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Sommaire
Article
1 : INTERNET ET CULTURE
par
Jean-Jacques REY
Article
2 : GAUCHE GRECQUE ET EUROPE DEMOCRATIQUE
par Etienne
BALIBAR, Vicky SKOUMBI, etc. (envoi d' Alix RENAUD)
Article
3 : LA CRISE ECONOMIQUE DANS TOUS SES MEFAITS
par Robert
BIBEAU
Article
4 : LE PETROLE, LE SIONISME ET PLUS
par Mazin
QUMSIYEH
Article
5 : MADAGASCAR ET SES RESSOURCES NATURELLES :
C’est... grave... !!!
par Vahinala
DOUGUET-RAHARINIRINA (envoi de Joseph RAHARIJESY)
Article
6 : 21 SEPTEMBRE = JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PAIX DES
NATIONS UNIES
par Guy
CREQUIE
Article
7 : BUSH CONDAMNE POUR CRIMES DE GUERRE PAR CONTUMACE
par Yvonne
RIDLEY (envoi de "Marissé")
Article
8 : POST CAMPAGNE PRESIDENTIELLE : "Tiens voilà du Boutin !"
par Gérard
GAUTIER
Article
9 : DEVENIR UN ETRE HUMAIN
par Uzeyir
Lokman ÇAYCI
Article
1
INTERNET ET CULTURE
La
"religion" du mercantilisme qui nous est imposée par les utilitaristes
de l'économie marchande, qui plus est avec les moyens de masse du
capital qui a dévoyé sciences et morale, est pour le créateur culturel
un ennemi mortel sinon mortifère. Cela, je l'ai compris depuis
longtemps ; et donc ; je le combats avec détermination et tous les
moyens dont je dispose ; d'autant que cette idéologie veut me nier dans
mon existence de créateur culturel, ce qui se
rapporte à mon ipséité, depuis toujours. Et aujourd'hui, plus
généralement, les gens qui la servent, veulent même "effacer" le danger
de leur remise en cause profonde, tous bords confondus ; car il y en a
autant à Droite qu'à Gauche, de ces "dompteurs", si forte soit, leur
dialectique.
En effet, à l'instar de plein d'autres individus, à l'esprit curieux et
ouvert, j'ai trouvé les moyens de m'exprimer, avec un outil de
communication, universel : Internet, qui minore le rôle des
intermédiaires et peut même favoriser la démocratie directe ;
ce qui dérange beaucoup de monde à vrai dire, à commencer dans les
appareils politiques et chez les acteurs sociaux, traditionnels... La
lutte, sans répit et sans merci, de part et d'autre, semble perdurer,
avec des conflits de génération larvés, et la relève s'impatiente...
Car différents éléments, notamment les changements de mentalité qui
suivent avec un décalage plus ou moins important l'évolution des
technologies, sont incontrôlables et difficilement prévisibles, et
particulièrement chez ceux qui voudraient continuer à mettre en place
des "avant-gardes" pour guider les peuples... !
Il est clair que nombre d’intéressés qui ont bâti leur pouvoir par les
inégalités de tout ordre, y compris dans les institutions, ne
comprennent rien à l’évolution induite par Internet ou ne comprennent
que trop sans vouloir comprendre réellement…
Pour leur part, les néocon-servateurs
(sans parler des dictateurs), partout dans le monde, ont tenté
d’enrayer cette évolution des mentalités, consécutive à la
généralisation d’usage des NTIC (Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication). En cela, ils étaient logiques
avec eux-même ; puisqu’ils combattent tout ce qui remettrait en cause,
directement ou indirectement, leur domination basée sur les moyens
financiers. Mais les industries culturelles, les médias traditionnels,
sur lesquels ils se sont appuyés pour conditionner les peuples et qui
leur servent la soupe, sont dépassés par les évènements, leurs
instruments de contrôle (notamment le formatage de la dite « opinion
publique ») devenant peu à peu inopérants ; quant aux législations
quasiment liberticides : pensons aux lois DADVSI et HADOPI notamment chez nous en France, avant
même que de vraiment servir, elles deviennent obsolètes… Donc ils ont
un problème avec Internet, ces gens-là et leur domesticité, même s’ils
voudraient bien mettre en place un filtrage à l’échelle du monde, pour
faire durer le plaisir : avec les projets SOPA & ACTA par exemple, au prétexte de protéger
des rentes : la propriété intellectuelle entre autres, avec des droits
d’auteurs qui profitent rarement aux créateurs mais plus
souvent aux intermédiaires, et qui ouvrent la voie au racket,
institutionnalisé ou pas.
Cependant il y en a qui s’arrogent des
« droits » sur Internet, qui sont inquiétants. Je pense même qu’il
existe un véritable danger dans le fait que le Réseau des réseaux :
Internet, soit contrôlé en pratique par une poignée de grosses
entreprises commerciales : américaines qui plus est,
donc qui fournissent des renseignements sur réquisition : à la NSA par exemple … (En outre c’est quand même aux
USA que ce nouveau média a été inventé et ils
détiennent les instruments de contrôle suprême, ne l’oublions pas).
Entre
autres menées, ces sociétés en viennent à prendre en otage
notre propre production culturelle. En face, les
corporations de l' « Hexagone » font pâle figure !
Ajoutons-y la prégnance ou, plaisamment, l’ « imagerie » eidétique de
notre mentalité latine, et vous aurez conscience de l'intensité de la
cogitation chez nous (pour ne
pas employer le vocable brainstorming !)
sur les enjeux de la culture avec Internet : son futur, qui
ressemble fort aux thrènes antiques et aux débats
de boulistes !
Par
exemple, chez Google : ils ne sont pas du tout neutres, ils passent
leur temps à pomper ce qu’il y a de bon chez les autres quand ce n’est
pas l’acheter, et enfin, ils soumettent tout à leur sens des affaires
qui implique les considérations commerciales en priorité, rendant
accessoires l’intérêt et la qualité des contenus de site Internet. Donc
rien de nouveau sous le « soleil » de l’Ouest, nous avons bien affaire
à un ogre capitaliste.
Ensuite,
il y a le phénomène du Web 2 qui favorise la standardisation
des contenants : blogs, forum, générant
de l'interactivité mais aussi plus de dérives et donc
de nécessités de contrôle, etc. ; et ; qui tend, par
le biais de la pub à gogo, à perpétuer l’aliénation marchande des
esprits et renouveler ainsi la dépendance de la communication envers
les considérations de profit pécuniaire et les impératifs budgétaires :
cela-même qui expliquent le discrédit actuel des médias traditionnels,
complètement infectés par le libéralisme économique.
Après
il y a ces affaires de plates-formes, dites « réseaux sociaux », qui
sont une vaste duperie, le but étant outre le marketing ciblé et
direct, de faciliter une surveillance généralisée des populations (à
l'échelle mondiale) par toutes sortes d'acteurs allant des officines
privées aux services étatiques et, l’un n‘empêchant pas
l’autre et même l’encourageant dans la sinistre configuration
néolibérale, le pistage des propensions aussi bien que la formation
d'identités collectives par des ogres du commerce et de l’industrie…
Notons que les administrateurs de ces plates-formes agissent à leur
guise : vous êtes leurs obligés (si ce n'est des otages), ils peuvent
vous censurer, vous effacer à la moindre gêne. Comme leur intention est
de monétiser un trafic de fréquentation comme des données personnelles,
ils cherchent à vous attirer pour mieux connaître tous vos petits
secrets, recouper des infos, tracer les profils, etc. Vous n’avez que
l’apparence des formes juridiques pour vous, soit bien peu de choses en
vérité pour l’usager averti des NTIC... Et le plus grave alors est
qu’il s’agit d’intérêts privés qui remplacent la raison d’état. Je ne
pense pas que c’est mieux, et cela tend même vers l’esprit tribal et/ou
maffieux.
Côté
référencement et « évaluation » de sites, nous voyons se multiplier,
les "caniches" de grosses sociétés, prêts à tout pour attirer
l’attention et gagner quelques miettes dans l’action commerciale, et je
dirai même plus net, par dérision, se mettant à vendre des fichiers
informatiques comme des colifichets à la sortie de la messe pour faire
un « chiffre d’affaire » ! … Il en est ainsi des produits culturels, en
particulier des œuvres littéraires : cibles de choix pour la
dématérialisation (ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose) mais
quand même ! Faut s’arrêter de jouer aux grands quand on est tout petit
et respecter l’esprit dans lequel a été fait Internet et qui lui donne
ses lettres de noblesse ; c’est à dire le partage et la recherche, le
bricolage et l’innovation, mais aussi la défense et la promotion des
valeurs non marchandes comme des libertés fondamentales. Il y a bien
quelques brebis galeuses (souvent payées pour l’être…) pour nuire ou
agacer les usagers, mais ils ne sont qu’une minorité à l’intelligence
pervertie.
Voilà,
en ce qui concerne l’immatériel : oeuvres de l’esprit, je pense
sincèrement que tout système payant est condamné sur Internet, tout
simplement à cause de l’abondance de l’offre ; c'est une aporie pour le
créateur culturel : être noyé dans la masse et de plus en plus (les
métiers qui feront gagner du temps et de la précision, avec pertinence,
dans tous les domaines, ont de l’avenir sur la Toile) ; mais à moins
d’un contrôle étouffant, réinstaurant la rareté, contraire à la nature
du Net et aux droits fondamentaux bien entendu, la production des
créateurs culturels va s’accroître exponentiellement, de plus en plus
vite, surtout si elle est débarrassée du carcan de la rentabilité
financière. C’est une tendance lourde et porteuse de nouvelles vues de
civilisation. Il en est fini du règne de la vénalité, nous assisterons
de plus en plus à la richesse de l’échange…
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l’industrie culturelle ne crée
plus d’emplois maintenant, au contraire elle en freine l’émergence… Et
auparavant ce système a phagocyté la création, il est un « héritage »
de la révolution bourgeoise et un pur produit du capitalisme.
Internet
remet totalement en cause la relation marchande de l’accès au savoir et
à la culture. Tant qu’on n’aura pas briser le lien entre
information-communication et finance, on n’aura pas de démocratie
réelle. C’est pareil pour l’art et la culture. Internet permet cette
dissociation, du moins tant que prévaut la neutralité du Réseau : libre
et ouvert à tous, sans privilégier des flux ou contenus. Les
considérations commerciales peuvent y jouer mais sans en déterminer
l’usage. On a déjà bien assez des guichets aux FAI (Fournisseurs
d’Accès Internet) : à l’origine de sa création, le Web se passait d’eux
et même l'interconnexion mondiale Internet le pourrait ! …
Incidemment,
je pense qu’il y a un problème structurel dans l’information : dans le
métier d’informer, devrais-je dire. On ne devrait pas en faire un
commerce, sous peine de pervertir le système d’informer. Précisons avec
ces aspects en particulier : la recherche du sensationnalisme qui
pousse à jouer toujours plus sur l’émotion et courir après le scoop,
qui sont des registres de compétition, propre à la propagation des
idées dominantes du néo-libéralisme. C’est comme pour les effets de
mode, etc. on ne cherche pas à éveiller le sens critique de ceux qui
reçoivent, au contraire…
Ce qui ne va pas chez les journalistes, du moins dans l’exercice de
leur métier , c’est qu’ils cherchent à transformer l’information en
spectacle pour mieux la vendre. Voilà qui influe à tous les stades du
traitement et bien sûr orientent les recherches… Or, dans le Réseau des
réseaux : Internet , ce n’est pas cette recherche et/ou cette demande
qui est privilégiée… A méditer pour eux et sérieusement !
Enfin je dirai quelques mots sur
mon cas, dans ce grand chambardement en cours.
Etre
auteur indépendant dans une société matérialiste, ce n’est pas évident
; en particulier je n’ai certainement pas les facilités du marketing et
les relations professionnelles d’un éditeur ; mais d’un autre côté,
quelle liberté d’action dans mon humble condition ! Je ne suis pas une
marionnette dont on tire les ficelles pour se faire du fric…
Au regard de la création littéraire, je ne veux pas d’intermédiaires,
c’est la meilleure façon de laisser des guignols imposer leurs goûts,
sans parler de vous escroquer.
