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Du dimanche 29 décembre 2013



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Sommaire

Article 1 : L'ENJEU DE L'EUROPE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : L'EUROPE AU BORD DE L'EXPLOSION

par Robert GIL (2CCR)  (envoi de Marie-Claude LEDY)

Article 3 : PROGRESSION IMPORTANTE DE LA DROITE NATIONALISTE, DURE, EN EUROPE

par Guy CREQUIE

Article 4 : L'ETAT DE LA PROTECTION SOCIALE...MISE A MORT DE L'ETAT-PROVIDENCE ?

par Jean TOSTI  (envoi d' Attac France)

Article 5 : UN ECOCIDE PROGRAMME  ?

par John RAPHE  (envoi de Michel GUERITTE)

Article 6 : LES ECLOPES DE LA VIANDE

par Frédérique COURTIN-TARRIER et Michel TARRIER

Article 7 : PALESTINE : NEIGE ET SERVILITE

par Mazin QUMSIYEH

Article 8 : MADAGASCAR : ACCAPAREMENTS DE TERRES : ...aux candidats aux élections...

par TANY  (envoi de Joseph RAHARIJESY)

Article 9 : NON ! A L'ENFER NUCLEAIRE !

par Mathilde FILLOZ



Article 1





illustration par moisonneuse batteuse verte

illustration avec rouleau d'impression de billets de 500 euros

  illustration par Marianne française, boulet au pied ; dessin de Michaelski


L'ENJEU DE L'EUROPE
 
 
 
     L’enjeu des prochaines élections en France, c’est en réalité la dépendance ou non à l’Europe néolibérale et la perte de souveraineté nationale, même aux municipales… ; d’où l’idée fortement ancrée de déclin dans l’esprit de nos concitoyens.
Les « élites » politiques de ce pays ont trop abusé de la volonté et de la bonne volonté populaire…surtout concluant
une consultation référendaire en 2005 par l'arnaque du traité de Lisbonne  ( on peut avoir des copies de ce traité et versions consolidées ici (en français) : http://www.consilium.europa.eu/documents/treaty-of-lisbon?lang=fr ) signé environ deux ans après par les représentants d'Etats de l' Union Européenne pour pallier l'échec (de ratification) du dit "TCE" : traité qui voulait établir une Constitution pour l'Europe. Cette pantalonnade, qui a surtout consisté à passer outre le refus majoritaire des peuples qui avaient pu s'exprimer, est une plaie mal refermée… En fait il y a eu déni et mépris de la démocratie (mais avec Sarkozy, tout était possible, n’est-ce pas !).
 
     Maintenant l’idée européenne ressemble de plus en plus à un prétexte d'intérêt général qui supporte les diktats d’une oligarchie "autistique" (en tout cas, qui ne s'écoute qu'elle-même !) : des diktats et des intérêts qui sont une très grande menace pour nos conditions d’existence, faut-il le rappeler !
En découlent, des traitements de choc, qui sonnent itérativement dans l'actualité... Qu’est-ce que cela peut bien
signifier des politiques d’austérité quand elles proviennent d'un endettement structurel car les états ont perdu leur souveraineté monétaire ? Qu'est-ce que cela peut apporter d'efficace à moyen ou long terme, ne serait que pour la bonne gestion des finances publiques ? Qu'en restera-t-il de ces traitements à part d’engraisser les rentiers du secteur privé et plus encore les profiteurs, genre spéculateurs au détriment de la production économique et du bien-être des populations ? …
 
     L’Europe est une grande idée complètement manipulée par la Finance… Aussi, disons que leurs politiques d’austérité, ces gros porcs qui oeuvrent pour la prééminence de ces vues financières, notamment à la Commission Européenne, ils n’ont qu’à d’abord se les appliquer à eux-même qui bénéficient de privilèges exorbitants, quant au revenu et au statut.
Car ces peu sympathiques personnages comme ceux qui représentent la "Troïka" : UE, BCE, FMI, après avoir exiger
des mesures qui ont saigné les économies de bien des pays et ruiné leur tissu social pour des résultats plus que douteux en termes d'efficacité, ils continuent à exiger, par exemple du gouvernement grec, actuel, qu’il impose des sacrifices supplémentaires comme des économies budgétaires (alors que la « serpillière » est complètement essoré dans le secteur public) plus la reprise des saisies immobilières (fin du gel) et l’assouplissement des plans de licenciement. Et puis quoi encore ? ... Ces technocrates aux service des ploutocrates sont de véritables charognards.
Pour continuer dans les saines invectives, disons que ces féroces adeptes de mesures néolibérales, drastiques, d’
assainissement des finances publiques, vont à contresens de l’efficience économique et sacrifient les besoins sociaux ; donc qu'ils sont des crétins accomplis.
 
     Les politiques néolibérales, destructives de sociétés, doivent être abandonnées sur le champ, si on veut sauver la construction européenne ; et ; si ce n’est pas les nazis ou les soviets qui s’en chargent, il faudra bien trouver d’autres « médecins » et je pense qu’on en trouvera d’autres, infiniment meilleurs que tous  les charlatans qui se présentent en ce moment, pour proposer leur livre de messe…
Conséquemment il ne faut pas s’étonner du discrédit assourdissant de l’Europe (de sa bureaucratie et de ses
commissaires  plus particulièrement) quand on voit des brêles comme l’homme paillasson des Américains : J.M. Barroso ou le Schtroumf des neiges : Olli Rehn qui confondent le thé et la glace, et se permettent de donner des leçons de morale à tout va, au tout venant, demandant toujours plus de sacrifices à des états et des citoyens, déjà accablés par moult problèmes dus à des dettes –à considérer comme illégitimes– car, pour résumer, fondées essentiellement sur la perte de souveraineté monétaire , répétons-le. Ils n’ont en plus que la légitimité d’avoir été désignés par leur gouvernement respectif pour jouer finalement les gardiens de l’orthodoxie néolibérale.
Il y en a qui parlent de leur faire un mauvais sort, même au sein des représentants dans le Parlement Européen,
mais sans rire, en remontant à des temps pas si lointains, ils auraient risqué fort le billot ou le peloton d'exécution ; ce qui est quand même plus rapide que de faire mourir à petit feu des peuples entiers. Enfin ! calmons le jeu, entre gens civilisés, rappelons-nous que le boomerang revient souvent sur le nez des assassins, et qu’en matière de violence politique, on va assez vite du Reichstag à Nuremberg… Une chose est cependant sûre, certains responsables et meneurs de cette clique néolibérale à la Commission Européenne mériteraient de rendre des comptes pour complicité (au minimum) d’atteintes aux droits humains : en particulier économiques et sociaux.
Car la plus grande menace pour l’avenir de l’humanité est bien ce féodalisme financier qu'ils servent, lui qui n'est 
que l'effet pervers d'une volonté de domination qui va jusqu’à mettre en danger les grands équilibres de la VIE, après avoir soumis les êtres humains à une forme d'esclavage très hypocrite, ne parlons pas de l'aliénation des autres créatures !
 
     Et rappelons ceci qui relève autant d'une prédiction que de l’évidence : jamais aucune société n’a gagné contre sa jeunesse, surtout quand la Mère Nature commande des évolutions… Si nous ne sommes pas capables d’arrêter nous-même des politiques insanes sur Terre qui vont contre le Vivant, Elle va le faire et nul ne pourra l’en empêcher, surtout pas avec des prétentions comme le fric : étalon de richesses matérielles ! Quant à être protégé de sa main, laissons rêver…il n’y aura pas d’élus, peut-être des chanceux et encore : cela dépendra de comment ils tournent leurs chances !
 
 
Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html
 
 
 
Initiative citoyenne européenne pour le revenu de base inconditionnel ;
182 419 signatures enregistrées le 27 décembre 2013 à 19 H 18 dont 26 205 Français.
(Remarque : ce nombre, déjà fort significatif, a été obtenu sans grand soutien officiel, et face au silence hostile voire méprisant des décideurs dans les médias mainstream et les bureaucraties syndicales, donc acte...)
Il n'est pas trop tard pour ajouter la sienne à cette adresse : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/ 
 
 
Signalement de quelques vidéos qui m'ont plu :
 
En mémoire et hommage, Images et paroles de Stéphane Hessel, président d'honneur de l'association des amis de Cassandre/Horschamp, (Soirée Cassandre/Horschamp au Motif, en mars 2011)
 
Première partie
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=zq8X4vvPB8Q
Deuxième partie
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=a7C3RYSfEV8
Troisième partie
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=8EBxlMj9F08
Et en prime ce clip magnifique de HK et les saltimbanks 
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=YY2Sz2lwHjA
 
Retrouvez ici le texte de l'appel des amis de Cassandre/Horschamp :
" L’art comme principe actif "
http://www.microcassandre.org/2013/01/lart-comme-principe-actif-pour-cassandrehorschamp/
 
*
 
L’équipe d’ Envol Vert a le plaisir de vous faire découvrir son premier court métrage.
"Pour le voir ou le revoir, vous émerveillez sur nos images de forêts tropicales et de biodiversité
et pour découvrir nos enjeux de travail et nos acteurs locaux…
cliquez ici : http://vimeo.com/30590272 "
Découvrez les actions de protection de la forêt
portées par l'association Envol Vert : http://www.envol-vert.org/
 
*
 
Comment aller sur Mars ?
Aussi simple que ça......!
http://www.youtube.com/embed/XRCIzZHpFtY?rel=0
ou inséré dans page Web
http://www.youtube.com/watch?v=XRCIzZHpFtY
(Ce montage vidéo réussi montre comment la NASA a posé avec succès le robot Esprit
sur la surface de Mars le 4 janvier 2004.)
 
*
 
Enfin voilà des articles fort édifiants sur les paradoxes du "Progrès"…
 
AMAZON : et dire maintenant qu’un tas de maisons d’édition (et un grand nombre d’espoirs d’auteurs) se mettent à plat ventre devant ces « esclavagistes », nouvelle génération… Triste évolution ! Comme quoi la Culture liée au commerce peut conduire à de monstrueuses déformations mentales…
*
Allemagne. Amazon face à la grève
http://alencontre.org/europe/allemagne/allemagne-amazon-face-a-la-greve.html
"Pourquoi avoir choisi Noël pour votre infiltration dans un entrepôt d’Amazon ?
Jean-Baptiste Malet : Tout simplement parce que j’avais de grandes chances d’être recruté. Amazon recourt massivement aux intérimaires pendant cette période, qui commence fin octobre et se termine fin décembre. A Montélimar, 1 200 intérimaires ont été recrutés pour Noël. Les travailleurs allemands [voir article ci-dessous] m’expliquaient cet été que certains entrepôts doublaient voire triplaient leurs effectifs [en fin d'année]. Je tiens à rappeler que je me suis infiltré parce que les employés ont refusé de me parler lorsque je les ai sollicités et qu’il est impossible de visiter les entrepôts en tant que journaliste
."
& pour rappel :
“Amazon n’est pas une simple multinationale, c’est un modèle de société liberticide”
http://www.lesinrocks.com/2013/12/04/actualite/amazon-nest-pas-simple-multinationale-cest-modele-societe-liberticide-11450380/?fb_action_ids=10202628403302388
 "
Amazon n’est pas une simple multinationale. C’est un modèle de société. Jeff Bezos agit selon sa vision du monde, son idéologie : il est libertarien. .../...  La spécificité d’Amazon, c’est son organisation interne impitoyable pour l’humain, élaborée à partir de son infrastructure informatique, avec ses bornes wi-fi disséminées partout, ses caméras de surveillance, son contrôle total de l’individu, de la productivité ainsi que son paternalisme maison très idéologique. La spécificité d’Amazon, c’est que son infrastructure informatique complexe a pour objectif d’exploiter à outrance la machine qui réalise les opérations les plus complexes des entrepôts : l’être humain."
 
LIDL : voilà d’autres féroces exploiteurs ou ce qui y ressemble fort, cette fois-ci côté alimentaire !
*
Grève chez Lidl : "Le seul mot d’ordre est le rendement"
http://tours.mediaslibres.org/greve-chez-lidl-le-seul-mot-d.html
"Du 2 au 6 décembre, une grève nationale s’est déroulée au sein de Lidl en France. En Indre-et-Loire, un tiers des salariés de la plate-forme de Sorigny ont débrayé le 2 décembre, empêchant l’approvisionnement des magasins. Entretien avec l’un de ces salariés, réalisé le 5 décembre .../...
Les revendications étaient multiples : travail le dimanche, salaires, conditions de travail... Le seul moyen de mettre la pression, c’est de bloquer les entrepôts, ce qui a des répercussions directes. Mais il ne faut pas croire : les salariés des magasins nous ont soutenus, ils n’attendaient que ça. La dernière fois qu’on a fait grève, c’était il y a neuf ans. On n’est donc pas des grévistes acharnés. .../... Pourquoi une grève maintenant ? Ça fait trois ans qu’on n’a pas de participations aux bénéfices, et qu’on nous dit qu’on doit se serrer la ceinture, .../... On nous a refusé une augmentation de 1 %, et un plan social a été organisé à l’occasion du départ d’une partie du siège de Strasbourg vers Rungis. .../... A force de voir qu’on faisait des efforts mais qu’on n’obtenait rien, ça a explosé
."








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Article 2

Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/






illustration avec citoyens espagnols contestataires couchant dans un tunnel de circulation

illustration avec bombe noire, de vieille époque, qui fait boom


  illustration avec pièce d'un euro, fragmentée

 

L'EUROPE AU BORD DE L'EXPLOSION
 
par Robert Gil
 
 
 
Source : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2013/12/leurope-au-bord-de-lexplosion.html
Page d'origine : http://2ccr.wordpress.com/2013/12/02/leurope-au-bord-de-lexplosion/#more-5474
par : http://2ccr.wordpress.com/2013/12/page/2/ (bas de page)
 
Publié le  2 décembre, 2013
 
Tous les citoyens quelque peu informés ont une réaction de rejet devant ces institutions qui se moquent ouvertement de l’avis des peuples et qui nous imposent de force des diktats liberticides, et des cures d’austérité, juste pour satisfaire une classe de privilégiés extrêmement riche et qui exige encore plus de richesses. Cette cupidité maladive est une des principales causes de la récession économique que traverse le monde. Le modèle économique dominant basé sur des « principes » d’une absurdité totale ne peut pas fonctionner sur le long terme, d’où les crises à répétition.
 
