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Article 1 : LOGIQUE BOURGEOISE EN ÉCHEC
par Jean-Jacques REY
Article
2 : LES CITOYENS SONT-ILS LIBRES DE LEURS CHOIX...CONDITIONNÉS
NON-STOP ?
par Maurice SARAZIN
Article 3 : REFUSONS LES PROPOSITIONS DÉMAGOGIQUES, ANTI-HUMANISTES, ANTISOCIALES...
par Guy CREQUIE
Article 4 : POUR UN CORONA-RESET ÉCOLOGIQUE ET SOCIAL
transmission par Marc JUTIER (Mouvement Monnaie Juste)
Article 5 : AUJOUR’HUI NOUS AVONS LA PESTE...
par Roland GORI (l’Appel des appels)
Le système de valeurs bourgeoises
est en train de s’effondrer sous les coups de boutoir de la Nature,
mieux il s’autodétruit. Quelle délectation pour toutes les
intelligences qu’il a mises à mal ! Pour parler net, c’est un
système de dingues qui claque ! Les logiques bourgeoises n’ont que des apparences démocratiques. Elles appellent toujours à la responsabilité des autres : surtout celle des plus dépendants et/ou démunis, en ne dissimulant guère leur mentalité d’esclavagistes. Le libéralisme économique, c’est l’arme de la bourgeoisie pour dominer. Il s’agit en pratique d’une idéologie totalitaire. Le libéralisme économique est une fabrique d’esclaves dans les faits . « Moi, je ne consomme pas pour exister, mais pour subsister » : dites cela aux bourgeois et vous les irriterez (car vous dissipez le mirage de la Con-sommation en chaîne qui enchaîne). Le libéralisme économique, autrement dit un outil du Capitalisme : ordonnancement bourgeois de l’économie, est un fléau social qui va contre la Nature même et menace la Vie sur Terre. Je ne suis pas contre l’économie de marché, dans son principe, mais bien contre le Capitalisme esclavagiste qui ruine la Civilisation et de surcroît, détruit la planète. Il n’y a aucune issue au cumul des crises : (sociales, environnementales, économiques, etc.) sans mettre fin au productivisme forcené et ce que j’appelle la « religion du Profit » qui alimentent le Capitalisme et nous amènent à toutes formes d’extrémismes. Les gens qui continuent sur cette voie-là, méritent plus qu’un désaveu, nous devons les considérer comme des criminels… La « religion du Profit » est une perversion voire une maladie mentale qui corrompt les liens humains. Elle doit être traitée en tant que telle. Et je ne pense pas que la rééducation y serve à grand chose. En fait, la « religion du Profit » qui a mené au capitalisme avec ses outils de domination, n’est ni de Droite ni de Gauche. Il s’agit simplement d’une logique bourgeoise d’accumulation des richesses, dans le plus pur des égoïsmes, et, les esprits qui secrètent ça, sont prêts à tout, y compris à s’allier avec le « Diable » ! La « religion du Profit » mène la Civilisation à sa perte, je répète. Je sais bien que lorsqu’on diabolise son adversaire, c’est qu’on n’est pas sûr de soi : faible en arguments ou caractère ; mais là, en l’occurrence, je fais un constat lucide et dépassionné. Pour conclure et revenir quelque part au début (en particulier de ce texte) les scientifiques peuvent expliquer et prévoir des phénomènes naturels, en soigner les conséquences peut-être, ils ne peuvent guère les empêcher de se manifester… La Mère Nature et ses forces auront toujours le dernier mot. Bien fou (sottement) qui veut les défier et mieux encore, prétendre à les domestiquer ! La Vie est un principe qui a pour objet principal de se perpétuer, envers et contre tout…et heureusement pour la planète : restons humbles ! Jean-Jacques
REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html Maintenant quelques lectures conseillées, c'est un peu long, mais cela vaut le détour pour une autre approche de problèmes de société, contemporains, qui enflent démesurément... : ________________________________ Le « coup du virus » et le coup d’état militaro-industriel global https://blogs.mediapart.fr/jules-falquet/blog/300320/le-coup-du-virus-et-le-coup-d-etat-militaro-industriel-global 30 MARS 2020 par Jules FALQUET : https://blogs.mediapart.fr/jules-falquet-0
"Une analyse à chaud des effets politiques et économico-sociaux du coronavirus : du coup de force du confinement sanitaire, au coup d'état militaro-industriel global [.] La situation que nous traversons est si brutale et si massive, avec un tiers de l’humanité forcée au « confinement » en quelques jours, l’économie mondiale paralysée et les décrets de toutes sortes qui se multiplient hors de tout contrôle, que j’ai la respiration coupée. Concentration zéro, entre cette sensation d’urgence absolue, de changement radical et définitif, ce sentiment d’impotence et cette rage en même temps —et plus que jamais la soif de justice, de la justice tout de suite, et du retour de la raison, du bon sens, des décisions si évidentes qui devraient être prises et qui ne le sont pas. Mise aux arrêts immédiats des décideur-e-s. Réorientation immédiate de la production en vue de l’intérêt général. Abandon immédiat et définitif du capitalisme et mise en délibération et en route d’un autre monde." .../... ________________________________ Coronavirus et dispositifs de contrôle social : l’exemple chinois Publication de "Carnets de réclusion" : https://lundi.am/Carnets-de-reclusion-1 Paru dans lundimatin#235 : https://lundi.am/23-mars
, le 23 mars 2020
