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Du lundi 21 janvier 2013



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Sommaire

Article 1 : LE MANQUE DE VISION FAVORISE L'EVOLUTION

par Jean-Jacques REY

Article 2 : LA FIN D'UN MONDE

par Geneviève AZAM  (Envoi d' ATTAC-FRANCE)

Article 3 : ADRESSE POUR LA FRANCE, SES HABITANTS, SON INDUSTRIE...

par Guy CREQUIE

Article 4 : INFLATION, DEVALUATION ET CRISES MONETAIRES

par Robert BIBEAU

Article 5 : EQUATEUR : SUCCES DES INDIGENES CONTRE MULTINATIONALE CHEVRON-TEXACO

par Martin CUNEO  (envoi de Marie-Claude LEDY)

Article 6 : DE LA GRECE AU NIGER, COMMENT LE FMI FAVORISE L'AUSTERITE ET LA PAUVRETE

par Nolwenn WEILER  (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 7 : QUESTION DE FRACTURES SOCIALES : DES PISTES POUR Y REMEDIER

par René CHABOY

Article 8 : DES ANIMAUX LAISSES POUR COMPTE DANS LA TOURMENTE...ESPAGNOLE

par Frédérique COURTIN & Michel TARRIER

Article 9 : LA FIN DU MONDE

par Benoist MAGNAT



Article 1





illustration pour manque de visionillustration pour nouveau monde en gestation


LE MANQUE DE VISION FAVORISE L'EVOLUTION
 
 
 
     Après la Révolution de 1789, en France, il y a eu un détournement constant des institutions, si bien que le pouvoir étatique n’a jamais été qu’un jeu de personnalités… Evidemment cela vaut partout dans le monde.
 
     Partout où des appareils de parti dit « progressiste » ont pris le pouvoir, sans parler des régimes soi-disant socialistes, nous voyons et nous avons vu, qu'en définitive les richesses nationales sont accaparées par des coteries qui se moquent du peuple et pratiquent même l’impérialisme aussi bien que les premiers empires sinon en pire version… L'origine de ce défaut structurel est inhérente à leur conception du pouvoir, qu'ils voient d'abord comme une façon de maîtriser les rapports de force en leur faveur ; l'intérêt général, s'il y a lieu, venant après...
 
     Pourquoi certains politiciens ou des journaleux (ceux qu’on appelle maintenant les « chiens de garde ») -au même titre que des hackers-crackers, traders, etc.- mettent-il leur intelligence en réalité au service du défaut d’humanité : un ver dans le grand « livre » d’existence et dans leur karma ? … Cette "question" essentielle a des réponses simples que vous devinez aussi bien que moi, elles se trouvent dans le propre de l’Homme : la cupidité, la vénalité, la fatuité, la morgue ; bref ! tout ce qui fait prendre des airs supérieurs pour des attitudes bien minables… C’est là où on voit que les valeurs morales sont les valeurs de l’être, et que l’être n’est que le regard du Vivant sur le Néant qui parfois attire les pulsions de l’être… Triste cercle et triste fin !
Ce qui me fait dire que ces gens-là, servant en particulier la machine à décervelage des néolibéraux et leurs ultras, 
ont pris l’ombre pour la proie, et la proie, c’est eux ! Toute leur intelligence, supposée ou prouvée, ne leur sert qu’à ça : à se donner les illusions de l’état qu’ils prennent pour être.
 

    Tout honnête humain ne peut pas approuver ni valider les thèses de régimes autoritaires et sanguinaires qui sont encore en place pour certains dans le monde ; mais de l’autre côté, l’Occident doit arrêter d’agresser et de vouloir dominer le monde, en prônant d'agir pour un développement de civilisation qui consisterait, par exemple, à faire perdurer un système économique, délétère...
 
     Le libéralisme (la version économique pour le capitalisme) est un système qui perpétue et même sanctifie les inégalités de tout ordre. Les destructions de l’exclusion sociale qu'il génère, sont fabuleuses. Il n'y a guère que les guerres et les épidémies pour faire mieux, et encore, sans tenir compte de la durée... En somme, c'est une perversion mentale, à grande échelle, qui pervertit la Civilisation, particulièrement depuis la révolution industrielle en Occident... Pour y remédier, il faut changer ce système qui a confisqué les qualités de l'Homme pour ses défauts.
 

     Corrélativement, toutes ces incertitudes qui pèsent sur l’avenir tels le changement climatique, la perte des repères idéologiques et culturels avec le délitement des sociétés qui va de pair, provoqués par ces politiques dites néolibérales mais en fait dictées par l'intérêt marchand poussé à son paroxysme, rongent les âmes et redonnent un gain de faveur aux religions.
Mais paradoxalement, sans parler de l'obscurantisme, l’aveuglement d’esprit et l’ignorance font des progrès ; car la « révélation » d’un dieu tout puissant pousse plutôt à la non reconnaissance-connaissance de l’autre, la différence étant suspecte voire plus permise. Il y a donc non seulement accentuation des clivages, mais coulage de l'individu dans une chape...de conformisme ! 
Ainsi nous passons d’un matérialisme stupide, qui a avalé l’esprit des Lumières et voulu « éduquer » les appétences, à un fondamentalisme réactionnaire aisément assassin.
Cette intolérance s’abat d’abord sur les plus faibles, parmi et entre les sociétés. D’une manière générale, on peut même dire que les pauvres et les femmes en sont plus souvent victimes que d’autres, comme aux temps médiévaux ; d’autant qu’on multiplie les règlements, les interdits (et la répression), tout en voulant libéraliser les mœurs dans l'uniformisation des idéaux…
C’est un fait, dans l’écroulement général des acquis sociaux tout comme des valeurs éthiques, notamment dans les sphères dirigeantes, il y a un retour en arrière, mais je crois comme certains que c’est le début d’un recommencement… Un monde nouveau sortira de ce fatras idéologique, de ces ruines de l’esprit cultivé, corrompu ; et ; ceux qui s’accrochent aux débris d’un monde révolu, seront emportés. Mais comme vous voyez, cela ne va pas sans souffrances de part et d’autre, comme l’accouchement d’une nouvelle vie.
 
     J’ai eu beau m’impatienter souvent, rager tout mon soûl, devant les erreurs (selon mon point de vue), l’inertie et l’apathie de mes contemporains, des peuples dans leurs masses, je crois qu’il faut donner du temps au Temps, laisser faire le cours naturel des choses : la justice immanente en fait partie... La réflexion, décantation et maturité d’esprit, propres au Progrès, seront comme l’évolution des mentalités, prises dans l’évolution générale du Vivant. La Mère Nature, jouant de ses Forces de Vie, issues des quatre Eléments, tient la baguette magique du chef d’orchestre, et nos religions ressemblent bien à des jeux d’enfants, je crois, mais qui sont dangereux, souvent, même pour le plus simple des mortels ; car ils nous cachent en fait ce que nous pouvons voir et qui nous pend au nez ! 
 
 
Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html
 
 
Je conseille ces lectures pour comprendre les racines du mal qui nous affecte tous...:
 
La plus grande offensive contre les droits sociaux menée depuis la seconde guerre mondiale à l’échelle européenne
http://www.mondialisation.ca/la-plus-grande-offensive-contre-les-droits-sociaux-menee-depuis-la-seconde-guerre-mondiale-a-lechelle-europeenne/5316696
"La première partie de la série, intitulée « 2007-2012 : 6 années qui ébranlèrent les banques » a été publiée le 20
novembre 2012, la seconde partie intitulée « La BCE et la Fed au service des grandes banques privées » a été publiée le 29 novembre 2012".
2007-2012 : 6 années qui ébranlèrent les banques
http://www.mondialisation.ca/2007-2012-6-annees-qui-ebranlerent-les-banques/5312375
La BCE et la Fed au service des grandes banques privées
http://www.mondialisation.ca/la-bce-et-la-fed-au-service-des-grandes-banques-privees/5313431
"Ne pas sous-estimer la capacité des gouvernants à mettre à profit une situation de crise.../...
 il ne faut surtout pas oublier un point fondamental : la capacité de gouvernants, qui se sont mis docilement au
service des intérêts des grandes entreprises privées, de gérer une situation de crise, voire de chaos, pour agir dans le sens demandé par ces grandes entreprises. Le lien étroit entre les gouvernants et le grand Capital n’est même plus dissimulé."
 
FINANCE • Les banques continuent à spéculer en douce
http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/09/les-banques-continuent-a-speculer-en-douce
"La banque d'affaires Goldman Sachs contourne habilement les nouvelles règles bancaires américaines, révèle Bloomberg. Ces pratiques, qui existent également en Europe, ne sont pas illégales, mais ne respectent pas vraiment l'esprit de la loi."
 
2012, année fantastique pour les banksters
http://www.bakchich.info/international/2012/12/31/2012-annee-fantastique-pour-les-banksters-62076
"2012 se termine sur un record inédit : pas un seul membre de la grande famille du crime financier international – exception faite de Madoff - ne passera le réveillon en prison… Du jamais vu depuis la Grande Dépression des années 30. Les organes de contrôle et de sanction de la criminalité financière jettent l’éponge les uns après les autres. De manière plus ou moins subtile, partout la puissance publique renonce à appliquer la loi dès lors qu’il s’agit des méfaits commis par ceux qui exercent les métiers supérieurs de l’argent."
 
L’Islande, sur la voie d’un désendettement rapide, demande des comptes à l’Union européenne
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-islande-sur-la-voie-d-un-100081
"D'après un récent rapport du Fonds Monétaire International (FMI), l'Islande est sur la voie d'un désendettement rapide. Plus encore : elle demande des comptes : le président islandais Olafur Ragnar Grimsson a demandé dimanche à l'Union européenne de mener une enquête pour déterminer comment elle a pu permettre à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas d'exercer une telle pression sur l'Islande pour tenter de transférer sur le contribuable islandais les sommes dues par la banque Icesave en faillite."








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Article 2

Envoi d'ATTAC-FRANCE : http://www.france.attac.org/
(Lettre du Conseil scientifique d’Attac - numéro 50)






illustration par activité industrielle polluante
illustration par crâne et planète sur fond vert

 

LA FIN D'UN MONDE
 
par Geneviève Azam
http://www.france.attac.org/Auteurs/genevieve-azam
 
 
 
Document originel
http://www.france.attac.org/archives/spip.php?action=acceder_document&arg=8846&cle=8b2177c2435e656d4a5382cd66ee2a0efa75f15c&file=pdf%2Fgenevieve_edito_50.pdf
 
14 décembre 2012
 
     Nous n’irons pas à Bugarash, dans les hautes Corbières, nous réfugier pour échapper à la fin du monde, le 21 décembre 2012 ! Car le délitement de ce monde et de ses anciennes promesses, celui de la mondialisation heureuse, de la finance créatrice, des progrès merveilleux de la génétique, de l’accomplissement   dans  une  consommation  dite  responsable,   de  la  dématérialisation   des richesses, du développement durable et pour tous, laissent devant nous des menaces concrètes qui n’obéissent à aucun calendrier. Elles expriment la soumission au temps compressé de la rentabilité financière et le dépassement des seuils d’équilibre des écosystèmes. La liste s’allonge de jour en jour, mais loin d’être des événements isolés des uns des autres, ils s’emboîtent.

     Le sort des travailleurs de Florange et des habitants de la vallée de la Fensch, est remis entre les mains d’une multinationale qui surfe sur les opportunités qui se présentent à elle. Mais ces personnes sont aussi les victimes d’une stratégie européenne et française qui a cru bon de miser sur«l’économie de la connaissance», sur les services haut de gamme, sur l’économie en réseau, hors sol, dématérialisée, verte en quelque sorte, laissant à d’autres, «moins développés», les productions qui rappellent douloureusement la dépendance à la matière, les industries polluantes. La sidérurgie en est un exemple parfait.

