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Sommaire
Article
1 : OBSERVATION DES RISQUES
par
Jean-Jacques REY
Article
2 : RETROSPECTIVE (2012) ET PROSPECTIVE
(2013)
par Robert
BIBEAU
Article
3 : LA FOLIE DES CAPITALISTES
par Guy RICHART
Article
4 : EVOLUTION DU MONDE…PHENOMENE IDENTITAIRE ET RADICALISME
RELIGIEUX
par Guy
CREQUIE
Article
5 : ANALYSE DU PROJET DE LOI BANCAIRE
par ATTAC-FRANCE
Article
6 : LE CAPITALISME ROCKEFELLER
par Thierry
BRUGVIN (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)
Article
7 : NOTRE MODELE DE SOCIETE = DEPOT DE BILAN PLANETAIRE
par Pierre
RABHI, entretien avec Ivan DU ROY, Agnès ROUSSEAUX
(envoi de Marie-Claude LEDY)
Article
8 : L'HOMME QUI VOLAIT DES CERISES
par Jean
SAINT-VIL
Article
9 : DE L'AGORA A LA TELE
par René
FRANCAL
Article
1
Source
image
La
Triple Grève, pour sauver la planète et l'humanité
OBSERVATION
DES RISQUES
En
guise de préambule :
Le vrai danger, malgré les nombreux sujets de diversion de ce début
d’année, sont les intérêts du monde de l’argent et l’action de ses
lobbies… Eux, ils sont loin de se laisser endormir !
Faire des courbettes à la finance mondiale ou, si vous préférez, aux
marchés financiers, et se complaire dans une Europe aux valeurs
marchandes ou, si vous préférez, sous domination de concepts
utilitaristes, est politiquement risqué voire suicidaire…
Cela dit, faire l'Europe avec des néocons comme Merkel , Cameron
ou Rajoy, ce n'est pas
une partie de plaisir et demande de rares qualités humaines ou alors on
casse le jouet...en espérant faire mieux tout seul ; ce qui me semble
un pari sur un jeu de fumées... Faut simplement regarder autour de soi
et comprendre le monde tel qu'il est aujourd'hui : imbriqué et
conditionné par l'évolution des technologies et du commerce. Seule, la Mère Nature peut nous faire
revenir en arrière...
Voilà un
sujet essentiel de préoccupation ; ce en quoi je rejoins les
pourfendeurs du capitalisme sur le but ultime (pas forcément sur les
procédés) : changer
de système
; bien que je
ne crois pas au collectivisme mais au partage équitable. Ainsi il
m’apparaît que le communisme et autres « produits » dérivés ont servi à
tromper les peuples ; du moins par des pratiques d’apparatchiks qui ont
imposé de nouveaux « privilèges »…payés très chers en définitive. Et
quand les « chiens
de garde
» en France,
notamment dans les chenils de Droite (vous connaissez les grands titres
de ces médias comme moi) se mettent brusquement à s’intéresser –hors
période électorale– au Front de Gauche, en particulier aux communistes,
on ferait bien de se méfier de cette attention. Nos indécrottables
affidés craignent par-dessus tout un revers aux présidentielles 2017
mais à l’envers de 2002 ; sauf qu’en ce cas, on est quasiment certain
qu’un gros paquet de la Droite dite "républicaine" votera pour le Front
National au second tour, si vous voyez ce que je veux dire…
Alors pour certains à Gauche, dans tous les partis y compris les
socialistes qui jouent dangereusement avec les classes populaires en ce
moment, il serait temps de régler les optiques et de ne pas recommencer
la « Guerre des boutons » qui nous a mené à un de nos plus grands
désastres de société en France courant 2007 ; parce que la victoire du
« petit caporal » Sarko, à cette époque, il a vraiment fallu aller la
chercher… (personnellement, je n’oublierai jamais) ! Les
luttes
d’appareils pour la prise du Pouvoir et celles qui existent pour s’y
assurer des positions confortables, la plupart des citoyens ordinaires
s’en moquent, mais pas des retombées qu’ils subissent. Donc arrêtons,
dans les états-majors partisans, de les considérer comme des simplets
ou des utilités. Beaucoup sont conscients des manœuvres de rabatteurs
et ils notent que jusqu’à ce jour, seule, la présentation
change
pour faire passer la pilule ; d’autant que ces manœuvres révèlent
l’obsolescence des concepts liés au Pouvoir, particulièrement dans
notre hexagone national, abonné au centralisme et aux relations
pyramidales…
Le silence trompeur des gens du peuple en ce moment, moi, je
le
perçois et le ressens comme une sourde menace, j'en ai même la
certitude, sans filtres, par mes observations in situ. Vu ce qui se
passe dans les pays d'Europe du Sud et la récession chez nous en France
(on ne va chipoter sur les chiffres), il n'y a pas de mal à deviner les
causes principales de l'inquiétude et du ressentiment.
Je voudrais évoquer dans cet ordre de considérations et ce contexte,
une œuvre fameuse : « Le
Silence de la Mer
» et
humblement parler pour ELLE.
A bon entendeur, salut !
Le cœur du sujet :
en Europe, semble-t-il, dans chacun de nos pays respectifs, nos
dirigeants nationaux et les technocrates qui leur servent de tâcherons,
ont choisi délibérément de sacrifier une partie des peuples ; tant pis
pour ceux qui craquent ; et ; ceux qui partiront au loin, mis dans le
compte des pertes et profits d’une manière ou d’une autre, seront les
contestataires les plus virulents (souvent les plus intelligents)
contre la dictature économique qui s’abat sur cette Europe aux ordres
de la finance. Mais ces gens intelligents qui ne peuvent être
récupérés par le système dominant, ne sont pas désirables et d’aucune
utilité ou presque (à part servir de prétexte)…
Ce faisant, nos dirigeants –tous bords confondus- prennent des risques,
mais savamment étudiés. Ils ne croient guère (et non sans raisons) à
une révolte généralisée, encore moins coordonnée à travers les pays
d’Europe, et ils ont une assez grande confiance dans la puissance des
instruments de répression et de contrôle social qui ont été peaufinés
depuis quelques décennies. Enfin ils pensent que les frustrations,
l'amertume et le désespoir, qui alimentent le vivier des extrêmes
Droites, ne suffiront pas à faire basculer les rapports de force qui
sont en leur faveur, et, si par accident un pays venait à fausser ce
genre de calcul et prévision, il serait « puni » : (voir l’exemple de
la Hongrie pour illustrer cette considération). Egalement, l’actualité
dans les pays de l’Europe du sud nous démontre que malgré un fort
ressentiment populaire voire une détermination sans faille contre des
politiques d’austérité, injustes et inefficaces, la situation est
restée bloquée, sans échappatoires, même si des gouvernements ont
sauté, remplacés aussitôt par d’autres encore plus dégueulasses ! En ce
qui concerne nos élections « démocratiques », nous sommes enfermés dans
un couloir qui tourne en rond, je ne sais pas si vous avez remarqué…
Tout
ceci bien sûr n’est pas une science exacte,
ils prennent des risques, nos dirigeants, je répète ; d’autant qu’il
s’agit d’une stratégie "court-termiste" qui ne fait que déplacer les
problèmes à n’en plus finir. Mais pour les prendre ces risques, il est
évident qu’ils sont intéressés à maintenir un système en place ou
qu’ils manquent d’imagination… Je pense que, seules, la
relève
des générations et les lois de la Nature feront opérer un changement
réel de priorités.
Nous, des générations sacrifiés par le
néolibéralisme, avons perdu bien des batailles tout le long de notre
existence, mais certainement pas la guerre si nous sommes parvenus à
rester cohérents face à nous-même et à la Vie, dans nos valeurs ; alors
la Justice immanente est pour nous et passera sur les oripeaux de ces
prétendus maîtres du monde qui ne sont à vrai dire que des charlatans
sur le tapis d’une foire démentielle ; et ; c’est déjà en cours, que
rien n’arrêtera et certainement pas leurs visées utilitaristes.
Eh ! oui, la
domination des marchands va cesser sans finalité, tout
simplement parce qu’elle n’est pas naturelle et va contre la Nature : c’est
à dire les grands équilibres de la Vie
; ainsi qu’elle met en danger les intelligences que Celle-ci
secrète
pour se perpétuer. Et si j’ai un conseil à donner aux humains de toute
nation, c’est d’entreprendre le démontage eux-même sans tarder… Sinon
on va prendre une rude fessée et bien méritée !
Car il est ceci de constant, les Hommes cherchent à dominer la Nature
alors qu’ils n’en sont que des instruments… Ils ont oubliés d’où ils
viennent ! Avant d’agir, il faut comprendre, y compris et surtout les
choses les plus simples.
Des conseils de lecture
:
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2009/12/09/104-maurice-allais-lettre-ouverte-aux-francais-contre-les-tabous-indiscutes
Le
cri d’alarme du seul prix Nobel d’économie français.
(Note
de JJ REY :
voilà comment la Commission Européenne : atelier de la technocratie,
est noyautée par les concepteurs du néolibéralisme).
ICE : Initiative Citoyenne
Européenne
(Remarque préliminaire de
J-J
REY : pour relativiser cette nouvelle possibilité, notons que ces
initiatives sont soumises au bon vouloir de la Commission
Européenne
qui juge utile ou non de les présenter devant le Parlement
Européen
et/ou devant le Conseil
européen ; ensuite
ces instances n'ont aucune
obligation de répondre aux désirs des citoyens
signataires...
Cependant je vois dans ces
initiatives un
embryon de démocratie directe et une possibilité d'influer sur quelques
sujets ; ainsi que de commencer à faire contrepoids aux lobbies de l'oligarchie transnationale,
fort actifs
comme vous avez pu le constater en lisant les articles de fond signalés
précédemment.)
*
Feu
vert pour l'initiative citoyenne européenne pour le revenu de base !
Infos à ce sujet sur : http://revenudebase.info/2013/01/feu-vert-initiative-citoyenne-europeenne/
"Après un premier
rejet et plusieurs mois d’attente, la Commission
Européenne vient de donner son feu vert à la collecte
des signatures pour demander aux
institutions européennes d’étudier sérieusement l’option d’un revenu de
base européen. Ainsi commence une
campagne de 12 mois visant à récolter plus d’un million de signatures."
L'initiative
citoyenne
européenne permet à un million de citoyens de l'UE de participer
directement à l'élaboration des politiques
européennes, en invitant la Commission européenne à présenter une
proposition législative.
Ce site fournit des informations
sur toutes les initiatives
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/welcome
Initiatives en cours
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/initiatives/ongoing
Informations de base. Qu'est-ce qu'une initiative citoyenne européenne ?
http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/basic-facts
"Une initiative
citoyenne européenne est une invitation faite à la
Commission européenne de présenter une proposition
législative dans un domaine dans lequel l'UE
est habilitée à légiférer. L'initiative doit être soutenue par au moins un million de citoyens européens issus
d'au moins 7
pays sur les 27 que compte l'Union. Un nombre minimum de
signataires est requis dans chacun de ces 7 États
membres."
A retenir cette importante
précision : au bas de cette page
( http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/basic-facts
)
"La Commission
n'est pas tenue de présenter une proposition
législative à la suite d'une initiative. Si elle décide de le faire,
la procédure législative normale est lancée:
sa proposition est présentée au législateur (en général le Parlement européen
et le Conseil ou seulement le Conseil dans
certains cas) et elle entre en vigueur après avoir été adoptée."
...
Référence juridique :
confer : RÈGLEMENT
(UE) N o 211/2011 DU
PARLEMENT EUROPÉEN ET DU
CONSEIL du
16 février 2011 relatif à
l’initiative
citoyenne
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:065:0001:0022:FR:PDF
Extrait : "Le
traité sur
l’Union européenne renforce la
citoyenneté
de l’Union et améliore
encore le fonctionnement
démocratique de
l’Union en prévoyant notamment
que tout
citoyen a le droit de
participer à la
vie démocratique de l’Union
par l’intermédiaire d’une initiative
citoyenne
européenne. Cette procédure donne
aux citoyens la possibilité
de
s’adresser directement
à
la Commission,
pour lui
présenter une demande
l’invitant à soumettre une
proposition
d’acte juridique de l’Union
aux
fins de l’application des traités
à l’instar du droit
conféré au
Parlement européen en vertu
de
l’article 225 du traité
sur le fonctionnement
de l’Union
européenne et au Conseil
en vertu
de l’article 241 du traité
sur le fonctionnement
de l’Union européenne."
Article
2
Envoi par
Robert BIBEAU :
http://www.robertbibeau.ca/
RÉTROSPECTIVE
(2012) ET PROSPECTIVE (2013)
2.01.2013
Crise
économique et résistance politique
L’année 2012
se
termine comme elle avait commencé, sans perspective de reprise
financière, avec son lot de guerres meurtrières,
de crises boursières, de pauvreté et de misère,
de chômage, de révolte, de manifestations et de dépression
économique, du moins de ce
côté-ci du Pacifique.