"L’auteur de ces lignes nous livre son analyse de la situation politique dans laquelle survient la pandémie actuelle. Dans ce premier opus, il est question de la Chine, que beaucoup montrent en exemple de gestion de la crise : pourtant, du crédit social à la création d’hommes-zombies en passant par le maquillage « ludique » de distribution des bons points, l’article montre comment le pays innove en matière de contrôle social et pourquoi l’Occident ne devrait pas tarder à lui emboîter le pas, quand ça n’est pas déjà le cas." .../... ________________________________ Sauver l’économie capitaliste ou sauver la planète ? https://www.economie.org/blog/sauver-leconomie-capitaliste-ou-sauver-la-planete/ Par Benoît Borrits : https://www.economie.org/qui-suis-je/ - economie.org - Le site de Benoît Borrits sur la démocratie économique "La crise sanitaire a imposé le confinement de la population qui induit une chute spectaculaire de la production. Les États multiplient les mesures de soutien aux entreprises pour éviter les faillites en cascade. Pour quelle finalité ? Relancer le capitalisme ou mettre en place une démocratie économique qui nous permettra de sauver la planète ? Cette pandémie, dont on ne connaît pas encore le dénouement, a ceci d’extraordinaire qu’elle réalise ce que tout le monde savait. Le confinement et les ruptures de chaînes d’approvisionnement provoquent une baisse brutale de la production. Voilà que nous découvrons avec cette récession que Venise retrouve ses eaux claires et ses poissons, que les émissions de gaz à effet de serre ont été réduites de 25 % en Chine au début de l’année), que l’air devient plus respirable. Il est terrible d’avoir attendu cette crise sanitaire et cette succession dramatique de décès pour prendre conscience de ces évidences. Et voilà que pullule sur Internet des appels à changer radicalement de vie à l’issue de cette épidémie. D’autres se demandent même si cette pandémie n’est pas une bénédiction pour la planète. Peut-être… à condition de stopper définitivement ce que les anglo-saxons appellent le Business as usual." .../... |
Envoi personnel (du 09/04/2020) d'un article de Maurice SARAZIN
Pour ma part,
j'ai la pénible impression que l'ensemble de la planète est victime du
plus gros mensonge planétaire, depuis l'origine de l'humanité
! En premier lieu, prendre connaissance de mon texte sur les dangers
des publicités mensongères, surtout les télévisuelles :
"Les citoyens sont-ils libres de leurs choix face à la marée publicitaire qui submerge de plus en plus les chaînes de télévision d’aujourd’hui ? ---------- Préambule : L'audio-visuel est redoutable, en ce que l'œil humain saisit en une fraction de seconde l'ensemble des composants d'une image, alors qu'un texte décrivant la même image prendrait un temps bien plus conséquent pour être lu et beaucoup plus encore pour être compris. Quand on sait que les spots publicitaires télévisés sont composés par des milliers d'images, on comprend mieux quelle quantité d’informations, nous recevons en l’espace d’un instant par tous ces spots publicitaires dont la sincérité reste souvent des plus douteuses. La vision est le plus facile de nos cinq sens à tromper. Notamment, les « prestidigitateurs » qui ne cachent pas qu’ils nous abusent par leur dextérité, agissent manifestement pour nous distraire. Il n’en va pas de même pour les spots publicitaires, télévisés, qui nous sont présentés comme des affirmations sérieuses visant à nous informer sur les avantages de tel ou tel produit, alors que très souvent ces avantages ne sont qu’illusions de bateleurs de foire. Or, j’attire l’attention sur l’aliénation des citoyens téléspectateurs qui, accrochés à leurs téléviseurs, subissent l'influence imposée des spots télévisés et des informations orientées, dispensées par ce dangereux moyen "d'informations/désinformation et de distractions". Tous ces médias ne sont pas indépendants. Ils obéissent à leur conseil d'administration, tous inféodés à la finance, en collusion avec le pouvoir politique (ou de ce qu'il en reste, puisque dans ce beau pays des droits de l'homme, nos politiques de haut niveau ne sont élus que s'ils ont beaucoup d'argent pour payer leur « Publicité électorale » ! Or, d'où vient l'argent ? Il est bien connu qu’un chien lèche volontiers la main qui le nourrit. Celui qui est élu par l’argent, se doit de renvoyer l’ascenseur en infléchissant sa politique dans le sens qui sert les intérêts financiers de ses généreux donateurs.). Notre devise nationale : « Liberté, égalité, Fraternité » ne veut donc plus rien dire depuis longtemps, surtout pour ce monde politique aux ordres ! Les citoyens prennent-il conscience qu’à longueur de journée ils sont formatés comme de vulgaires ordinateurs pour prendre des décisions en conformité avec la pluralité des intérêts des annonceurs et non pas en fonction de leurs besoins réels, car en fait c’est la publicité qui leur crée des besoins auxquels ils n’auraient pas penser autrement ? ---------- Ceci est valable pour toutes les publicités avouées comme telles et également et surtout pour toutes les publicités déguisées qui sont hypocritement insérées dans ce qui est présenté comme de l’information, laquelle devrait pourtant rester objective. Donc, réfléchissez sur ce qui suit avant de prendre une décision d’achat ou de faire un choix politique. Certains objecteront qu’ils ne regardent pas ces publicités, soit qu’ils zappent, soit qu’ils en profitent pour s’isoler durant ce temps. Même s’ils sont minoritaires, ils en subissent néanmoins toutes les conséquences par le comportement de la grande majorité qui à foi dans « Le vu à la télé », bien commode pour les dispenser de réfléchir eux mêmes avant de prendre une décision.Vous remarquerez que ces derniers temps, toutes sortes de nouveaux « prestataires » font leur publicité pour vous dispensez de chercher vous-mêmes une chambre d’hôtel, un billet d’avion, un artisan pour vos travaux, etc. Ils s’en créent de nouveaux journellement et croyez-moi, si vous utilisez ces services, dites-vous bien qu’ils ne peuvent être gratuits, vous les payerez à coup sûr si vous les utilisez. Aujourd’hui, on vous « vend » un homme politique par des publicités itératives, glissées dans les informations, avec les mêmes superlatives outrances que pratiquent les officines de publicité pour vous faire acheter une nouvelle marque de lessive censée laver « plus blanc que blanc » ! On pourrait