     Arcelor Mittal a su jouer de cette situation. L’entreprise, soumise aux réglementations européennes en matière d’émission de gaz à effet de serre, a été un acteur clé sur le marché européen du carbone, autre vitrine de cette économie verte dont l’Europe se veut la promotrice. Dans le processus d’attribution des quotas d’émission fournis par les États, elle a su négocier l’obtention de nombreux droits, en lien avec ses pollutions et ses engagements à dépolluer. Comme toutes les autres entreprises européennes devant respecter un plafond d’émission dans le cadre de l’application du protocole de Kyoto, elle a obtenu ces droits gratuitement, le paiement n’étant envisagé qu’à partir de 2013. En guise de dépollution, cette entreprise a fermé les hauts fourneaux les moins rentables et a ainsi disposé de quotas d’émission en excédent. Ses ventes massives sur le marché du carbone ont représenté au total près de 2 milliards d’euros et ont précipité la chute du prix des quotas, qui s’échangent actuellement sur le marché européen à moins de 6 euros la tonne de CO 2 . Cette stratégie résume le fonctionnement de ce marché, qui a permis aux firmes les plus polluantes d’obtenir des subventions gratuites.

     L’Union européenne s’était engagée à rendre payant l’accès aux droits d’émission à partir de 2013 et à utiliser les recettes pour le financement de la transition vers une économie peu carbonée. C’est dans ce cadre que des projets de captage et stockage du carbone devaient voir le jour dans l’Union, financés  en  partie  sur ces  fonds européens. Le  projet  Ulcos pour  Florange  en est  un exemple : le CO 2   capté aurait été transporté et stocké dans des aquifères marins près de Verdun. Laissons pour l’instant la question technique des procédés de captage et stockage, supposons qu’elle est au point et sans danger. Le raisonnement était le suivant. Le paiement des droits par les entreprises à partir de 2013 allait alourdir le coût de la pollution et inciter les entreprises à investir dans des projets de captage et stockage, de manière à économiser les droits. L’Union européenne et les États membres bénéficieraient de nouvelles recettes suite à la vente de ces droits et financeraient pour partie ces projets. Mais tout s’écroule ! Les recettes attendues de la vente des quotas seront bien moins substantielles eu égard au prix de la tonne de carbone sur le marché européen et surtout du fait que de nombreuses entreprises (les deux tiers de celles soumises à ce mécanisme) ont obtenu la reconduction de la gratuité pour encore quelques années, au nom de la «compétitivité». Quant aux entreprises, dont Arcelor Mittal, le prix des quotas est tel que les investissements coûteux pour améliorer les bilans carbone, ne sont plus rentables : mieux vaut polluer et acheter des droits (ou les obtenir gratuitement...) que de réduire les pollutions. Ainsi va la rationalité économique. Face à l’écroulement du marché européen, les propositions visant  à faire augmenter les prix sur le marché, à geler 900 millions de tonnes de quotas de CO 2  devant être mis en vente sur le marché entre 2013 et 2015, à fixer un prix plancher pour la tonne de CO 2 , de relever les obligations de réduction dans l’Union (passer d’une réduction de 20 % en 2020 à 30 % par rapport à 1990), ont toutes été refusées par plusieurs États membres, sans réaction vigoureuse des autres, sans doute effrayés par une telle audace pour réguler un marché qui va pourtant à vau-l’eau.

     Face à cela, les déclarations pour la défense d’un acier vert sont pure rhétoriques et font figure de diversion. En l’état actuel des choix européens et français, la transition écologique est en panne. Pire même, la présentation du projet Delcos, comme unique solution au maintien des hauts fourneaux, laisse penser que la solution à la crise serait d’ordre technologique. Or, selon plusieurs études, la technologie pour le captage et stockage du carbone à grande échelle n’est pas actuellement opérante car de nombreuses questions techniques ne sont pas résolues, notamment celle des fuites possibles du carbone stocké. Les investissements sont très coûteux, et même la Norvège, pionnière en Europe en la matière, voit son projet retardé. Notons tout de même que ce pays est pionnier car il a institué une taxe sur le carbone dès 1991, actuellement de l’ordre de 40 euros la tonne, qui rend les investissements rentables pour les compagnies pétrolières engagées dans le projet. Alors, à quand une taxe carbone dans l’Union européenne et en France ?

     Lutter contre le changement climatique et améliorer le bilan carbone ne signifie pas supprimer les pollutions polluantes, les délocaliser et importer ensuite l’acier dont nous avons besoin. Il ne signifie pas non plus l’enfouissement infini des pollutions par des techniques douteuses. Il implique des choix politiques. La production d’acier n’est pas un caprice, elle reste la base de nombreuses autres productions. Son bilan carbone peut être amélioré mais l’acier ne sera pas vert. Des politiques alternatives, permettant la réduction significative de la consommation privée de produits à haute teneur matérielle, sont la voie la plus sûre pour atteindre ces objectifs. Mais pour cela, les entreprises telles Arcelor-Mittal doivent être mises sous contrôle social, pour à la fois permettre les transitions nécessaires, valoriser les savoirs et installations existantes, assurer une sécurité professionnelle et sociale, et remplir les objectifs de lutte contre le changement climatique. Il ne s’agirait pas d’une socialisation sanction mais d’une socialisation assumée par l’État, par les syndicats, par les associations écologistes et citoyennes. Si en 1945, les nécessités de la reconstruction ont légitimé la nationalisation de la sidérurgie, des secteurs de l’énergie et des transports, en 2012, c’est la transition écologique qui doit légitimer la mise sous contrôle social et écologique d’entreprises telles Arcelor-Mittal.

     Nous sommes conscients que la transition écologique dans le domaine de l’industrie est complexe. Nous héritons en effet d’un système productif, concentré et centralisé, construit depuis deux siècles avec l’ignorance totale de l’impact de la production sur les écosystèmes, avec la soumission du travail au rythme de la machine et de la rentabilité économique. Nous héritons de trente années de globalisation financière et de destruction des territoires. Si ce monde là est fini, il ne peut disparaître d’un coup de baguette technologique, en sacrifiant les personnes, en camouflant les nuisances sous les tapis ou en les échangeant sur des marchés appropriés.

     Nous savons à quel point la tâche est déjà complexe pour assumer cet héritage, que nous n’avons pourtant pas choisi pour l’essentiel, et c’est pour cela que nous nous opposons aux projets que nous pouvons encore choisir et qui ne font que prolonger ces choix industriels et financiers. Nous nous opposons au projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au projet de l’extraction des huiles et gaz de schistes, à la construction des lignes grande vitesse au détriment des lignes existantes, à la poursuite de la filière nucléaire et de la construction de l’EPR de Flamanville, à la financiarisation de la nature et à l’économie verte qui lui est liée. Vous vous opposez à tout, nous dit-on. La liste est longue, il est vrai, face à la panique du capital pour trouver de nouveaux espaces et poursuivre son chemin destructeur. Loin de nous opposer à tout, nous combattons au contraire toutes les oppositions, les intérêts, les obscurantismes, et ils sont nombreux, qui empêchent de prendre en compte les nouvelles connaissances, les rapports scientifiques, les résistances et les projets nombreux qui assument la fin d’un monde pour se projeter dans un avenir désirable, au lieu de se soumettre aux menaces et à l’administration de la catastrophe.
 

Geneviève AZAM,
membre du Conseil scientifique d’Attac-France :
http://www.france.attac.org/membres-du-ca-et-du-bureau
fiche Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Genevi%C3%A8ve_Azam
ancien blog :
http://genevieveazam.over-blog.com/
 

Après lecture, liens vers articles intéressants de l'auteure :
 
Quand le blé vaut de l’or
http://genevieveazam.over-blog.com/article-18799423.html
 
À Fukushima, l’implosion d’un système énergétique
http://www.france.attac.org/articles/fukushima-l-implosion-d-un-syst-me-nerg-tique
 
La redistribution des richesses : L’impôt ou le marché ?
http://www.lautrecampagne.org/article.php?id=42
 
 
Pour compléter son info :
 
Comment s’enrichir en prétendant sauver la planète
http://www.bastamag.net/article2484.html
"La planète, nouvel objet à but lucratif ? Demain, des ONG pourront acheter des quotas de baleines pour les protéger. Les parcs naturels pourront être évalués par des agences de notation. Les performances des forêts en matière de recyclage du carbone seront quantifiées. Des produits financiers dérivés vous assureront contre l’extinction d’une espèce. « Nous sommes en train d’étendre aux processus vitaux de la planète les mêmes logiques de financiarisation qui ont causé la crise financière », dénonce le chercheur Christophe Bonneuil, à l’occasion de la conférence Rio+20."
 
Du développement durable à l'économie verte, quels enjeux ? Quelle alternative ?
Vidéo par by Alter-Echos
http://vimeo.com/42714962
"L'économie verte est en passe d'être promue par les institutions internationales comme la solution aux multiples crises actuelles, comme le fut le développement durable en son temps. Que signifie passer du développement durable à l'économie verte ? Que se cache-t-il derrière ce nouveau concept d'économie verte... ? Autant d'enjeux que cette vidéo (16 minutes - sous-titrée en français) aborde à partir d'interviews de chercheurs et militants engagés, réalisées ces derniers mois..."
 
Huit propositions urgentes pour une autre Europe
http://www.cadtm.org/Huit-propositions-urgentes-pour
"La crise secoue l’Union européenne jusque dans ses fondations. Pour plusieurs pays, le nœud coulant de la dette publique s’est refermé sur eux et ils sont pris à la gorge par les marchés financiers. Avec la complicité active des gouvernements en place, de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du FMI, les institutions financières à l’origine de la crise s’enrichissent et spéculent sur les dettes des États. Le patronat profite de la situation pour lancer une offensive brutale contre une série de droits économiques et sociaux de la majorité de la population."








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Article 3

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/






illustration par yeux horrifiés d'adolescent
 

illustration par personnage incapble de lever poids

illustration par panneau à l'envers, signalant danger

illustration par capitaine sur le pont de navire


ADRESSE POUR LA FRANCE, SES HABITANTS,
SON INDUSTRIE…
 

-Texte inspiré par le dossier Arcelor Mittal-
 
(Oui, la nationalisation reste une idée noble, s’il s’agit
 de donner du sens et de l’espoir à la vie sociale et économique.)
 
 
 
Mercredi 5 décembre 2012
 
-1) Message adressé aux adeptes du libéralisme économique :
L’argent roi, tout puissant qui détruit les vies sociales et notre industrie, sans grâce ni miséricorde, n’est pas une
perspective d’avenir pour l’humanité !
 
-2) Message adressé aux adeptes de la sociale démocratie :
Nous ne sommes plus à Bad Godesberg en 1959, retrouvez le sens des anticipations nécessaires du XXI è siècle en faveur du peuple, de la nation, de son industrie.
Dans l’ensemble européen et la communauté mondiale. Que le gouvernement français prenne ses responsabilités à la
hauteur de cet enjeu.
 
Le gouvernement a envoyé au front son Ministre du redressement productif. Celui-ci, a brandi une perspective certes transitoire de nationalisation comme moyen de résistance, d’afficher une volonté politique d’Etat face aux prédateur international qu’est Monsieur MITTAL !
 
La Nationalisation : pour certains comme les représentants du MEDEF, à la seule évocation de son nom est brandie comme un épouvantail. Nationaliser : serait-ce un mot d’un autre monde, que l’on croyait enfoui dans les catacombes de l’histoire passée…
 
Or, alors qu’à ce jour, on apprend que la piste de deux éventuels repreneurs du site de Florange d’Arcelor Mittal restait crédible, le Président de la République et son Premier Ministre, en sociaux-démocrates du passé, tout en tenant des discours de proximité pour les salariés du site, ont  accepté de fait : la logique financière  de Monsieur MITTAL, lequel est davantage un gestionnaire de portefeuille d’actions (en témoigne ses promesses antérieures jamais tenues) qu’un vrai chef d’industrie !
 
Ce qui caractérise le capitalisme au stade du libéralisme dit avancé : c’est qu’il n’y a plus de véritable projet d’industrie, avec l’idée de valoriser le savoir humain et la vie sociale, ni de respect de la nation d’accueil et de ses sites et villages, non : le seul repère est le taux de rentabilité !
 
L’argent roi, le pouvoir des actionnaires = n’ont pas de frontières : seul,  le résultat financier compte !
 
Ainsi, le gouvernement semble avoir oublié : que le rôle d’un Ministre appelé celui du redressement productif, n’est pas celui d’accompagner les logiques financières, quitte à brader nos outils industriels, et d’accompagner les liquidations en cours, mais de redresser notre industrie, de lui donner à nouveau : cap et sens !
 
C’est aux poètes, aux philosophes, aux artistes lyriques, aux peintres, aux mannequins….de nous faire admirer la portée des rêves par la beauté des formes, des sons, des couleurs, des mots...
 
