INTERNET-TRIBUNE-LIBRE

Du lundi 15 octobre 2012



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Sommaire

Article 1 : INTERNET ET CULTURE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : GAUCHE GRECQUE ET EUROPE DEMOCRATIQUE

par Etienne BALIBAR, Vicky SKOUMBI, etc. (envoi d' Alix RENAUD)

Article 3 : LA CRISE ECONOMIQUE DANS TOUS SES MEFAITS

par Robert BIBEAU

Article 4 : LE PETROLE, LE SIONISME ET PLUS

par Mazin QUMSIYEH

Article 5 : MADAGASCAR ET SES RESSOURCES NATURELLES :  C’est... grave... !!!

par Vahinala DOUGUET-RAHARINIRINA   (envoi de Joseph RAHARIJESY)

Article 6 : 21 SEPTEMBRE = JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

par Guy CREQUIE

Article 7 : BUSH CONDAMNE POUR CRIMES DE GUERRE PAR CONTUMACE

par Yvonne RIDLEY  (envoi de "Marissé")

Article 8 : POST CAMPAGNE PRESIDENTIELLE : "Tiens voilà du Boutin !"

par Gérard GAUTIER

Article 9 : DEVENIR UN ETRE HUMAIN

par Uzeyir Lokman ÇAYCI



Article 1





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INTERNET ET CULTURE
 
 
 
La "religion" du mercantilisme qui nous est imposée par les utilitaristes de l'économie marchande, qui plus est avec les moyens de masse du capital qui a dévoyé sciences et morale, est pour le créateur culturel un ennemi mortel sinon mortifère. Cela, je l'ai compris depuis longtemps ; et donc ; je le combats avec détermination et tous les moyens dont je dispose ; d'autant que cette idéologie veut me nier dans mon existence de créateur culturel, ce qui se rapporte à mon ipséité, depuis toujours. Et aujourd'hui, plus généralement, les gens qui la servent, veulent même "effacer" le danger de leur remise en cause profonde, tous bords confondus ; car il y en a autant à Droite qu'à Gauche, de ces "dompteurs", si forte soit, leur dialectique. 
En effet, à l'instar de plein d'autres individus, à l'esprit curieux et ouvert, j'ai trouvé les moyens de m'exprimer, avec un outil de communication, universel : Internet, qui minore le rôle des intermédiaires et peut même favoriser la démocratie directe ; ce qui dérange beaucoup de monde à vrai dire, à commencer dans les appareils politiques et chez les acteurs sociaux, traditionnels... La lutte, sans répit et sans merci, de part et d'autre, semble perdurer, avec des conflits de génération larvés, et la relève s'impatiente... Car différents éléments, notamment les changements de mentalité qui suivent avec un décalage plus ou moins important l'évolution des technologies, sont incontrôlables et difficilement prévisibles, et particulièrement chez ceux qui voudraient continuer à mettre en place des "avant-gardes" pour guider les peuples... !
Il est clair que nombre d’intéressés qui ont bâti leur pouvoir par les inégalités de tout ordre, y compris dans les institutions, ne comprennent rien à l’évolution induite par Internet ou ne comprennent que trop sans vouloir comprendre réellement…
 
Pour leur part, les néocon-servateurs (sans parler des dictateurs), partout dans le monde, ont tenté d’enrayer cette évolution des mentalités, consécutive à la généralisation d’usage des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). En cela, ils étaient logiques avec eux-même ; puisqu’ils combattent tout ce qui remettrait en cause, directement ou indirectement, leur domination basée sur les moyens financiers. Mais les industries culturelles, les médias traditionnels, sur lesquels ils se sont appuyés pour conditionner les peuples et qui leur servent la soupe, sont dépassés par les évènements, leurs instruments de contrôle (notamment le formatage de la dite « opinion publique ») devenant peu à peu inopérants ; quant aux législations quasiment liberticides : pensons aux lois DADVSI et HADOPI notamment chez nous en France, avant même que de vraiment servir, elles deviennent obsolètes… Donc ils ont un problème avec Internet, ces gens-là et leur domesticité, même s’ils voudraient bien mettre en place un filtrage à l’échelle du monde, pour faire durer le plaisir : avec les projets SOPA & ACTA par exemple, au prétexte de protéger des rentes : la propriété intellectuelle entre autres, avec des droits d’auteurs qui profitent rarement aux créateurs mais plus souvent  aux intermédiaires, et qui ouvrent la voie au racket, institutionnalisé ou pas.
 

Cependant il y en a qui s’arrogent des « droits » sur Internet, qui sont inquiétants. Je pense même qu’il existe un véritable danger dans le fait que le Réseau des réseaux : Internet, soit contrôlé en pratique par une poignée de grosses entreprises commerciales : américaines qui plus est, donc qui fournissent des renseignements sur réquisition : à la NSA par exemple … (En outre c’est quand même aux USA que ce nouveau média a été inventé et ils détiennent les instruments de contrôle suprême, ne l’oublions pas).
Entre autres menées, ces sociétés en viennent à prendre en otage notre propre production culturelle. En face, les corporations de l' « Hexagone » font pâle figure ! Ajoutons-y la prégnance ou, plaisamment, l’ « imagerie » eidétique de notre mentalité latine, et vous aurez conscience de l'intensité de la cogitation chez nous (pour ne pas employer le vocable brainstorming !) sur les enjeux de la culture avec Internet : son futur, qui ressemble fort aux  thrènes antiques et aux débats de boulistes !
 
Par exemple, chez Google : ils ne sont pas du tout neutres, ils passent leur temps à pomper ce qu’il y a de bon chez les autres quand ce n’est pas l’acheter, et enfin, ils soumettent tout à leur sens des affaires qui implique les considérations commerciales en priorité, rendant accessoires l’intérêt et la qualité des contenus de site Internet. Donc rien de nouveau sous le « soleil » de l’Ouest, nous avons bien affaire à un ogre capitaliste.
 
Ensuite, il y a le phénomène du Web 2 qui favorise la standardisation des contenants  : blogs, forum, générant de l'interactivité mais aussi plus de dérives et donc de nécessités de contrôle, etc. ; et ; qui tend, par le biais de la pub à gogo, à perpétuer l’aliénation marchande des esprits et renouveler ainsi la dépendance de la communication envers les considérations de profit pécuniaire et les impératifs budgétaires : cela-même qui expliquent le discrédit actuel des médias traditionnels, complètement infectés par le libéralisme économique.
 
Après il y a ces affaires de plates-formes, dites « réseaux sociaux », qui sont une vaste duperie, le but étant outre le marketing ciblé et direct, de faciliter une surveillance généralisée des populations (à l'échelle mondiale) par toutes sortes d'acteurs allant des officines privées aux services étatiques et, l’un n‘empêchant pas l’autre et même l’encourageant dans la sinistre configuration néolibérale, le pistage des propensions aussi bien que la formation d'identités collectives par des ogres du commerce et de l’industrie… Notons que les administrateurs de ces plates-formes agissent à leur guise : vous êtes leurs obligés (si ce n'est des otages), ils peuvent vous censurer, vous effacer à la moindre gêne. Comme leur intention est de monétiser un trafic de fréquentation comme des données personnelles, ils cherchent à vous attirer pour mieux connaître tous vos petits secrets, recouper des infos, tracer les profils, etc. Vous n’avez que l’apparence des formes juridiques pour vous, soit bien peu de choses en vérité pour l’usager averti des NTIC... Et le plus grave alors est qu’il s’agit d’intérêts privés qui remplacent la raison d’état. Je ne pense pas que c’est mieux, et cela tend même vers l’esprit tribal et/ou maffieux.
 
Côté référencement et « évaluation » de sites, nous voyons se multiplier, les "caniches" de grosses sociétés, prêts à tout pour attirer l’attention et gagner quelques miettes dans l’action commerciale, et je dirai même plus net, par dérision, se mettant à vendre des fichiers informatiques comme des colifichets à la sortie de la messe pour faire un « chiffre d’affaire » ! … Il en est ainsi des produits culturels, en particulier des œuvres littéraires : cibles de choix pour la dématérialisation (ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose) mais quand même ! Faut s’arrêter de jouer aux grands quand on est tout petit et respecter l’esprit dans lequel a été fait Internet et qui lui donne ses lettres de noblesse ; c’est à dire le partage et la recherche, le bricolage et l’innovation, mais aussi la défense et la promotion des valeurs non marchandes comme des libertés fondamentales. Il y a bien quelques brebis galeuses (souvent payées pour l’être…) pour nuire ou agacer les usagers, mais ils ne sont qu’une minorité à l’intelligence pervertie.
 