Tout un tas d’intermédiaires dévalorisent le travail des créateurs
culturels pour justifier leur rôle et/ou faire des profits. Tout un tas
de prétendants et de prétendus s’affirment experts dans le champ de la
Culture : experts de quoi là où règne la subjectivité
? … En tout cas, il ne leur faut pas grand chose (ni même obligation de
diplôme ou formation particulière) pour se proclamer : tout au flanc et
surtout pourvus des moyens financiers adéquats ! C’est à dire sur la
confiance qu’ils inspirent, à la tacite reconduction des poncifs et par
cooptation.
Ma foi ! en général, les éditeurs prétendent au magistère, mais la
plupart du temps, ils se comportent comme de vulgaires commerçants ;
aussi je me moque bien de leurs « réflexes » corporatistes ; c’est
qu’ils voient d’un mauvais œil la remise en cause de leur rôle
d’intermédiaire.
Sur
Internet en particulier, je n’ai aucune raison de me soumettre aux
moyens, à la bonne volonté et/ou au contrôle des autres ; alors que
j’ai les rudiments de savoir-faire et les notions nécessaires pour me
débrouiller tout seul dans la conception des pages Web de mon site, et
ainsi, de maîtriser la publication de ma création.
Il y a beaucoup trop de gens qui croient pouvoir perpétuer un système
de contrôle et captation de la création artistique et littéraire. Mais
ils n’ont rien compris à l’évolution des mentalités, liée aux
possibilités d’Internet, je répète.
J’estime qu’en tant que créateur de contenu culturel sur Internet, je
ne devrais pas me trouver dans une situation de précarité (et
encore je ne me plains pas, l'essentiel est sauf). Je suis où je suis
parce que je me bats pour des valeurs de société ; en particulier
contre ceux qu'on appelle des néolibéraux et leurs ultras : en
fait les adorateurs du veau d’or pour reprendre quelque mythologie
antique, et je ne fais pas semblant ni ne me cache comme nombre de
contempteurs qui veulent jouer les braves à bon compte...
Pour conclure, je dirai que
nous, créateurs culturels préférant Internet pour oeuvrer, nous sommes
victimes d’un retard de mentalité et particulièrement en France.
Accorder plus d’importance à la culture, certes oui ! Mais veiller à
rééquilibrer les relations entre créateurs culturels et intermédiaires
de l’industrie culturelle serait aussi très bien vu. Car nous en sommes
arrivés à un point d’exploitation insupportable des créateurs dans le «
tout-marchandise »… Outre que certains intermédiaires se prennent pour
ce qu’ils ne sont pas ou plus, les arts et la littérature, soumis au
pouvoir de la finance, provoquent de fait une censure économique de la
création culturelle. Inutile d’éluder, c’est un grave problème de
civilisation et une tare dans notre humanité.
Evidemment, je ne m’attends pas à des miracles pour changer rapidement
les vues (et les habitudes), tant les intérêts sont imbriqués – il ne
s’agit pas uniquement de considérations économiques – mais si nous
voulons aller à plus d’apaisement dans les relations sociales, la
reconnaissance de l’apport fait à la société par les créateurs
culturels est, à mon avis, un enjeu primordial et un progrès de
civilisation, aux effets transversaux dans la reconnaissance de
l’individu et sa meilleure intégration à la collectivité.
Jean-Jacques REY
Pour
compléter son info :
Au nom de l’indépendance éditoriale et
de la défense du capitalisme national
http://www.acrimed.org/article3892.html
.../...
"Une soumission pluriséculaire aux
volontés du pouvoir. Voilà à peu les termes dans lesquels un historien
définit la tendance dominante de l’édition française. Avant de
démontrer comment les éditeurs les plus fameux ont perpétué cette
position morale et politique sous l’Occupation, Jean-Yves Mollier
rappelle que « la délégation volontaire des notables de l’industrie
parisienne », conduite notamment par d’honorables éditeurs, s’était
rendue « à l’Élysée, le 19 décembre 1851, afin d’offrir à [Napoléon
III], l’auteur du coup d’État perpétré dix-sept jours auparavant,
“leurs remerciements pour avoir assuré la défense de l’ordre, de la
famille et de la propriété” ». On retrouvera, « presque
inchangée à l’été 1940, le symbole de cette attitude veule », précise
l’historien. Entre-temps, « sous la Commune comme pendant la Première
Guerre mondiale, la profession ne brilla pas [non plus] par sa volonté
de donner la parole à tous ceux qui exprimaient des opinions
hétérodoxes»."
Article
2
Envoi
de Alix RENAUD : http://www3.sympatico.ca/alix.renaud
Le
chômage augmente inexorablement en Grèce
Source image
Exigences
impitoyables de l'Union Européenne sur le cas grec
GAUCHE
GRECQUE ET EUROPE DEMOCRATIQUE
C'est
ce genre de drame que prévoyaient les manifestants anti-mondialistes
(pour plusieurs pays), mais on les traitait de tous les noms.
Alix Renaud
____________________
Dans l’enchaînement
d’événements qui ont jeté la Grèce au fond du gouffre, chacun sait que
les responsabilités des partis au pouvoir depuis 1974 sont écrasantes.
Ils n’ont pas seulement bénéficié de la corruption et des privilèges,
ils en ont fait bénéficier largement les fournisseurs et les créanciers
de la Grèce.
On pourrait
s’étonner, dans ces conditions, que les dirigeants européens et le FMI,
transformés en parangons de vertu et de rigueur, s’emploient à ramener
au pouvoir ces mêmes partis faillis et déconsidérés, dénonçant le
«péril rouge» incarné par Syriza et promettant de couper les vivres si
les nouvelles élections du 17 juin confirment le rejet du «Mémorandum».
Cette ingérence n’est pas seulement contradictoire avec les règles
démocratiques, ses conséquences sont dramatiques pour notre avenir
commun.
Il y aurait là une
raison suffisante pour que nous refusions de laisser faire. Mais il y a
plus grave. Depuis deux ans, les dirigeants de l’Union européenne
travaillent à déposséder le peuple grec de sa souveraineté. Sous
prétexte d’assainir les finances publiques et de moderniser l’économie,
ils imposent une austérité qui étouffe l’activité, réduit la majorité
de la population à la misère, démantèle le droit du travail. Ce
programme de «redressement» néolibéral se solde par la liquidation de
l’appareil productif et le chômage de masse. Pour le faire passer, il
n’a fallu rien de moins qu’un Etat d’exception sans équivalent en
Europe occidentale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : le
budget de l’Etat est dicté par la troïka, le Parlement grec réduit à
une chambre d’enregistrement, la Constitution contournée. La déchéance
du principe de la souveraineté populaire va de pair avec l’humiliation
de tout un pays. Or, si elle atteint ici des sommets, elle ne concerne
pas exclusivement la Grèce. Ce sont tous les peuples de ses nations
constitutives que l’Union européenne tient pour quantités négligeables
lorsqu’il s’agit de combiner les interventions du FMI et de la BCE en
faveur du système bancaire, ou d’imposer des gouvernements de
technocrates non-élus.
A plusieurs
reprises, les Grecs ont fait savoir leur opposition. D’innombrables
manifestations de masse, 17 journées de grève générale en deux ans,
comme les actions de désobéissance civique ou le mouvement des Indignés
de Syntagma, telles ont été les marques sans équivoque de leur refus du
sort qu’on leur réserve sans les consulter. La seule réponse qu’ils ont
reçue aura été le doublement de la dose létale et la répression
policière ! C’est alors, dans un contexte de délégitimation complète
des gouvernants, que le retour aux urnes est apparu comme la seule
issue pour éviter l’explosion sociale.
Mais l’affaire est
claire à présent : les résultats du 6 mai ne laissent aucun doute sur
le rejet massif de la politique imposée par la troïka. Et, devant la
perspective d’une victoire de Syriza aux élections du 17 juin, une
campagne de désinformation et d’intimidation a été déclenchée aussi
bien à l’intérieur du pays qu’au niveau européen. Elle vise à
disqualifier Syriza comme interlocuteur politique. Tous les moyens sont
bons pour cela, à commencer par son étiquetage «extrémiste» et le
parallèle aussi absurde qu’indécent avec les néonazis d’Aube dorée.
Toutes les tares lui sont imputées : escroquerie, double langage,
infantilisme revendicatif.
A en croire cette
propagande haineuse qui prend le relais de la stigmatisation raciste du
peuple grec, Syriza mettrait en danger les libertés, l’économie
mondiale et la construction européenne. La responsabilité des électeurs
grecs et de nos dirigeants serait de lui barrer la route. Brandissant
la menace d’exclusion de l’euro et d’autres chantages, une manipulation
du vote populaire se met en place. Par cette «stratégie du choc», les
groupes dominants s’efforcent de détourner le vote à venir selon leurs
intérêts, qu’ils prétendent être aussi les nôtres.
Nous, citoyens
européens, ne saurions nous taire devant cette tentative de déposséder
un des peuples de l’Union de sa souveraineté, dont les élections
forment le dernier recours. Il faut que cessent la campagne de
stigmatisation de Syriza et les chantages à l’exclusion de l’eurozone.
C’est aux Grecs de décider de leur sort, en rejetant tout diktat, en
repoussant les poisons économiques administrés par leurs «sauveurs», en
s’engageant librement dans les coopérations indispensables pour
surmonter la crise, avec les autres Européens.
Nous l’affirmons :
il est temps que l’Europe perçoive le signal envoyé le 6 mai par
Athènes, abandonnant une politique qui ruine la société et met les
peuples sous tutelle afin de sauver les banques. Il est urgent de
bloquer la dérive d’une construction politique qui institue la
toute-puissance des opérateurs financiers. Il faut une Europe qui soit
l’œuvre de ses citoyens, au service de leurs intérêts.
Cette nouvelle
Europe que, comme les forces démocratiques en train d’émerger en Grèce,
nous appelons de nos vœux, est celle de tous ses peuples. Dans chaque
pays, ce sont deux Europes incompatibles qui s’affrontent aujourd’hui :
celle de la dépossession des êtres humains, et celle qui affirme le
droit de tous à une vie digne de ce nom et s’en donne collectivement
les moyens.
Ce pour quoi nous
nous battons avec les électeurs et les militants de Syriza, ce n’est
pas la disparition de l’Europe mais sa refondation. Car c’est
l’ultralibéralisme qui suscite la montée des nationalismes et de
l’extrême droite. Les vrais sauveurs de l’idée européenne sont les
défenseurs d’une Europe où la souveraineté populaire n’est pas abolie
mais étendue et partagée.
Oui, à Athènes,
c’est bien l’avenir de la démocratie et de l’Europe elle-même qui est
en jeu. Par une étonnante ironie de l’histoire, les Grecs se retrouvent
en première ligne de notre combat commun. Ecoutons-les, soutenons-les,
défendons-les !
Signataires :
Etienne
BALIBAR, philosophe,
Vicky
SKOUMBI, rédactrice en chef, revue alètheia
et Michel
VAKALOULIS, philosophe et sociologue.
Et aussi :
Giorgio AGAMBEN, Tariq
ALI, Elmar ALTVATER, Daniel ALVARO, Alain BADIOU, Jean-Christophe
BAILLY, Fethi BENSLAMA, Fernanda BERNARDO, Jacques BIDET, Claude
CALAME, Thomas COUTROT, Albano CORDEIRO, Yannick COURTEL, Costas
DOUZINAS, Roland ERNE, Roberto ESPOSITO, Nancy FRASER, Elisabeth
GAUTHIER, François GèZE, Max GRATADOUR, Jean-Pierre KAHANE, Jean-Marc
LéVY-LEBLOND, Michael LöWY, Philippe MANGEOT, Philippe MARLIèRE, Ariane
MNOUCHKINE, Warren MONTAG, Jean-Luc NANCY, Toni NEGRI, Bertrand
OGILVIE, Ernest PIGNON-ERNEST, Mathieu POTTE-BONNEVILLE, Jacques
RANCIèRE, Judith REVEL, Rossana ROSSANDA, Bernard STIEGLER, Michel
SURYA, Bruno TACKELS, André TOSEL, Gilberte TSAÏ, Eleni VARIKAS,
Dimitris VERGETIS, Jérôme VIDAL, Heinz WISMANN et Frieder Otto WOLF.