Un gouvernement = lui, doit donner du sens, gérer au service du peuple, permettre l’espoir, impulser un élan vital en ces temps difficiles.
Après la période idéologique des années 80 : celle du soi-disant déterminisme  technologique, a succédé depuis les
années 90 = celle du déterminisme de la bourse, depuis quelque temps surgit un nouveau déterminisme : celui de ses prédateurs = plus financiers qu’industriels, encouragés dans leurs pratiques par le rôle des agences de notation et qui gèrent le portefeuille de leurs actionnaires avant celui de l’avenir industriel et des vies sociales concernées.
 
Sans proposer la nationalisation en tout lieu et en toute circonstance,  ce recours doit demeurer motivé, sérieusement étudié, limité aux nécessités vitales ; cependant : je dis, me concernant, que celle-ci, qui peut-être transitoire et une arme politique et de gestion d’Etat, est une idée noble si elle affirme une volonté politique de la responsabilité étatique non aux ordres des multinationales.
 
Elle peut afficher le sens du respect en la capacité et la volonté d’un pays de produire et de diffuser ses atouts avec la créativité humaine et l’efficience économique de ses salariés.
Diriger = c’est prévoir, et non accompagner les logiques libérales qui affaiblissent notre pays, l’Europe et le monde.
Il est temps de donner à nouveau aux dirigeants politiques les vertus de l’intelligence de l’esprit et du cœur, du sens
de la chose publique ; de la vision d’un pays valorisant d’une façon intimement liée les richesses industrielles et sociales.
 
Si la Suisse, les Pays Bas, l’Allemagne, présentement, n’ont pas les mêmes problèmes que nous, et ne disposent pas des mêmes  caractéristiques, ils n’ont pas la même histoire sociale et politique : la France : est l’héritière d'une histoire particulière.
 
Il n’y a pas eu en France au XVIII è siècle, le compromis entre l’ancienne classe de la noblesse et la bourgeoisie montante comme dans d’autres pays.
La France = doit rechercher elle –même des réponses à ses défis tout en restant ouverte, coopérant et attentive aux
évolutions du monde.
 
Trois fois MERDE ! = c’est donc aux intellectuels, aux artistes de proposer un avenir ; ceci, si nos élus politiques y renoncent ou en sont incapables !
 
© Guy CREQUIE
Poète, écrivain, chanteur lyrique…
http://guycrequie.blogspot.com/
 
 
Pour compléter son info :
 
Dead Europe. Pas de crise économique mais une crise morale, culturelle, intellectuelle et spirituelle en Occident
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/dead-europe-pas-de-crise-116540
"Il n’y a pas de crise économique. Si vous croyez que l’économie est en crise, c’est parce que vous regardez trop les infos et que vous n’observez pas le monde qui vous entoure. On ne va pas se prendre la tête pour quelques chiffres qui indiquent une récession au sens technique du terme. Perdre 0.3 point de PIB, ce n’est pas un drame... A part ça, dans cette Europe plutôt riche, il y a beaucoup de pauvreté. Ce n’est pas acceptable et si crise il y a, elle est sociale. Et si elle est sociale, c’est parce qu’elle repose sur une crise morale, et si elle est morale, c’est parce qu’elle dépend d’une crise spirituelle, de là où partent deux autres crises, intellectuelle et culturelle."
 
Espagne: contre la rigueur, une multitude exige un référendum
http://www.latinreporters.com/espagnepol16092012gt.html
"MADRID, dimanche 16 septembre 2012 (LatinReporters.com) - En prélude à l'automne chaud promis par les syndicats et sous le slogan "Ils veulent ruiner le pays, il faut l'empêcher", des dizaines de milliers d'Espagnols ont à nouveau manifesté, samedi à Madrid, contre la politique de rigueur du gouvernement de droite de Mariano Rajoy. La revendication de soumettre cette politique à référendum est devenue hier une exigence centrale des contestataires. Bruxelles notera que nombre de leurs pancartes dénonçaient une "euroviolence"."
 
La justice italienne condamne quatre grandes banques
http://fr.myeurop.info/2012/12/19/la-justice-italienne-condamne-quatre-grandes-banques-6797
"C'est une première mondiale. Quatre banques dont la suisse UBS et l’américaine JP Morgan ont été condamnées aujourd'hui en Italie pour avoir trompé la mairie de Milan en dissimulant les risques liés à l’émission de produits dérivés toxiques."
 
Deux anciens cadres d’une banque islandaise condamnés pour fraude
http://www.pressenza.com/fr/2012/12/deux-anciens-cadres-dune-banque-islandaise-condamnes-pour-fraude/
"Deux anciens cadres d’une banque islandaise qui a fait faillite en 2008 ont été condamnés vendredi pour une fraude ayant débouché sur une perte de 53 millions d’euros pour l’établissement. Ce verdict clôt le premier grand procès de banquiers islandais liés à la crise financière d’octobre 2008, qui a mis sur la paille les trois principales banques de l’île, coupables de s’être trop endettées pour s’étendre à l’étranger."








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Article 4

Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/






illustration par liasse de billets feuilletée

illustration par niveau fluctuant dans baignoire

illustration par singe se mirant dans glace


INFLATION, DÉVALUATION ET CRISES MONÉTAIRES
 
 
 
Page d'origine (indiquée par l'auteur) :
http://les7duquebec.org/7-au-front/inflation-devaluation-et-crises-monetaires/
 
9.01.2013
 
Les crises succèdent aux crises
 
Les économistes s’interrogent à propos des crises monétaires de l’inflation et des  dévaluations. Il ressort de leurs divagations, une immense confusion qui mérite clarification. Un économiste béotien observait récemment « Entre 1970 et 2007, 124 crises bancaires, 324 crises des taux de change et 64 crises de la dette publique. Et on ne parle pas ici de la crise systémique qui nous frappe depuis 2007 et dont nous sommes loin d’être sortis » (1).
 
Inflation, dévaluation et crises monétaires sont les symptômes des spasmes de sous-production alternant aux crises de surproduction en système capitaliste anarchique. Pour bien démontrer cette praxéologie nous devrons toutefois emprunter un détour et amorcer notre explication par l’exposition de quelques concepts prolégomènes ; puis, libéré de la doxa des économistes vulgaires, nous reviendrons aux concepts d’inflation, de dévaluation et de crises monétaires.
 

Produire – vendre – consommer pour empocher
 
L’objectif de produire des biens et des services – de la production de marchandises – n’est pas de satisfaire les besoins de la population. Le but du système de production de marchandises est de faire produire de la plus-value qui sera expropriée aux travailleurs-producteurs.
 
Le but du système de distribution-consommation des marchandises n’est pas non plus de satisfaire les besoins de la population. Les appétits des clients pour les produits du commerce sont simplement des syndromes dont le traitement entraîne la consommation-destruction des biens et des services contre paiement en argent, ce qui est l’ultime objectif de ce rapport marchand.
 
Il est impératif pour la classe capitaliste financière qu’il y ait consommation-destruction des marchandises pour deux raisons fondamentales : A) la première raison est la reproduction de la force de travail de millions de travailleurs-consommateurs qui sont autant de travailleurs-producteurs de plus-value. Jour après jour ces « esclaves salariés » doivent retourner au boulot produire leur quantum de « plus-value » quotidienne, car sans plus-value nul profit et donc aucune accumulation capitalistique. B) Le deuxième motif de l’absolue nécessité de vendre et de faire consommer-détruire des marchandises est d’empocher monétairement cette « plus-value » contenue virtuellement dans chaque produit. Pas de vente de marchandises et pas d’argent et donc pas d’accumulation de capital préparant un nouveau cycle de reproduction élargie (Capital – Marchandise – Capital élargi).
 

Le mystère de l’argent
 
C’est ici précisément que l’argent – la monnaie – sous toutes ses formes et apparences, joue ou ne joue pas adéquatement son rôle de moyens de représentation facilitant l’échange. Le système monétaire est un système de correspondance favorisant les flux économiques et financiers (investissement – production de marchandises – distribution – vente – consommation – accumulation & thésaurisation – réinvestissement). Dans cette équation linéaire les traits (–) représentent le système monétaire qui assure que chaque étape se déroule à la suite afin de boucler le cycle économique (cycle de reproduction élargie).
 
Contrairement à ce qu’affirment les économistes vulgaires, la fonction de la monnaie n’est pas de mesurer la valeur des marchandises. La monnaie n’est ni une mesure, ni une unité de mesure et encore moins comme l’écrit, l’ami Bonafi : « in fine, une information. (…) elle n'est qu'une convention, un archétype issu de notre inconscient collectif » (2).
 
L’argent sous toutes ses formes (monnaie, placement capital en actions, obligations, produits boursiers dérivés, prêts, cartes de crédit, thésaurisation) est un instrument de représentation de la valeur – de la quantité de travail social contenue dans chaque marchandise. L’argent est un reflet de la richesse sociale collective créée par le travail social humain. L’argent est un reflet de la valeur de chaque produit et de l’ensemble de tous les produits disponibles dans une économie nationale. Il n’y a aucun intérêt à « étudier la valeur intrinsèque de la monnaie » comme le propose, le camarade  Gilles  Bonafi (3). Une telle étude (de la valeur intrinsèque de la monnaie) ne servirait nullement à comprendre les problèmes d’inflation ou de dévaluation. Il ne serait pas plus utile d’étudier la composition chimique de l’encre du papier monnaie pour résoudre les problèmes de  rareté ou de surabondance du numéraire sur un marché multipolaire.
 

L’inflation et le « Crédit Social »
 
L’inflation est le nom que l’on donne à la distorsion de la représentation  monétaire de la réalité économique nationale. L’inflation est une conséquence de la surabondance du numéraire et du crédit diffusé sur un marché national exigu. Au cours des années cinquante et soixante (1950-1960) le Parti du Crédit Social de Réal Caouette avait compris le système monétaire jusqu’à un certain point, mais pas plus loin que ce certain point. Le tribun eut tout de même l’idée saugrenue de proposer l’émission par la Banque du Canada d’un crédit social – destiné à favoriser la consommation des marchandises soutenant ainsi l’activité économique au Canada (4).
 
Aussitôt, les « experts économistes patentés » de l’époque, ceux qui promulguaient la doxa économique et « ses grandes lois édictées avant l’apparition de l’ingénierie financière, de l’informatique, du trading quantique, lois qui ne sont plus valables (sic). » selon l’édit du camarade Gilles Bonafi (5). Tous ces pédants courtisans se gaussèrent des Bérets Blancs et du petit gérant de Rouyn-Noranda ; tous déconseillèrent fortement au gouvernement d’émettre un Crédit Social destiné aux familles sans logement et aux itinérants. À la place, ces obséquieux prétentieux préconisèrent des mesures keynésiennes de crédit social – et d’émissions d’argent – mais exclusivement réservées aux milliardaires, aux usuriers et aux banquiers, similaires aux mesures adoptées par le Président Roosevelt au cours du New Deal américain (Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. J.M. Keynes. 1936). Si ces parangons reclus aux HEC avaient pris la peine d’écouter leur gourou J.K. Galbraith (L’Ère de l’opulence – L’économie de marché n’a pas de sens. 1953) ils auraient compris que ce tour de passe-passe ne fonctionne jamais puisque les gouvernants gourmands à la solde, et les riches voraces aux commandes, ne remboursent jamais ces «avances de capitaux» une fois revenu l’été de la prospérité, quand l’hiver de l’austérité est terminé (6).
 
En 1971, les États capitalistes abrogèrent les Accords de Bretton-Woods restreignant quelque peu l’émission d’argent. Les États capitalistes prédateurs se mirent à faire tourner leur planche à billet et émirent divers papiers monnaies et documents de crédit inflationniste et insolvables (7).
 
Il y eut donc émissions outrancières de monnaies inflationnistes dont nous reprenons ici le cycle de reproduction symbolique : « Prêts aux banques à charte et aux capitalistes financiers par les Banques centrales nationales – subventions industrielles à la charge de l’État, destinées aux entreprises monopolistes – endettement public souverain vis-à-vis des banquiers, des requins de la finance, des grands et des petits déposants – crédits débridés aux consommateurs – hypothèques insolvables et impayées – pyramides de Ponzi boursières et orgie de produits dérivés frauduleux – concomitantes aux baisses du pouvoir d’achat des travailleurs-consommateurs dues à l’affaissement des salaires réels de millions de travailleurs-producteurs – émissions de monnaies inflationnistes ne correspondant à aucune valeur, à aucun produit tangible disponible sur les marchés.» (8).
 