Voilà, en ce qui concerne l’immatériel : oeuvres de l’esprit, je pense sincèrement que tout système payant est condamné sur Internet, tout simplement à cause de l’abondance de l’offre ; c'est une aporie pour le créateur culturel : être noyé dans la masse et de plus en plus (les métiers qui feront gagner du temps et de la précision, avec pertinence, dans tous les domaines, ont de l’avenir sur la Toile) ; mais à moins d’un contrôle étouffant, réinstaurant la rareté, contraire à la nature du Net et aux droits fondamentaux bien entendu, la production des créateurs culturels va s’accroître exponentiellement, de plus en plus vite, surtout si elle est débarrassée du carcan de la rentabilité financière. C’est une tendance lourde et porteuse de nouvelles vues de civilisation. Il en est fini du règne de la vénalité, nous assisterons de plus en plus à la richesse de l’échange…
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l’industrie culturelle ne crée plus d’emplois maintenant, au contraire elle en freine l’émergence… Et auparavant ce système a phagocyté la création, il est un « héritage » de la révolution bourgeoise et un pur produit du capitalisme.
 
Internet remet totalement en cause la relation marchande de l’accès au savoir et à la culture. Tant qu’on n’aura pas briser le lien entre information-communication et finance, on n’aura pas de démocratie réelle. C’est pareil pour l’art et la culture. Internet permet cette dissociation, du moins tant que prévaut la neutralité du Réseau : libre et ouvert à tous, sans privilégier des flux ou contenus. Les considérations commerciales peuvent y jouer mais sans en déterminer l’usage. On a déjà bien assez des guichets aux FAI (Fournisseurs d’Accès Internet) : à l’origine de sa création, le Web se passait d’eux et même l'interconnexion mondiale Internet le pourrait ! …
 
Incidemment, je pense qu’il y a un problème structurel dans l’information : dans le métier d’informer, devrais-je dire. On ne devrait pas en faire un commerce, sous peine de pervertir le système d’informer. Précisons avec ces aspects en particulier : la recherche du sensationnalisme qui pousse à jouer toujours plus sur l’émotion et courir après le scoop, qui sont des registres de compétition, propre à la propagation des idées dominantes du néo-libéralisme. C’est comme pour les effets de mode, etc. on ne cherche pas à éveiller le sens critique de ceux qui reçoivent, au contraire…
Ce qui ne va pas chez les journalistes, du moins dans l’exercice de leur métier , c’est qu’ils cherchent à transformer l’information en spectacle pour mieux la vendre. Voilà qui influe à tous les stades du traitement et bien sûr orientent les recherches… Or, dans le Réseau des réseaux : Internet , ce n’est pas cette recherche et/ou cette demande qui est privilégiée… A méditer pour eux et sérieusement !
 

Enfin je dirai quelques mots sur mon cas, dans ce grand chambardement en cours.
 
Etre auteur indépendant dans une société matérialiste, ce n’est pas évident ; en particulier je n’ai certainement pas les facilités du marketing et les relations professionnelles d’un éditeur ; mais d’un autre côté, quelle liberté d’action dans mon humble condition ! Je ne suis pas une marionnette dont on tire les ficelles pour se faire du fric…
Au regard de la création littéraire, je ne veux pas d’intermédiaires, c’est la meilleure façon de laisser des guignols imposer leurs goûts, sans parler de vous escroquer.
Tout un tas d’intermédiaires dévalorisent le travail des créateurs culturels pour justifier leur rôle et/ou faire des profits. Tout un tas de prétendants et de prétendus s’affirment experts dans le champ de la Culture : experts de quoi là où règne la subjectivité ? … En tout cas, il ne leur faut pas grand chose (ni même obligation de diplôme ou formation particulière) pour se proclamer : tout au flanc et surtout pourvus des moyens financiers adéquats ! C’est à dire sur la confiance qu’ils inspirent, à la tacite reconduction des poncifs et par cooptation.
Ma foi ! en général, les éditeurs prétendent au magistère, mais la plupart du temps, ils se comportent comme de vulgaires commerçants ; aussi je me moque bien de leurs « réflexes » corporatistes ; c’est qu’ils voient d’un mauvais œil la remise en cause de leur rôle d’intermédiaire.
 
Sur Internet en particulier, je n’ai aucune raison de me soumettre aux moyens, à la bonne volonté et/ou au contrôle des autres ; alors que j’ai les rudiments de savoir-faire et les notions nécessaires pour me débrouiller tout seul dans la conception des pages Web de mon site, et ainsi, de maîtriser la publication de ma création.
Il y a beaucoup trop de gens qui croient pouvoir perpétuer un système de contrôle et captation de la création artistique et littéraire. Mais ils n’ont rien compris à l’évolution des mentalités, liée aux possibilités d’Internet, je répète.
J’estime qu’en tant que créateur de contenu culturel sur Internet, je ne devrais pas me trouver dans une situation de précarité (et encore je ne me plains pas, l'essentiel est sauf). Je suis où je suis parce que je me bats pour des valeurs de société ; en particulier contre ceux qu'on appelle des néolibéraux et leurs ultras : en fait les adorateurs du veau d’or pour reprendre quelque mythologie antique, et je ne fais pas semblant ni ne me cache comme nombre de contempteurs qui veulent jouer les braves à bon compte...
 

Pour conclure, je dirai que nous, créateurs culturels préférant Internet pour oeuvrer, nous sommes victimes d’un retard de mentalité et particulièrement en France.
Accorder plus d’importance à la culture, certes oui ! Mais veiller à rééquilibrer les relations entre créateurs culturels et intermédiaires de l’industrie culturelle serait aussi très bien vu. Car nous en sommes arrivés à un point d’exploitation insupportable des créateurs dans le « tout-marchandise »… Outre que certains intermédiaires se prennent pour ce qu’ils ne sont pas ou plus, les arts et la littérature, soumis au pouvoir de la finance, provoquent de fait une censure économique de la création culturelle. Inutile d’éluder, c’est un grave problème de civilisation et une tare dans notre humanité.
Evidemment, je ne m’attends pas à des miracles pour changer rapidement les vues (et les habitudes), tant les intérêts sont imbriqués – il ne s’agit pas uniquement de considérations économiques – mais si nous voulons aller à plus d’apaisement dans les relations sociales, la reconnaissance de l’apport fait à la société par les créateurs culturels est, à mon avis, un enjeu primordial et un progrès de civilisation, aux effets transversaux dans la reconnaissance de l’individu et sa meilleure intégration à la collectivité.
 

Jean-Jacques REY
http://www.jj-pat-rey.com/INTERNET-TRIBUNE-LIBRE/index.html
 
 
Pour compléter son info :
 
Au nom de l’indépendance éditoriale et de la défense du capitalisme national
http://www.acrimed.org/article3892.html
.../...
"Une soumission pluriséculaire aux volontés du pouvoir. Voilà à peu les termes dans lesquels un historien définit la tendance dominante de l’édition française. Avant de démontrer comment les éditeurs les plus fameux ont perpétué cette position morale et politique sous l’Occupation, Jean-Yves Mollier rappelle que « la délégation volontaire des notables de l’industrie parisienne », conduite notamment par d’honorables éditeurs, s’était rendue « à l’Élysée, le 19 décembre 1851, afin d’offrir à [Napoléon III], l’auteur du coup d’État perpétré dix-sept jours auparavant, “leurs remerciements pour avoir assuré la défense de l’ordre, de la famille et de la propriété” ». On retrouvera, « presque inchangée à l’été 1940, le symbole de cette attitude veule », précise l’historien. Entre-temps, « sous la Commune comme pendant la Première Guerre mondiale, la profession ne brilla pas [non plus] par sa volonté de donner la parole à tous ceux qui exprimaient des opinions hétérodoxes»." 








