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Sommaire
Article
1 : TOUT CE QUI RAMENE AU TROUBLE DE RAISON
par
Jean-Jacques REY
Article
2 : SOLIDARITE FRANCE-GRECE : CONVOI SYNDICAL POUR LA SANTE
par collectif
"SOLIDARITE FRANCO-GRECQUE POUR LA SANTE" (envoi de Martine BOICHOT
CAMARA)
Article
3 : PETITION POUR MICHEL MADEC : LETTRE OUVERTE AUX
ELUS de BRETAGNE
par COLLECTIF
DE SOUTIEN "MADEC" (envoi du Collectif "BELLACIO")
Article
4 : QUELQUES REFLEXIONS SOCIETALES D’UN OBSERVATEUR
SOCIAL
par Guy
CREQUIE
Article
5 : LETTRE OUVERTE AU PS ET A JEAN-MARC AYRAULT
par Guy
RICHART
Article
6 : LES DEPORTES HAITIENS DES ETATS-UNIS
par Jean
SAINT-VIL
Article
7 : HALTE A LA PUBLICITE SUR INTERNET !
par Khaled
GAIJI, Charlotte NENNER et Antonin MOULART
(envoi de Marie-Claude LEDY)
Article
8 : DES SEINS ANIMES !
par Alain
SAGAULT
Article
9 : SAUVEZ LA PLANETE ET L'HUMANITE
par Mathilde
FILLOZ
Article
1
TOUT
CE QUI RAMENE AU TROUBLE DE RAISON
Les marchés
financiers reflètent somme toute une conception superficielle des
richesses dans l’existence et témoignent
surtout de vues réductrices de civilisation.
Celles-ci sont basées sur des activités artificielles mais aux effets pervers
sur l’économie réelle ;
risque mondialement encouru, entraînant des crises à répétition qui
fissurent jusqu’aux fondations
du pacte social, dans les différents états qui n’ont plus de
souveraineté qu’une tenue bien légère… ; et ; qui déforment
tout y compris la morale
au nom d’une bonne gestion de l’intérêt public mais surtout faite au
bénéfice des oligarchies
qui en tiennent les manettes. Résultat, les peuples disent : dégage !
Fatigués, ils ne veulent plus rien entendre
que la résolution des
problèmes par la simplification des idées : œuvre des «
sauveurs
» ; ce qui met en danger
la démocratie ou ce qu’il en reste.
En
conséquence, je dis que ces néolibéraux
et leurs
ressorts aux gouvernements, en Europe notamment, ne voient pas plus
loin que le bout de leur
nez… Je le savais depuis longtemps comme nombre de mes contemporains ;
mais là, ils le
démontrent tous les jours ou presque. ILs ne pensent pas à ceux qui
viennent après eux, et pire, ils s’en foutent
: même pas le souci de la
reproduction, on dirait, plutôt après moi, le déluge ! A vrai dire, le
rebut de l’humanité,
prise dans son mercantilisme, c’est eux et pas simplement du point de
vue affectif, je vois en eux une certaine
irrationalité, susceptible de témoigner de
dégénérescence discursive, au même titre que celle causée par les stupéfiants
!
Il n'y a guère d'autres explications pour comprendre leur entêtement et
même l'acharnement thérapeutique qu'ils prodiguent
pour faire durer un
système économique, pourri, générateur de tensions perpétuelles, pris
dans ses propres
contradictions, et avant tout démolisseur de sociétés, dans tous les
sens du terme et à tous les étages : vous parlez
d'un progrès et d'une liberté
! Et après, ce sont les mêmes qui vont ironiser sur les récitants de
dogmes : religieux ou
autres...
Les peuples ont raison de s'indigner et bientôt certainement de se
rebeller ouvertement, même si cela risque de partir dans
tous les sens, parce que les
vues deviennent troubles...
A ce sujet,
le « Mouvement 5 étoiles » de Beppe Grillo, en Italie, qui met en
difficulté les partis traditionnels, localement,
et fait peur à un
ensemble sur l'échiquier européen et même au-delà, si c’est une sorte
de démagogisme édulcoré
à la sauce écolo, mieux vaut s’en méfier : il porterait autant de
solutions que de problèmes. Maintenant, au sujet
des politiques d’austérité, de
la prééminence des considérations financières dans les institutions
européennes, face au
carcan technocratique que celles-ci imposent aux peuples, il pose les
bonnes questions, me semble-t-il...
L’Europe, pour sa survie en tant que telle, entité supranationale, doit
se réformer et réellement - sur la base du primat
des droits
économiques, sociaux et culturels - (et pas
seulement sur
la base des besoins vitaux). Ainsi les ennemis de l’Europe : ceux qui la
réduisent et la grignotent tous les jours, comme
des rongeurs, soit ces néolibéraux et
leurs ultras néocons,
retourneront dans leurs catacombes, et sous bonne garde… Et pour cela,
il faudra bien bousculer les
soi-disant « avant-gardes » ou autres individus qui se bombardent ou
sont bombardés « élites » par des mécanismes
sociaux, obsolètes, en ne pensant en vérité qu’à
leur situation, soit pour résumer : leur panse ou leur bourse
; ce qui les ramène bigrement
aux préoccupations communes !
En France
plus particulièrement, tant qu’une grosse partie des classes
populaires, laissées à l’abandon, sera sensibles aux
sirènes des réducteurs de têtes
: (en l'occurrence le F.N. bien pire que les Jivaros) qui, en
gros, stigmatisent toutes celles qui sont trop pleines
pour faire des calebasses
(quoique en cognant bien, certaines peuvent se transformer en moules…)
le pays sera
bloqué et
aucun mouvement social d’ampleur, visant à solutionner les problèmes de
fond nés d'une Crise multiforme,
ne verra le jour. En effet, tant que les simplistes croiront être les
seuls à travailler (pour ce qu'ils en reste) et qu’ils sont les dindons de la
farce, la
guerre de tous contre tous sera justifiée et le « Système » barbare, capitaliste,
aura des «
beaux » jours
devant lui !
Le fait que l’exclusion des uns et la paupérisation des autres
n’arrangent pas forcément leurs affaires et, invariablement
quand il est
considéré sur la durée, se retournent contre eux,
en renforçant leurs chaînes qui
plus est, hé bien ! ce fait-là, il peine à être admis par
les dits
"damnés de la Terre" et leurs patrons
obligés. Un exemple pour illustrer
cette relation de cause à effet, c’est la
diminution actuelle des clients pour l’industrie ; car pourrait dire,
un créateur culturel : si tu ne m’achètes pas mes
productions : livre, tableau,
etc. et me traite d’assisté en plus, je ne pourrais vraisemblablement
pas t’acheter
tes
fabrications : voiture, machine à laver, etc. et tu rejoindras
les
assistés en prime… Simple à comprendre : dans une société
d’interdépendance, basée
sur les échanges, cela devient du bon sens de l'admettre… Hé ! bien,
non ! Se prenant souvent pour les meilleurs,
encouragés à le croire, partant de là pour cela,
il y a encore des demeurés pour vouloir l’ignorer et chercher à tout prix un «
sauveur de la Nation » , à travers leurs oeillères ou leurs fentes…
Heil !
Je
signale ici quelques articles intéressants en
rapport avec l'actualité du moment...
;-)
Le président
islandais : « Trop de
banques, c’est une mauvaise nouvelle »
http://www.rue89.com/2013/02/28/le-president-islandais-trop-de-banques-cest-une-mauvaise-nouvelle-240109
"« Le
plus important, et je le dis à mes amis européens, ce ne
sont pas les marchés financiers. » Entretien (sur un nuage)
avec
Ólafur Ragnar Grímsson, élu cinq fois à la tête du « laboratoire »
islandais.
Björk n’était pas la seule star islandaise en tournée en France cette
semaine. Le président du pays Ólafur Ragnar Grímsson, 69 ans, était en
visite officielle, auréolé des succès islandais contre la crise, et du
rôle qu’il a joué dans ce redressement spectaculaire, en décidant à
deux reprises de consulter le peuple par référendum. Il a rencontré
mardi François Hollande pendant 35 minutes. Les deux hommes,
raconte-t-il, ont parlé de trois sujets :
« La reprise économique en Islande et
les leçons à
en tirer, la coopération économique dans l’Arctique et l’expérience
islandaise en matière de géothermie – qui assure 90% du chauffage des
habitants –, et comment elle pourrait être développée en France. »
Le président islandais, qui en est à son cinquième mandat, est sur un
petit nuage. Quatre ans après l’explosion des banques islandaises, son
pays redémarre plus fort que la plupart des autres en Europe, et il
vient de gagner une bataille devant la justice européenne. L’Etat
islandais, a jugé la cour de l’Association européenne de
libre-échange(AELE) fin janvier, était dans son droit quand il a refusé
de rembourser les épargnants étrangers qui avaient placé leur argent
dans ses banques privées.
.../...
Cette idée, répandue dans les sociétés occidentales, que les marchés
financiers doivent représenter la part souveraine de notre économie, et
devraient être autorisés à grossir sans contrôle et dans la mauvaise
direction, avec pour seule responsabilité de faire du profit et se
développer... Cette vision est très dangereuse. Ce qu’a démontré
l’Islande, c’est que lorsque ce système a un accident, cela a des
conséquences politiques et démocratiques dramatiques."
Irak : Dix
Ans…
http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2013/03/irak-dix-ans.html
"Dix ans…
Le 20 mars 2003 débutait la destruction et l’invasion
de l’Irak.
Il n’y aura pas de commémoration. Encore moins : débats et remises en
cause.
Nos médias, politiciens, si friands d’anniversaires, s’efforceront à la
discrétion. Eux dont l’obsession du culte des "souvenirs", encensant
autosatisfaction, mégalomanie, ou abrutissement, n’a d’égale que celle
de l’oubli des faits pouvant ternir leur "Bonne Conscience". C’est
ainsi que l’on forge des sociétés amnésiques, analphabètes de
l’Histoire, de l’évolution de notre planète. De ses peuples, nations,
rapports de force, déclins et renaissances. Qui, un jour,
inévitablement, se trouvent, hébétées, tétanisées, écrasées, face à
l’irruption impitoyable de ce qu’elles souhaitaient oublier, cacher,
nier. Silence. Dans les rangs des oligarques occidentaux.
Alignés
sur les injonctions de leur suzerain. Le plus éclatant exemple venant
de Grande-Bretagne. Par instruction écrite adressée aux membres du
gouvernement, le ministre des affaires étrangères britannique, William
Hague, modèle de cynisme contemporain, vient d’imposer l’obligation de
ne pas mentionner la guerre d’Irak, à l’occasion de ces dix ans : «
Don’t mention the Iraq War…»"
Sans médias
libres, pas de liberté de pensée
http://www.framablog.org/index.php/post/2013/01/20/Sans-medias-libres-pas-de-liberte-de-pensee
"Depuis maintenant
mille ans, nos ancêtres se sont battus pour la
défense de la liberté de pensée. Nous avons subi des pertes
considérables, mais aussi remporté d’immenses victoires. Et nous sommes
aujourd’hui à une époque charnière. Depuis l’adoption de l’imprimerie
par les Européens au XVe siècle, nous étions essentiellement concernés
par l’accès aux livres imprimés. Le droit de lire et le droit de
publier étaient les principaux sujets de notre combat pour la liberté
de pensée ces 500 dernières années. La principale inquiétude était
celle de pouvoir lire en privé, penser, parler et agir sur la base
d’une volonté libre et non censurée.
.../...
C’était hier et c’est aujourd’hui.
Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle ère dans l’histoire de la race
humaine. Nous construisons un système nerveux unique qui englobera tout
esprit humain. Nous sommes à moins de deux générations aujourd’hui du
moment où tout être humain sera connecté à un réseau unique, où toute
pensée, plan, rêve ou action sera un influx nerveux de ce réseau. Et le
destin de la liberté de pensée, ou plus largement le destin de toute
liberté humaine, tout ce pour quoi nous avons combattu pendant plus de
mille ans dépendra de l’anatomie des neurones de ce réseau. Nous sommes
la dernière génération d’êtres humains qui aura été formée sans contact
avec le Net."
Affaire
Takieddine : Sarkozy a validé un pot-de-vin
http://www.paradisfj.info/spip.php?article2681
"Alors que Nicolas
Sarkozy perd son immunité pénale ce vendredi 15
juin, de nouveaux documents prouvent qu’il a autorisé, quand il était
ministre du budget (1993-1995), le versement anticipé de pots-de-vin au
“réseau Takieddine” lors d’un contrat d’armement avec l’Arabie
saoudite. Des documents saisis par les enquêteurs prouvent l’hostilité
de l’administration à cette décision. Le ministre était passé outre.
Extraits de l’article mis en ligne sur le site de Médiapart :
Alors que Nicolas Sarkozy perd son immunité pénale ce vendredi 15 juin,
un lot de documents compromettants pour l’ancien président de la
République a été communiqué au juge Renaud Van Ruymbeke, dans l’affaire
des ventes d’armes du gouvernement Balladur. Selon ces éléments, saisis
au siège de l’office d’armement Sofresa, Nicolas Sarkozy a
personnellement autorisé, par un accord écrit, quand il était ministre
du budget (1993-1995), des versements de pots-de-vin au “réseau
Takieddine” à l’occasion d’un contrat d’armement avec l’Arabie
saoudite, baptisé Mouette/ROH. Ce contrat portait sur la réhabilitation
de frégates françaises. Ces sommes, versées en avril 1995, juste avant
le premier tour de l’élection présidentielle, aux sociétés offshore
d’Abdulrahman El-Assir, un associé du marchand d’armes Ziad Takieddine,
représentent à elles seules plus de 12 millions d’euros (80 MF)."
