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Du mardi 01 décembre 2020


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Sommaire

Article 1 : DICTATURE CONTRE NATURE : UN PROBLÈME DE TAILLE !

par Jean-Jacques REY

Article 2 : PANDÉMIE : COMMENT FAIRE FACE...ET AIDER LES AUTRES ?

par Mazin QUMSIYEH

Article 3 : CONTRE LES RÉPRESSIONS ET POUR LA DÉFENSE DES LIBERTÉS PUBLIQUES

par "Les invités de Mediapart" 

Article 4 : COVID-19 : DES SYSTÈMES DE SOINS À BOUT DE SOUFFLE...

par Annie THÉBAUD-MONY et Meredeth TURSHEN

Article 5 : IL EST TEMPS... ÉVEILLONS-NOUS !

par Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD



Article 1





Affiche du code du bon esclave de la dictature sanitaire.

Photo de surfeur glissant sous une vague pers sombre.


DICTATURE CONTRE NATURE : UN PROBLÈME DE TAILLE !
 
 
 

   Dans cette histoire de pandémie, avec la généralisation des régimes d’exception qui phagocytent les libertés fondamentales à travers le monde, il y en a qui ne se sentent plus pisser (pardonnez-moi l’expression populaire que certains qualifieront de populiste sans doute) ! Ils veulent imposer, taxer à tout va, rendre obligatoire un tas de chose auxquelles nous n’aurions pas pensé auparavant, sans eux, et cela en dit long sur leur façon de voir le gouvernement… Notez que j’évacue expressément de leurs rangs les pétochards et les hypocondriaques qui ne savent même plus à quel saint se vouer et que l’on peut trouver au palier contigu de son logis !

   Par corrélation, c’est une dictature sanitaire qu’on veut installer dans les esprits, à coup de propagande, postures moralisatrices et affichages grotesques… Je sais que beaucoup d’entre vous le pensent, mais on nous prend vraiment pour des débiles ! Est-ce pour nous « éduquer » ou édifier ( !?) Ainsi, un tel ou telle se croit obligé-e de venir avec ostentation sur un plateau télé (où la distanciation sociale est de mise) avec son rectangle –hygiénique- sur le nez ; l’autre parle de vaccination obligatoire ; un autre de suivre à la trace, faits, gestes et déplacements de la population ; un autre surenchérit en recommandant d’épier et rapporter le moindre comportement anormal (tous, auxiliaire de police en somme !) ; un autre encore va jusqu’à préconiser d’interdire sinon limiter les réunions familiales, précisons : à l’intérieur d’un domicile privé ; etc. Bientôt il faudra aussi demander la permission pour aller respirer à son balcon… Même le régime de collabos pétainistes, de sinistre réputation dans la mémoire nationale, n’en faisait pas tant !

   Je pense que les instigateurs de cette paranoïa collective et les vils technocrates qui la fabriquent dans la société par des mesures liberticides et ineptes, vont avoir sous peu des problèmes sérieux, y compris d’ordre personnel, et ils l’auront bien chercher. Le filet de protection dont ils bénéficient, est bien faible. Vous parlez ! Si à chaque nouvelle variété de maladie, on met à l’arrêt la vie en société (liens, culture, commerce, etc.) autant se déclarer en guerre, mais contre qui au juste !? … : la Vie et toutes ses formes, avec tous ses êtres, toutes ses manifestations qui nous dérangent ? … C’est un véritable suicide collectif auquel nous assistons. Il faut être dérangé mentalement pour l’admettre !!!

   C’est à des moments critiques que l’on voit le fond de l’homme, et je vous mets en garde, il y en a (il y en a toujours eu) en particulier parmi les dirigeants politiques, qui l’ont bien sombre, ce fond ; jusqu’à « oublier », sciemment ou pas, les principes et droits fondamentaux. Et ces gens-là jouent de préférence sur le registre des émotions. Je n’invente rien, pour sûr !

   Il faut reconnaître que l’atmosphère est délétère en ce moment et propice à embrouiller les esprits. Certains n’ont de cesse de grandir le péril et d’effrayer la population pour mieux la mettre en cage (avec la collaboration active des mass media). Ainsi nous voyons, incrédules pour beaucoup d’entre nous, défiler à l’entendement commun, des statistiques bidouillées avec des test bidon sinon peu fiables, avec redondances de résultats pour nombre de personnes ; le recours à des indicateurs ésotériques qui fondent des décisions arbitraires, iniques et idiotes, en dehors même des recommandations médicales ; l’assimilation de « cas positifs » (aux tests) à des états maladifs, réels ; et même des bugs informatiques (soi-disant) qui doublent les nombres de contamination jetés à la face du public. Plus nul, on descend aux enfers ! Tôt ou tard, il y aura des retours de flammes…

   En attendant, nous serions bien avisés d’une protestation massive et pas seulement symbolique. Il y a des moments où la confrontation ne peut être évitée entre dominés et dominants. L’histoire du monde en est jalonnée et toutes les évolutions décisives sont passées par là. C’est d’ailleurs pour cela que nous acheminons de plus en plus vite vers une dictature numérique (usant de ce langage binaire) qui se cache derrière les contraintes sanitaires du moment : c’est à dire éviter à tout prix une confrontation physique et gérer à distance ! Les dirigeants actuels, notamment dans le dit « Occident », savent très bien qu’ils dansent sur un baril de poudre, ils sont prêts à sacrifier des pans entiers de la population pour asseoir leur emprise. Mais alors, avec le sort qui est réservé aux jeunes générations, je vous dis qu’il ne faut pas être grand clerc pour le comprendre ! Et vous allez voir que la ploutocratie, inconséquente et criminelle, pour laquelle ces dirigeants travaillent, va recommander de lâcher du lest encore plus bientôt et par suite de distribuer quelques aumônes pour essayer de calmer ou ralentir les ardeurs contestataires…

   Mais ils ont un autre problème et de taille, bien plus grave que la fermentation sociale : le modèle qui assurent leurs rentes, est contre nature, dans tous les sens du terme !… Employons donc cette image spirituelle pour marquer : les peuples dans un proche avenir pourront corrélativement faire comme les surfeurs ; c’est à dire, profiter de la « Vague » qui risque d’inonder les chaudières du Capitalisme, rendu écolo-compatible ou pas ! Ce qu’un iceberg (celui du Titanic) préfigurait : l’illusion de s’affranchir des limites naturelles, hé bien ! une grosse vague peut le démontrer, et depuis, il y a eu Fukushima pour illustration ! …





Différents avis "non conformes", suivez la piste, vous pourrez voir, lire et entendre ce qui dérange ! 
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"Hold-Up : Retour sur un chaos" : un film documentaire, indépendant, [qualifié de] "conspirationniste..." qui dérange, censuré.
(réalisé par Pierre Barnérias, Nicolas Réoutsky et Christophe Cossé).

J'ai visionné (et surtout écouté) attentivement ce montage par séquence, sur trois jours, et je partage assez l'avis du transmetteur d'info : Serge Rivron. Son commentaire que je recopie intégralement, est à la suite. Je mets, pour ma part, cette vidéo en téléchargement sur mon propre site à l'adresse suivante :
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/Holdup-le-film-doc-dispo-gratuit.mp4
 * (fichier mp4 de 178 Mo : durée de 02:43:13)
La plupart des humains sont capables de se faire une idée par eux-même, en toute sérénité, et je trouve éminemment suspecte, la moindre volonté de censure. (Il faut dire, sans parler de certains dirigeants politiques et de quelques sommités dans l'ensemble, que les GAFAM ne sont guère ménagés dans le dernier tiers de ce documentaire ; ceci expliquant leur mauvaise humeur sans doute !) :o))

Personnellement, entre autres spéculations, je ne crois guère à l'existence d'un "complot mondial" ni à une volonté concrète d'établir un "gouvernement mondial" ni  au projet d'éliminer à terme les "inutiles" (citoyens) ; car cela semble fort invraisemblable, heurtant trop d'ambitions, d'intérêts contradictoires et d'antagonismes pour résumer (la nature humaine étant ce qu'elle est)... Par contre je suis sûr de conflits d'intérêts multiples, de la corruption et de l'appât du gain dévorant l'éthique, et j'envisage sans noircir le principe d'omertà dans certaines sphères... Je constate aussi les dérives autoritaires (en particulier de notre gouvernement actuel en France) et la volonté absolue de contrôle social, le sacrifice de pans entiers de populations dans ce but, après une croissance exponentielle des inégalités. Enfin je me rends compte de l'accaparation des technologies du numérique pour de vils desseins et la généralisation d'une surveillance de masse qui rogne les libertés jusqu'à remettre en cause les droits fondamentaux, tout cela au grand dam des plus hautes instances morales, etc.
Simplement, je ne fais que constater la réalité que nous subissons tous les jours et je me tiens au courant des actualités et je fais la part du feu... Bref ! j'essaye de rester lucide. Mais cependant je reste optimiste pour l'avenir, je garde confiance dans l'intelligence collective des humains et encore plus dans celle de la Vie.



Commentaire du transmetteur d'info :

Le documentaire qui déplaît tant qu'il est déjà censuré par toutes les plateformes, est finalement disponible gratuitement ici :
https://lereveilcitoyen.fr/2020/11/12/hold-up-le-film-doc-disponible-gratuitement/

Si vous poster ce lien sur Facebook ou tout autre réseau en page publique, vous verrez très rapidement s'afficher un ou plusieurs "avertissements" vous prévenant que "ce document contient des informations fausses" et autres calembredaines qu'on devrait plutôt réserver à ces farcissures que sont Le Monde ou Libé et tous les plateaux de télé et la plupart des émissions de Radio France.
Passez outre, et dites à vos correspondants de passer outre. ! Nul, pour le moment, n'a le DROIT d'empêcher la diffusion de ce documentaire. Ils ne peuvent que l'entraver, ne vous laissez pas faire !

