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Du mercredi 03 juin 2020


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Sommaire

Article 1 : MALGRÉ EUX, TOUT CHANGERA

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LA PROGRESSION INEXORABLE DU FASCISME
par Yannis YOULOUNTAS

Article 3 : STRATÉGIE DE LA PEUR

par Gilles CLÉMENT

Article 4 : LE CERCLE DES CERCLES : LE BILDERBERG

par Marc JUTIER (Mouvement Monnaie Juste)

Article 5 : LE STATUT DE L'ANIMAL

par Gérard CHAROLLOIS (Convention Vie et Nature)



Article 1





photo d'une femme masquée, personnel de santé, intimant un ordre.

image de chaîne et anneau d'esclave dans cadre noir et jaune.


MALGRÉ EUX, TOUT CHANGERA
 
 
 

Quasiment, les seules réponses apportées par les états à la pandémie du SARS-CoV-V2, s’apparentent à des privations de liberté ; ainsi donc, revoilà une question pour nous :
ces réponses sont-elles à la hauteur des savoirs médicaux, des organisations sociales, des consciences citoyennes (en Europe ou ailleurs) ?…
Non ! La plupart des gouvernements actuels s’inspirent des régimes totalitaires, adeptes des méthodes radicales, pour lesquels les membres du peuple ne sont que des pions d’utilité variable !

Seulement, voilà, tout n’est pas si simple.

Non contents de saborder les économies,  les responsables, soi-disant experts en tête, « infectent » les comportements sociaux, marquant au fer rouge les mentalités. C’est même un désastre de société auquel la Civilisation peine à répondre et je crains que les effets soient durables.
Mais ils ne pourront pas maintenir longtemps fermé, le couvercle de la marmite.

En parallèle, force est de constater que dans les médias dits « mainstream », entièrement inféodés aux pouvoirs financiers, la chasse s’intensifie contre les « fake news » et autres soties dites « complotistes », comme dans des temps pas si anciens, où des partisans conservateurs faisaient la chasse aux communistes… Les « déviants » remettant en cause les thèses officielles, seraient-ils à ce point dangereux qu’on veuille les mettre au pilori ? Qu’on prenne autant de soin à les discréditer ? Et le droit de penser par soi-même dans tout ça ?

Sinon, je vous l’avance, il y en a chez les humains, qui sont si possessifs, si individualistes, et donc souvent très égoïstes ; qu’ils sont jaloux simplement que vous respiriez le même air qu’eux ! La mentalité de ces "frères-là" est droitière-rigide jusqu’à rappeler le pétainisme par origine, dirai-je, et, naturellement, ils réclament au nom de l’ordre et de la discipline, les contraintes et les obligations dont ils se dispenseraient volontiers d’ailleurs… Vous connaissez sans doute, le fameux « valable pour les autres, mais pas pour moi » et d’autres variantes. En plus, ils ont très souvent peur de l’autre, de sa différence, de ce qu’ils ne connaissent pas, etc. Donc pas étonnant que l’on trouve chez ces gens-là en premier, les demandeurs d’obligations : comme celle de porter un masque -hygiénique- dans l’espace public (sic), disons par exemple, et cela quelle que soit la configuration de l’espace. Ils en font même un marqueur idéologique qui n’a pas lieu d’être, les bougres ! Faut dire qu’ils y sont encouragés par des mandarins qui pratiquent l’expérience sur le terrain, du haut de leur pyramide sociale (…) et multiplient les assertions sentencieuses, grillant au passage les « hérétiques » (comme le professeur Raoult exerçant à Marseille).

Pour commencer, cela serait bien de savoir exactement pour qui tous ces bouffons alarmistes travaillent…
Je ne serais pas étonné qu’à l’avenir, soient démontrées, les limites de ces gens-là qui, une fois de plus, plombent le présent et se contentent de vieilles recettes.
C’est comme en 1940, ce n’est pas avec eux qu’on gagnera la « guerre », j’en fiche mon billet !

Quant aux pantins ridicules ou pathétiques, selon le cas, qui croient qu’ils vont relancer l’économie par start-up ou simplement survivre avec des expédients, nous pourrions faire preuve de mansuétude, si une sévère crise ne se profilait à l’horizon qui va submerger la débrouillardise.
Cette crise, c’est d’abord celle des illusions perdues et celle des assurances impossibles, tout risque en faillite, qui sont les émanations des petits managers et théoriciens de l’économisme à la sauce néolibérale. Le « TINA » de Margaret, Dame de fer, va servir de vieille antienne pour divertir les simples d’esprit ou de yo-yo pour les insomniaques !

Oui ! Le « vieux monde » va changer et le nouveau n’est pas encore né ; du moins la Mère Nature et ses forces auront mis un bon coup d’arrêt cette fois-ci à une connerie galopante qui risque d’emporter le Vivant.
Néanmoins, je crains fort que la leçon ne soit pas comprise à sa juste valeur, par une majorité de décideurs, et que les adeptes de la marche infernale veuillent repartir de plus belle vers le terminus...





