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Du dimanche 25 mars 2012



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Sommaire

Article 1 : UN ENJEU DE CIVILISATION

par Jean-Jacques REY

Article 2 : PANIQUÉ ? NIQUÉ... NICOLAS SARKOZY OU L’IMPOSTURE CONTEMPORAINE

par Alain SAGAULT

Article 3 : LA PRESSE MAINSTREAM TENTE DE RATTRAPER SON CANDIDAT PREFERE

par Guy RICHART

Article 4 : LES ETATS-UNIS AU MONDE : FAITES CE QUE JE DIS...NE FAITES PAS CE QUE JE FAIS

par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU

Article 5 : LA PREUVE PAR LA GRECE

par Gérard CHAROLLOIS

Article 6 : FMI EUROPÉEN : UNE MACHINE A COULER L'EUROPE

par Frédéric LEMAIRE (envoi de B. BEC)

Article 7 : UN INGENIEUR JAPONAIS DEMONTE LES DESSOUS DE L'INDUSTRIE NUCLEAIRE...

par Koide HIROAKI (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 8 : COUP D'ETAT AU NIGER : IMPLICATION D'AREVA ET DE LA FRANCE ?

par TAHERUKA SHABAZZ (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 9 : D' HIROSHIMA A FUKUJIMA !

par Mathilde FILLOZ



Article 1






UN ENJEU DE CIVILISATION




Je suis d’accord avec le magistrat Serge Portelli : le sarkozysme a distillé en France une maladie pernicieuse qui affecte fort notre pseudo-démocratie, et il en restera des séquelles longtemps après le congédiement de son inventeur et de la bande de « joyeux lurons » qui l'accompagne… Il se dégage même des odeurs pestilentielles dans ce pays, transformé en cloaque de société. Non seulement, le président actuel de la République Française se révèle un piètre stratège, mais il ne sait pas donner un cap à ses ambitions ni même gérer les contingences... A part donner le change, on se demande ce qu'il sait faire ! Même la politique sécuritaire qu'il impulse, il n'en contrôle pas les effets ; et ; dans les faits, nous voyons bien que celle-ci provoque et favorise la violence qu'elle prétend combattre. Je dirai même qu'à l'heure actuelle, il n'y a que les braves citoyens qui soient bien contrôlés ; pour le reste, c'est le règne de la pègre ! ...
Pour moi, dans cette carence de gouvernement pratiquement dérisoire, il y a une trahison de la France et de ses valeurs de civilisation.

Nous pourrions symboliser le gouvernement actuel par des goules (voir plutôt au sens mythologique...) entretenus par tout un réseau de nains et serviteurs, eux-même alimentés par un réservoir de 30% environ de l'électorat, pas plus et je suis généreux ! Pardon pour la B.D et le parti pris, mais je verrai bien ces gens-là sous forme de Schtroumpfs merdeux, hilarants peut-être, mais qui sont vénéneux pour la cohésion sociale. En bref, voilà des gens qui osent agiter le drapeau tricolore, symbole d'unité nationale, (serait-ce qu'ils veuillent le confisquer à leurs opposants ?) qu’ils n'hésitent pas à salir pour draper leurs intérêts partisans.
Qu'on se le dise -je veux bien battre du tambour avec cela- nous avons affaire à une certaine droite qui n’a jamais eu aucun scrupule à « vendre » la France, et ce sont de drôles d’épigones qui n’ont même pas le courage de leurs idées, pompant sur les autres tout ce qu’il y a de plus rétrograde…
La revanche de ces «
maréchal-nous-voilà » est aussi due aux erreurs de la Gauche, dans son ensemble. Naguère, archidivisée, celle-ci n’a pas su répondre aux inquiétudes des classes populaires, elle voulait simplement gérer la misère et amortir la rigueur... Alors nombre d’éléments parmi les défavorisés ont penché pour le « saint » sauveur et nous avons été « sauvés » ! ... Il n'y a plus à épiloguer ni à s'étonner, mais certainement beaucoup à regretter. Même si on ne bâtit pas l'avenir là-dessus... Enfin, une autre partition semble aujourd'hui se jouer, nous verrons bien si elle arrive à convaincre suffisamment de monde. Parce que, jusqu'à maintenant, certains veulent discuter avec le « loup », mais ils ressemblent plutôt à l’agneau de la fable ! …

 


Course aux présidentielles.

 

La façon dont a été éliminé Dominique Galouzeau de Villepin par les intrigants et groupes de pression à Droite (d’abord eux, mais avec l’accord tacite de bien d’autres « experts » et initiés de la politique politicienne), est assez révélatrice de la vision qu’ils ont de la démocratie, et aussi, accessoirement, du sauve-qui-peut général qui règne dans les rangs de cette même Droite. Que l’on ne s’y méprenne pas, ceci n’est pas anodin, sans même parler du suspense entretenu... Qu’on le veuille ou non, le respect d’une éthique s’impose dans l’accession aux hautes responsabilités ; sinon gare aux effets en retour ! (probablement pires que les promesses non tenues). Une démonstration supplémentaire va en être donné bientôt qui relève bien sûr de la Justice immanente (encore Elle !) et l’acharnement sur l’ancien premier ministre coûtera cher à leurs auteurs, au premier chef le clan sarkozien ;  car le panache, la constance et d’autres qualités ne font pas défaut au personnage en question. Le mauvais procédé utilisé, pour écarter sa candidature aux présidentielles 2012, choquera sans doute quelques esprits qui sont des électeurs (y compris et surtout à droite) en quête de repères et de refuge à leurs valeurs  ; ce que l’UMP ne peut prétendre offrir, surtout avec le bilan calamiteux de ses ténors au gouvernement, ces derniers cinq ans, qui va jusqu’à remettre en question notre unité nationale, sans parler de la souveraineté populaire… En 2007, nous avions assisté à une prime donnée au plus cynique et profiteur pour le gain de l’étape… En 2012, on recommence, mais les gens sont avertis par l’expérience. L’arrivée n’est donc pas la même, n’en déplaise aux « magiciens » de la com.… C’est une arrivée en côte et non plus au sprint, autrement dit, pour gagner, il faudra pédaler par ses propres moyens et savoir changer de braquet aussi souvent que nécessaire. Et pour ça, l’intelligence de course n’est pas acquise, surtout quand on ne sait pas changer de rythme (et donc en politique, on dira : changer de thèmes et de discours) !

 


Faire « peur » à l’adversaire… : les roulés.

 

Il y en a qui sont non seulement stupides mais veulent imposer leur sottise, c’est sur ces gens-là en principe que misent des néocons comme Sarkozy, pour prendre le pouvoir avec des vues basses… Ensuite ces roulés sont transformés en épouvantails ou vecteurs de maladies sociales...
Ainsi, c’est quasiment toujours du même côté que vient le non respect du travail que l’on ne connaît pas ou ne sait pas faire... Plus généralement, le médiocre exhale facilement ses rancœurs et les frustrations dues à ses propres limites, il en cherche toujours la cause chez les autres… Il ne faut pas chercher trop loin pour exciter son intolérance. Il se cramponne d’autant plus au respect qui lui est « dû », qu’il tire sa fierté du peu qu’il sait ou qu’il a : un état mental souvent réduit d’ailleurs au paraître et alimenté par l’exploitation de sa condition…
Si les gens de cet acabit vous disent dédaigneusement qu’ils n’ont pas besoin de ce que vous créez, répondez-leur que vous n’avez souvent pas besoin de ce qu’ils fabriquent, et la Terre ne s’en portera que mieux ! Mais alors ils voudront certainement vous empêcher de vivre !

 


Faire « peur » à l’adversaire… : les roulures !

 

C’est le congrès de Vienne, bis repetita, les néocons européens veulent étouffer la France : ils nous réservent le même coup qu’aux Grecs !

Quand je disais que nos pseudos nationalistes sarkoziens, néocons par excellence, étaient vendus à la finance apatride : démonstration à l’appui, leurs petits copains, en Europe, affidés, redoutent tant leur éviction du pouvoir en France, qu’ils songeraient à mettre en quarantaine ce pays au cas où ses nouveaux dirigeants voudraient desserrer l’étau comptable et renégocier des traités iniques ; c’est vrai que nous pourrions être contagieux, mais pour une bonne maladie ! En fait ces roulures de néocons qui passent leur temps à rouler pour les « dieux » des marchés financiers, n’ont que faire des intérêts nationaux, ils se roulent dedans pour mieux se farcir les droits humains ; quant à la ré-publique (quand il y en a une) ils n’arrêtent pas de rouler dessus !
Alors quand j'entends leur indignation pour des insultes soi-disant, surtout qu’ils n’arrêtent pas d’insulter l’humanité entière, ces gens-là, je méprise sardoniquement ! En France, pendant ces cinq dernières années, l'UMP : devenu parti de la déclinaison française des "républicains" états-uniens,
ils ont piétiné les droits fondamentaux et miné notre société jusqu'à pousser au suicide des centaines de nos concitoyens, sans parler de tous les autres maux et tourments de société. Grave et condamnable ! Nous sommes bien forcés d'en prendre acte et encore mieux, de réagir.
Ainsi ces sectaires ont tellement peur et à prouver que, maintenant, leurs meetings consistent à réunir quelques milliers de sectateurs, adhérents, pour écouter le discours du "Chef", à grand renfort de fric et de trains, en déplaçant un flic pour chaque figurant ! Impressionnant, n'est-ce pas ? C'est la célébration de la messe à la mode pompier ! Y aurait-il le feu ? Souhaitons que les Basques fassent des émules...


Qu'ils soient béjaunes ou vieux schnoques, ces néocon-servateurs, même en utilisant la terreur, ils ne gagneront pas contre une évidence : pour une multitude d'êtres humains dans le monde,
il y a une aspiration profonde au changement de gouvernance et système économique, avec tous les bienfaits attendus pour la Civilisation qui en aurait bien besoin.

 


Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html

 

 

Si vous en avez le loisir et l'envie, j'attire votre attention sur ces articles fort consistants et pertinents :

 

« La chute de Nicolas Sarkozy ne signifiera pas la fin du sarkozysme »
http://www.bastamag.net/article2196.html
"Qu’est-ce que le sarkozysme ? En cas de défaite du président sortant, comment tourner la page d’un quinquennat qui aura profondément divisé la France et ses habitants ? Insidieuse et pernicieuse, l’idéologie sarkozyste s’est instillée progressivement dans les esprits jusqu’à y infliger des dégâts immenses. Tel est l’analyse du magistrat Serge Portelli, vice-président au tribunal de Paris et auteur du livre Le Sarkozysme sans Sarkozy. Quelle est donc cette « pensée » qui nous gouverne ? Éléments de réponse avec un magistrat engagé."