Ce film n'a pas tout juste, et son point de vue est parfois un peu "complotiste". Il n'empêche que plus de 80 % des infos qu'il donne sont exactes et n'ont évidemment pas été commentées par des journalistes qui, au lieu de passer leur temps à "checker" fallacieusement le travail qu'ils ne font pas alors qu'ils sont payés pour chercher la vérité, feraient mieux de remettre en cause la lâcheté et l'inculture dans laquelle ils se complaisent. Drôle de pays des droits de l'Homme où l'un des plus basiques, la liberté d'expression, se réduit à être muselé et jeté en pâture à la vindicte des journalistes et des beaufs, au lieu d'être contredit dans un débat. Curieux pays où les questions qu'on pose, ne trouvent de réponse que dans le déni et la censure.

Serge Rivron : http://srivron.free.fr/
Œuvres répertoriées dans Data BNF : https://data.bnf.fr/fr/13022371/serge_rivron/
Articles sur e-torpedo-le webzine sans barbelés (en souvenir de Franca Maï ).

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Tests du covid-19, attention aux faux positifs!
Le 05/05/20, par Pryska Ducoeurjoly

http://pryskaducoeurjoly.com/actu/7133/tests-du-covid-19-une-epidemie-de-faux-positifs/

"J’ai voulu en savoir plus sur la fiabilité des test en consultant la revue française Prescrire et la Revue médicale Suisse. .../...
Il faut d’abord savoir que la majorité des tests pour le coronavirus sont des tests « PCR ». Il s’agit d’une technique de laboratoire qui permet d’amplifier des traces d’ARN ou d’ADN de manière à les voir in vitro. Ce n’est pas le virus qu’on isole mais des fragments de séquences. Il s’agit d’une technique de laboratoire bien complexe, qui s’effectue en plusieurs étapes avec un matériel spécifique. .../... Attention : une mauvaise manip ou un mauvais équipement et le résultat peut être faussé. Il faut aussi que le test en lui-même soit de haut niveau de qualité. Comme vous allez le découvrir, ce n’est pas systématiquement le cas ! .../...
«Le développement des tests diagnostiques de covid-19 est foisonnant, soumis à la pression de la pandémie, et en pratique les performances des tests sont encore peu évaluées, diverses, et souvent médiocres (…) Les résultats sont le plus souvent exprimés de façon qualitative : présence ou absence du virus. .../... « Plusieurs études ont évalué les propriétés du frottis nasopharyngé-PCR en comparaison avec des examens radiologiques. La qualité des études concernant la sensibilité est faible et les détails quant aux caractéristiques des patients et le gold standard utilisé sont maigres » .../... « D’après les données bibliographiques à disposition, la sensibilité peut être estimée entre 56 et 83 % ». Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas beaucoup ! .../... Lorsque l’on regarde de près l’analyse faite par la Revue médicale Suisse, on constate que les résultats positifs des tests PCR sont moins fiables que les résultats négatifs dès lors qu’ils sont pratiqués au sein d’une population qui compterait 10% de contaminés ou moins.  Mais que vient faire l’incidence de la maladie dans la population pour déterminer la fiabilité d’un test ? De toute évidence, les scientifiques ont besoin d’améliorer l’interprétation des tests dans un contexte où leur fiabilité n’est pas optimale. On parle de « probabilité prétest ». « L’interprétation d’un test dépend aussi de la fréquence de la maladie dans le groupe de population où la personne est testée », confirme la revue Prescrire. .../...
D’une part la qualité des tests PCR sur le marché est déterminante pour le résultat, mais d’autre part tester au sein de la population générale peut aussi participer à générer un plus grand nombre de faux positifs. Vous avez alors une chance sur deux de vous retrouver avec un test faussé, ce qui revient à jouer à pile ou face, ou à la roulette russe. Imaginez que vous disposiez d’un test fiable à 99 % : si on testait 10 millions de personnes négatives dans la réalité, cela pourrait potentiellement générer 100 000 personnes faussement positives… Confinées de force ? Une épidémie de tests peut entraîner une épidémie de faux contaminés et de confinements inutiles.
Que vaut le nombre de cas « confirmés » ? Des personnes asymptomatiques et symptomatiques figurent forcément parmi les cas « confirmés » sans pour autant avoir eu le covid-19. Le pourcentage de la population « contaminée » est établie en partie sur la base de ces mêmes tests, parfois même en l’absence de signes cliniques. Mais que valent vraiment ces données épidémiologiques relatives au covid-19 alors que, de toute évidence, la fiabilité des tests n’est pas acquise ?
Un article intéressant du Taiwan English News , paru en mars 2020, s’inquiétait. Le titre : « Au milieu de la panique virale, tout le monde ignore le problème des faux positifs et appelle à plus de tests ». « Depuis longtemps, la technique PCR est connue pour créer des résultats faussement positifs, même pour des agents pathogènes bien établis, bien connus et bien étudiés".../...

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« La question de l'origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement »
27.10.2020, par Yaroslav Pigenet

Mis à jour le 28.10.2020

https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-question-de-lorigine-du-sars-cov-2-se-pose-serieusement

"Près d'un an après que l'on a identifié le coronavirus SARS-CoV-2, les chercheurs n'ont toujours pas déterminé comment il a pu se transmettre à l'espèce humaine. Le virologue Étienne Decroly fait le point sur les différentes hypothèses, dont celle de l’échappement accidentel d’un laboratoire.
.../...
Étienne Decroly1 : SARS-CoV-2, qui a rapidement été identifié comme le virus à l’origine de la Covid-19 est, après le SARS-CoV en 2002 et le MERS-CoV en 2012, le troisième coronavirus humain responsable d’un syndrome respiratoire sévère à avoir émergé au cours des vingt dernières années. On connaît désormais bien cette famille de virus qui circulent principalement chez les chauves-souris, et dont le transfert zoonotique provoque épisodiquement des épidémies chez l’humain. Il est donc crucial de comprendre comment ce virus a passé la barrière d'espèce et est devenu hautement transmissible d’homme à homme. L’étude des mécanismes d’évolution et des processus moléculaires impliqués dans l’émergence de ce virus pandémique est essentielle afin de mieux nous prémunir des émergences potentielles de ces virus, et pour élaborer des stratégies thérapeutiques et vaccinales.../...
Vous pensez que le SARS-CoV-2 est sorti d’un laboratoire ?
É. D. : On ne peut éliminer cette hypothèse, dans la mesure où le SARS-CoV qui a émergé en 2003 est sorti au moins quatre fois de laboratoires lors d’expérimentations. Par ailleurs, il faut savoir que les coronavirus étaient largement étudiés dans les laboratoires proches de la zone d’émergence du SARS-CoV-2 qui désiraient entre autres comprendre les mécanismes de franchissement de la barrière d’espèce. Toutefois, pour l’instant, les analyses fondées sur la phylogénie des génomes complets de virus ne permettent pas de conclure définitivement quant à l’origine évolutive du SARS-CoV-2.
On dispose de trois grands types de scénarii pour expliquer comment SARS-CoV-2 a acquis son potentiel épidémique. Premièrement, il s'agit d'une zoonose. La Covid-19 est due au franchissement récent de la barrière d’espèce par le coronavirus. Dans ce cas, on doit retrouver un virus plus proche que RaTG13 dans une espèce domestique ou d’élevage. Pour rappel, ce n’est toujours pas le cas.
Deuxième scénario, il pourrait également s’agir d’un coronavirus différent de SARS-CoV ou de MERS-CoV, qui se serait adapté à l’humain il y a déjà plusieurs années, qui aurait circulé jusqu’ici à bas bruit, et qu’une mutation récente aurait rendu plus transmissible d’homme à homme. Pour étayer ce cas de figure, il faudrait pouvoir analyser les échantillons viraux de personnes décédées de pneumonies atypiques dans la zone d’émergence avant le début de la pandémie.
Enfin, il reste la possibilité que SARS-CoV-2 descende d’un virus de chauves-souris isolé par les scientifiques lors des collectes de virus et qui se serait adapté à d’autres espèces au cours d’études sur des modèles animaux en laboratoire ; laboratoire dont il se serait ensuite échappé accidentellement.
Cette dernière hypothèse ne risque-t-elle pas de conforter les discours complotistes sur la pandémie de Covid-19 ?
É. D. : Étudier l’origine de SARS-CoV-2 est une démarche scientifique qui ne peut être assimilée à une thèse complotiste. De plus, j’insiste sur le fait que, tant qu’on n’aura pas trouvé l’hôte intermédiaire, cette hypothèse d’un échappement accidentel ne peut être écartée par la communauté scientifique. À ce jour, les études scientifiques n’ont apporté aucun élément définitif qui démontrerait cette hypothèse ; il n’en demeure pas moins que des analyses plus approfondies sont nécessaires pour trancher. La question de l’origine naturelle ou synthétique du SARS-CoV-2 ne doit pas dépendre d’un agenda politique ou de logiques de communication. Elle mérite d’être examinée à la lumière des données scientifiques à notre disposition. Nos hypothèses doivent également tenir compte de ce qu’il est actuellement possible de réaliser dans les laboratoires de virologie ; et du fait que dans certains laboratoires, la manipulation du génome de virus potentiellement pathogènes est une pratique courante, notamment pour étudier les mécanismes de franchissement de la barrière d’espèces .../... Tant qu’on n’aura pas trouvé l’hôte intermédiaire, l'hypothèse d’un échappement accidentel ne pourra être écartée par la communauté scientifique.
Au vu des risques infectieux que les techniques d’étude des virus nous font aujourd’hui courir, la société civile et la communauté scientifique doivent au plus vite s’interroger sur la pratique d’expériences de gain de fonction et d'adaptation artificielle de souches virales dans des hôtes animaux intermédiaires. En 2015, conscientes de ce problème, les agences fédérales américaines avaient gelé le financement de toute nouvelle étude impliquant ce type d’expériences. Ce moratoire a pris fin en 2017. Ces pratiques à haut risque devraient, à mon sens, être repensées et encadrées au niveau international par des comités d’éthiques.".../...
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En marche vers la « dictature sanitaire » ?

