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Sommaire
Article
1 : LE MANQUE DE VISION FAVORISE L'EVOLUTION
par
Jean-Jacques REY
Article
2 : LA FIN D'UN MONDE
par Geneviève
AZAM (Envoi d' ATTAC-FRANCE)
Article
3 : ADRESSE POUR LA FRANCE, SES HABITANTS, SON INDUSTRIE...
par Guy
CREQUIE
Article
4 : INFLATION, DEVALUATION ET CRISES MONETAIRES
par Robert
BIBEAU
Article
5 : EQUATEUR : SUCCES DES INDIGENES CONTRE MULTINATIONALE
CHEVRON-TEXACO
par Martin
CUNEO (envoi de Marie-Claude LEDY)
Article
6 : DE LA GRECE AU NIGER, COMMENT LE FMI FAVORISE L'AUSTERITE
ET LA PAUVRETE
par Nolwenn
WEILER (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)
Article
7 : QUESTION DE FRACTURES SOCIALES : DES PISTES POUR Y
REMEDIER
par René
CHABOY
Article
8 : DES ANIMAUX LAISSES POUR COMPTE DANS LA
TOURMENTE...ESPAGNOLE
par Frédérique
COURTIN & Michel TARRIER
Article
9 : LA FIN DU MONDE
par Benoist
MAGNAT
Article
1
LE MANQUE
DE VISION FAVORISE L'EVOLUTION
Après la Révolution de 1789, en France, il y a eu un détournement
constant des institutions, si bien que le pouvoir étatique
n’a jamais été qu’un jeu de
personnalités… Evidemment cela vaut partout dans le monde.
Partout où des appareils de parti dit « progressiste » ont pris le
pouvoir, sans parler des régimes soi-disant socialistes,
nous voyons et nous
avons vu, qu'en définitive les richesses nationales sont accaparées par
des coteries qui
se
moquent du peuple et pratiquent même l’impérialisme aussi bien que les
premiers empires sinon en pire version…
L'origine de ce défaut
structurel est inhérente à leur conception du pouvoir, qu'ils voient
d'abord comme une
façon de maîtriser les rapports de force en leur faveur ; l'intérêt
général, s'il y a lieu, venant après...
Pourquoi certains politiciens ou des journaleux (ceux qu’on appelle
maintenant les « chiens de garde ») -au même
titre que des hackers-crackers,
traders, etc.- mettent-il leur intelligence en réalité au service du
défaut d’humanité : un ver dans
le grand « livre » d’existence et dans leur karma ?
… Cette "question" essentielle a des réponses simples que vous
devinez aussi bien que moi,
elles se trouvent dans le propre de l’Homme : la cupidité, la vénalité,
la fatuité, la morgue
; bref ! tout ce qui fait prendre des airs supérieurs pour des
attitudes bien minables… C’est là où on voit que les
valeurs morales sont les valeurs
de l’être, et que l’être n’est que le regard du Vivant sur le Néant qui
parfois attire les
pulsions de l’être… Triste cercle et triste fin !
Ce qui me fait dire que ces gens-là, servant en particulier la machine
à décervelage des néolibéraux et leurs ultras, ont pris
l’ombre pour la proie, et
la proie, c’est eux ! Toute leur intelligence, supposée ou prouvée, ne
leur sert qu’à ça
:
à se donner les illusions de l’état qu’ils prennent pour être.
Tout honnête humain ne peut pas
approuver ni valider
les thèses de régimes autoritaires et sanguinaires qui sont encore en
place pour certains dans le monde ; mais de l’autre côté, l’Occident
doit arrêter d’agresser et de vouloir dominer le monde, en prônant
d'agir pour un développement de civilisation qui consisterait, par
exemple, à faire perdurer un système économique, délétère...
Le libéralisme (la
version économique pour le capitalisme) est un système qui perpétue et
même sanctifie les inégalités de tout ordre. Les destructions de
l’exclusion sociale qu'il génère, sont fabuleuses. Il n'y a guère que
les guerres et les épidémies pour faire mieux, et encore, sans tenir
compte de la durée... En somme, c'est une perversion mentale, à grande
échelle, qui pervertit la Civilisation, particulièrement depuis la
révolution industrielle en Occident... Pour y remédier, il faut changer
ce système qui a confisqué les qualités de l'Homme pour ses défauts.
Corrélativement, toutes ces
incertitudes qui
pèsent sur l’avenir tels le changement climatique, la perte des repères
idéologiques et culturels avec le délitement des sociétés qui va de
pair, provoqués par ces politiques dites néolibérales mais en fait
dictées par l'intérêt marchand poussé à son paroxysme, rongent les âmes
et redonnent un gain de faveur aux religions.
Mais paradoxalement, sans parler de l'obscurantisme, l’aveuglement
d’esprit et l’ignorance font des progrès ; car la « révélation » d’un
dieu tout puissant pousse plutôt à la non reconnaissance-connaissance
de l’autre, la différence étant suspecte voire plus permise. Il y a
donc non seulement accentuation des clivages, mais coulage de
l'individu dans une chape...de conformisme !
Ainsi nous passons d’un matérialisme stupide, qui a avalé l’esprit des
Lumières et voulu « éduquer » les appétences, à un fondamentalisme
réactionnaire aisément assassin.
Cette intolérance s’abat d’abord sur les plus faibles, parmi et entre
les sociétés. D’une manière générale, on peut même dire que les pauvres
et les femmes en sont plus souvent victimes que d’autres, comme aux
temps médiévaux ; d’autant qu’on multiplie les règlements, les
interdits (et la répression), tout en voulant libéraliser les mœurs
dans l'uniformisation des idéaux…
C’est un fait, dans l’écroulement général des acquis sociaux tout comme
des valeurs éthiques, notamment dans les sphères dirigeantes, il y a un
retour en arrière, mais je crois comme certains que c’est le début d’un
recommencement… Un monde nouveau sortira de ce fatras idéologique, de
ces ruines de l’esprit cultivé, corrompu ; et ; ceux qui s’accrochent
aux débris d’un monde révolu, seront emportés. Mais comme vous voyez,
cela ne va pas sans souffrances de part et d’autre, comme
l’accouchement d’une nouvelle vie.
J’ai eu beau m’impatienter souvent, rager tout mon soûl, devant les
erreurs (selon mon point de vue), l’inertie et l’apathie de mes
contemporains, des peuples dans leurs masses, je crois qu’il faut
donner du temps au Temps, laisser faire le cours naturel des choses :
la justice immanente en fait partie... La réflexion, décantation et
maturité d’esprit, propres au Progrès, seront comme
l’évolution
des mentalités, prises dans l’évolution générale du Vivant. La Mère
Nature, jouant de ses Forces de Vie, issues des quatre Eléments, tient
la baguette magique du chef d’orchestre, et nos religions ressemblent
bien à des jeux d’enfants, je crois, mais qui sont dangereux, souvent,
même pour le plus simple des mortels ; car ils nous cachent en fait ce
que nous pouvons voir et qui nous pend au nez !
Je
conseille ces lectures pour comprendre les racines du mal qui nous
affecte tous...:
La
plus grande offensive contre les droits sociaux menée depuis la seconde
guerre mondiale à l’échelle européenne
http://www.mondialisation.ca/la-plus-grande-offensive-contre-les-droits-sociaux-menee-depuis-la-seconde-guerre-mondiale-a-lechelle-europeenne/5316696
"La première partie
de la série, intitulée « 2007-2012 : 6 années
qui ébranlèrent les banques » a été publiée le 20 novembre
2012, la seconde partie intitulée « La BCE
et la Fed au service des grandes banques privées » a été publiée le 29
novembre 2012".
2007-2012
: 6 années qui ébranlèrent les banques
http://www.mondialisation.ca/2007-2012-6-annees-qui-ebranlerent-les-banques/5312375
La
BCE et la Fed au service des grandes banques privées
http://www.mondialisation.ca/la-bce-et-la-fed-au-service-des-grandes-banques-privees/5313431
"Ne
pas sous-estimer la capacité des gouvernants
à mettre à profit une situation de crise.../...
il ne faut surtout pas oublier un point fondamental : la
capacité
de gouvernants, qui se sont mis docilement au service
des intérêts des grandes entreprises privées, de
gérer une situation de crise, voire de chaos, pour agir dans le sens demandé par ces grandes entreprises. Le
lien étroit
entre les gouvernants et le grand Capital n’est même plus dissimulé."
2012, année fantastique
pour les banksters
http://www.bakchich.info/international/2012/12/31/2012-annee-fantastique-pour-les-banksters-62076
"2012
se termine sur un record inédit : pas un
seul membre de la grande famille du crime financier international – exception
faite de Madoff - ne passera le réveillon en
prison… Du jamais vu depuis la Grande Dépression des années 30. Les
organes de contrôle et de sanction de la criminalité financière jettent l’éponge les uns après les
autres. De
manière plus ou moins subtile, partout la puissance publique renonce à appliquer la loi dès lors
qu’il s’agit des
méfaits commis par ceux qui exercent les métiers supérieurs de l’argent."
L’Islande, sur la voie
d’un désendettement rapide, demande des comptes à l’Union européenne
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-islande-sur-la-voie-d-un-100081
"D'après
un récent rapport du Fonds Monétaire
International (FMI), l'Islande est sur la voie d'un désendettement rapide.
Plus encore : elle demande des comptes : le
président islandais Olafur Ragnar Grimsson a demandé dimanche à l'Union européenne de mener une
enquête pour
déterminer comment elle a pu permettre à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas d'exercer une telle
pression sur
l'Islande pour tenter de transférer sur le contribuable islandais
les sommes dues par la banque Icesave en
faillite."
Article
2
Envoi
d'ATTAC-FRANCE : http://www.france.attac.org/
(Lettre du Conseil scientifique d’Attac - numéro 50)
LA
FIN
D'UN MONDE
Document originel
http://www.france.attac.org/archives/spip.php?action=acceder_document&arg=8846&cle=8b2177c2435e656d4a5382cd66ee2a0efa75f15c&file=pdf%2Fgenevieve_edito_50.pdf
14 décembre
2012
Nous n’irons pas à Bugarash, dans les hautes Corbières, nous réfugier
pour échapper à la fin du monde, le 21 décembre 2012 ! Car le
délitement de ce monde et de ses anciennes promesses, celui de la
mondialisation heureuse, de la finance créatrice, des progrès
merveilleux de la génétique, de l’accomplissement
dans une consommation dite
responsable, de la
dématérialisation des richesses, du développement
durable
et pour tous, laissent devant nous des menaces concrètes qui
n’obéissent à aucun calendrier. Elles expriment la soumission au temps
compressé de la rentabilité financière et le dépassement des seuils
d’équilibre des écosystèmes. La liste s’allonge de jour en jour, mais
loin d’être des événements isolés des uns des autres, ils s’emboîtent.
Le sort des travailleurs de
Florange et des
habitants de la vallée de la Fensch, est remis entre les mains d’une
multinationale qui surfe sur les opportunités qui se présentent à elle.
Mais ces personnes sont aussi les victimes d’une stratégie européenne
et française qui a cru bon de miser sur«l’économie de la connaissance»,
sur les services haut de gamme, sur l’économie en réseau, hors sol,
dématérialisée, verte en quelque sorte, laissant à d’autres, «moins
développés», les productions qui rappellent douloureusement la
dépendance à la matière, les industries polluantes. La sidérurgie en
est un exemple parfait.
Arcelor Mittal a su jouer de
cette situation.
