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Article 1 : DES MAUVAIS CHOIX ET DES ERREMENTS POLITIQUES
par Jean-Jacques REY
Article 2 : MILITANTS DE LA CAUSE PALESTINIENNE : un procès politique
par Campagne BDS France (envoi de Guy FERDINANDE)
Article 3 : LES ELECTIONS MUNICIPALES SONT TERMINEES ET MAINTENANT...
par René CHABOY
Article 4 : EBOLA…IMMIGRATION…ELECTIONS…DJIHAD : quelques réflexions...
par Guy CREQUIE
Article 5 : LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE : CONSEQUENCES...
par Aurélie TROUVE (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)
Article 6 : LES ENTREPRISES AMERICAINES DELOCALISENT AUX ETATS-UNIS !
par Robert BIBEAU
Article 7 : MADAGASCAR, ZEBU ZE PU SOIF : Teny marina...(parole vraie)
par Roland RAKOTONDRABE et Paul DURAND (envoi de Joseph RAHARIJESY)
Article 8 : MUNICIPALES 2014, LES CONSEQUENCES... : Lettre aux parlementaires...
par Gérard GAUTIER
Article 9 : LA MISERE A TOUTE VITESSE et COUP DE GUEULE
par Gérard LEMAIRE et Yvette VASSEUR
Le
modèle néolibéral qui affecte grandement l’économie de marché, est basé
sur la Croissance, la Consommation,
la "libre" Concurrence et la Compétitivité : les quatre grandes « Clefs » d’un pseudo développement… De fait il
entraîne l’exclusion et/ou l’élimination de tout ce qui ne lui est pas
utile (selon certains concepts) dans les trois grands règnes sur Terre
: minéral, végétal, animal. Ainsi il se révèle le meilleur hara-kiri de
la Civilisation...
Voilà, on a fait le tour !
Ceux qui gardent l’illusion de pouvoir le réformer un jour, même progressivement, sont toujours à la recherche de leur pierre philosophale, et en attendant, ils s’affaiblissent… En premier lieu parce qu’ils semblent incapables de choisir le moindre mal, ce qui a le mérite de mécontenter tout le monde ! Aucune politique de la sorte n’a jamais réussi. Et surtout, cela ne change rien au fond du problème, le temps est compté : répondre aux frustrations et à la souffrance sociale, grandissantes, vis à vis des choix économiques et par conséquent de société, sur lesquels s’est fondée (effondrée ?) l’Europe, tout de travers… D’ailleurs, les « lois » du Marché, quand elles ruinent la Société, on se demande bien ce qu’elles ont de respectable… Alors,
à certains politiques ou hauts fonctionnaires, je dirai : vous savez
commander les choses, mais pas les diriger…et vous y mettez volontiers dans
ces « choses », les êtres humains et leurs sentiments que vous ne savez
prévoir, tout comme les phénomènes naturels, du moins voudrait-on nous
le faire croire !
Etes-vous donc les adeptes si bornés de l'utilitarisme : un ordre de valeurs qui mène la nature humaine à sa négation ? … Je vais répondre à votre place : Oui, bien sûr, puisque vous êtes les héritiers de la bourgeoisie égotiste et que vous avez du mal à sortir de son pot de confiture. Donc la démocratie, c’est à la gueule du client dans le cabaret occidental : une bonne gestion, même avec des plumes au derrière , cela ne suffit pas à la défendre ! Mais
voilà, il se passe en ce moment qu’une énorme partie des citoyens : las,
apeurés et dégoûtés de la politique, en particulier dans les
pays riches de
l’Occident, en est venu à « laisser faire » les rapports de force dans
les joutes électorales ; c’est à dire à s’abstenir d’y choisir son camp
(du reste un faux choix), un peu comme
Ponce Pilate dans le cas de Jésus ; ce qui revient à laisser
décider à sa place : une option particulièrement prisée par les plus radicaux, souvent doués de raisonnements
sectaires
qui, fatalement, font payer un jour la note à ceux qui ont « laissé
faire », croyant bien
faire ! …
Nous sommes donc condamnés à faire le tour de leur prison morale, si nous ne sommes pas capables d’abattre leurs murs, quitte à courir bien des dangers par la suite pour reprendre notre destin en main ; mais comme le dit un proverbe, vérifié maintes fois : « celui qui ne risque rien n’a rien » ; et de toute manière, ce qui doit se perdre, se perdra si nous ne faisons rien. Mais je vais quand même vous donner une raison de vous réjouir (oh !
juste un pincement)
!
Toute l’équipe de frappadingues que nous avons eu à la Commission Européenne ces dernières années, celle qui a fait de l'austérité, une règle draconienne en matière de gouvernance, doit s’en aller à l’automne prochain 2014 , dans le cadre d'un renouvellement normal et programmé ; alors pourquoi s’intéresser maintenant à leurs discours plein de fiel, qui visent à faire réagir négativement contre un carcan institutionnel, et par contrecoup à retarder l'évolution des idées sur le sujet de l'Europe, surtout avant les élections parlementaires européennes qui prennent de l'importance cette année ? … En effet, le Parlement européen devrait avoir un peu plus de pouvoirs d'après le dernier traité : celui de Lisbonne (confer son article 14 entre autres) ... C'est un début et nous verrons bien après la réalité du nouveau rapport de force, certains craignent sans doute qu’il ne soit plus autant en leur faveur… N'est-ce pas ? A force de charger la mule, on risque la mise à pied… D’une manière générale, voyez-vous, les néo-libéraux ne sont plus aussi sûrs d’imposer leurs « idées fixes » en Europe, donc ils préfèrent préparer le terrain aux forces rétrogrades pour geler une évolution défavorable... Voilà la vérité qui point (qu'on n'entendra évidemment pas dans les médias liges). Du balai, messieurs-dames, préparez plutôt vos bagages ! Quelques articles
intéressants...
:
Le
Parlement européen questionne (à moitié) la Troïka
http://actualutte.com/le-parlement-europeen-questionne-moitie-la-troika/ "Un rapport préliminaire du Parlement européen pointes les irrégularités du triptyque UE, BCE, FMI. Explication de texte, avec une journaliste et un militant de la plate-forme d’audit citoyen de la dette en Espagne. « L’examen de la troïka réalisé par le Parlement Européen justifie les graves déficiences démocratiques et juridiques de la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) envers les pays soumis au « programmes » de sauvetages financiers qu’ils mènent depuis quatre ans. Malgré l’intention dissimulée de blanchir la troïka, le rapport préliminaire du Parlement européen ne peut s’empêcher de signaler de multiples irrégularités. Cette évaluation comprend des questionnaires envoyés aux principaux responsables, qui, en toute impunité, ne répondent pas ou bien ne le font qu’à moitié." La
presse et … le poing levé
http://www.independantes.org/2014/04/11/la-presse-et-le-poing-leve-2/ .../..."Bilan pour bilan, Mme Payette, professeure au Département d’information et de communication de l’Université Laval et auteure du Rapport Payette *, a en effet utilisé l’effet miroir pour remettre en question la façon dont ces mêmes journalistes ont exercé leur propre rôle pendant cette campagne. Elle l’a fait en les regardant à la ronde dans les yeux, avec une lucidité, une droiture et une pertinence saisissante. « Je suis inquiète pour votre profession. » – « Oui, il y a certainement un enjeu extrêmement important pour notre démocratie dans ce qui ce passe en ce moment… ». Bien au-delà du rôle des « radio-poubelles », elle a questionné l’absence de profondeur manifestée dans la façon dont les journalistes en général ont fait fi du contenu des programmes de chaque formation politique pour se centrer sur les potins, de même que l’absence d’autonomie dans la façon dont ils poursuivent le bâton lancé par le maître pour le rapporter à son point de départ. « Je me suis retrouvée à une conférence de presse à Montréal, après m’être tapé le trajet Québec-Montréal pour ne me faire poser aucune question sur le fond des choses. » Autrement dit: « Vous êtes sous contrôle et ne vous intéressez plus aux contenus ». À la solde de…" Le quatrième pouvoir instrumentalisé
par les puissances de l’argent
http://www.vigile.net/Le-quatrieme-pouvoir "Quelques années après mon installation au Québec et avant de devenir citoyen Canadien, j’étais enthousiaste à la seule idée que ce que je voyais à la télévision, ce que j’écoutais à la radio et ce que je lisais dans la presse écrite ne relevait point de la langue de bois et que la diversité et je dirais la pluralité des pensées, des idées, des opinions, etc. grâce aux supports de grands médias étaient assurée et assumée. Je le pensais intrinsèquement et fondamentalement. Mais au lendemain des travaux de la Commission Bouchard & Taylor, créée par le Parti Libéral provincial pour baliser les accommodements religieux dits raisonnables, j’avoue être revenu de loin. Une des raisons essentielles réside dans le fait que ces travaux ont été mis au placard avec les suites que nous connaissons tous. En fait je m’était rendu compte que la quasi majorité des journalistes, les animateurs des débats, les chroniqueurs, les éditorialistes - qui appartiennent aux grands groupes tels que Quebecor, Gesca, Cogeco, Radio Canada et CBC, ladivision de Bell Media avec entre autres CTV propriété de BCE Inc. (côté en bourse), la plus grande compagnie de communications du Canada - parlaient le même langage informationnel et communicationnel et je trouvais cela normal sachant qu’ils ont été formés à la même pensée et la même école de journalisme." Les eurodéputés sacralisent la
neutralité du net, sous la menace du Conseil
http://www.pcinpact.com/news/86851-les-eurodeputes-sacralisent-neutralite-net-sous-menace-conseil.htm "Rendez-vous en juin pour le nouvel épisode. C'est fait. Les députés européens ont voté à une large majorité le Paquet Télécom initié par Neelie Kroes. Les frais d'itinérance mobile dans les pays de l'UE disparaîtront d'ici le 15 décembre 2015. Quant à la neutralité du net, de nombreux amendements ont été votés afin de la renforcer. Une victoire pour ses défenseurs et une claque pour certains lobbies. Mais reste à savoir si le Conseil validera cette version. Il s'agit certainement d'une journée historique pour l'Union européenne en matière de télécom. Le texte proposé par la Commissaire européenne Neelie Kroes et modifié ensuite par la rapporteure de la commission ITRE Pilar del Castillo Vera a en effet été adopté par 534 voix pour, 25 contre et 58 abstentions. Un plébiscite qui implique divers changements futurs sur le continent. Pour le grand public, cela signifie notamment que les frais d'itinérance (roaming) lors des déplacements dans les autres pays européens seront désormais nuls (notre article), confortant de toute façon des offres allant déjà en ce sens chez les opérateurs français." |
Envoi de Guy FERDINANDE
Nous
sommes douze femmes et hommes de 23 à 68 ans épris de justice pour tous
les êtres humains, y compris pour les Palestiniens. C’est pourquoi nous n’avons pu rester inactifs en 2009
quand la barbarie israélienne a bombardé pendant 23 jours la population
de Gaza, faisant 1500 morts dont 500 enfants, des milliers de blessés
graves et de nombreuses destructions de logements, d’écoles, d’hôpitaux
et autres infrastructures publiques. Nous avons participé aux grandes
manifestations de protestation. Mais comme toujours depuis 1948, l’État
d’Israël a poursuivi en toute impunité ses crimes à l’encontre du peuple
palestinien.
Nous nous sommes
alors engagés dans la campagne internationale de boycott, de
désinvestissement et de sanctions ( BDS ) à l’égard d’Israël jusqu’à ce que cet
État respecte les droits fondamentaux des Palestiniens,
campagne qu’ils ont eux-mêmes lancée en 2005. Il s’agit d’une campagne
non-violente inspirée notamment de celle menée contre l’Afrique du Sud
pour faire cesser l’apartheid. Campagne qui est soutenue par des personnalités
prestigieuses en France, dans le monde et même en Israël.
Nous avons à
plusieurs reprises distribué des tracts dans des commerces de
l’agglomération mulhousienne, invitant les clients à ne pas acheter les
produits
exportés par Israël et listant des exemples de marques concernées. La
première page de ce tract porte une citation du prix Nobel de la paix sud-africain
Desmond Tutu. Chaque fois la grande majorité des clients étaient
réceptive à cette information. Mais à la suite de nos deux visites chez Carrefour en
septembre 2009 et mai 2010, nous avons été poursuivis en
correctionnelle pour rien moins qu’une « incitation à la discrimination
et
à la haine raciale » sur plaintes d’organisations pro-israéliennes : le
Bureau de Vigilance Contre l’Antisémitisme, l’Alliance France-Israël,
la chambre de commerce
France-Israël, Avocats Sans Frontières et la LICRA.
Le tribunal
correctionnel de Mulhouse nous a relaxés le 17 novembre 2011 en
précisant que notre action s’inscrivait dans le cadre légal de la
liberté d’expression
sur un problème politique et qu’elle ne devait en aucun cas être
qualifiée d’incitation à la discrimination et à la haine raciale. Mais
dans les
jours qui suivirent, le parquet général a fait appel de ce jugement, en
application des directives des ministres de la Justice Alliot-Marie et Mercier, jamais
abolies par C. Taubira.
Nous espérions que
la cour d’appel de Colmar allait confirmer notre relaxe, ceci
conformément à un arrêt de 2011 de la cour d’appel de Paris et à un arrêt tout récent
de la cour de cassation concernant une affaire similaire. D’autant que
nos témoins comme chacun d’entre nous, avaient rappelé les
motivations de notre action non violente pour le respect des droits des
Palestiniens et que nos avocats avaient démontré sa légalité.
Nous avons donc non
seulement été surpris mais scandalisés d’être condamnés par cette cour
d’appel le 27 novembre 2013, chacun à 1000 euros avec sursis pour chacune
de ces deux actions de boycott des produits israéliens, menées à
l’hypermarché Carrefour de Mulhouse. Auxquels s’ajoutent 120 euros
chacun de droit fixe de procédure et 28.000 euros de
dommages et intérêts et de frais de justice à verser solidairement,
sans sursis, au profit du Bureau de Vigilance
Contre l’Antisémitisme, l’Alliance France-Israël, Avocats Sans
Frontières et la LICRA, qui comme leurs noms ne l’indiquent pas, soutiennent de facto
les crimes commis par Israël. Verser un seul centime à ce type
d’officine est révoltant alors que les nobles causes ont tant de besoins. La Cour
d’appel a cependant débouté la chambre de commerce France-Israël.
