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Du jeudi 26 avril 2012



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Sommaire

Article 1 : FRANCE : ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2012 : Les raisons du vote F.N.

par Jean-Jacques REY

Article 2 : IL N’A JAMAIS ETE PRESIDENT...APOTHEOSE DE L’ECONOMIE LIBERALE

par Alain SAGAULT

Article 3 : LETTRE D’UN CITOYEN AUX POLITIQUES

par Roger-André HALIQUE

Article 4 : L'INQUIETANT PASSE DU FUTUR

par Michel TARRIER

Article 5 : FRANCE : 2007 - 2012 : BILAN D'UNE LEGISLATURE SECURITAIRE

par Ligue des Droits de l'Homme (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 6 : QUEBEC : POUR LE GEL DES DROITS DE SCOLARITÉS

par Robert BIBEAU

Article 7 : LES FEMMES QUI DEBARRASSENT LE LIBAN DES BOMBES A FRAGMENTATION

par Rachel STEVENSON (envoi de Madeleine HESS)

Article 8 : DU MALI ET DE L’INDECENCE FRANCAISE

par Mireille FANON-MENDES-FRANCE (envoi de Martine BOICHOT CAMARA)

Article 9 : MENSONGES ET ILLUSIONS

par Françoise Marie BERNARD (envoi de Guy CREQUIE)



Article 1






FRANCE : ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2012


Les raisons du vote F.N.




Mr Sarközy de Nagy-Bocsa : à force de confondre l’intérêt de ses trous avec les intérêts de la Nation, il ne perçoit plus ses limites, notamment celles de son mandat. Par exemple, il vient de prouver récemment en critiquant les règles officielles du temps de parole, afférentes à la campagne électorale, son mépris de l’égalité et par là sa vanité (d’enfant gâté ?) Ce paon se prend pour le « Roi Soleil » !
Après cinq ans de politique ultra-libérale, sous sa houlette, qui l’ont minée, il a osé représenter sa candidature à la présidence de notre République, il n’avait certainement pas le choix, mais je pense que c’est le plus grand service qu’il pouvait rendre à la France, pour qu’elle retrouve son unité et sa paix sociale. Au bout du compte, nous allons pouvoir rentrer dans le vif du sujet qui veut le contrôle de la Finance pour réellement gouverner un pays –à son service et pas pour se servir- (comme dirait un de mes distingués correspondants) et, raison de mieux, pour orienter des institutions qui se veulent supranationales et transforment présentement l’Europe en dictature…

 

Mais revenons à notre ersatz de Machiavel : il a installé le F.N. dans le paysage (électoral, français) et en paie les conséquences aujourd'hui. Je persiste à dire que, seul, un Front Républicain peut nous tirer de ce merdier à l’avenir.
Je dis cela, nonobstant ceux : toujours les mêmes et en premier lieu les « médiacrates » qui agitent cet épouvantail de parti extrémiste, aussitôt suivis par leurs petits « animaux politiques », toujours prêts à glapir quand le cours des évènements ne va pas dans le sens qu’ils veulent.

 

***

 

Une bonne partie des gens qui votent pour le F.N., sans être des partisans, font entendre une voix contestataire et le rejet des partis traditionnels de gouvernement, au service d’un système qui les opprime, tout le monde le sait ou presque... A tort ou à raison –je n’entends pas me faire l’avocat du Diable– ils se servent de la seule arme qu’ils ont.
Tant qu’il n’y aura pas plus de justice sociale et un revenu de base qui puisse permettre une existence décente pour tous, ces gens en souffrance, ils continueront à prendre en otage notre pseudo démocratie qui les laisse pourrir sur leur tas de fumier… Ils n’ont pas de cohérence idéologique et voilà qui dépasse l’entendement de moult militant(e)s, associatifs et/ou politiques, qui se foutent le doigt dans l’œil depuis des années et s’enivrent de leurs propres énergies, dans de grands rassemblements qui ne persuadent qu’eux-mêmes ! Et aussi, les journalistes, les meneurs, les « sondeurs », les « experts » et bien d’autres qui pensent influer sur l’opinion publique, ils peuvent toujours officier avec leur rituel d’attrape-couillons, ils peuvent toujours parler, essayer de faire entendre raison (enfin la raison des intérêts dominants) à ces gens en souffrance qu’on appelle « défavorisés », « classes populaires » « suburbains » etc. avec une bête condescendance parfois –au mépris de l'égalité- ces gens-là qui votent pour le F.N. sans en être des partisans, ils n’en feront qu’à leur tête, quitte à s’incruster dans la crasse morale.
Ils se moquent de l’intérêt collectif, du bien public comme du prestige national et même de l’avenir de leurs enfants ou alors que trop et par souci exagéré qui les fait ruminer de mauvaises pensées. Et cela sera ainsi tant que l’on ne s’occupera pas d’eux et qu’on les laissera sur les bords du chemin.
Pour ceux qui ont la chance d’avoir un emploi, ils ont souvent la tête dans le guidon pour conserver leur place et peinent à joindre les deux bouts pour survivre, avec le sentiment de payer pour les autres et d’être les dindons de la farce (extrapolation savamment entretenue par certains tenants d’ordre social et d’exploitation)… Alors ils ont du mal à y voir clair et plus loin que leurs murs !
Corrélativement, ils ont peu d’ouverture d’esprit, ce qui favorise le manque de culture et la méfiance par l’ignorance, ils en deviennent souvent égoïstes et aigris.
Etc.
Donc ils se vengent comme ils peuvent, avec le moyen d’expression que leur donne le suffrage universel, un peu comme des apprentis sorciers, avec le secret espoir que tout le monde coule avec eux…
Attention, comme la plupart sont des simplistes, cela ne veut pas dire qu’ils n’aient pas de sympathie pour la rigueur : du moment qu’elle soit pour tout le monde ! Ils espèrent même y trouver leur compte, un peu comme certains miliciens naguère…

 

Enfin, n’oublions pas un ressentiment croissant contre une Europe non protectrice, mise de surcroît au service d’une idéologie, réductrice des droits sociaux et économiques et même dévastatrice de notre civilisation en favorisant une sorte de dictature financière. Si je ne devais donner qu’un exemple de ces errements, j’évoquerais les diktats pour une flexibilité du travail qui ont finalement engendré une forme de STO : Service du Travail Obligatoire, en Allemagne justement (une spécialité que voudrait reprendre le fils de « Huns » : Nicolas Sarkozy). Les Allemands , en l'occurrence, le SPD : (les sociaux démocrates !) ont créer un sous-salariat avec les chômeurs, obligés de bosser pour un euro de l’heure afin de toucher leur allocations de survie : confer loi Hartz IV du nom d’un épouvantable « Frankenstein » des Ressources Humaines (chez Volkswagen), ah ! il est beau leur modèle social aux Prussiens ! Et puis, je n’ai pas besoin de vous parler des hallucinantes mesures d’austérité qui s'imposent un peu partout dans cette Europe devenue un vampire à la solde des banquiers, qui ont commencé par l’immolation du peuple grec…

 

***

 

Concernant le premier tour des élections présidentielles du 22 avril 2012, une abstention aussi forte pour un enjeu majeur, est un signe révélateur de la déliquescence de notre démocratie et des représentations (ce dernier mot au sens institutionnel ou au sens moral). Certes elle est encouragée par les politiques et les médias qui s’en défendent (je généralise, je m’excuse pour les exceptions) qui, malgré les faux semblants, seraient sans doute ravis de voir les seuls initiés se préoccupaient du gouvernement des affaires publiques ; mais cette abstention est un signal d’alarme qui ne trompe pas. Trop de citoyens, ne se sentant plus représentés, se réfugient dans des attitudes irrationnelles et même suicidaires…
Il y aura certainement un vote antisarkozyste au deuxième tour, allant de la Droite humaniste à l’extrême Gauche en passant par des protestataires du F.N. ; mais il y a des nuages sur l’avenir… Le Front de Gauche plus les trotskistes plafonnent à un cinquième du réservoir électoral, grand maximum : s’ils n’ont pas compris cela, ils vont persister à vouloir mettre la charrue avant les bœufs et se faire du mal tout seuls. Ils devront composer avec d’autres forces pour faire avancer leurs idées, cela nécessite quelque perspicacité... Le PS quant à lui sera toujours dépendant de ses alliés : aile gauche ou aile droite…
Il ne faut pas se leurrer, la Gauche est structurellement minoritaire dans ce pays : la France. Cela est dû à la régression sociale et la misère entretenue qui ont éloigné les citoyens de la
Politique -au sens noble du terme-. La société française a laissé sur le bord du chemin plus d'un sixième de ses éléments : soit précisément 11,2 millions de Français vivant en situation de pauvreté monétaire : confer le Rapport 2011-2012 (étude basée sur les données de 2009) de l’ONPES : http://www.onpes.gouv.fr/ ; fichier PDF ici . Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre les dégâts psychologiques, et là, je m’adresse autant aux politiques qu’aux autres acteurs sociaux qui, pour certains syndicats ont accepté (ou cela revient au même) de manger dans la main du « dompteur » au prétexte de demeurer des « interlocuteurs ». Or le « dompteur » a imposé ce qu’il voulait, profitant des énormes pouvoirs, quasiment monarchiques, que lui confère la constitution de la Cinquième République, et, les dits acteurs sociaux n’ont opposé qu’une résistance symbolique, même pas foutus de faire une seule journée de grève générale !
Mais de faire le gros dos en attendant que l’orage passe, cela permet à peine de voir le sol entre ses pieds, et en prenant le risque de se faire déshabiller ! Vous pensez bien que pour des esprits simplistes qui respectent d’autant la loi du plus fort qu’ils se laissent facilement manipulés par l’émotion, ce n’est pas la meilleure façon de convaincre de sa crédibilité.

 

Bref ! il y en a qui dégoulinent de frayeur et de stupeur (...?) devant l'importance du vote FN et les voilà, braillant pour rien et jetant le manche avant la cognée ; or il s’agit de faire un autre front et de défier les « hyènes » : tout le monde doit être à son poste et se battre avec ses moyens. De toute façon, Sarkozy est cuit et même carbonisé ! Ne serait-ce que pour avoir prouvé qu’il n’est qu’un pantin de la Finance et nous avoir vendus en sus aux Américains.