En
Orient
lointain, le « développement » économique et industriel s’est poursuivi
quoique de façon ralentie, moins exubérant
que prédit. La léthargie des puissances
occidentales en déclin se poursuit et s’est fait sentir sur les côtes des
Mers de Chine et du Japon. Le dragon
chinois s’essouffle et le Parti des mandarins a récemment procédé à un remplacement de la garde (bonnet rouge – rouge bonnet) sans évidemment les
mascarades électorales qui accompagnent
habituellement ces changements cosmétiques ici en Occident.
L’année 2012
aura vu s’approfondir les conditions de la crise économique générale du
système impérialiste, mondial. La
concentration de la richesse financière s’est poursuivie
et aujourd’hui, à l’aube d’une nouvelle année, une poignée de
ploutocrates, une fraction de
1% de la population mondiale, détient en propriété privée plus de 20 %
des richesses
– du capital – de l’humanité. Ce processus de
concentration monopolistique s’accentuera encore cette année –
repoussant davantage les
fractions intermédiaires des capitalistes vers la périphérie du grand
marché financier,
international, et boutant les travailleurs vers les friperies et les
soupes populaires.
Cette
concentration financière se fera aux dépens des petits capitalistes
nationaux, des sous-traitants, des artisans, des
grossistes et distributeurs locaux et
de la petite bourgeoisie d’affaires et du commerce qui, faute de
pouvoir résister à cette
poussée, se retourneront pour spolier davantage la classe dite «
moyenne », surtout les travailleurs – producteurs
de toutes les richesses sociales – et enfin
contre toutes les couches de la population indignée…impuissantes,
qui le restera tant
que le prolétariat négligera de jouer son rôle d’avant-garde
révolutionnaire.
Les
lois inexorables du développement impérialiste poussent vers l’avant ce
processus inéluctable de concentration monopolistique
tandis
que les États bourgeois par le mensonge,
la duperie,
la flagornerie, la temporisation et la répression
judiciaire, carcérale, policière et militaire,
vont tenter, chacun à leur manière, chacun dans leur sphère de responsabilité
(municipale,
départementale, régionale, provinciale, nationale et internationale) de
maintenir le couvercle sur l’autoclave
social sous pression. L’année nouvelle verra s’accentuer ce
stratagème politique pseudo-démocratique
dont se rassurent et se repaissent les « bobos » apeurés,
chiens-de-garde du système.
L’année 2012
a
bien préparé les conditions de déperdition qui se poursuivront en 2013.
Tous les sondages le confirment,
les populations sont taciturnes, pleines d’amertume et de rancune,
découragées – hantées par un sentiment
de fatalité – sans prise sur cette réalité souffrante. Aucune reprise
économique n’est en vue, aucune n’est attendue, et
2013 verra se poursuivre la longue descente aux
enfers amorcée par la débâcle boursière de 2008.
Le
cœur
de l’empire en décrépitude
Commençons
par
le cœur de l’empire en « mornitude ». Aux États-Unis,
les deux factions opposées de la classe capitaliste,
monopoliste, financière :
(Démocrate – Républicain) ne parviennent pas à s’entendre à propos de
la gestion de la crise et
sur la meilleure façon de sauver leur système socio-économique en
décrépitude.
La solution «
Ron Paul », d’isolement et de protectionnisme continental, n’est plus
praticable maintenant que ce sont les ci-devant
monopoles multinationaux, étatsuniens, qui
exportent-importent les marchandises sur le sol américain où ces
produits concurrencent
l’exploitation de la classe ouvrière étatsunienne. Les rendements du
capital spéculatif boursier
sont si bas que le capital financier international cesse d’affluer vers
les USA et la planche à billet inflationniste de la FED
ne peut, au
mieux, qu’être un pis-aller et retarder la grande embardée du
dollar qui pourrait bien dévaluer
drastiquement encore cette année (2013).
La
réélection
en 2012 du noir Obama confirme que la section
favorable à un
fascisme à « visage humain » maintient sa
domination sur l’appareil d’État et tient toujours en
respect la section virulente qui souhaiterait l’imposition d’un fascisme
ouvert et radical sans fards ni
égards envers les souffrances dégradantes des ouvriers pressurés, surexploités (les salaires d’une fraction substantielle du
prolétariat étatsunien sont en deçà des besoins vitaux pour la reproduction
simple de leur force de travail).
Obama et sa
clique savent bien que les conditions sont trop risquées pour imposer
le fascisme ouvert et affiché, car un minimum de
310 millions d’armes (une par habitant), dont
moult fusils d’assaut, sont essaimés de par le pays tout entier. Ses
tentatives de surfer sur la
vague du massacre de Newtown pour désarmer le peuple américain feront
long feu. Des centaines de
milliers d’ex-militaires entraînés à la guerre errent, désœuvrés, au
cœur des cités saccagées (contre
1,5 millions de soldats en service). Le tiers de la population
étatsunienne vit dans quelques mégalopoles surpeuplées,
soit 105 millions
d’individus armés qui pourraient s’engager dans une guérilla
urbaine impossible à maîtriser.
La composition sociale, ethnique, démographique, et la répartition
géographique de l’immense population américaine,
essaimée sur ce gigantesque continent diversifié
ne permet pas l’imposition du fascisme ostentatoire.
Les noirs
(13%
des effectifs) forment un groupe en marge de la société des WASP. Les
latinos, qui constituent 15% de
la population étatsunienne, forment également un groupe à part, scindé
du noyau central des blancs-anglicans-mystiques-puritains,
eux-mêmes fragmentés. Le cinquième
des habitants des États-Unis ne parlent
pas anglais à
la maison, indice
de leur non-intégration au melting pot Yankee. Les contingents
d’immigrants ayant fraîchement percé les
frontières cloîtrées de l’empire disloqué ne se font plus
imposer l’utopique « rêve » américain éludé (1).
S’ajoutent
à
tous ces frustrés la masse des chômeurs enragés (12% de la main-d’œuvre
active), les miséreux toujours plus nombreux (15% de la population) ;
alors que ces fous du capital, au Congrès à
Washington, proposent de couper
dans la charité et les services publics pour donner davantage aux
riches, sous le fallacieux prétexte que ces cadeaux
en taxes et en impôts permettront
de créer des emplois que le dernier des ouvriers a vu depuis longtemps délocalisés
vers des cieux éloignés.
L’Amérique allait mal en 2012, ce sera pire en 2013.
L’Europe
de l’Euroland
En Europe,
l’année 2012 a vu tous les pays se ranger sous la botte de la faction
monopoliste, franco-allemande, qui commande
à Bruxelles la
gouvernance du capital financier de l’Euroland. Les ouvriers grecs sont
plongés dans la misère pour
avoir refusé de rembourser la dette souveraine de l’État Grec
chargé d’assurer la pérennité de la classe des
armateurs ayant planqué leur fric en
Suisse. La révolte Hellénique ayant été contenue, les autres peuples de
l’Euroland
seront désormais
soumis au régime des fourches caudines et ceux qui se rebifferont
seront expulsés du sérail
bruxellois.
En 2013, la
planche à billet de l’Euroland tournera rondement sous la baguette des
banquiers nourrissant la futile espérance de
ne pas être entraînés jusqu’au fond de l’abîme
par la débâcle américaine imminente.
En 2012, la grande
bourgeoisie française a laissé tomber son
ami Sarkozy,
l’hystérique pantin incapable de dissimuler le visage
malandrin du Grand capital
français en déclin (les « tondeurs de coupons » comme Lénine les
appelait). Un minimum de
compassion feinte s’imposait au «marquis de» Sarkozy. Au moment où le
peuple est soumis à l’austérité sévère, il
n’est pas de bonne manière d’exposer le
désintéressement de la cour des Grands du Régime qui poursuivent
le transfert de leur argent
vers les paradis fiscaux et le voisin Helvétique, avant que la crise ne
s’abatte sur l’hexagone
déconfit. Hollande saura donner le change…le temps de compléter
l’arnaque sous la supervision de la Banque
Centrale Européenne…après la crise de 2013, il sera
temps d’aviser et qui sait de retourner voter.
L’Afrique
et le monde Arabe
L’Afrique,
toujours considérée par les riches comme la prostituée de service est
intimée de se soumettre à son nouveau
proxénète (chinois), et pour ce faire, en 2012, le continent a été
soumis à de terribles guerres fratricides.
Dans de
nombreux pays néocoloniaux, les intérêts économiques des anciennes
métropoles se sont heurtés aux agios du nouveau «
capot » et comme chaque fois, lors de tels
ébats, les néo-colonies doivent se réaligner (la précédente altercation
avait vu se confronter le
social-impérialisme soviétique et l’impérialisme étatsunien). Ce sont
les estafettes et les
généraux d’opérettes africains qui sont appelés à trancher quelle
faction de la bourgeoisie compradore « nationale »
empochera les miettes. Là-bas, sur le continent
du chocolat, du minerai et du bois, l’année qui vient (2013) sera
identique à l’année qui
s’éteint (2012). L’intégrisme musulman aura bon dos encore cette année
– dans les pays du Sahara du
moins.
En Afrique
du Sud néo-apartheid, avec l’année trépassée (2012)
l’admirable prolétariat noir surexploité a amorcé sa rupture
radicale d’avec la bourgeoisie
noire compradore – obséquieuse et corrompue –. Le combat interracial
étant terminé, l’année qui
s’amorce verra la lutte de classes – toutes couleurs confondues –
s’envenimer.
En 2012, la France,
s’est enfoncée un peu plus avant dans sa politique d’intervention parmi
ses néo-colonies (la zone du
Franc CFA) avant que
d’être repoussée par le nouvel adjudant. En 2013, le prolétariat
africain devra prendre du poids
avant de pouvoir s’emparer de la direction des révoltes néocoloniales,
bourgeoises, pour en faire cette fois d’authentiques
révolutions socialistes.
En 2012, les «
Printemps » arabes ont terminé de livrer leur quota de
billevesées. La récupération a été complétée au cours de
l’année ; ce qui signifie que
l’année qui vient n’augure rien de bien pour les nouveaux roitelets,
présidents, pharaons et
larbins élus « démocratiquement » – oripeaux prétentieux couvrant la
détresse extrême de ces populations
absconses qui auront plus que jamais besoin d’une Révolution ouvrière.
Au
Proche-Orient, le Hezbollah au Liban
a
maintenu ce pays hors du conflit en Syrie. En 2013, la Turquie
paiera la rançon «Kurde» de
son immixtion dans la tourmente syro-iranienne ; d’autant que
la
Turquie n’a pas été ceinte de la
couronne de nouveau gendarme de l’empire au Proche-Orient. En Syrie,
le nouveau gendarme des États-Unis dans le Golfe
Persique a poursuivi son
agression contre le gouvernement syrien, et la guerre civile n’a connu
ni vainqueur ni répit. La Russie
y défend sa néo-colonie, ce qu’elle n’avait pas réussi en Serbie.
Le Pentagone laisse ses alliés locaux mener
le bateau à vau-l’eau. À vrai dire les
américains ne souhaitent pas un règlement rapide de cette guerre civile où ils
sont peu engagés ; car
après Bachar al Assad destitué, il ne restera plus rien devant les mollahs
iraniens et
l’Amérique n’est pas pressée de pousser sa politique d’agression dans
cette région en ces temps de dépression (PIB-USA = -
2,4%).
Comme en
2012,
les sionistes israéliens
entre deux complots
contre leurs rivaux, entre trois assassinats contre Gaza et quatre
constructions de maisons pour
colons, poursuivront leur tragique réalignement stratégique… Quelle
sera la misérable puissance
de tutelle qui héritera de cette charge déshonorante quand les
États-Unis se seront enfuis de ces malappris ?
N’attendez aucune réponse définitive à cette
énigme au cours de cette année du calendrier de l’Hégire (1434).
Le
prétendant au trône doit se commettre
Ce n’est pas
non plus en 2013 que l’Irak, l’Afghanistan
et le Pakistan sortiront de la terreur
imposée de
l’extérieur. La situation ne
fera qu’empirer, les morts s’additionner, et les USA [ne pourront]
s’exfiltrer de ce guêpier qu’ils ont créé alors que
l’ineffable Stephen Harper
(Canada) jouera le matamore avec son armée
de matadors
emmurée dans Kaboul
l’encerclée, [occupée] à former de futurs soldats pour les Talibans…!
En 2013, les
menaces – les mêmes qu’en 2012 – s’abattront sur l’Iran
sanctionnée qui n’a d’autre choix que de résister et
de menacer de fermer le Détroit
d’Ormuz en cas d’agression planifiée. L’économie
mondiale ne
pouvant se payer une telle
agonie, la guerre contre l’Iran n’aura pas lieu, même après l’élection
du bouffon à la Knesset sioniste.
