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Du vendredi 02 octobre 2020


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Sommaire

Article 1 : HORS DE CONTRÔLE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : QUE MASQUE LE MASQUE ?

par Alain SAGAULT

Article 3 : LES TENANTS ET LES ABOUTISSANTS DE L'URGENCE SANITAIRE

par Guy RICHART 

Article 4 : TROIS QUARTS DE SIÈCLE PLUS TARD...

par Pierre PÉGUIN

Article 5 : AGIR À LA SOURCE

par Laura SULLIVAN



Article 1





image animée d'une face de personnage habité par la peur.

photo de résultats de tests pour Covid 19 sur écran.


HORS DE CONTRÔLE
 
 
 

L’Amérique est en feu, de bas en haut, l’Australie aussi ; quant à l’Europe, il y a des moments chauds et des sauve-qui-peut, certains sont contents de trouver la mer pour s’y réfugier, de là, à boire… En plus, ils font tout péter ; là pour le charbon et le fer ; ailleurs pour le pétrole ou le gaz. Ils font des trous partout, pire que les vers sur notre belle planète Terre. Il y a des endroits où il n’y a pas eu de pluies, depuis des mois, et pas seulement au Sahara ou dans les Rocheuses, mais on y cultive intensément pour le Marché ! etc. Si on dresse un inventaire des perturbations, générées directement ou indirectement par la civilisation humaine et plus spécifiquement par sa Société de Con-sommation, ce n’est pas une courbe en cloche qu’on a, mais une montée en flèche dans l’espace, et je dirai presque, vers l’échafaud !

Qui est à l’origine de tout ça ? Si je fais de l’humour : jaune, noir, ou de la couleur que vous voudrez, je résume à l’emporte-pièce : les mêmes commissionnaires qui nous chapitrent sempiternellement avec des gestes « barrières » et autres leçons de chose, dans un cours d’éducation civique permanent ; alors qu’ils collectionnent les perles et, de mieux en mieux, en gaffant pour montrer l’exemple !
De nos jours, ceux qui nous gouvernent, ne tiennent plus rien. Ils sont en « mode panique » comme disent certains. Il suffit d’un virus pour qu’ils perdent leur orientation, les pauvres ! Et voilà que des médecins (spécialisés !) : infectiologues, épidémiologues et toute sorte d’autres catalogues, en profitent, ils prennent le relais, ils s’érigent en autocrates et il n’y a pas à discuter :
(sans blague !
c'est ce que nous allons voir...) Tout ce beau monde, ils craignent encore plus le rejet des « élites » par les masses populaires que le repli identitaire, et ils ont les deux : surprenant, n'est-ce pas ?

Mais le drame manifeste -pour eux- se joue en arrière plan, qu’ils veulent absolument masquer (hé oui, lui aussi !) : le Système économique, dominant, soit l’économie de marché conditionnée par la Finance, mondialisée, est en train de s’effondrer.
Alors ils veulent imposer les régimes d’exception (état d’urgence, de siège, de guerre pendant qu’on y est, etc.) et maintenant les risques sanitaires, pour tenir en respect les contestataires et s’en sortir au mieux… avec des effets psychologiques.
Pour résumer encore, comme ils ont peur, ils veulent gouverner par la peur. Mais ils n’ont pas ou plus d’illusions… Ils veulent plus contrôler le processus du changement que faire perdurer un système moribond. Et donc, par exemple, la lutte contre le réchauffement climatique est devenue d’actualité : pour donner le change… Mais personne ne commande la Nature, et, à ce sujet, ceux qui veulent tout maîtriser et soumettre à leur volonté, ils peuvent toujours chanter : je suis le premier, oui, de cordée si l’on veut, pour aller me faire pendre dans le meilleur des mondes possibles !

Voilà donc, retour aux vieilles ficelles : le gouvernement des esprits par la peur, on en revient là, c’est le propre des gens qui manquent d’idées. Un exemple parmi d’autres, ces temps-ci, ils se servent de cette brusque montée des cas de contamination (relevant de Covid 19 a priori…) la plupart bénins, elle est principalement due à une multiplication des tests : ceux-ci à la fiabilité controversée (notamment les PCR) d’après nombre de sources médicales… Et il y a donc une continuelle manipulation des chiffres pour faire levier sur la conceptualisation du public (en particulier avec le nombre de reproduction de base (R0) : indicateur alambiqué et discutable), dans cette histoire de pandémie qui sert les discours officiels et la propagande au service d’états ; ces derniers qui, en fait, ne contrôlent plus grand chose…et qui ont recours à la facilité pour assurer leur arrière (notamment crainte d’actions en justice pour les responsables incompétents) ; d’où cet autoritarisme qui bride les libertés sous prétexte sanitaire ; et ; considérant cela, nous voyons éclore de jour en jour, une nouvelle race de « talibans », issue de récupération politique, gens souvent aussi zélés que les « étudiants en religion » de la version originale, qui n’entendent aucune objection de bon sens, mais qui revendiquent et veulent imposer leur soumission par le port du masque obligatoire, en tout lieu et tout instant et peut-être même au lit ! Ce phénomène s’expliquant tout simplement par une pétoche irraisonnée qui fait confondre toutes proportions du danger, et qui, en fin de compte, n’a pas été trop longue ni trop difficile à susciter.

Je n’ose vous dire : gardez le moral ! Et pourtant il le faut, car nous avons du chemin à faire pour sortir des nuages émis par ces visions infécondes. Courage donc à tous, chacun à sa manière doit résister à l’arbitraire, non fondé sur la nécessité, et je constate, à tous les niveaux et par tous les moyens, que beaucoup de personnes pensent comme moi.





Cela vaut un moment d'attention : 
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Covid-19 : nous ne voulons plus être gouvernés par la peur : tribune de chercheurs et de médecins

https://les7duquebec.net/archives/257593

"Dans une tribune pour le Parisien, 35 chercheurs, universitaires et médecins, dont Jean-François Toussaint et Laurent Mucchielli, critiquent la communication du gouvernement sur la crise du Covid, qu’ils jugent trop anxiogène. Dans cette tribune collective, 35 scientifiques, universitaires et professionnels de santé critiquent la politique et la communication gouvernementales. Selon eux, elles relèvent davantage d’un affichage d’une «posture protectrice infantilisante» que d’une stratégie sanitaire précise.
« Nous, scientifiques et universitaires de toutes disciplines, et professionnels de santé, exerçant notre libre arbitre et notre liberté d’expression, disons que nous ne voulons plus être gouvernés par et dans la peur. La société française est actuellement en tension, beaucoup de citoyens s’affolent ou au contraire se moquent des consignes, et nombre de décideurs paniquent. Il est urgent de changer de cap. 
Nous ne sommes pas en guerre mais confrontés à une épidémie.../... C’est pourquoi nous appelons les autorités politiques et sanitaires françaises à cesser d’insuffler la peur à travers une communication anxiogène qui exagère systématiquement les dangers sans en expliquer les causes et les mécanismes. Il ne faut pas confondre la responsabilisation éclairée avec la culpabilisation moralisatrice, ni l’éducation citoyenne avec l’infantilisation. Nous appelons également l’ensemble des journalistes à ne plus relayer sans distance une communication qui est devenue contre-productive : la majorité de nos concitoyens ne fait plus confiance aux discours officiels, les complotismes en tous genres foisonnent sur les réseaux sociaux et les extrémismes en profitent. »".../...