Bettencourt:
le Sarkogate peut-il enfin démarrer ?
http://www.marianne.net/sarkofrance/Bettencourt-le-Sarkogate-peut-il-enfin-demarrer_a723.html
"Rédigé par Juan S.
le Samedi 4 Février 2012 à 10:01
Mercredi dernier, une nouvelle assez incroyable a glacé quelques nuques
à l'Elysée: les juges de Bordeaux qui instruisent l'affaire Bettencourt
ont convoqué Eric Woerth, l'ancien grognard de Sarkofrance.
Avec les deux enquêtes relatives à l'attentat de Karachi de mai 2002,
l'enquête Bettencourt est la troisième affaire d'envergure qui pourrit
la fin de ce dernier quinquennat de Nicolas Sarkozy. Ces affaires ont
un point commun, le financement illégal de campagnes présidentielles.
Le Sarkogate peut-il enfin commencer ?"
«Les
Roms, boucs-émissaires d’une politique sécuritaire qui cible les
migrants et les pauvres»
http://alencontre.org/europe/france/les-roms-boucs-emissaires-dune-politique-securitaire-qui-cible-les-migrants-et-les-pauvres.html
" Rapport_2010-2011_CNDH_Romeurope_FR)
http://alencontre.org/wp-content/uploads/2012/04/Rapport_2010-2011_CNDH_Romeurope_FR.pdf
dresse un
bilan des politiques
publiques menées ces deux dernières années à l’encontre des Roms
migrants vivant en France en condition de grande précarité et en
constate les conséquences néfastes. La pression policière, les
expulsions systématiques et leur cortège de débordements se sont
fortement intensifiés à l’encontre de ces populations. Cela aggrave les
conditions d’existence de ces familles et les tensions sociales.
Le Collectif y dénonce la stigmatisation et les discriminations dont
sont victimes les quelques 20 000 Roms d’origine étrangère présents sur
le territoire et le renforcement des politiques de rejet aussi iniques
qu’inefficaces. Ce document fournit, entre autres, des informations
circonstanciées sur les questions liées au séjour, à l’emploi, à
l’habitat et à la santé. Il revient également sur le projet présenté
par la France à la Commission européenne de«Stratégie nationale pour
l’inclusion des Roms» et ses lacunes."
Article
2
Envoi
de Martine BOICHOT CAMARA
SOLIDARITÉ FRANCE-GRÈCE
: CONVOI SYNDICAL POUR LA SANTÉ
APPEL
AUX CITOYEN-NE-S ET AUX ORGANISATIONS
FRANÇAISES
Les politiques
d’austérité néolibérales imposées par
la Troïka avec la complicité des gouvernements en place mènent la Grèce
au désastre, mettant en danger la santé et la vie de la population.
On assiste ainsi à la recrudescence des dépressions, à la prolifération
de pathologies telles que l’hypertension, les maladies cardiaques, le
cancer, ainsi qu’à la réapparition de maladies pendant longtemps
disparues, comme la tuberculose et le paludisme. Le chômage est aussi
cause d’une mortalité accrue. En même temps, de nombreuses catégories
de la population, notamment celles qui sont les plus vulnérables :
enfants, femmes enceintes, familles monoparentales, malades chroniques,
migrants, personnes dépendantes, personnes handicapées… sont en danger,
étant privées de soins et de suivi adéquats.
Cette augmentation
considérable des besoins se heurte
à un système public de santé qui s’effondre et se trouve incapable d’y
répondre. La réduction brutale des dépenses publiques de
santé
et de protection sociale à un moment où la fréquentation des hôpitaux
publics ne cesse d’augmenter, crée un problème sanitaire qui frôle la
catastrophe humanitaire.
Le nombre des personnes n’ayant plus
accès à l’assurance
maladie (plus d’un tiers de la population) et de celles qui, tout en
bénéficiant d’une couverture sociale, n’ont plus les moyens de payer
les tickets modérateurs et les médicaments nécessaires augmente à un
rythme alarmant.
Des
politiques du même type se
développent en France et dans d’autres pays d’Europe, du Sud en
particulier, car les gouvernements poursuivent le démantèlement des
services publics.
Nous voulons le rétablissement d’un
service de santé public, gratuit, universel et de qualité partout en
Europe.
Devant une telle situation, l’heure
est au rassemblement
et à la solidarité en France et en Grèce. En Grèce, des
réponses
populaires se développent sous forme de pharmacies et dispensaires
sociaux autogérés. Mais les besoins qu’ils sont appelés à couvrir
dépassent considérablement les moyens dont ils disposent.
Nous voulons apporter tout notre soutien
à ces réseaux
solidaires grecs, et inscrire cette solidarité à l’échelle européenne :
- en collectant et en envoyant des dons financiers, du matériel médical
et pharmaceutique nécessaire aux pharmacies et dispensaires sociaux ;
- en informant sur la crise sanitaire et sociale en Grèce comme sur les
politiques qui en sont les causes ;
- en facilitant les contacts directs entre structures de santé,
associations et collectifs français et les dispensaires sociaux
autogérés, en vue de jumelages éventuels ;
- en créant en France une chaîne européenne de solidarité impliquant
les acteurs associatifs, professionnels, politiques, syndicaux.
Nous voulons une Grèce sans Mémorandum
où tous et toutes
aient accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé, à la dignité. Nous
nous inscrirons dans toutes les initiatives porteuses d’une telle
ambition et nous saisirons l’occasion de l’Alter-Sommet qui aura lieu
les 8 et 9 juin à Athènes pour organiser un convoi solidaire
à
destination des dispensaires sociaux grecs.
collectif «
SOLIDARITÉ FRANCE-GRÈCE POUR LA SANTÉ »
_________________________________________________________________________________
Pour
des dons,
no
de compte : CCP 27 964 96 A 020
ou
chèques à l’ordre du « Convoi Syndical »
à
adresser à Convoi Syndical, 25, rue des Envierges,
75020,
Paris.
_________________________________________________________________________________
Pour
signer l’appel,
veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante
Pour
développer son info :
La rage
http://www.greekcrisis.fr/2013/03/la-rage.html
"Nos analystes
globaux… estiment que la « crise » se propage alors
comme une maladie, d’un pays à l’autre. Depuis la France, des amis et
lecteurs du blog décrivent une situation qui à leurs yeux paraît de
plus en plus alarmante : les nouveaux mendiants parisiens qui
s’exprimeraient à la manière des cadres moyens, le parlé vrai de
certaines statistiques récentes sur la criminalité qui repartirait en
hausse, les appartements de certains amis franciliens qui se font
cambriolés comme les nôtres ici et j’en passe. Et surtout, ce chômage,
devenu incontournable. Chez nous, cela relève déjà du fait accompli, le
coup est comme on dit « acquis » et « encaissé », y compris, pour ce
qui est des mutations dans les représentations politiques. .../...
Devant une église rue Éole avant-hier (28/02), un mendiant assis sur
les escaliers de l’entrée, attendait « paisiblement », et sur un mur de
cette même église, c’est sans doute la même main… invisible et
potentiellement vengeresse de la société qui aurait dessiné des
cercueils, sauf que parmi les passants, plus personne n’y prête
attention. Par contre, c’était dans une rame du métro athénien (28/01)
qu’un autre mendiant, un retraité, a fini par enfin provoquer de
l’émotion chez les voyageurs : « Aidez-moi, ma retraite c’est 240 euros
par mois, j’ai faim »"
Scandale dans
un hôpital de Grande-Bretagne
http://www.infirmiers.com/actualites/actualites/scandale-dans-un-hopital-de-grande-bretagne.html
"La mort dans des
conditions sordides de centaines de patients d'un
hôpital anglais, privés d'eau, de nourriture et d'hygiène élémentaire,
met en évidence l'urgence d'une remise en question du système de santé
publique (NHS) en Grande-Bretagne, souligne un rapport publié le
mercredi 6 février 2013.
Le scandale de l'hôpital de Stafford, dans le centre de l'Angleterre,
où de 400 à 1.200 patients ont succombé à diverses privations entre
janvier 2005 et mars 2009, est l'un des plus graves qui a affecté le
NHS depuis sa création en 1948. "Certains patients étaient tellement
assoiffés qu'ils buvaient l'eau sale des vases", a déclaré le Premier
ministre britannique, David Cameron, devant le Parlement. Qualifiant
les événements de Stafford de "catalogue ignoble de défaillances
médicales et d'encadrement", David Cameron a présenté au nom du
gouvernement et du pays tout entier ses excuses aux familles des
victimes."
Visite
dans un centre de santé coopératif et autogéré à Barcelone
http://voir.ca/julien-simard/2012/06/05/catalunya-en-lluita-i-visite-dans-un-systeme-de-sante-cooperatif-et-autogere-a-barcelone/
"À
Barcelona, les marées de touristes (12 millions en 2011)
donnent une façade de centres d’achats à une ville qui est aussi une
termitière de luttes sociales depuis au moins 150 ans. Oui, Mango et
l’anarchie cohabitent ici. Rappelons-nous que Barcelone a été quasiment
autogérée entre 1936 et 1939, à l’époque de la guerre civile, avant que
le linceul du fascisme ne la couvre pour trop longtemps. Mais
aujourd’hui, avec le 15-M (le mouvement des indignés espagnols qui a
débuté « officiellement » le 15 mai 2011), la ville retrouve une
certaine vigueur populaire (l’a-t-elle jamais perdue ?).
.../...
Dans le but de
comprendre un peu plus
tout cela, mais surtout comment se passe la lutte au quotidien, j’ai
visité un centre de santé autogéré du nom d’AureaSocial (www.aureasocial.org), dans le
quartier de la Sagrada Familia.
Le centre, fraîchement rénové avec de l’argent dont je n’ai toujours
pas compris la provenance, fait partie du réseau de la Cooperativa
Integral Catalana, un réseau assez immense de coopératives et
collectifs de tous genre. Des coopératives « intégrales » existent
aussi dans la plupart des régions d’Espagne. La Cooperativa Integral
Catalana peut compter sur des fermes autogérées en campagne, qui
permettent d’implanter une « souveraineté alimentaire et agroécologique
» comme à Calafou, des entreprises de microcrédit comme la CASX
(Cooperative d’Autofinançament Social en Xarxa), des groupes
d’éducation « libre » et populaire, des communications et serveurs
informatiques,etc.…"
Article
3
Envoi
par Collectif BELLACIO : http://bellaciao.org/fr/
PETITION
POUR MICHEL MADEC
LETTRE
OUVERTE
à MONSIEUR le
PRÉSIDENT du CONSEIL RÉGIONAL de BRETAGNE
et à Mesdames et Messieurs les ÉLUS de BRETAGNE,
Vendredi
15
mars 2013
Monsieur Le
PRÉSIDENT,
Mesdames,
Messieurs les ÉLUS de Bretagne,
Très
certainement vous avez été alertés par les médias. France3 Iroise vient
d’y consacrer un reportage assez substantiel en introduction de son
19/20.
Un homme est en
train de RISQUER sa VIE parce qu’un Banquier a décidé de lui laisser
le choix entre la RUE et la MORT.
Cet homme qui,
pour le CRÉDIT MUTUEL de BRETAGNE –ARKEA n’est qu’un numéro de dossier
« Contentieux », nous le connaissons, il habite CARHAIX, il fut de tous
les combats pour sauver l’hôpital public de cette ville, entre autre,
il
s’appelle MICHEL MADEC.
Un des membres
du Comité de Soutien que nous animons afin, notamment, que la BRETAGNE
ne soit pas, comme l’Andalousie ou la Catalogne ou d’autres encore en
Europe, une terre où les suicides des victimes de la « Finance »…(le «
seul ADVERSAIRE » de l’actuel Président de la République) sont
désormais plus nombreux que les offres d’emplois, laissait hier un
message sur France INTER ou il affirmait :
« Michel
Madec survit à Carhaix en Bretagne. Il s’est endetté pour un
appartement avec de faibles moyens puis il s’est trouvé dans le rouge
et le Crédit Mutuel de Bretagne lui a donné la solution : un prêt
relais avec remboursement différé du Capital. Maintenant la banque
parle d’expulsion. Il faut faire vite ! »
OUI, il
y a URGENCE – notre ami Michel entame son 11ème jour de grève de la
faim.
C’est pourquoi
nous vous alertons, par toutes les voies possibles.
Michel n’est
pas un « illuminé », un « zozo ». Il s’est battu, avant d’en arriver
là, par toutes les voies légales et non-violentes à sa disposition. En
vain. La violence du système à son égard, aujourd’hui, il a choisi de
la retourner contre soi-même pour pousser un cri, celui de David contre
Goliath.
ENTENDEZ-LE
!