Pour compléter
son info :
Economie politique du «système-euro»
http://alencontre.org/laune/economie-politique-du-systeme-euro.html
"Cet
article cherche à montrer comment la crise actuelle de la zone euro
renvoie aux défauts originels de conception du « système-euro » dont
les contradictions, révélées par la crise financière, sont de nature
structurelle. Cette démonstration est menée en mobilisant une
méthodologie statistique et analytique qui donne à cette étude un
caractère « technique ». Mais c’est une étape nécessaire pour déboucher
sur un diagnostic plus solide sur les issues possibles de la crise
actuelle, ou plutôt de sa dimension spécifiquement européenne. Cette
crise a des racines plus profondes que le symptôme dans lequel elle
s’incarne, à savoir une crise des dettes souveraines. Dès lors, il
n’existe que deux issues apportant une réponse adaptée à la nature
structurelle de la crise européenne : soit l’éclatement du
système-euro, soit sa refondation radicale. Les autres se bornent à
étaler les contradictions dans le temps ou à programmer une régression
socialement inacceptable."
Espagne : des alternatives citoyennes
pour faire face à la crise économique
http://fr.globalvoicesonline.org/2012/09/26/122760/
"Depuis
le début de la crise socio-économique, la classe politique espagnole
n’a pas pris de mesure en faveur de la croissance et la création
d’emplois. Elle applique, au contraire, de nombreuses coupes
budgétaires mettant en danger des secteurs entiers de la société ainsi
que les droits sociaux des citoyens. Cette dynamique aggrave la
situation des pays qui sont au bord de la faillite. Face à cette
situation, les citoyens réalisent que c’est à eux de prendre en main
leur avenir et en Espagne des mouvements et des phénomènes
encourageants continuent à apparaître. Nombreux sont ceux qui misent
sur l’élaboration d’alternatives viables que ce soit par le biais de
l’épargne ou de la création d’un système durable."
Article
3
Envoi
par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/
LA
CRISE ÉCONOMIQUE DANS TOUS SES MÉFAITS
26.09.2012
Le
monde va mal, l’économie, l’industrie, la finance vont mal, la
politique va mal. Les politiciens sont véreux ou ganaches, il n’y a
plus d’éthique,
de justice, d’équité, de moralité. Pourquoi en est-il ainsi dans tous
les pays, ici au Canada, en France et partout ailleurs ?
La
corruption et l’assujettissement aux « puissances d’argent » ne sont
que les épiphénomènes de ce système décadent. La classe ouvrière l’a
bien compris et elle refuse de se mobiliser pour participer aux
mascarades électorales auxquelles on la convie régulièrement. Cynisme
et mépris s’épandent de ceux-ci vers
ceux-là et vice versa et les politiciens bourgeois s’arc-boutent pour
sauver leur profession de bouffon Pygmalion.
Comment fonctionne l’économie capitaliste et pourquoi un Conseil des
ministres national n’y peut-il quoi que ce soit ? Voici l’explication des crises
économiques récurrentes.
L’objet
d’étude de l’économie-politique
La finalité de tout système social – système fondé sur une économie,
une idéologie et une politique singulière – est de se reproduire en
tant que système et de se perpétuer. Il en
fut ainsi sous l’esclavagisme de la Rome antique et sous le système
féodal au Moyen-âge.
La finalité du système capitaliste n’est pas différente. À proprement
parler, l’objectif de la classe capitaliste n’est pas d’accumuler des
profits maximums, mais plutôt, à travers cette
accumulation de profits, de se reproduire en tant que classe
dominante, dont la marche inexorable a menée au
stade suprême, impérialiste, de développement.
La finalité du système capitaliste est d’assurer la
reproduction élargie du capital, qui doit
assurer la reproduction élargie des classes antagonistes
(bourgeois – prolétaire), qui doit assurer la reproduction élargie de
la société capitaliste dans son ensemble; et pour ce faire chaque grand
monopole doit tenter d’arracher le profit maximum, ce qu’il
parvient de plus en plus difficilement à réaliser à mesure que le
système
monopolistique de propriété se répand sur la Terre toute entière. Ceci
oblige chaque oligopole à lutter pour sa survie en écrasant ses
concurrents ou en les absorbants, créant un monstre monopolistique
encore plus effrayant, anarchique, incontrôlable, obligé de mener des luttes
inter-monopolistiques encore plus féroces.
Et ainsi va la spirale concurrentielle, l’objectif de reproduction
élargie devenant chaque fois plus difficile à atteindre face à des
concurrents toujours plus gourmands, plus géants et
plus difficiles à évincer. Ce paradigme opère pour l’activité
économique particulière de chaque oligopole et
pour l’activité politique nationale de chaque État impérialiste, dévoué
au service exclusif de ses oligopoles nationaux. C’est pour cette raison
que nous affirmons que les monopoles contrôlent l’économie et la
politique d’une nation vivant sous système capitaliste.
Pendant ce temps le système impérialiste de propriété privé des moyens
de production et d’échanges ne va pas pour autant crouler chemin faisant. Il
faudra le renverser violemment dans chaque pays où il sévit ; sinon il
poursuivra sa destinée déglinguée jusqu’à déclencher des guerres
de repartage des marchés, des ressources et surtout des sources de
plus-value comme les première (1914-1918)
et seconde (1939-1945)
guerres mondiales l’ont démontré...
Le
paradoxe capitalistique – Capital constant -vs- Capital
variable
Le processus que nous venons de décrire fait en sorte que, pour ces
monopoles, la cible est de plus en plus difficile à atteindre – à
savoir, la reproduction élargie du capital dans ses
deux composantes (Capital constant : CC
et Capital variable : CV) à
travers l’accumulation du profit maximum par
le phagocytage de leurs concurrents. Cette difficulté est engendrée par
les contradictions qui entravent le développement normal du
système capitaliste, soit la contradiction entre le capital-privé et le
travail salarié-socialisé. Qu’est-ce à dire ?
La richesse « sociale globale » produite dans le cadre du système de
production capitaliste se divise en deux parts bien distinctes – la
part représentant
la somme totale du capital accumulé (CC) – qui est sous
propriété privée, faut-il le rappeler – et la part
représentée par la somme
totale de la valeur de la force de travail (CV) qui est
vendue aux capitalistes privés par chaque travailleur
salarié-socialisé. Socialisé, ce
travailleur l’est dans ses rapports de production au travail (dans la
division des tâches et dans la négociation de ses conditions d’exploitation),
dans sa vie familiale et dans ses loisirs, etc. En effet, la famille
est la première unité de vie socialisée où chacun contribue selon ses
capacités et obtient selon ses besoins – Le père, la mère, les enfants,
chacun amène au foyer ce qu’il peut gagner et chacun consomme ce
dont il a besoin pour survivre, et ce de façon élargie lorsqu’il
s’accouple pour se reproduire.
De ce qui vient d’être écrit, il ressort que pour assurer la
reproduction élargie du système économique et social capitaliste, il
faut assurer la reproduction
élargie du capital constant (CC), – qui est de la
plus-value cristallisée, il ne faut pas l’oublier –, en mettant en
œuvre la force de travail de l’ouvrier qui est du capital
variable (CV) vivant dont le rôle
est de redonner vie à la plus-value cristallisée précédente (CC)
d’où émerge la plus-value nouvelle à
distribuer sous forme de profits divers, de rentes, de redevances,
d’impôts.
Cette mise en œuvre des investissements capitalistiques
(CC + CV) produira un profit possiblement important pour un capitaliste
privé, ou pour un
consortium monopoliste privé quelconque, qui progressera, il est vrai,
mais toujours confronté à ses comparses monopolistiques. C’est ici que
réside la source de la concurrence entre ces voraces ennemis. Le plus «
profitable » attirera vers lui la plus grande proportion de capital
d’investissement (exemple, la compagnie Apple en ce moment croule
littéralement sous le capital d’investissement) c’est-à-dire de la plus-value
cristallisée disponible à l’investissement pour fructifier via la mise
en œuvre du travail salarié de l’ouvrier – le capital variable (CV).
À la longue, le concurrent moins « profitable » aura de la difficulté à
se financer et devra songer à fusionner ou à s’offrir sur le marché de
la revente ou encore il devra se résigner à
la faillite, faute de liquidité pour prendre de l’expansion et se
renforcer : « prospère et
accapare ou stagne
et périclite », voilà
la doxa impérialiste.
Dépendant des entreprises, ces profits maximaux, moyens ou
marginaux, seront par la suite réinjectés dans le processus
de reproduction élargie du capital et du système social.
Évidemment, des groupes capitalistes comme le groupe PSA en
France ou le groupe Chrysler en Amérique, ou
le groupe Alcan au Canada, qui empochent le plus faible
taux de profit (ce qui n’est pas l’équivalent
du taux de plus-value) de leur secteur
industriel, ils devront consacrer une plus grande part
relative de leur capital d’investissement à leur reproduction élargie
et pour cette raison, ils seront moins «
profitables » et leur survie sera mise en péril par le système
économique qui les poussera à se laisser absorber (ce
qui est déjà fait pour Alcan absorbé par Rio-Tinto) pour
"crime" de sous-productivité relative.
Comment, dans ces conditions, un groupe industriel monopolistique
sous-productif pourra-t-il inverser le processus qui le pousse vers la banqueroute
et continuer à concurrencer ses acolytes, et comment pourra-t-il
attirer à lui davantage de capital d’investissement (CC + CV) à réinjecter
dans le processus de reproduction, gage de sa survie capitalistique ?
C’est ce que nous allons examiner.
Plus-value
(PV) et valeur de la force de travail (VFT)
Nous venons de présenter la contradiction inter-capitaliste qui les
pousse à se concurrencer jusqu’à s’entredéchirer, fusionner ou s’exterminer
(créant chômage et misère populaire). Mais où se trouve la contradiction
fondamentale dans ce processus économique de reproduction
élargie du capital et finalement de la société capitaliste toute
entière ?
La contradiction fondamentale se trouve au cœur du processus
économique. Afin d’assurer la reproduction élargie du capital via l’expropriation
du taux de plus-value maximum, ou bien le capital
investit est utilisé pour accroître les profits – et
donc il sert à la fructification du capital constant (CC)
pour le prochain cycle de reproduction élargie – ou bien le capital
investit sert à défrayer le coût de reproduction
de la force de travail (capital variable – CV), ce qui
comprend non seulement les salaires mais aussi les fonds de retraite,
les assurances collectives, les congés
sociaux, la partie qui va aux impôts, taxes et redevances de toutes
sortes visant à payer l’éducation de la main-d’œuvre,
les services de santé, les soins destinés aux personnes âgées, la
culture, les sports et les loisirs, les transports collectifs, l’assurance
emploi, ainsi que les dépenses gouvernementales servant à maintenir en
vie l’armée de réserve de la société d’exploitation capitaliste
(chômeurs et assistés sociaux), ainsi que l’armée, les services
judiciaires, policiers et carcéraux réprimant les récalcitrants. C’est tout cela que
la plus-value (PV) extorquée aux prolétaires sert à défrayer.
Le
drame de l’impérialisme occidental décadent
Tant qu’il y avait moyen, en Occident, d’assurer des conditions
raisonnables de reproduction de la force de travail en se rabattant sur
la surexploitation
de la force de travail dans les pays néocoloniaux d’Asie, d’Amérique
latine et d’Afrique (exploitation infernale qui dans bien des cas
n’assure même pas la reproduction élargie de la force de travail
africaine, latino ou asiatique), il était loisible aux capitalistes occidentaux
de conclure un contrat social avec
certains secteurs des travailleurs occidentaux (syndiqués), et
certaines secteurs de la petite bourgeoisie
(fonctionnaires, enseignants, cadres…) afin d’obtenir la paix sociale
tout en assurant la reproduction élargie du capital occidental à même les
surprofits très abondants tirés des néo-colonies.
Pour ce faire, les capitalistes monopolistes occidentaux ont investi
une partie de leurs capitaux dans les pays néocoloniaux (délocalisation
industrielle
et transferts de capitaux) et de ce fait y ont fait germer une
bourgeoisie nationale monopolistique qui, en Chine notamment, à travers le
contrôle de l’appareil d’État national «mandarin», assume aujourd’hui
la gouvernance de son propre processus de reproduction élargie,
capitalistique, bénéficiant de taux de plus-value supérieurs à ceux de
leurs concurrents occidentaux étant donné que la part des capitaux
investis consacrée à la reproduction de la force de
travail chinoise (salaires, bénéfices marginaux et services publics)
est bien inférieure à la part consacrée aux mêmes
fins en Occident.