L’entreprise, soumise aux réglementations européennes en matière
d’émission de gaz à effet de serre, a été un acteur clé sur le marché
européen du carbone, autre vitrine de cette économie verte dont
l’Europe se veut la promotrice. Dans le processus d’attribution des
quotas d’émission fournis par les États, elle a su négocier l’obtention
de nombreux droits, en lien avec ses pollutions et ses engagements à
dépolluer. Comme toutes les autres entreprises européennes devant
respecter un plafond d’émission dans le cadre de l’application du
protocole de Kyoto, elle a obtenu ces droits gratuitement, le paiement
n’étant envisagé qu’à partir de 2013. En guise de dépollution, cette
entreprise a fermé les hauts fourneaux les moins rentables et a ainsi
disposé de quotas d’émission en excédent. Ses ventes massives sur le
marché du carbone ont représenté au total près de 2 milliards d’euros
et ont précipité la chute du prix des quotas, qui s’échangent
actuellement sur le marché européen à moins de 6 euros la tonne de CO 2
. Cette stratégie résume le fonctionnement de ce marché, qui a permis
aux firmes les plus polluantes d’obtenir des subventions gratuites.
L’Union européenne s’était
engagée à rendre
payant l’accès aux droits d’émission à partir de 2013 et à utiliser les
recettes pour le financement de la transition vers une économie peu
carbonée. C’est dans ce cadre que des projets de captage et stockage du
carbone devaient voir le jour dans l’Union, financés
en
partie sur ces fonds européens. Le
projet Ulcos
pour Florange en est un exemple : le CO
2
capté aurait été transporté et stocké dans des aquifères marins près de
Verdun. Laissons pour l’instant la question technique des procédés de
captage et stockage, supposons qu’elle est au point et sans danger. Le
raisonnement était le suivant. Le paiement des droits par les
entreprises à partir de 2013 allait alourdir le coût de la pollution et
inciter les entreprises à investir dans des projets de captage et
stockage, de manière à économiser les droits. L’Union européenne et les
États membres bénéficieraient de nouvelles recettes suite à la vente de
ces droits et financeraient pour partie ces projets. Mais tout
s’écroule ! Les recettes attendues de la vente des quotas seront bien
moins substantielles eu égard au prix de la tonne de carbone sur le
marché européen et surtout du fait que de nombreuses entreprises (les
deux tiers de celles soumises à ce mécanisme) ont obtenu la
reconduction de la gratuité pour encore quelques années, au nom de la
«compétitivité». Quant aux entreprises, dont Arcelor Mittal, le prix
des quotas est tel que les investissements coûteux pour améliorer les
bilans carbone, ne sont plus rentables : mieux vaut polluer et acheter
des droits (ou les obtenir gratuitement...) que de réduire les
pollutions. Ainsi va la rationalité économique. Face à l’écroulement du
marché européen, les propositions visant à faire augmenter
les
prix sur le marché, à geler 900 millions de tonnes de quotas de CO
2 devant être mis en vente sur le marché entre 2013 et 2015,
à
fixer un prix plancher pour la tonne de CO 2 , de relever les
obligations de réduction dans l’Union (passer d’une réduction de 20 %
en 2020 à 30 % par rapport à 1990), ont toutes été refusées par
plusieurs États membres, sans réaction vigoureuse des autres, sans
doute effrayés par une telle audace pour réguler un marché qui va
pourtant à vau-l’eau.
Face à cela, les déclarations
pour la défense
d’un acier vert sont pure rhétoriques et font figure de diversion. En
l’état actuel des choix européens et français, la transition écologique
est en panne. Pire même, la présentation du projet Delcos, comme unique
solution au maintien des hauts fourneaux, laisse penser que la solution
à la crise serait d’ordre technologique. Or, selon plusieurs études, la
technologie pour le captage et stockage du carbone à grande échelle
n’est pas actuellement opérante car de nombreuses questions techniques
ne sont pas résolues, notamment celle des fuites possibles du carbone
stocké. Les investissements sont très coûteux, et même la Norvège,
pionnière en Europe en la matière, voit son projet retardé. Notons tout
de même que ce pays est pionnier car il a institué une taxe sur le
carbone dès 1991, actuellement de l’ordre de 40 euros la tonne, qui
rend les investissements rentables pour les compagnies pétrolières
engagées dans le projet. Alors, à quand une taxe carbone dans l’Union
européenne et en France ?
Lutter contre le changement
climatique et
améliorer le bilan carbone ne signifie pas supprimer les pollutions
polluantes, les délocaliser et importer ensuite l’acier dont nous avons
besoin. Il ne signifie pas non plus l’enfouissement infini des
pollutions par des techniques douteuses. Il implique des choix
politiques. La production d’acier n’est pas un caprice, elle reste la
base de nombreuses autres productions. Son bilan carbone peut être
amélioré mais l’acier ne sera pas vert. Des politiques alternatives,
permettant la réduction significative de la consommation privée de
produits à haute teneur matérielle, sont la voie la plus sûre pour
atteindre ces objectifs. Mais pour cela, les entreprises telles
Arcelor-Mittal doivent être mises sous contrôle social, pour à la fois
permettre les transitions nécessaires, valoriser les savoirs et
installations existantes, assurer une sécurité professionnelle et
sociale, et remplir les objectifs de lutte contre le changement
climatique. Il ne s’agirait pas d’une socialisation sanction mais d’une
socialisation assumée par l’État, par les syndicats, par les
associations écologistes et citoyennes. Si en 1945, les nécessités de
la reconstruction ont légitimé la nationalisation de la sidérurgie, des
secteurs de l’énergie et des transports, en 2012, c’est la transition
écologique qui doit légitimer la mise sous contrôle social et
écologique d’entreprises telles Arcelor-Mittal.
Nous sommes
conscients que la transition écologique dans le domaine de l’industrie
est complexe.
Nous héritons en effet d’un système
productif, concentré et centralisé, construit depuis deux
siècles avec l’ignorance totale de l’impact de la production sur les
écosystèmes, avec la soumission du travail au rythme de la machine et
de la rentabilité économique. Nous
héritons de trente années de globalisation financière et de destruction
des territoires.
Si ce monde là est fini, il ne peut
disparaître d’un coup de baguette technologique, en sacrifiant les
personnes, en camouflant les nuisances sous les tapis ou en les
échangeant sur des marchés appropriés.
Nous savons à quel point la
tâche est déjà
complexe pour assumer cet héritage, que nous n’avons pourtant pas
choisi pour l’essentiel, et c’est pour cela que nous nous opposons aux
projets que nous pouvons encore choisir et qui ne font que prolonger
ces choix industriels et financiers. Nous nous opposons au projet de
l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au projet de l’extraction des
huiles et gaz de schistes, à la construction des lignes grande vitesse
au détriment des lignes existantes, à la poursuite de la filière
nucléaire et de la construction de l’EPR de Flamanville, à la
financiarisation de la nature et à l’économie verte qui lui est liée.
Vous vous opposez à tout, nous dit-on. La
liste est longue, il est vrai, face à la panique du capital pour
trouver de nouveaux espaces et poursuivre son chemin destructeur.
Loin de nous opposer à tout, nous combattons au contraire toutes les
oppositions, les intérêts, les obscurantismes, et ils sont
nombreux, qui empêchent de prendre en compte les nouvelles
connaissances, les rapports scientifiques, les résistances et les
projets nombreux qui assument la fin d’un monde pour se projeter dans
un avenir désirable, au lieu de se soumettre aux menaces et à
l’administration de la catastrophe.
Après
lecture, liens vers articles intéressants de l'auteure :
Pour
compléter son info
:
Comment s’enrichir en
prétendant sauver la planète
http://www.bastamag.net/article2484.html
"La
planète, nouvel objet à but lucratif ?
Demain, des ONG pourront acheter des quotas de baleines pour les protéger.
Les parcs naturels pourront être évalués par
des agences de notation. Les performances des forêts en matière de recyclage du carbone seront
quantifiées. Des
produits financiers dérivés vous assureront contre l’extinction d’une espèce. « Nous sommes en train d’étendre
aux
processus vitaux de la planète les mêmes logiques de financiarisation qui ont causé la crise
financière »,
dénonce le chercheur Christophe Bonneuil, à l’occasion de la conférence
Rio+20."
Du développement
durable à l'économie verte, quels enjeux ? Quelle alternative ?
Vidéo par by
Alter-Echos
http://vimeo.com/42714962
"L'économie
verte est en passe d'être promue par
les institutions internationales comme la solution aux multiples crises
actuelles, comme le fut le développement durable
en son temps. Que signifie passer du développement durable à l'économie verte ? Que se cache-t-il
derrière
ce nouveau concept d'économie verte... ? Autant d'enjeux que cette
vidéo (16 minutes - sous-titrée en français) aborde à partir
d'interviews de chercheurs et militants
engagés, réalisées ces derniers mois..."
Huit propositions
urgentes pour une autre Europe
http://www.cadtm.org/Huit-propositions-urgentes-pour
"La
crise secoue l’Union européenne jusque dans
ses fondations. Pour plusieurs pays, le nœud coulant de la dette publique
s’est refermé sur eux et ils sont pris à la
gorge par les marchés financiers. Avec la complicité active des gouvernements en place, de la Commission
européenne, de
la Banque centrale européenne et du FMI, les institutions financières à l’origine de la crise
s’enrichissent et
spéculent sur les dettes des États. Le patronat profite de la situation
pour lancer
une offensive brutale
contre une série de droits économiques et sociaux de la majorité de la
population."
Article
3
Envoi
par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
ADRESSE
POUR LA FRANCE, SES HABITANTS,
SON INDUSTRIE…
-Texte
inspiré par le dossier Arcelor Mittal-
(Oui,
la nationalisation reste une idée noble, s’il s’agit
de
donner du sens et de l’espoir à la vie sociale et économique.)
Mercredi
5 décembre 2012
-1) Message
adressé aux adeptes du libéralisme économique
:
L’argent roi,
tout puissant qui détruit les vies sociales et
notre industrie, sans grâce ni miséricorde, n’est pas une perspective
d’avenir pour l’humanité !
-2) Message
adressé aux
adeptes de la sociale démocratie :
Nous ne sommes
plus
à Bad Godesberg en 1959, retrouvez
le sens des anticipations nécessaires du XXI è siècle en faveur du
peuple, de la nation, de son industrie.
Dans l’ensemble européen et la communauté mondiale. Que le gouvernement
français prenne ses responsabilités à la hauteur de cet
enjeu.
Le
gouvernement
a envoyé au front son Ministre du redressement productif. Celui-ci, a
brandi une perspective certes transitoire
de nationalisation comme moyen de résistance, d’afficher une volonté
politique d’Etat face aux prédateur international
qu’est Monsieur MITTAL !
La
Nationalisation : pour certains comme les représentants du MEDEF, à la
seule évocation de son nom est brandie comme un
épouvantail. Nationaliser : serait-ce un mot d’un
autre monde, que l’on croyait enfoui dans les catacombes de l’histoire
passée…
Or, alors qu’à
ce jour, on apprend que la piste de deux éventuels repreneurs
du
site de Florange d’Arcelor Mittal restait crédible, le
Président de la République et
son Premier Ministre, en sociaux-démocrates du passé, tout en tenant
des discours de
proximité
pour les salariés du site, ont accepté de fait : la logique
financière de Monsieur MITTAL, lequel est davantage
un gestionnaire de
portefeuille d’actions (en témoigne ses promesses antérieures jamais
tenues) qu’un vrai
chef
d’industrie !
Ce
qui
caractérise le capitalisme au stade
du libéralisme dit avancé : c’est qu’il n’y a plus de véritable projet
d’industrie,
avec l’idée de
valoriser le savoir humain et la vie sociale, ni de respect de la
nation d’accueil et de ses sites et villages,
non : le seul repère est le taux de rentabilité !
L’argent
roi, le pouvoir des actionnaires = n’ont pas de frontières :
seul, le résultat financier compte !
Ainsi, le
gouvernement semble avoir oublié : que le rôle d’un Ministre appelé
celui du redressement productif, n’est pas celui
d’accompagner les logiques financières, quitte à
brader nos outils industriels, et d’accompagner les liquidations
en cours, mais de redresser
notre industrie, de lui donner à nouveau : cap et sens
!
C’est
aux poètes, aux philosophes, aux artistes lyriques, aux
peintres, aux mannequins….de nous faire admirer la portée des
rêves par la beauté des formes,
des sons, des couleurs, des mots...