A
la grande surprise de nombreux juristes, cette cour assimile des
produits venant d’un État à des personnes, et l’État à une ethnie, ou
une nation.
Les sommes exigées
sont aussi extraordinairement élevées, au regard des affaires de même
nature, de nos moyens modestes comme de ceux des organisations qui
nous soutiennent.
A
l’évidence il s’agit d’un procès
politique
dont le verdict politique a pour
objectif de nous faire taire.
Les
atteintes aux libertés fondamentales se multiplient ces dernières années en
France quel que soit le gouvernement et notamment s’agissant du soutien
au peuple palestinien.
Il n’y a qu’en France
où l’on assiste à ce type de procès alors que cette campagne se
développe dans le monde entier.
Mais ce coup dur ne
nous fera pas céder, d’autant plus que les souffrances endurées par les
Palestiniens en Cisjordanie, à Gaza, en Israël et dans les camps de
réfugiés, nécessitent de poursuivre et même d’amplifier la mobilisation.
Nos avocats ont
introduit un pourvoi en cassation contre ce jugement inique,
mais cette procédure n’est évidemment pas gratuite et son coût va s’ajouter aux sommes
déjà engagées à ce jour et à celles citées ci-dessus.
Nous remercions très
sincèrement toutes les personnes et organisations qui nous ont soutenus
jusqu’ici, sous différentes formes : en signant la pétition de soutien,
en venant nombreux, souvent de loin et par tous les temps, nous
témoigner leur solidarité lors des nombreuses audiences, et en contribuant
financièrement aux frais de justice.
Nous regrettons
vivement d’être contraints de faire appel à nouveau à tous les gens
attachés à la sauvegarde des libertés dans notre pays et à la solidarité avec les
Palestiniens. Nous les remercions par avance pour leur aide.
Nous sommes aussi
reconnaissants à nos six témoins venus de loin aussi, nous soutenir
devant la Cour et devant des avocats sionistes aux arguments
particulièrement détestables ; et à nos trois avocats qui ont, dans une
parfaite complémentarité, déployé toute leur compétence pour faire prévaloir le
droit.
Pour la solidarité
financière, tout versement même modeste en fonction des moyens de
chacun, est le bienvenu et doit être adressé à :
ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITE /
AFPS68
BP70436 68007 COLMAR CEDEX
en
mentionnant au dos du chèque : « campagne BDS ».
Il vous sera renvoyé
un reçu fiscal permettant le dégrèvement relatif aux dons aux
associations.
Pour compléter son info
:
Reddition inconditionnelle des
Palestiniens
http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2014/04/reddition-inconditionnelle-des.html "Pour l’instant, il n’y a aucune chance de réunir une majorité pour un accord équitable ; la voie vers l’Afrique du sud est ouverte. L’exigence de reconnaissance d’un état juif par les Palestiniens n’est pas une coïncidence ; il ne faut pas la prendre à la légère. C’est le moyen d’exiger que les Palestiniens admettent leur défaite historique et reconnaissent le droit de propriété exclusive des Juifs sur le pays. Aux yeux de la majorité au pouvoir il n’y a aucune différence entre les Arabes qui sont citoyens d’Israël et ceux qui sont résidents des territoires [occupés, ndlt] , car la citoyenneté est vue comme une fiction légale qui peut être annulée. De toutes façons, elle est inférieure à l’affiliation nationale. Selon cette approche, la nation est une création de l’histoire ou une création divine – d’autres diraient une création de la nature– alors que la citoyenneté est artificielle, produit d’une décision arbitraire. Aux yeux de la droite, le peuple juif a gagné une victoire historique en occupant le pays au cours d’un processus qui a commencé avec la première Aliyah –la vague d’émigration de 1882 à 1903– et qui a continué jusqu’à nos jours. Ses deux sommets ont été la guerre d’indépendance et la guerre des six jours, toutes deux parties de la même séquence de colonisation. En ce sens il n’y a pas de différence entre l’occupation de parties du pays avant et après 1949, tandis que la ligne verte n’a aucune signification à part d’être une ligne de cessez-le-feu temporaire." |
Envoi par René CHABOY : http://www.lienenpaysdoc.com/
Rendre
le pouvoir au citoyen
"A
la veille des scrutins du printemps, la défiance envers les élus n’a
jamais été aussi massive. L’abstention, qui ne cesse de grimper au fil
des éditions municipales, devrait, selon
les sondeurs, atteindre [a atteint] des sommets les 23 et 30 mars" :
Rendre le pouvoir au citoyen Comment
sortir de la boucle : augmentation du chômage, de la pauvreté sans se
pencher sérieusement sur le besoin de l'être humain à venir, en servant
des intérêts seulement personnels ?
Comment
penser avec les jeunes, leur avenir dans cette production de gaspillage
que certains osent encore appeler économie ?
Servir
par l'éthique et l'équitable au lieu de se servir, en marche vers la
Société Civile : troisième pouvoir de la tri-articulation sociale. Le développement
des dettes est une conséquence de la gouvernance actuelle, incarnée par
un pouvoir pyramidal, dominant notre société, amalgamant politique,
entreprises et associations. Comment des élus peuvent-ils accorder des
subventions à des associations-entreprises « coquilles vides » au service
des intérêts d'une classe dominante coupée de sa base. Une réelle
conscience de développement durable de biens communs leur échappe, c'est
certain.
1/ Un pour cent des
associations touchent 60 % des subventions
Les 200
associations les plus subventionnées, qui représentent 1% du total,
touchent plus de 700 millions d’euros, quand les 99 % restant se partagent
500 millions d’euros. Si certaines atteignent des dizaines de millions
d’euros, la plus faible est de... quatre euros. Et des milliers
d’autres perçoivent quelques centaines ou
quelques milliers d’euros.
Ce qu'il fallait savoir avant les élections municipales Voici
des informations qu'il fallait connaître avant les élections
municipales, autant pour les électeurs dans leur choix que pour les
candidats ne souhaitant
pas faire des promesses sans suite.
L’Assemblée
des Régions de France confirme que la dotation aux collectivités
locales pour 2015 sera bien amputée de 3 milliards d’euros,
après 4,5 milliards
de baisse en 2 ans !
A
la veille des élections municipales, Christian Berthier donne sa vision
des relations entre Etat et collectivités locales dans le cadre de la
décision de Jean-François
Bel de quitter la Présidence du Sénat.
Hollande vs collectivités locales : pas de trêve de la seringue pour les élus ! * [voir aussi cet article] concernant la baisse des 3 milliards d'euros aux collectivités locales. Une réduction "historique" des dotations aux collectivités Après
avoir lu ces informations, imaginer l'avenir de nos villages uniquement
avec des subventions seraient bien illusoire...
Comment
faire face à cette réduction des dotations aux collectivités locales,
que beaucoup trouveront injuste ? Comment nos communes rurales pourront,
malgré leurs difficultés (beaucoup sont endettées), imaginer leur futur
?
80% des
maires s'inquiètent de la montée de la pauvreté
liée au développement durable de la perte des salaires, elle-même liée
à la croissance sans
fin du chômage.
Le
chômage doit être un signe de progrès et non une catastrophe économique
?
"Le chômage n'est certainement pas le
fléau qu'on nous dépeint quotidiennement. Bien au contraire, il est
signe de santé et de progrès technologiques.
Il est donc inutile de chercher à le combattre mais il faut au
contraire l'intégrer pleinement dans notre Economie. Il faut le considérer non pas comme un désastre
mais comme signe extérieur d'évolution."
[Courte synthèse pour saisir l'enjeu] : Chômage et Economie Si le
chômage est la conséquence des évolutions technologiques et du
remplacement au travail des hommes par des machines, à quoi
sert un gouvernement qui s'acharne à lutter
contre un phénomène qui s'avérerait inévitable : le chômage ?
Servirait-il qu'à préserver des fonctions inutiles recevant
de hauts salaires ?
Si de
hauts salaires continuent à se conjuguer aux grands projets inutiles,
la folie des grandeurs de nos élites au pouvoir ( sans celui de l'imagination)
accentuera les difficultés de nos concitoyens. Cette lutte contre le
chômage illustre bien les fonctions inutiles largement payées pour un
résultat jamais atteint. Est ce que le changement à nos problèmes
sociaux économiques culturels et écologiques peut se faire avec
d'autres partis politiques toujours largement
subventionnés ? Les campagnes pour des élections qui ne changent jamais
les conditions de nos concitoyens peuvent
elles assurer un coût aussi élevé ? Le développement durable de la
dette publique ne finira-t-elle pas par ruiner tous les contribuables ?
Ici
et ailleurs, la terre est ôtée à ceux qui en ont le plus besoin pour
vivre. Les paysans sont déconsidérés. Les habitants des villes sont
nourris par l'agriculture
industrialisée. Les
multinationales, les politiques, le FMI ont un programme de contrôle de
la nourriture.
Contrôler la nourriture, c'est contrôler
les peuples.
"Laissez les peuples se débrouiller,
ils l'ont toujours fait"
Gandhi
Des revenus d'existence sont
indispensables pour que le bénévolat consacré au travail social
permette aux êtres humains de continuer à servir la société en recherche de
développement de biens communs.
Comme
toute entreprise, les médias libres de biens communs ont des frais de
fonctionnement, lesquels sont loin des coûts considérables accordés aux
grands projets inutiles avec les subventions publiques.
L'Economie
Sociale et Solidaire a construit de nombreux réseaux d'associations et
propose la solution. L'habitude commune de faire avancer des projets
au moindre coût sans compter sur l'argent public, évite les fortes
subventions publiques en innovant socialement un point fondamental d'une
base solide. Des sites prouvent l'existence d'une démarche déjà en
cours à prolonger, trop d'entreprises reçoivent des financements
publics sans avoir commencé une action tournée
vers les biens communs avec un réseau très restreint. Nous pouvons même
constater que certains de ces sites
demandent une cotisation, ayant déjà reçus des financements publics.
"La loi doit faire entrer l’innovation sociale dans la cour des grands" Interview
d’Hugues Sibille dans Union Sociale : les
enjeux de l’innovation sociale aujourd’hui
voir à cette adresse : http://www.lelabo-ess.org/?La-loi-doit-faire-entrer-l Dans le
numéro de février de la revue « Union Sociale » –
éditée par l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes
privés non lucratifs sanitaires
et sociaux (UNIOPSS) – Hugues Sibille, président de l’Avise,
pose les enjeux et les apports de l’innovation sociale aujourd’hui en
France.
Il
énonce notamment trois raisons pour lesquelles l’innovation sociale est
essentielle et doit être reconnue et soutenue pour se développer. Les questions
suivantes sont également abordées :
- Quelle est la place des collectivités locales pour favoriser
l’innovation sociale ?
- Pourquoi l’innovation sociale doit elle être reconnue par la loi ?
Extrait
: « Premièrement dans la société française actuelle,
il reste des
besoins sociaux de base
(se loger, se nourrir, se déplacer, se soigner) non satisfaits ou satisfaits dans des
conditions qui ne correspondent plus aux enjeux du monde actuel. De plus, des besoins nouveaux
apparaissent, par exemple
accéder à des moyens de communication interactive (téléphone, Internet)
indispensables à la vie en société. Il faut donc innover pour mieux
répondre à des besoins insatisfaits. »
René CHABOY Pour compléter son info
:
L'idée d'un revenu de base
inconditionnel européen fait son chemin
http://www.euractiv.fr/sections/europe-sociale-emploi/lidee-dun-revenu-de-base-inconditionnel-europeen-fait-son-chemin "Le revenu de base inconditionnel pourrait être une solution pertinente à la crise économique et sociale que traverse l'UE. Son instauration permettrait entre autres de réduire la pauvreté et de limiter les flux migratoires en provenance des pays européens les plus touchés. Le 10 avril dernier, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé une conférence sur l'instauration d'un revenu de base inconditionnel (RBI) en Europe. Y étaient conviés de nombreux écrivains de premier plan, des philosophes et des militants afin d’envisager la possibilité d'établir le RBI à un niveau européen. Le revenu de base inconditionnel consiste en un transfert financier régulier destiné à tous les membres d'une communauté politique. Il n'est pas conditionné à une exigence de travail ou à une évaluation des ressources. Le montant de ce revenu doit être suffisamment élevé pour assurer une existence digne et participer à la société. Son but est de mettre un terme à la pauvreté, mais pas seulement, a expliqué Guy Standing, économiste britannique connu pour ses analyses sur le « précariat », néologisme construit à partir de « prolétariat » et « précarité ». « Je suis convaincu que nous devons concevoir le revenu de base inconditionnel comme un moyen d'émancipation, de construction de la liberté, de maîtrise de la vie et de justice sociale, et non comme une simple mesure pour répondre à la pauvreté. Nous devons comprendre que le débat sur le revenu de base inconditionnel doit être vu dans la perspective d'un bouleversement mondial au sein duquel les inégalités deviennent insoutenables. Nous sommes en train de faire de l'Europe une économie de " rentiers ", où un petit groupe de ploutocrates tire profit du système alors que le précariat, en croissance constante, voit ses salaires chuter, son travail se précariser et ses droits rognés. Leur citoyenneté leur est déniée. C'est un phénomène unique », a-t-il affirmé à EurActiv." Les Marches de la Dignité convergent
sur Madrid
http://actualutte.com/les-marches-de-la-dignite-convergent-sur-madrid/ "En Espagne, malgré tout ce que peut dire le gouvernement en termes de croissance et de relance des exportations, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour manifester son mécontentement. Pour en prendre une parmi tant d’autres, selon le rapport de Cáritas, il y a actuellement trois millions de personnes qui vivent avec moins de 307 euros par mois. C’est deux fois plus qu’au début de la crise en 2007. Les politiques menées par le gouvernement sont la cause du conflit social permanent, la colère du peuple provoquée par les semeurs de misère au pouvoir ne cesse de croître. Excédés par tant d’injustices sociales, partis de toutes les régions d’Espagne, des activistes décident d’entamer une longue marche revendicative sur Madrid. Les « Marches de la dignité » s’élancent dès le 28 février, contre les coupes austères dans le budget appliquées pour honorer le paiement de la dette, dégradant ainsi les services sociaux essentiels. Le Manifeste appelle à la mobilisation contre ce « système injuste mis en place pour assurer une production et distribution inégale de la richesse ». Les slogans « gouvernement de la Troïka, dégage ! », « du pain, un toit, du travail pour toutes et tous », « on ne doit pas, on ne paie pas » se multiplient sur les pancartes des marcheurs. De villes en villages ceux-ci tissent des liens avec la population croisée sur le chemin et transforment l’exaspération en action : le fameux slogan, né d’actions victorieuses contre les expulsions de logements, « oui c’est possible » (¡sí se puede !) ressurgit avec force. Les colonnes grossissent au fur et à mesure et de nouveaux marcheurs et marcheuses rejoignent le cortège. L’énergie est là, bouillonnante, mais les grands médias ne communiquent pas à la mesure de l’enjeu et, le jour de l’arrivée des marches à Madrid, ils préfèrent ouvrir les bulletins d’information avec le premier président après le dictateur Franco, Adolfo Suárez, mourant." Gestion de l’eau : le boomerang des
municipales
http://www.eauxglacees.com/Gestion-de-l-eau-le-boomerang-des "L’issue politique d’élections municipales aux allures de naufrage va peser dans des proportions insoupçonnées sur deux compartiments stratégiques de la gestion de l’eau. Les orientations générales des politiques publiques de l’eau, déjà très sévèrement mises à mal depuis un an, et les choix en matière de mode de gestion, arrêtés pour l’essentiel aujourd’hui au niveau intercommunal, échelon du mille feuille territorial qui va connaître un coup de barre à droite sans précédent, qui mettra mécaniquement à mal l’option de la gestion publique de l’eau. Depuis un an, « cornerisé » dans l’attente d’une croissance introuvable (et qui ne reviendra jamais dans les formes connues antérieurement), le gouvernement a, par paliers, avec une accélération frénétique depuis la rentrée 2013, mis à bas des pans entiers de la construction législative et réglementaire édifiée depuis un demi siècle pour protéger l’environnement. .../... Concernant les politiques publiques de l’eau, après la pantalonnade de la Conférence environnementale, les lobbies qui font la pluie et le beau temps au Comité national de l’eau ont enterré toute velléité de réforme, et obtenu tout ce qu’ils voulaient, soit continuer comme avant, en pire." |
Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
Cri
d’alarme d’un messager de la paix !
