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Sommaire
Article
1 : L'ENJEU DE L'EUROPE
par
Jean-Jacques REY
Article
2 : L'EUROPE AU BORD DE L'EXPLOSION
par Robert
GIL (2CCR) (envoi de Marie-Claude LEDY)
Article
3 : PROGRESSION IMPORTANTE DE LA DROITE NATIONALISTE, DURE, EN
EUROPE
par Guy
CREQUIE
Article
4 : L'ETAT DE LA PROTECTION SOCIALE...MISE A MORT DE
L'ETAT-PROVIDENCE ?
par Jean
TOSTI (envoi d' Attac France)
Article
5 : UN ECOCIDE PROGRAMME ?
par John
RAPHE (envoi de Michel GUERITTE)
Article
6 : LES ECLOPES DE LA VIANDE
par Frédérique
COURTIN-TARRIER et Michel TARRIER
Article
7 : PALESTINE : NEIGE ET SERVILITE
par Mazin
QUMSIYEH
Article
8 : MADAGASCAR : ACCAPAREMENTS DE TERRES : ...aux candidats
aux élections...
par TANY
(envoi de Joseph RAHARIJESY)
Article
9 : NON ! A L'ENFER NUCLEAIRE !
par Mathilde
FILLOZ
Article
1
L'ENJEU DE
L'EUROPE
L’enjeu
des prochaines élections en France, c’est en réalité la dépendance ou
non à l’Europe néolibérale et la perte de souveraineté
nationale, même aux municipales… ; d’où l’idée fortement ancrée de
déclin dans l’esprit de nos concitoyens.
Les « élites » politiques de ce pays ont trop abusé de la volonté et de
la bonne volonté populaire…surtout concluant une
consultation référendaire en 2005 par l'arnaque du traité
de Lisbonne ( on
peut avoir des
copies de ce traité et versions consolidées ici (en français)
: http://www.consilium.europa.eu/documents/treaty-of-lisbon?lang=fr ) signé
environ deux ans après par les
représentants d'Etats de l' Union
Européenne pour
pallier l'échec (de ratification) du
dit "TCE" : traité
qui voulait
établir une Constitution pour l'Europe. Cette pantalonnade, qui a
surtout consisté à passer outre le refus
majoritaire des peuples qui avaient pu s'exprimer, est une plaie mal
refermée… En fait il y a eu déni et mépris de la
démocratie (mais avec Sarkozy, tout était possible, n’est-ce pas !).
Maintenant
l’idée européenne ressemble de plus en plus à un prétexte d'intérêt
général qui supporte les diktats d’une
oligarchie "autistique" (en tout cas, qui ne s'écoute qu'elle-même !) :
des diktats et des intérêts qui sont une très
grande menace pour nos conditions d’existence, faut-il le rappeler !
En découlent, des traitements de choc, qui sonnent itérativement dans
l'actualité... Qu’est-ce que cela peut bien signifier
des politiques d’austérité quand elles proviennent d'un
endettement structurel
car les états ont perdu leur souveraineté
monétaire ? Qu'est-ce que cela peut apporter d'efficace à moyen ou long
terme, ne serait que pour la bonne
gestion des
finances publiques ? Qu'en restera-t-il de ces traitements à part
d’engraisser les rentiers du secteur
privé et
plus encore les profiteurs, genre spéculateurs au détriment de la
production économique et du bien-être des
populations ? …
L’Europe
est une grande idée complètement manipulée par la Finance…
Aussi,
disons que leurs politiques d’austérité,
ces gros
porcs qui oeuvrent pour la prééminence de ces vues financières,
notamment à la Commission Européenne,
ils n’ont qu’à d’abord se les appliquer à eux-même qui bénéficient de
privilèges exorbitants, quant au revenu et au
statut.
Car ces peu sympathiques personnages comme ceux qui représentent la "Troïka"
: UE, BCE, FMI, après avoir exiger des mesures
qui ont saigné les économies de bien des pays et ruiné leur tissu
social pour des résultats plus que douteux en
termes d'efficacité, ils continuent à exiger, par exemple du
gouvernement grec, actuel, qu’il impose des sacrifices supplémentaires comme des économies
budgétaires (alors que la
« serpillière » est complètement essoré dans le secteur
public) plus la reprise des saisies immobilières (fin du gel) et
l’assouplissement des plans de licenciement. Et puis
quoi encore ? ... Ces technocrates aux service des ploutocrates sont de
véritables charognards.
Pour continuer dans les saines invectives, disons que ces féroces
adeptes de mesures néolibérales, drastiques, d’assainissement
des finances publiques, vont à contresens de l’efficience économique et
sacrifient les besoins sociaux ; donc qu'ils
sont des crétins accomplis.
Les
politiques néolibérales, destructives de sociétés, doivent être
abandonnées sur le champ, si on veut sauver la construction
européenne ; et ; si ce n’est pas les
nazis ou les soviets qui s’en chargent, il faudra bien trouver d’autres
«
médecins » et je pense qu’on en trouvera
d’autres, infiniment meilleurs que tous les charlatans qui se
présentent en ce moment, pour proposer leur
livre de messe…
Conséquemment il ne faut pas s’étonner du discrédit assourdissant de
l’Europe (de sa bureaucratie et de ses commissaires
plus particulièrement) quand on voit des brêles comme l’homme
paillasson des Américains : J.M. Barroso ou le
Schtroumf des neiges : Olli Rehn qui confondent le thé et la glace, et
se permettent de donner des leçons de morale à
tout va, au tout venant, demandant toujours plus de sacrifices à des
états et des citoyens, déjà accablés par moult
problèmes dus à des dettes –à considérer comme illégitimes– car, pour
résumer, fondées essentiellement sur la perte de souveraineté
monétaire
, répétons-le. Ils n’ont en plus que la
légitimité d’avoir été désignés par leur gouvernement respectif
pour jouer finalement les gardiens de l’orthodoxie
néolibérale.
Il y en a qui parlent de leur faire un mauvais sort, même au sein des
représentants dans le Parlement Européen, mais
sans rire, en remontant à des temps pas si lointains, ils auraient
risqué fort le billot ou le peloton d'exécution ; ce qui est
quand même plus rapide que de faire mourir à petit
feu des peuples entiers. Enfin ! calmons le jeu, entre gens
civilisés, rappelons-nous que le boomerang revient
souvent sur le nez des assassins, et qu’en matière de violence
politique, on va assez vite du Reichstag à
Nuremberg… Une chose est cependant sûre, certains responsables et meneurs
de cette clique néolibérale à la Commission
Européenne mériteraient de rendre des comptes pour complicité
(au minimum) d’atteintes aux droits humains : en
particulier économiques et sociaux.
Car la plus grande menace pour l’avenir de l’humanité est bien ce féodalisme
financier qu'ils servent, lui qui n'est que
l'effet pervers d'une volonté de domination qui va jusqu’à
mettre en danger les grands équilibres de la VIE, après avoir
soumis les êtres humains à une forme d'esclavage très hypocrite, ne
parlons pas de l'aliénation des autres créatures
!
Et
rappelons ceci qui relève autant d'une prédiction que de l’évidence :
jamais aucune société n’a gagné contre sa jeunesse,
surtout quand la Mère
Nature commande des évolutions… Si
nous ne sommes pas capables d’arrêter nous-même
des politiques insanes sur Terre qui vont contre le Vivant, Elle va le
faire et nul ne pourra l’en empêcher, surtout
pas avec des prétentions comme le fric : étalon de richesses
matérielles ! Quant à être protégé de sa main, laissons
rêver…il
n’y aura pas d’élus, peut-être des chanceux et
encore : cela dépendra de comment ils tournent leurs chances !
Jean-Jacques REY
Initiative citoyenne
européenne pour le revenu de base inconditionnel ;
182
419 signatures enregistrées le 27
décembre 2013 à 19 H 18 dont 26
205 Français.
(Remarque
: ce nombre, déjà fort significatif, a été obtenu sans grand soutien
officiel, et face au silence hostile voire méprisant
des
décideurs dans les médias mainstream et les bureaucraties syndicales,
donc acte...)
Signalement de quelques vidéos qui
m'ont plu :
En
mémoire et hommage, Images
et paroles de Stéphane Hessel, président
d'honneur de
l'association des amis de Cassandre/Horschamp, (Soirée
Cassandre/Horschamp au Motif, en mars 2011)
Retrouvez
ici le texte de
l'appel des amis de Cassandre/Horschamp :
*
L’équipe d’ Envol Vert
a le plaisir de vous faire découvrir son premier court métrage.
"Pour le voir ou le revoir, vous
émerveillez sur nos images de
forêts tropicales et de biodiversité
et
pour découvrir nos enjeux
de travail et nos acteurs locaux…
*
sur
la surface de Mars le 4 janvier
2004.)
Enfin
voilà des articles fort édifiants sur
les paradoxes du "Progrès"…
AMAZON :
et dire maintenant qu’un tas de
maisons d’édition
(et un grand nombre d’espoirs d’auteurs) se mettent à plat
ventre devant ces
« esclavagistes », nouvelle génération… Triste évolution ! Comme quoi
la Culture liée au commerce
peut
conduire à de monstrueuses déformations mentales…
*
Allemagne. Amazon face
à la grève
http://alencontre.org/europe/allemagne/allemagne-amazon-face-a-la-greve.html
"Pourquoi
avoir choisi Noël pour votre
infiltration dans un entrepôt d’Amazon ?
Jean-Baptiste Malet : Tout simplement parce que j’avais de grandes
chances d’être recruté. Amazon recourt massivement aux intérimaires
pendant cette période, qui commence fin octobre et se termine fin
décembre. A Montélimar, 1 200 intérimaires ont été recrutés pour Noël.
Les travailleurs allemands [voir article ci-dessous] m’expliquaient cet
été que certains entrepôts doublaient voire triplaient leurs effectifs
[en fin d'année]. Je tiens à rappeler que je me suis infiltré parce que
les employés ont refusé de me parler lorsque je les ai sollicités et
qu’il est impossible de visiter les entrepôts en tant que journaliste."
&
pour rappel :
“Amazon
n’est pas une simple multinationale, c’est un modèle de société
liberticide”
http://www.lesinrocks.com/2013/12/04/actualite/amazon-nest-pas-simple-multinationale-cest-modele-societe-liberticide-11450380/?fb_action_ids=10202628403302388
"Amazon n’est pas une simple
multinationale. C’est un modèle de société. Jeff Bezos agit selon sa
vision du monde, son
idéologie : il est
libertarien. .../... La spécificité d’Amazon, c’est son
organisation interne impitoyable pour
l’humain, élaborée à partir de son infrastructure informatique, avec
ses bornes wi-fi disséminées partout, ses caméras
de surveillance, son contrôle total de l’individu, de la productivité
ainsi que son paternalisme maison très idéologique.
La spécificité d’Amazon, c’est que son infrastructure informatique
complexe a pour objectif d’exploiter à outrance
la machine qui réalise les opérations les plus complexes des entrepôts
: l’être humain."
LIDL :
voilà d’autres féroces exploiteurs
ou ce qui y
ressemble fort, cette fois-ci côté alimentaire !
*
Grève chez Lidl : "Le
seul mot d’ordre est le rendement"
http://tours.mediaslibres.org/greve-chez-lidl-le-seul-mot-d.html
"Du
2 au 6 décembre, une grève nationale s’est
déroulée au sein de Lidl en France. En Indre-et-Loire, un tiers des
salariés de la plate-forme de Sorigny ont débrayé le 2 décembre,
empêchant l’approvisionnement des magasins. Entretien avec l’un de ces
salariés, réalisé le 5 décembre .../...
Les revendications étaient multiples : travail le dimanche, salaires,
conditions de travail... Le seul moyen de mettre la pression, c’est de
bloquer les entrepôts, ce qui a des répercussions directes. Mais il ne
faut pas croire : les salariés des magasins nous ont soutenus, ils
n’attendaient que ça. La dernière fois qu’on a fait grève, c’était il y
a neuf ans. On n’est donc pas des grévistes acharnés. .../... Pourquoi
une grève maintenant ? Ça fait trois ans qu’on n’a pas de
participations aux bénéfices, et qu’on nous dit qu’on doit se serrer la
ceinture, .../... On nous a refusé une augmentation de 1 %, et un plan
social a été organisé à l’occasion du départ d’une partie du siège de
Strasbourg vers Rungis. .../... A force de voir qu’on faisait des
efforts mais qu’on n’obtenait rien, ça a explosé."
Article
2
Envoi
de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/
L'EUROPE AU BORD DE
L'EXPLOSION
par Robert Gil
Publié
le 2 décembre, 2013
Tous les citoyens
quelque peu informés ont une réaction de
rejet devant ces institutions qui se moquent ouvertement de
l’avis des peuples et qui nous
imposent de force des diktats liberticides, et des cures d’austérité,
juste pour
satisfaire une classe
de privilégiés extrêmement riche et qui exige encore plus de richesses.
Cette cupidité maladive est une
des principales causes de la récession économique que traverse le
monde. Le modèle économique dominant
basé sur des « principes » d’une absurdité totale ne peut pas
fonctionner sur le long terme, d’où les crises à répétition.
