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Article 1 : CRISE DE REGIME EN VUE
par Jean-Jacques REY
Article 2 : APPEL...LA CRIMINALISATION DES MINEURS ISOLES ETRANGERS
par RESF (réseau éducation sans frontières)
Article 3 : OU VA ALLER L’EUROPE : Après l’élection européenne le 25 mai ?
par Guy CREQUIE
Article 4 : ET POUR L'ENFANT QUI MEURT DE FAIM ?
par Yvette VASSEUR
Article 5 : LES DELIRES DE L'ANTITERRORISME : pour "NO TAV" en Italie
par Collectif international Pro No TAV (envoi de CALAS)
Article 6 : 2014 : ESPAGNE : LE MOUVEMENT "PODEMOS"
par Teresa RODRIGUEZ ; intervieweur : Francisco Artacho (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)
Article 7 : RENDEZ-NOUS LA MONNAIE !
par C.E.C. & MoMo (envoi de C.E.C. & Etiks Café)
Article 8 : L'IMPOSSIBILITE DE CROISSANCE
par George MONBIOT (envoi de Marie-Claude LEDY)
Article 9 : CE QUI S’ECRIT PAR LA GUERRE DANS LE NOIR
par Uzeyir Lokman CAYCI
S'il révèle une crise de régime et bien des souffrances, le vote FN,
aux dernières élections européennes en France, est nul et insignifiant
en proportion
de l’importance qu’on lui accorde. Compte tenu de l’abstention massive
: indicateur autrement plus édifiant que les votes exprimés (donc sans
tenir compte des blancs et nuls), ce vote FN, pour arrondir, il
équivaut à un dixième de l’électorat français. Avec
ça, ils vont avoir du mal à faire la « Révolution nationale » ou alors il leur faut un coup
d’Etat… Et même en siphonnant une partie de (l’ex ?) UMP, je ne leur
donne pas plus, globalement,
d’un réservoir –potentiel– de 30 % de l’électorat dans le pays : j’ai
déjà avancé ce nombre et mon estimation est généreuse !
C’est vrai que dans certains cas conjoncturels et selon mode de scrutin, le FN a un pouvoir de nuisance et il peut être une écharde dans le pied de ceux qui monopolisent traditionnellement, depuis des lustres, le Pouvoir via les institutions ; mais de là à brailler en pointant un cataclysme imminent ou plus précisément les risques pour la dite « démocratie » en France, il y a de l’eau à couler sous les ponts, et mieux vaut garder son sang froid. D'ailleurs ce parti croyant instrumentaliser des foules de frustrés et mécontents, je me demande qui est instrumentalisé des deux : le FN ou les foules ? … Donc, dans les médias liges et les états-majors politiques, entre autres, il y a beaucoup de cabots et de plaisants, et ils en font un peu de trop. "On" : d’abord ceux qui peuvent influer sur la qualité de vie, ils ferait mieux de soigner les causes de cette apparente aliénation du civisme, plutôt que de disserter sur les symptômes d’un malaise social qui va, lui, s’épaississant ! … L’euro ne résistera pas si on met les peuples dans la misère, et l’Europe, n’en parlons pas ! Si on commençait par changer vraiment de politique (spécialement dans les orientations économiques et considérations budgétaires), ne serait-ce pas la meilleure réponse apportée à cette apparente marée montante du sectarisme ?
En fait, il y a plus grave que l’on croit. Outre la décomposition des
partis politiques et de la vie sociale, due à l’aveuglement de
soi-disant élites, les
oligarchies ont décidé de miser sur les extrêmes-Droites :
des idiots utiles, notamment en France, pour sauver leur système pourri
: appelé "économie de marché" (justification versée du
capitalisme) qui permet leur domination, matérielle et intellectuelle ;
et ; voilà ce que ne comprennent guère, semble-t-il,
les gestionnaires –du désastre– de tout bord ou alors ils y participent
de leur plein gré...
Dès lors les peuples, affolés et persécutés par les saigneurs de l’austérité (néolibérale) : stratégie de la grande bourgeoisie pour les asservir, se retournent vers les « seigneurs » de la radicalité et de l’inégalité pour les défendre (ou faire contrepoids) : retour au Moyen-Âge comme tant d’autres ont déjà averti ! En ce qui concerne la resucée du national-socialisme, ne nous y trompons pas, dans ce milieu-là, ils sauront se débarrasser de leurs « mascottes » et des faux-semblant en temps voulu, et nous repartirons alors pour un nouveau cycle Reichstag - Nuremberg, et après il faudra tout reconstruire, évidemment… (Si la Mère Nature en laisse le temps) ! Et devinez qui cela arrange de reconstruire… Nous en avons déjà une idée avec tous les conflits régionaux qui se succèdent jusqu’au « Grand » !
Les USA ne veulent pas lâcher le morceau et être lâchés
; ainsi ils risquent d’entraîner le monde dans l’abîme avec eux.
On a déjà une idée du dérèglement
de société et de mentalité à l'œuvre chez eux, avec tous ces tueurs
fous qui surgissent maintenant, n’importe où et n’importe quand…
Il n'est donc guère étonnant qu'ils veuillent entraîner l’Europe dans une logique de guerre car leur ascendant faiblit sur le reste des nations : ils sont ainsi sur le point de perdre (ou ils l'ont déjà perdu) leur statut de première puissance économique au profit de la Chine. Il ne leur reste plus qu’une suprématie en moyens militaires (bien aléatoire) dont ils ont déjà fait usage en vain : méditons à ce sujet sur les résultats obtenus au Moyen-Orient : actuellement les rebondissements en Irak après l'enlisement en Afghanistan, rien que ça ! … Le « nouveau siècle américain » des néocons bushiens démarre donc mal, c’est le moins que l’on puisse dire ! Portés à s’intéresser en particulier à la zone Pacifique, perçu comme un pôle de développement fort à l’avenir, les USA verraient bien ainsi les Européens tenir en respect la Russie de l’autre bord, le principal allié de la Chine : circonstances aidant mais pas du tout fortuites, car l’Occident aura tout fait pour pousser la Russie dans les bras de la Chine. Dos à dos, ces deux puissances se protègent mutuellement, et, un « empire » en déclin, avec ou sans ses supplétifs, aura bien du mal à les faire vaciller (nous avons déjà un avant goût avec les confrontations diplomatiques relatives aux enjeux iraniens, à la guerre civile en Syrie, puis maintenant avec l’Ukraine où les Occidentaux se montrent à la peine…dans des intérêts divergents. Conséquemment, les fous de guerre sont de sortie (si jamais ils étaient rentrés !) en traînant de drôles de marottes ! Mais peuvent-ils masquer que le dollar ne sera plus monnaie principale de réserve et de change, dans peu de temps, dans une grande partie du monde ; d’autant que les autres poids lourds des BRIC : Brésil et Inde, secondés par des « émergeants » comme l'Afrique du Sud, entendent bien profiter de l’occasion pour remettre en cause les avantages de l’Occident, notamment dans les institutions internationales : ONU, FMI, Banque Mondiale, etc. refusant de ce fait d'emboîter le pas et de participer à l’isolement du bloc de l’Alliance de Shanghai : Russie, Chine et leurs alliés. Hé oui ! l’Occident n’a plus les moyens de jouer les maîtres du monde et il devient peu à peu un tigre de papier, face à une opposition concertée et vaste. Dans ce cadre et contexte, se contenter de faire du suivisme atlantiste le moindre mal ne semble pas la meilleure idée et peut apparaître comme un aveu de faiblesse, en particulier pour la France qui n’a eu qu’un soutien symbolique pour s’occuper de sales besognes… Le mieux, c’est de ne rien attendre des autres ; comme ça, on n’est pas déçu, et si quelque chose arrive en plus, hé bien ! c’est du bonus ! Alors, sans verser dans la nostalgie des Souverainistes (Charles de Gaulle était un grand homme, mais correspondait à une époque) peut-être faudrait-il imaginer et tester d’autres alternatives, je ne pense pas que nous irons vite vers une politique étrangère et une défense commune en Europe, chacun tirant la couverture à soi, au-dedans ou au-dehors des frontières étatiques… Contrairement à ce que certains prédicateurs ont dit, ce n’est pas la fin de l’ Histoire et on aura du mal à faire table rase du Passé…
Voilà, finalement et en toute humilité, concernant ces lignes de
fractures qui préfigurent une fin de régime, spécialement en France,
mon point de vue est qu'il ne s'agit pas tant d'une crise morale mais
surtout du désarroi et de l'impuissance face aux évolutions, dans tous
les domaines et de par le
monde, à commencer par celles qui affectent nos conditions de vie. Ceci
vaut autant pour le peuple que les dirigeants. Et comme je dis souvent
: le progrès, c’est comme un tapis roulant, quand on ne veut pas suivre
son mouvement, on va dans le décor…
Jean-Jacques
REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html Quelques sujets de
réflexions... :
L'EUROPE, l’acceptation sans limite ? Nous
sommes tous BANI
?
http://www.stephanebernard.eu/ "Lorsqu’on observe les comportements électoraux des Français lors des dernières élections (Européennes, Régionales, Cantonales, Présidentielles, Municipales), on constate en moyenne que plus de 15 % ne sont pas inscrits sur les listes, que plus de 40 % des inscrits s’abstiennent (voir bien au-delà de 50 % selon les échéances), et que près de 2 % des inscrits votent parfois blanc, soit un taux « d’implication » de 35 % des Français, en âge de voter, et qui ont fait un jour le choix d’un candidat. Si on prend conscience que le premier parti de France est plus que jamais, ce que nous appelons le BANI (Blanc, Abstention, Non-Inscrit), qui comptabilisait 22,89 % au premier tour des présidentielles 2012, 44,29 % au premier tour des dernières législatives et 47,34 % au second ; Si on prend aussi la mesure des dernières municipales avec un taux d'abstention et de blanc de plus de 40 %, sans compter le corps électoral complet et donc en excluant les non-inscrits ; on est alors en droit d’opposer à nos élus leur légitimé et l'existence même du rôle politique au sein de notre soit-disant démocratie républicaine." LA DIFFÉRENCE ET L'AUTREMENT http://www.la-democratie-participative.org/la-com/la-revue-de-presse/25-la-difference-et-l-autrement.html "Vous avez tous lu dans la presse de ces derniers mois ou à défaut entendu à la radio ou dans votre télévision, ces mots magiques qui donnent encore et toujours une impression de déjà vu : citoyen et démocratie participative. Il n'y a pas un département en France, une grande ville où une liste se présente affublé d'une de cette étiquette revendiquée, quand ce n'est pas des deux. Et pourtant si on dépasse la lecture des titres et des accroches, on comprend vite que cela ne sont que des faire-valoir, sorte de valeurs ajoutées à d'anciens élus évincés en manque de différentiation, à une majorité qui veut s'accrocher à son siège, ou à des électeurs concernés politiquement et écœurés par le « bipartisme centriste » ou les extrêmes." Profiter de la crise - comment les
multinationales poursuivent les États en justice
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports-37/article/profiter-de-la-crise-comment-les "À l’occasion du 4e cycle de négociation de l’accord UE-US du 10 au 14 mars à Bruxelles, le Transnational Institute et le Corporate Europe Observatory sortent un rapport intitulé « Profiter de la crise » qui explique comment entreprises et avocats d’affaires font des profits au détriment des pays européens frappés par la crise. Voici une traduction ici : du résumé du rapport disponible . Les règles de protection des investissements sont particulièrement employées en situation de crise économique, et ne font pas les affaires de tout le monde : si elles protègent les spéculateurs et leurs investissements risqués, elles laissent les citoyens, dont les droits sociaux les plus élémentaires sont remis en causes par les politiques d’austérité, sans protection. Pendant longtemps, les pays européens ont été épargnés par la vague de différends investisseur-État qui ont particulièrement affecté les pays en développement. Dans le sillage de la crise financière, les entreprises et avocats spécialistes de l’investissement se sont tournés vers de possibles opportunités de profit en Europe. Des règles de protection des investissements, dessinées en secret dans les enceintes des conseils d’administration et qui donnent aux entreprises le droit de poursuivre les gouvernements, ont peu à peu été mises en place." Le nouveau pirate des Caraïbes…
https://www.bakchich.info/international/2014/05/27/le-nouveau-pirate-des-caraibes-63375 "D’après les documents de Snowden, la NSA intercepte, enregistre et archive toutes les conversations téléphoniques des téléphones cellulaires…des Bahamas ! On connaît le refrain de la NSA, contrainte de se justifier au fur et à mesure des révélations du contenu des documents d’Edward Snowden, notamment par le "Washington Post" et le site Internet "the intercept" animé par Glenn Greenwald et sa bande: Les actions d’espionnage de masse de l’Agence et ses bavures éventuelles contribuent à la lutte contre le terrorisme international qui menace les USA. De plus, protégés qu’ils sont pas le 4ème Amendement de leur constitution, les américains échapperaient théoriquement à cette surveillance à grande échelle réservée aux méchants étrangers. Or, la dernière livraison du site de Greenwald nous laisse sans voix. Fini, l’enregistrement des « meta-données » à savoir les numéros de téléphone de l’appelant et du correspondant, la date et la durée de la conversation. L’agence est en effet passée à la vitesse supérieure à l’encontre d’une poignée de pays dont les systèmes de télécommunication sont surveillés non stop par l’Oncle Sam ; nom de code du dispositif : « SOMALGET ». L’une des composantes d’un programme plus vaste dénommé MYSTIC." Les consommateurs se joignent à la
bataille contre Google
http://www.euractiv.fr/sections/societe-de-linformation/les-consommateurs-se-joignent-la-bataille-contre-google-301295 ; http://www.ressources-solidaires.org/Les-consommateurs-se-joignent-a-la "La principale organisation de consommateurs de l’UE a rejoint les entreprises plaignantes dans l’affaire Google. Leur grief : le moteur de recherche présente des résultats biaisés. Le front de plaignants contre le géant de l'Internet s'est élargi. Monique Goyens, directrice du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a déclaré dans un communiqué du 31 mars que son organisation allait se constituer partie plaignante dans l’affaire Google. À ce jour, vingt entreprises ont déposé une plainte auprès de la Commission européenne. Elles considèrent que Google, le leader mondial du moteur de recherche sur Internet, profite d’un abus de position dominante. .../... Il existe plusieurs chefs d’accusation contre les pratiques de recherche de Google. La Commission européenne a déjà ouvert une enquête sur quatre d’entre eux en 2010." Produire votre propre énergie tout en
luttant contre la pollution ?
