Fin de "Pour un monde perdu" (Reçu le mardi 17 décembre 2013) En définitive Bien des ans sont passés et je reprends le texte Que j’avais édité. C’est donc un bon prétexte Pour montrer qu’à l’époque où j’écrivis ces lignes Mes visions étaient encore assez bénignes Car l’avance du temps a marqué de ses rides Des sites, la beauté. Les humains sont stupides Ils font n’importe quoi dans l’espoir d’un profit, Un profit financier, oui, que cela soit dit Je ne puis plus me taire au-devant de l’outrance Du monde des puissants, de leur inconvenance À toujours nous montrer du doigt, nous culpabiliser Alors que les coupables se sont eux en premier. Qui tire les profits lors de déboisements, Des forêts ravagées sur tous les continents ? Qui dégaze en secret les navires en mer Est-ce vous ? Est-ce moi ? Qui crée ce vaste enfer Pollué de plastiques et de rejets d’usines Que déversent les fleuves devenus des latrines ? L’atmosphère saturée par des gaz toxiques Empeste nos poumons qui deviennent critiques, Au bord de l’asphyxie. Mais ce qui est plus grave Provient du nucléaire car plus aucune enclave Ne parvient à stopper le nuage maudit Qui porté par les vents, peut progresser sans bruit. L’homme a commis l’erreur de s’estimer à tort Qu’aux yeux de la nature il serait le plus fort, Il n’est qu’un sot, un fou, livré à son orgueil Qui va le mener droit dans le bois du cercueil Entraînant avec lui toute l’humanité Juste pour satisfaire son brin de vanité. Cela démontre bien que faible est sa raison Et qu’en fait de génie il n’est rien qu’un bouffon. Qu’elle est belle l’élite en haut de son perchoir Qui, snobe, fanfaronne et ne peut concevoir Que nous mettions en doute un instant sa parole Puisqu’elle a, sur sa tête, une immense auréole. Balivernes tout ça, ne nous laissons pas prendre Si notre cœur est bon, notre esprit n’est pas tendre Nous en avons connus des airs de mirlitons À présent ça suffit ! finies les illusions ! Je ne crois plus en rien, encore moins en vous, Vous êtes des démons, des malades, des fous Qui pour quelques deniers, qui pour quelques écus, Vendez tous vos prochains, ceux qui vous ont élus. Votre idéologie porte un nom : "Bénéfice" Et pour y parvenir vous menez au supplice Sans le moindre remords, sans la moindre pitié, Des familles entières qui n’ont rien demandé. Honte à vous, arnaqueurs, maudits aventuriers, Gens de la pire espèce usant de l’ouvrier Pour que de son travail, vous ayez l’opulence Sans commisération, mais parfaite indécence. Vous n’êtes bon à rien sinon créer le mal Sur ce seul point précis, oui, pour être génial Chacun de vous excelle, vraiment je vous l’accorde Mais, en dehors de ça, vous méritez la corde. Je vous entends parler de nature en détresse Avec les larmes aux yeux, chapeau pour la prouesse ! Bravo l’honnêteté dont vous donnez la preuve Quand la Terre est, par vous, si soumise à l’épreuve ! L’industrie vous rapporte un flot de bénéfices Exigeant de ce fait de nombreux sacrifices Non émanant de vous, mais bien de la planète Qui est si malmenée qu’elle en perdra la tête. Que ferez-vous alors ? Vous aurez tout gagné, Car folie et orgueil auront tout ravagé. Vous pouvez vous vanter, misérables mortels, De nous avoir conduit sur vos nombreux autels. Je vous accuse donc du plus grand génocide, Monstrueuse tuerie, ignoble infanticide ! Comment pouvez-vous donc parler d’écologie En rentabilisant chaque grande industrie Dès l’instant que vous êtes, en premier, actionnaires ? Cessez vos faux-fuyants, nous sommes réfractaires Oui, nous, les gens du peuple, épris d’égalité, Nous voulons vivre en paix, en toute liberté, Sans avoir à porter l’effroyable fardeau D’être esclave, marchant, noyé dans un troupeau. Nous sommes des humains et non pas des zombis Guidés par des gourous pleins de haine et mépris. Puisque vous désirez obtenir la richesse Commencez par quérir des notions de sagesse Et non vous comporter comme un vil animal Qui ne fait qu’obéir à son instinct bestial. C’est beaucoup demander, sans doute direz-vous, Très dur à supporter étant des grippe-sous. Or, si tout comme moi paraissant raisonnable Nous pourrions en amis être à la même table Pour partager le pain ainsi que le repas Echanger nos idées. Or, ça ne se peut pas Car vos esprits bornés qui sont si mercantiles Démontrent à quel point vos actes sont débiles, Que votre esprit est noir et surtout indigeste, Que de vous fréquenter c’est pire que la peste. Aussi je n’en veux pas à la Terre qui gronde, Qui cherche à se venger de notre race immonde Lui ayant fait subir autant d’atrocités S’agissant d’aujourd’hui ou les siècles passés. Notre astre a grand besoin de secouer ses puces Et, pour y parvenir, elle a nombre d’astuces Puis un très vaste choix pour rappeler à l’ordre L’humain, ce vermisseau qui sème le désordre. Va-t-il être assez sage ? User de repentir Afin de s’assurer un meilleur avenir ? Je ne suis pas devin mais je peux deviner Que l’homme, à l’avenir, ne voudra point changer. Pour un monde perdu © Jack HARRIS ISBN - 978-2-85946-144-7 poète, dramaturge et compositeur de musiques. http://harris.jack.monsite-orange.fr/ http://harrisjack.wix.com/jack-harris--17 |