En 2013, la Chine est intimée de
s’exposer. Elle ne
pourra fuir plus longtemps ses responsabilités, sommée par le grand capital
international de tenir son
rang de super-puissance économique, industrielle et financière mondiale
(2).
En 2013,
surveillez la Chine, c’est là que s’écrira quelques
pages
caractéristiques du nouveau règne du Dragon à moins que le
puissant prolétariat chinois
ne déjoue les ambitions de ses patrons.
______________________________
Notes :
Pour
compléter son info :
Etats-Unis:
«Nous ne
voulons pas quatre années du même acabit»
http://alencontre.org/laune/etats-uni-nous-ne-voulons-pas-quatre-annees-du-meme-acabit.html
"Barack
Obama a gagné sa réélection grâce à la
forte implication des supporters du Parti démocrate partout où le
président avait besoin de gagner. Au moment où nous écrivions cet
article et alors qu’on comptait encore les suffrages, le score d’Obama
dépassait à peine celui de Romney dans le vote populaire. Mais dans la
compétition Etat par Etat pour gagner une majorité dans le Collège
électoral, les démocrates l’ont emporté presque partout dans les Etats
considérés comme pivots. Cela signifie que malgré le fait que le bilan
de sa présidence ait suscité une déception réelle et largement
répandue, Obama a reçu le soutien de groupes spécifiques d’électeurs
démocrates de la base décisifs dans chaque Etat particulier."
Etats-Unis: un maximum de mensonges à propos du
salaire
minimum
http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/eats-unis-un-maximum-de-mensonges-a-propos-du-salaire-minimum.html
"Le combat visant à augmenter le salaire minimum aux
Etats-Unis est
une lutte durable qui a connu un peu de vivacité au cours des quelques
dernières années. Des grèves incroyables se sont déroulées ces derniers
mois...revendiquant, entre autres, une hausse des salaires pour
certains des jobs parmi les moins payés aux Etats-Unis. Augmenter le
salaire minimum fédéral de 7 dollars 25 de l’heure [6,70 CHF – 5,4
euros] est une revendication importante. Elle tient également du bon
sens...Une revendication apparemment aussi banale, cependant, soulève
encore des discussions aux Etats-Unis. Les politiciens prétendent
qu’augmenter le salaire minimum affectera les petites entreprises alors
que des firmes comme McDonald’s menacent d’opérer des licenciements
massifs si le minimum fédéral [est] accru."
DRONES • Un ancien
"pilote" américain raconte
http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/03/un-ancien-pilote-americain-raconte
"Brandon
Bryant était pilote de drone au sein
d’une unité spéciale de l’armée de l’air américaine. Depuis l’Etat du Nouveau-Mexique,
il a tué des dizaines de personnes.
Jusqu’au jour où il a déclaré forfait.
Pendant plus de cinq ans, Brandon Bryant a travaillé dans un container
allongé de la taille d’une caravane, sans fenêtres, à température
constante de 17 °C, et dont la porte était condamnée par mesure de
sécurité. Devant les yeux de Brandon et de ses collègues scintillaient
quatorze écrans. Sous leurs doigts, quatre claviers. Il suffisait que Brandon
presse un bouton au Nouveau-Mexique pour qu’un homme meure à l’autre
bout de la planète."
LA
CHINE IMPÉRIALISTE
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/archives2012/26janvier/rapide.html#Article%204|outline
"Le
vent d’Est, dominant, rugit depuis quelque
temps, depuis l’amorce de la dernière grande crise économique mondiale
(2008). Crise financière et monétaire dont
l’Occident ne parvient pas à s’extraire alors que le géant comptant un milliard trois cents millions
d’habitants est
parvenu à s’en extirper rapidement. Tous les indicateurs économiques le confirment : la Chine, moins
touchée par
le cataclysme de 2008, est déjà à marche forcée vers le sommet
des palmarès économiques et industriels
internationaux."
Article
3
Envoi
par Guy RICHART : http://www.ecritguyrichart.fr/
LA FOLIE
DES CAPITALISTES
De Nobles à
Néolibéraux, en passant par Capitalistes ou bien Néoconservateurs, ils
ont pris bien des noms et nous ont fait
avaler bien des couleuvres depuis des siècles.
Mais nous, qui
sommes-nous, les écrivains d’Internet ? Comment nous définir au cœur de
ce monde formaté dans lequel les
libéraux vous ont bien rabâché qu’il n’existait aucune alternative à
leur société ?!!! Nous ne sommes pas des penseurs éthérés
qui, au-dessus du fatras de l’Humanité,
émettent de profondes pensées irréalistes. La tête dans le guidon :
quelques-uns travaillant 45 heures
payés 35 pour ne pas perdre leur emploi, d’autres cherchant des emplois
alors
qu’ils sont dans la misère
mais déployant tout leur courage et leurs connaissances, avant tout
nous cherchons à ouvrir les
consciences par le biais de nos écrits vers une des
innombrables
possibilités que la volonté humaine serait apte à installer
pour remplacer le Capitalisme.
Nos
expériences nous
ont appris que les technologies avaient atteint des pics en matière
d’automatisation et de miniaturisation.
Déjà, s’avancent à grands pas, les prémices d’une révolution
industrielle appuyée sur l’impression en 3
dimensions. Une autre, exploitant la diversité des énergies
renouvelables et leur mixité, met en danger la rareté de l’électricité,
et donc, les profits des
combustibles fossiles. Bien sûr, les Néoconservateurs freinent des
quatre fers. Les industriels
voudraient rétablir un esclavagisme social, ramenant le coût du travail
au minimum, sans même participer à l’entretien
des infrastructures des nations qu’ils exploitent pourtant allègrement
et sans complexes. Les financiers se battent
pour tenir les cordons de la finance qui, pour
l’instant, dans leur vision étroite de la Civilisation, sont la source d’alimentation de la production. Mais cependant, sûrement,
la suprématie de ces
"dinosaures" se traîne péniblement vers
une extinction
qui sera douloureuse si personne ne la guide.
Une prise de
conscience générale peut amener un lent désengagement des citoyens du
système politique, actuel, tout
en bâtissant les fondations d’un autre. L’obstacle principal à cette
remise en cause est la démographie galopante qui a déjà
surpeuplé nos pays avec la
bénédiction des Capitalistes. Pourtant dans les régions rurales, tous
les corps de métiers, par le
savoir-faire des artisans, des agriculteurs, des PME et des centres
hospitaliers, sont en mesure de trouver
une indépendance par rapport au pouvoir central et adopter une
administration recentrée sur la satisfaction des besoins
fondamentaux des êtres humains, du
développement des loisirs, de la recherche et de la culture. Et ceci est concevable
sans passer par cette farce
qu’est la nécessité de travailler de plus en plus, alors que l’outil de
production,
s’il n’est pas saboté
par les financiers, est 500 fois plus souple, plus efficace et plus
fiable qu’en 1950. Il existe un
risque de représailles des Capitalistes face à une telle initiative ;
mais si 25 millions de personnes jouent le jeu fermement mais
pacifiquement, que pourront-ils faire ? De
plus, dans cette perspective, nous serions capables de protéger notre
environnement sans entendre la
sacro-sainte litanie : « Mais nous allons ruiner l’économie ». Et
cela est vital !
Car
si rien est
fait, si nous les laissons conduire le train jusqu’au bout du chemin,
nous allons chuter dans un gouffre sans
fond qui va détruire l’Humanité. La
ligne rouge des grands équilibres de la planète est atteinte,
la franchir va déclencher
une
série de désastres qui emporteront les humains dans la nuit des espèces
disparues. Face à l’océan, aux
tempêtes, aux volcans, au déferlement des coulées de boues, nous ne
sommes que des fétus de paille. Le moindre
blizzard laisse des dizaines de morts dans les pays développés. Une
tornade y détruit des villes entières. Un tsunami
de sept mètres tue 300 000 personnes. Imaginez des
centrales nucléaires noyées sous des vagues de 40 mètres,
un pan d’île d’un kilomètre carré qui
s’effondre dans la mer après une trop longue sécheresse, puis, qui soulève
une vague de 800 mètres se déplaçant à
500 km/h et ce, à moins de 2000 kilomètres des côtes de Floride...
C’est ainsi que
nous
pourrions finir et autant se débarrasser au plus vite de ceux
qui
accroissent les risques, c'est à dire ces Capitalistes,
héritiers
idéologiques, directs, des
esclavagistes du XVIème siècle.
Guy RICHART,
Rennes, le
11/02/2013
Pour
compléter son info :
Dieu
ne permettra pas le réchauffement climatique
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-normand-lester/dieu-ne-permettra-pas-le-rechauffement-climatique.html
"Le parti républicain et la droite américaine sont engagés
dans une
dangereuse dérive qui les amène à nier le réel et la
science au profit de l’idéologie. La question du
réchauffement climatique est une illustration de cette tendance. Un
étrange débat a présentement cours en Caroline du Nord, un état
vulnérable à la montée du niveau des océans en
raison du réchauffement planétaire. Un rapport scientifique préparé à
la demande du gouvernement conclut qu’il faut
s’attendre à une montée de la mer d’un mètre d’ici la fin du siècle
faisant ainsi passer des milliers de kilomètres carrés
de 20 comtés côtiers dans la catégorie des terres
inondées ou inondables. Devant les implications économiques et
financières extrêmement négatives concernant les infrastructures
routières et les
perspectives touristiques,
les comtés côtiers se sont mobilisés… pour faire changer la science.
Les pressions des chambres
de commerce ont
amené la commission des ressources côtières de l'état à réduire de
moitié l’évaluation de la
hausse du niveau
de la mer. Les élus républicains refusent aussi que les prévisions
s'appuient sur des modèles de climatologie
scientifiques."
Gaz de schiste :
lobbying suisse et grandes manœuvres
http://www.datas.ch/article.php?id=677
"(Genève,
22/11/2011) Abandonnés, les projets français d’extraction
de gaz et huiles de schiste ? Rien n’est moins sûr. Si
trois permis d’exploration dans le sud de la France
ont officiellement été abrogés le 13 octobre dernier, les géants énergétiques comme Total et GDF-Suez font
toujours
pression sur l’Elysée pour maintenir à l’agenda ce type d’exploitation terriblement polluante. Parmi les
lobbyistes
à la manœuvre, figurent aussi de discrets opérateurs suisses domiciliés
à Zoug. Certains sont plus ou moins
directement liés à… « l’affaire Elf »."
EuroVegas, future zone
de non droit
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3232
"Pour réaliser en
Espagne son projet d’EuroVegas - un gigantesque
complexe dédié au jeu - le milliardaire américain Sheldon
Adelson a transmis aux autorités espagnoles sa
liste d’exigences : exemption de la TVA, des impôts sur le jeu, des cotisations sociales, réforme du code
du
travail, régime légal dérogatoire durant 30 ans, subventions européennes, don des terrains, autorisation de
jeu pour
les mineurs, autorisation de fumer dans les bâtiments, etc. ... Le cynisme brutal du promoteur de cette zone de
non droit
- que se disputent aujourd’hui Madrid et Barcelone, donne la mesure de ce qu’ont abandonné les
nations
européennes en se mettant à la merci des marchés et des fortunes
privées : non seulement leur souveraineté,
mais aussi leur dignité."
Islande : ils ont 20
ans, un pays en crise, et plein d’espoirs
http://audeladuchiffre.wordpress.com/2011/01/10/avoir-20-ans-en-islande/
"14,7%, c’est la part des 15-24 ans
dans la population islandaise.
Un part bien plus importante que les autres pays de l’OCDE (12,5% en France). En 2010, la jeunesse
européenne
a fait exploser son désespoir en Grèce – contre le plan de rigueur -, en France – lors de la réforme
des
retraites-, en Grande-Bretagne – contre la hausse des frais d’inscription à l’université… Tous reprochent à
leurs aînés
de leur faire payer la crise qu’ils n’ont pas provoquée. En Islande, proche de la quasi-faillite
il y a deux ans,
l’amertume est généralisée. Mais les jeunes refusent de désespérer."
Article
4
Envoi
par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
EVOLUTION
DU MONDE…PHENOMENE IDENTITAIRE…
ET
RADICALISME RELIGIEUX
Quelques clés
d’explication !
Par Guy
CREQUIE
Philosophe observateur social
-
Contribution personnelle préparatoire du congrès CUPHI III à Los
Angeles (2014)
-
Pour information à UNILETRAS (Semences de jeunesse.)
En
ce
XXIe siècle, notre rapport au temps est bouleversé, celui à l’espace
également. Il suffit de regarder en dehors de
chez soi, y compris dans de petits villages ruraux parfois = on peut y
faire l’expérience de l’autre, de l’étranger.
Par exemple,
dans maints pays européens, on y trouve des restaurants italiens,
indiens, mexicains, japonais, marocains…
Egalement, avec les NTIC (nouvelles
technologies de
l’information et de la communication comme la télévision numérique, satellitaire,
Internet, la
téléphonie), le monde : dans sa pluralité, pénètre la sphère intime du
domicile familial.