Un
gouvernement
= lui, doit donner du sens, gérer au service du peuple, permettre
l’espoir, impulser un élan vital en ces temps
difficiles.
Après la période idéologique des années 80 : celle du soi-disant
déterminisme technologique, a succédé depuis les années 90 =
celle du déterminisme de la
bourse, depuis quelque temps surgit un nouveau déterminisme : celui de ses prédateurs
= plus financiers
qu’industriels, encouragés dans leurs pratiques par le rôle
des
agences de notation et
qui gèrent le portefeuille de leurs actionnaires avant celui de
l’avenir industriel et des vies sociales concernées.
Sans
proposer
la nationalisation en tout lieu et en toute circonstance,
ce
recours doit demeurer motivé, sérieusement étudié,
limité aux nécessités vitales ;
cependant : je dis, me concernant, que celle-ci, qui peut-être
transitoire et une arme
politique et de gestion d’Etat, est une
idée
noble si elle affirme une volonté politique de la
responsabilité étatique
non aux ordres des
multinationales.
Elle peut
afficher le sens du respect en la capacité et la volonté d’un pays de
produire et de diffuser ses atouts avec la créativité
humaine et l’efficience économique de ses
salariés.
Diriger = c’est prévoir, et non accompagner les logiques libérales qui
affaiblissent notre pays, l’Europe et le monde.
Il est temps de donner à nouveau aux dirigeants politiques les vertus
de l’intelligence de l’esprit et du cœur, du sens de la chose
publique ; de la vision d’un
pays valorisant d’une façon intimement liée les richesses industrielles
et sociales.
Si la Suisse,
les Pays Bas, l’Allemagne, présentement, n’ont pas les mêmes problèmes
que nous, et ne disposent pas des
mêmes caractéristiques, ils n’ont pas la même histoire
sociale et
politique : la France : est l’héritière d'une histoire
particulière.
Il n’y a pas
eu
en France au XVIII è siècle, le compromis entre l’ancienne classe de la
noblesse et la bourgeoisie montante
comme dans d’autres pays.
La France = doit rechercher elle –même des réponses à ses défis tout en
restant ouverte, coopérant et attentive aux évolutions du
monde.
Trois
fois MERDE ! = c’est donc aux intellectuels, aux artistes de proposer
un avenir ; ceci, si nos élus politiques y renoncent
ou
en sont incapables !
Pour compléter son
info :
Dead Europe. Pas de
crise économique mais une crise morale, culturelle, intellectuelle et
spirituelle en Occident
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/dead-europe-pas-de-crise-116540
"Il
n’y a pas de crise économique. Si vous
croyez que l’économie est en crise, c’est parce que vous regardez trop
les infos et
que vous n’observez
pas le monde qui vous entoure. On ne va pas se prendre la tête pour
quelques chiffres qui
indiquent une
récession au sens technique du terme. Perdre 0.3 point de PIB, ce n’est
pas un drame... A part ça, dans
cette Europe
plutôt riche, il y a beaucoup de pauvreté. Ce n’est pas acceptable et
si crise il y a, elle est sociale. Et
si
elle est sociale, c’est parce qu’elle repose sur une crise morale, et
si elle est morale, c’est parce qu’elle dépend d’une
crise spirituelle, de là où partent deux autres
crises, intellectuelle et culturelle."
Espagne: contre la
rigueur, une multitude exige un référendum
http://www.latinreporters.com/espagnepol16092012gt.html
"MADRID,
dimanche 16 septembre 2012
(LatinReporters.com) - En prélude à l'automne chaud promis par les syndicats
et sous le slogan "Ils veulent ruiner le pays,
il faut l'empêcher", des dizaines de milliers d'Espagnols ont à nouveau manifesté, samedi à Madrid, contre la
politique
de rigueur du gouvernement de droite de Mariano Rajoy. La revendication de soumettre cette politique à
référendum
est devenue hier une exigence centrale des contestataires. Bruxelles
notera que nombre de leurs pancartes
dénonçaient une "euroviolence"."
Deux
anciens cadres
d’une banque islandaise condamnés pour fraude
http://www.pressenza.com/fr/2012/12/deux-anciens-cadres-dune-banque-islandaise-condamnes-pour-fraude/
"Deux
anciens cadres d’une banque islandaise qui
a fait faillite en 2008 ont été condamnés vendredi pour une fraude ayant
débouché sur une perte de 53 millions d’euros pour
l’établissement. Ce verdict clôt le premier grand procès de banquiers islandais liés à la crise financière
d’octobre
2008, qui a mis sur la paille les trois principales banques de l’île, coupables
de s’être trop endettées pour s’étendre à
l’étranger."
Article
4
Envoi par
Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/
INFLATION,
DÉVALUATION ET CRISES MONÉTAIRES
9.01.2013
Les
crises succèdent aux crises
Les
économistes s’interrogent à propos des crises monétaires de l’inflation
et des dévaluations. Il ressort de leurs divagations,
une immense confusion
qui mérite clarification. Un économiste béotien observait récemment «
Entre 1970 et
2007,
124 crises bancaires, 324 crises des taux de change et 64 crises de la
dette publique. Et on ne parle pas ici de la
crise systémique qui nous
frappe depuis 2007 et dont nous sommes loin d’être sortis » (1).
Inflation,
dévaluation et crises monétaires
sont les symptômes des spasmes de sous-production alternant aux crises de
surproduction en système
capitaliste anarchique. Pour bien démontrer cette praxéologie nous
devrons toutefois emprunter
un détour et amorcer notre explication par l’exposition de quelques
concepts prolégomènes ; puis, libéré de
la doxa des économistes
vulgaires, nous reviendrons aux concepts d’inflation, de dévaluation et
de crises monétaires.
Produire
– vendre –
consommer pour empocher
L’objectif
de produire des biens et des services
– de la production de marchandises – n’est
pas de satisfaire les besoins
de la population. Le but du système de
production de
marchandises est de faire produire de la plus-value qui sera
expropriée aux
travailleurs-producteurs.
Le but du système de
distribution-consommation des
marchandises n’est pas non plus de satisfaire les
besoins de la population.
Les appétits des clients pour les produits du commerce sont simplement
des syndromes dont le traitement entraîne
la consommation-destruction des biens et des
services contre paiement en argent, ce qui est l’ultime objectif de ce
rapport marchand.
Il est
impératif pour la classe capitaliste financière qu’il y ait
consommation-destruction des marchandises pour deux raisons
fondamentales : A) la
première raison est la reproduction de la force de travail de millions
de travailleurs-consommateurs
qui sont autant de travailleurs-producteurs de plus-value. Jour après
jour ces « esclaves salariés » doivent
retourner au boulot produire
leur quantum de «
plus-value » quotidienne, car
sans plus-value
nul profit
et donc
aucune accumulation
capitalistique. B) Le deuxième motif de l’absolue nécessité de vendre
et de faire consommer-détruire
des marchandises est d’empocher monétairement cette « plus-value »
contenue virtuellement dans
chaque produit. Pas de vente de marchandises et pas d’argent et donc
pas d’accumulation de capital préparant un
nouveau cycle de reproduction
élargie (Capital – Marchandise – Capital élargi).
Le
mystère de
l’argent
C’est
ici
précisément que l’argent – la monnaie – sous toutes ses formes et
apparences, joue ou ne joue pas adéquatement
son rôle de moyens de
représentation facilitant
l’échange. Le
système monétaire est un
système de correspondance
favorisant les flux économiques et financiers (investissement –
production de marchandises – distribution
– vente – consommation – accumulation &
thésaurisation – réinvestissement). Dans cette équation linéaire les
traits (–) représentent le
système monétaire qui assure que chaque étape se déroule à la suite
afin de boucler le cycle
économique (cycle de reproduction élargie).
Contrairement
à ce qu’affirment les économistes vulgaires, la fonction de la monnaie
n’est pas de mesurer la valeur des
marchandises. La monnaie n’est ni une mesure, ni une
unité de mesure et encore moins comme l’écrit, l’ami Bonafi
: « in fine, une
information. (…) elle n'est qu'une convention, un archétype issu de
notre inconscient collectif » (2).
L’argent
sous toutes ses formes (monnaie, placement capital en actions,
obligations, produits boursiers dérivés, prêts, cartes
de crédit, thésaurisation)
est un instrument de représentation de la valeur – de la
quantité de travail social contenue
dans chaque
marchandise. L’argent est un reflet de la richesse
sociale
collective créée par le travail social humain.
L’argent est un reflet de
la valeur de chaque produit et de l’ensemble de tous les produits
disponibles dans une
économie nationale. Il n’y a aucun intérêt à « étudier la valeur
intrinsèque de la monnaie » comme le propose, le camarade
Gilles Bonafi (3).
Une telle étude (de la valeur intrinsèque de la monnaie) ne servirait
nullement à comprendre
les problèmes d’inflation ou de dévaluation. Il ne serait pas plus
utile d’étudier la composition chimique de
l’encre du papier monnaie pour
résoudre les problèmes de rareté ou de surabondance du
numéraire
sur un marché
multipolaire.
L’inflation
et le «
Crédit Social »
L’inflation
est le nom que l’on donne à la distorsion de la
représentation
monétaire de la réalité économique nationale.
L’inflation
est une conséquence de la surabondance du numéraire et du crédit
diffusé sur un marché national
exigu. Au cours des années cinquante et soixante (1950-1960) le Parti
du Crédit Social de Réal Caouette avait compris
le système monétaire
jusqu’à un certain point, mais pas plus loin que ce certain point. Le
tribun eut tout de même
l’idée saugrenue de proposer l’émission par la Banque du Canada d’un crédit
social
– destiné à
favoriser la consommation
des marchandises soutenant ainsi l’activité économique au Canada (4).
Aussitôt,
les « experts économistes patentés » de l’époque, ceux qui
promulguaient la doxa économique et « ses grandes
lois édictées avant
l’apparition de l’ingénierie financière, de l’informatique, du trading
quantique, lois qui ne sont
plus valables (sic). » selon l’édit du camarade Gilles Bonafi (5).
Tous ces pédants courtisans se gaussèrent des Bérets
Blancs et du petit gérant de
Rouyn-Noranda ; tous
déconseillèrent
fortement au gouvernement d’émettre un Crédit
Social destiné aux familles sans logement et aux itinérants.
À la place, ces obséquieux prétentieux préconisèrent
des mesures
keynésiennes de crédit social – et d’émissions d’argent – mais
exclusivement réservées aux milliardaires,
aux usuriers et aux banquiers, similaires aux
mesures adoptées par le Président Roosevelt au cours du New
Deal américain (Théorie
générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. J.M. Keynes.
1936). Si ces parangons
reclus aux HEC avaient pris la peine d’écouter leur gourou J.K.
Galbraith (L’Ère de l’opulence – L’économie de
marché n’a pas de sens. 1953)
ils auraient compris que ce tour de passe-passe ne fonctionne jamais
puisque les gouvernants
gourmands à la solde, et les riches voraces aux commandes, ne
remboursent jamais ces «avances de capitaux»
une fois revenu l’été de
la prospérité, quand l’hiver de l’austérité est terminé (6).
En
1971,
les États capitalistes abrogèrent les Accords de Bretton-Woods
restreignant quelque peu l’émission d’argent. Les
États capitalistes prédateurs
se mirent à faire tourner leur planche à billet et émirent divers
papiers monnaies et documents
de crédit inflationniste et insolvables (7).
Il y
eut
donc émissions outrancières de monnaies inflationnistes dont nous
reprenons ici le cycle de reproduction symbolique
: « Prêts aux banques à
charte et aux capitalistes financiers par les Banques centrales
nationales – subventions
industrielles à la charge de l’État, destinées aux entreprises
monopolistes – endettement public souverain vis-à-vis
des banquiers, des
requins de la finance, des grands et des petits déposants – crédits
débridés aux consommateurs
– hypothèques insolvables et impayées – pyramides de Ponzi boursières
et orgie de produits dérivés frauduleux
– concomitantes aux baisses
du pouvoir d’achat des
travailleurs-consommateurs
dues à l’affaissement des salaires
réels de millions de
travailleurs-producteurs
– émissions de monnaies inflationnistes ne correspondant à aucune
valeur, à aucun produit
tangible disponible sur les marchés.» (8).