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Luttes de classes et pauvreté plus tabous que le racisme. Entrevue avec Toni Morrison

http://sisyphe.org/spip.php?article2625

.../..."Toni Morrison : Les États-Unis ont accompli, ces dernières décennies, de grands progrès dans la lutte contre le simple racisme de rue. La répression violente des pauvres, par contre, n’a pas disparu, on ne s’en occupe même pas. La majorité des Noirs est encore toujours pauvre, c’est vrai, mais tous les pauvres ne sont pas noirs, loin de là. Derrière les tensions raciales aux États-Unis, se cachent, en réalité, un conflit entre classes sociales. Et c’est un tabou beaucoup plus grand que le racisme. On ne peut pas parler, aux États-Unis, de luttes de classes, même si toute l’évolution des décennies passées indique que notre société est en train de perdre sa classe moyenne au profit d’un groupe de riches qui deviennent plus riches et un groupe de pauvres en augmentation constante. Pourtant, l’omerta sur ces contradictions de classe tient le coup. Et ainsi, les médias, dans toute l’histoire Katrina ont presque exclusivement focalisé sur les habitants noirs, alors qu’il y a eu aussi bien des Blancs touchés. A la TV, nous avons vu seulement des Noirs : sur une petite motte, dans cet énorme salle de sport, errant dans les rues, flottant sur l’eau.".../...


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Le Problème avec les Téléphones Portables

https://ssd.eff.org/fr/module/le-probl%C3%A8me-avec-les-t%C3%A9l%C3%A9phones-portables

"Les téléphones portables sont devenus des outils de communication de base omniprésents—utilisés de nos jours non seulement afin de réaliser des appels téléphoniques, mais aussi d’accéder à Internet, d’envoyer des messages de texte et de documenter le monde.
Malheureusement, les téléphones portables n’ont pas été conçues afin d’être confidentiels et sécurisés. Non seulement la protection de vos communications est pauvre, ils vous exposent également à de nouvelles sortes de risques de surveillance—en particulier, la localisation. La plupart des téléphones portables offrent beaucoup moins de contrôle à leurs utilisateurs qu’un ordinateur personnel de bureau ou portable ; il est plus difficile de remplacer le système d’exploitation, d’enquêter sur les attaques des logiciels malveillants, de retirer ou remplacer les packs de logiciels indésirables, et d’empêcher les parties (comme l’opérateur mobile) de surveiller la manière dont vous utilisez le dispositif. Qui plus est, le fabricant du dispositif peut déclarer que celui-ci est obsolète et cesser de vous fournir les actualisations du logiciel, en ce compris les réparations de sécurité ; si ceci survient, vous pouvez vous trouver dans le cas où vous n’aurez personne à qui avoir recours aux effets de ces réparations.".../...


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Bannissons la reconnaissance faciale en Europe !

https://ban-facial-recognition.wesign.it/droitshumains/bannissons-la-reconnaissance-faciale-en-europe

"Cette pétition présente la campagne pour l'interdiction permanente de la reconnaissance faciale utilisée pour l'identification et le profilage dans toute l'Europe
La technologie de reconnaissance faciale automatisée a déjà été déployée dans les États membres de l'UE sans consultation publique. 
La reconnaissance faciale est une technologie particulièrement invasive. Il ne s’agit pas seulement de la surveillance des militants, des suspects et des minorités, mais c’est une atteinte à la vie privée de tous. Aujourd'hui, la reconnaissance faciale en Europe se déploie sans transparence ni débat public, et est utilisée en dehors de tout cadre juridique coordonné et cohérent. 
Plusieurs États membres d'Europe utilisent déjà la reconnaissance faciale pour la sécurité, le contrôle social et les services publics. Par exemple, il a été mis en œuvre dans les gares en Allemagne, lors du verrouillage en Pologne, et il est prévu de créer une carte d'identité nationale en France où la police l'utilise déjà dans les espaces publics. 
Plus de 80% des Européens sont déjà contre le partage de leur image faciale avec les autorités.".../...







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Article 2

Envoi personnel du 11/09/2020 d'un article par Alain SAGAULT  : 
Sites : http://www.sagault.com/  ;  Le globe de l'homme moyen






image carrée d'une foule masquée.

image d'une file de statues masquées avec plaques sur troncs.


QUE MASQUE LE MASQUE ?
 
 
 

MASQUE OU BÂILLON ?

Que masque le masque ? Telle est bien la première question qui se pose et que nous nous poserions si nous n'étions pas abrutis et tétanisés par la panique  collective dans laquelle nous avons plongé allègrement avec l'aide bienveillante de nos gouvernants.
Pourquoi veut-on à toute force nous imposer le masque, même à l'extérieur où il n'a rien à faire, après nous avoir expliqué pendant deux mois que ce n'était pas souhaitable, leur efficacité contre les virus n'ayant jamais été scientifiquement prouvée ?
À elles seules, les conditions dans lesquelles nous sommes amenés à utiliser les masques dans la vraie vie suffisent à conclure que leur utilité réelle serait voisine de zéro même s'ils étaient en principe efficaces ; ce qui n'est pas exactement le cas.
Potentiellement efficaces contre les bactéries et les particules, les masques que l'on nous force à utiliser sont des passoires à virus et deviennent vite de véritables nids à microbes, qui inhibent notre respiration et nous font respirer ad nauseam le CO 2 de nos expirations et les toxines que nous excrétons. Ils ne sont donc pas seulement inutiles, ils sont malsains, et potentiellement dangereux portés en continu.
Cerise sur le gâteau, leur production et leur destruction ou leur lavage sans cesse réitéré constituent une pollution supplémentaire de première grandeur, comme si, de ce côté-là, nous n'étions pas déjà mortellement menacés par notre avidité et notre incurie.
Enfin, qui ne voit que le masque généralisé crée et entretient forcément, par nature, une atmosphère délétère ? Anonymisée, la population devient une foule indistincte dont les éléments ne se reconnaissent plus et ne peuvent plus communiquer normalement.
Atmosphère délétère soigneusement entretenue par le biais de la culpabilisation des « égoïstes » à qui l'on demande de « se masquer pour protéger autrui s'ils ne souhaitent pas se protéger eux-mêmes », avec les conséquences habituelles à ce genre de manipulations, développement  de  phénomènes  hystériques, d'angoisses et de dépressions, violences verbales et physiques, délation galopante, consignes impossibles à suivre et dont le non-respect entraîne une répression arbitraire voire carrément illégale, accompagnée de la mise en cause par le pouvoir de nos libertés fondamentales, liberté d'expression comprise.
Pire peut-être, la méfiance galopante et l'interdiction des contacts physiques multiplient l'insécurité affective et nous séparent d'une part vitale de notre présence au monde, faisant de l'autre un danger, voire un ennemi.
Brillants résultats obtenus par la mise en scène spectaculaire et renouvelée jusqu'à l'obsession d'une sérieuse crise sanitaire promue au rang de catastrophe planétaire avec un sens du grand-guignol qui relève davantage de la propagande que de l'information.
Pourtant, on condamne fermement toute tentative de discussion, toute critique même constructive : il faut se joindre au consensus imposé, faire unanimité, il s'agit de sauver la Patrie ! Vraiment ?


UNE PANDÉMIE PROVIDENTIELLE

Voilà en tout cas une pandémie bienvenue pour la santé chancelante des démocratures et dictatures qui se partagent le monde d'aujourd'hui. Elle leur permet d'imposer sans coup férir des mesures « d'urgence » drastiques, violant tous les principes du droit tout en nous rendant fous de peur par un matraquage communicationnel d'une effarante grossièreté, excellent moyen de faire cesser d'un coup les virulentes révoltes que leur façon de gouverner et leurs résultats avaient provoquées. Jamais aucune grippe, même l'espagnole, qui était autrement redoutable, n'avait donné lieu à un tel ramdam.
M'a frappé, la haine véritablement féroce de certains de mes contradicteurs sur Facebook, incapables d'accepter le moindre débat. À quand le bûcher pour les hérétiques, la balle dans la nuque pour les déviationnistes ?
Il est pourtant déjà évident que les conséquences de cette politique entraîneront bien davantage de décès et de problèmes que la maladie elle-même, et cela était dès le départ prévisible.
Pourquoi les gouvernements ont-ils pratiqué cette politique de Gribouille, et pourquoi continuent-ils de la pratiquer ? À ce stade, on peut douter qu'une telle continuité dans l'erreur soit involontaire.
La question est donc, une fois encore : avons-nous affaire à de regrettables erreurs, ou à une politique délibérée de récupération d'un événement au service d'une politique en cours ?

