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Sommaire
Article
1 : UN PONT TROP LOIN ? ...
par
Jean-Jacques REY
Article
2 : CRI D’ALARME AU GOUVERNEMENT…ET SURTOUT POUR LA FRANCE !
par Guy
CREQUIE
Article
3 : PLANS DE SAUVETAGE DE LA GRECE : 77 % DES FONDS...VERS LA
FINANCE
par Attac
France (envoi d'Alain SAGAULT)
Article
4 : UNE MONNAIE NATIONALE COMPLEMENTAIRE
par Philippe
DERUDDER
Article
5 : LA GUERRE DES CLANS : MONÉTARISTES CONTRE FISCALISTES
par Robert
BIBEAU
Article
6 : LE DESASTREUX BILAN ECONOMIQUE DE NICOLAS SARKOZY
par Salim
LAMRANI (envoi de Marie-Claude LEDY)
Article
7 : BREVETAGE DU VIVANT : Les intentions de la Commission
Européenne...
par Réseau
Semences Paysannes (envoi de René CHABOY)
Article
8 : MADAGASCAR : L'EVENEMENT DRAMATIQUE DE NOSY BE
par Joseph
RAHARIJESY
Article
9 : POUR UN MONDE SANS ARMES
par Mathilde
FILLOZ
Article
1
UN PONT
TROP LOIN
? ...
Le
gros problème de l’heure actuelle, encore plus que l’affrontement des
blocs géopolitiques, c’est la persistance de ceux qui veulent sauver
l’économie marchande, à l’heure des technologies du numérique et
d’Internet, contre leur intérêt même, sans parler d’entacher la
Civilisation et de compromettre notre avenir sur Terre (on n'insulte
pas les forces de la Vie en vain, et encore moins, on les ignore)…
Une fois que
l’on a dit ça, que fait-on ? … Pour le moment, pas grand chose, tout
bord confondu.
Quand
j’entends et je lis les déclarations de ce « petit monde » économique,
spécialiste de tout et de rien, qui pèse sur Terre, en se prenant très
au sérieux, de manière disproportionnée, je me dis, de plus en plus,
qu’ils sont déconnectés des besoins fondamentaux pour l’existence sur
notre planète. Ils les survolent, souvent hors sujet, tournant en rond
dans leur petit nuage d’abstractions, qui ressemble fort aux amas de
bits « fantômes » dans la technique informatique du "Cloud computing", et fatalement, ils seront toujours
rattrapés par des lois physiques autrement plus prégnantes que leurs
concepts. Ils croient peut-être qu’ils vont gérer la Nature comme une
affaire commerciale ? ... Ils ont bonne mine maintenant !
Autrement dit en langage plus
familier, ces gens marchent à côté de leurs pompes, la tête absorbée
dans leurs spéculations : cela dans tous les sens du terme, et ils
n’ont même pas encore compris qu’il leur faut trouver des attaches pour
rester chaussés !
Un monde est en train de
mourir et, sans surprise, c’est dans la douleur ; mais cela avait
commencé dès le début des années 90 et les prémices en étaient à la fin
des années 70. On a sacrifié des générations entières aux « dieux » du
Marché….
Ce
qui devient affolant, c’est la
fracture entre les dites « élites » et le peuple, pour ne regarder que la France… Le
développement social est notamment mis en cause par différents
conservatismes. Il y a des « vieux… » qui en sont restés à un
système fini qui ne permet pas (ou plus) l’accomplissement de l’être et
du sujet (au sens philosophique) en société. Parmi eux, il y en a qui
veulent nous faire croire qu’ils sont très intelligents, qu’ils ont
réponse à tout, et qui ne valent même pas la paille du balai ! Cela ne
sert à rien de discuter avec ces gens, leur véritable motivation de ne
point bouger se trouve dans
les enjeux de pouvoir.
Ils espèrent garder de leur « importance » dans la petitesse d’esprit !
Egalement, je ne sais si c’est
un bien ou un mal, mais les gens en Europe ne sont plus prêts à mourir
pour leurs idées ; hormis ceux pour qui c’est un métier… Et c’est
peut-être pour ça que certains en profitent et qui explique pourquoi
d’autres, voulant initier un changement, ne sont plus en mesure de le
mener.
Car ce gouvernement actuel,
les gens qui en font partie, ils ne peuvent pas faire des miracles -au
vu des contraintes qu'ils s'imposent- mais ils manquent d’imagination ;
ce qui les amène à pagayer dans un torrent de boue….
Cependant il y a urgence, les
politiques d'accommodement ou franchement néolibérales ramènent les
fascistes au pouvoir et l'équation est globale. Face à ce phénomène,
les Centres Gauche ou Droite ne font pas le poids avec leur logique
comptable et je me demande depuis le temps de leurs errements s’ils
l’ont compris… Quant à parler des néocons et autres rigides, autant se
fier au Diable pour sauver son intégrité !
Voilà qui explique a minima
l'indifférence, la dépolitisation, et donc l'abstention massive aux
élections, engrenage dangereux pour la démocratie ou ce qui y ressemble…
En outre de nombreux militants
politiques s’enferment, eux, dans un mouchoir (de convictions) et
ressemblent à des oiseaux en cage…plus préoccupés de se voler dans les
plumes que de convaincre les foules ! Ça part dans tous les sens, les
citoyens ne savent plus ou ne peuvent pas comprendre
l'essentiel des idées exprimées, tellement celles-ci sont brouillées
par des comportements et spectacles affligeants, la plupart produits
par des jeux d'appareils auxquels les gens de médias accordent plus
d'attention qu'aux problèmes structurels.
Quand
même ! parlons net : les
destructions de l’exclusion sociale et de l'économie financiarisée sont
fabuleuses ; pour
y remédier, détruisons le système qui les génère.
Ainsi,
entre autres, il faut sortir
de la subordination par l’argent
; à partir de ce moment-là, le système capitaliste sera mort ou n’aura
plus de raison d’être. L’argent
n’a pas à « travailler », il doit servir aux échanges, un point, c’est tout. La plupart de
ceux qu’on nomme les « puissants » de nos jours, ont le pouvoir par
l’argent, enlevez-leur ce joujou et ils ressembleront à des boîtes de
conserve vides…
Il faut comprendre que les
"drogués" du Capital et de la Bourse : ils se
shootent à l’adrénaline comme d’autres le font par des jeux vidéo ou en
situation périlleuse… Ainsi un des problèmes majeurs avec eux est qu’ils
considèrent l’économie comme un champ de bataille et pas comme
une possibilité d’améliorer l’existence, sur Terre ou dans l’espace
d’ailleurs !
On ne résoudra pas ce problème
avec la logique qui nous a amené à lui et nous y cantonne…
Les politiques néolibérales ou
celles qui s'en inspirent, ne sont plus adaptées au
développement humain, pire elles l’entravent. Tous ces tristes sires
qui influent pour elles, valident un système de domination par
l’argent, qu’ils exploitent avec la complicité de leurs victimes,
actives ou passives, et qui vole jusqu’à leur propre existence aux gens
; et ; on appelle cela, la défense de la « Liberté » ou des « valeurs
démocratiques ». Vous parlez d’une leçon de vie !
Dans la Société, comme on sait
depuis longtemps, il y a ceux qui travaillent et ceux qui en profitent,
seules, changent, les cibles, par les visions de l’ordre établi…
Mais l’astuce du
néolibéralisme, la plus grosse ficelle présentement, je trouve, c’est
de faire passer les
profiteurs pour des créateurs de richesses, et de faire adhérer les masses à cette idée ; alors qu’il serait si simple de la
réduire : l’astuce, en redevenant maître de ses désirs et en fonction
des besoins. Pour cela, il existe un moyen simple et efficace : adapter sa consommation et
en faire un outil de régulation…à commencer dans les rapports sociaux
! Vous allez voir comme certains, vus comme des gros manitous
jusqu'à présent, vont redevenir modestes…et pour le profit et le
bien-être général, sur cette Terre que l’on devrait ménager :
maintenant, pendant qu'il est encore temps, et encore plus fort à
l’avenir… La protection de la Nature
nécessite la mise au pas de la Finance.
Où
je suis en particulier et directement concerné, c'est que la Culture ne peut pas s’épanouir dans
une société stressée par les problèmes économiques et sociaux ; en plus je pense que la
culture liée au commerce est une hérésie ; ce qui m’amène à m’interroger sur
cette dite « économie de marché » : on en fait tout un monde et une
condition essentielle pour une société évoluée, mais enfin
! ce n’est pas un stade indépassable de l’évolution sociale et
encore moins une relation naturelle entre humains, indispensable à la
vie sur Terre…
Oui,
un monde se meurt et un autre émerge, nous sommes au milieu du gué
entre les deux, c’est tout le problème de l’organisation sociale par le
travail, rémunéré, qui est posé, et, au-delà, la valeur intrinsèque du
« Travail » avec le dressage mental qui
repose dessus… L’héritage
de la « Civilisation industrielle » est lourd à porter ! Quant aux syndicats (en particulier
ceux des salariés), leurs rôles et existences sont basés sur cette civilisation
héritée du 19ème siècle,
malgré eux et tant pis pour eux, je dirai...
Effet
de concaténation et par conséquent , il y a des gens qui ont peur de ne
plus « être dans le coup » se voyant emportés par le courant
de la modernité ; et alors ; ils sont prêts à se raccrocher à la
première branche pourrie…quitte à brailler ensuite deux fois plus fort,
avec encore plus de peur et de désillusions (et si ce n’est que ça, ils
seront encore en vie !)
En ce moment, le peuple français ressemble à un troupeau de gnous qui
fuient les lions… Les états-majors politiques, les bureaucraties
syndicales ou tout autre qui voudraient faire entendre raison (en
particulier la leur) n’ont plus guère d’influence et se feront emporter
s’ils se mettent en travers du chemin…vers la rivière (qui peut être
aussi un ravin) et où attendent, les crocodiles
(...) ; à moins de changer radicalement la donne et
de présenter un pont !
Contrer le FN en France, c’est
d’abord en finir avec la primauté des marchands et les diktats de la
Finance. Et pour cela, le Revenu de Base est un bon outil : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/ : 107
224 signatures
de citoyens européens, enregistrées à la date du 19 octobre 2013 ... Mais on n’entend guère parler de
lui dans les médias ou chez les syndicats… Cherchez l’erreur, le
boycott devient assourdissant, mais il est grotesque ! Ont-ils
tant à perdre ceux-là qui tirent leur rôle et leur existence de leur
supposée médiation (au sens de lien) ? Les politiques, ne nous faisons
pas de bile, suivront, si le mouvement d’opinion est assez fort. Et je
dirai, d’une manière générale, aux archi-cuits conservateurs, de
quelque bord ils soient, que s’ils veulent qu’on respecte leur dignité,
qu’ils respectent celles des autres et ne cherchent plus à leur
infliger leurs préjugés.
Jean-Jacques REY
A signaler, pour votre
édification :
Documentaire
poignant (les Grecs, ils vous parlent directement...) :
NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES (FR)
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article32&lang=fr
Résumé,
fiche technique
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?rubrique6
"Venu
des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent
dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves »
(prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des
villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires
vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios
rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se
multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour
après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce
film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme
et d’utopies en marche, venu de la mer Égée."
La valeur du non marchand
http://paigrain.debatpublic.net/?p=7772
"Thomas Piketty vient de publier Le
capital au XXIe siècle, ouvrage dans lequel il aborde la question de la
mesure de la richesse, pour discuter de politiques de
réduction des inégalités. Malgré l’admiration que je porte à ces
travaux et le soutien que
j’apporte aux propositions liées, je suis conduit à m’interroger sur
une limite du domaine qu’ils couvrent,
à savoir l’impasse sur la valeur des activités non marchandes qui se
développent à grande échelle dans l’univers
numérique. Cette limite risque de handicaper sérieusement la réflexion
sur la valeur et la justice sociales : que savons-nous par exemple de la distribution
sociale de la contribution à la sphère non marchande et des bénéfices
qui en sont retirés ? Je vous propose donc un
parcours des efforts existants pour mesurer la valeur du non marchand.
.../... Mais que se passe-t-il lorsqu’une grande partie des richesses
sociales et culturelles sont produites par les êtres humains hors de toute transaction marchande et
librement partagées en biens communs au moins dans l’espace non marchand
?"
Les banquiers au cœur des sommets de
l’Union européenne
http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article204
"Un accès privilégié aux sommets de
l’UE a permis aux banques de ne pas payer pour la crise qu’elles ont
pourtant contribué à déclencher. Petit retour en arrière
et enquête. Aux sommets de la zone euro de juillet et octobre 2011, des
décisions cruciales pour « sauver l’euro » et « sauver la Grèce » ont été prises. Les négociateurs sont
notamment tombés d’accord pour restructurer les dettes grecques avec participation des créanciers pour éviter le
défaut grec... qui aurait lui-même pu provoquer la faillite de
plusieurs banques."
Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur
le revenu de base inconditionnel ?
http://www.generationsengagees.fr/?p=4902
"Quand je discute du revenu de base
inconditionnel avec mon entourage (famille, amis, connaissance,
relations…), il arrive fréquemment que soit posée la question sur la
position de la gauche sur ce sujet. La question vaut d’être posée car
quand on égraine les apports de l’application du revenu de base
inconditionnel, nombreux sont ceux qui semblent compatibles avec les
thèmes de gauche, et notamment : -éradiquer la pauvreté ; favoriser et
reconnaître les activités non marchandes (sans les rendre marchandes) ;
permettre les activités culturelles sans les enfermer dans une logique
financière notamment apporter une solution efficace à la rémunération
des artistes) ; offrir la liberté réelle de choisir un emploi rémunéré
sans y être obligé, et avec des conditions acceptables (puisqu’on peut
les refuser et se contenter de son revenu de base) ; redéfinir le
contrat social et notamment la solidarité par l’inconditionnalité du
revenu de base (disparition de l’obstacle du guichet qui oblige à
justifier de sa précarité pour pouvoir bénéficier d’une aide) ; … Cette
liste n’est pas exhaustive, mais l’on voit déjà que la gauche devrait
pouvoir trouver dans cette mesure beaucoup d’arguments pour la
proposer. Pourtant, force est de constater que les partis de gauche
sont plus que frileux sur le sujet. Et même qu’ils l’évitent."