Pour ce qui est des révoltes populaires de
la part de
la jeunesse qui menacerait en Europe, elle est très réelle. Le seul élément qui
fait qu’elle ne s’est pas
encore déclenchée, est que ce genre de mouvement n’est jamais spontané.
Il
lui faut un élément catalyseur.
Il suffira d’un événement majeur, du genre manifestation de
protestation suite à une rigueur
supplémentaire réprimée dans le sang et dans un pays plus grand que la
Grèce ou l’Espagne, genre France
ou Allemagne, ou encore quelques individus charismatiques qui soulèvent
les foules, et le mouvement sera incontrôlable.
Et plus il sera réprimé, et plus les peuples se soulèveront.
La révolte reste en sourdine pour
l’instant. Mais tous
les ingrédients sont là pour une grande explosion sociale. Mais les technocrates
crapuleux et les politiciens
tout aussi crapuleux sont aveugles et sourds. Ils ne voient pas et n’entendent pas ou
en tout cas minimisent ces
faits, tellement ils méprisent le peuple qu’ils pensent pouvoir « mater
». Mais
ça ne va pas durer.
Impossible de dire quand et comment ces révoltes se produiront, mais il
est clair que si les gens
prennent conscience qu’ils n’ont plus rien à perdre, plus rien ne les
retiendra pour se révolter. Et une fois le processus engagé,
il sera pratiquement impossible de
l’arrêter.
1789 ne sera qu’une aimable plaisanterie
en
comparaison. Les politiciens auront beau promettre monts et merveilles pour essayer de calmer la situation,
ils ont
trop souvent et trop longtemps mentis, se sont
trop souvent moqués du peuple,
tout en affichant avec ostentation un enrichissement insolent et en
magouillant en toute impunité, que plus personne
ne les croira.
Alors, il serait temps de « renverser la
vapeur » pour
revenir à une situation saine. Mais je reste très sceptique quant à la volonté des
politiciens et des
technocrates de vouloir vraiment changer les choses. Ils ont trop à
perdre. Sauf que là, si cette
révolte se produit, ils ne perdront pas beaucoup, ils perdront tout !
Peut-être même la vie, si la violence populaire est
exacerbée. Ce qui n’est pas souhaitable. Mais
il bien connu que « qui sème le vent, récolte la tempête ». Et si on sème
les germes du chaos, que
résultera t-il ? Impossible à dire. Mais malheureusement, ces « germes
du chaos
» sont bel et bien semés
et sont en train de « germer ». Il faudrait être aveugle pour ne pas le
voir.
Je ne préconise pas la révolution
violente, bien au
contraire. Mais j’insiste sur la nécessité primordiale du changement de paradigme de
société. Il n’y a pas d’autre
alternative : ou on laisse faire, et c’est la destruction à terme de
toute vie
sur Terre par
l’oligarchie subversive mondiale qui est faite d’individus psychopathes
incapables de voir que leur cupidité
maladive et leur soif de pouvoir insatiable va mener ce monde à sa
destruction ; ou alors, on change de paradigme de
société, et on met tous ces gens dans un hôpital
psychiatrique, là où est leur place, et les politiciens et technocrates
crapuleux, en prison là où est
leur place aussi.
Puis
on s’attèle à l’immense chantier de
reconstruction d’une civilisation digne de ce nom. Les choses ne sont
pas aussi simples que
je le dis, certes, mais de
toute façon, de gré, ou de force, nous devrons en passer par là. Encore
une
fois, c’est ça ou la
destruction très rapide de notre monde et l’avènement du chaos.
D’après D.POSITAIRE
« Plus le monde se
mondialise, plus la
terre se terrorise » Claude FRISONI
Pour
développer
son info :
Italie. Les symptômes alarmants d’une
explosion sociale
http://alencontre.org/europe/italie/italie-les-symptomes-alarmants-dune-explosion-sociale.html
"Depuis deux jours, divers médias non
italiens ont perçu une
césure socio-politique en Italie bien plus importante que la nomination
de Matteo Renzi, maire de Florence, à la tête du Parti démocrate. Le 12
décembre, le correspondant de l’hebdomadaire français Le Point
écrivait: «De Palerme à Turin, de Rome à Gènes, de Savone à Milan, un
vent de protestation sans précédent balaie l’Italie. Interruption du
métro dans la capitale, fermeture des magasins dans les centres-villes,
occupation des gares et des marchés, regroupements devant les palais
institutionnels, opérations escargot aux frontières: depuis dimanche
dernier, les manifestations contre «la caste politique» se multiplient
dans la péninsule.» .../... Il est traditionnel de considérer l’Italie
comme un laboratoire politique. .../... Ce qui arrive ces derniers
jours avec les mobilisations et les «soulèvements» des dits «forconi»
[ceux qui brandissent des fourches] indique que nous sommes entrés dans
une nouvelle phase de la crise économique et sociale dans notre pays.
Se mobilisent des secteurs de la petite bourgeoisie et de la petite
bourgeoisie moyenne frappés très durement par la crise dans leurs
intérêts et leurs revenus : les commerçants, les marchands ambulants,
les camionneurs. Se sont joints à eux d’autres secteurs sociaux
populaires plus ou moins marginaux, que ce soit des jeunes des
banlieues urbaines, des chômeurs ou des étudiants."
Loi
de surveillance promulguée : Les citoyens désormais écoutés, mais pas
entendus
http://www.internetsansfrontieres.org/Loi-de-surveillance-promulguee-Les-citoyens-desormais-ecoutes-mais-pas-entendus_a505.html
"La Loi de
Programmation Militaire (LPM) 2014-2019 a
finalement été promulguée, à l’abri des regards dans le nuit du 18 au
19 décembre 2013. Ironique promulgation, au même moment était adoptée à
l'unanimité par l'Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) une
Résolution portant sur la protection de la vie privée dans le
cyberspace. En glissant les articles 20 et 21 dans une loi militaire,
l'exécutif a laissé croire aux élus et citoyens que cette législation
ne concernait que les aspects cybernétique de la Défense française. En
réalité ces articles ont servi à légaliser l'emprise disproportionnée
des services intérieurs de l'Etat, notamment de renseignement, sur les
citoyens et sur leur espace numérique. Des pratiques dignes de
l'instauration d'un Etat policier."
L'iségoria, droit de parole pour tous,
à
tout moment et à tout propos
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/isegoria.php
"l'institution centrale de la
démocratie ; celle qui, grâce à
des milliers d'yeux de citoyens vigilants, protège le mieux et le plus
durablement les institutions contre les oligarques.
La liberté d'expression n'a pas toujours existé et n'est pas en vigueur
partout, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais il est des régimes
qui lui ont donné une importance toute particulière et qui s’en sont
très bien portés. Pour les Athéniens, il y a déjà 2 500 ans, cette
liberté de parole avait un nom, l'iségoria, et un rôle décisif : les
citoyens d'Athènes accordaient plus d'importance à l'iségoria qu'à
toute autre institution car ce droit de parole est un droit de dénoncer
et il fait de chaque citoyen un défenseur possible de la démocratie. Or
il faut savoir qu'un des traits marquants qui a permis à la démocratie
grecque de durer si longtemps (200 ans), c'est que les citoyens
défendaient eux-mêmes leur démocratie, personnellement, les armes à la
main. Ceci est essentiel."
Article
3
Envoi
par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
PROGRESSION
IMPORTANTE
DE
LA DROITE NATIONALISTE, DURE, EN EUROPE
!
Les
commentaires
entourant la réforme fiscale annoncée par le Premier Ministre français
Jean-Marc AYRAULT, ne sauraient
escamoter cette
réalité inquiétante en France et en Europe, et justement une politique
fiscale comprise, juste,
pourrait être un des
leviers pouvant enrayer cette progression avec la relance de l’activité
économique et la baisse
du chômage !
Sinon, avec
la
coupure entre les élites politiques et le peuple, les
injustices
ressenties entre les plus nantis et les autres,
la peur de l’autre =
l’étranger accusé de prendre une partie de l’emploi en France et de
trop profiter des aides
sociales, continueront à gagner du terrain parmi
les
couches populaires et moyennes, et les artisans et commerçants,
et
continuera à gagner du terrain.
Il
est communément
prédit qu’en Europe, lors des prochaines élections européennes de mai,
les partis d’extrême droite
réaliseront des gains importants. Ces partis d'extrême-droite feront
avant tout campagne contre l’Union européenne,
en se présentant
dans la plupart des cas comme des adversaires des mesures d’austérité
imposées par l’UE
partout en Europe. En modifiant quelque peu leurs préoccupations
habituelles en ce qui concerne l’immigration et
l’islam, ils espèrent tirer
profit de l’hostilité populaire envers l’UE et son programme
d’austérité.
Les
partis politiques
« dominants », tant de la « gauche » officielle que de la droite, ne
peuvent escamoter leurs responsabilités
dans cette situation qui permet à
l’extrême droite de prendre une telle posture ; étant donné que l’ensemble
des pays
européens sont impliqués dans les attaques brutales,
infligées
aux travailleurs européens depuis le
krach financier de 2008.
Sur
tout le territoire
européen, les partis sociaux-démocrates, au gouvernement comme dans
l’opposition, n’ont pas pu
empêcher la dégradation sociale par le biais du
chômage de masse, de la réduction des salaires et de la destruction
des services
sociaux. De ce fait, les sociaux-démocrates sont devenus aussi
impopulaires que l’UE elle-même.
Présentement,
cela
déborde maintenant les pays les plus durement touchés par l’austérité
comme la Grèce, l’Espagne et
le Portugal, puis l’Italie.
Les
gains les plus
spectaculaires obtenus par l’extrême droite l’ont été en France. Dans
le contexte français dans les récents
sondages, le Front national (FN) de Marine
Le Pen recueille un quart des intentions de vote. Il mène une nouvelle
alliance avec le Parti
pour la liberté (PVV) néerlandais de Geert Wilders et qui a
été
forgée dans le but de mobiliser
la droite anti-UE sur une plate-forme commune.
En
Grèce, l’extrême
droite a pris des formes ouvertement violentes et radicales
avec
l’émergence d’ Aube dorée
qui jouit du soutien de quelque dix
pour cent de l’électorat.
Le
débat en séance plénière consacré à la montée de l'extrémisme de droite
en Europe, a été notamment évoqué l’assassinat
en Grèce du rappeur
antifasciste Pavlos Fyssas, par l'un des militants du parti
néonazi
Aube Dorée.
Mais
au-delà du cas
grec, les eurodéputés se sont aussi penchés sur la question
de la
côte de popularité des mouvements
populistes à travers l’UE, qui prospère sur
la crise économique prolongée.
Le Parti Libéral
d'Autriche (FPÖ), a remporté 21,4% des suffrages lors des
élections législatives du 29 septembre 2013,
obtenant ainsi 40 sièges
sur 183.
Siv
Jensen, présidente
du parti populiste norvégien, ne pouvait rêver plus belle victoire.
Depuis mardi 1er octobre à 15
heures, elle négocie d'égale à égale avec Erna Solberg, la
future première ministre conservatrice pour la formation du
gouvernement minoritaire
norvégien qui devra être annoncé au plus tard dans deux semaines. Le Parti
du progrès (FrP),
formation populiste et anti-immigrés, rentre ainsi
pour la
première fois au gouvernement, quarante ans après sa
création.
Un
nationaliste
d’extrême droite, connu pour son discours antirom, a été élu gouverneur
de la région de Banska Bystrica,
dans le centre de la Slovaquie, selon les résultats
du scrutin publiés dimanche. L’ultranationaliste Marian Kotleba,
36 ans, a créé la
surprise en battant au second tour des élections régionales ce week-end
son rival du parti social-démocrate
au pouvoir Smer-SD Vladimir Manka, par 55,5% des voix contre 44,5%.
Ex-leader
du groupe d’extrême droite «Slovenska Pospolitost»
(«Communauté slovaque»), Marian Kotleba dirige actuellement
le petit parti
nationaliste «Notre Slovaquie», dont les membres portent
des uniformes inspirés d’uniformes
nazis de la Seconde guerre mondiale. Au
premier tour, Marian Kotleba n’avait obtenu que 21,3% des voix, si
bien que ses chances d’être
élu au poste de gouverneur étaient généralement jugées minces par les
analystes.
Il
est urgent, qu’une
politique en France = réponde aux enjeux économiques, écologistes et
sociaux. Ce n’est pas à l’observateur
social de la définir, mais le concernant,
il attire l’attention que sans changement d’ici 2015, la France ira droit
dans le mur……….
Pour
compléter son info
:
http://eurocitoyen.blogspirit.com/archive/2013/11/30/reforme-fiscale-l-heure-du-revenu-citoyen-a-sonne-2986319.html
"« Nous devons revoir notre système de
redistribution depuis
les prestations sociales jusqu’au contrat de travail encore trop
rigide. » .../.... Le « système » freine l’activité économique et peine
à combattre la pauvreté. La « remise à plat de la
fiscalité »
annoncée par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a le mérite
d’ouvrir le débat. Il s’agit désormais de poser
les bonnes
questions pour satisfaire à l’intérêt général.