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Article 2

Envoi de Alix RENAUD : http://www3.sympatico.ca/alix.renaud






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Source image
Le chômage augmente inexorablement en Grèce

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Source image
Exigences impitoyables de l'Union Européenne sur le cas grec

GAUCHE GRECQUE ET EUROPE DEMOCRATIQUE
 
 
 
C'est ce genre de drame que prévoyaient les manifestants anti-mondialistes (pour plusieurs pays), mais on les traitait de tous les noms.
Alix Renaud
____________________
 
Des sources : http://www.audit-citoyen.org/?p=2607
( avec infos sur pétition afférente voir à :
http://www.france.attac.org/articles/gauche-grecque-et-europe-democratique )
 
Dans l’enchaînement d’événements qui ont jeté la Grèce au fond du gouffre, chacun sait que les responsabilités des partis au pouvoir depuis 1974 sont écrasantes. Ils n’ont pas seulement bénéficié de la corruption et des privilèges, ils en ont fait bénéficier largement les fournisseurs et les créanciers de la Grèce.
 
On pourrait s’étonner, dans ces conditions, que les dirigeants européens et le FMI, transformés en parangons de vertu et de rigueur, s’emploient à ramener au pouvoir ces mêmes partis faillis et déconsidérés, dénonçant le «péril rouge» incarné par Syriza et promettant de couper les vivres si les nouvelles élections du 17 juin confirment le rejet du «Mémorandum». Cette ingérence n’est pas seulement contradictoire avec les règles démocratiques, ses conséquences sont dramatiques pour notre avenir commun.
 
Il y aurait là une raison suffisante pour que nous refusions de laisser faire. Mais il y a plus grave. Depuis deux ans, les dirigeants de l’Union européenne travaillent à déposséder le peuple grec de sa souveraineté. Sous prétexte d’assainir les finances publiques et de moderniser l’économie, ils imposent une austérité qui étouffe l’activité, réduit la majorité de la population à la misère, démantèle le droit du travail. Ce programme de «redressement» néolibéral se solde par la liquidation de l’appareil productif et le chômage de masse. Pour le faire passer, il n’a fallu rien de moins qu’un Etat d’exception sans équivalent en Europe occidentale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : le budget de l’Etat est dicté par la troïka, le Parlement grec réduit à une chambre d’enregistrement, la Constitution contournée. La déchéance du principe de la souveraineté populaire va de pair avec l’humiliation de tout un pays. Or, si elle atteint ici des sommets, elle ne concerne pas exclusivement la Grèce. Ce sont tous les peuples de ses nations constitutives que l’Union européenne tient pour quantités négligeables lorsqu’il s’agit de combiner les interventions du FMI et de la BCE en faveur du système bancaire, ou d’imposer des gouvernements de technocrates non-élus.
 
A plusieurs reprises, les Grecs ont fait savoir leur opposition. D’innombrables manifestations de masse, 17 journées de grève générale en deux ans, comme les actions de désobéissance civique ou le mouvement des Indignés de Syntagma, telles ont été les marques sans équivoque de leur refus du sort qu’on leur réserve sans les consulter. La seule réponse qu’ils ont reçue aura été le doublement de la dose létale et la répression policière ! C’est alors, dans un contexte de délégitimation complète des gouvernants, que le retour aux urnes est apparu comme la seule issue pour éviter l’explosion sociale.
 
Mais l’affaire est claire à présent : les résultats du 6 mai ne laissent aucun doute sur le rejet massif de la politique imposée par la troïka. Et, devant la perspective d’une victoire de Syriza aux élections du 17 juin, une campagne de désinformation et d’intimidation a été déclenchée aussi bien à l’intérieur du pays qu’au niveau européen. Elle vise à disqualifier Syriza comme interlocuteur politique. Tous les moyens sont bons pour cela, à commencer par son étiquetage «extrémiste» et le parallèle aussi absurde qu’indécent avec les néonazis d’Aube dorée. Toutes les tares lui sont imputées : escroquerie, double langage, infantilisme revendicatif.
 
A en croire cette propagande haineuse qui prend le relais de la stigmatisation raciste du peuple grec, Syriza mettrait en danger les libertés, l’économie mondiale et la construction européenne. La responsabilité des électeurs grecs et de nos dirigeants serait de lui barrer la route. Brandissant la menace d’exclusion de l’euro et d’autres chantages, une manipulation du vote populaire se met en place. Par cette «stratégie du choc», les groupes dominants s’efforcent de détourner le vote à venir selon leurs intérêts, qu’ils prétendent être aussi les nôtres.
 
Nous, citoyens européens, ne saurions nous taire devant cette tentative de déposséder un des peuples de l’Union de sa souveraineté, dont les élections forment le dernier recours. Il faut que cessent la campagne de stigmatisation de Syriza et les chantages à l’exclusion de l’eurozone. C’est aux Grecs de décider de leur sort, en rejetant tout diktat, en repoussant les poisons économiques administrés par leurs «sauveurs», en s’engageant librement dans les coopérations indispensables pour surmonter la crise, avec les autres Européens.
 
Nous l’affirmons : il est temps que l’Europe perçoive le signal envoyé le 6 mai par Athènes, abandonnant une politique qui ruine la société et met les peuples sous tutelle afin de sauver les banques. Il est urgent de bloquer la dérive d’une construction politique qui institue la toute-puissance des opérateurs financiers. Il faut une Europe qui soit l’œuvre de ses citoyens, au service de leurs intérêts.
 
Cette nouvelle Europe que, comme les forces démocratiques en train d’émerger en Grèce, nous appelons de nos vœux, est celle de tous ses peuples. Dans chaque pays, ce sont deux Europes incompatibles qui s’affrontent aujourd’hui : celle de la dépossession des êtres humains, et celle qui affirme le droit de tous à une vie digne de ce nom et s’en donne collectivement les moyens.
 
Ce pour quoi nous nous battons avec les électeurs et les militants de Syriza, ce n’est pas la disparition de l’Europe mais sa refondation. Car c’est l’ultralibéralisme qui suscite la montée des nationalismes et de l’extrême droite. Les vrais sauveurs de l’idée européenne sont les défenseurs d’une Europe où la souveraineté populaire n’est pas abolie mais étendue et partagée.
 
Oui, à Athènes, c’est bien l’avenir de la démocratie et de l’Europe elle-même qui est en jeu. Par une étonnante ironie de l’histoire, les Grecs se retrouvent en première ligne de notre combat commun. Ecoutons-les, soutenons-les, défendons-les !
 
 
Signataires :
Etienne BALIBAR, philosophe,
Vicky SKOUMBI, rédactrice en chef, revue alètheia
et Michel VAKALOULIS, philosophe et sociologue.

Et aussi :
Giorgio AGAMBEN, Tariq ALI, Elmar ALTVATER, Daniel ALVARO, Alain BADIOU, Jean-Christophe BAILLY, Fethi BENSLAMA, Fernanda BERNARDO, Jacques BIDET, Claude CALAME, Thomas COUTROT, Albano CORDEIRO, Yannick COURTEL, Costas DOUZINAS, Roland ERNE, Roberto ESPOSITO, Nancy FRASER, Elisabeth GAUTHIER, François GèZE, Max GRATADOUR, Jean-Pierre KAHANE, Jean-Marc LéVY-LEBLOND, Michael LöWY, Philippe MANGEOT, Philippe MARLIèRE, Ariane MNOUCHKINE, Warren MONTAG, Jean-Luc NANCY, Toni NEGRI, Bertrand OGILVIE, Ernest PIGNON-ERNEST, Mathieu POTTE-BONNEVILLE, Jacques RANCIèRE, Judith REVEL, Rossana ROSSANDA, Bernard STIEGLER, Michel SURYA, Bruno TACKELS, André TOSEL, Gilberte TSAÏ, Eleni VARIKAS, Dimitris VERGETIS, Jérôme VIDAL, Heinz WISMANN et Frieder Otto WOLF.
 
 
Pour compléter son info :
 
Economie politique du «système-euro»
http://alencontre.org/laune/economie-politique-du-systeme-euro.html
"Cet article cherche à montrer comment la crise actuelle de la zone euro renvoie aux défauts originels de conception du « système-euro » dont les contradictions, révélées par la crise financière, sont de nature structurelle. Cette démonstration est menée en mobilisant une méthodologie statistique et analytique qui donne à cette étude un caractère « technique ». Mais c’est une étape nécessaire pour déboucher sur un diagnostic plus solide sur les issues possibles de la crise actuelle, ou plutôt de sa dimension spécifiquement européenne. Cette crise a des racines plus profondes que le symptôme dans lequel elle s’incarne, à savoir une crise des dettes souveraines. Dès lors, il n’existe que deux issues apportant une réponse adaptée à la nature structurelle de la crise européenne : soit l’éclatement du système-euro, soit sa refondation radicale. Les autres se bornent à étaler les contradictions dans le temps ou à programmer une régression socialement inacceptable."
 