La notion de frontière a beau rester un repère pour saisir les
dynamiques et convulsions du monde, celles-ci deviennent
poreuses : l’espace se fragmente, se rétrécit, crée des situations
psychologiques, sociales, culturelles fondamentalement
nouvelles et plurielles.
J’avais
décidé de faire de l’année 2013 = celle du chant et du repos
intellectuel, malheureusement, l’actualité m’interpelle,
et m’amène à réfléchir sur les questions identitaires et la prégnance
du radicalisme religieux, lequel, ne concerne
pas que certaines dérives islamistes, mais faute de temps ce jour, je
me limite à l’Islam qui reste cependant, pour
nombre d’occidentaux, l’inquiétude la plus grande.
Or,
le
mouvement espace – temps, par sa conjonction et son rythme,
interroge l’histoire de l’Islam, je m’explique : extrait
publié déjà en 1995 dans mon ouvrage « Religions
et
société –quelle perspective pour l’humanité » ;
préfacé par Emile
POULAT, Directeur de
recherche au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et
Directeur d’études à l’école
des hautes études
en sciences sociales. [Il a été] co-fondateur en 1954 avec Gabriel
LE BRAS du groupe de sociologie des
religions, j’ai beaucoup appris à ses côtés, et la Sorbonne lui a rendu
un hommage national lors de son départ à la
retraite. J’écrivais alors :
«
Cependant, à partir du XIIe siècle, beaucoup de choses
assez essentielles se sont modifiées. Il y a eu d’abord, à l’occasion des croisades, le détournement
des grand courants
économiques et commerciaux au profit de l’Occident donc, au détriment de l’Islam
méditerranéen surtout ;
et cette situation n’a cessé de s’aggraver depuis lors (CF ; les deux ouvrages remarquables de Maurice
LOMBARD) : l’Islam
dans sa première grandeur et Espaces et
Réseau du Haut
moyen-âge.) En second lieu et surtout,
il y a, avec les Turcs et les Mongols, une pression nomade
qui
s’exerce sur
un Islam devenu essentiellement
citadin et même aristocratique ; le pouvoir califal est ébranlé. Du
coup, le monde
rural, asservi mais maintenu à
l’écart, se réveille, retournant à se schémas archaïques toujours
vivants, à ses mœurs,
à ses croyances
ancestrales. D’où viendraient alors une contestation du corpus
coranique, un problème théologique
n’intéressant
que les savants ? Ainsi donc, à partir du XII siècle, c’est en gros le
retour de l’Islam rural, c’est
à dire, à des
équilibres très anciens où de tels problèmes ne sauraient se poser.
L’état même des sociétés nous l’explique. En
Islam, il n’y a pas eu entre le XIIe siècle et le XXe de MARX ou de
NIETSZCHE connu. Ceci, car il ne s’est rien
passé dans la pensée théorique depuis le XIIe siècle jusque dans les
années 1980. Aussi quand un Musulman cherche à comprendre et
clarifier un point coranique
ou un Hadith, il doit aller voir au VIIIe siècle ou IXe,
ce
qui a pu être
écrit par tel auteur, il
s’ensuit une situation inconfortable, confortée par les théologiens de
l’idéologie radicale.
Un travail immense s’imposerait de recherche, puis d’édition critique
de textes, encore à peine entamé, et, parallèlement, comme pour les textes bibliques et
évangéliques, une
relecture linguistique, sémiotique, du texte coranique… »
A
propos de la violence, il y a cette réalité historique,
autant qu’on peut la rejoindre ? Cette vérité est : qu’il y a
eu quatre
successeurs du Prophète qui ont régné à Médine de 632
à 661 : Abü BAKR ; (632-634) ; Umar
(634-644) ; Uthmän
(644-656) ; et Alî (656-661). Sur ces 4
successeurs, 3 ont été assassinés. Pour un sociologue,
l’assassinat est un fait
significatif, pour un
théologien, il est effacé comme un accident de l’histoire, dû à des
gens mal intentionnés qui se
sont écartés des
voies de Dieu.
La
Littérature
orthodoxe, actuelle, présente une image idéale des quatre premiers
califes, elle ne fournit aucune compréhension
socio-historique des événements…..
Pour en revenir au présent, le philosophe allemand Hartmut ROSA, a noté
que jusque vers les années 1970, les changements
notables se produisaient à l’échelle d’une génération. Aujourd’hui,
qu’il s’agisse de mode, de jeux, de
lieux, de façon d’agir et de vivre, l’évolution est permanente.
Présentement,
la France intervient au Mali pour chasser les islamistes radicaux. Elle
le fait, y compris, par la voie terrestre pour
remonter jusqu’au nord du pays, avec l’aide progressive des troupes de
l’Union africaine. L’Union Européenne la
soutient du bout des lèvres pour l’instant, et certains y compris en
France craignent qu’une offensive de ce type ne
fasse resurgir les vieux démons d’un comportement néo colonial, compte
tenu du passé colonial de la France.
L’Afrique
reste pour mon pays, un terrain de sensibilisation extrême.
Actuellement,
il est beaucoup parlé de conflits identitaires ; cependant, le
phénomène identitaire peut revêtir diverses formes
: revendications ethniques (à l’exemple des minorités nationales), à la
revendication religieuse (à l’exemple des
minorités religieuses) ou de courants sociaux qui aspirent à faire de
la religion le premier marqueur de la collectivité.
Ceci exprimé par Frédéric LENOIR, p.86,
dans son ouvrage déjà précédemment cité : « La
Guérison du monde ; éditions Fayard-
Paris décembre 2012. »
Ceci,
est
renforcé par le modèle d’organisation particulier : l’ETAT NATION, qui
s’est (tiens donc !) imposé en Europe à partir
du XVIIe siècle, puis dans le reste du monde conquis ou influencé par
ce modèle. La dynamique de l’ETAT NATION = s’est
imposée aux multiples appartenances dans lesquelles les individus sont
enserrés : clan, communauté, religion,
corporation, etc.
Le conflit identitaire éclate lorsque dans le même espace géographique
existent plusieurs groupes socioculturels et que
la forme privilégiée est l’Etat Nation.
C’est
flagrant, lisible à l’instar de l’Afrique noire : OUGANDA,
NIGERIA, SOUDAN, MALI, COTE D’IVOIRE, RWANDA… Où
des conflits explosent périodiquement ; ceci, car à l’issue de la
décolonisation durant les années 50,60, il a été plaqué
sur ces sociétés la forme de l’ETAT NATION !
Un Etat =
suppose un peuple homogène sur les nouvelles constructions ethniques.
Or, la fragmentation tribale, clanique,
la
surdétermination de l’appartenance à une région minent
l’émergence de l’Etat Nation (C.F
comme l’exprime, Frédéric LENOIR, dans son
ouvrage,
p.88).
Cependant,
si
le facteur religieux n’est pas assimilable au facteur ethnique ou
linguistique, la volonté d’affirmer la supériorité de l’appartenance
religieuse relève de la même
dynamique identitaire.
Avec le Djihâdisme = animé pour beaucoup par les salafistes, des
logiques religieuses débordent l’aspect identitaire.
Ces courants, ces groupes qui
peuvent être composites, regroupant diverses ethnies et nationalités,
désirent affirmer y compris
et même fréquemment
par la force, la conquête d’une région, du pays et même
afficher
une volonté universelle par une conquête de
type théologie idéologique de légitimation par la contrainte.
Comme
l’exprime Frédéric LENOIR, pages 88 et 89
de son livre cité,
ils s’opposent à
d’autres Musulmans qui
lient leur destin à des dynamiques
culturelles ou nationales.
Cet islamisme
selon Frédéric LENOIR,
se rapproche par son esprit (et, ajout
de Guy CREQUIE : me semble encore plus violent par
ses méthodes) à certaines Eglises ultra-conservatrices souvent
liées aux Eglises anglo-saxonnes rayonnant à
partir des Etats-Unis, lancées dans des campagnes de conversion
massive à la foi chrétienne ; et ; qui
ont, par exemple, massivement soutenu la guerre en Irak de Georges W.BUSH.
Pour
compléter son info (en particulier sur le dessous des
cartes et enjeux au Mali) :
(Note
de JJ REY : un autre éclairage, intéressant pour le pluralisme
d'opinion et la culture G, même si je ne partage pas les orientations).
Mali :
l’histoire se répète et ce n’est pas plus mal…
http://www.mecanopolis.org/?p=27288
"Nous
vivons des moments difficiles à tout point
de vue et qui pèsent lourdement dans nos esprits : la France intervient
militairement dans un pays musulman pour y
combattre des musulmans qu’elle a jugés comme mauvais à l’appel
de ”musulmans” qu’elle juge comme bons.
Autant dire, que même le plus ignorant des musulmans mais à la foi
viable, à l’esprit logique et connaissant un peu
ce qu’est la ”France” (système/idéologie/histoire) sait où se trouvent les
musulmans sincères les plus proches de l’Islam…
J’aimerais ici juste rappeler certaines constances historiques immuables
et certaines réalités. «La tajidou li
sunnatililah tabdilan» dit Allah dans son Coran à plusieurs reprises : historiquement
elle peut être comprise comme l’idée
de dire que le présent n’est qu’un ”éternel” recommencement… Il
suffit donc d’avoir quelques notions historiques,
comprendre leur portée, pour comprendre le présent et même deviner
sa finalité."
Guerre
au Mali : l'Afrique sous le choc
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2716p022_027.xml0/france-mali-aqmi-armee-francaiseguerre-au-mali-l-afrique-sous-le-choc.html
"L'intervention française au Mali
contre les jihadistes
était certainement inévitable. Pour autant, les risques de voir apparaître
un nouvel Afghanistan aux confins du Sahel ne
sont pas à exclure. Une guerre juste ? Sans doute. Mais jusqu'à quand ? « Une guerre injuste. » La
phrase,
l'adjectif ne sont pas de l'Égyptien Mohamed Morsi, le seul chef d'État
à s'être jusqu'ici
ouvertement prononcé
contre l'opération militaire française au Mali, mais de l'un des hommes
les plus engagés en
faveur de cette
intervention, l'un des plus lucides aussi sur les risques qu'elle
comporte, le Nigérien Mahamadou
Issoufou.
Près de trois semaines après son déclenchement, cette guerre imposée
que François Hollande mène
en Afrique sans
la vouloir ni l'aimer demeure certes encore très largement aux yeux des
opinions occidentale et africaine
une guerre juste, mais elle est déjà et sera de plus en plus juste une
guerre, ni fraîche ni joyeuse."
Article
5
Envoi
d'ATTAC-FRANCE : http://www.france.attac.org/
ANALYSE DU
PROJET DE LOI BANCAIRE
Une réforme
inefficace et dangereuse : un « Florange » bancaire
Le
gouvernement a adopté en conseil des ministres ce 19 décembre un projet
de loi bancaire supposé « remédier à certaines
carences du dispositif de régulation du secteur financier »,
identifiées lors de la crise financière qui a débuté en 2007-2008.
Contrairement
à l’objectif annoncé, cette loi n’apportera « qu’un ajustement à la
marge » comme l’écrit
Finance Watch.*
Succombant à la pression des lobbies bancaires,
les auteurs du projet de loi ont retenu des dispositions
qui vont permettre aux banques … de continuer à fonctionner comme avant
la crise !
Dans son
discours du Bourget du 22 janvier 2012, le candidat François Hollande
déclarait vouloir « maîtriser la finance […] par
le vote d’une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs
activités de crédit de leurs opérations spéculatives
». Or le projet de loi dans son titre premier (articles 1 et 2) propose
de séparer les « activités bancaires utiles »
des « activités bancaires spéculatives ». Il n’est plus question d’ «
activités de crédit ». Ce changement de vocabulaire
n’est pas innocent : il permet aux
auteurs du projet de loi de déclarer utile l’activité de « fourniture
de services
d’investissement à la clientèle », ainsi que celle de « tenue de marché
sur instruments financiers ». Ces activités, qui
relèvent de la banque d’investissement et dont une grande partie est
pourtant spéculative, pourront rester au sein de
la banque de détail car elles sont jugées « utiles » …
Exit la
promesse
du candidat François Hollande de séparer la banque de détail de la
banque d’investissement !
Pour
Attac, cette nouvelle loi bancaire est non seulement inefficace mais
dangereuse. Inefficace parce que la notion d’ « activités bancaires utiles
» pourra donner lieu à de
multiples interprétations et contestations de la part des banquiers. Dangereuse
parce qu’elle préserve le statu
quo dans les banques et maintient des relations malsaines entre la banque de détail, tournée vers
le financement
d’activités réelles, et la banque d’investissement, tournée vers les profits purement financiers et la
spéculation.