Petit programme de lectures conseillées, c'est un peu long, encore, mais vous aurez des raisons supplémentaires de défiance... : 

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Dossier : « plateformes, surveillance et postpolitique dans la cybersociété »
Géopolitique de l’intelligence artificielle :  Le capitalisme de surveillance, démocraties algorithmiques et un horizon d’États techno-colonisés
par Enzo Girardi

http://www.elcorreo.eu.org/Geopolitique-de-l-intelligence-artificielleLe-capitalisme-de-surveillance-democraties-algorithmiques-et-un-horizon-d-Etats-techno-colonises

"Introduction
Les développements de l’intelligence artificielle (IA) sont appelés à provoquer des changements profonds sur la vie quotidienne des personnes. A la maison, au travail, dans les finances, dans les moments de loisir. Telle qu’annoncée, rien ne restera en dehors de son impact irrésistible. Ce sont des outils qui gèrent l’information à travers des algorithmes dans des quantités et à une vitesse qui dépasse la capacité du cerveau humain. Et qui représentent le chaînon le plus récent de la matrice techno-hégémonique qui articule l’ordre systémique mondial émergent. Cette matrice se nourrit des technologies de l’information et de la communication (Tics) qui ont converti l’information en un facteur de production essentiel et dont l’application, massive et intensive, va habiliter un scénario géopolitique inédit, signé par la bataille pour l’obtention, la manipulation et l’utilisation de grands volumes de données (Big Data). Ce processus de changement technologique crée un nouveau paradigme. Une phrase à l’usage des experts décrit cette nouvelle réalité : « Le Big Data sera le pétrole du XXIe Siècle ». La matière essentielle d’un nouveau type de capitalisme dans le cadre du processus décrit comme « révolution informationnelle ». La vitesse, l’étendue et l’intensité qui montre la dynamique en vigueur de l’innovation technologique modifie la nature et les schémas de distribution du pouvoir. Ce processus de masse de digitalisation de l’information sur les personnes s’est transformé en construction d’une « infosphère », imposante caisse de résonance qui mélange et reconfigure constamment les idées, les émotions et les impulsions émises par un nombre infini d’utilisateurs dans le réseau. Il s’agit d’un processus qui, ordonné et manipulé en fonction d’une subjectivité dominante, peut avoir une influence décisive sur les individus et les organisations
." .../...     
  

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Horloge de l’apocalypse nucléaire : en 2020 on est à seulement 100 secondes avant l'holocauste

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2020/04/28/Declaration-de-2020-concernant-l-horloge-de-l-apocalypse-par-le-Conseil-de-la-science-et-de-la-securite-du-Bulletin-of-the-Atomic-Scientists


 "Le Conseil de la science et de la sécurité du "Bulletin of the Atomic Scientists" (fondé en 1945 par des scientifiques de l’Université de Chicago qui avaient contribué à la mise au point des premières armes atomiques dans le cadre du projet "Manhattan") publie chaque année son évaluation des menaces qui pèsent sur l’humanité et la planète. Dans sa déclaration 2020, nous nous trouvons à 100 secondes avant l'apocalypse atomique considérée comme le minuit désert noir absolu. Le compte à rebours est enclenché." .../...


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Covid : le Blues des Toubibs

http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/04/27/covid-le-blues-des-toubibs-306120.html
http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/04/27/covid-le-blues-des-toubibs-306120.html#more

Lundi 27 avril 2020 16h02
par Jean-Dominique Michel, MSc anthropologie de la santé et expert en santé publique, Genève.

 "Je ne sais pas si nos gouvernants ont la moindre idée du dépit et de l'indignation qu'ils sont en train de provoquer au sein d'une population qui ne demandait qu'à les suivre et à leur faire confiance. Hélas ! à force de compromissions, de désinformation, de contre-vérités et de propagande, ils sont en train de rompre ce contrat de confiance.
La crise du Covid fait apparaître les multiples dérives structurelles, intellectuelles et éthiques qui ont pris corps dans la réalité sanitaire depuis bien longtemps. Et ont présidé à leurs prises de décision erronées. Avec pour conséquence d'avoir transformé ce qui devait être une banale épidémie en véritable crise sanitaire
." .../...







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Article 2

Transmission personnelle le 06/11/2018 par Benoist Magnat : http://benoist.magnat.pagesperso-orange.fr/
dans ses "échos logiques et déraisonnables", trimestriel automne hiver 2018.
Pour références sur cet auteur, voir fiche bibliographique à Benoist Magnat - editions-tipaza.com






photo d'une banderole de manifestants mentionnant Axe du Mal : FMI, OMC, Banque Mondiale.

image de moutons autour d'un arbre et affiche de loup nazi cloué sur le tronc.


