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Article 1 : BOBOS ET AVATARS DE GAUCHOS
par Jean-Jacques REY
Article 2 : PROFITONS DE LA CRISE CLIMATIQUE POUR CHANGER DE MODELE
par Naomi KLEIN (transmis par Martine Boichot-Camara)
Article 3 : POUR UN AGGORNAMENTO DE LA VIE POLITIQUE FRANCAISE !
par Guy CREQUIE
Article 4 : GREVE DES MARCHANDISES !
par Fraternité Citoyenne (transmis par Marc Jutier)
Article 5 : LES ILLUSIONS D'UN HUMANISTE
par René FRANCAL (transmis par Just Okor)
Le mercantilisme en est arrivé à servir un système pervers de
domination après avoir motivé jusqu'aux pires horreurs, à commencer par
l'esclavage ; tant que l’on n’aura pas dépasser ce stade
de l’évolution, on n’avancera pas dans le progrès réel de société et
encore plus de civilisation.
Une nation n’est plus grande quand elle désespère sa jeunesse et la fait partir au loin, et encore mieux, quand elle enterre ses vieux avant l’heure... Tant qu’on en n’aura pas terminé avec les dogmes du libéralisme économique qui favorise la financiarisation de l’économie tout comme le fétichisme du budget et son corollaire : les politiques d’austérité, on ne sortira pas des difficultés qui amorcent la décadence de notre civilisation. Partout, ce sont des bobos (désignés souvent par "classes moyennes"), alliés objectifs des gouvernements de Centre Droit ou Gauche, qui font masse d’inertie, voire bloquent et font échouer les évolutions politiques et sociétales… Le changement de modèle économique comme de société ne passera pas par eux, mais ne se fera pas sans eux paradoxalement ! Ainsi pour rentrer dans le "détail" maintenant : * La ploutocratie et leurs obligés, dans les classes bourgeoises, de droite ou de gauche, sont prêtes à tout pour sauver leur système pourri et hideux de domination des sociétés sur Terre, même à faire tuer des millions d’êtres humains dans une troisième guerre mondiale. Actuellement, des monstres à l'apparence d'humains, fabriqués par l’Occident et dont celui-ci tire en définitive les ficelles, servent d'abord à effrayer les populations, en particulier celles occidentales, habituées à une certaine qualité de vie. Le but est ainsi leur faire admettre une logique de guerre (facilitant l'acceptation des sacrifices). Or ces monstres "utiles" ne sont en fait qu’une catégorie de fascistes se cachant derrière la religion (islamique) : un outil commode de contrôle social pour des esprits totalitaires, qui plus est brigands. A savoir et ne pas oublier, ces monstres fanatiques - mais opportunistes - ont été engendrés par les "génies" de la C.I.A. et services connexes (cela remonte au temps de l'invasion soviétique de l'Afghanistan...) et en plus ils étaient payés jusqu'à très récemment (si ce n'est pas encore...) par les princes arabes (des pétromonarchies). Voilà qui est de nature comparable, en exploitation d’événement et conditionnement des foules, aux attentats du 11/09/2001. Nous sommes bien dans la « Stratégie du Choc », visant le registre émotionnel, telle que décrite par Naomi Klein (et bien d’autres). La véritable raison de cette stratégie perverse (et suicidaire) est l’affrontement des blocs géopolitiques qui, si elle était jusqu’à maintenant plus ou moins feutrée, s’en tenait à la rivalité économique. Le plus minable et consternant est ce grand nombre de personnes tellement imprégnées par la réalité fabriquée par les autres qu’ils l’adoptent sans même le réaliser ! Si, nous, les peuples ou du moins ceux qui en sont conscients, ne sommes pas capables d’enrayer cette mécanique infernale, il nous en cuira… C’est le moins surprenant ! * L'Occident est devenu le lieu en fait d’une pièce de comédie où deux clans de la bourgeoisie s’affrontent et se disputent le pouvoir. Son message, naturel et à peine masqué (certes pas sur les médias serviles), est qu’il faut choisir le moindre mal… Ce qui a pour résultat fréquent : la tendance actuelle en France par exemple, de vouloir imposer une sorte de bipartisme qui évide la démocratie et renforce les positions extrêmes ; en clair les orientations de société (et les institutions) sont monopolisées soit par les Conservateurs et leurs variantes ; soit par les Centres Droit ou Gauche. Dans ce décors de carton-pâte, les prolos, exaspérés sinon désespérés, quelquefois parvenus bobos, peuvent devenir fachos ; dans les deux cas ils sont devenus les guignols de la farce « démocratique » et n’ont que le choix d’enfoncer ou de se défoncer ; en tout cas, la plupart du temps, de s’enfoncer dans le purin…(même en devenant sourds, muets et aveugles) et pour ça, les manières sont multiples. Comme cette pollution mentale ne suffit pas ou bien elle menace les fondements et la justification du Système qui ligote la Société dans les intérêts bourgeois, l’Occident (ses gouvernements) utilise donc les vieilles recettes de la Peur : globale et diffuse, qui fait resserrer les rangs et rétrécir le champ de vues. Il engendre ainsi les monstres qu’il prétend combattre : les fascistes sous bannière religieuse au Moyen-Orient en font partie… A l'attention des citoyens militants maintenant : D'une manière générale, la politique (et la prise en otage) du "Après-moi, le déluge..." ne marche pas et ne marchera pas ; plutôt elle nous enfonce dans le marais de la compromission morale. Le climat social est devenu vraiment délétère dans ce pays : la France. Le spectacle affligeant de la Politique pousse vers une conduite de "je-m'en-foutisme" voire même un comportement irrationnel, nombre de citoyens dans les classes populaires qui n'en n'ont rien à cirer de l'affrontement des divers clans de la bourgeoisie pour être aux affaires : Droite ou Gauche ; un pouvoir dont il est fait peu de choses significatives par la suite, à part servir des ambitions personnelles...si bien que la souveraineté nationale en prend même un coup, sans parler des droits humains rendus vains ! Le Réel ! le Réel ! Faire avec les réalités : bêlent-ils, chantent-ils, certains qui disent prendre et avoir des responsabilités...mais plutôt nous font-ils l'antienne des impuissants, oui ! Moralité et pour dépasser le plus grand problème de la Gauche (surtout en Occident), actuellement : * Les bobos, ils sont devenus majoritaires dans nos sociétés occidentales, mais au lieu de se battre contre les néolibéraux qui veulent régler leur sort, ils attendent de se faire assassiner et à ce moment-là, trop tard, ils crient à l’assassin ! Après tant d’autres en Europe, l’exemple du référendum en Ecosse est à ce sujet révélateur : dans le milieu rural et chez les seniors, les bobos font dans leur froc ; cela dès qu’une menace semble peser sur leur tranquillité et un saut dans « l’inconnu » leur fait peur… Ils ne sont pas (ou pas encore) arrivés au stade de certains qui n’ont rien (ou plus rien) à perdre, et ils s’accrochent donc à leurs illusions, un peu comme les naufragés à un morceau d’épave… En bref, ces bobos condamnent l’Occident à la régression sociale, perdant en plus son rang de leader mondial pour l'économie et son modèle dominant dans le développement de civilisation. * Pour inverser les rapports de force électoraux dans nos pseudo-démocraties, il s'agit donc de faire comprendre à ces bobos (souvent des anciens "gauchos"...) où est leur véritable intérêt ; pour cela on doit éviter de les apeurer et surtout être crédible ; ce qui suppose pour commencer d'actualiser discours et méthodes, d'éviter les querelles de chapelles et d'appareils à n'en plus finir, et enfin, d'abandonner le simplisme : quand bien même il serait logique... On ne fera pas une nouvelle révolution - même pas culturelle - avec des esprits jouisseurs devenus fayots, si parfois rangés au coin des écolos. Voilà tout ! Aussi, moi, personnellement, je ne suggère surtout pas d'attendre de voir, comme certains s'y résignent (on a déjà bien assez vu : en fait que nous allons droit dans le mur !) mais bien au contraire d'agir rapidement, significativement, pour le changement d'orientation de société (et pas seulement cosmétique) et de donner par là du grain à moudre à l'espérance...et c'est rien moins ou plus que d'être réaliste justement ! Sinon ceux qui auront trahi les attentes ne sont pas sûrs de s'en tirer à bon compte ces temps-ci : comme certains calamiteux personnages qu'on a vu jusqu'à maintenant (et depuis peu) se trémousser sur le devant de la scène politique, nationale...et qui ont vraiment insulté l'intelligence commune ! Jean-Jacques
REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html Quelques
sujets de
réflexions... :
Ceci est plus qu’une crise
économique et de régime: c’est une crise de civilisation
https://ultimallamadamanifiesto.wordpress.com/el-manifiesto/le-manifeste-francais/ "Le Manifeste en français : Les citoyennes et citoyens européens, dans leur grande majorité, pensent que la société de consommation actuelle peut « s’améliorer » dans le futur (et qu’elle devrait le faire). En même temps, une bonne partie des habitants de la planète espère se rapprocher petit à petit de nos niveaux de bien-être matériel. Néanmoins, ces niveaux de production et de consommation ont été atteints au prix de l’épuisement des ressources naturelles et énergétiques et d’une rupture des équilibres écologiques de la Terre. Rien de tout cela n’est nouveau. Les chercheur/ses et scientifiques les plus lucides tirent la sonnette d’alarme depuis le début des années 1970 : si les tendances de croissance actuelles (économique, démographique, d’utilisation des ressources, de génération de pollution et d’augmentation des inégalités) se poursuivent, le résultat le plus probable sera l’effondrement de la civilisation." Peu de Palestine reste. Pas à pas, Israël l’efface de la carte http://www.elcorreo.eu.org/Peu-de-Palestine-reste-Pas-a-pas-Israel-l-efface-de-la-carte-Eduardo-Galeano "Pour se justifier, le terrorisme de l’État fabrique des terroristes : il sème de la haine et récolte des alibis. Tout indique que cette boucherie de Gaza, qui selon ses auteurs veut en finir avec les terroristes, réussira à les multiplier. Depuis 1948, les palestiniens vivent condamnés à l’humiliation perpétuelle. Ils ne peuvent même respirer sans permission. Ils ont perdu leur patrie, leurs terres, leur eau, leur liberté, leur tout. Ils n’ont même pas le droit de choisir leurs gouvernants. Quand ils votent pour celui pour lequel ils ne doivent pas voter, ils sont punis. Gaza est punie. C’est devenu une souricière sans sortie, depuis que le Hamas a proprement gagné les élections en 2006. Quelque chose de semblable était arrivée en 1932, quand le Parti Communiste a triomphé aux élections d’El Salvador." Surveillance globale : prévenir et réprimer les contestations citoyennes http://reflets.info/surveillance-globale-prevenir-et-reprimer-les-contestations-citoyennes/ "Un article du Guardian vient de démontrer que l’une des vocations des systèmes de surveillance massive opérée par l’administration américaine n’est pas la lutte contre le terrorisme. Le Pentagone aurait un programme au sein du Département de la Défense (DoD) pour prévoir et contrer les mouvements sociaux, protestations civiles et autres débordements contestataires citoyens. Des articles soulignant les objectifs de contrôle social des outils implémentés par des administrations aidées de multinationales ont été publiés sur Reflets. Le rapport Europol 2010, publié en 2011 et traité sur Reflets soulignait déjà la mise en place d’un système global de surveillance massive .../... A quoi ça sert, et pourquoi ne démentent-ils pas ? La carte suivante, qui dévoile les 500 différents programmes, départements, systèmes, mis en œuvre par la NSA permet de mieux saisir l’architecture globale de « profilage » de l’administration US. Les 30 000 personnes employées dans ce service géant d’écoutes, d’interception et de traitements d’informations planétaires bénéficient d’un financement annuel de 10 milliards de dollars. Aucun responsable de l’administration américaine, jusqu’au président Obama, n’a contesté l’existence de cette pieuvre d’écoutes planétaire totalement anti-démocratique et violant toutes les règles de protection de la vie privée. Aucun responsable américain n’a non plus annoncé que cela allait changer, ou s’en est excusé. .../.... Jusqu’à présent, les révélations d’Edward Snowden ont permis avant tout une chose : la mise en place d’un système panoptique mondial. Le principe du dispositif panoptique, déjà abordé sur Reflets, repose sur un présupposé pour qu’il fonctionne : la conscience par les « prisonniers » d’une surveillance permanente. .../... C’est donc un système prédictif qui est au centre de ce programme militaire. Système qui ne se préoccupe pas de stratégie militaire en tant que telle, en lien avec des adversaires militaires, mais de lutte contre l’émergence d’alternatives sociales, politiques ou économiques." Le combat pour Internet est un combat pour des personnes http://www.framablog.org/index.php/post/2014/09/14/Le-combat-pour-Internet-pour-des-personnes "L’information ne veut pas être libre par Cory Doctorow. .../... Voici donc la première règle, la « première loi de Doctorow ». À chaque fois que quelqu’un met un cadenas sur quelque chose qui vous appartient et refuse de vous donner la clé, ce n’est pas pour vous procurer un avantage. Donc si vous avez déjà uploadé une création intellectuelle numérique sur Steam, ou Amazon, ou Apple, on vous a présenté une petite case à cocher qui dit « Protéger ce fichier », ou peut-être « Activer la protection contre le piratage », et si vous êtes chez un grand éditeur ou label ou producteur — pour aller plus vite je les appellerai tous des éditeurs — ils ont probablement déjà fait ce choix à votre place et ils ont coché la case. Et ce que fait cette case une fois cochée, c’est d’ajouter une couche qui est appelée DRM pour digital rights management (gestion des droits numériques), et c’est censé empêcher les gens de faire des copies de votre œuvre sans votre permission.../... Evidemment, ça n’empêche pas non plus les gens de faire sauter les verrous. En fait, la solution la plus simple pour faire sauter le verrou de n’importe quelle œuvre c’est d’aller sur the Pirate Bay et de télécharger une copie dont quelqu’un d’autre a déjà fait sauter le verrou, car après tout, pourquoi faire le boulot plusieurs fois ? En revanche, ça veut dire qu’une fois qu’Apple ou Amazon ou Adobe — et ça c’est juste ceux qui commencent par A — mettent leurs verrous sur votre propriété intellectuelle, vous en perdez le contrôle, et vous perdez le contrôle sur l’acheteur de votre œuvre. Le client est désormais lié pour toujours à l’entreprise qui a installé le verrou, parce que le seul moyen de convertir un livre de l’iBook store d’Apple pour le lire sur Google Play, le seul moyen de le convertir pour l’ouvrir sur le Kindle d’Amazon, c’est de débloquer le verrou d’abord. Et la seule entreprise qui a légalement l’autorité pour convertir un livre d’iBooks… c’est Apple. De la même façon que seul Google a l’autorité pour convertir une vidéo de Google Play en vidéo pour Amazon, et ainsi de suite. Ce qui signifie qu’inévitablement, quand la plateforme commerciale dont la seule contribution à votre œuvre est de faire tourner un script dessus veut négocier une plus grosse part du prix de vente, vous ne pouvez plus vous passer de ces revendeurs." |
Transmis par Martine BOICHOT-CAMARA
Source et traduction ;
retranscription de l'article du 16 septembre 2014
dans The Nation (extraits) New York : Climate Change Is a People’s Shock "What if, instead of accepting a future of climate catastrophe and private profits, we decide to change everything ?" * Présentation de The Nation (hebdo) : un des premiers magazines américains d'opinion par Courrier international (hebdomadaire d’actualité, publié à Paris) http://www.courrierinternational.com/notule-source/the-nation-2a Le
dernier ouvrage de Naomi Klein fait couler beaucoup d’encre dans la
presse anglo-saxonne. Selon cette figure de l’altermondialisme, il faut
se saisir de la lutte contre le changement climatique pour renverser
l’ordre libéral et construire une société plus juste.