 
LES FAITS SONT-ILS COMPLOTISTES ?

La réponse qui me vient à l'esprit passera sans doute pour complotiste. Peu m'importe, puisqu' aujourd'hui est désignée, comme complotiste, toute pensée contredisant la propagande officielle et les fake news des divers pouvoirs ; tout comme est étiquetée, populiste, toute approche contestant le bien-fondé des politiques ultra-libérales, mondialisées. En même temps, comme dirait l'autre, et n'en déplaise aux médias moutonniers, si l'on examine l'expertise et l'honnêteté du monde médical, de l'industrie chimique et de la recherche scientifique, les 150 dernières années nous ont montré qu'elles étaient depuis toujours sujettes à caution, et le sont plus que jamais. Vous avez dit Servier ? Vous connaissez la Dépakine ? C'est quoi, l'amiante, déjà ? Où se trouve Seveso ? Etc. etc. etc. la liste est aussi infinie que l'avidité des amateurs de profit.
Je ne tiens pas pour parole d'évangile le discours des lanceurs d'alerte plus ou moins compétents qui dénoncent une pandémie fabriquée, mais j'ai encore moins confiance dans les ukases intéressés d'experts et de gouvernants qui se vautrent depuis des décennies dans des confits d'intérêts aussi désastreux pour la population que rentables pour eux.
Cherche à qui le crime profite, disait à peu près, Sénèque.
En l'occurrence, il serait peut-être temps que les masques tombent…
Cette pandémie confirme une fois de plus que le malheur des uns fait le bonheur des autres : à en juger par leurs cours de Bourse, les grands laboratoires pharmaceutiques ; mais aussi les trop célèbres GAFA, et plus globalement la majorité des multinationales, contrairement aux TPE et PME, notamment sous-traitantes, dont les faillites seront pain bénit pour les grosses firmes ; mais aussi l'establishment médical, englué dans les confits d'intérêt et la recherche de la rentabilité plutôt que de la santé ; les gouvernements, démocratures et tyrannies, débarrassés au moins pour un temps de toute opposition, et autorisés par « l'urgence » à faire fi de toutes les limites à leur pouvoir. Non, la crise du Covid ne fait pas que des malheureux, elle est même la « divine surprise » des Avides !


CIVISME OU SOUMISSION ?

Surprise ? Il me semble qu'on peut tout de même se demander si le système en place, qui entend non seulement perdurer mais établir définitivement son emprise, ne nous refait pas, mais à l'échelle mondiale et pour de vrai, l'expérience tragiquement instructive de Stanley Milgram intitulée, et pour cause, hélas ! : "SOUMISSION À L'AUTORITÉ", une expérience si riche d'enseignements sur notre nature humaine et sa tendance à l'obéissance aveugle, que je l'étudiais chaque année avec mes élèves de première et de terminale, pour tâcher de nous aider à nous prémunir du conformisme et des consensus mous que pouvoirs et médias nous encouragent à pratiquer, non pour notre bien mais pour le leur.
Une « pandémie » qui, répétons-le, tombe donc à pic pour de nombreux gouvernements actuels qui étaient justement aux prises depuis de nombreux mois avec des  contestations grandissantes suite à leurs politiques irresponsables et criminelles.
J'ai du mal à ne pas penser qu'il s'agit pour le pouvoir oligarchique, économico-financier, actuel, de nous habituer bon gré mal gré à obéir aveuglément à des ordres stupides en vue d'achever de faire de la population humaine une masse indistincte d'esclaves décervelés, entreprise à vrai dire déjà bien avancée. C'est un pas décisif dans le progrès vers une humanité transhumaniste où une infime minorité au pouvoir régnerait sur la foule des anonymes – et quoi de plus anonyme qu'une foule masquée ?
Masquer une population entière n'a rien d'anodin. On ne saurait mieux lui intimer l'ordre aussi formel qu'implicite de fermer sa gueule, voire, dans toute la mesure du possible, de s'abstenir de respirer. Les puissants n'aiment pas être dérangés et, c'est bien connu, le peuple a mauvaise haleine. Bâillonnons-le, et tant mieux s'il s'étouffe ! Avec le masque, les pouvoirs étouffent précisément dans l'œuf jusqu'à l'idée de rébellion, en même temps que sa possibilité : la foule est désormais indifférenciée, nul n'est plus reconnaissable, l'identité se résume au masque devenu l'uniforme de l'armée des anonymes. Pas un masque ne dépasse… sans être aussitôt démasqué !
Le masque aura été tout au long de cette épidémie un superbe objet de marketing, un des personnages principaux du story-telling pervers qui a mis en scène la pandémie comme un funèbre grand-guignol.
Le théâtre m’a appris que le port du masque peut être un merveilleux révélateur ou un terrible instrument de séparation, de négation de la personne et de répression directe ou indirecte. Les cagoules portées par nos actuels Robocops et autres GIGN ou GIPN, sont à mes yeux d’inadmissibles perversions, qui ont  grandement et volontairement contribué à traumatiser nos sociétés et à élargir le fossé entre une police instrumentalisée par le pouvoir et une population conduite selon une logique infernale à la haine par la peur. Un pouvoir qui masque ses forces de l'ordre se déclare par là même illégitime.
Un pouvoir qui masque sa population l'est tout autant. Et une population, qui se laisse masquer ou qui veut l'être, ne mérite pas de vivre sous un gouvernement légitime.
L'imposition du masque, c'est la mort programmée de toute société où il ferait bon vivre, parce que c'est l'instauration triomphale du règne de la peur.


Y A-T-IL UN VACCIN CONTRE LA PEUR ?

Le plus grave est que la majeure partie de la population semble prête à se résigner à cette incommensurable régression. Jamais chien n'a accepté sa muselière avec autant d'empressement que l'humanité n'en met à se soumettre au masque, à se bâillonner, quitte à s'étouffer dans la foulée. Ce que prouve, une fois de plus dans l'histoire, la crise sanitaire actuelle, c'est qu'il y a quelque chose de bien plus contagieux que tous les virus réunis : la peur, ou pour mieux dire la trouille. Et comme nous l'apprend là aussi l'histoire, toute peur collective a vocation à tourner à la panique, transformant une crise sanitaire assez ordinaire en cataclysme mondial.
Si nous consacrions autant de temps et d'argent à la lutte contre la malbouffe, le tabac, l'alcool, les poisons chimiques et les pollutions de toutes sortes, les économies en morts indues seraient autrement plus substantielles que celles que permettra la très étrange gestion de cette épidémie.
Devant cette mort sociétale qu'on nous impose, le seul recours pour continuer à vivre, c'est la révolte ou la folie. La révolte, c'est l'explosion, la folie, c'est l'implosion, dans les deux cas, réponses désastreuses à une situation invivable.
Sur tous ces masques, se superpose, le masque hideux de la peur.


MOURIR DE VIVRE OU VIVRE DE MOURIR ?