même penser que c’est ainsi que Monsieur Macron fut élu Président de la République, car c’est lui que presque tous les J.T. vous ont vanté durant toute la campagne des présidentielles. D’ailleurs il faut noter que c’est encore lui qui apparaît depuis, quasiment journellement, dans les J.T. et souvent pour des événements peu en rapport avec la fonction présidentielle ? Cette « post publicité » serait-elle destinée à masquer la gravité des décisions politiques actuelles, dont notamment légiférer par ordonnances sur le code du travail ; alors que l’ensemble des citoyens actifs devrait être consultés, sans omettre les promesses électorales remises à plus tard ? Pourtant, pour les publicités commerciales, il existe l’autorité de régulation professionnelle de la publicité en France, (l’ARPP) qui remplace l’ex bureau de Vérification de la Publicité (BVP) et qui a pour but « de mener toute action en faveur d’une publicité loyale, véridique et saine». Il faut croire que ledit organisme n’assume absolument pas sa mission quand on constate les vertus réelles d’un produit acheté en regard des vertus indûment vantées par la publicité correspondante. Force est de constater qu’il s’agit de mensonges éhontés, non sanctionnés par ledit organisme. Et pour cause, ce sont les annonceurs qui sont chargés eux-mêmes de la gestion de cet organisme. On n’est jamais si bien servi que par soi-même ! En fait, aucun contrôle des parlementaires, représentant les citoyens : qui eux subissent tous les inconvénients de ces publicités, n’est prévu sur ce « machin » qui ne sert strictement à rien, si ce n’est à faire envahir de plus en plus les chaînes de télévision par des spots publicitaires de plus en plus abondants, de plus en plus « abscons » et qui amputent sérieusement les programmes télévisés pour lesquels les citoyens paient un abonnement ou une redevance. Quand un citoyen se laisse convaincre par une telle publicité et qu’il achète le produit ainsi vanté, il subit une triple pénalité : 1°) le prix d’achat du produit est considérablement augmenté par le coût de cette publicité. 2°) Il paie sa redevance ou son abonnement pour voir les programmes télévisés qui l’intéressent ; mais ceux-ci sont de plus en plus entrecoupés par l’abondance de spots publicitaires non souhaités. 3°) Les qualités du produit, vantés par cette publicité, sont souvent inexistantes à l’usage et il s’agit en quelque sorte d’une tromperie manifeste sur la qualité de la marchandise. Ce qui est répréhensible et condamnable sur le plan pénal. On pourrait même craindre, que pour certaines, ces publicités idiotes soient principalement motivées par des raisons fiscales. En effet, mêmes si elles sont « absconses » elles coûtent très cher. Leur coût est donc une charge qui vient diminuer le bénéfice avoué de la firme considérée, en diminuant ainsi l’impôt sur le bénéfice. Il suffit que les actionnaires de cette firme aient des intérêts croisés avec ceux des officines de publicité correspondantes pour que globalement l’impôt sur le bénéfice soit moins élevé, alors que le bénéfice cumulé pourrait être plus important. De plus, le coût d’une publicité télévisée n’a rien à voir avec la réalité de son prix de revient pour l’officine publicitaire concernée, il relève probablement de l’offre et de la demande, ainsi que du coût de la création artistique qui peut y être revendiquée ? Donc le peuple français est victime d’un système de formatage mental, généralisé par ces publicités tapageuses et mensongères, et il importe que les représentants du peuple se mobilisent pour assainir cette situation proche d’une dictature larvée visant à obliger les citoyens à accepter tout ce qui favorise le commerce et l’argent, en augmentant très sensiblement leur dépenses, et, voire même, à porter au pouvoir des politiques inféodés à ce système, au mépris des intérêts du peuple et de l’équité nécessaire à une vraie démocratie ? - On peut se prémunir des publicités imprimées non adressées en affichant « Pas de publicité » sur sa boîte aux lettres. - On peut limiter les appels téléphoniques, nous harcelant journellement pour des prospections commerciales non souhaitées, en s’abonnant à « Bloctel ». - Nos députés devraient pouvoir proposer une loi visant à permettre aux téléspectateurs qui le souhaitent de faire disparaître les spots publicitaires de leurs écrans, les systèmes modernes de mises en différé des programmes télévisés existent déjà et il suffirait de les compléter pour exclure les spots publicitaires. Quant à la publicité déguisée qui passe durant les journaux d’information, un organisme à créer, sous contrôle parlementaire, devrait pouvoir éliminer cette mascarade particulièrement néfaste pour l’égalité des candidats en période électorale. Un contrôle de l’absence d’images subliminales serait également souhaitable. Maurice SARAZIN, août 2017"
Le texte ci-dessus expose-t-il bien les dangers des pubs télévisuelles ? Or, depuis le début de la crise "covid 19", l'ensemble des médias nous abreuve exclusivement et à longueur de journée sur le danger sans précédent dont l'ensemble de l'humanité est victime de par cette nouvelle pandémie. En réalité, les statistiques du passé nous permettent de dire que certaines pandémies anciennes auraient causé bien plus de décès sans que la totalité des médias de l'époque aient cru devoir exclusivement nous alerter comme c'est le cas aujourd'hui pour cette crise du covid 19 ! De plus, lors des crises sanitaires précédentes, notre système de santé n'avait pas été réduit comme peau de chagrin par les derniers gouvernements "libéraux" en visant exclusivement la rentabilité financière des hôpitaux comme c'est le cas aujourd'hui !!! C'est pourquoi, on peut nous rappeler sans arrêt, avec reportages vidéos à l'appui, que cette pandémie est tellement grave que les services