L’inflation,
c’est la
dépréciation de cette monnaie bidon mise en circulation. L’inflation (la
hausse du prix des marchandises
par la diminution de
la valeur comparative de la monnaie en circulation dans l’économie
nationale) est un
processus
par lequel un système d’économie-politique réajuste la valeur globale
de la monnaie disponible sur un marché
national (ou multinational comme l’Euro) par rapport à
la valeur des marchandises disponibles globalement sur
ce même marché national (ou multinational comme l’Euro).
L’inflation c’est quand trop d’argent-capital est à la poursuite
de trop peu de plus-value
et de profits.
De
toute
cette gabegie naquirent les dettes souveraines si imposantes que la
majorité des États ne peuvent même plus
songer à les rembourser. Au
Québec seulement elle atteint 254 Milliards et elle augmente de 28
millions de dollars
chaque jour. La situation est pire aux États-Unis, en France et dans la
plupart des pays occidentaux (9).
La
loi de
correspondance nécessaire
In
fine, la
masse monétaire en circulation a pour propriété de
s’ajuster au marché des biens et des services et ceux qui
croyaient déjouer le système
financier, boursier, bancaire et monétaire sont rattrapés par leur
propre fraude et par
la monnaie de singe, l’argent de Monopoly mal acquis qu’ils ont émis.
Tout cet argent superflu perd de sa valeur et
s’ajuste à la baisse afin de
représenter plus fidèlement la valeur des marchandises réellement
disponibles dans l’ensemble
de chaque marché national, comprenant la valeur de la marchandise la
plus convoitée, la «force de travail ouvrière»
gaspillée par le chômage
des déshérités.
Tous
les
petits épargnants innocents et tous les spéculateurs fraudeurs voient
leurs argents dévalués sur les marchés financiers
anarchiques. En réaction
les banques centrales, la FED et la BCE notamment, réduisent les taux
d’intérêt sur
les
prêts – réduisent le loyer de l’argent – afin de stimuler les marchés
et la consommation de marchandises abaissant
d’autant la
rentabilité des placements financiers. Les petits rentiers tout comme
les ouvriers voient leurs épargnes
et leurs salaires s’envoler en fumée spéculative
dégressive...pendant que les Méphistophélès boursiers s’enfuient
avec leurs papiers éventés.
La
loi de correspondance nécessaire, la loi du reflet
monétaire de l’activité économique s’applique à nouveau au beau milieu
de la crise générale alors que le système impérialiste mondial vacille.
Tout ceci est inexorable et les forfanteries des
économistes surfaits ne
pourront rien y changer. Tout ceci n’est pas le crime de cupidité
circonstancié de la Banque
Goldman Sachs et de ses «traders» avides ou stupides. Messieurs Bonafi,
Chouard, Cloutier et Chomsky auront
beau pleurnichés leur rage contre le «crapulisme»
embaumeur du «bon capitalisme d’antan» et contre le «pouvoir
antisocial de l’argent» et
autres misérables flagorneries, la loi du système fait Loi (10).
Le
système de déprédation puis de dévaluation de la monnaie et les crises économiques successives
que nous venons de
décrire sont les rejetons du capitalisme, certifié authentique selon
les spécifications d’origine. Le
capitalisme n’a aucunement
été dévoyé et ne peut
absolument pas être réaménagé ou réparé. Personne n’a trafiqué votre capitalisme,
messieurs les
économistes, il livre aujourd’hui la marchandise pour laquelle il a un
jour émergé de la féodalité
déprimante puis lentement évolué vers sa phase suprême impérialiste,
obsolescente.
Ce
n’est
pas l’argent qu’il faut condamner ou abroger. Ce n’est pas la
députation dans les parlements de vaudeville, ni les
gouvernants serviles qu’il
faut «enfirouâper», c’est le régime capitaliste qu’il faut renverser
pour ainsi tout changer.
Notes
:
2. Gilles Bonafi.
Exponentielles chinoises économie et psyché. 12.12.2012.
8. Les produits boursiers
dérivés.
10. Étienne Chouard. Le
pouvoir antisocial de l’argent. 29.10.2012.
L’évasion
fiscale.
Goldman
Sachs
Dans
le volume Impérialisme et question nationale (Le modèle canadien)
(2012) nous présentons la question nationale
à notre époque. EN TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT EN PDF.
Cliquez
: http://www.robertbibeau.ca/imperialisme.pdf
Pour compléter son
info :
"Nous ne voulons pas
mourir dans les décombres du néolibéralisme !"
http://www.global-et-local.eu/?Nous-ne-voulons-pas-mourir-dans
http://www.vigile.net/Nous-ne-voulons-pas-mourir-dans
"Les
systèmes tiennent souvent plus longtemps
qu'on ne le pense, mais ils finissent par s'effondrer beaucoup plus
vite qu'on ne
l'imagine." En
quelques mots, l'ancien chef économiste du Fonds monétaire
international,Kenneth Rogoff, résume
bien la situation de l'économie mondiale. Quant au gouverneur de la
Banque d'Angleterre, il affirme que "la prochaine
crise risque d'être plus grave que celle de 1930"..."
L’affaire
du Libor : ce qu’un
(énorme) scandale financier nous apprend du
fonctionnement des marchés
http://alternatives-economiques.fr/blogs/parienty/2012/05/05/l%E2%80%99affaire-du-libor-ce-qu%E2%80%99un-enorme-scandale-financier-nous-apprend-du-fonctionnement-des-marches/
"Pendant que la France se demande
s’il vaut mieux élire un
président normal plutôt qu’un anormal, le monde continue tourner
et la machine médiatique à cracher des infos. En
particulier, depuis deux mois, la planète financière est choquée par le scandale de la manipulation du
LIBOR.
L’histoire n’est pas très originale : les plus grandes banques du monde
se sont entendues pour s’enrichir aux dépens
de leurs clients."
Le bon, la dette et…
les truands !
http://www.cadtm.org/Le-bon-la-dette-et-les-truands
"Que
retenir de cette campagne sinon un silence
commun sur la Dette. Chut ! Pas un mot sur les conséquences, en France,
de la crise financière européenne. Et pourtant,
concernant cette affaire, ce ne sont pas les questions qui manquent. Quelle voie sera forcée d’emprunter
le
président et son gouvernement ? The economist, journal quasi officiel de la City, tout au long de la
campagne, a
martelé la même antienne : « Au lendemain du 6 Mai, le vainqueur, quel
qu’il soit, devra s’attaquer brutalement aux
déficits », attaque qui débouchera sur un « choc pour les français
»".
Article
5
Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/
EQUATEUR
:
SUCCES DES INDIGENES CONTRE
LA
MULTINATIONALE CHEVRON-TEXACO
05/12/12
(date de publication sur site d'origine)
Les
30 000
indigènes et paysans qui ont réalisé l’impossible.
par
Martín Cúneo
L’air,
l’eau, la terre et la
forêt étaient « bombardés avec des toxiques » par un pétrolier.
Équateur : CHEVRON-TEXACO doit payer le plus grand dédommagement de
l’Histoire.
Lors
d’un procès, inédit dans le monde entier, en janvier 2012, la justice
Équatorienne a confirmé la condamnation émise
un
an plus tôt : l’industrie pétrolière Chevron-Texaco est coupable
d’avoir déversé des millions de tonnes de produits
toxiques pour la forêt amazonienne et doit payer une facture de 19
200 000 000 de dollars, chiffre le plus élevé
dans l’histoire des indemnisations
prescrites par la justice.
Les avocats des 30 000 Indigènes et Paysans qui composent l’Assemblée
des Victimes de Texaco, n’ont pas tardé à entreprendre
des démarches pour recouvrer cette somme. Pas en Équateur, d’où
l’entreprise américaine a retiré ses fonds
il y a un moment, mais au Canada, au Brésil, en
Colombie et en Argentine.
C’est dans ce dernier pays que les démarches ont donné leurs premiers
résultats. Le 7 novembre, la justice argentine a
décrété la saisie de tous les fonds de l’entreprise. Une nouvelle que
n’ont pas spécialement apprécié les investisseurs
: la neuvième industrie pétrolière dans le monde a commencé le mois de
décembre avec de fortes chutes
en Bourse. Le
premier pas pour réparer un des plus grands épandages toxiques de
l’Histoire est maintenant franchi.
Le
premier baril de pétrole
Le
27 juin 1972, le
premier barril de pétrole de l’Amazonie Equatorienne est arrivé à
Quito, et a été reçu avec tous les
honneurs dus à un Chef d’État. Il était exposé sur un coussin en haut
d’un char et le cortège avançait au milieu de
la foule jusqu’à ce qui représentait le Temple du Collège
Militaire. Au bord des rues se bousculaient les habitants de Quito qui
souhaitaient la bienvenue
à une
nouvelle «ère
de prospérité»,
selon la voix nasillarde de la presse nationale.
Quarante ans plus tard, la
région où a été extrait le pétrole qui a
rempli ce baril est
la plus pauvre de
l’Équateur. Et c’est celle qui présente les taux de
cancer les plus
élevés de tout le pays.
L’air sent l’essence, la terre
sent l’essence, l’eau
sent
l’essence.
Hermenegildo Criollo nous a raconté dans une cafeteria du centre de
Lago Agrio, capitale de cette région pétrolière, sa
première rencontre avec la Texaco. Criollo
est né dans la communauté Cofán (Indigène] de Dureno. Il était suffisamment
âgé pour se rappeler : les
rivières qui entouraient le hameau fournissaient l’eau pour boire ainsi
que du poisson
en
abondance ; et
les forêts, des animaux à chasser ainsi que des remèdes naturels.
Ils sont venus en hélicoptère. « Tout le monde avait peur,
nous
n’avions jamais vu de notre vie quelque-chose comme
ça , qui volait dans l’air, et nous
nous sommes cachés dans la forêt » . C’était en 1964. Texaco
a
entrepris la construction de
son
premier puits, Lago Agrio I. . « En passant par là nous avons vu cinq
hectares de forêt coupés. Ils
nous ont appelés pour que nous nous approchions. » En ce temps là, ils
ne parlaient pas un mot d’espagnol, raconte
Criollo. Et encore moins d’anglais. Ils leur
donnèrent trois assiettes, quelque-chose à manger, et quatre cuillers.
Ce fut le seul prix qu’ils reçurent
en échange de centaines de milliers d’hectares.
Les jours suivants, les Cofán s’aperçurent d’un changement dans le
bruit qui venait des machines. L’entreprise commençait
à creuser. Un matin, sur les rives de la rivière
et très près de la communauté, une grande tache noire est apparue.
- Qu’est-ce que c’est que ça ? D’où ça vient ? Se demandait la
communauté. Ni les anciens ni les chamanes n’avaient jamais
vu une marée noire.
« Nous ne savions pas que c’était le pétrole », dit
Hermenegildo Criollo. Les marées noires et les
déversements toxiques
finissaient par couler jusqu’à la
rivière qu’utilisaient les Cofán pour boire, se baigner, arroser leurs
cultures, et là où buvaient
les
animaux. « Nous vivions à côté du pétrole et prenions l’eau
en
contrebas. Nous ne savions pas que
cette eau était contaminée », dit Criollo.
« Alors ont commencés les maux d’estomac, les maux de tête.