23 oct. 2020 Par Denis Garnier Édition : Le travail en question

https://blogs.mediapart.fr/edition/le-travail-en-question/article/231020/en-marche-vers-la-dictature-sanitaire

"Dans ce texte je souhaite démontrer les écarts, la rupture, l'inadéquation entre les discours, les mesures adoptées par le gouvernement et la réalité des faits, tels qu'ils sont exposés par l’INSEE. À la fin de la lecture, me voilà apaisé, y compris dans mon territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Commentaires de l’INSEE : « Si le nombre de décès augmente globalement en France de 1 % sur la période du 1ᵉʳ mai au 21 septembre 2020 par rapport à la même période de l’an passé, la hausse ne concerne en fait que les personnes âgées de 65 à 74 ans (+ 4 %). Le nombre de décès est globalement stable pour les 75 ans et plus (+ 0,5 %). Il diminue chez les moins de 65 ans, en particulier chez les plus jeunes. L’évolution est de – 8 % chez les jeunes de moins de 25 ans et de – 4 % pour les personnes âgées de 25 à 49 ans. Une baisse est également constatée chez les 50-64 ans (- 1,5 %).
La hausse de la mortalité ne concerne QUE les personnes âgées de 65 à 74 ans ! S’agit-il de la population qui fréquente le plus les bars, les salles de sport ? Le commun des mortels que je suis, a du mal à comprendre les raisons qui poussent un gouvernement à jouer la peur contre la réalité. Est-ce pour placer la population en état de soumission durable ? ... Dans un entretien à SUD-Radio (ICI), le Professeur Perronne enfonce le clou : «On nous prépare la dictature sanitaire aujourd’hui et tout ça me choque énormément». «La France qui était le pays des droits de l’homme devient le pays de la dictature et ça choque énormément de médecins de partout, en Asie, en Afrique, en Europe,» … « Les gens ont beaucoup plus peur aujourd’hui qu’en mars-avril, alors que ça ne va pas si mal. C’est quand même inquiétant pour notre démocratie ! Où est la parole vraie ?»
Pour le Professeur Toussaint, effectivement, la progression du virus est 40 fois moins importante qu’en mars. Pour lui, l’augmentation de la positivité des tests est une bonne chose et démontre que de plus en plus de personnes portent le virus ce qui va permettre progressivement une immunité collective, sans constater en parallèle une augmentation du nombre de décès. En fait, dit le Professeur Toussaint et bien d’autres, bon nombre de décès sont attribués au COVID alors qu’en fait ce sont des patients qui meurent d’une autre pathologie et qui sont, comme des millions de Français porteur du virus. Mais le virus n’est pas la cause du décès. La réalité des chiffres publiés par l’INSEE et reproduit ci-dessus confirme cette affirmation.".../...


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L’OMS fait marche arrière et condamne maintenant le confinement pour combattre le virus

https://les7duquebec.net/archives/259051

14 octobre 2020,  Robert Bibeau

"L’Organisation mondiale de la santé est revenue sur sa position initiale sur le COVID-19 et appelle les dirigeants mondiaux à cesser de verrouiller leurs pays et leurs économies.
Le Dr David Nabarro de l’OMS a lancé un appel aux dirigeants mondiaux hier, leur disant d’arrêter «d’utiliser les confinements comme méthode de contrôle» du coronavirus. Il a également affirmé que la seule chose obtenue par les verrouillages était la pauvreté et la misère, y compris en pays développé. «Les confinements n’ont qu’une seule conséquence que vous ne devez jamais prendre à la légère, c’est qu’ils rendent les gens pauvres beaucoup plus pauvres», a-t-il déclaré. Voir ici.  Sur la carte à droite: en jaune les pays qui ont confiné à divers degré, sans bénéfices réels puisque la  pandémie les a affecté comme les autres, parfois davantage.

Le confinement a été utilisé pour soi-disant contrôler la diffusion du coronavirus dans le monde entier, plongeant des millions de gens, d’enfants souvent, dans le chaos, la famine et le dénuement. Cette mesure de destruction massive était plutôt utilisé pour contrôler  les populations. Désormais, l’Organisation Mondiale de la Santé (sic) après avoir inciter – menacer – stipendier des chefs d’État pour les obliger à confiner – a changé d’avis et l’OMS fait marche arrière avant que la révolte sociale n’éclate aux quatre coins de la planète. Il y a sept mois que le webmagazine « Les7duquebec » dénonce cette arme de destruction massive : le confinement meurtrier. https://les7duquebec.net/archives/254560  &  https://les7duquebec.net/archives/255461 ".../...

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Article 2

Envoi personnel du 13/11/2020 d'un article par Mazin QUMSIYEH  : 
Sites : http://qumsiyeh.org ; https://popular-resistance.blogspot.com/






Photo de paysage, vallée d’Al-Makhrour à Bethléem en Palestine.

Vallée d’Al-Makhrour à Bethléem en Palestine. Source image.

Photo de jardin à Institut palestinien de la biodiversité et de développement durable, Université de Bethléem.

Institut palestinien de la biodiversité et de développement durable,
université de Bethléem, jardin du musée. Source image.


PANDÉMIE : COMMENT FAIRE FACE...ET AIDER LES AUTRES ?
 
 
 

Source : https://popular-resistance.blogspot.com/2020/11/questions.html

(Traduction par Jean-Jacques REY)


Comment pouvons-nous faire face, garder notre santé mentale dans l'engrenage de la crise et aider les autres ?

Près d’une année a passé depuis le début de cette pandémie mondiale, avec plus de 50 millions de personnes qui ont été infectées et plus d’un million qui en sont mortes. Chacun d’entre nous pouvons compter des pertes personnelles, économiques et humaines. Des pays comme l’Inde, le Brésil et les États-Unis, ont été particulièrement impactés en raison de leur gouvernance corrompue. Mais tous les pays et régions dans le monde ont souffert.  Ici, en Palestine à titre d’exemple, les taux d’infection virale sont toujours en hausse, spécialement à Gaza. Beaucoup de Palestiniens de Gaza ont perdu espoir. De nombreux jeunes se suicident. Ce n'est pas seulement la pandémie d'un virus, mais une pandémie de racisme systématique et de colonialisme qui s'étend. Alors que les sionistes répandent la haine et la division pour faire progresser leurs objectifs dans le monde (via Hollywood, Bloomberg et Fox News, etc.), même s'ils commencent à réaliser que ce monde qu’ils sont en train de faire, sera peut-être invivable, même pour les milliardaires. Le marché boursier, surveillé par les riches et les puissants comme Trump et Netanyahu, a remonté en raison d'un supposé vaccin potentiel. Mais ce vaccin n’est pas une solution miracle. Sa distribution sera un cauchemar car il doit être expédié sur glace sèche et rester très froid (des installations de congélation de ce type sont introuvables dans la plupart des régions). Le virus est également en train de muter et il y aura de nouveaux virus. En tant que biologiste et généticien médical, je peux vous dire qu’il y a tout simplement trop d’humains et beaucoup de virus autour de nous qui évoluent. Tout le monde sait aussi que le système économique actuel (capitalisme / consumérisme) est non seulement incapable de faire face aux nouvelles réalités (pandémies, changement climatique, guerres catastrophiques), MAIS QU'IL EN EST VRAIMENT LA CAUSE. D’où le défi pour les gens ordinaires : comment survivre et créer un monde meilleur pour garantir à nos voisins, amis et enfants, une existence décente ?

La plupart des gens, bien sûr, à l’instinct le plus élémentaire, veulent survivre en tant qu’individus et essayer de s’adapter du mieux qu’ils peuvent en temps de crise. J’ai déjà vu des gens avec des emplois décents, réduits à mendier dans les rues pour survivre. Les dettes augmentent (individuelles, entreprises, gouvernements) dans le monde entier. Rares sont ceux qui réussissent bien, soit en exploitant d'autres personnes (je les appelle des parasites), soit en ayant appris l'autosuffisance (comme les communautés intentionnelles, l'agriculture pour produire notre propre nourriture, etc.). Il y a des leçons à tirer des indigènes / autochtones. Même dans les endroits qui ont oublié leurs anciennes méthodes, celles-ci peuvent être ravivées. Par exemple, nos ancêtres cananéens et même mes propres ancêtres aussi récents que trois générations en arrière, ont pu subvenir pleinement à leurs besoins à partir de la terre (leur environnement immédiat). Ceci même quand la saison verte n’est que de trois à quatre mois dans l’année en Palestine. Je sais que c’est faisable. Nous avons développé un jardin communautaire et avec quelques moyens simples (techniques de permaculture), nous produisons plus de 70 à 80 % de notre nourriture (y compris celle des volontaires bénévoles). Très peu de déchets sont produits. Cela nous apporte satisfaction et un sentiment de contrôle (des clés de ce qu’on appelle le bonheur). Pourtant, cela ne suffit pas parce que tout autour de nous, les gens sont incapables d’avoir un emploi décent, de nourrir leurs familles, de se soutenir ou de ressentir un sentiment d’autonomisation. La satisfaction personnelle de créer un succès d’équipe ( comme à palestinenature.org ) semble encore insuffisante lorsque notre écosystème s’effondre. Un petit lot de forêt saine ne peut pas vraiment survivre à long terme lorsque le reste de la forêt est en train d'être détruit. Dans ce cas, c’est même le reste de l’écosystème mondial.