hospitaliers sont sursaturés !!! C'est ainsi que nous sommes conditionnés à longueur de journée pour être convaincus de la gravité sans précédent de cette pandémie et que nous soyons ainsi prêts à accepter, la peur au ventre, toute les contraintes imaginées par ce ramassis d'incapables qui est censé nous gouverner ! Il faut remarquer les contradictions réitérées des membres de ce gouvernement, sans omettre le laisser aller initial qui a ainsi permis à la pandémie de s'installer suffisamment en France pour pouvoir nous alerter par tous les médias serviles qui nous disent tous la même chose ; car ils sont sous la botte de la finance internationale par le biais de leurs conseils d'administration. C'est ainsi que notre président dans ses discours, non seulement a répété à l'envi que nous sommes en état de guerre, mais a édicté des lois liberticides bien commodes pour nous brimer à l'extrême, bien plus que nous l'avons été sous l'occupation allemande durant la dernière guerre mondiale !!! Le pire est l'arrêt quasi total de notre économie qui va engendrer une récession telle et une inflation brutale et sans précédent. On nous informe déjà que d'énormes emprunts seront nécessaires pour notre survie économique, mais on ne dit pas que ce sont les citoyens contribuables qui devront les rembourser. En fait, on peut craindre que ce soit le but recherché pour valoriser un peu plus les énormes réserves de l'oligarchie financière, bien vue de notre président car c'est un ex banquier de la banque Rotschild. Je suis donc convaincu que nous sommes victime à l'échelon planétaire d'un énorme bluff, visant à redonner de l'oxygène à un capitalisme à bout de souffle. A ce sujet, devant les énormes dettes nationales de la plupart des nations, personne ne s'interroge sur l'identité des créanciers ni sur la façon dont lesdits créanciers ont pu accumuler autant d'argent sans être malhonnêtes ? Maurice
SARAZIN
le 9 avril 2020 |
Envoi
personnel (du 13/04/2020) d'un article de Guy CREQUIE
Blog : https://guycrequie.blogspot.com/
En Europe, les contacts avec leur environnement vont devoir rester limités au moins jusqu'à la fin de l'année 2020, assure la présidente de la Commission européenne. « Sans vaccin, il faut limiter autant que possible les contacts des seniors », notamment ceux qui vivent dans les maisons de retraite, a déclaré Ursula von der Leyen dans le quotidien allemand Bild, ce dimanche. Ainsi, ce type de proposition démontre une nouvelle fois le caractère technocratique, hors sol de cette Institution ! Cette proposition ne peut que détourner davantage les citoyens de ce type d’organisme ! En effet, plutôt que la répression et la culpabilisation, on attend la capacité de cette Union Européenne à mutualiser les moyens européens au service de tous et de toutes ! Cette mesure serait présentée comme un souci de protéger les populations concernées ! or, alors que le bilan depuis le 1 mars n’est pas encore totalement connu, les retraités en EPHAD surtout, et ceux isolés à leur domicile, ont déjà payé un lourd tribut en nombre de décès ! Leurs familles n’ont même pas pu faire leur deuil privé de l’accompagnement de fin de vie dans ce contexte ! Ce qui caractérise une démocratie est l’équilibre entre LIBERTÉ ET SÉCURITÉ ! En faisant durer des mesures d’exception sur un temps long, il ne s’agit plus de mesure d’exception mais d’atteinte aux droits humains Les retraités ne peuvent pas recevoir leurs enfants, une dent cariée, une opération de la cataracte, une radiographie, une prise de sang... etc…sont considérées comme non prioritaires ! Ils ne peuvent pas sortir, et pour certains, ils éprouvent beaucoup de difficultés à faire leurs courses. Il y a certes et heureusement des voisins qui se mobilisent, des mairies qui établissent des contacts et des livraisons, mais ce n’est pas partout ! Surtout : ce n’est pas la faute des retraités, si à ce jour ils ne disposent pas de tests de dépistage, ni de masques au moins chirurgicaux ! Ce sont les politiques gouvernementales suivies qui ont produit ce triste bilan. Il y a quelques mois encore, les médecins et infirmières urgentistes qui manifestaient dans les rues de Paris pour réclamer des moyens en lits, en personnel, en matériel médical, étaient matraqués par les forces de l’ordre sur injonction préfectorale ! Enfin aujourd’hui, ils sont avec l’ensemble du personnel soignant, à juste titre, traités en Héros ! Selon les résolutions de l’ONU, les retraités doivent être une population, digne et respectée comme telle pour son apport antérieur et actuel à la vie économique et sociale ! N’oublions pas, qu’actuellement, le bénévolat de maintes associations est assuré par des retraités ! En France, les retraités ont connu la hausse de la CSG, la non indexation de leur pension ou retraite sur la hausse des prix, maintenant, l’objectif est-il celui de provoquer leur mort sociale voire mort tout court au domicile ! Les partis politiques et autres mouvements qui soutiendront ce type de proposition seront jugés par le mouvement de l’histoire ! D’ailleurs, si sans autre alternative, cette disposition était instaurée, les organisations syndicales et autres devraient saisir la cour européenne des droits de l’homme ! En effet, il ne s’agit nullement de nier ou de sous-estimer cette pandémie du COVID-19 et les drames qu’elle provoque, mais les personnes âgées, au domicile comme en EPHAD, devront être testées parmi les priorités ; ceci, de même que leurs enfants équipés de masques chirurgicaux et également testés avant de se déplacer voir leurs parents. Mais les enfants devraient avoir le droit d’aller les voir au moins à partir du 1 juin ! Messager de paix, j’ai pris des risques en me déplaçant de par le monde au service des peuples, il ne peut m’être reproché de faire œuvre démagogique et irresponsable en m’exprimant ainsi.