 

Indignés de tous les pays…
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article19434
Intro :
"La liste des pays où fleurissent des mouvements susceptibles de se réclamer plus ou moins ouvertement de l’Indignation va devenir interminable. Bientôt, on comptera aisément les pays totalement étrangers à ce phénomène qu’il serait politiquement vain et intellectuellement malhonnête de mettre au rang des évènements passagers ou purement circonstanciels. Par un raccourci audacieux, ces mouvements aux formes mouvantes et aux discours diversifiés ont été associés à la publication de l’opuscule revigorant de Stéphane Hessel. « Indignez-vous ! » nous a-t-il enjoint du haut de son intacte lucidité que tant d’individus semblent avoir perdue en nos démocraties formelles."

 

Sauvons le peuple grec de ses "sauveurs" !
http://jesuisgrec.blogspot.fr/2012/02/sauvons-le-peuple-grec-de-ses-sauveurs.html
- PAR UN COLLECTIF D’INTELLECTUELS ET D’ARTISTES EUROPÉENS
"Au moment où un jeune Grec sur deux est au chômage, où 25 000 SDF errent dans les rues d’Athènes, où 30% de la population est tombée sous le seuil de pauvreté, où des milliers de familles sont obligées de placer leurs enfants pour qu’ils ne crèvent pas de faim et de froid, où nouveaux pauvres et réfugiés se disputent les poubelles dans les décharges publiques, les «sauveurs» de la Grèce, sous prétexte que les Grecs «ne font pas assez d’efforts», imposent un nouveau plan d’aide qui double la dose létale administrée. Un plan qui abolit le droit du travail, et qui réduit les pauvres à l’extrême misère, tout en faisant disparaître du tableau les classes moyennes."










Article 2

Envoi par Alain SAGAULT : http://www.sagault.com/







PANIQUÉ ? NIQUÉ…


NICOLAS SARKOZY OU L’IMPOSTURE CONTEMPORAINE
:
chronique d’une déroute annoncée



par Alain Sagault




Page d'origine : http://www.ateliersdartistes.com/spip.php?article585

 

Mercredi 22 février 2012
Amusant de voir les journalistes politiques se battre les flancs pour assurer du suspense à une élection présidentielle jouée d’avance.
Nicolas Sarkozy sera battuà plate couture. Il n’est pas seulement lesté de son bilan, il est coulé par ce qu’il est. Plus il tentera d’échapper au torrent qui l’entraîne en agitant ses petits bras pour surnager, plus il s’enfoncera. Il boit déjà la tasse, et n’agit plus que par réflexe. Paniqué, parce qu’il se sait déjà niqué, et par sa seule faute.
Car plus personne ne peut croire en lui. Contrairement à ce que disent ses amis et à ce que pensent, à supposer qu’ils pensent, ce qui est leur faire beaucoup d’honneur, les commentateurs autorisés, prêts à tout pour continuer l’inutile et nuisible carnaval médiatique qui leur assure tous les conforts, à commencer par l’intellectuel dont ils usent et abusent depuis des décennies, le sentiment dominant à l’égard de ce triste sire n’est pas la haine, mais le mépris.
Et les soubresauts de l’agonie minable de ce quinquennat aussi grotesque que désastreux ne suscitent pas la pitié, mais le dégoût.
On peut se remettre de la haine, on peut même dans certains cas l’utiliser, voire la retourner. On ne se remet pas du mépris.
Ce qui condamne Sarkozy, ce n’est pas seulement qu’il fait honte aux électeurs assez lucides pour avoir toujours refusé de lui faire confiance, c’est que beaucoup des électeurs assez aveugles ou malhonnêtes pour lui avoir donné leur voix ont depuis déjà longtemps, qu’ils l’admettent ou non, honte de leur vote. Cela seul dit tout, et assure sa désélection.

 

Soyons clairs. Nous n’allons pas élire Hollande : nous allons désélire Sarkozy. Car la défaite de l’un n’entraîne pas la victoire de l’autre. On n’élit un Hollande que par défaut. Hollande n’aura gagné, et nous avec lui, que s’il change en profondeur l’idéologie encore au pouvoir, manipulatrice et perverse, et qui devant ses échecs toujours plus flagrants révèle peu à peu sa violence foncière, jusque-là camouflée sous le masque d’une hypocrite bénévolence.
C’est dire qu’il a du pain sur la planche, et qu’il lui faudra faire un sacré grand écart pour ne pas être fidèle à la trahison systématique qui a donné ses lettres de scélératesse à une social-démocratie ayant depuis longtemps délibérément choisi d’être anti-sociale et anti-démocratique.

 

Il est plus que temps pour les gouvernants actuels, qu’ils s’avouent de droite ou se prétendent de gauche, de comprendre enfin que contrairement à la commode et hypocrite croyance des experts bidons à la Colombani ou à la Reynié, la colère qui gronde n’est pas celle d’un populisme dévoyé, mais celle des citoyens de plus en plus nombreux qui entendent reprendre le pouvoir qui leur a été peu à peu confisqué depuis plus de cinquante ans par des imposteurs cyniques et incompétents, dont la délirante fuite en avant continue de plus belle, déchaînant une violence de plus en plus ouverte à mesure que le désastre qu’ils ont créé apparaît dans toute son ampleur.

 

Comme l’avait pressenti Orwell, nous vivons dans l’imposture généralisée. Car le triomphe du marketing, c’est le triomphe de l’imposture. C’est la victoire ignoble et suicidaire de l’apparence sur l’essence, de l’avoir sur l’être. En une hideuse caricature, les contraires, déguisés, remplacent les valeurs dont ils sont le masque déformé : la sensiblerie tient lieu de sensibilité, la cruauté se fait passer pour de la force, le mensonge est repeint aux couleurs de la vérité, l’étiquette remplace l’objet, partout les mots tiennent lieu de réalité.
On nomme évolution, l’involution sauvage qu’on tente d’imposer à des populations niées dans leur essence même : «
La liberté, c’est l’esclavage », tel est le message délivré aux peuples européens, à commencer par le peuple grec. De coup d’état déguisé en coup d’état affiché, on élimine systématiquement les alternatives possibles pour assurer la vérité de l’affirmation initiale et finale qui tient lieu d’argumentaire aux néo-cons de l’Europe libérale : « Il n’y a pas d’alternative ».

 

En matière d’imposture, Sarkozy est le symbole même de l’ignominie néo-libérale, le parangon de l’imposture mondialisée, et la plus authentique « œuvre d’art » de l’art de marché contemporain, pardon, post-moderne, entendez plus exactement régressif. Président de carnaval, dans un monde qui a fait de l’inversion des valeurs un système de pensée et d’action : dire le contraire de ce qu’on fait, faire le contraire de ce qu’on dit. Jouer au dur, mais n’être fort qu’avec les faibles, et se prosterner devant les forts.
Le politicien taré qui déjà s’efface n’était qu’une marionnette, l’instrument du pari tenté et partiellement réussi par l’oligarchie mondialisée pour voir jusqu’à quel degré d’ignominie l’on peut faire descendre un peuple, et s’il est possible de mettre durablement à sa tête, comme en Italie, un bouffon doublé d’un imbécile. Ce sont les « élites » tout entières qui portent la responsabilité du désastre engendré par leur avidité. Gens d’affaires et politiques, mais aussi intellectuels de pouvoir et artistes de marché ont contribué à imposer la prise au sérieux des pires bouffonneries, et tout fait pour légitimer les mensonges les plus éhontés.

 

En France, le quinquennat de Sarkozy aura été en fin de comptes (et de contes) le plus formidable banc d’essai de ce que j’appelle, depuis plus de quinze ans : libéral-nazisme. Jamais la destruction concomitante de l’État et du peuple au bénéfice de l’oligarchie politico-financière n’aura été aussi totalement engagée, avec plus de bêtise bornée, de perversité obstinée et de violence de moins en moins dissimulée.
Dans l’Europe tout entière, jamais l’équilibre d’une société et les droits et devoirs des individus n’ont été aussi froidement attaqués, comme le prouve surabondamment le coup d’état particulièrement scandaleux par lequel les gouvernants européens actuels entendent mettre au-dessus des lois l’infâme «
Mécanisme européen de stabilité », dont l’adoption nous engagera irrévocablement sans que nous ayons été le moins du monde consultés.
Bien entendu, la voie ainsi tracée est sans issue, y compris pour ceux qui y engagent leurs pays, comme le prouve le banc d’essai grec, beaucoup plus avancé, et par voie de conséquence encore plus clairement catastrophique.

 

L’une des grandes victoires de la mondialisation financière, en même temps que le comble de son imposture généralisée et de sa manipulation carnavalesque, c’est d’avoir réussi à condamner la violence chez les opprimés tout en l’exerçant avec le plus froid cynisme à leur encontre. La façon dont après avoir pillé le tiers-monde, les néo-libéraux ont systématiquement paupérisé leurs propres populations restera un cas d’école : il y aura à faire dès que possible une histoire de la sidérante violence des gouvernements de droite et de « gauche » telle qu’elle s’est pratiquée de plus en plus ouvertement à mesure que le contrepoids des dictatures communistes allait s’allégeant, en un savant mélange de cynisme et d’hypocrisie, admirablement exprimé par cette perle actuellement affichée au fronton déshonoré du Palazzo Grassi à Venise par un des plus ignobles chevaliers d’industrie actuels (je n’ai pas dit capitaine, et vous renvoie si nécessaire au Littré et au Robert).
LE MONDE VOUS APPARTIENT, ose proclamer ce répugnant personnage au moment même où ses amis et lui tentent de nous affamer pour mieux poursuivre leur délire mégalomaniaque. Le monde, Dieu merci, ne nous appartient pas, nous appartenons au monde ; le drame est que c’est au monde minable de Pinault, dressé sur les ergots de la médiocrité triomphante au-dessus des ruines d’une civilisation millénaire que, désormais, sauf révolte de dernière heure, nous appartenons.
Et ce n’est nullement par hasard que Pinault est la figure de proue d’un art contemporain de marché radicalement dévoyé. Comme toujours, l’art, pour le meilleur et pour le pire, anticipe les évolutions ou du moins les accompagne et en témoigne. Le parallèle est frappant entre la présomption et l’avidité des dirigeants de tout poil et l’incroyable lâcheté, la scandaleuse démission des intellectuels et artistes qui leur servent la soupe, défendent et illustrent la folle épopée de l’argent-roi et de la corruption tous azimuts.

