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Du dimanche 20 octobre 2013



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Sommaire

Article 1 : UN PONT TROP LOIN ? ...

par Jean-Jacques REY

Article 2 : CRI D’ALARME AU GOUVERNEMENT…ET SURTOUT POUR LA FRANCE !

par Guy CREQUIE

Article 3 : PLANS DE SAUVETAGE DE LA GRECE : 77 % DES FONDS...VERS LA FINANCE

par Attac France  (envoi d'Alain SAGAULT)

Article 4 : UNE MONNAIE NATIONALE COMPLEMENTAIRE

par Philippe DERUDDER

Article 5 : LA GUERRE DES CLANS : MONÉTARISTES CONTRE FISCALISTES

par Robert BIBEAU

Article 6 : LE DESASTREUX BILAN ECONOMIQUE DE NICOLAS SARKOZY

par Salim LAMRANI  (envoi de Marie-Claude LEDY)

Article 7 : BREVETAGE DU VIVANT : Les intentions de la Commission Européenne...

par Réseau Semences Paysannes  (envoi de René CHABOY)

Article 8 : MADAGASCAR : L'EVENEMENT DRAMATIQUE DE NOSY BE

par Joseph RAHARIJESY

Article 9 : POUR UN MONDE SANS ARMES

par Mathilde FILLOZ



Article 1





illustration avec crocodile ouvrant gueule devant troupeau de gnous

  illustration par pont dans le vent et brouillard orange


UN PONT TROP LOIN ? ...
 
 
 
Le gros problème de l’heure actuelle, encore plus que l’affrontement des blocs géopolitiques, c’est la persistance de ceux qui veulent sauver l’économie marchande, à l’heure des technologies du numérique et d’Internet, contre leur intérêt même, sans parler d’entacher la Civilisation et de compromettre notre avenir sur Terre (on n'insulte pas les forces de la Vie en vain, et encore moins, on les ignore)…
Une fois que l’on a dit ça, que fait-on ? … Pour le moment, pas grand chose, tout bord confondu.  
 
Quand j’entends et je lis les déclarations de ce « petit monde » économique, spécialiste de tout et de rien, qui pèse sur Terre, en se prenant très au sérieux, de manière disproportionnée, je me dis, de plus en plus, qu’ils sont déconnectés des besoins fondamentaux pour l’existence sur notre planète. Ils les survolent, souvent hors sujet, tournant en rond dans leur petit nuage d’abstractions, qui ressemble fort aux amas de bits « fantômes » dans la technique informatique du "Cloud computing", et fatalement, ils seront toujours rattrapés par des lois physiques autrement plus prégnantes que leurs concepts. Ils croient peut-être qu’ils vont gérer la Nature comme une affaire commerciale ? ... Ils ont bonne mine maintenant !
Autrement dit en langage plus familier, ces gens marchent à côté de leurs pompes, la tête absorbée dans leurs spéculations : cela dans tous les sens du terme, et ils n’ont même pas encore compris qu’il leur faut trouver des attaches pour rester chaussés !
Un monde est en train de mourir et, sans surprise, c’est dans la douleur ; mais cela avait commencé dès le début des années 90 et les prémices en étaient à la fin des années 70. On a sacrifié des générations entières aux « dieux » du Marché….
 
Ce qui devient affolant, c’est la fracture entre les dites « élites » et le peuple, pour ne regarder que la France… Le développement social est notamment mis en cause par différents conservatismes. Il y a des « vieux…  » qui en sont restés à un système fini qui ne permet pas (ou plus) l’accomplissement de l’être et du sujet (au sens philosophique) en société. Parmi eux, il y en a qui veulent nous faire croire qu’ils sont très intelligents, qu’ils ont réponse à tout, et qui ne valent même pas la paille du balai ! Cela ne sert à rien de discuter avec ces gens, leur véritable motivation de ne point bouger se trouve dans les enjeux de pouvoir. Ils espèrent garder de leur « importance » dans la petitesse d’esprit !
Egalement, je ne sais si c’est un bien ou un mal, mais les gens en Europe ne sont plus prêts à mourir pour leurs idées ; hormis ceux pour qui c’est un métier… Et c’est peut-être pour ça que certains en profitent et qui explique pourquoi d’autres, voulant initier un changement, ne sont plus en mesure de le mener.
Car ce gouvernement actuel, les gens qui en font partie, ils ne peuvent pas faire des miracles -au vu des contraintes qu'ils s'imposent- mais ils manquent d’imagination ; ce qui les amène à pagayer dans un torrent de boue….
Cependant il y a urgence, les politiques d'accommodement ou franchement néolibérales ramènent les fascistes au pouvoir et l'équation est globale. Face à ce phénomène, les Centres Gauche ou Droite ne font pas le poids avec leur logique comptable et je me demande depuis le temps de leurs errements s’ils l’ont compris… Quant à parler des néocons et autres rigides, autant se fier au Diable pour sauver son intégrité !
Voilà qui explique a minima l'indifférence, la dépolitisation, et donc l'abstention massive aux élections, engrenage dangereux pour la démocratie ou ce qui y ressemble…
En outre de nombreux militants politiques s’enferment, eux, dans un mouchoir (de convictions) et ressemblent à des oiseaux en cage…plus préoccupés de se voler dans les plumes que de convaincre les foules ! Ça part dans tous les sens, les citoyens ne savent plus  ou ne peuvent pas comprendre l'essentiel des idées exprimées, tellement celles-ci sont brouillées par des comportements et spectacles affligeants, la plupart produits par des jeux d'appareils auxquels les gens de médias accordent plus d'attention qu'aux problèmes structurels.
 
Quand même ! parlons net : les destructions de l’exclusion sociale et de l'économie financiarisée sont fabuleuses ; pour y remédier, détruisons le système qui les génère. Ainsi, entre autres, il faut sortir de la subordination par l’argent ; à partir de ce moment-là, le système capitaliste sera mort ou n’aura plus de raison d’être. L’argent n’a pas à « travailler », il doit servir aux échanges, un point, c’est tout. La plupart de ceux qu’on nomme les « puissants » de nos jours, ont le pouvoir par l’argent, enlevez-leur ce joujou et ils ressembleront à des boîtes de conserve vides…
Il faut comprendre que les "drogués" du Capital et de la Bourse : ils se shootent à l’adrénaline comme d’autres le font par des jeux vidéo ou en situation périlleuse… Ainsi un des problèmes majeurs avec eux est qu’ils considèrent l’économie comme un champ de bataille et pas comme une possibilité d’améliorer l’existence, sur Terre ou dans l’espace d’ailleurs !
On ne résoudra pas ce problème avec la logique qui nous a amené à lui et nous y cantonne
Les politiques néolibérales ou celles qui s'en inspirent, ne sont plus adaptées au développement humain, pire elles l’entravent. Tous ces tristes sires qui influent pour elles, valident un système de domination par l’argent, qu’ils exploitent avec la complicité de leurs victimes, actives ou passives, et qui vole jusqu’à leur propre existence aux gens ; et ; on appelle cela, la défense de la « Liberté » ou des « valeurs démocratiques ». Vous parlez d’une leçon de vie !
Dans la Société, comme on sait depuis longtemps, il y a ceux qui travaillent et ceux qui en profitent, seules, changent, les cibles, par les visions de l’ordre établi…
Mais l’astuce du néolibéralisme, la plus grosse ficelle présentement, je trouve, c’est de faire passer les profiteurs pour des créateurs de richesses, et de faire adhérer les masses à cette idée ; alors qu’il serait si simple de la réduire : l’astuce, en redevenant maître de ses désirs et en fonction des besoins. Pour cela, il existe un moyen simple et efficace : adapter sa consommation et en faire un outil de régulation…à commencer dans les rapports sociaux ! Vous allez voir comme certains, vus comme des  gros manitous jusqu'à présent, vont redevenir modestes…et pour le profit et le bien-être général, sur cette Terre que l’on devrait ménager : maintenant, pendant qu'il est encore temps, et encore plus fort à l’avenir… La protection de la Nature nécessite la mise au pas de la Finance.
 
Où je suis en particulier et directement concerné, c'est que la Culture ne peut pas s’épanouir dans une société stressée par les problèmes économiques et sociaux ; en plus je pense que la culture liée au commerce est une hérésie ; ce qui m’amène à m’interroger sur cette dite « économie de marché » : on en fait tout un monde et une condition essentielle pour une société évoluée, mais enfin ! ce n’est pas un stade indépassable de l’évolution sociale et encore moins une relation naturelle entre humains, indispensable à la vie sur Terre…
 
Oui, un monde se meurt et un autre émerge, nous sommes au milieu du gué entre les deux, c’est tout le problème de l’organisation sociale par le travail, rémunéré, qui est posé, et, au-delà, la valeur intrinsèque du « Travail » avec le dressage mental qui repose dessus… L’héritage de la « Civilisation industrielle » est lourd à porter ! Quant aux syndicats (en particulier ceux des salariés), leurs rôles et existences sont basés sur cette civilisation héritée du 19ème siècle, malgré eux et tant pis pour eux, je dirai...
 
Effet de concaténation et par conséquent , il y a des gens qui ont peur de ne plus « être dans le coup » se voyant emportés par le courant de la modernité ; et alors ; ils sont prêts à se raccrocher à la première branche pourrie…quitte à brailler ensuite deux fois plus fort, avec encore plus de peur et de désillusions (et si ce n’est que ça, ils seront encore en vie !)
En ce moment, le peuple français ressemble à un troupeau de gnous qui fuient les lions… Les états-majors politiques, les bureaucraties syndicales ou tout autre qui voudraient faire entendre raison (en particulier la leur) n’ont plus guère d’influence et se feront emporter s’ils se mettent en travers du chemin…vers la rivière (qui peut être aussi un ravin) et où attendent, les crocodiles (...) ; à moins de changer radicalement la donne et de présenter un pont !
 
Contrer le FN en France, c’est d’abord en finir avec la primauté des marchands et les diktats de la Finance. Et pour cela, le Revenu de Base est un bon outil : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/  : 107 224 signatures de citoyens européens, enregistrées à la date du 19 octobre 2013 ... Mais on n’entend guère parler de lui dans les médias ou chez les syndicats… Cherchez l’erreur, le boycott devient assourdissant, mais il est grotesque ! Ont-ils tant à perdre ceux-là qui tirent leur rôle et leur existence de leur supposée médiation (au sens de lien) ? Les politiques, ne nous faisons pas de bile, suivront, si le mouvement d’opinion est assez fort. Et je dirai, d’une manière générale, aux archi-cuits conservateurs, de quelque bord ils soient, que s’ils veulent qu’on respecte leur dignité, qu’ils respectent celles des autres et ne cherchent plus à leur infliger leurs préjugés. 
 
 
Jean-Jacques REY
 
 
A signaler, pour votre édification :
 
Documentaire poignant (les Grecs, ils vous parlent directement...) :
NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES (FR)
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article32&lang=fr
Résumé, fiche technique
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?rubrique6
"Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée."
 
La valeur du non marchand
http://paigrain.debatpublic.net/?p=7772
"Thomas Piketty vient de publier Le capital au XXIe siècle, ouvrage dans lequel il aborde la question de la mesure de
la richesse, pour discuter de politiques de réduction des inégalités. Malgré l’admiration que je porte à ces travaux et le soutien que j’apporte aux propositions liées, je suis conduit à m’interroger sur une limite du domaine qu’ils couvrent, à savoir l’impasse sur la valeur des activités non marchandes qui se développent à grande échelle dans l’univers numérique. Cette limite risque de handicaper sérieusement la réflexion sur la valeur et la justice sociales : que savons-nous par exemple de la distribution sociale de la contribution à la sphère non marchande et des bénéfices qui en sont retirés ? Je vous propose donc un parcours des efforts existants pour mesurer la valeur du non marchand.
.../... Mais que se passe-t-il lorsqu’une grande partie des richesses sociales et culturelles sont produites par les êtres
humains hors de toute transaction marchande et librement partagées en biens communs au moins dans l’espace non
marchand ?"
 
Les banquiers au cœur des sommets de l’Union européenne
http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article204
"Un accès privilégié aux sommets de l’UE a permis aux banques de ne pas payer pour la crise qu’elles ont pourtant
contribué à déclencher. Petit retour en arrière et enquête. Aux sommets de la zone euro de juillet et octobre 2011, des décisions cruciales pour « sauver l’euro » et « sauver la Grèce » ont été prises. Les négociateurs sont notamment tombés d’accord pour restructurer les dettes grecques avec participation des créanciers pour éviter le défaut grec... qui aurait lui-même pu provoquer la faillite de plusieurs banques."
 
Pourquoi la gauche bloque-t-elle sur le revenu de base inconditionnel ?
http://www.generationsengagees.fr/?p=4902
"Quand je discute du revenu de base inconditionnel avec mon entourage (famille, amis, connaissance, relations…), il arrive fréquemment que soit posée la question sur la position de la gauche sur ce sujet. La question vaut d’être posée car quand on égraine les apports de l’application du revenu de base inconditionnel, nombreux sont ceux qui semblent compatibles avec les thèmes de gauche, et notamment : -éradiquer la pauvreté ; favoriser et reconnaître les activités non marchandes (sans les rendre marchandes) ; permettre les activités culturelles sans les enfermer dans une logique financière notamment apporter une solution efficace à la rémunération des artistes) ; offrir la liberté réelle de choisir un emploi rémunéré sans y être obligé, et avec des conditions acceptables (puisqu’on peut les refuser et se contenter de son revenu de base) ; redéfinir le contrat social et notamment la solidarité par l’inconditionnalité du revenu de base (disparition de l’obstacle du guichet qui oblige à justifier de sa précarité pour pouvoir bénéficier d’une aide) ; … Cette liste n’est pas exhaustive, mais l’on voit déjà que la gauche devrait pouvoir trouver dans cette mesure beaucoup d’arguments pour la proposer. Pourtant, force est de constater que les partis de gauche sont plus que frileux sur le sujet. Et même qu’ils l’évitent."
 








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Article 2

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/






illustration avec trompette bondissante émettant notes de musique


drapeau ondulant de la France

illustration avec chat de BD en transes amoureuses  illustration avec personnage perplexe levant doigt

 

CRI D’ALARME AU GOUVERNEMENT…
…ET SURTOUT POUR LA FRANCE !
 
(A propos de la relation entre besoin et désir)
 
 
 
Nous voici à quelques mois du premier tour des élections municipales, suivront les élections européennes, puis, les élections régionales en 2015.
 