Cordialement, et respectueusement Guy
CREQUIE Principales
responsabilités :
- Messager de la culture de la paix de l’UNESCO depuis juin 2000 (Manifeste 2000 et autres initiatives), - Membre de l’Association internationale des auteurs et artistes, - Docteur Honoris Causa par l’Académie mondiale de la culture et des arts et le congrès mondial des poètes, - Lauréat de l’Académie Européenne des arts, - Médaille d’or par la société académique française « Arts-Sciences-Lettres » couronnée par l’Académie française, - Représentant français d’ONG internationales de paix et d’harmonie, - Membre de Commission diplomatique mondiale des éducateurs pour la paix affiliée à l’ONU, - Membre individuel de la FFCU présentée par celle-ci et par des personnalités de divers pays en 2016 pour le prix international Madanjeet Singh de l’UNESCO de la non-violence et de la tolérance. |
Transmission
personnelle (du 06/04/2020) d'une lettre du Mouvement Monnaie Juste
( https://mouvement-monnaie-juste.blog4ever.com/texte-de-presentation-du-mouvement-monnaie-juste
)
par Marc JUTIER : http://marcjutier.over-blog.fr/
& https://www.agoravox.fr/auteur/marc-jutier-68192
La lettre du MMJ N° 17.
Pour un CoronaReset écologique et social ; les banksters et Big Pharma… en prison.
> en ligne - lien court: bit.ly/2XahqPL <
La crise du coronavirus
ébranle le monde ; et le confinement a le même effet qu’une grève
générale : la mise à l’arrêt d’un système qui a failli sur les plans
sanitaire et économique. C’est l’occasion de rebondir et de préparer
une issue écologique et sociale. Le Department of the Treasury - home.treasury.gov
- serait de facto en contrôle de la création monétaire, en effet, Trump
serait à deux doigts de complètement nationaliser la Fed, il serait en
train de sortir les banquiers privés des affaires publiques… bonne
nouvelle ! Avec l'histoire du coronavirus exploité pour faire peur au
profit d'une politique supérieure, nous assistons à l'application de ce
vieux projet oligarchique qui, à une autre époque, était défini par le
diplomate Charles-Maurice de Talleyrand: "Agitez le peuple
avant de s'en servir" ... pour l'asservir en bout
de course."
COMPLOTISTE ? Voir le RAPPEL [à la fin du texte] : " Donc aujourd'hui, les médias ramènent encore de temps en temps ces «théories de la conspiration» plutôt que d'essayer de répondre à des questions auxquelles ils n'ont aucune réponse, en rehaussant leurs propos des avis de quelques psychiatres, pour manipuler les pauvres gens qui ne comprennent pas, ou qui préfèrent ne pas comprendre, ce qui est encore plus fréquent ! " CONCLUSION : regardez moins la TV et faites marcher vos cellules grises, sinon… on ne peut rien pour vous ! Chèr-e-s citoyen-nes, Croyez-vous vraiment que nous vivrons comme avant, le jour d’après ? Croyez-vous vraiment que nous accepterons encore d’être ces serviles citoyens suiveurs d’un monde où l’on nous a vendu une croissance soi-disant infinie comme modèle de société, avec le capitalisme financier comme adjudant, la consommation et les plaisirs immédiats comme corollaires ? Du pain et des jeux en somme. Vieux comme l’histoire ! Croyez-vous vraiment qu’après avoir perdu certains de nos proches ou de nos concitoyens, nous aurons encore envie de cette vie où nous passons parfois plus de temps sur les routes pour aller travailler, qu’auprès de nos enfants et nos proches ? Croyez-vous vraiment que nous aurons encore envie de consommer cette nourriture bourrée d’additifs, de pesticides et autres molécules néfastes pour notre organisme, comme le montrent régulièrement les échantillons sanguins récoltés pour des analyses qui donnent froid dans le dos en termes de substances toxiques que nous n’aurions jamais dû ingérer ? Croyez-vous vraiment que nous allons encore accepter cette destruction massive de notre environnement – notre maison – et de la biodiversité, source de vie pour notre planète et pour nous ? Croyez-vous vraiment que nous accepterons encore ces écarts de richesse indécents, dignes des meilleurs livres de Zola, écrits à un autre siècle ? Nous sommes certains, gens de pouvoir, que vous pensez déjà à l’après : comment rebondir ou activer notre résilience, pour utiliser un vocabulaire à la mode. Eh bien ! c’est l’occasion rêvée pour rebondir autrement, pour faire mieux, pour nous créer un monde plus juste, où les relations humaines auront repris une place plus importante que celle des transactions financières et des dividendes à distribuer à une minorité, un monde où le travail sera mieux réparti afin que la moitié de l’humanité ne trime pas jusqu’à l’essoufflement, au détriment de sa qualité de vie, tandis que l’autre moitié vit dans la misère faute d’avoir accès à ce "Graal" de boulot. Un monde qui respectera toute l’humanité, animaux et écosystèmes compris. Un monde où notre être pourra se construire autrement, avec ses dimensions multiples et non plus confiné à celle, unique, de producteur de richesses économiques. Nous n’osons pas imaginer ce qui risque de se passer si nous demeurons figés sur des modèles économiques identiques, alors que les États vont dépenser des budgets colossaux pour gérer cette crise sanitaire. Quelles dettes pèseront sur nos pays, si nous conservons les mêmes mécaniques économiques ? Allez-vous annuler ces dettes ? Celles des pays africains aussi ? Ou allez-vous à nouveau prôner l’austérité pour tout rembourser, alors que la crise de 2008 a démontré que cela ne fonctionne pas et que cela accentue encore la disparité sociale et les dangereux clivages au sein de nos sociétés ? Il s’agit d’une demande sans parti pris ; d'une réflexion simple et basée sur le bon sens, car pour résister, nous avons aussi besoin d’espérer. Et cet espoir ne réside pas en un retour vers l’état