Article
2
Envoi
par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
CRI
D’ALARME AU GOUVERNEMENT…
…ET SURTOUT POUR LA FRANCE !
(A
propos de la relation entre besoin et désir)
Nous voici à quelques mois du premier
tour des élections municipales, suivront les élections européennes,
puis, les élections
régionales en 2015.
J’exprime un avis d’observateur social,
ancien salarié et dirigeant syndical, poète, essayiste et chanteur, mon
champ d’activités me donne quelques capacités
à observer et à dire sans me prendre trop au sérieux, et en étant
conscient en ces contextes de crise qu’un travail
interdisciplinaire s’impose pour mieux appréhender les réalités
sociétales.
De nos jours, tout va très vite, parfois trop vite, une année
d’aujourd’hui semble parfois plus intense, que celui du temps
d’une génération antérieure.
L’existence de la télévision, du téléphone portable, d’Internet et des
réseaux sociaux ont bouleversé nos approches, habitudes
et nos modes de pensée et d’agir.
Présentement en quelques secondes ou
clics, les images et informations les plus pertinentes comme les plus délirantes,
les plus éducatives ou les plus désastreuses se propagent de partout.
Pour ce qui concerne notre beau pays :
la politique semble perdre de sa noblesse et de son pouvoir
d’attraction. Entre
1974 et 2012, pour ne pas aller trop loin en arrière, les Françaises et
les Français ont connu les alternances droite-gauche
; cependant des problèmes comme ceux de l’emploi sont récurrents malgré
quelques accalmies. Présentement,
et avec actualité : Emploi, sécurité, crainte de l’avenir persistent !
Le marché est roi : La mondialisation est devenue réalité, mais le
décalage est toujours plus accentué entre les riches et les
pauvres. Les affaires de corruption d’argent ou de mœurs envahissent
notre quotidien.
Il est demandé aux Françaises et aux
Français des efforts. Cependant, ceux-ci ne les vivent pas comme
respectant la justice
sociale, proclamée par le gouvernement. Rien que pour la France :
l’argent évadé dans les paradis fiscaux représente
des milliards d’euros. Même si le G20 à Saint-Pétersbourg a annoncé
quelques mesures pour lutter contre ces
paradis fiscaux, actuellement des firmes multinationales peuvent
dégager des milliards d’euros de bénéfice et ne pas
payer un centime d’euro. De même que les riches contribuables ont tout
loisir de dissimuler leurs fortunes à l’abri du
secret bancaire suisse ou dans des trusts domiciliés à Jersey ou dans
des îles paradisiaques.
Le football = sport le plus populaire au
monde, est un marché des plus lucratifs. Dans l’économie française, il engendre
5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Dans l’ombre des joueurs :
des agents, des personnages plus discrets
empochent des commissions sans réel contrôle, et des footballeurs
gagnent parfois 200 à300.000 euros mensuel,
largement plus que les plus talentueux de nos savants et chirurgiens ;
et ; ceci ne choque pas l’essentiel de nos
élus qui avouent leur impuissance à modifier ces abus.
Certains retraités notamment les
fonctionnaires ou les agents des régimes dits spéciaux : RATP, SNCF,
EDF, etc. sont présentés comme
privilégiés. Ceci, alors que jeunes, ils ont fait un choix de carrière.
Pour la garantie de leur emploi dans le
contexte d’alors des années 60/70, beaucoup ont accepté un salaire de
début beaucoup plus réduit que dans le
secteur privé.
Surtout des parlementaires qui tiennent ce discours ne sont pas gênés !
Certes, leur régime fiscal favorable de la double
cotisation a été modifié en 2010, cependant, après 30 années, ils
bénéficient d’une retraite à taux plein, contre
41,5 années pour les salariés.
Alors, que les retraites vont être
prochainement désindexées de l’inflation que durant 2 années, déjà
l’impôt sur le revenu
n’a pas tenu pas compte du niveau réel d’inflation, que certains
médicaments sont non remboursés, que les cotisations
sociales augmentent, que la TVA va augmenter début 2014, que la
fiscalité locale augmente compte tenu du
désengagement de l’Etat auprès des collectivités locale, que le taux de
l’épargne du livret A : le plus populaire, est réduit
à sa plus simple expression, qu’il y a la suppression de la demi-part
pour les veufs….
Bref, le gouvernement en place croit-il vraiment que les
Françaises et les Français vivent sa politique comme celle de la
justice ?
L’UMP : n’a pas de leçons à lui
donner compte tenu de son bilan antérieur !
Le Front de gauche = peut faire un score
correct, sauf si le PC (parti communiste) choisit de faire alliance dès
le premier tour des élections municipales
avec le PS, (parti socialiste) ; ceci, pour sauver des postes d‘élus
compte tenu de son audience ! Quant aux Verts : ils
sont membres du gouvernement avec un pied dedans, tout en critiquant sévèrement
certaines mesures en lui fixant des ultimatums, alors... !?
Malgré quelques bons résultats
électoraux, de ci de là, même si la famille centriste se réunit avec un
rapprochement : BORLOO,
MORIN, BAYROU, il sera trop tôt pour cette force politique de trouver
une place crédible électoralement en 2014/2015.
Il reste 2017 : l’Etat de la Droite et le bilan gouvernemental du PS
favoriseront ou non ses ambitions ?
Alors : le FN (front national) = parti
qui n’a pas gouverné, se présente comme neuf, étranger aux bilans
passés, et porteur de solutions inédites pour
redonner son éclat à la France. Il surfe sur les débats au sein de
l’UMP dont celui [concernant]
l’attitude à avoir à son sujet. Il met en exergue les désaccords entre
pays sur la politique européenne, et
accuse le bilan UMP-PS relatif au chômage et à l’insécurité et en
période de crise : il fait toujours de l’autre : l’étranger,
et donc le différent, un bouc émissaire.
Faute de budget rapide pour traiter
humainement les détenus en prison, la Ministre : Madame TAUBIRA va désenclaver
les prisons, elle propose un suivi plus réel, des peines alternatives =
idée généreuse mais avec quels moyens
? Et surtout dans ce contexte d’insécurité validé par des affaires
récentes comme celle du bijoutier à Nice, comment
l’opinion publique, française, va adhérer à ses nouvelles
dispositions législatives et réglementaires ?
Mes craintes sont sérieuses et
fondées !
Un
autre grand problème est d’ordre psychologique : Le gouvernement décide
des prélèvements et des mesures fiscales avec des dates d’application.
Ensuite, ses espérances de reprise ne peuvent pas être datées !
Elles sont parfois porteuses d’effets, parfois non ou retardées,
ensuite, elles sont également percutées par les réalités extérieures
du contexte international.
Je pense, hélas ! que le
PS et le gouvernement en place, n’ont pas perçu la relation et l’écart
qui existe entre le besoin
et le désir.
En 1980, lors de la rédaction de mon premier ouvrage
postfacé en 1981 par Jean LACROIX, le philosophe personnaliste,
lequel, durant 30 années de 1950 1980 a tenu la chronique philosophique
au sein du grand quotidien « Le
Monde » je fus reçu à son domicile lyonnais, cours Lafayette, il me
présenta Emmanuel LEVINAS.
Celui-ci,
avait réfléchi en profondeur sur la relation entre besoin et désir ; le
bouddhisme pour sa part, indique que les
désirs peuvent mener à l’illumination, cependant, c’est la vie
intérieure et à sa richesse de les contrôler et diriger dans la bonne direction.
Emmanuel LEVINAS, a précisé : que
si le besoin peut-être momentanément satisfait (et il doit l’être), le
désir que le désirable
ne comble pas mais creuse au contraire, le nourrit en quelque sorte de
nouvelles faims ; je ne vais pas entrer
dans le détail de l’explication philosophique et de l’interprétation du
désir qu’ont pu en faire par exemple : ROUSSEAU,
MARX, les PERSONNALISTES chrétiens…
Par cette contribution, aujourd’hui je précise simplement
que le désir est peut-être plus profond que jamais ; ceci, car notre
société est difficile, remplie d’épreuves, d’angoisses, de sacrifices.
Or, la
problématique du gouvernement est qu’il tarde à satisfaire les besoins,
rendant plus présents, plus vivaces, et même parfois plus violents,
impatients, concentrés, les désirs humains.
Je crains : que pour les
élections municipales et européennes, il puisse être constaté :
un fort taux
d’abstention de citoyens, déçus par la
politique, et
une nette progression du FN
= parti qui a des solutions rapides et
expéditives pour répondre
aux besoins.
Et même si ensuite, il réprime
ou ne peut pas satisfaire les désirs, alors, avec les désillusions qui
subsisteront, l’atmosphère
serait lourde et explosive…
Ceci, car le désir est bien pour chacune et chacun ce qui
commande son avenir !
C’est parce que notre société ne donne
pas aux personnes leur épanouissement intégral, qu’elles le
compensent en quelque
sorte par l’imagination d’un autre monde.
Satisfaire les besoins du plus grand nombre, afin de faciliter la libre
perception des désirs, doit être la priorité du gouvernement.
Ceci : car le temps presse pour lui avant la désillusion…et d’autres
aventures.
© Guy CREQUIE
Ecrivain français
observateur social à finalité philosophique
Blog http://guycrequie.blogspot.com
Auteur
récemment de « Chroniques sur le monde et enjeux planétaires (2) »
Editions Edilivre à Paris
Pour compléter son info :
Grèce.
Un
ex-«aubedorien» éclaire le fonctionnement des néonazis et leurs
complices policiers et militaires
"Les révélations choquantes d’un
aubedorien devant la caméra de la chaîne TV Alpha au sujet du meurtre
de Pavlos Fyssas de la
relation salariée de Giorgos Roupakias.
[l’assassin âgé de 45 ans] avec Aube Dorée et du mode de
fonctionne ment et d’action d’Aube
Dorée. [ voir
l’article à propos de ce meurtre sur notre site en date du 19
septembre ] . Selon ce que rapporte cet ex-membre d’Aube
Dorée, Pavlos Fyssas était une cible, et les néonazis voulaient sa
mort. «Ça
les dérangeait que Pavlos Fyssas ait écrit quelques chansons qui
dénonçaient et parlaient de l’Aube Dorée, et sans vulgarité»,
déclare-t-il. «Giorgos Roupakias avait dit que cet homme [Fyssas], tôt
ou tard, ne serait plus vivant.» Il affirme que Roupakias était un
mercenaire et qu’ils l’avaient envoyé là. «Il était payé pour faire
ce travail, pour être l’homme de main, pour
être au devant», rapporte-t-il."
Rêves d’une vie. Fin
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/reves-d-une-vie-fin-140931
"Le
25 janvier 2006, une équipe de la municipalité de Londres qui forçait
la porte d’un appartement HLM afin de le récupérer
fit une étrange et macabre découverte. Gisait sur le canapé un
squelette. Des cadeaux de noël pas tous ouverts
éparts l’entourait, de la vaisselle entassée dans l’évier, et la
télévision en marche sur BBC1 complétaient le décors
funèbre. Lorsque les agents ouvrirent le réfrigérateur plein, de pots
de yaourt marqués en limite de vente pour
janvier 2003, rapidement ils découvrirent l’identité du squelette :
Joyce Carol Vincent ; 38 ans lors de sa mort, et ce
depuis 3 ans. Seule. Personne ne l’avait réclamée, personne ne s’était
renseigné de sa disparition. Rien et seule…"
Article
3
Envoi d'Alain SAGAULT : http://www.ateliersdartistes.com/spip.php?rubrique68
http://www.sagault.com/rubrique21
PLANS
DE SAUVETAGE DE LA GRECE
:
77
% DES FONDS SONT ALLES A LA FINANCE
Publié
le 21 juin 2013 - 14:19
Une
étude d’Attac montre que les «plans de sauvetage» mis en oeuvre par les
institutions de l'Union européenne et les gouvernements européens
sauvent les banques, pas la population.
Depuis
mars 2010, l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international
(FMI) ont attribué 23 tranches de financement au prétendu « sauvetage
de la Grèce », pour un total de 206,9 milliards d’Euros. Ils n’ont
cependant fourni presque aucune précision sur l’utilisation exacte de
ces énormes sommes, provenant de fonds publics. C’est pourquoi Attac
Autriche a entrepris une étude sur cette question : au moins 77% de
l’argent du plan de sauvetage ont bénéficié directement ou
indirectement au secteur de la finance.
Les résultats en détails
:
.
58,2 milliards d’Euros (28,13%) ont servi
à recapitaliser les banques grecques —au lieu de restructurer ce
secteur trop grand et moribond de manière durable et de laisser les
propriétaires des banques payer pour leurs pertes.
. 101,331 milliards d’Euros (48,98%) sont allés aux créanciers de
l’État grec. Parmi lesquels 55,44 milliards d’Euros ont été utilisés
pour rembourser des bons du Trésor arrivés à échéance —au lieu de
laisser les créanciers assumer le risque pour lequel ils avaient
préalablement perçu des intérêts. 34,6 autres milliards d’Euros ont
servi de prime d’incitation pour obtenir l’accord des créanciers sur le
prétendu « allègement [1] » en mars 2012. 11,3 milliards
d’Euros ont été affectés au rachat de la dette en décembre 2012,
lorsque l’État grec a racheté des bons presque sans valeur à ses
créanciers.
.
43,7 milliards d’Euros (22,46%) ont
alimenté le budget de l’État ou n’ont pu être clairement affectés.
.
0,9 milliard d’Euros (0,43%) ont constitué
la contribution de la Grèce au financement du nouveau fonds de
sauvetage, le MES.