Espagne : des alternatives citoyennes pour faire face à la crise économique
http://fr.globalvoicesonline.org/2012/09/26/122760/
"Depuis le début de la crise socio-économique, la classe politique espagnole n’a pas pris de mesure en faveur de la croissance et la création d’emplois. Elle applique, au contraire, de nombreuses coupes budgétaires mettant en danger des secteurs entiers de la société ainsi que les droits sociaux des citoyens. Cette dynamique aggrave la situation des pays qui sont au bord de la faillite. Face à cette situation, les citoyens réalisent que c’est à eux de prendre en main leur avenir et en Espagne des mouvements et des phénomènes encourageants continuent à apparaître. Nombreux sont ceux qui misent sur l’élaboration d’alternatives viables que ce soit par le biais de l’épargne ou de la création d’un système durable." 








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Article 3

Envoi par Robert BIBEAU : http://www.robertbibeau.ca/






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LA CRISE ÉCONOMIQUE DANS TOUS SES MÉFAITS
 
 
 
Page d'origine (indiquée par l'auteur) :  http://les7duquebec.org/7-au-front/la-crise-economique-dans-tous-ses-mefaits/
 
26.09.2012
 
Le monde va mal, l’économie, l’industrie, la finance vont mal, la politique va mal. Les politiciens sont véreux ou ganaches, il n’y a plus d’éthique, de justice, d’équité, de moralité. Pourquoi en est-il ainsi dans tous les pays, ici au Canada, en France et partout ailleurs ?
 
La corruption et l’assujettissement aux « puissances d’argent » ne sont que les épiphénomènes de ce système décadent. La classe ouvrière l’a bien compris et elle refuse de se mobiliser pour participer aux mascarades électorales auxquelles on la convie régulièrement. Cynisme et mépris s’épandent de ceux-ci vers ceux-là et vice versa et les politiciens bourgeois s’arc-boutent pour sauver leur profession de bouffon Pygmalion. Comment fonctionne l’économie capitaliste et pourquoi un Conseil des ministres national n’y peut-il quoi que ce soit ? Voici l’explication des crises économiques récurrentes.
 

L’objet d’étude de l’économie-politique
 
      La finalité de tout système social – système fondé sur une économie, une idéologie et une politique singulière – est de se reproduire en tant que système et de se perpétuer. Il en fut ainsi sous l’esclavagisme de la Rome antique et sous le système féodal au Moyen-âge.
 
      La finalité du système capitaliste n’est pas différente. À proprement parler, l’objectif de la classe capitaliste n’est pas d’accumuler des profits maximums, mais plutôt, à travers cette accumulation de profits, de se reproduire en tant que classe dominante, dont la marche inexorable a menée au stade suprême, impérialiste, de développement.
 
      La finalité du système capitaliste est d’assurer la reproduction élargie du capital, qui doit  assurer la reproduction élargie des classes antagonistes (bourgeois – prolétaire), qui doit assurer la reproduction élargie de la société capitaliste dans son ensemble; et pour ce faire chaque grand monopole doit tenter d’arracher le profit maximum, ce qu’il  parvient de plus en plus difficilement à réaliser à mesure que le
système monopolistique de propriété se répand sur la Terre toute entière. Ceci oblige chaque oligopole à lutter pour sa survie en écrasant ses concurrents ou en les absorbants, créant un monstre monopolistique encore plus effrayant, anarchique, incontrôlable, obligé de mener des luttes inter-monopolistiques encore plus féroces.
 
      Et ainsi va la spirale concurrentielle, l’objectif de reproduction élargie devenant chaque fois plus difficile à atteindre face à des concurrents toujours plus gourmands, plus géants et plus difficiles à évincer. Ce paradigme opère pour l’activité économique particulière de chaque oligopole et pour l’activité politique nationale de chaque État impérialiste, dévoué au service exclusif de ses oligopoles nationaux. C’est pour cette raison que nous affirmons que les monopoles contrôlent l’économie et la politique d’une nation vivant sous système capitaliste.
 
      Pendant ce temps le système impérialiste de propriété privé des moyens de production et d’échanges ne va pas pour autant crouler chemin faisant. Il faudra le renverser violemment dans chaque pays où il sévit ; sinon il poursuivra sa destinée déglinguée jusqu’à déclencher des guerres de repartage des marchés, des ressources et surtout des sources de plus-value comme les première (1914-1918) et  seconde (1939-1945) guerres mondiales l’ont démontré...
 

Le paradoxe capitalistique – Capital constant -vs-  Capital variable
 
      Le processus que nous venons de décrire fait en sorte que, pour ces monopoles, la cible est de plus en plus difficile à atteindre – à savoir, la reproduction élargie du capital dans ses deux composantes (Capital constant : CC et Capital variable : CV) à travers l’accumulation du profit maximum par le phagocytage de leurs concurrents. Cette difficulté est engendrée par les contradictions qui entravent le développement normal du système capitaliste, soit la contradiction entre le capital-privé et le travail salarié-socialisé.  Qu’est-ce à dire ?
 
      La richesse « sociale globale » produite dans le cadre du système de production capitaliste se divise en deux parts bien distinctes – la part représentant la somme totale du capital accumulé (CC) – qui est sous propriété privée, faut-il le rappeler – et la part représentée par la somme totale de la valeur de la force de travail (CV) qui est vendue aux capitalistes privés par chaque travailleur salarié-socialisé. Socialisé, ce travailleur l’est dans ses rapports de production au travail (dans la division des tâches et dans la négociation de ses conditions d’exploitation), dans sa vie familiale et dans ses loisirs, etc. En effet, la famille est la première unité de vie socialisée où chacun contribue selon ses capacités et obtient selon ses besoins – Le père, la mère, les enfants, chacun amène au foyer ce qu’il peut gagner et chacun consomme ce dont il a besoin pour survivre, et ce de façon élargie lorsqu’il s’accouple pour se reproduire.
 
      De ce qui vient d’être écrit, il ressort que pour assurer la reproduction élargie du système économique et social capitaliste, il faut assurer la reproduction élargie du capital constant (CC), – qui est de la plus-value cristallisée, il ne faut pas l’oublier –, en mettant en œuvre la force de travail de l’ouvrier qui est du capital variable (CV) vivant dont le rôle est de  redonner vie à la plus-value cristallisée précédente (CC) d’où émerge la plus-value nouvelle à distribuer sous forme de profits divers, de rentes, de redevances, d’impôts.
 
      Cette mise en œuvre des investissements capitalistiques (CC + CV) produira un profit possiblement important pour un capitaliste privé, ou pour un consortium monopoliste privé quelconque, qui progressera, il est vrai, mais toujours confronté à ses comparses monopolistiques. C’est ici que réside la source de la concurrence entre ces voraces ennemis. Le plus « profitable » attirera vers lui la plus grande proportion de capital d’investissement (exemple, la compagnie Apple en ce moment croule littéralement sous le capital d’investissement) c’est-à-dire de la plus-value cristallisée disponible à l’investissement pour fructifier via la mise en œuvre du travail salarié de l’ouvrier – le capital variable (CV).
 
      À la longue, le concurrent moins « profitable » aura de la difficulté à se financer et devra songer à fusionner ou à s’offrir sur le marché de la revente ou encore il devra se résigner à la faillite, faute de liquidité pour prendre de l’expansion et se renforcer : « prospère et accapare ou stagne et périclite », voilà la doxa impérialiste.
 
      Dépendant des entreprises, ces profits maximaux, moyens ou marginaux,  seront par la suite réinjectés dans le processus de reproduction élargie du capital et du système social. Évidemment, des groupes capitalistes comme le groupe PSA en France ou le groupe Chrysler en Amérique, ou le groupe Alcan au Canada, qui empochent le plus faible taux de profit (ce qui n’est pas l’équivalent du taux de plus-value) de leur secteur industriel, ils devront consacrer une plus grande part relative de leur capital d’investissement à leur reproduction élargie et pour cette raison, ils seront moins « profitables » et leur survie sera mise en péril par le système économique qui les  poussera à se laisser absorber (ce qui est déjà fait pour Alcan absorbé par Rio-Tinto)  pour "crime" de sous-productivité relative.
 