.../... Le revenu citoyen, ou revenu de base ou encore revenu
d’existence, peut servir la justice fiscale dans le cadre d’une
réforme en profondeur. Les allocations solidaires – en particulier le
RSA - échouent à rendre la dignité à des dizaines
de milliers
de personnes, enfermées durablement dans la précarité et pointés du
doigt par la société. Sans compter le nombre de
bénéficiaires
potentiels qui ne demandent pas l’ouverture de leur droit au RSA. La
solidarité nationale est devenue trop coûteuse.
Aujourd’hui,
pour donner 100 € à un chômeur français, il faut environ 300 € de dépense
publique."
Bernard
Stiglitz : "Sauf
événement majeur, le FN deviendra majoritaire dans les années qui
viennent
et sera présent au
gouvernement"
http://libertesinternets.wordpress.com/2013/12/03/bernard-stiglitz-sauf-evenement-majeur-le-fn-deviendra-majoritaire-dans-les-annees-qui-viennent-et-sera-present-au-gouvernement/
"Très intéressant
dossier ! Le paysage politique français est
déjà entrain de se préparer à cette nouvelle réalité… les années à
venir vont être intéressantes .../... Si, comme le disent les analystes
politiques « le FN siphonne les voix du PS. Les électeurs qui
grossissent les rangs du FN viennent de la gauche […] Le FN
devient
le nouveau parti protestataire. Ce sont des ouvriers, des employés
modestes, des ruraux qui se tournent vers lui" ;
alors
les lendemains électoraux risquent d’être amers et le désespoir de ces
"doublement cocus" va grandir dans les "territoires sensibles" dans
lesquels le FN fait des scores records… avec tous les dangers que cela
comporte, comme l’histoire du Chili ou du Tea Party nous le montre. Et
les politiques ne font pas grand chose pour crédibiliser leur action…
encore une fois, une relecture de la situation politique des années
1930 en France n’est pas inutile."
Logique de la haine
http://lmsi.net/Logique-de-la-haine
"A l’heure où l’appareil d’Etat, aux
mains de la gauche,
poursuit une politique intensive de rafles de roms et de sans-papiers,
d’expulsions de lycéens et de chasses aux voilées, à l’heure où même
des injures négrophobes contre Christiane Taubira servent de tremplin
au sinistre Manuel White, à l’heure où la vieille machinerie de
l’antiracisme d’Etat se remet péniblement en marche, pour occulter une
fois de plus d’autres marches et d’autres antiracismes, à l’heure où
les petites mains jaunes tentent de se refaire une santé avec le
concours de l’inusable Sœur Caroline Fourest, un retour critique nous a
paru nécessaire sur ce que nous appelons, donc, l’antiracisme d’Etat
[1]. Aux évidences premières de l’antiracisme d’Etat, nous opposons ici
quelques vérités simples, qui peuvent servir de principes directeurs
pour un antiracisme conséquent – des vérités qui ont en commun d’être
paradoxales et radicales, au sens premier du terme : contraires à la
doxa, et radicales au sens où elles appréhendent le problème à sa racine…"
Article
4
Envoi d'Attac France : http://www.france.attac.org/
pour "Les Possibles" : revue éditée à l’initiative
du Conseil
scientifique d’Attac :
http://france.attac.org/drupal/articles/une-nouvelle-revue-du-conseil-scientifique-dattac
L'ETAT
DE
LA PROTECTION SOCIALE
en France et dans l’Union européenne
.
VERS LA MISE A MORT DE L'ETAT-PROVIDENCE
?
par Jean Tosti
Les néolibéraux, qu’ils soient
économistes ou politiciens, nous annoncent ou nous promettent depuis
maintenant des décennies la
fin de l’État-providence. C’était encore le cas il y a quelques
semaines aux Pays-Bas où le roi, à peine descendu de
son carrosse doré, tenait
devant les parlementaires un discours où il estimait dépassé « l’État-providence
classique de la deuxième
moitié du vingtième siècle ». À quoi il ajoutait : « À
tous
ceux qui le peuvent, il est demandé de prendre
leurs responsabilités pour
leur propre vie et pour leur entourage [1] . » De
discours en discours,
de sondage en sondage, les populations européennes ont fini par croire
qu’effectivement les États étaient trop
dépensiers et qu’il fallait que ça cesse. Elles oublient
simplement, ou on oublie de leur dire, que l’État-providence,
c’est d’abord et avant tout
la protection sociale à laquelle elles ont droit.
Rappelons qu’on donne le nom de protection
sociale à un
ensemble de mécanismes permettant aux individus ou aux familles
de faire face financièrement à
des situations pouvant provoquer une baisse partielle ou totale des
ressources ou
une hausse des
dépenses. Ces situations sont appelées risques
sociaux, et on les regroupe le plus souvent
en six grands
types de risques, donnant chacun
lieu à diverses prestations :
. santé (prise
en charge totale ou
partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents du
travail et aux maladies
professionnelles),
. vieillesse-survie (pensions de
retraite, pensions
de réversion, prise en charge de la dépendance),
. maternité-famille (prestations liées à
la
maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants),
. emploi (indemnisation du chômage,
insertion et
réinsertion professionnelles),
. logement (aides au logement),
. pauvreté-exclusion (minima sociaux).
Les
systèmes de protection sociale
varient selon les pays, leurs niveaux de vie et leurs traditions, mais
on a coutume, du moins pour
l’Europe occidentale, de les classer en deux groupes : d’une part les
pays de tradition bismarckienne,
où
l’essentiel des prestations provient
des cotisations versées par les salariés et leurs employeurs et gérées
par eux-mêmes
(Allemagne,
France, Belgique, Pays-Bas, etc.) ; de l’autre les pays de tradition
beveridgienne, où ces prestations
proviennent surtout de
l’impôt, et sont donc gérées par l’État (Royaume-Uni, Irlande, pays
scandinaves). Bien entendu,
cette distinction est à nuancer. Dans les pays dits beveridgiens, la
différence est grande entre le Royaume-Uni, où seul le service
national de santé est
vraiment universel [2] , et les pays scandinaves,
dont le système,
appelé
aussi social-démocrate, couvre
l’ensemble des
risques. Dans les pays dits bismarckiens, les traditions sont
variables selon les États, mais on a
constaté, à la fin du XXe siècle, une plus forte implication de l’État
dans les dépenses de
protection sociale. C’est le cas en France avec l’instauration de la
CSG (1991).
Reste le cas
des nouveaux entrants, en
particulier les États d’Europe de l’Est. Le système socialiste
accordait aux populations
une protection sociale maximale. Après la chute du Mur, les nouveaux
gouvernements se sont efforcés un peu partout
de maintenir un haut niveau de protection
sociale. Mais, frappés par des crises dès la fin des années 1990, ils ont
suivi les conseils du FMI,
de la Banque mondiale, puis de l’OCDE et de la Commission européenne,
en réduisant le rôle de
l’État-providence à la portion congrue qui est aujourd’hui la sienne
(là encore, cependant, les disparités
sont nombreuses entre pays, et on évitera de trop généraliser).
Au
sein de l’Europe des 27, les
prestations de protection sociale versées en 2010 représentaient en
moyenne l’équivalent
de 28,2
% du PIB, avec d’importantes disparités par pays [3]
. Le Danemark et la France caracolent en tête avec
plus de 32 % du PIB, suivis par les
Pays-Bas, la Suède, la Finlande, l’Autriche et l’Allemagne, ces pays
ayant tous consacré
entre 29
et 30 % de leur PIB à la protection sociale. Au sein de l’ancienne
Europe des 15, les pourcentages les
plus bas sont ceux du Portugal et de l’Espagne (à peine
plus de 25 %), et, curieusement, du Luxembourg (22 %) [4] . L’écart est
beaucoup plus important avec les pays entrés dans l’Union européenne en
2004 et 2007. La plupart d’entre
eux consacrent moins de 20 % du PIB à la protection sociale, les
chiffres les plus bas étant ceux de la Roumanie
et de la Bulgarie (17 %).
Si
l’on compare 2010 à l’année 2005, on
constate que les prestations sociales ont augmenté d’environ 3 % de
PIB, aussi bien
dans
l’Europe des 15 que dans celle des 27, ainsi que dans les pays membres
de l’OCDE. Cette dernière organisation
écrit que « avec la crise qui a commencé en 2007-2008, les dépenses
sociales des pays de l’OCDE ont grimpé en moyenne jusqu’à 22 % du PIB,
et cette proportion
n’a pas baissé pendant les années suivantes [5] ». L’augmentation
a eu lieu pour l’essentiel
en 2009, au plus fort de la crise, preuve du rôle essentiel, bien que
très imparfait,
joué par les
prestations sociales comme stabilisateur économique, notamment en
matière d’indemnisation du
chômage. Il est par contre inquiétant de constater qu’en 2012, année de
rechute de l’économie, la part des dépenses
sociales stagne ou diminue, la chute étant très
brutale dans les pays soumis aux plans d’austérité de la Troïka.
C’est bien ce
que laisse entendre la DREES
(Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des
statistiques) dans son
dernier document de travail sur la protection sociale :
«
Les dépenses de protection sociale
ont joué un rôle capital dans la crise actuelle en compensant les
pertes de revenus
des ménages en début de crise, contribuant ainsi à stabiliser
l’économie. Ces effets stabilisateurs se sont toutefois
estompés au milieu de 2010 pour
devenir négligeables en 2012, parfois même dans les pays où le chômage continuait de
progresser. La réduction
des dépenses de protection sociale en volume enregistrée en 2011 et
2012 représente une baisse
significative de leur composante cyclique, ainsi qu’un éventuel
ralentissement de leur rythme tendanciel
de croissance. Cet ajustement significatif au cours de cette crise
reflète en partie l’ampleur exceptionnelle de la
consolidation budgétaire
nécessaire, dans un contexte d’architecture incomplète de l’Union
économique et monétaire.
[6] »
Ce qui veut
dire en clair que, de plus en
plus, les dépenses sociales sont sacrifiées sur l’autel de l’austérité
et de la réduction de la
dette publique.
Concernant
plus précisément la France,
elle semble et est sans doute un peu plus épargnée que bien d’autres
États de l’Union
européenne.
Les projections de l’OCDE pour l’année 2013 la situent, de même qu’en
2011 et en 2012, comme
le
pays le plus « dépensier » en matière de protection sociale, avec 33 %
de son PIB. À titre de comparaison, la moyenne des pays membres de l’OCDE
se situe à 21,9 %,
toujours en projection 2013 [7] . Mais, de
grignotage en grignotage,
l’État-providence est de plus en plus menacé en France : on le voit
notamment avec la succession de « réformes
» des retraites, la baisse des remboursements de
soins de santé ou les obstacles que doivent franchir les chômeurs
pour tenter d’obtenir leurs
indemnités.
Bruno
Palier citait et traduisait une
phrase de Gosta Esping-Andersen définissant parfaitement la nature des
enjeux : « les
droits
sociaux … permettent aux individus de rendre leur niveau de vie
indépendant des seules forces du marché. [Ils] permettent au citoyen de
ne pas être réduit
au statut de ‘‘marchandise’’
[8] . » Mais les
marchés sont là, ils
s’efforcent de rogner à leur profit ces droits sociaux et, grâce à la
complaisance de gouvernements de droite ou prétendument
de gauche, ils y arrivent
peu à peu.
Jean
TOSTI
____________________________________
Notes :
[1]
Discours du Trône prononcé
le 17 septembre 2013.
[2] Pour le
reste, le
Royaume-Uni se rattache à un autre système, appelé système libéral,
ayant cours notamment aux États-Unis.
[3] Ces chiffres et ceux qui
suivent proviennent d’Eurostat (données mises à jour en juin 2013) :
[4]
Attention cependant :
lorsqu’on envisage ces dépenses en termes de standard de pouvoir
d’achat (SPA), c’est le Luxembourg
qui est très largement en tête, tandis que la France n’occupe plus que
la huitième position.
[6] DREES : « La
protection
sociale en France et en Europe en 2011 », série Statistiques, édition
2013, p. 23.
[7] OCDE, Dépenses sociales,
données agrégées :
[8] Bruno
Palier, Les
évolutions de la protection sociale en Europe : contraintes
institutionnelles, évolutions d’ensemble,
stratégies politiques, Fondation Jean Jaurès, août 2005, n° 13, p. 4.
Le texte d’Esping-Andersen provient de son ouvrage "The Three
Worlds of
Welfare Capitalism", Cambridge, Polity Press, 1990, p.3.
Pour
développer son info
:
Le traité transatlantique, un typhon
qui
menace les Européens
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803
"Imagine-t-on des multinationales
traîner en justice les
gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet
d’amoindrir leurs profits ? Se conçoit-il qu’elles puissent réclamer —
et obtenir ! — une généreuse compensation pour le manque à gagner
induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation
environnementale trop spoliatrice ? Si invraisemblable qu’il paraisse,
ce scénario ne date pas d’hier. Il figurait déjà en toutes lettres dans
le projet d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI) négocié
secrètement entre 1995 et 1997 par les vingt-neuf Etats membres de
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)
(1). Divulguée in extremis, notamment par Le Monde diplomatique, la
copie souleva une vague de protestations sans précédent, contraignant
ses promoteurs à la remiser. Quinze ans plus tard, la voilà qui fait
son grand retour sous un nouvel habillage."