 


Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html

 

 

Pour méditer sur le traitement de l'info (et dégonfler la baudruche du FN... ) : 

 

Après les faux sondages, la fausse percée électorale du Front National !
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/apres-les-faux-sondages-la-fausse-115377
"Le vrai résultat :
Avec 17,9% des suffrages, Mme Le Pen fait significativement baisser le score de l’extrême droite de 2002. Les résultats définitifs du scrutin du 22 avril 2012 ont été publiés le lundi 23 avril en fin de matinée. Ils réservent, entre autres, une surprise de taille par rapport aux analyses faussées développées par tous les médias du Système hier soir. Mme LE PEN FAIT BAISSER DE -1,30 POINT LE SCORE DE L’EXTRÊME DROITE DE 2002."

 

 

Pour développer son info :

 

France 2012-2014 - Le grand séisme républicain et son impact international
http://www.elcorreo.eu.org/France-2012-2014-Le-grand-seisme-republicain-et-son-impact-international-Geab-no-64

 

UMP - PS, La défaite, le « sauve qui peut » et la recomposition
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ump-ps-la-defaite-le-sauve-qui-114973

 

Sarkozy n’aime pas être face à des candidats qu’il « ne connaît pas »
http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/04/19/sarkozy-naime-pas-etre-face-des-candidats-quil-ne-connait-pas-231359










Article 2

Envoi par Alain SAGAULT : http://www.sagault.com/







IL N’A JAMAIS ÉTÉ PRÉSIDENT
et
LA KALACHNIKOV, APOTHÉOSE DE L’ÉCONOMIE LIBÉRALE



Deux Remarques en attendant de passer dans l’isoloir…


par Alain Sagault




Page d'origine : http://www.ateliersdartistes.com/?article=593

 

Mardi 17 avril 2012
Le passage de Nicolas Sarkozy à France-Inter, ce matin, ayant été un cas d’école de ce que peut produire de pire la politique communicationnelle pratiquée par les oligarques actuels avec le concours bienveillant des médias (heureusement qu’il y avait l’éditorial de Thomas Legrand !), à savoir un discours aussi creux qu’hypocrite et mensonger,
je reviens à la fois sur cette présidence moribonde et sur le cancer mondialisé qui nous ronge et dont elle est l’une des métastases les plus sinistres en même temps que les plus grotesques.



LA KALACHNIKOV, APOTHÉOSE DE L’ÉCONOMIE LIBÉRALE


Dans « Gomorra », son livre décrivant par le menu le fonctionnement de la camorra napolitaine, très justement dénommée « le Système » par ses membres, Roberto Saviano montre de façon lumineuse le lien organique entre l’économie triomphante et les systèmes mafieux.
La recherche du profit dérive obligatoirement vers des comportements mafieux. Contrairement à ce que j’entends souvent dire,
la recherche du profit n’est pas amorale, elle est fondamentalement immorale. La pensée économique libérale est donc intrinsèquement criminelle, puisqu’elle élève un moyen au rang de fin, ce qui est en effet le comble de la perversité. Elle est criminelle dans ses principes comme dans ses objectifs et dans les moyens employés pour les atteindre.
La notion même de guerre économique est mafieuse, et les bêtes féroces des diverses mafias mondialisées ne sont que l’aboutissement de l’idéal libéral des « jeunes loups ». Il n’y a qu’une différence de degré, non de nature, entre la guerre économique menée par les managers fous qui envoient leurs troupes au suicide et la guerre des gangs où les conflits se règlent à coups de Kalachnikov, cette arme de destruction massive dont Saviano montre de façon très convaincante qu’elle « est le véritable symbole du libéralisme économique. Son icône ultime, une sorte de mascotte : peu importe qui on est, peu importe ce qu’on pense, l’endroit d’où l’on vient, la religion qu’on pratique, contre qui et en faveur de quoi on se bat, il suffit que ce soit avec notre produit. » Et il ajoute : « Mikhaïl Kalachnikov porte en lui l’impératif quotidien de l’homme au temps du marché : fais ce que tu dois faire pour gagner, le reste ne te concerne pas. »
Le PDG riscophile, le trader cocaïné sont eux aussi des bêtes féroces, prudemment cantonnées dans l’abstraction des chiffres, ce qui leur évite d’avoir à se salir les mains, mais les rend d’autant plus méprisables qu’il n’ont même pas le courage d’assumer leurs actes et les conséquences bien réelles qu’ils entraînent. Les « managers » actuels sont des assassins en gants blancs.
En vérité toute vision économocentrique du monde est par définition criminelle, parce qu’elle est à la fois inhumaine et antinaturelle.
Quand l’économie prime, naît inévitablement la maffia – tel est le message de Roberto Saviano. Vivre selon la loi de la jungle, la loi du plus fort, c’est déjà être mafieux, c’est être pervers et stupide, car cette prétendue loi n’existe pas dans la nature et ne pourrait y exister, puisqu’incapable de se réguler elle ne connaît pas de limite et comme un cancer se développe sans trêve, jusqu’à s’autodétruire.
L’actuel président nous a offert durant cinq trop longues année un exemple aussi catastrophique que glaçant de cette boulimie suicidaire.



IL N’A JAMAIS ÉTÉ PRÉSIDENT…


S’il a réellement, comme il est désormais permis de le penser, fait financer illégalement sa campagne par Liliane Bettencourt, Nicolas Sarkozy a usurpé son actuelle fonction,
qu’il a par ailleurs exercée de façon à la déshonorer comme jamais elle ne l’avait été malgré les louables efforts de ses prédécesseurs.
Ce quinquennat aura donc été du début à la fin celui de tous les scandales.
Rattrapés par la kyrielle de casseroles qui les marque à la culotte, le « président » et son clan n’en continuent pas moins de les accumuler avec, au choix, une totale inconscience ou un cynisme ahurissant.
Un décret passé en catimini ces derniers jours autorise ainsi les élus à devenir avocats sans examen, sans autre forme de procès, cas de le dire !
François Fillon et bien d’autres trouvent leur intérêt dans cette mesure scélérate et clairement anticonstitutionnelle. Un passe-droit de plus, un encouragement supplémentaire aux conflits d’intérêt et à la corruption.
Il est certes grand temps de faire entrer les trop nombreux politiciens tarés dont peut s’enorgueillir la France d’aujourd’hui dans les tribunaux. Non à la barre, mais sur le banc des prévenus.
On n’en finirait plus d’énumérer les violations de l’esprit de nos lois et de la morale la plus élémentaire opérées par l’actuel président et ses sbires.
C’est allé si loin que c’est désormais l’inconscient collectif qui rejette Sarkozy, raison pour laquelle j’expliquais dès le 22 février dans ma chronique (« PANIQUÉ ? NIQUÉ… NICOLAS SARKOZY OU L’IMPOSTURE CONTEMPORAINE, chronique d’une déroute annoncée ») qu’il serait battu, et battu à plate couture. Ce n’est plus une question de raisonnement, de réflexion, c’est une lame de fond : même chez ceux qui croient encore vouloir de lui, le rejet inconscient fait son chemin, le ras-le-bol bouillonne.
Rien au fond d’étonnant à cela. Tout comme, même si nous tentons de la rationaliser, notre vie est d’abord et avant tout gérée par notre inconscient, nous ne votons pas tant avec notre raison qu’avec notre instinct. Or, que nous l’admettions ou non, nous savons tous d’instinct désormais que Sarkozy est mauvais, à tous les sens du terme, qu’il est non seulement fondamentalement pervers, mais indiciblement stupide.
Et lui-même le sait. Son inconscient, en tout cas, en a si bien conscience qu’il lui dicte une des plus belles conduites d’échec qu’on ait vues de mémoire d’homme de pouvoir. La campagne incohérente de Sarkozy aura été un catalogue de toutes les bêtises à éviter, une liste à peu près complète des erreurs les plus grossières, des fautes les plus impardonnables.
Mélange d’arrogance, de cynisme, d’insensibilité, de perversité, et au bout du compte, de bêtise crasse.
Campagne qui prouve plus que jamais que la méritocratie appartient au passé. Chirac, et plus encore Sarkozy ont institué la déméritocratie, le règne des nuls et des escrocs.
Campagne immonde, campagne stupide, et lumineusement révélatrice de ce que cet homme-là n’a jamais pensé à servir, mais seulement à se servir.
Campagne qui voudrait faire peur, mais qui sue la trouille verte d’un pauvre type rattrapé par ses mauvais coups, et qui tremble parce qu’il sait que la perte de sa scandaleuse immunité l’obligera à rendre des comptes, et entraînera sa ruine et son déshonneur.
Il est temps de jeter Sarkozy aux poubelles de l’Histoire, dont il n’aurait jamais dû sortir.
Ce sera fait dans quelques jours.
Et le plus dur sera devant nous : l’Histoire, c’est désormais à nous de la faire…

 


Alain SAGAULT
http://www.ateliersdartistes.com/sagault/

 

 

Pour développer son info :

 

Présidentielle, le débat malgré eux
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-04-19-presidentielle

 

Sarkozy : après le méga-naufrage, le gros cactus
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarkozy-apres-le-mega-naufrage-le-110787










Article 3

Envoi par Roger-André HALIQUE : http://www.poesiehalique.com/









LETTRE D’UN CITOYEN AUX POLITIQUES




Avril 2012
     
Il y a deux siècles et demi,
Montesquieu, au temps de lumières, dénonçant la pratique des assignats et de La Banque Law qui venait de faire banqueroute, écrivait dans « L’esprit des lois » :


« Qui détient la Finance tient la politique ! »


Ce furent ces bourgeois de Paris en colère  et les philosophes qui quelques années plus tard allaient déclencher la révolution de 1789 et non le petit peuple qui fut par eux  manipulé.
      Il n’y avait à cette époque, ni journaux, ni radio, ni télévision qui rentrent  chaque soir dans tous nos foyers. Aujourd’hui  s’il vivait encore Montesquieu affinerait sa déclaration en disant :


« Qui détient la finance et les médias tient entre ses mains la politique ! »


        Les médias au service des Multinationales et de la Haute Finance internationale représentent de nos jours
l’instrument essentiel indispensable pour forger une opinion publique. Un instrument qui forge l’opinion en tapant sur les crânes. Car  en démocratie chaque voix compte !  Et plus les crânes sont vides ou sans opinion plus ils sont malléables afin que leurs bulletins de votes désignent celui qu’on veut leur suggérer.
       Nombreux de  ces dirigeants adoubés par ces lobbies, qui  grâce à leur soutien financiers et l’appui de leurs médias auront été  élus n’ont qu’un semblant de pouvoir, car devenus des marionnettes flattées d’avoir été mises  en place sur la scène de la politique, de  par cet adoubement, se trouvent  « redevables aux poings liés », entre les mains du  pouvoir supérieur la Haute Finance Internationale qui leur tire les ficelles.
       Nous en sommes au même point qu’à la veille de 1789.  C’est le cas aujourd’hui dans notre société qu’on dit « démocratie » mais qui ne l’est plus guère. Le citoyen désespéré par son asservissement à une oligarchie communautaire possédante venue d’Israël  qui se dit au dessus des lois et du peuple,  ne croit plus  hélas  à la politique, pas plus qu’à ceux qui la dirigent.