 

En même temps que s’annonce chaque jour plus proche l’effondrement de la mondialisation financière et l’écroulement de notre dérisoire croyance fantasmatique en l’homme-dieu, maître du monde et dompteur de la nature, nous assistons au crépuscule d’une époque particulièrement stérile et violente de la création artistique, dénaturée et confisquée par des hommes de profit et de pouvoir qui se prenaient pour des démiurges et n’étaient en fin de compte que des impuissants déguisant leur nullité sous les masques commodes de la provocation, du terrorisme intellectuel et de la mégalomanie comme substitut au travail.
Si d’authentiques artistes ont pu trouver leur voie à l’écart de ces pitres pédants et de leur terrorisme néo-académique, la perte de repères et l’absence de hiérarchie des valeurs qu’elle entraîne a engendré la plus grande confusion, aussi bien chez les créateurs que chez les amateurs. Confusion dont s’est régalé la spéculation, qui n’aime rien tant que la merveilleuse et illusoire absence de hiérarchie qui lui permet d’imposer les allées et venues frénétiques de son yo-yo à blouser les gogos.
Un des bons côtés de ce feu d’artifice où le pire l’emportait souvent sur le meilleur, c’est justement d’avoir permis au meilleur comme au pire de se donner libre cours. À côté des voies de garage, hantées par des escrocs ou des imbéciles (souvent les deux à la fois, voir le ridicule Yves Klein et ses grotesques thuriféraires), des expériences de toutes sortes ont été ainsi tentées, des voies nouvelles découvertes, et des œuvres de toute beauté créées.

 

En politique comme en art, il est temps de faire le bilan, de sortir des illusions mégalomaniaques, de revenir à l’humilité du vrai travail et de la recherche authentique. En art comme en politique, le temps de la décroissance est venu. Que nous le voulions ou non, nous allons devoir redevenir modestes, généreux, désintéressés. Nous allons devoir à nouveau composer avec le réel, seul moyen de le dépasser en le servant autant qu’il nous sert.
Nous n’existons pas seulement par nous-mêmes, ni pour nous-mêmes, et la plus grande erreur comme le plus grand crime et la plus grande sottise de l’art contemporain de marché, fidèle miroir d’une humanité aveuglée par sa volonté de pouvoir et de profit, a consisté à croire à sa propre toute-puissance.

 

Narcisse se noie dans sa baignoire. Le sauver est impossible, autant qu’inutile.
Laissons-le pourrir dans ses excréments, nous avons mieux à faire que l’enterrer.


La politique n’est digne de ce nom que quand elle veut devenir ce qui seul lui donne sens : un art de vivre. Et en matière d’art de vivre, l’art est la plus haute des politiques.
Humblement, dans la joie, avec tout ce que nous sommes, avec tout ce qui nous dépasse, remettons-nous à créer.



Alain SAGAULT
http://www.sagault.com/

 

 

Pour compléter son info :

 

Le Monde note AAA le pacte budgétaire de Sarkozy-Merkel
http://www.acrimed.org/article3776.html
"La crise de la dette est une véritable aubaine pour les éditocrates ; on l’a vu dans un précédent article, c’est l’occasion rêvée de reprendre en chœur l’hymne à la rigueur, en vantant la « vertu budgétaire », la « rigueur » (qu’elle soit de gauche ou de droite), « l’intégration budgétaire » et fustigeant les déficits, l’« incurie » et le « laxisme » des pouvoirs publics. Ainsi le projet de nouveau traité européen, proposé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour imposer la « discipline budgétaire », se pose-t-il comme une évidence pour Le Monde et son éditorialiste-vedette. À n’importe quel prix ?"

 

Karachi : Sarkozy nommément cité par le frère d’Akim Rouichi
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/karachi-sarkozy-nommement-cite-par-103321

 

Kadhafi aurait financé Sarkozy pour sa campagne de 2007
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/kadhafi-aurait-finance-sarkozy-112316

 

Bettencourt: le Sarkogate peut-il enfin démarrer ?
http://sarkofrance.blogspot.com/2012/02/bettencourt-le-sarkogate-peut-il-enfin.html

 

CULTURE : Des biens publics de très haute nécessité 

Cessons de tergiverser. Si la culture ne devient pas aujourd'hui l'un des fers de lance des programmes de nos partis de gauche, nous aurons perdu, quoi qu'il advienne. Si leurs représentants ne perçoivent pas le caractère fondamental de l'enjeu, nous aurons - même en cas de victoire - cédé à la déferlante ultralibérale qui cherche à détruire à l'échelle mondiale les outils de l'esprit, pour réduire les humains à d'efficaces machines à produire et à consommer."










Article 3

Envoi par Guy RICHART :  http://www.ecritguyrichart.fr/









LA PRESSE MAINSTREAM TENTE DE RATTRAPER

SON CANDIDAT PREFERE
:

Nicolas Sarkozy,


en exploitant le malheur et la peine de familles
touchées par la barbarie et la violence de la folie

.




Les évènements de Toulouse demandent, avant d'affecter les choix des électeurs, une analyse et une réflexion que l'émotion, produite sur nous, particulièrement ceux dont la génération connut plus ou moins directement la Guerre ou bien ses suites, rend inévitable.

 

Certains journalistes écrivent déjà sur les changements électoraux qu'apporteraient ces évènements innommables. Ils prétendent que l'image du Président sortant Sarkozy : "Advenger Captain Françamerica", pourrait conquérir encore le cœur de notre Nation meurtrie, en le lançant, Karcher au poing, contre l’auteur de ces crimes odieux. Là, je dis : "Arrêtez !!!"

 

Nous venons, une fois de plus, recevoir la preuve que Nicolas Sarkosy est un incapable ! Cinq ans après ses vantardises sur la sécurité absolue qu'il devait amener dans notre pays, des malheureux Français, des hommes, des enfants, et je ne différencie pas l'appartenance sociale ou communautaire comme le font certains rapaces de la presse bien pensante, sont abattus avec des armes automatiques et semi-automatiques totalement interdites à la vente, même aux forces de l'ordre, en pleine rue, dans le soleil d'un printemps naissant, en France !!!

 

Cela fait les beaux jours de la presse néoconservatrice, juste au moment où le pire Président sortant de toute la Cinquième République voyait s'éloigner sa victoire ??? Cela me rappelle un peu les déboires d'un des meilleurs premiers ministres de notre époque : Lionel Jospin, après la fusillade de Nanterre, le 27 mars 2002...  [confer : Tuerie de Nanterre , NDLR]


Ce que je sais des évènements de Toulouse et des tueries qui y sont liées dans la région, je le tiens de la presse nationale et de certains rapports que j'ai lus sur Internet, malgré les efforts surhumains faits pour les dissimuler dans l'énorme toile informatique.
Or, je suis un spécialiste en armement lourd et léger mais aussi un expert en tir d’éclaireur d’élite. Parlons donc technique, en évitant de laisser nos émotions envers les familles des victimes nous déborder…

 

Le tueur a d'abord utilisé un pistolet automatique et non pas un revolver, comme il est écrit dans des communiqués de presse sans aucune crédibilité. Cette arme de poing possède un calibre de 11,43 mm, soit 0.45 centième de pouce. Elle était chargée de balles à bout plat pour être encore plus vulnérantes à l’impact. Ce pistolet est un des plus célèbres du monde en dehors du revolver Smith et Wesson 0.44 magnum. Il équipait les G'is de Normandie en 1944 sous le nom de colt gouvernement Army 1 modèle 1911. Il est l'arme de la tuerie de Toulouse et des militaires. Du bout de la langue, les rapports balistiques l'admettent. Ce qu’ils ne savent pas, et je note une incompétence supplémentaire due à la gestion des moyens policiers par Monsieur Sarkosy, c’est que 5 millions de colts A1 modèle 1911 ont été mis en circulation jusqu’en 1975 et que chacun a été identifié par ses rayures sur les balles ainsi que son numéro de série, par le FBI sous les ordres du Directeur Hoover. Donc, comment cela se fait-il que la police française ne puisse retracer le parcours de ce pistolet si Super Nicolas travaille à ses côtés en collaboration avec son ami Obama ?

 

Je vous laisse réfléchir à cette question fondamentale !!!

 

A Toulouse, ce flingueur d'une sauvagerie bestiale sans l'ombre d'une âme, mais particulièrement compétent en armes et techniques d'assassinats avait ajouté à son arsenal un pistolet mitrailleur Uzi Israélien de 9mm qui s'enraya brutalement pendant la fusillade !!! Dieu merci pour les enfants et les adultes qui ont échappé ainsi à la mort ! Bien sûr, les balles de son Uzi étaient adaptées à l'arme ! Elles étaient de facture européenne. Mais pour qu’un tel engin se bloque en plein fonctionnement, il n’existe qu’une raison. La fabrication israélienne de celui-ci étant sans reproche, d’une précision supérieure à celle d’une Rolex automatique et d’une traçabilité absolue, il fallait que le tueur tire sur la cour de l’école avec une mauvaise copie "chinoise".

 

En définitive, nous avons un tueur qui d’abord, accomplit un choix tactique et matériel irréprochable pour ses premiers assassinats ; puis, comme saisi d’une brutale crise d’incompétence, il sélectionne une pétoire au fonctionnement douteux pour accomplir un acte encore plus dangereux.

 

Enfin, les policiers le coincent à grands renforts d’annonces sur Internet et le font voyager en Afghanistan puis au Pakistan comme un pur et dur terroriste d’Al-Qaïda !

 

Moi, je suis plutôt enclin à croire à l’hypothèse d’un fou maîtrisant quelques techniques militaires et manipulé pour agir au bon moment et contre les "bonnes cibles" pour frapper au cœur, une Nation éprise de Liberté et d’Union.

 

Cependant, le « Capitaine Nico-Karcher », même si sa police a résolu à point cette affaire abominable, même s’il va faire libérer Florence Cassez par des moyens plus ou moins obscurs, pendant ces cinq dernières années, nous ne l’avons pas beaucoup vu dans les banlieues défavorisées où les drogues mortelles coulent à flot ni dans les quartiers de Marseille où d’autres armes de guerre emportent aussi de nombreuses vies, sans que la presse Mainstream ne s’y attarde longuement.


De toute façon, l’enjeu des élections ne se limitera pas à un débat sécuritaire dans l’océan des vastes défaillances de l’idéologie néo-libérale et néo-conservatrice que veulent nous imposer Sarkozy et ses Confrères Européens.