L’inflation, c’est la dépréciation de cette monnaie bidon mise en circulation. L’inflation (la hausse du prix des marchandises par la diminution de la valeur comparative de la monnaie en circulation dans l’économie nationale) est un processus par lequel un système d’économie-politique réajuste la valeur globale de la monnaie disponible sur un marché national (ou multinational comme l’Euro) par rapport à la valeur des marchandises disponibles globalement sur ce même marché national (ou multinational comme l’Euro). L’inflation c’est quand trop d’argent-capital est à la poursuite de trop peu de plus-value et de profits.
 
De toute cette gabegie naquirent les dettes souveraines si imposantes que la majorité des États ne peuvent même plus songer à les rembourser. Au Québec seulement elle atteint 254 Milliards et elle augmente de 28 millions de dollars chaque jour. La situation est pire aux États-Unis, en France et dans la plupart des pays occidentaux (9).
 

La loi de correspondance nécessaire
 
In fine, la masse monétaire en circulation a pour propriété de s’ajuster au marché des biens et des services et ceux qui croyaient déjouer le système financier, boursier, bancaire et monétaire sont rattrapés par leur propre fraude et par la monnaie de singe, l’argent de Monopoly mal acquis qu’ils ont émis. Tout cet argent superflu perd de sa valeur et s’ajuste à la baisse afin de représenter plus fidèlement la valeur des marchandises réellement disponibles dans l’ensemble de chaque marché national, comprenant la valeur de la marchandise la plus convoitée, la «force de travail ouvrière» gaspillée par le chômage des déshérités.
 
Tous les petits épargnants innocents et tous les spéculateurs fraudeurs voient leurs argents dévalués sur les marchés financiers anarchiques. En réaction les banques centrales, la FED et la BCE notamment, réduisent les taux d’intérêt sur les prêts – réduisent le loyer de l’argent – afin de stimuler les marchés et la consommation de marchandises abaissant  d’autant la rentabilité des placements financiers. Les petits rentiers tout comme les ouvriers voient leurs épargnes et leurs salaires s’envoler en fumée spéculative dégressive...pendant que les Méphistophélès boursiers s’enfuient avec leurs papiers éventés.
 
La loi de correspondance nécessaire, la loi du reflet monétaire de l’activité économique s’applique à nouveau au beau milieu de la crise générale alors que le système impérialiste mondial vacille. Tout ceci est inexorable et les forfanteries des économistes surfaits ne pourront rien y changer. Tout ceci n’est pas le crime de cupidité circonstancié de la Banque Goldman Sachs et de ses «traders» avides ou stupides. Messieurs Bonafi, Chouard, Cloutier et Chomsky auront beau pleurnichés leur rage contre le «crapulisme» embaumeur du «bon capitalisme d’antan» et contre le «pouvoir antisocial de l’argent» et autres misérables flagorneries, la loi du système fait Loi (10).
 
Le système de déprédation puis de dévaluation de la monnaie et les crises économiques successives que nous venons de décrire sont les rejetons du capitalisme, certifié authentique selon les spécifications d’origine. Le capitalisme n’a aucunement été dévoyé et ne peut absolument pas être réaménagé ou réparé. Personne n’a trafiqué votre capitalisme, messieurs les économistes, il livre aujourd’hui la marchandise pour laquelle il a un jour émergé de la féodalité déprimante puis lentement évolué vers sa phase suprême impérialiste, obsolescente.
 
Ce n’est pas l’argent qu’il faut condamner ou abroger. Ce n’est pas la députation dans les parlements de vaudeville, ni les gouvernants serviles qu’il faut «enfirouâper», c’est le régime capitaliste qu’il faut renverser pour ainsi tout changer.
 

Robert BIBEAU
robertbibeau[a]hotmail.com
http://www.robertbibeau.ca/
 

Notes : 
 
1. Pierre Cloutier. L’arnaque du siècle. 13.12.2012. http://www.politicoglobe.com/2012/12/larnaque-du-siecle/

2. Gilles Bonafi. Exponentielles chinoises économie et psyché. 12.12.2012.
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/exponentielles-chinoises-economie-127409

3. Gilles Bonafi. Repenser la monnaie. 30.12.2012. http://les7duquebec.org/7-dailleurs/repenser-la-monnaie/

4. Le Parti du Crédit Social. http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_Cr%C3%A9dit_social_du_Canada

5. Gilles Bonafi. Repenser la monnaie. 30.12.2012. http://les7duquebec.org/7-dailleurs/repenser-la-monnaie/

6. http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes  ;  http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Kenneth_Galbraith
 
7. Accords de Bretton Woods. http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods

8. Les produits boursiers dérivés.
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pourquoi-les-produits-derives-127229

9.
http://www.iedm.org/fr/57-compteur-de-la-dette-quebecoise

10. Étienne Chouard. Le pouvoir antisocial de l’argent. 29.10.2012.
http://www.youtube.com/watch?v=WKBj8rtiL6Q
 L’évasion fiscale.
http://www.dailymotion.com/video/xvxsei_en-direct-de-mediapart-l-evasion-fiscale-sport-international_news
 Goldman Sachs
http://kebecleak.over-blog.com/article-goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde-112951621.html
 
Dans le volume Impérialisme et question nationale (Le modèle canadien) (2012) nous présentons la question nationale à notre époque. EN TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT  EN  PDF. Cliquez :  http://www.robertbibeau.ca/imperialisme.pdf
 
 
 
Pour compléter son info :
 
"Nous ne voulons pas mourir dans les décombres du néolibéralisme !"
http://www.global-et-local.eu/?Nous-ne-voulons-pas-mourir-dans
http://www.vigile.net/Nous-ne-voulons-pas-mourir-dans
"Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu'on ne le pense, mais ils finissent par s'effondrer beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine." En quelques mots, l'ancien chef économiste du Fonds monétaire international,Kenneth Rogoff,  résume bien la situation de l'économie mondiale. Quant au gouverneur de la Banque d'Angleterre, il affirme que "la prochaine crise risque d'être plus grave que celle de 1930"..."
 
L’affaire du Libor : ce qu’un (énorme) scandale financier nous apprend du fonctionnement des marchés
http://alternatives-economiques.fr/blogs/parienty/2012/05/05/l%E2%80%99affaire-du-libor-ce-qu%E2%80%99un-enorme-scandale-financier-nous-apprend-du-fonctionnement-des-marches/
"Pendant que la France se demande s’il vaut mieux élire un président normal plutôt qu’un anormal, le monde continue 
tourner et la machine médiatique à cracher des infos. En particulier, depuis deux mois, la planète financière est choquée par le scandale de la manipulation du LIBOR. L’histoire n’est pas très originale : les plus grandes banques du monde se sont entendues pour s’enrichir aux dépens de leurs clients."
 
Le bon, la dette et… les truands !
http://www.cadtm.org/Le-bon-la-dette-et-les-truands
"Que retenir de cette campagne sinon un silence commun sur la Dette. Chut ! Pas un mot sur les conséquences, en France, de la crise financière européenne. Et pourtant, concernant cette affaire, ce ne sont pas les questions qui manquent. Quelle voie sera forcée d’emprunter le président et son gouvernement ? The economist, journal quasi officiel de la City, tout au long de la campagne, a martelé la même antienne : « Au lendemain du 6 Mai, le vainqueur, quel qu’il soit, devra s’attaquer brutalement aux déficits », attaque qui débouchera sur un « choc pour les français »".








sommaire-4


Article 5

Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/





illustration par individu cagoulé pointant pistolet de pompe


illustration pour etat souverain de l'Equateurallégorie pour Thémis, déesse grecque

illustration du volume d'un milliard en billets de cent dollars


EQUATEUR : SUCCES DES INDIGENES CONTRE
LA MULTINATIONALE CHEVRON-TEXACO
 
 
 
Origine : http://www.diagonalperiodico.net/global/30000-indigenas-y-campesinos-hicieron-lo-imposible.html
(Cet article a été repris de nombreuses fois dans la presse hispanophone.)
Source :
http://www.legrandsoir.info/les-30-000-indigenes-et-paysans-qui-ont-realise-l-impossible.html
Reprise : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2013/01/les-30-000-indigenes-et-paysans-qui-ont.html
 
05/12/12 (date de publication sur site d'origine)
 
Les 30 000 indigènes et paysans qui ont réalisé l’impossible.
 
par Martín Cúneo
 

L’air, l’eau, la terre et la forêt étaient « bombardés avec des toxiques » par un pétrolier.
Équateur : CHEVRON-TEXACO doit payer le plus grand dédommagement de l’Histoire.
 
Lors d’un procès, inédit dans le monde entier, en janvier 2012, la justice Équatorienne a confirmé la condamnation émise un an plus tôt : l’industrie pétrolière Chevron-Texaco est coupable d’avoir déversé des millions de tonnes de produits toxiques pour la forêt amazonienne et doit payer une facture de 19 200 000 000 de dollars, chiffre le plus élevé dans l’histoire des indemnisations prescrites par la justice.

Les avocats des 30 000 Indigènes et Paysans qui composent l’Assemblée des Victimes de Texaco, n’ont pas tardé à
entreprendre des démarches pour recouvrer cette somme. Pas en Équateur, d’où l’entreprise américaine a retiré ses
fonds il y a un moment, mais au Canada, au Brésil, en Colombie et en Argentine.
C’est dans ce dernier pays que les démarches ont donné leurs premiers résultats. Le 7 novembre, la justice argentine
a décrété la saisie de tous les fonds de l’entreprise. Une nouvelle que n’ont pas spécialement apprécié les investisseurs : la neuvième industrie pétrolière dans le monde a commencé le mois de décembre avec de fortes chutes en Bourse. Le premier pas pour réparer un des plus grands épandages toxiques de l’Histoire est maintenant franchi.
 
 
Le premier baril de pétrole
 
Le 27 juin 1972, le premier barril de pétrole de l’Amazonie Equatorienne est arrivé à Quito, et a été reçu avec tous les honneurs dus à un Chef d’État. Il était exposé sur un coussin en haut d’un char et le cortège avançait au milieu de la foule jusqu’à ce qui représentait le Temple du Collège Militaire. Au bord des rues se bousculaient les habitants de Quito qui souhaitaient la bienvenue à une nouvelle «ère de prospérité», selon la voix nasillarde de la presse nationale.
Quarante ans plus tard, la région où a été extrait le pétrole qui a rempli ce baril est la plus pauvre de l’Équateur. Et
c’est celle qui présente les taux de cancer les plus élevés de tout le pays. L’air sent l’essence, la terre sent l’essence, l’eau sent l’essence.
Hermenegildo Criollo nous a raconté dans une cafeteria du centre de Lago Agrio, capitale de cette région pétrolière,
sa première rencontre avec la Texaco. Criollo est né dans la communauté Cofán (Indigène] de Dureno. Il était suffisamment âgé pour se rappeler : les rivières qui entouraient le hameau fournissaient l’eau pour boire ainsi que du poisson en abondance ; et les forêts, des animaux à chasser ainsi que des remèdes naturels.
Ils sont venus en hélicoptère. « Tout le monde avait peur, nous n’avions jamais vu de notre vie quelque-chose
comme ça , qui volait dans l’air, et nous nous sommes cachés dans la forêt » . C’était en 1964. Texaco a entrepris la construction de son premier puits, Lago Agrio I. . « En passant par là nous avons vu cinq hectares de forêt coupés. Ils nous ont appelés pour que nous nous approchions. » En ce temps là, ils ne parlaient pas un mot d’espagnol, raconte Criollo. Et encore moins d’anglais. Ils leur donnèrent trois assiettes, quelque-chose à manger, et quatre cuillers. Ce fut le seul prix qu’ils reçurent en échange de centaines de milliers d’hectares.
Les jours suivants, les Cofán s’aperçurent d’un changement dans le bruit qui venait des machines. L’entreprise
commençait à creuser. Un matin, sur les rives de la rivière et très près de la communauté, une grande tache noire est apparue.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? D’où ça vient ? Se demandait la communauté. Ni les anciens ni les chamanes n’avaient
jamais vu une marée noire.
« Nous ne savions pas que c’était le pétrole », dit Hermenegildo Criollo. Les marées noires et les déversements
toxiques finissaient par couler jusqu’à la rivière qu’utilisaient les Cofán pour boire, se baigner, arroser leurs cultures, et là où buvaient les animaux. « Nous vivions à côté du pétrole et prenions l’eau en contrebas. Nous ne savions pas que cette eau était contaminée », dit Criollo.
« Alors ont commencés les maux d’estomac, les maux de tête. Nous nous baignions dans la rivière et avions le corps
couvert d’éruptions. C’étaient des maladies que nous n’avions jamais vues ». Son premier enfant est mort à 6 mois pour des problèmes de croissance. Le second est né sain mais les choses n’ont pas tardé à s’envenimer. « Quand il avait trois ans, il pouvait déjà nager et marcher. Je l’ai emmené un jour à la rivière. Et l’enfant, en se baignant, a pris de l’eau contaminée. Il a commencé à vomir en rentrant à la maison. Il a fini par vomir du sang. Il est mort en moins de 24h. Deux enfants. Alors, j’ai dit : Que puis-je faire ? Comment pouvons-nous nous défendre de maladies qui viennent de partout ? »
Le cas de la communauté de Dureno n’est pas un cas isolé. Quand Texaco a abandonné l’Équateur en 1992, il a
oublié d’emporter 60 millions et demie de litres de pétrole répandus dans l’écosystème amazonien et 68 000 millions de litres d’eaux toxiques qui avaient été déversées dans les rivières. Sans parler des millions de mètres cubes de gaz qu’ils ont brûlé à l’air libre. Un désastre environnemental et social qui n’est comparable qu’aux plus grands de l’Histoire : Tchernobyl, la marée noire du Golfe du Mexique, Bophal ou Exxon Valdez. Encore que, dans ce cas, il ne s’agisse pas d’un accident mais d’une volonté délibérée de faire des économies - ainsi que l’a stipulé le jugement.
 