Même
la
soi-disant interdiction d’opérations spéculatives, comme le trading à
haute fréquence à partir d’ordinateurs et la
spéculation sur les produits dérivés de matières premières agricoles,
ne dépasse pas l’effet d’annonce. Car l’essentiel
de ces opérations sont aujourd’hui en pratique menées au nom de la «
tenue de marché », qui est justement
décrétée «
utile » par le projet de loi. Selon les estimations publiées
par
les banques elles-mêmes, cette nouvelle
loi affectera moins de 5% de leur activité. Les banquiers
peuvent
être soulagés…
Le
projet
de loi prévoit dans son titre 2 un renforcement des pouvoirs des
autorités de contrôle des banques et des marchés
financiers. Mais que pèseront ces autorités publiques, composées pour
une large part de banquiers ou de financiers,
face à des mastodontes bancaires dont le poids financier et politique
est considérable ? Le bilan cumulé des 3 plus
grandes banques françaises est supérieur à 2.5 fois le PIB ! Seule
une séparation complète de la banque de
détail et de la banque d’investissement permettrait de
commencer à réduire la taille des banques.
Cette
séparation a été imposée aux Etats-Unis en 1933 par le Glass-Steagall
Act et en France par la loi bancaire de 1944. Ce qui a limité les crises bancaires
pendant les
décennies qui ont suivi. Jusqu’à ce que
ces lois soient abrogées dans le cadre des politiques néolibérales
dont on
constate aujourd’hui les résultats dramatiques. Attac
appelle le gouvernement
à tenir ses engagements
: une réelle séparation entre activités de détail et d’investissement représenterait
un premier pas pour s’attaquer au pouvoir
exorbitant des banques, qui leur permet de bloquer les réformes et
menace toujours la démocratie.
ATTAC-FRANCE,
Note
:
Pour
développer son info :
&
Pour
une attention ciblée
:
(Note
de JJ REY : On dirait que les agences de
notation
vont à la fête...Souhaitons-leur bonne danse ! Cela
aussi relève de la Justice immanente...)
:-))
"NEW
YORK - L'agence de
notation financière Standard and Poor's (S&P) a annoncé lundi
qu'elle allait être visée par une
procédure judiciaire des autorités américaines, qui l'accusent d'avoir
sous-évalué les risques de certains actifs immobiliers à l'origine de la crise
financière."
Les
Etats-Unis déclenchent les hostilités contre Standard and Poor's
http://www.lepopulaire.fr/france-monde/actualites/economie-politique/eco-finances/2013/02/05/prets-subprimes-washington-poursuit-standard-and-poor-s-pour-ses-notes-1432779.html
"Le gouvernement américain s'en
prend, plus de cinq ans
après l'éclatement de la crise des "subprime", à l'agence de
notation Standard and Poor's à qui il réclame 5
milliards de dollars de dédommagement et qui répond en se disant punie d'avoir abaissé la note des Etats-Unis.
C'est la
première fois que le gouvernement américain porte plainte contre une
agence de notation alors qu'il s'en est jusqu'alors
surtout pris aux banques qui avaient conçu les "subprime", produits
adossés à des prêts hypothécaires à risque,
à l'origine de la crise financière la plus grave depuis la Grande
Dépression."
Les
agences de notation
sur la sellette
http://www.agefi.fr/fiche-actualite-eclairages/les-agences-de-notation-sur-la-sellette-182.html
"Sévèrement mises en cause pour leur
rôle dans la diffusion de
produits de titrisation toxiques dans les années qui ont
précédé l’éclatement de la crise financière
(attribution de triple A à des produits contenant du crédit subprime, conflits d’intérêt dans leurs relations avec
les banques
structureuses, manque d’anticipation…), les agences de notation ont de nouveau subi le feu des
critiques avec
l’aggravation de la situation des émetteurs souverains (dégradations de notes autoréalisatrices, trop
grande
influence dans les règles d’investissement des institutionnels…)."
Article
6
Envoi de
Martine BOICHOT
CAMARA
LE
CAPITALISME ROCKEFELLER
Le
capitalisme Rockefeller : un symbole de
l’emprise des lobbies sur les politiques de santé publique.
L’histoire
de ce que l’on peut nommer le cartel pharmaceutique est fort
instructive pour comprendre comment se décident certaines des
politiques publiques des gouvernements. Nous suivrons pour illustrer
cela, la famille Rockefeller en particulier, la plus emblématique des
représentantes du capitalisme pétrochimique et pharmaceutique.
Les élites
économiques sont souvent au-dessus des lois.
Le 15 mai
1911, la Cour
suprême des Etats-Unis déclare John Rockefeller et son
trust
coupables de corruption, de pratiques
illégales et de racket
et condamne donc cette entreprise à
disparaître [1]. Mais Rockefeller, confiant dans ses appuis
politiques, n’en tient pas compte, ne
dissout pas son entreprise et n’est jamais inquiété. Nous pouvons voir à travers
cet exemple que les élites politiques
sont souvent au-dessus des lois que le peuple doit, lui, appliquer à la
lettre.
Créer une
fondation
philanthropique permet d’influencer indirectement les politiques de
santé.
Afin de
restaurer son
crédit auprès de l’opinion publique, Rockefeller créé alors une
fondation à son nom en 1913. Grâce
aux fondations, sous couvert d’un généreux mécénat et de politique
altruiste, les entreprises peuvent financer des
recherches privées et publiques, ainsi que des
programmes nouveaux, en matière de santé notamment. Ceci contribue à
orienter les développements de la
médecine, dans la direction qui est bénéfique à leurs propres productions
de médicaments et au développement de
leur propre technologie médicale.
La fondation Rockefeller subventionne des écoles médicales et des
hôpitaux et parvient ainsi à développer et à écouler ses
médicaments issus de l’industrie
pétrochimique et qu’elle a brevetés.
Quelques exemples parmi d’autres illustrent ces stratégies. La
Fondation Rockefeller a contribué au financement de l’Initiative
internationale pour le vaccin contre le
SIDA (IAVI en1996) [2], de la Force d’intervention
pour la Survie de l’Enfant
[3],
du Population Council en 1952 [4]. Ce dernier
programme influencera jusqu’à aujourd’hui les programmes
démographiques de l’ONU. « L’université
de Harvard, avec sa toile de fond aristocratique et son école de médecine
tant vantée, a reçu plus de 8 millions de
USD des fonds du trust de la pharmacie. Il en va de même pour les
universités de Yale, de Jones Hopkins, pour
l’université de Stanford, celle de Washington de Saint Louis, celle de Columbia
de New-York…. » [5].
À travers
le financement
de lobbyistes et leur fondation Carnegie, les Rockefeller vont aussi
réussi à influer sur diverses
instances de normalisation de la santé, telle que l’AMA (Association
Médicale Américaine), le codex alimentarius, afin
de créer des règlements visant à limiter le développement de la
médecine alternative comme l’homéopathie,
la phytothérapie, l’acupuncture qui
sont susceptible de limiter les profits de l’industrie chimico-pharmaceutique….
De plus, à travers ces
réglementations sanitaires tel celui du Codex alimentarius, ils sont en
mesure d’abaisser les maximums
autorisés, concernant par exemple les agents cancérigènes, tel
l’aflatoxine dans les aliments ou dans les médicaments. Ainsi, un règlement
sanitaire, tel le
Codex, permet de renforcer le commerce au détriment de la santé des consommateurs, comme on a pu le voir
dans les
différents commerciaux, à l’OMC, autour du bœuf aux hormones.
S’organiser
en cartel permet de limiter la concurrence, or c’est souvent illégal.
Au sein du complexe
pétrochimique, la lutte entre les industriels est forte, même s’ils
s’allient lorsque leurs intérêts de classe
sont en jeu. Ainsi, en 1925, les transnationales allemandes Bayer,
Basf, Hoechst et IG Farben créent un cartel pour limiter la croissance du trust
Rockefeller.
Mais plutôt que de se concurrencer, ils décident finalement de créer un
cartel entre eux,
en 1929.
L’organisation en cartel permet aux industriels de limiter la
concurrence entre eux, d’accroître
leur position de monopole et donc d’améliorer leurs profits. Certains
pouvoirs publics, telle l’Union Européenne,
pénalisent les cartels en leur infligeant de lourdes amendes, afin de
préserver une concurrence utile pour
faire baisser les prix pour les consommateurs.
Maurice
Bealle explique
que : « Le grand trust allemand, l’IG Farbenindustrie, bénéficiait d’un
monopole absolu sur tous les produits
chimiques fabriqués en Allemagne. L’I.G allemande fit
alliance avec
la Standard Oil américaine (dont Rockefeller
avait des actions) pour contrôler les brevets importants (…). L’I.G
américaine était née. La Standard Oil prit
une participation de 15% dans le nouveau Trust
germano-américain
d’IG Farben. Parmi les directeurs de cette
compagnie
servant de couverture figuraient Walter
Teagle (Président de la Standard Oil), Paul Warburg (homme de paille de
Roosevelt et Rockefeller) et Edsel Ford
… ». Après Pearl Harbor et le début de l’entrée en guerre des Etats-Unis, «
l’I.G Farben américaine décida de
camoufler, avec l’aide de la Standard Oil, son origine allemande et ses
sympathies pour ce pays. Elle changea
sa raison sociale pour devenir la General Aniline and Film Corporation
» [6].
Les
transnationales rechignent rarement à s’allier aux régimes fascistes.
Le
Zyklon B,
est un gaz mortel crée par
la société Degesch, une filiale à 42,5% de IG
Farben. IG
Farben naquit en 1925,
et restera le numéro un mondial de la chimie, jusqu’en 1945. Cette transnationale a soutenu le régime
nazi dans
leur politique
d’extermination des juifs, en gérant directement le camp d’Auschwitz.
Après la guerre, les Alliés décidèrent
de démembrer le groupe. « Auschwitz III, ouvert en 1942, était
constitué des usines IG-Farben de caoutchouc
synthétique (usines Buna) (…). La collaboration entre les SS et
IG-Farben fut totale. Les détenus travaillaient
sous l’autorité de contremaîtres civils, appelés Meister. 10 000
détenus vivaient et travaillaient à la Buna. 25 000 au
moins des 35 000 détenus qui passèrent
par Buna moururent. L’espérance de vie d’un détenu y était de
trois à quatre mois » [7].
Les
élites économiques appuient
les élites politiques dans le cadre d’alliance de classe.
Dès 1932,
IG Farben va
rapidement s’associer à la politique fasciste d’Hitler. Lorsque ce
dernier partira en guerre en 1939, il
pillera les ressources et les recherches des industriels des pays
nouvellement conquis, au profit d’IG Farben. « En 1999,
les Laboratoires Roche
(Hoffman-LaRoche) ont été reconnus coupables de
malversations
en ce qui concerne la fourniture de
vitamines sur le marché mondial. Roche appartient à un cartel
pétrochimique et pharmaceutique issu de
l’I.G. Farben, l’un des piliers
industriels de l’Allemagne Nazie. L’un des partenaires industriels de
Sanofi-Aventis est la Société Merck.
Cette entreprise avait reçu la part du lion, lors de la distribution
des dépouilles de l’économie nazie, à
la fin de la deuxième guerre mondiale » [8].
Par
ailleurs BASF, ainsi
que Bayer et Hoesch, sont-elles aussi des anciennes “filiales” d’IG
Farben et figurent toujours parmi les
géants de l’industrie chimique. Comme le disait Homer T. Bone, le
sénateur US au cours d’une rencontre de la
commission sénatoriale chargée des affaires
militaires le 4 juin 1943. : « IG
Farben était Hitler et Hitler était IG Farben
». En effet, l’appui d’Hitler par l’IG Farben lui a assuré un appui
financier considérable. Comme l’a analysé Marx, on
observe donc que cette alliance entre les
entreprises capitalistes et les dirigeants politiques est une des constantes
du capitalisme. Ceci a atteint un point
culminant, dans ce régime fasciste, en portant au pouvoir des capitalistes
au sein de l’Etat (national
socialiste). En soutenant le nazisme, Rockefeller espérait aussi
participer à la conquête de l’URSS,
récupérer une partie de ses ressources minérales et énergétiques et
lutter contre le communisme.
David
Rockefeller (un des
descendants de John Rockefeller) et le prince Bernard des Pays Bas ont
créé le groupe Bilderberg,
en
1954.
Ce dernier
est un ancien
officier SS et un espion allemand pour le compte du département
d’espionnage NW7, opérant au sein de
l’entreprise IG Farben qui participait au fonctionnement d’Auschwitz
(Sutton, 1980 : 182) [9]. Le prince
Bernard créera ensuite le WWF
en 1961 [10]. « John D. Rockefeller avait créé,
en 1882, la Standard Oil Company,
le prédécesseur juridique de l’actuel Exxon Mobil » [11].
Elle se nomme, en France, Esso, et figure parmi les plus
puissantes entreprises mondiales et elle
est, avec leurs banques, un des pivots de l’empire industriel des Rockefeller,
qui couvre bien d’autres secteurs que
le pétrole. On voit, à travers cet exemple, ce que signifie le terme de
capitalisme pétrochimique et pharmaceutique. Un
producteur de pétrole va utiliser une grande partie cette matière
première, pour réaliser les produits issus
de l’industrie chimique, tels que les produits pharmaceutiques, mais aussi les
engrais, les pesticides…
Les élites
qui cumulent le pouvoir économique et politique mettent en péril la
démocratie.