Faudra-t-il une révolution pour que renaisse
« l’esprit républicain de liberté d’égalité et de fraternité »

?


        L’emprise de ce lobby au  pouvoir souterrain a commencé subrepticement  il y a trente  ans par une loi qui créa le délit d’opinion par une censure camouflée condamnant la liberté de pensée et le droit d’expression. Tout observateur suffisamment clairvoyant sait de quoi il s’agit,  tout comme le sens caché  de  cette loi que toute personne intelligente connaît mais n’ose dire son nom au risque de représailles.
          Ce lobby multinational a voulu nous persuader de « liquider »
la Banque de France pour emprunter à ses banques privées dont le cœur est à Wall Street : la Chase Manhattan Bank, Rothschild & sons, Lehman Brothers, et  Goldman Sachs...
Pour exemple : A Bruxelles, autour des institutions communautaires, « Goldman Sachs » la toute puissante banque d’affaires américaine, qui conditionne les marchés et les gouvernements, est  à l’origine de la crise des subprimes et de celle qui, dans les années 2000 a maquillé les comptes de la Grèce pour lui permettre de dissimuler sa dette et d’adhérer à la monnaie unique. Elle entretient une armée de lobbyistes chargée de défendre ses intérêts.
C’est ainsi que :
· Romano Prodi « leader de la gauche Italienne » recruté par Goldman Sachs entre 1990 et 1993 qui en 1997 fut soupçonné fortement d'avoir touché des pots de vin du temps où il était président du Conseil italien lors de fusions industrielles douteuses conseillées par Goldman Sachs… L'affaire fut étouffée !
· Mario Draghi, nouveau directeur de la Banque Centrale Européenne amené par Nicolas Sarkozy et Angéla Merkel à son  actuelle Présidence depuis le 1er novembre 2011, fut gouverneur de Goldman Sachs et son  vice-président de 2002 à 2006  avant de devenir gouverneur de la banque d’Italie.
· Mario Monti, Président du Conseil Italien depuis  le 13 novembre 2011. fut jusqu’à cette date depuis 2005 conseiller international  « International Advisor » pour Goldman Sachs. membre du comité de direction du groupe Bilderberg, une organisation secrète composée de magnats de la finance internationale et  d’hommes politiques   importants dont David Rockefeller  président  de  la  Chase Manhattan Bank, George Bush,  Paul Wolfowitz son conseiller ancien vice président à la Défense et président de la Banque Mondial,et Ellswort de la Banque Lazard frères.
      Tous  les trois,
Romano Prodi, Mario Monti et Mario Draghi,  de près ou de loin font partie en Europe de ce qu’on appelle aux Etats-unis « le  gouvernement Sachs ». Ils  ont  eu en commun un  poste clé au sein de la banque américaine,  la mission  de  vendre  le  produit  financier “swap” permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine des Etats. Une manœuvre qui a permis de maquiller les comptes grecs. Moyennant 300 millions de dollars, la banque aurait aidé le pays à entrer dans la zone euro, et ceci  pour mieux pirater la Grèce en l’écrasant sous ses taux d’emprunts.
« Tous les trois, nous dit «
Le Canard Enchaîné » ont désormais le destin de l’ Europe entre leurs mains. Peut-on leur faire confiance pour résoudre la crise de la dette ? Les amateurs de complot en doutent, et les autres aussi, car ces professeurs de vertu économique ont en commun un gros point noir sur leur CV : un passage par Goldman Sachs. Les incendiaires se retrouvent aujourd’hui pompiers, ce qui est un classique en pyromanie, mais moins en économie ».
· Si Lucas Papademos, l’actuel nouveau Premier ministre grec n’a pas travaillé pour Goldman Sachs, il  fut de 1994 à 2002 le gouverneur de la banque centrale de Grèce, un poste où il a largement contribué à faire entrer son pays dans la zone euro, en participant à la manœuvre de Goldman Sachs.
-  Côté allemand,
Paul Achleitner a travaillé pendant douze ans pour Goldman Sachs avant de devenir  le président du géant allemand de l'assurance Allianz et le  conseil  du directeur général du Fonds européen de Stabilité financière (FESF).
-  Côté français,
Philippe Gudin de Vallerin  a été, de 1997 à 2003, économiste de Goldman Sachs à Paris est  l’actuel chef du service des politiques macroéconomiques et des affaires européennes à la direction générale du Trésor, et participe pour la France à la préparation technique des sommets et des négociations européennes.
         Fort de sa méthode de prédateur, Goldman Sachs s'est installé partout dans le monde : en Europe bien sûr (Angleterre, France, Italie, et en Suisse qui compte à présent sur son territoire 377 banques en majorité juives) ainsi qu’en Chine, en Russie, en Afrique. Une morale de pirates !... Au Journal officiel du 29 janvier 2010, on pouvait lire que le gouvernement Sarkozy  venait par arrêté du 19.01.2010 d’autoriser la
Société Goldman Sachs International (GSI) à exercer son activité de fourniture de gaz sur le territoire français…Ne nous étonnons pas des augmentations de nos factures !
       C’est sous l’influence de ce lobby que fut mis en place la
loi du 3 janvier 1973 dite « loi Rothschild »  allusion  au  fait que  Pompidou fut directeur général de la Banque Rothschild. Cette loi  élaborée à  l'initiative  du gouverneur de  la  Banque de France, Olivier Wormser et actuel membre du Conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, interdisant à notre pays la  possibilité d’emprunter directement à taux très bas à la Banque de France alors que cette liberté est pratiquée dans de nombreux pays du monde dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni… [?] Cette convention confirmée dans l'article 104 du traité de Maastricht fut critiquée par plusieurs personnalités politiques de Droite comme de Gauche dont Bernard Marie et Michel Rocard parmi les plus notables, qui lui attribuent un rôle déterminant dans l'augmentation de l'endettement de l'État depuis ces 30 dernières années et fut la première graine de l'esclavage des peuples par la dette au profit des banques privées.
        
Nicolas Dupont-Aignan déclare à juste raison : « Comment pouvons-nous accepter d'avoir transféré la création monétaire au secteur privé, c'est-à-dire aux banques privées ?... Est-il normal, pour construire une autoroute, pour financer le haut débit, d'emprunter à 3 % à des banques ou par des obligations alors que la banque centrale publique prête à 1 % ?... Alors même que l'on pourrait, comme la France l'a fait jusqu'en 73, avec la plus forte croissance de l'Occident, financer à un taux abordable nos équipements publics. »
       Un  lobby qui  telle une pieuvre aux multiple tentacules par ses subprimes et  fonds de pensions américains à l’origine du krach de l’automne 2008, s’est  glissé dans notre Economie à force de flatterie et de corruption, comme dans celle des autres pays d’Europe pour les avaler et s’en nourrir, nous faisant croire que la mondialisation et la suppression des frontières feront notre bonheur alors qu’ils volent nos usines et nos machines pour les délocaliser à leur profit créant chômage et misère. Vers quel hiver sombre nous conduit-il ? Pour lui, l’homme n’est qu’une  valeur méprisable, seul le Veau d’or est son dieu ! Peu lui importe la France. Ce lobby aux multiples nationalités ne la fréquente que pour mieux l’exploiter. 

 

           Quel homme politique aura assez de courage tel un  David  contre Goliath  pour le dénoncer et le combattre ? S’il existe et se manifeste, faites le nous savoir et nous voterons pour lui ! 

 


Roger-André HALIQUE
http://www.poesiehalique.com/

 

 

Pour développer son info :

 

Présidentielle 2012
Qui régulera le mieux la finance : le comparatif des candidats
http://www.bastamag.net/article2287.html

 

Le CADTM dénonce la campagne de désinformation sur la dette grecque et le plan de sauvetage des créanciers privés
http://www.cadtm.org/Le-CADTM-denonce-la-campagne-de

 

Grèce, Irlande et Portugal: pourquoi les accords conclus avec la Troïka sont odieux ?
http://alencontre.org/europe/grece-irlande-et-portugal-pourquoi-les-accords-conclus-avec-la-troika-sont-odieux.html

 

L’État est au service d’une oligarchie liée aux marchés, assure Todd, le “prophète certifié”
http://www.les-crises.fr/todd-1/









Article 4

Envoi par Michel TARRIER : http://www.agoravox.fr/auteur/michel-tarrier-73943







L'INQUIETANT PASSE DU FUTUR




La vie devant soi

 

« Ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien intégré dans une société profondément malade. »
Jiddu Krishnamurti

 

Je précise à l’intention de ceux qui vivent au jour le jour que, dans la ligne du temps, le futur intervient après un passé infini, succédant à un présent instantané et plutôt soluble…

 

Normalement doués et constitués, les membres de la communauté humaine se distinguent par un coefficient élevé de capacités cognitives et imaginatives qui permettent d’envisager un futur plus ou moins proche, de s’y projeter, d’investir intellectuellement et financièrement. Au-delà, préoccupé par le souci de pérenniser la vie sur Terre dont sera tributaire le destin des générations futures, l’homme se dit apte à développer des stratégies futuribles plus éloignées. Cette prétendue clairvoyance est un trait qui nous est propre mais dont le recours semble en panne ou à l’abandon, on verra plus loin et pourquoi dans le texte. Cette prérogative de gouvernance collective est notamment celle dont les élus politiques doivent se soucier in primis, si tant est que le futur immédiat, nommé présent, leur en laisse le loisir. On sait que la hotte électorale est surchargée d’urgences économiques et de problèmes quotidiens, que la démocratie répond à des lois démocratiques qui incitent au charlatanisme et que les enjeux du jour, alliés à une communication médiatique chaque fois plus diarrhéique, font que les préoccupations d’avenir se trouvent repoussées aux calendes grecques. La devise énoncée par Émile de Girardin : « Gouverner, c’est prévoir » est donc vaine par obsolescence. Seul un bon roi-père de famille, sans échéancier ni concurrents, pourrait relever ce défi. A-t-il jamais existé ?