Car plus profondément, cette pandémie et sa gestion posent une autre question, à mes yeux essentielle :
Vit-elle encore, cette humanité qui ne pense qu'à se protéger et qui meurt à la vie à force de fuir la mort ? N'anticipe-t-elle pas sa propre mort, cessant de vivre dans l'espoir d'échapper à la mort ?
La peur de la mort semble traumatiser, voire tétaniser, une grande partie de l'humanité contemporaine. Cette panique qui mène à fuir et à censurer jusqu'à l'idée du trépas, au besoin en en multipliant la représentation dans l'image et le spectacle au point d'en rendre la réalité inerte et imperceptible, pratiquant une sorte de vaccination par l'habitude, je la comprends sans parvenir à la partager. Mourir faisant partie de la vie, de deux choses l'une, ou nous « oublions » de penser à la mort (en général, on fait semblant d'oublier, la Camarde poursuit insidieusement son chemin dans notre inconscient, qu'elle colonise à notre insu, paralysant peu à peu de l'intérieur notre vie tout entière…) ou, à l'instar d'un Montaigne, on la fréquente, on tente d'en apprivoiser l'idée à défaut de comprendre le phénomène, en somme on s'efforce de la regarder en face, c'est à dire de l'accepter, d'assumer ce paradoxe qui n'est qu'apparent, l'existence de la mort. On ne peut regarder longtemps le soleil en face, mais savoir qu'il anime autant qu'il aveugle, n'est pas une mince avancée.
Car cette modeste lucidité nous libère. La peur de la mort enchaîne, la conscience de la mort ouvre la porte à la vie. La plupart du temps, loin de m'anéantir, la pensée de la mort me donne des ailes, je m'appuie sur elle pour décoller et tenter de voler au plus près de la vie qui m'habite encore, tout le temps qui me reste.
Je ne sais pas ce qu'il y a ou pas après la mort, ce que je sais, c'est que de toute façon, c'est après. Et pour l'heure, nous sommes avant, d'où la nécessité, pour ne pas mourir par anticipation, de nous ancrer fermement dans ce pendant en cours. Notre vie est un cerf-volant, nous ne pouvons voler au cœur du vent céleste qu'ancrés dans la conscience de ce temps de passage dont le terme, la tombe, cette butte qui est aussi un but, étant notre seule certitude, est l'unique ancrage possible de notre envol dans le ciel de notre vie.
En vérité, la mort est le tremplin de la vie.
Aimer vraiment la vie, c'est prendre la mort en compte au lieu de tenter de l'ignorer.
Et si la peur de la mort doit nous empêcher de vivre, autant mourir tout de suite. Je croise dans les rues beaucoup plus de morts que dans les cimetières. Les masques cachent des têtes de mort, la peur et sa fille : l'impuissance, planent sur ce défilé macabre devant des boutiques que des yeux inquiets fouillent comme on appelle au secours. Mais si la bouée n'est pas lancée par un vivant, elle reste morte, elle aussi.

Peur partout, tout le temps, peur de la mort, mais aussi de la souffrance, de n'importe quelle souffrance, fantasmée, caressée, entretenue, peur d'être soi-même, refus ou incapacité de s'habiter, d'être ce qu'on est, d'assumer son genre ou sa condition, d'où des changements incessants, dans le vertige illusoire d'une transformation permanente d'un soi qui n'a pas eu ni n'aura le temps de naître, recherche folle d'une identité sans limites, flexible à volonté, destinée à cacher l'absence d'identité, la plasticité amorphe d'une pâte à modeler prisonnière de la dernière mode idéologique.
Se changer soi-même sans cesse, sans cesse changer de « partenaire », ne plus prendre le temps d'aimer ni de s'aimer. Comment oser aimer ou s'aimer quand il faut sans cesse s'améliorer, se former, se bouger, s'évaluer, à tout instant complaire, c'est à dire plaire aux cons ? Aimer, c'est choisir et choisir, c'est prendre le temps, mais prendre son temps, c'est prendre le risque de vivre, donc de mourir…
C'est à partir du moment où nous voulons tout prendre en main que tout commence à nous échapper. La quête de la sécurité à tout prix est le plus sûr moyen de vivre dans la peur, tout comme la recherche exclusive du pouvoir est le plus court chemin vers l'impuissance.
Face aux écrans de fumée déployés par une propagande officielle qui dénonce les fake news de ses opposants pour mieux imposer les siennes, comment mieux terminer ce questionnement qu'en vous proposant trois passionnantes approches complémentaires qui me semblent opérer une salutaire mise en perspective des dérives totalitaires actuelles et du danger mortel qu'elles font courir à court terme à l'humanité tout entière ?

[Voilà donc :]

- De la passionnante poétesse surréaliste et essayiste Annie Le Brun, "Ce qui n'a pas de prix", Stock 2018, admirable réflexion sur la confiscation de l'art par le pouvoir financier et sa mise au service de la soumission définitive de l'humanité au règne de la finance.

- D' Olivier Rey, remarquable mathématicien, philosophe, à propos de la religion scientifique et de ses apories, culminant dans le transhumanisme néo-nazi :
  *
"Itinéraire  de  l'égarement.  Du  rôle  de  la  science  dans  l'absurdité  contemporaine", Le Seuil, 2003 ;
  * "L’Idolâtrie de la vie", Gallimard, coll. « Tracts », 2020.

- De  Jean-Claude  Michéa,  qui,  dans  la  lignée  des  prophétiques  analyses  d'Orwell,  pointe
lucidement  les  dérives  de  la  gauche  de  « progrès »  et  la  naissance  d'un  totalitarisme « mou » :
  * "
L'Empire du moindre mal : essai sur la civilisation libérale", Paris, Climats, 2003 ;
  * "Le  Complexe  d'Orphée :  la  gauche,  les  gens  ordinaires  et  la  religion  du  progrès",
Climats, 2011.









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Article 3

Envoi personnel du 04/09/2020 d'un article par Guy RICHART  : 
Sites : http://www.ecritguyrichart.fr/ ; Vidéos en ligne






photo d'un détail d'emballage de masques médicaux à usage unique.

image porteuse d'un message qui compare le peuple à des abeilles...


LES TENANTS ET LES ABOUTISSANTS DE L'URGENCE SANITAIRE
 
 
 

Bonjour Jean-Jacques,  j'ai pris connaissance des derniers articles du 2 septembre 2020, que tu nous communiques par passion et par conviction.

Au prochain ITL, j'aimerais que tu puisses transmettre mon point de vue sur des questions sociologiques, mais aussi scientifiques, cruciales, que soulève cette interminable crise du COV-SRAS-2.



Avant tout, il faut se référer à des œuvres d'anticipation célèbres qui ont exposé, parfois des décennies avant la seconde guerre mondiale, la généralisation de sociétés mondialisées ou encore plus, verrouillées par les agissements des marchands du temple que sont devenus, les Banquiers, les Boursiers, les soi-disant Capitaines d'Industrie ainsi que les gouvernements fantoches que les précédant individus, asservissent à leurs desseins.

Indirectement, ils réduisent en esclavage les classes les plus faibles de ces mondes.

Voici quelques savoureux romans qui décrivirent, voilà 100, 80, 60, 40 et même 10 ans, les miasmes méphitiques de notre monde actuel et de tous ses travers les plus odieux.

- « Le meilleur des Mondes », Huxley, 1932

- « 1984 », Orwell, 1949

- « L'âge de cristal », Nolan, 1967

- « Fahreneit 451 », Bradburry, 1953

- « Hunger Games », Collins, 2009

Et bizarrement, mais je vous conseille de le relire avec soin (Vous ferez mieux le rapprochement entre le thème de ce roman et l'opposition d'une Civilisation Néo-Libérale-fascisante contre une Civilisation sauvegardant la vie saine de ses citoyens et l'environnement) :

- « Les cinq cent millions de la Bégum », Jules Vernes, 1879

Pour la maladie, le Covid 19, provoquée par un animalcule unicellulaire coronal, dénué de cytoplasme : le COV-SRAS-2, aujourd’hui, dans le cadre de son potentiel mortifère et de sa transmission par contact ou promiscuité très prononcée, elle ne présente pas de danger immédiat pour l’avenir de l’Humanité.

Le port obligatoire des masques actuels est totalement inutile.