Je ne cèderai personnellement pas un pouce de terrain sur les failles que les néo-libéraux veulent ouvrir dans la Souveraineté Française, ni dans les sacrifices qu’ils veulent nous imposer pour résorber une dette illégitime, créée par les rapaces de la finance mondiale. Il faut impérativement changer de modèle de Civilisation. Revenir aux fondamentaux de la création de richesses tout en s’engageant dans la décroissance capitaliste. Ce qui implique de remettre à plat le rôle de l’argent et des banques. Ceux qui n’accepteront pas cette nécessaire évolution, en persistant à ignorer François Hollande par exemple aux prochaines élections, se laissant encore berner par la propagande hyperdroitiste du Sarkozisme, ils conduiront notre monde et les générations futures vers une effroyable vengeance de la Mère Nature ainsi qu’une extinction massive de la vie sur notre planète.


La France… Ma France doit donner l’exemple, une fois de plus !
Ne votons plus jamais à Droite

!!!


Guy RICHART
http://www.ecritguyrichart.fr/

 

 

Pour méditer :

 

Et si Merah n’était que l’instrument d’une puante manipulation ?
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/et-si-merah-n-etait-que-l-113184

 

8 mars 2012: Venue de Sarkozy dans la Loire. Voilà ce qui s'est réellement passé ...

"Témoignages des indignés sur les événements inqualifiables qui se sont déroulés dans et devant la salle du meeting de N.Sarkozy ce jeudi 8 mars à St Just St Rambert."

 

"Après deux ans auprès du président Sarkozy, pourquoi je voterai Hollande"

par Dominique Antoine, ancien conseiller éducation, culture, jeunesse et sports du président de la République (2007-2009)









Article 4

Envoi par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU : http://www.recim.org/far/bengantudu.htm
http://www.recim.org/ascop/pr24-fr.htm







LES ETATS-UNIS AU MONDE
:
FAITES CE QUE JE DIS...NE FAITES PAS CE QUE JE FAIS




Ils nous prennent  pour des imbéciles  ou des demeurés, en tout cas, pour des gens sans culture ni mémoire. Ils ? Ce sont les puissances dites occidentales avec, à leur tête, les USA, dont l’actuel président  Barack OBAMA, porta  pourtant nos espoirs en 2008.

 

Élaboré par quelques pays arabes et euro-américains, un projet  de résolution  sur la Syrie a été soumis samedi 4 février [2012], au vote  des quinze pays membres  du Conseil de Sécurité  de l’ONU.

 

La Russie et la Chine ont utilisé leur droit de veto pour s’y opposer. Ce faisant, elles protégeaient le régime dictatorial  de Bachar al Assad, que les autres auteurs  de la résolution accusaient, à juste titre, de massacrer son propre peuple depuis plus de dix mois.

 

Moscou et Pékin estimaient  qu’il était  de leur intérêt d’empêcher les auteurs de la résolution  de procéder  à un nouveau changement  de régime, de s’en prendre, après la Libye, à la Syrie  et, au-delà, à l’Iran. Ils entendaient aussi leur signifier que «  le monopole occidental sur ce monde avait assez duré »...

 

L’attitude des Russes et des Chinois  a déclenché contre eux  une campagne euro-américaine  de stigmatisation  si  violente que le chef  de la diplomatie russe l’a qualifié « d’hystérique ».

 

L’ambassadrice  des E.U à l’ONU,  Susan Rice, s’est dite « écœurée de voir le conseil de sécurité pris en otage par deux de ses membres avec des arguments creux ». Elle a parlé «  d’intransigeance honteuse de la Russie qui continue d’ailleurs  de livrer des armes à la Syrie ».

 

De son côté, Hillary Clinton, a parlé  de « cynisme », de « parodie », de « responsabilité pleine  et entière  de ceux qui maintiennent un soutien  excessif  au régime  qui opprime la Syrie ».

 

Quant à l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard ARAND, il a parlé  de « triste jour pour le conseil de sécurité  et pour tous les amis de la démocratie ».

 

Il est tout à fait exact  et nous le constatons nous aussi, que la Russie  et la Chine  aident un régime oppresseur à se maintenir  au pouvoir. Ce n’est pas bien, nul n’en disconvient.

 

Mais Hillary et Susan Rice  ont-elles la moindre légitimité  pour faire  la leçon  aux auteurs  du veto ? Aucune, et pas le moindre droit  d’utiliser à leur encontre  les termes cités ci-dessus.

 

Voici pourquoi.

 

Le 18 février 2011, il y a tout juste un an, dans la même  enceinte  du Conseil de Sécurité de l’ONU, et pour la première fois depuis le départ de  Georges WB et l’arrivée de Barack Obama, les E.U opposaient leur veto  à un projet  de résolution .

[ Procès-verbal pour la 6484 e séance du Conseil de sécurité des Nations Unies, le vendredi 18 février 2011, à 15 heures à New York : http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/PV.6484 ]
Ce projet était présenté  non par quelques  pays arabes mais par la totalité de 22 membres de la ligue  et par plus de cent autres pays sur les cinq continents : 130 pays au total, les 2/3  des membres de l’ONU.

 

14 des 15 membres du Conseil de Sécurité, y compris  des proches alliés  de l’Amérique : France, Royaume Uni et Allemagne  ont voté « Oui » et indiqué avec force  qu’ils souhaitaient  l’adoption  du projet.

 

Les USA ont été seuls à voter « Non » et ont ainsi  empêché qu’il soit adopté.

 

Ce projet de résolution  était il subversif ? Etait-il seulement contraire aux vues  et aux intérêts américains. Pas  le moins  du monde !

 

Il rappelait simplement  que «  les colonies de peuplement installées par Israël, dans le territoire Palestinien occupé, l’ont été en méconnaissance  du droit international » et appelait, comme le faisaient auparavant les USA, eux-mêmes, à l’arrêt  de cette installation.

 

Écœurée ou non, la même Susan Rice a levé la main pour indiquer le veto américain. Pour tenter de justifier son geste, elle a soutenu que « les colonies détruisaient, certes, la confiance entre les parties, mais que la résolution, si elle avait été votée, aurait encouragé les mêmes parties à demeurer hors des négociations »...


Tout le monde sait que le veto américain a été, en réalité, exigé  et obtenu  par le premier ministre israélien.


Le monde dans sa totalité, hormis  Benjamin, la droite et l’extrême droite israélienne, a vu dans le geste  de l’administration  américaine  de Barack OBAMA « un soutien abusif  à une politique illégale et illégitime ».


Parlons de ce droit  de veto : c’est l’apanage, depuis soixante ans que l’ONU existe, des cinq membres permanent  du Conseil de sécurité.


Comment a-t-il été utilisé et par qui?

 

Principalement par les Etats-Unis d'Amérique, et presque toujours en faveur d’Israël et à sa demande. Tout se passe donc comme si ce petit pays, par ailleurs puissance nucléaire non déclarée, était le sixième  membre permanent  du Conseil de sécurité  de l’ONU. Il a bénéficié  du veto 42 fois en 40 ans, soit [presque] une fois par an !

 

En quoi bénéficie, le reste du monde, de ce « fameux Conseil de sécurité  » ?

 

Nous sommes pris en otage par l’ONU et son  Conseil de sécurité…


Les Etats-Unis disent  en somme : « Faites ce que je dis, mais surtout, ne faites pas ce que je fais, comme  du temps  où ils étaient « superpuissance »...  


Et la Russie et la Chine votent souvent de la même manière, comme si elles étaient encore communistes et alliées.

 

Que ces gens n’attendent pas de nous d’être  « sans mémoire ».

 


Citoyennement,

 

Alexis ASUMANI BENGANTUNDU

 

 

 

Pour développer son info :

 

Le veto américain : feu vert pour la colonisation israélienne
http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4990

 

Sauvagerie tolérée : le meurtre de Palestiniens par Israël
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11908

 

Lu Shaye : "Les Africains sont contre l'ingérence, les Chinois aussi"

"Le "Monsieur Afrique" de Pékin accorde sa première longue interview à la presse internationale. L’occasion de présenter la stratégie de son pays, mais surtout de répondre aux critiques des Occidentaux, qui dénoncent une "Chine prédatrice" et peu soucieuse des libertés sur le continent."

 

JOSEPH KONY, Le prétexte de l'Amérique pour envahir l’Afrique: Les Marines étasuniens déployés dans cinq pays africains
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29858










Article 5

Envoi par Gérard CHAROLLOIS : http://www.ecologie-radicale.org/







LA PREUVE PAR LA GRECE




La lettre de Gérard CHAROLLOIS
page d'origine :
http://www.ecologie-radicale.org/actu/new_news.cgi?id_news=2365

 

le dimanche 19 février 2012
Les gouvernants actuels putréfient le monde.
Vous subissez le vertige des « Réformes », c’est-à-dire des régressions sociales, la destruction systématique et frénétique de la nature, et, fondant le tout, la dégradation morale de l’homme conditionné au culte de l’argent.
 
Ces gouvernants se paraient hier des masques d’une vertu sociale et écologique qu’ils ne prennent plus la peine de revêtir, s’assumant désormais dans leur nuisance et leur dépravation.
Plus de pacte écologique, renié immédiatement après avoir été signé, plus de compassion envers les plus vulnérables des humains, même plus de ministère de l’écologie suspendu pour cause de propagande électorale, preuve qu’un ministre ne sert pas à grand chose !
Voici venues la Crise, la dette, la compétitivité, l’infinie croissance qui agitent les pantins de la politique et des médias.
Or derrière ces fléaux du jour ne se cache qu’une simple réalité : comment faire produire le maximum de profit pour les oligarques de la finance et des multinationales ?
Comment spéculer au plus vite et au plus fort au préjudice  des espaces naturels et des peuples qui doivent être rentables s’ils veulent servir  l’appareil de production ?
 
L’attention se focalise sur la Grèce dont les gouvernements de droite falsifièrent durant des années les comptes publics.
 
Comme tous les pays, elle est tenue de se financer sur le Marché, en empruntant auprès de la finance internationale, ne pouvant plus émettre une quelconque monnaie et étant sommée de privatiser, c’est-à-dire de remettre aux oligarques le bénéfice de l’activité économique au détriment de l’Etat. 
Ce petit pays est loin d’être exemplaire dans sa gestion. 
Les armateurs n’y paient pas d’impôts, le cadastre est absent, l’église orthodoxe est propriétaire de vastes domaines en étant exonérée de toute imposition foncière. 
L’argent ne rentre pas dans les caisses publiques.
 
Or du fait de la monnaie commune et unique, l’Euro, les autres pays de la zone sont concernés par une éventuelle faillite de l’Etat Grec.
 
Les deux grandes puissances européennes, Allemagne et France, dirigées présentement par les partis conservateurs, somment les Grecs de faire preuve de rigueur budgétaire.
 
Vont-ils demander une taxation des riches, une soumission de l’église aux lois fiscales et la diminution d’un excessif budget militaire ? 
Nullement. 
Il est vrai que la Grèce achète ses inutiles armes à la France et à l’Allemagne !