préexistant de nos sociétés, mais dans celui d’un saut de paradigme que tellement de penseurs, d'écrivains ou de simples citoyens appellent de leurs vœux depuis des années. La crise sanitaire sera difficile à gérer, mais elle devra l’être au même titre que les crises sociales et environnementales. Et si ce ressenti nous est venu après deux semaines de confinement, imaginez seulement après quelques semaines ! Nous sommes convaincus qu’il faudra associer les citoyens et les acteurs de la société civile à ce changement, et ce, d’une manière inédite. Qu’il faudra imaginer avec eux, avec nous, les moyens d’en faire les réelles parties prenantes d’un processus large et dont l’ouverture se justifie par le caractère exceptionnel du moment. La démocratie, elle aussi, devra se réinventer. Alors, ces semaines-là, mettez-les à profit pour nous préparer un autre monde. C’est le moment et c’est absolument nécessaire. Il y a des rendez-vous avec l’histoire où il faut le courage de prendre de grandes décisions. De toute façon, que vous le fassiez ou nous, nous saurons nous passer de vous ! Pour la FRANCE, le grand rendez-vous sera les élections nationales du printemps 2022 (présidentielle et législatives en avril – juin). À bon entendeur…. De la part
d’un groupe de citoyens actifs, gilets jaunes et tous
citoyens français, qui aspirent à une volonté de changer ce
monde, à un nouveau paradigme, pour qu’après cette crise sanitaire
mondiale, on ne nous resserve pas la même soupe, devenue imbuvable.
.../...
RAPPEL : Un peu d'histoire ? Par Sylvain Laforest. L'expression «théories de la conspiration» date de la Révolution Française, dont plusieurs avaient démontré à l'époque que ça avait été une opération finement menée par les Jacobins et une poignée de banquiers comme Jean-Claude Perregaux. En 1967, cette vieille expression fut reprise par la CIA, qui avait un problème à l'époque: comme plusieurs avaient compris que rien ne tenait debout dans la conclusion de la Commission Warren qui avait déterminé que Lee Harvey Oswald avait tué JFK et avait agit seul, la CIA se retrouvait au banc de multiples accusations pour leur coup d'état. C'est alors que pour faire taire ces accusations, la CIA a lancé une opération psychologique médiatique visant à décrédibiliser et ridiculiser ceux qui mettaient en doute les mensonges évidents de la Commission Warren, dont toute la théorie repose sur une balle magique. En gros, les médias se sont mis à dépeindre comme des théories de la conspiration ceux qui posaient des questions auxquelles les autorités n'avaient aucune réponse. Le génie de la CIA a été de mêler dans un grand sac fourre-tout leurs opérations criminelles avec des histoires de Bigfoot, de peuples lézardiens et d'extra-terrestres, qui faisaient effectivement passer les objecteurs de conscience pour des illuminés. L'opération de 1967 a tellement bien marché que les médias l'ont entretenue depuis ce temps, en y ajoutant des fioritures au fil des ans, comme la Flat Earth Society, probablement fondée aussi par la CIA, puisqu'il n'y a pas un humain sensé qui pourrait croire que la terre est plate. Donc aujourd'hui, les médias ramènent encore de temps en temps ces «théories de la conspiration» plutôt que d'essayer de répondre à des questions auxquelles ils n'ont aucune réponse, en rehaussant leurs propos des avis de quelques psychiatres, pour manipuler les pauvres gens qui ne comprennent pas, ou qui préfèrent ne pas comprendre, ce qui est encore plus fréquent ! À chaque fois que quelqu'un évoque le complotisme ou le complot, vous devriez vous faire un devoir de lui rappeler que grâce à la Commission Church d'enquête sur les méthodes de la CIA en 1975, et qui a déclassifié le document gardé top secret pendant 8 ans, on sait comment cette agence à fait revivre cette expression visant à masquer la réalité. Faut juste toujours se souvenir d'une réalité toute simple, que nous ont révélé plusieurs auteurs comme Machiavel au fil des siècles : le controle de la masse par une poignée d'individus n'a toujours été possible que grâce aux complots, sinon évidemment, ils ne pourraient faire ce qu'ils veulent. Et en passant, le complot est l'unique raison d'exister de la CIA. Elle a donc intérêt à vous faire croire à ces niaiseries ! |
Envoi d'un article de Roland GORI
Transmission personnelle (du 12/04/2020) par Fabrice LEROY, Secrétaire
général de l’Appel des appels : http://www.appeldesappels.org/
Aujourd’hui
nous avons la peste, ou plutôt le Covid-19 provoqué par
le SARS-CoV-2, - à croire que même les virus se
convertissent à l’informatique -, et y perdent la simplicité des mots
que l’on garde en mémoire et qui fondent les mythes. Tout le monde
connait « la peste ». Qui se souviendra longtemps de cette saloperie de
SARS-CoV-2 ? Il faut dire que ce sont les hommes qui nomment leurs
malheurs, leurs peines et leurs joies. Et ces hommes, actuellement ont
une fâcheuse tendance à « barbariser » la langue en la convertissant au
numérique. Ce numérique ne le diabolisons pas trop quand même. C’est
grâce à lui aussi que nous vous écrivons, que nous poursuivons une
partie de nos activités, et que demain, peut-être il contribuera à nous
soigner, à nous dépister et à nous alerter. La langue numérique, comme
toute langue, est, comme disait Esope, la pire et la meilleure des
choses. Ce sont les hommes qui en décident ainsi, qui en font la
meilleure ou la pire des choses. À force de numériser le monde,
pourrions-nous nous voir condamnés à ne nous mouvoir que dans ses
sphères digitales ? Serions-nous condamnés à mourir infectés par cette
petite merde monocaténaire de forme elliptique mesurant en moyenne de
60 à 140 Nm ou voués à ne vivre que comme des hikikomori
japonais dans nos écrans numériques ?