2 octobre 2014
Il y a environ un an, j’ai dîné avec des amis à Athènes. Le lendemain matin, je devais interviewer Alexis Tsípras, le leader de Syriza, principal parti d’opposition [alliance de gauche], et l’une des rares lueurs d’espoir dans une Europe dévastée par l’austérité. J’ai demandé à mes amis quelles questions je devrais lui poser. Quelqu’un m’a suggéré : “L’Histoire a frappé à votre porte. Avez-vous répondu ?” A l’époque, Syriza combattait farouchement l’austérité. Ce parti avait toutefois du mal à formuler clairement sa propre vision économique positive. Je m’étonnais surtout qu’il ne trouve rien à redire à la reprise des explorations pétrolières et gazières décidées par la coalition au pouvoir – une menace pour le magnifique espace maritime grec et, plus généralement, pour le climat. Il se bornait à réclamer que les recettes soient utilisées pour financer les retraites et non pour rembourser la dette du pays. Il ne proposait aucune alternative à l’“extractivisme” [intensification de l’extraction des ressources naturelles], et défendait simplement une redistribution plus équitable de la manne pétrolière – revendication que l’on retrouve dans pratiquement tous les pays d’Amérique latine gouvernés par la gauche. Au cours de notre entretien, Tsípras a reconnu que la crise écologique lui avait été totalement éclipsée par des préoccupations plus immédiates : “Notre parti avait placé l’environnement et le changement climatique au centre de ses priorités. Mais après ces années de crise en Grèce, nous avons oublié le changement climatique.” C’est tout à fait compréhensible. Mais c’est aussi une terrible occasion manquée – et pas uniquement pour un parti dans un pays du monde. Les recherches que j’ai menées depuis cinq ans m’ont convaincue que le changement climatique était l’occasion ou jamais d’amorcer une transformation progressiste. Dans le cadre du projet visant à ramener nos émissions de gaz à effet de serre aux niveaux recommandés par de nombreux climatologues, nous avons une chance de promouvoir des politiques qui amélioreraient considérablement la vie des gens, combleraient le fossé entre riches et pauvres, créeraient énormément de bons emplois et redynamiseraient la démocratie à partir de la base. Révolution permanente. Mais rien de tout cela ne se produira si nous ne répondons pas à l’Histoire au moment où elle frappe à notre porte, car nous savons à quoi mènera le système actuel s’il poursuit sur sa lancée. Nos émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter de façon exponentielle année après année, décennie après décennie. Ces gaz piégeront la chaleur pendant plusieurs générations, créant un monde plus chaud, plus froid, plus humide, assoiffé, affamé et en colère. S’il y a le moindre espoir d’inverser la tendance, la demi-mesure ne servira à rien : la révolution climatique devra se jouer en boucle, tous les jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et partout. Il est déjà arrivé par le passé que les mouvements de résistance de masse prennent les commandes, et cela pourrait fort bien se reproduire. Cela étant, nous devons admettre que, pour ramener les émissions mondiales aux niveaux que préconisent les climatologues, il faudra opérer un changement à une vitesse et à une échelle vraiment impressionnante. Nous ne pourrons atteindre les objectifs fixés par les scientifiques qu’en contraignant certaines des entreprises les plus rentables de la planète à tirer un trait sur des milliers de milliards de dollars de recettes futures en renonçant à exploiter la grande majorité des réserves prouvées de combustibles fossiles. Il nous faudra également trouver des milliers de milliards de plus pour financer des transformations sociétales susceptibles de relever le défi du zéro carbone et de préparer le monde à réagir aux catastrophes. Et il va de soi que nous voulons opérer ces changements radicaux de façon démocratique et sans effusion de sang. Les énergies solaire et éolienne peuvent certes être rentables. Mais, leur production étant par nature décentralisée, elles ne généreront jamais les bénéfices mirifiques auxquels les géants des énergies fossiles ne se sont que trop habitués. Autrement dit, si la justice climatique l’emporte, le prix qu’auront à payer nos élites économiques sera bien réel – non seulement par le manque à gagner du carbone non exploité, mais aussi à travers les réglementations, impôts et programmes sociaux nécessaires pour accomplir le changement requis. Ces nouvelles exigences imposées aux ultrariches pourraient bien mettre un terme à l’ère des oligarques désinvoltes de Davos. Mais la partie ne sera gagnée que si diverses composantes de la société se mobilisent à une échelle encore inédite. S’il est vrai qu’il n’existe encore aucun précédent historique parfaitement comparable au défi climatique, les mouvements du passé n’en ont pas moins été riches en enseignements. L’une de ces leçons est que, lorsque de grands bouleversements se produisent dans l’équilibre des pouvoirs, ils sont invariablement le résultat d’une extraordinaire mobilisation sociale. Dans ces moments clés, l’activisme n’est plus l’apanage exclusif d’une petite tribu au sein d’une culture donnée, qu’il s’agisse d’une avant-garde radicale ou d’une sous-catégorie de professionnels convaincants, mais il devient une activité tout à fait normale qui s’étend à toute la société. Dans les moments historiques exceptionnels – les deux guerres mondiales, le contrecoup de la crise de 1929, l’apogée de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis –, la séparation classique entre “activistes” et “gens normaux” a perdu son sens, car le projet de changement sociétal était inextricablement lié au projet de vie. Les militants étaient tout simplement tout un chacun. Il faut toujours garder à l’esprit que le plus grand obstacle que devra surmonter l’humanité pour résoudre la crise climatique ne tient ni à une action trop tardive ni à un manque de savoir-faire. Il nous reste tout juste assez de temps, et nous sommes inondés de technologies vertes et de projets écologiques. Mais, si nous sommes encore si nombreux à nous résigner, c’est parce que notre classe politique semble totalement incapable de s’approprier ces outils et de mettre en œuvre ces projets. Toutefois, les coupables ne sont pas uniquement les individus que nous élisons pour ensuite nous plaindre d’eux– nous avons aussi notre part de responsabilité. Avec les yeux rivés sur nos smartphones et une capacité de concentration aussi brève qu’un clic de souris, pris en tenaille par le fardeau de la dette et la précarité de l’emploi, où et comment trouverions-nous le temps de nous organiser ? A qui pourrions-nous faire suffisamment confiance pour nous diriger ? Et d’ailleurs, qui est ce “nous” ? “Thérapie de choc”. Pour toutes ces raisons, nous serons incapables de relever le défi climatique tant que nous ne l’envisagerons pas comme une lutte bien plus large entre des visions du monde différentes, comme un processus visant à reconstruire et réinventer l’idée même de collectivité, de communauté, de bien commun, de société civile et de civisme – idée mise à mal et abandonnée depuis des décennies. Si le défi climatique nous paraît si intimidant, c’est parce qu’il impose de passer outre à toute une série de règles – certaines inscrites dans les législations nationales et les accords commerciaux, et d’autres, non écrites mais tout aussi puissantes, qui font qu’aucun gouvernement ne restera au pouvoir s’il augmente les impôts, refuse de gros investissements, si néfastes soient-ils, ou prévoit de réduire progressivement les secteurs de l’économie qui nous mettent tous en danger. Chacune de ces règles est née de la même vision cohérente du monde. Si cette vision du monde perd sa légitimité, toutes les règles qu’elle a édictées deviendront beaucoup plus faibles et vulnérables. C’est là une autre leçon de l’histoire des mouvements sociaux, toutes tendances politiques confondues : lorsqu’un changement fondamental se produit, ce n’est généralement pas par quelques mesures législatives étalées sur plusieurs décennies, mais dans une succession rapide de lois entérinant une avancée sur une autre. La droite appelle cela la “thérapie de choc”, la gauche parle de “populisme”, au sens où ce processus ne peut aboutir que grâce à une mobilisation populaire massive. (Songeons au cadre réglementaire hérité de la période du New Deal ou, plus près de nous, à la législation sur l’environnement des années 1960 et 1970.) Mais comment changer une vision du monde, une idéologie incontestée ? Il convient d’abord de choisir dès le début les bons combats politiques, de se battre pour des enjeux qui changent la donne et visent à faire évoluer non seulement les lois, mais aussi les schémas de pensée. En ce sens, il pourrait être beaucoup moins efficace de se battre pour une taxe carbone minimale que, par exemple, de former une grande coalition pour revendiquer un revenu minimum garanti, non seulement parce qu’un revenu minimum permettra aux travailleurs de refuser des emplois liés aux énergies polluantes, mais aussi parce que le fait même de plaider pour une protection sociale universelle ouvre la voie à un vrai débat de fond sur les valeurs – sur ce que chacun de nous doit aux autres au nom de notre humanité commune, et sur ce qui, collectivement, nous paraît plus important que la croissance économique et les bénéfices des entreprises. Une grande part de ce processus de changement profond de la société doit passer par des débats où seront formulés de nouveaux scénarios pour remplacer ceux qui ont échoué. Car, si nous