     Pour ce qui est des révoltes populaires de la part de la jeunesse qui menacerait en Europe, elle est très réelle. Le seul élément qui fait qu’elle ne s’est pas encore déclenchée, est que ce genre de mouvement n’est jamais spontané. Il lui faut un élément catalyseur. Il suffira d’un événement majeur, du genre manifestation de protestation suite à une rigueur supplémentaire réprimée dans le sang et dans un pays plus grand que la Grèce ou l’Espagne, genre France ou Allemagne, ou encore quelques individus charismatiques qui soulèvent les foules, et le mouvement sera incontrôlable. Et plus il sera réprimé, et plus les peuples se soulèveront.
 
     La révolte reste en sourdine pour l’instant. Mais tous les ingrédients sont là pour une grande explosion sociale. Mais les technocrates crapuleux et les politiciens tout aussi crapuleux sont aveugles et sourds. Ils ne voient pas et n’entendent pas ou en tout cas minimisent ces faits, tellement ils méprisent le peuple qu’ils pensent pouvoir « mater ». Mais ça ne va pas durer. Impossible de dire quand et comment ces révoltes se produiront, mais il est clair que si les gens prennent conscience qu’ils n’ont plus rien à perdre, plus rien ne les retiendra pour se révolter. Et une fois le processus engagé, il sera pratiquement impossible de l’arrêter.
 
     1789 ne sera qu’une aimable plaisanterie en comparaison. Les politiciens auront beau promettre monts et merveilles pour essayer de calmer la situation, ils ont trop souvent et trop longtemps mentis, se sont trop souvent moqués du peuple, tout en affichant avec ostentation un enrichissement insolent et en magouillant en toute impunité, que plus personne ne les croira.
 
     Alors, il serait temps de « renverser la vapeur » pour revenir à une situation saine. Mais je reste très sceptique quant à la volonté des politiciens et des technocrates de vouloir vraiment changer les choses. Ils ont trop à perdre. Sauf que là, si cette révolte se produit, ils ne perdront pas beaucoup, ils perdront tout ! Peut-être même la vie, si la violence populaire est exacerbée. Ce qui n’est pas souhaitable. Mais il bien connu que « qui sème le vent, récolte la tempête ». Et si on sème les germes du chaos, que résultera t-il ? Impossible à dire. Mais malheureusement, ces « germes du chaos » sont bel et bien semés et sont en train de « germer ». Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.
 
     Je ne préconise pas la révolution violente, bien au contraire. Mais j’insiste sur la nécessité primordiale du changement de paradigme de société. Il n’y a pas d’autre alternative : ou on laisse faire, et c’est la destruction à terme de toute vie sur Terre par l’oligarchie subversive mondiale qui est faite d’individus psychopathes incapables de voir que leur cupidité maladive et leur soif de pouvoir insatiable va mener ce monde à sa destruction ; ou alors, on change de paradigme de société, et on met tous ces gens dans un hôpital psychiatrique, là où est leur place, et les politiciens et technocrates crapuleux, en prison là où est leur place aussi.
 
     Puis on s’attèle à l’immense chantier de reconstruction d’une civilisation digne de ce nom. Les choses ne sont pas aussi simples que je le dis, certes, mais de toute façon, de gré, ou de force, nous devrons en passer par là. Encore une fois, c’est ça ou la destruction très rapide de notre monde et l’avènement du chaos.
 
D’après D.POSITAIRE
 
« Plus le monde se mondialise, plus la terre se terrorise » Claude FRISONI
 

Conscience Citoyenne Responsable
Robert GIL
http://2ccr.wordpress.com/
 
 
Pour développer son info :
 
Italie. Les symptômes alarmants d’une explosion sociale
http://alencontre.org/europe/italie/italie-les-symptomes-alarmants-dune-explosion-sociale.html
 "Depuis deux jours, divers médias non italiens ont perçu une césure socio-politique en Italie bien plus importante que la nomination de Matteo Renzi, maire de Florence, à la tête du Parti démocrate. Le 12 décembre, le correspondant de l’hebdomadaire français Le Point écrivait: «De Palerme à Turin, de Rome à Gènes, de Savone à Milan, un vent de protestation sans précédent balaie l’Italie. Interruption du métro dans la capitale, fermeture des magasins dans les centres-villes, occupation des gares et des marchés, regroupements devant les palais institutionnels, opérations escargot aux frontières: depuis dimanche dernier, les manifestations contre «la caste politique» se multiplient dans la péninsule.» .../... Il est traditionnel de considérer l’Italie comme un laboratoire politique. .../... Ce qui arrive ces derniers jours avec les mobilisations et les «soulèvements» des dits «forconi» [ceux qui brandissent des fourches] indique que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la crise économique et sociale dans notre pays. Se mobilisent des secteurs de la petite bourgeoisie et de la petite bourgeoisie moyenne frappés très durement par la crise dans leurs intérêts et leurs revenus : les commerçants, les marchands ambulants, les camionneurs. Se sont joints à eux d’autres secteurs sociaux populaires plus ou moins marginaux, que ce soit des jeunes des banlieues urbaines, des chômeurs ou des étudiants."
 
Loi de surveillance promulguée : Les citoyens désormais écoutés, mais pas entendus 
 http://www.internetsansfrontieres.org/Loi-de-surveillance-promulguee-Les-citoyens-desormais-ecoutes-mais-pas-entendus_a505.html
 "La Loi de Programmation Militaire (LPM) 2014-2019 a finalement été promulguée, à l’abri des regards dans le nuit du 18 au 19 décembre 2013. Ironique promulgation, au même moment était adoptée à l'unanimité par l'Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) une Résolution portant sur la protection de la vie privée dans le cyberspace. En glissant les articles 20 et 21 dans une loi militaire, l'exécutif a laissé croire aux élus et citoyens que cette législation ne concernait que les aspects cybernétique de la Défense française. En réalité ces articles ont servi à légaliser l'emprise disproportionnée des services intérieurs de l'Etat, notamment de renseignement, sur les citoyens et sur leur espace numérique. Des pratiques dignes de l'instauration d'un Etat policier."
 
L'iségoria, droit de parole pour tous, à tout moment et à tout propos 
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/isegoria.php
 "l'institution centrale de la démocratie ; celle qui, grâce à des milliers d'yeux de citoyens vigilants, protège le mieux et le plus durablement les institutions contre les oligarques.
La liberté d'expression n'a pas toujours existé et n'est pas en vigueur partout, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais il est des régimes qui lui ont donné une importance toute particulière et qui s’en sont très bien portés. Pour les Athéniens, il y a déjà 2 500 ans, cette liberté de parole avait un nom, l'iségoria, et un rôle décisif : les citoyens d'Athènes accordaient plus d'importance à l'iségoria qu'à toute autre institution car ce droit de parole est un droit de dénoncer et il fait de chaque citoyen un défenseur possible de la démocratie. Or il faut savoir qu'un des traits marquants qui a permis à la démocratie grecque de durer si longtemps (200 ans), c'est que les citoyens défendaient eux-mêmes leur démocratie, personnellement, les armes à la main. Ceci est essentiel
."








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Article 3

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/






illustration avec manifestant, tenue sportive rouge, tenant drapeau tricolore français

illustration avec mot DANGER dans enseigne clignotante

illustration par téléspectateur vert, lepeniste voyant la fin du monde


PROGRESSION IMPORTANTE
DE LA DROITE NATIONALISTE, DURE, EN EUROPE
!
 
 
 
     Les commentaires entourant la réforme fiscale annoncée par le Premier Ministre français Jean-Marc AYRAULT, ne sauraient escamoter cette réalité inquiétante en France et en Europe, et justement une politique fiscale comprise, juste, pourrait être un des leviers pouvant enrayer cette progression avec la relance de l’activité économique et la baisse du chômage !
 
     Sinon, avec la coupure entre les élites politiques et le peuple, les injustices ressenties entre les plus nantis et les autres, la peur de l’autre = l’étranger accusé de prendre une partie de l’emploi en France et de trop profiter des aides sociales, continueront  à gagner du terrain  parmi les couches populaires et moyennes, et les artisans et commerçants, et  continuera  à gagner du terrain.
 
     Il est communément prédit qu’en Europe, lors des prochaines élections européennes de mai, les partis d’extrême droite réaliseront des gains importants. Ces partis d'extrême-droite feront avant tout campagne contre l’Union européenne, en se présentant dans la plupart des cas comme des adversaires des mesures d’austérité imposées par l’UE partout en Europe. En modifiant quelque peu leurs préoccupations habituelles en ce qui concerne l’immigration et l’islam, ils espèrent tirer profit de l’hostilité populaire envers l’UE et son programme d’austérité.
 
     Les partis politiques « dominants », tant de la « gauche » officielle que de la droite, ne peuvent escamoter leurs responsabilités dans cette situation qui permet à l’extrême droite de prendre une telle posture ; étant donné que l’ensemble  des pays européens sont  impliqués dans les attaques brutales, infligées aux travailleurs européens depuis le krach financier de 2008.
 
     Sur tout le territoire européen, les partis sociaux-démocrates, au gouvernement comme dans l’opposition, n’ont pas  pu empêcher  la dégradation sociale par le biais du chômage de masse, de la réduction des salaires et de la destruction des services sociaux. De ce fait, les sociaux-démocrates sont devenus aussi impopulaires que l’UE elle-même.
 
     Présentement, cela déborde maintenant les pays les plus durement touchés par l’austérité comme la Grèce, l’Espagne et le Portugal, puis l’Italie.
 
     Les gains les plus spectaculaires obtenus par l’extrême droite l’ont été en France. Dans le contexte français dans les récents sondages, le Front national (FN) de Marine Le Pen recueille un quart des intentions de vote. Il mène une nouvelle alliance avec le Parti pour la liberté (PVV) néerlandais de Geert Wilders et qui a été forgée dans le but de mobiliser la droite anti-UE sur une plate-forme commune.
 
     En Grèce, l’extrême droite a pris des formes ouvertement  violentes et radicales avec l’émergence d’ Aube dorée  qui jouit du soutien de quelque dix pour cent de l’électorat.
Le débat en séance plénière consacré à la montée de l'extrémisme de droite en Europe, a été notamment évoqué l’assassinat en Grèce du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas, par l'un des militants du parti néonazi Aube Dorée.
 
     Mais au-delà du cas grec, les eurodéputés se sont aussi penchés sur la question de la côte de popularité des mouvements populistes à travers l’UE, qui prospère sur la crise économique prolongée.
 
     Le Parti Libéral d'Autriche (FPÖ), a remporté 21,4% des suffrages lors des élections législatives du 29 septembre 2013, obtenant ainsi 40 sièges sur 183.
 
     Siv Jensen, présidente du parti populiste norvégien, ne pouvait rêver plus belle victoire. Depuis mardi 1er octobre à 15 heures, elle négocie d'égale à égale avec Erna Solberg, la future première ministre conservatrice pour la formation du gouvernement minoritaire norvégien qui devra être annoncé au plus tard dans deux semaines. Le Parti du progrès (FrP), formation populiste et anti-immigrés, rentre ainsi pour la première fois au gouvernement, quarante ans après sa création.
 
     Un nationaliste d’extrême droite, connu pour son discours antirom, a été élu gouverneur de la région de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie, selon les résultats du scrutin publiés dimanche. L’ultranationaliste Marian Kotleba, 36 ans, a créé la surprise en battant au second tour des élections régionales ce week-end son rival du parti social-démocrate au pouvoir Smer-SD Vladimir Manka, par 55,5% des voix contre 44,5%.
Ex-leader du groupe d’extrême droite «Slovenska Pospolitost» («Communauté slovaque»), Marian Kotleba dirige actuellement le petit parti nationaliste «Notre Slovaquie», dont les membres portent des uniformes inspirés d’uniformes nazis de la Seconde guerre mondiale. Au premier tour, Marian Kotleba n’avait obtenu que 21,3% des voix, si bien que ses chances d’être élu au poste de gouverneur étaient généralement jugées minces par les analystes.
 
     Il est urgent, qu’une politique en France = réponde aux enjeux économiques, écologistes et sociaux. Ce n’est pas à l’observateur social de la  définir, mais le concernant, il attire l’attention que sans changement d’ici 2015, la France ira droit dans le mur……….
 

© Guy CREQUIE
Ecrivain observateur social
Blog : http://guycrequie.blogspot.com
 
 
 
Pour compléter son info :
 
 http://eurocitoyen.blogspirit.com/archive/2013/11/30/reforme-fiscale-l-heure-du-revenu-citoyen-a-sonne-2986319.html
 "« Nous devons revoir notre système de redistribution depuis les prestations sociales jusqu’au contrat de travail encore trop rigide. » .../.... Le « système » freine l’activité économique et peine à combattre la pauvreté. La « remise à plat de la fiscalité » annoncée par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a le mérite d’ouvrir le débat. Il s’agit désormais de poser les bonnes questions pour satisfaire à l’intérêt général.
.../... Le revenu citoyen, ou revenu de base ou encore revenu d’existence, peut servir la justice fiscale dans le cadre
d’une réforme en profondeur. Les allocations solidaires – en particulier le RSA - échouent à rendre la dignité à des dizaines de milliers de personnes, enfermées durablement dans la précarité et pointés du doigt par la société. Sans compter le nombre de bénéficiaires potentiels qui ne demandent pas l’ouverture de leur droit au RSA. La solidarité nationale est devenue trop coûteuse. Aujourd’hui, pour donner 100 € à un chômeur français, il faut environ 300 € de dépense publique."
 