Mais, les hommes, les humains comme on dit aujourd’hui, sont sur le front de l’épidémie. Ils y pratiquent leurs métiers. Ce ne sont pas des héros, ce sont des hommes de métiers, des hommes « honnêtes », admirables comme il en existe au cours des tragédies de l’histoire humaine. On se souvient de La Peste d’Albert Camus, du Dr Rieux faisant face au mal qui frappe la ville d’Oran et qui répond à la question du « courage », de « l’héroïsme » et de l’« honnêteté » par la simple, la vraie, l’exigeante éthique du métier : « c’est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté. […] Je ne sais pas ce qu’elle est en général. Mais dans mon cas, je sais qu’elle consiste à faire mon métier. » Aujourd’hui, le gouvernement voudrait faire de tous ces travailleurs des « héros ». Comme le rappelle opportunément Marie José Del Volgo : « il est dangereux de faire endosser aux soignants le costume du héros ». Et puis, est-ce si « honnête » ? Ces pouvoirs qui, depuis plus d’une décennie, s’efforcent de faire l’éloge de l’éthique entrepreneuriale de l’entreprise, vantent les mérites des « premiers de cordée », déplorent tous ces pauvres, ces « gens de rien » qui « coûtent un pognon de dingue », imposent une logique austéritaire aux hôpitaux, aux systèmes éducatifs et de recherches, aux services d’information et de culture, aux institutions de justice et d’accompagnement social. Si aujourd’hui le pouvoir élève à la dignité de « héros » tous les hommes et toutes les femmes de métiers, c’est bien qu’il a beaucoup à se faire pardonner, beaucoup de choses à nous faire oublier ! Demandez aux RASED, demandez aux chercheurs, aux soignants que les gouvernants appellent aujourd’hui à applaudir comme les « héros » du soin et sur lesquels ils jetaient naguère leurs meutes de robocops. Hier, la France populaire était dans la rue pour préserver un système de retraite par répartition dont on nous annonçait en vociférant d’un doigt menaçant qu’il serait en déséquilibre de 17 milliards d’euros sous peu. Ne parlons même pas des Cassandre qui annonçaient la fin du monde parce que le déficit de la sécurité sociale allait atteindre 4 milliards. Ne parlons même pas du point d’indice des fonctionnaires, du gel et de la CSG des retraités, ni des salaires de misère des « héros » sans lesquels aujourd’hui nous serions plongés dans le dénuement. C’est étonnant, ces « petits » milliards qui ont coûté des mains arrachées, des visages éborgnés, des peurs et des souffrances, du temps perdu, ils pèsent peu au temps des catastrophes. Aujourd’hui, et on doit s’en réjouir, Bruno Lemaire, bien plus intelligent que la moyenne des ministres LREM, « arrache » plus de 500 milliards et promet de doubler la mise pour relancer l’économie française mise à terre, non par des revendications salariales… mais par un petit virus, une saloperie de petit virus qui cause de bien des morts, bien des décès, bien des souffrances, la perte de nos libertés, au premier rang desquelles la possibilité de nous déplacer. Si un petit virus, une petite merde d’ARN mal fagoté, mais anthropophage, parvient à désorganiser la planète, à produire plus d’épouvante que les terroristes, à mettre à terre une économie néolibérale, globalisée, que les mouvements politiques et sociaux n’étaient pas parvenus à ébranler, quel monde avons-nous construit ? Quel monde avons-nous laissé se construire sans nous ? Ce petit virus tueur a mis en évidence l’indigence des politiques de santé. Et, aujourd’hui en France le « ressentiment » est lourd et profond. Depuis au moins trois quinquennats, les fondés de pouvoir du néolibéralisme, ci-devant présidents de la République, ont contribué à « casser » les services publics en les soumettant aux régimes d’austérité et de privatisation mondialisé. Le mépris de ces administrateurs de l’économie néolibérale pour « leurs » fonctionnaires et leurs services d’État a été tel que la France qui était dotée, en 2000, du meilleur service de santé au monde s’est trouvée rétrogradée à un niveau fort « passable » dans les comparaisons européennes. Ce qui explique que nous ayons dix fois plus de morts du Covid-19 que l’Allemagne, par exemple. Nous avons, en partie, externalisé la production de masques, celle des réactifs chimiques des tests de dépistage, fermé les usines de fabrication de bouteilles d’oxygène… et j’en oublie ! Du coup, à la légitime préoccupation sanitaire de limiter la propagation d’un virus très contagieux, le portrait type du tueur de l’humanité prévu de longue date, s’ajoute, voire prévaut, la nécessité de « soigner » les carences produites par les politiques gouvernementales qui, depuis près de quinze ans, taillent dans les effectifs de nos système de santé. L’Allemagne a deux fois plus de lits de réanimation, par exemple, par nombre d’habitants que la France. Près de 100 000 lits hospitaliers ont été fermés en France ces dernières années pour « économiser » sur le budget public ! Résultats des courses, nous sommes confinés, non seulement pour limiter la propagation du virus mais aussi pour « masquer » les défaillances des politiques de santé. Au lieu de nous dépister, les dirigeants nous invitent à fabriquer des masques artisanaux, masques