nourrissons le moindre espoir de faire le bond civilisationnel qu’appelle cette décennie décisive, nous devons recommencer à croire que l’humanité n’est pas irrémédiablement égoïste et cupide, contrairement à ce que nous disent les émissions de téléréalité et la théorie économique néoclassique. Fondamentalement, il s’agit de concevoir non un simple arsenal de mesures alternatives, mais une vision du monde alternative pour contrer celle qui est au cœur de la crise écologique, une vision fondée sur l’interdépendance plutôt que sur l’hyperindividualisme, sur la réciprocité plutôt que sur la domination et sur la coopération plutôt que sur la hiérarchie. De nombreux arguments économiques plaident pour l’abandon des combustibles fossiles, et de plus en plus d’investisseurs patients en prennent conscience. Mais nous ne remporterons pas la bataille contre le réchauffement climatique en essayant de battre les comptables sur leur propre terrain – en soutenant, par exemple, qu’il est plus rentable d’investir aujourd’hui dans la réduction des émissions que de réparer, demain, les dégâts de la catastrophe. Nous gagnerons en affirmant que de tels calculs sont moralement monstrueux, puisqu’ils insinuent qu’il serait économiquement acceptable de laisser des pays entiers disparaître, des millions de gens mourir sur des terres desséchées et de priver les enfants d’aujourd’hui de leur droit à habiter un monde fourmillant des merveilles et des beautés de la création. Ces dernières années ont été riches de moments où des sociétés décident soudainement qu’elles en ont assez – songeons aux “printemps arabes” (avec leurs tragédies, leurs trahisons et tout le reste), aux mouvements des indignés européens qui ont occupé les places des grandes villes pendant des mois, à Occupy Wall Street ou aux grandes manifestations étudiantes au Chili et au Québec. Le journaliste mexicain Luis Hernández Navarro appelle ces rares moments politiques qui semblent faire fondre le cynisme : “l’effervescence de la rébellion”. L’aspect le plus frappant de ces soulèvements, où les sociétés revendiquent un changement structurel, est qu’ils sont souvent inattendus – à commencer pour leurs organisateurs eux-mêmes. Et la vraie surprise est que nous sommes beaucoup plus nombreux que ce que l’on a bien voulu nous faire croire, que nous aspirons à mieux et que beaucoup plus de gens que nous ne l’imaginions partagent cette aspiration. Saisir cette chance. Nul ne sait quand se produira le prochain moment d’effervescence, s’il sera précipité par la crise économique, par une catastrophe naturelle ou par un scandale politique. Ce que nous savons, en revanche, c’est qu’une planète en réchauffement présentera, hélas, de nombreux risques de déflagration. “Ce qui est aujourd’hui politiquement réaliste ne le sera sans doute plus quand nous aurons essuyé d’autres ouragans Katrina, d’autres cyclones Sandy, d’autres typhons Bopha”, explique Sivan Kartha, chercheur à l’Institut pour l’environnement de Stockholm. Par ailleurs, le monde ne ressemble pas à ce qu’il était à la fin des années 1980. Lorsque le changement climatique s’est imposé dans le débat public, le libéralisme et le triomphalisme de “la fin de l’Histoire” étaient à leur apogée. Mais sa phase décisive arrive dans un tout autre contexte historique. Nombre des freins qui empêchaient de réagir à la crise sont aujourd’hui usés : des décennies d’inégalités et de corruption galopantes ont discrédité l’idéologie libérale, lui ôtant une grande part de son pouvoir persuasif (sinon encore de son pouvoir politique et économique). Beaucoup d’entre nous commencent à se rendre compte qu’aucun chevalier blanc n’arrivera pour résoudre cette crise. Si le changement doit se produire, ce sera parce qu’il aura été impulsé depuis la base. Nous sommes aussi beaucoup moins isolés que nous ne l’étions pour la plupart il y a encore dix ans : les structures bâties sur les décombres du néolibéralisme – des médias sociaux aux coopératives ouvrières, en passant par les marchés paysans et les banques solidaires – nous ont aidés à former une communauté malgré la fragmentation de la vie postmoderne. Au vu de ces facteurs, il est fort probable qu’une nouvelle crise nous poussera de nouveau dans la rue et sur les places, et qu’elle nous prendra tous par surprise. Reste à savoir ce que les forces progressistes en feront. Car ces moments où l’impossible semble possible sont terriblement précieux et rares. Lorsque le prochain se présentera, il faudra s’en saisir, et pas uniquement pour dénoncer le monde tel qu’il est et construire des poches éphémères de liberté. Ce moment devra être le catalyseur qui nous permettra vraiment de construire un monde dans lequel nous serons tous en sécurité. Les enjeux sont trop élevés et le timing trop serré pour que nous nous contentions de moins. Naomi KLEIN Profil et articles dans The Guardian Profil et articles dans The Nation Pour découvrir d'autres
opinions de l'auteure
:
NAOMI KLEIN : La gauche en
héritage [peut tenir lieu de biographie]
http://www.courrierinternational.com/article/2009/02/19/la-gauche-en-heritage "Elle est devenue la figure la plus visible et la plus influente de la gauche américaine – à l’instar d’un Howard Zinn ou d’un Noam Chomsky il y a trente ans. Naomi Klein s’exprime régulièrement aux quatre coins du monde, et des centaines de personnes se déplacent pour l’écouter. Elle est même devenue l’icône des icônes. .../... Lorsque la crise économique a débuté, la situation semblait tellement bien coller avec ses théories qu’elle a été invitée sur toutes les chaînes de télé pour en parler. La thèse centrale de The Shock Doctrine est que, contrairement à ce que l’on nous dit, capitalisme et démocratie ne vont pas de pair, pas plus que le libre marché et la liberté des personnes. Bien au contraire, le capitalisme – du moins le capitalisme fondamentaliste tel que prôné par l’économiste Milton Friedman et son école de Chicago – est si impopulaire et si manifestement nuisible pour tous (excepté pour les plus riches d’entre les riches) que son règne nécessite au mieux la supercherie, au pire la terreur et la torture." Naomi Klein : Suivre la naissance d'un nouveau modèle économique http://www.journaldunet.com/management/0504/050479klein.shtml "Auteure en 1999 du best-seller international No logo : la tyrannie des marques, Naomi Klein revient sur le devant de la scène avec, cette fois-ci, un film : "The Take". Au travers de ce documentaire, qui sortira en salles le 27 avril prochain, la journaliste canadienne se penche sur une conséquence méconnue de la crise économique et financière dont a été victime l'Argentine en 2001. Après la fuite des capitaux, des milliers d'entreprises argentines se sont retrouvés sur le carreau, abandonnées par leurs dirigeants. Certains salariés ont alors décidé de se fédérer pour relancer eux-mêmes ces entreprises, pilotées selon un principe de démocratie directe. Trois ans plus tard, plus de 1.700 entreprises autogérées par les salariés sont en activité en Argentine. Rencontre avec Naomi Klein, de passage en France pour présenter ce documentaire avec Avi Lewis, le réalisateur." Naomi Klein : « Assez ! le temps du boycott est arrivé » http://www.al-kanz.org/2014/07/11/boycott-israel-naomi-klein/ "La journaliste Naomi Klein s’engage, dans un article paru dans The Guardian, pour un boycott d’Israël et à des mesures punitives de toute la communauté internationale pour lutter contre sa totale impunité. La meilleure façon d’en finir avec l’occupation sanglante est de viser Israël avec le même type d’action qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud. Il est temps. Il est même largement temps. La meilleure stratégie pour mettre fin à l’occupation toujours plus sanglante perpétrée par Israël est de l’attaquer avec le même type de mouvement international qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud. En juillet 2005, une énorme coalition de groupes palestiniens avait établi des plans pour faire cela. Ils avaient fait appel aux « gens de conscience dans le monde entier, pour imposer de larges boycotts et mettre en place des initiatives de désinvestissement contre Israël, similaires à celles appliquées à l’Afrique du Sud durant la période de l’apartheid ». La campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) était née." Naomi Klein occupe Wall street : « Le mouvement Occupons Wall Street est actuellement la chose la plus importante au monde » http://www.bastamag.net/Naomi-Klein-Le-mouvement-Occupons http://owni.fr/2011/10/24/naomi-klein-occupe-wallstreet-occupywallstreet-new-york/ "Invitée à s'exprimer sur Occupy Wall Street par les manifestants new-yorkais mobilisés depuis 5 semaines, la journaliste altermondialiste Naomi Klein entrevoit dans ce mouvement une lutte légitime à même de durer, pacifiquement, et de questionner le système. Naomi Klein, journaliste canadienne et auteur de La Stratégie du choc, était invitée à s’exprimer par le mouvement Occupy Wall Street, à New York. Selon elle, ce mouvement va durer, car le combat contre le système économique « injuste et hors de contrôle » prendra des années. Objectif : renverser la situation en montrant que les ressources financières existent, qui permettraient de construire une autre société." Discours [publié initialement en anglais dans Occupy Wall Street Journal] : http://www.naomiklein.org/articles/2011/10/occupy-wall-street-most-important-thing-world-now |
Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
Jeudi 29 mai 2014
L’élection des députés
au Parlement européen à peine terminée, le monde des affaires a repris
ses droits !