 

Démagogie triomphante, il faut bien reconnaître que le devenir planétaire et la conservation écosystémique n’intéresse que les rares électeurs ayant le privilège de travailler du chapeau parce qu’ils ne vivent pas dans l’urgence du quotidien. L’ « après moi le déluge » est la figure imposée par le « métro-boulot-dodo ». D’où l’inconscience de générer des progénitures dont on ne peut qu’assurer le bref parcours qui va de la crèche à l’université et au chômage. Même en courant, je n’aurai pas le temps… Pour le commun des mortels, demain est un roman d’anticipation qui se rapporte à la futurologie, voire à la science-fiction ! Bien que nous ayons une claire conscience du temps qui passe, la notion physique du temps reste difficile à appréhender par l'esprit et ne semble relever que de la science et de la philosophie.

 


Avenir et réalités

 

Si, contre toute insouciance, il est admis qu’un enfant doit préparer son avenir personnel et qu’il soit dirigé en ce sens, (éducation, scolarité, diplômes…), c’est un paradoxe ordinaire de constater que nos sociétés ne se soucient que trop peu de l’avenir commun. Nos enfants préparent donc un avenir… qui manque de futur.

 

À l’heure d’un bilan, d’un état des lieux, on pourrait vraiment se demander comment les Terriens ont-ils préparé leur avenir ? Comment va cette Terre nourricière qui constitue notre maison du Quaternaire, que nous habitons en colocation au fil des générations ? Quel est l’état de la biosphère, des écosystèmes terrestres et maritimes ? On connaît, hélas ! la réponse et point n’est besoin d’un écologue légiste pour prendre le pouls au chevet de Gaïa. Notre vieille Terre est fatiguée, usée jusqu’à la corde, quasiment exsangue de ses ressources, scalpée de son manteau forestier et de sa strate végétale, de plus en plus dénudée de ses sols fertiles et galvanisée, asséchée, désertifiée. Si une partie des 7 milliards d’humains parvient encore à y vivre, à en vivre, c’est au nom d’un avenir chaque fois davantage hypothéqué et grâce à des techniques de plus en plus performantes mais destructives. Nous avons le génie de la destruction. Il n’est que de voir les engins de plus en plus monstrueux qui fouillent les entrailles de Gaïa, qui labourent en profondeur, qui forent tout et partout à la recherche forcenée de ce qu’on peut extraire, qui décapitent des forêts primaires en un temps record, qui ravagent en deux temps trois mouvements ce que la genèse avait mis des millions d’années à concocter. Nous ne savons pas utiliser parcimonieusement, nous nous acharnons à miner. Parce que l’envie de lucre nous rend impatients, parce que nous sommes capricieux, parce que nous sommes trop nombreux à vivre trop longtemps.

Notre vie est la seule vie qui n’ait biologiquement plus aucune raison d’être. Nous ne nous inscrivons dans une chaîne alimentaire, nous nous sommes exclus des interdépendances, nous ne faisons que nous imposer irrespectueusement, comme des hussards, selon une morale dénaturée, nous ne savons qu’extraire et nous approprier sans rendre la monnaie. Tout cela est évidemment contre-productif. Dans un semblant de bonne conscience, nous croyons parfois régénérer, reboiser, recharger, mais c’est pure illusion, nous ne réparons rien. Ce qui est pris ou saccagé est définitivement pris ou saccagé. Le comble, c’est que nous en soyons impérieusement fiers !

 

Revisiter l’histoire de nos civilisations, et tout spécialement d’époque récente avec sa soi-disant nouvelle conscience écologique et la panoplie de mesures qui vont avec, ne permet nullement d’être rassuré quant à une gouvernance qui tiendrait compte des limites de la Terre-patrie. Existe-t-il d’ailleurs et dans une quelconque nation un seul gouvernement comportant un ministère du Futur ? Les ministères qui, depuis assez récemment, se dédient à l’écologie sont tous des entités utilitaires chargées de l’environnement humain (notre décorum…), de l’énergie, des transports, mais nullement des droits de la planète. Et si un avenir à court terme peut être évidemment garanti par tout l’arsenal ministériel habituel (finances, économie, agriculture, pêche, commerce, armée, affaires étrangères…), ces disciplines d’ordres anthropocentriste et nationaliste, ne visent en rien à sauvegarder le patrimoine terrien d’après-demain. Aucun gouvernement ne prétend se soucier de savoir si Homo sapiens a, ou non, un avenir sur cette planète Terre. Cette question aurait pu paraître saugrenue jusqu’au XIXe siècle où tout nous semblait prolixe et providentiel, où nous n’étions qu’un modeste milliard dans un monde encore vaste et aux horizons infinis, où nous avions une vision inépuisable des ressources naturelles des mers, du sol et du sous-sol, où nous n’avions pas touché au pétrole, où l’agriculture se faisait sur un mode séculaire, où la pollution industrielle n’annonçait qu’à peine sa couleur noire de suie, où le changement climatique relevait de la fiction. Nous n’étions pas encore équipés pour détruire efficacement et faire table rase. Aujourd’hui que les filets de pêche sont de plus en plus performants et de moins en moins garnis, que des centaines de millions de réfugiés climatiques prennent le chemin d’un impossible exil, comment peut-on attendre d’un pays aussi lourdement concerné que le nôtre, une réponse de ministres improvisés dans la ligne de figurants aussi frivoles que ceux mis en place ? Face à des problématiques d’envergure, ça fait plutôt potiche. En agitant aussi honteusement et naïvement le hochet écologique, les responsables affichent un cynisme qui masque mal leur incompétence, leur inconscience et leur malhonnêteté.

 

Avez-vous vu quelque chose de nouveau poindre à l’horizon, avez-vous constaté un changement dans votre vie quotidienne, une moindre contrainte imposée à la société suite aux avènements des grands-messes mondiales orchestrées par un battage médiatique à nul autre pareil que furent les Sommets de la Terre (Stockholm, Nairobi, Rio, Johannesburg) ou les Conférences climatiques autour du GIEC (Kyoto, Poznan, Copenhague, Mexico) ? Que des ultimatums annoncés et dont la conclusion fut chaque fois qu’il est urgent d’attendre ! À part un crédit fiscal sur une isolation et une chaudière à condensation, votre vie a-t-elle changé suite aux bricolages de la série des pathétiques Grenelle élyséens de l’environnement ? Les figures locales, nationales ou mondiales de protection que sont les parcs et les réserves, y compris celles très aléatoires de la biosphère, ont-elles ralenti le processus de déclin de la biodiversité végétale et animale, ont-elles enrayé la sixième phase d’extinction massive des espèces dont nous sommes les contributeurs insolents ? Où sont les paysages d’autrefois, et même les neiges d’antan ? Les grands lacs s’évaporent, les grands glaciers fondent.

 

Même les partis politiques écologistes doivent renoncer à trop d’écologie pour tenter de se faire élire, ce qui est un comble et la preuve formelle d’un désintéressement majoritaire pour la seule et unique cause cardinale qui soit !

 

Pourtant, quand les maîtres du monde veulent faire dans l’écologie urgentiste et jouer les survivalistes, ils y mettent le prix. Sur l'île du Spitzberg, dans l'archipel du Svalbard, à 1 000 kilomètres du pôle Nord, un coffre-fort abrite plus de 600 000 variétés de graines et de semences. À terme, 4,5 millions d'échantillons pourraient être entreposés dans cette arche de Noé du troisième millénaire, vrai méga grenier de nos agro et écosystèmes en silos bunkérisés. Sans compter les graines sauvages, on évalue à 1,5 million les variétés différentes de graines de culture agricole existant de par le monde. Les premières semences sont parties du port de Lagos (Nigeria) : 7 000 variétés de niébé, maïs, soja et pois de terre, soit 330 kilos répartis dans 21 caisses, qui sont les premières stockées dans le blockhaus au jour de l'inauguration du 26 février 2008. Le Svalbard Global Seed Vault (littéralement Chambre forte mondiale de graines du Svalbard), est financé par diverses fondations dont celles de Bill et Melinda Gates, de Rockefeller et du semencier transnational Syngenta. Divers pays capitalistes ont complété la mise. Cette parodie du hamster, revue et corrigée à hauteur d’une pharaonique bunkérisation humaine, est constituée en l’hypothèse tangible d’une crise alimentaire. Le projet date déjà de 1980 et la FAO l’intégra en 2001 dans le cadre du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Cette formidable banque mondiale de graines congelées transmettra-t-elle la diversité agricole aux survivants élus des décennies à venir ? Faudrait-il encore qu’ils disposent de terres fertiles et du savoir-faire paysan ! Sous couvert de parer à une crise mondiale, une telle initiative est honteusement élitiste et à l’usage des seuls futurs rescapés les plus riches et qui, dès maintenant, rêvent idéalement de reconstruire un monde au-delà d’un effondrement dont ils auront été les premiers artisans. Les maîtres du monde intentent ainsi une vraie conspiration alimentaire projetée dans un futur proche. Si du bon peuple émergent des miraculés de l’an 2100, ils n’auront même pas droit à de mauvaises graines ensilées par Monsanto. 1 milliard de personnes souffrent de sous-nutrition dans le monde à cause de la spéculation sur les aliments de première nécessité. Combien demain ? Pendant ce temps, l’oligarchie prévoyante verrouille ses réserves alimentaires.

 


L’homme n’est pas l’avenir de la planète


« Le monde a commencé sans l’homme et il s’achèvera sans lui. »
Claude Lévi-Strauss

 

La déclinologie ordinaire n’est pas qu’un état d’esprit, elle s’inspire de la lisibilité des désastres d’un système agissant tel un laminoir de la biodiversité et des ressources dont les effets érosifs ne peuvent qu’engendrer, et engendrent déjà, une décadence planétaire incontournable. Le Terrien occidental, en état d’euphorie temporaire puisque profiteur égoïste et écervelé du magot, n’a généralement aucune idée de la planche savonneuse sur laquelle glisse l’humanité.