L’austérité à marche forcée... 10
choses
que vous devez savoir sur le Pacte budgétaire
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article175
"Tout ce que vous avez toujours voulu
savoir sur le nouveau
traité... Traduction maison de l’excellent article du Corporate Europe
Observatory, « Automatic austerity », qui revient sur 10
éléments
importants concernant le Pacte budgétaire.
Le 1er mars 2012, 25 chefs d’État et de gouvernements ont signé un
nouveau traité [1], qui devrait entrer en vigueur au début de l’année
2013. Ce Pacte budgétaire a été conçu dans l’urgence, et sous de très
mauvais auspices : ses promoteurs avaient initialement prévu de
l’adopter sous forme de modification des traités existants, mais le
veto de la Grande-Bretagne, lors du Conseil européen du 9 décembre, les
a obligés à créer un nouveau Traité ad hoc. Cette procédure permettait
en outre une adoption plus « souple » et « simple », c’est-à-dire
qu’elle garantissait moins d’« interférences » liées à tout débat
public et démocratique, en adoptant un traité de l’Union européenne qui
n’en était pas vraiment un. Ce Pacte budgétaire a pour vocation à
obliger les États signataires à appliquer des politiques budgétaires
très strictes via un renforcement des règles et contrôles."
Les secrets du libre-échange Canada /
Union européenne :
http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article1373
http://www.pressegauche.org/spip.php?article7388
"Les Québécois ont de nombreuses
raisons de s’inquiéter de
l’Accord économique et commercial global (AÉCG) négocié entre le Canada
et l’Union européenne. Même en pleine campagne électorale, les
négociateurs se sont rencontrés à Ottawa pendant la semaine du 11
avril. Pourtant, cette rencontre, comme les précédentes, s’est déroulée
dans le plus grand secret. Des enjeux essentiels sont sur la table,
comme les marchés publics, la mobilité de la main-d’œuvre,
l’environnement, l’agriculture, les droits de propriété intellectuelle,
la culture. Ainsi, serions-nous en droit de savoir comment s’orientent
les négociations et quels secteurs de l’économie souhaite-t-on ouvrir
aux entreprises européennes."
Article
5
Envoi
de Michel Gueritte : http://www.cigeout.com/
& http://www.villesurterre.com/
UN
ECOCIDE
PROGRAMME
?
Par John Raphe
Cigéo,
c’est le joli nom donné au projet de Centre industriel de stockage
géologique de Bure, dans la Meuse. À partir de 2025, il est prévu
d’enfouir dans ce « tombeau » les déchets radioactifs les
plus
dangereux produits en France, dont la durée de vie dépasse
pour
certains des centaines de millions d’années…
Le 15 mai 2013 [s'est ouvert] le débat public ; c’est le moment de
s’informer, au-delà des discours officiels rassurants, car un examen
attentif du projet révèle des risques largement sous-estimés…
Bure est un
village de 92 habitants situé à la frontière de la Meuse, de la
Haute-Marne et des Vosges, que rien ne disposait à la
célébrité…jusqu’en 1994, année où
il a
été choisi pour implanter un centre de stockage, à 500 mètres
sous terre, de déchets radioactifs
appelés MA-VL
(moyenne activité et à
vie longue),
HA (haute activité) et HA-VL
(haute activité et à vie longue), les plus dangereux du fait de leur
activité, de leur rayonnement et de leur durée de vie ; jusqu’à des
centaines de millions d’années, autrement dit une éternité.
La mise en œuvre du centre de stockage, connu aujourd’hui sous le nom
de projet Cigéo, a été confiée à un
établissement
public : l’Agence nationale pour la gestion des
déchets
radioactifs (Andra).
Pour le moment,
seul, le laboratoire de l’Andra, situé à deux
kilomètres du
village, se dresse au milieu des champs de blé. Mais en 2019, l’Agence
pourrait commencer à creuser sur une surface d’une quinzaine de
kilomètres carrés – le territoire des communes de Bure,
Mandres-en-Barrois, Ribeaucourt et Bonnet – ce qui deviendrait le plus
grand site de stockage de déchets radioactifs au monde.
Pourquoi
à
Bure ?
L’idée
d’enfouir en couche
géologique profonde ces déchets dont l’industrie ne sait que faire est
née dans les années soixante. Plusieurs projets ont été lancés, puis
arrêtés à la suite des vives réactions des populations locales et de
leurs élus.
En 1991, afin d’encourager les
territoires à se porter volontaires, la
loi Bataille, du nom de son député rapporteur, modifie la stratégie :
on parle désormais de « laboratoire » et non plus de site
d’enfouissement, et on promet des « mesures d’accompagnement
» : des emplois, des infrastructures, une véritable « manne
» financière…
Un appel
à candidature est adressé
aux conseils généraux. Le Gard,
la
Haute-Marne, la Meuse, la
Vienne, entre
autres, postulent et sont
retenus.
Finalement, ne resteront en
lice
que la Meuse et la
Haute-Marne,
puis un seul site,
Bure, à cheval
sur les deux départements.
Selon la
ministre de l’Écologie : Delphine Batho,
en
visite sur le site en février
dernier, Bure est
« un projet
d’intérêt national et même international
». Elle ajoute que « le stockage
géologique en profondeur est la solution la plus sûre » en matière
de déchets radioactifs. Une déclaration qui tranche avec l’opposition
farouche affichée, il y a quelques années, par François Hollande, alors
député, qui s’était vivement opposé à l’implantation d’un tel projet
dans son département, la Corrèze. Le conseil
régional
du Limousin, dont Hollande était
également
vice-président, avait alors voté à l’unanimité une motion d’urgence
pour s’opposer à « ces
éventuelles
implantations qui sont
incompatibles avec
la politique d’accueil des
hommes
et des activités poursuivie depuis plusieurs années ».
Les
centres d’enfouissement seraient-ils devenus «
compatibles », en quelques années, avec le développement
des activités humaines, tant promises par les initiateurs du
projet ? À moins que le choix de Bure ne repose sur un
critère «
humain », moins avouable, comme le suggérait Gérard Antoine, le maire
de Bure, à un journaliste de l’Est Républicain, en mars 2010 : « C’était
évident que la zone serait là et c’est évident que le centre sera ici.
On le savait très bien, ça fait quand même quinze ans qu’on suit le
dossier. Les habitants du pays ont 75-80 ans,
c’est
un pays vieillissant, ils ne vont pas aller
manifester ; ça
ne les dérange pas tant que ça. De toute manière, si quelqu’un prétend
qu’il peut arrêter le chantier, je demande à voir (1)
! »
Que
veut-on y
enfouir ?
Si
les déchets HA et MA-VL ne
représentent que 3 % du volume des déchets radioactifs existants, ils
concentrent 99,96 % de la radioactivité. Ils proviennent
essentiellement des combustibles usés de
nos 58
réacteurs. Leur niveau de radioactivité est de plusieurs dizaines de
milliards de becquerels par gramme. Ils contiennent différents
radionucléides, dont certains ont des durées de vie très longues. La
durée de vie d’un radionucléide, c’est dix fois sa période. Au bout
d’une période, l’activité d’un radionucléide est divisée par 2. Au bout
de dix périodes, elle
est donc
divisée par 1 024. Arrondie à un millième de
l’activité
initiale, elle est alors considérée comme nulle.
On trouve
dans les HA certains
produits de fission, notamment le strontium 90 et
le césium
137, et certains actinides, essentiellement l’américium 241.
On y trouve aussi des
radionucléides à vie très longue comme le chlore
36, d’une
période de 300 000 ans et donc d’une durée de vie de 3 millions
d’années. Citons également l’iode 129, d’une période de 15,7 millions
d’années pour une durée de vie de 157 millions d’années !
Dans ses
communications publiques, relayées
par la presse, tout
comme sur
son site officiel, l’Andra a tendance à limiter les
durées
d’impacts à 100 000 ans (2) . Dans les réunions
professionnelles, de 100 000 ans,
on
passe à 1 million d’années (3) ,
mais on est encore loin du compte, puisqu’on sait que la période du
thorium 232 est de 14 milliards d’années, soit
une
durée de vie de 140 milliards
d’années…
Souvenons-nous que l’âge de la Terre est estimé, lui, à 4,56 milliards
d’années !
Le
choix de
l’enfouissement
Que
faire de tous ces déchets
mortifères ? Les scénarios les plus fous ont été imaginés. Ne
pourrait-on pas s’en débarrasser dans les
profondeurs
océanes ? Hélas, dès les années cinquante, les principales
centrales américaines et européennes
ont
déversé leurs déchets dans
l’Atlantique
(dans des conteneurs), pratique
heureusement
dénoncée, notamment par Greenpeace (4) ,
puis abandonnée. D’autres ont
proposé de
les jeter dans le magma
terrestre, les
volcans, ou même de les
envoyer sur
d’autres planètes, dans le Soleil ou dans
l’espace !
La France
a été l’un des
premiers pays à envisager une
politique
de gestion des déchets radioactifs.
Avec
la loi de 1991, le
Parlement a
décidé de ne pas léguer aux
générations futures
la charge de nos déchets, qui ne
peuvent
être stockés en surface ou
à faible
profondeur, car l’on ne peut
garantir
le maintien d’une protection adaptée sur un million
d’années. En 2006, le Parlement
a
donc confié à l’Andra la mission de concevoir un
stockage profond. La France
a
d’ailleurs été confortée dans ce choix par une directive
du
Conseil de l’Union européenne
du 19 juillet
2011 (5) .
Pourquoi
tant
de hâte ?
Alors
que le
discours officiel s’appuie sur
un
prétendu consensus de la
communauté
scientifique, il est permis de se demander si
l’on
n’est pas passé un peu vite de
la réunion de
quelques experts à ce rapport de l’ OPECST (Office
parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques)
qui a conduit à une loi votée en première lecture le 12 avril 2006 par
19 députés sur 577 !
En 2006, l’ AIEA (Agence internationale de
l’énergie atomique) a publié
les critères
de sûreté d’un stockage
géologique. Il
existe aussi une directive
européenne
Euratom du 19 juillet 2011
qui conclut
que « le
stockage géologique
constitue actuellement la
solution la
plus pérenne et la plus durable ».
Cette opinion ne fait pas
l’unanimité,
que ce soit au sein
du public
ou parmi les géologues (6) . Une
association locale est d’ailleurs en train de rassembler des
scientifiques, totalement indépendants, qui se déclarent hostiles au
projet (7) . Citons, parmi
eux,
l’ingénieur indépendant Bertrand Thuillier, le géologue retraité Paul
Huvelin, André Mourot, géophysicien décédé, et Antoine Godinot, docteur
en géologie. Déjà en 1997, ces derniers expliquaient à propos du projet
de Bure que « vu
la part d’ombre recouvrant le projet, la décision
d’implantation, prochaine, semble devoir être prise bien trop
hâtivement. Comme il a déjà été expliqué depuis longtemps dans le
rapport d’une mission d’information à la demande du ministère de
l’Industrie et de l’Aménagement du territoire d’une part et du
ministère de la Recherche et de la Technologie d’autre part
(Guillaume, Pellat et Rouvillois, 1989), “il apparaît de plus en plus
que la contrainte principale dans ce domaine est la capacité de la
population locale à accepter le principe du site de stockage,
beaucoup plus que les avantages techniques, relatifs des
différents types de sous-sol. Dans ces conditions, il semble
indispensable que le choix du site soit fait rapidement par les
pouvoirs publics pour éviter toute cristallisation de l’opinion
publique” avec, pour le choix du projet “le souci d’éviter un phénomène
de rejet relayé au niveau national...” (8)
. »
Plans
B
Et
si le projet d’enfouissement
capotait ? Y a-t-il une autre solution ? Oui. Il s’agit de
l’entreposage pérennisé en
surface ou
subsurface. À l’approche du débat public, on commence à en
parler
dans les groupes de travail « tenus » par les
entités
de surveillance, d’évaluation
et de conseil de
l’Andra.
Dans le
cadre de la loi de
1991, le CEA (Commissariat
à l’énergie atomique) a
étudié des
concepts d’entreposage de
longue durée en
surface ou en subsurface.
La loi du 28 juin 2006 oriente
les études vers un entreposage
complémentaire au stockage. L’Andra est chargée de piloter les études
et d’en assurer la coordination avec le stockage profond. De nouvelles
installations d’entreposage sont en construction ou en projet sur les
sites des producteurs pour entreposer les déchets dans l’attente de
leur stockage et, pour les déchets HA, assurer une phase de
décroissance thermique préalable. Les recherches sont orientées vers
l’augmentation de la durée de vie de ces futurs entrepôts et le
développement de moyens de surveillance associés.