Ces derniers temps : le bon peuple de France n’a pas été ménagé par les rebondissements juridiques et médiatiques des dites affaires (et mon propos n’intègre pas dans ce cadre les péripéties "peoples" de certains de nos dirigeants politiques.) Des affaires dites : CAHUZAC ; TAPIE ; SARKOZY ; MORELLE ; … Et récemment COPE et le dossier Bygmalion relativement aux comptes de campagne de l’Ancien Président ; … Tout ceci, a une odeur nauséabonde pour l’opinion publique, mais cependant l’une des causes est l’insuffisante participation citoyenne à la vie publique de notre pays. Cette insuffisance a deux causes principales qui réagissent l’une sur l’autre : celle des élites politiques, lesquelles, argumentant que notre monde avec la mondialisation et ses diverses instances, exige une professionnalisation du personnel politique, de ses expertises diverses. Selon cette conception et pratiques, ceci explique que le "bon peuple" ne peut comprendre… Cette conception de la nécessaire professionnalisation qui a sa part de vérité = décuple la volonté de puissance chez certains, qui en arrivent à se comporter en "surhommes" : oubliant les normes sociales, morales, juridiques régissant toute société, s’estimant au-dessus, car c’est eux censés le représenter, et leur volupté du pouvoir qui les grisent, leur donne un sentiment d’invulnérabilité. [Exemples : ] de la guerre des Chefs à l’UMP : COPE – FILLON…aux engagements de campagne du Président HOLLANDE (certes comme d’autres avant lui) = il devait faire payer les riches ; lors de son discours du Bourget ; il devait s’attaquer à la Finance, réorienter l’Union Européenne, et …! Ce que les Français ne supportent plus (et d’ailleurs cela peut s’appliquer pour des peuples d’autres pays qui subissent les mêmes constats) ; c’est que dans le même temps, ils savent qu’il y a de l’évasion fiscale qui représente de sommes considérables), que depuis des années, ils subissent les politiques d’austérité qui n’épargnent pas les couches moyennes. Ils voient la destruction de nombre d’emplois industriels et l’angoisse et les difficultés de petits paysans, artisans, PME, …. Bref, l’écart et le divorce entre les élites politiques et les citoyens et citoyennes devient un précipice ! Le professionnalisme de nos élus qui de fait favorise la délégation de pouvoir, devient plus qu’un problème : trop de discours techniques, incompréhensibles, trop de langue de bois, trop (de fait) de [ce] qui est perçu comme un mépris du peuple. Les élus politiques (et cela a son incidence sur l’insuffisante mobilisation citoyenne : abstention, vote blanc : non reconnu encore lors des consultations électorales), sont les prisonniers du système médiatique qu’ils recherchent, et ce dernier, pour la course à l’audimat, personnalise la vie politique et quelques personnes seulement représentent tel parti ou syndicat dans l’imagerie populaire, renforçant la perception du caractère élitiste de la fonction et contribuant au désarroi, au sentiment d’impuissance, ou à l’inutilité dans ces conditions de l’engagement… Et lorsque le peuple ; comme cela a été le cas en 2005, lors du référendum sur la Constitution européenne, vote : non, et que le pouvoir ensuite détourne ce vote en le rendant caduque par un vote au parlement, cela laisse des traces. Or, pour des besoins d’identification, de polarisation sur des personnes, les médias ont ce besoin d’une personnalisation intense de la vie politique. Pour celles et ceux choisis : exister, durer, deviennent parmi leurs soucis principaux. Il peut s’en suivre une confusion entre les idées politiques et la réalité de présentation et expression de tel ou tel leader. Et cela, lorsque les familles politique ou syndicale, dans certaines circonstances, ne disposent pas d’un leader qui émerge, ou a contrario en disposent de plusieurs de qualité, sans que l’un ne s’impose, la vie politique ou sociale s’en ressent. [Ainsi] par exemple : alors que certains pensent que la philosophie ne sert à rien, on peut trouver dans la période historique dite « Les Lumières » des aides à commenter ce qui se passe, à y réfléchir pour dépasser certaines contradictions antagoniques, afin de les transformer dans un premier temps en contradictions non antagoniques. De cette crise du politique peut surgir une recomposition de l’offre politique par exemple : une nouvelle relation ou dualité entre la droite traditionnelle et le centre, et entre la gauche sociale-démocrate et son aile plus révolutionnaire et transformatrice dans l’évolution des structures, et si cette recomposition échoue : l’implantation de la droite extrême comme force politique alternative, dé-diabolisée, lui offre la possibilité d’un accès inédit au pouvoir. Autre question future : l’Etat nation va-t-il rester indéfiniment la forme politique de représentation du peuple. Actuellement dans les consciences, cela reste le cas, ceci, indépendamment des empiètements européens, acceptés par les élites au pouvoir. Reste la situation du courant écologiste pour sa viabilité qui a une clarification à faire en son sein : est-il de gauche ? A-t-il d’autres problématiques que celles de l’environnement et de l’énergie à porter, mais de façon exclusive, contribuant à son originalité ? Sinon son devenir reste posé ; ceci, si les partis traditionnels parviennent véritablement à s’emparer des questions environnementales et de conception de la croissance et de conception de l’harmonie entre l’être humain et la Nature, dans leurs programmes, et surtout en actes ! Enfin, les problématiques de la Paix et du désarmement dont celui nucléaire = restent un enjeu débordant l’appartenance à tel ou tel parti et qui posent des questions éthiques et morales, fondamentales, sur la conception du monde, le vécu entre cultures et civilisations différentes, le devenir du genre humain. Avant d’exposer quelques problématiques, je pense d’ores et déjà, que dans la formation des militants politiques, au sein de chaque parti, devraient être intégrées, des périodes en entreprises, dans les quartiers difficiles en rencontrant la jeunesse en difficulté, les éducateurs, représentants d’associations sportives et culturelles, Maires…. Non seulement, le cumul des mandats se devrait d’être sérieusement encadré, mais surtout : le droit de se représenter à nouveau devrait être limité à deux mandats effectifs. Le pouvoir et son attrait : appellent toujours plus de pouvoir ! Ce que disait NIETZSCHE à propos du nihilisme (= n’y a t-il aucune relation avec ce que nous vivons actuellement ?) lorsqu’il exprimait : « Qu’il s’agit d’un état de la civilisation dans lequel la vitalité est tombée à un niveau si bas que tous les hommes