Lorsque j'ai commencé à écrire cela par une nuit sans sommeil, je ne savais pas trop où aller avec. Mais ensuite, j’ai pensé que le mieux était simplement de demander aux lecteurs leur avis. Il y a tellement de négativité dans ce monde (justifiable par l’état de notre monde). Il y a peu de focalisations donnant de bons résultats (et nous devrions en être fiers). Nous voulons promouvoir ces derniers tout en traitant de façon réaliste les premières. La psychologie joue un grand rôle en cela, comme tout le monde le réalise : vous ne pouvez pas aider, vous-même ou les autres, si vous êtes déprimés. La devise que nous avons élaborée pour notre Institut palestinien de la biodiversité et de développement durable est « Le respect : pour nous-mêmes, pour les autres, pour notre environnement ». Ce n’est pas facile. Beaucoup (y compris moi qui ne suis pas toujours sûr de l’orientation) seraient curieux d’entendre comment différentes personnes s’entraident pour développer ces trois niveaux de respect. Nous apprenons tous. Nous avons tous besoin d'un retour / soutien émotionnel et intellectuel, particulièrement en ces temps difficiles (réellement existentiels pour notre espèce). Homo sapiens est une espèce sociale. Le système mondial, capitaliste (occidental) ; tout en nous entassant dans des zones urbaines (urbanisation croissante) ; nous a aussi ironiquement isolés dans des compartiments / appartements séparés (physiquement et mentalement). COVID-19 a exacerbé cet isolement. Comment y faire face ? Comment nous soutenir mutuellement ? Comment nous connecter et communiquer encore plus (en ligne) ? Quel nouveau système économique et social, devrions-nous construire pour remplacer le système en décomposition ou défaillant dont nous avons hérité ? S’il vous plaît, mettez vos pensées dans la section commentaires de ce blog ou envoyer-moi un courriel [voir à http://qumsiyeh.org/] et je les publierai : 
https://popular-resistance.blogspot.com/2020/11/questions.html
https://popular-resistance.blogspot.com/


Restez humain

Mazin QUMSIYEH
Un bédouin dans le cyberespace, un villageois chez lui
Professeur et directeur (bénévole)
Musée d’histoire naturelle de la Palestine
Institut palestinien de la biodiversité et de développement durable
Université de Bethléem
Palestine occupée
http://qumsiyeh.org
http://palestinenature.org



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Version originale en anglais


How do we cope, keep our sanity in a spiraling crisis, and help others?
https://popular-resistance.blogspot.com/2020/11/questions.html

It is almost a year since the start of this global pandemic with over 50 million who were infected and over one million died from. Everyone of us can count personal loss, economic and human. Countries like India, Brazil, and the US were especially hit hard because of their corrupt leadership. But every country and region in the world suffered. Here in Palestine as an example, the viral infection rates are still on the rise especially in Gaza. Many Gaza Palestinians lost hope. Many young people are committing suicide. It is not only a pandemic of a virus but the pandemic of systematic racism and colonialism that spread. While Zionists spread hate and divisiveness to advance its goals around the world (via Hollywood, Bloomberg and Fox News etc), even they are starting to rethink what world are they making and will it be livable even for the billionaires. The stock market watched by the rich and powerful like Trump and Netanyahu went up because of the supposed potential vaccine. But this vaccine is no magic bullet. Its distribution will be a nightmare since it must be shipped on dry ice and stay very cold (freezer facilities of that kind are not found in most areas). The virus is also mutating and there will be new viruses. As a biologist and medical geneticist, I can tell you there are simply too many humans and lots of viruses around us evolving.  Everyone also knows that the current economic system (capitalism/consumerism) is not only unable to deal with the new realities (pandemics, climate change, catastrophic wars) BUT IS ACTUALLY THE CAUSE OF THESE. Hence the challenge for common people: how to survive and create a better world to ensure our neighbors, friends, and children also live decent lives?

Most people of course at the most basic instinct want to survive as individuals and try to adapt as best as they could in times of crisis. I have seen people previously with decent jobs reduced to begging on the streets to survive. Debts are rising (individual, corporate, government) around the world. Few are doing well either by exploiting other people (I call it parasitic) or by having learned self sustenance (like intentional communities, farming to produce our own food etc). There are lessons to learn from indiginous/native people. Even in places that have forgotten their ancient ways, these can be revived. For example our Canaanitic ancestors and even my own ancestors as recent as 3 generations back were able to sustain themselves fully from the land (their immediate surrounding). This even when the green season is but 3-4 months of the year in Palestine.  I know it is doable. We developed a community garden and with few simple (permaculture techniques) we produce >70-80% of our (including volunteer) food. Very little waste is produced. This brings us satisfaction and a sense of control (keys to what is called happiness). Yet this is not sufficient because all around us people are unable to have decent jobs, feed their families, support themselves or feel a sense of empowerment. Personal satisfaction of even creating a team success ( as at palestinenature.org ) still seems deficient when our ecosystem is falling apart. A small batch of healthy forest cannot really survive long term when the rest of the forest is being destroyed. In this case it is even the rest of the global ecosystem.

As I started to write this on a sleepless night I was not sure where to go with it. But then I thought the best  is merely to ask readers for their thoughts. There is so much negativity in this world (justifiable by the state of our world). There are few positive foci doing good things (and we should be proud of those). We do want to promote the latter while realistically dealing with the former. Psychology plays a great factor in that as anyone realizes: you cannot help yourself, or others if you are depressed. The motto we came up with for our Palestine Institute for Biodiversity and Sustainability is "Respect: for ourselves, for others, for our environment". This is not easy. Many (including me who are still unsure of direction) would be curious to hear how different people help each other to develop these three levels of respect. We all are learning.  We all need emotional and intellectual feedback/support especially in these difficult (actually existential to our species) times. Homo sapiens is a social species. The (western) capitalist world system while packing us into urban areas (increasing urbanization) has ironically also isolated us in separate compartments/ apartments (physically and mentally). COVID-19 exacerbated this isolation. How do we cope with that? How do we support each other? How do we connect and communicate even more (online)? What is the new economic and social system that we should be building to replace the decaying/failing system we inherited? Please put your thoughts in the comments section of this blog or email me and I will post them.
https://popular-resistance.blogspot.com/2020/11/questions.html
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Stay Human

Mazin Qumsiyeh
A bedouin in cyberspace, a villager at home
Professor, Founder, and (volunteer) Director
Palestine Museum of Natural History
Palestine Institute of Biodiversity and Sustainability
Bethlehem University
Occupied Palestine
http://qumsiyeh.org
http://palestinenature.org







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Article 3

Transmission du 21/11/2020 d'un article par Martine BOICHOT CAMARA 






caricature de la dérive sécuritaire liée à la pandémie du Covid 19.

Photo de graffito : la liberté se meurt en toute sécurité !


CONTRE LES RÉPRESSIONS ET POUR LA DÉFENSE DES LIBERTÉS PUBLIQUES
 
 
 

&
Création d’une coordination contre les répressions et pour la défense des libertés publiques et professionnelles,
à voir par exemple ici :
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/11/21/pour-la-creation-dune-coordination-nationale-anti-repression/



Source : https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/201120/contre-les-repressions-et-pour-la-defense-des-libertes-publiques
20 nov. 2020 - Blog : Le blog de "Les invités de Mediapart"


La période est marquée par l'extrême gravité des atteintes portées aux libertés publiques et professionnelles en France, ainsi qu’à l'Etat de droit, cela sous couvert de l'état d'urgence sanitaire lié à la pandémie du Covid. Universitaires, militants syndicaux et des quartiers populaires lancent un appel « pour la création d’une coordination contre les répressions et pour la défense des libertés publiques et professionnelles ».

La période est marquée en France par l'extrême gravité des atteintes - policières, judiciaires, administratives… - portées aux libertés publiques et professionnelles ainsi qu’à l'Etat de droit, cela sous couvert de l'état d'urgence sanitaire lié à la pandémie Covid.

Le gouvernement tire parti, par ailleurs, des terribles attentats récents pour poursuivre sa dérive autoritaire, par une législation qui a été successivement anti-terroriste et « anti-casseurs », désormais « anti-séparatiste » et visant à faire des ressortissant·e·s musulman·e·s réel·le·s ou supposé·e·s, et issu·e·s de l’immigration, de nouveaux boucs émissaires.

Mais c'est l'ensemble de nos droits fondamentaux qui est dans le viseur, libertés d'expression, de manifestation, de religion, académique et enseignante, de la presse...

Les morts comme celle d’Adama Traoré, dues à des violences policières (par tirs à balles réelles, tirs de Taser, techniques d'immobilisation ou accidents provoqués) continuent de s'accumuler, frappant en particulier des populations des quartiers populaires ou racisées : 20 en 2019, 11 dans les 8 premiers mois de 2020, le plus souvent en toute impunité.

La contestation de la loi Travail et le mouvement des Gilets jaunes ont subi une répression historique.

Pour mémoire, Amnesty International, dans son Rapport de la fin du premier semestre 2019, dénombrait 2945 manifestant·e·s blessé·e·s dont 25 ayant perdu un œil et 5 ayant eu la main arrachée, au moins deux morts (Zineb Redouane et Steve Maia Caniço) et 11 000 gardes à vue, 3 000 condamnations dont 1 000 au titre d'une intention supposée « de commettre des violences ».

Le nouveau Schéma national de maintien de l'ordre (SNMO), dévoilé le 17 septembre dernier, contraint journalistes et observateurs des pratiques policières à partir au moment du recours à la force, ce qui revient à entraver leurs missions d’information et de veille citoyenne.   

Dans le même temps, par un décret du 14 août 2020, les Directions départementales interministérielles (DDI), jusqu’alors sous la responsabilité du Premier ministre, relèvent désormais du ministre de l’Intérieur et sont placées sous l’autorité du préfet de département.

Quant à la gestion de la crise sanitaire par le très régalien Conseil de défense et de sécurité nationale, elle pose problème en matière d’opacité : les décisions prises sont classées secret-défense et les experts qui le composent sont hors de tout recours devant la Cour de Justice de la République (CJR).

La proposition de loi « Sécurité globale », actuellement en procédure d'examen accélérée à l'Assemblée Nationale, suscite un communiqué de la Défenseure des Droits, alertant sur les risques d'atteinte à des droits constitutionnels comme le droit à la vie privée et la liberté d’information.

Cela notamment par un projet de surveillance généralisée (de reconnaissance faciale) par le biais de caméras portables et de drones. Projet qui s’ajoute à celui d’interdire de diffuser des images des forces de l'ordre dans l'exercice de leurs fonctions.