LA PROGRESSION INEXORABLE DU FASCISME
 
 
 


Glaneurs de bonnes nouvelles, accrocs d’espoir et d’optimisme, adeptes de la pensée positive, naïfs et angéliques de tous poils, fuyards de la dure réalité et de la lutte qui en découle, passez votre chemin.

LE MONDE ENTIER DEVIENT FASCISTE

Bon, les autres étant partis, on ne va pas se mentir : la période actuelle est peut-être notre dernière chance d’en finir avec le capitalisme et sa mutation saisonnière encore plus mortifère qu’à l’ordinaire. En effet, une nouvelle ère ultra-autoritaire nous menace, tous azimuts, et pourrait, cette fois, être irréversible. Quoi ? Vous pensez que j’exagère ?

Épluchez quelques minutes le trombinoscope mondial des lascars qui prétendent gouverner nos vies. Dans le tumulte et la peur, jour après jour, mois après mois, du Nord au Sud et d’occident en orient, le monde entier, ou presque, est en pleine dérive vers le fascisme.

Rien d’étonnant à ce phénomène : l’abrutissement des foules, l’économie de la misère et la destruction du bien commun poussent logiquement au crétinisme, à l’égoïsme et à la guerre. Le stade ultime du capitalisme, depuis toujours, c’est le fascisme. Et la prochaine crête se rapproche.

Le fascisme ne revient pas seulement avec de nouveaux visages et de nouveaux dogmes (pas très nouveaux en réalité). Il revient aussi accompagné de nouveaux outils technologiques qui rappellent les prophéties littéraires de Huxley et Orwell : un panel de moyens de plus en plus sophistiqués pour fabriquer l’opinion, contrôler les comportements et réprimer les transgressions. Le kit parfait pour satisfaire pleinement les trois obsessions totalitaires du fascisme (manipuler, surveiller et punir) est désormais disponible en magasin. Les tyrans du passé peuvent se retourner dans leur tombe : ils ont raté le coche.

Cette menace se situe également dans son échelle globale, sur une planète qui n’a jamais parue aussi petite et vulnérable. Le retour en force du fascisme s’appuie opportunément sur la mondialisation des échanges qu’il dénonce partout comme la cause principale de tous les maux : l’argent serait l’apanage d’une religion en particulier, la domination celle d’un drapeau plus que d’un autre, et le pouvoir celui d’un seul groupe de personnes exceptionnellement machiavéliques. Autant d’interprétations tournées vers un passé mythifié qui permettent d’éviter de poser clairement la question de l’argent, du pouvoir et des rapports de domination dans la société. Sous couvert de récit salvateur et libérateur, le fascisme ne fait que changer de main et de visage tout en redoublant d’atrocités. Sauf qu’à force de progresser dans l’horreur, de générations en générations, il est très possible sinon probable que ce soit encore pire la prochaine fois.

C’est précisément le dernier problème de cette menace qui approche : les armes ont changé. L’ère est au fascisme atomique. D’un bout à l’autre du globe, il ne dispose plus seulement de panzers, de stukas, de fusées V2, d’orgues de Staline, de kamikazes aéroportés et autres horreurs historiques de l’industrie mortifère. Il est prêt, désormais, pour l’assaut final. Trois millions d’années après le gourdin et la pierre, l’être humain dispose indéniablement des moyens d’anéantir l’humanité toute entière à la prochaine folie de ses chefs.

Cette menace grandissante n'est pas seulement militaire, mais aussi écologique : alors que le capitalisme détruisait déjà la planète à grand pas, le cancer du fascisme s'apprête à détruire définitivement le poumon de la planète qu'est l'Amazonie.

Mais l'Histoire n'est pas finie. Nous pouvons encore changer le cours des choses, à condition de traiter le problème à la racine.

Sortir du capitalisme est la seule manière d’échapper à son cycle infernal, de plus en plus périlleux. En finir avec la société autoritaire est l’unique moyen de ne pas subir les pires caprices de ceux qui la dirigent. Et, surtout, cela ne peut plus attendre : des hochets sans précédents entourent le berceau des futurs tyrans. Le temps nous est compté. Sans quoi, un jour, il sera trop tard.

C’est pourquoi, au-delà des apparences, changer profondément la société n’est pas seulement l’intérêt des opprimés d’aujourd’hui, des classes les plus asservies, des humains dont la vie est la plus insupportable, mais aussi le seul moyen pour tous les autres d’échapper au pire.

Il n’y a pas d’autre issue : détruisons le capitalisme et le pouvoir, avant qu’ils ne nous détruisent.


Yannis YOULOUNTAS
Blog YY : http://blogyy.net/
Site : "Yannis Youlountas - A la Une" : http://youlountas.net/
Trace sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yannis_Youlountas







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Article 3

Relais d'infos en date du 02/05/2020 d' Alain SAGAULT : 
https://www.ateliersdartistes.com/-LE-GLOBE-DE-L-HOMME-MOYEN-.html






image composée en BD illustrant principe du Capitalisme par artifice de business.

photo de CRS délogeant d'une maison, des zadistes de Notre Dame des Landes.