Nous
nous baignions dans la rivière et avions le corps couvert
d’éruptions. C’étaient des
maladies que nous n’avions jamais vues ». Son
premier
enfant est mort à 6 mois pour
des problèmes de croissance. Le second est né sain mais
les
choses n’ont pas tardé à s’envenimer. « Quand il avait
trois ans, il pouvait déjà nager et
marcher. Je l’ai emmené un jour à la rivière. Et l’enfant, en se
baignant, a pris de
l’eau
contaminée. Il a commencé à vomir en rentrant à la maison. Il a fini
par vomir du sang. Il est mort en moins de 24h. Deux
enfants. Alors, j’ai dit : Que puis-je
faire ? Comment pouvons-nous nous défendre de maladies qui viennent
de partout ? »
Le cas de la communauté de Dureno n’est pas un cas isolé. Quand Texaco
a abandonné l’Équateur en 1992, il a oublié
d’emporter 60 millions et demie de litres de pétrole
répandus dans l’écosystème amazonien et 68 000 millions de
litres d’eaux toxiques qui avaient été
déversées dans les rivières. Sans parler des millions de mètres cubes
de gaz qu’ils ont brûlé à l’air
libre. Un désastre environnemental et
social qui n’est comparable qu’aux plus grands de l’Histoire
: Tchernobyl, la marée noire du Golfe du Mexique, Bophal ou Exxon
Valdez. Encore que, dans ce cas, il ne s’agisse
pas d’un accident mais d’une volonté délibérée de
faire des économies - ainsi que l’a stipulé le jugement.
Indigènes
et Colons.
L’un
des obstacles
principaux pour affronter Texaco était le manque de confiance
régnant entre les deux groupes principalement
touchés par la contamination : les peuples Indigènes et les Colons,
peuples de la Sierra équatorienne qui
étaient arrivés dans la région à la recherche d’un emploi au fur et à
mesure que Texaco gagnait du terrain sur la Forêt.
Humberto Piaguaje fait partie
du peuple Secoya
(Indigène). Il reste
à peine 445 membres de sa culture millénaire, guettée
par la contagion générale et les
changements forcés de son mode de vie. «Ce fut un processus
de construction
bien difficile au début»,
dit-il. Il se souvient quand Luis Yanza, un des premiers leaders des
Colons, a commencé
à convoquer
des réunions : «
Les gens
disaient :
Merde ! Comment allons nous nous unir avec les colonisateurs
? Eux qui sont venus aussi pour détruire notre Forêt ? »
Les rives de la rivière, d’où ils tiraient l’eau et le poisson,
étaient constamment polluées par le
pétrole. Des maladies pour lesquelles ils n’avaient pas de remède décimaient
la population, amenant au bord de
l’extinction ses coutumes, sa langue, sa mémoire et ses croyances.
« Nous nous sentions bien seuls face à tout cela. Mais nous
avons
dit :’ Non, car nous devons nous battre au delà de tout
cela, nous devons faire front en nous
unissant tous. Malgré tant de différences, celles de ne pas connaître
la culture,
de parler
d’autres langues’. Nous avons créé le Front de Défense de
l’Amazonie
» , dit Humberto Piaguaje.
Des années plus tard, en 2001, l’organisation s’agrandit avec la
création de l’ Assemblée des Victimes de Texaco. Aujourd’hui,
Piaguaje remplit les fonctions de
Coordinateur Adjoint de cette organisation qui rassemble 30 000 Indigènes
et Colons. Le but principal de
l’Assemblée est d’obtenir par les tribunaux la justice et la réparation
de tous les dommages
environnementaux et sociaux produits pas Texaco durant ses 28 années
d’activité pétrolière.
«
Le
jugement du siècle »
En
1993, un groupe
d’avocats, Colons et Indigènes, avaient déjà déposé plainte contre
Texaco à New York. Mais le
jugement
avait
été systématiquement bloqué par l’équipe millionnaire des avocats de
l’entreprise.
L’argument principale
de l’entreprise pétrolière était que le procès
devait se tenir en Equateur. « Texaco considérait qu’ici la justice
est très corrompue et qu’ils
pourraient acheter les juges avec quelques centimes »,
explique
Alejandra Almeida, d’Action
Ecologique. En 2002, Texaco a atteint son but : le jugement de New York
a été transféré en Equateur.
Mais les choses ne se sont pas passées comme l’espérait l’entreprise,
dit Almeida : « Texaco n’avait pas compté sur le fait
que la mobilisation allait être vigilante
tout le temps et c’est ce qui a fait pression sur les juges pour qu’ils
ne puissent pas se vendre. Avec des centaines
d’Indigènes à la porte du tribunal,
il ne pouvait arriver à aucun juge de faire
quoi que
ce soit d’atroce . En Équateur, les procès se gagnent dans la rue.
C’est avec cela que n’a pas compté Texaco
». Les médias ont commencé à parler de «
Jugement du siècle ».
Le 23 juin 2003 a commencé le procès contre Chevon-Texaco à
Lago
Agrio. Comme soutien aux avocats qui représentaient
les 30 000 victimes, il y avait un jeune homme
appelé Pablo Fajardo. Il était né dans une famille de Colons
modeste. Il était sur le point de
terminer ses études de Droit au loin.
« J’étais l’assistant de deux avocats de Quito très connus.
L’un
vivait aux États-Unis, l’autre à Quito, mais il s’est déclaré
malade pendant le procès. Et en 2005,
j’ai décidé d’assumer moi-même le procès. J’étais avocat depuis à peine un an. En
face de moi il y avait huit
avocats de Chevron. Celui qui avait la plus petite expérience en avait
une de 25 ans
»,
raconte Pablo Fajardo dans son appartement de Lago Agrio. Il faudrait
plus de deux maisons entières pour
regrouper tout le matériel du procès : 230 000 heures qui comprenaient
les témoignages des victimes, les analyses
sur le terrain, et les éléments de 18 années de procédure.
La
fin
d’une « guerre de 50 ans »
Il est difficile
d’imaginer un procès plus inégal. Depuis le début,
Chevron a
dépensé plus de I 000 000 000 $ en avocats
et en expertises. « Nous, nous
avons dû chercher jusqu’au dernier centime pour poursuivre la lutte.
Non seulement
cette
différence est considérable mais ils ont les moyens de manipuler
l’information, d’acheter les gouvernements,
de soudoyer les journalistes, ils ont l’argent suffisant pour diriger
le monde entier » dit Fajardo.
Ces différences et son manque d’expérience en tant qu’avocat ne
semblent pas avoir été un obstacle contre les avocats de
Chevron-Texaco. Il s’appuyait sur
une évidence de contamination que l’entreprise elle-même ne s’est sentie gênée de
nier à aucun moment. Elle a
même essayé d’en nuancer la portée. Entre 2003 et 2010, le procès s’avançait sans
bonnes perspectives pour la
multinationale. Son équipe d’avocats n’en a pas moins tenté plusieurs tactiques.
D’abord, elle a tenté de refuser le procès sous prétexte que
l’Assemblée des Victimes était une «association criminelle»
qui avait pour but de
pressurer l’entreprise. Ensuite, elle a essayé que le procès revienne
aux États-Unis parce
que
l’Equateur ne remplissait pas les conditions pour un procès juste.
Ça n’a pas marché. La pression extérieure était constante.
De même que les manifestations à Quito, appuyées par des groupes
écologistes, la confédération
indigène de l’Amazonie et celle de tout l’Equateur. Constantes aussi,
étaient les assemblées
massives,
les prises d’assaut de la Justice de la République et les services de
veille, à toutes les heures du
jour, tous les jours de l’année, pour empêcher des contacts
indésirables entre les représentants de l’entreprise et les juges.
Une
issue
collective
Le
14 février 2011,
la justice Equatorienne a fini par émettre un jugement. Et elle l’a
répété en janvier 2012 : Chevron-Texaco
était coupable. L’entreprise devait
payer 19 200 000 000 de dollars, dédommagement le plus
élevée de
l’histoire de
l’humanité. Mais les victimes ne pensaient pas à devenir des
millionnaires au milieu de la contamination
et de la misère. Les 30 000 plaignants ont décidé que l’argent ne
serait pas distribué individuellement mais
de façon collective. La majeure partie de
l’indemnisation servira à la réparation de l’environnement. Le reste
ira aux
hôpitaux, aux
écoles, à
l’approvisionnement en eau potable et autres investissements pour le
développement de la
région.
Maintenant, il faut toucher l’argent, ce qui est une question sensible
dans la mesure où Chevron n’a pas de fonds en Equateur.
« Nous devons obliger par la
loi Chevron à payer pour les crimes commis. Nous irons là où Chevron a
des fonds
», dit
l’avocat des victimes, Pablo Fajardo. La justice d’Argentine a été la
première à accepter la demande de l’Equateur.
Mais il sera nécessaire de s’appuyer sur davantage de pays pour
parfaire la réparation. Le Canada, le Brésil et
la Colombie sont quelques uns des pays où
la lutte continuera pour compenser les dommages causés par Texaco entre 1964 et
1992.
Indépendamment de ce qui
arrive concernant les dédommagements, «le
jugement est d’ores et déjà historique»
dit Fajardo.
Pour cet avocat, ce
jugement ne concerne pas seulement Chevron, les plaignants, et
l’Amazonie. « Ce qui est
en jeu, c’est tout un système d’entreprises qui a pendant des dizaines
d’années commis en toute impunité des crimes
énormes en Amérique Latine, en Afrique, en Asie et
dans toutes les parties du monde », dit-il.
Pablo Fajardo parle d’une « guerre de quasi 50 ans
»
en Amazonie Equatorienne. Les premières 28 années furent un «
massacre
constant » de la part
de Texaco. 28 années au
cours desquelles ils ont «
bombardé
avec des toxiques » l’air,
l’eau , la terre et la forêt. « Les derniers 18
ans nous avons peu à peu réagi et nous avons pu affronter ce pouvoir
réel [ou royal]. Jusqu’à il y a peu,
les gens en Équateur et dans le monde pensaient qu’il était impossible
qu’un
groupe d’Indigènes, de
Paysans, de Gens Pauvres, dans un pays du tiers-monde, puisse affronter
une entreprise aussi
puissante
que Chevron. Nous sommes en train de démontrer que c’est possible et
que ça peut se faire, qu’il est possible
d’aller beaucoup plus avant, qu’on peut changer les choses,
qu’elles ne sont pas intouchables, qu’ils ne sont pas
invincibles ».
Pour compléter son
info :
Pérou
: Le conflit avec
une compagnie minière dégénère
http://actualutte.com/perou-le-conflit-avec-une-compagnie-miniere-degenere/
"Une
liste des conflits sociaux sur le point
d’éclater au Pérou a récemment été publiée dans les médias. Cependant,
l’actuel conflit socio-environnemental qui fait rage dans l’une des
provinces de la région de Cusco, entre la communauté
d’Espinar et la compagnie minière Xstrata
Copper - Tintaya, qui ne figure pas sur cette liste, fait la
Une des
journaux."
Article
6
Envoi de
Martine BOICHOT
CAMARA
DE LA
GRECE AU NIGER, COMMENT LE FMI FAVORISE
L'AUSTERITE
ET LA PAUVRETE
1er juin
2012
En se
disant davantage préoccupée
par les conditions déplorables de scolarisation des enfants nigériens
que par la brutale
austérité qui frappe les Grecs, Christine Lagarde a soulevé
l’indignation. Mais le mépris avec lequel la directrice
générale du FMI
considère la Grèce vaut aussi pour le Niger : deuxième pays le plus
pauvre du monde, embourbé
depuis vingt ans dans une situation désastreuse à cause des plans
d’ajustement structurels, qui y ont notamment
détruit l’école publique.
Interrogée
par un journaliste du Guardian,
la directrice générale du Fond monétaire international (FMI), Christine
Lagarde,
a
affirmé que « les Grecs devraient commencer par s’entraider
mutuellement », et ce en « payant tous leurs
impôts ». Les femmes
doivent accoucher sans sage-femme ? Les malades n’ont plus accès aux
médicaments vitaux
?
Les personnes âgées meurent faute de soins ? La faute aux Grecs. « Je
pense davantage aux enfants dans une
école d’un petit village du
Niger, qui ont deux heures d’école par jour, partageant une chaise pour
trois (…). Je pense
qu’ils ont besoin de davantage d’aide que les gens d’Athènes
»,
compare l’ancienne ministre de l’Économie et des
Finances.