Habituellement,
ce sont les sociologues et les économistes qui analysent les
comportements en relation avec la vie économique et sociale.
Cependant
à l’heure de la mondialisation, le rapport global de notre pensée et de
nos actions aux faits et aux choses a des incidences sur l’état des
consciences, et interpelle nos capacités de jugement et d’anticipation.
En Afrique, la progression de la fièvre Ebola pose une grave question d’urgence sanitaire, l’OMS est alertée et mobilisée. Comme cela a été le cas pour le Sida, les chercheurs du monde entier doivent se mobiliser ; car présentement, de la Guinée au Libéria, toute l’Afrique de l’ouest est menacée par la progression de cette épidémie. Rappelons qu’à ce jour : il n’existe ni vaccin, ni traitement qui guérit. L’épidémie peut être transmise par des animaux sauvages, mais aussi de façon humaine, salive, toucher... Les malades doivent être mis à l’isolement. Il
devient urgent, de mobiliser les énergies mondiales pour stopper cette
épidémie qui menace l’Afrique, comme peut-être ultérieurement d’autres
continents.
Autre
sujet grave : la relation, avec les incidence sociales et sur la vie
publique, que pose l’Islam : sa perception, le sentiment
d’incompréhension, d’exclusion que ressentent nombre de ses pratiquants
et les dérives qui peuvent surgir lorsque des jeunes adolescents, ne
parvenant pas à se reconnaître dans le fonctionnement de nos sociétés
occidentales, donnent prise, puis s’engagent dans la mouvance
djihadiste ; croyant vivre l’épanouissement d’une
aspiration identitaire qui les conduit à vouloir tuer ou mourir en
héros !
J’ai
toujours dit que les tensions avec la Russie et Vladimir POUTINE,
retardaient la recherche d’une solution politique en Syrie,
pays où le drame se poursuit, les massacres continuent, des enfants
sont affamés, le drame sanitaire se développe.
Outre les couloirs humanitaires pour l’aide, il faudrait arriver à un cessez-le-feu, à une solution politique avec des élections… Or, Vladimir POUTINE reste l’un des acteurs clé pour aboutir à une solution politique. Il faut dialoguer avec lui, non pour accepter tout de ce qui se passe en Ukraine, mais pour en appeler de part et d’autre à l’esprit de responsabilité. Combien
de djihadistes européens sont en Syrie ? Des milliers sans doute =
certes et dramatiquement pour l’angoisse des familles, beaucoup y
seront tués. Les services de renseignements des pays européens, malgré
leurs compétences, ne maîtriseront pas les agissements individuels de
ceux qui reviendront : des risques d’attentats sont bien réels
! Le dire n’est pas agiter la peur, mais en mesurer le risque
pour hâter la recherche de solutions.
Certains
djihadistes éprouvent un sentiment d’exaltation à partir ainsi
combattre l’armée de Bachar [el-Assad, ndlr], puis envisagent au retour
de punir les mécréants occidentaux.
Par
Internet, des jeunes et des mouvements deviennent progressivement des
proies idéologiques, des pris en otage de cet Islam Politique qui n’a
rien à voir avec la richesse culturelle d’un Islam Ouvert.
En
France par exemple : y-a –t-il beaucoup d’observateurs politique qui
ont révélé et analysé que si 80% des Français issus de
l’immigration maghrébine ont voté François HOLLANDE lors de
l’élection présidentielle de 2012 = ils se sont massivement
abstenus lors des élections municipales de 2014 ?
Depuis
2008 notamment, apparaissent, des candidatures de personnes issues de
l’immigration, certes parfois dans les grands partis traditionnels,
mais de plus en plus dans des petits partis fragmentés dont la raison
d’être est de protester contre l’exclusion sociale et les
discriminations énoncées, liées à l’ethnie. En 2012, lors des élections
des députés, ils auraient été 400 sur 6000 candidats !
Y compris et paradoxalement la relation au FN (Front National) ne signifie plus forcément, s’agissant de ce parti, un marqueur anti Musulman. Un tabou peut-être brisé, certains jeunes peuvent [même] s’identifier à lui comme un parti combattant le système et donc [combattant aussi, ndlr] les exclusions que le système UMP-PS n’aurait pas abolies. [Egalement] des dossiers comme celui du "mariage pour tous" qui heurte leurs convictions religieuses, pourraient favoriser cette évolution. Pour développer son info
:
Immigration contre Justice sociale en
Europe : L’Union Européenne remise en question
http://www.vigile.net/Immigration-contre-Justice-sociale "Le hasard fait parfois bien les choses. Dans ses éditions de samedi et dimanche passés, La Libre Belgique, consacre la moitié de la p. 19 aux élections européennes, soulignant avec ce triomphalisme européen et belgicain malvenu qu’il y aura des Français, des Espagnols, des Italiens, des Roumains — mais tous Européens, souligne le journal —, sur les listes des élections européennes qui seront présentées aux électeurs belges. .../... L’union des peuples et la réalité d’une Europe qui régresse. La conjonction d’une idée admirable — la fraternité et l’union des peuples — dans un contexte où elle ne fait que faire régresser la démocratie, c’est sans doute l’un des graves dangers que court l’Europe actuelle. Car la grande masse des travailleurs européens a de plus en plus tendance à haïr l’Europe, ce qui pourrait se comprendre, mais à rejeter aussi les principes sur lesquels elle se construit et dont la page du journal bruxellois, sans doute involontairement, suggère le caractère mensonger. C’est sur quoi se rue l’extrême droite en France, peut-être pas aussi dangereuse qu’on ne le dit, mais un foyer de haine de plus. Plus de 26 millions d’Européens sont sans emploi. Il y a 10 millions de chômeurs de plus qu’en 2008. Dans 18 des 28 pays de l’UE les salaires réels ont baissé." La propagation du voile islamique –
Les raisons historiques
http://sisyphe.org/spip.php?article4668 "Mémoire soumis dans le cadre de la consultation générale sur le Projet de loi no 60. L’auteur a été durant 30 ans professeur et titulaire de chaire à l’École Polytechnique de Montréal. Le débat concernant la charte de la laïcité a fait couler beaucoup d’encre. J’ai suivi avec intérêt presque tout ce qui a été écrit et, à mon humble avis, une question importante concernant la propagation du voile islamique n’a pas été abordée. Le pour et le contre des signes ostentatoires a fait l’objet de multiples échanges mais la question fondamentale demeure : si le voile islamique était inexistant il y a 20 ou 30 ans, on peut sans trop se tromper affirmer que depuis les vingt dernières années, on remarque à Montréal, et ailleurs dans le monde, une recrudescence de ce signe ostentatoire. Pourquoi ? L’objectif de ce texte est de fournir une possible explication à cette question afin d’orienter le débat, concernant le projet de loi no 60, sur des bases plus solides. J’ai grandi en Égypte et j’ai quitté ce pays en 1960. Je ne me souviens pas d’avoir côtoyé ou connu des femmes ou des filles voilées avant de partir. Au centre sportif, les femmes musulmanes se baignaient à la piscine en maillot une-pièce et jouaient au tennis en short. Les mots burka, niquab, tchador ou hijab n’existaient même pas dans le vocabulaire. J’ai effectué une visite en Égypte en 1977 et, là encore, le voile était inexistant. Une autre visite en 1994 où là j’ai remarqué un changement." |
Envoi de Martine BOICHOT CAMARA
Page d'origine :
http://france.attac.org/se-mobiliser/le-grand-marche-transatlantique/article/le-grand-marche-transatlantique Quelques rappels sur le Grand Marché Transatlantique Le 8 juillet 2013,
l’Union européenne et les États-Unis ont entamé des négociations en vue
de conclure un accord commercial bilatéral, le Partenariat Transatlantique de Commerce et
d’Investissement (PTCI/TAFTA). Tous les États-membres ont donné
mandat à la Commission européenne pour négocier
au nom de l’Union cet accord, avec comme seule exception – à
relativiser – les services audiovisuels. Même si François Hollande a
affirmé début octobre
qu'il fera tout pour que l'agriculture soit préservée dans le cadre de
ces négociations, l’agriculture n’est pas prévue comme un secteur
d’exception.
Ces négociations
sont l’aboutissement de plusieurs années de lobbying des groupes
industriels et financiers, européens et états-uniens. Le partenariat
transatlantique serait un des accords de libre-échange et de
libéralisation de l’investissement les plus importants jamais
conclus, représentant la
moitié du PIB mondial et le tiers des échanges commerciaux. Pour la
Commission européenne, qui négocie au nom de tous les pays de l’Union européenne, il s’agit
d’aligner le PTCI/TAFTA sur « le plus haut niveau de libéralisation »
qui soit (1) . Elle souhaite même ériger l’accord en
modèle, avec des conséquences pour tous les pays du monde.
Les négociations à
l’OMC, qui ont été le moteur de la libéralisation du commerce notamment
agricole depuis les années 90, sont actuellement bloquées.
Face à ce constat, les grandes puissances, en particulier l’Union
européenne et les États-Unis, se sont engagés dans une stratégie bilatérale
et bi-régionale avec leurs partenaires commerciaux. Elles profitent
alors d’un rapport de force très défavorable aux pays les plus pauvres,
qui permet d’aller encore beaucoup
plus loin que dans le cadre de l’OMC pour libéraliser les marchés (2) . Des centaines d’accord de ce type,
dont fait
partie le Grand marché transatlantique, sont conclus ou en cours. Ils
doivent tous être notifiés auprès de l’OMC et permettre selon elle une
« libéralisation
substantielle de tout le commerce » entre les régions concernées.
Les multinationales européennes
ont déployé un lobbying intense en perspective de l’ouverture
des négociations du PTCI et ont eu de multiples contacts avec la
Commission européenne. Dans le même temps, le public, leurs
organisations, les élus n’ont pas accès aux informations de base. Ainsi, le mandat
de la Commission européenne n’a pu être connu que grâce à des fuites.
Il est impossible à l’heure actuelle de connaître les positions de part
et d’autre au fur et à mesure des négociations et selon les sujets.
Sans forte mobilisation citoyenne, l’opacité des négociations
restera la règle.
L’attaque des droits de
douane agricoles (3)
Le
mandat donné à la Commission européenne par le Conseil des ministres
européen du commerce du 14 juin 2013 (4) appelle à une « réduction substantielle des tarifs douaniers ».
Même s’il faut se méfier des comparaisons en termes de droits de douane
moyens (5) , elles donnent des premières indications. Si ces droits
de douane sont en moyenne assez faibles de part et d’autre de
l’Atlantique (2% selon le CEPII) (6) , ils restent élevés
dans certains secteurs. Dans l’agriculture par exemple, les droits de
douane moyens s’avèrent, toujours selon le CEPII, de 7% côté Etats-Unis
et de 13% côté
Union européenne. Selon les produits, ils peuvent dépasser 200%,
protégeant ainsi des secteurs hyper sensibles, notamment dans l'élevage.
Les droits de douane sont souvent bien plus élevés du côté de l'Union
européenne, en particulier sur les céréales, le sucre et les viandes. Par
exemple, sur les carcasses congelées de viande bovine, ils s’avèrent
plus de quarante fois supérieurs par rapport à ceux des Etats-Unis. Le même
type de constat peut être fait sur beaucoup de produits laitiers et
même sur les alcools, alors que la Commission avance l’idée qu’on
pourrait davantage
exporter dans ces secteurs avec une libéralisation des marchés (7) .