      Comment, dans ces conditions, un groupe industriel monopolistique sous-productif pourra-t-il inverser le processus qui le pousse vers la banqueroute et continuer à concurrencer ses acolytes, et comment pourra-t-il attirer à lui davantage de capital d’investissement (CC + CV) à réinjecter dans le processus de reproduction, gage de sa survie capitalistique ? C’est ce que nous allons  examiner.
 

Plus-value (PV) et valeur de la force de travail (VFT)
 
      Nous venons de présenter la contradiction inter-capitaliste qui les pousse à se concurrencer jusqu’à s’entredéchirer, fusionner ou s’exterminer (créant chômage et misère populaire). Mais où se trouve la contradiction fondamentale dans ce processus économique de reproduction élargie du capital et finalement de la société capitaliste toute entière ? 
 
      La contradiction fondamentale se trouve au cœur du processus économique. Afin d’assurer la reproduction élargie du capital via l’expropriation du taux de plus-value maximum, ou bien le capital investit est utilisé pour accroître les profits – et donc il sert à la fructification du capital constant (CC) pour le prochain cycle de reproduction élargie – ou bien le capital investit sert à défrayer le coût de reproduction de la force de travail (capital variable – CV), ce qui comprend non seulement les salaires mais aussi les fonds de retraite, les assurances collectives, les congés sociaux, la partie qui va aux impôts, taxes et redevances de toutes sortes visant à payer l’éducation de la main-d’œuvre, les services de santé, les soins destinés aux personnes âgées, la culture, les sports et les loisirs, les transports collectifs, l’assurance emploi, ainsi que les dépenses gouvernementales servant à maintenir en vie l’armée de réserve de la société d’exploitation capitaliste (chômeurs et assistés sociaux), ainsi que l’armée, les services judiciaires, policiers et carcéraux réprimant les récalcitrants. C’est tout cela que la plus-value (PV) extorquée aux prolétaires sert à défrayer.
  
 
Le drame de l’impérialisme occidental décadent
 
      Tant qu’il y avait moyen, en Occident, d’assurer des conditions raisonnables de reproduction de la force de travail en se rabattant sur la surexploitation de la force de travail dans les pays néocoloniaux d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique (exploitation infernale qui dans bien des cas n’assure même pas la reproduction élargie de la force de travail africaine, latino ou asiatique), il était loisible aux capitalistes occidentaux de conclure un contrat social avec certains secteurs des travailleurs occidentaux (syndiqués), et certaines secteurs de la petite bourgeoisie (fonctionnaires, enseignants, cadres…) afin d’obtenir la paix sociale tout en assurant la reproduction élargie du capital occidental à même les surprofits très abondants tirés des néo-colonies.
 
      Pour ce faire, les capitalistes monopolistes occidentaux ont investi une partie de leurs capitaux dans les pays néocoloniaux (délocalisation industrielle et transferts de capitaux) et de ce fait y ont fait germer une bourgeoisie nationale monopolistique qui, en Chine notamment, à travers le contrôle de l’appareil d’État national «mandarin», assume aujourd’hui la gouvernance de son propre processus de reproduction élargie, capitalistique, bénéficiant de taux de plus-value supérieurs à ceux de leurs concurrents occidentaux étant donné que la part des capitaux investis consacrée à la reproduction de la force de travail chinoise (salaires, bénéfices marginaux et services publics) est bien inférieure à la part consacrée aux mêmes fins en Occident.
 
      Cela va changer au fur et à mesure que le régime d’exploitation capitalistique se répandra dans toute la Chine «mandarine» ; amenant chez eux la concurrence monopolistique entre les différents oligopoles multinationaux (GM, PSA, Ford, Bombardier et de multiples entreprises privés et d’État chinoises, etc.). Le processus est similaire en Inde et au Brésil.
 
      Tout ceci aura pour conséquence que si les capitalistes occidentaux – propriétaires privés des capitaux – veulent assurer la reproduction élargie de leur capital et du système social capitaliste en Occident, ils doivent impérativement réduire la part du capital privé et des dépenses gouvernementales consacrée à la reproduction de la force de travail (salaires, bénéfices et services) afin d’accroître la part du produit de la vente des marchandises (expropriée en plus-value) consacrée aux profits et aux rentes, c’est-à-dire au capital de réinvestissement qui doit assurer la reproduction élargie de la société capitaliste.
 
      C’est la raison pour laquelle on assiste depuis quelques années aux assauts généralisés et concertés des États capitalistes contre les programmes sociaux, consacrés à la reproduction de la force de travail. Aucun parti politique, social-démocrate, réformiste ou socialiste, comme le montre leur collaboration avec le capital depuis un siècle, ne peut inverser cette tendance économique irréversible. La classe ouvrière renversera le système capitaliste ou elle subira ses lois autodestructrices et guerrières, il n’y a pas d’autre voie de sortie.
 

Robert BIBEAU
robertbibeau[a]hotmail.com
http://www.robertbibeau.ca/
 
 
Pour compléter son info :
 
Franklin Delano Roosevelt, ou comment gagner la bataille contre Wall Street et l’impérialisme britannique
http://www.solidariteetprogres.org/Franklin-Delano-Roosevelt-ou-comment-gagner-la-bataille-contre-Wall-Street_03372
"Pour des lecteurs francophones, l’image de Franklin Delano Roosevelt est celle d’un président américain qui sut sortir son pays de la crise de 1929 en lançant le New Deal, une politique de grands travaux, et en menant l’effort de guerre jusqu’à la victoire finale contre le nazisme. Ceux qui l’apprécient savent qu’il conçut le plan Marshall et l’Organisation des Nations unies, et ceux qui l’aiment moins mentionnent son conflit avec Charles de Gaulle et affirment qu’il tenta de nous prendre les plus beaux fleurons de notre empire pour les mettre sous contrôle de son pays.
Toutes ces analyses ont pour principal défaut de voir l’histoire américaine de l’extérieur, en jugeant a priori que les Etats-Unis et leur peuple
s’identifient avec les intérêts financiers anglo-américains. Elles ne tiennent pas compte du rôle que joua l’Empire britannique, tout particulièrement financier et monétaire, dans la guerre, ni des efforts constants que consacra Winston Churchill à maintenir l’influence de la banque et de l’oligarchie britanniques outre-Atlantique. Ce faisant, elles négligent un point essentiel de l’histoire du XXe siècle, qui fut la lutte, à l’intérieur même des Etats-Unis, entre partisans du système industriel américain et le lobby de banque et de Bourse « anglophile »
qui entendait à tout prix, y compris par un changement de régime, garder le contrôle du pouvoir."
 
Un monde est mort, il court encore... La preuve par le poulet
http://www.fakirpresse.info/Un-monde-est-mort-il-court-encore.html
"Mille « plans sociaux » ont jalonné l’été. Parmi eux, un m’a marqué : l’affaire Doux.
Aussitôt, j’ai songé : voilà une caricature de l’époque. Qui cette entreprise rendait-elle heureux ? Les ouvriers ? Les poulets ? Les aviculteurs
? Les paysans du Sud ? Elle fabriquait plutôt, me semblait-il, du malheur en série. Sa faillite, c’était l’occasion de tout changer. Et pourtant, syndicats, médias, ministres ne nourrissaient qu’un seul espoir : un plan de continuation, que tout reprenne comme avant. Les dissidents, altermondialistes, anti-productivistes, gauchistes divers, en guise de lutte, ont publié des communiqués sur Internet. Le système s’est donc remis sur pied, à l’identique – avec sans doute quelques milliers d’emplois en moins."








sommaire_3


Article 4

Envoi par Mazin QUMSIYEH  : http://popular-resistance.blogspot.fr/ & http://qumsiyeh.org/






carte-gisements-gaz-petrole_bassin-est-Méditerranée

Source image
Gaz et pétrole, les nouveaux gisements marins au Levant : Est Méditerranéen

carte-gisements-offshore-hydrocarbures_bassin-du-Levant

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Une découverte spectaculaire, dans ce que les géologues appellent le bassin du Levant : en Méditerranée orientale

illustration-plate-forme-extraction-gaz_Tamar-Israelillustration-plate-forme-illuminée_extraction-offshore

Source image______________________________________________Source image
Gaz et pétrole. Nouveaux gisements marins.
" Les Arabes dehors ! " : Tel Aviv revendique toutes les ressources.
L’exploitation du champ de gaz naturel de Tamar a commencé.
Il devrait approvisionner Israël à partir de la fin 2012.