STRATÉGIE DE LA PEUR
 
 
 


Source : Lettre De Gilles CLÉMENT à propos du Covid-19 : " La stratégie de la peur "
https://www.herbesdevie.com/tribune-de-gilles-clement-%C3%A0-propos-du-covid-19-la-strat%C3%A9gie-de-la-peur.html



Nous ne sommes pas en guerre. Le covid nous rassemble, il ne nous divise pas. Il ne fait aucune distinction entre riches, pauvres, blancs, noirs, chômeurs ou traverseurs de rues. Mais il se présente comme un imprévisible danger à tous, un commun à partager.

L'imprévisible danger,- quelle que soit sa nature -,  place le pouvoir en devoir de contrôle absolu et légitime sous le prétexte d'une lutte contre le danger en question. D'où le vocabulaire guerrier utilisé pour développer sans complexe une stratégie de la peur dont l'utilité politique est la soumission. Il est facile de diriger un peuple soumis, impossible de procéder de la même façon avec un peuple libre.

Il faut donc asservir le peuple au masque, aux gestes barrière, aux distances règlementaires et à la consommation orientée : tous les magasins sont fermés sauf les grandes surfaces. Les multinationales du pouvoir ont tous les droits, y compris ceux de la transmission du virus par inadvertance, elles agissent au nom de la « guerre » contre l'ennemi, tout peut arriver.


L'ennemi pour ces instances n'est pas un invisible virus, une pandémie, mais un possible accès à un autre modèle de vie. Le pire serait d'aboutir à une économie de la non-dépense. Pour elles ce serait un horrible cauchemar. Elles tentent de l'éviter à tout prix. On s'arrange pour sortir les milliards de la poche, ils reviendront. L'important n'est pas de sauver des vies mais de sauver le modèle économique ultra-libéral, destructeur de la vie sur la planète, tout le monde le sait, mais bon pour les banques. Par conséquent il convient d'assurer une stratégie d'accroissement de la peur afin d'obtenir de la plus grande majorité des habitants de la planète une soumission au mode de vie établi par le principe sacralisé de la croissance. Les médias officiels regorgent d'arguments sur ce thème, les économistes invités renforcent le discours : il n'est pas question de changer de mode de vie mais de le reprendre en douceur avec une totale fermeté, dès la fin des confinements. Le patron du Medef va jusqu'à forcer la reprise au travail qui tue avant même que s'achève la crise. Les informateurs nous préparent à cette option et seulement à celle -là : oui vous pourrez consommer, consommer, consommer, ne vous inquiétez pas, faites ce qu'on vous dit de faire.

Peuple obéissant, nous nous masquons. Derrière ce chiffon de fortune, nous affrontons sans discussion les réalités de terrain, l'abandon des services publics, le naufrage des hôpitaux, la souffrance des soignants, désormais sanctifiés alors qu'on les gazait trois mois auparavant, nous remplissons les attestations de déplacement dérogatoire en toute humilité pour acheter du pain ou de la farine pour fabriquer le pain chez soi ; car il faut se confiner...: nous faisons ce qu'on nous dit de faire.

Sans doute faut-il passer par cette case pour supporter le « pic » et entrevoir le futur en se libérant de la pandémie. Le confinement rassure ou exaspère, c'est selon, mais il joue un rôle très singulier dans la vie des humains consommateurs que nous sommes en nous obligeant à concevoir une autonomie biologique de base : comment faire la cuisine, par exemple.... Nous redécouvrons les gestes de la gestion domestique ancestrale et quasi paysanne. Ceux qui ont un jardin ont de la chance. Pour eux le confinement vacanciel devient une occasion inespérée de transformer l'espace ornemental en urgence vivrière ; l'un n'empêche pas l'autre : un potager est aussi un paysage. Quelle que soit la situation, nous nous trouvons tous, -nous, passagers de la Terre-, en devoir d'inventer un nouveau mode vie : celui de la non dépendance à un service vital qui prend le risque de tomber en panne à la moindre palpitation d'un virus.
 

Pour cette raison, la multiplicité culturale et culturelle, la diversité variétale des espèces adaptées aux différents sols et aux différents climats du monde, la capacité pour chaque micro-région de se rendre autonome d'un point de vue de la production et de la distribution alimentaire, la diversité des structures artisanales capables d'en faire… Toutes ces perspectives se présentent à nous comme des possibilités tangibles d'affronter le futur. Cela suppose l'abandon d'un vision mondialisée des échanges où la « compétitivité » (un mot qui se bégaie à l'infini) demeure le véritable outil de guerre, car la guerre est bien là et non uniquement dans un affrontement au vivant mal connu sous une forme de virus. De cette compétitivité absurde et dangereuse naît, le marché international, effréné, faisant circuler le soja ou l'huile de palme d'un bout à l'autre de la planète, pour des raisons douteuses et non indispensables, mais qui rapportent. A-t-on jamais calculé le coût écologique d'une fraise venue d'Espagne, d'une rose venue de Colombie, d'un outil, d'un laser ou d'un bout de tissu venu de Chine…et de tous les produits qu'il est possible de produire in situ mais que l'on fait venir de loin ?

