes de paiement.
Il faut dire que « le dollar comme arme » et la décision abrupte de l’Occident de geler les réserves de la Russie donnent des frissons à la plupart des pays en développement. Le Népal a cédé pour ratifier l’accord de la Millennium Challenge Corporation suite à la menace d’un fonctionnaire américain de second rang ! .../...


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Le fiasco de la guerre économique du capital occidental contre le capital russe
10 juin 2022 Par Roland LOMBARDI

les7duquebec.net/archives/273437

Dans un mélange d’irréalisme géopolitique, de diplomatie spectacle et d’atlantisme aveugle, l’Union européenne a dégainé l’arme économique pour contrer l’invasion russe en Ukraine. Ces sanctions se sont révélées dommageables pour les Européens.
Les séries de sanctions économiques appliquées par l’Union européenne dès l’intervention russe en Ukraine en février dernier, avaient pour objectif de fragiliser la Russie pour la forcer à cesser les hostilités. Or, cette véritable guerre économique déclenchée par Bruxelles contre Moscou a très vite fait, comme déjà en 2014 avec les sanctions contre la Russie après l’affaire de la Crimée, de pénaliser également les pays européens.
La Russie est le cinquième partenaire économique de l’UE derrière la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suisse. Et les relations commerciales avec la Russie sont plus ou moins importantes selon chaque pays membre de l’Union.
Par exemple, la France est le premier employeur privé en Russie avec près de 160 000 salariés. Près de 500 entreprises françaises opèrent dans le pays de Vladimir Poutine, dont 35 entreprises du CAC 40 (groupe Mulliez avec ses filiales comme Auchan, Leroy Merlin, Décathlon ou encore Total, la Société Générale et Renault…). Ainsi, en cédant aux diktats et aux pressions d’ONG (souvent liées à des gouvernements ou à des grands groupes anglo-saxons), d’associations humanitaires ou même du gouvernement ukrainien, les forçant à quitter la Russie, ce sont les sociétés françaises qui sont de fait elles aussi sanctionnées et cela aura nécessairement des répercussions négatives en France…
En Allemagne, 66% du gaz consommé vient de Russie. C’est pourquoi, Berlin, même si elle a voté les sanctions, a fait en sorte que celles-ci ne touchent par leurs intérêts vitaux, notamment en renonçant à un embargo énergétique total à l’encontre de la Russie.
Dernièrement, à la suite de l’italien Eni, plusieurs gros acheteurs européens de gaz russe ont été forcés de trouver une solution technique afin d’effectuer le paiement en roubles, imposé par le Kremlin en représailles aux sanctions, sans faire eux-mêmes la conversion. La Commission européenne s’est vue alors obligée d’accepter ce compromis, qui permettra donc de continuer à acheter du gaz… aux Russes ! Tout acheteur de gaz venant de Russie devra donc ouvrir un compte à Gazprombank. Cette banque russe reçoit ainsi les paiements dans la devise du contrat, les convertit à ses frais sur un deuxième compte en roubles ouvert par la société européenne acheteuse de gaz et paie ainsi Gazprom, le fournisseur de gaz, en monnaie russe !
Selon l’agence Bloomberg, ce sont déjà 20 entreprises européennes qui ont ouvert des comptes auprès de Gazprombank pour payer le gaz russe en convertissant des euros en roubles. 14 autres clients ont demandé des documents nécessaires pour les ouvrir et quatre (dont Eni) ont déjà effectué le paiement en roubles !
Il s’agit donc d’une pitoyable et hypocrite capitulation de l’Union européenne. L’essentiel pour Moscou étant d’éviter la saisie des paiements en euros ou en dollars dans des comptes ouverts auprès des banques occidentales. De plus, ces dollars et euros sont immédiatement revendus sur le marché des changes contre des roubles avec des frais de change facturés à la société européenne acheteuse de gaz. C’est la raison pour laquelle le rouble a non seulement retrouvé son taux de change d’avant le 24 février 2022, date de l’intervention militaire russe en Ukraine, mais il l’a même dépassé, narguant l’euro en train de dévisser et même le dollar américain ! Et dire que le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, voulait mettre l’économie russe à genoux et que les Occidentaux rêvaient de voir le rouble s’écrouler pour déclencher une inflation monstrueuse en Russie… 
Quant à la politique des sanctions contre le pétrole russe, c’est également un fiasco. Là encore, les divergences entre les États membres de l’UE sont patents. La Hongrie, dépendante à 100 % de l’énergie russe par gazoduc et oléoduc, a chiffré à 15-18 milliards d’euros le coût d’un arrêt de ses achats de pétrole russe pour expliquer sa demande d’exemption, suite à son exclusif approvisionnement russe, du projet d’embargo pétrolier de l’Europe. Certains pays européens, tels que la Slovaquie, la République tchèque ou la Bulgarie ne sont pas mécontents de voir la Hongrie monter au créneau. Les inconséquents dirigeants européens se sont également résolus à abandonner un projet visant à interdire aux navires de l’UE de transporter du pétrole russe, à cause de la concurrence de Londres qui voulait profiter de la situation et surtout après l’opposition de la Grèce et de Chypre craignant un impact trop dangereux sur leur économie.
Au final, après quatre mois de guerre, les sanctions énergétiques voulues par les Européens ne sont ni plus ni moins qu’un suicide économique et industriel pour l’Allemagne mais aussi pour tous les États européens qui ont besoin d’une énergie abondante, écologique par pipelines (tout le contraire des méthaniers !) et peu coûteuse.
En attendant, la Russie est en train de gagner plus d’argent avec ses ventes de gaz et de pétrole qu’avant la guerre en Ukraine. Moscou croule même sous les excédents financiers. Ses profits avec la hausse du baril sur les marchés internationaux sont supérieurs à ce qui était anticipé dans les prévisions budgétaires russes.
Les céréales, l’autre arme de guerre de la Russie
La Russie avait par ailleurs mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de protections de son système bancaire et détient d’importantes ressources naturelles ainsi que des réserves financières conséquentes (en or notamment). On l’a déjà vu ailleurs, et Poutine s’y était préparé, les sanctions internationales ne font en général que renforcer les régimes politiques qui en sont la cible et les forcent au contraire à innover et diversifier leur économie. Même si les oligarques sont aujourd’hui très fortement touchés par les sanctions occidentales, rares sont ceux qui ont pris leurs distances avec le clan Poutine.
Et surtout, souvenons-nous au passage que c’est depuis 2014, en réponse aux sanctions financières et politiques adoptées par l’Union européenne et les États-Unis après l’annexion de la Crimée, que Vladimir Poutine avait mis en place un embargo strict sur tous les produits alimentaires venus d’Europe (pénalisant déjà fortement les agriculteurs français) pour parallèlement moderniser ce secteur en Russie. Mécaniquement, cette situation a fait de la Russie, quelques années plus tard, l’un des leaders mondiaux de l’agroalimentaire notamment en devenant le premier exportateur de blé de la planète !
.../...
Pour Moscou, c’est donc un formidable moyen de pression sur le monde. Toute l’Afrique noire, le Maghreb ou encore le Moyen-Orient sont dépendants presque à 100% des importations. Le Kremlin est dès lors en mesure de privilégier les pays « amis » ou refuser de vendre à ses ennemis déclarés ou pas.
Ceci explique le fait que si la Russie est devenue un véritable « paria » en Occident, elle est loin d’être isolée et coupée du monde. Car seuls les Occidentaux ont adopté des sanctions contre elle. Plus prudents, les BRIC, Brésil, Inde, Chine les ont rejetées. Comme aussi de nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie ou du monde arabo-musulman. D’ailleurs, Moscou est sur le point de réorienter son secteur des hydrocarbures mais également son économie et son commerce (céréales) vers tous ces pays émergents. C’est même une nouvelle organisation mondiale qui est en train de se mettre en place et peut-être la fin du monopole de la puissance occidentale.
En fonçant tête baissée sur la ligne de l’administration Biden et en s’alignant aveuglément sur la logique de guerre otanienne, au mépris de ses propres intérêts, la guerre économique irresponsable et chaotique de l’Union européenne contre la Russie, pour un conflit qui n’était pas le sien mais celui des États-Unis, est en train de pousser le Vieux continent dans le gouffre. Au-delà de la rupture géostratégique avec la Russie, l’UE perd l’un de ses principaux partenaires commerciaux et va s’enfoncer dans une crise énergétique et économique durable dont les peuples européens seront les premières et principales victimes. .../...
Bref, Washington est donc pour l’instant le seul grand gagnant occidental de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie. Ne commerçant guère avec Moscou, les États-Unis sont peu touchés par celles-ci. Au contraire, on vient de le voir, ils en tirent même profit ! .../...


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Alastair Crooke : La « guerre financière » de la Russie et de la Chine contre l’Occident
par Alastair Crooke ; 30 août 2022

elcorreo.eu.org/Alastair-Crooke-La-guerre-financiere-de-la-Russie-et-de-la-Chine-contre-l-Occident

Aujourd’hui, la Russie et la Chine proposent au Sud, à l’Afrique et à l’Asie de se libérer des « règles » occidentales.
Dans le magazine National Interest (une revue étasunienne à tendance conservatrice), et dans un élan de candeur inhabituel, Ramon Marks publie un article intitulé «  America’s Days of International Policing are Over  » : « Peu importe qui gagne l’Ukraine, les États-Unis ont déjà perdu ».
Dans cet article, Marks observe que « quel que soit le vainqueur de la guerre en Ukraine, les États-Unis seront le perdant stratégique. La Russie établira des relations plus étroites avec la Chine et d’autres pays du continent eurasiatique, notamment l’Inde, l’Iran, l’Arabie saoudite et les États du Golfe. Elle se détournera irrévocablement des démocraties européennes et de Washington. Tout comme les présidents Richard Nixon et Henry Kissinger ont joué la « carte de la Chine » pour isoler l’Union soviétique pendant la guerre froide, les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping joueront leurs cartes pour tenter de contenir le leadership mondial des États-Unis ».
Mis à part le clin d’œil « quel que soit le vainqueur » au récit occidental obligatoire – qui suggère que la question reste ouverte – l’essentiel de l’article du National Interest est « juste », bien qu’il interprète complètement le contexte.
La Russie et la Chine sont certainement engagées dans une tentative de changer « l’ordre fondé sur des règles » des États-Unis. Non pas pour remplacer une hégémonie par une autre, mais plutôt pour créer une pression – sans guerre – qui force une transformation existentielle de l’esprit occidental. Une pression qui ne laisse guère d’autre choix à l’Occident que de mettre fin à son expansionnisme dans d’autres sociétés, en l’obligeant à se conformer à ses « règles » (autrement appelé néocolonialisme).
Oui, la Russie et la Chine jouent maintenant leurs « cartes » géostratégiques. Et dans un sens, ce sont des « cartes » très familières. Il s’agit des principes d’autodétermination et de respect de la souveraineté qui ont émergé de la réunion de Bandung en 1955 et qui ont servi de base au Mouvement des non-alignés de l’époque. Ils reflétaient le mécontentement des parrains de la conférence face à la réticence de l’Occident à écouter et, au contraire, à imposer son point de vue singulier aux États asiatiques.
Ainsi, tout comme les États-Unis ont joué à fond de leur domination militaire soutenue par le dollar dans les années qui ont suivi l’implosion de l’Union soviétique pour faire entrer une grande partie du monde dans leur sphère fondée sur des règles, la Russie et la Chine proposent aujourd’hui au Sud, à l’Afrique et à l’Asie de se libérer des « règles » occidentales. Elles encouragent le « reste du monde » à affirmer son autonomie et son indépendance, à la Bandung.
La Russie, en partenariat avec la Chine, construit ces relations politiques étendues sur le contrôle des réserves mondiales de combustibles fossiles et d’une grande partie de la nourriture et des matières premières du monde. Pour accroître encore son influence sur les sources d’énergie dont dépendent les belligérants occidentaux, la Russie est en train de mettre sur pied une « OPEP » du gaz avec l’Iran et le Qatar, et a également fait des ouvertures accueillantes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis pour qu’ils s’associent afin de prendre un plus grand contrôle de tous les produits énergétiques clés.
En outre, ces grands producteurs se joignent aux grands acheteurs pour arracher les marchés des métaux précieux et des matières premières des mains de Londres et des États-Unis, afin de mettre un terme à la manipulation occidentale des prix des matières premières par le biais des marchés dérivés.
L’argument avancé par les responsables russes aux autres États est à la fois extrêmement séduisant et simple : L’Occident a tourné le dos aux combustibles fossiles et prévoit de les éliminer complètement – d’ici une dizaine d’années. Ils ont choisi cette voie sous la pression intense des États-Unis – une voie qui, dans le cas de l’Europe, imposera la misère à leurs peuples pour les années à venir.
Cependant, aussi désagréable que cela puisse être pour certains, le fait est que la croissance économique mondiale nécessite toujours la production de combustibles fossiles. Sans davantage d’investissements et d’exploration, il est peu probable que l’offre soit suffisante à moyen terme pour répondre à la demande probable. Ce qui n’est disponible nulle part, c’est un moyen rapide d’augmenter l’offre physique d’énergie.
Le message de la Russie à ses partenaires est le suivant : vous n’êtes pas obligés de participer à cette « politique du sacrifice » masochiste. Vous pouvez avoir du pétrole et du gaz naturel à un prix inférieur à celui que l’Europe doit payer. Le « milliard d’or » [: nombre d'habitants dans les pays occidentaux] a profité des avantages de la modernité, et maintenant il veut que vous renonciez à tout cela, et que vous exposiez vos électeurs à des difficultés extrêmes.
.../... Ce qu’il faut retenir, c’est que le point de départ initial de Bandung était que l’Occident ne « fait pas d’écoute »il dirige et impose. L’idéologie verte occidentale, cependant, ne peut pas simplement être imposée au reste du monde – contre sa volonté. Cet argument représente la voie à suivre par la Russie et la Chine pour faire basculer une grande partie du monde dans leur camp. .../...


