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version PDF de LA PAIX NE S’ATTEND PAS, ELLE SE DÉCIDE ! (texte global)




Reçu le dimanche 01 février 2015



LA PAIX NE S’ATTEND PAS,
ELLE SE DECIDE !


(Pour une conception et une pratique citoyenne de la paix)



(Partie 1 : La Paix ne s'attend pas !)


par Guy CREQUIE
http://guycrequie.blogspot.com/



Version en langue française de sa contribution relative à la paix adressée pour le congrès CUPHI III « congrès international des auteurs, poètes et artistes de langue castillane » qui s’est tenu à Los Angeles du 7 au 12 juillet 2014.



En premier lieu, c’est avec émotion et reconnaissance que je m’exprime devant vous. La France a des liens historiques avec l’Amérique. La révolution américaine précéda la grande révolution française. Des compatriotes comme LA FAYETTE et ROCHAMBEAU y apportèrent leur contribution.

Un autre français : Alexis de TOCQUEVILLE analysa la démocratie représentative américaine et certaines de ses prédictions, au-delà d’erreurs ou d’oublis liés au contexte d’alors, conservent une actualité brûlante.

Après la première guerre mondiale où ils participèrent au combat, les Etats-Unis d’Amérique apporteront leur contribution pour le retour de la paix et l’éradication du fascisme lors de la seconde guerre mondiale, et leur apport lors du débarquement en Normandie en Juin 1944 fût l’un des évènements décisifs de la victoire à venir.

En premier lieu, je tiens à m’excuser de ne pas m’exprimer directement dans votre belle langue castillane, comme je ne le peux en langue anglaise.

J’ai connu pour l’essentiel, une enfance et une adolescence privées de l’essentiel de la vision. Bien plus tard, par le syndicalisme, je me suis socialisé. J’ai découvert certaines connaissances, et c’est de 38 à 45 ans, que je suis passé du niveau élémentaire (CEP) au 3ème cycle universitaire, puis à des distinctions et reconnaissances nationales et internationales.

Cependant, je n’ai pas pu ou pas su ensuite, trouver le temps d’apprendre une ou deux langues autre que ma langue maternelle.

Lors de mon parcours universitaire, les présidents d’universités et des Instituts d’Etudes Politiques de Paris et Grenoble, compte tenu de ma spécificité, me dispensèrent de l’apprentissage obligatoire d’une seconde langue. Peut-être alors, fusse une erreur ! Je vais donc vous parler avec ce que mon esprit recèle, et avec l’empathie de mon cœur.

La phrase qui résume toute l’ambition de votre congrès est celle du mahatma GANDHI : «  soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »

Cette profonde interpellation renvoie à la recherche intérieure, à la transformation ; ce que le bouddhiste et essayiste japonais Daisaku IKEDA appelle « la révolution humaine ».

Cependant celle-ci est liée à une biographie. A la naissance, nous disposons tous de conditions psychobiologiques qui sont des conditions de possibilité, mais ensuite nous sommes modelés par nos rapports sociaux objectifs, notre histoire individuelle et collective.

L’éducation parentale, le système scolaire, l’expérience de la vie professionnelle, la place et l’engagement dans la vie de la cité, celle associative, publique et politique, contribuent à façonner notre identité et nos perceptions et agissements.

En matière de paix comme cela peut l’être pour d’autres engagements, sans doute pouvons-nous réfléchir à toutes les incidences du terme de résilience.

Comme l’a écrit Monsieur Daisaku IKEDA, lors de sa proposition annuelle pour la paix, adressée le 26 janvier 2014 à Ban KII MOON, secrétaire général de l’ONU : «  la résilience est bien sûr un terme qui trouve  son origine dans les sciences physiques. »

Il décrit l’élasticité ou l’aptitude d’un matériau à  revenir à son état originel après avoir été soumis à une pression extérieure. Par analogie, la résilience a fini par être utilisée dans les domaines les plus divers pour exprimer la capacité des sociétés à se relever de chocs graves, notamment la destruction de l’environnement ou les crises économiques.

Cependant, comme l’exprime le chercheur et militant pour la paix, le Professeur Kevin P.CLEMENTS, il ne suffit pas de réagir après les évènements comme c’est souvent le cas en matière de désastres, il est nécessaire de transformer les fondements mêmes de la société, pour évoluer d’une culture de guerre vers une culture paix comme nous y appellent les Nations Unies.

La paix ne s’attend pas, elle se conquiert car si l’être humain peut être facilement un loup pour l’homme comme l’a exprimé, le philosophe HOBBES, il dispose aussi du pouvoir de se transformer.

Le combat pour la paix est chose difficile et permanent.