LE PETROLE, LE SIONISME ET PLUS
 
 
 
Pages d'origine : http://popular-resistance.blogspot.fr/2012/10/oil-zionism-and-more.html
ou : http://popular-resistance.blogspot.fr/2012_10_01_archive.html
 
Samedi 6 octobre 2012

Les découvertes récentes montrent que la région de l' Est Méditerranéen dispose d'énormes gisements d'énergie qui, s'ajoutant aux ressources aquifères, pourraient alimenter de nouveaux conflits/guerres. Les estimations initiales pour la façade maritime de la Palestine (actuellement Israël et la Bande de Gaza), ainsi que pour le Liban et la Syrie sont de l'ordre de 1.7 milliards de barils de pétrole, 5 milliards de barils de gaz naturel liquide, et d'un stupéfiant 122 trillions de pieds cubiques de gaz naturel, recouvrable. Déjà Israël utilise presque 10 fois plus de notre eau par habitant que nous, Palestiniens d'origine, en utilisons. Déjà Israël contrôle la plus grande part de l'industrie lucrative du tourisme en Palestine et la plupart de nos terrains agricoles et d'autres ressources. Déjà Israël a un grand nombre de millionnaires et quelques milliardaires pendant que 25 % des enfants israéliens vivent dans la pauvreté (et presque la moitié des enfants palestiniens à Gaza et dans la Cisjordanie). Je suppose qu'il y a ceux choisis et ceux qui sont même plus choisis.
 
Pendant ce temps, il y avait de grandes manifestations demandant aux autorités dualistes, palestiniennes (à Ramallah et à Gaza) de cesser les arrestations politiques. Et pendant que nos gens sont occupés par des élections municipales, locales, les Sionistes intensifient leurs attaques contre les convenances sociales. Avigdor Lieberman et plus de 100 colons sont venus dans ma ville de Beit Sahour jeudi en voulant construire une nouvelle implantation de colonie dans la région d'Ush Ghrab devant s'appeler Shdema. Donc maintenant le comité local se reforme pour essayer de s'occuper de ce nouveau défi. Et aujourd'hui (samedi) les autorités israéliennes ont repéré un avion sans pilote : drone assez sophistiqué qui survolait apparemment la région du Neqeb (Negev) et l'ont abattu. Ceci a ébranlé le public israélien et démontré que tout le matériel militaire le plus sophistiqué dans le monde ne mettait pas à l'abri de telles entreprises. Le monde change et seulement la justice pour les natifs de Palestine peut apporter la sécurité et la paix ici.
 
Dans la compilation de liens cette semaine ci-dessous : évaluation du Sionisme contre le Judaïsme, BDS comme la clé de la juste paix, le Tribunal de Russell sur la Palestine, des Lutherans [d'une Église luthérienne basée à Jérusalem] regardent les militaires israéliens, 5 appareils de photo cassés, pourquoi je déteste l'Israël et pourquoi Oslo doit aller.
 
Voir ces liens : http://popular-resistance.blogspot.fr/2012/10/oil-zionism-and-more.html
 
 
 
LE LEADER DE L'APARTHEID FAIT LA MORALE A l'ONU
 
 

Page d'origine : http://popular-resistance.blogspot.fr/2012_09_01_archive.html
 
Jeudi 27 septembre 2012

Le Premier ministre de l'Apartheid Israélien a juste donné un cours à l'Assemblée Générale des Nations-Unies ! Il a passé la plus grande
partie de son temps à harceler les gens présents comme s'ils étaient des écoliers au sujet de l'Iran. Il a même insulté leur intelligence en leur montrant un diagramme d'une "bombe" et en y traçant une ligne rouge dessus (oui ! littéralement avec un réel marqueur rouge). Il en est venu également à insulter 1.6 milliards de Musulmans et il a même eu le "culot" de déclarer qu'Israël aidait bien des gens autour du monde ! L'auditoire présent était moindre, numériquement et qualitativement, que ceux qui ont assisté au discours du président Iranien. Netanyahu a ainsi complètement manqué d'anticiper les transformations de la réalité autour de lui et il a agi comme si l'Israël peut toujours diriger le spectacle et commencer des guerres que d'autres font pour lui. Il n'a même pas dû être informé quant à la teneur du discours du Président égyptien. Le premier dirigeant démocratiquement élu de l'Egypte a reçu une acclamation significative quand il a dit que la communauté mondiale devait arrêter l'hypocrisie et la charade de l'injustice en commençant par le meilleur moyen d'en sortir : justice pour la Palestine. Netanyahu a simplement rejeté le discours de Mahmoud Abbas avec juste une sentence : "nous" ne résoudrons pas notre conflit avec des discours diffamatoires à la tribune de l'ONU ou unilatérales d'indépendance". [Non, nous les résolvons via la poursuite de la colonisation]. Il a écarté tous les Palestiniens et leurs droits en exigeant leur reconnaissance d'un "état juif" ; alors on pourrait leur permettre un vague, mais "démilitarisé état".

Le très modéré et accommodant représentant de l' OLP : Mahmoud Abbas avait dit qu'il voulait gagner la légitimité jusqu'alors retardée
pour un état palestinien à l'ONU et "pas délégitimer Israël". Mais Israël a fait un très bon travail de délégitimation lui-même. Israël devrait en fait être expulsé des Nations-Unies parce qu'il n'a pas respecté ses engagements à exécuter des résolutions de l'ONU ou bien de se comporter comme une nation recherchant la paix. Il remplit aussi les conditions pour être assimilé à un état permettant l'apartheid selon la Convention internationale pertinente. Le discours guerrier et idiot de Netanyahu a simplement confirmé une conclusion évidente au sujet de cet état immoral : il est dirigé par des déments. Ainsi pour voir le bon côté des choses, l'enterrement de ce système d'apartheid viendra peut-être des mensonges racistes d'idiots comme Netanyahu. L'absence de réactions chez beaucoup de dirigeants mondiaux et l'indignation de beaucoup d'autres à la "conférence" de Netanyahu nous donne un grand espoir pour l'avenir. Effectivement la mentalité raciste et les procédures arrogantes de cet homme et d'autres Sionistes pourraient être le meilleur accélérateur pour la fin de l'Israël permettant l'apartheid. "The jig maybe up" [= la danse peut commencer] comme ils disent en anglais.
 
Voir suite de liens en complément : http://popular-resistance.blogspot.fr/2012_09_01_archive.html
 

Mazin QUMSIYEH, PhD
Chair, Palestinian Center for Rapprochement Between People
Professor, occupied Palestine
World Social Forum Free Palestine
http://www.wsfpalestine.net
 
(traduction de ces billets par Jean-Jacques REY)
 
__________________________________________

Versions originales en anglais
 
Oil, Zionism and more
http://popular-resistance.blogspot.fr/2012_10_01_archive.html
 
 Recent discoveries show that the Eastern Mediterranean area has huge energy fields which together with water resources could provide the impetus for new conflicts/wars. The initial estimates is that the area in the sea facing Palestine (present day Israel and the Gaza Strip), Lebanon, and Syria  holds 1.7 billion barrels of oil, 5 billion barrels of natural gas liquids, and an astounding 122 trillion cubic feet of recoverable natural gas. Already Israel uses nearly 10 times more of our water per capita than we the native Palestinians use.  Already Israel controls most of the lucrative tourism industry in Palestine and most of our agricultural lands and other resources. Already Israel has very many millionaires and a few billionaires while 25% of Israeli Children live in poverty (and nearly half the Palestinian Children in Gaza and the West Bank). I guess there are those chosen and those who are even more chosen.
 
Meanwhile, there were large demonstrations demanding the Palestinian dueling authorities (in Ramallah and Gaza) stop political arrests. And while our people are busy with local municipal elections, the Zionists intensify their assault on common decency.  Avigdor Lieberman and over 100 settlers came to my town of Beit Sahour Thursday wanting to build a new colonial settlement in the area of Ush Ghrab to be called Shdema.  So now the local committee is re-emerging to try to deal with this new challenge. And today (Saturday) Israeli authorities discovered a fairly sophisticated unmanned drone that apparently was hovering in the Neqeb (Negev) area and shot it down.  That shook the Israeli public and showed that all the sophisticated military gear in the world will not protect you from such efforts.  The world is changing and only justice to the native Palestinians can bring security and peace here.  
 