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Dominants des médias, médias dominants et médiatisation de la pensée dominante
16.07.2019 par Denis SOUCHON

tribune-diplomatique-internationale.com/dominants-des-medias-medias-dominants-et-mediatisation-de-la-pensee-dominante
 ( republication de : legrandsoir.info/dominants-des-medias-medias-dominants-et-mediatisation-de-la-pensee-dominante.html )

La connaissance des groupes dominants de l’espace médiatique, une arme au service de la lutte de libération et d’appropriation démocratique des médias.
La question des médias et notamment celle de la diffusion et de la place de la pensée dominante dans les médias tend à devenir un thème de réflexion, de mobilisation et d’action de plus en plus explicite pour des dominés de tous ordres et, de manière incomparablement plus efficace en termes d’appropriation, pour la classe dominante car s’y joue une partie du travail de domination symbolique qui est l’une des conditions du maintien de l’ordre établi au profit des membres de cette classe. .../...
Une structure de domination multiforme…
On observe une forme de division du travail de domination de l’espace médiatique entre six groupes de positions interdépendants qui exercent des activités complémentaires.
Les trois premiers groupes analysés sont les diffuseurs et metteurs en formes de la pensée dominante.
 

– les éditocrates : les « éclaireurs »
Dans « Ces chiens de garde qui ne sont pas nouveaux » je rappelais la «  mobilisation [,] […] en faveur des intérêts des différentes fractions de la classe dominante [,] (…) d’un petit groupe médiatiquement omniprésent et composé d’une vingtaine d’individus, les éditocrates épinglés par Serge Halimi dans Les Nouveaux Chiens de garde  »
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– les sondologues : les « devins »
Dans « Les sondologues, piliers de l’éditocratie » je réalisais avec Blaise Magnin une « [b]rève tentative de portrait de groupe » et nous écrivions : « Une des évolutions notables de l’espace médiatique au cours de ces trente dernières années a consisté dans la généralisation et l’intensification des usages médiatiques de ces lunettes très spéciales appelées sondages, lunettes dont les producteurs, les sondeurs et leurs “instituts”, se servent pour contribuer collectivement, et de plus en plus, à influencer, “l’opinion publique”. Ce faisant, ils ne procèdent pas à de simples et objectives opérations de mesure, mais ils tendent aussi à imposer leur vision de l’espace social, et participent de ce fait à l’élaboration de cette forme de discours que Pierre Bourdieu et Luc Boltanski qualifiaient en 1976 d’“idéologie dominante” par laquelle “la fraction dominante de la classe dominante livre sa philosophie sociale”. .../...

– les experts : les « spécialistes des généralités »
Toujours disponibles pour s’exprimer dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel moment du jour et de la nuit, les experts exercent une activité continue de pseudo analyse prompte à réduire à un quasi-silence toutes les formes d’analyses informées et critiques. Leurs interventions ont pour effet d’interdire toute compréhension, qu’il s’agisse d’un événement ou d’une politique de long terme. .../...

– les comités d’éthique : les « sages »
Dans « Pour la dissolution des Comités dits d’“éthique” ! » je constatais qu’« en application de la loi du 14 novembre 2016, dite “loi Bloche”, sept médias ou groupes médiatiques ont constitué leur “Comité relatif à l’honnêteté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information et des programmes” plus couramment appelé “Comité d’éthique”. Comme le mentionne le texte de loi, “les membres du comité sont nommés par le conseil d’administration ou le conseil de surveillance de la personne morale ou, à défaut, pour les associations, par l’assemblée générale.” En d’autres termes, les membres des “Comités d’éthique” sont cooptés par des membres de conseils d’administration ou de surveillance qui, à l’exception des rares représentants de salariés, sont eux-mêmes en poste par la “grâce” d’un quasi auto-recrutement », ce qui a pour effet d’aboutir à ce portrait de groupe constitué de « personnes [qui] évoluent dans un périmètre social et mental très restreint : [celui] des sphères de pouvoir, par définition plus proches du bac à sable des auto-proclamées “élites” que représentatives de l’espace social en général… » .../...

– les dirigeants : les « entrepreneurs », les « visionnaires »
Le 12 avril 2018 est une date-clé dans le processus d’appropriation des postes de dirigeants de médias d’intérêt général par la noblesse d’État. Ce jour-là Fabrice Fries a été élu PDG de l’AFP par son conseil d’administration et Sibyle Veil a été nommée présidente de Radio France par le CSA. .../... Les dispositions et trajectoires de ces deux produits hautement raffinés de la noblesse d’État représentent le « nec plus ultra » du groupe des dirigeants des grands médias.

 – les propriétaires : les oligarques (Arnault, Bergé †, Bolloré, Bouygues, Dassault †, Drahi, Lagardère, Niel, Pigasse, Pinault…).

Depuis juillet 2016 Acrimed et Le Monde Diplomatique publient et actualisent régulièrement une carte du paysage médiatique français, qui permet de démêler l’écheveau des concentrations dans la propriété des grands médias.
Voici un lien vers la dernière version en date de décembre 2018 [vers :] monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

À l’exception des propriétaires, les « membres » de ces catégories passent plus ou moins, et plutôt plus que moins, allègrement de l’une à l’autre, du public au privé et réciproquement, et sont souvent positionnés dans plusieurs catégories en même temps. Ces passages et multi-positionnements sont naturalisés et encouragés par le fait que ces dominants médiatiques partagent, défendent et promeuvent les mêmes intérêts et/ ou des intérêts complémentaires. Participe grandement à la porosité des frontières pour les dominants, et à leur fermeture pour les dominés, le fait que les dominants ont en commun une idéologie, l’idéologie Sciences Po mise en évidence en 1976 par Bourdieu et Boltanski, qui favorise la cohésion et la cohérence de l’expression des intérêts des différentes fractions de la classe dominante et qui trace avec assurance, suffisance et arrogance « le cercle de la raison » (comme disait le plagiaire Alain Minc) tendant à faire passer pour irrationnel et irresponsable tout propos qui s’écarte de cette orthodoxie.
… « intellectuellement » armée par des revues et des think tanks…
Il faut prendre en compte le fait que la possession et le contrôle des médias dominants par la classe dominante n’est pas la seule arme dont ses membres disposent pour neutraliser, ridiculiser ou empêcher toute apparition dans ces médias d’une critique d’un monde qui leur convient parfaitement. Il apparaît nécessaire de mettre à jour le rôle de relais et le travail de mise en forme de la pensée dominante, notamment par certains « sociologues » .../... Lié au travail idéologique des revues, celui des think tanks (Fondation Saint-Simon 1982-1999, dont le casting est un véritable who’s who du journalisme mondain et de l’ essayisme de marché (Casanova, Colombani, Duhamel, Jean Daniel, Elkabbach, Ferry, Furet, Giesbert, Joffrin, Julliard, July, Minc, Ockrent, Rosanvallon, Sinclair), Fondapol, Institut Montaigne, La République des idées…) représente un degré supérieur de rationalisation de cette pensée dominante sachant qu’il consiste bien souvent à fournir « clé en main » des mots d’ordres, des idées force, des schémas de pensée et d’action et des argumentaires pour définir dans l’espace médiatique l’agenda des thèmes et problèmes considérés comme étant dignes d’intérêt. .../...


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Du village primitif au monopole banco-centraliste, cinq formes du capital et trois stades du capitalisme
mercredi 18 mai 2022, par Luniterre (Date de rédaction antérieure : 15 mai 2022).

mai68.org/spip2/spip.php?article11589

[ Un complément de lecture utile ici : La fin du capitalisme signifie-t-elle nécessairement la fin du système de domination de classe ?
dimanche 22 mai 2022, par "Luniterre", 

mai68.org/spip2/spip.php?article11679

Dans l’économie primitive antique, le « cheptel », somme de têtes de bétail, représente aussi le « capital », la richesse de son propriétaire.
Pourtant, dans une communauté villageoise primitive plus ou moins autarcique, où chaque agriculteur vit de sa propre production et n’échange les surplus que contre ce qu’il ne produit pas lui-même, et le plus souvent, avec les artisans du village, il y a peu de chance que cette économie génère une forme de capitalisme, considérée comme accumulation significative de capital.
Quel que soit le mode de paiement ou d’échange, l’équilibre a tendance à s’établir en fonction des besoins basiques de survie des participants.
Il y a une correspondance presque « naturelle » entre valeurs d’échange et valeurs d’usage. Chacun engage dans l’échange une partie de sa production correspondante aux besoins non satisfaits par celle-ci. Les « prix » éventuellement monétaires ou valeurs troquées correspondent, par la force des choses, aux capacités productives de chacun, c’est-à-dire aux capacités de travail des participants.
Les choses commencent à changer lorsque surgissent des besoins non satisfaits par les productions locales, et surtout, lorsque la fonction d’échange devient une activité séparée de la production, une activité commerciale en soi, et donc une activité dans laquelle les producteurs n’échangent plus directement entre eux. 
Dans cette évolution, il n’y a plus nécessairement une correspondance entre la valeur des surplus qui sortent de la communauté et celle des biens qui y rentrent. C’est tout l’art du marchand primitif de vanter sa marchandise au point de susciter de nouveaux besoins locaux démesurés par rapport au travail réellement investi dans les biens qu’il apporte à la communauté.
C’est dans cette démesure que se situe son bénéfice, et un début d’accumulation significative du capital.
Pour autant, la valeur d’usage des biens réside dans le travail des producteurs et non dans celui des marchands. Acheter à prix coûtant et revendre plus cher n’apporte rien aux fonctions utilitaires des marchandises, au-delà des frais de déplacement. Leur valeur réelle n’est que celle du travail qui les a produites.
Le travail du marchand n’apporte rien à la valeur des marchandises, au-delà de ses frais de transport et de stockage.
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En développant la production, le capital industriel contribue directement à la création de richesse nouvelle dans la société. Et il le fait à une échelle bien supérieure à celle du capital commercial en réinvestissant continuellement dans des productions nouvelles le capital élargi d’une partie de la plus-value.
Mais à mesure que se développe la production industrielle moderne, et à mesure qu’elle se modernise techniquement de plus en plus, les besoins en investissement pour son développement sont également de plus en plus lourds.
Non seulement les capitaux industriels doivent se concentrer de façon monopolistique, mais ils doivent s’élargir par le crédit bancaire préalablement à l’investissement.
Avec le rôle de plus en plus prépondérant du capital bancaire se forme donc le capital financier moderne, qui prends le pas, comme fraction dominante de la bourgeoisie, sur le capitaliste industriel.
En spéculant dans tous le domaines et sur tous les continents, le capital financier étend le mode de production capitaliste à l’ensemble de la planète.
Mais à mesure que l’outil industriel continue de se moderniser, il nécessite une proportion de main d’œuvre ouvrière de plus en plus réduite par rapport à l’investissement dans la machinerie, de plus en plus automatisée et robotisée.
Or la plus-value, qui permet l’élargissement du capital, réside dans la différence entre la valeur ajoutée par le travail et le coût salarial du travail.
Le temps de travail humain productif se réduisant avec le modernisme, en proportion de l’investissement dans la machinerie, la plus-value se réduit également en proportion, même si la production augmente.
La valeur d’échange de la production représente toujours davantage la valeur d’usage de la machinerie et de moins en moins celle de la force de travail.
L’élargissement du capital se fait de plus en plus par l’élargissement du crédit et non par le réinvestissement de la plus-value. A tel point que l’encours global de la dette mondiale s’accroit plus vite que l’élargissement du capital par la plus-value. Ce n’est plus l’investissement en capital financier spéculatif qui décide de la production, mais la création monétaire par le crédit.
La fraction dominante de la bourgeoisie n’est plus celle des capitalistes financiers spéculateurs mais celle des Banquiers Centraux pourvoyeurs du crédit en dernier ressort.
La production des pseudos-« vaccins anti-covid » est une excellente illustration de cette situation.
On sait maintenant que cette campagne de vaccination forcée n’a eu aucun effet déterminant sur l’issue de l’épidémie, sauf possiblement un effet négatif. Les trusts pharmaceutiques qui ont conçu cette campagne n’étaient pas idiots au point de se croire réellement des sauveurs de l’humanité.
Sans l’appui des autorités et des médias contrôlé par les autorités, leur produit eut été typiquement invendable. Le « marché potentiel » eut été dérisoire en comparaison des investissements nécessaires à la production.
La « clientèle » forcée a donc été rendue « solvable » par le fait que les Etats se sont endettés lourdement pour acheter ces « vaccins » aux laboratoires pharmaceutiques. Endettement qui n’a été possible que par la politique de création monétaire des Banques Centrales.
La production des pseudos-« vaccins anti-covid » est un cas typique de production banco-centraliste.
Accessoirement, cette production a donc fait flamber en bourse le cours des actions de ces labos.
La domination du banco-centralisme sur le capitalisme financier est clairement apparue avec la crise de 2008 et l’introduction généralisée des politiques monétaires banco-centraliste de type "quantitative easing", consistant à racheter indirectement la dette des Etats en créant de la monnaie disponible en surabondance pour soutenir le cours des titres en bourse. .../...