 
Indigènes et Colons.
 
L’un des obstacles principaux pour affronter Texaco était le manque de confiance régnant entre les deux groupes principalement touchés par la contamination : les peuples Indigènes et les Colons, peuples de la Sierra équatorienne qui étaient arrivés dans la région à la recherche d’un emploi au fur et à mesure que Texaco gagnait du terrain sur la Forêt.
Humberto Piaguaje fait partie du peuple Secoya (Indigène). Il reste à peine 445 membres de sa culture millénaire,
guettée par la contagion générale et les changements forcés de son mode de vie. «Ce fut un processus de construction bien difficile au début», dit-il. Il se souvient quand Luis Yanza, un des premiers leaders des Colons, a commencé à convoquer des réunions : « Les gens disaient : Merde ! Comment allons nous nous unir avec les colonisateurs ? Eux qui sont venus aussi pour détruire notre Forêt ? » Les rives de la rivière, d’où ils tiraient l’eau et le poisson, étaient constamment polluées par le pétrole. Des maladies pour lesquelles ils n’avaient pas de remède décimaient la population, amenant au bord de l’extinction ses coutumes, sa langue, sa mémoire et ses croyances.
« Nous nous sentions bien seuls face à tout cela. Mais nous avons dit :’ Non, car nous devons nous battre au delà de
tout cela, nous devons faire front en nous unissant tous. Malgré tant de différences, celles de ne pas connaître la culture, de parler d’autres langues’. Nous avons créé le Front de Défense de l’Amazonie » , dit Humberto Piaguaje.
Des années plus tard, en 2001, l’organisation s’agrandit avec la création de l’ Assemblée des Victimes de Texaco.
Aujourd’hui, Piaguaje remplit les fonctions de Coordinateur Adjoint de cette organisation qui rassemble 30 000 Indigènes et Colons. Le but principal de l’Assemblée est d’obtenir par les tribunaux la justice et la réparation de tous les dommages environnementaux et sociaux produits pas Texaco durant ses 28 années d’activité pétrolière.
 
 
« Le jugement du siècle »
 
En 1993, un groupe d’avocats, Colons et Indigènes, avaient déjà déposé plainte contre Texaco à New York. Mais le jugement avait été systématiquement bloqué par l’équipe millionnaire des avocats de l’entreprise. L’argument principale de l’entreprise pétrolière était que le procès devait se tenir en Equateur. « Texaco considérait qu’ici la justice est très corrompue et qu’ils pourraient acheter les juges avec quelques centimes », explique Alejandra Almeida, d’Action Ecologique. En 2002, Texaco a atteint son but : le jugement de New York a été transféré en Equateur.
Mais les choses ne se sont pas passées comme l’espérait l’entreprise, dit Almeida : « Texaco n’avait pas compté sur le
fait que la mobilisation allait être vigilante tout le temps et c’est ce qui a fait pression sur les juges pour qu’ils ne puissent pas se vendre. Avec des centaines d’Indigènes à la porte du tribunal, il ne pouvait arriver à aucun juge de faire quoi que ce soit d’atroce . En Équateur, les procès se gagnent dans la rue. C’est avec cela que n’a pas compté Texaco ». Les médias ont commencé à parler de « Jugement du siècle ».
Le 23 juin 2003 a commencé le procès contre Chevon-Texaco à Lago Agrio. Comme soutien aux avocats qui
représentaient les 30 000 victimes, il y avait un jeune homme appelé Pablo Fajardo. Il était né dans une famille de Colons modeste. Il était sur le point de terminer ses études de Droit au loin.
« J’étais l’assistant de deux avocats de Quito très connus. L’un vivait aux États-Unis, l’autre à Quito, mais il s’est
déclaré malade pendant le procès. Et en 2005, j’ai décidé d’assumer moi-même le procès. J’étais avocat depuis à peine un an. En face de moi il y avait huit avocats de Chevron. Celui qui avait la plus petite expérience en avait une de 25 ans », raconte Pablo Fajardo dans son appartement de Lago Agrio. Il faudrait plus de deux maisons entières pour regrouper tout le matériel du procès : 230 000 heures qui comprenaient les témoignages des victimes, les analyses sur le terrain, et les éléments de 18 années de procédure.
 
 
La fin d’une « guerre de 50 ans »
 
Il est difficile d’imaginer un procès plus inégal. Depuis le début, Chevron a dépensé plus de I 000 000 000 $ en avocats et en expertises. « Nous, nous avons dû chercher jusqu’au dernier centime pour poursuivre la lutte. Non seulement cette différence est considérable mais ils ont les moyens de manipuler l’information, d’acheter les gouvernements, de soudoyer les journalistes, ils ont l’argent suffisant pour diriger le monde entier » dit Fajardo.
Ces différences et son manque d’expérience en tant qu’avocat ne semblent pas avoir été un obstacle contre les
avocats de Chevron-Texaco. Il s’appuyait sur une évidence de contamination que l’entreprise elle-même ne s’est sentie gênée de nier à aucun moment. Elle a même essayé d’en nuancer la portée. Entre 2003 et 2010, le procès s’avançait sans bonnes perspectives pour la multinationale. Son équipe d’avocats n’en a pas moins tenté plusieurs tactiques.
D’abord, elle a tenté de refuser le procès sous prétexte que l’Assemblée des Victimes était une «association
criminelle» qui avait pour but de pressurer l’entreprise. Ensuite, elle a essayé que le procès revienne aux États-Unis parce que l’Equateur ne remplissait pas les conditions pour un procès juste.
Ça n’a pas marché. La pression extérieure était constante. De même que les manifestations à Quito, appuyées par
des groupes écologistes, la confédération indigène de l’Amazonie et celle de tout l’Equateur. Constantes aussi, étaient les assemblées massives, les prises d’assaut de la Justice de la République et les services de veille, à toutes les heures du jour, tous les jours de l’année, pour empêcher des contacts indésirables entre les représentants de l’entreprise et les juges.
 
 
Une issue collective
 
Le 14 février 2011, la justice Equatorienne a fini par émettre un jugement. Et elle l’a répété en janvier 2012 : Chevron-Texaco était coupable. L’entreprise devait payer 19 200 000 000 de dollars, dédommagement le plus élevée de l’histoire de l’humanité. Mais les victimes ne pensaient pas à devenir des millionnaires au milieu de la contamination et de la misère. Les 30 000 plaignants ont décidé que l’argent ne serait pas distribué individuellement mais de façon collective. La majeure partie de l’indemnisation servira à la réparation de l’environnement. Le reste ira aux hôpitaux, aux écoles, à l’approvisionnement en eau potable et autres investissements pour le développement de la région.
Maintenant, il faut toucher l’argent, ce qui est une question sensible dans la mesure où Chevron n’a pas de fonds en
Equateur. « Nous devons obliger par la loi Chevron à payer pour les crimes commis. Nous irons là où Chevron a des fonds », dit l’avocat des victimes, Pablo Fajardo. La justice d’Argentine a été la première à accepter la demande de l’Equateur. Mais il sera nécessaire de s’appuyer sur davantage de pays pour parfaire la réparation. Le Canada, le Brésil et la Colombie sont quelques uns des pays où la lutte continuera pour compenser les dommages causés par Texaco entre 1964 et 1992.
Indépendamment de ce qui arrive concernant les dédommagements, «le jugement est d’ores et déjà historique» dit
Fajardo. Pour cet avocat, ce jugement ne concerne pas seulement Chevron, les plaignants, et l’Amazonie. « Ce qui est en jeu, c’est tout un système d’entreprises qui a pendant des dizaines d’années commis en toute impunité des crimes énormes en Amérique Latine, en Afrique, en Asie et dans toutes les parties du monde », dit-il.
Pablo Fajardo parle d’une « guerre de quasi 50 ans » en Amazonie Equatorienne. Les premières 28 années furent un
« massacre constant » de la part de Texaco. 28 années au cours desquelles ils ont « bombardé avec des toxiques » l’air, l’eau , la terre et la forêt. « Les derniers 18 ans nous avons peu à peu réagi et nous avons pu affronter ce pouvoir réel [ou royal]. Jusqu’à il y a peu, les gens en Équateur et dans le monde pensaient qu’il était impossible qu’un groupe d’Indigènes, de Paysans, de Gens Pauvres, dans un pays du tiers-monde, puisse affronter une entreprise aussi puissante que Chevron. Nous sommes en train de démontrer que c’est possible et que ça peut se faire, qu’il est possible d’aller beaucoup plus avant, qu’on peut changer les choses, qu’elles ne sont pas intouchables, qu’ils ne sont pas invincibles ».
 

Martin CUNEO
Voir quelques uns de ces articles en espagnol
et certains traduits en français ici : 
http://www.mondialisation.ca/author/mart-n-c-neo
 
 
Pour compléter son info :
 
Pérou : Le conflit avec une compagnie minière dégénère
http://actualutte.com/perou-le-conflit-avec-une-compagnie-miniere-degenere/
"Une liste des conflits sociaux sur le point d’éclater au Pérou a récemment été publiée dans les médias. Cependant, l’actuel conflit socio-environnemental qui fait rage dans l’une des provinces de la région de Cusco, entre la communauté d’Espinar et la compagnie minière Xstrata Copper - Tintaya, qui ne figure pas sur cette liste, fait  la Une des journaux."








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Article 6

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA






logo du FMI

drapeau de l'état souverain de Grèce  illustration pour état souverain du Niger

illustration par serpent grand prédateur 


DE LA GRECE AU NIGER, COMMENT LE FMI FAVORISE
L'AUSTERITE ET LA PAUVRETE
 
Par Nolwenn Weiler
http://www.bastamag.net/auteur4.html
 
 
 
Source : http://www.bastamag.net/article2442.html
 
1er juin 2012
 
En se disant davantage préoccupée par les conditions déplorables de scolarisation des enfants nigériens que par la brutale austérité qui frappe les Grecs, Christine Lagarde a soulevé l’indignation. Mais le mépris avec lequel la directrice générale du FMI considère la Grèce vaut aussi pour le Niger : deuxième pays le plus pauvre du monde, embourbé depuis vingt ans dans une situation désastreuse à cause des plans d’ajustement structurels, qui y ont notamment détruit l’école publique.
 
Interrogée par un journaliste du Guardian, la directrice générale du Fond monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a affirmé que « les Grecs devraient commencer par s’entraider mutuellement », et ce en « payant tous leurs impôts ». Les femmes doivent accoucher sans sage-femme ? Les malades n’ont plus accès aux médicaments vitaux ? Les personnes âgées meurent faute de soins ? La faute aux Grecs. « Je pense davantage aux enfants dans une école d’un petit village du Niger, qui ont deux heures d’école par jour, partageant une chaise pour trois (…). Je pense qu’ils ont besoin de davantage d’aide que les gens d’Athènes », compare l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances.
 