Loin d’imposer les armateurs et mieux de nationaliser les sociétés rentables pour qu’elles profitent au bien public, les dirigeants européens dictent leurs dogmes antisociaux à ce pays. 
Il faut licencier les fonctionnaires, réduire les salaires de ceux qui échappent à  la cure anorexique, abaisser le montant des retraites, ramener à 520 Euros par mois le  SMIC pour un temps plein et bien évidemment privatiser !


De plans d’austérité en plans de rigueur, ces médecins de MOLIERE tueront le malade assurément. 
Et surtout, le chef de l’Etat Français et son homologue germanique interdirent fermement à l’ancien premier ministre Grec de consulter par voie référendaire ses concitoyens sur l’adoption de
ces plans de régression sociale
Vous avez dit Démocrates, les agents de la finance ? 
Oui, mais aussi longtemps que cela sert la propagande et garantit la prévalence des intérêts de la caste privilégiées.
 
La Grèce constitue un laboratoire de leur malfaisance.
 
Pour excuser les échecs de leur politique, ces calamiteux dirigeants invoquent la Crise.
 
BREJNEV et GORBACHEF, lors de la chute du système soviétique, n’y avaient pas pensé.
Ils auraient pu, à l’instar des héritiers du
thatchérisme face au naufrage de leur système, arguer de la « Crise » pour expliquer les malheurs de leur peuple.
 
Non, la Crise ne les excuse pas
Elle les accuse. 
C’est le fruit vénéneux de leur régime prévaricateur. 
Que faut-il penser et faire ? 
C’est fort simple. 
Exactement l’inverse de ce que ressasse la propagande de la droite de l’argent. 
Point n’est besoin de
Croissance quantitative, car le monde produit suffisamment de biens de consommation.


Il faut de la redistribution, de la justice, du respect du vivant et non leur course à l’abîme matériel et moral.


Pour l’heure, les gouvernants et leur régime assassinent la nature et avilissent l’humain.

Ils veulent exporter et pour ce faire réduire le coût du travail, déréguler, supprimer les protections de la nature et de la santé. 
Pour tant produire, tant spéculer, tant exporter, il leur faudrait plusieurs planètes et l’univers entier car leur soif de spéculation est inextinguible. 
Mais, ça vous ne l’apprendrez pas dans les médias sous contrôle.
 

 

Gérard  CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR lE RESPECT DES  ËTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS

http://www.ecologie-radicale.org/

 

 

Pour compléter son info :

 

L’austérité à marche forcée... 10 choses que vous devez savoir sur le Pacte budgétaire
http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article175
"Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le nouveau traité... Traduction maison de l’excellent article du Corporate Europe Observatory, « Automatic austerity », qui revient sur 10 éléments importants concernant le Pacte budgétaire."

 

Italie : Nouvelles manifestations contre l'austérité et la désinformation

"La multitude de mouvements de protestation qui ont suivi la mise en oeuvre des programmes d'austérité dans de nombreux pays européens en proie à la crise des dettes souveraines aurait dû nous apprendre que lorsqu'une économie nationale est laissée à la merci des taux d'intérêt et des marchés financiers, tôt ou tard la population finit par donner libre cours à son mécontentement."

 

Dette publique grecque : la faute aux « fainéants » et aux « fraudeurs » grecs ?
http://democratie-socialisme.org/spip.php?article2423

 

Grèce, Irlande et Portugal: pourquoi les accords conclus avec la Troïka sont odieux ?
http://alencontre.org/europe/grece-irlande-et-portugal-pourquoi-les-accords-conclus-avec-la-troika-sont-odieux.html










Article 6

Envoi de B. Bec (Truks en Vrak) :  http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/








Source AFP



FMI EUROPÉEN : UNE MACHINE A COULER L'EUROPE




Source : http://dessousdebruxelles.ellynn.fr/spip.php?article172


Mardi 21 février [2012], l'Assemblée nationale a ratifié l'accord autorisant la création du Mécanisme européen de stabilité (MES). Ce mécanisme est présenté comme une « caisse de solidarité » pour financer les « plans de sauvetage » européens et l'emprunt à bas coût des États. Qu'en est-il vraiment ?


La Grèce n'en finit pas de sombrer. Les plans s'enchaînent et les sommes versées pour le « sauvetage » de la Grèce permettent utilement de « sauver » les plus-values de ses créanciers. Pendant ce temps, le pays s'enfonce dans la récession à mesure que lui sont imposées des coupes violentes dans les salaires, les allocations sociales, les retraites, que les services publics sont privatisés et que le droit du travail est laminé.

 

L'accord obtenu au matin du 21 février représente à ce titre une nouvelle étape dans cette purge absurde, promue par le FMI, la Banque Centrale Européenne, la Commission européenne avec la bénédiction des États membres de l'UE. Comme un symbole, cet accord est signé au moment où le Mécanisme européen de stabilité (MES) est soumis au vote de l'Assemblée nationale.

 

La situation actuelle de la Grèce témoigne de l'efficacité future du MES.

 

Le MES a en effet pour vocation de généraliser les méthodes employées par la Troïka (BCE, FMI et Union européenne) dans ces pays ? avec les résultats que l'on sait. Ce mécanisme prolonge en effet le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui a permis de mettre en œuvre les différents « sauvetages » européens.

 

Ce fonds avait été mis en place en urgence : devant le risque d'un défaut de la Grèce, c'est-à-dire d'une cessation brutale du paiement, les membres de la zone euro s'étaient accordés à contrevenir à l'interdiction par le Traité de Lisbonne de « solidarité financière » entre États européens.

 

Il ne s'agissait pourtant pas d'une « solidarité » désintéressée : Les plans de « sauvetage » successifs ont en effet permis de recapitaliser les banques nationales, et de racheter des volumes importants d'obligations aux créanciers des pays en difficulté, évitant ainsi de lourdes pertes aux banques européennes (comme nous l'avions déjà indiqué ... En 2010 !). Comme son prédécesseur, le MES participera d'une double escroquerie :

 

     - D'une part, la socialisation des pertes des spéculateurs et des banques, le coût des « sauvetages » étant pris en charge par les peuples européens. Le coût des « sauvetages » repose en effet sur les fonds fournis par les États, ainsi que sur leurs garanties vis-à-vis des marchés financiers. Les interventions du MES seront ainsi conditionnées à la mise en place de mesures d'austérité généralisées telles que celles qui ont déjà laminé l'économie grecque. Tant pour les « bénéficiaires » des « sauvetages »... que pour les membres du MES !

 

     - D'autre part, alors même que les peuples sont appelés à payer les ardoises des différents « sauvetages », les interventions du MES seront l'occasion pour les banques de se rémunérer grassement (en empruntant à taux préférentiel auprès de la BCE puis en prêtant au MES).

 

Le MES ne résout en rien le vice de fabrication de la zone euro : sa dépendance à l'égard des marchés financiers, conséquence logique de l'interdiction à la BCE de prêter aux États. Une intervention directe de la BCE permettrait pourtant un véritable sauvetage des États en difficulté : en dissuadant les spéculateurs d'une part, et en sortant les économies en crise de l'asphyxie par de massifs investissements publics.

 

Cela supposerait bien sûr de rompre avec la doxa néolibérale selon laquelle le financement des États doit nécessairement passer par les marchés financiers. A cette solution de bon sens, le MES substitue une véritable machine à couler l'Europe, par une volonté délibérée de prolonger (encore combien de temps ?) la durée de vie d'un système qui a déjà fait faillite.

 

D'une certaine manière, le MES fait ce que la BCE devrait faire. Mais au lieu de monétiser l'aide financière, le MES puise dans les ressources de ses membres. La France s'engage ainsi à fournir jusqu'à 142 milliards d'euros, soit plus de la moitié du budget de l'Etat, pour assurer les plus-values des créanciers.

 

Les membres du MES seront par ailleurs sous la pression d'une dégradation de la note du MES. Pour ces deux raisons, ils seront eux-mêmes amenés à mener de sévères politiques d'austérité, en lien avec le Pacte budgétaire (qui reprend tous les éléments du paquet de directives européennes sur la nouvelle gouvernance économique).

 

Le MES s'apprête ainsi à plonger, par entraînement, l'Europe toute entière au fond du gouffre, en amorçant un cercle destructeur de politiques d'austérité généralisées et de récession sans fin. Le MES représente en outre une catastrophe démocratique : il est en effet bâti comme un FMI européen, qui ne rendrait de compte à aucun peuple, aucun parlement, aucun tribunal, seulement à un Conseil de « gouverneurs » représentant ses « actionnaires » (CAD les Etats membres, à hauteur de leur contribution).


Cette institution est à l'image de l'Europe de Sarkozy et Merkel, foulant au pied la démocratie, et les peuples. Le MES, avec le Pacte budgétaire, parfait la mécanique technocratique, antidémocratique et antisociale mise en place pour sauver les intérêts des plus riches et des banques. Or c'est ce « sauvetage » permanent, « impérieux » comme dirait le directeur du Monde,  qui entraîne les pays européens dans une surenchère de casse sociale et démocratique.


Deux perspectives s'offrent donc bien à nous : « le soulèvement ou la table rase par l'effondrement financier » [1]. En espérant que les mouvements sociaux qui se lèvent en Europe, à mesure que grandit l'indignation populaire, sauront faire pencher la balance en faveur de la première.

 


Frédéric LEMAIRE
articles sur ACRIMED
http://www.acrimed.org/auteur210.html

 

 

 

Note :

 

[1] Intervention de Frédéric Lordon à la conférence Leur dette, notre démocratie, 15 janvier 2012
Frédéric Lordon : leur dette, notre démocratie - vidéo et transcription :
(Réunion  15 Janvier 2012  - ATTAC et Médiapart)
Libellé URL : 
http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2012/02/12/frederic-lordon-leur-dette-notre-democratie-transcription.html
Version au format PDF :
http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/media/02/00/2486394109.pdf
Source de la vidéo sur dailymotion.com :
http://www.dailymotion.com/video/xnrsv2_leur-dette-notre-democratie-frederic-lordon_news

 


Pour développer son info :

 

Mais c'est quoi ce MES qui fait hurler tant de gens ?
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/02/25/mais-cest-quoi-ce-mes-qui-fait-hurler-tant-de-gens-229702
"Décrié par le Front de Gauche, le Mécanisme européen de stabilité (MES), ce nouveau fonds de soutien aux pays de la zone euro en crise a été adopté mardi par l'Assemblée nationale, après un débat « fougueux », alors que les députés socialistes étaient appelés à s'abstenir. Le Sénat devrait suivre le même exemple mardi prochain.
Le but du MES est de sauvegarder la stabilité de la zone euro de manière permanente. Le traité est maintenant en cours de ratification par les différents Etats membres et devrait entrer en vigueur en juillet 2012. De nombreux citoyens sont très hostiles à ce nouveau mécanisme qui représente selon eux un abandon de souveraineté et un renforcement des règles « automatiques » imposant la rigueur aux peuples. Qu'en est-il ?
"

 

Pour sortir du piège de la dette publique
http://www.france.attac.org/articles/pour-sortir-du-piege-de-la-dette-publique
"Les mécanismes à l’origine de la dette publique
Dénonçons tout de suite une idée reçue dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée dans les médias : non, le budget d’un État ne peut pas être comparé au budget d’un particulier. Pour au moins deux raisons essentielles : un État peut dans une large mesure décider du montant de ses recettes par sa politique fiscale, et ses dépenses auront un impact sur ces recettes. Elles financent des infrastructures, des investissements, des salaires : le budget de l’État est un instrument de politique économique."