J’exprime un avis d’observateur social, ancien salarié et dirigeant syndical, poète, essayiste et chanteur, mon champ d’activités me donne quelques capacités à observer et à dire sans me prendre trop au sérieux, et en étant conscient en ces contextes de crise qu’un travail interdisciplinaire s’impose pour mieux appréhender les réalités sociétales.
De nos jours, tout va très vite, parfois trop vite, une année d’aujourd’hui semble parfois plus intense, que celui du
temps d’une génération antérieure.
L’existence de la télévision, du téléphone portable, d’Internet et des réseaux sociaux ont bouleversé nos approches,
habitudes et nos modes de pensée et d’agir.
 
Présentement en quelques secondes ou clics, les images et informations les plus pertinentes comme les plus délirantes, les plus éducatives ou les plus désastreuses se propagent de partout.
 
Pour ce qui concerne notre beau pays : la politique semble perdre de sa noblesse et de son pouvoir d’attraction. Entre 1974 et 2012, pour ne pas aller trop loin en arrière, les Françaises et les Français ont connu les alternances droite-gauche ; cependant des problèmes comme ceux de l’emploi sont récurrents malgré quelques accalmies. Présentement, et avec actualité : Emploi, sécurité, crainte de l’avenir persistent !
Le marché est roi : La mondialisation est devenue réalité, mais le décalage est toujours plus accentué entre les riches
et les pauvres. Les affaires de corruption d’argent ou de mœurs envahissent notre quotidien.
 
Il est demandé aux Françaises et aux Français des efforts. Cependant, ceux-ci ne les vivent pas comme respectant la justice sociale, proclamée par le gouvernement. Rien que pour la France : l’argent évadé dans les paradis fiscaux représente des milliards d’euros. Même si le G20 à Saint-Pétersbourg a annoncé quelques mesures pour lutter contre ces paradis fiscaux, actuellement des firmes multinationales peuvent dégager des milliards d’euros de bénéfice et ne pas payer un centime d’euro. De même que les riches contribuables ont tout loisir de dissimuler leurs fortunes à l’abri du secret bancaire suisse ou dans des trusts domiciliés à Jersey ou dans des îles paradisiaques.
 
Le football = sport le plus populaire au monde, est un marché des plus lucratifs. Dans l’économie française, il engendre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Dans l’ombre des joueurs : des agents, des personnages plus discrets empochent des commissions sans réel contrôle, et des footballeurs gagnent parfois 200 à300.000 euros mensuel, largement plus que les plus talentueux de nos savants et chirurgiens ; et ; ceci ne choque pas l’essentiel de nos élus qui avouent leur impuissance à modifier ces abus.
 
Certains retraités notamment les fonctionnaires ou les agents des régimes dits spéciaux : RATP, SNCF, EDF, etc. sont présentés comme privilégiés. Ceci, alors que jeunes, ils ont fait un choix de carrière. Pour la garantie de leur emploi dans le contexte d’alors des années 60/70, beaucoup ont accepté un salaire de début beaucoup plus réduit que dans le secteur privé.
Surtout des parlementaires qui tiennent ce discours ne sont pas gênés ! Certes, leur régime fiscal favorable de la
double cotisation a été modifié en 2010, cependant, après 30 années, ils bénéficient d’une retraite à taux plein, contre 41,5 années pour les salariés.
 
Alors, que les retraites vont être prochainement désindexées de l’inflation que durant 2 années, déjà l’impôt sur le revenu n’a pas tenu pas compte du niveau réel d’inflation, que certains médicaments sont non remboursés, que les cotisations sociales augmentent, que la TVA va augmenter début 2014, que la fiscalité locale augmente compte tenu du désengagement de l’Etat auprès des collectivités locale, que le taux de l’épargne du livret A : le plus populaire, est réduit à sa plus simple expression, qu’il y a la suppression de la demi-part pour les veufs….
Bref, le gouvernement en place croit-il vraiment que les Françaises et les Français vivent sa politique comme celle de
la justice ?
 
 
L’UMP : n’a pas de leçons à lui donner compte tenu de son bilan antérieur !
 
Le Front de gauche = peut faire un score correct, sauf si le PC (parti communiste) choisit de faire alliance dès le premier tour des élections municipales avec le PS, (parti socialiste) ; ceci, pour sauver des postes d‘élus compte tenu de son audience ! Quant aux Verts : ils sont membres du gouvernement avec un pied dedans, tout en critiquant sévèrement certaines mesures en lui fixant des ultimatums, alors... !?
Malgré quelques bons résultats électoraux, de ci de là, même si la famille centriste se réunit avec un rapprochement : BORLOO, MORIN, BAYROU, il sera trop tôt pour cette force politique de trouver une place crédible électoralement en 2014/2015. Il reste 2017 : l’Etat de la Droite et le bilan gouvernemental du PS favoriseront ou non ses ambitions ?
 
Alors : le FN (front national) = parti qui n’a pas gouverné, se présente comme neuf, étranger aux bilans passés, et porteur de solutions inédites pour redonner son éclat à la France. Il surfe sur les débats au sein de l’UMP dont celui [concernant] l’attitude à avoir à son sujet. Il met en exergue les désaccords entre pays sur la politique européenne, et accuse le bilan UMP-PS relatif au chômage et à l’insécurité et en période de crise : il fait toujours de l’autre : l’étranger, et donc le différent, un bouc  émissaire.
 
Faute de budget rapide pour traiter humainement les détenus en prison, la Ministre : Madame TAUBIRA va désenclaver les prisons, elle propose un suivi plus réel, des peines alternatives = idée généreuse mais avec quels moyens ? Et surtout dans ce contexte d’insécurité validé par des affaires récentes comme celle du bijoutier à Nice, comment l’opinion publique, française, va adhérer à  ses nouvelles dispositions législatives et réglementaires ?
Mes craintes sont sérieuses et fondées !
 
Un autre grand problème est d’ordre psychologique : Le gouvernement décide des prélèvements et des mesures fiscales avec des dates d’application. Ensuite, ses espérances de reprise ne peuvent pas être datées !
Elles sont parfois porteuses d’effets, parfois non ou retardées, ensuite, elles sont également percutées par les réalités
extérieures du contexte international.
 
Je pense, hélas ! que le PS et le gouvernement en place, n’ont pas perçu la relation et l’écart qui existe entre le besoin et le désir.
En 1980, lors de la rédaction de mon premier ouvrage postfacé en 1981 par Jean LACROIX, le philosophe
personnaliste, lequel, durant 30 années de 1950 1980 a tenu la chronique philosophique au sein du grand quotidien « Le Monde » je fus reçu à son domicile lyonnais, cours Lafayette, il me présenta Emmanuel LEVINAS.
 
Celui-ci, avait réfléchi en profondeur sur la relation entre besoin et désir ; le bouddhisme pour sa part, indique que les désirs peuvent mener à l’illumination, cependant, c’est la vie intérieure et à sa richesse de les contrôler et diriger dans la bonne direction.
Emmanuel LEVINAS, a précisé : que si le besoin peut-être momentanément satisfait (et il doit l’être), le désir que le
désirable ne comble pas mais creuse au contraire, le nourrit en quelque sorte de nouvelles faims ; je ne vais pas entrer dans le détail de l’explication philosophique et de l’interprétation du désir qu’ont pu en faire par exemple : ROUSSEAU, MARX, les PERSONNALISTES chrétiens…
Par cette contribution, aujourd’hui je précise simplement que le désir est peut-être plus profond que jamais ; ceci, car
notre société est difficile, remplie d’épreuves, d’angoisses, de sacrifices.
 
Or, la problématique du gouvernement est qu’il tarde à satisfaire les besoins, rendant plus présents, plus vivaces, et même parfois plus violents, impatients, concentrés, les désirs humains.
Je crains : que pour les élections municipales et européennes, il puisse être constaté : un fort taux d’abstention de
citoyens, déçus par la politique, et une nette progression du FN  = parti qui a des solutions rapides et expéditives pour répondre aux besoins.
Et même si ensuite, il réprime ou ne peut pas satisfaire les désirs, alors, avec les désillusions qui subsisteront, l’
atmosphère serait  lourde et explosive…
Ceci, car le désir est bien pour chacune et chacun ce qui commande son avenir !
 
C’est parce que notre société ne donne pas aux personnes leur épanouissement intégral, qu’elles le compensent  en quelque sorte par l’imagination d’un autre monde.
Satisfaire les besoins du plus grand nombre, afin de faciliter la libre perception des désirs, doit être la priorité du
gouvernement. Ceci : car le temps presse pour lui avant la désillusion…et d’autres aventures.
 
 
© Guy CREQUIE
Ecrivain français
observateur social à finalité philosophique

Blog
http://guycrequie.blogspot.com
Auteur récemment de « Chroniques sur le monde et enjeux planétaires (2) »
Editions Edilivre à Paris
 
 
Pour compléter son info :
 
Grèce.
Un ex-«aubedorien» éclaire le fonctionnement des néonazis et leurs complices policiers et militaires
"Les révé­la­tions cho­quantes d’un aube­do­rien devant la caméra de la chaîne TV Alpha au sujet du meurtre de
Pavlos Fyssas de la rela­tion salariée de Giorgos Roupakias. [l’assassin âgé de 45 ans] avec Aube Dorée et du mode de fonc­tion­ne­ ment et d’action d’Aube Dorée. [ voir l’article à propos de ce meurtre sur notre site en date du 19 septembre ] . Selon ce que rap­porte cet ex-membre d’Aube Dorée, Pavlos Fyssas était une cible, et les néonazis vou­laient sa mort. «Ça les déran­geait que Pavlos Fyssas ait écrit quelques chan­sons qui dénon­çaient et par­laient de l’Aube Dorée, et sans vul­ga­rité», déclare-t-il. «Giorgos Roupakias avait dit que cet homme [Fyssas], tôt ou tard, ne serait plus vivant.» Il affirme que Roupakias était un mer­ce­naire et qu’ils l’avaient envoyé là. «Il était payé pour faire ce tra­vail, pour être l’homme de main, pour être au devant», rapporte-t-il."
 
Rêves d’une vie. Fin
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/reves-d-une-vie-fin-140931
"Le 25 janvier 2006, une équipe de la municipalité de Londres qui forçait la porte d’un appartement HLM afin de le récupérer fit une étrange et macabre découverte. Gisait sur le canapé un squelette. Des cadeaux de noël pas tous ouverts éparts l’entourait, de la vaisselle entassée dans l’évier, et la télévision en marche sur BBC1 complétaient le décors funèbre. Lorsque les agents ouvrirent le réfrigérateur plein, de pots de yaourt marqués en limite de vente pour janvier 2003, rapidement ils découvrirent l’identité du squelette : Joyce Carol Vincent ; 38 ans lors de sa mort, et ce depuis 3 ans. Seule. Personne ne l’avait réclamée, personne ne s’était renseigné de sa disparition. Rien et seule…"








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Article 3

Envoi d'Alain SAGAULT : http://www.ateliersdartistes.com/spip.php?rubrique68
http://www.sagault.com/rubrique21






illustration avec cigogne portant sac bleu marqué euro

illustration avec dragon générant feu et portant lance à incendie

illustration par personnage grec antique, songeur devant carafe vide


PLANS DE SAUVETAGE DE LA GRECE
 : 
77 % DES FONDS SONT ALLES A LA FINANCE

 
par Attac France
http://www.france.attac.org/
 
 
 
Page d'origine :
http://www.france.attac.org/articles/plans-de-sauvetage-de-la-grece-77-des-fonds-sont-alles-la-finance
 
Publié le 21 juin 2013 - 14:19
 
Une étude d’Attac montre que les «plans de sauvetage» mis en oeuvre par les institutions de l'Union européenne et les gouvernements européens sauvent les banques, pas la population.
 
Depuis mars 2010, l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont attribué 23 tranches de financement au prétendu « sauvetage de la Grèce », pour un total de 206,9 milliards d’Euros. Ils n’ont cependant fourni presque aucune précision sur l’utilisation exacte de ces énormes sommes, provenant de fonds publics. C’est pourquoi Attac Autriche a entrepris une étude sur cette question : au moins 77% de l’argent du plan de sauvetage ont bénéficié directement ou indirectement au secteur de la finance.
 
Les résultats en détails :
 
   . 58,2 milliards d’Euros (28,13%) ont servi à recapitaliser les banques grecques —au lieu de restructurer ce secteur trop grand et moribond de manière durable et de laisser les propriétaires des banques payer pour leurs pertes.

   . 101,331 milliards d’Euros (48,98%) sont allés aux créanciers de l’État grec. Parmi lesquels 55,44 milliards d’Euros ont été utilisés pour rembourser des bons du Trésor arrivés à échéance —au lieu de laisser les créanciers assumer le risque pour lequel ils avaient préalablement perçu des intérêts. 34,6 autres milliards d’Euros ont servi de prime d’incitation pour obtenir l’accord des créanciers sur le prétendu « allègement [1] » en mars 2012. 11,3 milliards d’Euros ont été affectés au rachat de la dette en décembre 2012, lorsque l’État grec a racheté des bons presque sans valeur à ses créanciers.

   . 43,7 milliards d’Euros (22,46%) ont alimenté le budget de l’État ou n’ont pu être clairement affectés.

   . 0,9 milliard d’Euros (0,43%) ont constitué la contribution de la Grèce au financement du nouveau fonds de sauvetage, le MES.
 
Sources: www.attac.at/uploads/media/backgroundmaterial_bailout_english.pdf
 
 
« Le but des élites politiques n’est pas de secourir la population grecque mais de sauver le secteur financier » conclut Lisa Mittendrein d’Attac Autriche. « Ils ont utilisé des centaines de milliards d’argent public pour sauver les banques et autres acteurs financiers —en particulier leurs propriétaires— de la crise qu’ils ont provoquée. »
 
 
Les élites politiques ont trompé le public en affirmant prendre des « mesures de sauvetage »
 
Les résultats du rapport d’Attac Autriche réfutent les affirmations publiques des institutions et chefs d’Etat européens, selon lesquelles c’est la population grecque qui a bénéficié desdits « plans de sauvetage ». C’est plutôt elle qui paie pour sauver les banques et les créanciers en subissant une brutale course à l’austérité, ainsi que les catastrophiques conséquences sociales que l’on sait.
 