 

Ombre, éclipse ou crépuscule, que prédire quand on s’approche du bord du gouffre ? Certains proposent des solutions, mais seront-elles, et pour combien de temps, à la hauteur de la population planétaire ? Serons-nous la première espèce à disparaître, comme le prédisent les scientifiques, ou au contraire la dernière à survivre comme l’entendent les économistes ? Pourrons-nous nous dispenser de toute forme de Nature autre que « la nôtre » ? Combien de temps l’agriculture hors-sol, si dangereuse en son état embryonnaire actuel, pourra-t-elle nourrir et pourrir la planète avant d’engendrer un coma dépassé ? Une Terre abiotique et peuplée d’OGM, sera-t-elle vivable ? Pourra-t-on dessaler suffisamment d’eau de mer quand nos sols seront croûtés, et l’acheminer sans encombre au plus loin des littoraux ? Supporterons-nous des millions de centrales nucléaires ? Roulerons-nous à l’huile d’algues, puisque rouler est devenu aussi primordial que respirer ou manger ? Comment se fera le partage d’un désert planétaire et qu’en ferons-nous économiquement ?...

 

La désertification touche les vies de plus de 250 millions de personnes et menace 1,2 milliard d’individus dans 110 pays. On estime que 60 millions de ceux qui se trouvent confrontés à ce problème en Afrique subsaharienne émigreront vers l’Afrique du Nord et l’Europe, rien que d’ici 2020.

 


Michel TARRIER

http://www.agoravox.fr/auteur/michel-tarrier-73943
se présentant pour
Écodidacte et électron libre de l'écologisme
son jardin secret : www.tarrier.org.es
Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Tarrier

 

 

Pour développer son info :

 

Lutte contre la désertification
http://www.populationdata.net/index2.php?option=article&origine=accueil&aid=948&article=2012-03-29-Lutte-contre-la-desertification

 

La Méditerranée et l’Île-de-France, nouveaux eldorados des pétroliers ?
http://www.bastamag.net/article2269.html

 

Ces milliardaires qui spéculent sur l’avenir de la planète
http://www.bastamag.net/article1988.html?id_mot=31










Article 5

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA
pour
pour Ligue des Droits de l'Homme :
http://www.ldh-france.org







FRANCE


2007 - 2012 : BILAN D'UNE LEGISLATURE SECURITAIRE




Page d'origine : http://www.ldh-france.org/2007-2012-bilan-d-une-legislature


La législature 2007- 2012 restera marquée par le vote d’un grand nombre de lois qui ont encore accentué le caractère sécuritaire de la législature précédente.
Elles ont continué d’organiser la surveillance de toute la population, de créer de nouveaux délits, de désigner un certain nombre de boucs-émissaires, qu’il s’agisse des Roms, des étrangers ou des chômeurs...
En termes de lutte contre la délinquance, l’efficacité de toutes ces lois est  loin  d’être  démontrée.  En  revanche, elles ont rendu la vie toujours plus difficile  pour les victimes de la xénophobie d’Etat, d’une précarité croissante. Au-delà, elles ont aggravé les injustices, agressé l’égalité et asphyxié la démocratie en France.



LIBERTES

 

* Contrôle social et société de surveillance généralisée
- Création du fichier « prévention des atteintes à la sécurité publique ». Il permet d’enregistrer des informations patrimoniales et des informations liées à la vie publique. Les mineurs sont concernés à partir de 13 ans (décret du 16 octobre 2009).
- Création du fichier « enquêtes administratives liées à la sécurité publique ». Il doit permettre de déterminer si le comportement de la personne n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées (décret du 16 octobre 2009).
Ces deux fichiers, créés par un décret paru lors de la sainte-Edvige, sont en fait des versions légèrement améliorées du fichier Edvige.
- Création de fichiers d’« analyse sérielle » et de logiciels de rapprochement judiciaire qui permettent le croisement de cinquante-neuf fichiers policiers existants, et où pourront figurer les personnes mises en cause dans une enquête, pendant trois ans après clôture de l’enquête (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).
- Légalisation du scanner corporel utilisé dans les aéroports (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011). Recul des garanties judiciaires
- Instauration de la loi de « rétention de sûreté ». Elle permet de prolonger l’enfermement des personnes considérées comme « dangereuses » après l’exécution de la peine de prison. Aucune limitation de durée n’est prévue (loi du 25 février 2008).

 

* Internet sous haute surveillance
- Blocage administratif d’accès à certains sites Internet dont les contenus seront considérés illicites. Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) devront empêcher l’accès des utilisateurs par blocage des adresses électroniques (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011)
- Pour les infractions rentrant dans le champ de la criminalité organisée, possibilité pour les policiers d’installer un mouchard dans l’ordinateur du suspect permettant la captation des données informatiques et de connaître pendant huit mois ses mots de passe (loi Loppsi 2
du 14 mars 2011).
- Possibilité pour les policiers d’une infiltration électronique avec utilisation d’un pseudonyme. Les éléments extraits pourront être conservés (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).

 

* Liberté de la presse et agents de renseignements
- Impunité judiciaire pour les agents de renseignements, leurs sources et leurs collaborateurs lorsqu’ils utilisent une identité ou un nom d’emprunt. En revanche, une peine de prison de trois ans est prévue pour toute personne qui, « même involontairement », révèlerait leur identité. Cette mesure remet en cause la liberté de la presse (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).

 

* Pression policière de plus en plus inquiétante
-Possibilité  pour  les  polices  municipales  d’être  équipées  de  pistolets  Taser.  En  2004, le Comité de prévention contre la torture de l’Onu a reconnu explicitement que le Taser « peut tuer » (décret du 22 septembre 2008).
- Installation de policiers dans cinquante-trois établissements scolaires (septembre 2011).
- Création d’une réserve civile constituée de retraités de la police nationale et de volontaires français âgés de 18 à 65 ans (14 mars 2011 – loi Loppsi 2).
-  Possibilité  pour  la  police  de  procéder,  dans  le  cadre  d’une  enquête,  à  la  saisie  d’une somme d’argent sur un compte bancaire. Le juge ne se prononcera qu’ultérieurement pour maintenir ou non la saisie (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).
- Possibilité, pour la police, de procéder de force à un examen médical et à une prise de sang sur toute personne ayant commis à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique des actes susceptibles d’entraîner sa contamination par une maladie virale grave (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).

 

* Augmentation des pouvoirs du préfet
-  Possibilité    pour  le  préfet  de  faire  installer  un  dispositif  de  vidéosurveillance  adapté «  pour  toute  manifestation  ou  rassemblement  de  grande  ampleur  »,  de  demander  à  une  commune d’installer un tel dispositif , de prendre des mesures de « couvre-feu » à l’égard des mineurs de 13 ans et de placer le mineur à l’aide sociale à l’enfance.  Auparavant, cette mesure relevait exclusivement de l’autorité administrative (14 mars 2011 – loi Loppsi 2).

 


JUSTICE

 

* Recul des garanties judiciaires
- Instauration de la loi de « rétention de sûreté ». Elle permet de prolonger l’enfermement des personnes considérées comme « dangereuses » après l’exécution de la peine de prison. Aucune limitation de durée n’est prévue (loi du 25 février 2008).
-  Extension  du  régime  de  surveillance  judiciaire  aux  personnes  qui  ont  purgé  une  peine d’emprisonnement égale ou supérieure à cinq ans (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).
- Recours systématique à la « visioconférence » pour les jugements en correctionnelle. L’emprisonnement et la rétention seront décidés par des juges siégeant derrière des caméras ; les droits de la défense en sont considérablement transformés (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).

 

* Nouveaux délits et peines toujours plus lourdes
- Adoption de la loi « anti-bande » qui punit de trente ans et 45 000 euros toute participation à un groupement formé dans le but de commettre des violences, mais la notion de bande est très floue. Il s’agit en fait d’une résurgence de la loi « anti-casseurs » (30 juin 2009).
- Extension des peines planchers aux délinquants primaires pour certaines infractions de violences aggravées (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).
- Aggravation des peines en cas de vol au préjudice de personnes vulnérables (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).
- Extension du système des peines incompressibles pour les auteurs de meurtre ou d’assassinat commis en bande organisée ou avec guet-apens sur toute personne dépositaire de l’autorité publique (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).
- Création du délit de « vente à la sauvette ». Il est passible de six mois d’emprisonnement (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011).

 

* Justice des mineurs
- Marginalisation du juge des enfants par la création d’un tribunal correctionnel pour mineurs. Cette mesure constitue une grave remise en question des principes de l’ordonnance de 1945 (loi du 10 août 2011).
- Accélération des délais de réponse pénale, tout en supprimant des possibilités de réponse éducative (loi du 10 août 2011).
- Possibilité d’assigner un mineur à résidence sous surveillance électronique (loi du 10 août 2011).
- Possibilité de faire comparaître de force à l’audience les parents d’un mineur, même si l’on est dans l’ignorance des motifs de leur absence (loi du 10 août 2011).

 


CIBLAGE DES POPULATIONS LES PLUS « FRAGILES »

 

- Création d’une taxe de 110 euros pour toute demande d’un titre de séjour (décret du 9 février 2011).
- Création d’une taxe obligatoire de 30 euros pour pouvoir bénéficier de l’Aide médicale d’Etat (décret du 1er mars 2011).
- Contribution obligatoire de 35 euros pour obtenir l’aide juridictionnelle. C’est la fin de l’aide juridictionnelle gratuite par l’instauration d’un droit de plaidoirie de 13 euros à la charge de l’avocat (décret du 29 septembre 2011).

 

* Réforme des soins psychiatriques
- Pour les personnes faisant l’objet de soins psychiatriques dans le cadre d’une hospitalisation d’office, institution d’un délai de 72 heures pendant lequel toute action de traitement sera autorisée, éventuellement sur seule décision du directeur de l’hôpital, qui se prononcera à la vue d’un seul certificat médical, émanant le cas échéant d’un médecin exerçant dans l’établissement (loi du 5 juillet 2011).
- Possibilité d’instaurer des soins sous contrainte à domicile. Cette mesure, rejetée par de nombreux  professionnels,  fait  fi  du  consentement  du  malade,  induira  un  programme  de soins imposé, un recours accru aux soins médicamenteux et risque fort de fonctionner sur le mode du chantage et du marchandage (loi du 5 juillet 2011).