 

Lettre aux Français par Maurice ALLAIS : CONTRE LES TABOUS INDISCUTÉS

(d'anthologie ! commente JJ REY)
Le cri d’alarme du seul prix Nobel d’économie français :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2009/12/09/104-maurice-allais-lettre-ouverte-aux-francais-contre-les-tabous-indiscutes
"Le point de vue que j'exprime est celui d'un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m'apparaît fausse, artificielle. L'idéal socialiste consiste à s'intéresser à l'équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l'efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d'une même doctrine. Et c'est précisément à ce titre de libéral que je m'autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d'un libre-échangisme appliqué aveuglément."

 

L’actualité de la crise : SORTIE PAR LE HAUT, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25744
"Sortir par le haut d’une crise qui se poursuit selon des rebondissements sans fin est une question que l’on ose à peine formuler, à laquelle on s’essaye encore moins à répondre tellement elle paraît, à tort, hors de portée.
La fort sombre sortie par le bas qui nous est présentée comme inévitable est moins indécise, en dépit de précautions oratoires ou de délais électoraux de circonstance. Visible en filigrane quand elle n’est pas encore revendiquée, elle est composée de plans de réduction accélérés de la dette publique, assortie de sévères mesures d’austérité durables, d’une récession économique prolongée et de l’élargissement d’une financiarisation destinée à renouveler les terrains de jeu de la finance.
"

 

L’État est au service d’une oligarchie liée aux marchés, assure Todd, le “prophète certifié”
http://www.les-crises.fr/todd-1/
".../... Ne soyons pas dupes de ces concepts mystificateurs, Bruxelles, les marchés, les banques, les agences de notation américaines : ces faux nez camouflent la prise du pouvoir politique, à l’échelle mondiale, par les plus riches. Sous couvert de protéger l’argent des petits épargnants, les marchés, ce sont tout simplement les plus riches jouant avec les États. Les riches ne se battent pas contre les États, ils se battent pour les contrôler encore mieux (voir “L’État prédateur”, de James Galbraith). Il suffit d’observer les parcours de certains individus entre la haute administration, les firmes américaines, Bruxelles et, désormais, les gouvernements pour comprendre qu’ils y parviennent. Si une même caste contrôle les marchés et les États, l’opposition entre les uns et les autres n’a plus aucun sens."










Article 7

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA








UN INGENIEUR JAPONAIS DEMONTE LES DESSOUS DE L'INDUSTRIE NUCLEAIRE JAPONAISE


par Koide HIROAKI
http://hiroakikoide.wordpress.com/
(traduction Gazette)
http://resosol.org/
http://resosol.org/Gazette/index.html




Page d'origine : http://resosol.org/Gazette/2011/261p03.html

 

le 5 août 2011
Préambule
    
Koide Hiroaki a commencé une carrière d’ingénieur nucléaire, il y a 40 ans. Il avait été attiré par les promesses de l’énergie nucléaire.

Cependant, rapidement il a perçu les points faibles du programme nucléaire japonais et a été reconnu comme le critique le mieux informé sur ce programme. Sa critique publique et non contestable lui a valu un purgatoire honorable comme «assistant professor» à l’Université de Kyoto soit sa carrière s’est arrêtée.  Il a pu, cependant, continuer une recherche « gagne pain» sur les mesures des radioéléments à l’Institut de Recherche sur les réacteurs de l’Université de Kyoto. Et ce jusque en mars de cette année.
     Depuis le séisme suivi d’un tsunami entraînant des fusions de cœurs à Fukushima n°1, il est apparu comme une voix puissante et une figure centrale, pour suite au désastre, relancer le Japon vers d’autres énergies.
     Les médias et les citoyens apprécient ses interventions : conférences, consultations et interviews. Il a publié 3 livres qui ont aidé à reconstruire une conscience publique et un débat officiel.
     En 1968, étudiant au département de techniques nucléaires de l’université TOHAMA (Sendai), il croyait en ce qui lui était enseigné : le nucléaire était une source d’énergie qui pouvait résoudre tous les problèmes énergétiques d’une nation pauvre en ressources locales. Mais apprenant qu’un site nucléaire allait être construit à Enagawa, région peu peuplée et située à environ 50 km de l’endroit où serait consommée l’électricité produite, il critiqua le fait d’imposer un tel fardeau à des communautés vulnérables.
     En effet, sa propre installation de recherche dépendant de l’université de Kyoto n’était pas dans cette ville, mais dans le sud de la préfecture d’Osaka, près de la préfecture rurale de Wakayama, en raison de dangers potentiels. Cette reconnaissance socio-géographique du danger de l’énergie nucléaire et le prix que devraient payer des communautés non concernées est au cœur de sa critique, car tout ce poids vient de décisions imposées par le gouvernement japonais et les puissants monopoles nucléaires.
     Avant le 11 mars, Koide était une voix prêchant dans le désert dans une nation engagée dans le nucléaire. Par conséquent les milliers de personnes qui viennent l’écouter, donnent un sens à cette célébrité.
     Dans un premier temps Koide est devenu une référence dans les média, incluant journaux et télévision.
     Son nouveau livre «Genpatsu no uso (le mensonge du nucléaire)» est un best seller.
     Son blog :  «
Unofficial Koide Hiroaki Matome » est l’un des plus importants –et populaire- sites web sur Fukushima.

 

     Le 23 mai 2011 le gouvernement a invité 4 personnes: Koide, Ishibashi Katsuhiko (un sismologue qui a alerté en vain sur la vulnérabilité au séisme des réacteurs), Goto Masahi (un ingénieur de Toshiba qui maintenant tient tête à l’industrie) et Son Masayoshi (président du géant des télécommunications Softbank et ardent défenseur des énergies renouvelables).
L’effort gouvernemental sans précédent de vouloir recueillir l’avis de Critiques avérés de l’énergie nucléaire est révélateur de graves problèmes. En effet, quand le gouvernement essaie de promouvoir un effort pour recourir aux énergies renouvelables en freinant le recours au nucléaire, les géants du nucléaire et leurs répondants bureaucrates bataillent fermement contre.

 

     Koide a un impact certain via son blog, via Twiter tant au Japon que dans les média internationaux.
     Rappelons que, en même temps une chaîne humaine a entouré le siège du ministère de l’Education, des Sports, de la Science et de la Technologie (Mext), chaîne formée par les parents de Fukushima et leurs soutiens pour protester contre la décision ministérielle d’augmenter les normes d’exposition pour les enfants (20mSv/an au lieu du 1mSv/an précédemment appliqué).
     Il est bon de rapprocher l’action de Koide et celle des parents très en colère devant ce relèvement des normes.

 


Koide a présenté son avis sur le nucléaire japonais le 23 mai, en voici un résumé.
     Je suis ici pour donner mon avis au gouvernement japonais et aux gestionnaires de la politique nucléaire. Je vais considérer l’énergie nucléaire avec ses espoirs et ses rêves parce que je crois que le nucléaire est l’énergie du futur. Pétrole et charbon vont s’épuiser, mais le nucléaire est inépuisable..., donc c’est l’énergie du futur.
     Cependant j’ai des doutes, car je réalise que le nucléaire n’est pas une source d’énergie importante. L’uranium est rare, (80 ans au plus), le charbon est beaucoup plus abondant (800 ans environ) et il existe le gaz naturel et encore du pétrole.
     Et si on me rétorque que j’ai tort de dire que l’uranium est rare parce qu’on peut utiliser sa partie non fissile en le transformant en plutonium, je vais montrer que la filière à neutrons rapides est loin d’être au point.

 

Explication sur le cycle du combustible :
     Pour produire de l’électricité, il faut partir du minerai d’uranium. Après enrichissement, façonnage des combustibles et pour finir mise en réacteur, on peut les traiter (extraire uranium et plutonium) et de cette façon déclarer le nucléaire recyclable. En utilisant des réacteurs spécifique appelés «Fast Breeder Reactor» (réacteur «couveuse» et en France ils sont maintenant appelés les Réacteurs à Neutrons Rapides), il est possible d’avoir un cycle du combustible utilisant le plutonium.
     Mais au final, le cycle nous laisse de très ennuyeux déchets de haute activité et il nous faudra trouver le moyen de les stocker pendant un temps certain dans le futur.


     Ceci est leur scénario, voici le mien :


     Le plutonium n’existe pas dans la nature, donc ils planifient l’utilisation du plutonium, produit dans les réacteurs existants (REP ou BWR), dans ces fameux FBR qui sont la clé de ce nouveau cycle.