Des milliardaires et des fonds spéculatifs bénéficiaires des « sauvetages »
 
Parmi ceux qui ont bien été sauvés, on compte le clan multimilliardaire Latsis, l’une des plus riches familles grecques, qui détient en grande partie l’Eurobank Ergasias sauvée par l’État (1). Des spéculateurs en ont aussi profité : lors du rachat de la dette en décembre 2012, le fonds spéculatif Third Point a empoché 500 millions d’Euros grâce aux fonds publics européens (2). « Quand Barroso, le président de la Commission européenne, a qualifié le prétendu plan de sauvetage de la Grèce d’acte de solidarité (3), la question est : solidarité avec qui ? », note Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France et professeur d'économie financière à l'Université Paris 13.
 
34,6 milliards d’Euros supplémentaires en paiements d’intérêts
 
43,6 milliards d’Euros tout au plus (22,46%) desdites « enveloppes de sauvetage » ont été affectés au budget de l’État. Il faut cependant comparer ce montant à celui d’autres dépenses de l’État au cours de la même période, qui n’ont pas bénéficié à toute la population : plus de 34,6 milliards d’Euros ont encore été versés aux créanciers en paiement d’intérêts sur des bons du Trésor en attente (du 2e trimestre 2010 au 4e trimestre 2012 (4)). En outre, l’État grec a affecté une autre enveloppe de 10,2 milliards d’Euros au budget de la défense (2010 et 2011 (5)). Selon certains initiés, Berlin et Paris auraient pressé la Grèce de ne pas réduire ses dépenses militaires parce que cela aurait porté préjudice aux fabricants d’armes allemands et français (6).
 
Ce n’est pas le premier renflouement des banques
 
« L’étude de nos amis d’Attac Autriche prouve que le prétendu sauvetage de la Grèce s’avère être un autre renflouement des banques et des riches particuliers » affirme Dominique Plihon. Les banques européennes ont déjà reçu 670 milliards d’Euros de soutien direct de la part de l’État (hors garanties) depuis 2008 (7). Pourtant le secteur financier reste instable en Grèce comme dans toute l’Europe. Ce que démontre une fois encore le récent versement de deux tranches supplémentaires destinées aux recapitalisations des banques pour 23,2 milliards d’Euros depuis décembre 2012.
 
Les élites politiques échouent à mettre en œuvre les régulations nécessaires…
 
Les coupes de l’État grec ont frappé si fort les banques locales que l’État est contraint à s’endetter à nouveau pour voler à leur secours avec un renflouement d’un milliard d’Euros. « Au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis le krach financier, les politiques européens n’ont pas réussi à réglementer les marchés financiers et à adopter un régime de faillite des banques. Aussi les contribuables sont-ils toujours contraints de venir en aide en cas de pertes, tandis que les propriétaires des banques s’en tirent en toute impunité. Les gouvernements doivent cesser de donner de telles opportunités de chantage au secteur de la finance » critique Dominique Plihon.
 
… et volent au secours du secteur bancaire grec corrompu
 
Ce qui est encore pire, c’est que les milliards du plan de sauvetage vont aux banques grecques, même si certaines d’entre elles ont recours à des méthodes douteuses pour remplir les conditions officielles d’éligibilité. En 2012, un rapport de Reuters a révélé les pratiques scandaleuses des banques utilisant un système de Ponzi basé sur des sociétés offshore pour donner un coup de pouce à des prêts non garantis de l’une à l’autre. Elles ont procédé de la sorte pour sembler être encore en mesure d’attirer des capitaux privés et répondre ainsi aux critères de recapitalisation par l’État (8). « Alors que les élites politiques grecques et européennes exigent le sang et les larmes du peuple grec, elles ferment les yeux sur les accords secrets entre les oligarques financiers, qui sont en fait les principaux bénéficiaires de l’argent du sauvetage accordé à la Grèce », confirme l’économiste Marica Frangakis, membre de l’Institut Nicos Poulantzas d’Athènes et membre fondatrice d’Attac Grèce.
 
La manipulation opaque des fonds publics
 
« Les résultats de l'étude d'Attac Autriche révèlent que, depuis 2008, le principal objectif de la politique de gestion de la crise de nos gouvernements est de sauver les fortunes des plus riches. Les élites politiques acceptent un énorme taux de chômage, la pauvreté et la misère pour sauver un secteur financier incurable. Le gouvernement autrichien a, lui aussi, participé à cette ligne de conduite inhumaine pendant des années », ajoute Dominique Plihon. Il est d'ailleurs inquiétant de constater que les responsables de la Troïka et du FESF rendent à peine compte de leur gestion des fonds publics. « C’est un scandale que la Commission européenne publie des centaines de pages de rapport mais ne parvienne pas à préciser où l’argent est exactement allé », explique Dominique Plihon. « Nous appelons les responsables à imposer une réelle transparence et à indiquer à qui profitent véritablement les paiements. »
 
Le changement radical de politique se fait attendre
 
Un changement de cap radical se fait attendre dans la politique européenne de gestion de la crise. « Nos gouvernements volent au secours des banques européennes et des riches à coups de milliards et de milliards de fonds publics tout en racontant à leurs électeurs que l'argent est versé à la population grecque. Cela doit cesser », revendiquent Dominique Plihon et Marica Frangakis. Les banques « too big to fail [2] » doivent être divisées et remises au service de l’intérêt public plutôt qu’à celui des profits privés. Les créanciers et les riches doivent payer leur part des coûts de la crise, tandis que le secteur financier doit être sévèrement réglementé. « Après les ravages de trois années d’austérité imposée, la Grèce a besoin, plutôt que d’enrichir l’oligarchie financière, de véritables mesures de secours qui profitent réellement à l’ensemble de la population ainsi que des mesures de financement pour le rétablissement de l’économie grecque », conclut Dominique Plihon.
 
D’autres détails qui interpellent…
 
En outre, l’enquête menée par Attac a mis en lumière plusieurs points qui interpellent dans le prétendu « plan de sauvetage de la Grèce » :
 
   . À plusieurs reprises, l’UE et le FMI sont revenus sur leurs déclarations et ont suspendu les versements promis pendant des semaines voire des mois pour faire pression sur la démocratie grecque : à l’automne 2011 pour empêcher la tenue d’un referendum sur la politique d’austérité ; en mai-juin 2012 pour augmenter les chances des partis amis de la Troïka lors des élections législatives. En suspendant les fonds promis, la Troïka contraint le gouvernement grec à émettre des obligations à court terme pour éviter la faillite imminente. Ces « bons du Trésor », arrivant à échéance en quelques semaines ou quelques mois, revêtent un taux d’intérêt plus élevé, ce qui augmente de fait la dette publique grecque. Une preuve de plus que la réduction de la dette n’est pas la principale préoccupation de la Troïka mais plutôt un prétexte pour poursuivre la destruction de l’État providence et des droits des travailleurs.

   . Une tranche d’1 milliard d’Euros versée en juin 2012 a essentiellement servi à financer la contribution obligatoire de la Grèce au remplaçant du FESF, le MES. Le FESF a ainsi financé son propre successeur —certes pas directement mais en accroissant la dette du gouvernement grec.

   . Klaus Regling, directeur général du FESF et du MES, a fait de nombreux allers-retours entre la politique et le monde de la finance au cours de sa carrière. Avant de rejoindre le FESF, il a travaillé tour à tour pour le gouvernement allemand, pour le fonds spéculatif Moore Capital Strategy Group, pour la Commission européenne comme directeur général aux Affaires économiques et financières, ou encore pour le fonds spéculatif Winton Futures Fund Ltd. Regling constitue ainsi un exemple symbolique de l’étroite imbrication des marchés financiers et de la politique, qui explique en partie pourquoi la politique de gestion de la crise de l’UE vise principalement à sauver le secteur de la finance.

   . Selon ses comptes annuels, la masse salariale du FESF s’élevait à 3,1 millions d’Euros en 2011 (9). Selon les médias, 12 personnes travaillaient cette année-là au FESF (10), soit une moyenne de 258.000 EUR dépensée par personne. Le directeur général Klaus Regling aurait gagné 324.000 EUR, plus un supplément de salaire par année (11). Ceux qui touchent de telles sommes contrôlent la réduction du salaire minimum brut mensuel grec à 580 EUR (510 EUR pour les jeunes) (12).
 

Attac France
http://www.france.attac.org/Auteurs/attac-france
 

Sources :
 
 1 -   Tagesschau (2012) : Milliardenhilfen fu¨r den Milliardär, 4 juin 2012, http://www.tagesschau.de/wirtschaft/latsis100.html

 2 -   Der Spiegel (2012) : Schuldenru¨ckkauf: Hedgefonds verdient halbe Milliarde mit Griechenland, 19 décembre 2012 / 
http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/hedgefonds-verdient-halbe-milliarde-mit-griechischem-schuldenrueckkauf-a-873758.html

 3 -   Commission européenne (2010) : Statement of President Barroso following his meeting with Mr Georgios Papandreou, Prime Minister of Greece, 6 décembre 2010 /  http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-10-730_en.htm

 4 -   Eurostat (2013) : Comptes non-financiers trimestriels des administrations publiques, 16 avril 2013 /  http://epp.eurostat.ec.europa.eu

 5 -   Eurostat (2013) : Dépenses des administrations publiques par fonction (CFAP), 16 avril 2013 / 
http://epp.eurostat.ec.europa.eu

 6 -   Transnational Institute (2013) : Guns, Debt and Corruption. Military Spending and the EU crisis, 14 avril 2013 /  
 http://www.tni.org/briefing/guns-debt-corruption , par  http://www.tni.org/publications/reports . 

 7 -   Der Standard (2013) : Bankenrettungen kosteten EU-Staaten 670 Milliarden, 22 avril 2013 /  
http://derstandard.at/1363708829426/Bankenrettungen-kosteten-EU-670-Milliarden-Euro

 8 -   Reuters (2012) : Special Report: Clandestine Loans were used to fortify Greek bank, 16 juillet 2012 /  
http://www.reuters.com/article/2012/07/16/us-greece-banks-idUSBRE86F0CL20120716

 9 -   FESF (2011) : Financial Statements, Management report and Auditor's report, 31 décembre 2011 /  ;  p. 37
 http://www.efsf.europa.eu/about/corporate-governance/annual-accounts/index.htm par http://www.efsf.europa.eu/about/corporate-governance/index.htm

 10 -   CNBC (2011) : EFSF: CNBC explains, 20 octobre 2011,  http://www.cnbc.com/id/44685464

 11 -   Die Welt (2012) : Fu¨rstliche Gehälter: ESM-Chef verdient mehr als Bundeskanzlerin, 7 juillet 2012  http://www.welt.de/wirtschaft/article108056431/ESM-Chefverdient-mehr-als-die-Bundeskanzlerin.html

 12 -   OCDE (2013) : Salaires minimum à prix courant en monnaie nationale, 16 avril 2013 /  http://stats.oecd.org/
 
Traduit de l’anglais par Muriel Carpentier, Coorditrad.
 
 
Notes :
 
[1]  NdT : traduction du terme imagé haircut, correspondant dans cet usage à une décote directe de la créance.
 
[2]  NdT : idiotisme, littéralement « trop grandes pour échouer ».
 
 
Pour développer son info :
 
L’Union (européenne) fait l’unanimité
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article201
"S’il est un sujet qui ne fait pas ou peu débat dans les médias, c’est bien celui du rôle et des transformations des institutions européennes. Qu’il s’agisse de la presse, de la radio ou de la télévision, l’Europe est avant tout l’objet des « experts » ou des éditorialistes, seuls à même de comprendre les arcanes de Bruxelles. Parmi eux, le consensus règne : il faut « plus d’Europe », peu importe de quoi il retourne. Dès lors, toute critique ou proposition alternative en matière d’intégration européenne est exclue. La campagne référendaire de 2005 autour du traité constitutionnel européen avait mis en évidence cet unanimisme médiatique. Huit ans plus tard, rien n’a changé : alors même que Bruxelles, avec le consentement des États membres, impose des coupes de plus en plus drastiques dans les budgets publics – une surenchère de rigueur critiquée jusqu’au sein du FMI – les mêmes experts applaudissent inconditionnellement : « plus d’Europe » oblige… Intéressons-nous ici à deux cas d’école : celui du Monde et de Libération."








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Article 4

Envoi par Philippe DERUDDER : http://aises-fr.org/






illustration par personnage versant ressources au pot

illustration par enfant joyeux sous l'oeil attendri des forces de Vie


UNE MONNAIE NATIONALE COMPLEMENTAIRE
 
Une porte à pousser pour rendre possible ce qui ne l'est pas
 
 
 
Si je vous dis :
 
Résoudre la question de la dette, du chômage, des injustices sociales, de la pauvreté, de la fiscalité; créer un monde d'équité, de suffisance pour tous, réconcilié et durable en moins d'une génération, c'est possible !
 
Cela vous donne-t-il envie de rire en pensant que je suis un doux rêveur ou, malgré le doute, cela vous incite-il à pousser la porte pour voir ce qu'il y a derrière ?
 
Et si j'ajoute :
que non seulement c'est possible mais relativement simple à réaliser, qu'à l'instar de l'œuf de Christophe Colomb, il suffisait d'y penser, me classez-vous d'emblée parmi les fous ou les utopistes échevelés, ou est-ce un coup d'éperon dans votre curiosité maintenant impatiente d'en savoir plus ?
 

J'admets qu'il est légitime que les affirmations que je viens d'exprimer surprennent et portent à sourire quand on considère le fait que l'ensemble des experts mondiaux issus des sphères de l'économie, de la finance et de la politique se cassent les dents sur toutes ces questions depuis une trentaine d'années. Incompétence? Non; c'est qu'ils n'obéissent pas à ce qu'Albert Einstein soulignait : « Nul ne peut résoudre un problème en s'appuyant sur une logique identique à celle qui a suscité son apparition ». Il n'y a aucune issue aux problèmes qui s'empilent dans la mesure où les solutions mises en œuvre obéissent toutes à la logique, maintenant devenue idéologie, qui en est responsable. Comme disait ce même Albert Einstein, « quand on pense comme un marteau, tous les problème prennent la forme d'un clou ! ». L'issue se trouve à l'extérieur du cadre, dans un autre paradigme.
 

Jusqu'à l'ère industrielle, l'économie visait la subsistance. Sa logique reposait sur le cycle production / argent / production. On produisait en premier, on vendait sa production ensuite pour générer un revenu permettant de subsister d'une part et de produire à nouveau. Cette description des choses est toutefois déjà très moderne. N'oublions pas en effet que pour une grande partie de la population le passage par l'argent ne se faisait pas, le travail étant rarement rémunéré.
 