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UN VOLET SPÉCIAL SUR LES GRAVES DÉFAUTS DES POLITIQUES SANITAIRES ANTI-COVID


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Les 7 péchés scientifiques de la crise sanitaire
18 octobre 2020 By: Thierry ALINGRIN Category: Science du vivant

etre-vivant.fr/7-peches-fraudes-scientifiques-crise-sanitaire

La crise sanitaire qui secoue la planète met en lumière une désinformation massive sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Cette désinformation est facilitée par la digitalisation et la paresse intellectuelle d’une grande partie de la population, terrorisée par un sujet qu’elle ne maitrise pas.  Basé sur des opinions et 7 péchés ou fraudes scientifiques majeurs, le matraquage médiatico-politique mérite un décryptage raisonné, dépassionné.
Examinons les faits et les réalités scientifiques.
Péché scientifique, quel diable se cache derrière ces fraudes ?
1. Une maladie pas si dramatique
Taux de létalité très faible (environ 0.5% des malades et seulement quelques % de malades, i.e. que 99,9 % de la population ne présente aucun risque de mortalité du Covid sur la base de faits avérés depuis un an et non sur la base de projections mathématiques fantaisisistes des universités financées par l’industrie !)
Taux de comorbidité très élevé (+94%)
Mortalité très majoritairement liée aux séniors affaiblis et aux forts immunodéprimés (malades chroniques, diabète, obésité, inactivité physique, etc.)
95% de porteurs asymptomatique donc non malades
97 à 99% de formes bénignes de la maladie
80% des malades guérissent spontanément en quelques jours !
Aucune surmortalité significative chez les moins de 75 ans !
Le taux de létalité est le seul indicateur de la gravité d’une pandémie.
Selon l’Insee : pour les moins de 65 ans, la mortalité est plus faible en 2020 qu’en 2019.
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3. Le virus, une conséquence et non LA cause
Si le virus était LA cause, alors il ne pourrait y avoir de porteurs asymptomatique. En science, une loi est vraie à 100% et ne peut souffrir d’aucune exception dans un référentiel donné.
LA cause est un défaut de vitalité et d’adaptation du système immunitaire et est donc propre à chacun. Toute mesure liberticide généralisée et sans nuance est donc un non sens scientifique.
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Il est impossible de calculer le niveau d’exactitude (du test PCR), je dirais donc que la marge d’erreur est de 100% pour ce test. – Dr Andrew Kaufman,  23/08/2020
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L’inventeur de la PCR, Karry Mullis : Le test PCR ne permet pas de savoir si vous êtes malade ou si vous allez tomber malade. Avec une amplification à 60, 100% des testés seraient positifs. Mais à partir de 37 cycles ont commencent à trouver des positifis.
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Dr Pascal Sacré
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fonctionnement du test RT-PCR et fraudes d’interprétation associées
:
COVID-19: RT-PCR ou comment enfumer toute l’humanité.
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>  Lien vers article : mondialisation.ca/covid-19-rt-pcr-ou-comment-enfumer-toute-lhumanite
 : Cet article a été publié pour la première fois le 14 octobre 2020. Introduction : utilisation d’une technique pour verrouiller la société
 Toute la propagande actuelle sur la pandémie COVID-19 repose sur un postulat considéré comme évident, vrai et qui n’est plus remis en question : Test RT-PCR positif veut dire être malade du COVID. Ce postulat est trompeur. Très peu de gens, y compris chez les médecins, comprennent comment un test PCR fonctionne.
RT-PCR signifie Real Time-Polymerase Chain Reaction. En français, cela veut dire : Réaction de Polymérisation en Chaîne en Temps Réel.
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C’est une technique de laboratoire, de biologie moléculaire d’amplification génique car elle recherche des traces géniques (ADN ou ARN) en les amplifiant. En plus de la médecine, les autres champs d’applications sont la génétique, la recherche, l’industrie et l’expertise judiciaire. La technique est réalisée dans un laboratoire spécialisé, elle ne peut pas être faite dans n’importe quel laboratoire, même hospitalier. Cela entraîne un certain coût, et un délai parfois de plusieurs jours entre le prélèvement et le résultat.
Aujourd’hui, depuis l’émergence de la nouvelle maladie appelée COVID-19 (COrona VIrus Disease-2019), la technique de diagnostic RT-PCR est utilisée pour définir des cas positifs, confirmés au SRAS-CoV-2 (coronavirus responsable du nouveau syndrome de détresse respiratoire aigu appelé COVID-19).
Ces cas positifs sont assimilés à des cas COVID-19, à des malades dont certains sont hospitalisés, voire admis en réanimation. Postulat officiel de nos dirigeants : cas RT-PCR positifs = malades COVID-19. C’est le postulat de départ, la prémisse de toute la propagande officielle qui justifie toutes les mesures gouvernementales contraignantes : isolement, confinement, quarantaine, port du masque obligatoire, codes couleurs par pays et interdictions de voyager, tracking [traçage], distances sociales dans les entreprises, les magasins et même, voire surtout, dans les écoles.
Cette utilisation abusive de la technique RT-PCR est employée comme une stratégie implacable et intentionnelle par certains gouvernements, appuyés par des conseils scientifiques de sécurité et par les médias dominants, pour justifier des mesures excessives comme la violation d’un grand nombre de droits constitutionnels, la destruction de l’économie avec la mise en faillite de pans entiers des secteurs actifs de la société, la dégradation des conditions de vie pour un grand nombre de citoyens ordinaires, sous prétexte d’une pandémie qui se base sur un nombre de tests RT-PCR positifs, et non sur un nombre de malades réels.
Aspects techniques : pour mieux comprendre et ne pas se laisser manipuler
La technique PCR a été mise au point par le chimiste Kary B. Mullis, en 1986. Kary Mullis a reçu le prix Nobel de chimie en 1993. Bien que cela soit contesté, Kary Mullis lui-même aurait critiqué l’intérêt de la PCR comme outil de diagnostic pour une infection, notamment virale. Il a affirmé que si la PCR était un bon outil pour la recherche, c’était un très mauvais outil en médecine, en clinique
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La RT-PCR ne met pas en évidence de virus, mais seulement des parties, des séquences géniques spécifiques du virus.
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Synthèse des points importants :
- Le test RT-PCR est une technique diagnostique de laboratoire peu adaptée à la médecine clinique.
- C’est une technique diagnostique binaire, qualitative, qui confirme (test positif) ou non (test négatif) la présence d’un élément dans le milieu analysé. Dans le cas du SRAS-CoV-2, l’élément est un fragment du génome viral, pas le virus lui-même.
- En médecine, même en situation épidémique ou pandémique, il est dangereux de placer les tests, examens, techniques au-dessus de l’évaluation clinique (symptômes, signes). C’est le contraire qui garantit une médecine de qualité.
- La limite (faiblesse) principale du test RT-PCR, dans la situation pandémique actuelle, est son extrême sensibilité (faux positif) si on ne choisit pas un seuil de positivité (Ct) adapté. Aujourd’hui, des experts préconisent d’utiliser un seuil Ct maximal à 30.
- Ce seuil Ct doit être renseigné avec le résultat RT-PCR positif afin que le médecin sache comment interpréter ce résultat positif, surtout chez une personne asymptomatique, afin d’éviter des isolements, quarantaines, traumatismes psychologiques inutiles.
- Outre la mention du Ct utilisé, les laboratoires doivent continuer de garantir la spécificité de leurs kits de détection au SRAS-CoV-2, en tenant compte de ses mutations les plus récentes, et doivent continuer d’utiliser trois gènes du génome viral étudié comme amorces ou, sinon, le mentionner. .../...


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Effets graves des vaccins Covid : l’heure de vérité ?
Dernière mise à jour : 9 août 2022

covidhub.ch/effets-graves-des-vaccins-covid-lheure-de-verite

Révélations, enquêtes publiqes, procès, déclarations officielles se multiplient. Encore peu reprises dans les médias, les dénonciations d'experts et de politiciens perturbent pharmas et gouvernements. Echantillon parmi de nombreux exemples dans le monde.
Costa Rica : l’Etat mène une enquête sur les contrats de vaccins Pfizer et AstraZeneca
Encore une autre mauvaise nouvelle pour les pharmas. Moins d’une semaine après la menace brandie par la justice baléare d’obtenir du gouvernement espagnol tous les contrats signés avec les laboratoires, c’est au tour d’un autre pays de menacer d’ouvrir une enquête sur l’achat de vaccins.
Ainsi, le nouveau président du Costa Rica, Rodrigo Chaves, en place depuis le 8 mai, a déclaré: “Nous allons mener une enquête sur les raisons qui ont poussé (le gouvernement antérieur) à acheter autant de doses alors qu’il disposait des informations confirmant que le marché était saturé”. Le chef de l’Etat a déploré que son pays ait dépensé des millions de dollars en vaccins au moment où le taux de vaccination était en chute libre.
Dans la foulée, la ministre de la santé Jocelyn Chacón a annoncé la suppression de l’obligation vaccinale imposée par le précédent gouvernement.
Des assureurs américains prévoient d’attaquer les fabricants de vaccins Covid
Suite à une explosion des prestations pour décès en 2021 (1ère année de la vaccination C0VlD), plusieurs assureurs seraient sur le point d’intenter une action en justice contre les fabricants de vaccins, indique la chaîne en ligne Just the News en citant un épidémiologiste réputé de l’Université de Yale, le Dr Harvey Risch
La compagnie OneAmerica a constaté en décembre 2021 une hausse de 40% des décès parmi ses assurés en âge de travailler. La société Lincoln National rapporte avoir dû augmenter ses prestations de 163% en 2021: 1,4 milliard de dollars contre 548 millions en 2020.
Harvey Risch s’attend à ce que les assurance-vie demandent une compensation financière aux fabricants pour couvrir les « réclamations de mortalité précoce inattendue », car ils « ont un risque financier majeur qu’ils doivent trouver comment gérer ». ..../....
« Record d’effets graves et de décès », affirme un microbiologiste de l’Université de Bordeaux
Jean-Paul BOURDINEAUD,  titulaire d’un doctorat en biologie cellulaire et microbiologie. Il est professeur de biochimie et toxicologie environnementales à l’Université de Bordeaux. Il est éditeur associé du Journal of Toxicological Sciences et du International Journal of Molecular Sciences, section Molecular Role of Xenobiotics. Il nous parle des injections anti-Covid : « Jamais un autre vaccin n’a provoqué autant de décès et d’effets secondaires graves en si peu de temps. En plus sa durée de protection est très courte. »
Quatre jeunes médecins vaccinés meurent dans deux hôpitaux de Toronto
Trois jeunes docteurs de l’hôpital Trillum Health à Mississauga, près de Toronto (Canada) sont décédés à mi juillet, quelques jours après que leur établissement a commencé à injecter au personnel une 4e injection « anti-Covid ». Un 4e médecin est mort dans les mêmes circonstances à l’hôpital North York General, également proche de la capitale de l’Ontario. Les hôpitaux ont confirmé ces décès tout en niant un lien quelconque avec les vaccins.
L’affaire a été révélée le 24 juillet par l’entrepreneur étasunien Steve Kirsch, qui diffuse des contre-informations sur les vaccins: « Quelle est la probabilité, demande-t-il, que 3 jeunes médecins ayant reçu leur 4ème dose, meurent à quelques jours d’intervalle dans le même hôpital. Sans compter le docteur décédé la même semaine au North York General. Combien d’autres « coïncidences » les gens voudront-ils encore accepter? Il faut stopper ces injections! »
C’est seulement 3 jours après la diffusion de cette alerte sur les réseaux sociaux que le quotidien Toronto Sun annonce que les deux hôpitaux ont confirmé ces décès, « tentant d’annuler les commérages et les spéculations sur les réseaux sociaux » . Le journal cite uniquement des responsables hospitaliers qui nient tout lien avec la vaccination. L’article n’expose aucun contre-argument ni investigation indépendante sur cette affaire.
Etats-Unis: médecin militaire, elle témoigne sous serment qu’elle a reçu l’ordre de « dissimuler » les lésions causées par les vaccins
La Dre Theresa Long, chirurgienne de brigade pour la 1re brigade d’aviation, à Ft. Rucker, Alabama, a précisé devant un tribunal que cet ordre faisait suite à une directive de l’administration Biden.
Elle a présenté des données montrant que les décès de militaires dus aux vaccins dépassent ceux dus au COVID-19 lui-même.
Le moral est en baisse dans l’armée, a-t-elle témoigné, les soldats étant désespérés par la pression pour se faire vacciner, et certains ont même des pensées suicidaires. La Dre Long a déclaré qu’elle était au courant d’au moins deux personnes qui se sont suicidées à cause de la pression et de la menace de punition en cas de refus.
– La police néo-zélandaise envisage une enquête sur les décès liés aux vaccins
La convergence et la multiplication de ces études sur le rôle délétère des vaccins interrogent de nombreux professionnels de santé. C’est le cas en Nouvelle-Zélande où le collectif « New Zealand Doctors Speaking Out with Science » a adressé une lettre officielle à la police pour réclamer une telle enquête sur les décès liés au vaccin.
– Des Etats et des scientifiques américains exigent de l’Etat fédéral la lumière et la justice sur la gestion du Covid
Le Texas attaque Joe Biden et l’État fédéral pour la campagne de censure mise en place sur les réseaux sociaux, notamment contre des épidémiologistes et certains médias qui remettaient en cause les mesures sanitaires.
Le Missouri et la Louisiane viennent de gagner devant un juge fédéral le droit d’avoir un accès intégral aux données de l’État fédéral pour mettre en lumière la vérité sur la politique sanitaire américaine inhérente à la gestion de la « pandémie » de Covid-19.
Un certain nombre d’Etats ont rétabli l’autorisation de prescrire des traitements précoces comme l’ivermectine.
Le Dr Jayanta Bhattacharya, professeur de médecine réputé à l’université Stanford, avertit le New York Times qu’il devra prendre ses responsabilités pour avoir mené des « campagnes de désinformation » pour soutenir les confinements, les fermetures d’écoles et « l’hypocondrie covidiste institutionnelle » depuis plus de deux ans. Cette campagne incluait des diffamation de scientifiques en désaccord avec ces politiques, ajoute-t-il en précisant qu’il en a lui-même été victime.
Enfin, le Daily Mail nous révèle que les Américains assistent à une vague de démissions massive au sein des institutions de santé américaines.
[Etc. Etc.] .../...