Le CRÉDIT
MUTUEL, comme d’autres établissements dit coopératifs, (malgré des
activités bancaires identiques à ses concurrents – puisqu’ainsi en a
décidé le législateur) explique sa spécificité dans des publicités où
l’on peut lire :
« Crédit
Mutuel, la banque à qui parler" n’est pas qu’une simple formule. Cette
phrase traduit profondément notre différence, une banque ouverte au
dialogue, à votre écoute, à votre service. Une attitude issue
directement des valeurs fondatrices du Crédit Mutuel. Les valeurs de la
banque qui va avec la vie. »
Est-ce
aujourd’hui en lui prenant son toit que le CMB et la BDF entendent
mettre en œuvre ces « valeurs » ?
Nous
savons que le CMB est présent dans les diverses procédures
d’investissement en Région. Quels liens unissent la région Bretagne et
le CMB.
La situation de
Michel MADEC, situation dont il n’est pas
responsable,
nous impose cette intervention que nous rendons publique, (et nous
informerons des réponses et des actes des uns et des autres).
Car
finalement, que réclame notre ami ?
Après avoir été
désorienté par des professionnels qui ont, semble-t-il, fait preuve de
« légèreté »… dans leur "devoir de conseil", lui dont la finance n’est
pas « le monde », il souhaite avoir le droit de vivre, au sens strict,
sans l’angoisse permanente d’un harcèlement intolérable, dans la
dignité minimum d’avoir encore un toit, même si c’est un toit de pauvre.
Vivons-nous
dans un pays où vraiment tous les combats du Conseil National de la
Résistance, inscrits dans le Préambule de la Constitution de 1946,
intégrés à la Constitution de 1958, seront bafoués, trahis, abandonnés ?
« La Nation
assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur
développement. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et
aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité
matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de
son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se
trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la
collectivité des moyens convenables d’existence. »
A une
époque où l’on parle de « droit au logement opposable », après
l’épisode des « tentes de Don Quichotte », alors que récemment encore
Mme la Ministre Cécile DUFLOT en appelait publiquement à signaler les
logements vacants pour les réquisitionner… on jetterait
dehors, sur le trottoir, des gens comme Michel MADEC, pour quelques
poignées d’euros (car à l’échelle d’une banque, on parle de cela) ?
Le pays
de l’Abbé Pierre aussi, pour qui le droit au toit était
le
premier droit humain, un combat de chaque instant, sans lequel il n’y a
plus ni dignité ni vie de famille ni droits politiques envisageables ?
Il disait
exactement : « Quand il n’y a plus de toit, il n’y
a plus de droit
». C’est TOUJOURS VRAI.
Monsieur
Le PRÉSIDENT DE RÉGION, Mesdames et Messieurs les ÉLUS bretons,
Si une certaine
presse tente de poser une chape de plomb sur le drame, non pas
seulement individuel, isolé, mais symbolique de milliers d’autres
drames similaires qui se jouent chaque jour, nous voulons croire que
vos interventions feront comprendre à M.DENIS et aux directions du
CMB-ARKEA, ainsi qu’à M. Michel LUCAS qui préside le GROUPE
Crédit-Mutuel-CIC, un fait incontournable :
En persistant
dans une attitude provocatrice et donc en portant la lourde
responsabilité d’avoir à rendre compte de leur implication dans la
disparition de Michel MADEC, ils auraient à justifier devant l’opinion,
devant leur clientèle, et d’autres devant leurs électeurs… d’un
comportement qui méprise l’humain, sa vie et ses valeurs, où
l’irresponsabilité le dispute à la cupidité et à l’âpre appât du profit.
On ne dépouille
pas les gens de leurs toits "comme ça" quand on affiche une prétention
"mutualiste" et qu’on appartient à un groupe qui a des
milliards de capitaux propres et des centaines de millions de chiffre
d’affaires.
Maintenant,
personne, aucun d’entre vous ne pourra dire « Nous ne
savions pas,
nous ne pensions pas que .... » etc.
Michel,
comme d’autres, a mis sa vie dans la balance, dernier recours pacifique
pour défendre son droit au toit ; mettez votre courage politique dans
le plateau d’en face.
Nous
mettons, nous, la force de notre amitié, de notre fraternité, de notre
solidarité, pour certain-e-s, nos combats, au nom de tous les Michel
Madec, de France et d’Europe, pour voir enfin la finance remise au pas,
et le surendettement éradiqué.
Croyez,
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ÉLUS Bretons, en nos
respectueuses salutations, et que chacun prenne désormais ses
responsabilités.
COLLECTIF
DE SOUTIEN "MADEC"
Ici les deux liens vers des éléments indispensables pour suivre
l’histoire de Michel. Son histoire, la vôtre, la nôtre, hier,
aujourd’hui, demain.
Pour
compléter
son info :
Crédit
Mutuel : comment devenir administrateur ou la nécessaire fin de la
cooptation
http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2013/03/09/credit-mutuel-comment-devenir-administrateur-ou-la-necessaire-fin-de-la-cooptation/
"En
complément de cette article, nous
mentionnerons une affaire qui secoue le Crédit Mutuel à Carhaix, dans
le Finistère. Un client fait la grève de la faim depuis plusieurs
jours, pour une affaire complexe où la responsabilité de la banque dans
une affaire de surendettement peut être engagée (pour essayer de
comprendre les tenants et aboutissants, une version sur le blog La tête
au Carhaix, que nous ne pouvons comparer avec la version de la banque
non publiée). Pour cesser sa grève, Michel Madec affirme ne vouloir
négocier qu’avec un seul interlocuteur, le patron de la banque
Jean-Pierre Denis, pour lequel il mentionne une rémunération de 675 000
euros/an.
Deux beaux sujets pour les administrateurs : les modalités de
résolution des inévitables conflits, et la rémunération des dirigeants".
Sans
lumière, sans eau, sans peur ! (3)
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2713
commentaire : le 14 mars
2013 - 09h31, par
"pilhaouer"
"Amis, je viens vous dire qu’un homme a choisi de
se laisser
mourir de faim . Il crie qu’il a encore cette liberté, et que ça au
moins, on ne lui enlèvera pas. Michel Madec survit à Carhaix en
Bretagne. Il s’est endetté pour un appartement avec de faibles moyens
puis il s’est trouvé dans le rouge et le Crédit Mutuel de Bretagne lui
a donné la solution : un prêt relais avec remboursement différé du
Capital. Maintenant la banque parle d’expulsion.
Michel Madec, c’est un homme de peu, c’est rien, c’est beaucoup d’entre
nous. Son banquier, Jean-Pierre Denis, c’est quelqu’un ? Enarque, ami
de Chirac, de Messier, des revenus incroyables. Il a écrit un bouquin
en 1990 : « le retour du Capital »
Michel Madec, c’est un fêlé, un poète, un gars qui n’accepte pas ce
monde où des gens arrogants, intrigants, riches à millions, jouent avec
la vie et la mort des autres. Il faut faire vite. Michel ne mange pas
depuis 9 jours. Les journalistes du coin voudraient en parler mais pas
leurs patrons d’Ouest France et du Télégramme".
ASSOCIATION
DES VICTIMES DU CREDIT MUTUEL
http://www.assvictimescreditmutuel.com/1514.html
"ASSOCIATION
DES
VICTIMES DU CREDIT MUTUEL sigle AVCM" EST UNE MARQUE DÉPOSÉE à l'INPI
sous le NUMERO NATIONAL 07/ 3478503
"L'histoire financière du Crédit Mutuel depuis 1958, se
résume au
vol de l'argent privé par des hommes liés à la sphère publique."
Article
4
Envoi
par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
QUELQUES
REFLEXIONS SOCIETALES D’UN OBSERVATEUR SOCIAL
QUI
PENSE
A SON PAYS ET A SON AVENIR !
(Appel
à l’éveil
de chaque conscience citoyenne)
Pour
compenser
un prêt de 10 milliards d’euros que "l’Euro groupe" accorde à CHYPRE,
en contrepartie et d’une façon
inédite et hallucinante, il serait demandé à chaque
Cypriote, y
compris les plus modestes et selon le niveau de placements bancaires, une taxe
prélevée
directement [sur
les comptes en banque, ndlr]
d’un montant de 6 à 10% !
Si DIDEROT a
indiqué : « Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire
»
et bien, avec une telle proposition, "l’Euro
groupe" va contribuer toujours plus à se hâter de
rendre l’Union Européenne impopulaire.
Pourtant CHYPRE, qui a un secteur bancaire énorme, et qui protège les
placements gigantesques de possédants russes, va
appauvrir les citoyens les plus humbles.
Et
la France =
où en est-elle ? Eh ! bien : chaque
jour, un paysan se suicide dans l’indifférence générale, un chômeur
désespéré, en fin de droits, s’est suicidé à Nantes,
d’autres vivent des situations semblables, et certains ne doivent
leur survie que par l’assistance
pécuniaire et morale de leur famille, d’associations et de syndicats,
même si : et ce n’est
pas
nouveau, les syndicats éprouvent de la difficulté à organiser les
sans–emplois de par la diversité des situations
individuelles.
Oui : avec 9
milliards d’habitants actuellement et 12 milliards prévus en 2050,
avant d’aller sur la planète Mars, pour le plus grand
nombre, il va falloir à la
fois développer la protection des mers et des océans, avec une gestion écologique de
leurs ressources.
Actuellement, proche de nous, les pays en difficulté = ce sont les pays
autour du bassin méditerranéen : Tunisie, Grèce,
Italie, Espagne, Chypre, …… N’y
aurait-il pas une réflexion à avoir pour de nouveaux types de
coopération ?
Le malaise sociétal actuel, l’ambiance morose dans notre
pays sur
laquelle ironise Gérard DEPARDIEU, (lequel dispose des moyens
d’aller voir ailleurs),
et hier : le résultat de l’élection législative, partielle, dans
L’Eure, devraient sonner comme
un avertissement pour le Président HOLLANDE, et
son équipe gouvernementale au plus bas dans les sondages
d’opinion. Egalement :
interpeller avec vigueur les forces vives de la nation !
La théorie
idéalisée « de L’homo Economicus » vient de loin :
Dans les
années
80, on nous parlait du déterminisme technologique, durant les années
90, les DRH de nombre de grandes
entreprises raisonnaient : lorsqu’ils parlaient de gestion des
effectifs = non en terme de personnes humaines, de capital humain, mais en
termes comptables de +
ou de - !
Alors, il était parlé de déterminisme de la bourse !
Depuis les années 2000, les
gendarmes
financiers de la gestion économique = sont les agences de
notation
qui font trembler
les dirigeants et
chanceler la bourse.
Il nous est
vanté le modèle allemand ! Certes la solidité de son appareil
productif, l’efficacité de son système d’apprentissage,
le rôle de ses länder,
sont bien connus. Cependant, durant les années 70, il nous était vanté
le système de cogestion à
l’allemande avec les puissants syndicats DGB, coopératifs. En 2012, ces
mêmes syndicats ont participé
à Bruxelles à des manifestations contre l’austérité...
Il nous est vanté la politique
de l’offre de LAFFER…[Arthur
Laffer]
: non de MERKEL,
la Chancelière allemande. Cependant en Allemagne : la CDU /CSU inflige
aux salariés une flexibilité accrue, les
travailleurs pauvres augmentent même si l’Allemagne
continue de vendre de grosses berlines performantes de par le
monde.
Pour
assurer à sa population vieillissante, la retraite
par
capitalisation à un nombre croissant
d’Allemands ; il
lui faut un euro
fort !
L’Allemagne dispose d’un potentiel industriel fort, cependant en
matière de technologie, la France dispose d’atouts non
négligeables et cela a été constaté
lors de rallyes internationaux et même en Formule 1. Nous pouvions y
compris offrir des véhicules
petits et moyens modèles de par le monde. Cependant à partir des chocs
pétroliers des années 70,
nous aurions pu anticiper les recherches relativement aux futures
voitures électriques, hybrides à l’hydrogène, à l’air… Or,
nous avons valorisé
le diesel polluant !
Alors, sans
une
réflexion nationale et internationale sur le comment sortir de ce
modèle de développement qui est en panne
d’innovation, et surtout : qui ne place pas l’être
humain au centre de son dispositif, en Europe et en France, un temps viendra où, comme dans des
pays
musulmans, on entendra ces mots : « Dégagez,
dehors ! »
En France : le
PS et les Verts dans leur majorité, à part leur marge contestataire, se
sont ralliés à la logique libérale du marché :
sans conscience ni miséricorde, comme
l’exprimait, Octavio PAZ.
Un mouvement comme ATTAC, a eu le mérite de regrouper diverses
sensibilités de Gauche, il a mis en avant les dérives
financières du capitalisme, et a
prôné la taxation des transactions financières bien avant d’autres.
Cependant, plus club de
réflexions et d’orientation que de mises en action, il n’a pas eu un
impact de masse sur l’opinion publique
et les syndicats et partis politiques.
L’extrême Gauche : Lutte Ouvrière, LCR (NPA) se contentant de protester
sans désir d’accéder au pouvoir, hormis la révolution
quand son heure…sera venue
! Eh bien ! pour la protestation, bien des citoyens préfèrent
l’expression spontanée,
libre, de mouvements du type « les Indignés ».
La Droite
classique est affaiblie depuis la caricature théâtrale-dramatique de
l’élection du Président de l’UMP.
Que devient L’UDI depuis sa création ? Que sont devenus les électrices
et les électeurs de François BAYROU ?
En attendant le
FN engrange des voix, en dénonçant tous les systèmes, en exaltant la
préférence nationale, ceci : sans
être à l’initiative de mobilisations de rue ou de démarches contre le
gouvernement, il attend son heure en comptant sur
la décomposition des autres et
l’exaspération, pire le désespoir des Français qui, faute d’alternative
autre,
lui tendraient les
bras.