« Le but des élites politiques n’est pas de
secourir la population grecque mais de sauver le secteur financier »
conclut Lisa Mittendrein d’Attac Autriche. « Ils ont utilisé des centaines de milliards
d’argent public pour sauver les banques et autres acteurs financiers
—en particulier leurs propriétaires— de la crise qu’ils ont provoquée. »
Les élites politiques ont
trompé le public en affirmant prendre des « mesures de sauvetage »
Les résultats du rapport d’Attac
Autriche réfutent les affirmations publiques des institutions et chefs
d’Etat européens, selon lesquelles c’est la population grecque qui a
bénéficié desdits « plans de sauvetage ». C’est plutôt elle qui paie
pour sauver les banques et les créanciers en subissant une brutale
course à l’austérité, ainsi que les catastrophiques conséquences
sociales que l’on sait.
Des milliardaires et des
fonds spéculatifs bénéficiaires des « sauvetages »
Parmi
ceux qui ont bien été sauvés, on compte le clan multimilliardaire
Latsis, l’une des plus riches familles grecques, qui détient en grande
partie l’Eurobank Ergasias sauvée par l’État (1). Des spéculateurs en ont aussi
profité : lors du rachat de la dette en décembre 2012, le fonds
spéculatif Third Point a empoché 500 millions d’Euros grâce aux fonds
publics européens (2). « Quand Barroso, le président de la
Commission européenne, a qualifié le prétendu plan de sauvetage de la
Grèce d’acte de solidarité (3), la question est : solidarité avec
qui ?
», note Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France et professeur
d'économie financière à l'Université Paris 13.
34,6 milliards d’Euros
supplémentaires en paiements d’intérêts
43,6
milliards d’Euros tout au plus (22,46%) desdites « enveloppes de
sauvetage » ont été affectés au budget de l’État. Il faut cependant
comparer ce montant à celui d’autres dépenses de l’État au cours de la
même période, qui n’ont pas bénéficié à toute la population : plus de
34,6 milliards d’Euros ont encore été versés aux créanciers en paiement
d’intérêts sur des bons du Trésor en attente (du 2e trimestre 2010 au
4e trimestre 2012 (4)). En outre, l’État grec a affecté une
autre enveloppe de 10,2 milliards d’Euros au budget de la défense (2010
et 2011 (5)). Selon certains initiés, Berlin et
Paris auraient pressé la Grèce de ne pas réduire ses dépenses
militaires parce que cela aurait porté préjudice aux fabricants d’armes
allemands et français (6).
Ce n’est pas le premier
renflouement des banques
«
L’étude de nos amis
d’Attac Autriche prouve que le prétendu sauvetage de la Grèce s’avère
être un autre renflouement des banques et des riches particuliers » affirme Dominique Plihon. Les
banques européennes ont déjà reçu 670 milliards d’Euros de soutien
direct de la part de l’État (hors garanties) depuis 2008 (7).
Pourtant le secteur financier reste instable en Grèce comme dans toute
l’Europe. Ce que démontre une fois encore le récent versement de deux
tranches supplémentaires destinées aux recapitalisations des banques
pour 23,2 milliards d’Euros depuis décembre 2012.
Les élites politiques
échouent à mettre en œuvre les régulations nécessaires…
Les coupes de l’État grec ont frappé si
fort les banques locales que l’État est contraint à s’endetter à
nouveau pour voler à leur secours avec un renflouement d’un milliard
d’Euros. « Au cours des cinq années qui se sont écoulées
depuis le krach financier, les politiques européens n’ont pas réussi à
réglementer les marchés financiers et à adopter un régime de faillite
des banques. Aussi les contribuables sont-ils toujours contraints de
venir en aide en cas de pertes, tandis que les propriétaires des
banques s’en tirent en toute impunité. Les gouvernements doivent cesser
de donner de telles opportunités de chantage au secteur de la finance
» critique Dominique Plihon.
… et volent au secours du
secteur bancaire grec corrompu
Ce
qui est encore pire, c’est que les milliards du plan de sauvetage vont
aux banques grecques, même si certaines d’entre elles ont recours à des
méthodes douteuses pour remplir les conditions officielles
d’éligibilité. En 2012, un rapport de Reuters a révélé les pratiques
scandaleuses des banques utilisant un système de Ponzi basé sur des
sociétés offshore pour donner un coup de pouce à des
prêts non garantis de l’une à l’autre. Elles ont procédé de la sorte
pour sembler être encore en mesure d’attirer des capitaux privés et
répondre ainsi aux critères de recapitalisation par l’État (8).
« Alors que les
élites politiques grecques et européennes exigent le sang et les larmes
du peuple grec, elles ferment les yeux sur les accords secrets entre
les oligarques financiers, qui sont en fait les principaux
bénéficiaires de l’argent du sauvetage accordé à la Grèce », confirme l’économiste Marica
Frangakis, membre de l’Institut Nicos Poulantzas d’Athènes et membre
fondatrice d’Attac Grèce.
La manipulation opaque des
fonds publics
« Les résultats de l'étude
d'Attac Autriche révèlent que, depuis 2008, le principal objectif de la
politique de gestion de la crise de nos gouvernements est de sauver les
fortunes des plus riches. Les élites politiques acceptent un énorme
taux de chômage, la pauvreté et la misère pour sauver un secteur
financier incurable. Le gouvernement autrichien a, lui aussi, participé
à cette ligne de conduite inhumaine pendant des années »,
ajoute Dominique Plihon. Il est d'ailleurs inquiétant de constater que
les responsables de la Troïka et du FESF rendent à peine compte de leur
gestion des fonds publics. « C’est un scandale que la
Commission européenne publie des centaines de pages de rapport mais ne
parvienne pas à préciser où l’argent est exactement allé », explique
Dominique Plihon. « Nous appelons les responsables à imposer
une réelle transparence et à indiquer à qui profitent véritablement les
paiements. »
Le changement radical de
politique se fait attendre
Un
changement de cap radical se fait attendre dans la politique européenne
de gestion de la crise. « Nos
gouvernements volent au secours des banques européennes et des riches à
coups de milliards et de milliards de fonds publics tout en racontant à
leurs électeurs que l'argent est versé à la population grecque. Cela
doit cesser »,
revendiquent Dominique Plihon et Marica Frangakis. Les banques « too big to fail [2] » doivent être divisées et remises au
service de l’intérêt public plutôt qu’à celui des profits privés. Les
créanciers et les riches doivent payer leur part des coûts de la crise,
tandis que le secteur financier doit être sévèrement réglementé. « Après les ravages de trois années
d’austérité imposée, la Grèce a besoin, plutôt que d’enrichir
l’oligarchie financière, de véritables mesures de secours qui profitent
réellement à l’ensemble de la population ainsi que des mesures de
financement pour le rétablissement de l’économie grecque », conclut Dominique Plihon.
D’autres détails qui
interpellent…
En outre, l’enquête menée par Attac a
mis en lumière plusieurs points qui interpellent dans le prétendu «
plan de sauvetage de la Grèce » :
.
À plusieurs reprises, l’UE et le FMI sont revenus sur leurs
déclarations et ont suspendu les versements promis pendant des semaines
voire des mois pour faire pression sur la démocratie grecque : à
l’automne 2011 pour empêcher la tenue d’un referendum sur la politique
d’austérité ; en mai-juin 2012 pour augmenter les chances des partis
amis de la Troïka lors des élections législatives. En suspendant les
fonds promis, la Troïka contraint le gouvernement grec à émettre des
obligations à court terme pour éviter la faillite imminente. Ces « bons
du Trésor », arrivant à échéance en quelques semaines ou quelques mois,
revêtent un taux d’intérêt plus élevé, ce qui augmente de fait la dette
publique grecque. Une preuve de plus que la réduction de la dette n’est
pas la principale préoccupation de la Troïka mais plutôt un prétexte
pour poursuivre la destruction de l’État providence et des droits des
travailleurs.
. Une
tranche d’1 milliard d’Euros versée en juin 2012 a essentiellement
servi à financer la contribution obligatoire de la Grèce au remplaçant
du FESF, le MES. Le FESF a ainsi financé son propre successeur —certes
pas directement mais en accroissant la dette du gouvernement grec.
. Klaus
Regling, directeur général du FESF et du MES, a fait de nombreux
allers-retours entre la politique et le monde de la finance au cours de
sa carrière. Avant de rejoindre le FESF, il a travaillé tour à tour
pour le gouvernement allemand, pour le fonds spéculatif Moore Capital
Strategy Group, pour la Commission européenne comme directeur général
aux Affaires économiques et financières, ou encore pour le fonds
spéculatif Winton Futures Fund Ltd. Regling constitue ainsi un exemple
symbolique de l’étroite imbrication des marchés financiers et de la
politique, qui explique en partie pourquoi la politique de gestion de
la crise de l’UE vise principalement à sauver le secteur de la finance.
. Selon ses comptes annuels, la masse
salariale du FESF s’élevait à 3,1 millions d’Euros en 2011 (9).
Selon les médias, 12 personnes travaillaient cette année-là au FESF (10),
soit une moyenne de 258.000 EUR dépensée par personne. Le directeur
général Klaus Regling aurait gagné 324.000 EUR, plus un supplément de
salaire par année (11). Ceux qui touchent de telles sommes
contrôlent la réduction du salaire minimum brut mensuel grec à 580 EUR
(510 EUR pour les jeunes) (12).
Sources
:
2
- Der Spiegel (2012) : Schuldenru¨ckkauf:
Hedgefonds verdient halbe Milliarde mit Griechenland, 19 décembre 2012
/
5 -
Eurostat (2013) : Dépenses des administrations publiques par fonction
(CFAP), 16 avril 2013 /
6
- Transnational Institute (2013) : Guns, Debt and
Corruption. Military Spending and the EU crisis, 14 avril 2013
/
7
- Der Standard (2013) : Bankenrettungen kosteten
EU-Staaten 670 Milliarden, 22 avril 2013 /
8
- Reuters (2012) : Special Report: Clandestine
Loans were used to fortify Greek bank, 16 juillet 2012
/
9 - FESF
(2011) : Financial Statements, Management report and Auditor's report,
31 décembre 2011 / ; p. 37
12
- OCDE (2013) : Salaires minimum à prix courant en
monnaie nationale, 16 avril 2013 / http://stats.oecd.org/
Traduit de l’anglais par Muriel
Carpentier, Coorditrad.
Notes
:
[1] NdT : traduction du terme
imagé haircut, correspondant dans cet usage à une décote directe de la
créance.
[2] NdT : idiotisme,
littéralement « trop grandes pour échouer ».
Pour développer son info
:
L’Union (européenne) fait l’unanimité
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article201
"S’il
est un sujet qui ne fait pas ou peu débat dans les médias, c’est bien
celui du rôle et des transformations des institutions
européennes. Qu’il s’agisse de la presse, de la radio ou de la
télévision, l’Europe est avant tout l’objet des «
experts » ou des éditorialistes, seuls à même de comprendre les arcanes
de Bruxelles. Parmi eux, le consensus règne :
il faut « plus d’Europe », peu importe de quoi il retourne. Dès lors,
toute critique ou proposition alternative en matière
d’intégration européenne est exclue. La campagne référendaire de 2005
autour du traité constitutionnel européen
avait mis en évidence cet unanimisme médiatique. Huit ans plus tard,
rien n’a changé : alors même que Bruxelles,
avec le consentement des États membres, impose des coupes de plus en
plus drastiques dans les budgets publics
– une surenchère de rigueur critiquée jusqu’au sein du FMI – les mêmes
experts applaudissent inconditionnellement
: « plus d’Europe » oblige… Intéressons-nous ici à deux cas d’école :
celui du Monde et de Libération."
Article
4
Envoi par Philippe DERUDDER : http://aises-fr.org/
UNE
MONNAIE NATIONALE COMPLEMENTAIRE
Une porte à pousser
pour rendre possible ce qui ne l'est pas
Si je vous dis :
Résoudre la question de la
dette, du chômage, des injustices sociales, de la pauvreté, de la
fiscalité; créer un monde d'équité, de suffisance pour tous, réconcilié
et durable en moins d'une génération, c'est possible !
Cela vous donne-t-il envie de rire en
pensant que je suis un doux rêveur ou, malgré le doute, cela vous
incite-il à pousser la porte pour voir ce qu'il y a derrière ?
Et si j'ajoute :
que non seulement c'est
possible mais relativement simple à réaliser, qu'à l'instar de l'œuf de Christophe
Colomb, il suffisait d'y penser, me classez-vous d'emblée parmi les
fous ou les utopistes échevelés, ou est-ce un coup d'éperon dans votre
curiosité maintenant impatiente d'en savoir plus ?
J'admets qu'il est légitime que les
affirmations que je viens d'exprimer surprennent et portent à sourire
quand on considère le fait que l'ensemble des experts mondiaux issus
des sphères de l'économie, de la finance et de la politique se cassent
les dents sur toutes ces questions depuis une trentaine d'années.
Incompétence? Non; c'est qu'ils n'obéissent pas à ce qu'Albert Einstein
soulignait : « Nul ne peut résoudre un
problème en s'appuyant sur une logique identique à celle qui a suscité
son apparition ».
Il n'y a aucune issue aux problèmes qui s'empilent dans la mesure où
les solutions mises en œuvre obéissent toutes à la logique, maintenant
devenue idéologie, qui en est responsable. Comme disait ce même Albert
Einstein, « quand on pense comme un
marteau, tous les problème prennent la forme d'un clou ! ». L'issue se trouve à l'extérieur du
cadre, dans un autre paradigme.
Jusqu'à
l'ère industrielle, l'économie visait la subsistance. Sa logique
reposait sur le cycle production / argent /
production. On produisait en premier, on
vendait sa production ensuite pour générer un revenu permettant de
subsister d'une part et de produire à nouveau. Cette description des
choses est toutefois déjà très moderne. N'oublions pas en effet que
pour une grande partie de la population le passage par l'argent ne se
faisait pas, le travail étant rarement rémunéré.
Mais
l'industrialisation a conduit la production à dépendre de l'apport d'un
capital préalable pour financer l'outil de travail. S'est développé
alors la logique argent / production / argent.