Parallèlement et suite à l'assassinat de Samuel Paty, une offensive est menée contre les libertés académiques, sous prétexte d' « islamo-gauchisme » et de « dérive intersectionnelle ». La Loi de programmation de la recherche (LPR) crée pour les universités un délit de « trouble à la tranquillité et d’atteinte au bon ordre des établissements », passible de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende.

Pendant ce temps, les personnels de l’Education nationale subissent toujours plus de sanctions administratives pour avoir contesté les réformes du ministère Blanquer. De même, sont poursuivi·e·s pénalement maint·e·s militant·e·s écologistes qui pratiquent une désobéissance civile et pacifique.

En fait, l’oligarchie politico-financière qui est aux commandes s’appuie le plus souvent sur les forces de l’ordre, qui sont devenues le pilier principal des pouvoirs publics. En accédant aux demandes de certains syndicats de police en matière d’impunité, c’est à l’extrême-droite qu’elle donne dangereusement des gages.

Les expérimentations démocratiques qui sont préconisées dans le mouvement social et écologiste, ainsi que dans les quartiers populaires, ne peuvent se réaliser dans le cadre de ce régime politique. Pour tou·te·s celles et ceux qui sont attaché·e·s aux défenses des libertés, il est plus que temps de s'organiser face à cet état de faits.

C’est une cause fédératrice, qui demande de démonter l'idéologie sécuritaire, véhiculée par les médias dominants et derrière laquelle se range une partie de l'électorat. Les violences sont d'abord des violences d'Etat, les équipes oligarchiques ayant intérêt à les cultiver ainsi que leurs effets réactionnels, pour leur maintien au pouvoir.

Ce « néolibéralisme autoritaire » est désormais largement de mise à l'échelle internationale, singulièrement depuis la crise pandémique.

Ce qui implique de s'organiser également à cette échelle, européenne et francophone. Le régime policier qui tend à se mettre en place en France est le corollaire d’une politique étrangère de soutien des dictatures françafricaines, que combattent les peuples du Sud. En Côte d’Ivoire, au Mali et dans les pays sahéliens, en Centrafrique, c'est l'armée qui joue le rôle de « maintien de l'ordre ».

Afin de coordonner les diverses activités de résistance aux plans anti-démocratiques et afin d'avancer pratiquement et dans l'unité, nous appelons à la mise en place d’une structure pérenne, d’une coordination nationale anti-répression, avec des sections régionales et locales. La présentation de la proposition de loi « Sécurité globale » à l’Assemblée nationale, le 24 novembre prochain en est une occasion.

Contact est à prendre urgemment avec les directions des organisations, pour une mobilisation à la fois programmatique et stratégique. Quelques pistes d’action à cet égard :

- Faire place dans tous les programmes revendicatifs et alternatifs à la défense des libertés publiques et professionnelles et des droits fondamentaux de la personne.

- Lister et diffuser les revendications dans ce domaine, dont l'interdiction des LBD et grenades de désencerclement ainsi que des techniques d'immobilisation, la création d'un organe indépendant de contrôle et sanction des violences policières mettant fin à leur impunité…

- Engager la mise en place et le fonctionnement de la coordination anti-répression : création d’un site, levée de fonds, organisation de meetings, centraux et décentralisés, envoi d’un questionnaire aux candidat·e·s aux mandats publics et aux élu·e·s…



Les Invités de Mediapart
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart








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Article 4

Transmission du 01/11/2020 d'un article par Pierre PÉGUIN
Sites : http://collectif-adn.fr ; publications chez CANSE






Photo de personnel hospitalier, masqué, en opération.

Symbole d'oppression pour raison financière, un euro doré en serre-joints pressant silhouette.


COVID-19 : DES SYSTÈMES DE SOINS À BOUT DE SOUFFLE...
 
 
 

Des systèmes de soins à bout de souffle au service de la finance mondiale

par Annie THÉBAUD-MONY & Meredeth TURSHEN




Source au Club de Mediapart (mots-clés : Covid 19, financiarisation, sytèmes de santé)


Des décennies de privatisation et financiarisation des services de santé ont provoqué une catastrophe sanitaire dont le SRAS-CoV-2 n'est que le révélateur. France, USA, UK: décès par milliers, soignants épuisés, gestion calamiteuse. À quand un front commun des soignants et usagers pour exiger un système public de santé réorganisé en fonction, non des dividendes, mais des besoins de la population ?


Lutte-t-on vraiment contre la pandémie de COVID-19 ? Des systèmes de soins à bout de souffle au service de la finance mondiale

Qui se souvient du slogan mobilisateur de l’OMS, lancé à la fin des années 1970 : « la santé pour tous en l’an 2000 » ? Cet appel à la stratégie des Soins de Santé Primaires (Alma Ata) comportait trois dimensions : l’accès à la santé par un développement socio-économique susceptible de mettre chacun à l’abri des risques sanitaires ; l’accès universel et gratuit aux soins de santé ; la réduction drastique des inégalités.

Mais, depuis quatre décennies, comme beaucoup d’autres pays, le Royaume-Uni, la France et les États-Unis ont pris la direction opposée. Rejetant les demandes de systèmes de santé publique solides et de services publics universels et complets fondés sur des soins de santé primaires gratuits gérés démocratiquement, ces pays ont poursuivi, à des vitesses différentes, la privatisation d'abord, puis la commercialisation et enfin la financiarisation des services de santé. Celle-ci tire parti des sources privées de capitaux et transforme les échanges de biens et services en instruments financiers au profit des actionnaires. Enracinée dans une philosophie du néolibéralisme médical, la financiarisation a conduit au fiasco de la réponse à la pandémie COVID-19, qui ne cesse de creuser les inégalités de santé et d’accès aux soins tant pour les malades atteints du COVID 19 que pour les autres. Sur fond de pénurie en personnel et en moyens, la crise pré-existante à la pandémie est aujourd’hui exacerbée privant la population de soins indispensables et mettant en danger les communautés dans leur ensemble.


Evolution des systèmes de santé : Royaume-Uni, France et États-Unis

Le Royaume-Uni a créé en 1948 le National Health Service (NHS), un système de soins financé et administré par l'État. Depuis, il a dévié loin de sa trajectoire. Dans les années 1980, Margaret Thatcher a jeté les bases de la gestion du secteur privé et de la commercialisation du NHS. La sous-traitance a été introduite en 1983, obligeant les autorités sanitaires à mettre en place des appels d'offres pour leurs services de nettoyage, de restauration et de blanchisserie - et certains services de protection sociale. La loi de 1990 sur le NHS et les soins communautaires prévoyait que les hôpitaux du NHS et les services de santé communautaire seraient gérés comme des entreprises. La financiarisation est venue avec l'introduction de l'Initiative de Financement Privé (PFI) en 1992. Ainsi, au nom du gouvernement, un consortium de banquiers, de constructeurs et d'opérateurs de services lève des fonds en échange de contrats d’une durée de 30 ans pour la conception et la construction d'hôpitaux ainsi que l'exploitation des installations. Chaque hôpital ainsi construit est responsable de la dette contractée, au profit des consortiums PFI. En 2012, la loi sur la santé et la protection sociale a démantelé le NHS et l'a remplacé par une nouvelle agence, Public Health England.

Le système de santé français est construit sur la base d’une assurance maladie nationale obligatoire qui, formellement, assure une couverture santé à tous les résidents légaux. Il combine financement public, assurance-maladie et ressources privées, avec une mixité public-privé dans la fourniture de services de santé. Le financement de l’assurance-maladie repose sur les cotisations salariales payées solidairement par employeurs et salariés. Or, depuis 30 ans les gouvernements successifs n’ont cessé de dispenser les employeurs du paiement de leurs cotisations (re-baptisées « charges sociales »), produisant ainsi une dette indéfiniment augmentée. L’exonération continue de cotisations a obligé l’Etat et l’assurance-maladie à recourir à l’emprunt privé pour assurer a minima les charges incompressibles de personnel, d’équipement et de fonctionnement, et surtout honorer le remboursement de la dette qui est celle des entreprises à l’égard de la sécurité sociale dans son ensemble.

Depuis 1990, le recours aux acteurs et instruments financiers a transformé le système, ceux-ci devenant les principaux pourvoyeurs de fonds pour le refinancement de la dette, les besoins à court terme et les dépenses en capital ; ils ont également introduit un langage financier, des paramètres et des priorités pour permettre et soutenir les changements de financement. Avec la tarification « à l’acte » (T2A), l’hôpital public a lui-même été transformé en entreprise de service. Ces changements ont miné la stabilité du système, qui faisait face en 2020 à une dette estimée à €32 milliards, justifiant toutes les fermetures d’établissement et réductions d’effectifs. En juin 2019, avant même que la pandémie COVID-19 ne révèle de façon dramatique les pénuries en personnel et en moyens mais aussi les grandes disparités sociales d’accès aux soins, des grévistes dans plus de 50 hôpitaux à travers tout le pays alertaient sur le caractère critique de la situation, les coupes budgétaires conduisant le système de santé au bord de l'effondrement et mettant la vie des patients en danger.

Les États-Unis ont rejeté à plusieurs reprises la législation établissant soit un service de santé national, soit une assurance maladie nationale, conservant à leur place un mélange d'assureurs et de prestataires de soins de santé publics et privés, à but lucratif et « à but non lucratif ». La loi de 2010 sur les soins accessibles (ACA ou Obamacare) a créé un système commercialisé basé sur une assurance maladie privée, subventionnée par le gouvernement. Les bourses d'assurance maladie de l' ACA ont généré des vagues successives de fusions sur le marché de l'assurance maladie, diminuant la concurrence entre les assureurs et augmentant les primes d'assurance maladie, contrairement à ce qu' ACA supposait. Selon une récente étude de la Rand Corporation, les assureurs privés ont payé en moyenne 247% plus cher les prestations hospitalières que ce que Medicare aurait payé.