http://www.informaction.info/produire-votre-propre-energie-tout-en-luttant-contre-la-pollution "Si le fait d’alimenter votre maison en électricité pour presque zéro euro, tout en faisant un geste pour la planète vous intéresse, alors ceci pourrait être un article très important pour vous. Le fait de créer sa votre propre énergie est devenu un sujet très populaire ces derniers temps. Pour des raisons évidentes. Le coût de l’énergie, la pollution, le tarissement des énergies fossiles, font qu’il est impératif de trouver et d’innover les solutions alternatives. Le biogaz justement, est une solution tangible, pourtant encore boudée par les particuliers à cause de certains « à priori ». En effet, les gens ont tendance à penser que la production de biogaz est réservée aux industriels et aux agriculteurs. Pourtant, une équipe de l’Aube vient de prouver le contraire, et sort une formation multimédia composée de 10 vidéos et 3 livres électroniques, pour vous apprendre à produire de l’électricité à partir d’une installation biogaz. Le Générateur du Peuple ® st une méthode facile à appliquer, 7 à 9 fois moins chère qu’une installation solaire, et réalisable même si vous n’êtes pas un bricoleur chevronné." |
Envoi par RESF (réseau éducation sans frontières) : http://www.educationsansfrontieres.org/
Page
d'origine : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article50570
6 juin 2014
Trois lycéens
mineurs en prison, et d’autres sont menacés à court terme ! Carine,
élève congolaise du lycée Martin Luther King, hébergée dans un
foyer sous la responsabilité de l'ASE à Tassin La demie-
Lune, passe sa 1ère nuit à la prison de Corbas. Elle a été condamnée à
un mois de prison ferme, accusée de mentir sur son âge et
d'avoir caché l'existence d'un demi-frère et d'une demi-sœur que la
PAF a découverts sur FaceBook... Les tests osseux lui ont
donné entre 21 et 35 ans, soit "une moyenne de 26 ans"....
Il faut que cela
cesse ! La protestation doit être unanime : contre l’emploi
des tests osseux, scientifiquement non fiables,
toujours utilisés à charge, contre la criminalisation des plus
faibles, ici les mineurs isolés, quand les délinquants en col
blanc, laissés en liberté, continuent à vendre leurs confidences aux
plus offrants.
Les MIE (Mineurs
isolés étrangers) ont besoin des milliers de signatures de cet appel,
tribune publiée sur le site du Nouvel Observateur, signée par plusieurs
dizaines de personnalités, des artistes, des cinéastes, des
intellectuels, des militants associatifs, syndicaux et politiques, des
dirigeants des partis de gauche, à signer en ligne sur le site de RESF,
et à diffuser le plus largement possible. Il faut que cessent ces
pratiques. Il faut régulariser les lycéens sans papiers.
Dernière minute : la cour d'appel de Lyon vient de libérer
Narek !
Elle s'est déclarée incompétente pour juger de son âge et donc le libère puisque son acte de naissance le déclare mineur au moment de sa prise en charge par l'ASE. Illustration supplémentaire que les tests osseux n’ont pas de sens et qu’ils doivent être abandonnés. Alkasim, 17
ans et Narek 16 ans, en prison pour avoir fui leur pays (et d’autres
encore...) : la France indigne.
Ils sont en
prison, Alkasim, 17 ans ½, Narek, 16 ans.
Le
conseil général du Rhône et l’Aide sociale à l'enfance (ASE) les ont
fait condamner
et emprisonner pour "escroquerie" , les
prétendants majeurs sur la base de tests d’âge osseux sans valeur
scientifique. Convoqués au commissariat, ils ont été conduits à
l'hôpital sous escorte policière, ont subi ces tests, ils ont été
placés en garde à vue, jugés en comparution immédiate, condamnés et
emprisonnés sur le champ.
Alkasim,
élève d'un lycée de Décines (69) a été condamné à quatre mois ferme, à
rembourser plus de 260.000 euros de prise
en charge par l'ASE et à cinq ans d'interdiction du territoire. Narek,
du lycée E. Labé à Oullins a pris deux mois ferme.
Originaires d'un pays où l'on ne va pas en vacances À Orléans,
les mineurs isolés étrangers sont à la rue, proscrits
: un
arrêté du conseil général du Loiret du 10 avril 2014 subordonne notamment l’accueil de
mineurs isolés étrangers à deux conditions : qu’il existe une place
disponible dans le dispositif d’accueil, d’autre part que soit présenté
un certificat médical attestant que le jeune n’est pas infecté par le
virus Ebola.
Ces mineurs
isolés étrangers (MIE), comme on les désigne, ont été un jour envoyés
au loin, tenter leur chance dans notre monde. Ils viennent de pays
troublés où on ne va pas en vacances, du Congo, d’Arménie, de Géorgie,
ou d’ailleurs. Ils ont - forcément- des parents, qui les ont confiés à
des passeurs pour les protéger ou leur assurer une vie meilleure, les
ont peut-être abandonnés ou sont peut-être morts. Certains ont cheminé
deux ans, parfois plus.
Les plus
forts, les plus malins, les plus chanceux sont arrivés ici. En Zodiac
par Lampedusa ou Gibraltar ou des journées dans le coffre d’un camion.
Débarqués à Roissy, déposés Gare du Nord à Paris, ou à Vintimille, avec
un acte de naissance et dans le meilleur des cas, une adresse.
Ce sont des
enfants, même si leur histoire et le voyage les ont rendus plus mûrs,
trop mûrs, parfois, avant l’âge.
L’âge d’aller
à l’école, d’étudier, d’apprendre, de faire des projets et d'avoir des
rêves. Ceux qui parviennent à être scolarisés étudient, pourtant
certains dorment dans la rue.
Ces
ados deviennent des étrangers
Ce pays,
héritier d'une certaine tradition égalitaire, a fait de l’éducation un
droit inaliénable.
Il a
introduit et mis en œuvre le devoir de prise en charge
de tout mineur, fille ou garçon, noir ou blanc, français
ou étranger. Une mission confiée aux Conseils Généraux et à l’Aide
Sociale à l'Enfance. Qui aujourd’hui, pour certains d’entre eux,
estiment la charge trop élevée et décrètent la préférence
nationale : avant d'être des enfants, ces adolescents
deviennent des étrangers à ne pas prendre en charge.
Jeunes
éconduits après un entretien sommaire, exigence de documents
impossibles à obtenir, remise en cause systématique de leurs documents
d'identité officiels, examens médicaux humiliants, tests d'âge osseux
sans valeur, certaines ASE, sur ordre, déploient des stratégies
pernicieuses pour en éliminer le maximum.
Ceux que vous
avez peut-être sans le savoir croisés alors qu’ils s’abritaient pour la
nuit sous des cartons ou un pas de porte.
Tous
les mineurs doivent être pris en charge
On en est là,
aujourd'hui, en France. Indignons-nous ! Non. Cela ne suffit plus ! Ces
faits inadmissibles, s’ils concernent d'abord les mineurs isolés
traités de façon indigne, concernent en réalité toute la
société. Ils sont commis en notre nom.
Nous
demandons que cela cesse.
L’histoire
de ce pays est celle de l’immigration au long des siècles. Un
pays où des enfants, des hommes, des femmes, venus de tous les
continents, ont un jour posé leurs bagages et apporté leur
intelligence, leur créativité, leurs forces. Nous nous
enorgueillissons, avec raison, des Chagall, Marie Curie, Flora Tristan,
et de tant d’autres.
N’acceptons
plus de rayer les Mineurs Etrangers Isolés (MIE) de cette histoire.
Les mineurs, tous les mineurs, étrangers comme français, doivent être
pris en charge par la société. Si un doute existe sur leur âge, il doit
leur profiter. Ils doivent être considérés comme mineurs jusqu'à preuve
avérée du contraire. Sans valeur scientifique, les tests d'âge osseux
doivent être abandonnés.
À
leur majorité, les mineurs isolés pris en charge par l'ASE doivent
recevoir un
titre de séjour "Vie privée et familiale"
qui leur permette d'achever leurs études puis de bâtir leur existence
dans un pays qui, de toute façon, sera tôt ou tard le leur, de droit,
comme il l'est déjà de fait.
RESF (réseau éducation sans frontières) (Réseau national des militants,collectifs d’établissements, syndicats et associations pour l’information et le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers) http://www.educationsansfrontieres.org/ |
Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
Lundi 26 mai 2014
L’élection
des députés au Parlement européen (la seconde numériquement de par le
monde) a livré son verdict ce dimanche soir. Ceci, après la compilation
des votes dans tous les pays. Une fusillade dans un musée juif à
Bruxelles le 24 mai, la veille du vote dans la majeure partie des pays
européens, y a donné un caractère dramatique, rappelant la raison
d’être de l’idée européenne de ses promoteurs.
Ce qui
ressort en premier lieu, et qui, hélas ! n’est pas une surprise, est le
taux élevé d’abstentionnistes = 56,89 % en moyenne dans
l’Union, 57 % pour la France.
Au-delà
de la déception brute, provoquée par ce triste constat certes
prévisible, les électrices et les électeurs ont voulu manifester leur
incompréhension, leur défiance, leur sentiment de ne pas être entendus
ou associés aux décisions, leur colère parfois face à leur situation
sociale qu’ils attribuent souvent, voire abusivement, à la seule
réalité européenne. Cela d’ailleurs, de ce point de vue, arrange assez
de nos dirigeants politiques. Bien des Françaises et des Français : se
perçoivent exclus d’un fonctionnement éloigné, opaque, [et] de
multiples structures dont ils ne maîtrisent pas le fonctionnement.
Ces
dernières années, il y a eu une accélération du nombre de pays membres
admis, en particulier : ceux issus de l’ancien bloc de l’Est. 28 pays
membres = cela fait de cette Union, une structure pesante, bien
qu’impulsée par ce qui est appelé le couple franco-allemand ; lequel se
révèle davantage être dominé par l’Allemagne dirigée par Angela MERKEL.
Ceci,
alors que d’autres pays frappent à la porte : La Turquie, l’Albanie, la
Macédoine, le Kosovo, la Serbie…
Dans la situation de crise sociale et
économique que nous connaissons les eurosceptiques se développent. Au sein de l’UE : 4 millions
d’emplois ont disparu depuis 2009, plus de 28 millions de
sans-emplois sont recensés ; les banques ont reçu une aide de 1000
milliards d’euros à 1% d’intérêt, et elles prêtent aux Etats entre 3 et
7% [...]
Les
Français comme ceux d’autres pays : constatent les divergences qui
existent au sein de l’Union, son peu de poids actuel sur les grands
dossiers de la politique internationale, l’absence de transparence qui
règne dans le fonctionnement de la Commission, non élue par le suffrage
direct des peuples. Ceci, alors que par exemple se trame un accord
négocié (dit transatlantique de libre échange) entre les Etats-Unis et
la Commission, ce qui fait craindre un envahissement de certains
produits agricoles : élevage et autres !
Les
politiques d’austérité mises en œuvre, les lourds sacrifices et
souffrances endurées par des peuples : grec, portugais, espagnol,
irlandais, italien…n’inspirent pas nos compatriotes qui ont cette
impression désagréable [en plus] que depuis les accords de Schengen,
nos frontières européennes sont de véritables passoires….
Cependant,
faut-il renoncer à l’idéal européen ? Entre ceux qui demandent un
Europe fédérale, et ceux qui veulent sortir d’un euro et de l’Union,
certes trop fort pénalisant nos exportations = n’y-a-t-il pas une voie
médiane à rechercher ?
Certes,
des contrôles tatillons interviennent sur bien des domaines, cependant,
les coopérations et ententes sur des domaines stratégiques et
politiques sont indispensables.
N’oublions
pas, la montée en puissance du dragon asiatique : Chine, Corée,
Japon…[puis] l’Inde, et le continent africain va multiplier par cinq sa
population d’ici 2120, et il y a les Amériques...
De
Goethe à Victor HUGO, la paix a été envisagée dans une réalité
européenne. C’est sur ce continent que sont nées : la Renaissance, les
Lumières, et que la pensée philosophique, mondiale, doit sa dette aux
grands philosophes européens ; lesquels, notamment du XVII au Xe siècle
illuminèrent la pensée universelle. Le christianisme, sous ses diverses
représentations et schismes, y a trouvé une bonne partie de son
histoire. Depuis, avec l’immigration héritée pour une bonne part de la
décolonisation, nos sociétés et nos mentalités sont interpellées d’une
façon dont l’Europe n’a pas encore tiré toutes les conséquences en
terme du « comment organiser le vivre ensemble
! »
La
triste réalité des deux guerres mondiales avec l’existence du fascisme,
la réalité de l’Holocauste, l’existence du bloc communisme en Europe de
l’Est, ont fait de notre continent un lieu élevé de la lutte
idéologique. Pour l’espérance européenne de paix et d’harmonie entre
les peuples, des hommes politiques : Jean MONNET, Robert SCHUMAN,
Konrad ADENAUER, Johan Willem Beyen, Paul-Henri Spaak, Alcide DE
GASPERI, ont fait émerger, puis naître l’idée européenne.
Présentement,
au-delà de la paix certes importante, hormis ce qui s’est passé à nos
frontières dans l’ex-Yougoslavie dans les années 90, et actuellement en
Ukraine, [il faut relever] des réalisations de la PAC (politique
agricole commune), [des avancées] sur certains dossiers de la
recherche, avec Airbus et la fusée Ariane, etc. [Mais]
l’Union Européenne a besoin de sens, d’un nouveau souffle, d’une vision
claire, comprise et partagée par les peuples.
Sinon,
son existence est menacée !
Deviendra
–t-elle enfin l’Europe des peuples ? Sinon, va
telle sombrer de plus en plus dans la technocratie et l’impuissance ?
Rien n’est joué !