Bernard Stiglitz : "Sauf événement majeur, le FN deviendra majoritaire dans les années qui viennent et sera présent au gouvernement"
 http://libertesinternets.wordpress.com/2013/12/03/bernard-stiglitz-sauf-evenement-majeur-le-fn-deviendra-majoritaire-dans-les-annees-qui-viennent-et-sera-present-au-gouvernement/
 "Très intéressant dossier ! Le paysage politique français est déjà entrain de se préparer à cette nouvelle réalité… les années à venir vont être intéressantes .../... Si, comme le disent les analystes politiques « le FN siphonne les voix du PS. Les électeurs qui grossissent les rangs du FN viennent de la gauche […] Le FN devient le nouveau parti protestataire. Ce sont des ouvriers, des employés modestes, des ruraux qui se tournent vers lui"  ; alors les lendemains électoraux risquent d’être amers et le désespoir de ces "doublement cocus" va grandir dans les "territoires sensibles" dans lesquels le FN fait des scores records… avec tous les dangers que cela comporte, comme l’histoire du Chili ou du Tea Party nous le montre. Et les politiques ne font pas grand chose pour crédibiliser leur action… encore une fois, une relecture de la situation politique des années 1930 en France n’est pas inutile."
 
Logique de la haine
http://lmsi.net/Logique-de-la-haine
 "A l’heure où l’appareil d’Etat, aux mains de la gauche, poursuit une politique intensive de rafles de roms et de sans-papiers, d’expulsions de lycéens et de chasses aux voilées, à l’heure où même des injures négrophobes contre Christiane Taubira servent de tremplin au sinistre Manuel White, à l’heure où la vieille machinerie de l’antiracisme d’Etat se remet péniblement en marche, pour occulter une fois de plus d’autres marches et d’autres antiracismes, à l’heure où les petites mains jaunes tentent de se refaire une santé avec le concours de l’inusable Sœur Caroline Fourest, un retour critique nous a paru nécessaire sur ce que nous appelons, donc, l’antiracisme d’Etat [1]. Aux évidences premières de l’antiracisme d’Etat, nous opposons ici quelques vérités simples, qui peuvent servir de principes directeurs pour un antiracisme conséquent – des vérités qui ont en commun d’être paradoxales et radicales, au sens premier du terme : contraires à la doxa, et radicales au sens où elles appréhendent le problème à sa racine…"








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Article 4

Envoi d'Attac France : http://www.france.attac.org/
pour "Les Possibles" : revue éditée à l’initiative du Conseil scientifique d’Attac :
http://france.attac.org/drupal/articles/une-nouvelle-revue-du-conseil-scientifique-dattac






illustration avec brancardiers transportant un blessé

illustration avec mot irisé Fin

illustration par passant, détourné du spectacle de la misère des autres


L'ETAT DE LA PROTECTION SOCIALE
en France et dans l’Union européenne
.
VERS LA MISE A MORT DE L'ETAT-PROVIDENCE
?
 
par Jean Tosti
 
 
 
Page d'origine : http://france.attac.org/cs/spip.php?page=revue-cs&id_article=1270&id_newsletter=1
par : http://france.attac.org/cs/newsletter/les-possibles-no-01-automne-2013
 
Les néolibéraux, qu’ils soient économistes ou politiciens, nous annoncent ou nous promettent depuis maintenant des décennies la fin de l’État-providence. C’était encore le cas il y a quelques semaines aux Pays-Bas où le roi, à peine descendu de son carrosse doré, tenait devant les parlementaires un discours où il estimait dépassé « l’État-providence classique de la deuxième moitié du vingtième siècle ». À quoi il ajoutait : « À tous ceux qui le peuvent, il est demandé de prendre leurs responsabilités pour leur propre vie et pour leur entourage [1] . » De discours en discours, de sondage en sondage, les populations européennes ont fini par croire qu’effectivement les États étaient trop dépensiers et qu’il fallait que ça cesse. Elles oublient simplement, ou on oublie de leur dire, que l’État-providence, c’est d’abord et avant tout la protection sociale à laquelle elles ont droit.
 
Rappelons qu’on donne le nom de protection sociale à un ensemble de mécanismes permettant aux individus ou aux familles de faire face financièrement à des situations pouvant provoquer une baisse partielle ou totale des ressources ou une hausse des dépenses. Ces situations sont appelées risques sociaux, et on les regroupe le plus souvent en six grands types de risques, donnant chacun lieu à diverses prestations :
 
    . santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles),
    . vieillesse-survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance),
    . maternité-famille (prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants),
    . emploi (indemnisation du chômage, insertion et réinsertion professionnelles),
    . logement (aides au logement),
    . pauvreté-exclusion (minima sociaux).
 
Les systèmes de protection sociale varient selon les pays, leurs niveaux de vie et leurs traditions, mais on a coutume, du moins pour l’Europe occidentale, de les classer en deux groupes : d’une part les pays de tradition bismarckienne, où l’essentiel des prestations provient des cotisations versées par les salariés et leurs employeurs et gérées par eux-mêmes (Allemagne, France, Belgique, Pays-Bas, etc.) ; de l’autre les pays de tradition beveridgienne, où ces prestations proviennent surtout de l’impôt, et sont donc gérées par l’État (Royaume-Uni, Irlande, pays scandinaves). Bien entendu, cette distinction est à nuancer. Dans les pays dits beveridgiens, la différence est grande entre le Royaume-Uni, où seul le service national de santé est vraiment universel [2] , et les pays scandinaves, dont le système, appelé aussi social-démocrate, couvre l’ensemble des risques. Dans les pays dits bismarckiens, les traditions sont variables selon les États, mais on a constaté, à la fin du XXe siècle, une plus forte implication de l’État dans les dépenses de protection sociale. C’est le cas en France avec l’instauration de la CSG (1991).
 
Reste le cas des nouveaux entrants, en particulier les États d’Europe de l’Est. Le système socialiste accordait aux populations une protection sociale maximale. Après la chute du Mur, les nouveaux gouvernements se sont efforcés un peu partout de maintenir un haut niveau de protection sociale. Mais, frappés par des crises dès la fin des années 1990, ils ont suivi les conseils du FMI, de la Banque mondiale, puis de l’OCDE et de la Commission européenne, en réduisant le rôle de l’État-providence à la portion congrue qui est aujourd’hui la sienne (là encore, cependant, les disparités sont nombreuses entre pays, et on évitera de trop généraliser).
 
Au sein de l’Europe des 27, les prestations de protection sociale versées en 2010 représentaient en moyenne l’équivalent de 28,2 % du PIB, avec d’importantes disparités par pays [3] . Le Danemark et la France caracolent en tête avec plus de 32 % du PIB, suivis par les Pays-Bas, la Suède, la Finlande, l’Autriche et l’Allemagne, ces pays ayant tous consacré entre 29 et 30 % de leur PIB à la protection sociale. Au sein de l’ancienne Europe des 15, les pourcentages les plus bas sont ceux du Portugal et de l’Espagne (à peine plus de 25 %), et, curieusement, du Luxembourg (22 %) [4] . L’écart est beaucoup plus important avec les pays entrés dans l’Union européenne en 2004 et 2007. La plupart d’entre eux consacrent moins de 20 % du PIB à la protection sociale, les chiffres les plus bas étant ceux de la Roumanie et de la Bulgarie (17 %).
 
Si l’on compare 2010 à l’année 2005, on constate que les prestations sociales ont augmenté d’environ 3 % de PIB, aussi bien dans l’Europe des 15 que dans celle des 27, ainsi que dans les pays membres de l’OCDE. Cette dernière organisation écrit que « avec la crise qui a commencé en 2007-2008, les dépenses sociales des pays de l’OCDE ont grimpé en moyenne jusqu’à 22 % du PIB, et cette proportion n’a pas baissé pendant les années suivantes [5] ». L’augmentation a eu lieu pour l’essentiel en 2009, au plus fort de la crise, preuve du rôle essentiel, bien que très imparfait, joué par les prestations sociales comme stabilisateur économique, notamment en matière d’indemnisation du chômage. Il est par contre inquiétant de constater qu’en 2012, année de rechute de l’économie, la part des dépenses sociales stagne ou diminue, la chute étant très brutale dans les pays soumis aux plans d’austérité de la Troïka.
 
C’est bien ce que laisse entendre la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) dans son dernier document de travail sur la protection sociale :
 
« Les dépenses de protection sociale ont joué un rôle capital dans la crise actuelle en compensant les pertes de revenus des ménages en début de crise, contribuant ainsi à stabiliser l’économie. Ces effets stabilisateurs se sont toutefois estompés au milieu de 2010 pour devenir négligeables en 2012, parfois même dans les pays où le chômage continuait de progresser. La réduction des dépenses de protection sociale en volume enregistrée en 2011 et 2012 représente une baisse significative de leur composante cyclique, ainsi qu’un éventuel ralentissement de leur rythme tendanciel de croissance. Cet ajustement significatif au cours de cette crise reflète en partie l’ampleur exceptionnelle de la consolidation budgétaire nécessaire, dans un contexte d’architecture incomplète de l’Union économique et monétaire. [6] »
 
Ce qui veut dire en clair que, de plus en plus, les dépenses sociales sont sacrifiées sur l’autel de l’austérité et de la réduction de la dette publique.
 
Concernant plus précisément la France, elle semble et est sans doute un peu plus épargnée que bien d’autres États de l’Union européenne. Les projections de l’OCDE pour l’année 2013 la situent, de même qu’en 2011 et en 2012, comme le pays le plus « dépensier » en matière de protection sociale, avec 33 % de son PIB. À titre de comparaison, la moyenne des pays membres de l’OCDE se situe à 21,9 %, toujours en projection 2013 [7] . Mais, de grignotage en grignotage, l’État-providence est de plus en plus menacé en France : on le voit notamment avec la succession de « réformes » des retraites, la baisse des remboursements de soins de santé ou les obstacles que doivent franchir les chômeurs pour tenter d’obtenir leurs indemnités.
 
Bruno Palier citait et traduisait une phrase de Gosta Esping-Andersen définissant parfaitement la nature des enjeux : « les droits sociaux … permettent aux individus de rendre leur niveau de vie indépendant des seules forces du marché. [Ils] permettent au citoyen de ne pas être réduit au statut de ‘‘marchandise’’ [8] . » Mais les marchés sont là, ils s’efforcent de rogner à leur profit ces droits sociaux et, grâce à la complaisance de gouvernements de droite ou prétendument de gauche, ils y arrivent peu à peu.
 

Jean TOSTI
 
 
____________________________________
Notes :
 
[1] Discours du Trône prononcé le 17 septembre 2013.
 
[2] Pour le reste, le Royaume-Uni se rattache à un autre système, appelé système libéral, ayant cours notamment aux États-Unis.
 
[3] Ces chiffres et ceux qui suivent proviennent d’Eurostat (données mises à jour en juin 2013) :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/social_protection/data/database. Ils doivent être maniés avec précaution, le PIB n’étant pas forcément le meilleur outil de calcul, même s’il permet des comparaisons à peu près fiables.
 
[4] Attention cependant : lorsqu’on envisage ces dépenses en termes de standard de pouvoir d’achat (SPA), c’est le Luxembourg qui est très largement en tête, tandis que la France n’occupe plus que la huitième position.
 
[5] http://www.oecd.org/els/soc/OECD2012SocialSpendingDuringTheCrisis8pages.pdf.
 
[6] DREES : « La protection sociale en France et en Europe en 2011 », série Statistiques, édition 2013, p. 23.
 
[7] OCDE, Dépenses sociales, données agrégées :
http://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=SOCX_AGG&Lang=fr.
 
[8] Bruno Palier, Les évolutions de la protection sociale en Europe : contraintes institutionnelles, évolutions d’ensemble, stratégies politiques, Fondation Jean Jaurès, août 2005, n° 13, p. 4. Le texte d’Esping-Andersen provient de son ouvrage "The Three Worlds of Welfare Capitalism", Cambridge, Polity Press, 1990, p.3.
 
 
Pour développer son info :
 
Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européens
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803
"Imagine-t-on des multinationales traîner en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits ? Se conçoit-il qu’elles puissent réclamer — et obtenir ! — une généreuse compensation pour le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop spoliatrice ? Si invraisemblable qu’il paraisse, ce scénario ne date pas d’hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf Etats membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (1). Divulguée in extremis, notamment par Le Monde diplomatique, la copie souleva une vague de protestations sans précédent, contraignant ses promoteurs à la remiser. Quinze ans plus tard, la voilà qui fait son grand retour sous un nouvel habillage."
 
L’austérité à marche forcée... 10 choses que vous devez savoir sur le Pacte budgétaire
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article175
 "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le nouveau traité... Traduction maison de l’excellent article du Corporate Europe Observatory, « Automatic austerity », qui revient sur 10 éléments importants concernant le Pacte budgétaire.
Le 1er mars 2012, 25 chefs d’État et de gouvernements ont signé un nouveau traité [1], qui devrait entrer en vigueur au début de l’année 2013. Ce Pacte budgétaire a été conçu dans l’urgence, et sous de très mauvais auspices : ses promoteurs avaient initialement prévu de l’adopter sous forme de modification des traités existants, mais le veto de la Grande-Bretagne, lors du Conseil européen du 9 décembre, les a obligés à créer un nouveau Traité ad hoc. Cette procédure permettait en outre une adoption plus « souple » et « simple », c’est-à-dire qu’elle garantissait moins d’« interférences » liées à tout débat public et démocratique, en adoptant un traité de l’Union européenne qui n’en était pas vraiment un. Ce Pacte budgétaire a pour vocation à obliger les États signataires à appliquer des politiques budgétaires très strictes via un renforcement des règles et contrôles
."
 