Malgré l' ACA, en 2019, 29,2 millions de citoyen.e.s américain.e.s de moins de 65 ans n'avaient pas d'assurance maladie (soit 10,8% de la population). Les fusions dans le secteur des soins de santé ont suivi l'abrogation en 1999 de la loi Glass-Steagall de 1933 qui stipulait qu’aucune institution financière ou holding financier n’a le droit de cumuler les activités de banque de dépôt et de banque d’affaires.

À mesure que les banques commerciales, les banques d'investissement, les sociétés de placement et les sociétés d'assurance se sont consolidé, les sociétés de capital-investissement ont construit des empires médicaux dans tout le pays, entraînant des fermetures d'hôpitaux et de fortes augmentations des prix, tandis que de très nombreux malades restaient sans accès à des soins médicaux indispensables, en particulier dans les communautés mal desservies



La pandémie COVID 19 à l’heure de la financiarisation

Cette pandémie qui frappe la planète entière, n’est pas vraiment une surprise. Depuis des années, de la part de tous ceux et celles, scientifiques et militant.e.s en lutte pour la vie, la santé et le respect des écosystèmes, des alertes sont lancées sur les conséquences catastrophiques du « développement » économique à la mode néo-libérale, baptisé « mondialisation ». L’immense pillage des ressources naturelles des continents non occidentaux, la déforestation, les trafics plus ou moins illégaux d’animaux sauvages et autre pratiques prédatrices, l’extension d’un modèle agro-industriel destructeur de la biodiversité sur tous les continents sont reconnus, au moins depuis l’épidémie de SIDA des années 1980, comme vecteurs de nouvelles menaces infectieuses (grippe H1N1, grippe H5N1, SRAS, mais aussi maladie de Lyme liée à la multiplication des tiques vecteurs d’agents infectieux issus des rongeurs, etc…). Nous sommes donc prévenus depuis au moins 40 ans !

Mais chaque pandémie a sa propre histoire, inscrite de façon différente dans celle de chaque pays. Le contexte dans lequel elle survient peut permettre d’en limiter l’étendue et les effets ou, au contraire, lui donner un boulevard pour une contamination extensive. C’est ce dernier cas de figure qui sévit aux Etats-Unis, en France et au Royaume Uni.

L'actuelle pandémie COVID-19 met pleinement en évidence la folie de l'austérité, une politique néolibérale centrale, qui a drastiquement réduit les budgets de santé des gouvernements, et plus encore mis à jour la réalité suicidaire des conséquences de la financiarisation des politiques publiques de santé transformant l’offre de soins en objet de spéculation boursière.


La mort dans les EHPAD : fruit de l’épidémie COVID-19 ou du cynisme néolibéral ?

Les systèmes de santé de ces trois pays ont en commun la privatisation croissante des établissements de soins aux personnes âgées. Les politiques de déréglementation ont permis la transformation du service public pour les personnes âgées en une entreprise à but lucratif. Fortement privatisé et financiarisé, le marché mondial des soins de longue durée était de 85 milliards€ en 2019.

Les restrictions de personnel et de moyens d’établissements soumis à l’impératif financier des dividendes à verser aux actionnaires ont joué un rôle central dans la catastrophe sanitaire vécue dans ces maisons de retraite, dans lesquelles un nombre disproportionné de décès par COVID-19 est survenu.

Au 20 octobre 2020, les États-Unis sont en tête du monde avec 8 212 981 cas confirmés de COVID-19 et 220 119 décès (environ 67 décès pour 100 000 habitants) ; en France, 952 500 cas et 33 647 décès (50 pour 100 000) ; et au Royaume-Uni, 744 122 cas et 43 816 décès (66 pour 100 000) (données de l'Université Johns Hopkins). Bien qu'il soit difficile de trouver des chiffres précis, les résidents et soignants des maisons de retraite pourraient représenter 50% des décès liés au coronavirus dans chacun des trois pays. Le financement de ces établissements pour personnes âgées dépendantes permet de mieux comprendre ce qui se passe que les affirmations selon lesquelles cette surmortalité serait due à la vieillesse et aux problèmes de santé pré-existants. Dans ce secteur,  le Royaume-Uni vient en tête de la propriété privée qui fournit 84% des lits. Aux États-Unis, 70% des établissements dits « de soins infirmiers certifiés » étaient à but lucratif. En France, 30% des EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), le type de soins résidentiels le plus courant pour les seniors, relèvent du secteur privé à but lucratif.

Concernant le nombre élevé de décès dus au coronavirus dans ces maisons, trois facteurs sont déterminants : le fonctionnement à but lucratif, l'incapacité du gouvernement à faire appliquer les réglementations, et une mauvaise gestion. Les liens entre la financiarisation et la dégradation de la qualité des services sont connus. Pour obtenir de faibles coûts et des bénéfices élevés, les établissements à but lucratif manquent de personnel, sous-rémunèrent leurs travailleurs et fournissent des soins de mauvaise qualité. Depuis le début de la pandémie, les régulateurs n'ont pas appliqué les normes de contrôle de la prévention et des soins face aux infections. Les responsables ne fournissent pas une formation ou une protection adéquate au personnel et aux patients. Ces carences sont présentes dans les trois pays, telles qu’illustrées ci-dessous.

Un fonctionnement à but lucratif : à partir de 1990, le Royaume-Uni a exigé des conseils locaux qu'ils consacrent 85% de leur financement à l'achat de services de soins auprès de prestataires privés. Dans le même temps, le gouvernement a choisi de cibler le secteur des soins pour les politiques d'austérité, laissant les prestataires de service sans leur principale source de financement face à l'effondrement financier. Le capital-investissement est entré dans la brèche, et les maisons de retraite ont commencé à emprunter massivement, à utiliser des structures d'entreprise complexes et des mesures de réduction des coûts telles que l'évasion fiscale.

Ce modèle économique protège de la responsabilité du remboursement de la dette, les « sociétés en participation ». Après un succès initial, ces choix ont laissé les établissements instables et sujets à des turbulences financières à long terme. Lorsqu'une entreprise fait faillite, elle met les gens en danger. En 2011, Southern Cross, un important fournisseur national de maisons de retraite qui détenait 9% du marché national et 30% de toutes les places dans le nord-est de l’Angleterre, a fait faillite, laissant les conseils locaux sous-financés alors que 37 000 personnes devraient être accueillies dans les établissements.

Échec de la réglementation gouvernementale : le gouvernement américain supervise la plupart des maisons de retraite, qui comptent environ 2,5 millions de résidents à l'échelle nationale, car Medicaid finance environ 60% des soins de longue durée. Lorsque l'administration Trump est entrée en fonction en janvier 2017, toute avancée concernant de nouvelles réglementations fédérales a été stoppée, y compris celles qui auraient obligé le secteur de la santé à se préparer à une pandémie de maladies infectieuses aéroportées comme le COVID-19. Il n'existe toujours pas de réglementation fédérale spécifique pour protéger les travailleurs de la santé.

Le secteur des « maisons de soins infirmiers » est une cible du programme de déréglementation agressif de l'administration Trump, alors même que ce secteur connaît une réglementation réduite, des inspections peu fréquentes, des amendes plus faibles en cas d’infraction, tout en subissant une diminution des dépenses réglementaires. Dans le même temps, l'industrie des maisons de retraite déploie une batterie de lobbyistes, dont beaucoup ont des liens étroits avec l'administration Trump, dans sa quête d'allégements fiscaux, d'infusion de liquidités fédérales et de protection contre les poursuites.

Ce n'est qu'en mai 2020 que le gouvernement fédéral a commencé à suivre les contaminations et les décès au COVID-19 dans les « maisons de soins infirmiers ». Chacune des cinq plus grandes entreprises à but lucratif : - Genesis HealthCare ; Life Care Centers of America ; Ensign Group, SavaSeniorCare ; et ; Consulate Health Care -  qui exploitent plus de 850 établissements dans 40 États, a vu se multiplier les cas de coronavirus dans leurs établissements. Genesis HealthCare, le plus grand exploitant de maisons de soins infirmiers du pays, a signalé plus de 1 500 décès dans 187 établissements. En mai 2020, Genesis a reçu €256 millions de subventions et de prêts du gouvernement.

Le facteur le plus critique pour la qualité des soins aux résidents est la dotation en personnel. Les travailleurs, en nombre insuffisant, se plaignent aussi du fait que Genesis fournit des soins infirmiers en mode dégradé par rapport aux normes en vigueur. Les « maisons de soins infirmiers » à capitaux privés présentent un taux disproportionné de cas de COVID-19 et de décès parmi le personnel.

Mauvaise gestion : En France, « la négligence du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire a pris une tournure tragique dans ces établissements », écrit Philippe Baqué à propos des décès par coronavirus dans les EHPADs. Ceux-ci sont depuis longtemps confrontés à un manque de ressources ; dans la crise actuelle, la pénurie de tests et d'équipements de protection individuelle et le refus d'accès des patients à un traitement spécialisé ont fait grimper les taux de morbidité et de mortalité.

Le gouvernement français a sous-estimé la gravité de l'épidémie et a pris très tardivement en compte la propagation rapide du virus dans les maisons de retraite. En outre, les EHPAD ont été considérés comme ne relevant pas de la catégorie des structures de soins, donc non prioritaires dans l’attribution d’équipements de protection. Dans ces lieux fermés, l’absence totale de tests, de masques, de blouses, a eu des conséquences effroyables dès le début de l’épidémie : soignant.e.s et résident.e.s ont été décimé.e.s par le COVID19, ou, pour ces derniers, par l’absence de soins dans le cas d’autres pathologies non soignées pendant la première période épidémique. La seconde vague en cours fait monter l’inquiétude puisqu’en dehors des « gestes barrières », aucune mesure structurelle n’a été prise pour remédier au manque criant d’effectifs et de moyens dans ces établissements.

Les plus grands groupes privés gérant des EHPAD en France sont Korian (environ 25 000 lits) ; Orpea (20 000 lits) ; et;  DomusVi (17 000 lits). Korian est le leader et parmi les plus rentables : au premier semestre 2020, son chiffre d'affaires a augmenté de 6,2% (€1,88 millions), son portefeuille immobilier est évalué à plus de €2,3 milliards. Les informations faisant état de graves carences dans les maisons de retraite Korian ont fait la une des journaux français au plus fort de la pandémie en avril. Korian a refusé de reconnaître l'existence de cas de COVID-19 à Clamart.