Fin 2012, l’Andra a remis au
gouvernement un bilan des études et
recherches sur l’entreposage, dont nous n’avons pas connaissance.
Un autre plan B a été envisagé
: la séparation-transmutation. Les
études menées sur la séparation et la transformation des radionucléides
en d’autres radionucléides moins actifs ou de durée de vie plus courte
montrent qu’il restera toujours des sous-produits qui nécessiteront
aussi un stockage profond (9) . Fin 2012, le
CEA a remis au gouvernement un dossier sur les perspectives
industrielles de cette technique.
Des
risques
calculés ?
La
perte de confinement à très long
terme apparaît tellement grave que l’on a tendance à oublier les
risques à court terme, ceux qui concernent le remplissage durant le
premier siècle. Il faut dire que l’Andra s’est bien gardée de
communiquer sur ces risques avérés. Il a fallu attendre septembre 2012 (10)
pour mesurer les risques associés à cette phase de « descente aux
enfers nucléaires »
(11) .
Voici comment les choses
doivent se passer. Pendant un siècle, dans une
« descenderie », un convoyeur (funiculaire) automatisé va acheminer à
500 m de profondeur 300 000 colis
de 2
tonnes pour les HA, à 22 tonnes pour les MA-VL, et cela sans
intervention humaine. En effet, le personnel est confiné dans la salle
de commande, à distance respectable des colis, car il faut savoir que
le simple fait de s’exposer une minute à un mètre d’un colis suffit à
entraîner la mort !
100
000 wagons
L’acheminement
par voie ferrée est
le premier défi : le futur terminal de Bure va recevoir en un siècle
pas moins de 10 000 trains de 10 wagons, soit 100 000 wagons de type
Castor, comme ceux dont on a beaucoup parlé récemment (la
Hague-Gorleben), soit un convoi incroyable de 2 200 km de long !
En surface, au gré des
rotations, les colis séjourneront dans des
entrepôts pendant un siècle. Il est envisagé que ces
entrepôts
prennent le relais de ceux des sites de production de Marcoule,
Cadarache ou la Hague, si ces derniers s’avéraient trop
petits,
vieillissants ou défaillants.
En étudiant les dossiers
Argile 2005 et Argile 2009 sur l’évaluation de
la faisabilité du stockage géologique en formation argileuse publiés
par l’Andra (12) , l’expert indépendant,
Bertrand Thuillier, a montré que les colis provoqueront une
pollution due à la contamination surfacique (la surface extérieure des
colis) et dégageront des gaz radioactifs dangereux pour les riverains.
Bien sûr, on nous assure que les rejets seront toujours en dessous des
normes légales… : normes inquiétantes puisque les différentes INB
(installation nucléaire de base) n’ont pas la même autorisation ! En
effet, il ne s’agit pas des limites sanitaires calculées pour préserver
la santé des riverains, mais de limites technologiques
déterminées en fonction des possibilités techniques et des performances
des installations. Par exemple, les autorisations de rejets
de
tritium des INB françaises sont toutes différentes.
Risques
d’explosion, d’incendie et de criticité
Pendant cent ans, soit 36
500 jours, d’énormes ventilations rejetteront en surface des
gaz
radioactifs et de l’hydrogène, ce qui constitue un risque
avéré
d’incendie et d’explosion. En effet, en cas de dépassement de plus de 4
% d’hydrogène dans les alvéoles et les galeries, la moindre
étincelle peut produire une explosion, suivie d’un incendie. L’Andra
annonce une production d’un million de litres d’hydrogène par an. Un
tel volume interdit tout arrêt, pendant plus de 6 à
10 jours, de l’énorme ventilation envisagée (500 m
3 par
seconde, soit l’équivalent d’un réacteur d’avion). Et ces
ventilations doivent fonctionner un siècle ! Quel expert peut
le
garantir ? De plus, parmi ces déchets, on dénombre 10 000
tonnes
d’enrobés bitumineux auto-inflammables à 350 °C. Quels
pompiers
iraient éteindre un incendie de bitume radioactif, à 500 m sous terre
et sans utiliser d’eau (parce que l’eau est l’ennemie du stockage) ?
Par ailleurs, les conséquences d’un incendie seraient catastrophiques :
fragilisation des structures en béton, suppression du confinement des
substances, contamination des galeries d’accès, fermeture immédiate du
site, voire remontée des colis…
Le tableau se noircit encore quand on prend en compte le risque de
réaction en chaîne de fission incontrôlée, ou criticité. En effet, les
quantités de plutonium 239 (durée de vie : 240 000 ans) sont très
importantes parmi les déchets en question. Et le risque est accru par
la présence d’eau…
L’Andra a étudié séparément tous ces risques et, pour chacun d’eux,
elle a trouvé une « parade ». Mais la difficulté vient de leurs
combinaisons éventuelles. Peut-on réellement calculer tous ces risques
? Peut-on faire confiance à des modèles mathématiques, probabilistes,
développés par quelques grandes écoles et partenaires ?
Si un accident se produisait, les dommages pour les populations et
l’environnement seraient considérables. En cas d’incendie, en cas
d’explosion, on pourrait se retrouver dans une situation
analogue à
celle de Tchernobyl ou de Fukushima.
Un avenir
radieux ou irradié ?
La
suite à : Déchets
nucléaires : Bure
...
http://www.villesurterre.eu/images/stories/BURE-130500-Ecocide-programme-NEXUS-86.pdf
John
RAPHE
____________________________________
Notes
:
(1).
L’Est
Républicain, 31 mars 2010.
(7).
Voir le site
CigeOut.com .
(11).
Lire La
Descente aux enfers nucléaires : mille milliards de becquerels dans la
terre de Bure, Ben Cramer, Camille Saïsset, Éditions L’Esprit Frappeur,
2004.
(12).
Page 165 du
dossier Argile 2009.
Pour développer son
info :
La
Q.V. : contact
http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_contact&view=contact&id=1&Itemid=18
Notre
ambition [à] Ville-sur-Terre...
:
http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=110:bienvenue-2013&catid=37&Itemid=214
"Notre ambition était de faire de ce
site
un outil indispensable pour connaître et comprendre les éléments
constitutifs de la Qualité de Vie dans notre village de
Ville-sur-Terre, dans le canton de Soulaines, dans notre arrondissement
de Bar-sur-Aube, dans notre département de l'Aube, dans notre
belle Champagne. Mais les pollutions radioactives, en provenance du
nuage de Tchernobyl en 1986, ainsi que celles, quotidiennes, du nuage
de l'ANDRA, ont donné une certaine orientation à ce site..."
Chronologie détaillée :
http://www.villesurterre.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=360&Itemid=206
Pour compléter
son info :
A Fukushima, le gouvernement veut
renvoyer
les réfugiés dans les zones contaminées
http://www.bastamag.net/A-Fukushima-le-gouvernement-veut
"Ils sont plus de 160 000 à avoir fui
les territoires irradiés par
la catastrophe de Fukushima. Et ne disposent d’aucune aide financière
pour recommencer leur vie ailleurs. Pour le gouvernement japonais, la
priorité est au retour dans les zones contaminées. Gratuité des
logements publics vacants, suivi sanitaire et allocation mensuelle
réservés aux résidents, mesures de décontamination des sols... Tout est
mis en œuvre pour générer un élan au retour. Sur place, des citoyens,
chercheurs et juristes se mobilisent pour la reconnaissance légale du «
droit au refuge » : le droit à vivre ailleurs, dans un environnement
non contaminé."
Article
6
Envoi
par Frédérique
Courtin-Tarrier : http://www.all-apologies.org/
LES ECLOPES DE LA VIANDE
"Quand
nous tuons les animaux pour les manger, ce sont eux qui finissent par
nous tuer car leur viande (…) n’a jamais
été destinée à l’être
humain", estimait, le Dr William C. Roberts, rédacteur en
chef de
l’ American Journal of Cardiology.
Une étude
britannique de 1986 a en effet démontré que sur une vie
entière,
les végétariens coûtaient aux services de
santé environ cinq fois moins,
en termes de coûts de traitements, que les consommateurs de viande.
C'est
probablement la qualité de son régime végétarien qui fit de Christian
Mortensen (16 août 1882 - 25 avril 1998), Américano-danois,
un super
centenaire et le doyen de l'humanité de 1994 à 1998, mort
à
l’âge de 115 ans et 252 jours. Reprenant bien des statistiques,
John Robbins
confirme dans son ouvrage The
Food Revolution que
les
végéta*iens vivraient en moyenne 6 à
10
ans de plus que le reste de la population.
L'activité
physique, une vie sage, calme et "heureuse", le renoncement au tabac,
l'usage très modéré de l'alcool et du café,
sont autant d'agents qui
jouent un rôle essentiel en faveur de la santé et de la longévité, mais
une alimentation sans
viande est clairement le facteur prééminent contribuant à réduire le
taux de morbidité et de mortalité de plusieurs
maladies dégénératives
chroniques.
D'innombrables
études médicales prouvent que le régime végétarien, et mieux
végétalien, diminue les risques de développer
un panel de pathologies.
L'addiction
à une nutrition carnée expose avant tout au risque de
l'hypercholestérolémie, trouble métabolique redouté puisqu'il
favorise
l'athérosclérose, donc les troubles cardiovasculaires et leur
redoutable cortège de maladies coronariennes
: hypertension artérielle, infarctus du
myocarde, angine de poitrine (diminution du débit sanguin dans une
artère coronaire), accident
vasculaire cérébral (AVC) lié à une thrombose (artère bouchée)...
Toutes ces maladies sont
généralement causées par une dégradation de la circulation sanguine au
niveau des artères coronaires responsables
de l'irrigation du cœur. On peut y associer
l'artérite des jambes. Lorsque ces manifestations sont dépistées
ou pire se sont
déclarées, il est souvent bien tard pour rejoindre un régime diététique
visant à réduire la consommation
de lipides (notamment les graisses d'origine animale, dites acides gras
saturés), dont le cholestérol, surtout
chez la personne en surcharge pondérale. Les
maladies cardio-vasculaires tuent quelque 180.000 Français par an,
17 millions de personnes
entre l'Europe et les États-Unis, ce qui en fait le premier
motif
de mortalité du pays selon les
années. Juste après le cancer, il s'agit de la deuxième
cause de décès chez l'homme et la première cause chez la femme.
L'OMS les évalue à un tiers
des décès dans le monde ! Un omnivore d’âge moyen a trois fois plus de
risques de mourir
d’une maladie cardiovasculaire qu’un végétarien.
Un autre
aspect néfaste, plus spécialement lié à la viande rouge, sont les
effets de la carnitine qui ont été récemment révélés
et publiés par des
chercheurs de la Cleveland Clinic. La carnitine
est cette
molécule comprise en grande quantité
dans la viande rouge et par ailleurs utilisée dans
certaines boissons énergisantes et maints compléments alimentaires.
Ces recherches ont
prouvé qu'une bactérie vivant dans notre tube digestif transformait
cette carnitine en
oxyde de triméthylamine, un composé organique qui modifie le
taux
de cholestérol dans le corps. Cette modification
est source de
durcissement et d'obstruction des artères, soit d'athérosclérose.
Avec
l'avènement d'une cancérogenèse environnementale et alimentaire, le
grand magasin des cancers propose maintenant
un choix incomparable et
dont les anciens "gastronomes" seraient jaloux ! On vit
peut-être
plus longtemps,
mais à quel prix ! Et comme toute cette débauche de l'emprise
chimique sur la nature, l'agriculture et l'agro-alimentaire
ne date que de
quelques décennies, que
dire des maux qui adviendront au
détriment des générations
futures. Une hécatombe cancéreuse en perspective. Le
système
de la sécurité sociale, dont se prévalent nos
pays momentanément nantis,
ayant peu de chance de se maintenir à long terme, ce sera le grand
retour de la douleur,
non plus conférée par les vieilles épidémies d'antan, mais par les
excès de la science et du productivisme au service du
consumérisme.
Ainsi, la viande, surtout la rouge, et notamment celle préparée, ou
traitée (fumée, salée), ne
sont pas en reste comme vecteur de cancers, avec la "valeur ajoutée" de
toutes les saloperies d'élevage, de transformation
et de conservation
qu'elle véhicule. Au-delà de 500 gr par semaine, la nutrition
carnée sous toutes ses formes
équivaut à un véritable et lent suicide. La
plupart des consommateurs en sont conscients, mais ils sont accrocs.
Le danger est connu,
reconnu mais les lobbies en place s'opposent à une campagne préventive,
voire offensive, à
l'image de celle qui fut si salutaire pour marginaliser le tabac. Le
boucher-charcutier est un véritable dealer
de substances toxiques, avec
une circonstance aggravante pour le secteur de la charcuterie aux
conservateurs ajoutés.
Jambon, bacon, salami, saucisson, pâtés agissent tels des poisons,
hélas ! estimés délicieux pour beaucoup de gourmets.
Le cancer
du gros intestin, nommé colorectal parce qu'il touche le côlon et le
rectum, est celui qu'a toutes les chances de
gagner le mangeur de viande.