Les grandes religions universelles et de grands philosophes y ont consacré des prescriptions, articles, et cependant encore au XXIè siècle, notre planète est sous la menace de destruction et avec l’arme nucléaire, elle peut être entièrement anéantie.

Pourtant, du centre de recherches de Boston en Amérique, au professeur GALTUNG et sa proposition du dépassement par la créativité,  à la démarche ABC du chercheur russe Léo SEMESHKO, partagée et développée par un certain nombre d’entre vous, il ne manque pas de compétences et de regards passionnés pour œuvrer à la paix. Bien entendu, c’est une des responsabilités de l’ONU dont je reparlerai. Il existe une association mondiale des Maires pour la paix, de multiples ONG ou associations de promotion de la paix et de l’harmonie.

Le pasteur Martin LUTHER KING, l’a exprimé de façon remarquable à propos de la dignité humaine lorsqu’il a déclaré : «  que nous sommes tous pris dans un réseau inévitable de réciprocité, liés par un destin commun …… nous sommes faits pour vivre ensemble …. »

Lors de catastrophes naturelles, il existe des élans de solidarité.

Ainsi, par exemple, l’écrivaine Rebecca SOLNIT a écrit : «  les constellations de solidarité, d’altruisme et d’improvisation, se trouvent en la plupart de nous, et réapparaissent dans ces moments - là. Les gens savent quoi faire en cas de catastrophe. »

Alors pourquoi ce sentiment est-il si difficile à propos de la guerre, des conflits ethniques et religieux !

Comme l’a indiqué Helen CLARK, administratrice du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) : «  si les sept milliards de personnes dans le monde travaillaient ensemble à trouver des solutions à nos problèmes communs, quelle différence cela ferait. »

En tant qu’héritier de la pensée de GANDHI, le pasteur Martin LUTHER KING déclara : que les trois plus grands obstacles à la conquête de la liberté, n’étaient pas des attaques directes de racistes, mais des gens qui préfèrent l’ordre à la justice, le silence consternant des gens de bien et l’inertie de ceux qui acceptent leur sort.

Le regretté Nelson MANDELA, disparu en début d’année, a compris que l’éducation détient la clef de l’avenir, non seulement d’une nation particulière, mais même de l’humanité dans son ensemble.

Il réussit à endurer 27 années d’incarcération parce qu’il a continué à s’éduquer, en nourrissant le grand rêve d’apaiser les conflits et la haine entre Blancs et Noirs, de créer une société de paix et de coexistence pour tous.

Dans sa cellule, il a écrit : «  ce ne sont que ma chair et mes os qui sont coincés derrière les murs épais. Sinon je conserve mes opinions cosmopolites ; mes pensées sont aussi libres que le vol du faucon. Ce qui ouvre tous mes rêves, c’est la sagesse collective de l’humanité. »

Alors comment faire ? Cela débute dès l’enfance dans le système scolaire.

En règle générale, l’apprentissage du savoir dans le système scolaire est basé sur la capacité des meilleurs élèves de s’approprier le programme prévu dans telle classe selon la norme sociale attendue.

Je ne vous parlerai pas de la situation d’enfants handicapés, où  parfois le verdict est terrible qui peut d’ores et déjà nourrir les frustrations, les rancoeurs, les peurs et les rejets.

Quasi aveugle durant mon enfance, j’entendais cependant ce qui se disait : «  pauvre gosse, pourquoi Dieu accepte cela, il sera handicapé et à la charge de la société durant toute son existence ?  Ne voudrait-il pas mourir plutôt que d’être ainsi ? Pauvres parents ! » J’étais condamné !

Cependant j’ai eu alors la chance dans les années 50 d’avoir pour praticien, l’un des meilleurs spécialistes au monde, lequel durant une dizaine ou douzaine d’années, me fit gagner un demi dixième de vision chaque année.

Lors de ma vie professionnelle, détaché durant quatre années dans une fondation  créée par la grande ville française de Lyon, avec la participation de 23 grandes entreprises, des ministères de la culture, de l’éducation nationale, de l’intérieur, j’ai eu en formation 350 enseignants et enseignantes, de qui j’entendais parler de leurs élèves.

Par exemple : celui-ci est faible en  expression orale, il ne comprend rien au calcul, il n’arrive pas à écrire convenablement, il est dissipé, il n’écoute rien, etc.

Alors j’ai utilisé un jeu de communication à l’aide de figurines magnétiques sur un support et j’ai fait jouer les enseignants. Il y avait deux possibilités :

Soit, un stimuli tentait de faire réaliser une figure à l’aide d’un modèle sur une fiche déjà établi,

Soit, il créait lui-même sa figure, et il l’exposait à ses collègues pour leur faire réaliser.