Dans plusieurs pays, les partis
populistes et aux relents xénophobes et antisémites font des scores
élevés, quand ils ne sont pas en tête comme en France où, avec 25% de
suffrages [: reconnus exprimés
parmi ceux des votants qui constituaient 42,43 % des
électeurs inscrits sur les listes nationales, et donc sans les
bulletins blancs et nuls écartés au préalable lors du dépouillement de
scrutin : précisions importantes, note de JJ REY], le Front National est largement en
tête et multiplie son score de 2009 par 4 devant l’UMP : 20,3% à 22H,
le PS et PRG : 14,3 %, l’UDI et le MODEM : environ 10%, les écologistes
= à 8,8%, et le Front de Gauche à 6,4%, … .
C’est
un séisme politique qui, en France, a une double signification :
défiance et refus du fonctionnement actuel de l’Union Européenne,
désaveu de la politique impulsée par le Président français, François
HOLLANDE !
Dans
d’autres pays, les partis d’extrême gauche et d’extrême droite font de
scores importants : en Grèce, le front de gauche [coalition SYRIZA]
atteint presque les 27% ; celle-ci progresse en Espagne ; en Grande
Bretagne, le parti d’extrême droite [: UKIP] réaliserait un important
score et serait, à 22H, en première ou seconde position…
Alors certes en Allemagne, les 2
partis de la coalition au pouvoir : chrétien-démocrate [: CDU &
CSU] et socialiste [: précisément, le SPD :
social-démocrate, note de JJ REY] remportent les 2/3 de suffrages dans
ce pays, grand bénéficiaire de la politique de l’euro fort et de son
industrie exportatrice.
L’élection au premier tour en Ukraine du milliardaire et populiste, Petro PEROCHENHO, candidat favorable au rapprochement avec l’Union Européenne au premier tour du scrutin présidentiel avec 57% de suffrages, ceci alors qu'un quart des électeurs n’ont pas pu voter dans les villes favorables à Poutine, ne saurait être un lot de consolation car ce résultat va exacerber les tensions. C’est l’exacerbation des peurs, des
incertitudes, les craintes de pertes d’identités, le sentiment ressenti
de petites gens d’être abandonnés par les pouvoirs, voire y compris,
d’être moins bien traités par leurs élus que les vagues migratoires =
qui provoquent cette protestation représentée par ce type de parti. L’extrême droite serait en tête au
Danemark, plus de 20% en Autriche, progresserait dans de nombreux pays,
et réaliserait environ 15% en Hongrie….
Il est parlé de L’Europe, quelques
semaines seulement avant l’élection tous les 5 ans ; par
ailleurs bien des députés européens élus, ne font aucun bilan de leur
mandat auprès de leurs électeurs.
Peu ou pas de référendums sont organisés
sur de grands dossiers, et lorsque cela est le cas comme en 2005, le
vote populaire est détourné par les gouvernements par la voie
parlementaire et ses majorités.
Le camp conservateur est globalement
annoncé gagnant de l’élection et Monsieur JUNKER se voit déjà Président
de la Commission ; mais les tractations peuvent être longues,
et une proposition inédite pour le poste peut émerger encore au dernier
moment.
Alors, que deviendra l’Europe, quelles
impulsions et transformations seront données par le nouveau Président
de la Commission, que deviendra le couple Franco-allemand, comment les
politiques nationales dans leurs réalités et indépendance,
trouveront-elles à s’articuler dans l’ensemble européen ? Sur les
grands sujets, l’Europe parviendra- t-elle parler d’une seule voix ?
Comment : sera-t-elle à la fois ouverte aux débats d’idées, aux
diverses convictions, tout en affirmant une cohésion et un idéal
humaniste nourri par son histoire, et en valorisant et en protégeant
ses peuples divers ?
La politique européenne est présenté
comme celle des dossiers économiques : lesquels d’ailleurs, sur de
sujets comme l’énergie et l’écologie, sont en panne actuellement. Mais,
elle est illisible, incertaine, sur les grands desseins :
quel projet de société enthousiasmant, propose- t-elle à la jeunesse
qui subit majoritairement le chômage dans la zone euro ?
Depuis la disparition de Jean-Paul
SARTRE et de sa reconnaissance populaire ; seuls les intellectuels,
caution du système et de ses pouvoirs, sont médiatisés, courtisés ; les
autres : sont réduits au silence et donc à l’indifférence ou la
marginalisation de leurs idées humanistes et de leurs propositions
favorables à l’émancipation des peuples et à la valorisation de leur
culture.
Pour les peuples, leur connaissance et
conscience politique sont celles de la nation : espace de
reconnaissance de la classe politique. L’espace palpable des
solidarités reste également celui de la Nation.
Depuis les années 90, personnellement
j’ai tiré la sonnette d’alarme à de nombreuses reprises ! Je me
souviens des discussions avec un collègue dans le milieu professionnel
où nous discutions du dépérissement progressif de nombre de nos
valeurs, constitutives du caractère laïc et républicain de notre pays.
Dans notre pays, avec un parti
recevant 25% des suffrages [exprimés] et qui a seulement 2 députés au
Parlement français, quelles que puissent être les convictions
politiques de chacune et de chacun : il y a un déni démocratique !
Comme dès hier l’ont demandé François BAYROU pour le MODEM, et
Jean-Vincent PLACE pour Europe Écologie Les Verts, le refus de
l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les prochaines
élections va devenir insoutenable.
Hier, sur les plateaux de télévision,
les représentants du gouvernement socialiste semblaient ne pas avoir
entendu le message des électeurs, [mais plutôt] parlant d’accélérer
leur politique choisie… Quant à l’UMP, entre ses querelles internes et
ses nouvelles affaires, est-elle actuellement en situation d’avoir un
projet alternatif crédible ?
Le monde entier nous regarde, s’étonne,
s’inquiète… Que va devenir l’héritage de la grande révolution
française, les valeurs que la France a porté au plan universel, son
idéal républicain, et qui figurent sur le fronton de ses Mairies :
liberté, égalité, fraternité !
Qu’en sera-t-il de cette conception de
la laïcité comme circulation et confrontation des idées !
Notre
devenir : celui de l’Europe et de la France = donc le nôtre :
comme citoyennes et citoyens, est engagé. Sans une
mobilisation consciente des peuples indiquant la direction exigée =
l’immobilisme européen comme l’aventure ou les crises sociales pour
l’avenir = tout est possible ; rien n’est joué !
© Guy CREQUIE
Ecrivain, observateur social Messager de la culture de la paix de l’UNESCO Blog : http://guycrequie.blogspot.com Pour compléter son info
:
Pour que cette fois l’histoire ne se
répète pas ! No Pasaran !
http://cadtm.org/Pour-que-cette-fois-l-histoire-ne "Une chose que les Européens ont eu le temps de bien apprendre est que ni la crise, ni les tragédies sociales qui l’accompagnent ne sont spécifiquement grecques. Et malheureusement, tout indique déjà qu’une autre chose qu’ils auront tout le temps d’apprendre est que l’Aube Dorée néo-nazie n’est pas l’apanage des seuls Grecs. Pas de doute, une telle affirmation sera accueillie par certains avec beaucoup de scepticisme : « Chez nous, ni nos traditions, ni notre culture, ni notre tempérament ne permettront jamais de tels phénomènes ». C’est exactement ce que tous les Grecs –même les plus avertis des gens de gauche- disaient il y a seulement neuf mois quand un ou deux « fous » à l’imagination débordante les avertissaient que la peste brune était en train d’envahir leur société. D’ailleurs, rien d’original. C’est comme si l’histoire –celle de l’entre-deux guerres- se répétait : Vraiment, qui aurait pu imaginer que « les traditions », « la culture » ou « le tempérament » des Italiens ou des Allemands auraient permis la naissance et la montée au pouvoir du fascisme et du nazisme ?..." Déclin
du bipartisme, ascension de PODEMOS et renforcement du souverainisme en
Catalogne
http://alencontre.org/europe/espagne/declin-du-bipartisme-ascension-de-podemos-et-renforcement-du-souverainisme-en-catalogne.html "En dépit du fait que la participation s’est élevée à seulement 45,85%, les élections au Parlement européen se sont converties en premier test de l’évolution de la situation politique et sociale espagnole depuis que le Parti populaire (PP) a accédé au gouvernement [fin 2011]. Pour cette raison, bien qu’elles ne soient pas extrapolables à des élections générales [1], les résultats marquent un tournant dans le cadre de l’aggravation de la crise de régime et du cycle de luttes inauguré il y a trois ans par le 15M, signalant un changement radical dans le panorama politique des années à venir. La donnée la plus importante réside dans le commencement de la fin du bipartisme (PP-PSOE), ainsi que cela a été reconnu dans la presque totalité des médias. En effet, le recul des deux grands partis est hors de doute, bien que ce soit le PSOE qui en est la principale «victime». Le PP passe de 42,12% des voix et 24 sièges en 2009 à 26,05% et 16 sièges aujourd’hui. Le PSOE passe de 38,78% des voix et 23 sièges à 23% et 14 sièges. Ce n’est jamais arrivé que l’addition des résultats des deux partis soit au-dessous des 50% des voix." La leçon d’histoire des jeunes
portugais à Angela Merkel
http://fr.myeurop.info/2011/09/29/la-lecon-d-histoire-des-jeunes-portugais-a-angela-merkel-3447 "La démarche est pleine d'humour, mais le ton frondeur, franchement indigné. Malgré les mesures d’austérité et la précarité du travail [nous sommes] prêts à faire un effort pour acheter l’encyclopédie de l’histoire du 20ème siècle et l’envoyer à Merkel (...) Nous lançons un défi à la Chancelière pour qu'elle scrute l’histoire récente de son pays et comprenne les conséquences que ce genre de déclarations belliqueuses ont eu par le passé." explique le mouvement du 12 mars (M12M), ce collectif né après la manifestation qui avait réuni près de 300 000 personnes dans les rues de Lisbonne et Porto au printemps dernier. A l'image des Grecs, les jeunes Portugais sont las d'être présentés comme des feignants dépensiers, responsables de tous les maux de la zone euro. Ils craignent surtout pour leur souveraineté nationale. L'hypothèse d'une "mise sous tutelle" des "mauvais élèves" émise très clairement par le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, mais aussi par la ministre du travail allemande et Angela Merkel, inquiète et agace." |
Envoi par Yvette VASSEUR : http://yzarts.over-blog.com/
Que puis-je faire
Que peut faire son gouvernement Que peut faire son entourage Que peut faire le monde Que peut faire les ONG Que faisons-nous Face à la surnatalité des pays Qui connaissent la famine régulièrement ??? La bêtise, c’est de la paresse. Il faut
éduquer. Il faut irriguer. Il faut cultiver. Il faut donner la fierté
au gens d’exister au moins en autosuffisance.
Mais depuis cinq cents ans le
capitalisme a tout déréglé.
La révolution a fermé la porte au servage Pour mieux l’ouvrir à l’ouvrier sans droit Plus de droit de compagnonnage Plus de droit de réunion et mutualité Pas de droit syndical Pas de droit d’association… Il a fallu un siècle et demi après la Révolution Française pour que ses droits soient retrouvés ou acquis. 1936, Front Populaire
Réplique capitaliste : la France de Pétain et ses accords avec Hitler pour abolir la médecine herboriste. Faire place à ce qui deviendra le lobby des médicaments et produits chimiques. C’est vrai qu’avec les recherches faites sur l’être humain en Allemagne, la médecine et les remèdes chimiques ont sûrement gagné du temps… 1968 et la révolte des
étudiants et des salariés
Réplique capitaliste : 1973. La guerre Israélo-Palestinienne entraîne l’augmentation du baril de pétrole et les premiers licenciements massifs de l’après-guerre commencent. Mais il y a aussi : L’invention de la micro-informatique L’ouverture des bourses à l’international Qui ont changé la donne de ces années-là. Vous me direz, mais c’est du passé tout
cela !
OK ! mais depuis, qu’est-ce qui a changé pour les salariés ? On se balade de crise en crise pendant que le capitalisme s’en fourre "jusque-là"... Le 21ème siècle a amené la mondialisation et les délocalisations généralisées dans des pays de non-droit. Où les patrons européens s’octroient le droit de licencier massivement 1500 personnes parce qu’elles ont fait grève sans préavis ; tandis qu’en France, en Europe ou dans le Maghreb, des gens s’immolent par le feu, de désespoir ; que ceux qui travaillent, touchent des salaires de misère et des primes qui prêtent à dérision quand on dit au même moment que leur patron va gagner des millions. La loi Coluche qui permet des réductions
d’impôts, semble bien récupérée par les partis politiques qui,
aujourd’hui, s’octroient le droit de faire des subventions
publiques pour financer leur campagne.
Les ONG, fortes de cette loi, vous bombardent de mailings financés par nos dons pour nous inciter à donner de plus en plus. Bravo pour les résultats, mais bientôt ce deuxième pouvoir qui est en général pacifique, devra faire des choix insurmontables face aux forces armées de pouvoirs en place contre lesquels l’humanité et le monde politique semblent impuissants pour cause de situation géographique, difficile. Moyen-orient,
lobbies du pétrole, proximité de la mer, sont toujours les bonnes
raisons pour commettre des ingérences ou des non-ingérences de la part
des pays qui savent tout, mais n’interviennent que lorsqu’ils
savent qu’ils seront en position de force et que la nécessité
de garder la main sur le
pétrole ou le gaz est plus importante que de sauver des milliers de
gens.
Lorsqu’il s’agit de sauver des puits de pétroles, on fait des guerres « propres » avec « des frappes chirurgicales »… On peut aussi tuer des fascistes qui furent des révolutionnaires dans le passé ou laisser réélire des grabataires. Le monde ne va pas mieux pour les
humains, pour la planète Terre non plus.
Il poursuit son chemin, avec ses chaos, ses illusions, ses peines et ses joies… Espérons qu’il y aura
toujours des Don Quichotte pour vouloir atteindre l’inaccessible étoile.