De plus pour rentabiliser leur achat, on nous vend cette daube ultra-polluante à prix d’or (6€ les 5, mono-usage, en pharmacie), alors qu’ils sont fabriqués au Pakistan ou au Bangladesh à 0,10€ la centaine.

Nous prenons un cas d’école, dans le cadre des caractéristiques physiques du germe de la pandémie actuellement. Vous côtoyez, durant une seconde, une personne infectée sans la toucher, même si vous passez à 10 cm, si elle n’éternue pas en vous croisant et qu’elle ne vous serre pas la main, vous avez 1 chance sur 20 millions d’être contaminé. Ce n’est pas du « bla-bla » de pseudo conseil scientifique, ayant des intérêts dans les plus gros laboratoires de recherche de molécules pharmaceutiques ou de fourniture de matériel hospitalier qui vous le dit, ce sont les nombres mesurés par des observateurs de l’OMS.

Dans le Monde, surtout en Asie et en Amérique Latine, des milliards de personnes saines croisent des millions de personnes infectées par jour en dehors des distanciations sociales assignées en France, en faisant une extrapolation des résultats et une règle de trois des plus basiques, 1 être humain sur 20 millions est contaminé par la proximité d’une personne malade.

Par contre, nos abrutis de décideurs doivent être protégés par un Dieu, ou plutôt, par un Diable. Ces "proctocéphales", en niant l’efficacité des masques qu’ils n’avaient pas au début de l’épidémie, et qu’ils n’ont toujours pas aujourd’hui, les fac-similés qu’ils vendent étant de véritables arnaques scientifiques, ils ont pris un risque monumental.

La grippe espagnole, venue des USA dans les années 1918 et 1920, s’est propagée lentement dans le monde affaibli par la première guerre mondiale. Mais elle a tué 150 millions de personnes, près de 7% de la population de l’époque.

Aujourd’hui, avec les transports aériens, les trains, les voitures, etc … etc … Elle détruirait 50% de l’Humanité sans coup férir.

Donc des guignols de politicaillons qui ne laissent pas et ne permettent pas aux citoyens d’acheter des masques protecteurs, comme ceux des peintres en automobile par exemple, en ne créant pas de stocks de ces masques ; alors qu’ils savent depuis plusieurs mois qu’un pathogène monte en puissance ; sont des assassins.

Si le Covid 19 avait été aussi meurtrier et avait disposé d’une diffusion aérobie identique à celle de la grippe espagnole, seul ce type de masques durables, en plastic étanche, avec des filtres en fibres végétales, efficaces 6 mois et interdisant le passage des particules de plus de 4 nanomètres, aurait été efficace, non seulement dans des lieux clos, mais aussi en extérieur dans les grandes villes.

À la campagne, le problème aurait été moins épineux, car la surcharge inutile de la démographie des agglomérations et la transhumance biquotidienne des travailleurs, qui peuvent très bien répondre aux courriels et suivre des réunions « de travail »depuis chez eux, n’a pas le même impact.

Donc, soyons clair, tant que le virus ne mute pas pour devenir aérobie et augmenter sa morbidité, il faut être prudent et rester calme.

Cependant, les autorités nous mettent la pression, pourquoi ?

Et bien nos décideurs et leurs sous-fifres, les cadres supérieures et autres technocrates insipides, savent très bien qu’ils sont en train de détruire l’environnement et la planète. Mais, ils veulent maintenir leur corollaire sociétal de croissance économique, voir démographique, perpétuelle.

Cela passe par un processus de confinement général de l’Humanité, dans des « bâtiments-villes » hermétiques aux conditions extérieures qui deviennent hostiles. Pour les classes pauvres et la petite classe moyenne, en échange d’une protection contre la pollution et la désagrégation de la planète, il faudra accepter un esclavage drastique et une surveillance étroite des moindres faits et gestes.

La "Belle Liberté" promise par le Capitalisme flamboyant des années 1960-1980, n’aura plus rien de la jolie femme en toge portant au bout de son bras, un flambeau éclairant le monde. Les couloirs interminables de cités souterraines, surpeuplées, mal éclairées, auront fait place aux petits pavillons dans les villages. Pendant que les journées se devront d’être productives.

Là-haut, à la surface, sous des dômes protecteurs, dans des parcs naturels, les dominants vivront dans des maisons de maître, amassant des milliards gagnés par leur cheptel d’ouvriers « Omégas ».

C’est là qu’est le vrai danger de l’urgence sanitaire ! Ce n’est pas l’obligation du port du masque que moi, j’ai porté dès le début car je savais depuis Fukujima qu’il fallait avoir en permanence, chez soi, du matériel de protection adapté aux risques technologiques et naturels. En effet, quand la radioactivité naturelle passe sur votre compteur Geiger à 130 boules, de 0,02µSV/h à 0,7µSV/h pendant 5 jours et qu’un constipé du bulbe en costard, qui n’a jamais vu une barre d’uranium même en photo, vous explique que tout va bien à la télévision, je suis comme Raymond Devos : « J’ai des doutes … ».

Le pire, c’est que le récent confinement du printemps 2020 est une répétition générale de ce qu’ils nous préparent, ces petits malins :

- tant que les êtres humains préféreront rouler à 200 km/h sur les autoroutes dans des super-cars allemands qui grillent 15 litres d’essence au 100 km plutôt que de prendre le TGV ;

- tant que des nanas se précipiteront et se taperont dessus dans les boutiques, au moment des soldes, pour acheter en croyant faire des affaires, des fringues mal foutues, à 29€ la chemise fabriquée en Inde pour 0,20€ le carton de 300, plutôt que d’acheter de superbes robes de lin cousues pour durer 15 ans ;

- tant que des cons changeront des Smartphones en excellent état, non recyclables de par leur conception même, tous les six mois, contre le « machin huawe à télémètre au laser » du dernier modèle ;

- tant qu’à l’époque de la coupe du monde de foot, les nimbus claqueront 3000€ dans une télévision 4K incurvée, alors que l’écran de 1,20 mètre trônant dans leur salon est encore fonctionnel pour 10 ans, et, qu'il est, lui aussi, non recyclable de par sa conception ;

le monde mourra doucement. Et il finira par s’éteindre dans un enfer de souffrances.


Des gros pignoufs comme Jeff Bezos qui aligne 300 fois le PIB du Nigeria en fortune personnelle ; alors qu’il se contente d’acheter des daubes à bas prix et de les revendre à des tarifs prohibitifs sur Internet ; ne lâcheront jamais leur rente viagère, et,  jamais, les cons qui leur ont donné un statut de "Seigneurs Suprêmes" des flux de monnaies et de marchandises dans le monde entier, ne les déboulonneront. Sous le joug des Bidelberg, ils sont accrocs à la consommation comme des héroïnomanes à leur neige, ils ne peuvent pas se désintoxiquer.

Et dans cette histoire, ce sont bien ceux qui subissent sans secouer le joug, qui sont les plus coupables. Parce que « être libre » les obligerait à penser et à agir.


Guy RICHART,
site professionnel :
https://www.informatique-solaire-service.tech/








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Article 4

Envoi personnel du 05/08/2020 d'un article par Pierre PÉGUIN  : 
Sites : http://collectif-adn.fr ; À propos de l’uranium dit “appauvri”






photo de l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima au Japon, le 6 août 1945.


image caricaturant le déni des risques nucléaires, représenté par des singes se bouchant les yeux, oreilles ou bouche.


TROIS QUARTS DE SIÈCLE PLUS TARD...
 
 
 

Plus que jamais nous subissons les graves conséquences des largages de bombes atomiques des 6 et 9 août 1945 sur les villes martyres Hiroshima et Nagasaki :

- La manipulation des observations recueillies par les Américains [États-uniens] après les bombardements ont permis aux structures internationales du lobby nucléaire de nier le plus longtemps possible l’effet des contaminations par de faibles doses radioactives, ainsi que de leurs effets génétiques transmissibles. De ce fait les normes de protection des travailleurs et des populations sont très insuffisantes.