Alors, il reste le Front de gauche qui lui = proteste et aspire
également au pouvoir. Cependant sa composante principale :
le PC, n’a plus présentement
d’impact national. C’est devenu un parti de militants et
d’élus, principalement et au plan local ; pour
sauvegarder ses bastions, son enjeu sera : ceci, malgré la
crise
de confiance actuelle,
d’assurer des alliances lors des élections municipales de
2014
avec le PS (parti socialiste) et les Verts.
Le futur
Secrétaire général de la CGT (en tout cas présenté comme tel), a raison
d’indiquer que la centrale n’est pas le bras armé
du Front de gauche, comme elle est indépendante
vis-à-vis du MEDEF et du gouvernement.
L’éclaircie
malgré le désarroi actuel viendra sans doute du mouvement syndical ;
lequel, malgré le taux de syndicalisation
extrêmement bas dans notre pays, à partir de propositions alternatives,
non pas de l’échelon national mais
de structures locales ou régionales, professionnelles ou
interprofessionnelles, mobilise des énergies citoyennes et est un
révélateur de pratiques
démocratiques : lesquelles peuvent élever des consciences sur
l’exigence attendue des partis
politiques et de la prise en compte des besoins du peuple.
Sinon, ce qui peut se produire à moyen et long terme, est : après le
ras-le-bol des partis traditionnels, que se cristallise,
un affrontement des deux
pôles : le FN et le Front de Gauche !
L’avertissement solennel est lancé,
aux forces vives, démocratiques : politiques, syndicales, associatives. De réagir !
©
Guy CREQUIE
Ecrivain français à finalité
philosophique
auteur de : « Chroniques
sur le monde et enjeux planétaires »
Editions Edilivre, Paris, 2013
http://guycrequie.blogspot.com/
Pour
développer son info :
Chypre : les
oligarques européens doivent payer
http://www.france.attac.org/articles/chypre-les-oligarques-europeens-doivent-payer
"Chypre
connaît une crise bancaire à l'échelle irlandaise ou
islandaise: un système bancaire en faillite, dont l'Union européenne
exige le sauvetage par les contribuables. L'Irlande et l'Islande
avaient pris des décisions radicalement opposées, l'une favorable aux
banques, l'autre aux citoyens. Chypre prend une troisième voie qui sera
riche d'enseignements.
L'Irlande avait obéi à l'UE et reporté la totalité
des dettes de
ses banques sur les citoyens pour éviter des pertes aux autres
banques européennes. Elle a connu une explosion du chômage et les
Irlandais ont recommencé à émigrer.
L'Islande, elle, sous la pression des mouvements
sociaux et
manifestations citoyennes, a refusé d'endosser les pertes de ses
banques. Bravant l'UE et le FMI, elle a laissé ses banques
faire
faillite en préservant les petits et moyens déposants. Ce sont les
clients étrangers attires par des taux d'intérêt élevés et les
créanciers des banques qui ont subi les pertes. L'Islande connaît
aujourd'hui une bien meilleure situation économique, et la Cour de
justice de l'AELE (association
européenne de libre-échange) a
validé juridiquement sa décision."
Quand
l'OIT accuse l'Allemagne d'être à l'origine de la crise de l'euro
http://www.challenges.fr/economie/20120124.CHA9506/quand-l-oit-accuse-l-allemagne-d-etre-a-l-origine-de-la-crise-de-l-euro.html
"Pour l'Organisation internationale du
Travail, la politique
allemande de compétitivité par les salaires est la "cause structurelle"
de la crise. Les bas salaires allemands sont-ils à l'origine de la
crise en zone euro ? C'est en tout cas la conclusion d'un rapport que
l'Organisation internationale du travail (OIT) a publié ce mardi 24
janvier. La politique allemande de compétitivité par les
salaires y est épinglé et présenté comme "la cause structurelle" de la
crise actuelle.
"L'amélioration de la compétitivité des exportateurs allemands est de
plus en plus identifiée comme la cause structurelle des difficultés
récentes dans la zone euro", souligne l'institution onusienne basée à
Genève, qui critique notamment les réformes engagées en 2003 par le
gouvernement Schröder (Hartz IV). Ces réformes ainsi que les gains de
compétitivité de l'économie allemande sont régulièrement présentés par
Berlin comme un modèle à suivre par les autres pays. Le président
français Nicolas Sarkozy a notamment vanté le modèle allemand ces
dernières semaines."
Le Monde note
AAA le pacte budgétaire de Sarkozy-Merkel
http://www.acrimed.org/article3776.html
"La crise de la
dette est une véritable aubaine pour les
éditocrates ; on l’a vu dans un précédent article, c’est l’occasion
rêvée de reprendre en chœur l’hymne à la rigueur, en vantant la « vertu
budgétaire », la « rigueur » (qu’elle soit de gauche ou de droite), «
l’intégration budgétaire » et fustigeant les déficits, l’« incurie » et
le « laxisme » des pouvoirs publics. Ainsi le projet de nouveau traité
européen, proposé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour imposer la
« discipline budgétaire », se pose-t-il comme une évidence pour Le
Monde et son éditorialiste-vedette. À n’importe quel prix ?"
Repenser
l'économie
http://eurocitoyen.blogspirit.com/archive/2012/01/19/prendre-le-risque-de-la-souplesse.html
"L'Europe
s'appauvrit. L'économie financière ne sauvera pas la zone
euro. Produire des biens et vendre des services deviennent
des impératifs. Mais redonner confiance aux citoyens est également
nécessaire. La combinaison de deux éléments peut fonder une sortie de
crise acceptable par tous et, en même temps, jeter les bases d'une
nouvelle fiscalité, plus juste et plus efficace : le revenu d'existence
inconditionnel pour chacun, d'une part, et la baisse des
coûts du travail productif, d'autre part."
France: une
réforme très symbolique
http://alencontre.org/europe/france/france-une-reforme-tres-symbolique.html
"C’est l’histoire
d’une souris qu’on prend pour une montagne. Une
souris parce que la «réforme» des retraites adoptée hier par
le gouvernement n’est qu’un ajustement, elle ne remet pas en cause les
réformes des gouvernements de droite, elle entérine l’allongement à 40
ans voté en 2003 pour les fonctionnaires, puis le report de 40
à 42 ans de durée de cotisation décidé en 2010.
Ces réformes concernaient tous les Français au travail. Vingt millions
de personnes au minimum. La décision d’hier en intéresse un peu plus de
cent mille, donc moins de un pour cent. Mais c’est quand même une
montagne, parce qu’elle
revisite une bataille érigée en symbole."
Article
5
Envoi
par Guy RICHART : http://www.ecritguyrichart.fr/
LETTRE
OUVERTE AU PS ET A JEAN-MARC AYRAULT
«
Je vous convie au redressement de la Nation »
?
... !
Bonjour,
Je suis un
fervent homme de Gauche,
mais je suis pour la tolérance
zéro
en matière de flirt avec la Finance.
Le
redressement de la Nation ne pourra se faire qu'en n'acceptant de ne
plus de rembourser une dette illégitime, contractée
auprès de banques
privées sous le diktat de l'Europe
néo-libérale.
Monsieur Ayrault devrait déjà ramener les taux
d'emprunt auprès de ces
organismes, actuellement de l'ordre de 5% à 7% [pour les pays
défavorisés : Europe du sud], à 2% voire 2,3% ; l'inflation étant de
1,8%, cela serait honnête
- et sans négociation -. La finance obéit à l'Etat et ce n'est pas
l'Etat qui doit obéir à la finance !
Mr
Cahuzac, comme Mr Sarkozy, devrait déjà être écroué pour haute trahison
[Attention,
a
minima, de respecter la présomption
d'innocence... Note de J-J REY]. On
ne se fait pas un ou des petit comptes en Suisse pendant que certains
ouvriers n'arrivent même
plus à payer des loyers d'appartements à peine décents.
De plus
quand le ministre de l'industrie propose de sauver notre dernier haut
fourneau, un appareil stratégique qui avait
pour but de devenir le moins
polluant d'Europe, en le nationalisant, on le fait en étranglant la
haute finance pour
l'obliger à payer ses dégâts et en lui extorquant un prêt à taux zéro !
On ne rejette pas la proposition du ministre
!!!
Quand on
envoie des soldats se battre au Mali, ce qui ne pouvait pas être évité,
on ne réduit pas [concomitamment] le budget de l'armée
alors qu'ils vont sans doute
redoubler d'efforts dans les montagnes et perdre certainement encore du
matériel et des hommes.
Sauver la
Nation, ce n'est pas l'étrangler en l'obligeant à rembourser les
intérêts bancaires, privés, c'est obliger les industriels
à industrialiser avec
les nouvelles technologies, c'est pousser le développement des voitures
électriques, élargir
les transports ferroviaires pour le fret, déployer un système
informatique français, ouvrir la culture sur un réseau
Internet non commercial :
arraché des griffes de Google et Microsoft, reprendre la recherche des
énergies nouvelles
: pas seulement le vent et le solaire, le thermonucléaire
aussi !
Mettre fin à l'économie parallèle qui commence
à prendre des proportions
aussi dangereuses que l'économie de marché...
Vous
avez
du travail, Mr Ayrault. Accomplir tout cela, en plus de chasser les
ministres et les députés félons, ce n'est pas
jouer au banquier, c'est
beaucoup plus sérieux ; car si vous ne vous y mettez pas, aux
prochaines présidentielles, ce n'est
pas le retour d'une Droite
maurassienne commandée par Fillon
ou bien Coppé qui
nous menace, c'est le
débarquement
massif de l'extrême Droite...
Et je n'ai plus l'âge de
prendre le maquis !
Pour
développer son info :
Birgitta
Jonsdottir : « L’Islande peut être le laboratoire de la démocratie »
http://www.rue89.com/2012/10/06/birgitta-jonsdottir-lislande-peut-etre-le-laboratoire-de-la-democratie-235846
"Birgitta
Jonsdottir était de toutes les manifs qui ont fait chuter
le pouvoir précédent. Elue, elle promeut la mobilisation « online »
pour « exploiter les failles du système ».
(De Reykjavik) Chômage en baisse rapide, croissance qui accélère...
L’Islande se remet plutôt bien de la crise financière qui l’a mise à
terre en 2008 : ses trois banques s’étaient effondrées, la couronne
avait plongé, le PIB avait chuté de plus de 10% pendant deux ans. Les
Islandais ont vite repris leur destin en main, forçant la chute du
gouvernement (dominé par la droite), élisant un gouvernement de
centre-gauche et mettant sur les rails un nouveau texte
constitutionnel, selon un processus original. Le 20 octobre, ils sont
invités à voter sur certains points clés de cette réforme
constitutionnelle. Derrière plusieurs des récentes initiatives
démocratiques islandaises, on retrouve une femme hors du commun :
Birgitta Jonsdottir, 45 ans, se définit comme une « anarchiste pratique
», « poéticienne plus que politicienne »."
Réindustrialisation.
Ces ouvriers qui misent sur l’écologie pour préserver leur industrie
http://www.bastamag.net/article2261.html
"Industrie,
écologie et syndicalisme peuvent faire bon ménage. La
preuve ? Face aux menaces de fermeture, les projets alternatifs portés
par des salariés d’usines se multiplient : métallos lorrains de
Florange, ouvriers provençaux de
Fralib ou salariés normands
de Petroplus… Ces « syndicalistes entrepreneurs » ont été reçus par le
candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, pour présenter leurs
projets. Loin des clichés et des stigmatisations dont les syndicats
font l’objet de la part du Président sortant.
« La réindustrialisation, tout le monde en a plein la bouche avec la
présidentielle. Mais notre combat ne s’arrêtera pas à l’échéance
électorale », lance Jacky Mascelli, délégué CGT à l’aciérie de
Gandrange, en Moselle. Face aux fermetures ou aux licenciements qui
frappent leur site de production, ils sont de plus en plus nombreux,
ces salariés et syndicalistes, à inventer des alternatives. Grande
nouveauté : elles ne consistent pas seulement à préserver des emplois,
mais répondent à des préoccupations écologiques."
Une
ex-dirigeante de JPMorgan rejette les accusations
http://fr.reuters.com/articlePrint?articleId=FRPAE92E06P20130315
ou http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE92E06P20130315
"WASHINGTON
(Reuters) - Une ancienne dirigeante de JPMorgan Chase a
accusé les traders et ses subordonnés d'avoir mené des paris ayant
conduit à une perte de six milliards de dollars, ajoutant devant les
parlementaires américains que ses équipes lui avaient dissimulé des
pertes et des informations importantes. Ina Drew, ancienne directrice
des investissements, a dit qu'elle ne se sentait pas personnellement
responsable de ce désastre financier. "Certains membre de l'équipe de
Londres n'ont pas réussi à évaluer leurs positions correctement et, de
bonne foi, ont minimisé leurs pertes enregistrées et prévues et m'ont
dissimulé des informations importantes", a expliqué Ina Drew."
Terrorisme
: l'Afrique dans le rouge
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2721p010-013.xml0/tchad-niger-mali-securiteterrorisme-l-afrique-dans-le-rouge.html
"Enlèvements de ressortissants
étrangers, attentats... Le
conflit malien va-t-il favoriser la mobilisation de tous les groupes
jihadistes du continent ? Les pays de la sous-région s'efforcent
d'atténuer l'onde de choc.