Ça aide à vivre et à espérer. Pour développer son info
:
Et si le cartel bancaire voulait se
débarrasser du système libéral ?
http://www.alterinfo.net/Et-si-le-cartel-bancaire-voulait-se-debarrasser-du-systeme-liberal_a64483.html "« Il existe un cartel bancaire au sein de grands centres financiers qui contrôle le gouvernement depuis Andrew Jackson ». (Président Roosevelt) Trois menaces pointent à l’unisson en ce mois d’octobre 2011 : 1) les dettes souveraines européennes et leurs retombées pour les banques européennes ; 2) une récession américaine qui se fait jour au fil des publications des statistiques macro-économiques ; et depuis quelques temps, 3) un ralentissement conséquent de l’économie chinoise. Pour le moment, la grande presse se veut encore rassurante en disant que l’on n’a pas de réponse absolument négative. Par contre, les forces de marché mettent en place un scénario dont Trader Noé a providentiellement traduit la lecture, et celle-ci recoupe parfaitement les perspectives et analyses de LIESI depuis plus de dix ans." En fait, ils ne veulent pas sauver le
capitalisme
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/en-fait-ils-ne-veulent-pas-sauver-152692 "Les élections sont inutiles. La peur du FN est un leurre. Et les économistes de tous bords n’ont rien compris. En réalité, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici, le système capitaliste fonctionnerait même plutôt bien si les agents économiques étaient réellement rationnels ; ce que des décennies de conditionnement n’ont pas réussi à imposer aux êtres humains, et c’est tant mieux ! Depuis le temps qu’on sait comment le sauver, il faut être naïf ou aveugle pour ne pas comprendre que si nos gouvernants continuent à agir contre le bon sens le plus élémentaire (c’est-à-dire imposer la régulation), c’est qu’ils ne le désirent pas : au point où les Occidentaux en sont rendus, après des décennies de tricheries, de distorsions de concurrence et de protectionnisme « patriotique », il apparaît que le retournement -inévitable au regard des ressources, de la population et du niveau de confort des pays « riches », a déjà bien entamé son oeuvre : aujourd’hui sauver le capitalisme revient pour les « occidentaux » à la fin de leur hégémonie sur le reste du monde. Et c’est bien ainsi qu’il faut comprendre les événements qui se jouent actuellement. Alors que les économistes se disputent sur la meilleure manière de « sauver » le capitalisme, qu’ils vilipendent telle ou telle politique économique, ils refusent de voir que sauver ce système est non seulement inutile, mais aussi et surtout considéré comme « néfaste » par la plupart des « idéologues » qui nous dirigent, car ce système est tellement corrompu qu’il ne sert plus leurs intérêts mais celui de leurs « concurrents » (ou ennemis si on anticipe un peu). Cela implique pour les pays dits « développés » -et en dehors de la réflexion collective à laquelle j’appelle sans succès (mais je ne suis pas le seul !) la mise en place d’alliances, de tensions et de guerres pour redéfinir, sans passer par le capitalisme (et oui les occidentaux ne sont plus les plus puissants en richesse), un nouvel équilibre mondial dans lequel la force brute sera le référent (et là, les occidentaux sont encore les plus forts)." |
Envoi par CALAS (Comité pour
l'Abrogation des Lois Antiterroristes) : http://calas-fr.net/
pour le collectif
international Pro No TAV ; un
de ses relais en France : http://notavfrance.noblogs.org/
Evolution
récente :
La cours de Cassation annule le jugement pour « terrorisme ». "Nous apprenons dans la nuit que la cours de Cassation de Rome a annulé le jugement du tribunal de la liberté de Turin quant aux accusations de terrorisme contre Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo, enfermés depuis le 9 décembre dernier. La légitimité des article 280 et 280 bis (attentat avec finalité de terrorisme et attentat terroriste avec engins meurtriers et explosifs) est rejetée, alors que le « 270 sexies » et les autres accusations dont sont accusés les quatre No Tav, n’ont pas été contestés par ce jugement. Cette annulation implique que le tribunal de la liberté de Turin devra réviser les mesures préventives ordonnées, mais n’a pas de conséquences directes sur les accusations que les juges continueront à utiliser pendant le procès du 22 mai." .../... http://notavfrance.noblogs.org/post/2014/05/19/la-cours-de-cassation-annule-le-jugement-pour-terrorisme/ I) EN GUISE D'INTRODUCTION
L'intention de ce texte est
d'exposer et de faire connaître le plus largement possible l'intense
criminalisation que connaît à présent le mouvement
d'opposition au projet de Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin.
Ce projet, au même titre que d'autres «
grands projets » en Europe, fait l'objet de débats féroces et connaît
une opposition largement soutenue par les populations locales. Le
mouvement d'opposition au TAV (Treno Alta Velocità) dans le Val di
Susa, vallée des Alpes italiennes, est à ce titre emblématique des
tentatives d'une population pour résister à des décisions prises
unilatéralement par un État.
Le
22 mai 2014 débute le procès de quatre opposants accusés de terrorisme
pour l'incendie d'une machine sur le chantier du TAV. L'utilisation
totalement démesurée et inadaptée d'un arsenal de lois antiterroristes
autour de ce procès forme un précédent inacceptable. S'il aboutit à une
condamnation, ce n'est rien moins que la possibilité de lutter en Europe qui
se trouve mise en cause.
Et cela sans parler des conditions de ce procès, calquées sur la mise
en scène des grands procès anti-mafia. Les inculpés sont détenus dans
des conditions d'isolement extrêmes : promenades interdites pour ne pas
se rencontrer, éclatement des quatre inculpés dans trois prisons
différentes, censure du courrier ; ils devront participer au procès
depuis leurs cellules par vidéo-conférence ; l'audience se déroulera à
huis clos dans le bunker judiciaire de la prison des Vallette à Turin. Pour accentuer le fantasme du terroriste, les jurés sont d'ores et déjà placés
sous escortes pour les protéger de potentielles « représailles » du
mouvement. Quant aux peines de prisons qui leur seront appliquées en
cas de condamnation pour « terrorisme », elles sont de 20 ans au
minimum, et peuvent aller jusqu'à 30 ans si des circonstances
aggravantes sont reconnues.
Depuis
plus de dix ans que les législations antiterroristes sont utilisées en
tout sens, dans tant de pays, pour se débarrasser de l'ennemi politique
du moment, il ne suffit plus de constater une « dérive du droit » tant
celle-ci s'est généralisée, tant la logique de l'exception est devenue
la norme. Dans la mesure où l'antiterrorisme relève d'une utilisation
politique des catégories du droit, c'est politiquement qu'il faut le
combattre, même sur le terrain du droit. Pour traiter par des moyens «
exceptionnels » ceux qu'il accuse, l'antiterrorisme procède par ciblage
et isolement de ces derniers. C'est pourquoi il faut marquer par toutes
les interventions, prises de position et contributions
possibles, que tout le monde est visé dans de telles procédures, que
les inculpés ne sont pas seuls face à la mécanique délirante de
l'antiterrorisme et
qu'il est possible d'enrayer le travail d'isolement et d'effroi. Ici,
l'accusation de terrorisme n'est évidemment pas mobilisée par l'État
italien afin de juger des personnes ayant commis un acte illégal, mais
bien afin de supprimer définitivement, « par l'intimidation ou la
terreur », le mouvement
populaire d'opposition au TAV.
La Commission Européenne
porte scandaleusement sa caution à cette mascarade judiciaire en
se présentant comme « partie lésée » dans le procès. S'il y a
condamnation, ce sera au nom de l'Europe entière. Ce levier n'est pas à
négliger.
Il est non seulement urgent mais
possible d'agir, chacun par ses moyens propres.
II) LE PROCÈS DE CHIARA,
CLAUDIO, NICCOLÒ ET MATTIA
Dans la nuit du 13 au 14 mai 2013, un groupe d'une trentaine de militants No TAV s'introduit sur le chantier du tunnel exploratoire de Chiomonte, en Val di Susa, afin de saboter les machines présentes sur le site, dans l'optique de bloquer ou du moins de ralentir les travaux. Le groupe de militants cisaille les barbelés et les grilles pour pénétrer sur le chantier, une partie d'entre eux s'occupe alors de tenir à distance les forces de l'ordre présentes en permanence dans la zone, pendant qu'une autre partie du groupe incendie un compresseur et un générateur électrique. Lors de cette action de sabotage, des cocktails Molotov sont utilisés, et en dépit des dégâts matériels causés, on ne compte aucun blessé. Quelques mois plus tard, le 9 décembre,
Chiara Zenobi, Claudio Alberto, Niccolò Blasi et Mattia Zanotti, sont
tous les quatre arrêtés dans le cadre d'une enquête antiterroriste
menée au sujet de cette attaque. Ils sont respectivement âgés de 41,
23, 24 et 29 ans. Les trois premiers vivent alors à Turin, et le
dernier à Milan. Les chefs d'inculpations sont très lourds : attentat
à visée terroriste et acte de terrorisme avec utilisation d'engins de
destruction ou explosifs (Art. 280 et 280 bis du code pénal italien qui
réglementent les infractions contre les personnes (1)
et les biens), en plus d'être accusés de dégradation par incendie,
violence contre des agents de la force publique, possession et
transport d’armes de guerre.
Le lendemain de cette attaque, le
mouvement No TAV dans son ensemble la revendique publiquement et, face
au passage en force de l'État qui entame les travaux en se refusant à
toute médiation, revendique le recours au sabotage comme moyen légitime
de la lutte. Il apparaît évident aux yeux de tout le mouvement que
l'objectif de cette attaque a été de saboter les machines et de
ralentir l'avancée des travaux sur le chantier. Sur ce point, le
mouvement No TAV est clair : juste après les arrestations, la
coordination de tous les comités No TAV a déclaré que « les
inculpés sont des fils du Val di Susa, le sabotage est un acte de
résistance légitime, les terroristes sont ceux qui imposent le
TAV. ».
III) HISTORIQUE DU
MOUVEMENT NO TAV ET CONTEXTE
Historique En effet, en trente ans d'opposition à
ce grand projet européen sur son territoire, la population du Val di
Susa a eu recours, au fil du temps et de la lutte, à toutes les
méthodes possibles. Des recours juridiques aux manifestations à
répétition, qui ont parfois amené plus de 60 000 personnes, des
démarches politiques (comme le fait de participer aux élections des
communes de montagne) jusqu'aux recherches démontrant aussi bien
l'inutilité que la nocivité environnementale du projet, en passant par
des actions de sabotage et de blocage, ce mouvement s'est notamment
illustré par sa capacité à multiplier les initiatives d'ampleur afin
d'exprimer son refus catégorique du projet. En trente ans, cette
opposition a connu des phases de mobilisation plus ou moins intenses,
en fonction de l'avancée ou du gel des travaux et des procédures.
Ainsi, quand au début des années 2000,
le projet commence à se concrétiser en dépit de quinze années
d'opposition, c'est physiquement que le mouvement répond, occupant les
zones concernées par le projet à l'approche des foreuses. Le début des
travaux est alors repoussé jusqu'en 2005 où, cette fois, les forces de
l'ordre vident la plaine de Venaus à coups de matraque afin d'y
installer ce qui devait être le premier chantier du TAV en Val di Susa.
Dans les jours qui suivent et face à ce déchaînement de violence de la
part des policiers, le mouvement s'organise et se rassemble massivement
aux abords de la plaine. Ce sont alors 10 000 personnes qui
s'introduisent sur le site et mettent fin à cette tentative de faire
passer le train en force. Le projet reçoit alors un coup d'arrêt,
jusqu'à se relancer en 2011. Pendant la période d'accalmie, on voit
fleurir un nombre important de comités No TAV dans les différentes
villes et villages du Val di Susa, mais également de vallées voisines
qui apportent leur soutien au mouvement.
En 2011, le site visé cette fois est une
zone archéologique sur la commune de Chiomonte. Le mouvement décide
d'appliquer à nouveau la même stratégie, l'occupation préventive de la
zone. Mais cette fois, l'État est prêt à employer davantage de moyens
pour faire passer le train coûte que coûte. L'intervention est
violente, une quantité de gaz lacrymogène sans précédent est nécessaire
à l'expulsion des manifestants de la zone. S'ensuit une occupation
militaire du chantier : la zone devient d'intérêt stratégique
militaire. Des troupes sont rappelées d'Afghanistan afin d'assurer la
mainmise sur le territoire, des grilles sont élevées, agrémentées de
barbelés, des spots énormes éclairent le chantier la nuit. En quelques
semaines se construit une véritable forteresse. Le 3 juillet 2011, tout
comme à Venaus en 2005, une manifestation est organisée afin de
reprendre le chantier. Ce sont cette fois-ci 60 000 personnes qui
viennent se heurter aux grilles et aux gaz Cs, pourtant interdits par
la convention de Genève. Mais malgré cette manifestation puissante,
l'occupation militaire reste en place.
Le
mouvement repense donc encore une fois les formes de sa lutte. En effet
les recours juridiques et légaux sont épuisés et les ressorts de
l'occupation citoyenne et de la désobéissance civile se voient limités.
Le mouvement se lance alors dans une nouvelle phase. Les sabotages et
actions de blocage – couper l’eau ou l’électricité aux forces
d’occupation, rendre inopérants les engins de chantier, interrompre le
trafic sur le réseau ferré – sont soutenus et reconnus légitimes par
l'ensemble du mouvement populaire. Ainsi, le
Val di Susa, qui a connu pendant la seconde guerre l'occupation
fasciste, réactive vivement la mémoire des luttes partisanes,
lesquelles sont parvenues à quelques victoires par le moyen du sabotage.
Répression et médias Le mouvement No TAV connaît une
répression féroce qui s'intensifie depuis quelques années. Les procès
se succèdent, les chefs d'inculpation s'aggravent, des militants se
retrouvent en contrôle domiciliaire, certains sont interdits de séjour
dans le Val di Susa et d'autres sont en prison. Des militants No TAV
sont aussi condamnés à de très lourdes amendes. Par exemple, le 15
janvier 2014, Alberto Perino, personnage charismatique du mouvement, le
maire de San Didero, Loredana Bellone, et son adjoint, Giorgio Vair,
sont condamnés à payer 192 000 euros de dommages et intérêts à
la société Lyon-Turin Ferroviaire, pour l’occupation, en janvier 2010,
d’un terrain sur lequel des sondages géologiques devaient avoir lieu.
Cette
répression du mouvement est toujours suivie d'une
campagne médiatique présentant les No TAV comme des
manifestants violents et opposés à la démocratie. Le lien très étroit qu'entretient
l'État et la justice italienne avec le monde médiatique a été plus
d'une fois démontré, notamment pendant la période berlusconienne. Le
mouvement No TAV en a constamment fait les frais.