- La course aux armements nucléaires de plus en plus sophistiqués accroissent le risque de guerre nucléaire dangereusement (1). Les 2400 bombes qui ont explosé à titre d’essai ont contaminé l’ADN de tout le vivant de la planète.

Il en résulte un nombre considérable de victimes (plusieurs dizaines de millions) qui dépasse et de loin celles directement liées aux bombardements de 1945 (environ 250.000) qui a introduit l’humanité dans une ère de barbarie (2).

J'avais 7 ans en 1945, et je me souviens être monté sur la terrasse de l'immeuble dans lequel nous habitions pour regarder vers l'est et espérer naïvement voir le champignon... Très vite l’idéologie dominante, celle des vainqueurs, avait annoncé que grâce à la bombe atomique le Japon avait capitulé marquant ainsi la fin de la guerre. Plus tard tout aussi naïvement, on a chanté, dansé, adulé l'atome («c'est la danse atomique... ») et les maillots de bain « bikini » ; on a cru à l'« atome for peace » promu par Roosevelt, et à la "grandeur de la France", chère à de Gaule, créant le CEA (Commissariat à l'Énergie Atomique) chargé de construire la bombe.
Ah, on nous a bien manipulés !

Ainsi tout avait été fait pour convaincre l’opinion de la nécessite de ces opérations afin que les US ne soient jamais accusés de crime contre l’humanité. Pourtant une autre analyse de l’histoire « le projet Manhattan » (3), montre que le Japon à genoux voulait négocier une capitulation honorable, mais que les États-Unis y mettaient des conditions insupportables, conditions disparues comme par hasard, après les bombardements.

Dans cette analyse qui contredit l’idéologie officielle, Il fallait à tout prix que la guerre se prolonge quelques jours, le temps de pouvoir larguer ces bombes sur deux villes martyres ; non seulement pour bénéficier d’une expérimentation en vraie grandeur ; mais aussi pour asseoir la supériorité US sur la Russie, c’était le début de la Guerre froide.

La suite montrera l’exploitation des données recueillies sur les victimes immédiates et celles mourant ultérieurement dans d’horribles souffrances, sous l’œil froid des experts exclusivement américains.

Mais maintenant on sait, on sait que l'horreur nucléaire est toujours à l’œuvre, que les dégâts humains sont à ce jour bien pires que ceux de 1945, que les 2400 explosions de bombes atomiques ont contaminé toute la planète et l’ADN du vivant, que toute la chaîne de l'industrie nucléaire et le fonctionnement des réacteurs répandent les radionucléides responsables de bien de pathologies, sans parler des catastrophes.

Août 1945 est un symbole, mais en août 2020, nous sommes avec un nombre de victimes et des menaces autrement plus terrifiantes. Nous payons aujourd’hui les conséquences de ces bombardements et de l’exploitation qu’en a fait le complexe militaro-scientifico-industriel. C’est le cas des multiples victimes de la radioactivité que ce soit sur les sites d’expérimentation militaires (Regane, Polynésie), dans les territoires de guerre ayant subi les armes à tête d’uranium (4) comme en Irak, Afghanistan, Kosovo, suite aux catastrophes atomiques toujours en cours (Tchernobyl, Fukushima, etc.), au voisinage des centrales et usines nucléaires, ou des mines d’uranium.

On sait aussi qu’au-delà de la crise climatique, au-delà même des catastrophes nucléaires, la pire menace qui pèse sur nos existences est la guerre atomique dont on n’ose pas imaginer ce qui en resterait de l’humanité.

L’entretien et le développement des armements nucléaires mobilisent des budgets considérables. Ils s’appuient sur le fonctionnement des équipements nécessaires à la production de l’électricité par le nucléaire dit « civil » qui se trouve ainsi verrouillé.

Notre revendication de l’arrêt du nucléaire en est d’autant plus difficile à aboutir ; contrairement à nos pays voisins qui ont choisi de s’en passer sans pour autant être retournés à la caverne et à la bougie.

Nous ne devons pas nous taire, et continuer à appeler à l’arrêt de l’électronucléaire, et à la condamnation de l’armement nucléaire.


Hiroshima le 6 août et Nagasaki le 9.

Le 6 août 1945, Hiroshima a été détruite par une bombe atomique à l’uranium, et le 9, Nagasaki a subi le même sort, cette fois par une bombe au plutonium. Ces événements qui marquent notre histoire sont l’aboutissement de ce qui a été appelé le projet Manhatan qui a mobilisé plusieurs centaines de milliers de travailleurs sur plusieurs sites aux USA.
S’il est exact que ce projet a été lancé face à la crainte que l’Allemagne nazie travaille sur l’arme atomique, il a été sû assez vite que l’ennemi n’en avait pas la capacité. Mais la machine était lancée, le complexe militaro-scientifiquo-industriel voulait aller jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix. Et le prix n’a pas été que financier, il a également été humain : il y a eu des victimes parmi le personnel, et le silence des familles a été acheté, c’était le début des mensonges concernant la dangerosité cachée de la radioactivité. De très nombreux cobayes humains ont été volontairement contaminés : résidents d’asiles, d’orphelinats, des malades hospitalisés, des condamnés, etc. l’horreur. !
Le pire est que la direction militaire voulait absolument une expérimentation en site humain pour en tirer tous les enseignements et qui permettrait d’affirmer la supériorité des US sur l’URSS.


Ensuite l’armée américaine a verrouillé les observations de façon à cacher la nocivité de la contamination radioactive et à n’attribuer les dégâts qu’aux effets directs de l’explosion (onde de choc, chaleur et irradiation).

Les structures internationales supposées protéger les travailleurs et les populations, continuent à s’appuyer sur les données tronquées, diffusées à cette époque. Ainsi tout ce qui concerne les effets de la contamination des organismes vivants, et les effets génétiques ont été officiellement niés. Cela a permis d’imposer des normes de protection très insuffisantes.
Il s’est bien agi là d’un crime contre l’humanité commis consciemment, et qui a ouvert la porte à une nouvelle ère, celle de la menace atomique liant à tout jamais dans l’histoire humaine, l’énergie nucléaire et le mépris de la vie.

Ainsi l’UNSCEAR (5) structure chargée de dire la connaissance scientifique officielle du lobby international, reprend les résultats fournis par les Américains [États-uniens] dans le suivi sanitaire des irradiés d’Hiroshima et Nagasaki. Cela a permis à la CIPR (6) de préconiser des normes laxistes de protection.

L’enjeu essentiel est de pouvoir nier le plus possible l’importance de la contamination par de faibles doses de radioactivité, et on continue à le faire dans les zones contaminées par Tchernobyl ou Fukushima au mépris de la santé des populations concernées. Au point même de refuser aux enfants les cures qui permettraient d’alléger leurs souffrances ! C’est l’application des programmes « éthos-Core » (7) dans lesquels les experts français du CEPN (8) toujours à la pointe de la lutte pour sauver le nucléaire sont impliqués. Ces criminels prétendent que c’est la nucléophobie qui rend malade...

Mais face à ce « négationnisme », en 2001, des membres du Parlement Européen ont décidé de soutenir la rédaction du rapport « Étude des effets sanitaires de l’exposition aux faibles doses de radiation ionisante à des fins de radioprotection », rapport [du] CERI publié en 2003 (9).