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Vaccination contre la COVID-19 : un remède pire que le mal ?

notre-planete.info/actualites/4849-vaccins-COVID-19-risques-morts

Depuis que la pandémie de COVID-19 a entraîné une psychose dans les pays dits développés et en Chine, des "vaccins" ont été mis au point en un temps record avec un seul mot d'ordre : la vaccination pour toutes et tous, coûte que coûte. Toutefois, les "vaccins" révolutionnaires qui nous sont proposés puis imposés ne sont pas sans risques et restent très peu efficaces. Les données de pharmacovigilance qui remontent timidement sont déjà catastrophiques et laissent craindre le pire poussant de plus en plus de scientifiques et médecins à demander l'arrêt immédiat de la "vaccination", notamment chez les personnes jeunes et en bonne santé.

Avertissement : nos recherches montrent que la mésinformation ou désinformation est très importante, autant du côté des "pro-vaccins" que des "anti-vaccins" COVID.

Suite à la pandémie de COVID-19, les pays développés ont adopté une curieuse stratégie sanitaire : plutôt que de soigner rapidement les malades avec des traitements qui font leurs preuves (Ivermectine, Azythromicine...) - comme en témoignent le Brésil, l'Inde, le Japon et de nombreux pays africains - et qui sont utilisés depuis des décennies sans contre-indication, ils ont imposé, dans l'urgence, des soit-disant "vaccins révolutionnaires" basés sur l'ARN messager.
Et pourtant, en plus de 40 ans de recherches, aucun vaccin n'avait jamais été mis au point contre les coronavirus... Jusqu'à ce jour ?
"L’ARNm était une technologie qui n’avait jamais livré un seul produit jusqu’à ce jour : ni un vaccin, ni aucun autre médicament. L’ARNm était la technologie pour laquelle nous avions le moins d’expérience. C'était contre-intuitif. J'étais surpris qu'on me suggère que c'était la bonne voie. Je les ai questionnés. Ils étaient très convaincants. C'était la bonne manière de faire. (...) J’ai suivi mon instinct", Dr. Albert Bourla, PDG de Pfizer (Washington Post, 10 mars 2022).
En temps normal, il faut environ 8 à 12 ans pour qu'un vaccin soit autorisé mais l'urgence de la pandémie et le nombre soi-disant "catastrophique" de morts a incité les gouvernements à accepter des autorisations temporaires de mise sur le marché, sans aucun recul sur les conséquences sanitaires d'une telle décision.
"Cette précipitation a généré une série de problèmes potentiels, comme l'impossibilité de connaître les événements indésirables à moyen et long terme, qui se confirment en pratique jour après jour, sans parler du silence gênant et même l'interdiction, dû à la censure des grands médias et réseaux sociaux et même de l'OMS elle-même, concernant les propositions de traitements pour cette nouvelle maladie en utilisant des médicaments sûrs et établis pour maladies virales et thromboemboliques similaires." (déclaration de 300 médecins brésiliens du 20 juillet 2021)
La pandémie de COVID-19 aurait tué environ 3,5 millions de personnes en 2021 (Worldometers), à comparer aux quelque 40 millions de morts évitables par an mais qui n'intéressent guère et aux 83 millions de personnes en plus sur Terre chaque année...
En France, l'âge médian des décès à cause de la COVID est de 73 ans ; 88 % des personnes décédées avaient une comorbidité et la moitié des morts étaient en EHPAD - Santé Publique France, mars 2020 à mars 2021).

Dans les pays occidentaux, cette stratégie est avant tout politique et financière (la vente des "vaccins" rapporte beaucoup d'argent notamment à Pfizer dont les revenus ont bondi de 92 %) puisque le débat scientifique et médical est muselé et les traitements précoces ont rapidement été interdits.
Les messages abrutissants, terrorisants puis les mesures liberticides fonctionnent bien : 67,4 % de la population mondiale est maintenant vaccinée et 12,46 milliards de doses de "vaccins" ont été injectées (Our world in Data, 08/2022) dans ce qui est dorénavant la plus grande expérience médicale de l'histoire de l'humanité.
Les conséquences, minimisées, étouffées, ridiculisées et balayées par trop de politiques et la plupart des journalistes, sont pourtant du jamais vu dans l'histoire des médicaments. .../...

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[À lire] sur le même sujet :

- COVID-19 : plus de 15 000 médecins dans le monde dénoncent des "attaques sans précédent"
notre-planete.info/actualites/4866-declaration-medecins-vaccins-COVID
- COVID-19 : 17 000 médecins dénoncent la corruption et les crimes contre l'humanité des "vaccins"
notre-planete.info/actualites/4934-COVID-vaccins-corruption-crimes-humanite
- Coronavirus COVID-19 : la course folle aux traitements est lancée
notre-planete.info/actualites/4657-Coronavirus-COVID-19-vaccin-traitement
- COVID-19 : le documentaire HOLD ON alerte sur les dessous masqués et inavouables de la "vaccination"
notre-planete.info/actualites/4887-HOLD-ON-documentaire-COVID-19







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Article 2

Transmission personnelle le 18/06/2022 d'un article par Alain SAGAULT
Site : ateliersdartistes.com/-LE-GLOBE-DE-L-HOMME-MOYEN-






Photo de jeune femme portant masque dans métro.

Photo de médecins manifestant contre la gestion du Covid-19.


LE NAUFRAGE DE LA GAUCHE POLITIQUE FACE AU COVID
 
 
Une analyse de Toby Green et Thomas Fazi
 

30/11/2021

Références sur les auteurs :  Toby GREEN (professeur d’histoire au Kings College London, auteur de The Covid Consensus : The New Politics of Global Inequality) et Thomas FAZI (écrivain, journaliste and traducteur, auteur de Reclaiming the State)

Source : qg.media/2021/11/30/le-naufrage-de-la-gauche-politique-face-au-covid-par-toby-green-et-thomas-fazi

L’incompréhension des partis et intellectuels de gauche face à la situation engendrée par le Covid aura des conséquences désastreuses. Une fois de plus, c’est l’extrême-droite qui a réussi à capter la dissidence populaire, réduisant toute chance de renverser son hégémonie. N’y avait-il vraiment aucune critique progressiste à formuler à l’encontre de la mise en quarantaine d’individus en bonne santé, de laboratoires avides de milliards, d’un tel moment de fragilité collective utilisé cyniquement pour laminer toutes les libertés publiques ?

Cet article a été publié le 23 novembre 2021 sur UnHerd. Il a été traduit par Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, et nous le publions avec l’aimable autorisation des auteurs.

Tout au long des différentes phases de la pandémie mondiale, les préférences des gens en termes de stratégies épidémiologiques ont eu tendance à recouper étroitement leur orientation politique. Depuis que Donald Trump et Jair Bolsonaro ont exprimé des doutes quant au bien-fondé d’une stratégie de confinement en mars 2020, la plupart des libéraux et de ceux qui se situent à gauche de l’échiquier politique occidental se sont empressés d’adhérer à cette stratégie, tout comme ils adhèreront ensuite à la logique des passeports vaccinaux. Aujourd’hui, alors que les pays européens expérimentent des restrictions de plus en plus importantes à l’égard des personnes non vaccinées, les commentateurs de gauche – habituellement si prompts à défendre les minorités victimes de discrimination – se distinguent par leur silence.

En tant qu’écrivains qui se sont toujours positionnés à gauche, nous sommes troublés par cette tournure des événements. N’y a-t-il vraiment aucune critique progressiste à formuler à l’encontre de la mise en quarantaine d’individus en bonne santé, alors que les dernières recherches indiquent qu’il existe qu’une différence infime en termes de transmission du virus entre les personnes vaccinées et non vaccinées ? La réponse de la gauche au covid apparaît maintenant comme faisant partie d’une crise plus large dans la politique et la pensée de gauche – une crise qui dure depuis au moins trois décennies. Il est donc important d’identifier le processus par lequel cette crise a pris forme.


La gauche a adopté le confinement pour de mauvaises raisons

Au cours de la première phase de la pandémie – celle des confinements – ce sont les partisans de la droite culturelle et économique qui ont été les plus enclins à souligner les dommages sociaux, économiques et psychologiques en résultant. Dans le même temps, le scepticisme initial de Donald Trump à l’égard de ce verrouillage de la société a rendu cette position intenable pour la plupart de ceux qui penchent vers la gauche culturelle et économique. Les algorithmes des médias sociaux ont ensuite alimenté davantage cette polarisation. Très rapidement, les gauches occidentales ont donc adopté le confinement, considéré comme un choix « pro-vie » et « pro-collectif » – une politique qui, en théorie, défend la santé publique ou le droit collectif à la santé. Pendant ce temps, toute critique des confinements était stigmatisée comme une approche « de droite », « pro-économie » et « pro-individuelle », accusée de privilégier le « profit » et le « business as usual » sur la vie des gens.

En somme, des décennies de polarisation politique ont instantanément politisé une question de santé publique, sans permettre aucune discussion sur ce que serait une réponse cohérente de la gauche. En même temps, la position de la gauche l’éloignait de toute forme de base ouvrière, puisque les travailleurs à faible revenu étaient les plus gravement touchés par les impacts socio-économiques des politiques de confinement continu, et étaient également ceux qui étaient les plus susceptibles de travailler pendant que les classes moyennes et supérieures découvraient le télétravail et les réunions Zoom. Ces mêmes lignes de fracture politiques sont apparues pendant les campagnes vaccinales, puis avec la question des passeports sanitaires. La résistance est associée à la droite, tandis que les membres de la gauche traditionnelle soutiennent généralement les deux mesures. L’opposition est diabolisée comme un mélange confus d’irrationalisme anti-science et de libertarisme individualiste.

Mais pourquoi la quasi-totalité des partis et des syndicats de gauche ont-ils soutenu pratiquement toutes les mesures proposées par les gouvernements dans la gestion du Covid ? Comment une vision aussi simpliste de la relation entre la santé et l’économie a-t-elle pu émerger, une vision qui tourne en dérision des décennies de recherches en sciences sociales montrant à quel point la richesse et la santé sont liées ? Pourquoi la gauche a-t-elle ignoré l’augmentation massive des inégalités, l’attaque contre les pauvres, contre les pays pauvres, contre les femmes et contre les enfants, le traitement cruel des personnes âgées, et l’énorme augmentation de la richesse des individus et des sociétés les plus riches résultant de ces politiques ? Comment, en ce qui concerne le développement et le déploiement des vaccins, la gauche a-t-elle fini par ridiculiser l’idée même que, compte tenu de l’argent en jeu, et alors que BioNTech, Moderna et Pfizer gagnent actuellement à eux trois plus de 1.000 dollars par seconde avec les vaccins Covid, les fabricants de vaccins pourraient avoir des motivations autres que le « bien public » en jeu ? Et comment est-il possible que la gauche, souvent en butte à la répression de l’État, semble aujourd’hui inconsciente des implications éthiques et politiques inquiétantes des passeports sanitaires ?

Alors que la Guerre Froide a coïncidé avec l’ère de la décolonisation et la montée d’une politique antiraciste mondiale, la fin de la Guerre Froide a marqué le début d’une crise existentielle pour les partis politiques de gauche. La montée de l’hégémonie économique néolibérale, de la mondialisation et du transnationalisme d’entreprise a sapé la vision historique de l’État organisant la redistribution. En outre, comme l’a écrit le théoricien brésilien Roberto Mangabeira Unger, la gauche a toujours prospéré dans les périodes de grande crise (la révolution russe a bénéficié de la première guerre mondiale et le réformisme social des suites de la deuxième guerre mondiale). Cette histoire peut expliquer en partie le positionnement de la gauche aujourd’hui : amplifier la crise et la prolonger par des restrictions sans fin est peut-être considéré par certains comme un moyen de reconstruire la politique de gauche après des décennies de crise existentielle.


La gauche n’a pas compris le rôle de l’Etat dans la gouvernance néo-libérale

La mauvaise compréhension de la nature du néolibéralisme par la gauche peut également avoir affecté sa réponse à la crise. La plupart des gens de gauche pensent que le néolibéralisme a impliqué un « retrait » ou un « évidement » de l’État en faveur du marché. Ils ont donc interprété l’activisme du gouvernement tout au long de la pandémie comme un « retour de l’État » bienvenu, potentiellement capable, selon eux, de renverser le projet prétendument anti-étatique du néolibéralisme. Le problème avec cet argument, même en acceptant sa logique douteuse, est que le néolibéralisme n’a pas du tout entraîné un dépérissement de l’État. Au contraire, la taille de l’État en pourcentage du PIB a continué à augmenter tout au long de l’ère néolibérale.

Cela ne devrait pas être une surprise. Le néolibéralisme s’appuie sur une intervention extensive de l’État tout autant que le « keynésianisme », sauf que l’État intervient maintenant presque exclusivement pour servir les intérêts du grand capital, pour faire la police dans les classes ouvrières, renflouer les grandes banques et les entreprises qui feraient autrement faillite, etc. En effet, à bien des égards, le capital est aujourd’hui plus dépendant de l’État que jamais. Comme le notent Shimshon Bichler et Jonathan Nitzan : « Au fur et à mesure que le capitalisme se développe, les gouvernements et les grandes entreprises deviennent de plus en plus imbriqués. (…) Le mode de pouvoir capitaliste et les coalitions de capitaux dominants qui le gouvernent ne nécessitent pas de petits gouvernements. En fait, à bien des égards, ils ont besoin de gouvernements plus forts ». Aujourd’hui, le néolibéralisme s’apparente davantage à une forme de capitalisme monopolistique d’État – ou de corporatocraty – qu’au capitalisme de marché libre de petits États qu’il prétend souvent être. Cela explique en partie pourquoi il a produit des appareils d’État de plus en plus puissants, interventionnistes, voire autoritaires.