 


DURCISSEMENT DE LA LEGISLATION ENVERS LES ETRANGERS

 

- Création du fichier Eloi qui enregistre pour une durée de trois ans des données concernant les étrangers expulsés et leurs enfants. L’hébergeant chez qui l’étranger est assigné à résidence est fiché pendant trois mois (décret n°2007-1890 du 26 décembre 2007).
- Création du fichier Oscar, outil de statistique et de contrôle de l’aide au retour des étrangers bénéficiaires de l’aide au retour. Sont enregistrées les images numériques des empreintes des dix doigts du bénéficiaire et de ses enfants âgés de plus de douze ans (décret du 26 octobre 2009).
- Possibilité pour l’autorité administrative d’ordonner, de placer, hors de tout contrôle par l’autorité judiciaire, sous surveillance électronique, pour une durée maximale de deux ans, l’étranger astreint à résidence. (loi Loppsi 2 du 14 mars 2011)
- Création de zones d’attente ad hoc, n’importe où sur le territoire français. L’extension illimitée de ces zones remet gravement en cause l’accès à la procédure de demande d’asile sur le territoire (loi du 16 juin 2011).
- Création d’Adgref 2 (application de gestion des dossiers des ressortissants étrangers en France) qui fusionne les traitements dénommés Adgref et Eloi (décret du 8 juin 2011).
- Durée maximale de la rétention portée de trente-deux jours à quarante-cinq jours, report du contrôle du juge des libertés et de la détention après cinq jours de rétention (loi du 16 juin 2011).
 - Mise en place d’interdictions administratives  de retour (de deux à cinq ans), véritable bannissement du territoire français (loi du 16 juin 2011).
- Pénalisation du « mariage gris »  par une amende de 1500 euros ou par une peine  pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement (loi du 16 juin 2011)
- Restriction du droit de séjour des étrangers gravement malades. Pour que la raison soit reconnue comme valable, il faudra que le traitement approprié n’existe pas dans le pays où l’étranger doit être expulsé.  Auparavant,  l’étranger ne devait pas « effectivement » bénéficier d’un traitement approprié dans son pays  (loi du 16 juin 2011).
-  Publication  d’une  circulaire  sur  l’aide  humanitaire  aux  étrangers  en  situation  irrégulière  qui maintient la présomption de culpabilité des aidants (23 novembre 2009).

 


LDH
Ligue des Droits de l'Homme
http://www.ldh-france.org


 

Pour compléter son info :

 

«Les Roms, boucs-émissaires d’une politique sécuritaire qui cible les migrants et les pauvres»
http://alencontre.org/europe/france/les-roms-boucs-emissaires-dune-politique-securitaire-qui-cible-les-migrants-et-les-pauvres.html
Rapport_2010-2011_CNDH_Romeurope_FR)
http://alencontre.org/wp-content/uploads/2012/04/Rapport_2010-2011_CNDH_Romeurope_FR.pdf










Article 6

Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html









QUEBEC : POUR LE GEL DES DROITS DE SCOLARITÉS


CONTRE L’INTERVENTION POLICIÈRE ET JUDICIAIRE

!




Page d'origine (citée par l'auteur) : http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=29318

 

2.04.2012

 

RÉSISTANCE AUX POLICIERS, AUX JUSTICIERS, AUX AUTORITÉS… 
 

 

Quelle admirable résistance étudiante, puissante, militante, intelligente. J’admire ces étudiants,  j’envie ces partisans, fils et filles de la classe ouvrière et de la « classe moyenne », unies, – défendant farouchement – leur droit d’accès aux études supérieures. Ils mènent la guerre de classe de manière exemplaire, sans se laisser distraire par les ultras  contestataires – ou par les droitistes réactionnaires – les carrés jaunes – ces briseurs de grève – comme les piqueteurs en affrontent avec ardeur dans leurs batailles de travailleurs devant leurs usines lock-outées.

 

Les étudiants confrontent tout à la fois policiers et « jaunes » frustrés, justiciers et médias dévoyés. Les étudiants défient courageusement les voleurs de diplômes d’aujourd’hui qui seront demain les voleurs de jobs. Ces jeunes et moins jeunes admirables font déjà leur apprentissage face aux jaunes «scabs»,  ils n’en seront que mieux avisés dans leurs futures luttes en ateliers, dans les bureaux et sur les chantiers. 

 

Voici que le bras séculier du Conseil privé appelle l’arbitraire de son système judiciaire – ses juges autoritaires – à la rescousse de son pouvoir malmené, étriqué, vilipendé. À Alma, les étudiants partisans font face au déni de justice combiné des autorités, des policiers, des juges et des affidés visant à renforcer les « scabs » déboutés en assemblée générale. Pourtant, tout a été décidé selon les normes de la démocratie – bourgeoise – la majorité a voté de poursuivre la grève pour l’accessibilité aux études supérieures et contre la hausse des droits de scolarité. Voici qu’un juge se porte au secours des frustrés qui maugréent contre la démocratie bourgeoise quand elle les désavantagent. L’injustice autoritaire des milliardaires change les règles d’injustice, dorénavant, c’est la minorité isolée, ostracisée qui  commandera à la majorité (1) !

 

Il en est toujours ainsi sous leur démocratie, la minorité des milliardaires propriétaires des moyens de production et des médias à la solde fait la loi et commande à la majorité des prolétaires et à leurs enfants étudiants. Tant que ces derniers jouent le jeu  démocratique « bonnet blanc-blanc bonnet » puis que chacun rentre en usine, au magasin, au bureau, à l’école, à l’université – s’il a l’argent évidemment – au centre de placement – s’il souhaite perdre son temps évidemment –  et le spectacle désolant se poursuit « bosser, étudier, chômer ». 

 

Le jour où la majorité des fils et des filles d’exploités se sert de sa puissante majorité pour refuser leur politique de pauvreté ; et pour résister à leur dictature camouflée, alors le plein poids de la loi s’abat sur eux – les riches trichent et changent les règles du jeu démocratique. Police, justice et pouvoir tyrannique se liguent pour le déni du vox-populi.    

 

Les fils et les filles de la classe ouvrière et de la « classe moyenne », unies,  ont tout intérêt à défendre leur droit précieux. L’attaque du gouvernement Charest ne vise pas qu’à arracher plusieurs dollars supplémentaires à des étudiants qui font déjà « leur part » –  dettes à rembourser, taxes et impôts à payer – ils sont  80 % à travailler, la plupart au salaire minimum, vous imaginez la plus-value extorquée ; chaque dollar supplémentaire qui leur est réclamé, ils devront le gagner et à la fin, épuisés, se  questionner sur leur habileté à fréquenter l’université.   

 

L’attaque de ce gouvernement des riches vise à chasser de l’université toute une strate de jeunes diplômés auxquels peu d’emplois seront proposés. Déjà, le chômage les frappe plus durement que quiconque (16 % de sans-emploi chez les jeunes de moins de 24 ans). Alors le gouvernement Charest leur bloque l’accès aux études supérieures et les incite à monter aux chantiers comme au temps de la grande dépression sur les terres spoliées aux autochtones, pour participer à la dilapidation des richesses minières, hydroélectriques et forestières pour le bénéfice de multinationales qui ne paient rien pour accaparer ces richesses (2).


*

 

L’HÉRITAGE 

 


Les « boomers » sont de vieux partisans des années soixante-dix, en ce temps, que l’on aime à présenter comme militant, ils menaient des luttes de résistance étudiantes pour un meilleur accès aux études supérieures. Ces guerres de classes ont laissées à la présente génération les plus bas tarifs éducatifs en Amérique. Félicitations aux « boomers » pour cet héritage. Voilà une partie de notre patrimoine préservé que les riches n’auront pas su empocher avec le reste de leur dette spéculative et militaire qu’ils nous ont refilé. 

 

Malheureusement, nous n’avons pas réussi à gagner la gratuité. Au secondaire et au collège toutes sortes de frais dérivés, livres et manuels dispendieux, effets scolaires coûteux, frais parascolaires, charges administratives et autres taxes dissimulées frappent fils et filles d’ouvriers entravant d’autant leurs droits à la scolarité. Le rapport de force avec la classe dirigeante ne nous a pas permis de gagner la gratuité et de les empêcher de tout taxer – de tout facturer – de tout imposer,  même la santé et la scolarité.  

 

Aujourd’hui, soyons fiers que ces jeunes descendants résistent à l’empiétement et fassent reculer ce gouvernement. Ils vaincront s’ils poursuivent à l’unisson leur combat circonscrit – pour le gel des frais de scolarité – sans aucun compromis malgré les tactiques de division imaginées pour briser leur union.

 

*

 

LA SOLIDARITÉ
 

 

Voici que certains dans leurs rangs plastronnent que la bataille engagée contre l’État des capitalistes non taxés devrait s’écarter de sa voie et s’élargir à la SOLIDARITÉ ouvrière et planétaire.  Les grévistes devraient s’inviter sur les lignes de piquetage des luttes ouvrières, les étudiants devraient exiger une éducation émancipatrice – désaliénée – solidaire et révolutionnaire, fréquenter une université qui ne serve plus les intérêts des impérialistes mais les besoins du peuple travailleur. Autant de bonnes intentions dont l’enfer est pavé. Des revendications justes sans aucun doute mais qui ne pourront être satisfaites qu’avec le renversement de l’État capitaliste, le temps est à la  lutte de résistance farouche contre les assauts de l’État arc-bouté pour attaquer le peuple sur tous les côtés – milieux d’études – usines – chantiers – bureaux – marchés de consommation – taxes, impôts – y compris via les budgets étatiques et le remboursement de la dette souveraine aux banques prédatrices toujours avides de profits, et aux multinationales détaxées, subventionnées mais jamais rassasiées. 

 

La SOLIDARITÉ n’est pas un concept vague ou abstrait. La SOLIDARITÉ étudiants-travailleurs-parents-citoyens se vit concrètement sur les lignes de piquetage devant le cegep d’Alma et de Gaspé ; devant les universités en grève à Québec-Laval, Rimouski, Rouyn, Gatineau ; dans les manifestations étudiantes à Montréal, Sherbrooke, Québec et Trois-Rivières ; dans les sit-in et les occupations sur les ponts, dans le port de Montréal, devant Loto-Québec-Conférence des recteurs d’universités surpayés et devant le bureau du premier ministre Charest.

 

Au sein  d’une armée en campagne, le bataillon qui tient le front Nord pendant l’assaut ennemi ne manifeste pas sa SOLIDARITÉ en désertant ses positions pour aller renforcer ses alliés sur le front Ouest. La SOLIDARITÉ est un concept concret, le bataillon engagé sur le front Nord est  SOLIDAIRE en tenant ses positions et en refoulant l’ennemi sur ce front. La solidarité des étudiants c’est de gagner la bataille du GEL DES FRAIS DE SCOLARITÉ POUR L’ACCÈS À L’UNIVERSITÉ. Ces dizaines de milliers de jeunes partisans doivent GAGNER cette bataille pour eux et par solidarité avec leurs héritiers…Les écoliers du secondaire qui eux ne s’y sont pas trompés et qui brûlent d’envie de sortir en grève pour appuyer leurs aînés.