Pour obtenir le pouvoir
politique, en plus du pouvoir financier, Nelson
Rockefeller
va s’introduire au sein du gouvernement
des Etats Unis à partir de 1940. La loi ne l’interdit pas, mais cette
accumulation des pouvoirs nuit à la démocratie.
Il existe des lois contre les cartels qui nuisent à la concurrence. Il
en est de même du va et vient entre le secteur
économique et les pouvoirs publics qui pose des conflits d’intérêts.
Ainsi, Nelson Rockefeller (1908-1979) qui « prit diverses responsabilités sous les
présidences
de Franklin D. Roosevelt, Harry Truman et Dwight D. Eisenhower ».
De 1940 à 1977, Nelson
Rockefeller prit diverses responsabilités au sein des pouvoirs publics
des Etats-Unis. En 1954, il
se
retrouvera notamment à la tête de l’Operation Coordinating Board (OCB),
comité du National Security Council (NSC
chargé, entre autres, de superviser les opérations secrètes de la CIA).
En 1959, il est élu gouverneur républicain de New York et sera réélu constamment à
ce poste
jusqu’en 1974, puis il deviendra le 41e Vice-Président des
États-Unis
de 1974 à 1977. Mais le pouvoir
politique de la dynastie Rockefeller ne s’arrête pas. Son grand-père
maternel Nelson W.
Aldrich a été
sénateur, son frère Winthrop Rockefeller fut gouverneur républicain de
l’Arkansas et son neveu
John Davison
Rockefeller IV devint gouverneur et sénateur démocrate de
Virginie-Occidentale.
Dans les autres pays du monde fondé sur un système capitaliste, il est
inévitable qu’il en soit autrement, puisque cela fait parti des principes même du
capitalisme.
C’est-à-dire qu’on accepte que le pouvoir issu de la propriété privée
ne soit que très
partiellement limité
par quelques taxes, ce qui permet aux plus riches d’acquérir une
situation de pouvoir
économique et
ensuite leur donne des facilités pour obtenir aussi le pouvoir
politique. Par exemple, en Italie, Silvio
Berlusconi dirige le pays en tant qu’élu et possède
plusieurs
entreprises privées, il y a donc aussi un conflit d’intérêt.
C’est la même situation,
lorsque des PDG, tel Nelson Rockefeller, deviennent ministre, qu’ils
ont pour mandat de défendre
l’intérêt
général, puis retrouvent leur poste de dirigeant d’entreprises privées,
où leurs actionnaires exigent qu’ils
défendent cette fois leurs intérêts et donc ceux du capitalisme.
« Thierry Breton
a été ministre de l’économie entre 2005 et 2007, mais auparavant, il
était « PDG de France Télécom et
était en même temps administrateur de trois autres grandes sociétés :
la banque franco-belge Dexia, de Thomson ainsi que de Schneider Electric. Il
était, de
plus, membre du conseil de surveillance d’Axa ». Depuis le 17 nov.
2008, il est
retourné défendre les
intérêts d’un groupe privé Atos Origin, comme PDG.
Le 2 juin 2005, Christine
Lagarde
qui l’a remplacé est nommée ministre délégué au commerce extérieur,
puis devient ministre
de l’économie
de la France en 2007.
« Au début des années
1980 elle rejoint le cabinet d’affaires américain Baker et Mackenzie.
En 1999, elle est devenue la
présidente du comité de direction de ce cabinet américain – le second
cabinet d’affaires mondial (…) présent dans 66 pays. Elle est également, depuis
avril 2005,
présidente du comité stratégique mondial de ce cabinet jusqu’à 2009
(…).
Christine
Lagarde a été désignée en 2004 par le magazine Forbes comme l’une des
femmes les plus influentes du
monde (…).
En avril 2005, Madame Lagarde
est également entrée au conseil de
surveillance de la banque néerlandaise ING group (…).
Elle est aussi membre active du Center
for Strategic & International Studies (CSIS) (…) en tant que
vice-présidente de US-UE-Poland Action
Commission
(président Zbigniew Brzezinski) où elle représentait les intérêts américains
(…) . Elle a prêté également assistance
à des programmes d’entraînement, en coopération avec Lockeed Martin (un
des premiers industriels de l’armement
des USA).
Elle a « défendu les intérêts de la firme Boeing ». Les
intérêts
français et européens peuvent donc être mis en péril par
sa nomination comme ministre du commerce
puis de l’économie. Pour l’OCDE, « la description générale
des situations de conflits d’intérêts doit
s’appuyer,
sur l’idée fondamentale, qu’il existe des situations où les intérêts et
liens privés d’un agent public créent
ou peuvent créer un conflit, avec la bonne exécution de tâches
officielles ».
L’article
23 de la
Constitution française pose des incompatibilités claires. Il stipule
que « les fonctions de membre du gouvernement
sont incompatibles avec l’exercice
de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle
à caractère national et de tout
emploi public ou de toute activité professionnelle ». Le 11
juillet
2005, le député JC Lefort a donc
proposé une loi organique « visant à rendre incompatible la nomination
au poste de ministre de tout citoyen,
n’ayant pas cessé depuis trois ans auparavant, une activité
professionnelle, marquée par des objectifs
et des missions portant atteinte aux intérêts fondamentaux du pays ».
En effet, l’article L. 231 du code électoral
stipule que les préfets ne peuvent pas obtenir de mandat électif
pendant une période de trois ans, afin de préserver
l’indépendance du législatif, vis-à-vis
de l’exécutif [12].
Le
financement et l’aide en nature
des futurs élus permettent de servir les intérêts des transnationales.
Aux
Etats-Unis, les
industriels financent légalement, depuis des années, les campagnes des
hommes politiques. Pour arriver au
pouvoir, la famille Rockefeller finança les campagnes présidentielles
de Théodore Roosevelt, puis de Franklin
Roosevelt. Le premier fit 3 mandats présidentiels, entre septembre 1901
et mars 1909, et le second a obtenu 4
mandats présidentiels, de 1933 à 1945. En retour, ceux-ci furent sans
doute plus conciliants avec les demandes des Rockefeller
et de l’industrie pharmaceutique.
Les partis majoritaires (RPR, PS), qui ont obtenu le pouvoir, ont été
eux aussi financés par les élites économiques, mais
souvent de manière illégale ou à la limite de
la légalité. Ce fut par exemple le cas de l’affaire des marchés publics
d’Île-de-France où Michel Roussin était au
centre du dispositif de financement du RPR.
Pour obtenir l’écoute bienveillante des dirigeants politiques, les dons
en nature sont aussi bien utiles. « Le yacht Nourmahl,
appartenant à Vincent Astor de la Chase
Manhattan Bank et associé de Rockefeller, se trouva immédiatement
mis à la disposition de Roosevelt,
pour des petites fêtes de week-end. Alors que les invités se divertissaient,
les chefs discutaient en privé de
la politique commerciale. Il n’est donc pas surprenant que la protection
à grande échelle, accordée par
l’Administration Roosevelt fut pour les trusts germano-américain (I.G Farben
– Rockefeller) » [13].
Cette forme de lobbying n’est pas sans rappeler le prêt du Yacht de
l’industriel Bolloré à Nicolas
Sarkosy, juste après son élection comme président de la
république,
en mai 2007.
Les
élites économiques se
considèrent souvent comme les dirigeants les plus légitimes du monde et
des médias.
La clef de
voûte du
gigantesque empire industriel des Rockefeller « est la Chase
National Bank, avec ses 27 filiales de New-York
City et ses 21 autres installées à
l’étranger » [14]. A présent, elle a changé de
dénomination et s’appelle la Chase
Manhattan Bank. La part principale de la Chase Manhattan
Bank
appartenant aux Rockefeller avec 32,35% des actions. Ces
deux banques privées
contrôlent donc, à elles, seules la FED qui est aux Etats-Unis,
l’équivalent de notre banque
centrale et qui est censée être un bien public [15].
Les Rockefeller sont
aussi propriétaires
de certains médias, tel CNN, la
Warner et financent les
médias via la publicité, comme de nombreux autres puissants
industriels. Aussi est-il assez
difficile de critiquer leur main mise sur la société, l’économie et la
politique et sur l’appareil d’Etat qui s’avère
finalement anti-démocratique.
Le groupe
Bilderberg fut créé en
1954, grâce à un cofinancement de Unilever et de la CIA.
Selon un ancien délégué
du groupe, le consensus, élaboré au sein de ce forum, sert de base à
l’évolution des politiques
internationales. Le banquier David Rockefeller
fut le
fondateur du groupe de Bilderberg, puis de la Commission Trilatérale.
Ces deux lobbies
sont "les véritables
architectes de la
mondialisation néo-libérale" selon M. R. Jennar (2005) [16]. Lowry
Mark,
de l’American Chronicle, Gordon Laxer, le Directeur de l’institut
Parkland de l’université
d’Alberta et
Marc Jennar [17],
rapportent qu’en 1991, devant la
Trilatérale, David Rockefeller a déclaré :
« Nous
sommes reconnaissants envers
le Washington Post, le New York Times, Time Magazine et d’autres grands
journaux,
leurs directeurs ayant participé à nos
rencontres et ayant respecté la promesse de discrétion pendant près de 40 ans. Il nous aurait été impossible
de
développer notre plan pour le monde, toutes ces années durant, si les projecteurs avaient été braqués sur nos
activités.
Le monde est maintenant plus sophistiqué et plus préparé à accepter un gouvernement mondial. La
souveraineté
supra-nationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est sûrement préférable au principe
d’autodétermination nationale des peuples, pratiquée tout au long de
ces derniers siècles
» [18].
L’histoire du
capitalisme et des Rockefeller, sous l’angle du secteur pétrochimique
et pharmaceutique, nous révèle certains
des mécanismes majeurs qui leur permettent d’asseoir leur pouvoir. La
propriété privée des moyens de productions, qui est un des principes
fondateurs
du capitalisme, nous montre que cela confère le pouvoir économique. Le capitalisme libéral, qui
contribue
à privatiser les services publics, renforce encore leur pouvoir, en permettant d’introduire les intérêts
privés
notamment au sein des politiques de santé publique.
Le lobbying et les
actions illégales sont une des conséquences logiques de ce système qui
met la priorité sur le pouvoir
individuel et qui se développe souvent au détriment de l’intérêt
général et de la population. Mais cette histoire du capitalisme des Rockefeller n’est pas
finie,
puisque ceux-ci continuent de régner sur les Etats-Unis et sur le monde, notamment avec leurs banques
(Chase
Manhattan Bank) et leur pétrole (Exxon), comme le font les autres grandes transnationales.
NOTES
:
[1]
PICARD Jean-François, La fondation Rockefeller et la recherche
médicale, Presses universitaires de France, Paris, 1999.
[2]
K. BUSER ET G. WALTZ, « Partenariats mondiaux public-prive´ : partie II
–Enjeux d’une gestion mondiale » ; Bulletin of the World Health
Organization, 2000, 78 (5) :
699-709.
[3]
LANCTOT Guylaine, 2002, La Mafia Médicale, Editions Voici la clef,
Coaticook Québec.
[5]
BEALLE Morris A, The Drug Story, Columbia Pub. Co ; 1949.
[6]
BEALLE Morris A, The Drug Story, Columbia Pub. Co ; 1949.
[7]
SCEREN CNDP, Document 3A : l’usine IG-Farben, Collection pour mémoire,
SCEREN CNDP.
[8]
HOROWITZ LG. Death in the Air : Globalism, Terrorism and Toxic
Warfare.Sandpoint, ID : Tetrahedron Publishing Group, printemps 2001.
[9]
SUTTON Antony C. 1980, Trilateralism, the Trilateral Commission and the
Elite Planning for World Management, sous la dir. Holly Skar, South End
Press, Boston, 1982.
[10]
LA GAZETTE DU SNCC n°21, 2ème trimestre 2006.
[12]
LEFORT Jean-Claude (Député), Proposition de loi organique N° 2463,
Assemblée nationale, 11 juillet 2005.
[13]
BEALLE Morris A, The Drug Story, Columbia Pub. Co ; 1949.
[14]
BEALLE Morris A, The Drug Story, Columbia Pub. Co ; 1949.
[15]
CARMACK Patrick S. J. , The Money Masters : How International Bankers
Gained Control of America, 2007.
[16]
JENNAR Marc Raoul, ’Le gouvernement des lobbies : la gouvernance contre
la démocratie’, in BALANYA Belen,
DOHERTY Ann,
HOEDEMAN Olivier, MA’ANIT Adam, WESSELIUS Erik, Europe Inc., Comment
les multinationales
construisent
l’Europe et l’économie mondiale, Agone, Elements, Marseille, 2003, p.