C'est un dessin de Willem publié dans le quotidien français Libération.
Un poing, que l'on devine français, tape sur le Mali et, au lieu de les
écraser, projette les jihadistes qui s'y trouvent chez les voisins
immédiats. En Mauritanie, au Burkina, au Niger, au Tchad... « C'est
assez juste », admet, le journal sous les yeux, un diplomate français
qui joue un rôle crucial au Quai d'Orsay. Instruite par l'expérience de
l'intervention en Libye en 2011, dont les conséquences dans la
sous-région ont été bien plus importantes que ce qui avait été imaginé,
la France se doute que la guerre au Mali aura des suites."
Ne
pas laisser le drapeau de l’opposition à Marine Le Pen
http://alencontre.org/europe/france/ne-pas-laisser-le-drapeau-de-lopposition-a-marine-le-pen.html
"Sarkozy a été
battu. Ce résultat nous soulage et nous réjouit.
Nous devons analyser le rapport de forces qu’il traduit et la situation
qu’il ouvre. Comme dans le reste de l’Europe, «les sortants ont été
sortis». La social-démocratie –grecque, espagnole et portugaise – a été
balayée. Ici [en France] la droite autoritaire est chassée. La crise
déstabilise toute la représentation politique. La mise en œuvre de
politiques d’austérité brutales ruine l’adhésion et la confiance de la
population vis-à-vis des partis au pouvoir, qu’ils soient de droite,
comme l’UMP en France, ou de gauche, comme les partis sociaux
démocrates, en Espagne, Portugal ou en Grèce.
A l’occasion de cette élection, la gauche a connu une légère
progression, mais le rapport de force droite-gauche du 1er tour de la
présidentielle reste largement favorable à la droite (56 % contre 44
%). La victoire de Hollande est due à l’échec de Sarkozy plus qu’à sa
dynamique propre. Plus, le Front national de Marine Le Pen a connu une
poussée sans précédent. La vie politique est désormais surdéterminée
par le poids de l’extrême droite. L’UMP risque l’implosion,
tiraillée entre un secteur, polarisé par le parti lepéniste,
et
d’autres secteurs de la droite traditionnelle, qui refusent la dérive
populiste ou fasciste."
Article
6
Envoi par Jean
SAINT-VIL : http://www.jj-pat-rey.com/JJ-REY_NEO/Jean-SAINT-VIL/fin-de-loups.html
LES DEPORTES HAÏTIENS DES
ETATS-UNIS
Par Jean
SAINT-VIL
A l’heure
où la thématique de la déportation des ressortissants des pays membres
de la Caricom revient au centre de l’actualité,
suite au du 24e sommet
des chefs d’État et de gouvernement de la communauté des Caraïbes des
18 et 19 février
dernier, il est intéressant de faire le point sur la question des
déportés haïtiens en provenance des Etats-Unis.
Ces individus généralement
accusés de tous les maux en termes de la dégradation chronique de la
situation sécuritaire
au sein de notre territoire et souvent considérés comme « des criminels
venus d’ailleurs ».
Le texte
qui suit vise à sensibiliser le public haïtien sur ce phénomène qui
s’est développé depuis bientôt une vingtaine
d’années avec un bilan
qui approche le cap de 10 000 retours.
1. Historique de
la
déportation des Haïtiens en provenance des Etats-Unis.
1.1 La politique de la
déportation par les Etats-Unis.
La
politique de la déportation
systématique d’étrangers par les Etats-Unis remonte à 1996 avec le vote
d’une loi anti-terroriste
des États-Unis - l’Antiterrorism and Effective Death Penalty Act
(AEDPA) - «en vertu de laquelle quelqu'un qui
aurait commis une infraction de
quelque nature que ce soit il y a vingt ans est passible de
déportation » (sic), d’après Privat Précil (1). C’était en quelque
sorte une manière de soulager les prisons américaines qui comptent actuellement
plus de deux millions
d’individus incarcérés en plus de trois millions de personnes en
liberté conditionnée
et celles qui sont sous supervision de la justice criminelle.
Le
durcissement s’est encore
aggravé après les événements de septembre 2001 sous le couvert de lutte
contre le terrorisme
et où la machine sécuritaire est désormais placée sous la direction du
Ministry of Homeland Security (Ministère
de la Sécurité
intérieure) créé en 2003 et qui regroupe depuis 22 agences fédérales
responsables de la sécurité
du pays.
Auparavant,
avait toujours existé
la pratique de rapatriement d’individus en situation irrégulière quant
à leur autorisation de
rester sur le territoire américain et la possibilité pour les juges
d’intervenir en faveur des « illégaux ». Mais,
cela était loin d’être aussi
systématique et brutal que les formes qui ont été mises en vigueur à
partir de 1996. Depuis
cette date, la législation en vigueur a enlevé « aux juges à tous les
niveaux d'utiliser leur pouvoir de discrétion dans le
traitement des cas
individuels où des circonstances atténuantes pouvaient être
appliquées », toujours d’après Privat
Précil.
Il faut
noter que cette politique
de rapatriement systématique d’étrangers est le propre de tous les pays
développés de plus en
plus inquiets depuis les années 1980 de l’afflux de « sans-papiers ».
On sait qu’en France le quota d’expulsion
des étrangers s’élève à 25 000 par an depuis
Sarkozy et qu’il ne changera pas sous François Hollande.
Quel que soit le pays de départ, les reconduites à la frontière - comme
on dit en France – ou les déportations – comme
on dit aux Etats-Unis – sont
généralement pratiquées de manière brutale, les rapatriés étant souvent
menottés et mis sous
escorte policière, pratiquement sans bagage et leur passeport remis au
commandant de bord des
charters ou dans les avions de l’armée de l’Air américaine qui les
transportent.
1.2 Les
expulsions d’étrangers du territoire américain.
Il
est possible qu’entre 1996 et
2005, plus d’un million de personnes aient été expulsées des Etats-Unis
au titre l’Antiterrorism
and Effective Death Penalty Act, soit plus de 100 000 personnes
annuellement. En 2004, le nombre d’étrangers déportés des Etats-Unis
avait atteint un record, soit 157 281 (2). Les pays
recevant la majorité de ces déportés
sont le Canada, le Mexique, le Salvador, le
Guatemala, le Honduras, la République Dominicaine, la Jamaïque,
la Colombie et l’Equateur.
A
l’échelle des Antilles, Haïti est
l’un des pays qui accueille le plus grand nombre de déportés. En effet,
le dernier rapport de
l’année 2005 publié par le Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés
(GARR) signalait l’arrivée pour la période
de 1997 à 2003 de 2 138
déportés haïtiens, soit la troisième place derrière la Jamaïque (12 366
personnes) et la
République Dominicaine (8 001 personnes).
Sous la
pression de la Caricom, une
certaine évolution a été enregistrée dans le processus des déportations
d’immigrants vers leurs
pays d’origine. Si, au départ, les déportés étaient jetés simplement à
bord d’un avion qui les ramenait
au pays d’origine, les pays de la Caraïbe qui se sont longtemps plaints
du caractère brutal des rapatriements ont
réussi à arracher quelques
aménagements du gouvernement américain. Depuis le sommet de Chefs
d’Etat de la CARICOM,
à la Barbade en 1997 et l’accord qui s’en est suivi avec une promesse
du Président Clinton d’aider les pays à mieux
recevoir leurs déportés,
les expulsions se font dans un cadre relativement plus
souple :
les listes des déportés avec
à l’appui les dossiers des intéressés sont transmis quinze jours
d’avance et à toutes fins utiles au ministère responsable
de leur accueil dans
les pays d’origine. En Haïti, il s’agit du ministère de l’Intérieur et
des collectivités territoriales
qui joue le rôle principal dans la réception de cette catégorie de
rapatriés.
En tout
état de cause, en dehors
des pays des Petites Antilles, Haïti est l’un des Etats de la zone
recevant le moins de déportés.
Il n'en demeure pas moins que ce sujet est d'un intérêt particulier
pour les responsables de la sécurité publique
de ce pays où la situation
sécuritaire est très problématique.
2. La pratique
des
déportations par les Etats-Unis.
On peut
estimer actuellement à
quelque 10 000 le nombre d’Haïtiens déportés des Etats-Unis depuis
1996, soit un peu
moins de un pour cent du total des individus expulsés de ce pays.
2.1 Les raisons des
déportations.
Les
déportés sont des immigrants
qui ont commis des infractions ou un crime au cours de leur séjour aux
Etats-Unis. Depuis
1996 avec « l’Antiterrorism and effective death penalty
act », le risque de déportation a augmenté de manière conséquente.
Ainsi, la liste des
motifs de déportation d’un immigrant s’est allongée depuis, incluant
des délits autrefois
considérés comme mineurs comme les fausses déclarations et les usages
de faux. En cas de récidive et si les infractions
commises conduisent à
au moins une année de prison, la procédure de déportation peut être
enclenchée.
Entre juillet 2004 et décembre 2006, la moitié des déportations
d’Haïtiens des Etats-Unis sont en lien avec la vente de stupéfiants
au détail. Sur 1 242
déportés de la même période, on avait enregistré 17 cas d’homicides, 10
viols, 9 kidnappings,
25 vols à main armée, 96 vols et cambriolages, 42 vols de véhicules
automobiles, 42 voies de fait et 27 usages de faux (3).
A cela, il faut ajouter 422 déportations pour trafic de stupéfiants et
402 pour séjour illégal, c’est-à-dire
pour des raisons non criminelles.
Globalement,
les statistiques
du Ministry of Homeland Security ont fait état de 3 250
Haïtiens
déportés sur la base de dossiers
criminels entre 1997 et 2005 (4).
Les
tendances récentes auraient
révélé une augmentation très nette jusqu’en 2008, voire une inversion
au profit des déportations
pour violation des lois de l’immigration ainsi qu’une féminisation du
phénomène. Encore que le nombre de
femmes reste très faible : pas plus que deux ou trois
femmes par arrivage de 50 personnes, toutes les deux semaines.
2.2 Classification des
déportés vis-à-vis des lois américaines.
Les
déportés qui viennent des
Etats-Unis sont classés en trois catégories : les déportés criminels,
les criminels dangereux
et les déportés non criminels.
Les
déportés criminels sont des individus qui ont été
arrêtés, jugés, condamnés aux Etats-Unis et qui ont purgé leur peine
avant d’être renvoyés au
pays. Il s’agit majoritairement de résidents légaux qui ont quitté
depuis très longtemps
le pays et même parfois qui n’y ont jamais vécu parce qu’ils sont nés
de parents établis très anciennement dans
d’autres pays comme les
Bahamas ou la République dominicaine. Il faut mentionner que le terme
de crime est plus
étendu aux Etats-Unis que dans la plupart des autres pays. Ainsi, même
un individu ayant utilisé frauduleusement
les transports publics est ici considéré
comme criminel, sa fraude relevant de la catégorie dite crime fédéral.
C’est pourquoi il convient
de discriminer les types de criminels en regard des lois fédérales.
La loi américaine recense aussi les
criminels dangereux qui
ont commis des actes violents ayant provoqué morts et/ou blessures
ou encore des individus
impliqués dans des cas de viol, le narcotrafic et/ou dans le trafic
d’armes.
Les
déportés criminels arrivent
généralement enchaînés et menottés à bord d’avions militaires de l’US
Marshall ou quelquefois
de charters, avec un minimum de bagages sans documents de voyage qui
sont remis après atterrissage de
l’avion par le commandant de bord aux autorités
haïtiennes.
Enfin, il faut mentionner les cas des déportés non criminels,
essentiellement des personnes qui résident illégalement sur
le territoire américain, -
qu’on appellerait étrangers en situation irrégulière ou sans-papiers en
France - ainsi que d’autres
qui ont commis des délits qui seraient jugés mineurs
par les lois haïtiennes. Les déportés non criminels voyagent
essentiellement à bord
d’avions commerciaux, c’est-à-dire, à côté de passagers empruntant les
appareils des
compagnies aériennes. Leurs passeports sont aussi remis par la suite
aux autorités haïtiennes par la compagnie qui
les a transportés.
3. Déportés et déportations
d’Haïtiens des Etats-Unis.
3.1
Historique des
déportations d’Haïtiens des Etats-Unis.
3.1.1
Les déportations jusqu’en
l’an 2001.
Le point de départ est l’année 1986 où les déportations se font de
manière informelle et sur des vols commerciaux. Les
arrivages sont d’ailleurs
effectués sans que soient prévenus les autorités haïtiennes.
Suite à "l’Antiterrorism
and Effective
Death Penalty Act", on a vu une augmentation du rythme
des déportations à raison
de six personnes par arrivage. Parallèlement, suite au Sommet
de
Barbade qui avait réuni en 1997 les pays caribéens
concernés par les retours
de déportés et les Etats-Unis, le gouvernement américain a
assoupli en quelque sorte
la gestion des expulsions et fourni une aide à la réinsertion des
déportés dans les pays de destination à travers l’OIM,
l’Organisation
internationale des migrations. A partir de 1998, les quotas de déportés
augmentent sensiblement,
jusqu’à 50 par semaine à bord des avions de l’US Marshall. En 1999, en
guise de soulagement, Haïti signe
un accord avec les Etats-Unis qui consacre la réception
de 25 déportés tous les quinze jours dont les plus dangereux
sont systématiquement
jetés en prison pour trois mois au minimum à leur retour en Haïti.