n’ont plus de force de forger des valeurs nouvelles d’existence à la place délaissée des valeurs anciennes...... » Ou bien encore : lorsque Jean–Jacques ROUSSEAU à propos de la perfectibilité précise qu’elle se développe à l’occasion de circonstances extérieures, elle n’est pas naturelle, elle doit être provoquée… (Discours sur l’origine et le fondement de l’inégalité pour les hommes). J’ajoute : que nous avons confondu des progrès de la connaissance et ceux des progrès moraux de l’humanité qui n’évoluent pas au même rythme. L’actualité de la philosophie : c’est celle du désarroi auquel la rationalité scientifique nous a conduit, comme celle de l’échec de la délégation de pouvoir à laquelle les élites dites politiques nous convient. A propos de la responsabilité : le philosophe Emmanuel KANT, a précisé le principe d’imputation : « Etre responsable, au sens moral du terme, c’est celui à qui un acte peut- être imputé. L’auteur libre de ses actes susceptible d’éloge comme de blâme, la liberté relève de l’activité libre de la raison humaine…» (Critique de la raison pure.) MONTESQUIEU = autre référence, a étudié les caractéristiques des régimes politiques existants ou ayant existé, et il en a dégagé trois principes, lesquels ont un universalisme valable encore de nos jours, pour tout acteur politique : L’honneur, la crainte, la vertu. J’arrête l’énumération qui pourrait être longue ! Dans l’histoire des idées, nos politiques peuvent puiser en sagesse et en raison. Pour
compléter son info
:
http://2ccr.unblog.fr/2014/08/10/je-ne-moccupe-pas-de-politique/ "Lors des élections l’abstention est la principale gagnante, la formule du «tous pareils, tous pourris», formule de la classe dirigeante, pour que rien ne change à fait son chemin dans les esprits. Certains disent «la politique, ça ne m’intéresse pas», mais si vous ne vous intéressez pas à la politique, la politique s’intéresse à vous ! Dans votre vie de tous les jours, tout ce qui touche à votre santé, à l’éducation de vos enfants, au prix de vos courses, à vos conditions de travail, à votre retraite, tout dépend de décisions politiques. Les salariés ne font plus confiance aux politiques, car les différentes expériences de gauche plurielle les ont déçus, et ils savent (du moins espérons-le!) qu’ils n’ont rien à attendre de l’extrême droite ! Les partis de gouvernement ne veulent pas que vous vous intéressiez à la politique, pour cela il vous parle d’immigration, d’insécurité, du nombre de fonctionnaires, des jeunes dans les quartiers, du trop grand nombre de retraités, de la planète en danger …etc. En vous maintenant dans la peur de l’avenir et la peur de votre voisin ils détournent votre attention pour que vous ne vous occupiez pas de leurs petites affaires !" Chères, très chères autoroutes : le scandale http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20140721.OBS4317/cheres-tres-cheres-autoroutes-le-scandale.html "Péages qui flambent, privatisation contestée et investissements publics en rade... La gestion du réseau français fait polémique. Enquête sur un partenariat ambigu entre l’État et les grands groupes de BTP. Cet été, c'est une certitude, il faudra payer plus cher que l'an dernier : 65 euros de péages pour un trajet Lille-Port-Leucate, 60 euros entre Lyon et Biarritz ou 68 euros pour rejoindre Saint-Raphaël depuis Paris... Ajoutez-y le stress des grands départs, les inévitables bouchons et la queue à la pompe, et vous comprendrez le ras-le-bol qui submerge les automobilistes français enfermés entre les glissières de leurs chères, très chères autoroutes..." Le charity business bat son plein dans les îles grecques http://fr.myeurop.info/2014/07/23/charity-business-dans-iles-grecques-14033 "Face à la lente agonie du service public en Grèce, les habitants défavorisés ne peuvent compter que sur la générosité de riches philanthropes. Une charité de façade pour nantis en quête de bonne conscience. Reportage. Fendre les flots à en avoir le souffle coupé. Jamais l’expression n’a été aussi vraie que durant ce voyage de Laurion, petit port de l’Attique, à Skyros, la plus grande des îles Sporades, sur un bateau pneumatique. Balade touristique ? Non, mission humanitaire. L’OFSE, le "Cercle des bateaux de loisir de Grèce", organise comme chaque année son "voyage de solidarité". Une excursion sur les îles grecques qui s'inscrit dans un programme "Vie sur les rochers de l’Egée", développé par l'organisme depuis 1999, bien avant la crise. Cette bonne action est l’occasion pour cette bande de copains, venus de tous les coins de Grèce, de se retrouver et faire la fête tout en se donnant bonne conscience. Tous sont des passionnés de mer et de vitesse. Des gens aisés mais qui ne sont pas armateurs." Résumé du Rapport de l’expert de l’ONU sur la dette sur la Grèce http://cadtm.org/Resume-du-Rapport-de-l-expert-de-l "Depuis l’imposition en mai 2010 du premier mémorandum qui est l’équivalent des plans d’ajustement structurel (PAS) imposés par la Banque mondiale et le FMI aux pays du Sud, la Grèce est sous la tutelle de la Troïka composée du FMI, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne. Trois ans après, Cephas Lumina, Expert indépendant aux Nations-Unies sur la dette, s’est rendu officiellement en Grèce, pour évaluer l’impact de ce programme. Ses conclusions sont claires : ce programme a considérablement aggravé les conditions de vie de la population grecque et violé leurs droits fondamentaux. L’histoire des prêts à la Grèce : À partir de la moitié des années 90, la Grèce a connu un boom économique grâce aux prêts des banques européennes (allemandes en particulier) qui permettaient à la Grèce de financer des importations, entre autres d’équipements militaires. Ce processus d’endettement s’est rapidement intensifié d’abord parce que l’État grec avait peu de recettes budgétaires du fait des exonérations fiscales dont bénéficient l’Église et les capitalistes. L’adoption de l’euro en 2001 a ensuite facilité l’accès de la Grèce au crédit, en tant que membre de la zone euro. Parallèlement, la corruption, le faible niveau de taxation et l’évasion fiscale des plus riches ont renforcé la crise économique de la Grèce." |
Transmis
par Marc JUTIER : http://www.jutier.net/
pour Fraternité Citoyenne : http://fraternitecitoyenne.blog4ever.com/
Source
: http://fraternitecitoyenne.blog4ever.com/greve-des-marchandises-a-partir-du-01-01-15
(Version publiée le 14 juillet 2014) À partir du 1er janvier 2015 est décrété par tous les citoyens responsables de cette planète, une grève générale de la consommation pour une durée illimitée ! Révolution pacifique – changement de
civilisation – et c’est pas triste !