Les secrets du libre-échange Canada / Union européenne :
http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article1373
http://www.pressegauche.org/spip.php?article7388
 "Les Québécois ont de nombreuses raisons de s’inquiéter de l’Accord économique et commercial global (AÉCG) négocié entre le Canada et l’Union européenne. Même en pleine campagne électorale, les négociateurs se sont rencontrés à Ottawa pendant la semaine du 11 avril. Pourtant, cette rencontre, comme les précédentes, s’est déroulée dans le plus grand secret. Des enjeux essentiels sont sur la table, comme les marchés publics, la mobilité de la main-d’œuvre, l’environnement, l’agriculture, les droits de propriété intellectuelle, la culture. Ainsi, serions-nous en droit de savoir comment s’orientent les négociations et quels secteurs de l’économie souhaite-t-on ouvrir aux entreprises européennes."








sommaire-4


Article 5

Envoi de Michel Gueritte : http://www.cigeout.com/  &  http://www.villesurterre.com/





figuration d'un atome, noyau bleu tournant et jeu d'électrons

photo de l'intérieur d'une centrale nucléaire avec barres de combustible

illustration avec logogramme doré pour réacteur nucléaire

illustration avec macaron jaune et soleil, mentionnant rejet du nucléaire


UN ECOCIDE PROGRAMME
?
 
Par John Raphe
 
 
 
Adresse URL du document indiqué :
http://www.villesurterre.eu/images/stories/BURE-130500-Ecocide-programme-NEXUS-86.pdf  ;
provenant de NEXUS :
http://www.nexus.fr/ ; N° 86, mai-juin 2013 : http://www.nexus.fr/magazine/numero-86/
 
Cigéo, c’est le joli nom donné au projet de Centre industriel de stockage géologique de Bure, dans la Meuse. À partir de 2025, il est prévu d’enfouir dans ce « tombeau » les déchets radioactifs les plus dangereux produits en France, dont la durée de vie dépasse pour certains des centaines de millions d’années…
Le 15 mai 2013 [s'est ouvert] le débat public ; c’est le moment de s’informer, au-delà des discours officiels rassurants, car un examen attentif du projet révèle des risques largement sous-estimés…
 
Bure est un village de 92 habitants situé à la frontière de la Meuse, de la Haute-Marne et des Vosges, que rien ne disposait à la célébrité…jusqu’en 1994,  année  où  il  a  été  choisi pour implanter un centre de stockage, à 500 mètres sous  terre, de déchets  radioactifs  appelés  MA-VL (moyenne  activité  et  à  vie  longue),  HA  (haute activité) et HA-VL (haute activité et à vie longue), les plus dangereux du fait de leur activité, de leur rayonnement et de leur durée de vie ; jusqu’à des centaines de millions d’années, autrement dit une éternité.
La mise en œuvre du centre de stockage, connu aujourd’hui sous le nom de projet Cigéo, a été confiée à un établissement public : l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).  Pour le moment, seul, le  laboratoire de l’Andra, situé à deux kilomètres du village, se dresse au milieu des champs de blé. Mais en 2019, l’Agence pourrait commencer à creuser sur une surface d’une quinzaine de kilomètres carrés – le territoire des communes de Bure, Mandres-en-Barrois, Ribeaucourt et Bonnet – ce qui deviendrait le plus grand site de stockage de déchets radioactifs au monde.
 
Pourquoi à Bure ?
 
L’idée d’enfouir en couche géologique profonde ces déchets dont l’industrie ne sait que faire est née dans les années soixante. Plusieurs projets ont été lancés, puis arrêtés à la suite des vives réactions des populations locales et de leurs élus.
En 1991, afin d’encourager les territoires à se porter volontaires, la loi Bataille, du nom de son député rapporteur, modifie la stratégie : on parle désormais de « laboratoire » et non plus de site d’enfouissement, et on promet des  « mesures d’accompagnement » : des  emplois, des infrastructures, une véritable « manne » financière…
Un  appel  à  candidature  est  adressé  aux  conseils généraux.  Le  Gard,  la  Haute-Marne,  la  Meuse,  la Vienne,  entre  autres,  postulent  et  sont  retenus. Finalement,  ne  resteront  en  lice  que  la  Meuse  et la  Haute-Marne,  puis  un  seul  site,  Bure,  à  cheval sur  les  deux  départements.  Selon  la  ministre  de l’Écologie : Delphine  Batho, en  visite  sur  le  site  en février dernier, Bure est « un projet d’intérêt national et  même  international ».  Elle ajoute  que  « le  stockage géologique en profondeur est la solution la plus sûre » en matière de déchets radioactifs. Une déclaration qui tranche avec l’opposition farouche affichée, il y a quelques années, par François Hollande, alors député, qui s’était vivement opposé à l’implantation d’un tel projet dans son département, la Corrèze. Le  conseil  régional  du  Limousin,  dont  Hollande était également vice-président, avait alors voté à l’unanimité une motion d’urgence pour s’opposer à  « ces  éventuelles  implantations  qui  sont  incompatibles  avec  la  politique  d’accueil  des  hommes  et  des activités poursuivie depuis plusieurs années ».
Les  centres  d’enfouissement  seraient-ils devenus « compatibles »,  en quelques années, avec le développement des  activités humaines, tant promises par les initiateurs du projet ?  À moins que le choix de Bure ne repose sur un critère « humain », moins avouable, comme le suggérait Gérard Antoine, le maire de Bure, à un journaliste de l’Est Républicain, en mars 2010 : « C’était évident que la zone serait là et c’est évident que le centre sera ici. On le savait très bien, ça fait quand même quinze ans qu’on suit le dossier. Les habitants du pays ont 75-80  ans,  c’est  un pays  vieillissant,  ils ne vont pas aller manifester ; ça ne les dérange pas tant que ça. De toute manière, si quelqu’un prétend qu’il peut arrêter le chantier, je demande à voir (1)  ! »
 
Que veut-on y enfouir ?
 
Si les déchets HA et MA-VL ne représentent que 3 % du volume des déchets radioactifs existants, ils concentrent 99,96 % de la radioactivité. Ils proviennent  essentiellement  des  combustibles  usés de nos 58 réacteurs. Leur niveau de radioactivité est de plusieurs dizaines de milliards de becquerels par gramme. Ils contiennent différents radionucléides, dont certains ont des durées de vie très longues. La durée de vie d’un radionucléide, c’est dix fois sa période. Au bout d’une période, l’activité d’un radionucléide est divisée par 2. Au bout de  dix  périodes,  elle  est  donc  divisée  par  1 024. Arrondie à un millième de l’activité initiale, elle est alors considérée comme nulle.
On  trouve  dans  les  HA  certains  produits  de  fission, notamment le strontium 90 et le césium 137, et certains actinides, essentiellement l’américium 241.  On  y  trouve  aussi  des  radionucléides  à  vie très longue comme le chlore 36, d’une période de 300 000 ans et donc d’une durée de vie de 3 millions d’années. Citons également l’iode 129, d’une période de 15,7 millions d’années pour une durée de vie de 157 millions d’années !
Dans  ses  communications  publiques,  relayées par  la  presse,  tout  comme  sur  son  site  officiel, l’Andra a tendance à limiter les durées d’impacts à 100 000 ans (2) . Dans les réunions professionnelles, de  100 000  ans,  on  passe  à  1 million  d’années (3) , mais on est encore loin du compte, puisqu’on sait que la période du thorium 232 est de 14 milliards d’années,  soit  une  durée  de  vie  de  140 milliards d’années… Souvenons-nous que l’âge de la Terre est estimé, lui, à 4,56 milliards d’années !
 
Le choix de l’enfouissement
 
Que faire de tous ces déchets mortifères ? Les scénarios les plus fous ont été imaginés. Ne pourrait-on pas s’en débarrasser dans  les  profondeurs  océanes ?  Hélas, dès les années cinquante, les principales centrales  américaines  et  européennes ont  déversé  leurs  déchets  dans  l’Atlantique  (dans  des  conteneurs),  pratique heureusement dénoncée, notamment par Greenpeace (4) ,  puis  abandonnée.  D’autres ont  proposé  de  les  jeter  dans  le magma terrestre,  les  volcans,  ou  même  de  les envoyer  sur  d’autres  planètes,  dans  le Soleil ou dans l’espace !
La  France  a  été  l’un  des  premiers  pays à  envisager  une  politique  de  gestion des déchets  radioactifs.  Avec  la  loi  de  1991, le  Parlement  a  décidé  de  ne  pas  léguer aux générations futures la charge de nos déchets,  qui  ne  peuvent  être  stockés  en surface  ou  à  faible  profondeur,  car  l’on ne  peut  garantir  le  maintien  d’une protection adaptée sur un million d’années. En  2006,  le  Parlement  a  donc  confié  à l’Andra la mission de concevoir un stockage  profond.  La  France  a  d’ailleurs  été confortée dans ce choix par une directive du  Conseil  de  l’Union  européenne  du 19 juillet 2011 (5) .
 
Pourquoi tant de hâte ?
 
Alors  que  le  discours  officiel  s’appuie sur  un  prétendu  consensus  de  la  communauté scientifique, il est permis de se demander  si  l’on  n’est  pas  passé  un  peu vite de la réunion de quelques experts à ce rapport de l’ OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) qui a conduit à une loi votée en première lecture le 12 avril 2006 par 19 députés sur 577 !
En 2006, l’ AIEA (Agence internationale de l’énergie  atomique)  a  publié  les  critères de  sûreté  d’un  stockage  géologique.  Il existe  aussi  une  directive  européenne Euratom  du  19 juillet  2011  qui  conclut que  « le  stockage  géologique  constitue  actuellement  la  solution  la  plus  pérenne  et  la plus  durable ».  Cette  opinion  ne  fait  pas l’unanimité,  que  ce  soit  au  sein  du  public  ou  parmi  les  géologues (6) . Une association locale est  d’ailleurs en train de rassembler des scientifiques, totalement indépendants, qui se déclarent hostiles au projet (7) .   Citons, parmi eux, l’ingénieur indépendant Bertrand Thuillier, le géologue retraité Paul Huvelin, André Mourot, géophysicien décédé, et Antoine Godinot, docteur en géologie. Déjà en 1997, ces derniers expliquaient à propos du projet de Bure que « vu la part d’ombre recouvrant le projet, la décision d’implantation, prochaine, semble devoir être prise bien trop hâtivement. Comme il a déjà été expliqué depuis longtemps dans le rapport d’une mission d’information à la demande du ministère de l’Industrie et de l’Aménagement du territoire d’une part et du ministère de la Recherche et  de la Technologie d’autre part (Guillaume, Pellat et Rouvillois, 1989), “il apparaît de plus en plus que la contrainte principale dans ce domaine est la capacité de la population locale à accepter le principe du site de stockage, beaucoup  plus que les avantages techniques, relatifs des différents types de sous-sol. Dans ces conditions, il semble indispensable que le choix du site soit fait rapidement par les pouvoirs publics pour éviter toute cristallisation de l’opinion publique” avec, pour le choix du projet “le souci d’éviter un phénomène de rejet relayé au niveau national...”  (8) . »
 
Plans B
 
Et si le projet d’enfouissement capotait ? Y a-t-il une autre solution ? Oui. Il s’agit de l’entreposage  pérennisé  en  surface  ou  subsurface.  À l’approche du débat public, on commence à en parler dans les groupes de travail « tenus » par les  entités  de  surveillance,  d’évaluation  et  de conseil de l’Andra.
Dans  le  cadre  de  la  loi  de  1991,  le  CEA  (Commissariat  à  l’énergie  atomique)  a  étudié  des concepts  d’entreposage  de  longue  durée  en surface ou en subsurface.
La loi du 28 juin 2006 oriente les études vers un entreposage complémentaire au stockage. L’Andra est chargée de piloter les études et d’en assurer la coordination avec le stockage profond. De nouvelles installations d’entreposage sont en construction ou en projet sur les sites des producteurs pour entreposer les déchets dans l’attente de leur stockage et, pour les déchets HA, assurer une phase de décroissance thermique préalable. Les recherches sont orientées vers l’augmentation de la durée de vie de ces futurs entrepôts et le développement de moyens de surveillance associés.
Fin 2012, l’Andra a remis au gouvernement un bilan des études et recherches sur l’entreposage, dont nous n’avons pas connaissance.
Un autre plan B a été envisagé : la séparation-transmutation. Les études menées sur la séparation et la transformation des radionucléides en d’autres radionucléides moins actifs ou de durée de vie plus courte montrent qu’il restera toujours des sous-produits qui nécessiteront aussi un stockage profond (9) .  Fin 2012, le CEA a remis au gouvernement un dossier sur les perspectives industrielles de cette technique.
 
Des risques calculés ?
 
La perte de confinement à très long terme apparaît tellement grave que l’on a tendance à oublier les risques à court terme, ceux qui concernent le remplissage durant le premier siècle. Il faut dire que l’Andra s’est bien gardée de communiquer sur ces risques avérés. Il a fallu attendre septembre 2012 (10)  pour mesurer les risques associés à cette phase de « descente aux enfers nucléaires » (11) .
Voici comment les choses doivent se passer. Pendant un siècle, dans une « descenderie », un convoyeur (funiculaire) automatisé va acheminer à 500 m  de profondeur  300 000  colis de  2  tonnes pour les HA, à 22 tonnes pour les MA-VL, et cela sans intervention humaine. En effet, le personnel est confiné dans la salle de commande, à distance respectable des colis, car il faut savoir que le simple fait de s’exposer une minute à un mètre d’un colis suffit à entraîner la mort !
 