Les droits de
douane permettent à l’Union européenne de se protéger d’un taux de
change plus favorable pour les productions états-uniennes. Ils permettent
surtout de se protéger vis-à-vis d’une agriculture états-unienne plus
industrielle et plus « compétitive », du fait de la
médiocrité des protections
sociales et environnementales outre-Atlantique et d’une «
restructuration agricole » beaucoup plus importante : une ferme dans
l’Union européenne fait
environ 13 hectares, contre 170 aux Etats-Unis. Sur 1000 hectares, on
emploie 57 personnes dans l’Union européenne contre 6 aux Etats-Unis (8) . Il est faux de dire que l’Union
européenne aurait une compétitivité éprouvée pour les produits
agricoles et alimentaires : certes, les échanges
agricoles sont excédentaires sur les dernières années, mais ils
deviennent largement déficitaires si on enlève les boissons et si on
inclue les produits de la
pêche et les préparations alimentaires. Même FoodDrinkEurope,
la Fédération des industries agroalimentaires européennes, conclut ainsi
: « Considérant que le niveau tarifaire de la majeure partie
des exportations aux USA de produits alimentaires et boissons est déjà
tout à fait bas,
nous pensons que l'industrie alimentaire et de boissons de l'UE dans
son ensemble a relativement peu à gagner à un démantèlement tarifaire
» (9) .
Que se
passerait-il si ces droits de douane étaient démantelés ? Face à la déferlante de produits
agricoles américains, notre propre agriculture n’aurait
d’autre possibilité que de s’engouffrer encore davantage dans un
modèle agro-exportateur néfaste pour l’environnement et l’emploi.
La Commission
européenne reconnaît elle-même que les États-Unis souhaitent écouler
une plus grande partie de produits alimentaires de base comme le
blé et le soja (la plupart OGM). Ceci accentuerait encore les
déséquilibres commerciaux et le renforcement en Europe du modèle
d’alimentation animale maïs-soja,
au détriment des prairies et protéines européennes, pourtant bénéfiques
pour nos sols et l’environnement. La concurrence accrue
aboutirait à la contraction des coûts de production, qui exigerait d’affaiblir
les standards environnementaux, alimentaires, sociaux. Elle mènerait
très certainement à une concentration des exploitations et à une
spécialisation des régions, ainsi qu’à une réduction drastique des
emplois agricoles. Les
perspectives de promotion des circuits courts, de la relocalisation des
activités agricoles et de l’agriculture paysanne seraient considérablement
menacées. Un tel accord rendrait caduques les efforts menés par l'UE
pour légitimer sa Politique Agricole Commune
autour de pratiques plus
agro-écologiques et de produits agricoles d'appellation géographiques
et de qualité.
L’introduction d’un
nouveau mécanisme, le règlement des différends investisseurs-Etats
Normalement, les accords internationaux
ne peuvent avoir d’effet réglementaire « direct » qu’après avoir été
traduits dans la législation européenne, par
l’Union elle-même. Ils peuvent faire également l’objet de plaintes
entre les parties prenantes de cet accord, à savoir les États ou régions comme
l’Union européenne. C’est le cas par exemple des accords de l’OMC, à
travers des plaintes déposées auprès de l’Organe de règlement des
différends et qui aboutissent parfois à des sanctions commerciales.
Mais, de la même
façon que l’accord UE-Canada, qui est en passe d’être ratifié, le volet
« investissement » du mandat de négociation du PTCI/TAFTA prévoit un mécanisme particulièrement menaçant : le règlement des différends
investisseurs-Etats. Ce mécanisme permettrait
à des multinationales
de poursuivre directement l’Union européenne, des États ou des
collectivités locales sous l’argument du non respect de l’accord établi, et ainsi de
contester de nombreuses réglementations protectrices des consommateurs
ou des économies locales.
L’objectif : étendre le champ possible
des investissements et « sécuriser » les bénéfices des investisseurs.
Des experts « arbitres » délibèreraient alors indépendamment des juridictions
publiques nationales ou communautaires.
On trouve de nombreux exemples de
plaintes de multinationales dans le cadre d’accords bilatéraux
d’investissement déjà conclus. Certains Etats ont ainsi été
condamnés à des amendes très dissuasives, se chiffrant souvent en
millions, voire en milliards de dollars. C’est le cas de l’Etat
canadien, suite à une plainte de la multinationale
Lone Pine, dans le cadre de l’accord de
libre-échange Canada/États-Unis/Mexique : Lone Pine
a demandé 250 millions de dollars de
réparation pour des profits qu’elle n’a pu réaliser à cause du
moratoire sur l’extraction des gaz de schiste mis en place par le Québec.
Les risques pour les
normes européennes sanitaires, environnementales et de bien-être animal
Tout porte à
croire que les multinationales se saisiront de l’occasion offerte
notamment par le règlement des différends investisseurs-États pour
faire pression sur les
normes sanitaires, environnementales et de bien-être animal. L’ONG
américaine IATP et les Amis de la
Terre Europe font ainsi état de
nombreuses pressions déjà exercées par les multinationales, notamment
américaines, auprès des décideurs publics dans le cadre des négociations transatlantiques (10) . Le représentant américain au
commerce, Michael Froman, plaide déjà pour que les réglementations européennes
s’alignent sur celles qui régissent l’agro-industrie américaine. Les
lobbies de l’agro-business américain appellent quant à eux à prendre comme
modèle l’accord transpacifique, en cours lui aussi de négociations, car
cet accord « contient une partie sur les normes sanitaires et phytosanitaires avec de fortes
disciplines allant plus loin que celles de l’OMC » (11) . Ils sont appuyées par certains
États-membres européens, comme
le Royaume-Uni dont le premier ministre David Cameron a déclaré : « Tout
doit être sur la table. Et nous devons nous attaquer au cœur des
questions réglementaires, de façon à ce qu’un produit accepté d’un côté
de l’Atlantique puisse immédiatement entrer sur le marché de l’autre
» (12) .
L'Union européenne
et les États-Unis présentent en effet de fortes différences de normes
sanitaires, environnementales et de bien-être animal. Le risque
est grand d'une harmonisation vers le bas. La Commission
européenne se positionne d’ores et déjà pour que « les
mesures sanitaires et phytosanitaires
[SPS] soient revisitées de façon collaborative », de façon à
ce que les « SPS de chaque côté soient fondées sur la
science et les standards internationaux » et avec l’objectif de « minimiser les effets négatifs des
mesures SPS sur le commerce
» (13) . Ces formulations font craindre le pire pour le principe de
précaution,
non reconnu
par les États-Unis ,
mais qui figure au contraire dans les traités européens : dans l’Union européenne,
ceux qui souhaitent introduire de nouveaux produits ou procédés de
fabrication doivent faire la preuve de l’absence de risque. S’il y a controverse
scientifique, alors le principe de précaution peut s’appliquer. Au
contraire, pour les Etats-Unis, il doit y avoir preuve de la nocivité
de ces produits ou
procédés, par exemple pour la santé humaine.
Dans
l’Union, ce principe de précaution s’applique en particulier aux OGM : ils sont soumis à une procédure
d’autorisation, avec une évaluation des risques
obligatoire réalisée par la puissance publique. Mais aux Etats-Unis,
les produits OGM sont considérés comme « substantiellement équivalents »
aux produits non OGM et ne requièrent pas d’évaluation de ce type. La
liste des OGM autorisés à la culture, à l’élevage et à la consommation animale
et humaine est ainsi sans commune mesure avec celle de l’Union
européenne - la Food and Drug Administration est
ainsi sur le point d’accepter
la production et la vente de saumon OGM -. Selon l’étude réalisée par
le Parlement européen (14) , il existe donc des risques
importants d’affaiblissement
des procédures d’autorisation des OGM importés en Europe, menaçant
d’élargir considérablement la liste des variétés autorisées à l'importation
- une cinquantaine actuellement, en maïs, coton, soja, colza
essentiellement -.
Ces risques pèsent
également sur les variétés autorisées à la culture sur le sol européen
- pour l’instant, uniquement le maïs MON 810 – et sur les interdictions
pures et simples des cultures d’OGM émises par certains États-membres,
dont la France. Tous ces risques sont d’autant plus importants que
les industries de biotechnologie américaines en ont fait clairement
leur objectif numéro un dans les négociations. Enfin, les lobbies
industriels comptent affaiblir
l’obligation européenne d’étiqueter tout produit non OGM, mais
également annihiler les progrès réalisés en la matière d’une trentaine d’Etats américains (15) . L’ensemble des règles visant l’information des consommateurs, par exemple celles relatives à
l’origine des produits,
sont d’ailleurs visées explicitement par les multinationales, qui
espèrent les faire passer pour des entraves au commerce
dans l’accord transatlantique.
La volaille
désinfectée avec des solutions chlorées fait partie également des quelques
sujets majeurs de préoccupation dans cette étude réalisée par le
Parlement européen. Les Etats-Unis tentent en effet depuis longtemps
d'obtenir la possibilité d'en exporter vers l'Union : tandis que
l’Union n’accepte que l’eau
pour laver les carcasses de volailles pour des raisons sanitaires, les
Etats-Unis autorisent différents produits de traitement contre les
pathogènes. Les États-Unis ont déjà contesté cette interdiction
d’exportation, qui leur a coûté des centaines de millions de dollars,
dans le cadre de l’OMC et
d’accords bilatéraux. Les négociateurs américains comptent donc sur
l’accord en cours pour faire avancer le sujet.
Des
interrogations demeurent également quant à la question du bœuf aux hormones. Rappelons qu’aux Etats-Unis, la
plupart du bœuf produit et consommé
est traité avec des hormones de croissance. Les États-Unis et
le Canada avaient porté plainte à ce sujet auprès de l’OMC. Celle-ci
leur avait donné
raison, autorisant des sanctions commerciales. L’accord de 2009 entre
Etats-Unis et Union européenne allège ces sanctions en échange d’une
augmentation des quotas d’imports de bœuf américain sans hormones par
l’Union. Cet accord devrait permettre selon le Parlement européen d’éviter
certainement une nouvelle remise en cause dans le cadre de l’accord
transatlantique. Mais rien n’est garanti.
D’autres règles
publiques d’importance pourraient se retrouver menacées dans cet
accord, concernant les résidus de pesticides ou les additifs alimentaires.
C’est le cas de l’interdiction dans l’Union européenne de l’usage
de la ractopamine, utilisée par contre aux États-Unis dans l’alimentation
animale pour stimuler la croissance et en modifier la qualité. La
ractopamine apparaît pourtant dangereuse pour le bien-être animal et la
santé humaine dans de nombreux articles de recherche, ce qui a amené
une très grande majorité de pays dans le monde à en interdire la production
et l’importation. Le Codex alimentarius,
qui sert de standards internationaux alimentaires, a néanmoins
récemment accepté dans ces standards
un niveau minium possible de ractopamine, ce qui offre de nouveaux
espoirs à l’industrie de la viande dans le cadre des négociations transatlantiques (16) . De même, la California Table Grape Commission vise les niveaux maximums de résidus
de pesticides dans les fruits, dont beaucoup
sont bien plus faibles en Europe qu’aux Etats-Unis.
En contrepartie,
les autorités françaises et européennes soulignent la possibilité
d’avancées sur le plan des Indications d’origine protégée, que les autorités
états-uniennes pourraient reconnaître et qui permettraient d’empêcher,
par exemple, la production de champagne états-unien. Mais rien n’est moins sûr, puisque les acteurs
économiques côté États-Unis sont vent debout contre l’introduction de
telles réglementations (17) .
Des risques pour les
normes et l’agriculture paysanne américaines
Edouard Bourcieu,
de la direction générale Commerce à Bruxelles, affirmait les intérêts
des multinationales européennes en juillet dernier : « N'oublions pas que nous avons aussi
des intérêts offensifs à défendre sur le volet agricole, afin de
pouvoir exporter plus
» (18) . Les ONG américaines
soulignent ainsi les pressions exercées par les exportateurs européens,
par la voix de BusinessEurope ou des industries agroalimentaires,
pour affaiblir le « US Food safety Modernization Act
» - lois votées en 2010 visant à prévenir les contaminations
alimentaires -, les standards
sur la qualité du lait (19) ou encore les lois américaines de
protection des mammifères marins, qui induisent des restrictions aux importations.
L’Union européenne pourrait également en profiter pour affaiblir
certains niveaux de tolérance de présence de pathogènes dans les produits animaux, plus élevés
outre-atlantique (20) .
Un autre sujet d’importance intéresse
les exportateurs européens : les politiques d’encouragement d’achat de
produits locaux et plus sains par les écoles ou autres
administrations publiques américaines. Ainsi, un programme fédéral
encourage les partenariats entre écoles et fermes locales. Le mandat initial de
la Commission européenne souligne son souhait de nouvelles règles de
marchés publics dans tous les secteurs, menaçant ainsi ce type de politiques
publiques et notamment le programme « Buy America
», visant la relocalisation des activités.
Une estimation biaisée des
conséquences de l’accord
Concernant les
conséquences de l’accord, la Commission Européenne s’appuie sur une
étude du CEPR (Centre for Economic Policy Research),
qui affiche une
espérance de 0,21% de PIB d’ici 2027 dans le scénario qui semble le
plus réaliste… soit 0,015% de croissance par an. Ces faibles résultats
sont très inférieurs à la marge d’erreur du modèle et ne sont pas
significatifs. Ils reposent sur des hypothèses éloignées de la réalité
des marchés. En outre,
les opportunités et les risques pour l’agriculture ne sont pas étudiés
: l’agriculture est traitée comme un secteur industriel classique, occultant le fonctionnement
spécifique des marchés agricoles (21) . Les impacts sur la sécurité
sanitaire et bien d’autres sujets relatifs à l’agriculture et l’alimentation ne
figurent pas dans le document final d’évaluation de l’accord de la
Commission européenne (22) . Il est donc extrêmement
important que d’autres institutions, mais aussi les organisations
citoyennes, se saisissent de ces questions, mènent leurs propres investigations
et informent le plus largement possible les citoyens sur les effets
potentiellement désastreux de cet accord sur le plan social et environnemental.