Mais l'industrialisation a conduit la production à dépendre de l'apport d'un capital préalable pour financer l'outil de travail. S'est développé alors la logique argent / production / argent. Avoir en premier les moyens d'investir dans l'outil de travail et produire ensuite pour gagner de l'argent dans l'intérêt prioritaire des propriétaires de l'outil.
 

Ces quelques lignes mettent en évidence la transformation du mode de pensée qui est à la source des crises qui nous secouent. La logique production / argent / production force à donner la valeur à la production, autrement dit à la richesse réelle, celle dont dépend directement la vie des gens : la terre, l'eau, la récolte... Alors que la logique argent / production / argent conduit à placer l'argent (richesse symbolique) en première préoccupation et à donner l'argent comme finalité de la production. C'est ainsi que l'agriculture, par exemple, n'a plus comme vocation celle de nourrir les peuples, mais celle « d'alimenter » le marché des matières premières dont le but est exclusivement financier, totalement étranger au sort des paysans et à la faim dans le monde. C'est ce qu'on appelle la « financiarisation de l'économie » qui a pris des proportions exorbitantes depuis les années 1990, grâce en particulier à la totale libéralisation de la circulation des capitaux et à l'invention des produits dérivés.
 

Ainsi le paradigme qui nous tue à petit feu est celui qui nous a fait littéralement laisser la proie pour l'ombre. La proie, richesse réelle, restaure, mais l'ombre, l'argent, ne se mange pas. Certes il permet d'acheter la proie mais à condition qu'elle soit mangeable ou qu'il y en ait encore. Or sans doute avez-vous entendu parler de la pollution, de la dégradation de la biodiversité et de la raréfaction des ressources naturelles non renouvelables. À quoi pourra bien servir l'argent s'il n'y a plus rien à acheter ?
 
Le « paradigme de vie », le paradigme hors cadre , celui qu'il devient urgent d'adopter a été énoncé par un « sauvage », le chef Seattle en 1854 ; du moins est-ce à lui que ces paroles ont été attribuées :
 
« La terre est notre mère. Tout ce qui advient à la terre advient aux fils de la terre. Si les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes. Nous savons ceci : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Toutes les choses sont liées. L'homme ne tisse pas la toile de la vie, il n'en est tout au plus qu'un simple fil. Quoi qu'il advienne à cette toile, lui advient aussi. »
 

Oui, très beau ! Belles paroles, me direz-vous. Mais on n'est plus en 1854 et on n'est pas des indiens. Nous voilà sept milliards sur terre alors que la population terrestre n'était que d'un milliard en 1800 et nos besoins sont autres. Sans doute, sans doute... mais qu'on soit noir, blanc ou jaune, gros, maigre, grand ou petit, nombreux ou pas, au moyen âge, dans l'antiquité ou aujourd'hui, cela modifie-t-il une seule des évidences - pour ne pas dire vérités – ici énoncées ? Si la terre, épuisée, ne produit plus ; si l'eau, saturée de nos rejets toxiques, n'irrigue plus et n'étanche plus la soif ; si l'air ne devient plus respirable pour les mêmes raisons, tout l'or du monde pourra-t-il alors nous sauver ? Qu'on soit noir, blanc ou jaune, gros, maigre grand ou petit, c'est la vie qui nous permet de gagner de l'argent et non l'argent qui nous permet de gagner notre vie, contrairement à ce que le paradigme actuel veut encore nous faire croire. Avoir fait de la monnaie une fin en soi relève tout simplement d'une folie suicidaire dont l'issue fatale devient de plus en plus palpable. N'est-il pas temps d'ouvrir les yeux ?
 

La clef réside donc dans la possibilité de faire de l'argent un moyen au service de la vie et non une fin en soi.
 

C'est ici que se situe la bonne nouvelle ! Tout est prêt pour cela car la monnaie, elle, n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était en 1854. Depuis 1971, date à laquelle la dernière monnaie encore convertible en or, le dollar américain, a abandonné sa convertibilité, de richesse matérielle, ayant une existence et une valeur propres, rare et pouvant manquer, est devenue une simple unité de compte virtuelle, sans existence ni valeur intrinsèque, purement créée par la volonté humaine selon des critères dépendant d'elle seule. Si on nous chante encore sur tous les tons qu' « on ne peut pas faire parce que ça coûte trop cher et qu'on n'a pas les sous », ce n'est pas que cela repose sur une réalité quelconque, c'est que les tenants de la bourse ont décidé - y trouvant un intérêt considérable pour leurs affaires – d'entretenir dans l'esprit des gens la croyance que la monnaie existe et est en soi une richesse rare.  C'est la persistance volontaire du paradigme de la rareté de l'argent qui permet à ceux qui le créent de faire croire qu'il a de la valeur en soi et une réalité physique. Tant que nous n'aurons pas intégré le fait que la monnaie moderne n'est qu'un signe virtuel obéissant à la seule volonté humaine, le destin de l'humanité restera conditionné au bon vouloir de la poignée de ceux qui, grâce à la survivance du paradigme qu'ils alimentent, nous font croire qu'on a besoin de leurs électrons comme s'ils s'agissait de pièces d'or.
 

Prenons un instant la mesure de ce qui vient d'être dit. Si donc la monnaie n'est qu'un symbole dont la quantité potentielle est infinie, uniquement déterminée par les hommes, cela permet d'entrer résolument dans le nouveau paradigme, celui que j'appelle le « paradigme de vie » :
 
     - Car la représentation qu'on se fait de la richesse cesse d'être l'argent pour se porter sur tout ce qui permet de prendre soin de la vie sous toutes ses formes.
 
     - Cela entraîne une modification de la finalité de l'activité humaine. Elle n'est plus l'enrichissement financier mais l'amélioration permanente de la qualité de vie pour tous.
 
     - La nature même de l'activité humaine s'en trouve modifiée. Tout projet et toute activité, dès lors qu'ils ne visent plus le retour sur investissement le plus élevé et le plus rapide comme actuellement, peuvent être conçus uniquement en fonction de leur réelle utilité sociétale.
 
     - On passe d'une logique de redistribution à une logique de création. Actuellement, est considérée comme richesse ce qui génère un flux financier. C'est donc la production marchande, celle qui est payée par un marché acheteur qui obéit à cette exigence. Pour financer les biens collectifs et services d'utilité commune, une partie du revenu des entreprises et des citoyens doit être ponctionnée (fiscalité) pour être redistribuée sous forme de prestations sociales et d'investissements en infrastructures. Mais comme dans notre nouveau paradigme, les collectivités peuvent se financer par création monétaire, l'endettement, pas plus que la nécessité de générer des recettes fiscales ne se justifient. La fiscalité demeure toutefois nécessaire car dans un système où la monnaie se crée à la hauteur et au fur et à mesure des besoins, le montant de la masse monétaire en circulation aurait tôt fait d'être bien supérieur à la valeur des biens et services disponibles dans la société. Cela conduirait rapidement à une hyper inflation. La fiscalité devient alors un outil de régulation de la masse monétaire, destiné à retirer de la société le surplus de monnaie et garantir ainsi la stabilité des prix.
 
     - Les relations humaines s'en trouvent pacifiées. En effet, aujourd'hui, c'est un combat permanent auquel se livrent les gens, les organisations et les États entre eux, dès lors que leur sort est suspendu au capital financier qu'ils détiennent, car, dans un contexte de ressources rares, ce sont les plus offrants qui y ont accès. Ce combat, qui rend indispensable la croissance pour satisfaire le toujours plus de besoin d'argent et rend incontournable le saccage de la planète, n'a plus raison d'être. Bien sûr, ce n'est pas parce que la monnaie peut se créer à volonté que les ressources deviennent elles-mêmes infinies ! Mais dans un contexte global où les peuples dans leur ensemble auront compris que la survie de tous et chacun dépend du soin qu'on apporte à la Nature et à l'utilisation équilibrée des ressources au niveau de ce que la Terre peut produire sans se dégrader, c'est la solidarité, le partage équitable et la mise en commun de tous les moyens dont le monde dispose qui se révèleront les plus efficaces pour garantir un vivre ensemble harmonieux dans le respect des cultures et traditions de chacun.
 

Voilà ce qui, tôt ou tard, s'imposera aux hommes, une fois que « la crise » aura conduit à l'effondrement du système ou que la nature nous y aura contraint car, si on peut jouer avec l'économie, on ne le pourra plus longtemps avec l'écologie. Maintenant, pourquoi remettre à demain ce qui peut être fait aujourd'hui ? Qu'est-ce qui nous en empêche ? Deux choses :
 
     - La foi quasi religieuse dans le système capitaliste qui habite encore bon nombre d'humains ;
 
     - l'intérêt que la classe dominante mondiale, dans tous les domaines, tire du paradigme actuel, sans lequel elle n'aurait ni le pouvoir ni la fortune qui assurent ses privilèges.
 
Voilà à l'évidence deux obstacles majeurs qui, à priori, ruinent tout espoir... à moins que... Au lieu de croire que le nouveau paradigme ne peut exister que lorsque l'ancien aura disparu (au prix de quoi ?), on laisse l'ancien survivre aussi longtemps qu'il a des adeptes et qu'on permette à ceux qui ont envie de s'investir dans le nouveau de le faire. Faire en plus de ; pas à la place de... Comment ?
 

Tout tourne autour de la conception qu'on a de la richesse et de la croissance. Jusqu'à présent elle est horizontale ; quantitative, uniquement liée à l'augmentation exponentielle de la richesse marchande génératrice de profits financiers. Mais vous l'aurez compris, le défi que nous avons à relever en ce XXIeme siècle, est d'apprendre à donner de la valeur à une richesse non prise en compte actuellement, la richesse qualitative, celle qui est facteur de préservation et d'épanouissement de la vie sans considération aucune du coût et de la rentabilité financière des activités permettant d'y parvenir.
 

Il suffit alors de comprendre que, de même que nous marchons sur deux jambes, une économie saine doit reposer sur deux composantes : Une composante marchande, plus orientée comme à présent vers la satisfaction de l'intérêt particulier, rentable financièrement, et une composante non marchande soucieuse du bien commun. Vous me direz peut-être que c'est déjà le cas au travers des politiques publiques. Sans doute ; mais elles sont assujetties à cette logique de redistribution qui leur confère une place de plus en plus réduite pour cause de compétitivité internationale et de réduction de la dette publique, tout en générant de la grogne de la part des contribuables qui voient dans les impôts, taxes et autres prélèvements obligatoires, plus un vol institutionnel qu'une juste contribution à la communauté. Il faut donc rendre autonome, et donc non dépendante, cette composante qualitative, autrement dit transformer en véritable jambe ce qui n'est actuellement qu'une béquille permettant à nos sociétés unijambistes de sauver encore les apparences
 

Pour ce faire il suffit de créer un nouvel espace économique à finalité de bien commun, complémentaire au système marchand actuel, qui regrouperait les activités dont le contenu n'a pas par nature à être considérée comme une marchandise tels que la santé, l'éducation, la recherche, la transition écologique... [La création culturelle : un autre exemple ! Note à JJ REY ] Ce nouvel espace serait régi par un statut juridique spécifique ne répondant pas à la logique de profit ou d’équilibre financiers mais à celle de ce que nous pourrions appeler le bénéfice sociétal (l'atteinte des objectifs sociétaux visés). C'est le débat public qui permettrait de déterminer ce qui relève légitimement de chaque champ, marchand ou sociétal, quant au financement, il ne serait assuré ni par l'impôt, ni par l'emprunt, mais par l'utilisation d'une monnaie sociétale complémentaire à la monnaie nationale en vigueur, émise par un organisme public sous mandat et contrôle du peuple, à hauteur des besoins déterminés par les projets décidés. C'est l'introduction de cette monnaie complémentaire, ayant cours légal, qui confèrerait la pleine autonomie à ce nouvel espace.
 

Comprenons bien la différence. Alors que l'économie marchande ne met un produit ou un service sur le marché qu'à la hauteur du financement qui peut être mobilisé, l'économie sociétale répond à la logique suivante :
 
     1 – Si un projet à finalité de bien commun est collectivement souhaité et que la volonté de le réaliser est là ;
     2 – si les connaissances du moment, les moyens techniques et énergétiques disponibles permettent d'y répondre ;
     3 – si l'empreinte écologique prévisible est compatible avec les ratios internationalement admis ;
     4 – si les ressources humaines nécessaires sont disponibles grâce au fait, entre autre, que le monde de la production a de moins en moins besoin de main d'œuvre ;
 
Alors rien ne s'oppose plus à sa mise en œuvre puisque le financement obéit au besoin au lieu de le conditionner.
 

Cette proposition d'introduction d'une monnaie complémentaire nationale vous semble-t-elle fantaisiste à ce stade ? Si tel est encore le cas, je vous invite à vous demander si fantaisiste n'est pas plutôt le choix de fondre dans une seul monnaie l'intérêt particulier à finalité de profit financier et l'intérêt collectif, à finalité de bien commun. Parce que la Grèce doit de l'argent à des investisseurs étrangers, cela justifie-t-il la fermeture d'hôpitaux et de laisser mourir des gens ? Peut-on faire intelligemment un lien entre la dette d'un pays (sur la légitimité de laquelle il y aurait beaucoup à redire) et la santé ? Que je sois riche ou pauvre, endetté ou pas, existe-t-il un argument logique qui puisse justifier le rapport qui est actuellement fait entre la « santé » de l'économie et la santé des gens ? Si un hôpital existe, si un personnel soignant compétent y exerce, si des malades y sont soignés, fermer cet hôpital pour cause de dette extérieure à rembourser relève d'une absurdité criminelle. C'est parce que la santé publique est financée par redistribution qu'elle est assujettie aux performances marchandes du pays. Mais si on admet que la santé d'une personne n'est pas une marchandise et que la santé publique est une finalité en soi, alors cela conduit à vouloir rendre autonomes, l'économie privée à finalité de profit financier et l'économie publique à finalité de bien commun, car, ne poursuivant pas les mêmes buts, elles ne peuvent être gérées avec les mêmes outils. Si ce principe était admis, alors quels que soient les déboires du secteur marchand, ils n'affecteraient en rien, en interne, les politiques et moyens mis en œuvre pour assurer la cohésion sociale, le bien-être et l'épanouissement des gens.
 