C’est alors qu’est
créée au sein du Ministère de l’Intérieur une commission de gestion des
déportés qui est habilitée à décider de la libération
des intéressés après
identification de leurs familles ou de leurs amis qui se portent
garants de leur accueil.
3.1.2
Les déportations après
2001.
Au cours de la période 2001-06, suite au nouveau durcissement
de
la politique américaine en matière d’immigration après
les attentats du 11
septembre, se produit une accélération de la cadence des déportations.
Invoquant la surpopulation
carcérale, le gouvernement des Etats-Unis fait passer le quota de 25 à
50 déportés par quinzaine. Les arrivages
sont ponctués de trêves, où tantôt diminue le
nombre de déportés, où tantôt ralentit le rythme des envois. Un
autre point fort de la période
est la suspension des mandats d’écrous par les autorités
judiciaires haïtiennes, conscientes
de la violation que représentait jusque-là l’emprisonnement
systématique des criminels. Ceci est à mettre à
l’actif de l’ancien commissaire
de gouvernement Claudy Gassant.
En septembre 2006, est lancé le
projet "Réinsertion, Réhabilitation
et
Réintégration des Déportés Haïtiens" financé par le
PNUD et géré par l’OIM en
partenariat avec l’Office national des migrations (ONM du Ministère des
Affaires sociales).
Le
but de ce projet est la prévention et la réduction à la criminalité au
sein de cette catégorie de population en
offrant une série d’opportunités
à un millier d’entre eux.
En
décembre 2006, face à une
flambée sans précédent de l’insécurité et notamment du kidnapping, le gouvernement
de Jacques Edouard
Alexis instaure la quarantaine sécuritaire pour la catégorie de
déportés dits criminels
dangereux. Ceux-ci sont gardés à vue pour un temps déterminé dans les
commissariats de police de la capitale.
Mais, aucune assistance alimentaire, médicale ou
sociale n’est prévue en leur faveur. Ils restent sous la responsabilité
entière de leurs
parents ou de leurs amis et connaissances.
Depuis
2007, les déportés criminels
arrivent par vols spéciaux de l’US Marshall ou, à défaut de charters,
au rythme de 50 en
théorie tous les quinze jours, mais le plus souvent de 46 à 48. Le
système d’accueil est légèrement modifié, car ils ne
sont plus mélangés avec les
passagers ordinaires voyageant à bord des avions des compagnies
aériennes. Ils sont
désormais reçus dans une aire aménagée à leur intention, échappant
ainsi aux regards des curieux et à leurs railleries
éventuelles. A leur
descente de l’avion, ils sont embarqués dans des bus affrétés par
l’ambassade des Etats-Unis
jusqu’aux services de l’immigration de l’aéroport. Après analyse de
leurs dossiers, un tri est effectué par les membres
de la commission des
déportés au terme duquel seuls les criminels dangereux sont retenus
jusqu’à l’intervention
de leurs parents ou garants. Généralement, ceux qui ont été gardés à
vue pour défaut de garant sont relâchés
au prochain arrivage de déportés, pour cause de
surpopulation carcérale. Ils sont lâchés « dans la
nature », sans
qu’ils n’aient rien à manger,
ni un lieu de couche. Ils sont astreints à un système de probation en
vertu duquel ils
doivent se présenter une fois par semaine à la Direction de la police
judiciaire (DCPJ) pendant six à dix-huit mois.
La
seconde moitié de l’année 2008 a
enregistré une discontinuité majeure dans les arrivages de déportés en provenance
des Etats-Unis. En
effet, suite au passage des quatre cyclones dévastateurs entre août et
début septembre, le
gouvernement américain a accepté à la demande des autorités haïtiennes
un moratoire dans les rapatriements
d’Haïtiens qui a duré jusqu’à mi-mars. Depuis cette date, les retours
ont repris au rythme théorique de 50
déportés par quinzaine, ponctués
du débarquement de 42 déportés non criminels arrivés par vols
commerciaux entre
décembre 2008 et janvier 2009.
De nos
jours, les retours se font
au rythme de 25 déportés toutes les deux semaines après une
interruption de quelques
mois en 2010, suite au tremblement de terre du 10 janvier 2010. Il y a
eu aussi une interruption quelques mois en
2008, suite au passage des
cyclones Fay, Gustave, Hannah, Ike.
3.2 Le
profil
des déportés haïtiens.
Le
retour des déportés représente
sur de nombreux plans un choc terrible pour des personnes dont il faut
rappeler que bon
nombre d’entre elles n’ont jamais vécu ou presque jamais vécu dans le
pays et ne connaissent rien ou presque
rien de la vie quotidienne en territoire haïtien.
Si
la moyenne d’âge des déportés au
départ d’Haïti oscille entre 4 et 7 ans, pour le retour au pays la
moyenne d’âge se situe
dans une fourchette oscillant entre 28 et 48 ans (5).
Ce qui donne une amplitude entre l’âge des départs et l’âge
des retours qui se situe
entre 24 et 41 ans. Sur le plan linguistique, ils tranchent
souvent par rapport au commun
des Haïtiens, parlant souvent l’anglais, notamment quand ils sont entre
eux. Il n’est jusqu’à certains d’entre eux
qui ne parlent ni ne
comprennent les deux langues de base du pays.
Par
ailleurs, les déportés sont un
peu plus âgés que les délinquants qui croupissent dans les prisons
haïtiennes. Au sein du
contingent qui a été admis dans le pays entre octobre 2004 et avril
2006, 46% avait entre 25 et 34 ans avec une
dominante pour la classe
d’âge de 25-29 ans.
Si 1 %
d’entre eux avait moins de
20 ans, on trouvait un pourcentage déjà significatif de
déportés
dès le seuil de 20 ans,
soit 15%. Une légère décroissance s’observait pour les classes d’âge de
35-39 (12 %) ans et 40-44 ans (14%), suivie
d’une chute au-delà de 45
ans (6 %) qui s’arrête au seuil de l’âge mûr, vers la cinquantaine.
La
plupart des déportés sont de
sexe masculin avec un taux de féminité de 10 % pour la période
2004/2006 où l’on avait
enregistré 118 femmes contre 1 124 d’Haïtiens de sexe
masculin
renvoyés des Etats-Unis. L’évolution récente révèle
une féminisation progressive
du phénomène avec un taux de féminité qui est passé de 7% en
2004, à 8% en 2005 et
à 13, 3 % en 2006.
Les
déportés ont en commun trois
expériences fondamentales :
- un mode
de vie coupé des us et coutumes haïtiennes et couplé avec la
connaissance souvent exclusive de la langue
anglaise et de la culture
américaine.
- une certaine
imprégnation de la
subculture qu’ils ont contractée dans leur séjour dans les prisons
américaines.
- la quasi
impossibilité de s’adapter à
la vie en Haïti qu’ils ont oubliée ou que dans bien des cas ils n’ont
jamais connue.
La plupart des déportés sont établis dans
l’agglomération de Port-au-Prince. On en trouve un petit nombre,
dispersé dans les
autres villes principales du pays dont ils sont parfois originaires.
3.3
L’image de marque des
déportés par la population.
La
perception des déportés par la
plus grande partie de la population est fortement négative. Les
Haïtiens se font une image
très négative des déportés qu’ils accusent généralement de
tous
les maux, notamment d’importer une forme de
violence jusque-là inconnue dans
le pays.
Au
niveau des plus hautes
autorités, le discours a tendu pendant longtemps à leur faire porter la
responsabilité des formes
les plus virulentes de criminalité. En conséquence, toute la population
affiche une peur bleue des déportés qui sont
généralement l’objet de
stigmatisation et de mépris et même voués aux persécutions.
Il
serait toutefois exagéré de les
accuser de tous les maux de la société haïtienne, car certains d’entre
eux n’ont commis
d’autres crimes que d’avoir prolongé illégalement leur séjour en
territoire américain de manière unilatérale. Ce ne
sont que des illégaux qui ont
tenté désespérément de trouver une issue à leur situation malheureuse
dans leur pays
d’origine.
Ils
restent donc en principe des
individus inoffensifs comme tout autre citoyen. Il convient donc
d’éviter de verser systématiquement
dans toute stigmatisation aveugle à l’égard de ces
compatriotes
et de préparer l’opinion publique à leur
acceptation.
Il faut
souligner que le discours
et la pratique ont récemment évolué au niveau des officiels qui sont de
toute manière obligés
de les accueillir pour des raisons de moralité et d’ailleurs sous la
pression des organisations des droits humains.
Petit à petit, on
s’éloigne de la vision policière et
« ultra-carcéraliste » au
profit d’une vision humanitaire et sociale
qui préconise leur
réhabilitation et leur réinsertion dans la société civile haïtienne.
Jusque-là,
a été pratiquée dans le
cadre du Projet de l’OIM une campagne de sensibilisation concernant
leur réinsertion, mais
tout cela semble avoir été trop modeste pour obtenir un effet véritable
sur l’opinion publique. C’est pourquoi
nous attirons l’attention des bailleurs de fonds
internationaux, notamment les Etats-Unis sur la nécessité de prolonger
et de renforcer ce projet
qui de toute évidence « n’ira pas loin avec un million de
dollars
par an ». A cet égard,
le gouvernement haïtien pourrait jouer également un rôle important même
si l’on sait qu’il n’a pas vraiment les moyens
de mener une politique
soutenue en faveur des déportés. Néanmoins, il faut souhaiter qu’il
agisse activement auprès
des organismes internationaux pour trouver les fonds permettant de
continuer d’assurer plus que la réinsertion
a minima qui est le cas jusque-là.
Le Rapport sur la question
des déportés souligne aussi la faiblesse de la
coordination
des interventions ou des actions des
organes étatiques concernés par le projet. Plus d’un ont
aussi critiqué l’indifférence du gouvernement vis-à-vis de la
situation des déportés et
l’extrême modestie de la campagne de sensibilisation qui a été engagée
en leur faveur.
Il faut
souligner que le discours
et la pratique ont récemment évolué au niveau des officiels qui sont de
toute manière obligés
de les accueillir pour des raisons de moralité et d’ailleurs sous la
pression des organisations des droits humains.
Petit à petit, on
s’éloigne de la vision policière et
« ultra-carcéraliste » au
profit d’une vision humanitaire et sociale
qui préconise leur
réhabilitation et leur réinsertion dans la société civile haïtienne.
3.4
Les déportés au
quotidien.
Les
déportés sont, comme nous
l’avons déjà mentionné, des individus jetés et rejetés sans autre forme
de procès dans le
pays, sans soutien moral le plus souvent, ni soutien financier, coupés
qu’ils sont de leurs familles et amis restés
aux Etats-Unis. Quelques-uns
d’entre eux sont au départ, sans domicile fixe et sans moyen de
subvenir à leurs besoins
quotidiens. Ils sont donc susceptibles de toutes les dérives tant
d’ordre physique que d’ordre mental, recourant
à la consommation de
drogue et incapables de bénéficier de soins médicaux pour ceux qui
arrivent ou tombent
malades.
Il est
un fait que nombre de
déportés retournent à la délinquance, faute de pouvoir trouver d’autres
moyens de réinsertion.
Des arrestations de bandits ont révélé plus d’une fois leur implication
ou leur complicité dans des actes de kidnappings,
de vols à main armée,
de narcotrafic, de meurtres divers ainsi que d’effractions de domicile
ou de magasins.
Ceux
d’entre eux qui veulent s’en
sortir de manière correcte recourent souvent à l’économie
informelle : commerces divers,
transports en commun, restauration, salons de
coiffure, cybercafés, vidéo clubs, disco clubs.
Enfin,
quelques-uns d’entre eux
valorisent leur savoir dans des tâches d’enseignement, se faisant
employer soit comme
professeurs d’anglais ou d’informatique ou offrent des prestations
d’interprètes dans des organismes internationaux
ou des ONG.
3.5
Le problème de la
réinsertion de déportés.
Les cas
d’insertion avérés sont en
lien, soit avec le concours des familles quand celles-ci s’impliquent
dans l’accueil des
déportés, soit avec le concours des associations de déportés ONG, soit
encore avec l’appui de groupes de la société
civile, soit enfin de
certains organismes internationaux.
Les
familles de déportés qui
résident aux Etats-Unis leur apportent quelquefois un soutien de poids
à travers les transferts
d’argent et de marchandises, les contacts téléphoniques et leurs
visites en Haïti. Quant à celles qui vivent en
Haïti, elles les accueillent au
moins à l’arrivée tout en leur offrant hébergement et nourriture pour
un certain temps,
précarité oblige. Tout compte fait, l’implication des familles
constitue un élément clé du processus de réinsertion
des déportés.
Parfois
aussi, l’insertion
bénéficie du concours d’anciens déportés qui se sont organisés dans le
cadre d’associations. Ainsi,
est née une chaîne de solidarité qui présente quelques avantages
substantiels. Les occasions de rencontre se multiplient
entre anciens et
nouveaux déportés qui possèdent un passé sur fond de genre de vie
commun aux Etats-Unis
et en lien avec la nostalgie de la civilisation américaine. Ainsi, peut
se réduire la détresse morale de plusieurs déportés
par le fait de
l’assistance psychologique qu’ils échangent entre eux.