Aurélie TROUVÉ
_________________________________________
Notes :
1
- Pour une présentation de cet accord par la Commission européenne,
voir le lien : http://ec.europa.eu/trade/policy/in-focus/ttip/index_fr.htm 3
- Cette partie s’appuie fortement sur J. Berthelot, « La folie
d’intégrer l’agriculture dans le projet d’accord transatlantique »,
note de travail, Solidarité : http://agriculture.eelv.fr/folie-furieuse-dintegrer-lagriculture-dans-laccord-de-libre-echange-transatlantique/ .
4 - http://contrelacour.over-blog.fr/article-exclusif-marche-transatlantique-le-projet-de-mandat-de-negociation-de-la-commission-europeenne-tr-117928042.html
5 -
Les droits de douane moyens ne prennent pas en compte, en effet, les
droits de douane préférentiels (pour certains pays en développement et
certains produits), ni les différences importantes qu’il peut exister
entre lignes tarifaires – il en existe plus de 2000 côté Union
européenne concernant les produits agricoles et alimentaires -.
Souvent, la moyenne est réalisée sans pondérer en fonction des
quantités de produits importés ou pondérés. Et même avec cette
pondération, un problème subsiste avec les produits non importés à
cause de droits de douane trop élevés – et qui ne comptent donc pas
dans le calcul –.
6 - CEPII, « Les
enjeux économiques du partenariat transatlantique », La lettre du CEPII
:
www.cepii.fr/PDF_PUB/lettre/2013/let335.pdf http://www.foeeurope.org/sites/default/files/foee_iatp_factsheet_ttip_food_oct13.pdf
11 - http://www.arc2020.eu/front/wp-content/uploads/2013/07/Letter-of-US-farm-organisations-on-the-EU-US-FTA-2013-05-20-TTIP.pdf
14
- Policy Department Economic and scientific Policy, European
Parliament, Op. Cit., 2013, "Legal implications of the TTIP for the
Acquis Communautaire
in the ENVI relevant sectors",
17
- http://www.arc2020.eu/front/wp-content/uploads/2013/07/Letter-of-US-farm-organisations-on-the-EU-US-FTA-2013-05-20-TTIP.pdf
18
- http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/accord-de-libre-echange-ue-usa-risques-et-opportunites-pour-l-agriculture-europeenne-debat-video-74667.html#jS5EY9oyhrxr6gCp.99
20
- http://www.arc2020.eu/front/2013/06/eu-and-us-civil-society-send-joint-letter-to-officials-on-ttip/
21 - http://www.momagri.org/FR/communiques-de-presse/L-accord-transatlantique-Etats-Unis-%96-Union-Europeenne-Un-pari-qui-repose-sur-une-etude-non-significative-pour-l-Agriculture-_1293.html
22
- European Commission, Commission Staff Working Document: Impact
Assessment Report on the Future of EU-US Trade Relations.
Strasbourg, European Commission : http://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/march/tradoc_150759.pdf
Pour compléter son info :
Non au Traité Transatlantique http://stoptafta.wordpress.com/le-collectif-national/ * Les bonnes raisons de stopper le Grand Marché Transatlantique/TAFTA/TTIP/PTCI http://stoptafta.fr/?p=62 "Le 14 juin 2013, la Commission
européenne a obtenu mandat de la part de tous les États membres pour
négocier avec les États-Unis le Transatlantic free trade area (TAFTA).
Cet accord cherche à instaurer un vaste marché de libre-échange entre
l’Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de
l’OMC.
Ce projet de Grand marché transatlantique vise le démantèlement des droits de douane restants, entre autres dans le secteur agricole, et plus grave encore, la suppression des "barrières non tarifaires" qui amplifierait la concurrence débridée et empêcherait la relocalisation des activités. Il conduirait à un nivellement par le bas des règles sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis." |
Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/
Page d'origine citée par l'auteur :
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-entreprises-americaines-delocalisent-aux-etats-unis/ 19.03.2014
Délocalisation industrielle vers les États-Unis ? Médias-menteurs, journalistes asservis et économistes à la solde se plaignent que depuis longtemps nombre d’entreprises européennes, canadiennes, australiennes, japonaises et américaines externalisent leurs opérations fragmentées dans de multiples usines et entreprises essaimées partout sur le globe. Nombre de multinationales monopolistes ferment leurs usines en Europe, au Canada, en Australie, au Japon et aux États-Unis et les délocalisent en Orient. La firme Nike, par exemple, possède des centaines d’usines dans une vingtaine de pays du tiers-monde (Orient et Amérique latine) alors que le gros de son marché se situe en Occident (1).
La carte 1 montre, pour l’année 2011, l’importance de chaque pays
d’accueil et donne un indice de sa force attractive en termes de
réception des opérations (production, informatisation, gestion,
distribution, communication, recherche/ développement) externalisées
et/ou délocalisées. Il est aisé de remarquer que la Chine et l’Inde
s’arrogent la part du lion, mais il est à noter que depuis 2011 l’Inde
est plus attractive que la Chine en terme d’externalisation –
délocalisation des usines et des centres de recherche, délogeant la
Chine qui pour se créer un marché intérieur a dû augmenter
les revenus de ses salariés. Des données attestent que la
Chine a dépassé la phase des économies émergentes et est
devenue une puissance qui exporte ses capitaux, accapare des marchés,
centralise la gestion-administration d’immenses conglomérats
internationaux qui externalisent et délocalisent leurs opérations dans
divers pays où l’exploitation du capital (variable et constant) est
plus profitable.
Carte 1 La taille d’un pays représente sa force attractive
en termes de réception des opérations de
production, gestion, distribution et commercialisation.
Délocalisations, une géographie
bouleversée par la crise
Source : http://www.metiseurope.eu/delocalisations-une-geographie-bouleversee-par-la-crise_fr_70_art_29169.html
Ce qui paraît nouveau cependant, c’est que certaines entreprises
reviendraient aux États-Unis, au Japon et en Allemagne pour y
exploiter une main-d’œuvre bon marché. On rapporte le cas de la firme Otis,
une entreprise américaine, qui aurait fermé son unité de production en
Europe pour la rapatrier aux É.-U. Le Canada et les pays scandinaves ne
comptent pour rien du tout mondialement en termes de réception des
entreprises délocalisées. Ce sont les pays où les États providences
sont les moins démantibulés, les salaires et les charges sociales
encore élevés, ce qui ne devraient pas tarder à changer.
Experts et cassandres se perdent en conjectures, spéculent, supputent
et ne parviennent pas à comprendre ni à expliquer ce phénomène étrange.
Pourquoi un tel redéploiement industriel intra-impérialisme
(France-États-Unis, ou encore Canada-États-Unis) ? Ce processus va-t-il
se poursuivre et pour les capitalistes d’Europe, du Canada, d’Australie
que faire pour contrer ce mouvement si tant est qu’il puisse être
stoppé ou inversé ?
Ce redéploiement industriel stratégique est rendu possible et
nécessaire par la combinaison de divers facteurs contraignants et
imbriqués. D’abord, la série d’accords
de libre-échange
(Union-européenne-USA-Canada, Corée du Sud-Canada, Corée du
Sud-États-Unis, États-Unis-Taiwan, etc.) que les altermondialistes
appellent le processus de «mondialisation des marchés sous le
néo-libéralisme», permettant aux capitalistes monopolistes de déplacer
leurs usines partout dans le monde, de fermer sauvagement telle unité
de production en Belgique, en France ou au Canada et de la déplacer en
Chine, en Corée, ou en Inde, ou en direction des États-Unis où la
résistance ouvrière est depuis longtemps anémiée (2) .
Quelques indices et faits significatifs permettront de prendre la
mesure de l’écrasement de la résistance des salariés
américains depuis l’accentuation de la crise économique
systémique en 2008. Le taux de syndicalisation est au plus bas depuis
l’apparition des syndicats. Ainsi aussi peu que 11,3% de la
main-d’œuvre salariée est syndiquée aux É.-U. La syndicalisation est
extrêmement difficile et maints ouvriers américains jugent que cette
lutte pour la syndicalisation n’en vaut pas la peine aux vues des
luttes syndicales avortées ou liquidées.
Récemment, le Président Obama a haussé de quelques sous le salaire
minimum pour les employés sous-payés de l’État fédéral. Barack Obama
serait-il devenu un «communiste» infiltré jusqu’au bureau ovale de la
Maison-Blanche comme le suggère la chef du Tea
Party (sic) ? Non évidemment, c’est
simplement que l’État capitaliste monopoliste s’est aperçu de deux
choses : d’une part, le niveau de salaire est si bas pour les ouvriers
aux États-Unis qu’il ne permet plus à une portion de la classe ouvrière
d’assurer sa reproduction élargie, ce qui provoque des pénuries
d’employés dans certains secteurs d’activités, entraînant une pression
à la hausse sur les salaires. Ensuite, le niveau dérisoire des salaires
pratiqués entraîne l’abandon du travail légal par une portion de
salariés qui préfèrent offrir leur service sur les marchés
illicites et pour les activités du monde interlope. Le
banditisme et le crime contre la personne explosent aux États-Unis, ce
qui coûte cher en assurance, en service de police répressif et encombre
le système de justice et carcéral. Enfin, la diminution constante du
salaire moyen et médian réduit globalement le marché de
consommation solvable pour une portion de plus en plus grande
des salariés, qui aujourd’hui surendettés, ne trouvent plus à emprunter
et cessent de consommer d’où l’explosion des friperies, des soupes
populaires et autres œuvres caritatives absolument non lucratives pour
le grand capital monopoliste.
L’an dernier, la loi sur l’assurance maladie obligatoire pour tous les
employés fut une autre mesure adoptée par l’administration
«communiste» d’Obama (sic) et qui vise à soutenir la consommation et la
tonte des brebis ouvrières par le grand capital pharmaceutique, des
services médicaux privés et des trusts de l’assurance capitalistes.
Sous prétexte de fournir à chaque ouvrier une assurance pour ses soins
de santé, tout ce que l’industrie des soins médicaux a trouvé, c’est de
taxer directement les ouvriers afin de remplir les goussets des
monopoles de la santé et de l’assurance privée. Les petits-bourgeois et
les plumitifs éditorialistes compassés comprendront pourquoi
les
ouvriers étatsuniens qui auparavant étaient assurés par leurs
employeurs se rebiffent contre le fait que l’État décharge les grands
employeurs monopolistes de cette responsabilité pour la mettre sur le
dos des salariés alors que les employés qui n’étaient pas assurés,
n’ont toujours pas les moyens de s’assurer à des tarifs
prohibitifs. Les seuls qui empochent dans cette arnaque de Barack, ce
sont les capitalistes de l’assurance privée alors que les salariés
voient leur salaire davantage réduit et leur capacité de consommer
aussi. Voilà pourquoi nous disons que la
crise systémique du capitalisme est une crise de surproduction en plein
cœur de la pénurie.
Comme chacun aura pu le constater, le système économique capitaliste
fonctionne selon des lois inexpugnables – incontournables – inexorables
que nul ne peut transgresser, surtout pas le Président de la première
puissance impérialiste moderne.
L’affaissement des coûts de transports intercontinentaux (par
paquebots, conteneurs et vraquiers) explique également la facilité avec
laquelle les usines peuvent être déplacées d’un pays à un autre, d’un
continent à un autre. Un scandale alimentaire à propos de viande
avariée en Europe l’an dernier a démontré que pour produire
un simple plat préparé, pas moins de six entreprises et usines situées
dans six pays étaient impliquées dans la fabrication, la
distribution et la commercialisation de ce poison alimentaire.
Enfin, les législations douanières, tarifaires, du droit du travail, et
du droit fiscal que se sont façonnées (ou qui ont été forgées par les
fonctionnaires de Bruxelles, de Washington, de Tokyo, d’Ottawa et de
Canberra) au bénéfice de leurs patrons les multinationales présentes
dans l’espace de Schengen, dans l’aire de l’ALENA et dans la sphère de
l’OMC (Organisation mondiale du commerce) assurent que la force de
travail salarié, au meilleur prix, sera exploitée par les
multinationales apatrides et qu’ensuite leurs profits pourront migrer
sereinement vers les paradis fiscaux afin de se soustraire à l’impôt et
aux charges sociales toujours considérées trop dispendieuses par ceux
qui ont vocation de recueillir le maximum de profit à redistribuer aux
actionnaires milliardaires avides de réinvestir ce capital pour un
nouveau cycle de reproduction élargie, et ainsi va la vie économique
sous l’impérialisme moderne (3) .
Cependant, toutes ces explications n’éclaircissent pas entièrement les
avantages recherchés par ce redéploiement industriel intracapitaliste.
À quoi sert-il de fermer à Aulnay-sous-Bois, à Gent, à Ste-Thérèse
banlieue, pour investir à Flint au Michigan ? (4)
Réduction des coûts de la force
de travail
Depuis plusieurs années, la première puissance
impérialiste mondiale maintient intentionnellement sa devise, le
dollar, sous la valeur de l’euro, ce qui lui fournit un
avantage commercial évident. Le Canada a amorcé une telle opération de
dévaluation spéculative de sa monnaie depuis plusieurs mois (1dollar
CAD = 0,90 dollar US = 0,65 euro). Les biens et
services produits aux États-Unis sont ainsi moins chers à acheter pour
un Européen ou un Japonais. Encore faut-il que les coûts
de production de ces biens et services soient sous
contrôle et maintenus au plus bas prix possible (à la
plus faible valeur possible) compte tenu du niveau de productivité,
sinon l’avantage commercial serait annulé par l’écart salarial qui
historiquement fut à l’avantage des travailleurs américains
relativement bien payés dans la grande industrie monopolistique du
moins. Ce temps est révolu grâce au «communiste» Barack Obama (sic), le
Président des petits bourgeois «progressistes».