Tout le monde le sait. Des estimations récentes ont conclu qu’en
changeant de mode
d'alimentation, près de 70 % des cancers colorectaux pourraient être
évités dans les pays occidentaux. Mais les cancéreux
volontaires s'obstinent à
faire la queue au rayon de la boucherie-charcuterie.
Au cancer
du côlon directement induit par l'alimentation carnée, il convient
d'ajouter les cancers générés par une masse
graisseuse corporelle trop
importante que sont ceux du pancréas, de l'œsophage, du poumon, de
l'endomètre (utérus),
voire même des liens avec les cancers du sein, du rein et des ovaires.
Quant aux aliments grillés et fumés d'origine
animale, ainsi que la
viande cuite au barbecue, on sait depuis très longtemps qu'ils sont un
haut risque de développement
du cancer de l'estomac parce que riches de ces substances
potentiellement cancérogènes que sont les
hydrocarbures aromatiques
polycycliques. L'addiction aux viandes préparées serait, quant à elle,
liée à une augmentation
du risque de cancer de l'œsophage, du poumon, de l'estomac et de la
prostate.
Toutes
les études disponibles permettent de conclure que la principale cause
de l'ostéoporose est aujourd'hui une alimentation
trop riche en
protéines (viande, œufs et produits laitiers). L'excès de protéines
oblige le foie puis les reins à
fournir un effort supplémentaire qui entraîne l'élimination
des minéraux tels que le calcium. Les taux d'ostéoporose et de
fractures sont d'ailleurs
faibles parmi les populations qui consomment peu ou pas de produits
laitiers ou de protéines
animales et très nettement plus élevés aux États-Unis et dans les pays
scandinaves, grands consommateurs de
produits laitiers, que dans
certains pays asiatiques, par exemple, qui en consomment peu.
L'asthme
est également associé à une consommation élevée de viande qui en
augmenterait le risque d'environ 20%. C'est
l'apport trop faible en
antioxydants qui est incriminé. Une contribution trop importante en
acides gras oméga-6 et
en acides gras saturés se fait au détriment des oméga-3 dont l'activité
anti-inflammatoire est bien documentée. Une
consommation élevée de végétaux
diminue donc les symptômes asthmatiques.
Si vous
êtes atteint d’arthrite, il convient de limiter ou d'éliminer la viande
en raison de son apport élevé en fer qui contribue
à oxyder les
articulations, ainsi que la charcuterie qui contient des nitrites liées
aux processus de salaison et de
fumaison. Viande et charcuterie contiennent aussi de
l’acide arachidonique qui augmente l’inflammation.
Contrairement
à l'idée répandue, ce n'est pas un excès de sucres qui peut provoquer
le diabète, mais un excès de gras.
C'est pourquoi le rôle diabétogène de la viande rouge
est avéré. Lorsqu'on augmente sa consommation de viande
rouge d'une demi-portion par
rapport aux quatre années précédentes, le risque de développer un
diabète type 2 au
cours des quatre années suivantes augmente de 48 %. Est-ce clair ? À
l'inverse, ceux qui baissent ou suppriment
leur consommation de viande rouge sur un laps de
quatre ans ont un risque ultérieur de diabète diminué de 14 %
au minimum.
L'obésité,
ou plutôt les obésités, qui concourent à une augmentation de la masse
adipeuse sont des maladies multifactorielles
considérées actuellement et par métaphore
comme une pandémie. Outre les facteurs d'ordre génétique
(70 % des obèses ont un
parent qui l'est aussi) et psychologique (détresse, stress), le facteur
alimentaire se traduit
par un excès d'apport calorique, notamment issu d'aliments gras et
sucrés associé à des troubles du comportement
alimentaire (grignotages, compulsions
alimentaires pour certains aliments, boulimie) et à une franche insuffisance
des dépenses
énergétiques quotidiennes résultant d'une sédentarité excessive. La
consommation de viande
est logiquement liée à la prise de poids en raison de sa capacité
énergétique (densité calorique) et sa teneur en
matières grasses. Des
expériences à long terme nous enseignent qu'une augmentation de la
consommation de viande
de 250 g / j (par exemple, un steak à environ 450 kcal) conduit à un
gain de poids supérieur à 2 kg après 5 années,
et ainsi de suite au fil
des jours.
Parmi les
innombrables dangers de la viande figurent ceux collatéraux résultant
des dérives et malversations du conditionnement
de celle-ci, avec, par exemple la viande dite
enrichie. Il s’agit en fait, sous couvert d’offrir des morceaux
plus goûteux, de traiter
la viande avant emballage en la passant dans un bain d’eau, de sel et
de phosphate de
sodium, mélange qui en augmente artificiellement le poids. Le
consommateur, sans le savoir, achète un
produit constitué pour au moins
un dixième d’eau salée. Voilà qui est catastrophique pour les risques
de surcharge
pondérale. Les papilles gustatives de l’homme appréciant l’arôme du
sel, on lui en donne à satiété. Le gaz possède
deux énormes avantages.
D’abord, il allonge considérablement l’espérance de vie du morceau de
bidoche, lequel peut
rester jusqu’à deux semaines en rayon alors qu’une entrecôte non
traitée voit sa date limite de consommation
dépassée après quatre à cinq jours. Ensuite, au
contact de la viande, le gaz déclenche une réaction chimique
; il attise et fixe la
couleur du morceau qui garde sa teinte rouge vif, appréciée des
consommateurs.
Face à
une surpopulation de personnes "globèses" et à la montée vertigineuse
de l'obésité infantile, certaines villes nord-américaines
comme Los Angeles
ont voté une mesure qui consiste à instaurer un jour sans viande, en l’occurrence
le lundi. Le
développement de l'obésité peut être interprété comme un signe de
décadence d'une société. Lors
d'une conférence à l'Université de Caroline du Sud en
2006, un responsable fédéral en matière de santé compara
l'obésité avec un
terrorisme de l'intérieur, s'interrogeant ainsi sur l'avenir des
Nord-Américains : "D'où viendront
nos soldats, nos marins, nos aviateurs ? D'où
viendront nos policiers, nos pompiers ?"
Par
ailleurs, une consommation excessive de viande et d'abats est fortement
associée à l'accumulation d'acide urique et à
l'apparition de la goutte.
Certains
chercheurs ont obtenu des résultats positifs en traitant des maladies
du cœur de certains patients avec un régime
végétalien très strict,
lequel peut s'avérer donc curatif.
L'alimentation
carnée, tout particulièrement la viande rouge, est aussi très impliquée
dans la Maladie d'Alzheimer. La hausse
du nombre de cas développant la Maladie d'Alzheimer
correspond à une hausse identique de la consommation
de viande dans le
monde.
Les
similitudes de symptômes (notamment la démence) et des causes des
pathologies graves que sont la Maladie de Creutzfeld-Jakob
(équivalent humain
de l'encéphalopathie spongiforme bovine) et celle d'Alzheimer tendent à
démontrer que la grande
consommation de viande favoriserait le développement de cette dernière.
Il s'agit en effet de
deux maladies neurodégénératives caractérisées par l'accumulation
d'agrégats de protéines et formant des dégénérescences
au niveau cérébral.
Une étude
de l' American Society for nutrition à propos de
populations
d'Amérique latine, d'Inde et de Chine conclut que la
consommation de viande s'est
avérée plus élevée chez ceux dont on a diagnostiqué un cas de démence.
Ce faisant, les
populations indiennes pratiquant depuis toujours le végétarisme
présentent un moindre taux de malades atteints
par la Maladie
d'Alzheimer, lequel est d'ailleurs le plus faible répertorié sur la
planète.
La viande
rouge doit sa couleur à la myoglobine, une protéine animale capable de
lier et de transporter l'oxygène grâce à
son cœur en fer. Sur le long terme, ce métal pourrait
s'accumuler et engendrer en fin de vie la Maladie d'Alzheimer.
Ce fer s’accumule dans
les régions du cerveau d’abord concernées par la maladie d’Alzheimer et
constituerait l’une des
causes de la neurodégénérescence. C'est ainsi que sur des scanners de
malades d’Alzheimer, les
chercheurs ont constaté que l’accumulation de fer dans le cerveau est
liée à des lésions tissulaires chez les personnes
souffrant de cette
maladie.
L'homme
est un mammifère herbivore... qui a toujours mangé de la viande et qui
ferait mieux de ne plus en manger !
Culture
et nature ne font pas toujours bon ménage, il est même rare de
constater entre-elles un quelconque rapport symbiotique.
Si le hiatus est
souvent si grand, voire abyssal, c'est que les cultures, exception
faite de celles des peuples
Premiers, ne sont pas en phase avec l'ordre naturel des choses mais
chargées de traditions religieuses, de croyances,
de phobies collectives
et autres vieux démons hérités de l'obscurantisme, de conventions, de
plaisirs et de revendications
aussi, voire de raffinements pas toujours très clairs, toutes
connotations sujettes à cautions et devenues aussi lourdes
qu'historiques. Les mœurs de nos
civilisations n'ont que rarement à voir avec les règles de notre
fonctionnement biologique, individuel ou collectif.
"Vous
mettez un bébé dans son lit avec une pomme et un lapin. S'il mange le
lapin et joue avec la pomme, je vous achète
une nouvelle voiture",
argumentait Harvey Diamond, auteur d'un célèbre régime d'hygiène
alimentaire
"Que
ta nourriture soit ta médecine", nous enseigna Hippocrate.
all-apologies...,
un écusson pour nous mettre à l’unisson
Parce que "pour les animaux
c'est un éternel Treblinka" (Isaac Bashevis Singer, The
Letter Writer) et que nous leur sommes
solidaires, parce que notre idéal n'est pas forcément facile à vivre
dans cette société violente et sans aucun respect
ni empathie pour le Vivant, parce que les personnes défendant les
animaux sont souvent raillées et même discriminées,
sans cesse attendues au tournant, parce que l'irrespect envers le
Vivant et ses défenseurs n'est pas sans rappeler
certaines tragédies de l'Histoire humaine, parce que nous voulons
hisser notre ras-le-bol au plus haut d'un
symbole fort, parce que nous voulons, enfin, pouvoir nous reconnaître
et aspirons à être reconnus.
Voici, un peu résumé, comment et
pourquoi all-apologies
est né.
N'y voyez pas quelque chose de
négatif, tout au contraire l'écusson
all-apologies a été créé
pour nous permettre de garder la
tête haute,
pour montrer que nous existons, que nous sommes de plus en plus
nombreux, que nous sommes là,
droits dans nos
bottes, bien décidés, en tous lieux et en tous temps.
Frédérique
COURTIN
Michel TARRIER
Article
7
Envoi
par Mazin QUMSIYEH : http://qumsiyeh.org/
PALESTINE
: NEIGE ET SERVILITE
Le
jeudi 12 décembre 2013
Il neige ici en
Palestine. Mes visiteurs de Gaza (un enfant en traitement [médical,
ndlr] et son père) souhaitent retourner dans leur famille
même si l'épouse nous dit qu'ils n'ont
aucune eau et aucune électricité et que ces parties du camp de réfugiés où ils
vivent, sont inondées (dans
Rafah). Mais nous sommes tous concernés par la position encore plus précaire des
réfugiés venus de Syrie (tant les Palestiniens que les Syriens qui
fuient les combats et vivent actuellement sous
des tentes dans un blizzard de
neige).
Ces conditions
horrifiques à Gaza, en Syrie, au Liban et en Jordanie, font comprendre
encore plus durement la soumission
de Mahmoud Abbas à Israël et compagnie. Lors d'une conférence de presse
en Afrique du Sud, Abbas s'est
prononcé contre le développement du mouvement de BDS
qui est soutenu par des centaines d'organisations palestiniennes de la
société civile. Abbas a dit
aux journalistes en réponse à une question : “non, nous ne
soutenons pas le
boycottage d' Israël. Mais nous demandons à chacun de boycotter les
produits des colonies. Parce que les colonies
sont dans nos territoires.. … Mais nous ne demandons à personne de
boycotter Israël, lui-même. Nous avons des
relations avec Israël, nous avons une mutuelle
reconnaissance avec Israël.” De quelle reconnaissance
mutuelle, parle-t-il à ce sujet puisqu' Israël ne
reconnaît aucun droit et ne reconnaît pas non plus qu'il y a une
Palestine. Ses commentaires ont
attiré la condamnation de Sud-Africains et d'activistes palestiniens.
Abbas n'a pas aussi mentionné [l'existence,
ndlr] des réfugiés, le nettoyage ethnique, l'apartheid
israélien,
ou même la coopération étroite entre le régime d'apartheid
sud-africain et celui d'Israël, y
compris dans le développement d'armes nucléaires. (-C'est en partie
pour cela
que Netanyahu et Peres se
sont dérobés tous les deux aux cérémonies comme il y avait un appel en
Afrique du Sud pour dénoncer cette
assistance-).
Le déni des droits
palestiniens pour plaire à Israël semble n'avoir aucune limite. La
Banque Mondiale vient d'envoyer un
communiqué de presse (disponible en hébreu et en anglais mais pas en
arabe, sur le site Internet de la Banque Mondiale).