Comme quoi, les Européens ne devraient pas trop se plaindre. Christine Lagarde oublie de préciser que si les enfants du Niger ont bien du mal à être scolarisés, c’est aussi à cause de l’institution qu’elle dirige.
 
En décembre 2011, Christine Lagarde a honoré le Niger de sa première visite sur le continent africain. Reçue en grande pompe, la directrice du FMI a tenu à se rendre au chevet d’un pays où une personne sur trois vit dans l’insécurité alimentaire, ce qui n’aide pas non plus à bien suivre en classe. Lors de sa mini-tournée hors de la capitale, elle a même assuré que le FMI « n’est pas seulement une institution désincarnée qui prescrit des mesures d’austérité à travers le monde ». Il est aussi « très sensible aux particularités » de chaque pays. Charmante marque de générosité !
 
 
Quand le FMI taille dans le budget de l’Éducation nationale
 
L’une des particularités du Niger est qu’il est l’un des États les plus mal classés en termes de développement humain [1]. 61 % des habitants y survivent avec moins d’un dollar par jour, un enfant sur cinq meurt avant l’âge de 5 ans, principalement de maladies évitables et de la malnutrition. La faible scolarisation, particulièrement des filles, contribue au taux de 85 % d’analphabétisme du Niger. Selon l’Unicef, « la précarité des moyens d’existence des femmes a de graves conséquences sur l’accès des enfants à l’éducation, et sur l’abandon et la traite des enfants ». Point commun entre la misère au Niger et l’austérité en Grèce ? Le FMI.
 
Le budget 2012 du Niger a été sévèrement taillé… sur ordre du FMI. « De 2,2 milliards d’euros [2], le budget a été ramené à 1,9 milliard [3] avec des coupes substantielles dans les secteurs sociaux, qui concentrent les deux tiers des montants supprimés », informe le le Réseau national dette et développement (RNDD). Le budget le plus amputé ? Celui de l’Éducation nationale, avec 73 millions d’euros (48 milliards de francs CFA) de moins que prévu. L’Agriculture, la Santé et l’Enseignement supérieur sont aussi privés de moyens.
 
 
Des enseignants qui ne sont plus payés
 
Des choix budgétaires arbitrés en contradiction avec les engagements du président nigérien, Mahamadou Issoufou, et de son gouvernement, selon le Réseau national dette et développement. L’ONG appelle les parlementaires nigériens à refuser le diktat du FMI et le gouvernement à plus de responsabilités, rappelant que « les prêts consentis par les institutions internationales ne feront que faire flamber le service de la dette, qui est un frein à tout développement ». Cela fait plus d’une décennie que le Niger agonise, en partie à cause des plans d’ajustement élaborés à Washington.
 
Le FMI, alors dirigé par Michel Camdessus [4] et la Banque mondiale débarquent à Niamey à la fin des années 1990. Et concoctent un « Plan décennal de développement de l’éducation ». Ce plan envisage le recours massif aux enseignants au statut précaire, les « volontaires et contractuels ». Lesquels représentent, en 2012, 80 % des effectifs. Censés être pris en charge par les collectivités régionales et les communautés de base, dans un souci de décentralisation, ces enseignants sont en fait de moins en moins nombreux… Puisque personne ne peut les payer ! Les réformes imposées par le FMI ont aussi encouragé la réduction du nombre d’heures de classe, la limitation des attributions de bourses, et la baisse du taux de scolarisation. « Une parfaite illustration des dérives auxquelles peuvent conduire des politiques d’inspiration néolibérale », commentait en 2004, Mamane Sani Adamou, figure altermondialiste locale [5].
 
 
L’économie nigérienne déstructurée par le FMI
 
Autre beau programme d’émancipation de la pauvreté imaginé par le FMI : le plan triennal au titre de la « facilité de réduction de la pauvreté et de croissance » (sic). Signé en 2000 en échange de nouveaux prêts, il a déstabilisé la fragile économie nigérienne en lui imposant la suppression de barrières douanières, la baisse de taxes à l’importation et la privatisation d’entreprises publiques. C’est ainsi que Vivendi (désormais Veolia environnement) a récupéré la société nationale de gestion de l’eau.
Autre obligation criminelle : celle de supprimer son office national vétérinaire pour pouvoir rééchelonner sa dette. Incapables de payer les prix demandés par les entreprises privées pour les vaccins, les médicaments, ou les vitamines, les nomades et les paysans ont vu leurs bêtes dépérir. Alors que le cheptel de 20 millions de bovins, d’ovins et de chameaux était une des richesses principales du pays, la liquidation des réserves alimentaires imposée par le FMI a accéléré le rythme des famines.
 
Pour trouver de quoi payer des chaises aux enfants qui peuvent se rendre à l’école, le Niger pourrait augmenter la redevance que paie Areva, qui exploite ses ressources en uranium (dont le Niger est le 3ème producteur mondial), ou la multinationale chinoise China National Petroleum qui s’y implante. Qu’en pense Christine Lagarde, dont le salaire pourrait permettre de rémunérer plusieurs dizaines d’instituteurs nigériens, à défaut d’être imposable ?
 
 
Nolwenn WEILER
 
 
Notes :

[1] Un indicateur élaboré par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
 
[2] 1 425 milliards de francs CFA
 
[3] 1 256 milliards de francs CFA
 
[4] Président d’honneur des semaines sociales de France…
 
[5] Secrétaire général de l’Organisation pour la démocratie nouvelle et membre fondateur de l’association "Alternative espaces citoyens".








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Article 7

Envoi par René CHABOY : http://lienenpaysdoc.com/






illustration par failles de croûte terreste en bord de mer

Source image

invitation d' hippopotame patelin en costard vert  invitation de type obséquieux en costard bleu

 illustration par silhouette faisant des bullesillustration par treillis dense d'éclairs


QUESTION DE FRACTURES SOCIALES :
 
DES PISTES POUR Y REMEDIER
 
 
 
Page d'origine :
http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=334:peut-on-sortir-de-la-fracture-du-numerique-sans-rechercher-a-combler-la-fracture-entre-les-ditsqelites-de-la-nationq-et-le-peuple-&catid=13:agenda&Itemid=59
 
Peut-on sortir de la fracture du numérique sans rechercher à combler la fracture entre les dites "élites de la Nation" et le peuple ?
 

Projets fertiles adaptés à une France citoyenne engagée : est-ce possible ?
 
    - Avec un système fermé sur des politiques plus préoccupés à préparer la prochaine élection garantissant leur carrière et leur salaire, que conduire des projets avec et pour le peuple
 

Croissance de la misère, guerre des chefs,  on nous annonce le triple A et la responsabilité de la dette publique.
 
    - En imposant aux citoyens :  le traité de Lisbonne, le MES et le TSCG lesquels modifiant en profondeur les attributions et les compétences de l’Union européenne, les confits d'intérêts et la corruption, peut-on inverser le naufrage dirigé vers  la faillite collective  ?
 

Les services publics sont-ils condamnés ?
 
Promouvons la fonction des médias libres citoyens pour une démocratie évolutive .
 

Demain ça ira mieux, la crise est derrière nous... Voici des propos tenus par «nos élites politiques » pour rassurer le peuple.
 
Demain toujours demain, les promesses sont belles comme des images, dommage qu'elles ne soient pas tenues ou qu'elles laissent la place en complément à des supercheries.
 
Les promesses sont belles comme les images qui illustrent les belles plaquettes au coût considérable, les belles images sur les publicités partant aux poubelles, le recyclage s'ajoutant à la facture payée par les consommateurs, autrement dit les petits contribuables car les mauvais affairistes, eux, s'arrangent toujours pour être subventionnés ou gagnants dans ces opérations. Le peuple a été grandement dépossédé de la liberté de produire à son propre compte, comme bien souvent le mouvement qui se veut alternatif, tant le système capitaliste et spéculatif s'est rendu maître des règles de la production intensive.
 
La réalité est tout autre que les discours tenus par nos élites, quand elles-mêmes se trouvent totalement dépassés par un système dans lequel les outils dit publics interviennent très peu, voire jamais dans la vie concrète de nos concitoyens pour leur permettre de développer leur projet de vie de « créatifs », les sortir de leurs précarités voire de leurs misères.
 
Au bout du compte chacun de nous devient à son tour : tôt ou tard dans ce système «pensé pour nous mais sans nous »  : ce fameux pigeon qui contribuera à payer la lourde facture de la dette dite "publique"  alors qu'elle devrait se nommer la dette des partis incompétents ou impuissants montés au pouvoir.
 
Dans ce système ruinant peu à peu la vie de l'Humanité et de ses projets , la question se pose : si une élite de la politique ou grand patron d'une entreprise est condamné à verser une somme de réparation pour une faute commise, quelles sont les principales victimes ? Celles qui payent réellement ? Qu'un Etat soit condamné à payer une faute à une communauté d'Etats ( comme c'est le cas avec la CE ) et tous les contribuables sont sollicités. Comment éviter la misère et le développement du chômage dans de telles conditions si toute l'économie, devenue gaspillage, est entre les rouages d'un système incapable de produire autrement que par des lobbies industriels, privés, corrompus, dirigeant toutes les commandes y compris celles des Institutions se nommant publiques ?
 
Les partis de la politique professionnalisée servent ou finissent par servir (malgré eux) cette corruption des grands lobbies industriels, financiers, prédateurs, car les règles ne sont jamais fixées par ceux qui disent les combattre (être contre finit toujours par rapprocher). Cet état d'asservissement politique dans lequel ils se sont professionnalisés pour des salaires de dupes, ne peut en aucune façon nous délivrer de cet enchaînement individuel à ce système verrouillé. La force de tout chef de parti est de donner avant tout l'illusion pour se faire élire ou rester en place, qu'il est capable de mieux les combattre que les autres chefs des autres partis. Pendant tout le temps perdu à croire l'impossible : les
réels projets tournés vers l'avenir social, écologique, culturel et économique en faveur de l'être humain piétinent ou sont la plupart du temps oubliés. Les élites quant à elles, conservant tout leur temps pour chercher les combines qui leur permettront de rester à leurs places de dirigeants à vie ou prendre celles qui l'ont déjà.
 

Comment sortir de cet esprit de guerre économique permanent et de bluff enseigné depuis plusieurs décennies par l'esprit de la Vème République ?
 
L'esprit de guerre économique de  nos dirigeants successifs, « les uns contre les autres » mais très proches ensemble de leurs intérêts personnels,  s'est incrusté dans l'école de la république. Cette école est devenue le véhicule depuis des décennies de la réussite personnelle afin  que chacun devienne le meilleur ou le plus fort selon une seule façon de "Pouvoir" concevoir le Monde .
 
Servir l'Etat ou servir le peuple ?
 
Pas étonnant que certains se trouvent écrasés pendant que d'autres recherchent la philosophie pure quand d'autres la dénigrent. Dans tous les cas « cet esprit de guerre permanent » a détrôné la philosophie apprenant à penser par soi-même en restant critique, le meilleur moyen de ne pas devenir les perroquets répétant les potins d'un système basé sur le bluff, le mensonge et la manipulation.
 
Sortir de ce «mode de pensée inculquée » demande beaucoup de travail de réflexion citoyenne, il demande à se forger à ne plus croire à cette pensée globale, prédéterminée pour tous.
 
Un travail de réflexion pratique pour sortir du moule à penser pour nous mais sans nous :  l'emploi et le travail existent. Le premier est rémunéré (souvent très mal) quand au second, il fait partie du bénévolat qui nous reste pour exprimer une autre façon de concevoir l'économie. Une autre économie basée sur le lien social plutôt que  la consommation spéculative et l'in-sous-science  : Voir les rubriques : "coopération pour l'installation des jeunes" ;   "soutien aux solutions et aux projets pour le droit des peuples à se nourrir et à se loger" ; Tissons des liens entre nos territoires ; le plan pour la justice civique .
Contribuer à former des réseaux sociaux pour se libérer de la machine à penser le pouvoir au-dessus de la masse réduite à consommer est la pratique fondamentale pour commencer à construire une nouvelle société. Cette nouvelle société avec ses différences et ses complémentarités est la logique sociale, nécessaire à la mise en pratique du respect de la biodiversité, de la différence des cultures.
 