En soi, cela rend embarrassante la naïveté de la gauche qui se réjouit d’un « retour de l’État » inexistant. Et le pire, c’est qu’elle a déjà commis cette erreur auparavant. Même au lendemain de la crise financière de 2008, de nombreux membres de la gauche ont salué les importants déficits publics comme « le retour de Keynes » alors que, en réalité, ces mesures n’avaient pas grand-chose à voir avec Keynes, qui conseillait de recourir aux dépenses publiques pour atteindre le plein emploi, et visaient plutôt à soutenir les coupables de la crise, les grandes banques. Elles ont également été suivies d’une attaque sans précédent contre les systèmes de protection sociale et les droits des travailleurs dans toute l’Europe.

C’est un peu la même chose qui se produit aujourd’hui, alors que les contrats publics pour les tests Covid, les masques, les vaccins et, maintenant, les technologies de passeport vaccinal, sont attribués à des sociétés transnationales (souvent dans le cadre d’accords louches qui transpirent le copinage et les conflits d’intérêts). Pendant ce temps, les citoyens voient leur vie et leurs moyens de subsistance bouleversés par la « nouvelle normalité ». Le fait que la gauche semble complètement inconsciente de ce phénomène est particulièrement déroutant. Après tout, l’idée que les gouvernements ont tendance à exploiter les crises pour renforcer l’agenda néolibéral est un élément essentiel de la littérature récente de la gauche. Pierre Dardot et Christian Laval, par exemple, ont affirmé que sous le néolibéralisme, la crise est devenue une « méthode de gouvernement ». Plus célèbre encore, dans son livre La stratégie du choc (2007), Naomi Klein a exploré l’idée d’un « capitalisme du désastre ». Sa thèse centrale est que, dans les moments de peur et de désorientation du public, il est plus facile de réorganiser les sociétés : des changements spectaculaires de l’ordre économique existant, qui seraient normalement politiquement impossibles, sont imposés en succession rapide avant que le public ait eu le temps de comprendre ce qui se passe.

Une dynamique similaire est à l’œuvre aujourd’hui. Prenez, par exemple, les mesures de surveillance high-tech, les cartes d’identité numériques, la répression des manifestations publiques et la multiplication très rapide des lois introduites par les gouvernements pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Si l’on se fie à l’histoire récente, les gouvernements trouveront sûrement le moyen de rendre permanentes un grand nombre de ces règles d’urgence, comme ils l’ont fait avec une grande partie de la législation antiterroriste de l’après-11 septembre. Comme l’a noté Edward Snowden : « Lorsque nous voyons des mesures d’urgence adoptées, en particulier aujourd’hui, elles ont tendance à être collantes. L’urgence a tendance à s’étendre ». Cela confirme également les idées sur l’« état d’exception » avancées par le philosophe italien, Giorgio Agamben, qui a pourtant été vilipendé par le courant dominant de la gauche pour sa position anti-confinement.

En définitive, toute forme d’action gouvernementale doit être jugée en fonction de ce qu’elle représente réellement. Nous soutenons l’intervention du gouvernement si elle sert à promouvoir les droits des travailleurs et des minorités, à créer le plein emploi, à fournir des services publics essentiels, à contenir le pouvoir des entreprises, à corriger les dysfonctionnements des marchés, à prendre le contrôle d’industries cruciales dans l’intérêt public. Mais au cours des 18 derniers mois, nous avons assisté à l’exact opposé : un renforcement sans précédent des mastodontes transnationaux et de leurs oligarques aux dépens des travailleurs et des entreprises locales. Un rapport publié le mois dernier sur la base des données de Forbes a montré que les seuls milliardaires américains ont vu leur fortune augmenter de 2 000 milliards de dollars américains pendant la pandémie.

Un autre fantasme de gauche qui a été démenti par la réalité est l’idée que la pandémie ferait naître un nouvel esprit collectif, capable de surmonter des décennies d’individualisme néolibéral. Au contraire, la pandémie a encore plus fracturé les sociétés : entre les vaccinés et les non-vaccinés, entre ceux qui peuvent récolter les bénéfices du travail intelligent et ceux qui ne le peuvent pas. De plus, un peuple composé d’individus traumatisés, arrachés à leurs proches, amenés à se craindre les uns les autres en tant que vecteurs potentiels de maladies, terrifiés par le contact physique, n’est guère un bon terreau pour la solidarité collective.

Mais peut-être la réponse de la gauche peut-elle être mieux comprise en termes individuels plutôt que collectifs. La théorie psychanalytique classique a établi un lien clair entre le plaisir et l’autorité : l’expérience d’un grand plaisir (assouvissant le « principe de plaisir ») peut souvent être suivie d’un désir d’autorité et de contrôle renouvelés, manifesté par l’ego ou le « principe de réalité ». Cela peut en effet produire une forme subvertie de plaisir. Les deux dernières décennies de mondialisation ont vu une énorme expansion du « plaisir de l’expérience », partagé par la classe libérale mondiale de plus en plus transnationale, dont beaucoup, de manière assez curieuse en termes historiques, se sont identifiés comme étant de gauche (et ont en effet usurpé de plus en plus cette position aux circonscriptions traditionnelles de la classe ouvrière de gauche). Cette augmentation massive du plaisir et de l’expérience vécue au sein des catégories sociales les plus fortunées s’est accompagnée d’un sécularisme croissant et de l’absence de toute contrainte ou autorité morale reconnue. Du point de vue de la psychanalyse, le soutien de cette classe aux « mesures Covid » s’explique assez facilement en ces termes : comme l’apparition souhaitée d’une coterie de mesures restrictives et autoritaires qui peuvent être imposées pour restreindre le plaisir, dans le cadre strict d’un code moral qui intervient là où il n’y en avait pas auparavant.


La gauche entretient une foi naïve dans la Science

Un autre facteur expliquant l’adhésion de la gauche aux « mesures Covid » est sa foi aveugle dans la « science ». Celle-ci trouve ses racines dans la foi traditionnelle de la gauche dans le rationalisme. Cependant, une chose est de croire aux vertus indéniables de la méthode scientifique, une autre est d’être complètement inconscient de la façon dont ceux qui sont au pouvoir exploitent la « science » pour faire avancer leur agenda. Pouvoir faire appel à des « données scientifiques solides » pour justifier ses choix politiques est un outil incroyablement puissant entre les mains des gouvernements. C’est, en fait, l’essence même de la technocratie. Toutefois, cela signifie qu’il faut sélectionner avec soin les « données scientifiques » qui soutiennent son programme et marginaliser agressivement toute autre opinion, quelle que soit sa valeur scientifique.

C’est ce qui se passe depuis des années dans le domaine de l’économie. Est-il vraiment difficile de croire qu’une telle prise de contrôle par les entreprises se produit aujourd’hui dans le domaine de la science médicale ? Pas selon John Ioannidis, professeur de médecine et d’épidémiologie à l’université de Stanford. Ioannidis a fait la une des journaux au début de l’année 2021 lorsqu’il a publié, avec certains de ses collègues, un article affirmant qu’il n’y avait aucune différence pratique en termes épidémiologiques entre les pays qui avaient mis en place un système de verrouillage (type confinement) et ceux qui ne l’avaient pas fait. La réaction contre cet article – et contre Ioannidis en particulier – a été féroce, surtout parmi ses collègues scientifiques.

Cela explique sa récente dénonciation cinglante de sa propre profession. Dans un article intitulé « How the Pandemic Is Changing the Norms of Science », Ioannidis note que la plupart des gens – surtout à gauche – semblent penser que la science fonctionne selon « les normes mertoniennes de communautarisme scientifique, d’universalisme, de désintéressement et de scepticisme organisé ». Mais, hélas, ce n’est pas ainsi que fonctionne réellement la communauté scientifique, explique Ioannidis. Avec la pandémie, les conflits d’intérêts des entreprises ont explosé, et pourtant en parler est devenu un anathème. Il poursuit : « Les consultants qui ont gagné des millions de dollars en conseillant des entreprises et des gouvernements ont obtenu des postes prestigieux, du pouvoir et des éloges publics, tandis que les scientifiques qui travaillaient bénévolement mais osaient remettre en question les récits dominants étaient accusés d’être en conflit. Le scepticisme organisé était considéré comme une menace pour la santé publique. Il y a eu un affrontement entre deux écoles de pensée, la santé publique autoritaire contre la science – et la science a perdu ».

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[ Lire la suite sur : qg.media/2021/11/30/le-naufrage-de-la-gauche-politique-face-au-covid-par-toby-green-et-thomas-fazi ]



Toby GREEN et Thomas FAZI







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Article 3

Envoi personnel du 14/09/2022 d'un article par Media IAI (ALLIANCE INTERNATIONALE DES HABITANTS)
Site : habitants.org






Image symbole pour les Journées Mondiales Zéro Expulsions pendant octobre 2022.

Image symbolique pour le droit au logement, universel et fondamental.


HEURE DE LA PAIX AVEC ZERO EXPULSION
 
 
Octobre, c'est l'heure de la Paix avec Zéro Expulsions !

Appel à la mobilisation solidaire !
 


Alors que la guerre sévit en Europe et dans de nombreuses régions du monde, la crise climatique et le COVID 19 frappent encore plus fort, avec également des augmentations spéculatives et insoutenables des coûts de l'énergie,  l’expiration des moratoires, puisqu’un tsunami d'expulsions frappe presque partout sans que les nécessaires politiques publiques de logement social soient mises en œuvre.

Expulser les habitants revient à licencier les travailleurs : la restauration de l'ancien ordre injuste du néolibéralisme a besoin des précaires et des déraciné-e-s pour ne pas être entravée dans la course de l'économie financiarisée, stimulée par la spéculation immobilière et foncière, alimentée par les guerres, aux dépens des personnes, des communautés, du climat et de l'environnement.

Une économie financiarisée qui inonde de flots d'argent la relance des politiques de développement illimité, ces mêmes encouragées par le "Nouvel Agenda Urbain d'Habitat 3", auquel nous avons opposé "l'Agenda Solidaire des Habitant-e-s" déjà en 2016. Les vautours de la financiarisation de l'économie sont déjà en train de profiter des dettes privées et publiques, que cette crise et les guerres accumulent.

Ces politiques, y compris celles faussement "vertes", exacerbent l'autoritarisme, le patriarcat, la discrimination fondée sur le sexe, le racisme et la criminalisation des militant-e-s des droits humains.

Il s'agit de violations flagrantes des droits humains qui aggravent la crise migratoire provoquée par les guerres et les inégalités entre le Nord et le Sud.


Trop c'est trop ! Le changement doit venir maintenant !

Au cours des deux dernières années, des milliers de militant-e-s de tous les continents se sont mobilisé-e-s. Les 6 premières sessions de l'Assemblée Mondiale Virtuelle des Habitants et la 7ème hybride, ont été un espace essentiel de convergence des ré-existences. Nous avons partagé des expériences, renforcé la solidarité locale-globale, construit des alliances, obtenu des résultats, notamment contre les expulsions, et jeté les bases de politiques alternatives pour la défense du logement et du territoire.
Nous avons défendu les militant-e-s et honoré ceux qui sont morts dans cette bataille acharnée.
Nous nous préparons maintenant à relever le défi post-pandémique.


Nous appelons à la mobilisation des organisations populaires et de leurs alliés pour les Journées Mondiales Zéro Expulsions pendant tout le mois d'octobre !

Il est temps de renforcer la stratégie et la convergence des mobilisations locales, nationales et internationales pour la ré-existence des habitants, leurs résistances aux guerres et aux effets de la crise.

Nous devons obtenir des résultats concrets pour faire face à l'urgence et mettre en œuvre des politiques de logement et de territoire, ainsi que des services publics comme alternative au néolibéralisme.
Nous voulons contribuer à empêcher la restauration de l'ancien ordre injuste du néolibéralisme.


Résister pour exister, grâce à des politiques alternatives au néolibéralisme et pour la paix, indispensable pour le droit à la santé, au logement et à la sécurité alimentaire, à celle foncière, et pour le droit à un habitat décent et à la protection sociale.


Nous demandons instamment aux gouvernements de respecter les obligations légales du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, en particulier l'article 11 (droit au logement) et l'article 12 (droit à la protection de la santé) :

  .  Moratoire mondial sur les expulsions

  .  Réduction du coût du logement et de l'énergie, et contrôle public du marché du logement

  .  Défense et développement du secteur du logement public et de la production sociale de l’habitat, notamment pour les sans-abri.

  .  Financement public de ces politiques par la taxation des revenus fonciers et la renégociation/annulation de la dette souveraine, notamment auprès du FMI et de la Banque mondiale.

  .  Défense de l'environnement, des biens communs, des territoires et des populations qui les habitent.

  .  Respect et protection des militant-e-s des droits humains qui luttent pour le droit au logement, à la terre et à la ville.


Nous appelons les organisations des travailleurs, les ONG, les universitaires, les autorités locales et les gouvernements progressistes à soutenir cette mobilisation et l'ONU à soutenir véritablement l'approche fondée sur les droits humains, et non le secteur privé.

Nous nous engageons à participer à la prochaine session de l'Assemblée Mondiale des Habitants (hybride)
dans le cadre de la " conférence internationale Notre avenir est public " (Santiago du Chili, 2-11 - 02/12/2022)
pour décider des prochaines étapes de l' Agenda Solidaire des Habitant-e-s
 .~.

Faisons notre part : Défendons, avec encore plus de conviction et de solidarité internationaliste, la Paix avec les Re-Existences des habitants !