100 000 wagons
 
L’acheminement par voie ferrée est le premier défi : le futur terminal de Bure va recevoir en un siècle pas moins de 10 000 trains de 10 wagons, soit 100 000 wagons de type Castor, comme  ceux dont on a beaucoup parlé récemment (la Hague-Gorleben), soit un convoi incroyable de 2 200 km de long !
En surface, au gré des rotations, les colis séjourneront dans des entrepôts pendant un siècle. Il est envisagé que ces  entrepôts prennent le relais de ceux des sites de production de Marcoule, Cadarache ou la Hague, si ces derniers  s’avéraient trop petits, vieillissants ou défaillants.
En étudiant les dossiers Argile 2005 et Argile 2009 sur l’évaluation de la faisabilité du stockage géologique en formation argileuse publiés par l’Andra (12) , l’expert indépendant,  Bertrand Thuillier, a montré que les colis  provoqueront une pollution due à la contamination surfacique (la surface extérieure des colis) et dégageront des gaz radioactifs dangereux pour les riverains. Bien sûr, on nous assure que les rejets seront toujours en dessous des normes légales… : normes inquiétantes puisque les différentes INB (installation nucléaire de base) n’ont pas la même autorisation ! En effet, il ne s’agit pas des limites sanitaires calculées pour préserver la santé des riverains, mais  de limites technologiques déterminées en fonction des possibilités techniques et des performances des installations.  Par exemple, les autorisations de rejets de tritium des INB françaises sont toutes différentes.
 
Risques d’explosion, d’incendie et de criticité
 
Pendant cent ans, soit  36 500  jours, d’énormes ventilations rejetteront en surface des gaz radioactifs et de  l’hydrogène, ce qui constitue un risque avéré d’incendie et d’explosion. En effet, en cas de dépassement de plus de 4 %  d’hydrogène dans les alvéoles et les galeries, la moindre étincelle peut produire une explosion, suivie d’un incendie. L’Andra annonce une production d’un million de litres d’hydrogène par an. Un tel volume interdit tout arrêt, pendant  plus de  6 à 10  jours, de l’énorme ventilation envisagée (500 m 3  par seconde, soit l’équivalent d’un  réacteur d’avion). Et ces ventilations doivent fonctionner un  siècle ! Quel expert peut le garantir ? De plus, parmi ces  déchets, on dénombre 10 000 tonnes d’enrobés bitumineux auto-inflammables à 350 °C.  Quels pompiers iraient éteindre un incendie de bitume radioactif, à 500 m sous terre et sans utiliser d’eau (parce que l’eau est l’ennemie du stockage) ?
Par ailleurs, les conséquences d’un incendie seraient catastrophiques : fragilisation des structures en béton, suppression du confinement des substances, contamination des galeries d’accès, fermeture immédiate du site, voire remontée des colis…
Le tableau se noircit encore quand on prend en compte le risque de réaction en chaîne de fission incontrôlée, ou criticité. En effet, les quantités de plutonium 239 (durée de vie : 240 000 ans) sont très importantes parmi les déchets en question. Et le risque est accru par la présence d’eau…
L’Andra a étudié séparément tous ces risques et, pour chacun d’eux, elle a trouvé une « parade ». Mais la difficulté vient de leurs combinaisons éventuelles. Peut-on réellement calculer tous ces risques ? Peut-on faire confiance à des modèles mathématiques, probabilistes, développés par quelques grandes écoles et partenaires ?
Si un accident se produisait, les dommages pour les populations et l’environnement seraient considérables. En cas d’incendie, en cas d’explosion, on pourrait se retrouver dans une situation analogue à celle de Tchernobyl ou de Fukushima.
 

Un avenir radieux ou irradié  ?
La suite à :  Déchets nucléaires : Bure ...
http://www.villesurterre.eu/images/stories/BURE-130500-Ecocide-programme-NEXUS-86.pdf
 

John RAPHE
 
 
____________________________________
Notes :
 
(1). L’Est Républicain, 31 mars 2010.
 
(2). 22 e  ligne de : www.cigeo.com/pourquoi-un-stockage-profond .
 
(3). Image n° 10 de la présentation PowerPoint du 27 mars 2012 :
www.villesurterre.eu/images/stories/bure-120327-andra-assoc-nationales-%20ppt-surete-cigeo-boissier.pdf
 
(4). Action Greenpeace : www.dailymotion.com/video/xfdqno_greenpeace_news#.UVLHGo75GXU
 
(5). http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:199:0048:0056:FR:PDF
 
(6). Publications de quatre géologues opposés à l’enfouissement :
-
www.villesurterre.eu/images/stories/swf/bure_1_geologie_huvelin%C2%ADmourot%C2%ADgodinot_970300.swf
- www.villesurterre.eu/images/stories/swf/bure_2_geologie_mourot_040500.swf
- www.villesurterre.eu/images/stories/swf/bure_3_geologie_mourot_muller_sismicite_020404.swf
- www.villesurterre.eu/images/stories/swf/bure_5_geologie_seismes_et_failles_fuites_geothermie_bure_040508.swf
- www.villesurterre.eu/images/stories/swf/bure_6_geothermie_synthese_10p_%20061100.swf
 
(7). Voir le site CigeOut.com .
 
(8). www.dissident-media.org/infonucleaire/enfouissement_dechet.html
 
(9). Page 10 de : www.andra.fr/download/site-principal/document/dossiers-de-presse/dossier-de-presse-cigeo.pdf
 
(10). Voir débat contradictoire du 24 septembre 2012 : www.clis-bure.com
 
(11). Lire La Descente aux enfers nucléaires : mille milliards de becquerels dans la terre de Bure, Ben Cramer, Camille Saïsset, Éditions L’Esprit Frappeur, 2004.
 
(12). Page 165 du dossier Argile 2009.
 

Pour développer son info :
 
Le site de l 'Association de la Q.V. ; page d'accueil :
http://www.villesurterre.eu/
La Q.V. : contact
http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_contact&view=contact&id=1&Itemid=18
 
Notre ambition [à] Ville-sur-Terre... :
 http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=110:bienvenue-2013&catid=37&Itemid=214 
 "Notre ambition était de faire de ce site un outil indispensable pour connaître et comprendre les éléments constitutifs de la Qualité de Vie dans notre village de Ville-sur-Terre, dans le canton de Soulaines, dans notre arrondissement de Bar-sur-Aube, dans notre département de l'Aube, dans notre  belle Champagne. Mais les pollutions radioactives, en provenance du nuage de Tchernobyl en 1986, ainsi que celles, quotidiennes, du nuage de l'ANDRA, ont donné une certaine orientation à ce site..."
Chronologie détaillée :
http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=360&Itemid=206
 
La Q.V. est une association antinucléaire .
http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=22&Itemid=111
 Un combat pour l'arrêt du compactage des fûts de déchets radioactifs.
 
 
Pour compléter son info :
 
A Fukushima, le gouvernement veut renvoyer les réfugiés dans les zones contaminées
http://www.bastamag.net/A-Fukushima-le-gouvernement-veut
"Ils sont plus de 160 000 à avoir fui les territoires irradiés par la catastrophe de Fukushima. Et ne disposent d’aucune aide financière pour recommencer leur vie ailleurs. Pour le gouvernement japonais, la priorité est au retour dans les zones contaminées. Gratuité des logements publics vacants, suivi sanitaire et allocation mensuelle réservés aux résidents, mesures de décontamination des sols... Tout est mis en œuvre pour générer un élan au retour. Sur place, des citoyens, chercheurs et juristes se mobilisent pour la reconnaissance légale du « droit au refuge » : le droit à vivre ailleurs, dans un environnement non contaminé."








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Article 6

Envoi par Frédérique Courtin-Tarrier : http://www.all-apologies.org/





photo d'un buste sous blouson noir portant l'écusson jaune all-apologies

photo de cadavres de dindes alignés sur un établi de boucher-charcutier photo d'un femme maquignonne estimant gros spécimen bovin


LES ECLOPES DE LA VIANDE
 
 
 
"Quand nous tuons les animaux pour les manger, ce sont eux qui finissent par nous tuer car leur viande (…) n’a jamais été destinée à l’être humain", estimait, le Dr William C. Roberts, rédacteur en chef de l’ American Journal of Cardiology.
 
Une étude britannique de 1986 a en effet démontré que  sur une vie entière, les végétariens coûtaient aux services de santé environ cinq fois moins, en termes de coûts de traitements, que les consommateurs de viande.
 
C'est probablement la qualité de son régime végétarien qui fit de Christian Mortensen (16 août 1882 - 25 avril 1998), Américano-danois, un super centenaire  et le doyen de l'humanité de 1994 à 1998, mort à l’âge de 115 ans et 252 jours. Reprenant bien des statistiques, John Robbins confirme dans son ouvrage The Food Revolution que les végéta*iens vivraient en moyenne 6 à 10 ans de plus que le reste de la population.
 
L'activité physique, une vie sage, calme et "heureuse", le renoncement au tabac, l'usage très modéré de l'alcool et du café, sont autant d'agents qui jouent un rôle essentiel en faveur de la santé et de la longévité, mais une alimentation sans viande est clairement le facteur prééminent contribuant à réduire le taux de morbidité et de mortalité de plusieurs maladies dégénératives chroniques.
 
D'innombrables études médicales prouvent que le régime végétarien, et mieux végétalien, diminue les risques de développer un panel de pathologies.
 
L'addiction à une nutrition carnée expose avant tout au risque de l'hypercholestérolémie, trouble métabolique redouté puisqu'il favorise l'athérosclérose, donc les troubles cardiovasculaires et leur redoutable cortège de maladies coronariennes : hypertension artérielle, infarctus du myocarde, angine de poitrine (diminution du débit sanguin dans une artère coronaire), accident vasculaire cérébral (AVC) lié à une thrombose (artère bouchée)... Toutes ces maladies sont généralement causées par une dégradation de la circulation sanguine au niveau des artères coronaires responsables de l'irrigation du cœur. On peut y associer l'artérite des jambes. Lorsque ces manifestations sont dépistées ou pire se sont déclarées, il est souvent bien tard pour rejoindre un régime diététique visant à réduire la consommation de lipides (notamment les graisses d'origine animale, dites acides gras saturés), dont le cholestérol, surtout chez la personne en surcharge pondérale. Les maladies cardio-vasculaires tuent quelque 180.000 Français par an, 17 millions de personnes entre l'Europe et les États-Unis, ce qui en fait le premier motif de mortalité du pays selon les années. Juste après le cancer, il s'agit de la deuxième cause de décès chez l'homme et la première cause chez la femme. L'OMS les évalue à un tiers des décès dans le monde ! Un omnivore d’âge moyen a trois fois plus de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire qu’un végétarien.
 
Un autre aspect néfaste, plus spécialement lié à la viande rouge, sont les effets de la carnitine qui ont été récemment révélés et publiés par des chercheurs de la Cleveland Clinic. La carnitine est cette molécule comprise en grande quantité dans la viande rouge et par ailleurs utilisée dans certaines boissons énergisantes et maints compléments alimentaires. Ces recherches ont prouvé qu'une bactérie vivant dans notre tube digestif transformait cette carnitine en oxyde de triméthylamine, un composé organique qui modifie le taux de cholestérol dans le corps. Cette modification est source de durcissement et d'obstruction des artères, soit d'athérosclérose.
 
Avec l'avènement d'une cancérogenèse environnementale et alimentaire, le grand magasin des cancers propose maintenant un choix incomparable et dont les anciens "gastronomes" seraient jaloux ! On vit peut-être plus longtemps, mais à quel prix ! Et comme toute cette débauche de l'emprise chimique sur la nature, l'agriculture et l'agro-alimentaire ne date que de quelques décennies, que dire des maux qui adviendront au détriment des générations futures. Une hécatombe cancéreuse en perspective. Le système de la sécurité sociale, dont se prévalent nos pays momentanément nantis, ayant peu de chance de se maintenir à long terme, ce sera le grand retour de la douleur, non plus conférée par les vieilles épidémies d'antan, mais par les excès de la science et du productivisme au service du consumérisme. Ainsi, la viande, surtout la rouge, et notamment celle préparée, ou traitée (fumée, salée), ne sont pas en reste comme vecteur de cancers, avec la "valeur ajoutée" de toutes les saloperies d'élevage, de transformation et de conservation qu'elle véhicule. Au-delà de 500 gr par semaine, la nutrition carnée sous toutes ses formes équivaut à un véritable et lent suicide. La plupart des consommateurs en sont conscients, mais ils sont accrocs. Le danger est connu, reconnu mais les lobbies en place s'opposent à une campagne préventive, voire offensive, à l'image de celle qui fut si salutaire pour marginaliser le tabac. Le boucher-charcutier est un véritable dealer de substances toxiques, avec une circonstance aggravante pour le secteur de la charcuterie aux conservateurs ajoutés. Jambon, bacon, salami, saucisson, pâtés agissent tels des poisons, hélas ! estimés délicieux pour beaucoup de gourmets.
 
Le cancer du gros intestin, nommé colorectal parce qu'il touche le côlon et le rectum, est celui qu'a toutes les chances de gagner le mangeur de viande. Tout le monde le sait. Des estimations récentes ont conclu qu’en changeant de mode d'alimentation, près de 70 % des cancers colorectaux pourraient être évités dans les pays occidentaux. Mais les cancéreux volontaires s'obstinent à faire la queue au rayon de la boucherie-charcuterie.
 
Au cancer du côlon directement induit par l'alimentation carnée, il convient d'ajouter les cancers générés par une masse graisseuse corporelle trop importante que sont ceux du pancréas, de l'œsophage, du poumon, de l'endomètre (utérus), voire même des liens avec les cancers du sein, du rein et des ovaires. Quant aux aliments grillés et fumés d'origine animale, ainsi que la viande cuite au barbecue, on sait depuis très longtemps qu'ils sont un haut risque de développement du cancer de l'estomac parce que riches de ces substances potentiellement cancérogènes que sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques. L'addiction aux viandes préparées serait, quant à elle, liée à une augmentation du risque de cancer de l'œsophage, du poumon, de l'estomac et de la prostate.
 