Avoir en premier les moyens d'investir dans l'outil de travail et
produire ensuite pour gagner de l'argent dans l'intérêt prioritaire des
propriétaires de l'outil.
Ces quelques lignes mettent en
évidence la transformation du mode de pensée qui est à la source des
crises qui nous secouent. La logique production / argent /
production force
à donner la valeur à la production, autrement dit à la richesse réelle,
celle dont dépend directement la vie des gens : la terre, l'eau, la
récolte... Alors que la logique argent / production / argent conduit à placer l'argent (richesse
symbolique) en première préoccupation et à donner l'argent comme
finalité de la production. C'est ainsi que l'agriculture, par exemple,
n'a plus comme vocation celle de nourrir les peuples, mais celle «
d'alimenter » le marché des matières premières dont le but est
exclusivement financier, totalement étranger au sort des paysans et à
la faim dans le monde. C'est ce qu'on appelle la « financiarisation de l'économie » qui a pris des proportions
exorbitantes depuis les années 1990, grâce en particulier à la totale
libéralisation de la circulation des capitaux et à l'invention des
produits dérivés.
Ainsi
le paradigme qui nous tue à petit feu est celui qui nous a fait
littéralement laisser la proie pour l'ombre. La proie, richesse réelle,
restaure, mais l'ombre, l'argent, ne se mange pas. Certes il permet
d'acheter la proie mais à condition qu'elle soit mangeable ou qu'il y
en ait encore. Or sans doute avez-vous entendu parler de la pollution,
de la dégradation de la biodiversité et de la raréfaction des
ressources naturelles non renouvelables. À quoi pourra bien
servir l'argent s'il n'y a plus rien à acheter ?
Le «
paradigme de vie », le paradigme hors cadre , celui
qu'il devient urgent d'adopter a été énoncé par un « sauvage », le chef
Seattle en 1854 ; du moins est-ce à lui que
ces paroles ont été attribuées :
« La
terre est notre mère. Tout ce qui advient à la terre advient aux fils
de la terre. Si les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur
eux-mêmes. Nous savons ceci : la terre n'appartient pas à l'homme,
c'est l'homme qui appartient à la terre. Toutes les choses sont liées.
L'homme ne tisse pas la toile de la vie, il n'en est tout au plus qu'un
simple fil. Quoi qu'il advienne à cette toile, lui advient aussi. »
Oui, très beau ! Belles paroles, me
direz-vous. Mais on n'est plus en 1854 et on n'est pas des indiens.
Nous voilà sept milliards sur terre alors que la population terrestre
n'était que d'un milliard en 1800 et nos besoins sont autres. Sans
doute, sans doute... mais qu'on soit noir, blanc ou jaune, gros,
maigre, grand ou petit, nombreux ou pas, au moyen âge, dans l'antiquité
ou aujourd'hui, cela modifie-t-il une seule des évidences - pour ne pas
dire vérités – ici énoncées ? Si la terre, épuisée, ne produit plus ;
si l'eau, saturée de nos rejets toxiques, n'irrigue plus et n'étanche
plus la soif ; si l'air ne devient plus respirable pour les mêmes
raisons, tout l'or du monde pourra-t-il alors nous sauver ? Qu'on soit
noir, blanc ou jaune, gros, maigre grand ou petit, c'est la vie qui nous permet de gagner
de l'argent et non l'argent qui nous permet de gagner notre vie, contrairement à ce que le paradigme
actuel veut encore nous faire croire. Avoir fait de la monnaie une fin en soi
relève tout simplement d'une folie suicidaire dont l'issue fatale
devient de plus en plus palpable. N'est-il
pas temps d'ouvrir les yeux ?
La
clef réside donc dans la possibilité de faire de l'argent un moyen au
service de la vie et non une fin en soi.
C'est ici que se situe la bonne
nouvelle ! Tout est prêt pour cela car la monnaie, elle, n'a plus rien
à voir avec ce qu'elle était en 1854. Depuis 1971, date à laquelle la
dernière monnaie encore convertible en or, le dollar américain, a
abandonné sa convertibilité, de richesse matérielle, ayant une
existence et une valeur propres, rare et pouvant manquer, est devenue
une simple unité de compte virtuelle, sans existence ni valeur
intrinsèque, purement créée par la volonté humaine selon des critères
dépendant d'elle seule. Si on nous chante encore sur tous les tons qu'
« on ne peut pas
faire parce que ça coûte trop cher et qu'on n'a pas les sous », ce n'est pas que cela repose sur
une réalité quelconque, c'est que les tenants de la bourse ont décidé -
y trouvant un intérêt considérable pour leurs affaires – d'entretenir
dans l'esprit des gens la croyance que la monnaie existe et est en soi
une richesse rare. C'est
la persistance volontaire du paradigme de la rareté de l'argent qui
permet à ceux qui le créent de faire croire qu'il a de la valeur en soi
et une réalité physique. Tant que nous n'aurons pas intégré le
fait que la monnaie
moderne n'est qu'un signe virtuel obéissant à la seule volonté humaine, le destin de l'humanité restera
conditionné au bon vouloir de la poignée de ceux qui, grâce à la
survivance du paradigme qu'ils alimentent, nous font croire qu'on a
besoin de leurs électrons comme s'ils s'agissait de pièces d'or.
Prenons un instant la mesure de ce qui
vient d'être dit. Si donc la monnaie n'est qu'un symbole dont la
quantité potentielle est infinie, uniquement déterminée par les hommes,
cela permet d'entrer résolument dans le nouveau paradigme, celui que
j'appelle le « paradigme de vie » :
- Car la représentation qu'on se fait de la richesse cesse
d'être l'argent pour se porter sur tout ce qui permet de
prendre soin de la vie sous toutes ses formes.
- Cela entraîne une modification de la finalité de l'activité
humaine. Elle n'est plus l'enrichissement financier mais
l'amélioration permanente de la qualité de vie pour tous.
- La nature même de l'activité humaine s'en trouve modifiée.
Tout projet et toute activité, dès lors qu'ils ne visent plus le retour
sur investissement le plus élevé et le plus rapide comme actuellement,
peuvent être conçus uniquement en fonction de leur réelle utilité
sociétale.
- On passe d'une logique de redistribution à une logique de création. Actuellement,
est considérée comme richesse ce qui génère un flux
financier. C'est donc la production marchande, celle qui est payée par un marché
acheteur qui obéit à cette exigence. Pour financer les biens collectifs
et services d'utilité commune, une partie du revenu des entreprises et
des citoyens doit être ponctionnée (fiscalité) pour être redistribuée
sous forme de prestations sociales et d'investissements en
infrastructures. Mais comme dans notre nouveau paradigme, les
collectivités peuvent se financer par création monétaire,
l'endettement, pas plus que la nécessité de générer des recettes
fiscales ne se justifient. La fiscalité demeure toutefois nécessaire
car dans un système où la monnaie se crée à la hauteur et au fur et à
mesure des besoins, le montant de la masse monétaire en circulation
aurait tôt fait d'être bien supérieur à la valeur des biens et services
disponibles dans la société. Cela conduirait rapidement à une hyper
inflation. La fiscalité devient alors un outil de régulation de la
masse monétaire, destiné à retirer de la société le surplus de monnaie
et garantir ainsi la stabilité des prix.
- Les relations humaines s'en trouvent pacifiées. En effet, aujourd'hui, c'est un combat permanent auquel se livrent
les gens, les organisations et les États entre eux, dès lors que leur
sort est suspendu au capital financier qu'ils détiennent, car, dans un contexte de ressources
rares, ce sont les plus offrants qui y ont accès. Ce combat, qui rend
indispensable la croissance pour satisfaire le toujours plus de besoin
d'argent et rend incontournable le saccage de la planète, n'a plus
raison d'être. Bien sûr, ce n'est pas parce que la monnaie peut se
créer à volonté que les ressources deviennent elles-mêmes infinies !
Mais dans un contexte global où les peuples dans leur ensemble auront
compris que la survie de tous et chacun dépend du soin qu'on apporte à
la Nature et à l'utilisation équilibrée des
ressources au niveau de ce que la Terre peut produire sans se dégrader, c'est
la solidarité, le partage équitable et la mise en commun de tous les
moyens dont le monde dispose qui se révèleront les plus efficaces pour
garantir un vivre ensemble harmonieux dans le respect des cultures et
traditions de chacun.
Voilà
ce qui, tôt ou tard, s'imposera aux hommes, une fois que « la crise »
aura conduit à l'effondrement du système ou que la nature nous y aura
contraint car, si on peut jouer avec l'économie, on ne le
pourra plus longtemps avec l'écologie. Maintenant, pourquoi
remettre à demain ce qui peut être fait aujourd'hui ? Qu'est-ce qui
nous en empêche ? Deux choses :
- La foi quasi religieuse dans le système capitaliste qui habite encore
bon nombre d'humains ;
- l'intérêt que la classe dominante mondiale, dans tous les domaines,
tire du paradigme actuel, sans lequel elle n'aurait ni le pouvoir ni la
fortune qui assurent ses privilèges.
Voilà à l'évidence deux obstacles
majeurs qui, à priori, ruinent tout espoir... à moins que... Au lieu de
croire que le nouveau paradigme ne peut exister que lorsque l'ancien
aura disparu (au prix de quoi ?), on laisse l'ancien survivre aussi
longtemps qu'il a des adeptes et qu'on permette à ceux qui ont envie de
s'investir dans le nouveau de le faire. Faire en
plus de
; pas à
la place de...
Comment ?
Tout tourne autour de la conception
qu'on a de la richesse et de la croissance. Jusqu'à présent elle est
horizontale ; quantitative, uniquement liée à l'augmentation
exponentielle de la richesse marchande génératrice de profits
financiers. Mais vous l'aurez compris, le défi que nous avons à relever
en ce XXIeme siècle, est d'apprendre à donner de la valeur à une
richesse non prise en compte actuellement, la richesse qualitative, celle qui est facteur de
préservation et d'épanouissement de la vie sans considération aucune du
coût et de la rentabilité financière des activités permettant d'y
parvenir.
Il
suffit alors de comprendre que, de même que nous marchons sur deux
jambes, une économie saine doit reposer sur deux composantes : Une
composante marchande, plus orientée comme à présent vers la
satisfaction de l'intérêt particulier, rentable financièrement, et une
composante non marchande soucieuse du bien commun. Vous me direz
peut-être que c'est déjà le cas au travers des politiques publiques.
Sans doute ; mais elles sont assujetties à cette logique de
redistribution qui leur confère une place de plus en plus réduite pour
cause de compétitivité internationale et de réduction de la dette
publique, tout en générant de la grogne de la part des contribuables
qui voient dans les impôts, taxes et autres prélèvements obligatoires,
plus un vol institutionnel qu'une juste contribution à la communauté.
Il faut donc rendre autonome,
et donc non dépendante, cette composante qualitative,
autrement dit transformer en véritable jambe ce qui n'est actuellement
qu'une béquille permettant à nos sociétés unijambistes de sauver encore
les apparences
Pour ce faire il suffit de créer un
nouvel espace économique à finalité de bien commun, complémentaire au
système marchand actuel, qui regrouperait les activités dont le contenu
n'a pas par nature à être considérée comme une marchandise tels que la
santé, l'éducation, la recherche, la transition écologique...
[La création
culturelle : un autre exemple ! Note à JJ REY ] Ce nouvel espace serait régi
par un statut juridique spécifique ne répondant pas à la logique de
profit ou d’équilibre financiers mais à celle de ce que nous pourrions
appeler le bénéfice sociétal (l'atteinte des objectifs sociétaux
visés). C'est le débat public qui permettrait de déterminer ce qui
relève légitimement de chaque champ, marchand ou sociétal, quant au financement, il ne serait assuré ni
par l'impôt, ni par l'emprunt, mais par l'utilisation
d'une monnaie sociétale complémentaire à la monnaie nationale en vigueur,
émise par un organisme public sous mandat et contrôle du peuple, à
hauteur des besoins déterminés par les projets décidés. C'est l'introduction de cette monnaie
complémentaire, ayant
cours légal,
qui confèrerait la pleine autonomie à ce nouvel espace.
Comprenons
bien la différence. Alors que l'économie marchande ne met un produit ou
un service sur le marché qu'à la hauteur du financement qui peut être
mobilisé, l'économie sociétale répond à la logique
suivante :
1 – Si un projet à finalité de bien commun est collectivement souhaité
et que la volonté de le réaliser est là ;
2
– si les connaissances du moment, les moyens techniques et énergétiques
disponibles permettent d'y répondre ;
3
– si l'empreinte écologique prévisible est compatible avec les ratios
internationalement admis ;
4
– si les ressources humaines nécessaires sont disponibles grâce au
fait, entre autre, que le monde de la production a de moins en moins
besoin de main d'œuvre ;
Alors rien ne s'oppose plus à sa mise
en œuvre puisque le
financement obéit au besoin au lieu de le conditionner.
Cette proposition d'introduction d'une
monnaie complémentaire nationale vous semble-t-elle fantaisiste à ce
stade ? Si tel est encore le cas, je vous invite à vous demander si fantaisiste n'est pas plutôt le
choix de fondre dans une seul monnaie l'intérêt particulier à finalité
de profit financier et l'intérêt collectif, à finalité de bien commun. Parce que la Grèce doit de l'argent à des
investisseurs étrangers, cela justifie-t-il la fermeture d'hôpitaux et
de laisser mourir des gens ? Peut-on faire intelligemment un lien
entre la dette d'un pays (sur la légitimité de laquelle il y aurait
beaucoup à redire) et la santé ? Que je sois riche ou pauvre, endetté
ou pas, existe-t-il
un argument logique qui puisse justifier le rapport qui est
actuellement fait entre la « santé » de l'économie et la santé des gens
? Si un hôpital
existe, si un personnel soignant compétent y exerce, si des malades y
sont soignés, fermer cet hôpital pour cause de dette extérieure à
rembourser relève
d'une absurdité criminelle.