Comme
quoi, les Européens ne devraient pas trop se plaindre. Christine
Lagarde oublie de préciser que si les enfants du
Niger ont bien du mal à être
scolarisés, c’est aussi à cause de l’institution qu’elle dirige.
En
décembre 2011, Christine Lagarde a honoré le Niger de sa première
visite sur le continent africain. Reçue en grande
pompe, la directrice du FMI
a tenu à se rendre au chevet d’un pays où une personne sur trois vit
dans l’insécurité
alimentaire, ce qui n’aide pas non plus à bien suivre en classe. Lors
de sa mini-tournée hors de la capitale, elle
a même assuré que le FMI « n’est
pas seulement une institution désincarnée qui prescrit des mesures
d’austérité à
travers le monde ».
Il est aussi « très
sensible aux
particularités » de
chaque pays. Charmante
marque de générosité
!
Quand
le FMI taille dans le budget de l’Éducation nationale
L’une
des
particularités du Niger est qu’il est l’un des États les plus mal
classés en termes de développement humain [1].
61 % des
habitants y survivent avec moins d’un dollar par jour, un enfant sur
cinq meurt avant l’âge de 5 ans, principalement
de maladies évitables et de la malnutrition.
La faible scolarisation, particulièrement des filles, contribue au
taux de 85 % d’analphabétisme du
Niger. Selon l’Unicef,
« la précarité des
moyens d’existence des femmes a de graves
conséquences sur l’accès
des enfants à l’éducation, et sur l’abandon et la traite des enfants
». Point commun entre
la misère au Niger et l’austérité en Grèce ? Le FMI.
Le
budget
2012 du Niger a été sévèrement taillé… sur ordre du FMI. « De
2,2
milliards d’euros [2],
le budget a été ramené
à 1,9 milliard [3]
avec des coupes substantielles dans les secteurs sociaux, qui
concentrent les deux tiers des montants
supprimés »,
informe le le Réseau national dette et développement (RNDD). Le budget
le plus amputé ? Celui
de l’Éducation nationale, avec 73 millions d’euros (48 milliards de
francs CFA) de moins que prévu. L’Agriculture, la
Santé et l’Enseignement
supérieur sont aussi privés de moyens.
Des
enseignants qui ne sont plus payés
Des
choix
budgétaires arbitrés en contradiction avec les engagements du président
nigérien, Mahamadou Issoufou, et de
son gouvernement, selon le Réseau national dette et
développement. L’ONG appelle les parlementaires nigériens
à refuser le diktat du
FMI et le gouvernement à plus de responsabilités, rappelant que « les
prêts consentis par
les institutions internationales ne feront que faire flamber le service
de la dette, qui est un frein à tout développement
». Cela fait
plus d’une décennie que le Niger agonise, en partie à cause des plans
d’ajustement élaborés
à Washington.
Le
FMI,
alors dirigé par Michel Camdessus [4]
et la Banque
mondiale débarquent à Niamey à la fin des années 1990. Et
concoctent un « Plan
décennal de développement de l’éducation ». Ce plan envisage
le
recours massif aux enseignants
au statut précaire, les « volontaires et contractuels
».
Lesquels représentent, en 2012, 80 % des effectifs. Censés
être pris en charge par les
collectivités régionales et les communautés de base, dans un souci de décentralisation,
ces enseignants
sont en fait de moins en moins nombreux… Puisque personne ne peut les
payer ! Les
réformes
imposées par le FMI ont aussi encouragé la réduction du nombre d’heures
de classe, la limitation des attributions
de bourses, et la baisse
du taux de
scolarisation. « Une
parfaite
illustration des dérives auxquelles peuvent
conduire des politiques d’inspiration néolibérale
», commentait
en 2004,
Mamane Sani
Adamou, figure altermondialiste
locale [5].
L’économie
nigérienne déstructurée par le FMI
Autre
beau programme d’émancipation de la pauvreté imaginé par le FMI : le
plan triennal au titre de la « facilité de réduction
de la pauvreté et de
croissance » (sic). Signé en 2000 en échange de nouveaux prêts, il a
déstabilisé la fragile
économie nigérienne en lui imposant la suppression de barrières
douanières, la baisse de taxes à l’importation et la
privatisation d’entreprises
publiques. C’est ainsi que Vivendi (désormais Veolia environnement) a
récupéré la société
nationale de gestion de l’eau.
Autre
obligation criminelle : celle de supprimer son office national
vétérinaire pour pouvoir rééchelonner sa dette. Incapables
de payer les prix
demandés par les entreprises privées pour les vaccins, les médicaments,
ou les vitamines,
les
nomades et les paysans ont vu leurs bêtes dépérir. Alors que le cheptel
de 20 millions de bovins, d’ovins et de
chameaux était une des
richesses principales du pays, la liquidation des réserves alimentaires
imposée par le FMI
a
accéléré le rythme des famines.
Pour
trouver de quoi payer des chaises aux enfants qui peuvent se rendre à
l’école, le Niger pourrait augmenter la redevance
que paie Areva, qui
exploite ses ressources en uranium (dont le Niger est le 3ème
producteur mondial), ou la
multinationale chinoise China National Petroleum qui s’y implante.
Qu’en pense Christine
Lagarde,
dont le salaire pourrait
permettre de rémunérer plusieurs dizaines d’instituteurs nigériens,
à défaut d’être imposable ?
Nolwenn
WEILER
Notes :
[1]
Un indicateur élaboré par le Programme des Nations
unies pour le développement (Pnud).
[2]
1 425
milliards de francs CFA
[3]
1 256
milliards de francs CFA
[4]
Président d’honneur des semaines sociales de
France…
[5]
Secrétaire général de l’Organisation pour la
démocratie nouvelle et membre fondateur de l’association
"Alternative espaces citoyens".
Article
7
Envoi
par René CHABOY : http://lienenpaysdoc.com/
QUESTION
DE FRACTURES SOCIALES :
DES
PISTES POUR Y REMEDIER
http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=334:peut-on-sortir-de-la-fracture-du-numerique-sans-rechercher-a-combler-la-fracture-entre-les-ditsqelites-de-la-nationq-et-le-peuple-&catid=13:agenda&Itemid=59
Peut-on
sortir de la
fracture du numérique sans rechercher à
combler la
fracture
entre les dites "élites de la Nation" et le peuple
?
Projets
fertiles adaptés à
une France citoyenne engagée : est-ce possible ?
- Avec un système fermé sur des politiques plus préoccupés à préparer
la prochaine élection garantissant leur carrière
et leur salaire, que conduire
des
projets avec et pour le peuple
?
Croissance
de la misère,
guerre des chefs, on nous annonce le triple A et la
responsabilité de la dette publique.
- En imposant aux citoyens : le traité de Lisbonne, le MES et
le
TSCG lesquels modifiant en profondeur les attributions
et les compétences de
l’Union européenne, les confits d'intérêts et la corruption, peut-on
inverser le naufrage
dirigé
vers la faillite collective ?
Demain
ça ira mieux, la crise est derrière nous... Voici des propos tenus par
«nos élites politiques » pour rassurer le peuple.
Demain
toujours demain, les promesses sont belles comme des images, dommage
qu'elles ne soient pas tenues ou qu'elles
laissent la place en complément à des supercheries.
Les promesses
sont belles comme les images qui illustrent les belles plaquettes au
coût considérable, les belles images sur les
publicités partant aux poubelles, le recyclage
s'ajoutant à la facture payée par les consommateurs, autrement dit les
petits contribuables car les
mauvais affairistes, eux, s'arrangent toujours pour être subventionnés
ou gagnants dans
ces
opérations. Le peuple a été grandement dépossédé de la liberté de
produire à son propre compte, comme bien souvent
le mouvement qui se veut alternatif, tant le
système capitaliste et spéculatif s'est rendu maître des règles de la
production intensive.
La réalité
est tout autre que les discours tenus par nos élites, quand elles-mêmes
se trouvent totalement dépassés par un système
dans lequel les outils dit publics interviennent
très peu, voire jamais dans la vie concrète
de nos concitoyens
pour leur permettre de
développer leur projet de vie de « créatifs », les sortir de leurs
précarités voire de leurs
misères.
Au bout du
compte chacun de nous devient à son tour : tôt ou tard dans ce système
«pensé pour nous mais sans nous
» : ce fameux pigeon qui contribuera à payer la lourde
facture de
la dette dite "publique" alors qu'elle devrait se nommer la
dette des partis
incompétents ou impuissants montés au pouvoir.
Dans ce système
ruinant peu à peu la vie de l'Humanité et de ses projets , la question
se pose : si une élite de la politique
ou grand patron d'une entreprise est condamné à verser une somme de
réparation pour une faute commise, quelles sont
les principales victimes ? Celles qui payent
réellement ? Qu'un Etat soit condamné à payer une faute à une
communauté d'Etats ( comme c'est le
cas avec la CE ) et tous les contribuables sont sollicités. Comment éviter la misère
et le
développement du chômage dans de telles conditions si toute l'économie,
devenue gaspillage, est entre les rouages d'un
système incapable de produire autrement que par
des lobbies industriels, privés, corrompus, dirigeant toutes les
commandes y compris celles des
Institutions se nommant publiques ?
Les partis de
la politique professionnalisée servent ou finissent par servir (malgré
eux) cette corruption des grands lobbies
industriels, financiers, prédateurs, car les règles
ne sont jamais fixées par ceux qui disent les combattre (être contre finit
toujours par rapprocher).
Cet état d'asservissement politique dans lequel ils se sont
professionnalisés pour des
salaires de dupes, ne peut en aucune façon nous délivrer de cet
enchaînement individuel à ce système verrouillé. La force de
tout chef de parti est de
donner avant tout l'illusion pour se faire élire ou rester en place,
qu'il est capable de
mieux
les combattre que les autres chefs des autres partis. Pendant tout le
temps perdu à croire l'impossible : les
réels projets
tournés vers l'avenir social, écologique, culturel et économique en
faveur de l'être humain piétinent ou sont la
plupart du temps oubliés. Les élites quant à elles,
conservant tout leur temps pour chercher les combines qui leur
permettront de rester à leurs places
de dirigeants à vie ou prendre celles qui l'ont déjà.
Comment
sortir de cet esprit
de guerre économique permanent et de bluff enseigné depuis plusieurs
décennies par l'esprit
de la
Vème République ?
L'esprit de
guerre économique de nos dirigeants successifs, « les uns
contre
les autres » mais très proches ensemble de leurs
intérêts personnels, s'est
incrusté dans l'école de la république. Cette école est devenue le
véhicule depuis des
décennies de la réussite personnelle afin que chacun devienne
le
meilleur ou le plus fort selon une seule façon de "Pouvoir"
concevoir
le Monde .
Pas
étonnant que certains se trouvent
écrasés pendant que d'autres recherchent la philosophie pure quand
d'autres la dénigrent. Dans
tous les cas « cet
esprit de guerre permanent » a détrôné la philosophie apprenant à
penser par soi-même
en restant critique, le meilleur moyen de ne pas devenir les perroquets
répétant les potins d'un système basé sur le
bluff, le mensonge et la manipulation.
Sortir de ce
«mode de pensée inculquée » demande beaucoup de travail de réflexion
citoyenne, il demande à se forger
à ne plus croire à cette pensée globale, prédéterminée pour tous.
Contribuer à
former des réseaux sociaux pour se libérer de la machine à penser le
pouvoir au-dessus de la masse réduite
à consommer est la pratique fondamentale pour commencer à construire
une nouvelle société. Cette nouvelle société avec
ses différences et ses complémentarités est la
logique sociale, nécessaire à la mise en pratique du respect de la
biodiversité, de la différence des
cultures.
Or comment
peut-on réaliser ce projet quand les fondements nationaux et européens
liés ensemble ne le permettent pas ? Quand
les constitutions ne sont pas établies par
ceux-là même qui portent les projets innovants et indispensables
à la demande des
consommateurs citoyens ?