La seule difficulté qui reste à résoudre est de faire en sorte que l'introduction d'une monnaie complémentaire émise à hauteur des besoins sociétaux n'affecte pas la monnaie marchande qui, elle, doit être reconnue internationalement. Une certaine étanchéité entre les deux systèmes est donc nécessaire. Pour cela la monnaie complémentaire doit répondre aux quelques exigences suivantes :
 
     - Elle doit n'avoir cours qu'à l'intérieur du territoire national. Par exemple, au sein de la zone euro, tous les pays appartenant à cette zone auraient pour monnaie commune marchande l'euro, mais chaque pays de la zone aurait sa propre monnaie complémentaire, lui permettant de conduire librement sa politique sociétale.
 
     - Elle n'est pas convertible ; elle n'a donc pas d'effet sur le cours de la monnaie marchande
 
     - Elle est à parité de pouvoir d'achat avec la monnaie marchande : Une unité de monnaie complémentaire = une unité de la monnaie marchande, de sorte que les échanges économiques à l'intérieur du territoire peuvent se faire indifféremment avec l'une ou l'autre monnaie.
 
     - Pour ne pas affecter le commerce extérieur, on ne peut acquérir avec la monnaie complémentaire (sauf exception), que des biens et services produits sur le territoire. Cela représente un handicap au départ pour les personnes dont les revenus sont exclusivement en monnaie complémentaire, mais c'est à tous points de vue plus avantageux que de toucher des minima sociaux sans oublier que cela conduira à relocaliser dans un deuxième temps certaines productions abandonnées.
 
     - Elle est exclusivement électronique afin de permettre une fine gestion de la masse monétaire. Car il s'agit de pouvoir déterminer en permanence la masse monétaire nécessaire pour mener à bien les besoins identifiés et agréés et ce qu'il faut retirer de la circulation au-delà. Il n'est pas question de déverser dans la société une monnaie complémentaire sur le mode « quantitative easing » mais d'émettre et retirer ce qu'il faut quand il faut.
 

Même si bien d'autres questions se posent, je m'arrêterai là, ne souhaitant à ce stade qu'ouvrir les horizons sur le potentiel que recèle le principe d'introduction d'une monnaie complémentaire nationale. Et si vous n'êtes pas encore convaincu, prenez le temps, en guise de conclusion, d'en considérer les avantages principaux :
 
     - Contrairement au fait qu'en règle générale la mise en œuvre d'une réforme, même globalement positive, contrarie certains intérêts, ici les intérêts actuellement dominants ne sont pas remis en cause ; personne ne perd, tout le monde gagne;
 
     - La mise en service d'une monnaie complémentaire nationale peut se décider au sein d'une nation sans avoir à obtenir une révision préalable de traités et accords internationaux. La décision relève de la seule souveraineté nationale. Il va toutefois sans dire qu'un pays qui déciderait cette mise en œuvre dérogerait à certains accords et s'exposerait à une belle levée de boucliers de la part de la classe dirigeante ultra libérale mondiale. Mais les peuples ne sont pas idiots et ils auraient vite fait de voir la solution que représenterait pour eux-mêmes l'application du même principe et forceraient leurs dirigeants à aller dans le même sens. Ces deux premiers avantages sont considérables car ils rendent le projet réaliste et réalisable sans autre barrière que la volonté de le mettre en chantier. Notons toutefois encore quelques avantages non négligeables :
 
     - La question récurrente de l'emploi trouverait sa solution car ce nouvel espace économique offrirait potentiellement, non plus un emploi, mais une activité utile, rémunératrice et épanouissante, à toutes celles et ceux qui ne se sentent plus à leur place dans le système actuel ou qui en sont exclus ou en mis en marge.
 
     - La pleine reconnaissance d'un espace dont la finalité est purement qualitative tirerait la société vers le haut; elle modifierait les attitudes, les relations et la demande, de sorte que le secteur marchand lui-même serait entraîné dans cette spirale vertueuse, ne serait-ce que pour répondre à cette demande.
 
     - Les vraies questions de société ne seraient plus pensées en fonction des budgets disponibles ou des intérêts commerciaux, mais en fonction de ce qui serait souhaité idéalement. Imaginez un instant comment pourraient évoluer les débats si les aspects purement économiques et financiers étaient exclus des réflexions portant par exemple sur l'enseignement, la santé, l'énergie, l'écologie...
 
     - En ne faisant plus dépendre la qualité de vie des peuples de l'exploitation de leurs ressources naturelles et de leur commerce, l'ensemble des nations pourraient parvenir rapidement à un indice élevé de BIB (bonheur intérieur brut) dans le respect de leur culture et traditions. Les problèmes liés aux mouvements migratoires disparaîtraient rapidement car, si les conditions de vie deviennent agréables chez soi, pourquoi voudrait-on quitter son pays autrement que porté par un motif étranger à la simple survie ?
 
     - Mondialisation et souveraineté en sortiraient réconciliés. Chaque peuple, en effet, retrouverait la possibilité de déterminer et d'appliquer par lui-même et pour lui-même la recette de sa qualité de vie. Libérées de l'aiguillon de la nécessité, les relations internationales s'en trouveraient pacifiées, portées sans arrière pensée par le désir commun de prendre soin de notre vaisseau spatial.
 
     - La démocratie ferait un grand bond en avant car ce nouvel espace ne peut exister sans un débat public ouvert et permanent pour définir les besoins sociétaux et y répondre dans une logique de subsidiarité.
 
     - Les prix cachés liés à la dégradation de la société actuelle se traduisant par une fragilisation de la santé, une diminution importante de l'espérance de vie pour beaucoup, la violence qui s'exprime à tous les niveaux et sous les formes, les sauve-qui-peut dans la drogue, le vol, la corruption... se trouveraient naturellement très allégés, dès lors que chacun, recevant un revenu décent, pourrait se sentir intégré et reconnu dans une société à laquelle il aurait plaisir à participer utilement.
 

Je m'arrête là... André Jacques Holbecq et moi-même avons écrit un livre sur ce sujet :
" Une monnaie nationale complémentaire "
aux éditions Yves Michel.
 
L'idée est également développée sur mon site : http://aises-fr.org/411-ecs.html
 
Mais ce n'est bien sûr pas suffisant pour qu'elle circule et devienne un vaste sujet de société. Ce n'est que si elle est portée par un grand nombre de citoyens, étudiée et promue par des instances comme ATTAC, Roosevelt 2012, les Colibris, global society, l'Europe des consciences etc. ... qu'elle aura une chance de s'incarner.
 
Si donc au-delà des questions qui restent peut être en suspens pour vous, vous trouvez que cette idée répond potentiellement aux défis de notre temps, alors, merci d'apporter votre concours en la diffusant dans vos réseaux et en en faisant la promotion auprès des instances que vous connaissez afin d'étude et lobbying.

Je me tiens à votre disposition.
 
Bien cordialement
 
Philippe Derudder
http://aises-fr.org/103-nous-contacter.html
http://www.creatifs-ensemble.fr/creator/philippe-derudder
 
 
Pour compléter son info :
 
Le “modèle français de banque universelle”
http://www.les-crises.fr/modele-de-banque-universelle/
"Nous allons aujourd’hui démonter cette fiction d’un soi-disant ”modèle français de banque universelle”. Mais pour cela, il va nous falloir en revenir à nos fondamentaux. Alors, qu’est ce qu’une banque ? Ou plus modestement, à quoi
ressemble le bilan d’une banque ?"








sommaire-4


Article 5

Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/





illustration par pluie de billets, grosses coupures

illustration avec étoiles et nébuleuse bleu gris


illustration par personnages, maillot bleu ou rouge, se frappant à coup de poing


LA GUERRE DES CLANS
:
MONÉTARISTES CONTRE FISCALISTES
 
 
 
Page d'origine citée par l'auteur :
http://les7duquebec.org/7-au-front/la-guerre-des-clans-monetaristes-contre-fiscalistes/
 
30.01.2013
 
Monétaristes contre fiscalistes 
 
Moult aristocrates ouvriers, quelques bureaucrates syndicaux, et plusieurs «bobos» ayant thésaurisé tout l’été, demandent aujourd’hui à être conseillés afin de planquer leurs deniers durement gagnés en ces temps d’austérité économique aggravée.
 
J’ai donc visité Internet à la recherche d’économistes avisés. Je suis tombé sur une vidéo très instructive où un gang de spécialistes pédants, probablement des Républicains américains, se pourfend et s’épand en conjectures contradictoires (1) . J’ai pensé utile de traduire, pour la compréhension d’un béotien, leur bavardage discordant. Je cite au hasard trois phrases remarquables prononcées par ces parangons du capital : « Nous sommes tous esclaves du gouvernement mondial dirigé par les banques centrales », et « Le marché libre (sic) finira par réagir et se mettre au diapason de la réalité économique », et enfin « Nous savons tous qu’il y aura un prochain QE3 » !?...
 
Dans le milieu de l’oligarchie financière mondiale, la bisbille fait rage au sein de la famille capitaliste monopoliste entre, d'une part, ceux que j’appellerai – faute de mieux – le clan des « monétaristes », et, d'autre part, le clan des « fiscalistes ». Les capitalistes monopolistes partagent actuellement le pouvoir politique avec les « monétaristes » en opposition aux « fiscalistes ». La vidéo précitée vous présente les récriminations des « fiscalistes ». Voilà pour le portrait de famille, analysons maintenant les propos de ces radicaux (!)
 
Les « monétaristes » – ministres des finances, boursicoteurs, investisseurs, Présidents de banques centrales – utilisent pour faire face à la présente dépression la seule arme qui demeure à leur disposition, la planche à billet – une métaphore pour désigner l’action des banques centrales et l’injection du carburant « crédit-argent » dans l’appareil de reproduction – Ceux-là impriment et jettent du papier monnaie dans la chaudière du Titanic financier-boursier, mondial, en train de sombrer : ce misérable rafiot économique, plombé.
 

La triste mondialisation-globalisation-néolibérale inévitable 
 
Conservez, je vous prie, cette idée à l’esprit : mondialisation, globalisation, intégration économique néolibérale, ne sont pas de vains mots ; la façon que la présente crise s’approfondit le démontre à l’envi. Il ne vous est plus offert une variété d’économies nationales indépendantes : l’étatsunienne, la japonaise, la française, l’allemande ou la canadienne… Ces temps sont révolus et l’on ne peut revenir en arrière malgré les cris futiles et désespérés des conseillers économiques réclamant de « démondialiser sans néolibéraliser » (2) . Il n’y a dorénavant, de gré ou de force, qu’une seule et unique économie-politique mondiale, l’économie politique impérialiste où tous les joueurs s’affrontent, banquiers, financiers, firmes multinationales, trust transnationaux, cartels plurinationaux, gouvernements impérialistes, grands et petits et néo colonies, tous imbriqués les uns dans les autres, tous interdépendants les uns vis-à-vis des autres, mais n’ayant pas tous, tant s’en faut, la même puissance de gouvernance.
 
C’est la raison pour laquelle tous ces acteurs déchirent leur chemise sur la place boursière publique présentement : A) Qui, pour réclamer un troisième QE ou Quantitative Easing – assouplissement quantitatif – ou plus communément appelée une émission de monnaie inflationniste et dévaluationniste de la part de la Reserve Fédérale américaine (3) ; B) Qui, pour exiger des politiques fiscales restrictives abolissant des services publics, ou réduisant les salaires, et le pouvoir d’achat des travailleurs, des chômeurs et des étudiants afin de rediriger cet argent directement dans les goussets des banquiers, des manufacturiers – ce que ces gens appellent pudiquement et hypocritement des sources d’« investissements ». Pourquoi de nouvelles sources de capital d’investissement peut-on demander ? Le capital-argent, qui croîtrait de 14% par an ne manque pourtant pas sur le marché boursier international [Challenges, 6.03.2008].
 
Le deuxième clan, que nous appellerons pour les besoins de la cause les « fiscalistes », arguent qu’ils sont pris en otage par les politiciens et les Présidents des banques centrales – en fait par les « monétaristes » – qui refusent de se plier à leurs remontrances.
 
 
De la contradiction dans le camp des profiteurs 
 
Quelles sont les exigences de cette engeance de « fiscalistes » ? Les voici : Que les États souverains surendettés et les banques centrales, discréditées, cessent de frapper monnaie et qu’ils frappent les travailleurs et les petits employeurs de nouvelles taxes et de nouveaux impôts et qu’ils osent rediriger ce capital-argent extorqué directement dans les goussets du moins de un-demi de un-pour-cent d’aristocrates financiers, mondiaux, multi milliardaires, qui les feront fructifier, du moins l'espèrent-ils (4) . Reagan, Madame Thatcher et Bush avaient déjà raconté ce bobard auparavant !
 
Mais pourquoi les politiciens de tout poil, les Présidents de banques centrales et les « monétaristes » en tout genre ne se plient-ils pas à ces exigences ? Subodorent-ils une manigance ? Pourquoi Barak Obama et les chefs d’État européens, japonais, australiens, canadiens ne se rendent-ils pas aux raisons des « fiscalistes » ? Tout simplement parce qu’ils ne le peuvent pas, du moins, pas aussi vite que le souhaiteraient la clique des « fiscalistes ».
 
Ce sont les pions politiciens et les larrons « monétaristes » qui sont au front, ce sont eux qui tiennent les rênes du pouvoir et qui font face à la résistance ouvrière et populaire, aux chômeurs et aux désœuvrés saqués, aux pauvres affamés, aux petits bourgeois paupérisés, aux autochtones enragés et aux étudiants masqués et casqués (5) . Ceux-là savent que s’ils forcent la note, ils auront une insurrection sur les bottes. D’autant qu’ils ont déjà, ces ministres et députés, ces banquiers, ces policiers militarisés, perdu le contrôle de leurs mercenaires essaimés à travers le désert incendié.
 

Les corsaires du désert 
 
La bride sur le cou, après avoir rompu leur licou, les corsaires du désert mènent leurs affaires pour leur propre compte et font monter les enchères que la France tente de faire taire, hier en Côte d’Ivoire, aujourd’hui au Mali, demain qui sait au Niger ! Mais ces flibustiers débridés, que la CIA et la DGSE-DST ont armés, sont à l’œuvre aussi en Mauritanie, au Niger, en Algérie, en Syrie, en Somalie, en Tunisie, en Égypte, au Yémen, en Irak, en Afghanistan, au Soudan, au Congo, en République Centre Afrique, autant de foyers de résistance où les prétendants au titre de « gendarme international » ne parviennent pas à maintenir le couvercle sur l’autoclave social, mondial. Alors de grâce gémit le sous-fifre, que nul n’ordonne aux politiciens et aux « monétaristes » d’envenimer la situation en Grèce, en Italie, en Espagne, en France, au Canada et au Portugal par des mesures antisociales, radicales.
 