ALLIANCE INTERNATIONALE DES HABITANTS
habitants.org
#JOURNEESZEROEXPULSIONS2022
Information : glob.coord.iai[a]habitants.org









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Article 4

Envoi personnel du 25/08/2022 d'un article par Mazin QUMSIYEH
Sites : qumsiyeh.org ; popular-resistance.blogspot.com






Carte de la Cisjordanie ou West Bank, montrant son démembrement par occupation israélienne depuis 1967.

Photo de gamin palestinien envoyant pierre sur char israélien.


À PROPOS DE NÉGOCIATIONS...
 
 
 

(Traduction par JJ Pat REY)

    J'ai écrit le texte analytique ci-dessous en août 2010 et c'est toujours d'actualité. Saeb Erekat [*1] est mort depuis et davantage de recul montre qu'il était meilleur que ceux qui l'ont suivi. Les négociations ne sont jamais arrivées et n'arriveront jamais parce qu'Israël, après sa normalisation avec les pays arabes, n'a même pas besoin du PR "de négociations" nominales entre l"humble serviteur et le propriétaire d'esclaves ! Et s'ils y arrivent, ils feront simplement en sorte d'étouffer la résistance et maintiendront en vie l'espoir d'un "deux-état" fictif [en Palestine]. Notez mes mots.

    Revenant de la démonstration du vendredi dans Al-Walaja [*2], dans la chaleur insupportable, nous notons que les pourparlers au sujet des discussions pour des entretiens sur la paix doivent reprendre à Washington le deux Septembre [2010]. L'administration Obama avait décidé de ne pas user du capital politique pour défier le lobby israélien. En fait les politiciens américains veulent suivre l'attitude critique du Républicain Blunt [sénateur pour le  Missouri] en avance sur les élections de mi-mandat, en traçant à la craie un "succès" diplomatique, dans les formes si ce n'est en substance. Les discussions directes causeront plus d'érosion des droits palestiniens, surtout se déroulant sous occupation israélienne, entre Washington et Abbas dont l'autorité en tant que président d'un bantoustan palestinien, dans la Cisjordanie, a expiré en janvier dernier, et M. Netanyahu, un terroriste renommé et criminel de guerre, menant le plus extrême gouvernement de droite conservatrice dans l'histoire de l'état d'Israël permettant l'apartheid. Je pense que la plupart des Palestiniens (Abbas inclus) ne sont ni optimistes, ni enchantés de ce développement. Mais quelques uns d'entre nous croient que c'était nécessaire pour Abbas afin de céder encore une fois. La plupart (en incluant de grands segments du Fatah) croient qu'il s'agit d'une énorme faute qui retarde juste la cause réelle pour la paix. Je défie ceux qui pensent autrement lors des discussions publiques sur la question.

    Un comité exécutif de l’OLP, représentant diverses factions (qui sont payés par le même système) a manifesté son approbation à la majorité des voix concernant la décision de revenir aux négociations directes (et donc de céder à la pression des USA). Je serais curieux de lire les délibérations et d’entendre toute voix dissidente qui a voté non (et pas seulement pour dire non aux membres dirigeants). La feuille de vigne qui est utilisée pour sauver la face des représentants officiels allant à d'infructueuses négociations, est cette déclaration du "Quartet"[*3] :

    « Le Quartet réaffirme son plein attachement à ses précédentes déclarations, y compris à Trieste le 26 juin 2009, à New York le 24 Septembre 2009, et sa déclaration à Moscou le 19 mars 2010 qui prévoit que des négociations bilatérales, directes, qui résolvent toutes les questions relatives au statut final, devraient conduire à un règlement, négocié entre les parties, qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et qui se traduise par l’émergence d’un État palestinien indépendant, démocratique et viable, vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Israël et ses autres voisins. »

    Israël a déjà rejeté l’idée de mettre fin à l’occupation mais est ravi avec la notion de négociations directes, sans ingérence ou « conditions préalables » entre l’occupant et l’occupé [sans plus à ce propos, nous avons adopté cela et Israël ne se soucie pas de négocier même si c’est purement cosmétique].  Après tout, il faut être deux pour s’accorder, et Israël détient tout le pouvoir et toutes les cartes et il peut dicter ce qu’il veut en « négociations directes, bilatérales ».  La question simple est de savoir comment obtenir un minimum de droits pour les Palestiniens ; puisque le Quartet a même reculé sur la simple demande de « suspendre les activités de colonisation » pendant que les négociations se poursuivent (eux-même ont retiré de la feuille de route ce qui nécessite le démantèlement de tout ce qui a été construit illégalement depuis 2002) ? Si vous ne pouvez même pas demander à un thérapeute de suspendre le viol pendant un certain temps, pourquoi exigeriez-vous seulement des négociations directes avec son violeur dans une pièce fermée ? Si nous acceptons l’idée que Netanyahou est empêché par sa coalition politique, même de ce petit geste de suspension des activités coloniales, illégales (voir conventions de Genève) ; alors pourquoi devrions-nous escompter qu’il soit capable d’offrir quelque chose de plus grand (comme démanteler les colonies ou partager Jérusalem, ou permettre aux réfugiés de récupérer leurs terres) ? Si nous croyons que les États-Unis et leur Quartet sont maintenant plus sérieux, alors comment se fait-il que rien n’ait été obtenu des négociations indirectes sous leur tutelle ?

    Le mouvement Sioniste a pris 78 % de la Palestine et ne croit pas qu'il y a une occupation des 22 % restants. Ils ont déjà annexé 10 % de la Cisjordanie (West Bank) et aussi annexé les hauteurs du Golan. Ils mettent déjà 800,000 [en fait maintenant 950,000] colons colonialistes dans les terrains les meilleurs et les plus riches situés en Cisjordanie : plus par kilomètre carré qu'à l'intérieur de la ligne verte ! Ils volent déjà 80 % [en réalité 93 %] de l'eau de la Cisjordanie. Ils tirent des milliards de l'occupation et des milliards supplémentaires de l'aide américaine directe et des donations, déductible d'impôts, des Sionistes (chrétiens et juifs) dans le monde entier. Quelle est l'incitation d'Israël à négocier bilatéralement une "fin à l'occupation qui a commencé en 1967", sans parler de l'affaire la plus pertinente et de la plus significative question du nettoyage ethnique commis en 1948 et continuant encore dans des endroits comme la Galilée et le Negev ?

    Initialement, nous avons entendu dire qu'Abbas n'irait jamais aux négociations à moins qu'Israël cesse de construire des établissements coloniaux dans 22 % de la Palestine dont certains rêvent encore qu'elle deviendra "un état". Dans une interview avec CNN après l'annonce américaine de reprise de négociations sans conditions préalables, Saeb Erekat a dit qu'il "a espéré" cela avec le commencement de négociations directes, sur lequel Netanyahu étendrait un "moratoire sur le développement" des colonies en Cisjordanie (supposé expirer en septembre [2010]). Il n'y avait aucune valeur de moratoire : le hasbara/propaganda [*4] inventa cela. Ainsi j'aimerai demander pourquoi il est en train de mendier maintenant pour le renouvellement d'un "moratoire" qui n'était pas un moratoire ? C'est même Erekat qui nous a dit plusieurs fois que le moratoire partiel était une ruse. Les établissements coloniaux continuèrent et se développèrent aussi vite que nous parlons. J'aimerai avoir l'opportunité de prendre M. Erekat ou quelqu'un qui a des yeux pour voir, autour des villages palestiniens, et leur montrer ce qui arrive vraiment sur le sol. Dans ma région, dans Har Gilo et Har Homa, la construction d'implantations coloniales n'a même pas pris un moment de repos. En réalité, il y a eu une accélération le mois dernier des établissements dans Har Gilo (sur le haut de Beit Jala) et dans la construction d'un mur qui fera de Al-Walaja, un camp de détention provisoire, finalisant, sur le plan ethnique, le nettoyage du restant de la population de ce village.

    Oui, je connais tous les arguments pour retourner aux négociations. Ils vont tout du long de ces lignes : nous avons essayé différentes formes de résistance, la balance du pouvoir est inclinée complètement du côté israélien qui est soutenu par les Etats-Unis (grâce aux lobbies d'Israël), les gouvernements européens ne montrent pas de colonne vertébrale : bla-bla-bla très ennuyeux. Un représentant de haut rang du Fatah a dit que nous n'avons rien abandonné mais obtenu des négociations. Je suis désolé, mais si les dirigeants au Viêt Nam ou en Algérie ou en Afrique du Sud avaient fait de semblables déclarations défaitistes, ces pays n'aurait jamais obtenu leurs libertés. Si nos chefs ont perdu foi en leur cause, ils devraient s'écarter et laisser ceux qui ont un message positif de meneur. Si nous devons aller vers un État croupion, amoindri par des négociations sans fin avec de pareils chefs ramassant les fruits gâtés tombant au bas de l'arbre, après 130 ans de lutte ; alors nous ne voulons pas d'un tel état fantoche.

    Les chefs devraient tout d'abord accepter la responsabilité de leurs fautes et jouer franc jeu avec leurs propres peuples. La plus grande erreur des dernières vingt années a été cette direction prise vers Oslo qui a mis fin à la recherche de la justice et la récupération des droits palestiniens pour les remplacer par un chemin de "sécurité pour l'Israël" (le pouvoir occupant), des arrangements et l'autonomie et des négociations sans fin et "processus". Le processus pouvait/aurait pu d'une manière ou d'une autre (si toutes les conditions israéliennes avaient été respectées) mener à un état qui aurait été moins que l'état de Zoulouland sous apartheid.[*5]

    J'aurai pu être trop dur dans mes déclarations [j'étais vraiment trop modéré et la situation dans les années suivantes depuis que je l'ai écrit, révéla que l'Autorité Palestinienne (PA) ressemblait au gouvernement de Vichy pour la France occupée par les Nazi]. Mais ne devrions-nous pas consulter des opinions expertes sur des questions qui sont existentielles ? Ne devrions-nous pas
attendre au moins de la consistance de la part de nos chefs présumés qui ne sont pas vraiment des experts dans le domaine des lois internationales ou de la diplomatie ? Par exemple, ils nous ont dit plusieurs fois que la raison demandant de geler des accords est, compte tenu que nous négocions, qu'Israël a rendu impossible un état palestinien par le fait d'un grignotage continuel de ce qui reste de La Palestine. Maintenant les Palestiniens ont accès à 8.3 % de la terre historique de la Palestine et cela va se rétrécissant (les Bantustans en Galilee, Negev, Gaza et West Bank). Depuis qu'Israël a continué de construire partout même après avoir annoncé un "moratoire partiel sur la construction d'implantations", pourquoi agréez-vous un retour aux négociations ? Si Netanyahu et tous ses ministres disent que cela ne sera jamais un compromis sur Jérusalem (illégalement annexé par Israël selon la loi internationale), comment forcerez-vous son gouvernement à changez d'avis ? Et comment vous arrangerez-vous du fait que les politiciens israéliens de tout bord disent que les réfugiés palestiniens ne peuvent pas revenir à leurs maisons et leurs terres et doivent plutôt être installés ailleurs (en incluant la Cisjordanie déjà encombrée et Gaza dont la moitié de la population sont des réfugiés et des personnes déplacées) ? Est-ce le compromis maintenant défini que vous ne pouvez apporter aucun sujet à la table des négociations bilatérales, auquel les occupants n'aient pas déjà dit qu'ils diront juste non ?

    Nos "leaders" savent que non seulement ils se sont rabaissés dans le retour aux négociations mais qu'en outre des concessions sont nécessaires pour continuer de financer leur économie de Bantoustan (et le statut de VIP) par des donateurs Occidentaux et des pays arabes redevables à l'Ouest. Ainsi pourquoi essaient-ils de donner l'impression que ces négociations bilatérales peuvent réussir dans de telles circonstances ? Si vous pouvez être menacés avec une coupure d'aide pour retourner à d'infructueuses négociations, pourquoi croirions-nous que vous pouvez résister à la pression de couper l'aide ; à moins que vous ne renonciez sur Jérusalem ou les réfugiés ? Déjà des négociateurs palestiniens ne sont pas permis de soulever la question du traitement de Palestiniens à l'intérieur de l'état d'Israël où sont démolis, des villages entiers. Ainsi beaucoup plus de concessions sont nécessaires pour maintenir les privilèges de la course à l'autonomie de régions avec l'argent de l'Ouest et des états arabes accommodants ? J'estime à ce stade, que trois concessions encore ont été nécessaires : a) revenir à des négociations directes et publiques sans fin qui renforcent le gouvernement israélien (et pourraient briser l'isolement accru de cet état paria [: Israël]), b) rétracter la mesure très légère de boycott des productions des implantations de colons [illégales] et vous retenir de soutenir les enquêtes internationales dans les crimes de guerre des Israéliens ou les poursuites judiciaires pour les tenir responsables, et c) continuer de réprimer la résistance locale sous toutes ses formes.

    Certains pourraient le contester et prétendre que l'Autorité Palestinienne soutient la résistance populaire (et réprime la résistance armée). Mais malheureusement les faits de la dernière année disent une histoire différente. Pourraient-ils venir s'il vous plaît dans des lieux comme Beit Sahour, Beit Jala et Jayyus [ou Jayyous], et expliquer aux gens ce qui est arrivé pour mettre fin à la résistance populaire dans ces endroits et des douzaines d'autres ? Pourraient-ils expliquer pourquoi la résistance populaire dans beaucoup d'endroits qui ont eu l'habitude d'être coûteux à l'occupation, est maintenant ritualisée par des coups médiatiques. Pourraient-ils se rencontrer avec des gens qui s'engagent dans la résistance populaire, réelle, régulièrement, et sont volontaires et employés non payés de l'Autorité Palestinienne et leur demander quels sont les défis auxquels ils font face ? Les réponses seraient scandaleuses.