Cela va changer au fur et à mesure que le régime d’exploitation
capitalistique se répandra dans toute la Chine «mandarine» ; amenant
chez eux la concurrence monopolistique entre
les différents oligopoles multinationaux (GM, PSA, Ford, Bombardier et
de multiples entreprises privés et
d’État chinoises, etc.). Le processus est similaire en Inde et au
Brésil.
Tout ceci aura pour conséquence que si les capitalistes occidentaux –
propriétaires privés des capitaux – veulent assurer la reproduction élargie de
leur capital et du système social capitaliste en Occident, ils doivent
impérativement réduire la part du capital privé et des
dépenses gouvernementales
consacrée à la reproduction de la force de travail (salaires, bénéfices
et services) afin d’accroître la part du produit de la vente des
marchandises (expropriée en plus-value) consacrée aux profits et aux
rentes, c’est-à-dire au capital de réinvestissement qui doit assurer la
reproduction élargie de la société capitaliste.
C’est la raison pour laquelle on assiste depuis quelques
années aux assauts généralisés et concertés des États capitalistes
contre les programmes
sociaux, consacrés à la reproduction de la force de travail. Aucun
parti politique, social-démocrate, réformiste ou socialiste, comme
le montre leur collaboration avec le capital depuis un siècle, ne peut
inverser cette tendance économique irréversible. La
classe ouvrière renversera le système
capitaliste ou elle subira ses lois autodestructrices et guerrières, il
n’y a pas d’autre voie de sortie.
Pour
compléter son info :
Franklin
Delano Roosevelt, ou comment gagner la bataille contre Wall Street et
l’impérialisme britannique
http://www.solidariteetprogres.org/Franklin-Delano-Roosevelt-ou-comment-gagner-la-bataille-contre-Wall-Street_03372
"Pour
des lecteurs francophones, l’image de Franklin Delano Roosevelt est
celle d’un président américain qui sut sortir son pays de la crise de
1929 en lançant le New Deal, une politique de grands travaux, et en
menant l’effort de guerre jusqu’à la victoire finale contre le nazisme.
Ceux qui l’apprécient
savent qu’il conçut le plan Marshall et l’Organisation des Nations
unies, et ceux qui l’aiment moins mentionnent son conflit avec Charles de Gaulle et affirment
qu’il tenta de nous prendre les plus beaux fleurons de notre empire
pour les mettre sous contrôle de son
pays.
Toutes ces analyses ont pour principal défaut de voir l’histoire
américaine de l’extérieur, en jugeant a priori que les Etats-Unis et
leur peuple s’identifient
avec les intérêts financiers anglo-américains. Elles ne tiennent pas
compte du rôle que joua l’Empire britannique, tout particulièrement financier et monétaire, dans
la guerre, ni des efforts constants que consacra Winston Churchill à
maintenir l’influence de la banque
et de l’oligarchie britanniques outre-Atlantique. Ce faisant, elles
négligent un point essentiel de l’histoire du XXe siècle, qui fut la lutte, à l’intérieur même des Etats-Unis, entre
partisans du système industriel américain et le lobby de banque et de
Bourse « anglophile » qui
entendait à tout prix, y compris par un changement de régime, garder le
contrôle du pouvoir."
Un monde est mort, il court encore...
La preuve par le poulet
http://www.fakirpresse.info/Un-monde-est-mort-il-court-encore.html
"Mille « plans sociaux » ont jalonné
l’été. Parmi eux, un m’a marqué : l’affaire Doux.
Aussitôt, j’ai songé : voilà une caricature de l’époque. Qui cette
entreprise rendait-elle heureux ? Les ouvriers ? Les poulets ? Les
aviculteurs ? Les paysans du Sud ? Elle fabriquait plutôt,
me semblait-il, du malheur en série. Sa faillite, c’était l’occasion de
tout changer. Et pourtant, syndicats,
médias, ministres ne nourrissaient qu’un seul espoir : un plan de
continuation, que tout reprenne comme avant. Les dissidents, altermondialistes, anti-productivistes,
gauchistes divers, en guise de lutte, ont publié des communiqués sur
Internet. Le système s’est donc remis
sur pied, à l’identique – avec sans doute quelques milliers d’emplois
en moins."
Article
4
Envoi
par Mazin QUMSIYEH : http://popular-resistance.blogspot.fr/ & http://qumsiyeh.org/
Source
image
Gaz
et pétrole, les nouveaux gisements marins au Levant : Est Méditerranéen
Source
image
Une
découverte spectaculaire, dans ce que les géologues appellent le bassin
du Levant : en Méditerranée orientale
Source image______________________________________________Source image
Gaz et pétrole.
Nouveaux gisements marins.
" Les Arabes dehors ! "
: Tel Aviv revendique toutes les ressources.
L’exploitation du champ de
gaz naturel de Tamar a commencé.
Il devrait approvisionner
Israël à partir de la fin 2012.
LE PETROLE, LE
SIONISME ET PLUS
Samedi 6 octobre 2012
Les découvertes récentes montrent que la
région de l' Est Méditerranéen dispose d'énormes gisements d'énergie
qui, s'ajoutant aux ressources
aquifères, pourraient alimenter de nouveaux conflits/guerres.
Les estimations initiales pour la façade maritime de la Palestine (actuellement
Israël et la Bande de Gaza), ainsi que pour le Liban et la Syrie sont
de l'ordre de 1.7 milliards de barils de pétrole, 5 milliards de
barils de gaz naturel liquide, et d'un stupéfiant 122 trillions de
pieds cubiques de gaz naturel, recouvrable. Déjà Israël utilise presque
10 fois plus de notre
eau par habitant que nous, Palestiniens d'origine, en utilisons. Déjà
Israël contrôle la plus grande part de l'industrie lucrative
du tourisme en Palestine et la plupart de nos terrains agricoles et
d'autres ressources. Déjà Israël a un grand nombre de millionnaires
et quelques milliardaires pendant que 25 % des enfants israéliens
vivent dans la pauvreté (et presque la moitié des enfants palestiniens
à Gaza et dans la Cisjordanie). Je suppose qu'il y a ceux choisis et
ceux qui sont même plus choisis.
Pendant
ce temps, il y avait de grandes manifestations demandant aux autorités
dualistes, palestiniennes (à Ramallah et à Gaza) de cesser les
arrestations politiques. Et pendant que nos gens sont occupés par des
élections municipales, locales, les Sionistes intensifient leurs attaques
contre les convenances sociales. Avigdor Lieberman et plus de 100
colons sont venus dans ma ville de Beit Sahour jeudi en voulant construire
une nouvelle implantation de colonie dans la région d'Ush Ghrab devant
s'appeler Shdema. Donc maintenant le comité local se reforme
pour essayer de s'occuper de ce nouveau défi. Et aujourd'hui (samedi)
les autorités israéliennes ont repéré un avion sans pilote : drone assez sophistiqué qui survolait
apparemment la région du Neqeb (Negev) et l'ont abattu. Ceci a ébranlé le public israélien et
démontré que tout le matériel militaire le plus
sophistiqué dans le monde ne mettait pas à l'abri de telles
entreprises. Le monde change et seulement la justice pour
les natifs de Palestine peut apporter la sécurité et la paix ici.
Dans la
compilation de liens cette semaine ci-dessous : évaluation du Sionisme
contre le Judaïsme, BDS comme la clé de la juste paix, le Tribunal de
Russell sur la Palestine, des Lutherans [d'une Église luthérienne basée
à Jérusalem] regardent les militaires israéliens, 5 appareils de photo
cassés, pourquoi je déteste l'Israël et pourquoi Oslo doit aller.
LE LEADER DE
L'APARTHEID FAIT LA MORALE A l'ONU
Jeudi 27 septembre
2012
Le Premier ministre de l'Apartheid Israélien a juste donné un cours à
l'Assemblée Générale des Nations-Unies ! Il a passé la plus
grande partie
de son temps à harceler les gens présents comme s'ils étaient des
écoliers au sujet de l'Iran. Il a même insulté leur
intelligence en leur montrant
un diagramme d'une "bombe" et en y traçant une ligne rouge dessus (oui
! littéralement avec un réel marqueur rouge). Il en est venu
également à insulter 1.6 milliards de Musulmans et il a même eu le
"culot" de déclarer qu'Israël aidait bien des gens autour du monde ! L'auditoire présent était moindre,
numériquement et qualitativement, que ceux qui ont assisté au discours
du président Iranien.
Netanyahu a ainsi complètement
manqué d'anticiper les transformations de la réalité autour de lui et
il a agi comme si l'Israël peut toujours diriger le spectacle et commencer des guerres
que d'autres font pour lui. Il n'a même pas dû être informé quant
à la teneur du discours du Président égyptien.
Le premier dirigeant démocratiquement élu de l'Egypte a reçu une
acclamation significative quand il a dit que la communauté mondiale
devait arrêter l'hypocrisie et la charade de l'injustice en commençant
par le meilleur moyen d'en sortir : justice pour la Palestine. Netanyahu
a simplement rejeté le discours de Mahmoud Abbas avec juste une
sentence : "nous" ne résoudrons pas notre conflit avec des discours
diffamatoires à la tribune de l'ONU ou unilatérales d'indépendance".
[Non, nous les résolvons via la poursuite de la colonisation].
Il a écarté tous
les Palestiniens et leurs droits en exigeant leur reconnaissance d'un
"état juif" ; alors on pourrait leur permettre un vague, mais
"démilitarisé état".
Le très modéré et accommodant représentant de l' OLP : Mahmoud Abbas
avait dit qu'il voulait gagner la légitimité jusqu'alors retardée pour un état
palestinien à l'ONU et "pas délégitimer Israël".
Mais Israël a fait un très bon travail de délégitimation lui-même.
Israël devrait en fait être expulsé des Nations-Unies
parce qu'il n'a pas respecté ses engagements à exécuter des résolutions
de l'ONU ou bien de se comporter comme une nation recherchant
la paix. Il remplit aussi les conditions pour être assimilé à un état
permettant l'apartheid selon la Convention
internationale pertinente. Le discours guerrier et idiot de
Netanyahu a simplement confirmé une conclusion évidente au sujet de cet état
immoral : il est dirigé par des déments. Ainsi pour voir le
bon côté des choses, l'enterrement de ce système d'apartheid viendra peut-être des
mensonges racistes d'idiots comme Netanyahu. L'absence de réactions
chez beaucoup de dirigeants mondiaux et l'indignation de beaucoup
d'autres à la "conférence" de Netanyahu nous donne un grand espoir pour
l'avenir. Effectivement la mentalité raciste et les procédures
arrogantes de cet homme et d'autres Sionistes pourraient être le
meilleur accélérateur pour la fin de l'Israël permettant l'apartheid. "The
jig maybe up" [= la danse peut commencer] comme ils disent en anglais.
Mazin QUMSIYEH, PhD
Chair, Palestinian Center for
Rapprochement Between People
Professor, occupied Palestine
World Social Forum Free
Palestine http://www.wsfpalestine.net
(traduction
de ces billets par Jean-Jacques REY)
__________________________________________
Versions
originales en anglais
Recent discoveries show that
the Eastern Mediterranean area has huge energy fields which together
with water resources could provide the impetus
for new conflicts/wars. The initial estimates is that the area in the
sea facing Palestine (present day Israel and the Gaza Strip), Lebanon,
and Syria holds 1.7 billion barrels of oil, 5 billion barrels
of natural gas liquids, and an astounding 122 trillion cubic feet of recoverable
natural gas. Already Israel uses nearly 10 times more of our water per
capita than we the native Palestinians use. Already Israel
controls most of the lucrative tourism industry in Palestine and most
of our agricultural lands and other resources. Already Israel has very many
millionaires and a few billionaires while 25% of Israeli Children live
in poverty (and nearly half the Palestinian Children in Gaza and the
West Bank). I guess there are those chosen and those who are even more
chosen.