L’inflation engendrée par l’impression et l’injection constante de
dollars étatsuniens dans le circuit financier international a
réduit le pouvoir d’achat des ouvriers, c’est-à-dire que la valeur de
la marchandise « force de travail » est en baisse sur le marché
étatsunien du fait même de la profusion du numéraire (dollar) qui
engendre en retour la dévaluation de la monnaie américaine
(trop de dollars sont à la poursuite de trop peu de biens et services).
La force de travail, étant une marchandise comme les autres, subit une
dévaluation comme les autres marchandises, y compris la marchandise
«monnaie-dollar» : la marchandise fétiche, symbole de
toutes les marchandises. La dévaluation d’une devise (étatsunienne,
canadienne, européenne) a toujours un coût pour les salariés et
constitue toujours une façon de transférer le poids de la crise
économique sur le dos de la classe ouvrière ; ce qu’aucun
économiste-coolie ne dévoile jamais aux salariés.
L’État policier américain, les États policiers européens, canadiens,
australiens, japonais et de tous les pays soumis aux rapports de
production impérialiste moderne ont parfaitement identifié les dix
critères faisant entrave à l’externalisation/délocalisation des
opérations d’une entreprise monopoliste multinationale et tous
ensembles, de concert, sous la direction de l’OMC, de l’ONU
et de L’OCDE, ils travaillent à amenuiser ou faire disparaître ces
entraves à l’expansion impérialiste industrielle et commerciale. Le
tableau 1 ci-dessous présente les dix [+ 2, ndlr]
plus importants facteurs qui entravent l’externalisation/délocalisation
d’une entreprise capitaliste monopoliste, quel que soit son secteur
d’activité et son pays d’origine.
Tableau 1
Innovation et stratégies d’entreprise : Perspective canadienne Figure 3.7 : Obstacles à la délocalisation ou à
l'externalisation d'activités commerciales à l'étranger entre 2007 et
2009
—
Pourcentage d'entreprises de fabrication qui ont déclaré que l'obstacle
était important
Source : http://www.ic.gc.ca/eic/site/eas-aes.nsf/fra/ra02152.html
Les ouvriers ont pour habitude de spontanément riposter à cette
dépréciation de la valeur de la seule marchandise qu’ils peuvent
vendre, leur «force de travail», en luttant pour des hausses de salaire
ou des améliorations des avantages sociaux (assurance collective,
régime de retraite), pour maintenir leur pouvoir d’achat (leurs
conditions de survie). C’est pourquoi les capitalistes américains, avec
le soutien de leur appareil d’État policier, ont lancé il y a bien des
années des attaques répétées contre les conditions de travail, contre
les salaires et contre les conditions de reproduction de la force de
travail des salariés américains (comme nous l’avons évoqué ci-haut). Le
bénéfice des capitalistes monopolistes étatsuniens est multiple ; à la
dévaluation du dollar US, qui permet de rendre moins chers les
marchandises américaines exportées, s’ajoute la réduction du coût de la
main-d’œuvre et un profit accru au moment de la mise en marché des
produits importés sur le marché étatsunien, mise en marché assuré par
les Wall Mart et les
Target des
États-Unis.
Aujourd’hui, non seulement la productivité de l’ouvrier américain
(cadence de travail, nombre d’heures travaillé, mécanisation du
travail, périodes de repos écourtées, etc.) ainsi que son bas coût de
revient (salaires et avantages sociaux en déclin) fournissent un
avantage concurrentiel, inégalé, aux entrepreneurs monopolistes
étatsuniens vis-à-vis leurs concurrents européens et canadiens.
Ayant passablement détruit la résistance ouvrière américaine, avec la
complicité des hommes d’affaires syndicaux, ayant ramené le prolétariat
et une large partie des employés étatsuniens à des conditions
de survie où, individuellement, chaque travailleur se sent
menacé par le chômage endémique, la concurrence des ouvriers étrangers,
et le surendettement étouffant ; chaque salarié [est] totalement isolé
dans sa résistance en raison de la trahison de l’oligarchie syndicale ;
chaque travailleur esseulé lutte pour sa survie personnelle (sans
conscience de classe) et chacun se vend au plus offrant sur le « marché
des esclaves salariés » à des conditions ne permettant même pas sa
reproduction élargie (l’ouvrier et sa famille) ! Pendant ce temps, les
petits-bourgeois écologistes fantaisistes [font] prêchi-prêcha à propos
de la surconsommation et la nécessité de la pauvreté volontaire, tous
rassemblées dans leurs universités aseptisées par les employés de
soutien sous-payés.
Les États-Unis – l’Europe occidentale – le Canada – l’Australie et le
Japon en sont là si vous ne le saviez pas ! Oubliez la
petite-bourgeoise et la frange des employés bien payés du tertiaire
hypertrophié qui seront les prochains à passer sous les fourches
caudines du processus de paupérisation accéléré. Alors seulement, vous
les entendrez s’apitoyer à propos de l’exploitation éhontée
et supplier qu’on leur accorde le sursis du conscrit.
Voilà l’industrie américaine enfin prête pour un second « décollage » –
une reprise et une reconquête de ses marchés historiques si ce n’était
d’une série de problèmes aggravants qu’il leur faudra surmonter
auparavant. Attardons-nous à ces problèmes quelques instants puisque
l’Europe, le Canada, L’Australie et le Japon y seront confrontés dans
quelque temps.
La concurrence
internationale entre brigands
1.
La dévaluation de la
monnaie (du dollar) rend moins alléchants les rendements sur les
investissements. Les compagnies impérialistes américaines réduisent
donc le rapatriement de leurs profits en mère patrie (le patriotisme à
gogo, c’est bon pour les péquenots et les bobos). Les marchés boursiers
étatsuniens manquent donc de liquidités et spéculent à même de l’argent
de pacotille – du numéraire inflationniste inexistant – du crédit
servant à monter des arnaques spéculatives, des pyramides de Ponzi, qui
un jour ou l’autre éclatent et s’effondrent. Dernièrement, la Caisse de dépôt et placement du Québec annonçait des rendements records en
partie grâce aux merveilleuses performances des entreprises
spéculatives américaines qui l’an prochain très certainement vont
imploser et entraîner la Caisse dans une autre de ces années de pertes
records comme en 2008 (5) . L’actuel PDG sera congédié, muni
d’un parachute doré, et un autre fumiste sera appelé à la barre du bas
de laine des Québécois pour un nouveau cycle de désastre économique.
2.
La Chine impérialiste
maintient sa capacité concurrentielle : en haussant constamment le
niveau de productivité de sa main-d’œuvre salariée (budget croissant en
recherche-développement) ; en contrôlant sévèrement la lente et
rigoureuse augmentation des salaires de ses travailleurs afin de se
constituer un marché intérieur. En outre, la Chine a commencé à
délocaliser certaines de ses usines à faible valeur ajoutée,
c’est-à-dire ayant un facteur main-d’œuvre – capital variable
–
élevé (industrie du textile, du vêtement, de la chaussure, de
l’alimentation, etc.) vers l’Asie du Sud-Est pauvre et vers l’Afrique
miséreuse (Éthiopie) (6) . La Chine maintient très basse la
valeur de sa monnaie nationale ; ce qui rend les produits
importés extrêmement cher pour ses consommateurs et les astreints à
consommer national. La Chine maintient ainsi sa capacité
concurrentielle face aux Américains, aux Européens et aux Canadiens. Un
économiste bourgeois résume en ces termes le dilemme de l’économie
chinoise contemporaine : le débalancement fondamental de l’économie
chinoise est la faible part de la consommation dans le PIB (40% de son
PIB alors que la proportion est de 70% aux États-Unis et en Europe).
Cette distorsion provient de politiques visant à maintenir les taux
d’intérêt artificiellement bas, surtout sur les dépôts, ce qui résulte
en une subvention aux grandes entreprises capitalistes emprunteuses, et
cela aux dépens des ménages chinois. Face à des revenus d’épargne moins
élevés, les ménages doivent épargner davantage, ce qui finance les
emprunts des entreprises qui investissent allègrement, produisent
abondamment et exportent énormément. Finalement, les ménages font face
à des prix d’importations élevés en raison de la devise chinoise
sous-évaluée, ce qui agit comme une subvention aux entreprises
exportatrices. Le résultat net est que l’investissement est
surdimensionné dans le PIB, tout comme le surplus de la balance
commerciale, et ce aux dépens de la consommation des ménages (7) .
3.
D’autre part, l’Union
européenne a bien tenté de lâcher du lest en laissant tomber la valeur
de l’euro, mais les Américains ont accéléré la dévaluation de leur
monnaie (idem
pour le dollar canadien). Les dollars ont gagné la guerre de la
dévaluation contre l’euro. L’euro fort relativement au dollar
entrave l’expansion des exportations et gonfle la dette souveraine de
chaque État de la zone euro qui emprunte sur les marchés boursiers (8) . Les capitalistes monopolistes
européens – quelle que soit leur nationalité – ont déjà songé à cette
éventualité. Le maelström médiatique, de concert avec les politiciens
véreux et les bureaucrates syndicaux affairistes est en campagne depuis
longtemps pour démontrer, à partir des exemples grec, espagnol,
portugais, italien et britannique, que les ouvriers qui ne se
soumettront pas et n’accepteront pas de se serrer la ceinture et de
revenir aux conditions de salaire et de reproduction d’antan seront
rejetés par le système économique omnipuissant et mis au
rancart : chômage et assistance sociale, soupe populaire,
friperies et SDF, seront leur lot – comme aux États-Unis où une partie
de la classe ouvrière vit dans les parcs et dort sous la tente malgré
que des millions de ces campeurs et de ces squatteurs aient un emploi.
En faillite, 30 % des jeunes couples américains sont retournés vivre
chez leurs parents (9) .
Les travailleurs américains s’y sont résignés, pourquoi les ouvriers
européens ne s’y résoudraient pas ? Alors, de grâce, scandent
les capitalistes français et leurs sous-fifres socialistes, «
oubliez les 35 heures », la France n’est plus au temps où les colonies
dopaient le PIB métropolitain… Aujourd’hui, «enfants de la patrie, la
plus-value doit être produite ici et extorquée patriotiquement avec la
complicité de nos amis syndicalistes collaborationnistes » (10) .
La dette souveraine est hors
contrôle
La récente appréciation de l’euro a pour conséquence de hausser la valeur de la dette souveraine de chaque pays européen déjà lourdement plombée. Plus un pays est dépendant pour sa capitalisation de la zone euro, plus sa dette augmente au fur et à mesure qu’il emprunte en euro surévalué à fort taux d’emprunt (relativement aux taux pratiqué dans d’autres pays). Du moins, pour les pays qui se capitalisent et qui empruntent sur le marché européen, ce qui est le lot de tous les pays de l’UE puisque peu de capitalistes financiers internationaux souhaitent prêter aux gouvernements européens surendettés (exception faite de l’Allemagne à qui tous les spéculateurs voudraient prêter mais l’Allemagne s’auto-suffit). Les dettes des divers pays européens sont de la sorte communautarisées – « socialisées – européanisées » ce qui est loin de plaire à l’impérialisme allemand qui endosse tous ces manants.
Les États-Unis, possédant une monnaie nationale ont déjà « régulé » ce
type de problème. La FED achète les obligations
d’épargne du gouvernement yankee et dévalue d’autant la valeur du
dollar US. Il semble que la Banque centrale européenne
ait décidé de recourir au même stratagème suicidaire en créant un fonds
de compensation pour renflouer les canards boiteux européens. En effet,
ce système de financement de la dette par du crédit inflationniste est
suicidaire puisque cette opération de renflouement des budgets
gouvernementaux des pays de la zone euro à même de l’argent
inflationniste ne fait que reporter le problème de
surproduction et de sous-consommation – de chômage aggravé –
et d’endettement privé et public catastrophique – vers d’hypothétiques
échéances qui ne sauraient tarder ni être évitées.
Demain, économistes pédants et politiciens effrontés viendront
expliquer qu’il faut davantage de sacrifices de la part des citoyens
(ATTAC demandera certainement l’audit-citoyen pour constater l’ampleur
du désastre annoncé et inévitable) ; exiger moins de salaires et plus
de productivité (les économistes patentés valideront certainement cette
nécessité); réclamer moins de services publics afin de réduire les
déficits gargantuesques conséquence de l’endettement croissant (la
gauche proposera de se retrousser les manches pour le salut de la
patrie) ; cautionner davantage de guerres spoliatrices-destructrices
(comme en Ukraine, après la Syrie, la Libye, le Mali, l’Irak,
l’Afghanistan, le Congo, le Soudan, la Serbie) ; et, finalement,
réclamer plus de subventions et de dégrèvements fiscaux en faveur des
entreprises en crise et des banques en déroute de manière à leur
permettre de maintenir leur taux de plus-value (11) .
Aucun mystère – que la difficile
réalité de leur incapacité
Oubliez le soi-disant «secret» de la compétitivité allemande dont on
berce le sommeil des ouvriers européens et canadiens depuis des années.
Leur secret est simple : les ouvriers allemands ont maintenu la
compétitivité des trusts allemands au prix de leur santé, de leur
équilibre mental, de leur vie familiale déglinguée et de leur esclavage
salarié. Ce sont les mêmes sacrifices qui sont
aujourd’hui imposés aux ouvriers américains pour ramener les usines
dans leur pays, mais au prix de leur vie.
Ne nous méprenons pas, l’objectif du développement du système
capitaliste n’est pas de produire de la richesse et d’assurer la vie et
l’épanouissement des gens, pas même d’accumuler des profits
astronomiques. De
moins en moins de gens accumulent de plus en plus d’argent et de
richesse et pourtant
l’impérialisme
est en crise
parce qu’il atteint de
moins en moins sa finalité de valorisation du capital – de sa
reproduction élargie.