Des
associations de la société
civile basées aux Etats-Unis et au Canada contribuent également à la
prévention auprès des
familles et des jeunes vivant dans ces pays pour éviter qu’ils ne
tombent dans la spirale qui conduit à la déportation. Certaines
d’entre
elles défendent activement les droits des Haïtiens, militant même pour
que leur soit accordé
le TPS,
le « temporary
protected status »
qui les habilite à prolonger exceptionnellement leur séjour aux Etats-Unis à la manière des
ressortissants de cinq pays qui avaient bénéficié de cette mesure
jusqu’en 2010 (6).
Quelquefois
aussi, ces associations
mènent comme un combat acharné pour la reconnaissance des droits des immigrants
menacés de déportation
tout en dénonçant l’iniquité des lois de 1996. Enfin, elles ont fait
plus d’une fois pression
sur le gouvernement haïtien pour un meilleur traitement de la situation
de cette catégorie de rapatriés.
Quant
aux associations de la
société civile haïtienne, elles militent activement en faveur de
l’insertion ou de la réinsertion
des déportés. Elles sont nombreuses à effectuer un travail de
prévention auprès des familles des déportés pour
les aider à mieux les prendre
en charge. Ainsi "Chans Altènativ ou Alternative Chance"
(en
anglais) créée par Michelle
Karshan est une association qui a œuvré depuis les années 1990 pour la
fin des détentions systématiques de déportés à leur retour et pour la
mise en liberté immédiate des détenus (3). De même,
il existe une autre association célèbre
d’anciens déportés, du nom de "FONFAHRA"
: la Fondation haïtienne des familles des rapatriés
(FONHFARA), qui a
été créé par Samael Jean Joël
Auguste et qui regroupe plus de 400 membres, tous des déportés des
Etats-Unis.
« Plusieurs centaines d'autres, selon son président, attendent
l'autorisation du comité directeur pour devenir membres
de la fondation. Basée dans
la commune de Carrefour, la FONHFARA, travaille à l'amélioration des conditions
de vie de ses membres
préférant être appelés rapatriés que celui de déportés à cause de la
connotation négative
du dernier terme » (7).
Enfin,
elles ont fait plus d’une
fois pression sur le gouvernement haïtien pour un meilleur traitement
de cette catégorie de
rapatriés. À terme, il est prévu d’impliquer davantage les institutions
de la société civile y compris les églises
dans toutes les initiatives
en faveur des déportés de même d’obtenir des fonds conséquents pour des
projets en lien avec
leur réinsertion et leur réhabilitation.
L’OIM
représente
l’organisme international le plus impliqué dans les tentatives de
réinsertion et de réhabilitation des déportés
haïtiens. Elle participe
non seulement à la table de concertation en faveur des déportés, mais
également s’est vu
confier par le gouvernement américain à travers l’USAID,
la gestion technique du projet de réinsertion des déportés
initié en mai 2006.
Enfin,
le gouvernement haïtien n’a
pas encore de politique claire en matière de gestion des déportés. Au
mieux, on peut
qualifier son attitude de minimaliste. Car, il s’est longtemps contenté
de les accueillir à leur arrivée et de les incarcérer
pour un temps dans ce
que l’on a appelé la quarantaine sécuritaire qui avait duré quelquefois
jusqu’à huit mois
pour
certains d’entre eux jusqu’à 2006. Une fois ces individus relâchés, ils
peuvent vivre en toute quiétude dans le pays
à l’exception d’un petit
nombre, les criminels les plus dangereux, qui était resté de manière
formelle en situation para-carcérale et qui
devaient se présenter pendant quelque temps de
manière périodique à la Direction de la
Police judiciaire. Au mieux, le
gouvernement accepte au nom des principes démocratiques de délivrer un
passeport à ceux
d’entre eux qui souhaitent tenter de nouveau leur chance dans un autre
pays, mais avec une restriction dans le
livret qui interdit la validité
du document de voyage pour les Etats-Unis.
Malgré
la modestie de ses moyens,
le gouvernement haïtien représente le partenaire majeur de toute
politique de réinsertion
des déportés. En effet, il est le premier responsable dans le pays de
cette catégorie de nos compatriotes, une
responsabilité qui s’étend
depuis la mise en place de leur accueil jusqu’aux conditions de mise en
place de leur intégration.
En ce
qui concerne le suivi des
déportés, l’Etat haïtien joue déjà un rôle dans la fourniture
d’informations à l’intention des
déportés quant aux conditions d’obtention des documents
d’identité. Il faut souhaiter que cette pratique soit érigée
en un service du genre «
guichets d’information » qui leur communique également des données
relatives notamment au
marché du travail et à la fourniture de soins de santé.
Avec un
effectif qui approche
probablement le cap de 10 000, les déportés haïtiens revenus des
États-Unis représentent
une composante de plus en plus importante de la population haïtienne,
constituée d’éléments rejetés de la
société américaine et longtemps mal perçus par l’opinion
publique haïtienne et par les gouvernements haïtiens.
S’il
est légitime de mentionner une
certaine amélioration de leur réinsertion avec les projets qui ont été
conçus en leur faveur,
on ne saurait croire qu’ils sont en voie d’être acceptés par les
niveaux essentiels de la société haïtienne. Ce qui
a été fait en leur faveur
doit être qualifié de minimaliste et de dérisoire. Il conviendra de se
pencher de manière
plus consistante sur leur sort dans la perspective de leur réinsertion
effective dans le milieu. Tout ceci doit être
bien analysé et bien ficelé
pour que les déportés ne finissent pas par devenir l’un des grands
problèmes sociétaux du
pays tant en termes de sécurité qu’en termes d’intégration, suite à
leur retour forcé à la case de départ.
Jean
SAINT-VIL
_________________________________________
Notes :
(1) Voir
Privat
Précil. Déplacés et déportés.
(3) Voir
Précil,
Privat. Déportés et déplacés, op. cité.
(4) Voir
Précil,
Privat. Déportés et déplacés, op. cité.
(5) Voir
Situation
économique et sociale d’Haïti en 2005. PNUD.
(6) Les cinq
pays
concernés sont les suivants : Nicaragua, le Salvador, le
Honduras,
la Somalie et le Soudan.
(7) Jérôme, Jean
Pharès. Le Nouvelliste du 24 avril 2009. Les déportés
cherchent à
soigner leur image.
Pour
élargir (un peu) le champ de vision
sur Haïti :
Les Français
dialoguent avec les Haïtiens qui leur ressemblent
http://www.potomitan.info/ayiti/desrivieres/wargny.php
"Nous sommes le 28
avril 2004, à Fort-de-France, au Squash hôtel.
Christophe Wargny doit libérer sa chambre dans quelques minutes et
prendre l’avion dans moins de deux heures. Et pourtant: l’air détendu,
dispos, l’ex-conseiller d’Aristide s’expose au feu nourri de mes
questions. L’auteur du fameux titre "Haïti n’existe pas" explique avec
précision, voire concision, sa véritable intention. Provocateur au
juste propos, il dénoue les liens qui l’attachaient au président déchu
[Aristide].
.../...
Christophe Wargny: L’ouvrage a un sous-titre qui est 1804-2004: deux
cents ans de solitude. J’avais pensé que c’était provocateur au début,
mais finalement, en y réfléchissant bien, je ne me trouve pas si
provocateur que ça. Je pense que la France a empêché ce pays d’exister
quand il est devenu indépendant, puisque c’était un accroc
insupportable à l’épopée napoléonienne. Pour les occidentaux, c’était
insupportable: une République nègre qui bat l’armée la plus puissante
du monde. Et puis tout au long du XIXe et du XXe siècle, par différents
moyens, on a absolument empêché ce pays d’exister."
Article
7
Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/
HALTE A LA PUBLICITE SUR
INTERNET !
par
Khaled
Gaiji, Charlotte Nenner et
Antonin Moulart
Publié
le mercredi 30 janvier 2013 sur Reporterre ;
le
vendredi 1 février 2013 sur Humeurs de Marissé.
"La
liberté d’intrusion de la publicité s’oppose clairement à la liberté de
réception de l’internaute, le tout au nom d’une
fausse gratuité"
En janvier 2013, le fournisseur d’accès internet Free avait bloqué par
défaut la publicité pour ses clients pendant quelques
jours, protégeant plus de 5 millions
d’internautes de l’agression publicitaire. Cette mesure courageuse répondait
à une préoccupation importante des
Français ; la publicité est en effet considérée par la
majorité
d’entre eux
comme
envahissante (1). Free vient de réactiver
l’option mais sans blocage par défaut, une timide avancée.
Liberté
d’intrusion contre liberté de réception
Free, par cette
action, a engagé bien malgré elle, un débat sur la pollution visuelle
et mentale due à la publicité sur Internet.
Des acteurs du web, très dépendants de la publicité,
se sont
offusqués de cette pratique au nom de la liberté d’expression et d’accès à une
information gratuite.
On peut les comprendre : qui va mordre la main qui vous nourrit ? Car ces acteurs ne font que
défendre les intérêts économiques du système
publicitaire. Ils légitiment une liberté d’intrusion d’une publicité
qui s’oppose clairement à la liberté
de réception de l’internaute, le tout au nom d’une fausse gratuité.
Fausse
gratuité
L’information
véhiculée par ces sites internet dépendants de la publicité n’est
jamais gratuite. La gratuité suppose une absence de contre-partie. Or, un
annonceur achète l’audience
d’un site internet - « temps de
cerveau disponible » - pour
essayer de capter son attention et espérer un clic sur
sa bannière. Le site vend ses lecteurs à cet annonceur moyennant
finance. C’est pourquoi on a coutume
de dire que lorsque l’on ne paye pas le produit, c’est que nous sommes
le produit vendu.
Les services en lignes publicitaires ne se contentent plus de vendre le
temps d’attention de leurs lecteurs mais également
leurs contributions. Cette dimension productive des
contributeurs est exploitée par l’industrie publicitaire que
représente notamment Facebook, Google ou
Twitter. Les tentatives d’appropriations des contributions par ces services en ligne sont régulières, on
l’a vu
récemment avec Instagram (2) qui a tenté de
déposséder des millions de contributeurs
de leurs photos.
Enfin, les annonceurs répercutent le prix de leurs campagnes
publicitaires dans le prix des produits vantés. Chacun d’entre
nous paye, dans ses achats, le prix de
cette publicité, comme une taxe cachée. On le chiffre, toutes
publicités confondues,
à environ
480 € par personne et par an (3).
À cela, on peut ajouter d’autres coûts indirects tels que ceux de la
consommation énergétique et d’exploitation de matières
premières rares utilisées par les
ordinateurs et serveurs.
Gaspillage
et encombrement
Une des
explications
de Free pour justifier le blocage des publicités est à ce titre
éclairante : la qualité de leur réseau aurait
été touchée par le trafic de sites internet consommant
trop de bande passante. Sur certains sites d’information en
ligne financés par la publicité, la charge
de celle-ci peut représenter entre 30 et 50 % de la page selon les estimations de « Surfez Couvert ».
Une part non négligeable en termes de consommation énergétique est donc
clairement imputable à la publicité. Et les internautes ne sont pas dupes :
83% des sondés estiment
que la publicité sur Internet dérange la navigation (4).
De plus, la croissance exponentielle de l’information rend sa
compréhension et le tri entre l’accessoire et l’essentiel encore
plus compliqué. La publicité par la
captation de notre attention brouille nos sens et entraîne une
véritable « infobésité ». La
publicité n’est pas seulement gênante par son omniprésence, elle est
aussi nocive pour les individus, comme
pour la société : obésité, anorexie, sexisme, frustration,
comportements violents, surconsommation, sur-endettement…
Un autre web
est possible
Des modèles
économiques qui se passent de publicité existent déjà et sont viables.
Wikipédia est l’un des sites les plus consultés
au monde et est financé par ses contributeurs. Ou
encore, Médiapart et @rret sur images fonctionnent sur un
modèle d’abonnement communautaire.
Les politiques doivent garantir aux Français, par la loi, la liberté de
réception pour que les bloqueurs de publicités et de
cookies publicitaires soient installés par
défaut sur tous les navigateurs internet pour être contrôlé par
l’internaute lui-même.
Enfin, on peut aussi imaginer une redevance web qui permettrait de
financer de manière inconditionnelle les sites internet
sans publicité. Faute de mieux, nous
encourageons tous les internautes, soucieux de se protéger de la pollution et l’intrusion publicitaire
à suivre
le guide du site internet : "Surfezcouvert.net".
Khaled
GAIJI, Charlotte NENNER et
Antonin MOULART
_________________________________________
Notes :
(1) Sondage TNS Sofres -
Australie "Publicité
et Société".
(2) Service en ligne de partage d’image racheté par Facebook.
(3) 31,410 milliards d’euros de dépenses publicitaires (source
IREP-France Pub) divisés par 65 millions d’habitants.
(4) Sondage Ifop juin 2011.
Pour élargir (un
peu) le champ de vision
sur la problématique Internet :
Les geeks sont
les nouveaux défenseurs des libertés publiques
(NdT : « Civil Liberties », que l’on pourrait aussi traduire par
libertés individuelles voire citoyenneté).
http://www.framablog.org/index.php/post/2013/02/05/geeks-libertes-publiques-coleman
"Gabriella Coleman
est une anthropologiste spécialisée dans la «
culture hacker ». Elle a ainsi récemment publié le très remarqué livre
Coding Freedom: The Ethics and Aesthetics of Hacking (PDF intégral
Creative Commons By-Nc-Nd). Elle nous livre ici le fruit de sa
réflexion suite à la triste disparition d’Aaron Swartz.