Avant 2013, la judiciarisation du mouvement s'était faite plusieurs fois par l'accusation de former une « association de malfaiteurs ». En juillet de cette même année, une agitation devant les grillages du chantier est qualifiée de terroriste, sous couvert de l'article 280 bis du code pénal. Elle entraîne une perquisition dans une douzaine de domiciles. En automne 2013, peu avant les arrestations de Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia, les médias italiens n'hésitent pas à assimiler clairement le mouvement No TAV aux mouvements de lutte armée et aux Brigades Rouges. Depuis lors, le battage médiatique, qualifiant le mouvement No TAV dans son ensemble de mouvement terroriste, n'a pas cessé. Pour exemple de l'absurdité d'un tel propos, en avril 2014, un journal relatait une « alerte terroriste » dans le Val di Susa. Un vieil homme avait construit un petit train, avec du bois et une bombonne de gaz pour faire la locomotive, et l'avait laissé devant sa maison. Le lendemain, les démineurs étaient appelés par la police pour désamorcer cet « engin explosif » contre le chantier. Montage judiciaire du Parquet Les procureurs Turinois Andrea Padalino
et Antonio Rinaudo ont préparé l'affaire de Chiara Claudio, Niccolò et
Mattia en prenant soin de ne rien oublier pour les écraser
judiciairement.
« Attentat à visée terroriste
et acte de terrorisme avec utilisation d'engins de destruction ou
explosifs contre les personnes et les biens ; dégradation par incendie
; violence contre des agents de la force publique ; possession
et transport d’armes de guerre » : l'extrême lourdeur des
charges retenues contre eux exprime à quel point le parquet
ne veut pas considérer le mouvement No TAV comme un mouvement populaire
et largement soutenu localement. De plus, l'ajout au dossier du fait
que l'acte ait été commis sur un chantier de coopération internationale
où des fonds européens sont engagés vient accentuer le caractère
terroriste de l'acte. Le parquet en a déduit que ce sabotage attaque
l'image de l'Italie sur un plan international.
Ces charges sont constituées en grande
partie grâce à la réforme sécuritaire du 31 juillet 2005,
conçue suite aux attentats de Londres et de Madrid par le Ministre de
l'Intérieur Giuseppe Pisanu. Cette réforme élargit la
qualification de terrorisme. Elle permet à l'État
italien de rendre désormais terroriste n'importe quel mouvement de
contestation un tant soit peu important. L'article 270-sexies
du code pénal italien consacré à la lutte contre le
terrorisme en illustre bien le propos : « sont considérés à
visée terroriste, les comportements qui par leur nature et leur
contexte, peuvent causer de graves dommages à un pays ou à une
organisation internationale et qui sont accomplis dans le but
d'intimider la population ou contraindre les pouvoirs publics à
accomplir ou s'abstenir d'accomplir quelque acte que ce soit ou
déstabiliser ou détruire les structures politiques fondamentales,
constitutionnelles, économiques et sociales d'un pays ou d'une
organisation internationale, tout comme les autres comportements
définis comme terroristes ou commis à visée terroriste par les
conventions ou par d'autres normes du droit international qui ont cours
en Italie. »
Conditions de détention Ces chefs d’accusations, en plus de
menacer les inculpés de peines démesurées, les placent sous un régime
de détention particulier lié à l'inculpation pour terrorisme, l'AS2.
Connu auparavant sous le nom d'EV1, ce régime a été jugé illégal par la
Cour européenne de justice en 2009 du fait de l'impossibilité de
demande de changement de statut par les détenus. Il aura suffi d'en
changer le nom pour pouvoir en reconduire les termes.
Ce régime empêche toute possibilité
d’obtenir des mesures de contrôle judiciaire et par là d'éviter la
prison préventive. Ce qui dans le cas de Chiara, Claudio, Niccolò et
Mattia aurait été une évidence, leurs casiers judiciaires étant
vierges. Leur détention est alors justifiée uniquement par des enquêtes
de personnalité cherchant systématiquement à mettre en avant des
convictions politiques considérées comme dangereuses. Leur maintien en
prison préventive est le signe criant que l'on cherche à établir avant
tout jugement des profils de coupables. Il faut ajouter à cela qu'en
tant que présupposés terroristes, toute aide juridique leur est refusée.
Les quatre inculpés sont d'abord
incarcérés à la prison des Valette à Turin. Leur
régime de détention est du plus haut niveau de sécurité. En
l'occurrence, les quatre accusés se voient refuser tout parloir, hormis
un parloir de 2 heures par mois, uniquement avec leurs parents. Toute
la correspondance est censurée, c'est-à-dire lue, recopiée, versée au
dossier et souvent interdite. Les lettres prennent donc beaucoup de
temps à circuler et rarement dans leur totalité.
En janvier 2014, pour protester contre
la censure de leur courrier, les quatre No TAV avaient refusé de
retourner dans leurs cellules après la promenade. Cela a sans doute été
un motif suffisant pour les séparer et les envoyer dans les quartiers
haute sécurité de trois prisons différentes, chose qui serait de toutes
façons arrivée. Actuellement, Chiara se trouve à la prison Rebibbia à
Rome, Claudio à Ferrara et Mattia et Niccolò à Alessandria. Leurs
nouvelles conditions de détention tendent à les rendre toujours plus
isolés, même si les juges ne reconnaissent pas leur « mise à
l'isolement ». Mattia et Niccolò, incarcérés dans le même quartier, se
sont vus interdire les promenades pour empêcher leur
rencontre. Quant à Claudio, il est maintenu en isolement et
dans l'impossibilité de voir les autres détenus politiques de son
bâtiment, la raison invoquée étant alors son jeune âge et l'influence
négative que les autres pourraient avoir sur lui. A noter que
l'éloignement des trois prisons rend encore plus difficile les
possibilités de parloir avec la famille.
Les avocats de la défense comparent la
manière dont se déroule cette affaire avec la pensée du juriste
allemand Günter Jacobs. Cet avocat proposait de caractériser
extra-juridiquement l'ensemble de ceux qui se déclarent hostiles au
droit et à la démocratie. Les ennemis de l'État seraient donc
privés du droit à un procès démocratique, dans la mesure où
l'on considère qu'ils se posent en ennemis de la démocratie. Ici, le
montage judiciaire mis en place, tout en sachant que l'acte en question
n'a pas causé la moindre blessure, montre bien à quel point l'objet du
parquet est de créer un ennemi de toutes pièces sans aucune corrélation
entre l'acte et les chefs d'accusation.
Participation de la Présidence de la Commission européenne Dans ce procès sont cités 132 parties
civiles : des compagnies exécutant le chantier aux ouvriers présents le
soir du sabotage, en passant par les régiments de carabiniers en
opération sur zone. Mais ce qui doit attirer encore plus l'attention
est que figure parmi elles la Présidence de la Commission Européenne
elle-même, en tant qu'initiatrice du projet de ligne ferroviaire
Lyon-Turin. Loin de dénoncer les dérives de la législation européenne
contre le terrorisme, dérives dont elle a amplement connaissance, la
Présidence de la Commission européenne vient leur apporter une
légitimité en se portant « partie lésée » dans le procès.
Ainsi, non seulement, la Présidence de
la Commission européenne
- apporte son soutien à une procédure en tout point scandaleuse, dans son principe non moins que dans les conditions du procès lui-même, - cautionne la mise en application douteuse de la décision-cadre du Conseil de l'Union européenne du 13 juin 2002 dans le code pénal italien (cf. plus bas), - légitime l'ouverture du champ des potentiels accusés d'acte terroriste, en Italie comme dans l'ensemble de l'Union Européenne. Si les inculpés devaient être condamnés
sur cette base, cela signifierait que ce jugement invraisemblable
bénéficierait de surcroît d'une légitimité européenne. Il faut obtenir par tous les
moyens qu'elle se retire, pour priver l'État italien de ce soutien
inespéré.
IV) L'ANTITERRORISME COMME
POLITIQUE EUROPÉENNE ET SON APPLICATION EN ITALIE
L'utilisation de la notion de terrorisme dans ce procès s'inscrit dans la lignée d'une évolution inquiétante du droit qui dépasse le cadre strictement italien. Les attentats du 11 septembre ont servi de prétexte global pour introduire dans les différentes législations nationales une nouvelle définition du terrorisme, et ce non sans porter atteinte aux principes mêmes du droit. Avec cette nouvelle définition du terrorisme est créée une catégorie pénale, à la fois floue et présentée comme exceptionnelle, qui remet en cause le principe d'universalité des droits. Le flou entourant cette nouvelle
définition autorise toutes les interprétations possibles. La notion de
terrorisme est alors si large que toute forme de contestation sociale
peut se la voir appliquer. On retrouve ce travers dès le Terrorism
Act britannique de 2000, qui a largement inspiré
la décision- cadre du Conseil de l'Union Européenne du
13 juin 2002 relative à la lutte contre le terrorisme. Y
est défini comme terroriste tout acte susceptible de « porter
gravement atteinte à un pays ou à une organisation internationale
», lorsque l'auteur qui le commet a pour but de « gravement
intimider une population », ou de « contraindre
indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à
accomplir ou à s'abstenir d'accomplir un acte quelconque »,
ou encore de « gravement déstabiliser ou détruire les
structures fondamentales politiques, constitutionnelles, économiques ou
sociales d'un pays ou une organisation internationale ».
Bien que cette décision-cadre européenne
du 13 juin 2002 propose également une liste d'infractions spécifiques
et précise qu'elle « ne saurait avoir pour effet de
modifier l’obligation de respecter les droits fondamentaux et les
principes juridiques fondamentaux », nombreux sont
ceux qui ont vu dans son adoption une arme faite
également pour, à terme, s'attaquer aux mouvements de
contestation politique. Il se trouve que
l'État italien n'a pas jugé bon de transcrire dans son droit, ni les
infractions spécifiquement visées ni ces précisions, si bien que le
caractère parfaitement vague de la nouvelle définition peut jouer à
plein.
Un
rapport de 2003 commandé par la Commission européenne elle-même au
Réseau d'experts européens indépendants sur les droits fondamentaux
(CFR-CDF) (2) pointait déjà un ensemble de dérives.
On peut lire dans ce rapport que la définition proposée par la
décision-cadre ne « suffit
pas à rencontrer l'exigence de légalité », ni à « circonscrire avec une précision
suffisante l'infraction terroriste des infractions de droit commun » (3) . Ce rapport dénonce également « le retour d'une appréciation subjective » et constate que la mise en
application de la décision-cadre au niveau des États membres n'a pas
remédié à « l'imprécision
définitionnelle de cet instrument » (4) . Pour finir, il dénonce clairement «
le
risque d’atteinte au principe de la légalité des délits et des peines
inscrit à l’article 7 de la Convention européenne des droits de l’homme », ainsi que « les méthodes particulières d’enquête
qui entraînent des ingérences importantes dans la vie privée » (5) .
Avec le procès qui s'ouvre le 22 mai à
Turin, ce sont ces pires craintes qui se réalisent. Défini en Italie de
la façon la plus générique qui soit par l'article 270-sexies
du code pénal, l'acte de terrorisme ne sert pas, en
l'occurrence, à désigner l'entreprise d'organisations qui porteraient
atteinte à la population civile d'un pays. Au contraire, la
qualification de terrorisme est utilisé en politique intérieure, contre
quelques opposants ciblés, pour neutraliser l'opposition des habitants
d'une vallée à un projet dont ils n'ont pas besoin. L'utilisation
de l'article 270-sexies dans un tel contexte est proprement ubuesque et
montre à quel point l'antiterrorisme n'est pas une simple procédure
judiciaire, mais bien une manière de faire de n'importe quel citoyen un
terroriste en puissance.
V) EN GUISE DE CONCLUSION
Dans ce procès, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia sont accusés de terrorisme pour avoir participé à une action collective au cours de laquelle il n’y eut aucun blessé ni dans les forces de l’ordre ni chez les ouvriers du chantier, mais seulement du matériel incendié. Incendier un compresseur est ainsi interprété comme « un grave dommage pour le pays et pour l'Union européenne », en l'espèce pour avoir lésé son « image ». Pour délirant qu'une telle interprétation paraisse, ce ne serait pas la première fois dans l'histoire que l'Italie s'illustre dans ce genre d'innovations osées, avant d'être suivie par d'autres. De telles dispositions juridiques et les peines qui les accompagnent sont même sans comparaison avec le code Rocco, pourtant adopté sous le régime fasciste. Il n'existe finalement pas de définition
juridique du « terrorisme » ; et c'est bien pourquoi il y en a tant. Et
pour cause, le « terrorisme » n'est pas tant une catégorie juridique
qu'un mode de gouvernement. L'antiterrorisme est une
politique mondiale, qui s'expérimente d'abord dans des cadres nationaux
avant de généraliser ses innovations les plus efficaces.
Jusqu'ici, à être toujours critiqué dans un cadre strictement national,
rien n'a permis d'endiguer sa progression continue et terrifiante. Au
point qu'il est désormais employé pour intimider la population de toute
une vallée des Alpes.
Il est temps de donner un coup d'arrêt à
cette utilisation du droit à des fins de liquidation politique.
Ce document d'information est un appel à tous ceux qui en ont les moyens à s'opposer à cette procédure qui risque bien de concerner, tôt ou tard, tout mouvement de contestation politique. Collectif international Pro No TAV proces.nt[arobase]riseup.net ______________________ Notes : (1) Sur l'accusation
d'attentat contre les personnes : selon les magistrats, la fermeture
des portails du chantier avec des chaînes, faite pour ralentir la
sortie des policiers, aurait aussi empêché la sortie des personnes
présentes qui auraient donc pu être mises en péril par les émanations
toxiques du compresseur en feu.