C'est parce que la santé publique est financée par redistribution
qu'elle est assujettie aux performances marchandes du pays. Mais si on
admet que la santé d'une personne n'est pas une marchandise et que la
santé publique est une finalité en soi, alors cela conduit à vouloir
rendre autonomes, l'économie privée à finalité de profit financier et
l'économie publique à finalité de bien commun, car, ne poursuivant pas les mêmes buts,
elles ne peuvent être gérées avec les mêmes outils. Si ce principe était admis, alors
quels que soient les déboires du secteur marchand, ils n'affecteraient
en rien, en interne, les politiques et moyens mis en œuvre pour assurer
la cohésion sociale, le bien-être et l'épanouissement des gens.
La
seule difficulté qui reste à résoudre est de faire en sorte que
l'introduction d'une monnaie complémentaire émise à hauteur des besoins
sociétaux n'affecte pas la monnaie marchande qui, elle, doit être
reconnue internationalement. Une certaine étanchéité entre les deux
systèmes est donc nécessaire. Pour cela la monnaie complémentaire doit
répondre aux quelques exigences suivantes :
- Elle doit n'avoir cours qu'à l'intérieur du territoire national. Par
exemple, au sein de la zone euro, tous les pays appartenant à cette
zone auraient pour monnaie commune marchande l'euro, mais chaque pays
de la zone aurait sa propre monnaie complémentaire, lui permettant de
conduire librement sa politique sociétale.
- Elle n'est pas convertible ; elle n'a donc pas d'effet sur le cours
de la monnaie marchande
- Elle est à parité de pouvoir d'achat avec la monnaie marchande : Une
unité de monnaie complémentaire = une unité de la monnaie marchande, de
sorte que les échanges économiques à l'intérieur du territoire peuvent
se faire indifféremment avec l'une ou l'autre monnaie.
- Pour ne pas affecter le commerce extérieur, on ne peut acquérir avec
la monnaie complémentaire (sauf exception), que des biens et services
produits sur le territoire. Cela représente un handicap au départ pour
les personnes dont les revenus sont exclusivement en monnaie
complémentaire, mais c'est à tous points de vue plus avantageux que de
toucher des minima sociaux sans oublier que cela conduira à relocaliser
dans un deuxième temps certaines productions abandonnées.
- Elle est exclusivement électronique afin de permettre une fine
gestion de la masse monétaire. Car il s'agit de pouvoir déterminer en
permanence la masse monétaire nécessaire pour mener à bien les besoins
identifiés et agréés et ce qu'il faut retirer de la circulation
au-delà. Il n'est pas question de déverser dans la société une monnaie
complémentaire sur le mode « quantitative easing » mais d'émettre et
retirer ce qu'il faut quand il faut.
Même
si bien d'autres questions se posent, je m'arrêterai là, ne souhaitant
à ce stade qu'ouvrir les horizons sur le potentiel
que recèle le principe d'introduction d'une monnaie complémentaire
nationale. Et si vous n'êtes pas encore convaincu, prenez le temps, en
guise de conclusion, d'en considérer les avantages principaux :
- Contrairement au fait qu'en règle générale la mise en œuvre d'une
réforme, même globalement positive, contrarie certains intérêts, ici
les intérêts actuellement dominants ne sont pas remis en cause ;
personne ne perd, tout le monde gagne;
- La mise en service d'une monnaie complémentaire nationale peut se
décider au sein d'une nation sans avoir à obtenir une révision
préalable de traités et accords internationaux. La décision relève de
la seule souveraineté nationale. Il va toutefois sans dire qu'un pays
qui déciderait cette mise en œuvre dérogerait à certains accords et
s'exposerait à une belle levée de boucliers de la part de la classe
dirigeante ultra libérale mondiale. Mais les peuples ne sont pas idiots
et ils auraient vite fait de voir la solution que représenterait pour
eux-mêmes l'application du même principe et forceraient leurs
dirigeants à aller dans le même sens. Ces deux premiers avantages sont
considérables car ils rendent le projet réaliste et réalisable sans
autre barrière que la volonté de le mettre en chantier. Notons
toutefois encore quelques avantages non négligeables :
- La question récurrente de l'emploi trouverait sa solution car ce
nouvel espace économique offrirait potentiellement, non plus un emploi,
mais une activité utile, rémunératrice et épanouissante, à toutes
celles et ceux qui ne se sentent plus à leur place dans le système
actuel ou qui en sont exclus ou en mis en marge.
- La pleine reconnaissance d'un espace dont la finalité est purement
qualitative tirerait la société vers le haut; elle modifierait les
attitudes, les relations et la demande, de sorte que le secteur
marchand lui-même serait entraîné dans cette spirale vertueuse, ne
serait-ce que pour répondre à cette demande.
- Les
vraies questions de société ne seraient plus pensées en fonction des
budgets disponibles ou des intérêts commerciaux, mais en fonction de ce
qui serait souhaité idéalement. Imaginez un instant comment
pourraient évoluer les débats si les aspects purement économiques et
financiers étaient exclus des réflexions portant par exemple sur
l'enseignement, la santé, l'énergie, l'écologie...
- En
ne faisant plus dépendre la qualité de vie des peuples de
l'exploitation de leurs ressources naturelles et de leur commerce, l'ensemble des nations pourraient
parvenir rapidement à un indice élevé de BIB (bonheur intérieur brut) dans le respect de leur culture et
traditions. Les problèmes liés aux mouvements migratoires
disparaîtraient rapidement car, si les conditions de vie deviennent
agréables chez soi, pourquoi voudrait-on quitter son pays autrement que
porté par un motif étranger à la simple survie ?
- Mondialisation et souveraineté en sortiraient réconciliés. Chaque
peuple, en effet, retrouverait la possibilité de déterminer et
d'appliquer par lui-même et pour lui-même la recette de sa qualité de
vie. Libérées de l'aiguillon de la nécessité, les relations
internationales s'en trouveraient pacifiées, portées sans arrière
pensée par le désir commun de prendre soin de notre vaisseau spatial.
- La démocratie ferait un grand bond en avant car ce nouvel espace ne peut exister
sans un débat public ouvert et permanent pour définir les besoins
sociétaux et y répondre dans une logique de subsidiarité.
- Les prix cachés liés à la dégradation de la société
actuelle se traduisant par une fragilisation de la
santé, une diminution importante de l'espérance de vie pour beaucoup,
la violence qui s'exprime à tous les niveaux et sous les formes, les
sauve-qui-peut dans la drogue, le vol, la corruption... se
trouveraient naturellement très allégés, dès lors que chacun,
recevant un revenu décent, pourrait se sentir intégré et reconnu dans
une société à laquelle il aurait plaisir à participer utilement.
Je
m'arrête là... André Jacques Holbecq et moi-même avons écrit un livre
sur ce sujet :
aux
éditions Yves Michel.
Mais ce n'est
bien sûr pas suffisant pour qu'elle circule et devienne un vaste sujet
de société. Ce n'est que si elle est portée par un grand
nombre de citoyens, étudiée et promue par des instances comme
ATTAC, Roosevelt 2012, les Colibris, global society, l'Europe des
consciences etc. ... qu'elle aura une chance de s'incarner.
Si donc
au-delà des questions qui restent peut être en suspens pour vous, vous
trouvez que cette idée répond potentiellement aux défis de notre temps,
alors, merci d'apporter votre concours en la diffusant dans vos réseaux
et en en faisant la promotion auprès des instances que vous connaissez
afin d'étude et lobbying.
Je me
tiens à votre disposition.
Bien
cordialement
Pour compléter son info :
Le
“modèle français de banque universelle”
http://www.les-crises.fr/modele-de-banque-universelle/
"Nous
allons aujourd’hui démonter cette fiction d’un soi-disant ”modèle
français de banque universelle”. Mais pour cela, il
va nous falloir en revenir à nos fondamentaux. Alors, qu’est ce qu’une
banque ? Ou plus modestement, à quoi ressemble
le bilan d’une banque ?"
Article
5
Envoi
par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/
LA
GUERRE DES CLANS
:
MONÉTARISTES
CONTRE FISCALISTES
30.01.2013
Monétaristes contre fiscalistes
Moult aristocrates ouvriers, quelques
bureaucrates syndicaux, et plusieurs «bobos» ayant thésaurisé tout
l’été, demandent aujourd’hui à être conseillés
afin de planquer leurs deniers durement gagnés en ces temps d’austérité
économique aggravée.
J’ai
donc visité Internet à la recherche d’économistes avisés. Je suis tombé
sur une vidéo très instructive où un gang de
spécialistes pédants, probablement des Républicains américains,
se pourfend et s’épand en conjectures contradictoires (1) . J’ai pensé utile de traduire, pour
la compréhension d’un béotien, leur bavardage discordant. Je cite au hasard trois phrases
remarquables prononcées par ces parangons du capital : « Nous sommes
tous esclaves du
gouvernement mondial dirigé par les banques centrales », et « Le marché libre
(sic) finira par réagir et se mettre au diapason de
la réalité économique », et enfin « Nous savons
tous qu’il y aura un prochain QE3 » !?...
Dans le
milieu de l’oligarchie financière mondiale, la bisbille fait rage au
sein de la famille capitaliste monopoliste entre, d'une part, ceux que
j’appellerai – faute de mieux – le clan des « monétaristes », et, d'autre part, le clan des « fiscalistes ». Les capitalistes monopolistes
partagent actuellement le pouvoir politique avec les « monétaristes »
en opposition
aux « fiscalistes ». La vidéo précitée vous présente les récriminations
des « fiscalistes ». Voilà pour le portrait
de famille, analysons maintenant les propos de ces radicaux (!)
Les « monétaristes
» – ministres des finances, boursicoteurs, investisseurs, Présidents de
banques centrales – utilisent pour faire face à la présente
dépression la seule arme qui demeure à leur disposition, la planche à billet – une métaphore
pour désigner l’action des banques centrales et l’injection du
carburant « crédit-argent » dans l’appareil de
reproduction – Ceux-là impriment et jettent du papier monnaie dans la
chaudière du Titanic financier-boursier, mondial,
en train de sombrer : ce misérable rafiot économique, plombé.
La triste
mondialisation-globalisation-néolibérale inévitable
Conservez,
je vous prie, cette idée à l’esprit : mondialisation, globalisation,
intégration économique néolibérale, ne sont pas de
vains mots ; la façon que la présente crise s’approfondit le démontre à
l’envi. Il ne vous est plus offert une variété
d’économies nationales indépendantes : l’étatsunienne, la japonaise, la
française, l’allemande ou la canadienne…
Ces temps sont révolus et l’on ne peut revenir en arrière malgré les
cris futiles et désespérés des conseillers
économiques réclamant de « démondialiser sans néolibéraliser » (2) . Il n’y a dorénavant, de gré ou de force,
qu’une seule et unique économie-politique mondiale, l’économie
politique impérialiste où tous les joueurs s’affrontent,
banquiers, financiers, firmes multinationales, trust transnationaux,
cartels plurinationaux, gouvernements impérialistes,
grands et petits et néo colonies, tous imbriqués les uns dans les
autres, tous interdépendants les uns vis-à-vis
des autres, mais n’ayant pas tous, tant s’en faut, la même puissance de
gouvernance.
C’est la
raison pour laquelle tous ces acteurs déchirent leur chemise sur la
place boursière publique présentement : A)
Qui, pour réclamer un troisième QE ou Quantitative
Easing
– assouplissement quantitatif – ou plus communément appelée
une émission de monnaie inflationniste et dévaluationniste de la part
de la Reserve Fédérale américaine (3) ; B) Qui,
pour exiger des politiques fiscales restrictives abolissant des
services publics, ou réduisant les salaires, et le pouvoir
d’achat des travailleurs, des chômeurs et des étudiants afin de
rediriger cet argent directement dans les goussets
des banquiers, des manufacturiers – ce que ces gens appellent
pudiquement et hypocritement des sources d’«
investissements ». Pourquoi de nouvelles sources de capital
d’investissement peut-on demander ? Le capital-argent, qui
croîtrait de 14% par an ne manque pourtant pas sur le marché boursier
international [Challenges, 6.03.2008].
Le deuxième clan, que nous appellerons
pour les besoins de la cause les « fiscalistes
», arguent qu’ils sont pris en otage par les politiciens et les
Présidents des banques centrales – en fait par les « monétaristes
» – qui refusent de se plier
à leurs remontrances.
De
la contradiction dans le camp des profiteurs
Quelles
sont les exigences de cette engeance de « fiscalistes
» ? Les voici : Que les États souverains surendettés et les banques
centrales, discréditées, cessent de frapper monnaie et qu’ils frappent
les travailleurs et les petits employeurs de
nouvelles taxes et de nouveaux impôts et qu’ils osent rediriger ce
capital-argent extorqué directement dans les goussets du moins de un-demi de
un-pour-cent d’aristocrates financiers,
mondiaux, multi milliardaires, qui les feront fructifier,
du moins l'espèrent-ils (4) . Reagan, Madame Thatcher et Bush
avaient déjà raconté ce bobard auparavant !
Mais pourquoi les politiciens de tout
poil, les Présidents de banques centrales et les « monétaristes
» en tout genre ne se
plient-ils pas à ces exigences ? Subodorent-ils une manigance ?
Pourquoi Barak Obama et les chefs d’État européens, japonais, australiens,
canadiens ne se rendent-ils pas aux raisons des « fiscalistes
» ? Tout simplement parce
qu’ils ne le peuvent pas, du moins, pas aussi vite que le
souhaiteraient la clique des « fiscalistes ».
Ce sont les
pions politiciens et les larrons « monétaristes
» qui sont au front, ce sont eux qui tiennent les rênes du pouvoir et
qui font face à la résistance ouvrière et populaire, aux chômeurs et
aux désœuvrés saqués, aux pauvres affamés,
aux petits bourgeois paupérisés, aux autochtones enragés et aux
étudiants masqués et casqués (5) . Ceux-là savent que
s’ils forcent la note, ils auront une insurrection sur les bottes.