Toutes les études disponibles permettent de conclure que la principale cause de l'ostéoporose est aujourd'hui une alimentation trop riche en protéines (viande, œufs et produits laitiers). L'excès de protéines oblige le foie puis les reins à fournir un effort supplémentaire qui entraîne l'élimination des minéraux tels que le calcium. Les taux d'ostéoporose et de fractures sont d'ailleurs faibles parmi les populations qui consomment peu ou pas de produits laitiers ou de protéines animales et très nettement plus élevés aux États-Unis et dans les pays scandinaves, grands consommateurs de produits laitiers, que dans certains pays asiatiques, par exemple, qui en consomment peu.
 
L'asthme est également associé à une consommation élevée de viande qui en augmenterait le risque d'environ 20%. C'est l'apport trop faible en antioxydants qui est incriminé. Une contribution trop importante en acides gras oméga-6 et en acides gras saturés se fait au détriment des oméga-3 dont l'activité anti-inflammatoire est bien documentée. Une consommation élevée de végétaux diminue donc  les symptômes asthmatiques.
 
Si vous êtes atteint d’arthrite, il convient de limiter ou d'éliminer la viande en raison de son apport élevé en fer qui contribue à oxyder les articulations, ainsi que la charcuterie qui contient des nitrites liées aux processus de salaison et de fumaison. Viande et charcuterie contiennent aussi de l’acide arachidonique qui augmente l’inflammation.
 
Contrairement à l'idée répandue, ce n'est pas un excès de sucres qui peut provoquer le diabète, mais un excès de gras. C'est pourquoi le rôle diabétogène de la viande rouge est avéré. Lorsqu'on augmente sa consommation de viande rouge d'une demi-portion par rapport aux quatre années précédentes, le risque de développer un diabète type 2 au cours des quatre années suivantes augmente de 48 %. Est-ce clair ? À l'inverse, ceux qui baissent ou suppriment leur consommation de viande rouge sur un laps de quatre ans ont un risque ultérieur de diabète diminué de 14 % au minimum.
 
L'obésité, ou plutôt les obésités, qui concourent à une augmentation de la masse adipeuse sont des maladies multifactorielles considérées actuellement et par métaphore comme une pandémie. Outre les facteurs d'ordre génétique (70 % des obèses ont un parent qui l'est aussi) et psychologique (détresse, stress), le facteur alimentaire se traduit par un excès d'apport calorique, notamment issu d'aliments gras et sucrés associé à des troubles du comportement alimentaire (grignotages, compulsions alimentaires pour certains aliments, boulimie) et à une franche insuffisance des dépenses énergétiques quotidiennes résultant d'une sédentarité excessive. La consommation de viande est logiquement liée à la prise de poids en raison de sa capacité énergétique (densité calorique) et sa teneur en matières grasses. Des expériences à long terme nous enseignent qu'une augmentation de la consommation de viande de 250 g / j (par exemple, un steak à environ 450 kcal) conduit à un gain de poids supérieur à 2 kg après 5 années, et ainsi de suite au fil des jours.
 
Parmi les innombrables dangers de la viande figurent ceux collatéraux résultant des dérives et malversations du conditionnement de celle-ci, avec, par exemple la viande dite enrichie. Il s’agit en fait, sous couvert d’offrir des morceaux plus goûteux, de traiter la viande avant emballage en la passant dans un bain d’eau, de sel et de phosphate de sodium, mélange qui en augmente artificiellement le poids. Le consommateur, sans le savoir, achète un produit constitué pour au moins un dixième d’eau salée. Voilà qui est catastrophique pour les risques de surcharge pondérale. Les papilles gustatives de l’homme appréciant l’arôme du sel, on lui en donne à satiété. Le gaz possède deux énormes avantages. D’abord, il allonge considérablement l’espérance de vie du morceau de bidoche, lequel peut rester jusqu’à deux semaines en rayon alors qu’une entrecôte non traitée voit sa date limite de consommation dépassée après quatre à cinq jours. Ensuite, au contact de la viande, le gaz déclenche une réaction chimique ; il attise et fixe la couleur du morceau qui garde sa teinte rouge vif, appréciée des consommateurs.
 
Face à une surpopulation de personnes "globèses" et à la montée vertigineuse de l'obésité infantile, certaines villes nord-américaines comme Los Angeles ont voté une mesure qui consiste à instaurer un jour sans viande, en l’occurrence le lundi. Le développement de l'obésité peut être interprété comme un signe de décadence d'une société. Lors d'une conférence à l'Université de Caroline du Sud en 2006, un responsable fédéral en matière de santé compara l'obésité avec un terrorisme de l'intérieur, s'interrogeant ainsi sur l'avenir des Nord-Américains : "D'où viendront nos soldats, nos marins, nos aviateurs ? D'où viendront nos policiers, nos pompiers ?"
 
Par ailleurs, une consommation excessive de viande et d'abats est fortement associée à l'accumulation d'acide urique et à l'apparition de la goutte.
 
Certains chercheurs ont obtenu des résultats positifs en traitant des maladies du cœur de certains patients avec un régime végétalien très strict, lequel peut s'avérer donc curatif.
 
L'alimentation carnée, tout particulièrement la viande rouge, est aussi très impliquée dans la Maladie d'Alzheimer. La hausse du nombre de cas développant la Maladie d'Alzheimer correspond à une hausse identique de la consommation de viande dans le monde.
 
Les similitudes de symptômes (notamment la démence) et des causes des pathologies graves que sont la Maladie de Creutzfeld-Jakob (équivalent humain de l'encéphalopathie spongiforme bovine) et celle d'Alzheimer tendent à démontrer que la grande consommation de viande favoriserait le développement de cette dernière. Il s'agit en effet de deux maladies neurodégénératives caractérisées par l'accumulation d'agrégats de protéines et formant des dégénérescences au niveau cérébral.
 
Une étude de l' American Society for nutrition à propos de populations d'Amérique latine, d'Inde et de Chine conclut que la consommation de viande s'est avérée plus élevée chez ceux dont on a diagnostiqué un cas de démence. Ce faisant, les populations indiennes pratiquant depuis toujours le végétarisme présentent un moindre taux de malades atteints par la Maladie d'Alzheimer, lequel est d'ailleurs le plus faible répertorié sur la planète.
 
La viande rouge doit sa couleur à la myoglobine, une protéine animale capable de lier et de transporter l'oxygène grâce à son cœur en fer. Sur le long terme, ce métal pourrait s'accumuler et engendrer en fin de vie la Maladie d'Alzheimer. Ce fer s’accumule dans les régions du cerveau d’abord concernées par la maladie d’Alzheimer et constituerait l’une des causes de la neurodégénérescence. C'est ainsi que sur des scanners de malades d’Alzheimer, les chercheurs ont constaté que l’accumulation de fer dans le cerveau est liée à des lésions tissulaires chez les personnes souffrant de cette maladie.
 
L'homme est un mammifère herbivore... qui a toujours mangé de la viande et qui ferait mieux de ne plus en manger !
 
Culture et nature ne font pas toujours bon ménage, il est même rare de constater entre-elles un quelconque rapport symbiotique. Si le hiatus est souvent si grand, voire abyssal, c'est que les cultures, exception faite de celles des peuples Premiers, ne sont pas en phase avec l'ordre naturel des choses mais chargées de traditions religieuses, de croyances, de phobies collectives et autres vieux démons hérités de l'obscurantisme, de conventions, de plaisirs et de revendications aussi, voire de raffinements pas toujours très clairs, toutes connotations sujettes à cautions et devenues aussi lourdes qu'historiques. Les mœurs de nos civilisations n'ont que rarement à voir avec les règles de notre fonctionnement biologique, individuel ou collectif.
 
"Vous mettez un bébé dans son lit avec une pomme et un lapin. S'il mange le lapin et joue avec la pomme, je vous achète une nouvelle voiture", argumentait Harvey Diamond, auteur d'un célèbre régime d'hygiène alimentaire
 
"Que ta nourriture soit ta médecine", nous enseigna Hippocrate.
 
 
 
Frédérique COURTIN-TARRIER + Michel TARRIER
Tous ensemble pour la cause animale et le respect du Vivant,
http://www.all-apologies.org/
 

photo de l'écusson all-apologies, signe pour défenseur de la cause animale


all-apologies..., un écusson pour nous mettre à l’unisson
 
Parce que "pour les animaux c'est un éternel Treblinka" (Isaac Bashevis Singer, The Letter Writer) et que nous leur sommes solidaires, parce que notre idéal n'est pas forcément facile à vivre dans cette société violente et sans aucun respect ni empathie pour le Vivant, parce que les personnes défendant les animaux sont souvent raillées et même discriminées, sans cesse attendues au tournant, parce que l'irrespect envers le Vivant et ses défenseurs n'est pas sans rappeler certaines tragédies de l'Histoire humaine, parce que nous voulons hisser notre ras-le-bol au plus haut d'un symbole fort, parce que nous voulons, enfin, pouvoir nous reconnaître et aspirons à être reconnus.
 
Voici, un peu résumé, comment et pourquoi all-apologies est né.
 
N'y voyez pas quelque chose de négatif, tout au contraire l'écusson all-apologies a été créé pour nous permettre de garder la tête haute, pour montrer que nous existons, que nous sommes de plus en plus nombreux, que nous sommes là, droits dans nos bottes, bien décidés, en tous lieux et en tous temps.
 
Si vous aussi vous souhaitez rejoindre le mouvement et portant l’écusson
http://www.all-apologies.org/l-écusson-all-apologies/
 

Frédérique COURTIN
Michel TARRIER
http://www.micheltarrier.org/
contact[à]all-apologies.org







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Article 7

Envoi par Mazin QUMSIYEH : http://qumsiyeh.org/






photo d'un campement de réfugiés au proche-Orient, avec enfants dans la neige 

Source image
par : http://www.islametinfo.fr/2013/12/14/jerusalem-neige/
"La Palestine, comme toute la région (Syrie, Liban, Jordanie), vit un hiver très difficile.
La ville sainte n’avait pas connu de telles chutes de neige (35 cm par endroits) depuis 1953."

photo d'une partie de la vieille ville de Jérusalem, recouverte par la neige

Source image
par  http://occupiedpalestine.wordpress.com/2013/01/10/photos-palestine-in-the-snow-jan-2013/ .
Une partie de la vieille ville de Jérusalem, recouverte par la neige.


tracé sur carte du projet de canal Mer Rouge - Mer Morte, entre Israël et Jordanie

Source image : http://www.roitov.com/articles/reddead.htm


PALESTINE : NEIGE ET SERVILITE
 
 
 
Le jeudi 12 décembre 2013
 
Il neige ici en Palestine. Mes visiteurs de Gaza (un enfant en traitement [médical, ndlr] et son père) souhaitent retourner dans leur famille même si l'épouse nous dit qu'ils n'ont aucune eau et aucune électricité et que ces parties du camp de réfugiés où ils vivent, sont inondées (dans Rafah). Mais nous sommes tous concernés par la position encore plus précaire des réfugiés venus de Syrie (tant les Palestiniens que les Syriens qui fuient les combats et vivent actuellement sous des tentes dans un blizzard de neige).
 
Ces conditions horrifiques à Gaza, en Syrie, au Liban et en Jordanie, font comprendre encore plus durement la soumission de Mahmoud Abbas à Israël et compagnie. Lors d'une conférence de presse en Afrique du Sud, Abbas s'est prononcé contre le développement du mouvement de BDS qui est soutenu par des centaines d'organisations palestiniennes de la société civile. Abbas a dit aux journalistes en réponse à une question : “non, nous ne soutenons pas le boycottage d' Israël. Mais nous demandons à chacun de boycotter les produits des colonies. Parce que les colonies sont dans nos territoires.. … Mais nous ne demandons à personne de boycotter Israël, lui-même. Nous avons des relations avec Israël, nous avons une mutuelle reconnaissance avec Israël.” De quelle reconnaissance mutuelle, parle-t-il à ce sujet puisqu' Israël ne reconnaît aucun droit et ne reconnaît pas non plus qu'il y a une Palestine. Ses commentaires ont attiré la condamnation de Sud-Africains et d'activistes palestiniens. Abbas n'a pas aussi mentionné [l'existence, ndlr] des réfugiés, le nettoyage ethnique, l'apartheid israélien, ou même la coopération étroite entre le régime d'apartheid sud-africain et celui d'Israël, y compris dans le développement d'armes nucléaires. (-C'est en partie pour cela que Netanyahu et Peres se sont dérobés tous les deux aux cérémonies comme il y avait un appel en Afrique du Sud pour dénoncer cette assistance-).
 
Le déni des droits palestiniens pour plaire à Israël semble n'avoir aucune limite. La Banque Mondiale vient d'envoyer un communiqué de presse (disponible en hébreu et en anglais mais pas en arabe, sur le site Internet de la Banque Mondiale). Le communiqué salue la signature d'un Mémorandum d'entente (MoU) pour le démarrage de la Phase 1 des plans concernant l'horrifique projet [canal, ndlr] Mer Rouge - Mer Morte. La Phase 1 du MoU a été signée par le ministre d'apartheid israélien et criminel de guerre, Silvan Shalom, par le Ministre Hazim El-Naser pour la Jordanie et le Ministre Shaddad Attili pour l'Autorité palestinienne. Le MoU comprend :
     a) le développement d'une usine jordanienne de dessalement implantée à Aqaba où l'eau produite sera partagée librement avec Israël ;
     b) des relâchements d'eau par Israël en provenance du Lac Tiberias [de Tibériade, ndlr] pour l'utilisation en Jordanie (La Jordanie paiera pour cela bien que cela soit une part de l'accord en 1994) ;
     c) la vente d'environ 20-30 millions de m3 par an d'eau dessalinisée de Mekorot (service israélien de l'eau) à l'Autorité palestinienne pour l'eau en vue d'utilisation en Cisjordanie (c'est aussi de l'eau palestinienne) ;
     d) un pipeline de l'usine de désalinisation à Aqaba transmettrait la saumure vers la Mer Morte pour étudier les effets du mélange de la saumure avec les eaux de la Mer Morte.
 