Sans penser
la
consommation en relation directe avec la production citoyenne pour y
répondre, peut-on imaginer un réel
développement durable ? une réelle évolution de l'Economie Sociale et
Solidaire dégagée des subventions des pouvoirs
administratifs encore sous le joug des entreprises,
monstrueuses, privées, et de leurs actionnaires tirant les ficelles des
Institutions dites publiques
?
Seule
la
démocratie réelle dite aussi évolutive : penser et agir
sans barrière constante entre les deux sera capable d'assurer
le fonctionnement d'une nouvelle
société
écologique, sociale, culturelle et
économique.
Les
mouvements
sociaux, citoyens, doivent repenser 'leur réel pouvoir ouvert
sur
le monde' afin de trouver la relation la plus juste
entre le mieux produire et le
mieux consommer, et donner la place à la machine pour servir l'être
humain plutôt que
servir les
intérêts des actions des spéculateurs. Inverser les constitutions
actuelles en mettant les bœufs devant la
charrue.
Avant d'être
lâchement assassiné, le socialiste Jean Jaurès recherchait déjà la
République sociale ;
mais aujourd'hui qu'en reste-t-il ?
La
Vème République (avec
son enseignement pour garder un pouvoir stable)
n'a-t-elle
pas donner aux élites de l'Etat
le pouvoir d'y rester à vie ? N'a-t-elle
pas réussi à
faire perdre au parti dit socialiste les sens même du nom qu'il porte
encore ?
Peut-il y a
avoir une société humaine sans EQUITE, sans justice avec le seul mépris
d'être au-dessus de la masse populaire
? car c'est bien de cela qu'il s'agit, quand l'étude pour garder ce
pouvoir consiste actuellement à tromper le peuple ou le
briser quand il ose penser
d'autres moyens de vivre que dans la luxure, la corruption et les
conflits d'intérêt.
Et
ce, avec l'appui des forces publiques armées qui sont sensées
défendre les citoyens ?
L'avenir
social
et humain de nos villages, de nos territoires, passe fatalement par
l'évolution d'une démocratie aujourd'hui
en péril afin de transformer la mécanique binaire ( droite ou gauche
) du pouvoir de
cette Vème République,
combinée à celle de la CE qui ne rassure pas davantage puisque ce sont
des chefs d'Etat aux commandes.
L'avenir
social
à partir du local a, seul, la possibilité de rendre à la
démocratie son Humanité du penser et de l'agir et par
conséquent abordable par tous,
à condition que les habitants locaux s'engagent. Une refonte de la vie
politique nationale
est
toutefois indispensable, si nous voulons sortir de
ce
politiquement correct, endormant, « vendant cette image
superficielle que seule une
minorité aurait la faculté de bien penser », le résultat réveille nos
consciences car il prouve
tous les jours le contraire pour ceux qui veulent chercher à
comprendre.
Le
partenariat
réel est toujours possible à condition qu'un travail basé sur la
réflexion de mettre en œuvre un revenu équitable
devienne une priorité de la vie politique. Une
redistribution doit dépasser les grands discours, et les indignations
pour les relier aux actes et
changer les règles dirigées par le pouvoir actuel que dans le sens de
la descente...
Le
remontant avec le peuple en associations devient indispensable si nous
voulons ensemble éviter le fond
du gouffre ! Alors pourquoi ne pas répondre dès maintenant aux besoins
d'existence de chaque frère humain ?
Les porteurs
de
projets qui savent économiser réellement les biens publics sans
demander de subventions doivent avoir la
parole dans notre société dans l'impasse : autant en
France, qu'en Europe et dans le Monde. Des projets qui ne remontent
jamais notre condition de 'créatifs
pour tous' pour servir nos besoins sociaux d'existence
doivent être
prioritaires
et servis par
une politique nationale et européenne, pour sortir de cette imposition
faite aux peuples d'être dévorés
malgré eux par les prédateurs financiers, corrompus, qui imposent une
alimentation, une science que le peuple engagé
ne veut plus parce qu'il a pris conscience de
la supercherie devenant de plus en plus criminelle.
Aborder un partenariat,
réel, équitable,
en faisant la différence entre les porteurs de projets dans les petites
associations
investissant le
matériel avec leurs fonds personnels et leur temps bénévoles et les
animateurs et chefs de projet
publics salariés des Espaces Publics Numériques qui ont été
subventionnés, nous éclairera sur l'économie réelle.
-
Retrouver la liberté de la réelle économie piégée par
un politiquement incorrect ;
- se libérer
de la pensée répétitive,
mécaniste, du pouvoir sans partages et de ses habitudes de rester
au-dessus de la masse
populaire, sont des bases fondamentales à une Nouvelle Politique.
Tant que deux
mondes sont en parallèles ; ils ne se rencontrent pas et pour explorer
des pratiques nouvelles et les adopter dans
une nouvelle forme de vie sociale ; la rencontre
est fatalement nécessaire. Afin d' y parvenir dans les meilleures
conditions pour la démocratie,
un espace plaçant l'échange réel des idées, mais aussi des projets
réels au centre
du débat,
doit être aménagé dans ces périodes troublées par la fracture entre les
élites politiques et les citoyens
engagés.
Des efforts
humains de mise au même niveau d'écoute et d'entente mutuels : entre
élites au pouvoir avec de très gros
salaires et petits citoyens engagés, bénévoles,
ayant des revenus de plus en plus ponctionnés pour assurer les salaires des
premiers, sont inévitables
pour garantir une paix sociale.
Les élites se
succédant au pouvoir sont incapables de trouver des solutions durables
puisqu'ils ne sont jamais responsables
des problèmes qui ont été placés par ceux d'avant. Comme nous les avons
en alternance, droite ou gauche,
depuis des décennies, nous constatons que les problèmes s'ajoutent aux
problèmes mais sans apporter de transformation
concrète.
Si nous
voulons
sortir de cette répétition : des uns comme des autres
continuant
à faire valoir des droits depuis des décennies
d'un pouvoir devenu aujourd'hui illégitime
puisqu'il ne consiste qu'à préparer de prochaines élections, il nous faut un
autre modèle, une refonte de
la politique.
Le travail de
la Constituante permet de mutualiser le travail afin de dépasser cette
fausse image plaçant les élites au-dessus du
peuple et ce droit à vie de les
diriger vers la faillite collective, en leur expliquant que c'est une
fatalité...
Alors à
quand la mise en place d'un
revenu de base inconditionnel et équitable pour porteurs
bénévoles
de projets d'associations
de biens communs financés
par leurs propres petits moyens , chefs de projets et animateurs
salariés des
espaces publics
subventionnés et politiques élus et pour tous les citoyens ?
Dans un pays
perdu dans les méandres du chômage, de la misère, de la corruption d' «
élites nationales et européennes
», une constituante citoyenne au-delà de tout parti, est seule capable
de laisser émerger une constitution adaptée à la
mise en œuvre de réelles propositions innovantes
orientées vers des projets écologiques, économiques, sociaux et
culturels .
Conclusion
:
Les
Techniques
de l'Information et de la Communication ouvrent de réelles possibilités
pour les échanges du penser et
de l'agir avec le Monde : du local au global et inversement avec toutes
les bonnes volontés souhaitant construire un monde
meilleur indispensable pour la
survie de l'Humanité, de la biodiversité et des espèces animales.
Les
animateurs
des Espaces Publics du Numérique peuvent devenir des partenaires
(puisqu'ils gèrent des outils capables
de faciliter la mise en œuvre) des projets et doléances de tous les
mouvements citoyens pensant et agissant pour une
démocratie évolutive,
universelle. Cependant une condition est indispensable pour que les
prises de décision ne
soient
pas faites par les actionnaires privés aux commandes des « dits élus »
imposés à notre fonctionnement politique
national et européen actuel ; parce qu'eux seuls
ont ce temps de faire de la politique. Le temps des citoyens a été quant à
lui confisqué pour la
recherche de logement, de terres, de travail, devenus de plus en plus
rares puisqu'ils
ne donnent
plus de salaires ou de sens moral, dans nos pays européens devenus
spéculatifs. La nouvelle politique
monte des doléances, elle est la meilleure manière, relayée par des
Espaces numériques destinés au public de lui
permettre de se cultiver dans cet esprit de
recherche « d'une pensée juste pour le mieux de tous
» .
Cette
transition ne peut se faire qu'avec une constituante prévue et déjà
organisée pour le développement des cercles
locaux. Chaque cercle ( ou si il n'est pas encore
formé, tout citoyen porteur d'un projet innovant ) a la possibilité
de faire des doléances. Cette
organisation, formée pour faire remonter de la base des propositions citoyennes,
est la seule manière de
sortir du pouvoir pyramidal archaïque ( nous ne sommes plus au temps
des pharaons) et
des couches
successives de ce fameux mille-feuilles qu'un grand nombre dénonce. Ce
fameux mille-feuilles,
on en
parle, on en parle...mais cependant il continue à nous perdre dans la
confusion des conflits d'intérêt, de la corruption
et de la déliquescence de notre société
nationale dite des droits de l'Homme. Les devoirs de nos dites élites se
font oublier et la faillite des
idées nationales démocratiques se profile à l'horizon.
Cette
proposition, liée à la démocratie du numérique en lien avec les Espaces
Publics du Numérique, vient s'ajouter aux débats sur la
question de la démocratie
locale qui ont déjà eu lieu avec l'association pour une constituante.
L’Association
pour une Constituante a beaucoup débattu et publié sur la question de
la démocratie locale. Nous poursuivons
ce débat fondamental dans le
texte
ci-joint
. Il
ne clôt
évidemment pas le
débat, mais, au contraire, est un élément pour approfondir cette
réflexion essentielle.
Cette
réflexion
essentielle se tournera bien évidemment sur cette question
: faut-il scinder les banques ?
Faut-il
rendre
les banques économiques, alternatives, libres des banques spéculatives,
quand aujourd'hui les peuples souffrent
de ces pouvoirs ?
Voici un
débat
déjà bien engagé que nous ne manquerons pas avec la constituante de
suivre. En venant rejoindre l'association
pour une constituante, vous aurez ainsi la possibilité de faire
entendre votre voix dans un réel débat de vie
démocratique élevé au dessus de tout
parti et de tout gouvernement.
La
constituante
a les moyens de mettre en oeuvre au-delà de tout parti et pour
l'intérêt de tous des projets concrets pour sortir
des pièges scandaleux des pouvoirs financiers.
Le revenu d'existence et les
monnaies locales complémentaires.
Yoland
Bresson a un moyen de faire le lien entre le besoin
urgent
d'une Monnaie Locale Complémentaire et la mise en place
progressive d'un Revenu
d'Existence Inconditionnel pour
tous.
Nous pouvons
prévoir sans trop nous illusionner que le travail des engagés pour la
démocratie continuera en France, en Europe et
dans le Monde. N'est-ce pas la meilleure
réponse de croire en l'Humanité et en ses possibilités de penser et de
vivre avec les différences
et les complémentarités, surtout lorsqu'elles nous permettent
concrètement d'éviter
ce
gouffre creusé par les faux prophètes et autres bonimenteurs que nous
subissons en permanence dans la vie
politique.
L'année 2013
peut avec vous devenir le début de cet autre monde possible
et
indispensable déjà engagé en 2012.
Bonne
Année,
cordialement,
René
CHABOY
Article
8
Envoi par Michel TARRIER : http://www.agoravox.fr/auteur/michel-tarrier-73943
Photos
fournies par les auteurs
DES
ANIMAUX LAISSES POUR COMPTE
DANS
LA
TOURMENTE ECONOMIQUE ESPAGNOLE
Aidons
à les sauver !
Des animaux
prisonniers politiques*,
ça existe !
Ça se passe sur la Costa
Tropical (Costa del Sol) en faillite.
*(Prisonniers de la
mégalomanie d'un
homme politique...)
On
ne peut pas les abandonner dans de telles
situations :
-
Un hippopotame dans une baignoire sur une montagne
andalouse !
- Des dromadaires tributaires
d'une crête rocheuse !
- Des chevaux de Przewalski de
la steppe mongole et des bisons des
grandes plaines agrippés à un flanc abrupt !