Ce constat de la dépendance absurde et dangereuse risque bien sûr d'être récupéré par les nationalistes décérébrés, dont la tendance est de s'enfermer sur un modèle local-réac activé par un racisme sous-jacent. On ne peut extraire de leur névrose, les malades qui ont une vision de l'autre comme ennemi. Ceux-là n'ont pas compris que nous sommes dans l'espace étroit du "Jardin planétaire" : cette petite biosphère ; nageant tous ensemble dans le même bain ; celui qui nous permet de vivre. Oui, l'eau que nous buvons a déjà été bue par des plantes, des animaux et des humains avant nous. Plusieurs fois. Telle est notre condition de partage. Il en est des virus comme de l'eau ou de l'air que nous respirons.

Il faut reprendre donc la machine à calculer. Si l'on affecte les coûts de la réparation écologique, obligatoire, pour espérer pouvoir vivre demain ; il faut changer urgemment de mode de vie, c'est à dire de consommation, en inversant le modèle de convoitise. Ne pas forcer le « pauvre » à désirer un SUV et douze paires de baskets, mais à comprendre où l'on vit et pourquoi c'est le chant des oiseaux qui nous équilibre, pas celui des pots d'échappement le long des trottoirs à joggings forcés.

Est-ce envisageable ?

Rien n'est moins sûr, mais la prise de conscience venue du covid19 laisse penser aux habitants du monde entier qu'ils doivent envisager sérieusement cet autre mode vie.

Les puissants de ce monde s'opposeront avec violence à cette tendance. Ils en ont déjà fait la démonstration à très petite échelle : une armée de CRS face aux zadistes de Notre Dame des Landes, dont l'immense péché ne venait pas d'user de terres squattées, mais d'inventer un art de vivre qui utilise la diversité sans la détruire dans une économie assumée de la non dépense... Et qui pourrait servir de modèle ! Il fallait à tout prix éteindre ce feu.

Mais le feu n'est pas éteint.

Il couve.

Il peut embraser les continents du futur. Non pour les achever dans la détresse des cendres, mais pour les sauver de la destruction par le marché et la plonger dans la dynamique d'un re-création : réapprendre à vivre.

Faudra-t-il un jour remercier les micros organismes de nous avoir ouvert les yeux ?

Gilles CLÉMENT,
La Vallée, Creuse, 13 avril 2020









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Article 4

Envoi personnel du 29/05/2019 d'une revue de presse et chapitre de livre par Marc JUTIER : 
http://marcjutier.over-blog.fr/  & https://mouvement-monnaie-juste.blog4ever.com/ 






image d'un globe terrestre passant à la moulinette pour émettre un flot de dollars.


photo d'un hôtel au ton jaune, légendée : Bilderberg 2019.


LE CERCLE DES CERCLES : LE BILDERBERG
 
L’avènement d’une société mondiale



*

(chapitre extrait de « La MONNAIE, hier, aujourd'hui et demain. Du diktat des banquiers à une civilisation adulte »...)

Version écourtée (fichier PDF gratuit)
de '' La MONNAIE hier, aujourd'hui et demain. La dictature des banquiers. De la ploutocratie à la démocratie ''
 
 