Meanwhile, there were large
demonstrations demanding the Palestinian dueling authorities (in
Ramallah and Gaza) stop political arrests. And while
our people are busy with local municipal elections, the Zionists
intensify their assault on common decency. Avigdor Lieberman and over
100 settlers came to my town of Beit Sahour Thursday wanting to build a
new colonial settlement in the area of Ush Ghrab to be called
Shdema. So now the local committee is re-emerging to try to
deal with this new challenge. And today (Saturday) Israeli authorities discovered
a fairly sophisticated unmanned drone that apparently was hovering in
the Neqeb (Negev) area and shot it down. That shook the
Israeli public and showed that all the sophisticated military gear in
the world will not protect you from such efforts. The world
is changing and only justice to the native
Palestinians can bring security and peace here.
In this week's compilation of links
below: evaluation of Zionism versus Judaism, BDS as key to just peace,
Russell Tribunal on Palestine, Lutherans
look at Israeli military, 5 broken cameras, why I dislike Israel, and
why Oslo must go.
***
The Prime Minister of Apartheid Israel
just lectured the United Nations General Assembly! He spent most of his
time nagging those present as if they
were school children about Iran. He even insulted their
intelligence by showing them a diagram of a "bomb" and drawing a red line on it
(yes literally with an actual red marker). He also went about
insulting 1.6 billion Muslims and even had the "chutzpa" to claim Israel is
helping people around the world! Those in attendance were
less numerically and qualitatively than those who attended the Iranian president's
speech. Netanyahu thus utterly failed to anticipate the
transformed reality around him and acted as if Israel can still run the
show
and start wars that others fight for it. He must have not
even been briefed on the Egyptian President's speech. The first democratically
elected leader of Egypt received significant applause when he said that
the world community must stop the hypocrisy and charade of
injustice beginning with "the number one" issue: justice for
Palestine. Netanyahu merely dismissed Mahmoud Abbas's speech with just
one sentence "we won't solve our conflict with libelous speeches at the
UN or unilateral declarations of statehood." [No we solve them via
continuing colonization]. He dismissed all Palestinians and their
rights by claiming they need to recognize a "Jewish state" then they could
be allowed a vague but "dimiltarized state".
The very moderate/accommodating PLO
representative Mahmoud Abbas had said that he
wanted to gain the overdue legitimacy for a Palestinian state at the UN
and "not delegitimize Israel". But Israel has done a very good job of
delegitimizing itself. Israel in fact should be expelled from
the United Nations because it failed to live up to its commitments to implement
UN resolutions or to be a peace seeking nation. It also fulfils the
requirement of being an apartheid state according to the relevant
International Convention. Netanyahu's war mongering and
idiotic speech merely confirmed the obvious conclusion about this rogue
state: it is run by lunatics. So on the bright side, perhaps putting
the last few nails in the coffin of this apartheid system will come from lying
racist idiots like Netanyahu. The frustrated reaction from
many world leaders and the shocked reaction by many others to Netanyahu's
"lecture" give us great hope for the future. Indeed the racist
mentality and arrogant criminal actions of this man and other Zionists
could be the best accelerator for the end of apartheid
Israel. "The jig maybe up" as they say in English.
Pour
développer son info :
Article
5
Envoi de Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/
Source
image
Découverte de plusieurs grands
gisements pétroliers à Madagascar,
donc intérêt
de la Finance : en l'occurrence BGFI-Bank derrière TOTAL...
Source image
Le gisement
pétrolier de Tsimiroro devrait bientôt produire 1000 barils/jour,
il se situe dans le bassin
onshore de Morondava à l’Ouest de Madagascar.
MADAGASCAR
ET SES RESSOURCES NATURELLES
:
C’est
bien plus grave que ce qu’on vous dit !!!
Par
Vahinala
DOUGUET-RAHARINIRINA
Merci,
Vahinala pour ces précisions sur l'accaparement des richesses
malgaches, terriennes et minières, par les sociétés transnationales néolibérales,
avec fortes pressions directes ou indirectes pour faire fuir les
habitants de ces lieux.
Pour moi, laisser faire
les "dahalo"
: [voleurs de zébus, NDLR] qui sèment la
terreur et la mort dans le sud du pays fait partie de ces pressions.
Pour moi,
ces activités prédatrices montrent et démontrent clairement les
stratégies nouvelles des forces néolibérales : s'accaparer des terres,
des richesses naturelles qu'elles contiennent et du monopole de
l'alimentaire, de l'eau et de l'énergie pour mettre à genoux les citoyens
et les peuples qui commencent à se soulever partout dans le monde
contre la domination-prédation des accapareurs d'argent.
Pour moi,
l'absence organisée et totale de la résistance nationale malgache à ces
prédations montre et démontre une fois de plus la nécessité
urgente, vitale pour les 80% de Malgaches écrasés par la pyramide de la
gouvernance étatique, de l'émergence du Fokonolona Mivao, une
force populaire incorruptible, unitaire, pacifique et pacifiste contre
tout prédateur des richesses malgaches, une force d'auto secours et
d'auto développement humain pour tout l'ensemble des habitant-e-s de
Madagascar, sans exception.
Joseph
Raharijesy.
Avant-hier,
13 septembre 2012, je venais d’apprendre via les médias malgaches et
internationaux que l’autorité transitoire à Madagascar dirigée par Andry
Rajoelina (qui rappelons-le, est une autorité de fait et non élue) venait
de donner officiellement son accord, ou son approbation
pour le projet minier AMBATOVY (1)
avec la société Sherrit International. En d’autres termes, on passe à
l’étape de l’exploitation. Dans la même journée, j’ai
aussi appris que l’action en bourse de MADAGASCAR OIL (2)
a légèrement augmenté passant de 22,25 pence (soit
0.27 euros, 771 ariary) à 28 pence (0,35 euro, 1000 ariary), augmentant
ainsi sa capitalisation boursière aux alentours de 87 millions
d’euros à la dernière négociation.
Quelques jours
auparavant j’ai appris via le collectif TANY et quelques journaux en
ligne que plusieurs milliers de paysans ont été expulsés
par
la société BIONEXX (3)
du côté de Fenomanana, près d’Imerintsiatosika, dans le district
d’Arivonimamo.
Les médias locaux parlent d’expulsions
de 6000 familles et des emprisonnements. Des paysans qui continueraient
à occuper illégalement 658 ha de terres (sur lesquelles ils
vivent depuis plusieurs décennies !) que la Société BIONEXX loue
désormais auprès d’une entreprise libyenne LAICO. Encore, une
autre affaire
d’accaparement de terres, ou “land-grabbing” selon le jargon de
l’organisation RAFI qui l’a inventé et qui fait de la lutte contre l’accaparement
des terres dans les pays du Sud, une de ses priorités – terme largement
popularisé et approprié par les experts mondiaux des questions
foncières et des conflits environnementaux. Une semaine auparavant, je
venais de recevoir un rapport de l’UICN (Union internationale
pour la conservation de la nature) intitulé « Préparer le chemin pour
atteindre un impact positif net sur la biodiversité pour les activités
de Rio Tinto QMM ». Il s’agit en fait d’une initiative commune de
l’UICN et de Rio Tinto, groupe mondial d’exploitation minière, principal
partenaire de l’État malgache dans la région Anosy pour l’exploitation
de l’ilménite. Visiblement, l’UICN félicite les efforts
déployés par
Rio Tinto QMM (4) pour protéger l’environnement et la
biodiversité dans la région d’Anosy. Cette même entreprise qui, pour le
besoin de
ses extractions, va dégrader 1665 ha d’habitat
forestier littoral (5) sur les sites miniers de Mandena,
Petriky et Sainte Luce en 40 ans et avait
déjà commencé à déplacer des communautés (UICN et Rio Tinto, 2012). Rio
Tinto QMM assure néanmoins que ces communautés ont reçu
des compensations financières.
J’ai découvert
aussi, il n’y a pas si longtemps que la société MAINLAND Mining Ltd (6)
qui explore actuellement (ou exploite, on ne sait plus trop
!) l’ilménite et le zircon dans les régions Analanjirofo et Vatovavy
Fitovinany, avait obtenu une concession de 26 000 carrés
miniers de la part
de l’État Malgache. D’après Hariniaina et Zafimahova (2012), voici les
engagements de MAINLAND : Construction d’une usine de séparation
de pré-concentrés d’Ilmenite pour produire annuellement (à partir de
2016 ) 900.000 tonnes d’Ilmenite pur, 35.000 tonnes de Zircon
et 1.000 tonnes de rutile – Construction d’une usine de production de
Dioxyde de Titane de 35.000 tonnes/an – Construction d’un barrage
hydroélectrique de 60MW sur le site d’Ivolobe Toamasina dont 30 MW pour
les besoins en énergie des usines – Construction d’un port
destiné à l’exportation des produits miniers et commerciaux – Création
de plus de 1.000 emplois directs pour les travaux de recherche et
de construction et 1.000 autres supplémentaires pour l’exploitation.
Cependant, la société n’aurait ni paramètres de suivi environnemental,
ni un responsable environnemental du projet, ni rapport de suivi
environnemental, encore moins un acte domanial du terrain
(Source : Hariniaina et Zafimahova, 2012). Autre précision importante,
toujours d’après le même rapport : l’appel d’offre pour l’ilménite
de Manakara avait été lancé par le Bureau du Cadastre Minier de
Madagascar, avec l’aval du Ministère de l’Énergie et des Mines (cf. lettre
N 039/MEM/SG/DG/DMG du 21/01/2008) en date du 26 Juillet 2008,
c’est-à-dire à l’époque de Marc Ravalomanana, Président élu du Peuple.
A la lecture de ce rapport, j’ai été frappée par ce chiffre de 26 000
carrés miniers que j’ai d’ailleurs retrouvé dans divers articles de journaux
Malgaches et sur RFI. Alors, j’ai fait une petite recherche et, visiblement,
1 carré minier équivaudrait à 85 ha. Et si vous faites le calcul,
on arrive donc à 2 221 000 ha de terres.
(A vous de vérifier au cas où je me serais trompée !). Au vu de ce
chiffre, je peux vous assurer
que j’ai un peu paniqué. Ça me paraissait bien trop grand. Alors, j’ai
voulu vérifier et effectivement, c’est bien au-dessus des 1 300 000
ha que Daewoo souhaitait louer pour 99 ans à Madagascar. Vous vous
rappelez de l’affaire de “land-grabbing” avec Daewoo ??!!! Une affaire
qui a particulièrement bouleversé l’opinion publique malgache et
internationale, et qui a été, osons le dire, fatale au Président de la République
de l’époque.
Bon,
je continue… Il n’y a pas si longtemps que ça, peut-être il y a 7 mois,
j’ai rencontré un chercheur “vazaha”: [dénomination malgache pour
désigner un Français et plus généralement un étranger = allogène,
NDLR] qui aime beaucoup Madagascar
et qui est un grand spécialiste des conflits environnementaux mondiaux.
Et puis il me demande : “Alors,
vous les Malgaches, vous ne réagissez
pas à ce projet d’exploitation de sables bitumineux de Bemolanga et
Tsimiroro par TOTAL ?”. Et moi, comme une extraterrestre,
je lui réponds très franchement : “Mais de quoi vous me
parlez là ?”. D’abord, il croyait à une blague de ma part,
mais très vite, il
a compris que, comme beaucoup de citoyens Malgaches, je
n’étais pas au courant. Et non, je n’étais vraiment pas au courant du fameux “sable bitumineux”. Alors, il m’a donnée quelques liens
sur le Net, j’ai fait mes recherches, et je suis littéralement tombée
des nues à la
lecture de ce document : “Marginal Oil : What is driving oil
companies dirtier and deeper ?”, ou si l’on traduit “Pétrole
marginal : qu’est-ce qui
emmène les compagnies pétrolières toujours plus loin et plus sale ?”
(Rapport de Heinrich Böll Stiftung et Friends of the Earth, 2011). Et j’ai
été encore plus abasourdie à la lecture de celui-ci : “Impacts
sociaux et environnementaux de l’exploitation des sables bitumineux :
les cas du
Canada et de Madagascar” (Des Amis de la Terre, 2011). Puis,
je tombe aussi sur cet article : “TOTAL et l’or sale de
Madagascar”. Voici le lien pour ceux qui le
souhaitent :
Très brièvement,
j’apprends donc à la lecture de ces documents, ainsi que quelques
autres, qu’en septembre 2008, c’est-à-dire juste avant le coup
d’État militaro-civil de 2009, TOTAL a payé 100 millions
de dollars pour ses 60 % du champ de Bemolanga, devenant ainsi son exploitant
unique et ayant convenu d’un programme de travail de
deux ans destiné au forage de 130 puits principaux supplémentaires pour
un coût de 200
millions de dollars. "D’après les estimations, le champ de
Bemolanga contiendrait plus de 16,5 milliards de barils de pétrole en
place, avec près de 10 milliards de barils de pétrole récupérable, et
le développement du champ coûtera entre 5 et 10 milliards de dollars"
(Source : Friends of the Earth, 2011).