    Je fais trois défis ici à tous ceux qui négocieront avec les politiciens israéliens :
    - 1) je vous défie de venir et vous attacher à un bulldozer israélien (ou s'assoir devant un) dans un acte de désobéissance civile.
    - 2) je vous défie de convoquer des comités d'experts indépendants (pas ceux profitant) dans chaque centre majeur de population palestinienne, pour discuter de la direction des accords d'Oslo et ce qui en est ressorti, ces vingt dernières années.
    - 3) basé sur 1 et 2, parlez vrai aux gens. Beaucoup plus de sacrifices seront nécessaires et viennent de notre peuple, avec ou sans gouvernement honnête. Cela ne serait-il pas plus digne et plus crédible pour nous donner la liberté, si nous devions nous passer de l'aide étrangère pour un ou deux ans ?

    Et désolé, les bonnes actions passées, il y a 30 ans, ne donnent à PERSONNE le droit de renoncer sur les droits palestiniens. Dans la loi internationale, même dûment élus, les dirigeants d"un peuple sous occupation ne peuvent pas distribuer les droits de leurs gens. Nos vies ne sont rien comparées à 5 000 ans d'histoire de notre peuple sur cette terre. Et même la lutte contre le Sionisme a déjà duré 130 ans, incluant la durée de vie de beaucoup de ceux "qui ont négocié". Qui se souvient maintenant de Ragheb al-Nashashibi qui a essayé de se concilier l'occupation britannique à cause du rapport de force ? L'histoire ne sera pas tendre avec ceux qui ont abandonné leur propre peuple. Nous, les gens du commun, devons-nous saisir du sujet à bras-le-corps.


Restez humain et gardez la Palestine en vie.


Mazin QUMSIYEH
Un bédouin dans le cyberespace,
un villageois à la maison
Professeur, fondateur et directeur (bénévole)
Musée palestinien d’histoire naturelle
Institut palestinien de biodiversité et de développement durable
Université de Bethléem
Palestine occupée
qumsiyeh.org
palestinenature.org




Notes :

*1 - Saeb EREKAT, né le 28 avril 1955 et mort le 10 novembre 2020 à Jérusalem, est un homme politique palestinien considéré comme un proche de Yasser ARAFAT. Il était le chef des négociateurs palestiniens, pendant la présidence de ce dernier et était le Secrétaire Général du Comité exécutif de l'OLP (depuis 2015). Il était un fervent défenseur de la solution à deux États.
Confer : fr.wikipedia.org/wiki/Saeb_Erekat

*2 - 21 août 2010, manifestation hebdomadaire à Al-Walaja, nouvelle vidéo : youtube.com/watch?v=8pftDUGV9RY

*3 - Le Quartet pour le Moyen-Orient, aussi appelé Quatuor pour le Moyen-Orient, Quartet diplomatique ou plus simplement Quartet, est un groupe formé de quatre États et organisations nationales et internationales, décidés à réaliser une médiation dans le processus de paix israélo-palestinien. Le Quartet est composé des États-Unis d'Amérique, de la Russie, de l'Union européenne et des Nations unies.
Confer : fr.wikipedia.org/wiki/Quartet_pour_le_Moyen-Orient

*4 - Hasbara est un terme utilisé par l'État d'Israël pour décrire ses relations publiques et sa diplomatie publique. Le terme signifie littéralement « explication ». La diplomatie publique israélienne, est considérée par un certain nombre de critiques comme de la « propagande ».
Confer : fr.wikipedia.org/wiki/Hasbara

*5 - Le royaume zoulou, parfois désigné sous le terme d'empire zoulou (ou assez imprécisément Zoulouland) est un ancien territoire d'Afrique australe dominé par les Zoulous, situé originellement le long de la côte de l'océan Indien entre la rivière Tugela au sud et la rivière Pongola au nord, au nord-est de l'actuelle province du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. En 1970 est créé, dans le cadre de l'apartheid, le bantoustan KwaZulu. La région est réintégrée dans l'Afrique du Sud en 1994 et compose aujourd'hui la province du KwaZulu-Natal.
Confer : fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_zoulou



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Version originale de l'article en anglais :

I wrote the analytical text below in August 2010 and it is still predictive. Saeb Erekat has since died and further reflection shows he was better than those who followed him. The negotiations never happened and will never happen because Israel after normalization with the Arab countries does not even need the PR of nominal “negotiations” between the slate and the slave owner! And if they happen they will be merely to quell resistance and keep the hope of the fictional two-state alive. Mark my words.

Returning from the Friday demonstration in Al-Walaja in unbearable heat ( new video at : youtube.com/watch?v=8pftDUGV9RY ) we note that the talks about the talks about the peace talks are to resume in Washington September2nd. The Obama administration decided not to spend any political capital challenging the Israeli lobby. In fact the US politicians want to bluntRepublican criticism ahead of midterm elections by chalking out a diplomatic"success" in form if not in substance.  Direct talks will lead to moreerosion of Palestinian rights especially when conducted in Israeli-occupiedWashington between Abbas whose mandate as president of the Palestinianbantustan in the West Bank expired last January and Mr. Netanyahu, a knownterrorist and war criminal leading the most extreme right-wing government inthe history of the apartheid state of Israel.   I believe most Palestinians(Abbas included) are neither optimistic nor pleased about this development.But few of us believe it was necessary for Abbas to yield yet again.  Most(including large segments of Fatah) believe it is a huge mistake that just set back the real cause for peace. I challenge those who think otherwise to public debates on the issues.

An executive committee of the PLO representing various factions (who get paid through the same system) stamped its approval by a majority to the decision to go back to direct negotiations (and thus yield to the USpressure).  I would be curious to read any deliberations and hear from any dissenting voices who voted no (and not just say no to their cadre members).The fig leaf that is used to save face for the officials going to fruitless negotiations is this statement from the Quartet:

"The Quartet reaffirms its full commitment to its previous statements,including in Trieste on 26 June 2009, in New York on 24 September 2009, andits statement in Moscow on 19 March 2010 which provides that direct, bilateral negotiations that resolve all final status issues should "lead to a settlement, negotiated between the parties, that ends the occupation which began in 1967 and results in the emergence of an independent, democratic, and viable Palestinian state living side by side in peace and security with Israel and its other neighbors."

Israel already rejected the notion of ending the occupation but is thrilled with the notion of direct negotiations without interference or "preconditions" between the occupier and the occupied [not anymore BTW, we are passed that and Israel does not care to negotiate even if it was merely cosmetic].  After all, it takes two to agree and Israel holds all the power and all the cards and it can dictate what it wants in "direct, bilateral negotiations".  The simple question is how TO GET A MODICUM OF Palestinian rights since the quartet even backed down on the simple demand of "suspending settlement activities"while negotiations go on (itself a retreat from the road map which requires dismantling all that was built illegally since 2002)? If you can't get therapist to even suspend the rape for a time, why would your demand only direct negotiations with his rape victim in a closed room? If we accept the notion that Netanyahu is restricted by his political coalition from even this small gesture of a suspension of illegal colonial activities (see Geneva conventions), then why would we expect that he will be able to offer anything bigger (like dismantling settlements or sharing Jerusalem, or allowing refugees to reclaim their land)? If we believe the US and its quartet are now more serious, then how come nothing was achieved from the indirect negotiations under their tutelage?

The Zionist movement took 78% of Palestine and does not believe there is an occupation of the remaining 22%.  They already annexed 10% of the West Bank and also annexed the Golan heights.  They already put 800,000 [actual now 950,000] colonial settlers in the best and richest lands in the West Bank. More per square kilometer than inside the green line.  They already steal 80% [actually 93%] of the water from the West Bank.  They make billions off of the occupation and billions more from direct US aid and tax-deductible donations from Zionists (Christian and Jewish) around the world.  What is the incentive to Israel to bilaterally negotiate an "end to the occupation that began in 1967" let alone deal with the more relevant and more significant issue of the ethnic cleansing committed in 1948 and still continuing in places like the Galilee and the Negev?


Initially we heard that Abbas will never go to the negotiations unless Israel stops building in its colonial settlements in the 22% of Palestine that some are still dreaming will become a "state".  In an interview with CNN after the US announcement of resumption of negotiations with no preconditions, Saeb Erekat said that he "hoped" that with the direct negotiations beginning, that Netanyahu will extend the "moratorium on building" in the settlements in the West Bank (supposedly set to expire in September).  There was no moratorium worth the hasbara/propaganda created about it. So I would like to ask why is he now begging for renewal of a"moratorium" that was no moratorium? This is the same Erekat who told us repeatedly that  the partial moratorium is a ruse. Colonial settlement construction continued and still moves with speed as we speak. I would love the opportunity to take Mr. Erekat or anyone who has eyes to see around Palestinian villages and show them what is actually happening on the ground. In my area in Har Gilo and Har Homa, colonial settlement building activity did not even take a breather.  Actually, there was an acceleration last month in buildings in Har Gilo (on top of Beit Jala) and in building the wall that will make Al-Walaja a concentration camp pending finally ethnically cleansing what remains of this village population.


Yes, I know all the arguments for going back to negotiations.  They go along these lines: we tried different forms of resistance, the balance of power is tipped completely to the Israeli side which is supported by the US (thanks to the Israel lobby), the European governments are not showing backbone, blah blah blah.  One high ranking Fatah official said we have nothing left but negotiations. I am sorry, but if the leaders in Vietnam or Algeria or South Africa made similar defeatist statements, these countries would never have achieved their freedoms. If our leaders have lost faith in their cause, they should step aside and let those who have a positive message lead.  If we are going to achieve an emasculated statelet by endless negotiations with such leaders reaping the rotten fruits falling down from the tree after 130 years of struggle, then we do not want such statelet.

Leaders should first of all accept responsibility for their mistakes and level with their own people.  The biggest mistake in the past 20 years has been this road of Oslo which ended the search for justice and reclamation of Palestinian rights to replace it with a road of "security for Israel" (the occupying power), positions and autonomy and an endless negotiations and "process".  The process could/would somehow (if all Israeli conditions are met) lead to state that will be less than the state of Zululand under apartheid.

I could be too harsh in my statements [I was actually too mild and the situation in the intervening years since I wrote this proves the Palestinian authority is like the Vichy government of France under the Nazi occupation].  But should we not consult expert opinion on issues that are existential? Should we not at least expect consistency on the part of our supposed leaders who are really not experts in any area of international law or diplomacy?  For example, they told us repeatedly that the reason for asking for settlement freeze is because as we negotiate, Israel has made a Palestinian state impossible with continued eating away what is left of Palestine. Now Palestinians have access to 8.3% of the land of Historic Palestine and this is shrinking (the Bantustans in the Galilee, Negev, Gaza and WB).  Since Israel continued to build everywhere even after they announced a "partial settlement building moratorium", why do you agree to go back to negotiations?  If Netanyahu and all his ministers say there is never going to be a compromise on Jerusalem (illegally annexed by Israel according to International law), how will you force his government to change its mind?  And how will you deal with the fact that Israeli politicians of all stripes say Palestinian refugees can't return to their homes and lands and must instead be settled elsewhere (including the already over-crowded West Bank and Gaza of which half the population is refugees and displaced persons)?  Is compromise now defined as you can bring any issues to the table of bilateral negotiations to which the occupiers already said they will just say no?

Our "leaders" know that not only they had to cave in to go back to the negotiations but that further concessions are required to continue to fund their Bantustan economy (and VIP status) from Western donors and Arab countries beholden to the West.  So why do they try to give out the notion that bilateral negotiations can succeed under such circumstances? If you can be threatened with a cut-off of aid to go back to fruitless negotiations, why do we believe that you can resist pressure to cut off aid unless you give up on Jerusalem or the refugees? Palestinian negotiators already are not allowed to raise the issue of treatment of Palestinians inside the state of Israel where Israel is demolishing whole villages. So many further concessions are needed to maintain the privileges of running the autonomy areas with money from the West and compliant Arab states?  I believe at this stage, three more concessions were needed: a) to return to endless direct and public negotiations that prop-up the Israeli government (and could break the increasing isolation of this pariah state), b) to retract the very mild measure of boycotting settlement products and refrain from supporting International investigations into Israeli war crimes or legal proceedings to hold it accountable, and c) to continue to suppress local resistance in all its forms.

Some might dispute this and claim that the PA supports popular resistance (and suppresses armed resistance).  But unfortunately the facts of the last year tell a different story. Could they please come to places like BeitSahour, Beit Jala, and Jayyus and explain to the people what had happened to end the popular resistance in those and dozens of other places? Could they explain why popular resistance  in many places that used to be costly to the occupation is now ritualized media stunts. Could they meet with people who engage in real popular resistance regularly and are volunteers and not paid employees of the PA and ask them what are the challenges they face? The answers would be scandalous.

I am making three challenges here to all those who will be negotiating with Israeli politicians. 1)  I challenge you to come and tie yourself to an Israeli bulldozer (or sit in front of one) in an act of civil disobedience, and 2) I challenge you to convene panels of independent experts (not those profiting) in every major Palestinian population center to discuss the direction of Oslo accords and what has transpired in the last 20 years, and 3) based on 1 and 2, speak truth to the people.  Much more sacrifices will be needed and are coming from our people with or without honest leadership.Would it not be more dignified and more likely to give us freedom if we have to do without the foreign aid for one or two years?

And sorry, past good deeds 30 years ago do not give ANYONE the right to give up on Palestinian rights.  In international law, even duly elected leaders of occupied people cannot give away their people's rights.  Our lives are nothing compared to 5,000 years of our people's history in this land.  And even the struggle against Zionism has already lasted 130 year including lifetimes of many who "negotiated".  Who now remembers Ragheb AlNashashibi who tried to accommodate the British occupation because of a balance of power? History will not be kind to those who give-up on their own people. We, the common people, must take matters into our own hands.


