COMME CES MOTS Mais les hommes dans l’acier qui suinte la fleur de sang avec des plumes taillées au fil de nos vies traçaient dans le monde d’autres augures et d’autres histoires à tout venant…… Ainsi se disait la vérité de paroles en paroles de sons à sons de lignes en lignes à peine esquissées graffitis au milieu de nulle part dessinés au sein de la réalité noircie par des mains d’hommes dans la chair et dans les runes sur la glaise et sur tant de murs tant d’autres ardoises et tant et tant de feuilles de palmes et tant d’autres bois de papiers… de parchemins de sureau Comme ces mots faits de souffle et de rêve… Il y avait hier il y avait demain il y avait autrefois et les histoires que tissent les signes à fleur de vent comme ces mots qui se sont inventés un temps une époque une histoire que l’on a crue que l’on croit encore et qu’on ne cesse d’imaginer Hier entre nulle part et demain histoire faite d’armes et de héros hauts faits d’hommes qui sont venus au milieu de ces ères mourir comme des dieux… Histoire de mots histoire d’effluve et de torrent de musique cymbale et de tonnerre de bavardages là était les héros et là les autres fichés dans l’histoire comme les mécréants tous des hommes du même venant Il y avait les mots d’avant qui tous contaient l’aventure et ceux d’autrefois qui comme les précédents rapportaient les péripéties et ceux d’hier, et d’avant, alors qu’il y avait de la réalité, ce bout d’événement encore tiède à leur mémoire qui tenait en quelque mots et qui au bonheur de tous se perdait en légende… Que tous se contaient et que tous imageaient… Ces mots le soir au coin du feu qui dit la vie sous les étoiles… Ces vérités qui s’allument tard dans la nuit et qui font de nous des hommes au cœur d’un univers peuplé d’êtres étranges qui finirent par ressembler à des dieux… Dieux de la nuit... dieu du vent de la pluie de l’orage de la terre sur lequel je marche et cet être et ce savoir d’être et exister au milieu de… Des sons comme de la musique comme le rugissement du lion comme le souffle de la tempête et le craquement des grand arbres au milieu du vent comme des mots que l’on s’invente pour répéter le monde tel qu’on l’a vécu au milieu de… Et comment dire être et comment chanter l’amour la mort, son bonheur d’être encore vivant à la fin de la chasse, à la fin de la nuit… Et comment dire je Le son et le silence le cœur de la musique le cœur du monde, l’être dont je suis comme celui qui grogne comme celui qui crie pour dire je suis.. L’être monde qui me donne tout et que je sais aussi esprit que l’esprit de moi touche sans pouvoir nommer lui au milieu du silence et de la nuit lui le présent de tout ce qui est…. Que je n’ai pour appeler et pour dire que les pauvres sons que j’émets… Mots qui naissent dans la nuit de la mémoire et qui jusqu’aujourd’hui me content moi l’histoire conte, je suis comme il est le monde comme nous sommes comme ce mot nous fait…. Les sons que je crie Pour dire je suis Yves Drolet, dimanche, 11 août 2019 |