Le CERI, Comité Europeen sur le Risque de l’Irradiation

Le CERI remet en cause les normes et méthodes d'évaluation qui ont prévalu jusqu'à présent en matière de radioprotection. Sollicitée et financée par le groupe Verts européens, l'élaboration de cette étude a été coordonnée par le chimiste anglais Chris Busby et a rassemblé une palette d'experts indépendants du monde entier.
La création du CERI reposait sur le fait « qu’il existait suffisamment de preuves démontrant qu’une exposition de faible dose due à des radio-éléments artificiels provoquait des problèmes de santé, et que les modèles conventionnels de la Commission Internationale de Protection contre les Radiations (CIPR) n’ont aucunement prévu ces effets. »
Outre le fait que le secret ait entouré les observations effectuées au Japon, et que de plus, les structures internationales de sûreté nucléaire soient verrouillées sans contrôle démocratique, les experts du CERI ont critiqué la démarche scientifique pour les raisons suivantes :
  - Les survivants ont dû être parmi les plus résistants des habitants de ces villes, les plus fragiles (jeunes, femmes enceintes, etc.) étant déjà tués beaucoup plus facilement. La « cohorte » suivie n’est donc pas représentative d’une population moyenne.
  - Il s’est agi au Japon d’irradiation violente (rayonnement gamma pour l’essentiel), alors que le fonctionnement actuel des réacteurs engendre des quantités importantes de radioéléments dont la contamination à petite dose est d’autant plus dangereuse qu’ils peuvent se comporter chimiquement comme des éléments nécessaires à la vie et prendre leur place dans nos organismes ( Césium 139, strontium 90, iode 131, par exemple ). Il n’est donc pas possible de donner du crédit à l’extrapolation vers les faibles doses de la relation linéaire liant le nombre de victimes à la dose reçue.
  - L’existence d’un seuil en-dessous duquel l’irradiation serait inoffensive n’est pas crédible non plus, on trouve encore des textes annonçant qu’au dessous de 100msv il n’y a pas d’effets prouvés !
  - La comparaison avec la radioactivité naturelle n’a pas de sens, la radioactivité artificielle est composée d’éléments qui n’existent pas à l’état naturel, éléments qui entrent dans le cycle de la vie et dont le rayonnement perturbe les cellules et l’ADN.
  - Les calculs officiels ne prennent pas en compte les graves conséquences de la contamination interne. Ils ne tiennent pas compte des autres pathologies provoquées par la radioactivité, ni des effets génétiques transmissibles, ni encore des fausse-couches ou des bébés mort-nés. Ils ont pu ainsi faire l’impasse sur les effets à long terme des contaminations par de faibles doses, et sur les conséquences de transmission génétique d’altérations.
  - Les fortes doses tuent, les faibles doses agissent à plus long terme, elles abîment les cellules, créent des radicaux libres et provoquent des mutations.
  - De plus, le modèle CIPR fait comme si l’irradiation est répartie uniformément sur le corps, pas de distinction entre irradiation répartie et concentration localisée sur certains organes (comme par exemple l’iode radioactif dans la thyroïde).


Ainsi après 3/4 de siècle, nous subissons plus que jamais les graves conséquences des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagaski :

- Des normes de sécurité insuffisantes, et leur manipulation en fonction des besoins, pour les travailleurs, pour les populations qui vivent en zone contaminée, aux dépens de leur santé. Ce terrible et inhumain mensonge permet de rejeter les demandes de maladies professionnelles ou de reconnaissance de pathologies subies suite aux catastrophes ou tout simplement suite aux essais nucléaires comme ceux de Regane ou de Polynésie.

- Enfin l’initiative de l’armée US ne pouvait, dans le cadre de la guerre froide, que provoquer le développement d’armements de plus en plus sophistiqués et terrifiants tel que la bombe H (10). L’exemple a été suivi par d’autres pays : Israël, Inde, Pakistan, Corée Nord.
Nous sommes en permanence menacés d’une guerre nucléaire, le plus grave fléau en puissance. Notons que les plus grands émetteurs de CO2 sont les plus grandes puissances militaires.


Il nous faut donc non seulement œuvrer à l’arrêt du nucléaire civil, mais aussi du militaire avec neutralisation des stocks de bombe.

Ainsi ACDN, Action des Citoyens pour le désarmement nucléaire, agit, notamment par une demande de référendum, en faveur d’un désarmement nucléaire, biologique et chimique. Pour cela, il existe une Proposition de Loi visant à organiser un referendum pour abolir les armes nucléaires et radioactives (Le Monde, 14 février 2020). Pour être déposée, elle doit recueillir les signatures de 185 parlementaires et en a reçu 43 pour le moment.

D’après ICAN France, relais national de la Campagne Internationale pour Abolir les Armes Nucléaires, campagne qui vise à mobiliser les citoyens pour faire pression sur leurs gouvernements. Le traité des Nations unies sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté à l’Onu en 2017 par 122 États, n'a besoin que de 10 ratifications supplémentaires pour atteindre les 50 nécessaires pour entrer en vigueur, et rendre les armes nucléaires, illégales au regard du droit international. La France s’est bien gardée [évidemment] de rejoindre cette démarche (11), elle prévoit de moderniser l’arsenal nucléaire, et a repris en juin dernier des essais du missile nucléaire M 51… .

Jeûne de Taverny, Jeûne de commémoration et d’interpellation de Taverny du 6 au 9 août, jeûne de commémoration des bombardements atomiques des villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki, jeûne institué par Solange FERNEX, et soutenu par Théodore MONOD.

Le Collectif Arrêt du Nucléaire (ADN) qui regroupe des associations qui œuvrent à l’arrêt des nucléaires civil et militaire (12), organise ses journées d’été, décalées du fait du Covid [19], les 2,3,4 octobre à St Denis, au siège de la compagnie « Joli Môme », avec un riche programme.


Pierre PÉGUIN,
5 août 2020
http://collectif-adn.fr/entree.html



Notes :

(1) https://www.rts.ch/info/monde/11374471--le-risque-nucleaire-est-plus-eleve-que-pendant-la-guerre-froide-.html

(2) Aujourd’hui est venu le temps de dire que les bombardements d’Hiroshima, de Nagasaki et les soixante-cinq millions de victimes de l’industrie nucléaire doivent faire l’objet d’un travail de mémoire : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/raisons.html 

(3) "Le Monde comme projet Manhattan", Jean-Marc Royer, Le passager clandestin, 2017. Excellent livre. L’auteur développe les racines du négationnisme nucléaire avec toutes ses horreurs telles que l’évocation des 9.000 cobayes humains, ou la gestion criminelle post Hiroshima et Nagasaki.

(4) À propos des armes à uranium appauvri :
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2018/02/02/A-propos-de-l-uranium-dit-appauvri,
Et aussi : https://apag2.wordpress.com/2018/02/02/a-propos-de-luranium-dit-appauvri/

(5) UNSCEAR : Comité scientifiques des nations unies sur les effets des radiations atomiques. C'est l'instance de l'ONU qui «  dit la science », qui en a le monopole sans contestation possible. créé en 1955, ses membres sont nommés par les états, ils sont choisis évidemment pour porter la parole officielle et neutraliser toute remise en cause (par exemple nier l’effet des contaminations par de faibles doses).

(6) CIPR : Commission indépendante de protection radiologique dont les membres sont cooptés sans contrôle démocratique., reconnue par l'ONU, organisation privée composée de membres cooptés au service du développement des usages de l'énergie nucléaire. Elle dicte les normes de la radioprotection et emet des recommandations concernant les mesures de sécurité à prendre sur les installations sensibles. Elle fonde ses préconisations sur la base des indications fournies par l’UNSCAER.