 

Et où en est-on ? Je vais vous montrer que ce plan envisagé de FBR japonais est défaillant.
     Entre les années 1960 et 2010, il a été mis en place un plan long terme du développement et de l’utilisation de l’énergie atomique. Mais comme des difficultés sont vite apparues, ce plan a été revu en 1990 (année où les FBR auraient dû prendre le relais). Et en 1995, il a encore fallu le revisiter. Et les FBR ont été reprogrammés pour démarrer en 2000.
     Mais cela n’a toujours pas marché: la date a été repoussée en 2010. Toujours pas de FBR. Et maintenant les termes ont changé. L’objectif est non plus de «réaliser» mais «d’analyser méthodiquement les concepts» pour 2020. Mais ceci est toujours irréaliste: on a donc repoussé à 2030 «la simple analyse de faisabilité d’un FBR».
     Qu’y a-t-il dans cette nouvelle révision ? Quand il a été décidé de revisiter le plan long terme en l’an 2000, il a été impossible de mettre en place un calendrier. Et finalement 5 ans plus tard, le plan long terme a pris le nom de «Principes fondamentaux pour un programme d’énergie nucléaire». Dans cette révision, personne ne pense à construire un FBR avant 2050.
     Si on analyse tous les reports de 10 ans en 10 ans, on arrive à la conclusion qu’il n’y aura jamais de FBR.
     Mais, ni la Commission de l’Energie Atomique du Japon qui établit ces plans long terme, ni le gouvernement qui soutient cette commission, n’ont été tenus pour responsables; du moins à cette date. Le Japon a gaspillé plus un trillion de yen (soit en français 1milliard de milliard de yen) ou encore 12,6 milliards de dollars US pour le prototype FBR, Monju. Si on se réfère à notre système judiciaire où on est condamné à une année d’emprisonnement pour une fraude de 100 millions de yens. Quelle serait la sentence pour une fraude de un trillion de yens ? 10 milliers d’années.
     Je ne connais pas le nombre de personnes responsable de Monju dans ce gouvernement : la Commission d’Energie atomique, la commission de sûreté nucléaire, le ministère de l’Economie, du commerce et de l’Industrie, et enfin le ministère du Commerce et de l’industrie à l’international et ainsi de suite...
     Mais supposons que 100 personnes soient responsables, chacune devra subir 100 ans de prison. La fraude est énorme, mais personne n’est responsable. C’est cela la réalité. Il me semble que le monde des affaires nucléaires est extrêmement anormal.

 

Revenons à Fukushima
     Je suppose que la plupart d’entre vous connaissent le sujet, l’énergie nucléaire est une technologie qui crée d’énormes quantité de radioactivité. Ceci est dû à la quantité d’uranium qui fissionne. Et rappelez-vous qu’à Hiroshima, seulement 800g d’uranium ont fissionné et ceci a suffi pour brûler, écraser et annihiler cette cité.
     Que contient un réacteur et que consomme-t-il en 1 an ? Environ 1 tonne d’uranium et de plutonium sont nécessaires. Ceci vous donne donc une idée de la quantité de produits de fission (1.000 fois au moins, du kilogramme à la tonne).
    
Un réacteur est une machine. Il faut s’attendre à ce qu’une machine se dérègle et cause un accident. Il ne faut pas oublier les humains qui conçoivent et utilisent la machine. Les humains ne sont pas Dieu. Il est également normal que les humains fassent des erreurs. De toute façon nous souhaitons que l’accident n’arrive pas, ceci n’empêche pas qu’il existe toujours la possibilité d’une catastrophe. Quelles sont donc les parades de nos promoteurs pour limiter la possibilité d’accidents ? Ils assurent simplement qu’une catastrophe se produit très rarement.
     D’où ils décident d’ignorer cette possibilité en la déclarant «
hypothèse inappropriée».
     Sur le site de la compagnie «Chubu Electric Power», j’ai trouvé leurs parades : les barrières multiples qui empêchent la radioactivité de sortir. La plus importante barrière de toutes pour eux est la 4ème soit la cuve. Ils assurent que cette cuve en acier contiendra toujours la radioactivité, quoi qu’il arrive.
     En accord avec les règles, ils assurent que s’il y a un accident, tout est prévu. À cause de leur prétention, si un tel accident arrive, il n’y a aucune parade de prévue et la barrière qui devait contenir la radioactivité sera rompue. Mais ils restent persuadés que cet accident est impossible donc l’hypothèse est inappropriée.
    
Mais une catastrophe vient de se produire, produite, et n’est pas terminée. Comme vous le savez, ces tragiques évènements se déroulent à Fukushima. Et les réponses gouvernementales, à cet accident en cours, sont de mon point de vue, totalement inappropriées.
     Le gouvernement dissimule l’information et repousse l’évacuation.
     Le principe pour prévenir un désastre est de prendre des mesures préventives sur la base d’une surestimation raisonnable du risque dans le but de protéger la population. S’il arrive que la surestimation conduit à prendre des mesures non nécessaires, ce sera OK tout de même, parce la population ne sera pas touchée .
     Cependant, ce que le gouvernement a fait jusque maintenant produit l’effet inverse, il a sous-estimé les risques et travaillé avec des hypothèses optimistes.
     Premièrement il a dit qu’il s’agissait d’un incident de niveau 4 sur l’échelle INES et l’a prétendu pendant un long moment. Alors ils ont admis le niveau 5, et attendu le dernier moment pour annoncer qu’il s’agissait, en fait, d’un accident de niveau 7. Cette réaction est venue trop tard.
     Le gouvernement a aussi retardé l’envoi des directives d’évacuations. D’abord l’évacuation s’est faite dans un rayon de 3 km, en disant qu’il s’agissait d’une précaution au cas où le scénario serait pire. Puis très vite, je crois qu’ils ont évacué dans un rayon de 10 km, toujours en affirmant qu’il
«s’agissait d’une mesure juste au cas où...». Et enfin, ils ont étendu l’évacuation à la zone des 20 km de rayon, toujours en disant qu’ils se préparaient au pire. En fait, ils étaient toujours en retard, prenant des mesures réactives, à la place de précautionneuses.
     Je crois que diffuser une information précise est la seule façon d’éviter la panique. Cette voie est la seule possible pour que le peuple reprenne confiance en l’administration et le gouvernement. Cependant le gouvernement japonais va exactement dans le sens inverse. Ils cachent toujours l’information, répétant que la situation n’est pas critique.
     Le gouvernement a dépensé plus de 10 billions de yens (en français : mille milliards de yens), depuis 25 ans pour développer  une simulation de contamination par des radioéléments SPEEDI (System for Prediction of Environnemental Emergengy Dose Information), mais ils ont caché les résultats de la simulation au public et n’ont pas permis aux riverain de connaître les risques.
    
Le gouvernement a aussi contraint les travailleurs des sites et les riverains à se sacrifier sans clairement expliquer qui était responsable. Ils ont aussi augmenté les limites de doses pour les travailleurs de Fukushima Daiichi. Ils ont augmenté également les limites de doses pour les riverains de façon à limiter les évacuations. Ont-ils réellement permis de telles choses? J’ai du mal à y croire car il s’agit d’estimer correctement les dommages causés par l’accident de Fukushima.
     Si j’applique la loi japonaise, nous devrions abandonner une surface plus grande que toute la préfecture de Fukushima. C’est la seule issue pour ne pas changer la limite de doses des riverains et il semble qu’on fasse le contraire.
     Je pense que les industries locales vont souffrir terriblement. L’agriculture et la pêche vont connaître des difficultés pour vendre leurs produits et leurs prises.
     Les riverains vont devoir quitter leurs maisons et leurs vies vont être brisées.
     Par ailleurs TEPCO doit aussi dédommager les riverains. Mais il est peu probable qu’ils puissent payer, car ils vont vers la banqueroute. TEPCO ne pourra pas prendre en charge un tel accident.
Les dégâts occasionnés sont tellement énormes que même le Japon tout entier risque une banqueroute. Et ceci s’il est déterminé à payer les dommages.


Pour terminer
     Je voudrais citer les «Seven Social Sins ou Sept Sentences Sociales» qui sont inscrites sur la tombe du Mahatma Gandhi.
     Le premier est «
Politic without Principle» et pour ceux qui rassemblés ici ce jour, j’aimerai que vous preniez vraiment à cœur ces mots.

Les sentences suivantes sont : «Richesse sans travail», «Plaisir sans Conscience», «Connaissance sans compréhension», «Commerce sans moralité» s’appliquent tous aux compagnies d’électricité, incluant TEPCO.
     Et avec «Science sans Humanité», je veux provoquer l’académie et dénoncer son entière implication dans la politique d’énergie nucléaire de la nation, et ce en m’y incluant moi-même.
     Le dernier pêché est «Travail sans Sacrifice». Pour ceux qui me font confiance, prenez ces mots à cœur.
Merci.



Koide HIROAKI
http://hiroakikoide.wordpress.com/

 

 

 

Pour développer son info :

 

Déclin programmé de l’industrie nucléaire
http://blog.mondediplo.net/2012-03-23-Declin-programme-de-l-industrie-nucleaire
"Après l’arrêt programmé pour lundi 26 mars de Kashiwasaki-6, le dernier réacteur nucléaire en activité sur l’île de Honshu, le Japon ne disposera plus que d’une seule tranche en fonctionnement (sur 54) ; celle de Tomari, sur l’île d’Hokkaido, au nord du pays. Et encore celle-ci devrait-elle s’arrêter également, début mai au plus tard. Horrifiée de l’incurie et des mensonges révélés par la gestion de la catastrophe, la population ne semble pas disposée à laisser redémarrer les centrales arrêtées. Ainsi, plus d’un an après le séisme dévastateur du 11 mars 2011, le Japon semble tourner la page du nucléaire. Une source d’énergie qui, au plan mondial, a cessé de se développer il y a désormais plus de vingt ans."

 

le Prix Nobel de littérature, le japonais Kenzaburo Oe, appelle à l'abolition immédiate de toutes les centrales nucléaires

* - Le prix Nobel Oe déclare à Paris en ce mois de mars 2012 : "Je n'avais jamais ressenti aussi profondément le manque de maturité de la démocratie Japonaise".

 

CRIIRAD
Commission de  Recherche et d'Information  Indépendantes  sur la Radioactivité

http://www.criirad.org/accueil.html
DOSSIER SPECIAL : Catastrophe nucléaire au Japon
http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon_bis/sommaire.html

 

Catastrophe de Fukushima : ouvrir le débat et donner les moyens d'une expression plurielle
http://www.actu-environnement.com/ae/news/debat-securite-nucleaire-12189.php4
"L'Association nationale des Comités et des Commissions Locales d'Information (ANCCLI) demande que soit entendue l'expression plurielle de la société civile pour apporter une réflexion pertinente à la crise nucléaire majeure que vit le Japon."

 

Peur du nucléaire ! Faut-il avoir peur du nucléaire ?
http://www.villesurterre.com/index.php?option=com_content&task=view&id=120&Itemid=179










Article 8

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA










COUP D'ETAT AU NIGER :

IMPLICATION D'AREVA ET DE LA FRANCE
?


Par TAHERUKA SHABAZZ




Des sources : http://issikta.blogspot.fr/2010/04/coup-detat-au-niger-implication-dareva.html
http://attacbesac.canalblog.com/archives/2012/02/24/23603396.html

 

Quand par voie de presse nous apprenions que le président du Niger, Mamadou Tandja, fut déposé par un coup d’Etat organisé le 18 février 2010 par des officiers supérieurs de l’armée nigérienne, ce qui nous surprit le plus c’est le caractère timoré des réactions des diplomaties occidentales.
Elles, si promptes à clouer au pilori un Omar Béchir, un Moussa Dadis Camara ou un Robert Mugabé, les voilà condamner du bout des lèvres une prise de pouvoir par la force.
 
