LA DIVERSITE = RICHESSE DE L’HUMANITE Il n’existe pas de race au sens scientifique ! (Texte reçu le mercredi 17 juillet 2013) Les notions de race, de dons innés, justifiant les inégalités, servant de base aux théories racistes et antisémites, continuent d'alimenter les chroniques et les comportements. Or, l'histoire sociale des hommes et des femmes, n'est jamais que celle de leur développement individuel. Egalement de MARX dans les manuscrits de 1844, à Simone DE BEAUVOIR,…; à Judith BUTLER (Défaire le genre ; éditions d'Amsterdam, 2006) il apparaît clairement, que la question des femmes, est essentiellement la question des hommes. La Clé de la féminité se trouve dans la relation historique avec la masculinité. Certes, les longs et douloureux combats de féministes accentuent l'événement de la prise en compte de leurs droits fondamentaux ; cependant leur émancipation passe par la transformation des mentalités et pratiques masculines pour une émancipation globale du genre humain. Comme l'a écrit Lucien SEVE, dans son essai magistral "L'Homme" ; éditions La Dispute, 2009 : le développement anthropologique ne peut plus avoir pour objet d'élucider le propre de l'homme mais bien celui de l'humanité concrètement considérée en son développement historique. Le sujet psychique n'est pas un invariant naturel, mais une production historique inhérente à chaque sorte de formation sociale…. L'apport essentiel de VYGOTSKI a été la faculté de comprendre que la psychologie n'est devenue science qu'en identifiant son objet à la personnalité, mais en ignorant, que le seul accès véritable à la personnalité passe par la biographie. L'idée majeure est que le psychisme spécifiquement humain, prend source dans le monde social mais acquiert son identité dans la vie individuelle. Le seul lieu ou l'historique et le biologique coïncident vraiment, c'est le passage à l'individu concret, son existence faite de tout ce qui passe entre sa naissance et sa mort (propos de Georges POLITZER). Ainsi, concernant la critique de l'idéologie des dons, la réalité est autre : les capacités mentales, sont le fruit d'une appropriation dont le secret est d'ordre non neuronal : l'inné, mais biographique. La forme psychique (comme telle) de l'individualité, ne provient pas de la sociabilité, mais de l'individualité. Qui dit : perception, émotion, mémoire, intelligence, volonté, dit par le même individu avec sa corporalité, sa sexualité, sa cérébralité, son activité, sa temporalité…. Ainsi par exemple, dire que les indigènes ou autochtones d'Australie et d'Amérique latine sont des retardés, de dangereux obstacles au progrès par nature, est incorrect, et ne sert que la pensée unique, discriminatoire. Dans son livre :"L'Homme" ; éditions La Dispute, 2008/2009, Lucien SEVE peut écrire, je cite : "en utilisant le concept néologique de juxta structure : bien qu'ils soient déterminés fonctionnellement par l'ensemble des rapports sociaux, les individus, ne surgissent pas sur cette base, mais sont en quelque sorte engrenés latéralement en elle, sans y avoir leur source même…" Ainsi, dire qu'est-ce que l'homme ou la femme "questions inlassables, questions piégeuses, car l'Homme avec un grand H n'existe pas, mais existe l'espèce humaine homo Sapiens, toujours déclinée en monde sociaux et destins individuels, singuliers dans leurs réalités géographiques, culturelles. Ainsi, parler de race nourrissant le racisme et l'antisémitisme, est une tentative dangereuse, criminelle, de diviser les êtres humains. Voici ce que j'ai écrit à ce sujet dans mon essai "Philosophie et autonomie citoyenne de pensée" ; éditions Universitaires, octobre 2010, avec une préface de mon ami Ernesto KAHAN : Certes, en période de crise, d’angoisse du lendemain, la montée du chômage, la crainte de l’avenir nourrit les peurs, celle d’appréhender les différences qui peuvent être vécues : = non comme des richesses inévitables et fécondes, mais comme des obstacles ou des tares. Tout débute comme l’ont indiqué : les philosophes Martin BUBER et Emmanuel LEVINAS, par notre regard porté sur l’autre, le différent. Il ne faut pas confondre le dialogue qui (comme l’a exprimé dans ses ouvrages et ses propositions pour la paix adressées chaque 26 janvier au Secrétaire général de l’ONU, l’essayiste bouddhiste Daisaku IKEDA) passe d’abord par intérioriser la réalité de l’autre, avec le débat : dont l’enjeu est fréquemment (comme pour les joutes politiques) = gagner sur l’autre, le vaincre intellectuellement. Alors certes parfois il existe un racisme, au sens sociologique s’entend ; ceci car la notion de race n’a aucun fondement scientifique, cependant les peurs ou l’histoire particulière de tel ou telle, dans son contexte historique et social qui peuvent devenir celles de tout un groupe social, peuvent se transformer en préjugés, incompréhensions, voire hostilité vis à vis du blanc, de l’arabe, de l’africain, du juif, de même vis-à-vis d’un autre sexe, d’une confession ou conception de l’existence…. A PROPOS DE LA PROBLEMATIQUE DE LA OU DES RACES HUMAINES ? Pour répondre à la question, il faudrait déjà définir correctement le terme de « race humaine ». En termes de classification des espèces, l'espèce est la dernière classification et il n'existe