qu’ils nous déconseillaient naguère, faute d’avoir anticipé, prévu de protéger des stocks de matériel médical, des ressources de « guerre ». Ces « stocks » de masques liquidés, abandonnant aux entreprises le soin de s’en charger. Soyons charitables, évitons d’évoquer le cas de cette ministre de la santé qui avait tout prévu mais n’a rien fait. Ou l’irresponsabilité de ceux qui ont abandonné notre indépendance nationale en matière de sécurité sanitaire en délocalisant la fabrication de matériel médical de première nécessité. C’est ainsi que nous sommes devenus dépendants de la Chine pour des approvisionnements essentiels et de la charité allemande pour pallier à nos manques de lits de réanimation. Non sans révéler une pitoyable lâcheté nationale ayant conduit à abandonner l’Italie à son triste sort par ceux-là même qui quelques temps auparavant, les larmes dans la voix ou le courroux en bandoulière, lui donnait des leçons de solidarité européenne ! Nous sommes en proie à l’univers de la peste, à l’empire des souffrances qu’elle provoque, aux malheurs qu’elle engendre, aux paniques qu’elle appelle, aux recompositions sanitaires, géopolitiques et sociales qu’elle exige. La vulnérabilité que chacun éprouve aujourd’hui le rend plus humain, plus égoïste aussi. Il y a les gestes de solidarité. Il y a aussi les vols de vautours et le pillage des hyènes. Il y a ceux ou celles qui te donnent un masque parce qu’ils te pensent « personnes à risques ». Il y a ceux qui volent les gels hydro-alcooliques ou les masques des soignants pour eux-mêmes ou pour leurs « marchés noirs », noirs comme leurs âmes, mercantiles comme leurs vies. Les salauds ressemblent à leur époque, les gens bien, aussi. Il y a aussi la révélation des inégalités, ceux qui bronzent autour d’une piscine et ceux qui s’entassent dans une pièce exigüe. Il y a le plaisir et puis aussi la haine. Dans tous les cas, la crainte, la peur, l’extrême solitude à l’autre bout de moi ou dans le confinement des autres. Comment une fois encore, ne pas citer Camus : « les familles pauvres se trouvaient ainsi dans une situation très pénible, tandis que les familles riches ne manquaient à peu près de rien. Alors que la peste, par l’impartialité efficace qu’elle apportait dans son ministère, aurait dû renforcer l’égalité chez nos concitoyens, par le jeu normal des égoïsmes, au contraire, elle rendait plus aigu dans le cœur des hommes le sentiment de l’injustice. Il restait, bien entendu, l’égalité irréprochable de la mort, mais celle-là, personne ne voulait. » On l’aura compris, je suis en colère. Je suis en colère car depuis 2009, l’Appel des appels lance des mises en garde auprès des responsables politiques et de l’opinion publique. À quelques rares exceptions, près nous n’avons jamais été entendus, et lorsque nous étions écoutés c’était bien souvent à la veille d’une échéance électorale. Aujourd’hui la catastrophe sanitaire, sociale et économique que nous traversons exige que nous puissions être écoutés et entendus, exige que l’on reconsidère l’utilité sociale des métiers et la valeur de tous ceux qui les exercent. Il faut une fois pour toutes jeter à la poubelle de l’histoire les impostures des grilles d’évaluation ou contraindre ceux qui les fabriquent à aller directement en faire usage eux-mêmes sur le front de l’épidémie. Faute de quoi, nos démocraties seront balayées lors des prochaines pandémies. Nous ne cessons de le répéter depuis plus de dix ans, le programme de restauration des sociétés européennes est toujours celui de la Déclaration du Bureau International du Travail en mai 1944 à Philadelphie : investir dans la santé, l’éducation, la culture et la justice. Au lieu de les imputer dans la colonne des déficits, il vaudrait mieux les aligner dans celle des investissements ! Faute de quoi l’économie dont se gargarisent les Bouvard et Pécuchet du néolibéralisme, sera « dans les choux ». Aujourd’hui elle s’en approche et on ne saurait s’en réjouir. Aujourd’hui nous redécouvrons l’économie réelle, celle des services et des entreprises répondant véritablement aux besoins des citoyens, à leurs désirs aussi. Mon ami Bernard Maris me l’avait dit, « on redécouvre Keynes dans les Grandes Écoles ». Il était temps. Laissons encore à Albert Camus et à son double, le Dr Rieux, le mot de la fin, celui de l’espoir : « bien entendu, un homme doit se battre pour les victimes. Mais s’il cesse de rien aimer par ailleurs, à quoi sert qu’il se batte ? » Roland GORI
Président de l’Appel des appels Roland
Gori, psychanalyste : "Face à la maladie et la mort, le ridicule des
emblèmes de la richesse et du pouvoir"
( http://www.appeldesappels.org/tam-tam/roland-gori-psychanalyste-face-a-la-maladie-et-la-mort-le-ridicule-des-emblemes-de-la-richesse-et-du-pouvoir--2007.htm ) "Distanciations sociale", inégalités de traitement, mondialisation en accusation..." Le philosophe et psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie clinique, éclaire les débats que suscite la crise liée au coronavirus et analyse les effets du confinement sur les individus et sur nos sociétés. Un entretien décapant de la directrice de rédaction avec le président de l'appel des appels. |