(7) Vivre dans « le jardin nucléaire » avec Ethos, un crime contre l’humanité, Pierre Péguin 2016  https://apag2.wordpress.com/2016/11/21/vivre-dans-le-jardin-nucleaire-avec-ethos-un-crime-contre-lhumanite/, ou
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2016/11/07/Vivre-dans-le-jardin-nucleaire-avec-Ethos-un-crime-contre-l-humanite,

(8) Le CEPN, Centre d’Étude sur l'évaluation de la Protection dans le domaine Nucléaire, représente le lobby nucléaire français il rassemble :  EDF, AREVA, CEA, l’IRSN (13) ! Les membres de ces structures sont tous issus du même moule, cooptés ou nommés hors de tout processus démocratique, ils sont interchangeables. Ainsi Jacques Lochard fut directeur du CEPN et vice président de la CIPR.… Et c'est le CEPN qui a obtenu de l'Europe un financement pour développer les programmes Ethos et Core en Bielorussie sous la direction de Gille Dubreuil destinés à convaincre les populations de vivre en zones contaminées par Tchernobyl, avec tous les risques que cela comporte, programmes appliqués maintenant à Fukushima. C'est criminel.

(9) CERI, Recommandations 2003 du Comité Europeen sur le risque de l’Irradiation, traduit par Françoise Dupont et Paul Lannoye, disponible en librairie, ed Frison-Roche, 2004.

(10) Bombe H ou bombe à fusion, étudiée à Mégajoule. La fusion est tentée d’être appliquée à la production d’énergie dans le projet international pharaonique Iter, fiasco en puissance en construction à Cadarache.

(11) Dissuasion nucléaire : la France bille en têtes. Source : Libération (8/2/2018) :  http://www.liberation.fr/france/2018/02/07/dissuasion-nucleaire-la-france-bille-en-tetes_1628220

(12) L’ Arrêt immédiat du nucléaire est techniquement possible à l'échelle européenne par Élisabeth Brenière et François Vallet. Arrêt du Nucléaire (ADN) http://collectif-adn.fr/2019/Arret_immediat_Europe.pdf,

(13) IRSN : L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire est l’expert public en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques. Ne comptons pas sur ce comité pour réellement nous protéger même si des associations y participent, voire s'y compromettent (l’ACRO, France Nature Environnement, Ligue nationale contre le cancer).







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Article 5

Envoi personnel du 04/07/2020 d'un article par Laura SULLIVAN  : 
Sites : https://www.wemove.eu/fr ; profil perso et pro





image de l'époque coloniale, représentant un colon blanc se faisant porter dans un hamac, accompagné de serviteurs.


 image caricaturale d'une énorme machine de la société de consommation qui détruit tout.


AGIR À LA SOURCE
 
 
 

Bonjour Jean-Jacques, Patrice,

En écoutant la radio récemment, j’ai été très marquée par ces quelques phrases :"Notre pays, c'est comme une très vieille maison. J'aime les vieilles maisons. Mais il y a toujours des travaux à faire dans les vieilles maisons. On n’en a jamais fini de les rénover. Et c'est à ça que ressemble notre pays. On n'a pas toujours envie de descendre à la cave, mais il faut bien se dire que c’est à nos risques et périls qu’on choisit de ne pas y aller." [1]

Ces propos sont ceux d' Isabel Wilkerson, une journaliste américaine qui expliquait comment la compréhension de l'histoire (en l'occurrence l'esclavage et la Grande Migration afro-américaine) nous aide à donner un sens au présent (racisme et violences policières). Ça m'a fait réfléchir, et je me suis demandée : qu'y a-t-il dans la cave de l'Europe ? Va-t-on oser y descendre ?

Toutes les histoires et toutes les caves ne se valent pas -- il y a beaucoup d'histoires locales, nationales et une seule grande cave européenne commune. Les pièces principales sont sans doute les deux grandes guerres qui ont commencé en Europe, ainsi que notre histoire du colonialisme. Alors que certains pays européens ont fait des efforts pour affronter l'histoire des guerres mondiales, on peine à trouver des exemples d'une bonne reconnaissance et d'une bonne gestion de notre passé colonial.

Il y a un mois, le meurtre de George Floyd a fait sauter les verrous des caves aux États-Unis et ailleurs. Pour la première fois depuis longtemps, nous sommes obligés de nous confronter aux parties les plus honteuses de nos histoires, de nos récits et de nos identités nationales. Aux États-Unis, on enlève les symboles historiques du racisme dans l’espace public, et la même chose se produit en Europe -- notamment en ce qui concerne notre histoire coloniale.

Prenons l'exemple de la Belgique : lorsque je suis arrivée en 2001, je ne comprenais pas pourquoi on continuait d'ériger, aux quatre coins du pays, des statues rendant hommage au roi Léopold II, l'homme qui a ordonné l'assassinat et la mutilation de millions de Congolais de façon quasi industrielle. Aujourd’hui, si on remet en cause la place de ces statues, c’est qu’en Belgique, en Italie, au Royaume-Uni et au-delà, nous commençons tout juste à faire face à notre histoire. Descendre à la cave et nous confronter à ce qui s’y trouve, c’est non seulement faire preuve de plus d’honnêteté envers nous-même, mais aussi permettre à nos sociétés d’entamer le processus de guérison.

Il faut beaucoup de courage pour descendre à la cave au nom des citoyens, de leurs droits et de la nécessité d’entamer le processus de guérison. C'est aussi au nom de la planète que cela s’avère nécessaire. Beaucoup de gens sont très mal à l'aise à l'idée d'affronter les dégâts que nous avons fait subir à notre planète. Nous avons du mal à reconnaître qu'encore récemment nous avons adopté un système qui glorifie la consommation et la croissance économique au prix d'une augmentation constante des émissions [délétères], du changement climatique et d'un risque toujours accru d'effondrement de la planète.

Le colonialisme sous-tend notre modèle économique capitaliste -- une grande partie de notre système économique et de notre richesse a été construite et financée par la brutalité coloniale. Or bien que ces systèmes aient ravagé notre planète pendant des décennies, ils ont été pratiquement démantelés en quelques semaines par la crise du COVID-19. C'est pourquoi la relance verte est clé pour redresser ces torts et réparer notre vieille maison.

Au niveau de l'UE, certains politicien·ne·s posent des questions courageuses qui remettent en cause notre modèle économique. Nos premièr·e·s ministres sont en train de mettre au point un plan pour la reprise économique suite au COVID-19. Nous n’avons pas eu, depuis des générations, une aussi belle opportunité de construire une toute nouvelle économie que ce plan de relance vert et solidaire pour l'Europe. C’est l’occasion de construire une économie centrée sur ses citoyen·ne·s au travers du soutien aux petites entreprises et de la création d'emplois, au travers de transports publics accessibles, d’une véritable réduction des émissions, et de logements accessibles et économes en énergie.

Il y a une dizaine de jours, nous avons ciblé la réunion de nos premièr·e·s ministres alors qu'ils/elles décidaient discuter des financements de ce plan de relance. Mais les pays dit "frugaux" -- l'Autriche, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark -- se sont prononcés contre la solidarité lors de cette réunion.

Nous ne défendrons pas l'austérité 2.0 et nous devons le dire haut et fort juste avant le prochain sommet européen du 17 juillet, afin de nous assurer que tous nos gouvernements européens s'engagent pour financer un fonds de relance conséquent.

Il est temps, pour l'Europe et pour le monde, d'ouvrir les portes de nos caves. Pour guérir au présent et survivre à l'avenir, nous devons reconnaître les échecs du passé. Isabel Wilkerson a dit aussi : "Il ne suffit pas d'ignorer quelque chose pour que cela disparaisse. Ce que l'on ignore ne disparaît pas pour autant. Cela reste, latent, jusqu'à ce qu'on accepte d'en tenir compte. Et je pense que c'est ce que nous sommes appelés à faire aujourd'hui : gérer la situation."[2]

À bon entendeur.

Laura SULLIVAN (Bruxelles)
Directrice Exécutive de WeMove Europe

 

Sources :
[1, 2] https://onbeing.org/programs/isabel-wilkerson-this-history-is-long-this-history-is-deep/








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Dernière modification : 26.09.20, 15:11:46