Dans une maison de retraite gérée par Korian à Mougins, il y a eu 37 décès. À la Ferme du marais de Korian à Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne), au moins 20 résidents sont morts. Au Perrier, EHPAD de Korian à Marseille, des infections respiratoires ont commencé à circuler début mars, mais seul le personnel a été dépisté ; la direction a refusé toutes les questions des membres de la famille sur le nombre de travailleurs testés positifs ou le nombre de cas et de décès parmi les résidents. Le 26 avril 2020, Sophie Boissard, PDG de Korian, a annoncé 606 décès dans les EHPAD gérés par Korian. Le 19 mai, une enquête pénale conjointe a été ouverte suite à des plaintes de familles concernant plusieurs maisons de retraite médicalisées des Hauts-de-Seine.


COVID 19 : un risque du travail, un danger grave et imminent

Mais les soignant.e.s, en milieu hospitalier ou en EHPAD, sont loin d’être les seuls travailleurs « à risque ». Sont aussi concernés : l’industrie agroalimentaire - des saisonniers agricoles aux intérimaires et autres salariés des abattoirs -, les chantiers de construction, les filières de maintenance industrielle dont les travailleurs – sous-traitants et intérimaires – font partie des catégories de salariés les moins considérés, la logistique et la grande distribution, la livraison à domicile, les centres d’appels, les plateformes du e-commerce telle la firme américaine Amazon, les chantiers de nettoyage, les filières de gestion des déchets, tout le secteur des travailleurs à domicile et d’aide à la personne, et bien d’autres encore.

S’agissant d'un danger grave et potentiellement mortel, le COVID-19 devrait faire l'objet d'une surveillance médicale renforcée telle que définie dans le droit du travail français et surtout aux modalités nécessaires non seulement à la prise en charge des cas (et des contacts) mais à l’interruption des chaînes de contamination. À cela s’ajoute l’absence de contrainte et de contrôle pesant sur les employeurs, en dépit de la recrudescence inquiétante des cas au cœur de l’automne 2020, l’essentiel des « clusters » se trouvant en milieu de travail. La responsabilité en est imputée par les autorités publiques, non pas à l’absence d’évaluation des risques et d’organisation de la prévention sur les lieux de travail, mais exclusivement à ce qui serait de l’ordre de la négligence individuelle, conduisant à l’instauration, en France, du couvre-feu de 21h à 6h du matin depuis le 17 octobre 2020. Ainsi la vie se réduit-elle au rituel “métro – boulot - dodo”, laissant aussi le secteur de la culture totalement sinistré.

Derrière le message envoyé par les autorités publiques se dessine la protection des marges et des profits financiers des grandes firmes qui continuent, en France, d’exercer la pression sur les ministres, comme l’a montré dans un autre domaine de la santé, la victoire du lobby de la betterave de faire lever l’interdiction des néonicotinoïdes, pesticides « tueur d’abeilles ».


Cet automne 2020, déprogrammation des soins pour les autres pathologies

Entre les deux vagues de l’épidémie, l’absence de mesures structurelles d’augmentation du nombre de lits hospitaliers et de recrutement de personnel conduit aux mêmes drames. En France, les décès augmentent. Les soignants des hôpitaux publics, épuisés, voient leurs congés supprimés. Et les personnes souffrant d’autres pathologies devront attendre la fin de l’épidémie pour enfin bénéficier des soins dont ils ont besoin. Les autorités sanitaires ont déjà décidé de « déprogrammer des soins », une expression technocratique faite pour occulter la non assistance à personne en danger.

Sachant que l’épidémie de cancer a atteint en France les 400 000 nouveaux cas par an, ce sont donc des dizaines de milliers de personnes atteintes de cancer qui ont subi au printemps et subiront cet automne un retard au diagnostic, signant une perte de chance en matière de traitement et de guérison. Sans parler de tous ceux et celles attendant une prothèse de hanche ou de genou, une intervention nécessaire à la thyroïde ou autres désordres endocriniens ; et ceux qui attendent de pouvoir enfin bénéficier d’une rééducation fonctionnelle après un accident, une opération, une maladie, y compris les anciens malades du COVID.

Le témoignage de cette jeune femme atteinte de la maladie de Parkinson permet de mesurer la mise en danger de dizaine de milliers de malades atteints de maladie chronique, notamment neuro-dégénérative, qui ne pourront bénéficier des soins qui leur sont nécessaires pour survivre :

Voilà 4 ans que, chaque jour, je me bats pour mener une vie aussi normale que possible malgré le mal qui m’habite, la maladie de Parkinson. J’ai 44 ans, je suis avocate. Jamais je n’ai cessé de plaider. En 4 ans, mes arrêts maladie ont été très peu nombreux. Un jour ou deux au moment de ce diagnostic douloureux, une semaine pour rééquilibrer mon traitement. Depuis ce rééquilibrage, j’allais mieux. Mes progrès moteurs étaient flagrants lors des séances de kinésithérapie. Avec mon kinésithérapeute, nous travaillions, une fois par semaine, mon sens de l’équilibre bousculé par cette maladie. Ma motricité devenait plus fine et j’étais étonnée de réussir des exercices difficiles. Les deux, trois séances de sport que je faisais par semaine me permettaient de dompter la douleur physique. Les séances d’hypnothérapie m’apprenaient à décolorer la douleur pour la rendre plus douce, supportable. Les séances chez mon psychothérapeute m’épaulaient, me permettant d’expurger ma colère d’être malade si jeune et calmaient mes angoisses.

J’avais conscience de pouvoir bénéficier de soins interdits à la majorité des malades, du fait de leur coût non pris en charge par la sécurité sociale. Je bénéficiais du deuxième palier de soins de cette médecine tristement à deux vitesses, en m’interrogeant régulièrement sur le sort de ces malades qui n’avaient pas les moyens financiers de s’offrir ces soins qui me faisaient tant de bien. Physiquement, j’étais en équilibre voire en progression.

Puis le SARS-COV-2 est rentré dans nos vies. Comme tous, je me suis confinée, me pliant aux règles de ce gouvernement qui après nous avoir incités à aller au théâtre, nous avoir asséné que les masques ne servaient à rien, nous enfermait pour combattre la pandémie.

Le confinement signait l’arrêt de tout ce qui me maintenait en équilibre. Plus de séances de kinésithérapie, plus de salle de sport, plus de piscine. Mon corps s’est engourdi puis est devenu de plus en plus douloureux. Les crises de douleurs se sont rapprochées puis sont devenues quotidiennes, m’obligeant à m’allonger, à fermer les yeux, à me bourrer d’anxiolytiques, qui je I’espérais, pourraient détendre mes muscles ankylosés par le manque d’activité et l’absence de kinésithérapie. Pour ralentir la progression de Parkinson, on encourage les malades à faire du sport, et à faire régulièrement des séances de kinésithérapie. La gestion gouvernementale de la pandémie m’a empêchée de suivre ces encouragements qui sont même des règles de base.

Privée de soins, je suis sortie très douloureuse du confinement et moins mobile. Mes symptômes s’étaient accrus. Les séances de kinésithérapie ont repris peu à peu mais sous forme de massages antalgiques pour palier à l' urgence. Les salles de sport ont tardé à réouvrir. Au début de l’été, mes raideurs sont devenues de plus en plus importantes et ma mobilité de moins en moins facile. Aggravation des raideurs, de la dystonie, perte de mobilité. Avec la réouverture des salles de sport, j’ai cru pouvoir faire marche arrière. Mais rapidement le gouvernement a décidé de fermer à nouveau les salles, sauf pour les activités scolaires et pour les sportifs de haut niveau. Pas un mot pour les personnes qui, comme moi, souffrent d’affection de longue durée et s’équilibrent avec des séances de sport.

Aujourd’hui ce que j’avais identifié comme une décompensation de mes symptômes s’est transformée en aggravation. Mon corps ne répond plus assez favorablement à la dopamine. Les fluctuations que connaissent tout parkinsonien ont augmenté en cadence, m’épuisant, me rongeant. Moi qui en février franchissait fièrement un nouveau palier d’exercice chez mon kinésithérapeute, adopte désormais une démarche de flamant rose, victime de cette dystonie que je ne maîtrise plus.

Cette aggravation était attendue mais plus tard. Cette aggravation est survenue sans conteste avec le confinement et toutes les règles sans dérogation qui s’en sont suivies. Aucune considération n’a été accordée aux malades au long court qui ont été privés de leurs soins habituels.

Existait il un moyen de mieux gérer cette pandémie ? Je ne sais pas. Probablement. En écoutant la voix de tous, en écoutant, aussi, les besoins et les douleurs de ceux qui sont déjà porteurs d’autres maladies que ce virus.

Je me suis confinée. J'ai porté un masque. Je me suis lavée les mains avec du gel hydro-alcoolique. Les règles, je les ai respectées, craignant d’attraper ce virus et de décompenser. Je n’ai pas attrapé ce virus, mais mes symptômes ont décompensé, pire se sont aggravés. Demain je me ferai poser une pompe à dopamine ou des électrodes sur le cerveau. Je ne sais pas encore, la suite reste à construire avec mon neurologue.

Suis-je en colère ? Je crois que je n’en ai pas la force, ni l’énergie. Je suis triste. Assurément triste de m’être battue pas à pas pendant 4 ans, d’avoir effleuré en ce début d’année 2020 la satisfaction de la progression, et de me voir aujourd’hui, douloureuse, perdant la maîtrise de mon corps. Parfois je croise dans la rue la silhouette d’une femme, marchant comme un robot et levant la jambe comme un flamant rose. Ce reflet, c’est la femme que je suis aujourd’hui, ployant sous le poids de cette maladie devenue un fardeau.