Or comment peut-on réaliser ce projet quand les fondements nationaux et européens liés ensemble ne le permettent pas ? Quand les constitutions ne sont pas établies par ceux-là même qui portent les projets innovants et indispensables à la demande des consommateurs citoyens ?
 
Sans penser la consommation en relation directe avec la production citoyenne pour y répondre, peut-on imaginer un réel développement durable ? une réelle évolution de l'Economie Sociale et Solidaire dégagée des subventions des pouvoirs administratifs encore sous le joug des entreprises, monstrueuses, privées, et de leurs actionnaires tirant les ficelles des Institutions dites publiques ?
 
Seule la démocratie réelle dite aussi évolutive : penser et agir  sans barrière constante entre les deux sera capable d'assurer le fonctionnement d'une nouvelle société écologique, sociale, culturelle et économique.
 
Les mouvements sociaux, citoyens, doivent repenser 'leur réel pouvoir ouvert sur le monde' afin de trouver la relation la plus juste entre le mieux produire et le mieux consommer, et donner la place à la machine pour servir l'être humain plutôt que servir les intérêts des actions des spéculateurs. Inverser les constitutions actuelles en mettant les bœufs devant la charrue.
 
Avant d'être lâchement assassiné, le socialiste Jean Jaurès recherchait déjà la République sociale ; mais aujourd'hui qu'en reste-t-il ?
 

La Vème République (avec son  enseignement pour garder un pouvoir stable) n'a-t-elle  pas donner aux élites de l'Etat  le pouvoir d'y  rester  à vie ?  N'a-t-elle pas réussi à faire perdre au parti dit socialiste les sens même du nom qu'il porte encore ?
 
Peut-il y a avoir une société humaine sans EQUITE, sans justice avec le seul mépris d'être au-dessus de la masse populaire ? car c'est bien de cela qu'il s'agit, quand l'étude pour garder ce pouvoir consiste actuellement à tromper le peuple ou le briser quand il ose penser d'autres moyens de vivre que dans la luxure, la corruption et les conflits d'intérêt. Et ce,  avec l'appui des forces publiques armées qui sont sensées défendre les citoyens ?
 
L'avenir social et humain de nos villages, de nos territoires, passe fatalement par l'évolution d'une démocratie aujourd'hui en péril afin de transformer la mécanique binaire ( droite ou gauche ) du pouvoir de cette Vème République, combinée à celle de la CE qui ne rassure pas davantage puisque ce sont des chefs d'Etat aux commandes.
 
L'avenir social à partir du local a, seul, la possibilité de rendre à la démocratie son Humanité du penser et de l'agir  et par conséquent abordable par  tous, à condition que les habitants locaux s'engagent. Une refonte de la vie politique nationale est toutefois  indispensable,  si nous voulons sortir de ce politiquement correct, endormant, « vendant cette image superficielle que seule une minorité aurait la faculté de bien penser », le résultat réveille nos consciences car il prouve tous les jours  le contraire pour ceux qui veulent chercher à comprendre.
 
Le partenariat réel est toujours possible à condition qu'un travail basé sur la réflexion de mettre en œuvre un revenu équitable devienne une priorité de la vie politique. Une redistribution doit dépasser les grands discours, et les indignations pour les relier aux actes et changer les règles dirigées par le pouvoir actuel que dans le sens de la descente...  Le remontant avec le peuple en associations devient indispensable si nous voulons ensemble éviter le fond du gouffre ! Alors pourquoi ne pas répondre dès maintenant aux besoins d'existence de chaque frère humain ?
 
Les porteurs de projets qui savent économiser réellement les biens publics sans demander de subventions doivent avoir la parole dans notre société dans l'impasse : autant en France, qu'en Europe et dans le Monde. Des projets qui ne remontent jamais notre condition de 'créatifs pour tous' pour servir nos besoins sociaux d'existence doivent être prioritaires et servis par une politique nationale et européenne, pour sortir de cette imposition faite aux peuples d'être dévorés malgré eux par les prédateurs financiers, corrompus, qui imposent une alimentation, une science que le peuple engagé ne veut plus parce qu'il a pris conscience de la supercherie devenant de plus en plus criminelle.
 
Aborder un partenariat, réel, équitable, en faisant la différence entre les porteurs de projets dans les petites associations investissant le matériel avec leurs fonds personnels et leur temps bénévoles et les animateurs et chefs de projet publics salariés des Espaces Publics Numériques qui ont été subventionnés, nous éclairera sur l'économie réelle.
 
- Retrouver la liberté de la réelle économie piégée par un politiquement incorrect ;
 
- se libérer de la pensée répétitive, mécaniste, du pouvoir sans partages et de ses habitudes de rester au-dessus de la masse populaire, sont des bases fondamentales à une Nouvelle Politique.
 
Tant que deux mondes sont en parallèles ; ils ne se rencontrent pas et pour explorer des pratiques nouvelles et les adopter dans une nouvelle forme de vie sociale ; la rencontre est fatalement nécessaire. Afin d' y parvenir dans les meilleures conditions pour la démocratie, un espace plaçant l'échange réel des idées, mais aussi des projets réels au centre du débat, doit être aménagé dans ces périodes troublées par la fracture entre les élites politiques et les citoyens engagés.
 
Des efforts humains de mise au même niveau d'écoute et d'entente mutuels : entre élites au pouvoir avec de très gros salaires et petits citoyens engagés, bénévoles, ayant des revenus de plus en plus ponctionnés pour assurer les salaires des premiers, sont inévitables pour garantir une paix sociale.
 
Les élites se succédant au pouvoir sont incapables de trouver des solutions durables puisqu'ils ne sont jamais responsables des problèmes qui ont été placés par ceux d'avant. Comme nous les avons en alternance, droite ou gauche, depuis des décennies, nous constatons que les problèmes s'ajoutent aux problèmes mais sans apporter de transformation concrète.
 
Si nous voulons sortir de cette répétition : des uns comme des autres continuant  à faire valoir des droits depuis des décennies d'un pouvoir devenu aujourd'hui illégitime puisqu'il ne consiste qu'à préparer de prochaines élections, il nous faut un autre modèle, une refonte de la politique.
 
Le travail de la Constituante permet de mutualiser le travail afin de dépasser cette fausse image plaçant les élites  au-dessus du peuple et ce droit à vie de les diriger vers la faillite collective, en leur expliquant que c'est une fatalité...

Alors à quand la mise en place d'un revenu de base inconditionnel et équitable pour porteurs bénévoles de projets
d'associations de biens communs financés par leurs propres petits moyens , chefs de projets et animateurs salariés des espaces publics subventionnés et politiques élus et pour tous les citoyens ?
 
Dans un pays perdu dans les méandres du chômage, de la misère, de la corruption d' « élites nationales et européennes », une constituante citoyenne au-delà de tout parti, est seule capable de laisser émerger une constitution adaptée à la mise en œuvre de réelles propositions innovantes orientées vers des projets écologiques, économiques, sociaux et culturels .
 

Conclusion :
 
Les Techniques de l'Information et de la Communication ouvrent de réelles possibilités pour les échanges du penser et de l'agir avec le Monde : du local au global et inversement avec toutes les bonnes volontés souhaitant construire un monde meilleur indispensable pour la survie de l'Humanité, de la biodiversité et des espèces animales.
 
Les animateurs des Espaces Publics du Numérique peuvent devenir des partenaires (puisqu'ils gèrent des outils capables de faciliter la mise en œuvre) des projets et doléances de tous les mouvements citoyens pensant et agissant pour une démocratie évolutive, universelle. Cependant une condition est indispensable pour que les prises de décision ne soient pas faites par les actionnaires privés aux commandes des « dits élus » imposés à notre fonctionnement politique national et européen actuel ; parce qu'eux seuls ont ce temps de faire de la politique. Le temps des citoyens a été quant à lui confisqué pour la recherche de logement, de terres, de travail, devenus de plus en plus rares puisqu'ils ne donnent plus de salaires ou de sens moral, dans nos pays européens devenus spéculatifs. La nouvelle politique monte des doléances, elle est la meilleure manière, relayée par des Espaces numériques destinés au public de lui permettre de se cultiver dans cet esprit de recherche « d'une pensée juste pour le mieux de tous » .
 
Cette transition ne peut se faire qu'avec une constituante prévue et déjà organisée pour le développement des cercles locaux. Chaque cercle ( ou si il n'est pas encore formé, tout citoyen porteur d'un projet innovant ) a la possibilité de faire des doléances. Cette organisation, formée pour faire remonter de la base des propositions citoyennes, est la seule manière de sortir du pouvoir pyramidal archaïque ( nous ne sommes plus au temps des pharaons) et des couches successives de ce fameux mille-feuilles qu'un grand nombre dénonce. Ce fameux mille-feuilles, on en parle, on en parle...mais cependant il continue à nous perdre dans la confusion des conflits d'intérêt, de la corruption et de la déliquescence de notre société nationale dite des droits de l'Homme. Les devoirs de nos dites élites se font oublier et la faillite des idées nationales démocratiques se profile à l'horizon.
 
Cette proposition, liée à la démocratie du numérique en lien avec les Espaces Publics du Numérique, vient s'ajouter aux débats sur la question de la démocratie locale qui ont déjà eu lieu avec l'association pour une constituante.
 
L’Association pour une Constituante a beaucoup débattu et publié sur la question de la démocratie locale. Nous poursuivons ce débat fondamental dans le texte ci-joint . Il ne clôt évidemment pas le débat, mais, au contraire, est un élément pour approfondir cette réflexion essentielle.
 
Cette réflexion essentielle se tournera bien évidemment sur cette question : faut-il scinder les banques ?
 
Faut-il rendre les banques économiques, alternatives, libres des banques spéculatives, quand aujourd'hui les peuples souffrent de ces pouvoirs ?
 
Voici un débat déjà bien engagé que nous ne manquerons pas avec la constituante de suivre. En venant rejoindre l'association pour une constituante, vous aurez ainsi la possibilité de faire entendre votre voix dans  un réel débat de vie démocratique élevé au dessus de tout parti et de tout gouvernement.
 

Réformes bancaires, des promesses non tenues ?
[ A ce sujet, voir aussi en ligne un communiqué d'ATTAC France du 19 décembre 2012 ; avec lien vers ce document : Lettre à l’attention de M. Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances , le 11 décembre 2012. J-J REY ]
La constituante a les moyens de mettre en oeuvre au-delà de tout parti et pour l'intérêt de tous des projets concrets pour sortir des pièges scandaleux des pouvoirs financiers.

Le revenu d'existence et les monnaies locales complémentaires.
Voir Formons et développons des Groupes d'Instauration de Revenu d'Existence Inconditionnel pour tous .
Yoland Bresson a un moyen de faire le lien entre le besoin urgent d'une Monnaie Locale Complémentaire et la mise en place progressive d'un Revenu d'Existence Inconditionnel pour tous.
Nous pouvons prévoir sans trop nous illusionner que le travail des engagés pour la démocratie continuera en France, en Europe et dans le Monde.  N'est-ce pas la meilleure réponse de croire en l'Humanité et en ses possibilités de penser et de vivre avec les différences et les complémentarités, surtout lorsqu'elles nous permettent concrètement d'éviter ce gouffre creusé par les faux prophètes et autres bonimenteurs que nous subissons en permanence dans la vie politique.
 
L'année 2013 peut avec vous devenir le début de cet  autre monde possible et indispensable déjà engagé en 2012.
 

Bonne Année, cordialement,
 
René CHABOY
http://lienenpaysdoc.com/








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Article 8

Envoi par Michel TARRIER : http://www.agoravox.fr/auteur/michel-tarrier-73943






photo d'animal dans un zoo sordide : buse de Harris  photo d'animaux dans un zoo sordide : chevaux de Przewalski  photo d'animal dans un zoo sordide : hippopotame

photo d'animal dans un zoo sordide : ours brun  photo d'un panneau d'info au parc-Pena-Escrita  photo du relief au parc-Pena-Escrita

Photos fournies par les auteurs


DES ANIMAUX LAISSES POUR COMPTE
DANS LA TOURMENTE ECONOMIQUE ESPAGNOLE
 
Aidons à les sauver !
 
 
 
Des animaux prisonniers politiques*, ça existe !
Ça se passe sur la Costa Tropical (Costa del Sol) en faillite.
*(Prisonniers de la mégalomanie d'un homme politique...)
 