Nous sommes gavés de marchandises, nous n'en pouvons plus, notre planète n'en peut plus. Que faire, sinon prendre le mal par la racine. Nous sommes des millions sur cette planète, en particulier en Occident, à avoir compris la violence et l'absurdité du système de capitalisme fondé sur une prétendue rareté de la marchandise liée à une consommation effrénée, les deux savamment entretenues par ceux qui détiennent le moyen d'échange (la monnaie) . Le profit des 1 % les plus riches compte plus que la survie des 99 %. Stoppons la civilisation de la marchandise. Alors voici une stratégie efficace : jusqu’au 31 décembre de cette année, achetons ce qui nous est utile et nous fait plaisir mais ne nous rend pas heureux ! Alors autant le laisser au magasin !! Pour ce qui nous est utile, c'est à voir si cela l'est vraiment. Dans le magasin et devant chaque objet convoité, posons-nous les questions suivantes : en ai-je vraiment besoin, vais-je le garder, ne vais-je pas le regretter, ne puis-je l'emprunter à quelqu'un, ne puis-je faire autrement ? Et surtout, renonçons au crédit ! Et à partir du 1er janvier 2015, n'achetons que l'indispensable, sachons libérer nos envies des publicités pernicieuses ! Nous verrons alors les marchands du temple se ronger les ongles, bientôt suivis par les « économistes », les politiciens et les banquiers. Au lieu de rivaliser, nous recommencerons alors à rire et à fraterniser. Depuis la crise de 2008, le mouvement Occupy Wall Street et celui des Indignés démontrent que des millions de citoyens ont pris conscience que le capitalisme, ça suffit ! – la production-consommation, autrement dit le boulot-métro-dodo tant décrié en mai 68, n’est en aucune manière la finalité de la vie. « We are the 99% » à penser que la finalité de l’humanité n’est pas de produire, de consommer et de comparer les prix dans une économie de marché mondialisée. Il va nous falloir choisir entre la survie d’un système absurde et violent qui fait du profit sa seule finalité et la vie de notre humanité sur la seule planète dont nous disposons. A quoi bon assurer la survie d’un système pour le bénéfice de 0,01% de la population au détriment de la vie des peuples, les 99% ? D’autant que le productivisme de tous et la ripaille de la minorité conduisent l’ensemble de l’humanité à une catastrophe dont nous commençons à entrevoir l’ampleur. Nous disposons aujourd’hui de techniques qu’aucun de nos ancêtres n’auraient osé rêver, pourtant nous détruisons notre patrimoine naturel. « Liberté, Egalité et Fraternité », inscrits au fronton de nos mairies nous transmettent l’héritage des révolutions de 1789, de 1848 et de 1871 , jusqu’aux luttes sociales du 20e siècle, concrétisées par le Conseil National de la Résistance – parmi les mesures appliquées à la Libération, citons la nationalisation de l'énergie, des assurances et des banques, ainsi que l'instauration des services publics – sont notre fierté de Français-e, d’hommes et de femmes libres, que nous pouvons transmettre au delà de nos frontières. Nous considérons que la seule politique digne à mener est la lutte contre le pouvoir financier , que le reste n’est que de la poudre aux yeux et que les hommes politiques qui ne remettent pas fondamentalement en cause ce pouvoir occulte, sont soit achetés, soit menacés, soit idiots. Refusons le pouvoir mafieux des banksters, refusons ces hommes politiques qui s’y soumettent, nos débats riches de nos différences seront nos armes contre cette oligarchie transnationale qui veut imposer l’idée d’une dictature financière, mondialisée. La non-violence, la vérité, l’imagination nous libèrera de l’esclavage des maîtres de la finance. Notre conscience de citoyens, doublée de notre créativité, est notre véritable richesse. Nous refusons de travailler dans toute entreprise néfaste car c'est une atteinte à l’humanité. Valider une entreprise sur la seule satisfaction des profits envers ses propriétaires au lieu de valider son utilité sociale pour tous est un déni de ce qu’est l’entreprise : une action collective de production bénéfique à l'ensemble de la population. Nous refusons d’acheter et d'être berné par une presse aux ordres du pouvoir financier, c'est une atteinte à notre intelligence. Nous refusons d’alimenter les profits du marketing décorés de mensonges. Nous refusons tout discours médiatique qui affirme une nécessité de l’austérité et de la croissance pour sortir d’une crise justifiée que par l’excès des profits et des disparités sociales. Nous rejetons le bonheur artificiel vendu par la télévision – le bonheur n’est pas dans la consommation, il ne peut être ni artificiel ni vendu, il est dans la joie de vivre dans un monde serein et beau. Nous refusons de nous soumettre au maître sournois mais bien réel qu’est le « système monétaire de Réserves Fractionnaires » ou, autrement dit, à la manipulation par la monnaie « dette » émise par les banques. Nous refusons de voter pour tout candidat aux élections nationales – législatives et présidentielles – qui n’aborderait pas le problème monétaire avec franchise et qui ne proposerait pas dans son programme de nationaliser les banques afin que l’argent devienne la propriété des peuples et non pas d’une infime minorité cachée ( FED – groupe Bilderberg ). Arrêtons d’emprunter aux banques, aidons-nous les uns les autres et retirons le maximum de nos comptes jusqu’à la réappropriation par l’État français de la capacité de contrôler à 100% l’émission monétaire sur le territoire national. Nous refusons de servir cette oligarchie dans la soumission à un salariat et de nous battre tous contre tous pour être des esclaves-salariés. Nous en avons assez d’être considérés par l’oligarchie – banquiers, technocrates et politiques – comme du bétail et des abrutis, c’est pourquoi, à partir d’aujourd’hui, nous ne demandons plus, nous ne réclamons plus, nous ne crions plus, nous ne revendiquons plus, mais « nous EXIGEONS » ! Nous EXIGEONS que la monnaie soit dorénavant émise par la nation et non plus par les banques privées. Nous EXIGEONS un dividende sur la richesse nationale – un dividende citoyen . Nous EXIGEONS que les transports en communs en agglomération soient gratuits. Nous EXIGEONS une réhabilitation de tous les services publics livrés à la prédation financière . Nous EXIGEONS en impérieuse priorité un moratoire sur le commerce de l’armement. Nous EXIGEONS qu'il n'y ait plus de revendication de la colère, le poing levé, mais que nous fassions « TOUS » la fête en clamant nos EXIGENCES en riant, en dansant et en chantant devant tous les palais présidentiels et les hauts commissariats de la planète ; et que nous refusons systématiquement de participer à tout conflit, à toute guerre conçue, développée, organisée, entretenue, imposée par nos politiques, nos banksters et leurs médias ! En totale priorité, nous EXIGEONS que le travail – mot ayant pour origine torture – devienne partout et pour chaque intervenant une récréation, un plaisir, un moment privilégié et agréable pour tous, sans condition. Dans des environnements et des conditions valorisants de confort, de sécurité, sans rendement intempestif, sans compétition, sans pression morale, physique ou psychologique. Nos métiers doivent être une richesse, une source d'épanouissement professionnel et non un « job » pour survivre. Les métiers les plus durs doivent bénéficier de la meilleure reconnaissance financière. Il ne doit y avoir aucune pression sur nos métiers que la recherche de l’utilité sociale et chacun doit pouvoir apprendre tout au long de sa vie sans condition. Et pourquoi ne pas remplacer définitivement ce mot travail, ne pas désormais effacer ce mot dégradant de notre vocabulaire à tout jamais en le remplaçant par « activité professionnelle ». Consommons moins et que des produits sains et fabriqués sainement. Boycottons les produits des multinationales . Informons-nous de la réalité et de la vérité sur notre société et faisons le savoir à nos amis et à notre entourage. Nous proposons de vivre autrement et de développer plus de liens avec nos voisins, nos collègues et nos concitoyens. Par leur propagande « Les Nouveaux Chiens de garde » s’efforcent de nous inculquer que le monde déteste le changement, c'est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser ! Ils dictent le discours « crédible » et nous manipulent pour nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme. Heureusement le Net est une bonne alternative à l’ostracisme que pratiquent les médias dominants envers tous les discours subversifs. Le point de basculement est à environ 10% d’une population donnée, donc si 10% de la population s’accrochait à une idée ancrée, cette idée serait reprise par la majorité de ladite population. Partout sur Terre des millions d’humains font la « révolution » pour préparer le monde de demain . Ce nouveau monde sera basé sur la vérité et la non-violence. La lutte politique de Gandhi est l’exemple par excellence comme quoi la non-violence active est la forme la plus subversive et la plus efficace de contestation et de transformation. Non-violence & Force de la vérité – Ahimsa et Satyagraha – sont les maîtres mots du combat politique de Gandhi et à plus ou moins long terme, c’est une stratégie gagnante. La non-participation à la société de consommation – une limitation au nécessaire – et le refus de tout travail néfaste sont les deux jambes pour aller vers une nouvelle civilisation. L’heure n’est plus à la démonstration que l’idéologie dominante : le néolibéralisme, le capitalisme, est un système fondamentalement nocif pour l’humanité et notre environnement. Le temps du soulèvement des hommes résolus et pacifiques est arrivé. Nous y sommes presque, alors ne lâchons rien ! Français-e, informez-vous, réveillez-vous et faites passer le message, nous sommes des millions ! Les puissants sont apeurés et ils ne réussissent à se maintenir au pouvoir uniquement parce que nous sommes à genoux. Alors, levons-nous et à partir du 1er janvier 2015, un seul « mot d'ordre » : Grève des marchandises ! Le
monde change, informez-vous !