 

Les étudiants et étudiantes d’aujourd’hui ont repris le flambeau du GEL DES FRAIS DE SCOLARITÉS POUR L’ACCÈS À L’UNIVERSITÉ pour le plus grand nombre et ils ont mérité de gagner cette échauffourée, cette guerre de classes qu’ils ont très bien engagée. 

 


Robert BIBEAU
Robertbibeau(a)hotmail.com
Tous les carnets sur :
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 


_________________________________________________
Notes :

 

(1) Grève étudiante - Les appels au dialogue se font pressants

http://www.ledevoir.com/societe/education/346261/greve-etudiante-les-appels-au-dialogue-se-font-pressants?utm_source=infolettre-2012-03-30&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

 

(2) Le Budget québécois - 2012

http://www.legrandsoir.info/le-budget-quebecois-2012.html

 


Pour compléter son info :

 

(QUEBEC) Grève étudiante : il y a de quoi être fier
http://poetesindignes.wordpress.com/2012/04/05/quebec-greve-etudiante-il-y-a-de-quoi-etre-fier/

 

Deux cent mille étudiants ont coincé Charest
http://www.vigile.net/Deux-cent-mille-etudiants-ont

 

LE PRINTEMPS ÉTUDIANT
http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=29497
CINQUANTE MILLE MANIFESTANTS, ÇA CHANGE LE MONDE !

 

Grèves étudiantes massives au Québec
300 000 étudiants manifestent à Montréal contre la hausse de 75% des frais de scolarité

http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/article-greves-etudiantes-massives-au-quebec-300-000-etudiants-manifestent-a-montreal-contre-la-hausse-de-7-102568744.html

 

CHAREST ET LE BONNET D’ÂNE
http://les7duquebec.com/2012/04/25/charest-et-le-bonnet-dane/
JAUNE RICANEMENT MÉPRISANT










Article 7

Envoi de Madeleine HESS
pour
Journal de guerre de Marc Lemaire & Cathy Debroeser
http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/tag/finul








LES FEMMES QUI DEBARRASSENT LE LIBAN


DES BOMBES A FRAGMENTATION




Source article : les femmes qui débarrassent le Liban des bombes à fragmentation
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/719866/%3C%3C+The_Guardian+%3E%3E_se_penche_sur_les_femmes_qui_debarrassent_le_Liban_des_bombes_a_fragmentation.html

 

Source vidéo
http://www.guardian.co.uk/world/video/2011/aug/12/lebanon-cluster-bomb-disposal-video

 

Traduction de la version originale par Google :
«Je me sens comme je l'ai sauvé une vie»: la compensation des femmes du Liban de bombes à fragmentation

http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://www.guardian.co.uk/world/2011/aug/12/lebanon-women-clear-cluster-bombs

 

Autres sources :
Ces femmes qui débarrassent le Liban des bombes à fragmentation [Photos]
http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2011/08/ces-femmes-qui-debarrassent-le-liban.html

Les femmes qui débarrassent le Liban des bombes à fragmentation
http://sisyphe.org/spip.php?article3957


« The Guardian » se penche sur les femmes qui débarrassent le Liban des bombes à fragmentation.


Reportage

Sous la plume de Rachel Stevenson, le quotidien britannique « The Guardian » a consacré quelques colonnes dans une de ses récentes éditions aux femmes qui participent aux opérations de déminage au Liban.
Une vidéo publiée par « The Guardian » montre une équipe entièrement féminine exécutant le travail hasardeux et minutieux de retirer le matériel israélien non explosé de la guerre de 2006


«
Ce n’est qu’en regardant attentivement qu’il devient évident que certaines des personnes corpulentes, dans des vestes blindées, qui fouillent les champs du Liban-Sud pour détecter des bombes à fragmentation, portent un hijab sous leur casque protecteur », a écrit Rachel Stevenson, dont nous reproduisons le reportage.

 

Autrefois enseignantes, infirmières, femmes au foyer, ce groupe de femmes est à présent entièrement formé pour chercher des mines et constitue la seule équipe de déblaiement uniquement composée de femmes au Liban, ratissant le sous-sol pouce par pouce pour retrouver les restes d’une des armes les plus insidieuses de la guerre moderne.

 

C’est Lamis Zein, 33 ans, une mère de deux enfants, divorcée, qui dirige les femmes dans le champ et qui supervise l’équipe. Elle a été une des premières recrues de l’équipe, mise sur pied par l’ONG de déminage norvégienne Norwegian People’s Aid (NPA).
«
Quand j’ai appris qu’ils recrutaient, j’ai présenté immédiatement ma candidature, a dit Zein.

Au début, les hommes ont été surpris de nous voir dans les champs, portant le même équipement de protection qu’eux, détruisant des bombes comme eux. Mais nous travaillons ensemble en tant qu’équipe de femmes. Nous partageons des choses que nous ne partagerions pas avec des collègues masculins. Nous faisons bien ce que nous faisons et nous montrons que les femmes peuvent effectuer n’importe quelle sorte de travail. »


Leur travail minutieux est devenu une nécessité, il y a cinq ans, après qu’Israël eut arrosé de bombes à fragmentation le Sud-Liban avec une telle envergure que l’ONU a condamné cet acte comme une « violation flagrante du droit international ».


Le combat a commencé en juillet 2006 quand le Hezbollah, le groupe armé islamique qui avait terrorisé Israël avec des attaques de missiles, a franchi un pas de plus et dressé une [embuscade] contre une patrouille israélienne, tuant deux soldats et kidnappant deux autres. À la mi-août, des discussions de cessez-le-feu étaient en cours. Mais l’assaut final d’Israël, 72 heures avant la paix le 14 août, a consisté à lancer pas moins de quatre millions de petites bombes à fragmentation sur le Sud-Liban. Les bombes à fragmentation éclatent à mi-air et dégagent de petites bombes qu’un impact est censé faire exploser. Mais beaucoup de celles qui ont été lancées sur le Liban n’ont pas explosé, restant au sol comme des mines terrestres pouvant exploser à tout moment. L’équipe de femmes travaille en tandem avec d’autres équipes de chercheurs, le tout coordonné par l’armée libanaise, pour nettoyer le matériel non explosé qui jonche encore la campagne.

 

« Les femmes sont plus patientes que les hommes, a dit Zein. C’est pourquoi nous faisons bien ce travail. Nous travaillons plus lentement – et nous sommes peut-être un peu plus effrayées que les hommes. »


Quel que soit le sexe de ceux qui cherchent dans les broussailles, le risque est toujours le même – un mouvement inconsidéré et ils peuvent perdre une jambe. Le jour précédent, un chercheur d’une autre équipe de déminage a été blessé, ce qui a rappelé à tous et à toutes le danger de ce boulot. C’est pour de bonnes raisons que chacun(e) a son groupe sanguin brodé sur sa veste.
«
Mes gosses s’inquiètent toujours pour moi, surtout hier quand ils ont entendu parler de l’accident, dit Abeer Asaad, une membre de l’équipe, mère de cinq filles. Elles m’ont demandé hier de quitter le boulot. Elles ont eu si peur. »
«
J’étais sans emploi quand j’ai appris que le NPA recrutait des femmes pour une équipe de déminage et j’ai posé ma candidature sans le dire à personne, pas même à mon mari. Quand il l’a découvert, il ne voulait pas que je le fasse. J’avais peur aussi. Rien que d’entendre le mot “bombe”, on a déjà peur. Mais quand j’ai commencé à travailler, cela a été différent, surtout si on est prudent tout le temps et qu’on suit les règles. On doit être attentif(ve) et se concentrer quand on est dans un champ, et on doit examiner le sol lentement », explique-t-elle.

 

Zein aussi a dit que sa famille n’a commencé à accepter son boulot qu’après qu’elle eut été quatre ans dans les champs. « J’ai été professeure d’anglais pendant huit ans. J’avais envie d’un changement, et ceci ne pouvait pas être plus différent que d’enseigner. Ma famille, bien sûr, était inquiète, mais maintenant elle me demande chaque jour combien de bombes à fragmentation j’ai trouvé et combien j’en ai détruit. » Elle est la seule femme à avoir reçu une formation pour détruire des explosifs et, à la fin de la journée, elle fait exploser les petites bombes qu’elles ont trouvées. « Je suis si heureuse quand on les trouve et que je peux exécuter ce pour quoi j’ai été formée », a-t-elle souligné.

Elles ont trouvé 38 petites bombes dans le champ dans lequel elles travaillent depuis mai, et deux sur la route allant au site, que des véhicules utilisent tous les jours. D’autres personnes, qui se sont trouvées aussi près de petites bombes, n’ont pas eu autant de chance. Il y a eu environ 400 victimes, dont 50 morts, depuis 2006.


C’est un an après la guerre que Rasha Zayyoun s’est retrouvée sur la liste des victimes.
La vie était redevenue normale pour la jeune fille, alors âgée de 17 ans, et sa famille, après la dévastation de l’été précédent. Son père avait ramené à la maison, pour qu’elle le nettoie, un boisseau de thym qu’il avait récolté, mais aucun des deux n’avait remarqué une petite bombe cachée dans les feuilles. En commençant à travailler, ses doigts ont touché l’engin, et pensant que c’était une saleté, elle l’a jeté de côté. En atteignant le sol, il a explosé. Rasha a perdu la jambe gauche en dessous du genou. «
C’était si douloureux, c’était de la torture, a-t-elle dit dans la maison familiale du village de Maarakeh où elle essaie de se faire une vie comme couturière.
Maintenant, j’ai une prothèse, mais je ne peux marcher avec que quelques minutes. »

 

Des histoires comme celle de Rasha sont ce qui fait chanter et danser Assaad quand elle trouve une petite bombe. « J’ai le sentiment d’avoir sauvé une vie, dit-elle, rayonnante. Quand je trouve une bombe à fragmentation et que je l’enlève, elle ne fera plus de victimes. Ce sentiment est indescriptible. »
«
Nous sentons que nous faisons quelque chose pour le Liban, dit Zein.
Nous permettons aux enfants de jouer en sécurité dans les champs et aux paysans de retourner dans leurs champs afin de gagner de l’argent pour leurs familles. »

 

Le Liban essaie de convaincre plus de pays de signer un traité international pour interdire les bombes à fragmentation, et, le mois prochain, il accueille une convention internationale pour promouvoir la cause.
Mais pendant que le débat sur l’usage de bombes à fragmentation se poursuit, pour les femmes de l’équipe 4 du NPA, une autre journée se termine. À 15h, avec une température supérieure à 40°, les femmes emballent leur matériel, le placent dans une camionnette et retournent dans leur famille.
Zein compte leurs réalisations de la journée : 330 mètres carrés nettoyés, une petite bombe à fragmentation trouvée et détruite, toute l’équipe rentrée indemne. Cela a été une bonne journée, mais il reste 18 mètres carrés encore à nettoyer, il y en a encore beaucoup plus à trouver avant que leur boulot ne soit terminé.