Puisque le code devient pouvoir et que les geeks maîtrisent le code, on
assiste en effet à l’émergence d’un nouveau mouvement… Des évènements
récents ont mis en évidence le fait que les hackers, les développeurs
et les geeks sont porteurs d’une culture politique dynamique."
Vie privée :
le point de vue des “petits cons”
http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article4055
"Nombreux sont ceux
qui pensent que les jeunes internautes ont
perdu toute notion de vie privée. Impudiques, voire exhibitionnistes,
ils ne feraient plus la différence entre vie publique et vie privée. Et
si, a contrario, ils ne faisaient qu’appliquer à l’internet ce que
leurs grands-parents ont conquis, en terme de libertés, dans la société
?
Dans “La vie privée, un problème de vieux cons ?“, je dressais un
parallèle entre la façon désinhibée qu’ont les jeunes internautes de se
dévoiler sur le Net et la révolution sexuelle, et me demandais si ceux
qui sont gênés par cette façon décomplexée de s’exprimer ne seraient
pas un peu coincés. Au-delà des problèmes d’inhibition des “vieux
cons“, il est difficile d’aborder la question sans essayer de regarder
de plus près comment, et pourquoi, les jeunes qui ont grandi avec le
Net évoquent ainsi leurs vies privées dans des espaces publics. Une
démarche somme toute… “rock’n roll” que n’auraient peut-être pas renié
nos (grands) parents, en moins rebelle cependant."
Médias
sociaux: les 7 mensonges qu'on essaie de vous faire avaler
http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/51459/medias-sociaux--les-7-mensonges-qu-on-essaie-de-vous-faire-avaler.shtml
"Le web social est
souvent mal compris et se révèle donc un espace
où des personnes essaient de vous vendre tout et parfois n'importe
quoi. Cette chronique propose un tour d'horizon des mensonges les plus
courants afin que vous sachiez les reconnaître lorsqu'on vous les
servira.
Il semble assez évident que chaque fois qu'une nouvelle technique
apparaît, on essaie de croire qu'elle va tout révolutionner, que tout
va être plus simple, plus rapide et moins cher. Les médias sociaux
n'échappent malheureusement pas à cette règle et vous aurez donc
toujours des personnes souvent celles qui se disent expertes ou
"gourou") pour vous vendre monts et merveilles sur le web social. Loin
d'être un Robin des bois de la mercatique, il me semble important de
remettre certains mensonges à leur place."
Article
8
Envoi
par Alain SAGAULT : http://www.ateliersdartistes.com/sagault/
DES
SEINS ANIMÉS !
Mardi
5 mars 2013 à 17:46
Assez des seins inanimés, ces prothèses
dont l’excès même
confesse l’inanité. Hommes et femmes, tous ensemble, rejoignons la cause des seins animés !
LA PLASTIQUE DU
PLASTIQUE
Rembourser
les prothèses mammaires, encore une de ces brillantes idées de la
compassion universelle dévoyée. Sauf lorsqu’il
s’agit de réparer autant que possible les dégâts créés par des
interventions chirurgicales nécessaires, je suis contre,
parce que je n’ai pas envie d’être tout contre.
Mais aussi parce que ce n’est pas en trichant avec sa réalité
qu’on
améliore son image de soi.
Rembourser
une démarche qui indique une névrose sans la soigner, c’est encourager
le mensonge à soi-même et à autrui,
pire, le
légitimer. Pire encore, c’est faire croire que les minables stratagèmes
de la chirurgie plastique peuvent réussir à
tromper sur la marchandise, donc, plus que pire, avouer que l’on tient
le corps pour une marchandise qu’il s’agit de
vendre.
Croire
que l’apparence peut changer l’essence, c’est
une ânerie et un mensonge de publicitaire, c’est se
vendre au marketing.
Cette illusion vieille
comme le monde ne résiste pas à l’expérience : quand tombe la gaine et
se répandent les chairs, s’effondre la
confiance. Quand la paume s’arrondit sur du plastique, quand elle
caresse du botox, on n’est plus
seulement dans
le mensonge de l’un, mais dans la déception de l’autre, et la
supercherie révèle crûment le manque
d’estime de
soi qu’elle voulait cacher, comme le mépris pour autrui qu’elle
implique.
Illusoire
prise de pouvoir sur son propre destin : d’un coup de bistouri magique,
on n’est plus ce qu’on est, on est ce qu’on se
fait – mais on sacrifie du même coup la réalité au fantasme, et l’être
au mieux-être…
Et pour finir, l’on devient ce que l’on croit qu’autrui veut que l’on
soit, comme ces actrices ravissantes qui se défigurent
pour rejoindre l’image à la mode, et y perdent l’essentiel de ce qui
faisait leur charme personnel. Ce n’est pas la
chair en elle-même, matière inanimée, qui compte, mais l’énergie
qu’elle dégage, la chaleur qu’elle rayonne, la vie
qu’elle recèle. Toucher un sein inanimé, qu’on le veuille ou non, c’est
toucher la mort. Et que vaut la raideur contrainte
d’un sourire botoxé ?
Non, décidément, je n’aime pas les momies vivantes.
Il
n’y a évidemment aucune raison valable pour que la société prenne en
charge des interventions de chirurgie esthétique
sauf dans des cas aussi sérieux que le bec-de-lièvre par exemple.
Il n’est donc pas anodin que les pouvoirs publics puissent envisager le
remboursement de la chirurgie plastique à visée
purement « esthétique ». Il est dans la logique du
libéral-nazisme d’encourager la chosification de l’être humain, sa réduction à une
matière éminemment
plastique, interchangeable à volonté.
Ainsi déresponsabilisé et désidentifié, l’individu peut être pris en
charge, modelé, formaté, « adapté » ; que dis-je, il s’adapte de lui-même au modèle « proposé
» (imposé, en vérité
par l’opinion consensuelle manipulée) se normalise et trouve son « bonheur » à n’être plus
lui-même, mais une
sorte de clone. Le véritable assistanat, il est là, et pervers, puisqu’il s’agit de promouvoir
la tricherie
systématique qui est la base même de toutes les politiques de pouvoir et de profit !
Ce qui nous amène au si dangereux concept de « Think positive » qui
n’est qu’une version anoblie et adoucie des dogmes
libéraux. On est avec cette idéologie dans la pensée magique, autrement
dit dans la communication.
Pratiquée
sur soi-même comme une forme d’auto persuasion, à la façon du Dr Coué,
la pensée positive relève du choix
de l’individu
; imposée par la société comme un mode de vie quasi obligatoire, comme
un onzième commandement,
elle se fait pure
manipulation des esprits.
Restons
nous-mêmes : chères, très chères compagnes, la vie est déjà
bien
assez dure ; aidez-nous à vous connaître et à
vous aimer pour ce que vous êtes ! Donnez-nous notre sein quotidien,
non le sein en général, non le sein « idéal »,
mais votre sein, celui dont la forme et la consistance nous parlent de
vous seules, et non le postiche de poupée gonflable
mondialisée qui vient s’interposer, air-bag importun, entre deux êtres
vivants qui ne demandent qu’un voluptueux corps
à corps…
P.-S.
Dans la foulée, peut-être serait-il utile de retirer au sympathique Stéphane
Hessel, les deux prothèses que les chirurgiens
esthétiques de l’information lui ont greffé à son insu de son plein
gré, et dont l’énormité déforme bien maladroitement
et malhonnêtement sa svelte silhouette d’honnête homme ?
Quels que soient par ailleurs ses mérites, et contrairement à ce que
racontent des médias avides de mythification et prompts
à la mystification, le sémillant auteur d’ Indignez-vous ! n’a jamais
appartenu au Conseil National de la Résistance
ni participé le moins du monde à la rédaction de la Déclaration
universelle des droits de l’homme. Et n’en déplaise
à L’Équipe, non, Stéphane Hessel n’a gagné ni le Tour de France ni
Roland-Garros.
Voir
à ce sujet l’article de Claude Moisy, journaliste, ancien PDG de l’AFP
dans Le Monde : L’auteur d’« Indignez-vous !
» victime d’une fabrication.
Alain SAGAULT
Pour
élargir la réflexion sur le thème :
Merde
littéraire
http://www.authueil.org/?2013/02/23/2116-merde-litteraire&cos=1
"Le dernier livre
de Marcela Iacub, à propos de DSK, est l'exemple
même de ce que j'appelle de la merde littéraire. L'auteur est un femme
qui vit par et pour le système médiatique, officiellement juriste et
chercheuse, mais davantage chroniqueuse et invitée de plateau télé et
pondeuse de merde littéraire. Pour cela, elle prend des positions
extrêmes, qu'elle sait choquantes pour la société. Cela lui permet de
positionner en "avant-garde" et en intellectuelle, ce qui relève de la
posture et surtout de l'imposture. En plus, ses bouquins sont
horriblement mal écrits. .../...
Cette merde littéraire est produite par un système, où l'auteur n'est
qu'un rouage. Il y a aussi l'éditeur et le dispositif de promotion
(parfois appelé "la Presse" et "l'audiovisuel"). Tous sont complices,
main dans la main, pour proposer au public d'acheter le produit. On ne
demande pas de le lire, juste de remplir les caisses de l'éditeur (qui
assure la redistribution aux autres maillons de la chaîne)."
Cours de
prostitution en Espagne : débouchés assurés
http://www.rue89.com/rue69/2012/09/23/cours-de-prostitution-en-espagne-debouches-assures-235533
"Alors que le
chômage atteint des sommets, une formation propose
d’apprendre les rudiments du plus vieux métier du monde. Et pour
l’instant, ça n’a rien d’illégal.
« Travail immédiat ! Cours de prostitution professionnelle. Un travail
très rentable pour les deux sexes. »
L’affiche, apparue dans les rues de Valence en Espagne, ne permet plus
aucun doute : devenir prostitué(e), mais un(e) pro, cela s’apprend
aussi. Et même, après la formation, les enseignants du cours promettent
un travail immédiat…
Une offre qui donne à réfléchir dans un pays qui affiche un taux de
chômage de presque 25% de la population. Mais quelles doivent être les
compétences requises pour pouvoir se former ? Il faut, toujours selon
l’annonce, être majeur,avoir une bonne prestance et ne pas être timide…"
Article
9
Envoi
par Mathilde FILLOZ : http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2012/index.html
SAUVEZ
LA
PLANETE ET L'HUMANITE
«
Vous ne direz pas que je me fais une trop
haute idée du temps présent et si, malgré tout,
je me désespère
de lui, c’est que sa situation désespérée est justement ce qui me
remplit d’espoir ! »
(
Karl Marx, mai 1843 )
Planète,
tu vas mal ! Humanité tu meurs !
Recherche écologique et anthropologique
Témoignent d’avenir de périls prédateurs.
Ce résultat s’inscrit dans l’apocalyptique !
Les
dégradations, autour de nous, font peur.
Pollution de l’eau, l’air et la nourriture,
Fleur, abeille, et l’oiseau disparaissent. Stupeur !
Le réveil est tardif pour sauver la nature !
L’industrie
atomique est comble de l’horreur !
Sans bruit part le rayon qui fait la terre morte,
Et sème le cancer…Sans couleur ni odeur.
L’urgence est d’en sortir, avant qu’il nous emporte !
Bombe à Nagasaki après Hiroshima…
Et Three Mile Island, loin d’être bagatelles,
Tchernobyl, Cadarache et puis, Fukushima,
Marcoule et Tricastin, catastrophes mortelles !
Et
l’anthropologie intervient maintenant,
Etudiant l’effet de la déliquescence
Sur la société, chaos hallucinant,
Corruption, suicide et dégénérescence !
Marchandisation
du travail de l’humain
Dont le capitalisme est le propriétaire.
Quand la vie se prolonge, il l’exploite haut la main,
En confisque le prix en adjudicataire !
Les effets
du chômage et de l’anxiété
Pénètrent le mental qui trop souvent déraille.
La délinquance croît, crime et atrocité
Grandissent de concert et sèment la pagaille !
Le mensonge
est la règle, et le mépris itou
Le trafic financier anéantit le monde.
Le pouvoir et le fric sont, seuls, les rois partout.
Le peuple est anxieux et sa colère gronde !
L’exploiteur
scélérat remplit son coffre-fort.
Le travail a un prix qui fonde les richesses.
La part du travailleur ne vaut pas son effort,
Celle de l’exploiteur est indélicatesse.
La
libération du travailleur ? Espoir !
L’émancipation humaine universelle
Est à l’ordre du jour. On peut la percevoir !
L’aliénation devient intemporelle.
Combats
ensanglantés, décidés par un seul,
Sèment la mort, la ruine et la misère au monde !
Le peuple halluciné par autant de linceuls
S’effondre ! Ô désespoir ! Cessez ce crime immonde !
Etablissons la
Paix ! Entendez notre cri !
Partageons entre
tous, la richesse et les choses
Pour ceux qui ont
froid, faim, pauvre et sans abri !
Ils ont droit au bonheur, aux oeillets et
aux roses !
écrit
le 18/03/2013
Mathilde FILLOZ
(née en 1912)
Ccfilloz[_à_]aol.com
Dernière
modification : 28.03.13,
01:33:29