 La presse française, qui est aussi indépendante que les pays de la zone CFA, parle même du retour de la démocratie. C’est dire si on marche dur la tête.
Mais c’est du côté des responsables politiques qu’il faut tourner son regard pour tout démêler dans cette histoire.
 
 Deux semaines avant le putsch militaire, la multinationale AREVA signait, le 4 février 2010, un contrat de partenariat avec le groupe sud-coréen KEPCO. Ce dernier prenant 10% de participation dans la production d’uranium extrait du gisement d’Imouraren (un des plus grands gisements au monde avec une capacité d’extraction d’au moins 5 000 tonnes de minerais par an pendant 30 ans).
 
 Cet accord sur le plus grand gisement d’uranium d’Afrique et deuxième du monde est primordial pour AREVA. A tel enseigne que la multinationale annonce sur son site Internet « A l’heure où la relance du nucléaire est annoncée dans de nombreux pays, il s’agit d’une opération d’envergure pour le groupe (…). » .
 
 Avec 1,2 milliard d’euros investit dans cette mine, l’on comprend aisément l’importance stratégique d’une opération aussi juteuse. Sans compter que des négociations sont en cours entre le groupe AREVA et MITSUBISHI (de l’ordre de 3 milliards d’euros) pour une augmentation de son capital, c’est dire l’importance de la signature de Mamadou Tandja pour la présidente du directoire du groupe, Anne Lauvergeon, donc pour Nicolas Sarkozy, donc pour ses maîtres. Huit mois avant (Jeudi 2 Juillet 2009), elle déclarait avec insistance sur Radio Classique : « nous avons BESOIN de plus d’uranium » (rapporté entre autres par easybourse.com).
 
 Dans la semaine qui suit l’accord conclu par les deux groupes AREVA et KEPCO, précisément le 9 février 2010, l’Elysée déclare son inquiétude pour les positions d’AREVA au Niger. C’est qu’entre temps, le prési­dent Mamadou Tandja s’en est allé toquer à la porte de la Chine et de l’Iran pour l’éventuelle exploitation de la plus grande mine d’uranium d’Afrique. Toujours est-il qu’en 2008, le Niger céda à la Chine des contrats d’exploitation pour un montant s’élevant à 3,7 milliards d’euros. Alors que dans le même temps, il imposait à AREVA de revoir à la hausse de 50% le prix d’achat du minerai.
 
 Malgré les 40 ans de “présence” de l’industrie nucléaire française au Niger, AREVA risque de tout perdre sur la dernière ligne droite.
N’oublions que c’est quasiment dans des conditions similaires qu’Anne Lauvergeon perdit, il y a quelques mois de cela (le 27 décembre 2009), un juteux contrat de 40 milliards de dollars à Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis).
Le manque a gagné est trop important pour AREVA. Autre incident qui a de quoi inquiéter Paris: en juillet 2007 le président Mamadou Tandja avait expulsé du Niger Dominique Pin, le directeur local du groupe, soupçonné de financer les mouvements touaregs anti-gouvernementaux.
 
 C’était donc de très mauvais augures que Mamadou Tandja soit en pourparler avec la Chine et l’Iran.
 Se faisant, en toute urgence, Nicolas Sarkozy, déjà en peine avec la situation de quasi explosion de la zone euro, envoie à Niamey deux ministres : Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, Bernard Kouchner, le ministre des Affaires Etrangères, celui dont le nom est associé à quasiment tous les génocides de la deuxième moitié du XXème siècle (Biafra, Rwanda, Yougoslavie, Palestine, etc.…).
 
 Entre le 9 février 2010 et le 18 février 2010, plus rien ne filtre (du moins du côté français). Pas de compte-rendu de leur visite à Niamey. Il semblerait que la décision ait été déjà prise : celle de renverser Tandja par l’entremise des mêmes militaires qui l’ont porté au pouvoir en 1999, et dont la soif d’argent n’avait visiblement pas assez été suffisamment assouvie.
 
 Le lendemain du putsch, aucune panique du côté d’AREVA qui se paie même le luxe d’annoncer par son porte-parole dans les colonnes du Dow Jones Newswires qu’il n’y a pas lieu de se faire du soucis pour la production d’AREVA au Niger. Message codé pour les places fortes de Wall Street et de la City de Londres. En somme « ne vous inquiétez pas, nous avons la situation en main ».
 
 Les communiqués de presse tombent, relayant les propos rassurants de la junte qui promet le retour de la démocratie (sic). L’AFP (reprise par tous les médias) titre même «
la junte a donné des garanties nécessaires » . Mais à qui ? Point besoin de répondre.
 
 Et quand le secrétaire d’état à la coopération, Alain Joyandet, annonce à la presse qu’il n’y a pas lieu de craindre quoique se soit pour AREVA.
Le message est on ne peut plus clair.
 
 Nous voyons que sous fond de guerre d’influence de l’Empire de la City de Londres contre la Russie et la Chine, le dindon de la farce reste toujours le même : une population africaine humiliée de plus en plus. Entre des militaires cupides et corrompus et une classe politique aveugle et naïve, la population se cherche encore une voie de sortie.
 
 La partie qui se joue en Afrique de l’Ouest est hautement tactique, car s’y mêlent des intérêts économiques comme le besoin vital de contrôler les gisements d’uranium, mais également géostratégiques comme l’étouffement des Chinois et des Russes en Afrique. Les moyens utilisés pour mener à bien ce projet sont assez facilement identifiables :
réorganisation des bases militaires de l’OTAN en Afrique, création factice de foyers de terrorisme d’obédience islamiste financés, formés par le Département d’Etat, le Département à la Défense et le Conseil National de la Sécurité américains, mise en place de plates-formes de narco-trafics, implications des armées gouvernementales dans des programmes militaires d’endoctrinement idéologiques, mise en place de dictatures militaires.
 
 Ouvrons les yeux et regardons l’Afrique de l’Ouest, que voyons-nous sinon des coups d’Etat (Niger, Guinée), des implantations de bases militaires (Sénégal, Côte d’Ivoire), des créations de foyers terroristes (Mali, Nigeria), la prolifération du narco-trafique (Sierra Leone, Guinée Bissau), l’expropriation des richesses par les multinationales, etc.
 Ce qui se passe au Niger est un cas d’école. L’on comprend alors la vive protestation de l’Algérie qui ces temps-ci voit beaucoup de mouvements de l’administration Obama dans la région. Est-elle la prochaine sur la liste ?

 


TAHERUKA SHABAZZ
Directeur de l’ISA (Institut Shabazz d'Afrothérapie)

 


Infos (entre autres) sur INSTITUT SHABAZZ (ISA)
-
http://institut-shabazz.blogspot.fr/
-
http://www.assatashakur.org/forum/pan-afrikanism-afrocentricity-fr/37968-institut-shabazz-dafro-therapie.html
-
http://www.madininabundudiakongo.com/archives/2011/10/02/22216060.html

 


Autre article intéressant de l'auteur :

 

La Révolution libyenne ou le règne de l'Illusion
http://kamitewoman.over-blog.com/article-la-revolution-libyenne-ou-le-regne-de-l-illusion-par-taheruka-shabazz-68057643.html

 


Pour développer son info :

 

Site du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger"
http://areva.niger.free.fr/

 

Niger : Un eldorado minier si instable
http://survie.org/billets-d-afrique/2010/190-avril-2010/article/niger-un-eldorado-minier-si

 

Série d'articles sur "Niger = Areva-Land"
http://monde-antigone.centerblog.net/10-niger-areva-land

 

Au Niger, pollution et pillage des ressources en eau au nord du pays :
http://www.liberationafrique.org/spip.php?article2535










Article 9

Envoi par Mathilde FILLOZ : http://www.poesiefrancophone.com/mathilde_filloz.htm










D' HIROSHIMA A FUKUJIMA
!




Le printemps revenait sous les cerisiers blancs,
Au pays du soleil, du matin calme et rose,
Des bonsaïs, des geishas et des jardins troublants
Où les petits Nippons s’en vont cueillir la rose !

 

C’est alors qu’ont frappé séisme et tsunami ;
Puis… monstrueuse horreur : accidents  nucléaires
Réveillant le Japon qui était endormi
Comme nous, sous l’intox des lobbies planétaires !

 

Les Japonais passaient pourtant pour des experts !
Ils gardaient les secrets de leur clan atomique
En requins criminels complices de leurs pairs.
Ils ont banalisé l’atome satanique !

 

Plus de deux mille essais en cinquante trois ans ! (1)
Après  Hiroshima, Nagasaki rasées,
Ce fut Three Mile Hisland, Tchernobyl explosant.
Voici Fukushima, centrales embrasées !

 

Avez-vous entendu conter Hiroshima ?
« Le jour où le soleil est  tombé sur la terre.
Une averse de suie, asphyxiant magma…
Le choc fut explosif, implosif, mortifère…

 

«De noirs lambeaux de peau, fondus par la chaleur,
Pendaient le long des corps, voletant dans le vent…
Les yeux exorbités, ventres ouverts…  Terreur !
Ils couraient dévêtus… Fantômes survivants… »
(2)

 

Depuis le onze mars, ce peuple halluciné
Revit l’apocalypse absolue et majeure
D’un pays torturé, détruit, contaminé
Pour un temps impossible à prévoir à cette heure.

 

L’industrie nucléaire est un assassinat !
L’urgence est de sortir des fautes criminelles.
Assez  des réacteurs ! C’est la Bérézina !
Et préférons la vie aux centrales mortelles.

 

Ils se prennent pour Dieu mais ne sont que Satan
Décideurs, exploitants et profiteurs notoires.
Pour sauver la planète arrêt ! S’il en est temps,
Avant de transformer le monde en crématoires !

 

Le nucléaire tue et le peuple le sait !
Leucémie et cancer, la génétique atteinte,
Rayonnements nocifs dès le temps des essais,
On peut faire autrement ! Je sens l’espoir qui pointe !

 



© Mathilde FILLOZ,
poète engagée
99 ans,

le 18/04/11

 


____________________________________
Notes :

(1) Avant le traité d’arrêt des essais nucléaires
Entre 1945 et 1998 : Amérique : 1051 ; Russie : 715 ; France : 300 ; Angleterre : 45 ; Chine : 45 ; Inde & Corée : 2 ;  Suspects : Israël & Afrique du sud...

 

(2) D’après Madame Hashizame Bun poète, écrivain « Hibakusha-Survivante d’Hiroshima » Elle avait 14 ans le 6 août 1945. Elle a vu, à 1 KM 300 le centre de l’explosion de la bombe A (Internet)

 










Dernière modification : 20.10.13, 00:15:55