Mais j’ai la chance d’avoir un neurologue de talent, un homme formidable qui partage ma vie, une famille et des amis aimants. Que deviendront tous ceux qui ont décompensé en 2020 et qui, eux, sont seuls ?



Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni font partie des gouvernements qui choisissent de protéger les intérêts financiers des actionnaires de grands groupes financiers au détriment de la vie et de la santé des malades, des handicapés, des résidents des maisons de retraite pour personnes âgées et des aides-soignants et travailleurs hospitaliers, mais aussi de tous les travailleurs et travailleuses qui doivent quitter leur domicile et prendre les transports en commun pour se rendre à leur travail tous les jours, conduisant à une catastrophe sanitaire, injuste, qui aurait pu être évitée.

Alors que le nombre total de morts dans le monde dépasse le million, la pandémie de COVID-19 est loin d'être contrôlée et de nombreuses inconnues subsistent quant à son évolution. Il faut tout d’abord tirer les enseignements de ce qui s’est passé, là où le pouvoir cherche au contraire l’effacement de la mémoire et des traces. Aux États-Unis, l'administration Trump parle du virus au passé tout en essayant de supprimer les rapports statistiques sur les cas et les décès. Chaque gouvernement des trois pays, cités dans cet article, dissimule son incapacité à organiser des soins cohérents et fait, de la course au vaccin, l’essentiel de sa politique de lutte contre l’épidémie.

Pourtant les soignants ont porté leurs revendications dans la rue. Les syndicalistes aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, reconnaissent leur double rôle de travailleurs et de citoyens. Préoccupés par les choix qui sont faits dans l'organisation du travail et les conditions de travail, ils en appellent à une réforme en profondeur des systèmes de santé répondant aux besoins.

L’urgence est à un investissement massif du gouvernement dans la formation et le recrutement d’agents de santé et l'expansion du secteur public de santé, une refonte des conditions de travail et la création d'une démocratie sanitaire pour s'opposer à une bureaucratie inhumaine. Les professionnels de la santé doivent construire un front commun avec les usagers des services de santé pour exiger que les besoins sanitaires et humains des patients, ainsi que les conditions de travail et de vie des soignants, soient placés au cœur d'un système public de santé réorganisé. La prévention ne peut pas dépendre uniquement d'un vaccin ; il faut également réduire les inégalités sociales en matière de santé et de soins de santé. Ces politiques devraient être des priorités sociales et économiques nationales et internationales conformément aux principes de la Déclaration d'Alma Ata.

- Meredeth Turshen est professeur émérite, Bloustein École de planification et de politique publique, Université Rutgers, turshen(à)rutgers.edu ;
- Annie Thébaud-Mony est directrice de recherche honoraire à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), spécialiste de la santé des travailleurs  ( http://iris.ehess.fr/index.php?115 ), annie.mony(à)gmail.com



Annie THÉBAUD-MONY,
Son blog au Club de Mediapart (espace de libre expression des abonnés) :
https://blogs.mediapart.fr/annie-thebaud-mony
Liste de ses nombreux articles à cette adresse.








sommaire-4


Article 5

Transmission du 01/11/2020 d'un article par Guy CREQUIE  : 
Blog : https://guycrequie.blogspot.com/





Image d'art d'une jeune femme masquée, songeuse, sur fond bleu.

 Photo d'un endroit de supermarché montrant des objets de culture, masqués par films plastiques.


IL EST TEMPS... ÉVEILLONS-NOUS !
 
 
 


Mars 2020 :  confinement ; Mai 2020 : déconfinement ; courant octobre 2020 : couvre-feu ; et ; pour finir, le 28 octobre 2020 : nouveau confinement !

Durant tout ce temps, une gestion désastreuse de la crise, des effets d’annonces sans suite, une manipulation par la peur toujours plus forte, des mensonges tous azimuts, des décisions hâtives sans fondement réel, un état d’urgence sans cesse prolongé, des amendes par milliers, des manquements graves à la démocratie, du traçage, de la délation...et j’en passe !

Mais où allons-nous ainsi, si ce n’est pas droit dans le mur !?

Ajoutez à cela la décapitation en pleine rue d’un enseignant intègre, juste désireux d’informer et de faire correctement son métier, des morts dans un lieu de culte dont une femme égorgée, la coupe est pleine et bien pleine !

Vous le savez, chers amis, je ne suis pas du genre à polémiquer, à crier au loup, j’essaye toujours de laisser la place au dialogue, à l’échange, de comprendre le point de vue de l’autre, d’écouter... Bien sûr, je suis quelqu’un de passionné, avec ses emportements, ses failles aussi..., mais aujourd’hui, j’ai bien du mal à transmuter ma colère en quelque chose de positif, malgré tout je veux encore et toujours croire en l’humain, en sa capacité à voir plus loin que les apparences, à prendre son destin en main, à se responsabiliser, à assumer ses choix, à penser avec son cœur et non son ego...

C’est pourquoi une fois encore, je vous propose en tant que poètes, auteurs, créateurs, de témoigner de ce que nous vivons, d’être acteurs et non spectateurs de ces heures historiques que nous traversons, de faire part de vos réflexions sur cette crise, de ce que représente pour vous le confinement, en négatif comme en positif : car il y en a aussi, de dire, de revendiquer ce qui pour vous aujourd’hui est essentiel pour l’humanité...car ne nous leurrons pas, si nous n’agissons pas, si nous continuons à suivre le troupeau comme de gentils moutons, sans imposer nos vues, nos ressentis, nos désirs, nos choix, nous courons bel et bien à notre perte !

La liberté est mise à mal comme jamais, mais également notre idée de la fraternité, de l’égalité... Nous avons des devoirs et des droits, ne l’oublions jamais !

Il est temps de s’éveiller, d’ouvrir les yeux et d’encourager nos prochains à en faire de même, il faut arrêter d’avoir peur : peur de la mort, peur de la différence, peur de manquer, peur peur peur !!!

Nos pays occidentaux ont érigé la mort comme l’ennemi ultime, c’est une fausse croyance, vivre c’est mourir, nous ne pouvons contrer la Nature, les virus ont toujours existé, c’est peut-être atroce mais la sélection naturelle est une réalité. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut rien faire, qu’il ne faut pas protéger les personnes à risque, les personnes âgées, je dis seulement qu’il faut admettre que ce n’est pas en se voilant la face, en se confinant tous chez soi, en se muselant derrière des masques dont l’inefficacité est avérée, en répétant aux enfants qu’ils vont tuer leurs grands-parents s’ils les embrassent, les enlacent, les approchent, etc. (...) que nous vaincrons et le virus et la crise actuelle !

L’économie est à genoux ; du moins en ce qui concerne les « petits » : artisans, commerçants, créateurs, artistes, indépendants ; quand les empires de la finance, eux, poursuivent leur ascension !

Interrogeons-nous sur le pourquoi, posons-nous les bonnes questions ! Des lits ont encore été fermés entre le premier confinement et le second alors que l’état du milieu hospitalier est alarmant !...

Ouvrons les yeux, arrêtons d’accepter d’être ainsi manipulés, que de supercheries, de mensonges derrière ces écrans de fumée !

Seules, la concertation générale et non des élites uniquement, l’expérience partagée, la science pure : celle faite pour soigner et non pour rentabiliser et dominer, l’écoute, la compréhension, la solidarité, la possibilité pour chacun d’agir en son âme et conscience selon ses choix dans le respect d’autrui toujours, pourront nous amener à un changement de paradigme et donc à un mieux être !

Illusoire, utopique, m’opposeront certains, et quand bien même, nous aurons essayé !!! Et sincèrement, je crois qu’un monde plus en phase avec la terre, l’humain est possible, il faut juste le vouloir et agir en ce sens !

Quant aux puissants de ce monde, il est peut-être temps pour eux de descendre de leur piédestal et de se confronter à la réalité et au « peuple » !

Le nombre fait la force, pensons-y, unissons-nous dans un esprit d’entraide et de bonne volonté, souvenons-nous de ce que disait Malraux : « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas ! ». Dont acte.

Voilà, mes chers amis, si vous avez envie d’apporter votre modeste pierre à l’édifice d’un monde meilleur, [songez à] « Il est temps... Eveillons-nous ! »... : un numéro Spécial des Amis de Thalie.

Désireux de réaliser cet ouvrage en temps réel, Christian et moi vous demandons dans la mesure du possible de nous faire parvenir, de préférence par courriel, vos textes et créations, (si possible dans la police Times New Roman) ou sinon par voie postale (en sachant que l’acheminement risque d’être quelque peu aléatoire durant quelque temps)...

Pour que ce projet puisse voir le jour, nous avons besoin de la bonne volonté de tous. La  publication  d’un  ouvrage  a  un  coût  et,  comme  vous  le  savez  pour  la  plupart, « Les Amis de Thalie » sont totalement indépendants, sans aucune subvention ou aide. Sachons faire preuve de solidarité et de sens du partage...  

Nous savons que c’est compliqué pour la plupart d’entre nous, c’est pourquoi nous avons décidé d’un coût plus que raisonnable pour un tel ouvrage, prenant à notre charge les éventuels dépassements d’impression, l’important étant que chacune, chacun, puisse témoigner en ces pages.

Nous comptons sur vous, Chers Amis, pour que nos voix s'élèvent à l'unisson dans un même élan de solidarité, de fraternité et d'humanité vraie !



Numéro Spécial des Amis de Thalie
« Il est temps... Eveillons-nous ! »
Pour ceux qui souhaitent participer ou faire une commande...
Contact :

Nathalie Lescop-Boeswillwald
Les Amis de Thalie
13 Chemin de La Valade - 87520 Veyrac
lesamisdethalie(à)hotmail.fr


Nathalie LESCOP-BOESWILLWALD
Docteur en Histoire de l'art
Agent d'art, critique et poète
Présidente fondatrice des Amis de Thalie
Revue Littéraire et Picturale
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à noter, parmi quelques sympathies :
Thalie : Nathalie Lescop-Boeswillwald
Le passionnant Monde de Thalie











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Dernière modification : 26.11.20, 16:00:58