Depuis 1954, la conférence de Bilderberg réunie sur invitation environ 130 ninjas des affaires, académiques ou politiques de différents pays. Ses membres, des hommes politiques, des industriels, et des banquiers, s'appellent eux-mêmes les « Bilderbergers » ou « groupe Bilderberg ». L’objectif initial du groupe aurait été, dans le contexte de la guerre froide, de renforcer la coopération entre les USA et leurs partenaires européens, notamment via l'OTAN. Aussi, du fait du caractère très confidentiel des conférences et de sa non-médiatisation, le groupe a longtemps été considéré par certains comme une société secrète. On lui reproche des possibilités de décisions antidémocratiques qui pourraient être prises par un groupe aussi puissant. Depuis la chute de l'empire soviétique, on reproche notamment à ce puissant lobby, l'orchestration de la mondialisation économique. L'organisation aurait été initiée en 1952, financée par la multinationale néerlandaise Unilever et la CIA. La première réunion se serait tenue en mai 1954 à l'hôtel Bilderberg à Oosterbeek (Pays-Bas). On compte parmi ses membres fondateurs le Prince Bernhard des Pays-Bas, Denis Healey, Joseph Retinger, David Rockefeller, mais aussi Jozef Luns (ex-secrétaire général de l'OTAN) et Paul van Zeeland (ex-premier ministre belge et banquier). Le groupe Bilderberg était alors une organisation d'influence atlantiste dont le but officiel était, dans un contexte de « guerre froide », d'assurer secrètement la coopération entre les USA et les gouvernements d'Europe occidentale. Le groupe Bilderberg se composerait en trois cercles concentriques : le Bilderberg Advisory Committee (comité consultatif) est le cercle le plus central. Il comprend une dizaine de membres. Le Steering Committee (comité de direction) est un cercle constitué d'environ 35 membres, exclusivement européens et américains. Le « cercle extérieur » est assez large et comprend 80 % des participants aux réunions. Le groupe Bilderberg rassemble annuellement, lors d'une réunion d'une durée de 4 jours, des personnalités de tous les pays : leaders de la politique, de l'économie, de la finance, des médias, des responsables de l'armée et/ou des services secrets, ainsi que quelques scientifiques et universitaires. Un rapport de synthèse de la réunion est rédigé. Ce rapport serait envoyé à l'issue de chaque réunion aux grands décideurs mondiaux. Pour le citoyen lambda, il est très difficile voire impossible de connaître à l'avance le lieu ou l'objet de la réunion : L'hôtel choisi est entièrement vidé de tout autre client ; la sécurité est en partie assurée par les forces de l'ordre du pays d'accueil. Aucune conférence de presse n'a lieu. Les discussions se tiennent à huis-clos. Il est interdit aux Bilderbergers de prendre des notes ou de faire des déclarations à la presse. Les discussions menées au sein du groupe sont organisées de façon à obtenir un consensus parmi les membres, sans devoir recourir à un vote ni à l'adoption de résolutions quelconques. Le standing et l'influence détenue par les participants sont tels que si un consensus se forme autour d'un projet d'action, celui-ci pourra être réalisé plus facilement et plus rapidement. Certains pensent que chaque réunion annuelle (officiellement la seule) se prolonge par de nombreux contacts restreints entre des membres de sous-commissions, sur un problème particulier concernant un point précis, l'ensemble étant organisé en faisceaux regroupés au niveau supérieur.


Dans un exposé intitulé « L’internationalisation des affaires » présenté lors de la conférence Bilderberg 1968, George Ball a laissé entrevoir l’orientation économique du groupe. Ball, qui était sous-secrétaire d’État aux affaires économiques sous JFK et Lyndon Johnson, membre du Comité de direction du groupe Bilderberg et directeur principal de Lehman Brothers and Kuhn Loeb Inc., a défini la nouvelle politique de mondialisation de Bilderberg et la manière dont elle façonnerait le nouvel ordre mondial. Comme le note Pierre Beaudry dans Synarchy Movement of Empire (USA, 2005), « … Ball a exposé les avantages d’un ordre économique mondial néo-colonial basé sur le concept d’une "société mondiale", et décrit certains des obstacles à éliminer pour y parvenir. Selon Ball, la priorité était d’en finir avec la "structure politique archaïque de l’État-nation" ». Autrement dit, Ball réclamait un retour à l’ancien système colonialiste, mais bâti cette fois-ci sur le concept d’une "société mondiale". Beaudry poursuit : « Selon Ball, pour être productifs, nous devons commencer par reconnaître explicitement le décalage entre le développement de la société mondiale (concept répondant aux besoins modernes) et la persistance d’une structure politique archaïque d’États-nations, la plupart de petite ou moyenne taille, qui évolue trop lentement face aux besoins du nouveau monde. ». Beaudry conclut : « Il était clair pour Ball que la structure même de l’État-nation, et l’idée d’État, ou d’une assistance générale à un peuple, représentaient le principal obstacle à toute tentative de pillage de la planète, en particulier des nations faibles et pauvres, et à la création d’un empire mondial néo-colonial. La priorité de la société mondiale est évidemment basée sur le libre échange international, lequel est mesuré par le critère britannique de profit, à savoir acheter bon marché et vendre à prix d’or. Le problème est que les gouvernements nationaux ont des priorités différentes, voire contraires… ».


Aux USA, ce système bancaire « indépendant », connu sous le nom de Réserve fédérale, est une banque privée étroitement liée au groupe Bilderberg. En Europe, le système bancaire indépendant est géré via la BCE, dont les politiques monétaires sont établies par les membres dirigeants de l’élite Bilderberger. Mario Draghi par exemple, en fonction depuis le 1er novembre 2011 (fin de fonction prévue le 31 octobre 2019) a été vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005. En Grande-Bretagne, ce système indépendant est géré par la Banque d’Angleterre, dont les membres sont aussi des membres à temps plein du cercle d’initiés du groupe Bilderberg. Le système bancaire central indépendant contrôle l’émission de monnaie et les taux de crédit et d’intérêt nationaux. La société mondiale conçue par les Bilderbergers est bâtie partout dans le monde, par le biais de fusions et d’acquisitions. Ces dernières décennies, toute la politique de déréglementation des industries et des banques américaines a précisément été établie en réponse à ce scénario, en vue de créer des corporations géantes au service d’un nouvel empire dont l’intention n’est autre que la guerre perpétuelle.