L’objectif ultime du système capitaliste à son stade impérialiste de
développement est, à travers cette prise de profits, d’assurer sa
reproduction élargie. C’est la loi inaltérable du système qui le pousse
à bousculer ses concurrents monopolistiques, intercontinentaux, afin de
s’assurer de survivre et de prospérer : "marche, accumule des profits,
réinvestis ce capital constant (CC) et ce capital variable (CV) et
assure un nouveau cycle de reproduction élargie; dans le cas contraire,
péris et dépose ton bilan". Voilà la recette des entreprises
monopolistes en expansion. La crise consiste en ce que les capitalistes ne parviennent plus
à assurer ce cycle économique, ce pour quoi ce système existe et se
reproduit (12) .
Les marionnettes politiques, socialistes, libérales, conservatrices,
UMP et lepénistes ne sont là que pour réguler cette transaction
financière entre d’une part l’investisseur – le preneur de
risque avec le capital public et avec les épargnes et les fonds de
pension
– et d’autre part les masses ouvrières besogneuses, purgées de tout
pouvoir et vendant leur force de travail au plus offrant contre un salaire de moins en moins consistant et des impôts de plus en plus
exorbitants. C’est à prendre ou à laisser, nulle échappatoire à
l’intérieur de ce système, même pas l’espoir de rétablir les frontières
nationales de façon à recréer un petit milieu d’exploitation
capitalistique, national, patriotique, à l’abri de la concurrence
internationale.
Si les usines reviennent aux États-Unis ou dans tout autre pays, c’est
que le taux de profit y est rétabli à l’avantage du capital
international. La situation ne pourra être que temporaire puisque la
composition organique du capital recommencera à gruger la rentabilité
relative et les conditions de reproduction de la plus-value, à se
détériorer.
Deux voies s’offrent aux ouvriers : suivre l’exemple des salariés
étatsuniens et vendre leur force de travail en dessous du prix de
revient (sous le seuil de reproduction élargie de leur vie), ou
résister de toutes leurs forces, refuser les Traités de libre-échange
et les pactes de productivité
et renverser cet État policier et ce système économique moribond avant
leur perdition (13) .
Avis de parution
:
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/vient-de-paraitre-le-declin-de-limperialisme-contemporain/ "La plus récente réminiscence de la crise économique systémique du capitalisme date de 2008. Depuis, la crise s’approfondit, se généralise, se mondialise et étend ses métastases dans tous les domaines de la vie économique, politique, idéologique, sociale, culturelle et militaire, dans toutes les sphères et sur toute la Terre. Ses exactions prennent la forme de famines, de guerres génocidaires, de révoltes populaires, vites décimées. De façon très concrète, c’est ce que les idéologues, analystes, économistes et politiciens à la solde (spécifier à la solde de qui) appellent la « mondialisation néolibérale », qui n’a pourtant rien de « Libérale », et que nous appelons LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN." Pour télécharger - un exemplaire gratuit - cliquez sur ce lien PDF [ http://www.robertbibeau.ca/crise2014.pdf ] Pour commander votre exemplaire papier par la poste, visitez cette page: http://www.robertbibeau.ca/VolumeDeclin.html _________________________________________
Notes : 1.
L’entreprise Nike dans le monde : http://nike-store-commerce.blogspot.ca/2013/03/4-delocalisation-des-usines-de.html
& http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2012/10/26/pourquoi-lindustrie-americaine-se-desengage-de-leurope/
4.
http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-le-pdg-de-psa-peugeot-citroen-annonce-la-fermeture-d-usines-en-europe-110604349.html
5.
Rendement de 13% pour la Caisse de dépôt en 2013 attribuable à des
rendements de 22,9% sur le marché boursier étatsunien (hautement
spéculatif et volatile) :
http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/02/26/rendement-caisse-depot-placement-quebec-2013_n_4858295.html 7.
L’économiste Michael Pettis a simplement découvert après les autres que
la Chine était devenue l’atelier du monde développé dépendant et
qu’elle avait adopté la stratégie de s’emparer de tous les marchés
qu’elle le pouvait : http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/le-rebalancement-de-leconomie-chinoise/
8.
La faillite des régimes de retraite : http://www.sauvegarde-retraites.org/article-retraite.php?n=258
9.
La reproduction élargie de la force de travail d’un ouvrier comprend ce
qui lui est personnellement nécessaire pour vivre, être soigné,
s’éduquer, se divertir et vivre sa retraite en sécurité, mais
aussi pour se reproduire, procréer, élever et faire éduquer ses
enfants, les faire soigner et les préparer à devenir esclaves
salariés.
13. http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_milliardaires_du_monde_en_2012
; http://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Schengen
et
Vincent Gouysse. (2012). 2011-2012. Reprise de la crise à : http://marxisme.fr/reprise_de_la_crise.htm
La
Chine : http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/le-rebalancement-de-leconomie-chinoise/
|
Envoi de Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/
"La
vérité, la valeur d'une décision collective, s'obtient par le
consensus", propre au fokonolona, et non par "la moitié des voix plus
une".
(Paul Durand est un Français ayant vécu une grande partie de sa vie parmi les paysans malgaches. Aujourd'hui, il vit sa retraite en France). Joseph RAHARIJESY --------------------------------------------------------------------------------
Le 10/04/2014
J'espère
n'avoir pas trahi l'essentiel...
. Chez les Malgaches, c'était vrai dans les années cinquante, notre recours à la majorité pour valoriser une décision est incompréhensible. Qu'est-ce qui prouve que la moitié des voix plus une exprime la vérité ??? La
vérité, la valeur d'une décision collective, s'obtient par le
consensus. Et le consensus s'obtient par le long processus du Kabary.
Les personnes autorisées
à s'exprimer (Ray amnan'dreny, Tompon tany, Mpanarivo...) prennent tour
à tour la parole devant l'assemblée des représentants des Fokonolona
(peuple chez qui bat le même cœur). Ils commencent par prier les
auditeurs et les ancêtres d'excuser la faiblesse des arguments qu'ils vont
développer puis s'engagent dans de longues argumentations...
Le
plaidoyer pour les Zébus reproduit ci-dessous est un exemple typique de
ces apologies qui m'ont permis, au milieu du siècle dernier, d'être accepté
comme si j'étais né de leur terre, capable de dresser leurs zébus,
d'arpenter leurs rizières, de curer leurs canaux...
Je vous
le livre en échantillon du verbe qui fait (faisait) le lien social chez
les Malgaches, comme une explication de mon attachement à cette culture...
Paul
DURAND
*****
Zébu
Zé pu soif
Par Roland
RAKOTONDRABE
8 avril 2014
J'ose espérer que
cet article parviendra à qui de droit. Je ne sais si la rumeur est
fondée ou pas ; mais bon, autant y répondre en laissant le bénéfice du doute à
l'auteur d'un tel projet si tant est qu'il s'avère véridique !
Une
folle rumeur court en ce moment sur les réseaux sociaux à propos du PDS
(Président de la Délégation Spéciale - note
de Joseph Raharijesy)
de la capitale
Antananarivo ; ce monsieur aurait, semble-t-il, émis le désir de
supprimer les deux têtes de zébus qui ornent le blason de la ville des
mille ; mais quelle mouche
a donc piqué ce gars-là pour oser ainsi, ne serait-ce qu'émettre une
telle idée ? Il paraîtrait que selon lui, les têtes de zébus avec
leurs grosses cornes lui donneraient des cauchemars et, toujours selon
ses élucubrations, il y aurait une sorte de blasphème aux valeurs religieuses
!
Les valeurs
religieuses Mr le PDS ? Mais de quelle religion nous parlez-vous là ?
Si c'est de la
chrétienté, dois-je vous rappeler que dans la scène de la Nativité,
j'ai toujours vu un bœuf penché sur l'enfant Jésus, vous, non ?
S'il s'agit de la
religion musulmane, il me semble là aussi, que les musulmans Indiens
(ou Karana si vous préférez ) chaque année sacrifient des bœufs pour
distribuer aux pauvres, c'est même une obligation pour eux au
même titre que le voyage en terre sainte : nourrir les moins
nantis .
Si vous faites
référence aux hindouistes, ils vénèrent justement cet animal qu'il
considère comme sacré, chacun le sait.
Quand aux Malgaches,
inutile de vous rappeler que le zébu fait partie intégrante de la vie
quotidienne de tous les malgaches, et ce, de quelque ethnie qu'il soit !
Le zébu laboure nos rizières, nos champ, et qui n'a déjà aperçu, le
soir venu, se détacher sur le ciel rougi par le soleil couchant, la bosse d'un zébu qui
s'est couché sur le bord d'un chemin, à même la terre rouge de son île
natale ? Que seraient nos campagnes sans l'image rassurante de ce
noble animal qui se hâte lentement le long de nos routes ? Et ces
troupeaux qui remontent du sud vers la capitale pendant des mois, dans
une transhumance quasi-millénaire ? Que deviendraient les
tombeaux des Mahafaly, des Antandroy sans ces Tandroka qui les surmontent, sans ces
effigies de zébus qui représentent le plus grand symbole de
richesse des Malagasy ? Je ne parle même pas des pièces et billets représentant
sa majesté le zébu depuis des lustres, ni des multiples timbres
l'honorant !
Un jour, un ami me
relatait les funérailles d'un notable du Sud et me disait que les zébus
innombrables qu'il possédait, avaient été sacrifiés, histoire de me faire savoir
que cet homme était immensément riche ...
À Fianarantsoa,
Mahazoharivo, une pierre levée nommée Kiaombevato représente 5 zébus
pour symboliser les 5 rois qui ont régnés sur le royaume d'Isandra ; les 3
premiers sont vigoureux avec de grandes cornes et de belles bosses et
représentent les 3 premiers rois qui ont menés le royaume vers la réussite ;
le 4 ème représente quand à lui le roi qui a causé le déclin du royaume
Betsileo et ne possède que de toutes petites cornes et une bien piètre bosse ;
quand au dernier, il regarde vers le sud et ne possède aucun attribut
visible car il symbolise la trahison du roi qui pactisa avec l'envahisseur
Andrianampoinimerina ... Voilà toute une symbolique qui retrace tout un
pan de notre histoire et vous voudriez effacer cela ?
Dois-je aussi vous
rappeler que Notre zébu est le lien qui nous relie à nos ancêtres lors
des cérémonies qui ponctuent la vie de chaque famille ici bas ? Lui, le zébu
qui est le messager des vivants auprès des Razana ; lui encore qui
ponctue naissance, enterrement, Famadihana ; indispensable zébu qui va nourrir
tout un hameau, tout un village ; partout, depuis le roi Ralambo, le
zébu a servi l'homme et a nourri l'homme; tout est utilisé dans le zébu : sa
viande, son lait, ses cornes, sa peau, ses excréments même qui sont la
principale source d'engrais et parfois même servent de combustible
; du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest en passant par tous les
hauts plateaux, il est inconcevable de rejeter un tel symbole, faut il
que vous
ayez pris un coup de soleil ?
Tous ces jeunes gens
Betsileo qui affrontent le zébu à mains nues au péril de leur vie afin
de prouver leur virilité, n'est-ce point là un puissant symbole ?
Certes vous me
direz, il y a aussi ces jeunes Bara qui pratiquent le vol de zébus,
mais là encore c'est une tradition pour leur permettre de démontrer leur courage et
séduire les belles ! Je vous concède que cela est discutable mais le
symbole est bien présent dans cet acte de bravoure !
D'ailleurs à ce
propos, notre cheptel de zébus il y a quelques décennies, comportait
plus de 26 Millions de têtes de zébus ; aujourd'hui, il n'en reste à peine que la
moitié ; ce qui emmène l'augmentation du prix de la viande de zébu et
par conséquent la recrudescence de vols de bétail.
Mais vous,
qui êtes vous donc pour décider que l'on doit supprimer l'image, que
dis-je l'icône, de tout un peuple ? Vous n'êtes même pas élu par le peuple, tout juste
un fonctionnaire nommé à ce poste pour des considérations
politiques dont nous n'avons que faire ! Et quand bien même cela serait, vos
arguments ne tiennent pas la route, Mr Le PDS, car en effet,
depuis quand Madagascar est-il un état religieux ? Ne sommes-nous plus
en République
? Faut il comprendre que désormais, vous souhaitez que les prêtres et
les pasteurs décident en nos lieux et places de ce qu'il est convenable de faire
? Pour ma part, je me suis toujours méfié des dirigeants qui font
référence à Dieu et ses apôtres pour gérer un pays, de même d'ailleurs que ceux
qui le font au nom de l'armée ; cela n'apporte jamais rien de bon, on
en a eu la preuve depuis 40 ans !
Pour finir, je vous
laisse imaginer ce que serait les Etats-Unis sans l'aigle ou la France
sans son coq !
Que serait
l'Australie sans kangourou, l'Inde sans son tigre, la Chine sans son
panda ?
Il semblerait que
depuis quelques temps le peuple malagasy se nourrit plus
facilement de Foza Orana, cette fameuse écrevisse nuisible, apparue il
y a
quelques années en même temps que la " révolution Orange "
! Songeriez-vous à remplacer le zébu par ce Procambarus ?
Je crois qu'il
serait plus sage pour vous de renoncer à un tel projet et si vraiment
vous ne pouvez plus supporter de voir des têtes de zébus, quittez votre poste et que
dis-je ! quittez même le pays, parce que le zébu, lui, il est éternel,
et allez dans le Sahara, [là-bas] il n'y a que des chameaux
qui, eux, ont deux bosses et pas de cornes
...