Le communiqué salue la signature d'un Mémorandum
d'entente (MoU) pour le démarrage de la Phase 1 des plans concernant l'horrifique
projet [canal,
ndlr] Mer Rouge - Mer Morte.
La Phase 1 du MoU a été signée par le ministre
d'apartheid israélien et criminel de guerre, Silvan
Shalom, par le Ministre Hazim El-Naser pour la Jordanie et le
Ministre Shaddad Attili pour l'Autorité
palestinienne. Le MoU comprend :
a) le développement d'une usine jordanienne de
dessalement implantée à Aqaba où l'eau produite sera partagée librement avec
Israël ;
b) des relâchements d'eau par Israël en
provenance du Lac Tiberias [de Tibériade,
ndlr]
pour l'utilisation en Jordanie (La Jordanie paiera pour cela
bien que cela soit une part de l'accord en
1994) ;
c) la vente d'environ 20-30 millions de m3 par
an d'eau dessalinisée de Mekorot (service israélien de l'eau) à l'Autorité
palestinienne pour l'eau en vue
d'utilisation en Cisjordanie (c'est aussi de l'eau palestinienne) ;
d) un pipeline de l'usine de désalinisation à
Aqaba transmettrait la saumure vers la Mer Morte
pour
étudier les effets du mélange de la
saumure avec les eaux de la Mer Morte.
Mon domaine de
recherche se concentre sur les conséquences environnementales. Tous les
groupes [intéressés par, ndlr] l'environnement
(même les Israéliens) se sont opposés à ces
plans depuis qu' Israël, en tant que pouvoir colonial, a essayé de les
colporter dans les années 1990.
Comme tous les pouvoirs coloniaux, ils détruisent des choses et alors
ils détruisent
dans d'autres
régions. Le Canal Rouge-Morte est actuellement le
moyen
réputé pour “empêcher le rétrécissement
de la Mer Morte”. Mais il y a deux causes
principales à la
baisse du niveau des eaux de la Mer Morte :
A) Détournement des eaux en
amont qui entraîne
la diminution du débit d'eau dans le Jordan River
[fleuve Jourdain,
ndlr] passant de 1300 millions de
mètres cubes,
annuellement au début des années 1950, à environ 200 millions de mètres cubes
; et ;
B) [la quantité
d'eau, ndlr] de la
Mer Morte, utilisée par les industries chimiques, est estimée à plus de
262 millions de mètres cubes par
an.
Ces deux problèmes environnementaux viennent d'Israël. Au lieu de les
inverser, Israël (maintenant avec l'appui des Jordaniens et des
autorités palestiniennes) a l'intention de
créer un nouveau problème. Il est extrêmement inquiétant de voir cette tendance
à la destruction, la
collusion, le manque de direction, et la souffrance perpétuelle des
gens.
(Traduit
en français par Jean-Jacques REY)
_________________________________________________________________________
Texte
original en anglais :
Snow
and subservience
It is
snowing here in Palestine. My visitors from Gaza (a child
being
treated and his father) wish to go back to their family
even though their wife tells us
that they have no water and no electricity and that parts of the
refugee camp that they
live in is flooded (in Rafah). But we are all concerned for
the
even more precarious position of refugees from Syria
(both Palestinain and
Syrians who esca[ped the fighting and now live in tents in a snow
blizzard).
Those
horrific conditions in Gaza, Syria, Lebanon, and Jordan make it even
harder to understand the subservience to Israel of
Mahmoud Abbas and company.
In meeting with journalists in South Africa, Abbas went against the
growing BDS movement that
is supported by hundreds of Palestinian civil society
organizations. Abbas said to journalists in answer to
a question: “No we do not
support the boycott of Israel. But we ask everyone to boycott the
products of the
settlements. Because the settlements are in our territories..… But we
don’t ask anyone to boycott Israel itself. We have
relations with Israel, we have
mutual recognition of Israel.” What mutual recognition is he talking
about since Israel does
not recognize any rights nor does it recognize there is a Palestine.
His comments drew condemnation from South
African and Palestinian activists. Abbas also did not
mention the refugees, the ethnic cleansing, the Israeli apartheid,
or even the close
cooperation between Apartheid South Africa and Apartheid Israel
including in nuclear weapon
development.[that was part of the reason Netanyahu and Peres both
skipped the ceremonies as there was a call in
South Africa to protest their
attendance]
The denial
of Palestinian rights to please Israel seems to know no
boundaries. The World Bank just sent a press release
(available in Hebrew and
English but not Arabic at the world bank website). The
release
hails the signing a Memorandum
of Understanding (MoU) for implementation of Phase 1 plans of
the
horrific Red Sea-Dead Sea project. The Phase
1 MoU was signed by Israeli
apartheid minister and war criminal Silvan Shalom, by Minister Hazim El-Naser for
Jordan and Minister
Shaddad Attili for the Palestinian Authority. The MoU includes: a) the
development of a Jordanian
desalination plant in Aqaba where the water produced will be shared
with Israel free, b) releases of water by Israel
from Lake Tiberias for use
in Jordan (Jordan will pay for it even though it is part of the 1994
agreement), c) the
sale of about 20-30 million m3/year of desalinated water from Mekorot
(the Israeli water utility) to the Palestinian Water
Authority for use in the West
Bank (this is also Palestinian water), d) a pipeline from the
desalination plant at Aqaba
would convey brine to the Dead Sea to study the effects of mixing the
brine with Dead Sea water.
My field
of
research focuses on environmental issues. All environmental groups
(even Israeli ones) opposed these plans from
the time that Israel as a colonial power tried to
peddle them in the 1990s. As all colonial powers, they destroy
things and then destroy in
other areas. The Red-Dead Canal is it is now known intends to
“save the shrinking Dead
Sea”. But there are two main sources of decline in
Dead Sea
Water levels: A) Diversion of upstream waters which
resulted in decrease in water
flow in the Jordan River from 1300 million cubic meters (mcm) annually
in the early 1950s to
about 200 mcm and B) Dead Sea water used per year by the chemical
industries is estimated at > 262 MCM. Both
of these environmental problems are from
Israel. Instead of reversing them, Israel (now with help of Jordanian
and Palestinian authorities)
intends to create a new problem. It is highly disturbing to see this
trend of destruction,
collusion, lack of direction, and continued people suffering.
Better Six
Billion than 6 Trillion! Bibi and Bandar Badger Obamam.. What the
GCC/Arab League/Israeli team is asking of
its western allies (meaning of
course mainly the US) is to immediately fund the IF to the tune of $
5.5 billion. This, Israeli
security officials argue, is pocket change compared to the $6 trillion
spent in US ‘terrorist’ wars of the past decade.
http://www.almanar.com.lb/english/catpage.php?frid=41
On The
Side
Of The Road by Israeli journalist Lia Tarachansky poses difficult
questions about memory and responsibility
and relates to how Israeli Zionists refuse to face the past and own-up
to the crimes of ethnic cleansing (that are still ongoing)
http://sevendeadlymyths.webs.com/
Silence
is complicity
Pour compléter son
info :
Mekorot est partie prenante dans
l’occupation israélienne
http://www.info-palestine.net/spip.php?article14288
"L’apartheid de l’eau" : Mekorot est
accusé d’organiser la
discrimination vis-à-vis des Palestiniens dans l’accès à l’eau. Mekorot
est la compagnies nationale des eaux d’Israël, qui fournit 90 % de
l’eau potable et 80 % de ses besoins en eau. C’est une entreprise
publique. Mekorot opère non seulement à l’intérieur des frontières
d’avant 1967 internationalement reconnues (autrement dit la Ligne
Verte), mais aussi dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO).
C’est le pouvoir exécutif israélien en matière d’eau dans les TPO. A
Jérusalem-Est et dans d’autres parties de la Cisjordanie occupée,
Mekorot fournir l’eau des colonies. Il fournit aussi une part
substantielle de l’eau consommée par les Palestiniens, empêchés de
développer leur propre réseau d’eau. Résultat : Mekorot est activement
impliqué dans l’orientation et le maintien de l’occupation israélienne."
Palestine. La topographie d’une
ségrégation raciste
http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-la-topographie-dune-segregation-raciste.html
.../..."Je trouve qu’il s’agit là d’un exemple
remarquable de
la topographie mentale qu’imaginent beaucoup d’Israéliens lorsqu’ils
pensent à l’occupation. Même s’ils sont nombreux à savoir que les
colonies sont en réalité situées en Cisjordanie, ils imaginent
également une profonde séparation, comme s’il s’agissait de deux
espaces existant dans un même emplacement physique. Le premier est
«Israël», habité par «les nôtres» et dirigé par le gouvernement
israélien. L’autre se trouve «quelque part derrière le Mur» (dont ils
sont très peu nombreux à pouvoir indiquer le trajet sur une carte),
habité par des Palestiniens et dirigé par l’Autorité palestinienne,
avec des postes de contrôle israéliens entre les deux."
Article
8
Envoi de Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/
MADAGASCAR
: ACCAPAREMENTS DE TERRES
LETTRE
OUVERTE AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS
PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES DU 20 DECEMBRE 2013
Depuis quelques
années, à cause de projets d'investisseurs, de plus en plus de paysans
de toutes les régions de Madagascar
sont expulsés et perdent les droits d'usage des terres qu'ils
occupaient et mettaient en valeur depuis des générations pour
la subsistance de leurs
familles. Cette spoliation des droits légitimes des communautés
locales, par des investisseurs
nationaux ou étrangers, quelles que soient la surface concernée et la
raison, constitue des cas d'accaparement
de terres.
Pour mieux
connaître
les conséquences de ce phénomène sur les populations des zones
concernées, l'association italienne
Re:common, la plate-forme malgache Solidarité
des
intervenants sur le Foncier - SIF - et le Collectif
pour la défense
des terres malgaches - TANY-
ont recueilli les témoignages des personnes directement affectées par
six projets dans le
domaine
agricole, minier et forestier dans les régions Ihorombe, Sofia,
Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Itasy
et les ont publiés dans le document intitulé : Accaparements
de terres à Madagascar Echos et temoignages_2013 . Ce
rapport décrit également les effets de
l'industrie touristique sur l'accès à la terre des habitants de Nosy Be
et relate les
témoignages
recueillis par d'autres auteurs sur les impacts de l'industrie
extractive QMM-Rio Tinto dans l'Anosy.
Les témoignages enregistrés montrent à quel point ces projets n'ont pas
apporté le développement promis. Au
contraire, ils ont aggravé les conditions de vie et
d'existence des populations des zones concernées en les
privant des terres qui les
avaient nourries ou des zones de pâturage de leurs zébus. Le rapport ne
comporte que des projets d'investisseurs
étrangers mais les accaparements par des nationaux sont nombreux à
Madagascar et leurs conséquences
sont identiques.
Face à cette
situation, nous avons l'honneur de demander respectueusement à Mesdames
et Messieurs les candidats aux
élections présidentielles et législatives, futurs décideurs des grandes
orientations et de toutes les lois du pays, de s'écarter de la
voie tracée par leurs
prédécesseurs qui ont effectué "un véritable démarchage des terres à
l'extérieur" et conduit
notre pays dans sa situation de pauvreté extrême actuelle.
LES PRINCIPALES
FORMES D'ACCAPAREMENTS DE TERRES
PRÉSENTES À MADAGASCAR
Les lois malgaches
actuelles favorisent les riches nationaux et les investisseurs
étrangers, notamment la loi 2007-036 promulguée
le 14 janvier 2008 qui
autorise la VENTE DE TERRES AUX SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES ayant une filiale à
Madagascar.
Cette loi qui va à
l'encontre des intérêts de la nation malgache doit être abrogée car
elle met en concurrence directe
les familles malgaches aux moyens souvent limités avec les sociétés
transnationales et puissants investisseurs.
Le maintien de cette loi risque de priver les générations malgaches
futures de toute possession de terre.
Arrêtez l'OCTROI
DE
CONCESSIONS AUX SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES. Le cas le plus connu mentionné
dans le rapport, qui
a causé
l'expulsion des pêcheurs et agriculteurs de la zone, est le port
d'Ehoala à Tolagnaro. Ce port a été financé totalement
par un prêt et par l'Etat Malgache, mais il est
géré par une structure privée étrangère. La concession Tantalus dans la zone d'extraction de
terres rares, près d'Ampasindava dans le Nord-Ouest (1)
, a une surface de 300 km2
selon
la presse, et la prochaine annoncée - 20 000 ha dans la région Menabe –
servira à des cultures vivrières destinées
à l'exportation dans le cadre du projet "Madagascar, grenier de
l'Océan Indien" (2) . Une loi claire arrêtant l'octroi
de concessions et permettant aux
élus, aux agents de l'Etat et des collectivités décentralisées et aux
citoyens malgaches d'y
avoir
accès et d'exercer un contrôle sur ce qui s'y passe est urgente.