 
On ne peut pas les abandonner dans de telles situations :
- Un hippopotame dans une baignoire sur une montagne andalouse !
- Des dromadaires tributaires d'une crête rocheuse !
- Des chevaux de Przewalski de la steppe mongole et des bisons des grandes plaines agrippés à un flanc abrupt !
- Des wallabies coincés au fond d'un ravin !
- Des porcs-épics sur du ciment brut !
- Des loups blancs de l'Arctique en plein soleil méditerranéen !
- Des ours devenus fous dans des culs de basse fosse !
  Etc.
 
Telles sont quelques-unes des espèces en souffrance et oubliées au sein d’un parc zoologique en déconfiture au bout de l’Europe, celui de la Peña Escrita (Almuñecar, Espagne) : http://www.pescrita.es
 

Quels conseillers scientifiques ont bien pu présider à de telles horreurs ? À quoi servent les zoologistes écocrates ? À entériner les pires folies des petits magnats de la politique ?
 
Le pouvoir rend dingue, parfois même fou à lier et aux dépends ruineux de ceux qui les ont démocratiquement élus et qui leur ont confié la caisse. L'observation vaut pour tous les pouvoirs, du président d'une Chine à un chef de rayon en passant par le maire d'un village sans prétention. Ce fut le cas de Juan Carlos Benavides, ancien maire d'Almuñecar, ville andalouse littorale de la Province espagnole de Grenade, où les revenus du tourisme de masse et de la production de fruits subtropicaux pouvaient monter à la tête et favoriser les pires égarements.
 
D'une telle fièvre naquit en 1997 le plus étrange et incongru parc animalier qui soit, érigé au sommet d'une montagne aride et d'accès quasi impossible, projet hasardeux qui fut réalisé à grand prix, ruine économique dont a maintenant hérité la nouvelle équipe municipale.
 
Ce projet, tout aussi imbécile que faramineux, coûta 30 millions d'euros, auxquels il faut ajouter les pertes annuelles de plusieurs centaines de milliers d'euros survenues depuis l’inauguration du fiasco.
Trop drôle : le maire initiateur reçu en 2010 un prix national de l'environnement, sans doute pour avoir installé un hippopotame dans un cloaque putride, des loups arctiques en pleine canicule et fait cohabiter des dromadaires sahariens et des lamas andins sur la pente vive d'une montagne squelettique !
Des douze employés nécessaires au fonctionnement du parc, deux seuls sont encore en fonction et font ce qu’ils peuvent avec de moins en moins de moyens.
 
Ça et là annoncé pompeusement comme parc écologique, réserve zoologique, paysage naturel, refuge de biodiversité et autres appellations relevant du marketing vert mensonger, le parc animalier de la Peña Escrita n'est qu'une piètre ménagerie inhospitalière et perchée en haut d’un massif rocheux, où les détenus, pour la plupart déportés de lointains horizons, grillent en tournant en rond sous les ardeurs du soleil andalou.
 
On sait que dans les années 1980, l'Espagne promulgua un panel extrémiste et surréaliste de réglementations concernant la conservation de la Nature (telle la loi 4/1989 du 27 mars interdisant de tuer un diptère sans autorisation préalable, marrant au pays de la corrida !), mais qui n’a nullement freiné la propension du pays à tout détruire inexorablement, et ce, pour cause de développement jusqu'à l'explosion toute récente de la bulle économico-immobilière qui fait qu'on a saccagé pour rien. Enfin, pas pour rien, mais pour le plus grand profit de certains. Soit dit en passant, la dite conservation ne fut qu'à dessein environnementaliste, le respect et la protection animales demeurant la dernière roue de la charrette anthropocentriste. Comme partout, l'esprit n'est pas l'écocentrisme, peu s'en faut.
 
Dans un tel délire, on ne se demande pas comment un tel projet abracadabrantesque a pu bénéficier des autorisations d'ouverture... Depuis, suite aux plaintes de groupes écologistes et aux contrôles de la Délégation régionale de l'environnement, la nouvelle municipalité doit faire face à des procès et des contraventions relatives aux infractions de détention, concernant entre autres une vingtaine d'enclos inappropriés, le tout agrémenté d'une menace de fermeture, laquelle ne résoudra nullement le cas des loups blancs, des tigres de Sibérie et des chevaux de Przewalski dont, apparemment, personne ne veut.
Aujourd'hui que la carence en fréquentation a démotivé l'esprit de l'entreprise jusqu'à induire l'accès gratuit au profit des trois derniers visiteurs en mal d'incohérences récréatives, cette prison zoologique surréaliste coûte annuellement quelque 350.000 euros d'entretien à la commune, et donc aux citoyens.
 
IL FAUT SAUVER CES ANIMAUX !
 
Dans un souci pratique d'une liquidation respectueuse, trois groupes d'animaux peuvent être distingués :
 
      ·  Ceux que l'on pourrait relâcher de suite et sans hésiter car les conditions naturelles des alentours très sauvages de la Sierra de Almijara pourraient assurer leur survie. Il s'agit, par exemple, de rapaces locaux encagés (Grand duc, faucon pèlerin...), des loups ibériques, des lynx, des bouquetins d'Espagne et de quelques autres. Pourquoi laisser des loups et les sangliers tourner inlassablement en rond dans leurs misérables enclos alors que leur liberté n’est qu’à deux pas ?
 
      ·  Ceux qu'il semble aisé à céder pour qu'ils continuent leur pauvre vie en de meilleures conditions, comme les dromadaires, les lamas, les autruches, les émeus, les nandous, des wallabies, les porcs-épics et bien d'autres...
 
      ·  Ceux enfin qu'on ne peut relâcher, tant pour des raisons bioclimatiques que légales : ils sont protégés par des lois nationales et les conventions internationales d'usages, notamment de Berne et de Washington (CITES), et ne peuvent être (normalement) ni vendus, ni euthanasiés, seulement cédés à d'autres parcs ou à des sanctuaires.  On se demande d'ailleurs ce qu'il adviendra quand la municipalité n'aura plus les moyens de veiller sur leur sort et de les nourrir ! Il s'agit notamment des tigres de Sibérie, des lions, des hyènes, des ours bruns, des bisons, des chevaux de Przewalski, des loups blancs de l'Arctique, de l'hippopotame, des buses de Harris... 
Pourquoi séquestrer plus longtemps ces buses de Harris qui se jettent désespérément sur les grilles de leur trop petite volière, ces chevaux de Mongolie et ces bisons en état de prostration dans le recoin d’un biotope inadapté, cet hippopotame âme en peine, ces félins et ces ours atteints de ce balancement répétitif, cri silencieux que les spécialistes nomment justement “tic de l’ours” ? Pour la joie de visiteurs qu’on attend en vain depuis 15 ans et qui ne viendront pas ? Notre société vénale passe sur la souffrance animale lorsqu’elle est rentable, c’est immonde ; mais lorsqu’elle est gratuite : ça devient pur sadisme et c’est deux fois immonde.
 
C'est surtout pour le destin des espèces de cette dernière catégorie et dont le statut de protection rend difficile la gestion que nous lançons cette alerte de la dernière chance.
 
Bien qu'en bon état physique et correctement nourris, ces animaux souffrent gravement et depuis trop longtemps de leurs conditions de captivité totalement contre-nature, dans des habitats écologiquement inadéquats à leur éthologie et à leurs dotations anatomiques, ce qui est en grave contravention avec certaines clauses principielles de la réglementation européenne des parcs animaliers (directive 1999/22/CE du 29 mars) et la loi espagnole sur la conservation des espèces sauvages dans les zoos (loi 31/2003 du 27 octobre), laquelle énonce expressément :
 
     a) Que le logement des animaux doit se faire dans des conditions qui permettent la satisfaction de leurs besoins biologiques ;
     b) Qu'il faut s'assurer que les installations se situent dans un environnement idoine afin de diversifier les modes de comportement propres aux espèces pour interagir avec leur environnement, garantir l'amélioration de leur bien-être, donc leur capacité de survie et de reproduction.
 
Ces obligations (et bien d'autres) ne sont absolument pas respectées au sein du Parc zoologique de la Peña Escrita
 
Nous vous serions reconnaissants de faire un maximum de buzz pour trouver à reloger ces animaux. Diffusez cette alerte, partagez-la sur les réseaux sociaux, communiquez, contactez toutes les filières concernées, tous les grands refuges, les sanctuaires, les parcs européens susceptibles d'accueillir ces animaux dans les meilleures conditions possibles. Ce doit être envisageable, non ? Puisqu'en ce monde tout est comptable, il semblerait s'agir d'une bonne affaire puisqu'il n'y aurait que les frais de transport à décaisser pour qu'un parc de semi-liberté puisse profiter de ces représentants d'espèces de valeur. En Espagne, bien peu de zoos se sont montrés intéressés, le dernier fut celui de Jerez (Cadix) où finit ses jours un tigre blanc transfuge de la Peña Escrita et celui de Madrid ayant accepté les zèbres qui ont ainsi pu quitter le pic montagneux où un projet démoniaque les avait "immobilisés en liberté”!
 
Pour tout renseignement, liste et fiches précises des animaux, et, espérons-le des solutions au cas par cas, merci de nous contacter. Nous transmettrons à Madame Trinidad Herrera, la nouvelle mairesse de la ville d'Almuñecar et à Monsieur Luis Aragón, conseiller municipal chargé de l'environnement.
 
Le souhait légitime de l'actuelle municipalité est de pouvoir se débarrasser des animaux dont la présence est ici illogique et de parvenir à privatiser le parc tout en le recyclant dans la stricte faune locale.
 
À toutes et à tous qui avez du cœur : merci pour votre contribution. La moindre piste peut être précieuse.
 
 
Frédérique COURTIN  &  Michel TARRIER
fredantispeciste[a]gmail.com
micheltarrier[a]gmail.com
34-633.498.874
Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Tarrier








sommaire_8



Article 9

Envoi par Benoist MAGNAT : http://benoist.magnat.pagesperso-orange.fr/






photo portrait par l'artiste photographe Almagul Menliabayeva

Photo art de Almagul Menliabayeva (transmise par Benoist Magnat)
En voir plus, par exemple, à : http://www.ahmadyarts.com/artists/menlibayeva
http://www.afterall.org/journal/issue.31/almagul-menlibayeva-wanderings-and-incarnations


photo d'inspiration poétique : aube hivernale au flou rose


LA FIN DU MONDE


 
Les femmes se terrent comme des petits lapins blancs
 
Les hommes toujours fiers à bras se rongent les ongles
 
Des cliquetis d’armes se font entendre au loin
 
Un silence succède à un autre silence
 
Des plages de sang se répandent sur les terres
 
Des nuages violets  courent très vite au-dessus des têtes
 
Personne ne sait d’où provient le chaos
 
 
Des câbles à haute tension grésillent à terre comme des mourants
 
Les portables ne répondent plus à personne
 
On est obligé de croiser les yeux terrifiés d’un voisin
 
de courir en pleurs dans les bras d’une mère
 
de s’agenouiller sur sa bêtise et de répéter des formules magiques
 
 
Dans l’espace dévasté, rien ne répond aux souvenirs
 
Seuls des éclairs zèbrent les consciences de traits noirs
 
Tout à coup des ailes d’ange volent dans le ciel
 
ce ne sont que des draps blancs emportés par le cyclone
 
 
Devant ce vide de sens des centaines de milliers d’humains se suicident
 
pour échapper aux questions qu’ils se posent
 
Des cendres commencent à tomber comme une neige de la mort
 
et le froid saisit les égarés
 
Dans les maisons plongées dans le noir
 
proies du vent des volets battants terrifient
 
Quelques rares bougies allumées éclairent la peur
 
 
La télécommande ne sert plus à guider l’existence
 
l’écran noir, les radios silence, les téléphones sans sonorité
 
Les mouvements se figent
 
Tout concourt à la vision d’une fin du monde
 
Quelques super héros  se promènent encore toutes sirènes hurlantes
 
dans l’horizon déchiré
 
 
Enfin une aube sale se réveille sur l’Europe
 
la panne générale d’électricité en ce jour de solstice d’hiver
 
a rayé de la carte la moitié d’une population
 
Quelques yeux hagards regardent l’avenir avec méfiance
 
mais quand le courant se rétablit enfin
 
la vie effrénée reprend de plus belle
 

© Benoist Magnat,
écrit le 20 décembre 2012
http://benoist.magnat.pagesperso-orange.fr/









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