(2) L'équilibre entre liberté et sécurité dans les réponses de l'Union européenne et de ses États membres à la menace terroriste , Réseau UE d'experts indépendants sur les droits fondamentaux (CFR-CDF). (3) Ibid, p. 11-12 (4) Ibid, p. 16 (5) Ibid, p. 53 LIENS UTILES ET RÉFÉRENCES : Sur
la lutte No TAV :
- en italien : http://www.notav.info http://notavliberi.noblogs.org La vidéo « una giusta resistenza » dans laquelle les avocats italiens défont les accusations de terrorisme utilisées dans le procès : http://www.notav.info/post/una-giusta-resistenza/ - en français : http://notavfrance.noblogs.org https://notavparis.wordpress.com/ - en anglais : http://libcom.org/tags/no-tav http://www.presidioeuropa.net/blog/tav-movement-short-video-presentation/ Les textes de lois cités et
des analyses sur le sujet :
- La Décision-Cadre du Conseil de
l'Union européenne du 13/06/2002 :
. en français : http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32002F0475&from=HR . en anglais : http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=CELEX:32002F0475&from=HR -
L'article 270-sexies du code pénal italien, introduit par la Loi
N°155/2005 : http://www.altalex.com/index.php?idnot=4453
-
Le rapport sur « L'équilibre
entre liberté et sécurité dans les réponses de l'Union européenne et de
ses États membres à la menace terroriste » émis par le Réseau UE d'experts
indépendants sur les droits fondamentaux (CFR-CDF) :
. en français : http://158.109.131.198/CATEDRA/images/experts/LEQUILIBRE%20EQUILIBRE%20ENTRE%20LIBERTE%20ET%20SECURITE.pdf . en anglais : http://ec.europa.eu/justice/fundamental-rights/files/cfr_cdf_themcomment1_en.pdf Pour compléter son info : Contre la ligne Lyon-Turin : tract
argumentaire du collectif No Tav-Savoie
http://rebellyon.info/?Contre-la-ligne-Lyon-Turin-tract "Le collectif No Tav Savoie propose une synthèse des arguments pour s’opposer à la ligne de train à grande vitesse Lyon-Turin, à partir de ce côté des Alpes, alors que continue en Val Susa, côté italien, une opposition radicale à ce projet. Pensé depuis 1994, un projet de nouvelle liaison ferroviaire prévoit de creuser le plus long tunnel d’Europe (57 km) pour faire franchir les Alpes à 40 millions de tonnes de marchandises par an (?), et pour faire en principe gagner du temps aux voyageurs entre Lyon et Turin (ce qui est faux !). Annoncée pour 2023, cette autoroute ferroviaire pharaonique coûtera au moins 24 milliards d’euros (7,7 pour la partie française + 6,3 en Italie + 10 pour le tunnel international). Elle implique, en plus du tunnel international, le creusement de tunnels sous les massifs de Belledonne, de Chartreuse et de l’Epine, et la construction de 200 km de voies nouvelles en France. En Italie, le projet appelé TAV (« treno alta velocità ») se heurte à une résistance déterminée de tous les habitant.es du Val di Susa depuis plus de dix ans." En Italie, des opposants au Lyon-Turin
deviennent l’ennemi public n°1
http://www.bastamag.net/Proces-No-Tav-la-Commission "La criminalisation des mouvements sociaux s’intensifie en Europe. Les militants du mouvement No Tav en Italie, fer de lance de l’opposition au projet de ligne grande vitesse entre Lyon et Turin, en font les frais. Quatre d’entre eux, accusés d’avoir détruit du matériel pour freiner les travaux, viennent de passer cinq mois en détention provisoire, dans des conditions très dures. Ils étaient jusqu’à présent poursuivis pour « acte de terrorisme ». En se constituant « partie lésée » au procès, la Commission européenne a cautionné les dérives de l’application tout azimuts des lois antiterroristes. Ce procès sous haute tension s’ouvre le 22 mai. Plus de cinq mois maintenant que quatre militants italiens, opposés au projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin, font l’objet de mesures préventives d’enfermement. Depuis le 9 décembre 2013, et malgré des casiers judiciaires vierges, Chiara Zenobi, Claudio Alberto, Niccolò Blasi et Mattia Zanotti bénéficient d’un seul parloir de deux heures par mois - uniquement avec leurs parents - et se heurtent à la censure des correspondances. Ils sont accusés de terrorisme suite à la destruction de matériel. Ou plutôt « étaient » accusés. La Cour de Cassation de Rome vient en effet d’annuler le 15 mai 2014 le jugement du tribunal de la liberté de Turin quant aux accusations de terrorisme." Ces projets coûteux et polémiques qui
bétonnent la France et l’Europe
http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article3166 "Les grands projets ne connaissent pas l’austérité : un stade à 600 millions d’euros, une autoroute à 2 milliards, une gare à 4 milliards, une centrale nucléaire à 6 milliards, un tunnel à 8 milliards, un parc de loisirs à 26 milliards... De Nantes à Moscou en passant par les Alpes ou Berlin, tour d’horizon de ces chantiers pharaoniques jugés inutiles." |
Envoi de Martine BOICHOT CAMARA
Source
du relais d'info : https://www.ensemble-fdg.org/content/entretien-avec-teresa-rodriguez-dpute-de-podemos
Podemos veut dire : "Nous pouvons", en espagnol.
Ce sont les "Indignés" espagnols (Indignados) ... C'est la 1ère fois qu'ils participent à des élections. Dans l'article, il est fait allusion à IU = Izquierda Unida... Ce sont les communistes espagnols + quelques écologistes...membres du Parti de la Gauche Européenne. Martine BOICHOT CAMARA Intervieweur
: Francisco Artacho
http://memoriadebenabenameji.blogspot.fr/ http://www.andalucesdiario.es/quienes-somos/ Source
: ANDALUCESDIARIO.ES : Periódico digital de ideas y noticias : http://www.andalucesdiario.es/
Teresa Rodríguez: “No será el Parlamento Europeo desde donde cambiemos realmente las cosas” La eurodiputada gaditana apuesta por que Podemos esté “fuertemente controlada por la mayoría social a la que defiende” Publié sur le site de la LCR de Belgique : http://www.lcr-lagauche.org/ http://www.lcr-lagauche.org/teresa-rodriguez-nous-ne-changerons-pas-reellement-les-choses-au-parlement-europeen/ Teresa Rodriguez est engagée dans Podemos, plate-forme politique qui, lors des élections européennes du 25 mai, créa la surprise en obtenant cinq euro-député.es dans l'Etat espagnol. Numéro 2 de cette liste de gauche radicale, Teresa est membre de Izquierda Anticapitalista (IA), section de la IVe Internationale dans l’Etat espagnol. Auparavant, elle avait milité à Izquierda Unida (IU) – coalition électorale regroupant le PCE et d’autres formations de gauche formée dans les années 1980, après le référendum contre l’entrée de l’Espagne dans l’OTAN. Si elle a quitté IU désenchantée, elle pense un front commun possible avec cette coalition. Professeure de langues dans l’enseignement public, elle est déléguée du syndicat USTEA. Comment expliques-tu une
irruption aussi forte de Podemos dans le panorama politique espagnol ?
Cela a
probablement à voir avec la nécessité d’envisager des
alternatives qui ne soient pas exactement celles des partis
traditionnels, des espaces fermés,
difficiles à pénétrer pour les citoyens, SOUMIS à un cadre identitaire,
mais en même temps en contradiction permanente du fait de la politique de coupes budgétaires et qui perdent le contact
avec le réel au sein de gouvernements possibilistes et « continuistes ». C’est également dû au
fait de mettre en avant une pratique cohérente
depuis le début, de défendre qu’il ne faut pas dépendre des
prêts bancaires et de tisser des loyautés
uniquement avec les victimes des pouvoirs financiers. Au fait de dire
qu’on est la majorité, qu’on envisage la « déprofessionnalisation » de la
politique, le contrôle quotidien des représentants politiques, la
révocabilité… La nécessité que les représentants publics ressemblent,
dans leurs conditions de
vies, à leurs représentés. Nous avons réussi à construire cette
candidature en récoltant 50 000 signatures en moins de 48 heures, en organisant
des primaires ouvertes avec un record de participation, un programme
participatif et la construction de plus de 300 cercles populaires et citoyens.
Ce furent 4 mois d’existence très bien utilisés et une très bonne
campagne.
Pour les élections municipales de 2015, une coalition avec IU est-elle possible ? Cela, on devra le
décider dans les cercles de participation, dans les espaces de décision
qu’on a acquis. Ce seront les cercles qui, dans tous les cas, devront
déterminer quels genres d’alliances se tisseront et sous quelle forme
on fonctionnera à partir de maintenant. Nous défendons une démocratie
radicale dans la société, il ne serait donc pas acceptable de
ne pas la mettre en pratique « à la maison ». Depuis le début nous
avons décidé que nous ne
voulions pas négocier les listes dans les bureaux. Nous voulons ouvrir
des espaces de participation égalitaires avec tous ceux qui s’impliquent
dans l’initiative, au sein de chaque municipalité. Ce sera l’unique
espace de décision sur tout : sur les candidatures, sur le programme… Nous
voulons former un front citoyen et populaire qui se constitue en
majorité politique afin de défendre, avec clarté, les intérêts de la
majorité, et pas
une somme arithmétiques de sigles. Dans tous les cas, moi je crois
qu’il faudrait être cohérent, n’accepter
aucune coupe budgétaire justifiée par
une dette illégitime qui découle du sauvetage bancaire et
d’une fiscalité injuste, défendre la nécessité de renverser le
bipartisme sans venir à la rescousse
d’aucune de ses composantes. Il est important de continuer à maintenir
des alliances, d’essayer de former un front large contre
l’austérité avec
d’autres forces politiques et, bien sûr, avec Izquierda Unida.
Quelle sera la première initiative que Podemos prendra au Parlement européen ? L’initiative
que nous étions déjà en train d’élaborer est une proposition contre la corruption qui s’appelle : la directive
Villarejo. Avancer
que la corruption est une forme de
gouvernement
et le meilleur moyen de rompre avec la corruption et de se vacciner
contre elle. Et ce vaccin est le contrôle collectif. Parmi les autres
questions, il y a des mesures comme la limitation
des salaires des mandataires publics, la possibilité de leur révocation par la
base, la limitation des mandats et des mesures pour éviter le
système des tourniquets.
Tout cela, nous allons le faire nous-mêmes, et
nous avons décidé ne pas toucher les 8000 euros qu’attribue le
Parlement européen à chaque parlementaire. D’une manière ou d’une
autre, il nous semble que le
fait d’avoir des conditions de vies qualitativement différentes de
celles des représentés, autonomise les représentants publics. Dans
mon cas particulier, je continuerai à toucher exactement le même
salaire de doctorante : 1700 euros.
Nous avons également commencé à créer
des alliances avec d’autres forces européennes qui sont en train
d’envisager la nécessité de ne pas payer la dette publique,
de désobéir à l’obligation de rembourser la dette illégitime.
Par ailleurs, nous voulons également mettre en avant la nécessité de construire une
institutionnalité européenne qui soit complètement différente de celle
qui existe. Car il n’est pas possible d’exercer un quelconque contrôle
citoyen sur les institutions européennes qui prennent
réellement les décisions. La Commission européenne est composée
principalement de technocrates, c’est en son sein que sont
prises les décisions sur ce qui nous affecte au quotidien, et elle est
entièrement contrôlée par les pouvoirs financiers. Nous
défendons aussi des propositions pour démocratiser la Banque centrale
européenne, qui est l’organisme obscurantiste dirigé par des technocrates
et sur lequel nous ne pouvons exercer aucun type de contrôle, alors
qu’il est en train de gérer les fonds de tous les pays.
Penses-tu qu’on puisse changer quelque chose depuis le Parlement européen, qui n’a pas de pouvoir de décision ? Ce n’est effectivement pas depuis le
Parlement européen qu’on changera réellement les choses. Ce que ça nous
apporte, c’est, en premier lieu, une opportunité pour
visibiliser un discours et une pratique politique, particuliers. Cela
aura une portée sur les prochains rendez-vous électoraux aux niveaux étatique,
régional et municipal. Cela nous donne aussi l’opportunité de lancer
des propositions avec d’autres pays, car le chemin de la désobéissance face
à la Troïka est difficile et nous voulons créer des liens avec d’autres
forces politiques qui sont en train d’envisager des alternatives
similaires, afin de créer un front commun. Et d’un autre côté, c’est
aussi un bon espace pour dénoncer une caste politique
qui échappe à tout contrôle citoyen et qui se
déploie avec une totale impunité, particulièrement dans les
institutions européennes.
Depuis Podemos, le terme « caste politique » s’est répandu, mais maintenant vous avez tous les avantages dont jouit un parlementaire européen. Craignez-vous de devenir une partie de cette caste ? Nous nous sommes déjà injectés quelques
vaccins pour éviter de nous transformer, par exemple toucher un salaire
normal. Nous avons décidé un maximum qui
équivaut à trois salaires normaux. D’une certaine façon, ceci évitera
que nous nous habituions aux statuts institutionnels. Aussi la limitation
des mandats, car nous pensons qu’accumuler plus de deux
mandats professionnalise la représentation publique. Nous avons
également la possibilité de révoquer
à tout moment tout représentant public de l’initiative, et ce dans
toute institution. Ce sont les engagements que tous les candidats ont
signés avant de se présenter aux élections et auxquels nous nous sommes
déjà engagés.
Et qu’allez-vous faire avec le surplus d’argent qui vous correspond en tant que salaire ? Nous devrons le déterminer
collectivement, car je considère que cet argent n’est pas à nous. J’ai
plein d’idées, entre autres, soutenir les luttes sociales qui,
depuis sept ans, sont en train de répondre aux problèmes des citoyens
plus qu’aucune institution ne l’a fait : la lutte contre les licenciements, les
expulsions, les coupes dans le système de santé, l’éducation et les
services sociaux… Ceci pourrait être une bonne manière de réinvestir ce que
l’europarlement nous assigne à chaque représentant.
Tu te vois prendre des vols en première classe ? Non, car nous ne pouvons pas prendre de
vols business, c’est un des engagements que nous avons pris par écrit.
C’est quelque chose d’assez symbolique, je ne
fais pas un fétiche du fait de ne pas utiliser la première classe dans
les avions. Mais il est vrai que d’une certaine façon, c’est aussi un vaccin contre le
danger de se détacher de la communauté qu’on prétend représenter.