qu'une seule espèce humaine : l'homo sapiens. Le terme « race » n'a donc pas de sens strictement scientifique. Le terme « race » ne s'applique normalement qu'aux espèces domestiques, pour faire une différenciation fine, basée sur des critères morphologiques. C'est ainsi qu'on distingue le labrador du berger allemand sur des critères morphologiques. Mais cette distinction est totalement artificielle, due à la sélection forcée par les éleveurs au cours des siècles pour mettre en avant telle ou telle caractéristique morphologique particulière. Des « races » de chats ont ainsi été créées par des croisements judicieux en grand nombre durant le dernier siècle. De même, on peut distinguer des « races » humaines sur des critères morphologiques. Les USA reconnaissent ainsi tout à fait officiellement le terme de « race » pour définir ethniquement leur population sauf qu'il appartient à chacun de définir lui-même à quelle « race » il se sent appartenir. Issu d'une mère blanche et d'un père kenyan, Barack OBAMA se définit lui-même comme « afro-américain » mais s'il s'était défini comme « blanc » du fait que sa mère est blanche et de nationalité américaine, ça ne lui aurait pas été contesté d'un point de vue strictement administratif. Néanmoins, cette classification reste une vue de l'esprit, sur des critères purement morphologiques. On a choisi de mettre en avant la couleur de la peau parce qu' à une époque, elle était représentative d'une répartition spatiale. Mais on aurait pu choisir d'autres critères : la « race » des blonds différente de la « race » des bruns. Une « race » pour les yeux bleus et une autre pour les yeux marron. Il n'y a aucune différence à définir une « race » sur la couleur de la peau ou sur la couleur des yeux, scientifiquement parlant. Bref, on peut utiliser le terme « race » pour définir ethniquement une population. Il appartient alors à la sociologie de définir quel découpage est pertinent pour quel but, tout en se rappelant que cela n'a pas d'autres réalités que sociologiques." Egalement : pour répondre à une amie, lorsque des jeunes fils d'immigrés, le cas avéré, ne respectent pas les règles du pays d'accueil : France ou autre, ceci ne provient pas d'une incapacité inscrite par nature dans leurs gènes, ni de la réalité d'une ethnie qui ne s'adapterait pas, mais c'est un problème d'éducation parentale, une responsabilité du système scolaire à leur apprendre la langue et l'histoire du pays, et au pays lui-même, dans sa responsabilité étatique et citoyenne, à leur apprendre à respecter ses règles juridiques, sociales, et ce : de la commune à L'Etat central. © Guy CREQUIE, 2013 Ecrivain français à finalité philosophique, a publié 24 ouvrages, dont 14 essais de société : certains préfacés par de grands intellectuels de notre temps. Voici quelques contributions : - "Culture et humanité" salué par le Sous-Directeur à la culture de l’UNESCO ; - "Religions et société = quelle perspective pour l’humanité" (préfacé par un Directeur de recherche au CNRS et Directeur d’études à l’école des hautes études en sciences sociales) ; - "Occident, réveille-toi" ; - "Appel aux humains" ; - "Les Chrétiens et les défis du IIIe millénaire" ; - "La Révolution de l’esprit" (pour l’humanisme en action) ; - "Réconcilier les droits et les devoirs" (pour l’avenir de l’humanité) préfacée par le Président de la fédération française des clubs UNESCO ; - "Formations et société" préfacé par l’un des rédacteurs des questions d’éducation lors du Concile Vatican II…. - "Philosophie et autonomie citoyenne de pensée" avec une préface d’Ernesto KAHAN qui est allé chercher le prix Nobel de la paix en 1985 au titre de l’association mondiale des médecins pour la prévention des risques nucléaires ; - "Chroniques sur le monde et enjeux planétaires" qui valorise la démarche de Nations Unies des lettres (UNILETRAS) en faveur de l’éducation citoyenne de la jeunesse avec l’apport de l’art et de la littérature. Auparavant, Guy CREQUIE s’est nourri des apports de Jean LACROIX, le grand philosophe personnaliste, chrétien, qui a tenu la chronique philosophique au grand quotidien « le Monde » de 1950 à 1980 et d’Emmanuel LEVINAS, que Jean LACROIX, lui présenta en 1980. Ainsi, va notre humanité et notre temps, et tant qu’il en sera ainsi , tant qu’il n’y aura pas un réveil citoyen des consciences = l’humanité ira en dépérissant ! Tout dépend : si l’humanité veut être créatrice de valeurs avec une spiritualité créatrice de paix et d’harmonie, ou si les valeurs du pouvoir de l’argent, de la réussite individuelle par la manipulation des peuples = la fin justifie les moyens, sont le nouveau Dieu des Maîtres du moment. Guy CREQUIE, a pris l’option des plus humbles, il combat les idéologies de légitimation, il combat le racisme et l’antisémitisme sous toutes leurs formes, il prône, un autre modèle de développement. Personnellement, je prends l’apport s’il est utile au développement de l’humanité de tout auteur depuis l’origine et plus récemment de KANT à LEVINAS : homme ou femme, européen ou d’un autre continent, quelle que puisse être sa nationalité, son engagement social et politique, sa philosophie et confession, s’il y a. S’il apporte à l’humanité, je le reconnais comme tel ou telle ! |