Texte collectif et anonyme à faire circuler, à envoyer par e-mail, à poster sur le net, à photocopier et à distribuer. Vous êtes d'accord sur le fond, mais ce texte ne vous satisfait pas tout à fait, alors ajoutez ou enlevez des mots, des phrases à votre guise, réécrivez-le ! De toute façon, vous ferez bien comme vous voudrez ;-) Texte à traduire et à adapter dans toutes les langues en fonction des cultures et du contexte politique de chaque pays. Fraternité Citoyenne Pour
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:
Comment
marchés financiers et multinationales accaparent aussi les mers et les
océans
http://www.bastamag.net/Accaparement-des-mers-une-menace "Les terres agricoles ne sont pas les seules cibles de puissants intérêts privés, de grandes entreprises ou de gros investisseurs. Littoraux, mangroves ou récifs coralliens sont aussi convoités. Au nom de la défense de l’environnement et de la préservation de la biodiversité, la mise en place de quotas de pêche, de réserves naturelles maritimes ou d’élevages géants favorisent le contrôle des bords de mer et des eaux continentales par une poignée d’acteurs privés. Aux dépens des communautés locales et des millions de petits pêcheurs qui vivent de la mer et voient leurs droits et leurs cultures bafoués. Un nouveau rapport lève le voile sur cet accaparement des mers. Mais comment donc des intérêts privés peuvent-ils accaparer les océans ? Il ne s’agit pas – encore – de ses fonds marins, mais de ses ressources dont dépendent 800 millions de personnes, habitant les littoraux et vivant de la pêche. Rivages côtiers et eaux continentales, estuaires, lagunes, deltas, zones humides, mangroves, ou encore récifs coralliens, sont concernés. Comment se traduit cet appropriation d’un bien commun ? Un rapport, intitulé « l’accaparement global des océans » vient d’être publié par des organisations internationales, en collaboration avec le Forum mondial des peuples de pêcheurs. Il pointe les nouveaux maux qui menacent la vie des communautés des bords de mer, du Chili à la Thaïlande en passant par l’Europe du Nord ou les côtes africaines." Contrôle social : « La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social » http://www.bastamag.net/La-dette-neutralise-le-temps "Emprunt, crédit, créanciers, débiteurs, déficits, remboursement, taux d’endettement, « pacte budgétaire »… La dette est partout, elle a envahi nos vies. Or la dette n’est pas seulement économique, elle est avant tout une construction politique. Elle n’est pas une conséquence malheureuse de la crise : elle est au cœur du projet néolibéral et permet de renforcer le contrôle des individus et des sociétés. « Le remboursement de la dette, c’est une appropriation du temps. Et le temps, c’est la vie », nous explique le sociologue et philosophe Maurizio Lazzarato (auteur de La Fabrique de l’homme endetté). .../... Maurizio Lazzarato : De nombreux services sociaux, comme la formation ou la santé, ont été transformés en assurance individuelle ou en crédit. Le mode de développement néolibéral est fondé sur le crédit et l’endettement. Cette situation s’est aggravée avec la crise des subprimes de 2007. Un exemple ? La formation aux États-Unis : la Réserve fédérale (Banque centrale) a récemment évalué que le montant total de prêts aux étudiants était de 1 000 milliards de dollars [1] ! C’est un chiffre astronomique. Pour avoir accès aux services, à la formation, vous devez tout payer par vous-même. Vous devenez débiteur. Entrepreneur de votre vie, de votre « capital humain »." Misère de la sociologie I : Pierre-Michel Menger, le « travail créateur » et « l’intermittence comme exception » http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7246* "Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, Pierre-Michel Menger accomplit la prouesse de traiter des concepts de travail et de « travail créateur » sans jamais nommer le capital. Il y a toujours eu du « travail », mais dans les sociétés précapitalistes le concept de travail n’existe pas, car ces sociétés découpaient le monde et ses activités de façon absolument différente. Ce n’est qu’avec l’avènement du « capital » que le travail a été conceptualisé, disséqué, analysé sous toutes ses coutures. Faire du travail une entité autonome, autoréférentielle, de production d’œuvres et de réalisation de soi, indépendamment de sa relation avec le capital, c’est opérer une dépolitisation radicale. Cela revient à passer sous silence la spécificité de la relation capitaliste : pour accéder à l’argent et donc à un revenu les « artistes » eux-mêmes doivent « se vendre » sur le marché, à un patron, aux industries culturelles, à l’industrie du tourisme ou à la finance. À qui ne prenait en compte que le contenu du travail et, comme la social-démocratie, en faisait « la source de toute richesse et de toute culture », Walter Benjamin objectait que l’homme qui ne possède que sa force de travail ne peut être que « l’esclave d’autres hommes [...] qui se sont faits propriétaires »." Anticosti, Québec : Seuls face au pétrole tout-puissant http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/412131/dossier-anticosti "Ils sont à peine 220 Anticostiens, citoyens d’une île largement méconnue des Québécois. Mis de côté par la classe politique dans le débat sur l’exploitation du pétrole de schiste, ils réclament plus que jamais voix au chapitre. Amoureux de leur territoire, ils affirment que l’avenir passe d’abord par le développement de projets propres à la réalité d’Anticosti, pour autant qu’on leur en donne l’occasion. Le Devoir est allé à leur rencontre." Quel avenir pour Anticosti ? http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/412150/quel-avenir-pour-anticosti "En mal de projets porteurs, les insulaires se cherchent un nouveau souffle. Loin d’applaudir au retour des foreuses pétrolières sur leur île, plusieurs Anticostiens rêvent de projets qui permettraient à leur communauté isolée de se donner un nouveau souffle, avant que le déclin actuel n’ait raison d’elle. Une tâche qui apparaît très ardue, notamment en raison d’obstacles bureaucratiques. Si on peut mesurer le déclin d’une communauté au recul du nombre d’enfants qui fréquentent l’école, Port-Menier est un cas éloquent. L’école Saint-Joseph, qui accueille les jeunes du primaire à la deuxième année du secondaire, a vu son nombre d’élèves passer de 46 à 14 en à peine 15 ans. La population de l’île a aussi essuyé un sérieux recul, passant de 380 habitants à 220 en à peine plus de 20 ans. Ils ont déjà été plus de 900, au début des années 60. Cette dévitalisation accélérée inquiète les Anticostiens, qui cherchent depuis des années des moyens de relancer l’économie de leur île, surtout après la disparition complète de la foresterie, en 2013. Cette industrie, jadis prospère, pourrait d’ailleurs ne jamais revenir, les projets de relance étant pour le moins incertains." |
Transmis par Just OKOR
Début deux-mille dix, un amuseur-vedette
Apparemment bardé de bonnes intentions, Annonça qu'il lançait sur un site internet, Un mouvement humain en association, Afin de rassembler les citoyens honnêtes En un groupe puissant avant les élections. Il voulait, par ce biais, nettoyer la tinette Où certains candidats faisaient leurs ablutions. Un succès foudroyant couronnant sa requête, Il compta, en deux mois, vingt mille adhésions ! Des électeurs séduits par cette reconquête : Le peuple souverain fixant ses conditions. Le site permettait de formuler des quêtes, Lancer des points de vue et des propositions, Ensuite condensées pour faire la toilette Dans les mœurs corrompues des élus en question. Mais la plupart des gens alignaient des sornettes, Hors des réalités, nageaient dans la fiction, Et comme des enfants qui lancent des fléchettes, Ils se trompaient de cible avec obstination. Que de gens agressifs et que de sales bêtes, Critiquant à plaisir toutes les positions, Paralysant le site avec des vues ineptes, Fouaillant tout un chacun avec délectation ! Non contents d'étaler des opinions simplettes, Ou des méchancetés, des procès d'intentions, Ils ont fait de leur mieux pour réduire en miettes La bonne volonté de leur propre champion. Les organisateurs, toujours sur la sellette, Sans cesse critiqués par tous ces trublions, Virent que ces gens-là ne valaient pas tripette Et fermèrent le site au nez de ces morpions. J'en conclue que le peuple est d'un niveau trop bête Pour attendre de lui progrès, évolution, Qu'il a besoin qu'un chef au sommet se projette Construise l'avenir sur la Révolution. (extrait du livre " Faisans, poulets, pigeons... et autres curieux bipèdes ") 31/07/2010,
© René FRANCAL |