Chaque chose en son temps, répliquent les « monétaristes » prévaricateurs aux « fiscalistes » intempestifs. Les malins politiciens savent que le prochain QE3 (émissions de capital-argent inflationniste) approfondira davantage la crise économique et que toutes les banques centrales du monde – sauf peut-être la banque centrale de Chine – dévalueront leur monnaie (dont souffriront énormément les 15 pays sous le joug du Franc CFA. D’autres soulèvements et d’autres guerres «humanitaires» en perspective) (6) .
 
Par cette audace monétaire, tous ces voraces chacals obtiendront le bénéfice recherché – la dévaluation de la marchandise « monnaie » et par ricochet, la dévaluation de la marchandise la plus convoitée qui soit, la « force de travail », d’où une revalorisation relative des autres marchandises – une revalorisation de la valeur du surtravail et de la plus-value et, aussi, par la bande, croient-ils, une réévaluation du Yuan chinois – quasi seule monnaie nationale présentement sous-évaluée.
 
Par la même occasion, les gouvernements nationaux dégraisseront leurs dettes souveraines et spolieront les petits et les grands épargnants – (les fonds de pension spéculatifs notamment) – et tous ceux qui n’auront pas planqué leur «blé» dans les paradis fiscaux comme ces messieurs Depardieu et Arnault (7) .
 
 
Pour conclure 
 
Morale de cette guerre des clans entre « monétaristes » et « fiscalistes », messieurs et mesdames, convertissez votre capital-argent en Yuans chinois, en Franc suisse ou en Or-métal si vous le pouvez. Mais je sais très bien, pauvres gens qu’il y a longtemps que vous ne contrôlez plus votre argent dont le banquier s’est emparé. S’il est un investisseur argenté qui lit ce papier, convertissez votre capital-argent en denrée de première nécessité, dont les prix seront bientôt majorés. La famine pousse à manger quel que soit les prix sur les marchés, mais cela, vous le savez.
 
Pour les ouvriers, les employés, les travailleuses, les étudiants, les autochtones et les petits rentiers paupérisés, laissez-moi vous conseiller de vous braquer, de résister ; manifestez; refusez de payer ; gardez-vous que l’on vous désarme, que l’on vous taxe, que l’on vous impose toujours davantage, que l’on vous saque. Ouvriers et travailleuses, «investissez» dans la solidarité et résistez, voilà la recommandation de votre «conseiller financier» !
 

Robert BIBEAU
robertbibeau[a]hotmail.com
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
 

____________________________________________________
Notes :

(1) http://www.youtube.com/watch?v=ZxIwwqfRMGk
 
(2) Richard Le Hir. Démondialiser, et vite ça urge!  9.01.2013. http://www.vigile.net/Demondialiser-et-vite-Ca-urge
 
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Assouplissement_quantitatif
 
(4) http://www.centpapiers.com/quand-la-science-decouvre-les-1-qui-dirigent-leconomie/
 
(5) Robert Bibeau. Gratuité ou marchandisation de l’éducation. Quelle solution? 23.01. 2013.
http://www.centpapiers.com/gratuite-ou-marchandisation-de-l%e2%80%99education-la-resistance-etudiante/
 
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_CFA
 
(7) Robert Bibeau. La crise économique dans tous ses méfaits. 26.09.2012.
http://www.alterinfo.net/LA-CRISE-ECONOMIQUE-DANS-TOUS-SES-MEFAITS_a81805.html
 

ANNONCE :
Dans le volume Impérialisme et question nationale (le modèle canadien) (2012) nous présentons l’évolution de la lutte de classe au Québec du soulèvement patriote (1837) jusqu’à aujourd’hui (2012). Le volume est disponible GRATUITEMENT en téléchargement (format PDF Acrobat) à cette adresse : http://www.robertbibeau.ca/imperialisme.pdf
 
 
Pour développer son info :
 
La BCE embarque dans le TGV « Yuan »
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-bce-embarque-dans-le-tgv-yuan-142057
"La BCE a convenu d'un accord de swap monétaire avec la Banque populaire de Chine pour un montant de 45 milliards d'euros. Le Yuan vise la suprématie mondiale. La BCE et la Banque Populaire de Chine (BPC), la banque centrale chinoise, ont annoncé jeudi avoir passé un accord d'échange de lignes monétaires (currency swap lines) pour un montant de 350 milliards de yuans et 45 milliards d'euros sur une période de 3 ans.
Mise à la disposition des de yuans et d'euros : En quoi consiste cette opération ? Ces accords passés entre banques
centrales permettent aux institutions respectives de fournir à leurs banques commerciales des devises émises par l'autre partie contractante. Autrement dit, il s'agit de s'assurer que les banques chinoises puissent disposer facilement de liquidités en euros, tandis que les banques de la zone euro pourront disposer aisément de yuans auprès de la
BCE."








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Article 6

Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/





photo de Nicolas Sarkozy très expressif sur fond bleu foncé

illustration par indicateur graphique en chute libre sur fond rouge

illustration par figurines et indicateur graphique en hausse nette


LE DESASTREUX BILAN ECONOMIQUE
 
DE NICOLAS SARKOZY

 
par Salim Lamrani
 
 
 
Source : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2013/08/le-desastreux-bilan-economique-de.html
 
Nicolas Sarkozy, président de la République française de 2007 et 2012, a toujours fustigé la gauche pour ses dépenses publiques et s’était plaint de trouver un Etat « en faillite ». Il avait alors promis être le garant du sérieux budgétaire. Pourtant, son bilan économique est désastreux.
 
            La présidence de Nicolas Sarkozy a marqué les esprits par son caractère outrancier, sa collusion avec les puissances d’argent et la stigmatisation de certaines catégories de la population tels que les fonctionnaires, les syndicalistes, les catégories issues de l’immigration et les Roms. Les propos xénophobes de Sarkozy avaient d’ailleurs été condamnés par le Parlement européen en septembre 2010.

            Le nom de l’ex-président est toujours d’actualité, mais cette fois-ci du côté judiciaire. Sarkozy, dont les comptes de campagne ont été rejetés par le Conseil d’Etat pour avoir violé la loi, entraînant une perte de 11 millions d’euros pour l’UMP, son parti politique, est impliqué dans plusieurs scandales financiers dont celui le liant à l’héritière Bettencourt, deuxième fortune française. Il semble que le chantre de la « République exemplaire » se soit limité à la rhétorique.

            Il est un sujet plus méconnu : le bilan économique du quinquennat de Nicolas Sarkozy [1] . Ce dernier est révélateur de l’échec absolu des politiques néolibérales et de l’abîme qui sépare le catéchisme dogmatique de la réalité des statistiques. Pourtant, suite à son élection, Sarkozy avait promis de redresser les finances publiques. Il n’en a rien été.

            Selon l’Agence France Trésor, de 2007 à 2012, la dette publique de l’Etat est passée de 921 milliards d’euros à 1 386 milliards d’euros, soit une explosion de 50,4% en l’espace de cinq ans équivalent à 465 milliards. Quant à la dette globale publique de la France, c’est-à-dire la dette de l’Etat, des organismes sociaux et des collectivités territoriales, selon l’Institut national de la statistique et de l’étude économique (INSEE), elle est passée de 1 221,1 milliards d’euros à 1 818,1 milliards d’euros, soit une hausse de 48,9%, d’un montant de 597 milliards.

Pour ce qui est de la croissance économique, selon Eurostat, elle est passée de 2,3% en 2007 à 0% en 2012, plongeant la France dans la récession. Quant à la balance commerciale, toujours selon Eurostat, elle a explosé de moins 52 milliards en 2007 à moins 81,5 milliards en 2012, soit une détérioration de 56,7%, représentant la somme de 29,5 milliards d’euros.

            Au niveau du chômage, le bilan de Nicolas Sarkozy est également très négatif avec une hausse sensible du nombre de demandeurs d’emploi. Selon l’INSEE, le taux est passé de 8,4% en 2007 à 10,2% en 2012, soit une augmentation de 1,8% équivalant à une perte de 436 700 emplois.

            Le gouvernement de Nicolas Sarkozy s’est également caractérisé par les cadeaux fiscaux faits aux grandes fortunes et aux grosses entreprises du CAC 40, dont les impôts ont été diminués, contribuant ainsi à une grave diminution des recettes tributaires et à un sérieux appauvrissement de l’Etat, qui s’est retrouvé limité dans ses fonctions régaliennes. Par exemple, les plus hauts revenus ont vu leur taux d’imposition passer de 49% à 41% et les sociétés de 50% à 34,6%. Ainsi, entre 2007 et 2012, les recettes fiscales ont baissé de 196 milliards d’euros.

            Avec une telle somme, Sarkozy aurait pu construire 2 millions de logements sociaux, ou créer 6 millions d’emplois dans la fonction publique (éducation, santé, culture, loisir) avec un salaire mensuel net de 1 500 euros.

            Par ailleurs, en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, a décidé de vendre 600 tonnes d’or de la Banque de France sur une période de 5 ans, pour la somme de 9 milliards d’euros. Cette opération s’est révélée catastrophique. En effet, l’once d’or était à l’époque à son cours le plus bas : 409,72 dollars. Il est passé en l’espace de 5 ans à plus de 1 384 dollars. Si Sarkozy avait vendu l’or à la fin de son mandat, la France aurait empoché plus de 18 milliards de dollars [2] .
            La présidence de Nicolas Sarkozy est le symbole de l’échec des politiques néolibérales qui sont politiquement dangereuses, économiquement inefficaces et socialement désastreuses. L’argent public a été dilapidé et l’Etat-providence démantelé, occasionnant une crise économique sans précédent et une grande fracture sociale, dans le seul but de protéger les intérêts des puissances d’argent.
 
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
 
Son nouvel ouvrage s’intitule "Cuba : les médias face au défi de l’impartialité", Paris, Editions Estrella, 2013, et comporte une préface d’Eduardo Galeano (à paraître en septembre 2013).
 

Salim LAMRANI
http://fr.wikipedia.org/wiki/Salim_Lamrani
http://www.elcorreo.eu.org/_Salim-Lamrani_
 

Notes :
 
[1] Renelle, « Les chiffres de la débâcle sarkozienne sont arrivés », Médiapart, 1er avril 2013. http://blogs.mediapart.fr/blog/renelle/010413/les-chiffres-de-la-debacle-sarkozienne-sont-arrives
(site consulté le 15 juillet 2013).

[2] Nathalie Balsan-Duverneuil, « Quand Nicolas Sarkozy vendait l’or français pour une poignée de cacahuètes », Midi Libre, 8 février 2012.
 

Pour cet auteur, je signale cet autre article, très clair et concis, sur un sujet crucial :

La dette publique en France et en Europe : Comment les banques privées s’enrichissent sur le dos des citoyens
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2620
"Tous les pays européens se trouvent confrontés au problème de la dette, lequel affecte durablement les finances publiques. La France, cinquième puissance du monde, n’échappe pas non plus à la crise, qui fait le bonheur des banques privées."
 
 
Quelques exemples pour illustrer l'échec des politiques néolibérales :
 
Statistique et fabrique d’un discours d’État : les chômeurs « fraudeurs »
http://blog.agone.org/post/2012/05/03/Statistique-et-fabrique-d-un-discours-d-Etat-les-chomeurs-fraudeurs
"Le 8 mars 2012, Nicolas Sarkozy, président de la République et candidat déclaré à sa succession, est interviewé, lors
d’une émission matinale très populaire, par Jean-Jacques Bourdin sur la radio RMC. Il n’y cesse, comme dans la plupart de ses apparitions médiatiques, de mobiliser des statistiques dites « officielles ».
Les chiffres permettent au candidat-président de raconter l’histoire suivante : certes, le chômage a augmenté (« 17
% ») depuis 2007 en France, mais bien moins que dans d’autres pays européens (« 281 % en Espagne ») – ce qui
atteste de l’efficacité du président « protecteur ». Mais s’il y a beaucoup de chômeurs (« 2,8 millions ») ou de titulaires du RSA (« 1,8 millions de foyers »), c’est parce que certains ne veulent pas travailler (« 500 000 offres d’emploi non satisfaites ») ou se former (seulement « 10 % de chômeurs en formation ») et profitent du système d’indemnisation et de prise en charge (« la fraude ») qui coûte cher aux Français (« 35 milliards d’euros » pour la formation ; « 10 milliards » pour le RSA)."
 
Allemagne. La victoire de Merkel débouche sur un obstacle
http://alencontre.org/europe/allemagne/allemagne-la-victoire-de-merkel-debouche-sur-un-obstacle.html
"Après le ton triomphaliste et quasi unanime de la presse au lendemain de la victoire historique d’Angela Merkel, le
contraste désormais est saisissant, à l’image de cette photo, publiée hier à la Une de Die Zeit, où l’on voit la chancelière, le regard inquiet derrière la vitre de sa voiture, embuée et dégoulinante de pluie. Oublié donc le sourire de la chérie de l’Allemagne pourtant encore à la Une du Berliner Post, 24 heures plus tôt seulement. Car voilà, si la chancelière vient de remporter un incroyable triomphe personnel, il lui faut à présent composer avec l’un de ses adversaires pour former le prochain gouvernement. Son triomphe, précise Le Temps de Genève, l’a en effet privée de son allié traditionnel, le parti libéral FDP. Or la CDU ayant d’ores et déjà exclu toute discussion avec Die Linke [qui a perdu un peu plus de 3%, mais est le troisième parti parlementaire], restent donc les Verts, qui viennent de subir l’un des pires revers de leur histoire et le SPD."
 
Qatar. La Fifa, Vinci et les «esclaves» des stades
http://alencontre.org/societe/qatar-la-fifa-vinci-et-les-esclaves-des-stades.html
"Deux semaines après la parution d’une enquête du Guardian (voir sur ce site, en date du 29 septembre 2013,  la
traduction de cet article du Guardian) affirmant que les conditions de travail au Qatar relèvent de l’«esclavage moderne», l’ambiance reste tendue dans cet émirat du golfe Persique, qui doit héberger la Coupe du monde de football en 2022. Mercredi 9 septembre, une délégation syndicale internationale a été refoulée d’un chantier de l’entreprise QDVC, une joint-venture entre Qatari Diar, la division BTP du fonds souverain qatari, et la société française Vinci Construction. La dizaine de membres de l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), venus enquêter à Doha, n’a pas été autorisée à visiter le site où QDVC participe à la construction du tramway de Lusail."
 