Stay Human and keep Palestine alive


Mazin Qumsiyeh
A bedouin in cyberspace, a villager at home
Professor, Founder, and (volunteer) Director
Palestine Museum of Natural History
Palestine Institute of Biodiversity and Sustainability
Bethlehem University
Occupied Palestine
qumsiyeh.org
palestinenature.org



Infos thématiques :

‘Turning Israelis Into Settlers After Death’: Israel to Build Cemetery In Ecological ‘Hotspot’ in Palestine
towardfreedom.org/story/archives/west-asia/turning-israelis-into-settlers-after-death-israel-to-build-cemetery-in-ecological-hotspot-in-palestine
The only thing is that the location is not shown on the map provided. We actually have a research on this protected area and if you want to see maps
and data on Israeli violations in this protected valley, see : palestinenature.org/conservation/WadiZarqaTechnical.pdf

Soon we will have the olive harvest here in Palestine. That is a big deal.
To understand why, please check
transcend.org/tms/2019/10/the-olive-tree-not-just-an-ordinary-tree
charleroi-pourlapalestine.be/index.php/2020/11/04/lolivier-un-arbre-a-nul-autre-pareil
(FRENCH)






sommaire-4


Article 5

Transmission personnelle le 03/09/2022 d'un article par Pierre PÉGUIN
Articles sur : apag2.wordpress.com





Photo de smarphone affichant logo bleu de Meta-Facebook.

Image symbole pour surveillance et censure numérique.


PARTIALITÉ ÉVIDENTE CHEZ META, S'AGISSANT DE PUBLICATIONS PALESTINIENNES
 
 
 


Facebook autorise les images des frappes aériennes russes mais censure les attaques israéliennes en Palestine [...]

Ces infos sont diffusées par l'AFPS
(Association France-Palestine Solidarité): france-palestine.org

Pierre Péguin.


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Facebook [ produit de Meta] demande aux modérateurs
d’autoriser les images graphiques des frappes aériennes russes
mais censure les attaques israéliennes.




Source : france-palestine.org/Facebook-demande-aux-moderateurs-d-autoriser-les-images-graphiques-des-frappes
 * Page d'origine : theintercept.com/2022/08/27/facebook-instagram-meta-russia-ukraine-war


Des notes internes montrent que Meta a jugé que les attaques contre les civils ukrainiens étaient "dignes d’intérêt",
ce qui a donné lieu à des allégations de double standard parmi les défenseurs de la Palestine.



Après une série de frappes aériennes israéliennes contre la bande de Gaza, densément peuplée, au début du mois, les utilisateurs palestiniens de Facebook et d’Instagram ont protesté contre la suppression brutale de posts documentant la mort et la destruction qui en résultent. Ce n’était pas la première fois que des utilisateurs palestiniens des deux plateformes géantes de médias sociaux, qui appartiennent toutes deux à la société mère Meta, se plaignaient de la suppression indue de leurs publications. C’est devenu une habitude : les Palestiniens publient des vidéos et des images parfois graphiques d’attaques israéliennes, et Meta supprime rapidement le contenu, ne fournissant qu’une référence oblique à une violation des "normes communautaires" de l’entreprise ou, dans de nombreux cas, aucune explication du tout.

Cependant, les milliards d’utilisateurs des plateformes de Meta ne rencontrent pas tous ces problèmes lorsqu’ils documentent le bombardement de leurs quartiers.

Des documents de politique générale obtenus par The Intercept, qui n’avaient pas encore été publiés, montrent que cette année, l’entreprise a demandé à plusieurs reprises aux modérateurs de s’écarter de la procédure standard et de traiter avec légèreté diverses images graphiques de la guerre Russie-Ukraine. À l’instar d’autres sociétés Internet américaines, Meta a réagi à l’invasion en adoptant rapidement une litanie de nouvelles politiques d’exception destinées à élargir et à protéger le discours en ligne des Ukrainiens, en autorisant spécifiquement les images graphiques de civils tués par l’armée russe à rester sur Instagram et Facebook.

Aucune dérogation de ce type n’a jamais été accordée aux victimes palestiniennes de la violence d’État israélienne, et les documents ne montrent pas non plus qu’une telle latitude est accordée à toute autre population en souffrance.

    "C’est une censure délibérée de la documentation sur les droits de l’homme et du récit palestinien", a déclaré Mona Shtaya, conseillère auprès de 7amleh, le Centre arabe pour l’avancement des médias sociaux, un groupe de la société civile qui collabore officiellement avec Meta sur les questions de discours.

Au cours des récentes attaques israéliennes sur Gaza, entre le 5 et le 15 août, 7amleh a recensé près de 90 suppressions de contenu ou suspensions de compte en rapport avec les bombardements sur les plateformes Meta, notant que les rapports sur le contenu censuré continuent d’arriver.

Marwa Fatafta, responsable de la politique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pour Access Now, un groupe international de défense des droits numériques, a déclaré : "Leur censure fonctionne presque comme une horloge - chaque fois que la violence s’intensifie sur le terrain, leur suppression de contenu palestinien monte en flèche."

Les cas de contenu palestinien censuré examinés par The Intercept comprennent la suppression, le 5 août, d’un post pleurant la mort d’Alaa Qaddoum, une fillette palestinienne de 5 ans tuée par un tir de missile israélien, ainsi qu’une vidéo Instagram montrant des Gazaouis sortant des corps de sous les décombres. Les deux posts ont été supprimés avec un avis affirmant que les images "vont à l’encontre de nos directives sur la violence ou les organisations dangereuses" - une référence à la politique de l’entreprise Meta contre les contenus violents ou les informations liées à sa vaste liste de personnes et de groupes interdits.

Erica Sackin, porte-parole de Meta, a déclaré à The Intercept que ces deux messages avaient été supprimés conformément à la politique relative aux individus et organisations dangereux, en rappelant la politique de l’entreprise consistant à censurer les contenus faisant la promotion de groupes terroristes désignés par le gouvernement fédéral. Mme Sackin n’a pas répondu à une question complémentaire sur la façon dont l’image d’une fillette de cinq ans et d’un homme enseveli sous les décombres pouvait promouvoir le terrorisme.

Les Palestiniens de Gaza qui publient des messages sur les agressions israéliennes affirment que leurs messages ne contiennent pas de messages politiques et n’indiquent aucune affiliation avec des groupes terroristes. "Je ne fais que poster des nouvelles pures sur ce qui se passe", a déclaré Issam Adwan, un journaliste indépendant basé à Gaza. "Je n’utilise même pas un langage d’information palestinien très biaisé : Je décris les avions israéliens comme des avions israéliens, je ne dis pas que je suis un partisan du Hamas ou des choses comme ça."

Les défenseurs des droits ont déclaré à The Intercept que les exemptions faites pour la guerre Russie-Ukraine sont le dernier exemple d’un double standard entre le traitement des marchés occidentaux par Meta et le reste du monde - la preuve d’un traitement spécial de la cause ukrainienne de la part de Meta, depuis le début de la guerre, est quelque chose qui peut être vu avec la couverture médiatique de la guerre plus largement.

Bien que la majorité des utilisateurs des plateformes sociales appartenant à Meta vivent en dehors des États-Unis, les critiques accusent les politiques de censure de l’entreprise, qui touchent des milliards de personnes dans le monde, de s’aligner parfaitement sur les intérêts de la politique étrangère des États-Unis. Les défenseurs des droits ont souligné la nature politique de ces décisions de modération. "Meta a été capable de prendre des mesures très strictes pour protéger les Ukrainiens lors de l’invasion russe parce qu’elle en avait la volonté politique", a déclaré Shtaya, "mais nous, Palestiniens, n’avons rien vu de ces mesures."

En prenant exemple sur la politique du gouvernement américain - y compris en s’inspirant des listes noires antiterroristes américaines - Meta peut finir par censurer des déclarations entièrement non violentes de soutien ou de sympathie pour les Palestiniens, selon une déclaration de Human Rights Watch, datant de 2021. "C’est un exemple assez clair de ce qui se passe", a déclaré Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine, à The Intercept, à propos des plus récents retraits. Alors que Human Rights Watch n’a pas encore fini de rendre compte de la récente censure à Gaza, Shakir a déclaré que ce qu’il avait déjà vu, indiquait que Meta censurait à nouveau les discours palestiniens et pro-palestiniens, y compris la documentation des violations des droits de l’homme.

Il n’est pas clair quelle facette spécifique du système de censure global, byzantin, de Meta était responsable de la vague de censure des messages sur Gaza en août ; de nombreuses affiches n’ont reçu aucune information significative sur la raison pour laquelle leurs messages ont été supprimés. Le porte-parole de Meta a refusé de fournir un compte rendu des autres politiques utilisées. Les suppressions antérieures de contenu palestinien ont invoqué non seulement la politique relative aux individus et organisations dangereux, mais aussi les interdictions de l’entreprise concernant les représentations de la violence graphique, les symboles et les discours haineux. Comme c’est le cas avec les autres politiques de contenu de Meta, l’interdiction de contenu violent et graphique peut parfois engloutir des messages qui partagent clairement la réalité des crises mondiales plutôt que de les glorifier - ce que la société a pris des mesures sans précédent pour empêcher en Ukraine.

Le règlement des normes communautaires de Meta, qui s’adresse au public, stipule : "Nous supprimons les contenus qui glorifient la violence ou célèbrent la souffrance ou l’humiliation d’autrui, car ils peuvent créer un environnement qui décourage la participation" - tout en notant une vague exception pour "les contenus graphiques (avec certaines limitations) destinés à aider les gens à sensibiliser à ces questions". La politique relative aux contenus violents et graphiques interdit de manière générale les vidéos macabres de cadavres et limite la visualisation d’images fixes similaires aux adultes de 18 ans et plus.

Dans une version interne élargie du guide des normes communautaires obtenue par The Intercept, la section traitant du contenu graphique comprend une série de notes de politique demandant aux modérateurs de s’écarter des règles standard ou d’exercer une surveillance accrue sur des événements d’actualité spécifiques. L’examen de ces exceptions montre que Meta a demandé aux modérateurs de veiller à ce que les images de civils ukrainiens tués lors d’attaques russes ne soient pas supprimées à sept occasions différentes, dès le début de l’invasion. Le contenu de la liste blanche comprend des actes de violence d’État semblables à ceux qui sont régulièrement censurés lorsqu’ils sont menés par l’armée israélienne, y compris de multiples références spécifiques aux frappes aériennes.

Selon les documents internes, Meta a commencé à demander à ses modérateurs de s’écarter des pratiques standard pour préserver la documentation sur l’invasion russe dès le lendemain du début de celle-ci. Une mise à jour de la politique le 25 février a demandé aux modérateurs de ne pas supprimer la vidéo de certaines des premières victimes civiles de la guerre. "Cette vidéo montre les conséquences des frappes aériennes sur la ville d’Ouman, en Ukraine", indique le mémo. "À 0,5 seconde, les entrailles sont visibles. Nous accordons une autorisation de MAD à cette vidéo" - une référence à la pratique de l’entreprise "Mark As Disturbinging", qui consiste à joindre un avertissement à une image ou une vidéo plutôt que de la supprimer purement et simplement.

"Il a toujours été question de géopolitique et de profit pour Meta".

Le 5 mars, les modérateurs ont reçu l’instruction de "MAD Vidéo représentant brièvement des personnes mutilées à la suite de frappes aériennes à Tchernigov" - en précisant à nouveau que les modérateurs devaient s’écarter des règles de discours standard. "Bien que la vidéo montrant des personnes démembrées en dehors d’un cadre médical soit interdite par notre politique de contenu violent et graphique," dit le mémo, "les images des personnes sont brèves et semblent être dans un contexte de sensibilisation posté par les survivants de l’attaque à la roquette."

Les exceptions relatives à la violence graphique ne sont que quelques-unes des nombreuses façons dont Meta a rapidement ajusté ses pratiques de modération pour s’adapter à la résistance ukrainienne. Au début de l’invasion, l’entreprise a pris la rare mesure de lever les restrictions de discours autour du bataillon Azov, une unité néo-nazie de l’armée ukrainienne précédemment interdite en vertu de la politique de l’entreprise concernant les individus et organisations dangereux. En mars, Reuters a rapporté que Meta avait temporairement autorisé ses utilisateurs à appeler explicitement à la mort des soldats russes, un discours qui aurait normalement violé les règles de l’entreprise.

Les défenseurs des droits humains ont souligné que leur grief ne porte pas sur les protections supplémentaires accordées aux Ukrainiens, mais sur l’absence de mesures spéciales, similaires, visant à protéger les civils assiégés contre l’appareil de censure erratique de Meta, presque partout ailleurs dans le monde.

"Les droits humains ne sont pas un exercice de sélection", a déclaré M. Fatafta. "C’est une bonne chose qu’ils aient pris des mesures aussi importantes pour l’Ukraine, mais leur incapacité à le faire pour la Palestine ne fait que souligner davantage leur approche discriminatoire de la modération du contenu. Il a toujours été question de géopolitique et de profit pour Meta."

La façon dont Meta décide exactement quels messages célèbrent une mort horrible en temps de guerre et lesquels sensibilisent à ce problème, n’est jamais expliquée dans la présentation publique des règles d’expression de l’entreprise ou dans les documents internes, examinés par The Intercept.
.../...
Meta reproduit en ligne certains des mêmes déséquilibres de pouvoir et abus de droits que nous voyons dans le monde réel.

.../...
Suite de l'article sur
france-palestine.org/Facebook-demande-aux-moderateurs-d-autoriser-les-images-graphiques-des-frappes


le 27/08/2022,
Sam BIDDLE et Alice SPERI
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Traduction et mise en page : AFPS / DD
france-palestine.org









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Dernière modification : 27.09.22, 17:27:33