D’autant qu’ils ont déjà, ces ministres et députés,
ces banquiers, ces policiers militarisés, perdu le contrôle de leurs mercenaires
essaimés à travers le désert incendié.
Les corsaires du désert
La bride sur le cou, après avoir rompu
leur licou, les corsaires du désert mènent leurs affaires pour leur
propre compte
et font monter les enchères que la France tente de faire taire, hier en
Côte d’Ivoire, aujourd’hui au Mali, demain qui sait au Niger ! Mais ces
flibustiers débridés, que la CIA et la DGSE-DST ont armés, sont à
l’œuvre aussi en Mauritanie,
au Niger, en Algérie, en Syrie, en Somalie, en Tunisie, en Égypte, au
Yémen, en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Congo, en République Centre
Afrique, autant de foyers de résistance où les prétendants au titre de
« gendarme
international » ne parviennent pas à maintenir le couvercle sur
l’autoclave social, mondial. Alors de grâce gémit le sous-fifre, que nul n’ordonne
aux politiciens et aux « monétaristes » d’envenimer la situation en
Grèce, en Italie,
en Espagne, en France, au Canada et au Portugal par des mesures
antisociales, radicales.
Chaque
chose en son temps, répliquent les « monétaristes
» prévaricateurs aux « fiscalistes »
intempestifs. Les malins politiciens
savent que le prochain QE3 (émissions de capital-argent
inflationniste) approfondira davantage la crise économique
et que toutes les banques centrales du monde – sauf
peut-être la banque centrale de Chine – dévalueront
leur monnaie (dont souffriront énormément les 15 pays
sous le joug du Franc CFA. D’autres soulèvements
et d’autres guerres «humanitaires» en perspective) (6) .
Par cette audace monétaire, tous ces
voraces chacals obtiendront le bénéfice recherché – la dévaluation de
la marchandise
« monnaie » et par ricochet, la dévaluation de la marchandise la plus
convoitée qui soit, la « force de travail », d’où une revalorisation
relative des autres marchandises – une revalorisation de la valeur du surtravail
et de la
plus-value et, aussi, par la bande,
croient-ils, une réévaluation du Yuan chinois – quasi seule monnaie
nationale présentement
sous-évaluée.
Par la même
occasion, les gouvernements nationaux dégraisseront leurs dettes
souveraines et spolieront les petits et les grands
épargnants – (les fonds de pension spéculatifs notamment) – et tous
ceux qui n’auront pas planqué leur «blé»
dans les paradis fiscaux comme ces messieurs Depardieu et Arnault (7) .
Pour
conclure
Morale de cette guerre des clans entre «
monétaristes » et « fiscalistes
», messieurs et mesdames, convertissez votre capital-argent en Yuans chinois, en
Franc suisse ou en Or-métal si vous le pouvez. Mais je sais très bien,
pauvres gens
qu’il y a longtemps que vous ne contrôlez plus votre argent dont le
banquier s’est emparé. S’il est un investisseur argenté qui lit ce papier,
convertissez votre capital-argent en denrée de première nécessité, dont
les prix seront
bientôt majorés. La famine pousse à manger quel que soit les prix sur
les marchés, mais cela, vous le savez.
Pour les
ouvriers, les employés, les travailleuses, les étudiants, les
autochtones et les petits rentiers paupérisés, laissez-moi
vous conseiller de vous braquer, de résister ; manifestez; refusez de
payer ; gardez-vous que l’on vous désarme,
que l’on vous taxe, que l’on vous impose toujours davantage, que l’on
vous saque. Ouvriers et travailleuses, «investissez» dans la solidarité
et résistez, voilà la recommandation de votre
«conseiller financier» !
____________________________________________________
Notes :
(5) Robert Bibeau. Gratuité ou
marchandisation de l’éducation. Quelle solution? 23.01. 2013.
ANNONCE :
Dans le volume Impérialisme et
question nationale (le modèle canadien) (2012) nous présentons
l’évolution de la lutte de classe au Québec du soulèvement patriote
(1837) jusqu’à aujourd’hui (2012). Le volume est disponible
GRATUITEMENT en téléchargement (format PDF Acrobat) à cette adresse
: http://www.robertbibeau.ca/imperialisme.pdf
Pour développer son info
:
La BCE
embarque dans le TGV « Yuan »
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-bce-embarque-dans-le-tgv-yuan-142057
"La
BCE a convenu d'un accord de swap monétaire avec la Banque populaire de
Chine pour un montant de 45 milliards
d'euros. Le Yuan vise la suprématie mondiale. La BCE et la Banque
Populaire de Chine (BPC), la banque centrale
chinoise, ont annoncé jeudi avoir passé un accord d'échange de lignes
monétaires (currency swap lines) pour
un montant de 350 milliards de yuans et 45 milliards d'euros sur une
période de 3 ans.
Mise à la disposition des de yuans et d'euros : En quoi consiste cette
opération ? Ces accords passés entre banques centrales permettent aux institutions
respectives de fournir à leurs banques commerciales des devises émises
par l'autre partie
contractante. Autrement dit, il s'agit de s'assurer que les banques
chinoises puissent disposer facilement de liquidités en euros, tandis que les banques
de la zone euro pourront disposer aisément de yuans auprès de la BCE."
Article
6
Envoi
de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/
LE
DESASTREUX BILAN ECONOMIQUE
DE
NICOLAS SARKOZY
par Salim Lamrani
Nicolas Sarkozy, président
de la République française de 2007 et 2012, a toujours fustigé la
gauche pour ses dépenses publiques et s’était plaint de trouver un Etat
« en
faillite
». Il avait alors promis être le garant du sérieux budgétaire. Pourtant,
son bilan économique est désastreux.
La présidence de Nicolas Sarkozy a marqué les esprits par son caractère
outrancier, sa collusion avec les puissances d’argent et la
stigmatisation de certaines catégories de la population tels
que les fonctionnaires, les syndicalistes, les catégories issues de
l’immigration et les Roms. Les propos xénophobes de Sarkozy avaient
d’ailleurs été condamnés par le Parlement européen en septembre 2010.
Le nom de l’ex-président est toujours d’actualité, mais cette fois-ci
du côté judiciaire. Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été
rejetés par le Conseil d’Etat pour avoir violé la loi, entraînant une
perte de 11 millions d’euros pour l’UMP, son parti politique, est
impliqué dans plusieurs scandales financiers dont celui le liant à
l’héritière Bettencourt, deuxième fortune française. Il semble que le
chantre de la « République exemplaire
»
se soit limité à la rhétorique.
Il est un sujet plus méconnu : le bilan économique du quinquennat de
Nicolas Sarkozy [1] . Ce dernier est révélateur de
l’échec absolu des politiques néolibérales et de l’abîme qui sépare le
catéchisme dogmatique de la réalité des statistiques. Pourtant, suite à
son élection, Sarkozy avait promis de redresser les finances publiques.
Il n’en a rien été.
Selon l’Agence France Trésor, de 2007 à 2012, la
dette publique de l’Etat est passée de 921 milliards d’euros à 1 386
milliards d’euros, soit une explosion de 50,4%
en l’espace de cinq ans équivalent à 465 milliards. Quant à la
dette globale publique de la France, c’est-à-dire la dette de
l’Etat, des organismes sociaux et des collectivités territoriales,
selon l’Institut national de la statistique et de l’étude économique
(INSEE), elle est passée de 1 221,1 milliards d’euros à 1
818,1 milliards d’euros, soit une hausse de 48,9%, d’un
montant de 597 milliards.
Pour ce qui est de la croissance économique, selon
Eurostat, elle est passée de 2,3% en 2007 à 0% en 2012,
plongeant la France dans la récession. Quant à la balance commerciale,
toujours selon Eurostat, elle a explosé de moins 52 milliards en 2007 à
moins 81,5 milliards en 2012, soit une détérioration de 56,7%,
représentant la somme de 29,5 milliards d’euros.
Au niveau du chômage, le bilan de Nicolas Sarkozy est
également très négatif avec une hausse sensible du nombre de demandeurs
d’emploi. Selon l’INSEE, le taux est
passé de 8,4% en 2007 à 10,2% en 2012, soit une
augmentation de 1,8% équivalant à une perte de 436 700
emplois.
Le gouvernement de Nicolas Sarkozy s’est également caractérisé par les
cadeaux fiscaux faits aux grandes fortunes et aux grosses entreprises
du CAC 40, dont les impôts ont été diminués, contribuant ainsi à une
grave diminution des recettes tributaires et à un sérieux
appauvrissement de l’Etat, qui s’est retrouvé limité dans ses fonctions
régaliennes. Par exemple, les plus hauts revenus ont vu leur
taux d’imposition passer de 49% à 41% et les sociétés de 50% à 34,6%.
Ainsi, entre 2007 et 2012, les recettes fiscales ont
baissé de 196 milliards d’euros.
Avec une telle somme, Sarkozy aurait pu construire 2
millions de logements sociaux, ou créer 6 millions d’emplois dans la
fonction publique (éducation, santé, culture, loisir) avec un salaire
mensuel net de 1 500 euros.
Par ailleurs, en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, a
décidé de vendre 600 tonnes d’or de la Banque de France sur une période
de 5 ans, pour la somme de 9 milliards d’euros. Cette opération s’est
révélée catastrophique. En effet, l’once d’or était à l’époque à son
cours le plus bas : 409,72 dollars. Il est passé en l’espace de 5 ans à
plus de 1 384 dollars. Si
Sarkozy avait vendu l’or à la fin de son mandat, la France aurait
empoché plus de 18 milliards de dollars [2] .
La présidence de
Nicolas Sarkozy est le symbole de l’échec des politiques néolibérales qui sont politiquement dangereuses,
économiquement inefficaces et socialement désastreuses. L’argent public a été dilapidé et
l’Etat-providence démantelé, occasionnant une crise économique sans
précédent et une grande fracture sociale, dans le seul but de protéger
les intérêts des puissances d’argent.
Docteur ès Etudes
Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim
Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La
Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les
Etats-Unis.
Son nouvel ouvrage s’intitule "Cuba
: les médias face au défi de l’impartialité",
Paris, Editions Estrella, 2013, et comporte une
préface d’Eduardo Galeano (à paraître en septembre 2013).
(site
consulté le 15 juillet 2013).
[2]
Nathalie Balsan-Duverneuil, « Quand Nicolas
Sarkozy vendait l’or français pour une poignée de cacahuètes
», Midi Libre, 8 février 2012.
Pour cet auteur, je signale
cet autre article, très clair et concis, sur un sujet crucial :
La dette publique en France et en
Europe : Comment les banques privées s’enrichissent sur le dos des
citoyens
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2620
"Tous les pays européens se
trouvent confrontés au problème de la dette, lequel affecte durablement
les finances publiques. La France, cinquième puissance du monde,
n’échappe pas non plus à la crise, qui fait le bonheur des banques
privées."
Quelques exemples pour
illustrer l'échec des politiques néolibérales :
Statistique et fabrique d’un discours
d’État : les chômeurs « fraudeurs »
http://blog.agone.org/post/2012/05/03/Statistique-et-fabrique-d-un-discours-d-Etat-les-chomeurs-fraudeurs
"Le 8 mars 2012, Nicolas Sarkozy,
président de la République et candidat déclaré à sa succession, est
interviewé, lors d’une émission matinale très
populaire, par Jean-Jacques Bourdin sur la radio RMC. Il n’y cesse,
comme dans la plupart de ses apparitions médiatiques, de
mobiliser des statistiques dites « officielles ».
Les chiffres permettent au candidat-président de raconter l’histoire
suivante : certes, le chômage a augmenté (« 17 % ») depuis 2007 en France, mais bien moins que
dans d’autres pays européens (« 281 % en Espagne ») – ce qui atteste
de l’efficacité du président « protecteur ». Mais s’il y a beaucoup de
chômeurs (« 2,8 millions ») ou de titulaires
du RSA (« 1,8 millions de foyers »), c’est parce que certains ne
veulent pas travailler (« 500 000 offres d’emploi non satisfaites ») ou se former
(seulement « 10 % de chômeurs en formation ») et profitent du système d’indemnisation et de prise en charge (« la
fraude ») qui coûte cher aux Français (« 35 milliards d’euros » pour la
formation ; « 10 milliards » pour le
RSA)."
Allemagne. La victoire de Merkel
débouche sur un obstacle
http://alencontre.org/europe/allemagne/allemagne-la-victoire-de-merkel-debouche-sur-un-obstacle.html
"Après le ton triomphaliste et quasi
unanime de la presse au lendemain de la victoire historique d’Angela
Merkel, le contraste désormais est saisissant, à
l’image de cette photo, publiée hier à la Une de Die Zeit, où l’on voit
la chancelière, le regard inquiet
derrière la vitre de sa voiture, embuée et dégoulinante de pluie.
Oublié donc le sourire de la
chérie de l’Allemagne pourtant encore à la Une du Berliner Post, 24
heures plus tôt seulement. Car voilà, si la chancelière vient de
remporter un incroyable triomphe personnel, il lui faut à présent
composer avec l’un de ses adversaires pour former
le prochain gouvernement. Son triomphe, précise Le Temps de Genève, l’a
en effet privée de son allié
traditionnel, le parti libéral FDP. Or la CDU ayant d’ores et déjà
exclu toute discussion avec Die Linke
[qui a perdu un peu plus de 3%, mais est le troisième parti
parlementaire], restent donc les Verts, qui viennent de subir
l’un des pires revers de leur histoire et le SPD."
Qatar. La Fifa, Vinci et les
«esclaves» des stades
http://alencontre.org/societe/qatar-la-fifa-vinci-et-les-esclaves-des-stades.html
"Deux semaines après la parution d’une
enquête du Guardian (voir sur ce site, en date du 29 septembre
2013, la traduction de cet article du Guardian)
affirmant que les conditions de travail au Qatar relèvent de
l’«esclavage moderne»,
l’ambiance reste tendue dans cet émirat du golfe Persique, qui doit
héberger la Coupe du monde de football
en 2022. Mercredi 9 septembre, une délégation syndicale internationale
a été refoulée d’un chantier de l’entreprise
QDVC, une joint-venture entre Qatari Diar, la division BTP du fonds
souverain qatari, et la société française Vinci Construction. La dizaine de membres de
l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), venus enquêter
à Doha, n’a pas été autorisée à visiter le site où QDVC participe à la
construction du tramway de Lusail."