Et là ; ô surprise ! Nombre d’enseignants qui s’estimaient des pédagogues hors pairs, n’arrivaient pas à se faire comprendre, et à faire réaliser la figure choisie par leurs collègues.
Ceci, car chacune, chacun, en fonction de son histoire, a ses préférences cérébrales selon qu’il est plus à l’aise dans l’hémisphère droit ou gauche du cerveau. Dans l’expression du stimuli, il convient donc de diversifier les modes d’énoncé : ceux logiques, ceux plus conceptuels, avec des exemples, comparaisons, métaphores, etc.

Ensuite, dès l’école et souvent reproduit par la famille, selon le sexe de l’enfant, d’emblée il lui est proposé tel ou tel jeu : souvent la bataille, les billes, les boules pour les garçons …. La marelle, colin-maillard, la poupée….  pour les filles.

Certes et c’est bien ainsi : l’humanité est composée de deux sexes, c’est une différence, une richesse inévitable. Que cette différence prédispose parfois à des désirs et goûts différents = sans doute ! Mais pourquoi arbitrairement sélectionner, séparer, diviser, c’est déjà un prélude à ce qui peut être ultérieurement des tentatives de domination.

Comme et hélas, il a existé des théories de race supérieure ou inférieure et ce,  basées sur l’ethnie, la couleur de la peau, l’apparence des cheveux … Ceci, alors que nous appartenons toutes et tous, à la réalité de l’homo sapiens.

La réussite scolaire et l’appartenance à un groupe social, favorisent ce qui est appelé les élites dirigeantes, et, dans nos sociétés, même le système, appelé la démocratie, ne coïncide pas réellement avec le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple.

Fréquemment, des candidats aux élections, proposent un programme à leurs électeurs qu’ils oublient allègrement une fois élus, en invoquant les circonstances. Pire, parfois les gouvernements organisent des référendums comme ce fut le cas pour la Constitution Européenne en  2005, et même si le peuple vote contre, ensuite, ils font adopter leur projet par les assemblées.

Autre exemple de démocratie falsifiée : en mai 2014, les Européens ont voté pour le renouvellement des députés européens ; ceci alors qu’une majorité d’entre eux ignore quel est le fonctionnement et quelles sont les compétences du gouvernement européen.

Alors, que le monde est de plus en plus interpénétré, mondialisé, que l’information doit avoir des vertus pédagogiques et d’élévation de la conscience citoyenne, le plus souvent, les médias lorsqu’ils n’obéissent pas directement au pouvoir, proposent pour l’audimat, la détente, des émissions qui abaissent le niveau culturel, maintiennent les auditeurs, téléspectateurs sur les aspects légers, frivoles, utopiques ou dans l’illusion, en proposant des soirées appelées de télé-réalité ou d’évasion.

Il est certes proposé de nouvelles technologies de l’information et de la communication comme Internet, les réseaux sociaux, les téléphones portables et tablettes….

Certes, ces moyens gigantesques permettent de communiquer rapidement sur toute la planète. Ainsi lors de ce qui a été appelé les révolutions arabes, la mobilisation sur Facebook a mis en mouvement des dizaines de millions de personnes.

Cependant, ces mêmes personnes s’expriment en relation avec leur niveau de conscience, leurs connaissances. Ainsi, les mêmes qui ont manifesté, ont cependant choisi ENNAHDA en Tunisie ou les Frères Musulmans en Egypte.

L’inégalité d’accès au numérique, le décalage de richesse entre les pays dits du nord et ceux du sud malgré le développement de pays dits émergents, bref, la pauvreté : véritable atteinte aux droits de l’homme comme l’indique l’UNESCO, facilite l’emprise de terroristes sur les jeunes consciences à l’exemple de djihadistes parfois très jeunes, qui vont se faire tuer en Syrie ou qui seront tentés de déposer des bombes ou de faire des attentats lors de leur retour dans leur pays d’origine.

Que faire ? Entre 2013 et 2016, le calendrier international d’initiatives émanant de l’ONU ou d’autres Institutions pourrait permettre d’associer les peuples à leur réalisation. Qu’il s’agisse de la paix (dont le désarmement  nucléaire), de la protection de l’environnement, de l’éducation aux droits humains, il est prévu toute une série d’initiatives.

Or et hélas, de par  le monde la plupart des citoyennes et citoyens n’en sauront rien ou en connaîtront des bribes d’informations tronquées, voire dévoyées. Si l’espoir est une arme puissante quand il ne reste plus rien d’autre, comme l’indiquait Nelson MANDELA, encore faut-il engendrer et nourrir l’espoir !

- En août 2013, l’ONU a lancé une plateforme en ligne en direction  des jeunes, ainsi que le développement de mesures similaires pour faire entendre la voix des jeunes de tous les pays du monde. Qui d’entre vous en a entendu parler ?