Mon domaine de recherche se concentre sur les conséquences environnementales. Tous les groupes [intéressés par, ndlr] l'environnement (même les Israéliens) se sont opposés à ces plans depuis qu' Israël, en tant que pouvoir colonial, a essayé de les colporter dans les années 1990. Comme tous les pouvoirs coloniaux, ils détruisent des choses et alors ils détruisent dans d'autres régions. Le Canal Rouge-Morte est actuellement le moyen réputé pour “empêcher le rétrécissement de la Mer Morte”. Mais il y a deux causes principales à la baisse du niveau des eaux de la Mer Morte
     A) Détournement des eaux en amont qui entraîne la diminution du débit d'eau dans le Jordan River [fleuve Jourdain, ndlr
passant de 1300 millions de mètres cubes, annuellement au début des années 1950, à environ 200 millions de mètres cubes ; et ;
     B) [la quantité d'eau, ndlr] de la Mer Morte, utilisée par les industries chimiques, est estimée à plus de 262 millions de
mètres cubes par an.
Ces deux problèmes environnementaux viennent d'Israël. Au lieu de les inverser, Israël (maintenant avec l'appui des
Jordaniens et des autorités palestiniennes) a l'intention de créer un nouveau problème. Il est extrêmement inquiétant de voir cette tendance à la destruction, la collusion, le manque de direction, et la souffrance perpétuelle des gens.
 

Mazin QUMSIYEH, PhD
Professor, Bethlehem and Birzeit Universities
Occupied Palestine
http://qumsiyeh.org
http://popular-resistance.blogspot.fr/

(Traduit en français par Jean-Jacques REY)
 
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Texte original en anglais :
 

Snow and subservience
 

Page d'origine : http://popular-resistance.blogspot.com/2013/12/snow-and-subserviance.html
 
It is snowing here in Palestine.  My visitors from Gaza (a child being treated and his father) wish to go back to their family even though their wife tells us that they have no water and no electricity and that parts of the refugee camp that they live in is flooded (in Rafah).  But we are all concerned for the even more precarious position of refugees from Syria (both Palestinain and Syrians who esca[ped the fighting and now live in tents in a snow blizzard).   
 
Those horrific conditions in Gaza, Syria, Lebanon, and Jordan make it even harder to understand the subservience to Israel of Mahmoud Abbas and company. In meeting with journalists in South Africa, Abbas went against the growing BDS movement that is supported by hundreds of Palestinian civil society organizations.  Abbas said to journalists in answer to a question: “No we do not support the boycott of Israel. But we ask everyone to boycott the products of the settlements. Because the settlements are in our territories..… But we don’t ask anyone to boycott Israel itself. We have relations with Israel, we have mutual recognition of Israel.” What mutual recognition is he talking about since Israel does not recognize any rights nor does it recognize there is a Palestine. His comments drew condemnation from South African and Palestinian activists. Abbas also did not mention the refugees, the ethnic cleansing, the Israeli apartheid, or even the close cooperation between Apartheid South Africa and Apartheid Israel including in nuclear weapon development.[that was part of the reason Netanyahu and Peres both skipped the ceremonies as there was a call in South Africa to protest their attendance]
 
The denial of Palestinian rights to please Israel seems to know no boundaries.  The World Bank just sent a press release (available in Hebrew and English but not Arabic at the world bank website).  The release hails the signing a Memorandum of Understanding  (MoU) for implementation of Phase 1 plans of the horrific Red Sea-Dead Sea project. The Phase 1 MoU was signed by Israeli apartheid minister and war criminal Silvan Shalom, by Minister Hazim El-Naser for Jordan and  Minister Shaddad Attili for the Palestinian Authority. The MoU includes: a) the development of a Jordanian desalination plant in Aqaba where the water produced will be shared with Israel free, b) releases of water by Israel from Lake Tiberias for use in Jordan (Jordan will pay for it even though it is part of the 1994 agreement), c)  the sale of about 20-30 million m3/year of desalinated water from Mekorot (the Israeli water utility) to the Palestinian Water Authority for use in the West Bank (this is also Palestinian water), d) a pipeline from the desalination plant at Aqaba would convey brine to the Dead Sea to study the effects of mixing the brine with Dead Sea water.
 
My field of research focuses on environmental issues. All environmental groups (even Israeli ones) opposed these plans from the time that Israel as a colonial power tried to peddle them in the 1990s.  As all colonial powers, they destroy things and then destroy in other areas.  The Red-Dead Canal is it is now known intends to “save the shrinking Dead Sea”.   But there are two main sources of decline in Dead Sea Water levels: A) Diversion of upstream waters which resulted in decrease in water flow in the Jordan River from 1300 million cubic meters (mcm) annually in the early 1950s to about 200 mcm and B) Dead Sea water used per year by the chemical industries is estimated at > 262 MCM. Both of these environmental problems are from Israel.  Instead of reversing them, Israel (now with help of Jordanian and Palestinian authorities) intends to create a new problem. It is highly disturbing to see this trend of destruction, collusion, lack of direction, and continued people suffering. 
 
Revealed: how Israel offered to sell South Africa nuclear weapons
Exclusive: Secret apartheid-era papers give first official evidence of Israeli nuclear weapons
http://www.theguardian.com/world/2010/may/23/israel-south-africa-nuclear-weapons
 
Red Sea – Dead Sea canal and desalination, destruction of the Wadi Araba area
http://www.roitov.com/articles/reddead.htm
 
Palestinian activism grows at US universities : Despite heavy backlashes, academic institutions are increasingly endorsing boycotts against Israel's occupation
http://www.aljazeera.com/news/americas/2013/12/palestinian-activism-grows-at-us-universities-20131268268601383.html
 
In South Africa, Abbas opposes boycott of Israel
http://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/south-africa-abbas-opposes-boycott-israel
 
Walid Khalidi’s classic book “Before Their Diaspora: A photographic history of Palestinians 1876-1948” Now available online
http://btd.palestine-studies.org/thebook
http://btd.palestine-studies.org/content/digital-edition
 
Better Six Billion than 6 Trillion! Bibi and Bandar Badger Obamam.. What the GCC/Arab League/Israeli team is asking of its western allies (meaning of course mainly the US) is to immediately fund the IF to the tune of $ 5.5 billion. This, Israeli security officials argue, is pocket change compared to the $6 trillion spent in US ‘terrorist’ wars of the past decade.
http://www.almanar.com.lb/english/catpage.php?frid=41
 
On The Side Of The Road by Israeli journalist Lia Tarachansky poses difficult questions about memory and responsibility and relates to how Israeli Zionists refuse to face the past and own-up to the crimes of ethnic cleansing (that are still ongoing)
http://sevendeadlymyths.webs.com/
 

Silence is complicity
 

Mazin Qumsiyeh, PhD
Professor, Bethlehem and Birzeit Universities
Occupied Palestine
http://qumsiyeh.org
http://popular-resistance.blogspot.fr/2013/12/snow-and-subserviance.html
 
 
 
Pour compléter son info :
 
Mekorot est partie prenante dans l’occupation israélienne
http://www.info-palestine.net/spip.php?article14288
 "L’apartheid de l’eau" : Mekorot est accusé d’organiser la discrimination vis-à-vis des Palestiniens dans l’accès à l’eau. Mekorot est la compagnies nationale des eaux d’Israël, qui fournit 90 % de l’eau potable et 80 % de ses besoins en eau. C’est une entreprise publique. Mekorot opère non seulement à l’intérieur des frontières d’avant 1967 internationalement reconnues (autrement dit la Ligne Verte), mais aussi dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO). C’est le pouvoir exécutif israélien en matière d’eau dans les TPO. A Jérusalem-Est et dans d’autres parties de la Cisjordanie occupée, Mekorot fournir l’eau des colonies. Il fournit aussi une part substantielle de l’eau consommée par les Palestiniens, empêchés de développer leur propre réseau d’eau. Résultat : Mekorot est activement impliqué dans l’orientation et le maintien de l’occupation israélienne."
 
Palestine. La topographie d’une ségrégation raciste
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-la-topographie-dune-segregation-raciste.html
 .../..."Je trouve qu’il s’agit là d’un exemple remarquable de la topographie mentale qu’imaginent beaucoup d’Israéliens lorsqu’ils pensent à l’occupation. Même s’ils sont nombreux à savoir que les colonies sont en réalité situées en Cisjordanie, ils imaginent également une profonde séparation, comme s’il s’agissait de deux espaces existant dans un même emplacement physique. Le premier est «Israël», habité par «les nôtres» et dirigé par le gouvernement israélien. L’autre se trouve «quelque part derrière le Mur» (dont ils sont très peu nombreux à pouvoir indiquer le trajet sur une carte), habité par des Palestiniens et dirigé par l’Autorité palestinienne, avec des postes de contrôle israéliens entre les deux."








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Article 8

Envoi de Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/






Drapeau animé de Madagascar

photo de femme et enfant malgaches perchées dans la campagne

Source image au format PNG
par http://www.terre-citoyenne.org/lagenda-citoyen/agenda-citoyen-et-news.html
Site Web : http://www.terre-citoyenne.org/


photo de famille malgache traversant champs de culture au pied d'un village

photo ©TerraProject
Source image


MADAGASCAR : ACCAPAREMENTS DE TERRES
 
LETTRE OUVERTE AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS
PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES DU 20 DECEMBRE 2013
 
 
 
Page d'origine : http://terresmalgaches.info/spip.php?article78
Doc. réf. : http://terresmalgaches.info/IMG/pdf/Rapport_Accaparements_de_terres_Madagascar_2013.pdf
 
Depuis quelques années, à cause de projets d'investisseurs, de plus en plus de paysans de toutes les régions de Madagascar sont expulsés et perdent les droits d'usage des terres qu'ils occupaient et mettaient en valeur depuis des générations pour la subsistance de leurs familles. Cette spoliation des droits légitimes des communautés locales, par des investisseurs nationaux ou étrangers, quelles que soient la surface concernée et la raison, constitue des cas d'accaparement de terres.
 
Pour mieux connaître les conséquences de ce phénomène sur les populations des zones concernées, l'association italienne Re:common, la plate-forme malgache Solidarité des intervenants sur le Foncier - SIF - et le Collectif pour la défense des terres malgaches - TANY- ont recueilli les témoignages des personnes directement affectées par six projets dans le domaine agricole, minier et forestier dans les régions Ihorombe, Sofia, Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Itasy et les ont publiés dans le document intitulé :  Accaparements de terres à Madagascar Echos et temoignages_2013 . Ce rapport décrit également les effets de l'industrie touristique sur l'accès à la terre des habitants de Nosy Be et relate les témoignages recueillis par d'autres auteurs sur les impacts de l'industrie extractive QMM-Rio Tinto dans l'Anosy. Les témoignages enregistrés montrent à quel point ces projets n'ont pas apporté le développement promis. Au contraire, ils ont aggravé les conditions de vie et d'existence des populations des zones concernées en les privant des terres qui les avaient nourries ou des zones de pâturage de leurs zébus. Le rapport ne comporte que des projets d'investisseurs étrangers mais les accaparements par des nationaux sont nombreux à Madagascar et leurs conséquences sont identiques.
 
Face à cette situation, nous avons l'honneur de demander respectueusement à Mesdames et Messieurs les candidats aux élections présidentielles et législatives, futurs décideurs des grandes orientations et de toutes les lois du pays, de s'écarter de la voie tracée par leurs prédécesseurs qui ont effectué "un véritable démarchage des terres à l'extérieur" et conduit notre pays dans sa situation de pauvreté extrême actuelle.
 
 
LES PRINCIPALES FORMES D'ACCAPAREMENTS DE TERRES
PRÉSENTES À MADAGASCAR
 
Les lois malgaches actuelles favorisent les riches nationaux et les investisseurs étrangers, notamment la loi 2007-036 promulguée le 14 janvier 2008 qui autorise la VENTE DE TERRES AUX SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES ayant une filiale à Madagascar. Cette loi qui va à l'encontre des intérêts de la nation malgache doit être abrogée car elle met en concurrence directe les familles malgaches aux moyens souvent limités avec les sociétés transnationales et puissants investisseurs. Le maintien de cette loi risque de priver les générations malgaches futures de toute possession de terre.
 
Arrêtez l'OCTROI DE CONCESSIONS AUX SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES. Le cas le plus connu mentionné dans le rapport, qui a causé l'expulsion des pêcheurs et agriculteurs de la zone, est le port d'Ehoala à Tolagnaro. Ce port a été financé totalement par un prêt et par l'Etat Malgache, mais il est géré par une structure privée étrangère. La concession Tantalus dans la zone d'extraction de terres rares, près d'Ampasindava dans le Nord-Ouest (1) , a une surface de 300 km2 selon la presse, et la prochaine annoncée - 20 000 ha dans la région Menabe – servira à des cultures vivrières destinées à l'exportation dans le cadre du projet "Madagascar, grenier de l'Océan Indien" (2) . Une loi claire arrêtant l'octroi de concessions et permettant aux élus, aux agents de l'Etat et des collectivités décentralisées et aux citoyens malgaches d'y avoir accès et d'exercer un contrôle sur ce qui s'y passe est urgente.
 
Les conséquences de LA LOCATION DES TERRES À LONG TERME – PAR BAIL EMPHYTÉOTIQUE de 18 à 99 ans – sont identiques à celles d'une vente de terres quant à la perte des droits d'usage des familles malgaches sur leurs terres et à l'impossibilité pour les paysans de mettre en valeur leurs terres. Les contrats de location de courte ou moyenne durée "renouvelables par tacite reconduction", sans précision des conditions de non-renouvellement, sans précision des sanctions en cas de non-respect du contrat, sont des arnaques et tromperies vis-à-vis des citoyens. Les compensations reçues par les familles déplacées ou expulsées sont souvent dérisoires et inacceptables. Les caractéristiques communes à toutes ces formes d'accaparement de terres rencontrées sont L'ABSENCE DE TRANSPARENCE DES TRANSACTIONS et L'OPACITÉ DES CONTRATS que l'Etat, souvent, a établis avec les entreprises impliquées. Cette opacité s'explique-t-elle par la peur de la colère des citoyens qui sont attachés à leurs terres et à leur " tanindrazana ", ou à la crainte d'une forte contestation des paysans qui sont majoritaires dans ce pays ? Les expériences malgaches citées dans le rapport démontrent que la politique de l'aménagement du territoire basée sur l'attribution prioritaire de terres à l'agro-industrie et aux grands projets miniers et autres ne crée que peu d'emplois souvent précaires. Lorsqu'elles ne restent pas des promesses en l'air, les quelques infrastructures réalisées ne compensent pas les pertes provoquées et les dégâts collatéraux subis par les communautés locales et par l'ensemble de la nation.
 