L’Europe de l’Est s’embrase
http://actualutte.com/leurope-de-lest-sembrase/
"Depuis l’hiver dernier, un vent de
révolte souffle sur toute l’Europe de l’Est. Les anciens membres du
bloc soviétique tremblent tous ou presque devant les révoltes
et rassemblements qui prennent vie un peu partout.
Récemment, c’est la Bulgarie qui connaît un scénario des plus haletants
: les manifestations de l’hiver ont eu raison du Premier Ministre qui avait convoqué des
élections législatives anticipées. La colère des habitants, notamment à
cause d’une hausse
vertigineuse des prix de l’énergie, ne s’est pas traduite par une
majorité claire et précise dans les urnes.
Grâce à une coalition inédite composée du parti libéral lié à la
minorité turque et le parti de centre-gauche, c’est
Plamen Orecharski, ancien ministre des finances, qui a été nommé chef
du gouvernement bulgare."
USA
:
Un nombre croissant de seniors sont
endettés par des prêts étudiants contractés des années plus tôt
http://www.courrierinternational.com/article/2012/04/11/ces-prets-etudiants-qui-etranglent-les-seniors
"Une situation préoccupante due à une
situation économique peu florissante, mais aussi au coût des études.
Aux Etats-Unis, il n’est pas rare que les chèques de retraite soient
saisis à la source, ou que des octogénaires soient harcelés
par les créanciers pour des prêts étudiants souscrits voilà plusieurs
dizaines d’années. Selon la Réserve fédérale
de New York, les Américains de plus de 60 ans sont encore endettés à
hauteur de 36 milliards de dollars [27,4
milliards d'euros] au titre de prêts étudiants. Et plus de 10 % de ces
créances sont en souffrance."
Les
prisonniers politiques en Colombie entre torture et invisibilisation
"En Colombie, des milliers d’hommes et de femmes sont
condamnés pour « délit de rébellion » -inscrit dans le code pénal - et aussi condamnés en vertu de son
extension plus arbitraire, le crime de « terrorisme » [1], une
catégorie qui englobe
tout ce qui peut gêner l’État colombien et le grand capital d’un pays
spolié qui tente d’étouffer le mécontentement social par
l’extermination et l’incarcération. Sur les 9500 prisonniers politiques
de l’État colombien, on estime que près de 90% sont des civils
incarcérés à cause de leur activité politique, leur pensée critique et
leur opposition aux politiques de destruction de l’environnement :
syndicalistes, défenseurs de l’environnement, enseignants, dirigeants
paysans, universitaires critiques, avocats, médecins, défenseurs des
droits humains…même les artistes font l’objet de persécutions politiques."
Article
7
Envoi de
René CHABOY : http://www.lienenpaysdoc.com/
BREVETAGE DU VIVANT
:
Les
intentions de la Commission Européenne...
Tout
d'abord, lire ce communiqué :
Aiguillon,
le 25 juin 2013
Le sénat renonce à une
approbation "en douce" du brevet sur le vivant.
Le sénat devait approuver le brevet
unitaire européen au détour d'un amendement technique à la loi sur l'Enseignement et la
recherche dont l'examen s'est terminé le lundi 24 juin. S'il est
approuvé sans changement, ce brevet européen
interdira à la France de s'opposer à l'appropriation des gènes "natifs"
déjà existant dans la nature, à la confiscation des
semences, des animaux et de tous les organismes vivants et à
l'abrogation des droits des agriculteurs de
conserver, d'utiliser et d'échanger leurs semences et leurs animaux
reproducteurs. Alerté par le Réseau Semences
paysannes, les sénateurs ont retiré leur amendement.
Le Réseau Semences Paysannes espère que
les parlementaires auront le temps d'un véritable débat démocratique sur les conséquences
du brevetage du vivant avant de devoir se prononcer sur la ratification
par la France du Brevet Unitaire Européen.
Contacts
presse :
Guy Kastler : 06 03 94 57 21
Michel Metz : 06 19 79 53 69
_______________________________________
Annexe
« technique »
:
Première analyse synthétique de la
proposition de
règlement sur les semences de la Commission Européenne
:
1) Ce
paquet better regulation est d'abord un immense cadeau à l'industrie
a
- Renforcement du contrôle du marché par les droits de propriété
industrielle
Les semences
de variétés hétérogènes brevetées pourront désormais avoir accès au
marché sur la base de décisions (acte
délégué) de la commission européenne. La directive 98/44 interdit le
brevetage des variétés. L'Office Européen des Brevets
ne refuse un brevet que s'il s'agit d'une variété homogène et stable
telle que définie par l'UPOV, mais accorde des
brevets sur des variétés hétérogènes. Cette proposition de règlement
autorise la commercialisation des semences de
ces variétés hétérogènes jusqu'à aujourd'hui interdite. Les semences de
variétés paysannes hétérogènes
sélectionnées et multipliées dans leurs conditions d'utilisation (le
champ de production agricole) n'auront pas accès au
marché. Seules les populations synthétiques ou les variétés hétérogènes
brevetées de l'industrie pourront
bénéficier de cet accès au marché.
Les
variétés contenant des caractères ou des gènes brevetés pourront
accéder beaucoup plus vite au marché sans avoir besoin
de passer par les longues multiplications indispensables à
l'homogénéisation et à la stabilisation des lignées dans
lesquelles ont été introduits ces caractères ou gènes brevetés ;
En quelques
années, l'ensemble des semences seront contaminées par des gènes
brevetés ou contiendront des gènes
"natifs" brevetés, propriété d'une poignée de multinationales
détentrices des plus gros portefeuilles de brevets ;
L’Office
Communautaire des Variétés Végétales gérera directement
le catalogue selon les mêmes procédures que celles
permettant d'obtenir un Certificat d'Obtention Végétale (COV),
ce qui permet d'inscrire une variété protégée au catalogue sur
la base des essais DHS (distinction, homogénéité et stabilité) déjà
réalisés pour le COV et d'exclure du marché toute
variété non protégeable par un COV, sauf les variétés hétérogènes
ci-dessus.
Les
obtenteurs disposeront de la liste de tous les paysans producteurs de
semences de ferme , ce qui leur permettra de les
poursuivre pour contrefaçon s'ils ne leur ont pas versé de royalties ou
s'ils ont utilisé des semences de ferme d'espèces non
dérogatoires ;
Un
suivi électronique de tous les échanges de semences en Europe,
détenu par l'administration au prétexte sanitaire, pourra être
mis au service des détenteurs de COV et de brevet qui pourront s'en
servir pour poursuivre les agriculteurs
qui utilisent des semences de ferme de variétés protégées par un COV,
des semences (du domaine public ou
leurs propres semences paysannes) contaminées par des gènes brevetés ou
contenant des caractères "natifs"
brevetés ;
Opacité
maintenue sur les procédés d'obtention, les brevets et l'origine des
ressources génétiques utilisées. Les consommateurs
et les paysans, bio ou conventionnels, qui ne veulent pas de plantes
génétiquement manipulées par d'autres
procédés que la transgenèse (mutagénèse dirigée, fusion cellulaire...)
seront obligés d'en consommer sans le savoir. Les
sélectionneurs et les paysans seront menacés de poursuite en
contrefaçon de brevet sans pouvoir savoir s'ils
utilisent ou non des semences brevetées achetées sur le marché ou
contaminées dans les filières ou dans leurs champs par
des gènes brevetés. Enfin, l'absence d'obligation d'information sur
l'origine des ressources génétiques utilisées
légalise de fait la biopiraterie ;
b
- Les procédures d'accès au marché des semences sont allégées au profit
des seuls gros opérateurs.
Les auto-contrôles
sous contrôle officiel et la multiplication des analyses obligatoires
qu'ils entraînent sont une économie pour les gros
opérateurs qui commercialisent de gros volumes, mais génèrent
une bureaucratie et un coût inabordable pour
les petits opérateurs. De plus, ils favorisent la fraude chez
les gros opérateurs qui versent des sommes importantes
aux organismes certificateurs privés chargés de contrôler leurs
auto-contrôles
2) Ce paquet better regulation
est une agression directe contre les semences de ferme, paysannes,
biologiques, traditionnelles,
locales... et les semences destinées à la culture pour
l'autoconsommation (jardinage amateur)
Les semences
de ferme, paysannes et amateurs, aujourd'hui hors du champ
d'application des directives limité aux seules
semences commercialisées "en vue d'une exploitation commerciale",
seront réglementées.
a
- Les paysans producteurs de semences de ferme et paysannes
devront s'enregistrer sur une liste que les
autorités pourront transmettre aux obtenteurs en
vertu du règlement 1768/95 : ils seront de ce fait livrés aux
poursuites des détenteurs de COV s'ils n'amènent pas
eux-mêmes la preuve qu'ils n'ont pas fait de contrefaçon. Ils devront supporter et
payer le coût des contrôles sanitaires et de biosécurité (ils ne seront
exemptés que des frais connexes d'enregistrement)
; ce qui les incitera à abandonner leur activité pour se
tourner vers les semences commerciales. Ils devront
ensuite enregistrer tous leurs échanges de semences et tenir ces
enregistrements à disposition de l'administration.
Ils seront de ce fait livrés aux contrôles de légalité de ces échanges
dont le statut n'est pas clarifié par la
proposition de règlement de la Commission : ces paysans ne sont pas
opérateurs au titre de l'article 1 PRM qui limite son
objet à la production et à la commercialisation de semences destinées
au marché. Ils devraient donc pouvoir
bénéficier de l'exonération d'application du règlement au titre des "échanges
en nature entre non opérateurs professionnels".
Mais ils sont considérés comme des opérateurs professionnels au titre
de l'article 3 qui concerne tout matériel de
reproduction, qu'il soit ou non destiné au marché. Ils ne pourront donc
que :
- soit
échanger des semences dans le cadre "d'organisations de conservation de
Ressources génétique" agrées par les
autorités, sans qu'il soit précisé si la conservation à la ferme est
reconnue ou non ;
- soit les
commercialiser dans le cadre très restreint et très bureaucratique "des
variétés de niche", sous réserve que la Commission
publie les actes délégués nécessaires ; ce qui risque de
prendre de nombreuses années pour n'aboutir qu'à un
règlement bureaucratique tout aussi inapplicable que la dernière
directive "conservation". De plus, ce cadre les obligera
à respecter les contraintes bureaucratiques et les auto-contrôles sous
contrôle officiel, inabordables pour les petits
volumes.
Ils devront
aussi tenir à disposition des autorités un registre indiquant les noms
de tous les agriculteurs ou autres professionnels
avec lesquels ils ont échangé des semences.
b-
Les artisans semenciers bénéficieront de quelques
nouveautés :
- variétés de
conservation. Si les limitations quantitatives et géographiques de
commercialisation disparaissent (ce qui est un
progrès), ces variétés devront toujours être stables, relativement
homogènes et anciennes (commercialisées avant entrée
en vigueur du règlement). Les variétés de conservation qui ne peuvent
pas être maintenues ni reproduites
dans leur région d'origine (la majorité des légumes qui viennent
d'autres continents que l'Europe), ou qui n'ont pas de
région d'origine déterminée, devront être enregistrées comme variété
standard ou disparaître ;
- variétés
hétérogènes, sous réserve que la Commission publie les actes délégués
nécessaires, sans imposer des mesures
bureaucratiques accessibles aux seules semences brevetées ;
- les
variétés de niches peuvent constituer une réelle ouverture si la
bureaucratie, les analyses et les autocontrôles sous contrôle
officiel, inabordables pour les plus petits opérateurs et pour les
petits volumes ne viennent pas annuler l'avantage de
la non obligation d'enregistrement au catalogue. L'obligation
d'enregistrer non seulement l'origine de tous leurs
achats, mais aussi le nom de chaque acheteur de leurs semences parait
totalement irréaliste.
c-
Les semences biologiques peu homogènes et peu stables
seront toujours interdites, sauf évolution favorable de la fenêtre des
variétés hétérogènes ?
...
Les
citoyens européens doivent maintenant exiger de leurs élus européens et
de leurs gouvernement :
- d'ouvrir
largement l'enregistrement de variétés hétérogènes à toutes les espèces
à condition d'y interdire l'inscription de toute
variété contenant des plantes brevetées sous quelle forme que ce soit,
- ou
d'obtenir dans le même temps l'interdiction de tout brevet sur
les plantes, les semences, les portions de plantes...
- de rendre
obligatoire lors de l'enregistrement l'information sur les procédés
d'obtention et de sélection, sur tout titre de propriété
industrielle et sur l'origine des ressources génétiques utilisées ;
- de garantir
le droit des agriculteurs à la protection des informations à caractère
privé, notamment celles concernant le choix de
la semence utilisée ;
- d'ouvrir la
commercialisation sans enregistrement obligatoire d'une part à toute
semence non OGM commercialisée en vue d'une
exploitation non commerciale (amateur...), d'autre part à toute remise
directe de semences non OGM par le
producteur (ou avec un intermédiaire au maximum à condition que le nom
du producteur et sa région de culture
soient indiqués sur chaque lot) au cultivateur final (y compris
professionnel),
- ou monter
le plafond de chiffre d'affaire tout en fermant l'accès aux producteurs
de semences brevetées ;
- de reconnaître
la sélection, la conservation et la gestion dynamique in situ à la ferme
et les droits des agriculteurs qui en
découlent d'utiliser et d'échanger librement leurs semences de ferme et
paysannes, sans obligation d'enregistrement
ni contraintes autres que celles concernant les organismes de
quarantaine ;
- d'adapter
les contraintes sanitaires, environnementales et de biosécurité aux
semences biologiques ;
- de
maintenir un service public d'enregistrement et de contrôle à la portée
de tous les petits opérateurs qui en ont besoin ;
- de
ne pas abandonner à la commission
européenne, mais de
contrôler eux-mêmes les modalités d'application de ce règlement, en
toute transparence vis à vis du public.