Les conséquences
de
LA LOCATION DES TERRES À LONG TERME – PAR BAIL EMPHYTÉOTIQUE
de 18
à 99 ans – sont identiques
à
celles d'une vente de terres quant à la perte des droits d'usage des
familles malgaches sur leurs terres et à
l'impossibilité pour les paysans de mettre en valeur leurs
terres. Les contrats de location de courte ou moyenne durée
"renouvelables par tacite reconduction",
sans précision des conditions de non-renouvellement, sans précision des
sanctions en cas de non-respect du
contrat, sont des arnaques et tromperies vis-à-vis des citoyens. Les compensations
reçues par les familles
déplacées ou expulsées sont souvent dérisoires et inacceptables. Les caractéristiques
communes à toutes ces formes
d'accaparement de terres rencontrées sont L'ABSENCE DE TRANSPARENCE
DES TRANSACTIONS et L'OPACITÉ
DES CONTRATS que l'Etat, souvent, a établis avec les
entreprises impliquées. Cette
opacité s'explique-t-elle
par la peur de la colère des citoyens qui sont attachés à leurs terres
et à leur " tanindrazana
", ou à la crainte d'une forte contestation des paysans qui sont
majoritaires dans ce pays ? Les expériences
malgaches citées dans le rapport démontrent que la politique de
l'aménagement du territoire basée sur l'attribution
prioritaire de terres à l'agro-industrie et aux
grands projets miniers et autres ne crée que peu d'emplois souvent
précaires. Lorsqu'elles ne restent pas
des promesses en l'air, les quelques infrastructures réalisées ne compensent
pas les pertes provoquées et les
dégâts collatéraux subis par les communautés locales et par l'ensemble de
la nation.
L'accaparement
des terres s'apparente de plus en plus à une nouvelle forme de
colonialisme.
POUR DES
ALTERNATIVES
A CES PRATIQUES SUICIDAIRES POUR LA NATION
L'agriculture
familiale fournit de nombreux emplois dans nos différentes régions et
devrait être soutenue, y compris par
des investissements. MAINTENIR NOS PAYSANS SUR LEURS TERRES et les
appuyer par différents moyens pour leur
permettre de développer des cultures vivrières destinées à la
consommation de la population locale et nationale, empêchera nos
agriculteurs de devenir des
paysans sans-terre, ouvriers agricoles souvent saisonniers et aux conditions encore
plus précaires
qu'auparavant, à la merci des firmes agro-industrielles dont
la
maximisation de leurs propres
bénéfices est le seul souci. L'ALIMENTATION SAINE ET
SUFFISANTE DE
LA MAJORITÉ DE LA POPULATION MALGACHE
PAR LES PRODUITS DE LEURS CULTURES DEVRAIT ÊTRE LA PRIORITÉ et non
l'exportation des cultures vivrières
et la satisfaction des investisseurs étrangers.
Le minimum de
respect des citoyens, vos électeurs, passe par la CONSULTATION
DES
COMMUNAUTÉS LOCALES SUR LES
DÉCISIONS CONCERNANT LEURS TERRES ET LEUR AVENIR, ET PAR LA PRISE EN
COMPTE DE LEUR REFUS d'un projet
lorsque c'est le cas. La mise en place d'une COMMISSION D'ENQUÊTES et
la publication officielle de l'état des lieux des ventes,
locations et autres transactions passées et
futures sur les terres de notre patrie commune sont attendues de vous
dès le début de votre mandat
potentiel.
En cette période
où
la terre est devenue l'une des principales valeurs-refuge des
investissements et où les terres malgaches
font l'objet de convoitises, GARDONS NOS TERRES,
facilitons par
de nouvelles lois L'ACQUISITION DE TERRES
PAS LES JEUNES PAYSANS MALGACHES et l'usage indépendant des terres par
nos agriculteurs, éleveurs et pêcheurs.
Recherchons avec les paysans et les experts dans diverses disciplines,
les moyens d'en améliorer la fertilité, le rendement et le
profit pour la population malgache à
court, moyen et long terme.
L'opinion publique
scrutera VOS POSITIONS ET PROPOSITIONS SUR LA QUESTION DES TERRES
pendant la campagne actuelle.
HALTE
AUX ACCAPAREMENTS DE TERRES PAR LES RICHES NATIONAUX ET PAR LES
INVESTISSEURS ETRANGERS !
Paris,
le 12 décembre
2013
____________________________________
Notes :
Pour compléter son
info :
Accaparements des
terres à Madagascar : Echos et témoignages du terrain
http://www.pambazuka.org/fr/category/features/89663
"Madagascar,
pays riche en ressources
naturelles et en potentialités pour soutenir son propre développement
alors que sa population est l’une
des pauvres du monde, se trouve confronté à une forte pression
d’accaparements de ses terres
par
des investisseurs étrangers et nationaux aux dépens des paysans et des
communautés locales.
Après la divulgation à travers le monde, fin 2008, du scandaleux projet
Daewoo Logistics concocté avec les hauts dirigeants
de l’Etat malgache, et le changement de l’équipe au pouvoir début 2009,
l'octroi de terres aux investisseurs étrangers
n’a pas été remis en question par les autorités de la transition. Alors
que les Malgaches ont une tradition culturelle
de fort attachement à la terre de leurs ancêtres, la promulgation en
janvier 2008 de la loi 2007-036, en particulier,
a autorisé la vente de terres aux sociétés à actions majoritairement
étrangères qui ont une filiale malgache."
http://www.abcburkina.net/fr/nos-dossiers/souverainete-alimentaire/646-le-droit-a-souverainete-alimentaire-plutot-que-la-liberalisation-tous-azimuts
.../... "Solution viable : exercer sa
souveraineté
alimentaire. Pour l'ensemble de ces raisons, nous estimons que la seule
solution viable à long terme, tant sur le plan de l'environnement que
de la sécurité alimentaire, c'est de permettre aux pays d'exercer leur
souveraineté alimentaire pour développer une agriculture destinée
d'abord à nourrir leur population. Moins de 10% des aliments produits
dans le monde font l'objet d'un commerce entre les pays. L'OMC doit se
contenter de réguler le commerce mondial de ces aliments et laisser les
pays décider de leurs politiques agricoles internes et de leur degré
d'autonomie alimentaire."
http://www.grain.org/fr/article/entries/4791-encore-un-rapport-de-l-onu-qui-appelle-au-soutien-de-l-agriculture-paysanne-et-de-l-agroecologie-c-est-le-moment-d-agir
"La
Via Campesina, GRAIN et ETC saluent un nouveau rapport de la CNUCED qui
déclare que l’agriculture, dans les pays riches comme dans les pays
pauvres, devrait effectuer une transition des monocultures vers une
plus grande diversité de cultures, une diminution de l'usage des
engrais et autres intrants, un soutien renforcé aux petites structures
agricoles, et une production et une consommation alimentaires plus
axées sur le local. Plus de 60 experts internationaux ont contribué à
ce rapport, publié la semaine dernière."
Article
9
Envoi par Mathilde FILLOZ :
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2013/index.html
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2012/index.html
NON ! A
L'ENFER NUCLEAIRE
!
Ne
pas
enfouir
Les déchets !
Ni à Bure,
Ni ailleurs !
Cahier d’acteur et conseils d’une
centenaire :
« Je ne suis que poète et citoyenne !
Je laisse aux scientifiques rigoristes le soin de
nous
informer dans ce domaine si complexe qu’est le nucléaire.
J’ai douze ans de moins que n’aurait eu
aujourd’hui,
Frédéric Joliot Curie. J’ai suivi sa carrière avec passion. Je sais
qu’il n’était pas d’accord avec l’usage prématuré de l’énergie
nucléaire sans posséder d’abord la maîtrise des déchets si
nocifs durant des millénaires et
du démantèlement des centrales.
L’urgence est maintenant de sortir du nucléaire et
de
donner à la recherche les moyens de trouver les conditions de
sécurité scientifiques de son usage
avant d’engager de tels risques »
Mathilde Filloz
*****
CIGEO (1) ! Fiction
abracadabrantesque !
Des esprits
motivés par le plus grand profit
Se prennent pour
des dieux dans un projet dantesque !
Nous présentent
l’horreur d’un effroyable défi…
Joliot Curie
avait des titres en physique.
Il jugeait dangereux que prématurément
On puisse utiliser l’énergie atomique
Sans maîtriser déchets et démantèlement.
A l’appel de
Stockholm qu’il lance dans le monde,
Quatre cents millions d’êtres humains diront
«Pas de bombe atomique ! Arrêt de
l’hécatombe ! »
Mouvement pour la Paix qui gagnait un fleuron !
Mais
hélas ! Le roi FRIC use de sa tactique.
Les lobbies obtiennent de Joliot le départ.
Ils influenceront le pouvoir politique.
L’industrie atomique inhumaine repart.
Fonçant dans
l’inconnu tout le pro nucléaire
Poursuivra sans frémir son o€uvre de terreur
La centrale surgit réelle poudrière.
L’argent dégouline aux risques de l’horreur !
On en
construit
dix neuf dans notre belle France.
Avec leurs réacteurs et leurs dangers réels.
Civil et militaire, en prennent la gérance.
Le système infernal crache ses becquerels…
Le nucléaire
tue ! On peut faire le compte :
Les essais du début ont parsemé la mort.
Le lobby veut du fric il pervertit sans honte !
L’édile corrompu obéit sans remord …
Cataclysme,
accident viendront remplir la tombe.
L’horreur d’Hiroshima, Nagasaki, honteux !
Et le pic du cancer qui a suivi la bombe
Qui nous menace encor d’un souffle monstrueux…
Leucémie
enfantine en hausse meurtrière.
Le travail en centrale est des plus dangereux
Quand, obsolète, on voit l’usine nucléaire !
Jusqu’où va-t-on aller dans ce plan hasardeux ?
Puis
surviennent soudain les pires catastrophes.
C’est Three Mile Island, plus près Fukushima,
Tchernobyl ! Le rayon pénètre en limitrophe,
Emporté par le vent qui sème à maxima !
Le danger
touchera tout ce qui vit sur terre !
Êtres vivants, faune, air, flore, eau et aliment
L’irradiation est bien sûr mortifère,
Atteint la génétique abominablement !
Malgré ce
lourd
bilan des fous veulent poursuivre
L’activité démente avec les décideurs.
Les lobbies ont du fric, le corrompu suivra.
Et La poule aux œufs d’or tente les beaux parleurs.
Mais le
déchet
nocif nous mettra en alerte.
C’est le talon d’Achille instable et angoissant !
On ne sait plus qu’en faire. Il est loin d’être
inerte.
Monte le tumulus qui devient menaçant !
Et CIGEO
propose en un trou gigantesque
D’enfouir les déchets pour les dissimuler.
Le projet fait frémir … Tant il est titanesque !
Revu depuis vingt ans, pour mieux manipuler ?
Le trou
cyclopéen, cinq cents mètres sous Bure, (2)
Recevrait les
déchets qui seront refroidis.
Deux transports
par semaine porteront ces ordures
Sur des sols, en
surface, au public, interdits !
Quand ce
trou
sera plein, on en creusera d’autres…
Fromage de gruyère explosif sous la terre !
Et pour l’éternité. ! Merci, les bons apôtres !
Votre appétit du fric nous amène à l’enfer !
Joliot avait
raison. Sans avoir la maîtrise,
Il était imprudent le cumul des déchets.
Nous avons aujourd’hui une amère surprise,
Cédant à nos enfants tant de mortels rejets !
Ne pas les
enfouir ! Les garder sur le site !
Afin de surveiller. Éviter le transport !
L’urgence est de sortir du nucléaire et vite !
Arrêter d’augmenter les déchets de la mort !
On peut
envisager l’arrêt de la menace.
On en a les moyens dans leur diversité.
Mais personne en haut lieu n’a voulu faire face
Aux lobbies corrupteurs pleins de perversité !
En premier,
décider l’arrêt du nucléaire.
Puis, lui substituer l’énergie avec vent,
Soleil et l’hydraulique et le géothermique.
Sans déchet suicidaire et éternellement !
L’Etat prend
des décrets, use d’autocratie.
Le peuple n’est jamais appelé à choisir !
En mars nous voterons dans la démocratie.
Notre choix ira vers qui voudra s’en
sortir !
La centrale
à
l’arrêt ! Civile et militaire !
Supprimons l’armement nucléaire infernal !
Trois cents bombes en France et vingt mille sur
terre !
Respectons les traités ! Désarmons l’arsenal !
Réglons tous
les conflits par voie diplomatique !
Si nous voulons la Paix, bâtissons l’avenir !
Demandons l’arrêt de l’armement atomique !
La France retrouvant prestige et devenir !
Soyons les
tout
premiers, offrons la Paix aux mondes !
Présentons notre plan : Un appel chaleureux !
Nous versons trop de larmes. Nous avons trop de tombes
Il est temps de construire un avenir heureux !
Sauvons
l’humanité de la désespérance.
Laissons à nos enfants un pays triomphant.
Écartons les vautours. Avec persévérance,
Et ensemble, agissons ! Debout ! Et en
avant !
Mathilde
FILLOZ
Poète
centenaire,
née en 1912
____________________________________
Notes :
(1)
CIGEO : Centre industriel de stockage
géologique
(2) Quinze kilomètres carrés
en
surface de profondeur
Dernière
modification : 30.12.13,
18:42:34