L'accaparement des terres s'apparente de plus en plus à une nouvelle forme de colonialisme.
 
 
POUR DES ALTERNATIVES
A CES PRATIQUES SUICIDAIRES POUR LA NATION
 
L'agriculture familiale fournit de nombreux emplois dans nos différentes régions et devrait être soutenue, y compris par des investissements. MAINTENIR NOS PAYSANS SUR LEURS TERRES et les appuyer par différents moyens pour leur permettre de développer des cultures vivrières destinées à la consommation de la population locale et nationale, empêchera nos agriculteurs de devenir des paysans sans-terre, ouvriers agricoles souvent saisonniers et aux conditions encore plus précaires qu'auparavant, à la merci des firmes agro-industrielles dont la maximisation de leurs propres bénéfices est le seul souci. L'ALIMENTATION SAINE ET SUFFISANTE DE LA MAJORITÉ DE LA POPULATION MALGACHE PAR LES PRODUITS DE LEURS CULTURES DEVRAIT ÊTRE LA PRIORITÉ et non l'exportation des cultures vivrières et la satisfaction des investisseurs étrangers.
 
Le minimum de respect des citoyens, vos électeurs, passe par la CONSULTATION DES COMMUNAUTÉS LOCALES SUR LES DÉCISIONS CONCERNANT LEURS TERRES ET LEUR AVENIR, ET PAR LA PRISE EN COMPTE DE LEUR REFUS d'un projet lorsque c'est le cas. La mise en place d'une COMMISSION D'ENQUÊTES et la publication officielle de l'état des lieux des ventes, locations et autres transactions passées et futures sur les terres de notre patrie commune sont attendues de vous dès le début de votre mandat potentiel.
 
En cette période où la terre est devenue l'une des principales valeurs-refuge des investissements et où les terres malgaches font l'objet de convoitises, GARDONS NOS TERRES, facilitons par de nouvelles lois L'ACQUISITION DE TERRES PAS LES JEUNES PAYSANS MALGACHES et l'usage indépendant des terres par nos agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Recherchons avec les paysans et les experts dans diverses disciplines, les moyens d'en améliorer la fertilité, le rendement et le profit pour la population malgache à court, moyen et long terme.
 
L'opinion publique scrutera VOS POSITIONS ET PROPOSITIONS SUR LA QUESTION DES TERRES pendant la campagne actuelle.
 
HALTE AUX ACCAPAREMENTS DE TERRES PAR LES RICHES NATIONAUX ET PAR LES INVESTISSEURS ETRANGERS !
 
 
Paris, le 12 décembre 2013
 
Le Collectif pour la défense des terres malgaches – TANY
http://terresmalgaches.info/
 
 
____________________________________
Notes :
 
1.
Madagascar: Rhodia se fournira en terres rares auprès d'un groupe allemand

http://www.jeuneafrique.com/actu/20120423T102258Z20120423T102252Z/madagascar-rhodia-se-fournira-en-terres-rares-aupres-d-un-groupe-allemand.html
 
2.
Madagascar veut devenir le grenier de l'océan Indien (SYNTHESE)

http://french.news.cn/afrique/2012-08/27/c_131809227.htm
&
Coopération régionale : La coopération agricole prioritaire
http://www.lexpressmada.com/cooperation-regionale-madagascar/38975-la-cooperation-agricole-prioritaire.html
 
 
Pour compléter son info :
 
Accaparements des terres à Madagascar : Echos et témoignages du terrain
http://www.pambazuka.org/fr/category/features/89663
 "Madagascar, pays riche en ressources naturelles et en potentialités pour soutenir son propre développement alors que sa population est l’une des pauvres du monde, se trouve confronté à une forte pression d’accaparements de ses terres par des investisseurs étrangers et nationaux aux dépens des paysans et des communautés locales.
Après la divulgation à travers le monde, fin 2008, du scandaleux projet Daewoo Logistics concocté avec les hauts
dirigeants de l’Etat malgache, et le changement de l’équipe au pouvoir début 2009, l'octroi de terres aux investisseurs étrangers n’a pas été remis en question par les autorités de la transition. Alors que les Malgaches ont une tradition culturelle de fort attachement à la terre de leurs ancêtres, la promulgation en janvier 2008 de la loi 2007-036, en particulier, a autorisé la vente de terres aux sociétés à actions majoritairement étrangères qui ont une filiale
malgache."
 
Les nouveautés du Blog de GRAIN sur l'accaparement des terres dans le monde
http://www.agter.asso.fr/rubrique110_fr.html
 Vaste choix d'articles en "English ; Español ; Français"...
 
Il faut arrêter d’accaparer les terres pour produire des biocarburants
 http://www.grain.org/article/entries/4654-il-faut-arreter-d-accaparer-les-terres-pour-produire-des-biocarburants
 "GRAIN est une petite organisation internationale qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité."
http://www.grain.org/fr
 
Le droit à la souveraineté alimentaire plutôt que la libéralisation tous azimuts 
 http://www.abcburkina.net/fr/nos-dossiers/souverainete-alimentaire/646-le-droit-a-souverainete-alimentaire-plutot-que-la-liberalisation-tous-azimuts
 .../... "Solution viable : exercer sa souveraineté alimentaire. Pour l'ensemble de ces raisons, nous estimons que la seule solution viable à long terme, tant sur le plan de l'environnement que de la sécurité alimentaire, c'est de permettre aux pays d'exercer leur souveraineté alimentaire pour développer une agriculture destinée d'abord à nourrir leur population. Moins de 10% des aliments produits dans le monde font l'objet d'un commerce entre les pays. L'OMC doit se contenter de réguler le commerce mondial de ces aliments et laisser les pays décider de leurs politiques agricoles internes et de leur degré d'autonomie alimentaire."
 
Encore un rapport de l'ONU qui appelle au soutien de l’agriculture paysanne et de l’agroécologie : c’est le moment d’agir !
 http://www.grain.org/fr/article/entries/4791-encore-un-rapport-de-l-onu-qui-appelle-au-soutien-de-l-agriculture-paysanne-et-de-l-agroecologie-c-est-le-moment-d-agir 
 "La Via Campesina, GRAIN et ETC saluent un nouveau rapport de la CNUCED qui déclare que l’agriculture, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, devrait effectuer une transition des monocultures vers une plus grande diversité de cultures, une diminution de l'usage des engrais et autres intrants, un soutien renforcé aux petites structures agricoles, et une production et une consommation alimentaires plus axées sur le local. Plus de 60 experts internationaux ont contribué à ce rapport, publié la semaine dernière."








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Article 9

Envoi par Mathilde FILLOZ :
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2013/index.html
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2012/index.html






photo de centrale atomique et ses blanches colonnes de fumées

illustration avec panneau invitant à fuir le danger mortel du nucléaire

illustration avec logo jaune et noir d'interdiction du nucléaire


NON ! A L'ENFER NUCLEAIRE
!
 

Ne pas enfouir
Les déchets !
Ni à Bure,
Ni ailleurs !
 
 
 
Cahier d’acteur et conseils d’une centenaire :

« Je ne suis que poète et citoyenne !
   Je laisse aux scientifiques rigoristes le soin de nous informer dans ce domaine si complexe qu’est le nucléaire.
   J’ai douze ans de moins que n’aurait eu aujourd’hui, Frédéric Joliot Curie. J’ai suivi sa carrière avec passion. Je sais qu’il n’était pas d’accord avec l’usage prématuré de l’énergie nucléaire sans posséder d’abord la maîtrise des déchets
si nocifs  durant des millénaires et du démantèlement des centrales.
   L’urgence est maintenant de sortir du nucléaire et de donner à la recherche les moyens de trouver les conditions
de sécurité scientifiques de son usage avant d’engager de tels risques  »

Mathilde Filloz
 
 
*****

CIGEO (1) ! Fiction abracadabrantesque !
Des esprits motivés par le plus grand profit
Se prennent pour des dieux dans un projet dantesque !
Nous présentent l’horreur d’un effroyable défi…
 
Joliot Curie avait des titres en physique.
Il jugeait dangereux que prématurément
On puisse utiliser l’énergie atomique
Sans maîtriser déchets et démantèlement.
 
A l’appel de Stockholm qu’il lance dans le monde,
Quatre cents millions d’êtres humains diront
«Pas de bombe atomique ! Arrêt de l’hécatombe ! »
Mouvement pour la Paix qui gagnait un fleuron !
 
Mais hélas ! Le roi FRIC use de sa tactique.
Les lobbies obtiennent de Joliot le départ.
Ils influenceront le pouvoir politique.
L’industrie atomique inhumaine repart.
 
Fonçant dans l’inconnu tout le pro nucléaire
Poursuivra sans frémir  son o€uvre de terreur
La centrale surgit réelle poudrière.
L’argent dégouline aux risques de l’horreur !
 
On en construit dix neuf dans notre belle France.
Avec leurs réacteurs et leurs  dangers réels.
Civil et militaire, en prennent la gérance.
Le système infernal crache ses becquerels…
 
Le nucléaire tue ! On peut faire le compte :
Les essais du début ont parsemé la mort.
Le lobby veut du fric il pervertit sans honte !
L’édile corrompu obéit sans remord …
 
Cataclysme, accident viendront remplir la tombe.
L’horreur d’Hiroshima, Nagasaki, honteux !
Et le pic du cancer qui a suivi la bombe
Qui nous menace encor d’un souffle monstrueux…
 
Leucémie enfantine en hausse meurtrière.
Le travail en centrale est des plus dangereux
Quand,  obsolète, on voit l’usine nucléaire !
Jusqu’où va-t-on aller dans ce plan hasardeux ?
 
Puis surviennent soudain les pires catastrophes.
C’est Three Mile Island, plus près Fukushima,
Tchernobyl ! Le rayon pénètre en limitrophe,
Emporté par le vent qui sème à maxima !
 
Le danger touchera tout ce qui vit sur terre !
Êtres vivants, faune, air, flore, eau  et aliment
L’irradiation est bien sûr mortifère,
Atteint la génétique abominablement !
 
Malgré ce lourd bilan des fous veulent poursuivre
L’activité démente avec les décideurs.
Les lobbies ont du fric, le corrompu suivra.
Et La poule aux œufs d’or tente les beaux parleurs.
 
Mais le déchet nocif nous mettra en alerte.
C’est le talon d’Achille  instable et angoissant !
On ne sait plus qu’en faire. Il  est loin d’être  inerte.
Monte le tumulus qui devient menaçant !
 
Et CIGEO propose en un trou gigantesque
D’enfouir les déchets pour les dissimuler.
Le projet fait frémir … Tant il est titanesque !
Revu depuis vingt ans, pour mieux manipuler ?
 
Le trou cyclopéen, cinq cents mètres sous Bure, (2)
Recevrait les déchets qui seront refroidis.
Deux transports par semaine porteront ces ordures
Sur des sols, en surface, au public, interdits !
 
Quand ce trou sera plein, on en creusera d’autres…
Fromage de gruyère explosif sous la terre !
Et pour l’éternité. ! Merci, les bons apôtres !
Votre appétit du fric nous  amène à l’enfer !
 
Joliot avait raison. Sans avoir la maîtrise,
Il était imprudent le cumul des déchets.
Nous avons aujourd’hui une amère surprise,
Cédant à nos enfants tant de mortels rejets !
 
Ne pas les enfouir ! Les garder sur le site !
Afin de surveiller. Éviter le transport !
L’urgence est de sortir du nucléaire et vite !
Arrêter d’augmenter les déchets de la mort !
 
On peut envisager l’arrêt de la menace.
On en a les moyens dans leur diversité.
Mais personne en haut lieu n’a voulu faire face
Aux lobbies corrupteurs pleins de perversité !
 
En premier, décider l’arrêt du nucléaire.
Puis, lui substituer l’énergie avec vent,
Soleil et l’hydraulique et le géothermique.
Sans  déchet suicidaire et éternellement !
 
L’Etat prend des décrets, use d’autocratie.
Le peuple n’est jamais  appelé à  choisir !
En mars nous voterons dans la démocratie.
Notre choix  ira vers  qui voudra s’en sortir !
 
La centrale à l’arrêt !   Civile et militaire !
Supprimons l’armement nucléaire infernal !
Trois cents bombes en France et vingt mille sur terre !
Respectons les traités ! Désarmons l’arsenal !
 
Réglons tous les conflits par voie diplomatique !
Si nous voulons la Paix, bâtissons l’avenir !
Demandons l’arrêt de l’armement atomique !
La France retrouvant  prestige et devenir !
 
Soyons les tout premiers, offrons la Paix aux mondes !
Présentons notre plan : Un appel chaleureux !
Nous versons trop de larmes. Nous avons trop de tombes
Il est temps  de construire un avenir heureux !
 
Sauvons l’humanité de la désespérance.
Laissons à nos enfants un pays triomphant.
Écartons  les vautours. Avec persévérance,
Et ensemble, agissons ! Debout !  Et en avant !
 

Mathilde FILLOZ
Poète centenaire,
née en 1912
 

____________________________________
Notes :
 
(1) CIGEO :  Centre industriel de stockage  géologique
 
(2) Quinze kilomètres carrés en surface de profondeur









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Dernière modification : 30.12.13, 18:42:34