On apprend aussi que les
conditions commerciales et financières accordées par Madagascar aux sociétés
pétrolières, partenaires, leur sont exceptionnellement favorables :
pendant
10 ans, elles toucheront 99% des recettes tirées de la vente de l’or noir extrait
des sables, l’État malgache ne touchant que 1% (Sources : Guardian et Jade
Lindgaard). Mais ce qui est très important
à savoir, c’est que “les sables bitumineux sont un mélange
naturel de sable ou d’argile, d’eau et d’une forme très visqueuse et dense
de pétrole que l’on appelle le bitume. Les processus qui permettent de
transformer les sables bitumineux en carburant libèrent de 3 à 5 fois plus de gaz
à effets de serre (GES) que le pétrole conventionnel. Les sables bitumineux
produisent le carburant pour transport le plus nuisible au climat qui soit
commercialisé actuellement. Leur extraction et
transformation provoquent de graves pollutions de l’air et de l’eau, des changements
d’affectation des sols dus à la destruction des forêts, la perte de
biodiversité et la destruction des conditions d’existence des communautés
locales. Il faut extraire, transporter et traiter près
de 2 tonnes de sables bitumineux pour produire 158,9 litres de pétrole,
c’est-à-dire
1 baril.” (Source : Friends of the Earth,
2010). Selon Juliette Renaud des Amis de la Terre France qui a conduit
une mission de terrain à
Madagascar en 2011, même des responsables au sein des Ministères
concernés et de l’ONE ne connaissent pas les enjeux de ce projet
et n’ont jamais vu le contrat conclu entre TOTAL et l’Etat malgache.
Pire, selon elle, les autorités publiques locales dans les régions de
Bemolanga et Tsimiroro n’ont pas accès aux informations concernant
cette exploitation du sable bitumineux dans leur Région. Certains responsables
leur ont clairement révélé que de toute façon, c’est une décision qui
vient d’en haut ! Voilà la réalité à Madagascar pendant qu’en
Europe, on veut que les industries extractives réduisent leurs
externalités négatives. En octobre 2011, la Commission européenne a publié
une proposition relative à la mise en œuvre de la Directive
sur la Qualité des Carburants, votée en 2008 sous
présidence française de l’Union Européenne. Cette directive vise à
réduire de 6% les émissions de gaz à effet de serre (GES) des
carburants pour les transports.
La liste des projets d’exploitation des
ressources naturelles et des actifs naturels sur le territoire malgache
est longue, bien trop longue (projets miniers,
pétroliers, minerais, exploitation illégale, légalisée, du bois
précieux, pillage des ressources halieutiques, plantes médicinales et biopiraterie, les
puits de carbone ou REDD, les Terres, etc.). Et malheureusement, elle
est méconnue du “grand public” alors que les enjeux sont colossaux.
Pourtant, il s’agit indiscutablement d’une question de “choix social”
qui devrait être démocratique, concerté et négocié. Les dirigeants
d’hier et d’aujourd’hui hypothèquent le Futur de tout un Peuple et
celui de la génération future Malgache, en négociant et signant de
“manière unilatérale” ces différents contrats, sous
prétexte d’une nécessité de redressement du Pays et de préalables au
développement. Tous ces projets, catastrophiques et
irréversibles pour certains, ont un coût incommensurable pour la
Société malgache, notamment les 75% de population
pauvre et extrêmement vulnérable, sans parler des dégâts irréversibles
pour l’environnement et pour notre biodiversité. Une vraie
injustice environnementale, économique et sociale ! Bien sûr, ces
projets sont indéniablement bénéfiques pour l’Etat malgache qui devrait
théoriquement bénéficier de taxes et de royalties (encore faut-il que
ça arrive dans les Caisses !), pour les élites qui réussissent à “capter la rente”
(c’est devenu monnaie courante pour cette catégorie sociale privilégiée
!) et pour les quelques Malgaches qui sont employés dans ces projets,
mais aussi et surtout pour les compagnies privées venues dans ce Pays
béni des dieux, ce paradis terrestre où tout est accessible si
facilement. Et bien évidemment, les multinationales et les compagnies
privées étrangères ne peuvent que se saisir de telles opportunités,
surtout quand la gouvernance est faible, et le peuple maintenu dans une
“ignorance totale”.
Enfin, pour terminer cette première
partie de mon article, je voudrais vous partager deux des principes
fondamentaux de la JUSTICE ENVIRONNEMENTALE, mouvement
né aux USA dans les années 80 pour dénoncer à l’époque le “racisme
environnemental”, mais qui est devenu
aujourd’hui un Mouvement mondial qui milite pour une transition vers
des Sociétés soutenables et qui dénonce les pollutions et les injustices
environnementales subies par les pays pauvres. Premier
principe : “Le droit à un environnement sain est reconnu à
tout homme, quel que soit sa race, son
appartenance ethnique, son revenu” (De Joan Martinez-Allier,
Professeur des Universités à l’Université Autonome de Barcelone). En
d’autres termes, le Malgache aussi pauvre qu’il soit, quelle que soit
son ethnie, a aussi le droit de vivre dans un environnement sain
sans avoir à subir tant d’injustice ! Le second principe : “Quand
tu subis de l’ Injustice, tu dois parler pour toi-même” (De Robert Bullard, un
des Pères du Mouvement Environmental Justice aux USA). Si je
l’interprète à ma manière, je dirai : “Malgache, reprends en main ta destinée ! Exprime-toi !
Choisis et façonne la Société de demain que tu souhaites” !!!
Merci à vous de
m’avoir lue ! J’ai été particulièrement longue ce soir
Les
notes d’explication :
(1) Le Projet Ambatovy est le
fruit d’un partenariat entre quatre Sociétés ; Sherritt
International Corporation
et SNC-Lavalin Incorporated, toutes les deux du Canada ; Sumitomo
Corporation, du
Japon et Korea Resources Corporation, de Corée. En 2011, le projet
Ambatovy était dans la phase finale de la construction, mais a priori
le démarrage des activités est pour bientôt puisqu’il vient d’être
officiellement autorisé par le “gouvernement de Transition”. D’après
les responsables (site Internet), une fois pleinement opérationnelle,
la production annuelle d’ Ambatovy s’élèvera à 60 000 tonnes de nickel
raffiné, 5 600 tonnes de cobalt raffiné et 210 000 tonnes d’engrais
sous forme de sulfate d’ammonium pendant au moins 29 ans. Le nickel et
le cobalt deviendront feront alors partie des plus importants produits
d’exportations de Madagascar.
(2) Madagascar Oil SA est une société
pétrolière malgache spécialisée dans le développement, exploration et
exploitation du pétrole. Elle est la première compagnie pétrolière
“onshore” à Madagascar en termes de ressources pétrolières et de km².
Sur ses concessions se trouvent les immenses gisements de pétrole lourd
de Tsimiroro et Bemolanga (découvert vers 1850). En regardant le site
Internet de la compagnie, voici la liste des membres du BOARD : John
Laurie Hunter, Chairman and Chief Executive Officer – Mark Field
Weller, Chief Operating Officer – Andrew James Morris, Non-Executive
Director – Ian Colin Orr-Ewing, Non-Executive Director – Ian
Christopher Simon Barby, Non-Executive Director – John Alexander van
der Welle, Non-Executive Director. Et voici le Management team : Seth
Fagelman, Chief Financial Officer – Gil Melman, General Counsel –
Alvaro Kempowsky, General Manager, Madagascar – Dr. Emma Ralijohn,
Deputy General Manager, Madagascar – Jim Lederhos P.E., Chief Engineer.
(3) Bionexx est une jeune société
malgache créée en 2005. Elle a démarré une activité de culture et de
purification de l’Artémisia Annua (AA), plante de laquelle est extrait
un principe actif permettant de lutter contre le paludisme et la
malaria, appelé artémicine (Source : AFD). Avec une production annuelle
de 500 tonnes par an, Bionexx ambitionne d’être le leader mondial en
tant que fournisseur en artemicine d’ici 3 à 4 ans, avec une part de
marché égale à 25 %, soit le 1/4 du marché international. Elle fournit
des industries pharmaceutiques mondialement connues comme Novartis,
Sanofi Aventis, Indena… et emploie environ 3100 petits paysans (Sources
: AFD, PNUD et journaux locaux).
(4) QIT Madagascar Minerals (QMM),
détenue à hauteur de 80% par Rio Tinto et de 20% par l’Etat malgache, a
mis en chantier une opération d’extraction de sables minéralisés près
de Fort Dauphin à l’extrémité sud-est de Madagascar. Au cours des 40
années à venir, QMM prévoit d’extraire de l’ilménite et du zircon à
partir des sables minéraux lourds sur une zone d’environ 6000 ha le
long de la côte. QMM a commencé à explorer la région d’Anosy vers la
fin des années 80 et en même temps à entamer des études sociales et
environnementales préliminaires. (Source : site Internet de
l’entreprise).
(5) La forêt littorale est un habitat
rare et menacé à Madagascar ; près de 90% de ce type d’habitat a déjà
été détruit. Près de 1 665 hectares (soit 3,5% des 47 900
hectares restants de forêt littorale à Madagascar) seraient perdus en
raison du dragage, qui détruit non seulement la végétation mais enlève
aussi le sol et la banque de graines qu’il contient. (Source : UICN
& Rio Tinto QMM, 2012)
(6) MAINLAND Mining Ltd est une société
chinoise arrivée à Madagascar en 2008, et qui à terme, souhaite
extraire de l’ilménite et du zircon. D’après le
Collectif TANY, l’Office national de l’environnement (ONE) est
particulièrement vigilant par rapport à ces 26 000 carrés miniers dont
MAINLAND a obtenu des “permis de recherche”. Leur zone de recherche
s’étend ainsi de Vatomandry à Farafangana, c’est-à-dire sur près de 400
kilomètres de côtes.
Présentation
de Vahinala DOUGUET-RAHARINIRINA par elle-même :
"Je crois profondément que l'Homme, quel que soit son statut social et son niveau d'instruction,
est le principal acteur du développement et du changement de la
Société. Pour cela, il a besoin d'être informé et donc d'avoir accès
aux informations le concernant, mais aussi concernant son environnement
et ce qui se passe ailleurs ! C'est pour cela que j'ai décidé de créer
ce blog : pour PARTAGER, mais aussi pour ÉVEILLER les
consciences !"
Autre article intéressant
de l'auteure
:
MADAGASCAR : une entité non
gouvernable, une ENNV
http://vahinala.wordpress.com/2012/08/31/madagascar-entite-ingouvernable/
"ENNV
ou ÉCONOMIES NATIONALES NON VIABLES, est une expression lancée début
des années 2000 par Osvaldo De Rivero, diplomate péruvien,
expert en matière de développement, pour catégoriser les pays en
développement qui se sont visiblement effondrés en “entités non gouvernables”. En règle générale, les ENNV
se caractérisent par une large majorité de peuples plongée dans une
extrême pauvreté avec des
taux de chômage très élevés ; une misère technologique et scientifique
; rajouté à cela le retard considérable en matière d’infrastructures ; et surtout, ce sont des
pseudo-États contrôlés par des seigneurs de la guerre ou mafias, une
élite et une classe politique hautement
impliquées dans les grosses corruptions…et la liste est bien trop longue."
Pour
développer son info :
CURIEUX, LA BGFI-BANK S'INSTALLE A
MADAGASCAR : POURQUOI ?
http://gabonenervant.blogspot.fr/2010/05/curieux-la-bgfi-bank-sinstalle.html
"La
BGFI-Bank, une banque un peu particulière, essentiellement basée au
Gabon, au Congo-Brazzaville, en Guinée-Equatoriale et en France, vient
d'annoncer qu'elle s'implantait à … Madagascar ! Les 3 premiers pays
Africains où la banque est implantée sont tous dans le golfe de Guinée
et producteurs de pétrole. Pourquoi ce long bond au milieu de l'océan
Indien ?