- Des wallabies coincés au
fond d'un ravin !
- Des porcs-épics sur du
ciment brut !
- Des loups blancs de
l'Arctique en plein soleil méditerranéen !
- Des ours devenus fous dans
des culs de basse fosse !
Etc.
Telles
sont quelques-unes des espèces en souffrance et oubliées au sein d’un
parc zoologique en déconfiture au bout de
l’Europe, celui de la Peña
Escrita
(Almuñecar, Espagne) :
http://www.pescrita.es
Quels
conseillers scientifiques ont bien
pu présider à de telles horreurs ? À quoi servent les zoologistes
écocrates ? À entériner
les pires
folies des petits magnats de la politique ?
Le pouvoir rend
dingue, parfois même fou à lier et aux dépends ruineux de ceux qui les
ont démocratiquement élus et
qui
leur ont confié la caisse. L'observation vaut pour tous les pouvoirs,
du président d'une Chine à un chef de rayon en passant
par le maire d'un village sans prétention.
Ce fut le cas de Juan Carlos Benavides, ancien maire d'Almuñecar, ville
andalouse littorale de la
Province espagnole de Grenade, où les revenus du tourisme de masse et de la production
de fruits subtropicaux
pouvaient monter à la tête et favoriser les pires égarements.
D'une telle fièvre
naquit en 1997 le plus étrange et incongru parc animalier qui soit,
érigé au sommet d'une montagne
aride et d'accès quasi impossible, projet hasardeux qui fut réalisé à
grand prix, ruine économique dont a maintenant hérité
la nouvelle équipe municipale.
Ce projet, tout
aussi imbécile que faramineux, coûta 30 millions d'euros, auxquels il
faut ajouter les pertes annuelles de
plusieurs centaines de milliers d'euros survenues depuis l’inauguration
du fiasco.
Trop drôle : le
maire initiateur reçu en 2010 un prix national de l'environnement, sans
doute pour avoir installé un hippopotame
dans un cloaque putride, des loups arctiques en pleine canicule et fait
cohabiter des dromadaires sahariens
et des lamas andins sur la pente vive d'une montagne squelettique !
Des douze employés
nécessaires au fonctionnement du parc, deux seuls sont encore en
fonction et font ce qu’ils peuvent
avec de moins en moins de moyens.
Ça et là annoncé
pompeusement comme parc écologique, réserve zoologique, paysage
naturel, refuge de biodiversité
et autres appellations relevant du marketing vert mensonger, le parc
animalier de la Peña Escrita n'est qu'une
piètre ménagerie inhospitalière et perchée en haut d’un massif rocheux,
où les détenus, pour la plupart déportés
de lointains horizons, grillent en tournant en rond sous les ardeurs du
soleil andalou.
On sait que dans
les
années 1980, l'Espagne promulgua un panel extrémiste et surréaliste de
réglementations concernant
la
conservation de la Nature (telle la loi 4/1989 du 27 mars interdisant
de tuer un diptère sans autorisation préalable, marrant
au pays de la corrida !), mais qui n’a
nullement freiné la propension du pays à tout détruire inexorablement, et
ce, pour cause de
développement jusqu'à l'explosion toute récente de la bulle économico-immobilière qui
fait qu'on a saccagé pour
rien. Enfin, pas pour rien, mais pour le plus grand profit de certains.
Soit dit
en passant, la dite
conservation ne fut qu'à dessein environnementaliste, le respect et la
protection animales demeurant
la
dernière roue de la charrette anthropocentriste. Comme partout,
l'esprit n'est pas l'écocentrisme, peu s'en faut.
Dans un tel
délire,
on ne se demande pas comment un tel projet abracadabrantesque a pu
bénéficier des autorisations
d'ouverture... Depuis, suite aux plaintes de groupes écologistes et aux
contrôles de la Délégation régionale
de l'environnement, la nouvelle municipalité doit faire face à des
procès et des contraventions relatives aux infractions de
détention, concernant entre autres une
vingtaine d'enclos inappropriés, le tout agrémenté d'une menace de
fermeture, laquelle ne résoudra
nullement le cas des loups blancs, des tigres de Sibérie et des chevaux
de
Przewalski dont, apparemment,
personne ne veut.
Aujourd'hui que la
carence en fréquentation a démotivé l'esprit de l'entreprise jusqu'à
induire l'accès gratuit au profit des
trois derniers visiteurs en mal d'incohérences récréatives, cette
prison zoologique surréaliste coûte annuellement quelque 350.000
euros d'entretien à la
commune, et donc aux citoyens.
IL
FAUT SAUVER CES ANIMAUX !
Dans un
souci
pratique d'une liquidation respectueuse, trois groupes d'animaux
peuvent être distingués :
· Ceux que l'on pourrait relâcher de suite et sans hésiter
car
les conditions naturelles des alentours très sauvages de la Sierra de
Almijara pourraient assurer
leur survie. Il s'agit, par exemple, de rapaces locaux encagés (Grand
duc, faucon
pèlerin...), des
loups ibériques, des lynx, des bouquetins d'Espagne et de quelques
autres. Pourquoi laisser des
loups et les sangliers tourner inlassablement en rond dans leurs
misérables enclos alors que leur liberté n’est qu’à deux pas ?
· Ceux qu'il semble aisé à céder pour qu'ils continuent leur
pauvre vie en de meilleures conditions, comme les dromadaires, les
lamas, les autruches, les
émeus, les nandous, des wallabies, les porcs-épics et bien d'autres...
· Ceux
enfin qu'on ne peut
relâcher, tant pour des raisons bioclimatiques que légales : ils sont
protégés par des lois
nationales et les conventions
internationales d'usages, notamment de Berne et de Washington (CITES),
et ne peuvent être (normalement)
ni vendus, ni euthanasiés,
seulement cédés à d'autres parcs ou à des sanctuaires.
On se demande
d'ailleurs ce qu'il
adviendra quand la municipalité n'aura plus les moyens de veiller sur
leur sort et de les nourrir
! Il
s'agit notamment des tigres de Sibérie, des lions, des hyènes, des ours
bruns, des bisons, des chevaux de Przewalski,
des loups blancs de l'Arctique, de l'hippopotame, des buses de
Harris...
Pourquoi
séquestrer
plus longtemps ces buses de Harris qui se jettent désespérément sur les
grilles de leur trop petite
volière, ces chevaux de Mongolie et ces bisons en état de prostration
dans le recoin d’un biotope inadapté, cet hippopotame
âme en peine, ces félins et ces ours atteints de
ce balancement répétitif, cri silencieux que les spécialistes
nomment justement “tic de l’ours”
? Pour la joie de visiteurs qu’on attend en vain depuis 15 ans et qui
ne viendront pas ? Notre
société vénale passe sur la souffrance
animale lorsqu’elle est rentable, c’est immonde ; mais lorsqu’elle
est
gratuite : ça devient pur sadisme et c’est deux fois immonde.
C'est
surtout pour le destin des espèces de cette dernière
catégorie et dont le statut de protection rend difficile la gestion que nous
lançons cette alerte de la
dernière chance.
Bien
qu'en
bon état physique et correctement nourris, ces animaux
souffrent gravement et depuis trop longtemps de leurs conditions
de captivité totalement
contre-nature, dans des habitats écologiquement inadéquats à leur
éthologie et à leurs
dotations
anatomiques, ce qui est en grave contravention avec certaines clauses
principielles de la réglementation
européenne des parcs animaliers (directive 1999/22/CE du 29 mars) et la
loi espagnole sur la conservation
des espèces sauvages dans les zoos (loi 31/2003 du 27 octobre),
laquelle énonce expressément :
a) Que le
logement des animaux doit se faire dans des conditions qui permettent
la satisfaction de leurs besoins biologiques ;
b) Qu'il faut s'assurer que les installations se situent dans un
environnement idoine afin de diversifier les modes de comportement propres aux espèces pour
interagir avec leur
environnement, garantir l'amélioration de leur bien-être, donc leur capacité de survie et de
reproduction.
Ces obligations
(et bien d'autres) ne sont absolument pas
respectées au sein du
Parc
zoologique de la Peña Escrita
Nous vous serions
reconnaissants de faire un maximum de buzz pour trouver à reloger ces
animaux. Diffusez cette alerte,
partagez-la sur les réseaux sociaux, communiquez, contactez toutes les
filières concernées, tous les grands refuges, les
sanctuaires, les parcs européens susceptibles
d'accueillir ces animaux dans les meilleures conditions possibles. Ce doit
être envisageable, non ?
Puisqu'en ce monde tout est comptable, il semblerait s'agir d'une bonne
affaire
puisqu'il n'y aurait que
les frais de transport à décaisser pour qu'un parc de semi-liberté
puisse profiter de ces représentants
d'espèces de valeur. En Espagne, bien peu de zoos se sont montrés
intéressés, le dernier fut celui de Jerez (Cadix) où
finit ses jours un tigre blanc transfuge de
la Peña Escrita et celui de Madrid ayant accepté les zèbres qui ont ainsi pu
quitter le pic montagneux où
un projet démoniaque les avait "immobilisés en liberté”!
Pour tout
renseignement, liste et fiches précises des animaux, et, espérons-le
des solutions au cas par cas, merci de nous contacter.
Nous transmettrons à Madame Trinidad
Herrera, la nouvelle mairesse de la ville
d'Almuñecar et à Monsieur
Luis Aragón,
conseiller municipal chargé de l'environnement.
Le souhait
légitime
de l'actuelle municipalité est de pouvoir se débarrasser des animaux
dont la présence est ici illogique
et de parvenir à privatiser le parc tout en le recyclant dans
la
stricte faune locale.
À toutes et à tous
qui avez du cœur : merci pour votre contribution. La moindre piste peut
être précieuse.
Frédérique
COURTIN & Michel
TARRIER
fredantispeciste[a]gmail.com
micheltarrier[a]gmail.com
34-633.498.874
Article
9
Envoi par Benoist MAGNAT : http://benoist.magnat.pagesperso-orange.fr/
LA
FIN DU MONDE
Les femmes
se
terrent comme des petits lapins blancs
Les hommes
toujours fiers à bras se rongent les ongles
Des
cliquetis
d’armes se font entendre au loin
Un silence
succède à un autre silence
Des plages
de
sang se répandent sur les terres
Des nuages
violets courent très vite au-dessus des têtes
Personne ne
sait d’où provient le chaos
Des câbles à
haute tension grésillent à terre comme des mourants
Les
portables
ne répondent plus à personne
On est
obligé
de croiser les yeux terrifiés d’un voisin
de courir en
pleurs dans les bras d’une mère
de
s’agenouiller sur sa bêtise et de répéter des formules magiques
Dans
l’espace
dévasté, rien ne répond aux souvenirs
Seuls des
éclairs zèbrent les consciences de traits noirs
Tout à coup
des
ailes d’ange volent dans le ciel
ce ne sont
que
des draps blancs emportés par le cyclone
Devant ce
vide
de sens des centaines de milliers d’humains se suicident
pour
échapper
aux questions qu’ils se posent
Des cendres
commencent à tomber comme une neige de la mort
et le froid
saisit les égarés
Dans les
maisons plongées dans le noir
proies du
vent
des volets battants terrifient
Quelques
rares
bougies allumées éclairent la peur
La
télécommande
ne sert plus à guider l’existence
l’écran
noir,
les radios silence, les téléphones sans sonorité
Les
mouvements
se figent
Tout
concourt à
la vision d’une fin du monde
Quelques
super
héros se promènent encore toutes sirènes hurlantes
dans
l’horizon
déchiré
Enfin une
aube
sale se réveille sur l’Europe
la panne
générale d’électricité en ce jour de solstice d’hiver
a rayé de la
carte la moitié d’une population
Quelques
yeux
hagards regardent l’avenir avec méfiance
mais quand
le
courant se rétablit enfin
la vie
effrénée
reprend de plus belle
© Benoist Magnat,
écrit
le 20 décembre 2012
Dernière
modification : 26.01.13,
19:42:47