Une personne doit vivre comme ceux et celles qu’elle représente,
toucher plus ou moins le même salaire et voyager comme elles et eux.
Aucun représentant public de Podemos ne devrait changer de quartier, ni de
moyen de transport, ni changer ses conditions de vie, car d’une
certaine façon, l’existence détermine la conscience.
A quoi est dû le succès électoral de Podemos ? Certaines analyses l’attribuent à la continuelle présence de Pablo Iglesias à la télévision… C’est effectivement dû à la visibilité,
dans les moyens de communication de masse, d’un certain discours
de confrontation claire avec ce qui existe, avec la
politique de la troïka et avec les mesures agressives qui
sont en train d’être appliquées depuis le début de la crise. Cela a
effectivement à voir avec ça. Mais ça a aussi à voir
avec l’existence d’une espèce de moment « podemos ». Un moment où les
conditions de vie des gens sont hyper dégradées, où la
violence des conditions sociales est de plus en plus dure,
conjugué avec un manque légitime d’attentes et de confiance en la politique
professionnelle. Le moment « podemos » était exactement celui-là et la
réponse à ce moment était de créer des mesures programmatiques d’urgence pour
[faire] cesser ce qui est en train de nous arriver : non-paiement de la
dette illégitime, fin des paradis fiscaux, persécution de la fraude et de l’évasion,
réforme fiscale progressive, intervention [dans] des entreprises
stratégiques… Toute cela conjugué à une pratique qui nous vaccine
contre la corruption et l’autonomisation des
représentants publics, renforcer les mécanismes de contrôle collectif,
renforcer la participation et la prise de décisions des
organisations visant à représenter les citoyens.
Teresa RODRIGUEZ Pour
compléter son info :
Espagne. PODEMOS et la possibilité de
susciter une force effective contre l’austérité ?
http://alencontre.org/europe/espagne/espagne-podemos-et-la-possibilite-de-susciter-une-force-effective-contre-lausterite.html "Le vent souffle en faveur de PODEMOS qui se profile comme la grande surprise électorale pour l’échéance des élections européennes qui se tiendront le dimanche 25 mai (voir sur ce site l’article publié le 6 avril 2014, sous l’onglet Europe-Espagne). La liste conduite par Pablo Iglesias a, selon tous les sondages, une présence garantie au Parlement européen, oscillant entre un et trois eurodéputés selon différentes enquêtes. L’habitante de Cadix (capitale de la province du même nom et partie de la Communauté d’Andalousie), Teresa Rodríguez, enseignante du secondaire, activiste de la Marea Verde [mouvement social s’opposant aux contre-réformes dans l’éducation] et militante d’Izquierda Anticapitalista IA) figure en deuxième position sur la liste de PODEMOS. Ce fut l’une des surprises des élections primaires [processus interne de sélection des candidats réalisé au sein d’une formation très hétérogène]. Elle a participé à un meeting à Langreo, invitée par le Cercle PODEMOS de bassin du Nalón [Asturies, nord]." Elecciones Europeas 2014
http://podemos.info/elecciones-europeas/ "1.245.948 votos ; 5 eurodiputados ; ¡Claro que Podemos!" [avec identités et photos des cinq députés de PODEMOS, élus le dimanche 25 mai 2014 en Espagne.] .../... Traduction approximative d'un paragraphe par JJ REY : Le 25 mai, des élections ont eu lieu pour le Parlement Européen. Nous vivons dans un moment de difficulté énorme et d'appauvrissement pour une immense majorité de personnes, tandis qu'un petit troupeau de corrompus s'enrichit à nos dépens, détournant la démocratie. Ils nous répètent qu'il n'y a pas d'alternatives ; que c'est seulement en jetant les gens à la rue et en fermant des entreprises que nous sortirons de cette crise... Mais nous savons que ceux qui nous ont amenés jusque là ne vont pas résoudre nos problèmes ! Les indignés ! Combien de divisions ?
http://www.legrandsoir.info/les-indignes-combien-de-divisions.html "Le paysage de l’Indignation est, comme nous avons tenté de le montrer dans notre article précédent (1), tout à la fois clairsemé et riche de diversité. Le premier caractère, quantitatif, semble a priori un handicap au regard de la nécessité de constituer une force à opposer à l’emprise omniprésente des systèmes sociopolitiques dominants. Le second caractère, qualitatif, peut paraître lui aussi dommageable si l’on considère que l’efficacité de la lutte contre la domination capitaliste passe par l’unité des forces de la résistance. La crédibilité et la légitimité de l’Indignation nécessitent de rompre avec les apparences dont l’idéologie néolibérale se sert abondamment afin de discréditer la contestation dans ses formes réellement subversives et espérer ainsi rendre immuable l’ordre existant. Les mouvements d’indignés tiennent leur force, morale et non physique, de leur capacité à renoncer à l’usage des mêmes armes que l’adversaire – concurrence disproportionnée à l’issue écrite d’avance – et à dévoiler la vraie nature de ces armes et leur brutalité souvent cachée." |
Envoi par Cercle des Economistes
Citoyens : http://ecosocietal.wordpress.com/
& Etiks Café : http://etiks.ch/Etiks/Accueil.html
Depuis
maintenant trop longtemps, les banques commerciales
privées ont obtenu le transfert d'un pouvoir régalien autrefois détenu
par la puissance publique : celui de créer par une simple ligne
d'écriture informatique toute la monnaie scripturale, monnaie chargée
d'intérêts, que les ménages, les entreprises
et même les administrations sont dans l'obligation d'utiliser lors de
tous les échanges commerciaux.
Négligeant
leur rôle premier qui est de financer l'économie
(une carence qui explique en partie la gravité de la crise et du
chômage), elles spéculent en risquant
d'entraîner les déposants dans leur chute. On compte plus de
20 crises financières depuis 1980 dont la dernière de 2007
laisse encore de nombreuses traces ; la prochaine
emportera peut être toutes vos économies car la garantie des dépôts ne
peut s'appliquer en cas de crise systémique !
Nos voisins Suisses
lancent aujourd'hui une « initiative
pour la monnaie pleine
» dans le but d'obtenir une votation sur ce sujet. Si la votation remportait la
majorité, la Banque Centrale (Banque Nationale
Suisse) garantirait à
100 % les dépôts à vue et serait seule autorisée à créer toute nouvelle
monnaie, sans intérêts.
Hélas, nous en
France, ne disposons pas du Référendum d'Initiative Citoyenne (1)
qui permettrait d'amener un tel sujet au débat démocratique ; il nous reste cette
pétition que nous vous demandons de signer et de faire circuler. Elle
se résume en ces mots :
«Donner
à la Banque de France le droit exclusif d'émettre toute la monnaie
nouvelle au bénéfice de la collectivité, et de garantir les comptes de dépôts»
Cette pétition sera
transmise ' au moment de la votation Suisse ' au Président de la
République, au premier Ministre et au Ministre des finances de la France, aux
Présidents des groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du
Sénat et à tous les chefs des partis politiques. Pour plus d'efficacité, s'il
vous plait, diffusez-là sur vos réseaux.
Objectifs
de la pétition :
1. La Banque Centrale créera désormais seule la monnaie scripturale électronique (monnaie pleine). 2. Les banques ne pourront plus elles-mêmes créer de la monnaie scripturale, mais prêter seulement de la monnaie déjà existante sous forme d'épargne qui leur serait confiée. 3. Les dépôts à vue sont transformés en monnaie pleine et passent en hors bilan des banques commerciales 4. La Banque Centrale mettra en circulation chaque année la nouvelle monnaie pleine (sans dette) au Trésor Public, aux Départements ou Régions, ou aux citoyennes et citoyens. C'est
volontairement que cette pétition est courte et par là même peu
détaillée.
Vous trouverez plus de précisions sur : https://100monnaie.wordpress.com/ où nous pouvons également répondre à vos questions. [début d'] E X P L I C A T I O N S AUJOURD’HUI,
LA MONNAIE PRIVÉE :
De plus en plus de
gens savent maintenant que TOUTE la monnaie est produite par
les banques commerciales, en particulier lors de l’émission de crédits aux
particulier, aux entreprises et aux administrations.
Il existe 2 sortes
de monnaie:
- la monnaie de la banque centrale, encore appelée "Base Monétaire", qui peut être scripturale ou fiduciaire (les « billets de banque ») et qui est garantie par la Banque Centrale, c. à d. par la collectivité (le pays ou l’union de pays). - La monnaie des banques privées (uniquement scripturale : monnaie BNP, monnaie LCL, monnaie SG, monnaie CA, Etc.), qui ne serait garantie que pour une infime fraction si le système bancaire s’écroulait, les actifs des banques ne représentant guère plus que quelques pour-cents de celle ci... La
capacité théorique d’émission de crédit représente actuellement 12,5
fois le total des fonds propres des banques, et le montant des dépôts
en banque des ménages et des
entreprises représente 100 fois la monnaie de banque centrale
garantissant ces dépôts (taux de réserves obligatoires de 1% des dépôts).
Trop de gens
ignorent encore que la monnaie bancaire que nous sommes contraints
d’utiliser est une monnaie de crédit et que les banques ne prêtent pas la
monnaie dont elles disposent, mais créent "ex nihilo" cette
monnaie lorsque, par exemple, elle donne une suite favorable
à la demande
d’un emprunteur. Cette monnaie est ensuite détruite lors du
remboursement correspondant. La "masse monétaire" (quantité totale de monnaie en
circulation) est en fait la représentation instantanée du solde des
crédits entre les émissions et les remboursements (l’image du niveau dans une baignoire
est très parlante en considérant le «robinet du crédit» et la «bonde du
remboursement».)
De ce fait la
monnaie émise par les réseaux des banques commerciales est:
-
«payante» du fait des intérêts; c’est un transfert de
richesse non mérité.
- non
régulée car soumises aux «esprits animaux» (Allais) des banquiers et
des emprunteurs, et donc, déstabilisante pour l’économie,
elle est génératrice des crises monétaires et financières à répétition.
- La
monnaie scripturale n’est donc garantie que par des entreprises
commerciales le plus souvent privées auquel il faut ajouter
la garantie des dépôts à hauteur de 100000 euros par compte.
Face à une crise bancaire systémique, le fonds serait largement
insuffisant (le Fond de Garantie des Dépôts ne peut garantir que 20 000
comptes à la hauteur maximale prévu par la loi.) .../...
Le C.E.C. “Cercle des Économistes Citoyens” _______________________ Notes : (1)
Le référendum d'initiative citoyenne est l'unique revendication de
l'association « Article 3 », que vous pouvez soutenir en vous rendant
sur son site : http://www.article3.fr/
***** En soutien à l'initiative
Suisse « Vollgeld » (monnaie pleine)
:
en français : http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1 en allemand : http://www.vollgeld-initiative.ch/ *****
Relais d'info par Etiks Café : http://etiks.ch/Etiks/Association_IDEE___Projets.html Initiative
Monnaie pleine
Une alternative intéressante à notre système financier qui, sans doute, remettrait la monnaie au service de l'économie réelle et de la société. L’association
MoMo travaille
d’arrache-pied pour mener à bien notre projet de Modernisation
Monétaire. L’initiative de réforme monétaire - Monnaie pleine – sera
lancée très prochainement :
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/
Au sein de
l’association romande, plusieurs groupes de travail ont été constitués
afin de se répartir les tâches :
.- Un groupe « scientifique » prépare des publications à destination du législateur, de la presse et du contenu pour le site Internet. Il s’occupe également de rédiger les réponses aux articles publiés par nos contradicteurs et s’occupera de contacter des personnalités politiques et des associations pour trouver des soutiens. .- Un
groupe « initiative » s’occupe quant à lui de la documentation « tout
public » et s’attache à élaborer les stratégies de récolte de
signatures, puis veillera à organiser cette récolte.
.- Un
groupe « traduction » prend en charge l’importante documentation
fournie par nos amis suisses allemands pour étoffer le site Internet et
assurer
la bonne communication avec l’association d’outre-Sarine.
À l’heure qu’il est, les choses avancent et se précisent ! Le texte officiel de l’initiative est en consultation à la Chancellerie fédérale et nous attendons le feu vert de la Confédération d’ici la fin mai. Le lancement de la récolte de signatures est prévu pour le 7 juin. Les médias commencent à parler de l'initiative (voir les articles en annexe). .../... Association Modernisation Monétaire (MoMo) http://www.monetaere-modernisierung.ch/fr/ case postale 83, 1663 Pringy 1 info(at)modernisation-monetaire.ch et romandie(at)vollgeld-initiative.ch 076 239 83 56, www.initiative-monnaie-pleine.ch et www.modernisation-monetaire.ch |
Envoi de Marie-Claude LEDY : http://humeursdemarisse.blogspot.com/
Source
: http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2014/06/limpossibilite-de-la-croissance.html
Article originel : http://www.monbiot.com/2014/05/27/the-impossibility-of-growth/ gracieusement traduit de l’anglais par @sknob : http://babordages.fr/limpossibilite-de-la-croissance-par-georgemonbiot/ publié dans le Guardian, le 28 mai 2014 : http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/may/27/if-we-cant-change-economic-system-our-number-is-up C’est simple. Si nous ne parvenons
pas à changer de système économique, nous sommes foutus.
Imaginons qu’en 3030 avant J.-C, le total des richesses du peuple d’Égypte tenait dans un mètre cube. Et imaginons que ces richesses aient augmenté de 4,5 % par an. Quelle serait la taille du pactole arrivé à la bataille d’Actium en 30 av. J.-C ? Voici le calcul effectué par le banquier d’affaires Jeremy Grantham . Allez-y, devinez. Dix fois la taille
des pyramides ? Tout le sable du Sahara ? L’Océan Atlantique ? Le
volume de la planète ? Un peu plus ? C’est
2,5 milliards de milliards de systèmes solaires . Il
ne faut pas contempler ce résultat bien longtemps pour parvenir à la
conclusion paradoxale que notre salut dépend de notre
effondrement.
Réussir est l’assurance de notre
destruction. Échouer est l’assurance de notre destruction. Voici le
piège que nous nous sommes tendu. Ignorez si ça vous chante le
changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, l’épuisement
de l’eau, des sols, des minéraux, du pétrole ; même si ces problèmes
s’évanouissaient d’un coup de baguette magique, l’arithmétique
de la croissance composée prouve qu’il est impossible de continuer
comme ça.