Voici un petit poème que j'ai écrit il y a quelques temps : pour notre meilleur ami, le Zébu : Zébu
Debout sur la colline sacrée Tu broutes une
herbe aux reflets violets
Indifférent à
cette agitation
Les humains ont
d’étranges réactions
Le soleil explose
dans ta tête
Et ta peau noire
distendue
Tressaille sous
les piqûres goulues
D’immondes
vampires à la fête
Puis tu
t’accroupis et replie tes sabots
Laissant
apparaître la voûte de ton dos
Bosse grotesque,
gourmandise des anciens
Qui se confond aux
monts Imériniens
Tous sont là,
hommes, femmes, enfants
Accroupis, debout,
vêtus de lambas blancs
Observant en
silence tous les prémices
Gestes sûrs des
maîtres du sacrifice
Escorté par une
pléiade de sages
Au son de chants
plaintifs et sourds
Voici venir le
doyen d’âge
Portant
l’eau qui n’a pas vu le jour
Le vieil homme
implore ton pardon
Te supplie d’être
le messager
Porteur d’une
bénédiction
Pour celui qui va
te sacrifier
Les sages versent
sur ton échine
Du sucre telle une
ondée cristalline
L’eau pure des
entrailles de la terre
Forme sur tes
flancs une lumineuse rivière
Brisant le silence des lieux Voici les plaintes
du violon
Accordéons, chocs
des percussions
Mystiques
harmonies, chants des cieux
On te conduit vers
la foule en émoi
L’un saisit tes
cornes acérées
Tes grands yeux au
regard halluciné
Fixent le ciel
pour la dernière fois
Puis, fatigué,
las, résigné
Sur ton flanc te
laisses glisser
Sans meugler, sans
te débattre
Puissant taureau,
vaincu sans combattre
Peut être as-tu
déjà compris
Que les hommes
t’ont choisi
Pour être le fier
héraut
Du céleste troupeau
Tu gis sur cette
herbe tant foulée
Sous ce soleil
d’Imerina qui t’a chauffé
Encore lié par de
solides plions
Entraves d’une
ultime communion
Sur le sol
ruisselle ton sang
Sur la terre de
nos anciens
Terre bénie de tes
ancêtres, des miens
Au pâturage des
cieux, Zébu triomphant …
Décembre 2007,
Roland RAKOTONDRABE |
Envoi par Gérard GAUTIER : http://www.blanccestexprime.fr/
;
redirigeant sur : http://www.blanccestexprime.fr/news.php?item.335.1
ABSTENTIONS
+ VOTE BLANC non reconnu « comme un suffrage exprimé » = Le résultat que l’on connaît. A
QUI LA FAUTE ?
La participation à
la vie politique est un baromètre de la confiance que les citoyens
portent aux élus, aux institutions. Elle reflète la santé de la démocratie.
L'association Blanc c’est exprimé, à caractère
civique, "non partisane", a été créée à Saint-Brieuc en Bretagne en
1989 par Gérard GAUTIER. Le Mouvement milite pour la
reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé.
Cela pour faire diminuer le nombre des abstentions qui
permettent l’émergence de courants minoritaires, xénophobes et
racistes. Objet de l’association Blanc C’est Exprimé
1989.
EUROPÉENNES 2014, ATTENTION DANGER !
Gérard Gautier,
Saint-Brieuc, 6 avril 2014
*****
LETTRE OUVERTE
AUX PARLEMENTAIRES
Cela n'est pas un « poisson d'Avril ! » « SOYEZ DES ÉLUS RESPONSABLES ! » Page d'origine (citée par l'auteur) : http://www.politicvisio.com/v28-montauban/article-lettre-ouverte-aux-parlementaires-bretons.html?id=8665 L'alternance politique à laquelle semble
condamnée la France depuis de trop nombreuses années au gré des
différents scrutins ne change rien aux problèmes
de fonds touchant à l'expression de la Démocratie qu'est le vote.
Sauf qu'en plus... aujourd'hui « on ne reprend, pas seulement, les mêmes...pour recommencer ! » Les nouveaux records d'abstentions lors des deux tours des municipales ont, en l'absence du vote blanc reconnu comme étant un suffrage exprimé, ont gonflé artificiellement, les suffrages des partis en présence. En a bénéficié tout particulièrement le Front National qui, s'il a légitimité à avoir des élus puisque n'étant pas interdit, se trouve être, de facto, le grand gagnant alors que nombre de voix qui se sont portées sur ses candidats, ne sont pas le fait d'une véritable adhésion mais souvent l'expression d'un «ras le bol.» Fait gravissime, cela s'est passé pour l'élection municipale qui était le scrutin préféré des Français avec la présidentielle. S'agissant d'une « élection de proximité, » le jugement des électeurs aurait du être guidé, en tenant compte certes des inclinaisons politiques de chacun, par la seule perception concernant la qualité de la gestion des édiles. Ce qui était prévisible, d'autres facteurs de politique nationale sont intervenus. Or à la fin du mois de Mai se dérouleront les EUROPÉENNES. Concernant cette élection les paramètres à prendre en compte pour mobiliser les électeurs sont, là, malheureusement, en grande partie, très négatifs. Le Français, déçus, se rendent compte que l'Europe des Marchands qui leur est imposée ne correspond pas, pour la grande majorité d'entres eux, à ce qu'ils souhaitaient. Ils ont conscience que, petit à petit, leur sort n'appartient plus à leurs élus nationaux. Ils n'oublient pas, surtout le déni de Démocratie, véritable camouflet, lié au Traité de Versailles. A cela s'ajoute le découpage des circonscriptions, le nombre de représentants pour chaque Région. A ce titre la Bretagne à cinq départements, forte de ses près de 4 millions d'habitants ne compte actuellement que 2 députés européens. Cela alors que Malte compte 6 représentants pour 380.000 habitants ! Plus grave pour eux, peut-être, est de voir des listes composées avec des candidats n'ayant aucun lien avec un enracinement régional qu'il soit culturel ou économique et souhaitant surtout trouver un reclassement politique...via des « parachutages » qui appellent des « votes sanctions.» Il est indéniable que la "vague Bleu Marine" risque donc de se transformer en déferlante. Des initiatives vont favoriser une abstention galopante. Des Mouvements et associations, citoyennes qui plus est..., appellent en effet au boycott. Pour permettre d'éviter ce qui peut être un tournant grave pour l'Europe et la Bretagne, il serait bon que le « Soleil se lève à l'Ouest. » Le vote blanc, inconnu en Bretagne avant 1989 a participé à faire de cette Région l'une des plus civiques de France. Or la loi promulguée ne donne pas valeur de suffrage exprimé à cette expression démocratique. Elle a aujourd'hui la même valeur, de ce fait, qu'une abstention. Elle est donc porteuse de dangers. Aussi j'en appelle à tous les Parlementaires de Bretagne pour, qu'ensemble, faisant l'Union sacrée, ils demandent, , au Président de la République, en amenant tous leurs collègues à appuyer cette démarche, « de promulguer dans l'urgence un décret donnant valeur de suffrage exprimé au vote blanc. » Cela s'accompagnant - non pas du vote obligatoire qui amènerait, pour la gestion des contrevenants, la création d'une nouvelle administration dispendieuse - mais de l'obligation, « pour accéder à toute aide de l'Etat ou autres Institutions, d'avoir à présenter sa carte d'électeur qui attesterait de son civisme. » Je vous remercie de l'intérêt que vous porterez à la présente et de la bonne suite que lui donnerez. Cordialement.
Saint-Brieuc, le 1 avril 2014 Gérard GAUTIER Ancien Conseiller Régional de Bretagne Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME » 18 rue de Penthièvre 22000 Saint-Brieuc SITE : www.blanccestexprime.fr Un autre point de vue fort intéressant de l'auteur : L’arrivée du Front National : "Blanc C’est .Exprimé" l’a annoncé en... 1986
Front National... Brignoles « Le Piège se referme sur les charlatans et... sur les électeurs ! » URL développée :
http://www.networkvisio.com/n31-france/article-front-national-brignoles-%AB-le-piege-se-referme-sur-les-charlatans-et-sur-les-electeurs-%BB.html?id=6245
Pour compléter son info :
Pourquoi les pauvres votent à droite ?
http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3369 "Après chaque nouveau scrutin, le même étonnement. Comment expliquer qu’une masse d’électeurs désargentés se déplace pour apporter leur soutien à ceux-là mêmes qui proposent d’abord de réduire les impôts des riches. Dans la préface au livre de Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite ?, Serge Halimi donne des éléments pour analyser ce paradoxe qui est loin d’être seulement américain ou français. En novembre 2004, l’État le plus pauvre des États-Unis, la Virginie-Occidentale, a réélu George W Bush avec plus de 56 % des suffrages. Depuis, il n’a cessé de soutenir les candidats républicains à la Maison Blanche. Pourtant, le New Deal avait sauvé la Virginie-Occidentale de la famine pendant les années 1930. L’États demeura un bastion démocrate jusqu’en 1980, au point de voter alors contre Ronald Reagan. Il reste encore aujourd’hui un fief du syndicat des mineurs et rappelle parfois que « Mother Jones », figure du mouvement ouvrier américain, s’y illustra. Alors, républicaine, la Virginie-Occidentale ? L’idée semblait aussi biscornue que d’imaginer des villes « rouges » comme Le Havre ou Sète « tombant » à droite. Justement, cette chute est déjà intervenue… Car cette histoire américaine n’est pas sans résonance en France." |
Envoi par Yvette VASSEUR : http://yzarts.over-blog.com/
Ce début février à Niort
Cinq morts à domicile dans une famille D’abord le père se pend
Quinze jours après la mère l’imite Mais elle étrangle ses trois enfants
avant
Trois filles encore toutes bébés L’homme était ouvrier régleur
Chez Prévost industries Ils habitaient dans un lotissement tout
neuf
Le père avait vingt-quatre ans Seul un état de dépression
Donnerait une explication La mère meurtrière avait vingt-deux ans…
Cette énergie à mourir dans Une immesurable violence 2013 Gérard LEMAIRE -&- COUP DE GUEULE
Sommes-nous trop jeune pour vivre à 20
ans ?
Aujourd’hui les jeunes ont envie de
vivre, ils ont la même envie d’amour de sincérité que leur parents, le
même rêve… Seule la société semble vouloir les culpabiliser de vouloir
fonder une famille… Pourquoi ? À cause du chômage, qui en est venu
depuis quarante ans, à faire de notre société un peuple qui glisse vers une mentalité
de géronte.
Le virtuel au travers duquel on vit des
émotions fortes par procuration, aliène les humains de l’Europe
occidentale à leur mode de vie confortable ; mais amène au repli sur soi, pour peu
qu’on ne se sent pas attiré par les multiples associations et
institutions susceptibles de créer du lien social.
L’entreprise est le lien qui unit les
êtres humains, adultes, l’école, celui des enfants. Le lien entre les
deux est de plus en plus lâche, puisque les jeunes rentrent de plus en plus tard
dans le monde du travail.
Faut-il attendre trente ans pour faire
sa vie, faire une famille, tenter de prendre des
responsabilités d’adulte. Faut-il culpabiliser des jeunes de vingt ans, parce qu’ils pensent pouvoir
réaliser leur vie dix ans plus tôt que ceux qui veulent être un peu
plus dans une situation de sécurité financière pour y arriver ?
Est-ce normal que dans les pays
occidentaux dits « riches », on culpabilise les jeunes
qui n’ont pas d’emplois stables ou l’ont perdu, d’avoir voulu faire comme leurs prédécesseurs, la
génération des trente glorieuses, qui fit beaucoup d’enfants.
Dès qu’une jeune femme semble être
enceinte « trop jeune », le quidam est plus enclin à la plaindre, à la
culpabiliser, en pensant qu’elle « fait un gosse pour toucher les allocs » ou que
c’est un « bébé couple » qui vivra sur le compte de ses parents
auxquels il pourra être rattaché fiscalement jusqu’à 25 ans…
Sommes-nous
devenus si « vieux » que nous ne pensons qu’à l’aspect
économique de notre existence, en enlevant tout facteur de
bonheur possible,
quel que soit l’âge et le risque que cela comporte de vouloir s’aimer
et faire des enfants même quand on a vingt ans…alors que dans les pays pauvres, ce serait plutôt
la règle ? Sommes-nous donc devenus si cyniques et soumis aux
lois du fric, qui s’impose à nous, de manière inexorable, pour nous soumettre à sa dictature
matérialiste qui fait de la pauvreté la plus
grande cause de racisme ?
Notre société est donc condamnée à la
pilule, l’avortement, la solitude, ou le non engagement sentimental
pour cause d’instabilité professionnelle et financière… ?
Parce que c’est bien de cela qu’il
s’agit, sans emploi stable, pas d’honorabilité, pas de logement, pas de
crédit pour s’installer, les banques ne prêtent qu’aux riches et ceux qui ne
trouvent pas de travail après un crédit pour faire des études,
peinent à trouver les moyens de le rembourser et un sens à leur vie.
Sommes-nous donc si soumis au Dieu fric
que nous ne puissions aimer et penser que l’on puisse aimer quand on
est jeune et vouloir ne pas s’imposer une
longue attente qui désespère d’être heureux ensemble… ?
Et pourtant ils osent, mais parfois à quel prix ! 31
mars 2014
Yvette VASSEUR Pour compléter son info :
Espagne. La marée grenat :
«Ils nous jettent dehors du pays, nous retirent le droit à la santé et nous volent le droit de vote» http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-la-maree-grenat-ils-nous-jettent-dehors-du-pays-nous-retirent-le-droit-a-la-sante-et-nous-volent-le-droit-de-vote.html "Ce ne sont pas des globe-trotters aventuriers, ni des personnes bourrées de talents qui recherchent le succès à l’extérieur. Il s’agit d’émigrant·e·s au sens le plus littéral du terme: des personnes qui se déplacent au-delà des frontières de leur propre pays dans un autre, et cela dans le strict but de travailler. Ils ne sont pas partis, ils ont été jetés dehors et c’est cela qu’ils revendiquent aujourd’hui depuis exactement une année. Ainsi, lorsque le 7 avril 2013, la plate-forme Juventud Sin Futuro [jeunesse sans futur] convoqua, par le biais de Facebook, à une manifestation internationale sous la devise et la bannière de: «¡Que se vayan ellos!» [que eux s’en aillent!]. «Ils appellent cela fuite des cerveaux et esprit d’aventure. Je dis que c’est une nécessité pour se trouver une vie et une vie qui soit plus digne que les options que nous avons aujourd’hui en Espagne. Ce sont eux qui nous obligent à partir», s’indigne Mei, originaire de Santander, une femme de 21 ans qui travaille à Londres comme fille au pair." |