L’Europe de l’Est s’embrase
http://actualutte.com/leurope-de-lest-sembrase/
"Depuis l’hiver dernier, un vent de révolte souffle sur toute l’Europe de l’Est. Les anciens membres du bloc soviétique
tremblent tous ou presque devant les révoltes et rassemblements qui prennent vie un peu partout.
Récemment, c’est la Bulgarie qui connaît un scénario des plus haletants : les manifestations de l’hiver ont eu raison
du Premier Ministre qui avait convoqué des élections législatives anticipées. La colère des habitants, notamment à cause d’une hausse vertigineuse des prix de l’énergie, ne s’est pas traduite par une majorité claire et précise dans les urnes. Grâce à une coalition inédite composée du parti libéral lié à la minorité turque et le parti de centre-gauche, c’
est Plamen Orecharski, ancien ministre des finances, qui a été nommé chef du gouvernement bulgare."
 
USA :
Un nombre croissant de seniors sont endettés par des prêts étudiants contractés des années plus tôt
http://www.courrierinternational.com/article/2012/04/11/ces-prets-etudiants-qui-etranglent-les-seniors
"Une situation préoccupante due à une situation économique peu florissante, mais aussi au coût des études.
Aux Etats-Unis, il n’est pas rare que les chèques de retraite soient saisis à la source, ou que des octogénaires soient
harcelés par les créanciers pour des prêts étudiants souscrits voilà plusieurs dizaines d’années. Selon la Réserve fédérale de New York, les Américains de plus de 60 ans sont encore endettés à hauteur de 36 milliards de dollars [27,4 milliards d'euros] au titre de prêts étudiants. Et plus de 10 % de ces créances sont en souffrance."
 
Quand l’opposition au monopole capitaliste devient ’délit de rébellion’ :
Les prisonniers politiques en Colombie entre torture et invisibilisation
"En Colombie, des milliers d’hommes et de femmes sont condamnés pour « délit de rébellion » -inscrit dans le code
pénal - et aussi condamnés en vertu de son extension plus arbitraire, le crime de « terrorisme » [1], une catégorie qui englobe tout ce qui peut gêner l’État colombien et le grand capital d’un pays spolié qui tente d’étouffer le mécontentement social par l’extermination et l’incarcération. Sur les 9500 prisonniers politiques de l’État colombien, on estime que près de 90% sont des civils incarcérés à cause de leur activité politique, leur pensée critique et leur opposition aux politiques de destruction de l’environnement : syndicalistes, défenseurs de l’environnement, enseignants, dirigeants paysans, universitaires critiques, avocats, médecins, défenseurs des droits humains…même les artistes font l’objet de persécutions politiques."







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Article 7

Envoi de René CHABOY : http://www.lienenpaysdoc.com/






illustration par composition d'image avec feuilles de choux et tubercules sur tapis végétal 

drapeau de l'Union Européenne, grand format


BREVETAGE DU VIVANT
 :
 
Les intentions de la Commission Européenne...
 
 
 
Tout d'abord, lire ce communiqué :

Le sénat renonce à une approbation "en douce" du brevet sur le vivant
 
Aiguillon, le 25 juin 2013
 
Le sénat renonce à une approbation "en douce" du brevet sur le vivant.
 
Le sénat devait approuver le brevet unitaire européen au détour d'un amendement technique à la loi sur l'Enseignement et la recherche dont l'examen s'est terminé le lundi 24 juin. S'il est approuvé sans changement, ce brevet européen interdira à la France de s'opposer à l'appropriation des gènes "natifs" déjà existant dans la nature, à la confiscation des semences, des animaux et de tous les organismes vivants et à l'abrogation des droits des agriculteurs de conserver, d'utiliser et d'échanger leurs semences et leurs animaux reproducteurs. Alerté par le Réseau Semences paysannes, les sénateurs ont retiré leur amendement.
 
Le Réseau Semences Paysannes espère que les parlementaires auront le temps d'un véritable débat démocratique sur les conséquences du brevetage du vivant avant de devoir se prononcer sur la ratification par la France du Brevet Unitaire Européen.

Contacts presse :
Guy Kastler : 06 03 94 57 21
Michel Metz : 06 19 79 53 69
 
_______________________________________
 
Page d'origine :
Règlement Européen sur les semences : La biodiversité mise sous contrôle pour ouvrir le marché aux brevets
http://www.semencespaysannes.org/reglement_europeen_semences_biodiversite_mise_115-actu_178.php
.../...
Contacts pour cet article :
Guy Kastler 06 03 94 57 21 ou Patrick De Kochko 06 17 06 62 60
 

Annexe « technique »
:
Première analyse synthétique de la proposition de
règlement sur les semences de la Commission Européenne
:
 
1) Ce paquet better regulation est d'abord un immense cadeau à l'industrie
 
a - Renforcement du contrôle du marché par les droits de propriété industrielle
 
Les semences de variétés hétérogènes brevetées pourront désormais avoir accès au marché sur la base de décisions (acte délégué) de la commission européenne. La directive 98/44 interdit le brevetage des variétés. L'Office Européen des Brevets ne refuse un brevet que s'il s'agit d'une variété homogène et stable telle que définie par l'UPOV, mais accorde des brevets sur des variétés hétérogènes. Cette proposition de règlement autorise la commercialisation des semences de ces variétés hétérogènes jusqu'à aujourd'hui interdite. Les semences de variétés paysannes hétérogènes sélectionnées et multipliées dans leurs conditions d'utilisation (le champ de production agricole) n'auront pas accès au marché. Seules les populations synthétiques ou les variétés hétérogènes brevetées de l'industrie pourront bénéficier de cet accès au marché.
 
Les variétés contenant des caractères ou des gènes brevetés pourront accéder beaucoup plus vite au marché sans avoir besoin de passer par les longues multiplications indispensables à l'homogénéisation et à la stabilisation des lignées dans lesquelles ont été introduits ces caractères ou gènes brevetés ;
 
En quelques années, l'ensemble des semences seront contaminées par des gènes brevetés ou contiendront des gènes "natifs" brevetés, propriété d'une poignée de multinationales détentrices des plus gros portefeuilles de brevets ;
 
L’Office Communautaire des Variétés Végétales gérera directement le catalogue selon les mêmes procédures que celles permettant d'obtenir un Certificat d'Obtention Végétale (COV), ce qui permet d'inscrire une variété protégée au catalogue sur la base des essais DHS (distinction, homogénéité et stabilité) déjà réalisés pour le COV et d'exclure du marché toute variété non protégeable par un COV, sauf les variétés hétérogènes ci-dessus.
 
Les obtenteurs disposeront de la liste de tous les paysans producteurs de semences de ferme , ce qui leur permettra de les poursuivre pour contrefaçon s'ils ne leur ont pas versé de royalties ou s'ils ont utilisé des semences de ferme d'espèces non dérogatoires ;
 
Un suivi électronique de tous les échanges de semences en Europe, détenu par l'administration au prétexte sanitaire, pourra être mis au service des détenteurs de COV et de brevet qui pourront s'en servir pour poursuivre les agriculteurs qui utilisent des semences de ferme de variétés protégées par un COV, des semences (du domaine public ou leurs propres semences paysannes) contaminées par des gènes brevetés ou contenant des caractères "natifs" brevetés ;
 
Opacité maintenue sur les procédés d'obtention, les brevets et l'origine des ressources génétiques utilisées. Les consommateurs et les paysans, bio ou conventionnels, qui ne veulent pas de plantes génétiquement manipulées par d'autres procédés que la transgenèse (mutagénèse dirigée, fusion cellulaire...) seront obligés d'en consommer sans le savoir. Les sélectionneurs et les paysans seront menacés de poursuite en contrefaçon de brevet sans pouvoir savoir s'ils utilisent ou non des semences brevetées achetées sur le marché ou contaminées dans les filières ou dans leurs champs par des gènes brevetés. Enfin, l'absence d'obligation d'information sur l'origine des ressources génétiques utilisées légalise de fait la biopiraterie ;
 
b - Les procédures d'accès au marché des semences sont allégées au profit des seuls gros opérateurs.
 
Les auto-contrôles sous contrôle officiel et la multiplication des analyses obligatoires qu'ils entraînent sont une économie pour les gros opérateurs qui commercialisent de gros volumes, mais génèrent une bureaucratie et un coût inabordable pour les petits opérateurs. De plus, ils favorisent la fraude chez les gros opérateurs qui versent des sommes importantes aux organismes certificateurs privés chargés de contrôler leurs auto-contrôles
 
 
2) Ce paquet better regulation est une agression directe contre les semences de ferme, paysannes, biologiques, traditionnelles, locales... et les semences destinées à la culture pour l'autoconsommation (jardinage amateur)
 
Les semences de ferme, paysannes et amateurs, aujourd'hui hors du champ d'application des directives limité aux seules semences commercialisées "en vue d'une exploitation commerciale", seront réglementées.
 
a - Les paysans producteurs de semences de ferme et paysannes devront s'enregistrer sur une liste que les autorités pourront transmettre aux obtenteurs en vertu du règlement 1768/95 : ils seront de ce fait livrés aux poursuites des détenteurs de COV s'ils n'amènent pas eux-mêmes la preuve qu'ils n'ont pas fait de contrefaçon. Ils devront supporter et payer le coût des contrôles sanitaires et de biosécurité (ils ne seront exemptés que des frais connexes d'enregistrement) ; ce qui les incitera à abandonner leur activité pour se tourner vers les semences commerciales. Ils devront ensuite enregistrer tous leurs échanges de semences et tenir ces enregistrements à disposition de l'administration. Ils seront de ce fait livrés aux contrôles de légalité de ces échanges dont le statut n'est pas clarifié par la proposition de règlement de la Commission : ces paysans ne sont pas opérateurs au titre de l'article 1 PRM qui limite son objet à la production et à la commercialisation de semences destinées au marché. Ils devraient donc pouvoir bénéficier de l'exonération d'application du règlement au titre des "échanges en nature entre non opérateurs professionnels". Mais ils sont considérés comme des opérateurs professionnels au titre de l'article 3 qui concerne tout matériel de reproduction, qu'il soit ou non destiné au marché. Ils ne pourront donc que :
 
- soit échanger des semences dans le cadre "d'organisations de conservation de Ressources génétique" agrées par les autorités, sans qu'il soit précisé si la conservation à la ferme est reconnue ou non ;
 
- soit les commercialiser dans le cadre très restreint et très bureaucratique "des variétés de niche", sous réserve que la Commission publie les actes délégués nécessaires ; ce qui risque de prendre de nombreuses années pour n'aboutir qu'à un règlement bureaucratique tout aussi inapplicable que la dernière directive "conservation". De plus, ce cadre les obligera à respecter les contraintes bureaucratiques et les auto-contrôles sous contrôle officiel, inabordables pour les petits volumes.
 
Ils devront aussi tenir à disposition des autorités un registre indiquant les noms de tous les agriculteurs ou autres professionnels avec lesquels ils ont échangé des semences.
 
b- Les artisans semenciers bénéficieront de quelques nouveautés :
 
- variétés de conservation. Si les limitations quantitatives et géographiques de commercialisation disparaissent (ce qui est un progrès), ces variétés devront toujours être stables, relativement homogènes et anciennes (commercialisées avant entrée en vigueur du règlement). Les variétés de conservation qui ne peuvent pas être maintenues ni reproduites dans leur région d'origine (la majorité des légumes qui viennent d'autres continents que l'Europe), ou qui n'ont pas de région d'origine déterminée, devront être enregistrées comme variété standard ou disparaître ;
 
- variétés hétérogènes, sous réserve que la Commission publie les actes délégués nécessaires, sans imposer des mesures bureaucratiques accessibles aux seules semences brevetées ;
 
- les variétés de niches peuvent constituer une réelle ouverture si la bureaucratie, les analyses et les autocontrôles sous contrôle officiel, inabordables pour les plus petits opérateurs et pour les petits volumes ne viennent pas annuler l'avantage de la non obligation d'enregistrement au catalogue. L'obligation d'enregistrer non seulement l'origine de tous leurs achats, mais aussi le nom de chaque acheteur de leurs semences parait totalement irréaliste.
 
c- Les semences biologiques peu homogènes et peu stables seront toujours interdites, sauf évolution favorable de la fenêtre des variétés hétérogènes ?
...
 
Les citoyens européens doivent maintenant exiger de leurs élus européens et de leurs gouvernement :
 
- d'ouvrir largement l'enregistrement de variétés hétérogènes à toutes les espèces à condition d'y interdire l'inscription de toute variété contenant des plantes brevetées sous quelle forme que ce soit,
 
- ou d'obtenir dans le même temps l'interdiction de tout brevet sur les plantes, les semences, les portions de plantes...
 
- de rendre obligatoire lors de l'enregistrement l'information sur les procédés d'obtention et de sélection, sur tout titre de propriété industrielle et sur l'origine des ressources génétiques utilisées ;
 
- de garantir le droit des agriculteurs à la protection des informations à caractère privé, notamment celles concernant le choix de la semence utilisée ;
 
- d'ouvrir la commercialisation sans enregistrement obligatoire d'une part à toute semence non OGM commercialisée en vue d'une exploitation non commerciale (amateur...), d'autre part à toute remise directe de semences non OGM par le producteur (ou avec un intermédiaire au maximum à condition que le nom du producteur et sa région de culture soient indiqués sur chaque lot) au cultivateur final (y compris professionnel),
 
- ou monter le plafond de chiffre d'affaire tout en fermant l'accès aux producteurs de semences brevetées ;
 
- de reconnaître la sélection, la conservation et la gestion dynamique in situ à la ferme et les droits des agriculteurs qui en découlent d'utiliser et d'échanger librement leurs semences de ferme et paysannes, sans obligation d'enregistrement ni contraintes autres que celles concernant les organismes de quarantaine ;
 
- d'adapter les contraintes sanitaires, environnementales et de biosécurité aux semences biologiques ;
 
- de maintenir un service public d'enregistrement et de contrôle à la portée de tous les petits opérateurs qui en ont besoin ;
 
- de ne pas abandonner à la commission européenne, mais de contrôler eux-mêmes les modalités d'application de ce règlement, en toute transparence vis à vis du public.
 