.../... Pendant que le petit peuple malgache célébrait sa démocratie,
sa liberté et sa souveraineté, les tout puissants eux prospectaient la terre et la mer malgache, et découvraient
plusieurs grands gisements pétroliers, avec des réserves ahurissantes.
Le seul site de Bemolanga est
évalué à 16 milliards de barils. C'est à dire une exploitation de
1800000 baril/jour pour au moins 30 ans .../... En 2008, Total
rachète les droits d'exploitation de 60% du site de Bemolanga pour la
somme de 5 milliards de dollars, soit 2500 milliards de francs CFA.."
Madagascar produira du pétrole dans
près de dix ans
http://mada.pro/alaune_petrole2.html
"Madagascar
produira du pétrole vers la fin de la décennie actuelle. C’est ce que
déclare ce matin dans les colonnes de l’Express de Madagascar
Joeli Valérien Lalaharisaina, directeur général de l'Office des mines
nationales et des industries stratégiques (OMNIS).
Celui-ci se base sur le projet le plus avancé qui prévoit de produire
les premiers barils et la commercialisation en 2019. Il s’agit de celui
de la compagnie
française Total à Bemolanga. Cependant, d'autres projets
pourront le dépasser. En effet, les hydrocarbures de Tsimiroro et de Bemolanga sont dites non conventionnelles, car
il s'agit d'huile lourde, de pétrole visqueux qui nécessite plus de
temps et de matériels spécifiques
pour l'exploration. Mais tout dépend aussi de la capacité financière
des compagnies et des zones d'exploitation. Si des forages y ont été
déjà effectués, la durée peut être écourtée."
Sables bitumineux
http://baccarelli.fr/reportage_sables_bitumineux.html
Les
sables bitumineux: c’est quoi ?
"Il s’agit de bitume très visqueux
aggloméré à du schiste et du sable, à partir duquel on produit du
pétrole. Ces sables bitumineux sont exploités
dans des mines à ciel ouvert ou dans des gisements souterrains. Ils
peuvent être extraits à l’aide de pelles mécaniques et de camions géants. Mais souvent il faut forer,
chauffer le bitume en injectant de la vapeur et des solvants en
profondeur, puis mélanger le sable
extrait avec de l’eau chaude pour le rendre moins visqueux . Enfin, il
faut le faire décanter pour en extraire le pétrole. C'est donc un processus
aussi complexe que coûteux."
Madagascar : le manque d'énergie,
frein au développement
http://archives-fig-st-die.cndp.fr/actes/actes_2007/fournet-guerin/article.htm
"Madagascar,
un des pays les plus pauvres du monde, apparaît comme presque
totalement noir sur la célèbre carte satellite du monde nocturne
réalisée par la NASA. Cette image frappante illustre combien la
question de l'accès à l'énergie s'avère cruciale dans ce pays, à la fois
pour le développement de son économie et pour les conditions de vie de
ses quelque 18 millions d'habitants."
Article
6
Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/
21
SEPTEMBRE = JOURNEE INTERNATIONALE
DE
LA PAIX DES
NATIONS UNIES !
Samedi 15 septembre
2012.
Je
viens de signer une pétition pour le désarmement, proposée par
l'universitaire russe : Léo SEMASHKO, fondateur de GHA. Cette démarche,
me permet d'ajouter à mon
propos ci-dessous l'ajout suivant :
Le 2 août 2010, avec
Ernesto KAHAN, nous avons séparément donné une conférence au sein de
l’Université de Tokyo sous l’égide de la Fondation Goi Peace.
Je me souviens
alors, avoir mentionné : que lors du sommet du millénaire en l’an 2000,
le secrétaire général de l’ONU alors, Kofi ANNAN, avait révélé : que
les pays membres de l’Institution avaient dépensé 800 milliards
de dollars pour leur défense nationale, ceci, alors que l’ONU, ne
disposait pour ses besoins de défense de la paix que
de 0,5 % de cette somme versée par les Etats membres.
En janvier 2009,
lorsque j’ai rencontré Monsieur Steven L. LEEPER, Directeur
du centre mondial de la paix à Hiroshima, la somme de la dépense des Etats
pour leur défense nationale atteignait les 1200 milliards, et plus de
1300 en 2010.
Or présentement en
cette fin 2012, nous vivons une crise économique et sociale
gigantesque. Même si certains pays, ont rogné quelque peu leur budget à ce
sujet, les sommes consacrées à l’armement restent extravagantes et ce,
par rapport aux maux dont souffre notre société et dont certains :
combattre les épidémies, permettre l’accès à l’eau, à l’énergie, éviter
les pénuries alimentaires, accélérer les dépenses de formation, favoriser
l’aide au logement, etc. motiveraient des aides internationales
urgentes en de nombreux lieux.
En matière de
désarmement nucléaire = certes : il faudrait que tous les pays qui ne
l’ont pas fait, signent le TNP (traité de non-prolifération).
Cependant, plus que cela, il faudrait souscrire à l’action de
l’organisation des Maires pour la paix : laquelle, possède des représentants dans
plus de 5000 villes de par le monde et qui œuvre activement pour les
négociations en vue de l’adoption d’une convention sur les
armes nucléaires. Le conseil Interaction qui regroupe d’anciens Chefs
d’Etat et de gouvernement, appelle lui à la mise en place d’une telle
convention. Depuis 1996, la Malaisie et d’autres pays ensuite, ont
proposé cette convention.
En 2009, j’avais
souscrit à la proposition de l’ancien Maire de la ville d’Hiroshima, et
principal animateur de l’Association mondiale des Maires pour la paix
: je veux citer Monsieur AKIBA, lequel, avait proposé le désarmement
nucléaire total à l’horizon 2020.
Cependant depuis :
il y a la crise mondiale, et le dossier iranien avec ses incertitudes !
L’Iran, se suffit-il comme ses dirigeants l’indiquent de l’accès au
nucléaire civil, ou ce pays, veut-il accéder au nucléaire militaire, ne
jouant pas le jeu correct des contrôles vis-à-vis de l’AIEA ?
Egalement, les
5 pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU = disposent
de stocks considérables d’armes nucléaires ; leur exemple = suscite
des envies. Pour certains pays, et hélas : accéder à l’arme
atomique est synonyme de puissance et de respectabilité.
Je soutiens donc, la
proposition de Monsieur Daisaku IKEDA, faite lors de sa
proposition pour la paix adressée à Monsieur Ban KI MOON, Secrétaire général
de l’ONU le 26 janvier 2012. Il a proposé, qu’un projet d’accord pour
un traité cadre fondamental visant l’interdiction
et l’abolition des armes nucléaires, soit
signé d’ici 2015, et que cela se fasse dans les villes martyrs
d’Hiroshima et de Nagasaki, lesquelles, en août 2015, vont
commémorer le triste 70è anniversaire de leur bombardement atomique.
A ce sommet,
participeraient : des représentants des Etats, mais également de la
société civile mondiale avec les grandes Institutions. Monsieur IKEDA,
comme Président honoraire de l’organisation bouddhiste SGI, ajoutait,
je cite : « Il me semble aussi, que la Conférence de révisions
du traité de non-prolifération programmée en 2015 pourrait offrir
l’occasion d’un tel sommet. »
*
LA
PAIX NE S'ATTEND PAS DANS LES CŒURS ET LES ESPRITS !
S'il faut une journée : pour la
célébrer, l'appeler de nos vœux, c'est que le désir de paix n'est pas
profondément inscrit dans l'esprit des hommes comme l'exprime la charte
constitutive de l'UNESCO.
La
paix = ce n'est pas l'attente d'un grand soir utopique, si les
humanités n'y sont pas préparées, ce n'est pas la résolution de
conflits armés, l'éradication
du terrorisme, des fanatismes, ou autres expressions de désaccords
ethniques, confessionnels ou philosophiques par miracle.
Ceci,
si l'esprit de paix ne commence pas là où l'on vit : dans sa famille,
dans la vie locale auprès de ses voisins, dans la vie professionnelle, en respectant la justice.
La
paix ne peut exister si certains sont seulement avides de pouvoir, de
réussite individuelle, quitte pour cela à écraser les autres.
L'esprit
de paix se construit : certes par la pratique et l'éducation des
Gouvernements et autres Institutions qui ont des responsabilités citoyennes = vis à vis d'un collectif
humain, de groupes sociaux. Cependant, elle se construit d'abord
individuellement par sa soif, par sa culture, son éducation, sa volonté, dans
son propre cœur, en respectant la dignité de la vie, de toute vie, et
la nécessité d'une symbiose avec
l'environnement naturel.
POEME :
Afin que se décide un Ministère de la
paix dans chaque pays
Faisons de l'esprit de paix : la
motivation de notre vie !
MINISTERE DE LA PAIX !
Le vocabulaire a sa raison d'être
Qui Oriente les corps
Et les visées des cœurs
Dans la plupart des pays
Pour protéger les frontières
Ou revendiquer des aires
le Ministre désigné
S'estime très honoré d'une appellation affirmée :
Ministre des armées
Ou : Ministre de la défense ou Ministre de la sécurité collective…
Il a même existé dans des pays
L’appellation de " Ministère de la guerre"
A ces titres de pouvoir,
Je vous invite à revendiquer dans vos associations, ONG,
Mouvements pacifistes de paix et d'harmonie
La création et
l'action d'un Ministère de la paix dans chaque pays
Tel un vibrato
Une pensée fugitive
L'obscurité d'un camaïeu
Au mépris des arrogances
Toute déambulation
Dans les longues vallées
Sur les mers turquoise
Près des pics argentés
Garante de la vie
Ton armée est ce cri
la paix n’a pas de prix
Ministère
de la paix = Ministère de la survie
Et plus
que cela : victoire de l'esprit
Sauvegarde de la dignité humaine
Et du respect de la vie, de toute vie
Testament du cosmos appelé de nos vœux.
© Guy CREQUIE
Poète, écrivain et chanteur
Messager de la culture de
la paix (UNESCO- Manifeste 2000)
Membre de l'Association internationale des artistes et auteurs
Lauréat de l'Académie Européenne des arts
Représentant français d'ONG internationales de paix et d'harmonie
Médaillé de vermeil de la société académique française :
Arts-Sciences-lettres
Docteur Honoris Causa de l'Académie mondiale de la culture et des arts.
Pour compléter
son info :
Création du collectif « 21 septembre –
Journée Internationale de la Paix »
http://www.21septembre.org/
http://www.21septembre.org/cadres.htm?journee
"A
l’initiative du Mouvement de la Paix, s’est créé le 19 mai dernier, le
collectif « 21 septembre – Journée Internationale de la Paix ». La création
de ce collectif fait suite aux initiatives des années précédentes de
réalisation d’une affiche nationale et d’un site Internet. "
Article
7
Envoi
de "Marissé" : http://humeursdemarisse.blogspot.com
BUSH CONDAMNE
POUR CRIMES DE GUERRE
PAR CONTUMACE
Par Yvonne Ridley
C’est officiel : George
Bush est un criminel de guerre. Dans ce qui
est la première condamnation de ce type dans l’histoire, l’ex-président
des USA et sept membres de son administration ont été condamnés hier
(vendredi) pour crimes de guerre.
Bush, Dick Cheney,
Donald Rumsfeld et leurs conseillers juridiques Alberto Gonzales, David
Addington, William Haynes, Jay Bybee et John Yoo ont été jugés par
contumace en Malaisie.
Le procès qui
s’est tenu à Kuala Lumpur a permis d’entendre les témoignages poignants
de victimes de tortures subies par ces personnes
alors qu’elles étaient aux mains des troupes américaines ou de
contractants en Irak et en Afghanistan.
L’un d’eux
est le témoignage d’un Britannique, Moazzam Begg, ex-détenu de
Guantanamo et aussi celui d’une femme irakienne, Jameelah Abbas Hameedi
qui ont été torturés dans la tristement célèbre prison d’Abu
Ghraib.
À la fin des audiences qui ont duré
tout le week-end, les 5 membres de la Cour ont prononcé à l’unanimité
le verdict de culpabilité à l’encontre de Bush, Cheney, Rumsfeld et de
leurs principaux conseillers juridiques, les condamnant tous pour crime de guerre en
raison de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants.
