heure-delivrance

Du 15 juillet 2011

L’HEURE DE LA DELIVRANCE

Que ma reine me pardonne
Tous ces airs irrespirables
Ont fini par me fatiguer
Je serai vain de me plaindre
Mais je ne suis qu’un humain
Un pauvre petit être humain
Qu’Elle hisse au plus haut de lui-même
Mais qui peine à suivre sa course
Porter les voiles de l’utopie
Alors que se referment les cœurs
Et l’attention aux bancs des galères
.

Je bêle, mais quoi !

Gronde la colère et les peuples
Qui sont matraqués et gazés
Mais les pieux de l’immobilisme
Sont plantés aux pieds jusqu’en cervelle
Rien ne bouge ou si peu
Devant de telles monstruosités de l’âme
Qui déversent les pires idioties
Corruptrices d’idéal et de civilisation
La Nature, elle-même, dans ses tours
En devient folle et se venge sur nous
Responsables de nos tourments
.

Je réveille, mais quoi !

Regardez-nous si petits dans nos vies
Accepter tout et n’importe quoi
De l’argent roi qui sonne sans merci
Et achète les consciences du monde
S’étonnera-t-on alors du juste courroux
Des jeunes générations venant et à venir
Que le peuple d’esclaves relève la tête
Et sertisse là demain sur ses promesses
Qu’il entonne feu de joie sur sa liesse
A plein poumon comme s’il chantait
L’heure de la délivrance qui sait vaincre
.

© Jean-Jacques REY, 2011