Réseau Semences Paysannes
Biodiversité des semences et plants dans les fermes
3, avenue de la gare
47190 Aiguillon
Tel : 05 53 84 44 05
Fax : 05 53 84 69 48
Mail: contact@semencespaysannes.org
Site Internet : www.semencespaysannes.org
 
 
 
Pour compléter son info :

Position du RSP sur la commercialisation des semences et la santé des plantes
http://www.semencespaysannes.org/position_rsp_commercia_semences_sante_plantes_115-actu_171.php
.../... "Ces atteintes aux droits des agriculteurs et au droit à l’alimentation ont vocation à s’exporter. L’Europe est en effet depuis cinquante ans le laboratoire de lois semencières qu’elle impose sur toute la planète avec les Accords de Libre Échange. Les peuples européens doivent refuser ces lois non seulement pour eux, mais aussi pour tous les
peuples du monde."
 
Le domaine public des semences : un trésor menacé
http://scinfolex.com/2013/10/05/le-domaine-public-des-semences-un-tresor-menace/
"Il existe une dimension du domaine public dont je n’avais pas encore clairement pris conscience avant de lire cet excellent article de Shabnam Anvar, consacré à la question des "semences libres". J’avais déjà écrit un billet, il y a quelques temps, à propos d’un projet visant à créer une licence Open Source sous laquelle placer des graines, afin de les rendre réutilisables à la manière des logiciels libres. Mais il existe aussi un domaine public des semences, de la même manière que les oeuvres de l’esprit que sont les livres, la musique ou les films, peuvent finir par entrer dans le domaine public à l’issue de la période de protection du droit d’auteur. Vous allez me répondre que cela paraît paradoxal, dans la mesure où l’on peut difficilement concevoir que quelqu’un soit "l’auteur" d’une graine. Mais le problème vient en réalité d’autre part, car il existe des titres de propriété intellectuelle, brevet (notamment pour les OGM, façon Monsanto) ou certificat d’obtention végétale (COV), qui peuvent porter sur des végétaux et conditionner l’usage des semences."








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Article 8

Envoi par Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/






illustration avec dilation de cerveau humain doré

illustration avec reptile vert, du groupe dinosaures, thérapode du genre allosaure

illustration avec triangle de danger, tête de mort pivotante sur fond noir


MADAGASCAR : L'EVENEMENT DRAMATIQUE
DE NOSY BE

 
Comment en sommes-nous arrivés là ?
 
Voici les trois facteurs contextuels,
structurants et déterminants
 
 
 
Je ne veux pas remuer un couteau dans la plaie, mais par devoir, je situe cet événement dramatique de Nosy Be dans son contexte.
 
J'y vois trois facteurs déterminants : l'ignorance profonde et grandissante populaire, l'inexistence d'un État souverain protecteur du peuple, et la disparition de la Justice malgache. Ces trois facteurs agissent sur toute la vie du peuple malgache, bien au delà du drame regrettable de Nosy Be.
 
1. Laisser le peuple malgache dans une ignorance profonde constitue l'un des piliers de la politique de domination entretenue par le pouvoir colonial puis par les divers pouvoirs pyramidaux malgaches successifs. Justement pour pouvoir maintenir la domination et le pillage de la Nation par des puissances étrangères avec la complicité de quelques marionnettes locales.
 
Nous avons tous trois cerveaux dès notre naissance :
- un cerveau reptilien (l'instinct d'ego et de survie immédiate), qui nous pousse à nous camoufler, à attaquer ou à fuir
immédiatement ;
- un cerveau mammalien (de mammifère), émetteur de nos affectivités premières, agréables ou désagréables,
répulsives ou attractives, poussant notre cerveau reptilien à agir tout de suite ;
- et un troisième cerveau qui est une mémoire mentale illimitée, constituée de cent milliards de neurones au complet
à la fin du troisième mois de notre vie intra-utérine. Cette mémoire est vide à cet instant de départ de notre existence, elle se remplit petit à petit tous les jours par un savoir environnemental construit à travers nos organes des sens, par un savoir faire acquis par notre propre expérience, une capacité progressive de raisonner, un esprit critique en développement permanent, des prises de consciences diverses et des prises de responsabilités individuelles et collectives. Ainsi, nous nous confectionnons nous-mêmes une intelligence mentale, perfectible à l'infini par des prises de responsabilités concrètes de plus en plus étendues, de l'individuel et du familial au collectif et à l'humanité
(l'espèce humaine), et du local au national et au planétaire.
Ce processus "d'humanisation" mentale de l'humain ne peut se réaliser que par éducation et volontarisme personnel
et collectif. Sans instruction et sans éducation "humanisante", l'humain se comporte "bestialement", c'est-à-dire comme les reptiles et les mammifères non humains qui ont, eux aussi, le même triple cerveau ; mais l'humain ainsi "bestialisé" est infiniment plus terrible envers ses congénères et son environnement avec ses cent milliards de neurones.
 
Aucune gouvernance pyramidale n'a intérêt à ce que les intelligences mentales des humains à la base de la pyramide se développent. C'est ainsi que les humains à la base de ces pyramides - la foule comme on dit - développent leurs intelligences uniquement sous l'influence des cerveaux bestialisants, reptilien et mammalien. Se développent alors, comme le cancer et sans limitation, le chacun pour soi individuel et familial, la méfiance d'emblée envers l'autre (l'inconnu), la liberté sauvage ou libéralisme sans aucun souci des autres ni de l'environnement naturel, les relations concurrentielles, la frime, la loi du plus fort et l'élimination des faibles et des vaincus, ce qui engendre des relations sociales verticales et des sociétés pyramidales.
Quand "la foule" ainsi constituée voit un des siens assassinés ou morts sans motifs, comme une horde de bêtes
sauvages, elle ne fait aucune distinction et abat tout étranger à sa rencontre. Attention, ces humains sont
bestialisés.
À qui la faute ? Il est certain qu'un humain humanisé ne tue pas un humain quel qu'il soit.
 
 
2. L’État malgache, souverain et protecteur du peuple malgache, n'existe plus. Et ce n'est pas d'aujourd'hui, c'est depuis l'époque coloniale. Un professeur et juriste malgache me l'a affirmé il y a quelques mois, et les faits le confirment tous les jours.
Et depuis l'avènement du néolibéralisme dans les années 80-90, les "dahalo vahiny" [brigands étrangers pour résumer, note de JJ REY], hyper-boostés par la finance
transnationalisée (qui n'a plus de nationalité), squattent totalement l’État malgache du haut en bas de la pyramide.
 
Tout le monde le sait. Et tout-e Malgache majeur-e ne bénéficiant de rien - et ce sont justement les "foules" - , ne peut que se révolter contre cette situation.
"Bestialisée" par les régimes pyramidaux successifs, cette foule qui sait qu'elle n'a plus d'Etat protecteur ne peut que se
ruer, comme une horde de bêtes sauvages, sur le premier "vazaha"  [étranger à la culture malgache avec une allusion à sa position ou statut dominant pour résumer, note de JJ REY] apparu. Des humains "humanisés" auraient au moins un esprit critique développé et s'abstiendraient de toute action menée sous les feux des affectivités immédiates. À qui la faute ?
 
 
3. La Justice malgache est bouffée par le libéralisme financier. Ce sont les plus offrants en finance qui y gagnent les procès. C'est toujours le même juriste qui me l'a dit. L'Etat malgache n'est plus un Etat de droit. Et les "Gasy kely" [dans ce cas équivaut à Malgaches de condition modeste, note de JJ REY] sont battus d'avance s'ils ont des affaires judiciaires contre des argentés, en général des étrangers.
La "Justice malgache" actuelle n'a plus un service public apte à trouver LA VÉRITÉ avant tout jugement.
 
La "Justice malgache" actuelle juge donc, non selon la loi même si celle-ci n'est pas parfaite, mais selon les offres financières des parties. Et cela, j'en suis un témoin vivant.
 
Faisons une simple équation à la place des "Gasy kely" qui ne peuvent pas la faire : "bestialisation" massive par les pouvoirs pyramidaux successifs + absence d'un État souverain protecteur des petits Malgaches + "Justice malgache" dépourvue d'un service public digne de confiance pour établir la vérité + jugement par l'argent = quoi d'après vous ? - = ce qui se passe à Nosy Be. Et il est probable que ce phénomène va se multiplier.
 
À qui cela profite ? Certainement pas aux "Gasy kely". C'est à chacun de trouver à qui.
 
Pour moi, l'acteur premier et permanent, c'est la puissance coloniale, qui devient néocoloniale puis néolibérale. Elle a su et pu recruter des marionnettes locales pour maintenir le peuple malgache dans l'ignorance de tout, pour squatter totalement l’État malgache et transformer la Justice malgache en Tribunal protecteur des riches.
 
Faut-il rester à pleurer, à nous lamenter entre nous, les bras croisés ? Bien sûr que non. Le peuple, c'est-à-dire chacun et chacune de nous, est lui-même la seule force efficace et naturellement apte à faire face à cette domination-prédation néocoloniale et néolibérale de plus en plus meurtrière, directement et indirectement. Le peuple se doit donc d'agir.
Comment ? - En osant lever la tête, en osant s'organiser pacifiquement au moyen de la seule institution de l’État
malgache qui reste debout devant la grande corruption néolibérale : le Fokonolona.
 
Un grand projet est conçu dans ce sens, le Tetikasa Fokonolona Mivao, pour rétablir pacifiquement la souveraineté du peuple et de la République, malgaches, pour reconstituer la Justice malgache et l'Etat de droit, pour que le peuple se rééduque lui-même. Ce projet est déjà en cours de réalisation. Je peux en communiquer le résumé à qui désire le lire, et qui me le demande [contactez Jean-Jacques Rey qui transmettra] , ou à un autre Mpivoy qu'il connaît.
 

Joseph RAHARIJESY
http://www.fokonolona-mivao.org/
 
 
Pour développer son info :
 
« VAZAHA - L’étranger » : de l'origine extra-territoriale à l’exclusion symbolique
http://jda.revues.org/2703
"Le concept de vazaha (étranger) en malgache, renvoie au-delà d'une identification basée sur l'apparence physique ou la provenance géographique de la personne ainsi désignée, à un statut social dominant contenant implicitement l’idée d’une méconnaissance de la culture malgache. Le concept de vazaha n’est pas uniquement réservé aux étrangers, il peut aussi être « acquis » par les nationaux, soit par transfert sur « l’autre rive », soit par accès à un statut social important. Cependant, lorsqu’il est utilisé entre nationaux dans les échanges verbaux, il peut servir à signifier une exclusion symbolique de la collectivité à celui qui occupe une position sociale importante et dont les manières d’être ou de faire dérogent aux normes du groupe."
 
Lynchage de Nosy Be : faut-il annuler ses vacances à Madagascar
"Non, oui, peut-être, vous serez seul décisionnaire du pour ou contre l'annulation de vos vacances à Madagascar. En aucun cas je ne me permettrais de choisir pour vous si vous devez ou non venir passer vos vacances à Madagascar. Ce que je tiens à vous expliquer c'est que l’événement, les événements tragiques qui se sont déroulés cette semaine sur l'Île de Nosy Be, ne sont pas tradition à Madagascar ; ils révèlent tout au plus un raz le bol institutionnel et une vendetta démocratique qui n'a d'autre origine que le raz le bol ; des pauvres."
 
Histoire de Madagascar
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Madagascar
"Cet article résume les faits saillants de l'histoire de Madagascar. .../...
Dès le milieu du premier millénaire jusqu'à 1500 environ, les Vazimba de l'intérieur autant que les Vezo des côtes
accueillirent de nouveaux clans immigrants, connus en malgache par les noms d'origine austronésienne Vahiny ou Vazaha (*va-hiny "les visiteurs", *va-zaha-"ceux qui visitent/cherchent") : moyen-orientaux (Perses Shirazi, Arabes Omanites, Juifs arabisés), est-africains (Bantus) et orientaux (Indiens Gujarati, Malais, Javanais, Bugis) qui s'intégrèrent et s'acculturèrent à la société Vezo et Vazimba."








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Article 9

Envoi par Mathilde FILLOZ :
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2013/index.html
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2012/index.html






illustration avec soldats français sous le Feu en 1914-1918


illustration par colombe de la paix s'évadant de sa cage


POUR UN MONDE SANS ARMES
 
 
 
C’était la der des ders ! Massacres de déments !
Elle a tué le père et ouvert la blessure,
Sur les pires horreurs, prononcé la censure.
Planqué les embusqués, fait pleurer les mamans
 
Une guerre succède à celle qui finit.
Pour protéger marchés, finance et industrie,
On étale drapeau, liberté et patrie…
On lance les soldats, le Pape les bénit…
 
Les charniers sont remplis. On y jette au hasard
Les jeunes corps éteints, boucles brunes ou blondes…
Que d’esprits immolés, rares trésors des mondes…
En avons-nous perdus des Prévert, des Mozart !
 
Il a toujours vingt ans, devant l’éternité,
Lui, qui tombe au combat dans les blés qu’il falune !
Sépulcres par milliers, blêmissants sous la lune !
Infini de la mort ! Champ clos d’atrocité !
 
Il faut changer le sort de ces peuples en pleurs !
Déclarons donc la paix à l’univers en larmes !
Amour, fleurs et chansons, dans un monde sans armes !
Pourquoi tant d’orphelins, de morts et de douleurs ?
 

Mathilde FILLOZ
 
 
Pour développer son info :
 
Mission Centenaire 14-18 - Portail officiel du centenaire de la Première Guerre mondiale
http://centenaire.org/
"description : espace de ressources dédié aux commémorations locales, nationales et internationales, aux événements culturels du centenaire de la Première Guerre mondiale avec des archives inédites, un espace scientifique et pédagogique"
 
Regards sur la Première Guerre mondiale
http://regards.grandeguerre.free.fr/
".../... La Grande Guerre est entrée à jamais dans l’Histoire et demeure intimement liée à nos mémoires. Cette vitalité surprenante de la mémoire de la guerre est un des témoignages du mystère de la Première Guerre mondiale.
Porter un regard critique et original sur l'histoire de la Grande Guerre, rendre hommage aux millions de combattants
venus de multiples horizons et cultiver le souvenir de cet évènement historique, tels sont les défis qui s’offrent à cet
espace interactif."









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Dernière modification : 20.10.13, 08:13:39