 


Rachel STEVENSON
http://www.guardian.co.uk/profile/rachelstevenson
http://journalisted.com/rachel-stevenson










Article 8

Envoi de Martine BOICHOT CAMARA
pour
Fondation Frantz Fanon : http://www.frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/









Source de l'image :

http://www.populationdata.net/index2.php?option=pays&pid=131&nom=mali


Touareg


DU MALI ET DE L’INDECENCE FRANCAISE


par Mireille FANON-MENDES-FRANCE




Page d'origine : http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/?p=1430

 

26 mars 2012
Depuis quelques jours, à la suite du coup d’Etat opéré au Mali, à quelques semaines des élections présidentielles maliennes mais aussi françaises, des ministres du gouvernement français appellent au "
rétablissement de l'ordre constitutionnel», ainsi du ministre des Affaires étrangères et du ministre à la Coopération qui affirme que « le retour à l’ordre constitutionnel était un impératif absolu ».

 

Mais de quel ordre constitutionnel s’agit-il ? Le Président malien depuis son élection, en mars 1991, n’a pas su instaurer un pouvoir exécutif digne de ce nom, fort et assorti de contrepouvoirs. Ainsi, si ce coup d’Etat est jugé « insensé » par beaucoup, il n’a surpris personne, « tant le problème sécuritaire du pays semble dépasser le président Touré », ainsi que l’a précisé Aminata Dramane Traoré à RFI.

 

Depuis quelque mois, l’armée malienne fait face et «sans moyens» à une rébellion armée qui a réussi à faire tomber quelques villes du nord Mali, sous le contrôle du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) composé essentiellement de combattants touaregs. Ce mouvement a pu acquérir des armes en provenance de Libye, en circulation libre à la frontière de ces deux pays, conséquence prévisible de l’intervention de l’OTAN favorisée et revendiquée essentiellement par la France.

 

Cette intervention a  ouvert la boîte de pandore des arsenaux libyens dans une région extrêmement pauvre, mais à très fort potentiel, et livrée à elle-même. Aucun développement économique, aucun minimum de prise en charge sociale des populations locales n’est assuré. Le blocage est amplifié par les programmes économiques imposés par  les institutions financières internationales. A cela s’ajoutent les ajustements structurels, l’orientation vers une production agricole tournée vers l’exportation, l’ouverture systématique de l’économie malienne au marché mondial imposés à un Etat incapable de résister et contraint d’accepter le libéralisme qui exclut la liberté de circulation pour les populations.

 

En plus des Etats-tampons du Maghreb, chargés d’empêcher le transit des migrants, les Etats de départ sont tenus de jouer le rôle de geôlier de leurs propres populations. Ainsi, l’Europe délègue son incapacité à apporter une réponse construite à la migration en externalisant sa politique de répression et de contention du flux des migrants ; la France, quant à elle et quoi qu’elle en dise, continue ses relations françafricaines dans l’opacité et les connivences coupables entre élites françaises et africaines, au nom desquelles, les terres maliennes sont pillées. Les intérêts des anciens colons français ont été préservés et les intérêts étrangers sont plus dominants que jamais.

 

Sur le plan socio-économique, la gestion est un désastre continu et sur le plan stratégique, les accords de défense ont permis l’installation de bases permanentes et dans les aéroports, les contrôles policiers sont sous supervision étrangère, française notamment.

 

Le Mali n’échappe pas à ce bilan sans appel : le peuple malien n’a toujours pas été libéré de l’oppression qui l’aliène, de la misère, de l’injustice et de l’abandon dont il pâtissait sous le joug colonial.

 

Pourtant, le Mali, de par son histoire et sa configuration géographique aurait pu barrer la route aux ingérences occidentales et à celles de ses alliés et face à un monde arabe en ébullition, une Europe en crise systémique. Il aurait pu constituer un facteur de stabilisation positive dans une région convoitée et cible du nouvel ordre ultralibéral de misère et de violence. Le Mali aurait pu jouer le rôle d’antidote à la balkanisation de l’Afrique de l’Ouest. 

Mais il n’en sera pas ainsi, la voie ouverte par les indépendances a été piégée par des découpages territoriaux et par le legs empoisonné des séparations ethniques du colonialisme.

La liberté pour laquelle des peuples se sont soulevés est toujours confisquée par des pouvoirs soutenus par l’ancien colonisateur. La domination a seulement changé d’apparence, l’émancipation des peuples, hier colonisés, reste à venir. Les maîtres d’hier continuent à imposer leur loi.

 

Le Mali en est l’exemple actuel. Ainsi, ces mêmes ministres français s’autorisent à appeler avec force et autorité le maintien « des élections (…) programmées pour avril (…) » et qui doivent avoir « lieu le plus vite possible" car il faut « s’en tenir au calendrier électoral constitutionnel, avec la date limite du 8 juin », allant même jusqu’à affirmer qu’« il n’y a aucun problème pour organiser des élections puisque la Constitution malienne prévoit qu’en cas d’empêchement du président, le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim et permette un scrutin présidentiel ».


Comment les Occidentaux ont-ils le cynisme d’obliger les peuples anciennement colonisés à adopter leur modèle démocratique alors que leurs propres pays sont confrontés au délitement de ce même modèle qui sécrète xénophobie et racisme débridé, injustice et misère ?


La domination coloniale, avec quelques variations et adaptations, s’est renouvelée et s’effectue en toute bonne conscience néocoloniale. Elle est rendue possible grâce à l’instrumentalisation de la guerre « éternelle » et généralisée contre le terrorisme qui autorise, sur le terrain, la présence de forces militaires extracontinentales afin de veiller à la sauvegarde des intérêts des multinationales. Interviendront-elles au Mali -au nom de l’illégale « responsabilité de protéger»- pour contrôler à leur profit la bande sahélienne au potentiel minier inexploité ?

 

Force est de constater que la période néocoloniale s’achève sur une recolonisation, sous des formes nouvelles, mais qui ont été rendues possibles par les bombes à retardement léguées par les puissances coloniales. Hier le Sud-Soudan, aujourd’hui le Nord-Mali et demain ? La partition de certains Etats d’Afrique semble clairement inscrite dans le projet néocolonial en cours. 

 

Alors que le monde vacille sous les coups de la crise économico-financière au nom de l’instauration d’un nouvel ordre mondial unilatéral, ce sont les peuples qui sont les victimes directes de ce libéralisme débridé, inhumain et violent. Au nom d'une globalisation injuste et illégale, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes pour mieux priver les peuples du droit à disposer de leurs ressources naturelles est remis en cause. La recolonisation du monde est un des moyens trouvés par les dominants pour assurer leur hégémonie.

 

La solidarité avec le peuple Malien et ses forces politiques réelles pour une résolution nationale et autonome des conflits internes est l’unique voie pour la justice et la paix.

 


Mireille FANON-MENDES-FRANCE

Experte du groupe de travail sur les Afro Descendants au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU

collaboratrice parlementaire, bureau de Patrick Braouezec
Assemblée nationale, 126, rue de l'Université, Paris 75007

 

 

Autre article intéressant lu sur le site de la Fondation Frantz Fanon :

 

Le Mali : chronique d’une recolonisation programmée
http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/?p=1467

 

 

Pour compléter son info :

 

Mali : Pourquoi la France en voulait à Amadou Toumani Touré (ATT)
http://www.aeud.fr/Mali-Pourquoi-la-France-en-voulait,6412.html

 

Aminata Dramane Traoré : "Le Mali n’a pas de leçon de démocratie à recevoir de la CEDEAO !"
http://www.aeud.fr/Aminata-Dramane-Traore-Le-Mali-n-a.html

 

Quand la guerre en Libye amène le chaos au Mali
http://www.aeud.fr/Quand-la-guerre-en-Libye-amene-le.html

 

Ruée sur les terres agricoles au Mali
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-12-16-terres-agricoles

 

Mali : pourquoi l’Algérie, leader de la région, « reste très passive »
http://www.rue89.com/2012/04/05/mali-pourquoi-lalgerie-leader-de-la-region-reste-tres-passive-230877










Article 9

Envoi de Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/
pour
Françoise Marie BERNARD









MENSONGES ET ILLUSIONS



Il existe un monde où les chacals agissent
Dans l’ombre, tapis dans leur terrier… !
Il existe un monde où les agneaux vieillissent
Sous les coups immoraux qu’on leur porte sans regret !

 

Pauvre Terre, toi qui donna le jour
A une multitude d’humains,
Regarde ce que certains font, sans amour,
A tes entrailles pour l’appât du gain !

 

Les puissants comme ils se nomment
N’ont que faire des autres âmes
Pourvu qu’elles travaillent en nombre
Emplissant leurs comptes de monnaie sans âme…

 

Asservir ! Tel est leur projet
Qui peu à peu s’installe dans nos vies ;
Annihilant les états et leur souveraineté ;
Pour des fortunes amassées sur les énergies…

 

Beaucoup d’argent promis aux peuples démunis,
En souffrance, mais quel grand leurre !
Ce cadeau empoisonne leur quotidien ; à vie ;
Les appauvrissant davantage, pour leur malheur…

 

Des illusions, des croyances, des manigances.
Tout est fait pour tromper les citoyens du monde
En leur faisant miroiter un avenir de chance
Où tout est beau et facile, par leurs mensonges immondes…

 

Faire croire à la Paix par des actes éphémères
Qui conduisent aux guerres ; tels sont leurs complots mesquins
De l’exigence des armes enrichissant des cœurs de pierre,
Nourrissant les conflits avant d’enfanter la Paix ; enfin !

 


Françoise Marie BERNARD
Le 10 février 2012











Dernière modification : 29.04.12, 00:42:13