La
transcription des accusations, les déclarations de témoins et d’autres
documents du dossier seront transmis au Procureur général de la Cour
Internationale de Justice, ainsi qu’aux Nations Unies et au Conseil de
sécurité.
La Commission
du Tribunal de guerre de Kuala Lumpur a également demandé à ce que les
noms de Bush, Cheney, Rumsfeld, Gonzales, Yoo, Bybee, Addington et
Haynes soient officiellement rajoutés au registre de la Commission pour
les crimes de guerre.
Ce tribunal
est né de l’initiative de l’ex-premier ministre malais, Mahathir
Mohamad, qui s’est toujours opposé à l’invasion
de l’Irak par les USA en 2003. Il a assisté
personnellement aux audiences où étaient évoquées les expériences
personnelles de trois témoins, à savoir Abbas Abid, Moazzam Begg et
Jameelah Hameedi. Le tribunal a aussi entendu deux autres déclarations
statutaires de la part d’un citoyen irakien, Ali Shalal, et d’un
Britannique, Rahul Ahmed.
Après que les
cinq juges eurent prononcé la sentence de culpabilité, Mahathir Mohamad
a déclaré : « Les États-Unis continuent impunément à
commettre des meurtres. »
L’avocat et
expert en crimes de guerre, Francis Boyle,
professeur en droit international à l’école de droit de
l’université de l’Illinois, faisait partie de l’équipe de
procureurs en charge de l’accusation. Après le procès, il a déclaré : «
C’est la toute première fois au monde que ces gens sont
condamnés. »
Même si certains ne voient dans ce
verdict qu’une mesure
purement symbolique,
le militant pour les droits de l’homme Francis Boyle a dit que Bush & Co allaient très
certainement devoir faire face au même type de procès dans d’autres
pays.
« Nous
avons essayé par trois fois d’attraper Bush au Canada, mais le
gouvernement canadien a fait échouer ces tentatives, puis nous l’avons
dissuadé d’aller en Suisse. La démarche entreprise en Espagne a avorté
à cause du gouvernement espagnol, et même résultat en Allemagne. »
Boyle a
ensuite mentionné la Charte de Nuremberg qui a été
utilisée comme support par le tribunal quand il s’est agi de justifier
de la crédibilité de l’initiative malaise. Il rappelle que « les
dirigeants, les organisateurs et les complices ayant participé à la
formulation ou à l’exécution d’un plan commun ou d’un complot visant à
commettre des crimes de guerre sont responsables de tous les actes
perpétrés par quiconque met ces plans à exécution.
»
Les
USA sont sujets aux lois internationales communes et aux principes de
la Charte de Nuremberg, a expliqué Boyle, qui pense également
que le procès de ce week-end a été suivi de près par les responsables
du Pentagone et de la Maison-Blanche.
Le professeur
Gurdial Singh Nijar, qui présidait la
Cour, a déclaré : « Le tribunal a porté une attention
particulière au respect scrupuleux des principes dessinés par le
tribunal de Nuremberg et les Cours internationales de justice.
»
Il s’est aussi montré confiant sur le fait que le tribunal serait imité
ailleurs dans le monde, « dans les pays qui ont le devoir de juger les
criminels de guerre, » et il a cité le cas du dictateur chilien Augusto
Pinochet, arrêté en Grande-Bretagne pour être
extradé vers l’Espagne sur des accusations de crimes de guerre.
« Pinochet avait quitté son siège de Président depuis
seulement 8 ans lorsque cela s’est produit. »
L’affaire Pinochet fut la première fois où plusieurs juges européens
ont appliqué le principe de la juridiction universelle, se déclarant
eux-mêmes compétents pour juger les crimes commis par l’ex-chef d’État,
malgré les lois d’amnistie locales.
Tout au long
de la semaine, la salle du tribunal était remplie d’experts juridiques
et d’étudiants en droit écoutant les témoignages des témoins et les
analyses croisées de la défense emmenée par l’avocat Jason Kay Kit Leon.
La Cour a entendu comment Abbas Abid, un ingénieur de 48 ans habitant
Fallujah en Irak avait eu les ongles retournés à l’aide d’une pince.
Ali Shalal était ligoté avec des fils électriques puis électrocuté
alors qu’on le suspendait contre le mur.
Moazzam Begg a été battu, le visage encapuchonné, et maintenu en
confinement.
Jameelah a été dénudé et humilié, et utilisé comme bouclier humain
alors qu’il était transporté en hélicoptère.
Les témoins ont également donné des détails sur les séquelles de leurs
blessures qui perdurent encore aujourd’hui.
Moazzam Begg, qui travaille désormais comme directeur de l’association
de défense des droits de l’homme basée à Londres, Cageprisoners, a dit
être très satisfait du verdict, mais a ajouté : « quand les
gens parlent de Nuremberg, il faut garder à l’esprit que les personnes
jugées ont toutes été poursuivies après la guerre. »
« La prison de Guantanamo est toujours ouverte
au jour d’aujourd’hui, des gens y sont toujours détenus et torturés.
»
En réponse aux questions sur la différence entre les administrations
Bush et Obama, il a ajouté : « Si le président Bush a été le
président des tortures extrajudiciaires, alors le président américain
Barack Obama est celui des assassinats extrajudiciaires, avec les
frappes de drones. Notre travail ne fait que commencer. »
L’accusation
s’est efforcée de montrer comment les décisionnaires au plus haut
niveau, à savoir le président Bush, son vice-président Dick Cheney, le
secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, aidés et secondés par leurs
conseillers juridiques et d’autres hauts responsables, ainsi que des
officiels de la CIA, avaient tous agi de concert. La
torture était utilisée systématiquement et est devenue un standard de
fait.
D’après l’accusation, les récits des témoins prouvent l’exercice
continu contre eux de traitements brutaux, barbares et déshumanisants.
Ces actes criminels ont été commis de façon cumulative afin
d’infliger les peines et les souffrances maximales, ont
expliqué les avocats.
Le président du tribunal, Tan Sri Dato Lamin bin Haji Mohd Yunus
Lamin, (abrégé
en « M. Lamin ») a statué que l’accusation avait établi au-delà de tout
doute raisonnable que les personnes poursuivies, à savoir le Président
George W. Bush et ses coaccusés, « avaient participé, à
travers un ensemble d’instructions, de mémorandums, de directives, de
recommandations et d’actions légales, à établir un plan d’ensemble et
un objectif commun, ou encore une conspiration dans le but de commettre
les crimes en relation avec la « Guerre contre la terreur » et avec les
guerres lancées par les USA en Afghanistan et en Irak. »
Le président Lamin a précisé devant un
parterre plein à craquer : « En tant que tribunal de conscience, la
Cour n’a pas de pouvoir d’application de la loi (enforcement) ni celui
d’imposer une sentence d’emprisonnement à l’une quelconque des 8
personnes condamnées. Ce que nous pouvons faire, au titre de l’article
31 du Chapitre IV de la 2e partie de la Charte, est de recommander à la
Commission des Crimes de guerre de Kuala Lumpur qu’elle transmette
le verdict d’accusation par le Tribunal, accompagné des
documents attenants, au
Procureur en chef de la Cour criminelle internationale, ainsi qu’aux
Nations Unies et au Conseil de sécurité. »
« Le Tribunal recommande également à la
Commission des crimes de guerre de Kuala Lumpur que les noms des
personnes condamnées soient ajoutés au Registre des Criminels de guerre
de la Commission, et que celui-ci soit communiqué au public. »
« Le Tribunal recommande également que
la Commission des crimes de guerre de Kuala Lumpur diffuse le plus
largement possible au niveau international l’information sur cette
condamnation et sur les garanties de compensations, étant donné qu’il
s’agit ici de crimes universels
pour lesquels il est de la responsabilité de chaque nation de
poursuivre juridiquement ces personnes si elles venaient à pénétrer sur
le territoire où s’applique leur juridiction.
»
Yvonne
RIDLEY
Article
8
Envoi par Gérard GAUTIER : http://www.blanccestexprime.fr/
POST CAMPAGNE
PRESIDENTIELLE
"Tiens
voilà du Boutin !"
par Gérard Gautier
SAINT-BRIEUC/SANT
BRIEG, le 9/10/12
La
dernière campagne des présidentielles laisse tomber, 6 mois après,
agitées et secouées par Christine Boutin,
les scories peu ragoûtantes des
arrières cuisines politiciennes.
Christine
Boutin, celle-là même qui s'était parée, en un autre temps, des
oripeaux de la dignité outragée et de la morale retrouvée.
Celle-là
même qui, « mue par une force mystique,
» était partie en juin 2011, en croisade et dénonçait, entre autres
gracieusetés, que « l’école,
c’est la Bérézina de Sarkozy. L’institution va à sa perte. Je constate
un grand écart entre les paroles et les actes. Les orientations qui ont
été prises sont à l’inverse de la consolidation de la famille
»… « Sarkozy a divisé la France en parts de marché électoral.
»
Celle-là
même qui, rancunière, n’ayant jamais accepté la manière dont elle avait
été écartée du gouvernement en 2009, entendait démontrer aux
yeux du bon peuple et surtout de la clientèle des familles, sa «
différence »…
Celle-là
même qui, ne pouvant obtenir ses 500 signatures accusait, au mois de
décembre 2011, l’UMP et le P.S, de bloquer les parrainages et de
pousser au bipartisme.
Celle-là
même qui oubliait, pour cause d’Alzheimer sans doute, avoir voté en
1995 la loi de financement des partis politiques, véritable « OPA
financière,» qui est cause de ce déni de Démocratie.
Celle-là
même qui, le 13 février 2012, annonçait, sans pudeur (mais non sans
intérêt) son « reniement à ses valeurs
» et son « allégeance » à
Nicolas Sarkozy. Cela après des « négociations,
» entamées, avoue-t-elle, à la demande de ce dernier, depuis le début
de… janvier : au moment
même où Elle allait, pénitente, chercher soutiens autres que
spirituels, sur les Chemins de Compostelle.
Celle-là
même qui déclarait sans vergogne (ses carnets de campagne sur son blog
) « je n’ai rien négocié pour moi-même. J’ai
négocié uniquement
sur la base des idées. »
Or,
aujourd’hui, apparaît la réalité du « deal » unissant les deux parties,
les deux partis.
En effet, Christine
Boutin, présidente du Parti Chrétien Démocrate réclame
maintenant à l’UMP les 180 000 euros…reliquat restant à verser sur
les 800.000 euros convenus, dus au titre, comme dans un
divorce, de compensation financière,…pour le « retrait de sa candidature lors de la dernière présidentielle.
»
Pas
très catholique tout cela. Ceci permet toutefois d’approcher le coût de
la « bombe atomique » que la pure « Sainte Christine »… menaçait
de faire exploser.
Certains
disent que l’argent n’a pas d’odeur.
Cela
reste de plus en plus à démontrer mais explique pourquoi la classe
politique a tant de mal à être en « odeur de sainteté. »
Gérard
GAUTIER
Ancien
Conseiller Régional de Bretagne
Président
Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
B.P.
330 22003 Saint – Brieuc cedex 1
http://www.blanccestexprime.fr/
Article
9
Envoi par Üzeyir Lokman ÇAYCI : http://www.artmajeur.com/serap/
http://www.artepoetica.net/CAYCI.htm
DEVENIR
UN ETRE HUMAIN
Sur
la planète terre
Il
existe
maintes fleurs
Et
beautés…
Aucun
être humain ne doit rester
Derrière
la porte étroite…
Dans
une année
Il
existe divers mois
Et
saisons…
Tout
être humain doit aimer
Les
couleurs et les individus…
Tout
être humain doit aimer
Les
pays, les nations
Aux
langues variées
Aux
cultures différentes
Dont
chacun renferme
Tant
de richesses…
On
ne doit pas faire
De
ségrégation raciale
On
ne doit pas mettre de côté
L'amitié
et l'humanité…
On
doit semer l'amour au coucher
Et
récolter l'amour au lever
Tout
être humain doit aimer
Les
démunis et les impuissants…
Üzeyir
Lokman ÇAYCI
Magnanville – 08.09.1998
Traduit par : Yakup YURT
Dernière
modification : 18.10.12,
12:22:53