In this week's compilation of links below: evaluation of Zionism versus Judaism, BDS as key to just peace, Russell Tribunal on Palestine, Lutherans look at Israeli military, 5 broken cameras, why I dislike Israel, and why Oslo must go.
 
***
 
Apartheid leader lectures the UN
http://popular-resistance.blogspot.fr/2012_09_01_archive.html
 
The Prime Minister of Apartheid Israel just lectured the United Nations General Assembly! He spent most of his time nagging those present as if they were school children about Iran.  He even insulted their intelligence by showing them a diagram of a "bomb" and drawing a red line on it (yes literally with an actual red marker).  He also went about insulting 1.6 billion Muslims and even had the "chutzpa" to claim Israel is helping people around the world!  Those in attendance were less numerically and qualitatively than those who attended the Iranian president's speech.  Netanyahu thus utterly failed to anticipate the transformed reality around him and acted as if Israel can still run the show and start wars that others fight for it.  He must have not even been briefed on the Egyptian President's speech. The first democratically elected leader of Egypt received significant applause when he said that the world community must stop the hypocrisy and charade of injustice beginning with "the number one" issue: justice for Palestine.  Netanyahu merely dismissed Mahmoud Abbas's speech with just one sentence "we won't solve our conflict with libelous speeches at the UN or unilateral declarations of statehood." [No we solve them via continuing colonization]. He dismissed all Palestinians and their rights by claiming they need to recognize a "Jewish state" then they could be allowed a vague but "dimiltarized state". 
 
The very moderate/accommodating PLO representative Mahmoud Abbas had said that he wanted to gain the overdue legitimacy for a Palestinian state at the UN and "not delegitimize Israel". But Israel has done a very good job of delegitimizing itself.  Israel in fact should be expelled from the United Nations because it failed to live up to its commitments to implement UN resolutions or to be a peace seeking nation. It also fulfils the requirement of being an apartheid state according to the relevant International Convention.  Netanyahu's war mongering and idiotic speech merely confirmed the obvious conclusion about this rogue state: it is run by lunatics. So on the bright side, perhaps putting the last few nails in the coffin of this apartheid system will come from lying racist idiots like Netanyahu.  The frustrated reaction from many world leaders and the shocked reaction by many others to Netanyahu's "lecture" give us great hope for the future. Indeed the racist mentality and arrogant criminal actions of this man and other Zionists could be the best accelerator for the end of apartheid Israel.   "The jig maybe up" as they say in English.
 
 
 
Pour développer son info :
 
La ruée vers le gaz en méditerranée : le bassin du Levant et Israël, une nouvelle donne géopolitique ?
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.F.William_Engdahl.290512.htm
 
Tensions croissantes pour l’énergie en Mer Égée
http://www.mondialisation.ca/tensions-croissantes-pour-l-nergie-en-mer-g-e
 
Gaz et pétrole, nouveaux gisements marins : Les Arabes dehors, Tel Aviv revendique toutes les ressources
http://www.ism-france.org/analyses/Gaz-et-petrole-nouveaux-gisements-marins-Les-Arabes-dehors-Tel-Aviv-revendique-toutes-les-ressources-article-14836
 
Liban-Israël : La guerre du pétrole aura-t-elle lieu ?
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20100702-liban-israel-guerre-petrole-aura-elle-lieu
 
Le Bassin du Levant assiégé par Israël
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9956
 
Le rapt des réserves naturelles de Gaza par Israël
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7474
 
Benjamin Netanyahou insiste sur la nécessité de « tracer une ligne rouge » à l'Iran
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=29045&Cr=Palestine&Cr1=
 
Netanyahou galvaude la mémoire de l’Holocauste
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2806
 
Drone "iranien" au dessus d'Israël, quels sont les messages ?
http://french.irib.ir/analyses/commentaires/item/217803-quels-sont-les-messages-du-drone-iranien-pour-isra%C3%ABl
 
Nasrallah affirme que le drone abattu en Israël appartient au Hezbollah
http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/782306/Nasrallah_affirme_que_le_drone_abattu_en_Israel_appartient_au_Hezbollah.html
 








sommaire-4


Article 5

Envoi de Joseph RAHARIJESY : http://www.fokonolona-mivao.org/





carte-Madagascar_zones-ouest-projets-exploitation-petroliere 

Source image
Découverte de plusieurs grands gisements pétroliers à Madagascar,
donc intérêt
de la Finance  : en l'occurrence BGFI-Bank derrière TOTAL...

illustration-impact-projet-minier-visible_Ambatovy-Madagascar

Source image
Impact visible d'un des projets miniers à Madagascar.
Le Projet Ambatovy est le fruit d’un partenariat entre quatre Sociétés :
Sherritt International Corporation et SNC-Lavalin Incorporated, toutes les deux du Canada ;
Sumitomo Corporation, du Japon et Korea Resources Corporation, de Corée.

illustration-site-Tsimiroro-Madagascar_gisement-pétrolier

Source image
Le gisement pétrolier de Tsimiroro devrait bientôt produire 1000 barils/jour,
il se situe dans le bassin onshore de Morondava à l’Ouest de Madagascar.


MADAGASCAR ET SES RESSOURCES NATURELLES
:
C’est bien plus grave que ce qu’on vous dit !!!
 
Par
Vahinala DOUGUET-RAHARINIRINA
 
 
Page d'origine :
http://vahinala.wordpress.com/2012/09/14/madagascar-et-ses-ressources-naturelles-cest-bien-plus-grave-que-ce-quon-vous-dit/
 

Merci, Vahinala pour ces précisions sur l'accaparement des richesses malgaches, terriennes et minières, par les sociétés transnationales néolibérales, avec fortes pressions directes ou indirectes pour faire fuir les habitants de ces lieux.
 
Pour moi, laisser faire les "dahalo" : [voleurs de zébus, NDLR] qui sèment la terreur et la mort dans le sud du pays fait partie de ces pressions.
 
Pour moi, ces activités prédatrices montrent et démontrent clairement les stratégies nouvelles des forces néolibérales : s'accaparer des terres, des richesses naturelles qu'elles contiennent et du monopole de l'alimentaire, de l'eau et de l'énergie pour mettre à genoux les citoyens et les peuples qui commencent à se soulever partout dans le monde contre la domination-prédation des accapareurs d'argent.
 
Pour moi, l'absence organisée et totale de la résistance nationale malgache à ces prédations montre et démontre une fois de plus la nécessité urgente, vitale pour les 80% de Malgaches écrasés par la pyramide de la gouvernance étatique, de l'émergence du Fokonolona Mivao, une force populaire incorruptible, unitaire, pacifique et pacifiste contre tout prédateur des richesses malgaches, une force d'auto secours et d'auto développement humain pour tout l'ensemble des habitant-e-s de Madagascar, sans exception.
 
Joseph Raharijesy.
 
Pour compléter son info sur le phénomène "daholo" :
Madagascar : Dahalo ou le phénomène cyclique de plus en plus meurtrier
http://www.madagate.com/chronique/2626-madagascar-dahalo-ou-le-phenomene-cyclique-de-plus-en-plus-meurtrier.html
(Chronique -détaillé- du jeudi, 06 Septembre 2012)
 


Avant-hier, 13 septembre 2012, je venais d’apprendre via les médias malgaches et internationaux que l’autorité transitoire à Madagascar dirigée par Andry Rajoelina (qui rappelons-le, est une autorité de fait et non élue) venait de donner officiellement son accord, ou son approbation pour le projet minier AMBATOVY (1) avec la société Sherrit International. En d’autres termes, on passe à l’étape de l’exploitation. Dans la même journée, j’ai aussi appris que l’action en bourse de MADAGASCAR OIL (2) a légèrement augmenté passant de 22,25 pence (soit 0.27 euros, 771 ariary) à 28 pence (0,35 euro, 1000 ariary), augmentant ainsi sa capitalisation boursière aux alentours de 87 millions d’euros à la dernière négociation.
 