Le groupe Bilderberg n’est pas un but en soi, mais le moyen d’instaurer un gouvernement mondial unique. Cette organisation est devenue un gouvernement fantôme qui, lors de ses conférences annuelles ultra secrètes, décide de la façon dont elle va exécuter ses plans. Le but ultime est de transformer la Terre en prison en amenant un marché mondial unique, contrôlé par un gouvernement mondial unique, surveillé par une armée unique, financièrement tenu par une banque mondiale et peuplé d’habitants bardés de puces électroniques dont les besoins vitaux se réduisent au matérialisme et à la survie (travailler, acheter, procréer et dormir), tous connectés à un ordinateur mondial surveillant leurs moindres faits et gestes. Et cela devient de plus en plus facile parce que le développement des technologies de télécommunication, combiné aux avancées du savoir et aux nouvelles méthodes de manipulation comportementale, est en train de transformer en affreuse réalité ce qui, à d’autres époques de l’histoire, n’était qu’une mauvaise intention. Chaque nouvelle mesure, prise individuellement, peut sembler aberrante, mais l’accumulation de changements, dans le cadre d’une progression permanente, mène tout droit à l’asservissement. Il y a pourtant de l’espoir, la population commence à ouvrir les yeux. Nous avons le choix : devenir un État mondial électronique sous surveillance policière ou rester des êtres humains libres dans des États souverains.



Marc JUTIER







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Article 5

Envoi personnel du 05/05/2018 d'un article de Gérard CHAROLLOIS : http://www.ecologie-radicale.org/
(La lettre de Gérard CHAROLLOIS du 6 mai 2018) 





image animée d'une balance oscillante : allégorie de la Justice.


 image animée d'un chimpanzé, approbateur, levant le pouce.


LE STATUT DE L'ANIMAL
 
 
 


Dans notre civilisation, l’homme - créé à l’image d’un dieu et seul doté de la capacité d’exercer son libre arbitre alors que les autres animaux sont totalement déterminés - se vit conférer par les religions et les philosophies rationnelles, un pouvoir absolu sur la nature, simple décor, simple ressource, simple environnement mis à sa disposition pour son profit et son caprice.

L’homme fut ce que lui enjoignaient, sa religion et sa raison ; à savoir, la terreur et l’effroi pour tout ce qui vit sur la terre, dans les eaux et les airs.

Ce sont les avancées de la sensibilité, de la compassion, puis la lumière des sciences qui amènent, depuis deux siècles seulement, une prise en considération de la question animale.

Geremy BENTHAM (1749/1832) philosophe utilitariste anglais, observait à propos des animaux : « La question n’est pas de savoir s’ils parlent ou s’ils pensent, mais s’ils souffrent ».

La révélation de la théorie de l’évolution des espèces, les découvertes de la paléontologie, de la génétique, de l’astrophysique provoquèrent des blessures narcissiques à l’orgueil humain.

L’homme n’est qu’un être vivant doté de sensibilité, sur une petite planète finie, dans un vaste cosmos qui ne doit guère se préoccuper de lui.

L’homme n’est le centre de rien et vaut par lui-même ; ce qui ne signifie nullement qu’il ne possède pas un droit légitime à vivre.

Très lentement, l’approche culturelle de l’animal évolue sous l’influence de ces connaissances et, de simple ressource, de la conception de l’animal machine, on parvient à ce qu’énonce, depuis deux ans, le code civil français en son article 515 – 14 : « L’animal est un être vivant doté de sensibilité ».

Jusqu’à présent, pour le droit civil, l’animal était un meuble (article 528 du code civil).

Bien sûr, cette déclaration de principe n’emporte pas immédiatement des conséquences très positives pour nos frères en fortune de vivre et en infortune de mourir. Le texte susvisé prévoit d’ailleurs que l'animal peut être approprié.

Les conditions d’élevage se sont mêmes dégradées avec l’ère du capitalisme forcené, créateur d’usines à viandes, à lait et à œufs dans lesquelles les animaux de rente sont ramenés au rang de producteurs de profits, de marchandises, à l’instar d’ailleurs de ce que deviennent les humains.

Quant au droit pénal, son évolution indéniable est ralentie par le poids des lobbies qui redoutent des atteintes à leurs intérêts et pratiques culturelles.

Ainsi, la loi de 1850 dite GRAMONT punissait le fait d’exercer publiquement des actes de cruauté à l’encontre des animaux domestiques. L’important était le caractère public des mauvais traitements et le législateur pensait alors aux chevaux de trait et de transports que les charretiers violentaient, dans les rues, sous le regard des passants troublés par cette brutalité.

L’humain était davantage protégé dans sa sensibilité que le cheval.

Il fallut attendre un siècle pour que l’exigence de la publicité des actes de cruauté disparaisse de la loi pénale qui, désormais, punit tous les actes de cruauté envers les animaux domestiques ou tenus captifs.

Reste que pour être protégé des actes de violences brutales, l’animal doit être domestique ou tenu en captivité.