17.
[18]
LAXER Gordon (Directeur de the University of Alberta Parkland
Institute), In praise of FTAA-Quebec City protestors, ExpressNews,
2002. LOWRY
Mark, American Sovereignty can only be preserved if illegal aliens are
removed, American Chronicle, January
29, 2007.
Signalement d'un autre
article très intéressant de l'auteur :
La domination des banquiers au cœur
des états
http://www.liberterre.fr/liberterres/meta-mafia/brugvin.html
"La crise économique qui s’est
déclenchée en 2008 était prévue depuis longtemps par de nombreux
économistes, notamment à cause de la bulle financière liée à la
spéculation. Mais concernant les dérives de l’économie capitaliste, la
responsabilité des banques, de la dette et des paradis fiscaux est à la
fois plus profonde et plus ancienne qu’on ne l’évoque généralement. Au
cœur de l’Etat et de la gouvernance économique et politique, domine le
pouvoir financier de manière légale, mais aussi parfois sous des formes
illégales et souvent peu démocratique."
Pour compléter
son info :
L’État
est au service
d’une oligarchie liée aux marchés, assure Todd, le “prophète certifié”
http://www.les-crises.fr/todd-1/
".../... Ne soyons pas dupes de ces concepts
mystificateurs,
Bruxelles, les marchés, les banques, les agences de notation
américaines : ces faux nez camouflent la
prise du pouvoir politique, à l’échelle mondiale, par les plus riches. Sous
couvert de protéger l’argent des petits épargnants,
les marchés, ce sont tout simplement les plus riches jouant avec les États. Les riches ne se battent pas
contre les
États, ils se battent pour les contrôler encore mieux (voir “L’État prédateur”, de James Galbraith). Il suffit
d’observer les
parcours de certains individus entre la haute administration, les firmes américaines, Bruxelles et,
désormais, les
gouvernements pour comprendre qu’ils y parviennent. Si une même
caste contrôle les marchés et les États,
l’opposition entre les uns et les autres n’a plus aucun sens."
Article
7
Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/
SI
NOUS
NOUS ACCROCHONS A NOTRE MODELE DE SOCIETE
...,...
C'EST LE DEPOT DE BILAN PLANETAIRE
Entretien
avec Pierre RABHI
par Agnès
Rousseaux & Ivan du Roy
Et si, après
une stressante campagne
électorale, on respirait un peu ? Quelle société voulons-nous
aujourd’hui construire
? « La croissance est un
problème, pas une solution
», affirme Pierre Rabhi, paysan-philosophe. Face à la disparition des questions écologiques
dans le débat
politique, et à la frénésie marchande qui nous a pris en otages, il invite à repenser la vie sur un mode à
la fois « sobre et
puissant ». Et à inventer, pour
éviter des explosions sociales et un chaos
généralisé, un autre modèle de civilisation.
Basta
!
: Vous défendez une société de la sobriété. Les crises actuelles et
l’austérité qui menace vont-elles permettre de remettre en question le
système économique dans lequel nous vivons ?
Pierre Rabhi
[1] : Je ne me réjouis pas de cette
situation, mais je
me dis finalement que l’être humain a besoin d’entrer dans des
impasses pour mieux comprendre. Les
impasses peuvent soit finir sur un chaos généralisé, soit permettre
d’initier autre chose. Le chaos est tout à
fait possible : une sorte de cocotte-minute d’incertitudes et d’inquiétudes est
en train de miner les âmes et les
consciences. Qu’une seule ville explose et toute la France explose. Le problème
aujourd’hui n’est pas de se réjouir de cela,
mais de voir ce qu’on peut tirer de cette évolution. Notre modèle
de société montre son inadéquation, son
incapacité à continuer. Si nous nous y accrochons, ce sera le dépôt de
bilan planétaire.
Tous les pays émergents veulent vivre à la moderne. Où va-t-on puiser
les ressources ? C’est totalement
irréaliste. Il y a aujourd’hui à repenser la vie sur un mode
qui
soit à la fois sobre et puissant. Je crois beaucoup à la
puissance de la sobriété. Je ne crois pas
à la puissance des comptes en banque. La vraie puissance est dans la capacité
d’une communauté humaine à se
contenter de peu mais à produire de la joie. Notre société déborde de tout, mais
nous sommes un des pays les plus
consommateurs d’anxiolytiques, pour réparer les dégâts que produit la «
société
de la
matière
» ! Nous sommes une espèce de planète
psychiatrique. Combien
de souffrances, produisons-nous ?
Pendant la
campagne électorale, l’écologie a quasiment disparu du débat politique.
Qu’en pensez-vous ?
C’est
parce que les citoyens ne sont pas véritablement conscients de l’enjeu
de l’écologie que nous sommes obligés d’avoir
une écologie
politique pour lui donner une place au forceps. Dans
la réalité, l’écologie concerne absolument tout le
monde. Je suis évidemment reconnaissant
envers ceux qui essayent de placer l’écologie dans le débat politique. Mais
c’est une anomalie. Car l’écologie est
une affaire de tous. C’est ce qui détermine l’existence de tout individu, du
phénomène de la vie. Nous sommes donc tous
concernés.
Selon vous, le progrès
technologique nous asservirait ?
La
civilisation moderne est la civilisation la plus
fragile de toute l’histoire de l’humanité. Plus
d’électricité, de pétrole, de télécommunications
et la civilisation s’écroule.
Elle ne tient sur rien du tout. Le progrès ne libère pas. Plusieurs avancées ont
apporté un certain bien-être. Mais ce
bien-être n’est pas forcément partagé. Il faut que l’humanité se pose
la question : le
progrès, pour quoi faire ? Et
avant : qu’est-ce que vivre ?
S’il
s’agit juste de consommer, je n’appelle
pas ça la vie,
cela n’a aucun intérêt.
Nous sommes devenus des
brigades de pousseurs de Caddie. Cela me terrifie.
Nous sommes revenus au néolithique : nous sommes des cueilleurs, nous
passons dans les rayons et nous cueillons.
Tout cela n’est pas bon. On a évoqué la décroissance, qui est
considérée comme une infamie dans le monde
d’aujourd’hui : remettre en cause la croissance ! Au Moyen Âge, j’aurai
été brûlé vif.
Peut-on se passer de
l’industrie et du progrès technologique sur une planète qui comptera
bientôt 9 milliards d’êtres humains ?
Le progrès
technologique ne
rétablit pas de l’équité dans le monde, au contraire. Une minorité en
bénéficie. Ce ne sont pas les pays en voie
de développement qui consomment le plus de voitures ou de frigos. C’est
un leurre de dire que la planète ne pourra
pas suffire, parce que nous serons plus nombreux. C’est une injustice
totale : sur 7 milliards d’humains
aujourd’hui, la moitié n’a pas accès à la nourriture pendant que les
autres se bâfrent et gaspillent à outrance.
Un cinquième de l’humanité consomme les
4/5es des ressources produites. Ce serait très
pernicieux d’invoquer la démographie pour
dire qu’on ne va pas s’en sortir. Non ! Plusieurs milliards d’humains
ne s’en sortent déjà pas. Ce ne sont
pas les pauvres qui épuisent les ressources. La démographie
n’est
pas en cause. Je sens cet argument
s’insinuer de façon très vicieuse.
Pourquoi, après avoir été
ouvrier, avez-vous choisi de devenir paysan ?
J’ai accompli
mon retour à la
terre, ici en Ardèche, en 1961, parce que je considère que notre
système n’a pas d’intérêt. Je n’ai pas
envie d’être né pour produire, pour consommer et mourir.
C’est une
destinée un peu limitée ! Je suis né pour
vivre, je suis né pour admirer. Si on doit toute sa vie besogner pour
que les poubelles débordent de déchets,
cela n’a aucun sens. Il n’y a pas si longtemps, en mai 68, les jeunes
défilaient dans les rues pour protester contre
la société de consommation. C’était l’excès. Leur intuition était forte
: nous ne sommes pas des consommateurs. Les gagneurs d’argent, la
frénésie marchande nous ont
pris en otages pour faire de nous des gens qui
doivent absolument
consommer pour faire monter le produit national brut. C’est
complètement stupide. Les jeunes
disaient : on ne tombe pas amoureux d’un produit national brut ! Ils
lançaient des slogans très importants, qui étaient
un appel à la vie. Nous
ne vivons pas :
nous sommes conditionnés, endoctrinés, manipulés, pour n’être que des
serviteurs d’un
système.
Ils ressentaient ce besoin de sursaut de la
vie. Depuis, je ne vois plus les jeunes défiler dans la rue pour
dire qu’ils ont trop. Nous sommes au
contraire entrés dans la phase du manque. Les certitudes d’une idéologie
triomphante, c’est terminé ! Aujourd’hui,
les jeunes ne savent pas quelle place, ils auront et s’ils auront une
place dans l’avenir. Ce système-là peut-il
encore perdurer ? Non. Il ne faut donc pas s’illusionner et se raconter
des
histoires : notre système
arrive à ses limites. Il faut maintenant que
l’imagination se
mette en route, pour en créer un autre.
D’où peut venir le changement ?
D’abord de chaque individu ou de transformations portées collectivement
?
Vous pouvez
manger bio,
recycler votre eau, vous chauffer à l’énergie solaire, tout en
exploitant votre prochain, ce n’est pas
incompatible ! Le changement radical de la société passe par une vision
différente de la vie. L’humain
et la nature
doivent être au
cœur de nos préoccupations. Le rôle de l’éducation
est souverain : et
si on éduquait les enfants
au contentement et non à l’avidité permanente ? Une avidité stimulée par
la publicité, qui affirme
qu’il nous manque toujours quelque
chose. Cette
civilisation du besoin chronique et permanent, sans cesse ressassé,
installe dans les esprits la sensation de
manque. Le phénomène de la vie, ce qui fait que nous existons, devrait
avoir une place dans l’éducation des
enfants. Or nous n’avons que des structures éducatives qui occultent
complètement les fondements de la vie
pour, le plus vite possible, fabriquer un petit consommateur et un
petit producteur pour le futur. Cela en
fait un petit ignorant qui s’occupera bien davantage de savoir comment
il va avoir un bon boulot malgré la
compétitivité.
L’exigence fondamentale, c’est
que tout le monde puisse manger, se
vêtir, se soigner.
Voilà ce qu’une
civilisation digne de ce nom devrait
pouvoir fournir à tout le
monde. Aucun bonheur n’est possible sans la
satisfaction des besoins
vitaux. Notre civilisation a la prétention de nous
libérer
alors qu’elle est la civilisation la plus carcérale de l’histoire de
l’humanité. De la maternelle à
l’Université, nous sommes enfermés, ensuite tout le monde travaille
dans des
boîtes. Même pour s’amuser on va
en boîte, assis dans sa caisse. Enfin, on a la boîte à vieux quand on
n’en peut plus, qu’on est usé, avant de
nous mettre dans une dernière boîte, la boîte définitive.
Comment convaincre ceux qui
profitent le plus de la société de consommation et d’accumulation ?
Qui enrichit ces gens-là ?
C’est nous. Ils s’enrichissent parce que des gens insatiables achètent
de plus en plus, parce que
toute une
communauté humaine leur donne les pleins pouvoirs. Ils n’existent que
parce que nous les faisons exister.
Je ne
roule pas en char à bœufs mais en voiture, je pollue malgré moi, j’ai
le confort moderne. Ce qui fausse tout,
c’est que cela devient prétexte à un enrichissement infini. Ce serait
différent si les objets fabriqués par le génie du monde moderne avaient vocation à améliorer
la
condition humaine. Nous donnons très peu de place à ce qui est indispensable, à ce qui amène véritablement
la joie. Et
nous ne mettons aucune limite au superflu.
Cela signifie donc s’attaquer
aux puissances de l’argent ?
L’argent est
noble quand il
permet l’échange. C’est plus facile d’avoir quelques billets dans sa
poche que de transporter deux kilos de
pommes de terre. L’argent n’est pas à récuser dès lors qu’il participe
au mécanisme de régulation du bien-être
entre tous. Mais
quand il régule seulement la richesse, non.
Toutes les
choses vitales, les biens communs – eau, air,
terre, semences – devraient être soustraites à la spéculation.
Ceux qui ont de
l’argent commettent
un hold-up légalisé sur le bien de tous. Un vol illicite mais
normalisé par la règle du jeu. L’argent rend l’humanité
complètement folle et démente.
Aujourd’hui, on achète le bien des générations futures. Je possède de
la terre,
mais je suis prêt à dire que ce
n’est pas la mienne. Je l’ai soignée pour qu’elle soit transmise à mes
enfants ou à d’autres gens.
Comment soustraire les biens
communs à ceux qui spéculent ?
Admettons
qu’on aille jusqu’à la logique extrême : un jour, un petit groupe
d’humains hyper-riches va posséder la planète.