- En mars 2013, la conférence internationale sur le changement climatique et la sécurité qui s’est tenue à SEOUL en Corée, a fait remarquer qu’au moins 110 pays du monde, estiment que les effets du changement climatique représentent un enjeu majeur pour la sécurité mondiale. Depuis, où est passée l’information ?

- En mars 2014, la conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires s’est tenue à OSLO, Norvège. C’était la première fois en près de 70 ans, soit depuis le début de l’ère nucléaire, que la Communauté Internationale a cherché à réévaluer ces armes selon une perspective humanitaire.  Comme l’avait déjà signalé, l’ancien président de l’URSS, Mikhaïl GORBATCHEV, prix Nobel de la paix, après les incidents de Tchernobyl : «  si nous avons été incapables de faire face aux radiations d’un seul réacteur nucléaire, comment serait-il possible d’endiguer la contamination radioactive provoquée par des détonations nucléaires dans toute l’Union Soviétique, les Etats-Unis, le Japon ? »

Cette conférence d’Oslo visait à établir une évaluation scientifique de cet impact. Parmi les conclusions importantes, il a été réaffirmé : «  qu’aucun état ou organe international, ne pouvait à lui seul, répondre de manière adéquate à une urgence humanitaire causée par une détonation d’arme nucléaire, ni apporter l’assistance suffisante aux victimes. »

Dans le discours qu’il a prononcé en Juin 2013 à BERLIN, le président des Etats Unis : Barak OBAMA, a résumé la situation en ces termes : «  s’il est vrai, que nous ne vivons plus dans la peur de l’annihilation mondiale ; tant que les armes existent, nous ne sommes pas véritablement en sûreté. »

A cet égard, la période allant de février 2014, où se tient au Mexique, la deuxième Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires jusqu’au 70ème anniversaire des bombardements atomiques d’ HIROSHIMA et de NAGASAKI, en août 2015, revêtira une importance capitale.

Lorsqu’ EINSTEIN s’exclamait qu’il n’est pas possible de démontrer logiquement qu’il n’est pas bon de détruire l’humanité, il ne faisait pas l’apologie de l’apocalypse nucléaire. Il constatait seulement, et son ton était à l’évidence tragique, que la raison logique est incapable de fonder nos certitudes morales.

Nous savons tous, qu’il n’est pas bon pour l’humanité toute entière, qu’elle périsse dans une guerre mondiale, seulement, ce n’est pas la raison logique qui nous l’apprend et qui peut le démontrer.

Il y a un écart, entre les énoncés descriptifs qui disent ce qui est, et les énoncés prescriptifs, qui disent ce qui doit être.

En termes philosophiques, on dira que le devoir être, ne saurait être déduit de l’être.

Entre l’être et la valeur, le fait et la norme, il peut y avoir séparation de plan ; donc, il faut une éducation de la conscience.

La France a été officiellement désignée, pays hôte de la Conférence Climat en 2015 = conférence qui se tiendra près de Paris au Bourget et qui se déroulera entre le 30 novembre et le 11 décembre 2015.

A cette date doit être conclu le grand accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Et tout le monde sait : que de grands pays comme la Chine et les Etats-unis, figurent parmi les principaux pollueurs. L’accord espéré doit théoriquement entrer en vigueur en 2020. Il ambitionnerait de réduire le réchauffement à 2° centigrade par rapport à l’air préindustriel. Actuellement les émissions sont à la hausse, et mettent le monde sur la trajectoire d’un réchauffement de près de 4° centigrade ; lequel s’il se réalisait, entraînerait la disparition d’îles comme les Maldives, conduirait, à cause de la sécheresse dans certaines zones, à des exodes de populations incontrôlés, favoriserait des tensions voire des affrontements, sans parler de la disparition de la banquise et ses conséquences ou comme le désastre de la déforestation en Amazonie.

Je poursuis mon énumération : en 2015, doivent se tenir à Genève, les délibérations de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération, et cette Conférence dressera un bilan et envisagera les prochaines mesures à prendre en vue de l’application intégrale de  l’article VI.

Un nouveau sommet du G8 prévu en 2016 doit se tenir au Japon.

Alors, certes présentement, vous pouvez penser : Guy CREQUIE décrit beaucoup de phénomènes et de manifestations, mais que propose-t-il pour améliorer la situation ?

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( Page 2 :  La Paix se décide ! )



© Guy CREQUIE, 2015
Ecrivain et poète français à finalité philosophique.
http://guycrequie.blogspot.com/

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Publications en 2020 sur site de Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/JJ-REY_NEO/index-publi-2020.html






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