L’animal sauvage demeure une chose sans maître ce qui en langage pudique de juriste s’énonce : « res nulius ».

Il va de soi que l’omnipotent et très minoritaire lobby chasse ne saurait souffrir que son « gibier » et ses « nuisibles » bénéficient d’une quelconque protection. Les chasseurs s’émeuvent dès que le législateur manifeste la moindre empathie pour l’animal en général, et les gouvernants doivent assurer le lobby que la réforme ne modifiera en rien les pratiques de mort en usage traditionnel ici ou là. Il en fut ainsi lorsque le code civil fut modifié, comme rappelé ci-dessus.

Or, un coup porté à un renard ferait-il moins mal que le même coup porté à un chien ?

Un chevreuil soumis aux morsures et aux déchirures des balles souffrirait-il moins que la chèvre domestique ?

La fouine piégée ressentirait-elle moins le stress et l’épreuve de la mort que le chat de compagnie ?

La distinction opérée par le droit positif actuel est absurde et ne saurait tenir longtemps.

Elle n’a pas d’autre raison d’être que les commodités des puissances politiques du temps.

Qu’il soit de compagnie ou vivant à l’état libre, l’animal possède un système nerveux lui faisant éprouver le principe du plaisir/déplaisir.

Il n’y a pas lieu de distinguer là où la nature des choses ne distingue pas.

Tout animal n’est-il pas un être vivant doté de sensibilité ?

Or, le droit actuel ne prend en considération l’animal sauvage que sous l’angle de l’espèce. Il ne  jouit occasionnellement d’une protection qu’à titre de conservation d’un « patrimoine naturel ».

Ainsi, détruire un individu d’une espèce protégée constitue un délit correctionnel, mais en raison de l’intérêt patrimonial de cette espèce et non parce que cet individu ressent la souffrance.

Pour harmoniser le droit, satisfaire à sa cohérence, il suffirait de supprimer des normes juridiques, les notions infondées et floues de « domestiques » et « tenus en captivité ».

Un fait divers monstrueux illustre l’absurdité de la notion de « tenu en captivité ».

En ce début d’année, dans le département des HAUTES-PYRENEES, trois sadiques s’emparèrent d’un hérisson, animal vivant à l’état libre. Ils le frappèrent à coups de pieds, le jetèrent contre un mur, et, après des violences cruelles,  finirent par l’enflammer vif, jouissant des souffrances ainsi infligées.

Malgré la dangerosité avérée de ces individus, potentiels tortionnaires d’humains vulnérables, le ministère public n’engagea pas de poursuites sur le fondement de l’article 521 du code pénal, au motif que le malheureux hérisson tourmenté n’était pas « un animal captif ».

Or, dès  qu’il est entre les mains de l’homme et à sa seule merci, qu’il a cessé d’être libre, l’animal ne devient-il pas captif ?

Faut-il une durée de captivité préalable aux actes de tortures pour que cet être sensible reçoive la protection de la loi ?

Dans notre exemple, il ne fait aucun doute que si les pervers avaient détenu le hérisson une semaine avant de le supplicier, ils auraient commis le délit d’actes de cruauté à l’encontre d’un animal devenu captif.

La détention absolue et définitive, mais trop brève, empêche la société de se prémunir face à des individus qu’il faudrait neutraliser par la prison faute de pouvoir les guérir de leur dérangement moral et mental.

Pour assouvir la pulsion de violence et de mort de certaines strates de la société, le législateur français se contorsionne pour déroger à une règle qu’impose la raison et l’élémentaire logique.

L’animal vivant à l’état libre peut bien être un être doté de sensibilité, il échappe à la protection à l’encontre des actes de cruauté car des hommes veulent exercer sur lui de tels actes et qu’il ne faut pas les en priver.

Il convient par ailleurs de relever que la loi française avoue explicitement que la torture tauromachique est un acte de cruauté puisqu’il a fallu prévoir expressément une dérogation en faveur d’une telle tolérance sous l’article 521 du code pénal qui réprime les actes de cruauté envers les animaux.

Ainsi, dans notre droit positif, l’hommage du vice à la vertu est rendu sous réserve que la vertu ne contrarie pas trop le vice.

Des décennies furent nécessaires pour l’adoption imparfaite et laborieuse d’un droit protecteur de l’animal, droit qui reste à édifier pour qu’il devienne intelligible.

L’obstacle tient au poids politique de minorités arriérées qui nient le caractère sensible de leurs victimes pour mieux les maintenir en servitude et en défouloirs de leurs pulsions.

Combien de temps faudra-t-il pour que s’énonce un véritable statut de tout animal ?

Combien de temps nécessitèrent les abolitions des jeux du cirque, de l’esclavage, de la question, de la peine de mort ?

Que de crimes commis aux noms des traditions, des us et coutumes, des ignorances des foules !

 


Gérard CHAROLLOIS
www.ecologie-radicale.org


CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT









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Dernière modification : 20.05.20, 16:24:28