La croissance économique est
une émanation de l’exploitation des combustibles fossiles. Avant que l’on se mette à extraire de
vastes quantités de charbon, chaque pic de production industrielle
était compensé par une chute de la production agricole, car la
puissance en charbon de bois ou en chevaux exigée par l’industrie
réduisait les terres cultivables disponibles. Chacune de ces anciennes
révolutions industrielles s’est effondrée, car leur croissance n’était
pas soutenable. Mais le charbon a brisé ce cycle en permettant – pour
quelques centaines d’années – le phénomène que nous appelons
aujourd’hui la croissance soutenue.
Ce n’est ni le capitalisme, ni le
communisme qui ont rendu possible les progrès et les pathologies
(guerres mondiales, concentration sans précédent des richesses,
destruction de la planète) de l’ère moderne. C’est le charbon, suivi du
pétrole et du gaz. La méta-tendance, le récit principal, c’est l’expansion dopée au carbone. Nos idéologies ne sont que de simples
péripéties secondaires.
Mais maintenant que les réserves les plus accessibles sont épuisées,
nous devons ravager les coins plus reculés de la planète pour préserver
notre proposition intenable.
Vendredi dernier, quelques jours après
que des scientifiques aient annoncé que l’effondrement
de la calotte glacière de l’Antarctique de l’Ouest était désormais
inéluctable
, le gouvernement de
l’Équateur a donné son feu
vert aux forages pétroliers dans le parc national de
Yasuni
. Il avait fait une
proposition aux autres gouvernements : s’ils contribuaient
à la moitié de la valeur du gisement dans cette partie du
parc, on le laisserait reposer sous terre. On peut voir ça comme du
chantage, ou comme du commerce équitable. L’Équateur est un pays
pauvre, riche en gisements pétroliers : pourquoi les laisser
inexploités sans compensation, a fait valoir son gouvernement, alors
que tout le monde creuse jusqu’au premier cercle de l’enfer ? Il a
demandé $3,6 milliards, et il a obtenu $13 millions. Le résultat, c’est
que Petroamazonas,
une société avec de drôles d’antécédents en matière de destruction et
de marées noires , va
pouvoir pénétrer l’une des zones les
plus riches en biodiversité de la planète, où selon certains,
chaque hectare de forêt vierge contient plus d’espèces que toute
l’Amérique du Nord .
La société pétrolière britannique Soco
espère pour sa part pénétrer le
plus ancien parc national d’Afrique, Virunga , en
République démocratique du Congo ; l’un des derniers bastions
du gorille des montagnes et de l’okapi, des chimpanzés et des
éléphants des forêts. En Angleterre, où 4,4
milliards de barils de gaz de schiste potentiels viennent d’être
identifiés dans le sud-est
, le gouvernement rêve de
transformer les banlieues arborées en un nouveau delta du Niger. Pour y
parvenir, il modifie
le droit régissant la violation de propriété pour
permettre les forages sans consentement préalable, et il graisse
généreusement la patte des résidents . Ces
nouvelles réserves ne règlent rien. Elles ne
réduisent pas notre appétit pour ces ressources, elles l’exacerbent.
La trajectoire du taux de
croissance indique que le saccage de la planète ne fait que
commencer. Avec l’expansion de l’économie mondiale, chaque endroit qui
abrite des éléments concentrés, inhabituels ou précieux sera débusqué
et exploité, ses ressources extraites et dispersées, réduisant
les merveilles du monde si diverses et variées en un tapis de
gravats uniformément gris.
Certains essaient de résoudre cette
équation impossible en invoquant le mythe de la dématérialisation :
l’affirmation selon laquelle l’optimisation des processus et la
miniaturisation des gadgets feraient qu’au total, nous utiliserions
moins de matériaux. Il n’y a aucune indication que ça soit le cas. La
production de minerai de fer a augmenté de 180 % en dix
ans
. L’organisation
professionnelle Forest
Industries nous dit que « la
consommation mondiale de papier a atteint un niveau record
et va continuer à croître ». Si nous ne parvenons pas à réduire notre
consommation de papier à l’ère du numérique, quel espoir y a-t-il pour
d’autres produits de base ?
Observez le train de vie des
super-riches, qui donnent le la de la consommation mondiale. Leurs
yachts rétrécissent-ils ? Leurs demeures ? Leurs œuvres d’art ? Leurs
achats de bois précieux, de poissons ou de pierres rares ? Ceux qui en
ont les moyens achètent des maisons de plus en plus grandes pour y
stocker des quantités croissantes de possessions dont ils n’auront jamais le loisir de
profiter avant leur mort.
Imperceptiblement, une
proportion croissante de la surface du globe sert à extraire, fabriquer
et stocker des choses dont nous n’avons pas besoin. Ce n’est peut-être pas si surprenant
que les
rêves de colonisation de l’espace — qui nous permettrait d’exporter nos
problèmes au lieu de les résoudre — refont surface.
Comme le souligne le philosophe
Michael Rowan, les conséquences inévitables de la croissance composée
signifient qu’en projetant la prévision de taux de croissance mondial
de 2014 (3,1 %), même si nous parvenions à réduire notre consommation
de matières premières de 90 %, nous
ne repousserions l’inévitable que de 75 ans .
L’efficacité ne résout rien tant que la croissance se poursuit.
L’échec
incontournable d’une société bâtie sur la croissance et sa destruction
des organismes vivants de la Terre sont les fondements accablants de
notre existence. Dès
lors, ils ne sont mentionnés pratiquement nulle part. Ils constituent
le grand tabou du XXIe siècle, les sujets qui n’ont de cesse d’agacer
vos amis et vos voisins. Nous vivons comme si nous étions prisonniers
du supplément dominical de nos journaux : obsédés par la célébrité, la
mode et par les trois pénibles piliers des conversations des classes
moyennes : les recettes, les travaux de décoration et les lieux de
villégiature. Tout sauf le sujet qui exige notre attention.
Le défonçage de portes ouvertes, le
résultat de calculs élémentaires sont traités comme autant de
distractions aussi ésotériques que déplacées, tandis que la proposition
intenable qui régit nos vies paraît si rationnelle, normale et banale à
nos yeux qu’elle n’est même pas digne d’être mentionnée. C’est
d’ailleurs à cela que l’on mesure la gravité du problème : à notre
incapacité ne serait-ce que d’en débattre.
|
Envoi par Üzeyir Lokman Çayci
: http://www.artmajeur.com/serap/ & http://serran.voila.net/
& http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/u-cayci/index.html
Reçu le samedi 4
décembre 2010.
Tu ne pourras plus te réchauffer, tes mains froidies ne pourront plus se tendre vers l’amitié ! Tu as
le temps de regarder en arrière ne fût-ce qu’une fois…
Revois
encore une fois la durée de ton amitié avec les fleurs… le plaisir que
tu prends à aimer…
la
lumière que tu répands par la beauté de ton for intérieur !
C’est
malheureux
Mais
ce sont eux qui décideront de tes lendemains.
Peut-être
que le mois de mars ne reviendra plus. Tes pieds d’enfant ne pourront
plus s’enfoncer dans la neige.
Les
traces de guerre ne seront plus effacées dans les écoles après
toi. Les livres parleront de toi.
Jette-toi
pour une dernière fois dans les bras de ta mère avant de voir les
traces de sang, de ressentir les souffrances.
Dis
adieu aux fleurs à souffle coupé.
Le
temps se rétrécit au fur et à mesure que les souffrances piétinent tes
sentiments.
Tu
ne seras jamais oublié
pendant
que tes souvenirs se plantent
dans
les cœurs des vivants.
Au
lieu de laisser les colères là où elles sont
pourquoi
veulent-ils faire la guerre ? As-tu jamais pensé à ce qu’ils
veulent de toi ?
C’est
leur ennemi interne qui les mobilise !
Je
sais que tu te trouves face à la folie de ceux qui ne peuvent même pas
s’entendre avec eux-mêmes.
Je n’y
peux rien !
Je ne
peux empêcher les animosités qui font de toi une cible par des guerres
dont
l’essence est de tuer et de provoquer des larmes.
Tu
es tout petit… Je t’aime très fort !
Demain
les faux sentiments contenus dans les recettes de ceux
qui
cherchent une ombre pour la peur et un matériau aux complaintes
seront
étalés les uns après les autres…
Les
passions feront trembler les mains de certains
pendant
qu’ils dessinent les tâches de sang avec leur encre.
Tu
peux en être sûr, mon enfant !
Si à
table ta mère affamée tombe sur toi en larmes avant de manger une seule
bouchée de pain,
n’oublie
pas de lui faire un sourire, mon enfant !
A
présent, tu vis sous les menaces de guerre qui sentent le pétrole.
L’Irak
vibre devant tes fenêtres. Les lignes vieilles se mettent à te suivre
également !
Je
sais que les fleurs ne vivent pas aux bouts des canons… La guerre porte
des chagrins et non des joies dans les foyers !
Jette-toi
pour une dernière fois dans les bras de ta mère avant de voir les
traces de sang, de ressentir les souffrances.
Dis
adieu aux fleurs
à
souffle coupé.
Le
temps se rétrécit au fur et à mesure que les souffrances piétinent tes
sentiments.
Üzeyir Lokman ÇAYCI
Traduit par Yakup YURT Mantes la Ville, le 01.03.2003 Quelques vues sur les
engrenages de la guerre...
Armes chimiques en Syrie: ce qui s’est
passé le 21 août
http://alencontre.org/debats/armes-chimiques-en-syrie-ce-qui-sest-passe-le-21-aout.html "MSF (Médecins Sans Frontières) et bien d’autres organisations ont conclu à l’utilisation dans la nuit du 21 août d’armes chimiques contre la population civile de faubourgs de Damas. Mediapart publie le détail des rapports et informations disponibles. Le régime syrien a provoqué le massacre pour enrayer l’avancée de l’Armée Syrienne Libre vers le centre de la capitale. Les inspecteurs de l’ONU qui se sont rendus Lundi 26 Août 2013 à Moadamiyeh, une des localités de la Ghouta touchée par l’attaque du mercredi 21 août, vont devoir établir l’utilisation d’armes chimiques responsables d’un massacre de masse. Ils ont été au préalable accueillis par un barrage de tirs. Les bombardements ont d’ailleurs repris sur cette localité dès leur départ. Depuis mercredi, les opposants au régime syrien, combattants et diverses ONG présentes sur place, ont établi des premiers bilans accablants. Selon le réseau de médecins syriens de l’UOSSM, plus de mille trois cent personnes sont mortes en raison de l’utilisation de gaz toxiques, dont soixante sept pour cent de femmes et enfants. Les structures médicales de la Ghouta ont pris en charge neuf mille huit cent trente huit personnes dont trois mille quarante et un cas graves." Bombardement de la Syrie : La guerre
d’après
http://www.mondialisation.ca/bombardement-de-la-syrie-la-guerre-dapres/5347560 "Bombarderont, bombarderont pas ? – Ils bombarderont tôt ou tard, bien que l’opinion publique occidentale soit contre. Ils bombarderont parce qu’Israël, le lobby militaro-industriel et les régimes arabes qui lui sont inféodés le veulent, parce qu’il faut renverser un régime qui leur a rendu bien des services pendant les guerres du Golfe ou comme sous-traitant de la CIA pour ses interrogatoires musclés, mais qui ne cadre plus – comme hier ceux de Moubarak et de Kadhafi - avec leur plan de redécoupage et de « rééquilibrage » du monde arabe. Le protocole secret : L’utilisation de gaz de combat est un prétexte parmi d’autres pour diaboliser Bachar al-Assad et tirer, pour commencer, quelques missiles de croisière. Obama, Cameron, Hollande et consorts se moquent de savoir qui a vraiment gazé des habitants dans la banlieue de Damas, et pourquoi. Il est vrai que par rapport à l’enjeu du conflit, les dizaines de milliers de morts depuis deux ans et demi – majoritairement musulmans– comptent peu. En avalisant les 13 points du Protocole de Doha de novembre 2012". Mercenaires africains pour guerres
américaines : en Ouganda, rencontre avec une main-d’œuvre jetable
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/05/VICKY/47652 "Lorsqu’ils s’engagent dans la « guerre contre le terrorisme » et envoient un nombre croissant de leurs soldats à travers le monde, de l’Irak à l’Afghanistan, les Etats-Unis se heurtent à une difficulté : trouver des combattants. En effet, leurs citoyens ne s’enthousiasment guère à l’idée de mourir pour la patrie. L’armée a donc enrôlé des non-nationaux, en leur promettant un passeport américain. Elle a en outre fait appel à des sociétés de sécurité privées qui elles-mêmes recrutent en Afrique des supplétifs « bons à jeter » après emploi. .../... Ce jeune Ougandais appartient à l’« armée invisible » recrutée par les Etats-Unis pour soutenir leur effort de guerre. De retour dans son pays à la fin de 2011, malade, il se voit depuis dénier tout droit à la protection sociale et à la santé, droits pourtant prévus par son contrat." Mali:
Une autre guerre commence
http://fr.allafrica.com/stories/201302080587.html "Les chants, mythes, légendes et récits fondateurs, voire toutes les cosmogonies du Mali, tournent autour de la guerre, de l'héroïsme et de la bravoure militaires. Or, de nos jours, c'est en vain qu'on cherchait une doctrine stratégique malienne sur la guerre. Pour tout dire, elle reste introuvable. Généralement, quand une guerre commence, tout le monde se dit qu'elle ne va pas durer. Et pourtant, la guerre finit par se prolonger et par durer, jusqu'à la victoire totale d'une des parties en conflit. Il n' y a donc jamais de guerre courte. Au Nord-Mali, on s'y attendait. Les djihadistes mettent en application leur stratégie contre-insurrectionnelle. Ils ont choisi de prendre les populations civiles comme objet et finalité de leur combat : créer au sein de celles-ci un climat d'insécurité psychologique totale. Les obus qui frappent des cibles civiles, tirés par les djihadistes, montrent à l'évidence que les zones dites libérées par les soldats français et africains sont loin d'être sécurisées. L'enjeu de cette nouvelle guerre qui commence, c'est le contrôle des populations." |