Pour compléter son info :
Position du RSP sur la
commercialisation des semences et la santé des plantes
http://www.semencespaysannes.org/position_rsp_commercia_semences_sante_plantes_115-actu_171.php
.../... "Ces
atteintes aux droits des agriculteurs et au droit à l’alimentation ont
vocation à s’exporter. L’Europe est en effet
depuis cinquante ans le laboratoire de lois semencières qu’elle impose
sur toute la planète avec les Accords de Libre Échange. Les peuples européens doivent
refuser ces lois non seulement pour eux, mais aussi pour tous les peuples
du monde."
Le domaine public des semences : un
trésor menacé
http://scinfolex.com/2013/10/05/le-domaine-public-des-semences-un-tresor-menace/
"Il
existe une dimension du domaine public dont je n’avais pas encore
clairement pris conscience avant de lire cet excellent
article de Shabnam Anvar, consacré à la question des "semences libres".
J’avais déjà écrit un billet, il y a quelques
temps, à propos d’un projet visant à créer une licence Open Source sous
laquelle placer des graines, afin de
les rendre réutilisables à la manière des logiciels libres. Mais il
existe aussi un domaine public des semences, de la même manière que les
oeuvres de l’esprit que sont les livres,
la musique ou les films, peuvent finir par entrer dans le domaine
public à l’issue de la période de protection du droit d’auteur. Vous allez me répondre que cela
paraît paradoxal, dans la mesure où l’on peut difficilement concevoir que quelqu’un soit "l’auteur" d’une graine.
Mais le problème vient en réalité d’autre part, car il existe des
titres de propriété
intellectuelle, brevet (notamment pour les OGM, façon Monsanto) ou
certificat d’obtention végétale (COV), qui
peuvent porter sur des végétaux et conditionner l’usage des semences."
Article
8
Envoi
par Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/
MADAGASCAR : L'EVENEMENT
DRAMATIQUE
DE NOSY BE
Comment
en sommes-nous arrivés là ?
Voici
les trois facteurs contextuels,
structurants
et déterminants
Je ne
veux pas remuer un couteau dans la plaie, mais par devoir, je situe cet
événement dramatique de Nosy Be dans son contexte.
J'y
vois trois facteurs déterminants : l'ignorance profonde
et grandissante populaire, l'inexistence d'un État souverain protecteur du peuple, et
la disparition de la Justice malgache. Ces trois
facteurs agissent sur toute la vie du peuple malgache, bien au delà du drame
regrettable de Nosy Be.
1.
Laisser le peuple malgache dans une ignorance profonde constitue l'un des
piliers de la politique de domination entretenue par le pouvoir colonial puis
par les divers pouvoirs pyramidaux malgaches successifs. Justement pour
pouvoir
maintenir la domination et le pillage de la Nation par des puissances
étrangères avec la complicité de quelques marionnettes locales.
Nous avons tous
trois cerveaux dès notre naissance :
- un cerveau reptilien (l'instinct d'ego et de survie immédiate), qui
nous pousse à nous camoufler, à attaquer ou à fuir immédiatement ;
- un cerveau mammalien (de mammifère), émetteur de nos affectivités
premières, agréables ou désagréables, répulsives
ou attractives, poussant notre cerveau reptilien à agir tout de suite ;
- et un troisième cerveau qui est une mémoire mentale illimitée,
constituée de cent milliards de neurones au complet à la fin du troisième mois de notre vie
intra-utérine. Cette mémoire est vide à cet instant de départ de notre existence, elle se remplit petit à petit
tous les jours par un savoir environnemental construit à travers nos
organes des sens,
par un savoir faire acquis par notre propre expérience, une capacité
progressive de raisonner, un esprit critique en développement permanent, des prises
de consciences diverses et des prises de responsabilités individuelles
et collectives.
Ainsi, nous nous confectionnons nous-mêmes une intelligence mentale,
perfectible à l'infini par des prises de responsabilités concrètes de plus en
plus étendues, de l'individuel et du familial au collectif et à
l'humanité (l'espèce humaine), et du local au
national et au planétaire.
Ce processus "d'humanisation" mentale de l'humain ne
peut se réaliser que par éducation et volontarisme personnel et collectif. Sans instruction et sans
éducation "humanisante", l'humain se comporte "bestialement",
c'est-à-dire comme
les reptiles et les mammifères non humains qui ont, eux aussi, le même
triple cerveau ; mais l'humain ainsi "bestialisé" est
infiniment plus terrible envers ses congénères et son environnement
avec ses cent milliards de neurones.
Aucune
gouvernance pyramidale n'a intérêt à ce que les intelligences mentales
des humains à la base de la pyramide se développent. C'est ainsi que les
humains à la base de ces pyramides - la foule comme on dit -
développent leurs intelligences
uniquement sous l'influence des cerveaux bestialisants, reptilien et
mammalien. Se développent alors, comme le cancer et sans limitation, le
chacun pour soi individuel et familial, la méfiance d'emblée envers
l'autre (l'inconnu),
la liberté sauvage ou libéralisme sans aucun souci des autres ni de
l'environnement naturel, les relations concurrentielles, la frime, la loi du
plus fort et l'élimination des faibles et des vaincus, ce qui engendre
des relations sociales
verticales et des sociétés pyramidales.
Quand "la foule" ainsi constituée voit un des siens assassinés
ou morts sans motifs, comme une horde de bêtes sauvages, elle ne fait aucune
distinction et abat tout étranger à sa rencontre. Attention,
ces humains sont bestialisés.
À qui la faute ? Il est certain qu'un humain humanisé ne tue pas un
humain quel qu'il soit.
2.
L’État malgache, souverain et protecteur du peuple malgache,
n'existe plus. Et ce n'est pas d'aujourd'hui, c'est depuis l'époque coloniale. Un professeur
et juriste malgache me l'a affirmé il y a quelques mois, et les faits
le confirment
tous les jours.
Et depuis l'avènement du
néolibéralisme dans les années 80-90, les "dahalo vahiny" [brigands étrangers pour
résumer, note de JJ REY], hyper-boostés par la finance transnationalisée
(qui n'a plus de nationalité), squattent totalement l’État malgache du
haut en bas de la pyramide.
Tout
le monde le sait. Et tout-e Malgache majeur-e ne bénéficiant de rien -
et ce sont justement les "foules" - , ne peut
que se révolter contre cette situation.
"Bestialisée" par les régimes pyramidaux successifs,
cette foule qui sait qu'elle n'a plus d'Etat protecteur ne peut que se ruer,
comme une horde de bêtes sauvages, sur le premier "vazaha" [étranger à la culture
malgache avec une allusion à sa position ou statut dominant
pour résumer, note de JJ REY] apparu. Des humains "humanisés" auraient au moins un
esprit critique développé et s'abstiendraient de toute action menée
sous les feux des affectivités immédiates.
À qui la faute ?
3. La Justice
malgache est bouffée par le libéralisme financier. Ce sont les plus
offrants en finance qui y gagnent les procès. C'est toujours le même juriste
qui me l'a dit. L'Etat malgache n'est plus un Etat de droit. Et les "Gasy kely" [dans ce cas équivaut à
Malgaches de condition modeste, note de JJ REY] sont battus
d'avance s'ils ont des affaires judiciaires contre des argentés, en
général des étrangers.
La "Justice malgache" actuelle n'a plus un service public apte à
trouver LA VÉRITÉ avant tout jugement.
La "Justice
malgache" actuelle juge donc, non selon la loi même si celle-ci n'est
pas parfaite, mais selon les offres financières
des parties. Et cela, j'en suis un témoin vivant.
Faisons une simple équation à la place
des "Gasy kely" qui ne peuvent pas la faire : "bestialisation" massive
par les pouvoirs
pyramidaux successifs + absence d'un État souverain protecteur des
petits Malgaches + "Justice malgache" dépourvue d'un service public digne de
confiance pour établir la vérité + jugement par l'argent
= quoi d'après vous ? - = ce qui se passe à Nosy Be.
Et il est probable que ce phénomène va se multiplier.
À qui cela profite
? Certainement pas aux "Gasy kely". C'est à chacun de trouver à qui.
Pour moi, l'acteur
premier et permanent, c'est la puissance coloniale, qui devient
néocoloniale puis néolibérale. Elle a su et pu recruter
des marionnettes locales pour maintenir le peuple malgache dans
l'ignorance de tout, pour squatter totalement l’État
malgache et transformer la Justice malgache en Tribunal protecteur des
riches.
Faut-il
rester à pleurer, à nous lamenter entre nous, les bras croisés ? Bien
sûr que non. Le peuple, c'est-à-dire chacun
et chacune de nous, est lui-même la seule force efficace et
naturellement apte à faire face à cette domination-prédation
néocoloniale et néolibérale de plus en plus meurtrière, directement et
indirectement. Le peuple se doit donc d'agir.
Comment ? - En
osant lever la tête, en osant s'organiser pacifiquement au moyen de la
seule institution de l’État malgache
qui reste debout devant la grande corruption néolibérale : le
Fokonolona.
Un
grand projet est conçu dans ce sens, le Tetikasa Fokonolona
Mivao, pour rétablir pacifiquement la souveraineté du peuple
et de la République, malgaches, pour reconstituer la Justice malgache
et l'Etat de droit, pour que le peuple se rééduque
lui-même. Ce projet est déjà en cours de réalisation. Je peux en
communiquer le résumé à qui désire le lire, et qui me le demande [contactez Jean-Jacques
Rey qui transmettra] , ou à un autre Mpivoy qu'il connaît.
Pour
développer son info :
« VAZAHA - L’étranger » : de l'origine
extra-territoriale à l’exclusion symbolique
http://jda.revues.org/2703
"Le
concept de vazaha (étranger) en malgache, renvoie au-delà d'une
identification basée sur l'apparence physique ou la
provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut
social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture
malgache. Le concept de vazaha n’est pas uniquement réservé aux étrangers, il peut aussi être « acquis » par
les nationaux, soit par transfert sur « l’autre rive », soit par accès
à un statut social
important. Cependant, lorsqu’il est utilisé entre nationaux dans les
échanges verbaux, il peut servir à signifier
une exclusion symbolique de la collectivité à celui qui occupe une
position sociale importante et dont les manières
d’être ou de faire dérogent aux normes du groupe."
Lynchage
de Nosy Be : faut-il annuler ses vacances à Madagascar
"Non,
oui, peut-être, vous serez seul décisionnaire du pour ou contre
l'annulation de vos vacances à Madagascar. En aucun cas je ne me
permettrais de choisir pour vous si vous devez ou non venir passer vos
vacances à Madagascar. Ce que je tiens à vous expliquer c'est que
l’événement, les événements tragiques qui se sont déroulés cette
semaine sur l'Île de Nosy Be, ne sont pas tradition à Madagascar ; ils
révèlent tout au plus un raz le bol institutionnel et une vendetta
démocratique qui n'a d'autre origine que le raz le bol ; des pauvres."
Histoire de Madagascar
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Madagascar
"Cet
article résume les faits saillants de l'histoire de Madagascar. .../...
Dès le milieu du premier millénaire jusqu'à 1500 environ, les Vazimba
de l'intérieur autant que les Vezo des côtes accueillirent
de nouveaux clans immigrants, connus en malgache par les noms d'origine
austronésienne Vahiny ou Vazaha
(*va-hiny "les visiteurs", *va-zaha-"ceux qui visitent/cherchent") :
moyen-orientaux (Perses Shirazi, Arabes Omanites, Juifs arabisés), est-africains
(Bantus) et orientaux (Indiens Gujarati, Malais, Javanais, Bugis) qui s'intégrèrent
et s'acculturèrent à la société Vezo et Vazimba."
Article
9
Envoi
par Mathilde FILLOZ :
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2013/index.html
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2012/index.html
POUR
UN MONDE SANS ARMES
C’était la der des ders !
Massacres de déments !
Elle a tué le père et ouvert la blessure,
Sur les pires horreurs, prononcé la censure.
Planqué les embusqués, fait pleurer les mamans
Une guerre succède à celle qui
finit.
Pour protéger marchés, finance et industrie,
On étale drapeau, liberté et patrie…
On lance les soldats, le Pape les bénit…
Les charniers sont remplis. On
y jette au hasard
Les jeunes corps éteints, boucles brunes ou blondes…
Que d’esprits immolés, rares trésors des mondes…
En avons-nous perdus des Prévert, des Mozart !
Il a toujours vingt ans,
devant l’éternité,
Lui, qui tombe au combat dans les blés qu’il falune !
Sépulcres par milliers, blêmissants sous la lune !
Infini de la mort ! Champ clos d’atrocité !
Il faut changer le sort de ces
peuples en pleurs !
Déclarons donc la paix à l’univers en larmes !
Amour, fleurs et chansons, dans un monde sans armes !
Pourquoi tant d’orphelins, de morts et de douleurs ?
Mathilde
FILLOZ
Pour développer son info :
Mission Centenaire 14-18 - Portail
officiel du centenaire de la Première Guerre mondiale
http://centenaire.org/
"description
: espace de ressources dédié aux commémorations locales, nationales et
internationales, aux événements culturels
du centenaire de la Première Guerre mondiale avec des archives
inédites, un espace scientifique et pédagogique"
Regards sur la Première Guerre
mondiale
http://regards.grandeguerre.free.fr/
".../... La
Grande Guerre est entrée à jamais dans l’Histoire et demeure intimement
liée à nos mémoires. Cette vitalité surprenante
de la mémoire de la guerre est un des témoignages du mystère de la
Première Guerre mondiale.
Porter un regard critique et original sur l'histoire de la Grande
Guerre, rendre hommage aux millions de combattants venus de multiples horizons et cultiver le
souvenir de cet évènement historique, tels sont les défis qui s’offrent
à cet espace interactif."
Dernière
modification : 20.10.13,
08:13:39