Aux enfants qui arriveront, on leur
dira qu’ils sont
locataires. Qu’ils doivent payer leur droit
d’exister.
C’est stupide.
C’est navrant.
C’est d’une laideur infinie. Parce que j’ai de l’argent, j’ai
le
droit sur tout… C’est là que le politique
devrait réguler. Mais, pour l’instant, les responsables
politiques sont là pour maintenir en vie cette inégalité criante. Ils font de
l’acharnement
thérapeutique sur un modèle moribond. On peut le mettre
sous
perfusion tant qu’on
voudra... on sait très
bien qu’il est fini. Le drame serait que tout cela finisse dans le
chaos, si on ne met pas en place
une
nouvelle orientation de la vie.
Il faut changer les règles du
jeu démocratique, dites-vous… Pour aller vers quoi ?
On ne peut pas changer un
monstre pareil du jour au lendemain. Ce que je regrette, c’est qu’on ne
se mette pas sur la
voie du changement. Ce
modèle a été généré par l’Europe. La première victime de
ce
nouveau paradigme, cette nouvelle
idéologie, c’est l’Europe elle-même. L’Europe était une
mosaïque extraordinaire. Tout a été nivelé, standardisé.
Et on a exporté ce modèle partout ailleurs, en mettant un coup de
peinture « démocratie » là-dessus.
Aujourd’hui ce modèle se
délite, il n’a aucun moyen d’être réparé. Il
faut aller vers autre chose. Ce que propose la société civile : elle est
le laboratoire dans lequel est en train de s’élaborer le futur.
Partout des gens essayent de faire autrement.
Un État intelligent devrait encourager ça. Sinon,
cela se fera
sous la forme d’explosion sociale. Une grande
frange des citoyens sont secourus par les dispositifs de l’État. Cela
ne durera pas. Le jour où la société ne pourra
plus produire de richesses, où prendra-t-on ce qu’il faut pour soutenir
ceux qui sont relégués ? Nous sommes dans
un système « pompier-pyromane
» : il produit les dégâts et prétend en plus les corriger. On
met des rustines au lieu de changer
de
système : ce n’est pas une posture politique intelligente.
Recueilli par
Ivan DU ROY
et Agnès ROUSSEAUX
Notes
:
[1] Pierre Rabhi vit en
Ardèche, où il a été paysan. Il a crée en 2007 le Mouvement pour la
Terre et l’Humanisme appelé ensuite mouvement Colibris .
Il est aussi l’inventeur du
concept « Oasis en tous lieux » et
a lancé en 2012 la campagne
Tous
Candidats
Pour
compléter son info :
Les
dangers de la consommation
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-dangers-de-la-consommation-106380
"Depuis
les années 50 et encore plus depuis 2001, le
modèle de nos sociétés se base sur un système capitaliste prônant la consommation. Nous
atteignons peu à peu les limites de la planète, mais également les
limites de notre économie,
et tout ça au
péril de la population mondiale. Si vous pensez que la société de
consommation est le summum
de l'évolution,
alors, vous devez ignorer que 20% de la population consomme 80% des
ressources de la planète....Toute
notre
société nous persuade que l'on doit acheter pour être heureux. La pub,
les médias, les personnes qui ont plus
que nous. La consommation s'appuie uniquement sur notre ego, notre
besoin d'exister et d'avoir plus que l'autre."
Le
Canada, plaque
tournante de l’industrie minière... et de ses magouilles
http://www.bastamag.net/article2852.html
"Trois
sociétés minières sur quatre ont leur
siège social au Canada. Pourquoi un tel attrait ? Le Canada est un
véritable paradis pour ces entreprises : elles peuvent y spéculer
tranquillement sur les gisements du monde entier tout en y étant
protégées en cas de crimes environnementaux et de violations de droits
humains...Le Canada bénéficie d’une image internationale qui inspire la
confiance. Mais c’est un pays façonné par le secteur minier. Une
véritable diplomatie de complaisance y a émergé. Les diplomates
canadiens font pression sur les autorités locales des pays où les
compagnies s’installent, pour les amener notamment à adopter des codes
miniers d’inspiration canadienne. Ces pressions vont par ailleurs
jusqu’à demander l’expropriation des populations civiles présentes sur
les gisements. Et si l’affaire tourne mal...vous disposez, grâce au
Canada, d’une couverture judiciaire pour votre société minière."
Pour
(sur)vivre
heureux, (sur)vivons cachés
http://www.article11.info/?Pour-sur-vivre-heureux-sur-vivons#a_titre
.../...
"Le Meilleur des deux mondes n’est
peut-être qu’une plaquette
publicitaire datée publiée par un ingénieur farfelu, mais
il dit beaucoup sur notre monde, sur l’appréhension
du quotidien à l’heure où l’extérieur – la rue, l’étranger, le ciel, les Mayas – est synonyme de danger à
maîtriser.
Partant de postulats plutôt logiques et frôlant l’idée de décroissance - « Si nous ne parvenons pas à
modifier
immédiatement notre comportement et notre rythme de consommation, nous risquons de découvrir que
notre
planète ne sera plus capable de soutenir sa population d’ici à quelques
années » -, Swayze bifurque vite vers la
glorification d’un repli sur soi, d’une coupure avec l’extérieur.
Plutôt que la remise en
cause d’un système
économique ou politique auto-destructeur, il prône la constitution de
petits îlots souterrain
où tout peut se
contrôler sur l’écran, se paramétrer : « La brise d’un sommet de
montagne, le souffle d’un jour
de printemps
peuvent être créés à volonté...»"
Article
8
Envoi par Jean
SAINT-VIL : http://www.jj-pat-rey.com/JJ-REY_NEO/Jean-SAINT-VIL/guerre-etoiles.html
L'HOMME
QUI VOLAIT DES CERISES
Bobo,
voleur de son état et de tous
les états des Etats-Unis, opère pendant une quarantaine d’années, dans
les 50 états
américains, de l’Etat de
l’Alalabama à l’Etat de Wyoming. Il vole des cerises partout où sont
ces fruits, et d’ailleurs,
sans jamais se faire
attraper. Il vole à la campagne, dans les vergers, dans les marchés et
même dans les cours
des maisons. Il vole aussi
en ville, dans les boutiques d’alimentation ainsi que dans pâtisseries
et dans les supermarchés
où il est le recordman
par excellence des goûteurs de ces fruits rouges qu’il affectionne particulièrement et qui fondent comme du
beurre dans sa
bouche.
Si,
un jour, pour cause de maladie
ou fatigue, il se trouve à court de cerises, il se met à pleurer comme
un enfant un jour
sans pain, expliquant sans
vergogne à tout le monde la raison de son chagrin dans l’espoir de voir
quelqu’un voler
à son secours. De toute façon,
Bobo ne peut jamais rien acheter de sa poche, lui qui n’est ni plus ni
moins qu’un
sans profession professionnel qui vit
d’expédients pour joindre les deux bouts, dans sa misère extrême. Bobo
a aussi
pour caractéristique de pleurer aussi
ses manque-à-manger, si par hasard il lui arrive une fois d’écraser un
fruit rouge
au moment où il ramène son butin de
cerises d’un des lieux de ses crimes.
Connaissant
son faible pour ce
fruit, les gens qui habitent la même cour que lui n’ont jamais pris le
risque d’acheter des
cerises sachant qu’ils
n’auraient aucune chance de trouver une seule de ces graines rouges
s’ils amenaient à domicile
une livre ou un kilo
de ce fruit. Car, Bobo a un flair particulier pour détecter les cerises
même dans les caches
les plus secrètes. C’est
pourquoi tous ses proches disent de lui qu’il a un nez à cerises sans
qu’il ait le nez rouge.
Goutter
les cerises partout où il y
en a est pour lui un exercice favori et toujours réussi en même temps
qu’un prétexte,
car il n’a jamais mangé pas tout
de suite les fruits qu’il stocke aisément dans sa bouche. Et cela est
d’autant plus
facile que Bobo est un édenté qui
cache les cerises dans les fosses béantes laissées par les molaires
qu’on lui avait
arrachées avant qu’il ait
franchi le cap de sa trentaine.
Lorsqu’il
quitte les magasins, Bobo
est un homme rajeuni, car sa bouche n’est plus ce qu’elle était à
l’heure d’y arriver.
Pour ne pas se faire
prendre, il doit s’interdire de parler, d’éternuer, de tousser, même si
soudainement la gorge
lui démange. Bobo
est devenu aussi maître dans l’art de se retenir d’autant que dans
l’enceinte des magasins, il
est régulièrement
soumis à un premier exercice chaque fois qu’il passe près des épices
dont l’odeur extra forte lui monte
au
cerveau comme un danger de mort.
Il
dit à tout un chacun tout savoir
des cerises, jouant souvent les savants, lui qui fouine dans les
livres, les encyclopédies
et même sur Internet
pour se documenter jour et nuit sur cette graine rouge. Jamais il n’a
perdu un débat
sur ce fruit, lui qui se vante
d’être plus fort que tous les experts en matière de cerise, des
jardiniers aux glaciers
et aux pâtissiers en
passant par les agronomes, les horticulteurs, que sais-je encore ! En
termes de recettes, il
est aussi très pointu,
rompu en théorie aux techniques des sorbets et des glaces à la cerise,
des jus, sirops, liqueurs et
cocktails de
cerises, des cerises à l’eau de vie, des confitures et gelées de
cerises, des tartes et clafoutis de cerises, des parfums de cerises, des conserves de
cerises.
Il
en sait long aussi sur la
géographie des cerisiers et sur les cultivars des cerises, détaillant
par cœur les tonnages de cerises
produits par
les principaux pays producteurs où caracolaient en tête en
2009
la Turquie avec 417 000 tonnes, puis les
Etats-Unis avec 390 000 tonnes, suivis de la République islamique
d’Iran qui sont les trois premiers pays qui cultivent
les cerisiers.
Que
devient Bobo quand passe le
temps des cerises, c’est-à-dire la saison de l’hiver où les fruits
qu’il adore sont aux abonnés
absents sauf sous
forme de conserve et chez les pâtissiers-glaciers ?
Il
faut souligner que sa marge de
manœuvre devient alors des plus étroites, car il doit surveiller et
aussi se surveiller plus
qu’à l’accoutumée en
subtilisant les boîtes de conserves ou en piquant des cerises
sur
les gâteaux, à la portée des
yeux des acheteurs
près de lui.
Essayer
d’emporter les bocaux
comporte pour lui un risque se double, soit de se faire attraper en
franchissant les sorties
si l’alarme antivol se
déclenche, soit de se faire prendre à posteriori à travers ses
empreintes digitales dans les crèmes ou les
tartes et les clafoutis.
Bobo
est, somme toute, un voleur
hors pair que j’ai le plaisir de vous présenter sans complexe pour ses
nombreuses qualités et qui continue de voler des
cerises avec une extrême longévité. L’homme est habile, savant,
sympathique pour avoir trouvé un créneau
exceptionnel. Le bilan de ses crimes est estimé à ce jour à 3 000 kilos
de cerises volées pendant
quarante années de sa
vie, soit une moyenne de 200 grammes de cerises par jour ou 73 kilos
par an. A ce titre, il mérite les félicitations
de tous et tous le jurys du monde. Si vous êtes d’accord avec ma
recommandation, je vous invite
à lui écrire pour
lui transmettre vos encouragements à son adresse électronique qui est
la suivante et sans la divulguer, ni par
téléphone ni par voie de presse : bobo_homme_des_cerises_7200kilos[a]yahoo.com.
Jean SAINT-VIL,
le
1er février 2013
Article
9
Envoi par René FRANCAL
DE
L'AGORA
A LA TELE
Quand le
sage Mentor instruisait Télémaque,
De la droite rigueur il prônait la vertu.
«Que votre probité résiste à toute attaque,
Pour un roi juste et fort vous serez reconnu».
«Le peuple se
comporte à l’image du maître.
Montrez-vous
vertueux, il le sera aussi.
Si de la
fourberie vous êtes le grand prêtre
Les gens feront
de même et deviendront pourris».
En ces
années deux mille on apprend aux énarques
Que le plus important est de savoir biaiser,
Que la duplicité est l’art de gouverner,
Et par de faux rapports entretenir l’arnaque.
«Maîtrisez
les médias, c’est là qu’est le pouvoir.
Qui veut devenir chef doit avant tout savoir
Mentir avec l’œil rond et la main sur le cœur
Il faut en fausseté être toujours meilleur».
De morale
et d’éthique il n’en est plus question.
Il importe avant tout d’amuser l’opinion,
En tous lieux, par tout temps, se donner en spectacle.
Le peuple est occupé, tant pis pour la débâcle.
Ainsi
pensait un Louis, le quinzième du nom,
Pour son propre plaisir faisant toujours la fête
Alors que le bon peuple mangeait des chardons.
Ce fût le roi suivant qui en perdit la tête !
René FRANCAL,
le 14/07/09
Dernière
modification : 23.02.13,
18:03:50