Quelques jours auparavant j’ai appris via le collectif TANY et quelques journaux en ligne que plusieurs milliers de paysans ont été expulsés par la société BIONEXX (3) du côté de Fenomanana, près d’Imerintsiatosika, dans le district d’Arivonimamo. Les médias locaux parlent d’expulsions de 6000 familles et des emprisonnements. Des paysans qui continueraient à occuper illégalement 658 ha de terres (sur lesquelles ils vivent depuis plusieurs décennies !) que la Société BIONEXX loue désormais auprès d’une entreprise libyenne LAICO.  Encore, une autre affaire d’accaparement de terres, ou “land-grabbing” selon le jargon de l’organisation RAFI qui l’a inventé et qui fait de la lutte contre l’accaparement des terres dans les pays du Sud, une de ses priorités – terme largement popularisé et approprié par les experts mondiaux des questions foncières et des conflits environnementaux. Une semaine auparavant, je venais de recevoir un rapport de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) intitulé « Préparer le chemin pour atteindre un impact positif net sur la biodiversité pour les activités de Rio Tinto QMM ». Il s’agit en fait d’une initiative commune de l’UICN et de Rio Tinto, groupe mondial d’exploitation minière, principal partenaire de l’État malgache dans la région Anosy pour l’exploitation de l’ilménite.  Visiblement, l’UICN félicite les efforts déployés par Rio Tinto QMM (4) pour protéger l’environnement et la biodiversité dans la région d’Anosy. Cette même entreprise qui, pour le besoin de ses extractions, va dégrader 1665 ha d’habitat forestier littoral (5) sur les sites miniers de Mandena, Petriky et Sainte Luce en 40 ans et avait déjà commencé à déplacer des communautés (UICN et Rio Tinto, 2012). Rio Tinto QMM assure néanmoins que ces communautés ont reçu des compensations financières.
 
J’ai découvert aussi, il n’y a pas si longtemps que la société MAINLAND Mining Ltd (6) qui explore actuellement (ou exploite, on ne sait plus trop !) l’ilménite et le zircon dans les régions Analanjirofo et Vatovavy Fitovinany, avait obtenu une concession de 26 000 carrés miniers de la part de l’État Malgache. D’après Hariniaina et Zafimahova (2012), voici les engagements de MAINLAND : Construction d’une usine de séparation de pré-concentrés d’Ilmenite pour produire annuellement (à partir de 2016 ) 900.000 tonnes d’Ilmenite pur, 35.000 tonnes de Zircon et 1.000 tonnes de rutile – Construction d’une usine de production de Dioxyde de Titane de 35.000 tonnes/an – Construction d’un barrage hydroélectrique de 60MW sur le site d’Ivolobe Toamasina dont 30 MW pour les besoins en énergie des usines – Construction d’un port destiné à l’exportation des produits miniers et commerciaux – Création de plus de 1.000 emplois directs pour les travaux de recherche et de construction et 1.000 autres supplémentaires pour l’exploitation. Cependant, la société n’aurait ni paramètres de suivi environnemental, ni un responsable environnemental du projet, ni rapport de suivi environnemental, encore moins un acte domanial du terrain (Source : Hariniaina et Zafimahova, 2012). Autre précision importante, toujours d’après le même rapport : l’appel d’offre pour l’ilménite de Manakara avait été lancé par le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar, avec l’aval du Ministère de l’Énergie et des Mines (cf. lettre N 039/MEM/SG/DG/DMG du 21/01/2008) en date du 26 Juillet 2008, c’est-à-dire à l’époque de Marc Ravalomanana, Président élu du Peuple. A la lecture de ce rapport, j’ai été frappée par ce chiffre de 26 000 carrés miniers que j’ai d’ailleurs retrouvé dans divers articles de journaux Malgaches et sur RFI. Alors, j’ai fait une petite recherche et, visiblement, 1 carré minier équivaudrait à 85 ha. Et si vous faites le calcul, on arrive donc à 2 221 000 ha de terres. (A vous de vérifier au cas où je me serais trompée !). Au vu de ce chiffre, je peux vous assurer que j’ai un peu paniqué. Ça me paraissait bien trop grand. Alors, j’ai voulu vérifier et effectivement, c’est bien au-dessus des 1 300 000 ha que Daewoo souhaitait louer pour 99 ans à Madagascar. Vous vous rappelez de l’affaire de “land-grabbing” avec Daewoo ??!!! Une affaire qui a particulièrement bouleversé l’opinion publique malgache et internationale, et qui a été, osons le dire, fatale au Président de la République de l’époque.
 
Bon, je continue… Il n’y a pas si longtemps que ça, peut-être il y a 7 mois, j’ai rencontré un chercheur “vazaha”: [dénomination malgache pour désigner un Français et plus généralement un étranger = allogène, NDLR] qui aime beaucoup Madagascar et qui est un grand spécialiste des conflits environnementaux mondiaux. Et puis il me demande : “Alors, vous les Malgaches, vous ne réagissez pas à ce projet d’exploitation de sables bitumineux de Bemolanga et Tsimiroro par TOTAL ?”. Et moi, comme une extraterrestre, je lui réponds très franchement : “Mais de quoi vous me parlez là ?”. D’abord, il croyait à une blague de ma part, mais très vite, il a  compris que, comme beaucoup de citoyens Malgaches, je n’étais pas au courant. Et non, je n’étais vraiment pas au courant du fameux “sable bitumineux”. Alors, il m’a donnée quelques liens sur le Net, j’ai fait mes recherches, et je suis littéralement tombée des nues à la lecture de ce document : “Marginal Oil : What is driving oil companies dirtier and deeper ?”, ou si l’on traduit “Pétrole marginal : qu’est-ce qui emmène les compagnies pétrolières toujours plus loin et plus sale ?” (Rapport de Heinrich Böll Stiftung et Friends of the Earth, 2011). Et j’ai été encore plus abasourdie à la lecture de celui-ci : “Impacts sociaux et environnementaux de l’exploitation des sables bitumineux : les cas du Canada et de Madagascar” (Des Amis de la Terre, 2011). Puis, je tombe aussi sur cet article : “TOTAL et l’or sale de Madagascar”. Voici le lien pour ceux qui le souhaitent :
http://blogs.mediapart.fr/blog/jade-lindgaard/141210/total-et-l-or-sale-de-madagascar
 
Très brièvement, j’apprends donc à la lecture de ces documents, ainsi que quelques autres, qu’en septembre 2008, c’est-à-dire juste avant le coup d’État militaro-civil de 2009, TOTAL a payé 100 millions de dollars pour ses 60 % du champ de Bemolanga, devenant ainsi son exploitant unique et ayant convenu d’un programme de travail de deux ans destiné au forage de 130 puits principaux supplémentaires pour un coût de 200 millions de dollars. "D’après les estimations, le champ de Bemolanga contiendrait plus de 16,5 milliards de barils de pétrole en place, avec près de 10 milliards de barils de pétrole récupérable, et le développement du champ coûtera entre 5 et 10 milliards de dollars" (Source : Friends of the Earth, 2011). On apprend aussi que les conditions commerciales et financières accordées par Madagascar aux sociétés pétrolières, partenaires, leur sont exceptionnellement favorables : pendant 10 ans, elles toucheront 99% des recettes tirées de la vente de l’or noir extrait des sables, l’État malgache ne touchant que 1% (Sources : Guardian et Jade Lindgaard). Mais ce qui est très important à savoir, c’est que “les sables bitumineux sont un mélange naturel de sable ou d’argile, d’eau et d’une forme très visqueuse et dense de pétrole que l’on appelle le bitume. Les processus qui permettent de transformer les sables bitumineux en carburant libèrent de 3 à 5 fois plus de gaz à effets de serre (GES) que le pétrole conventionnel. Les sables bitumineux produisent le carburant pour transport le plus nuisible au climat qui soit commercialisé actuellement. Leur extraction et transformation provoquent de graves pollutions de l’air et de l’eau, des changements d’affectation des sols dus à la destruction des forêts, la perte de biodiversité et la destruction des conditions d’existence des communautés locales. Il faut extraire, transporter et traiter près de 2 tonnes de sables bitumineux pour produire 158,9 litres de pétrole, c’est-à-dire 1 baril.” (Source : Friends of the Earth, 2010). Selon Juliette Renaud des Amis de la Terre France qui a conduit une mission de terrain à Madagascar en 2011, même des responsables au sein des Ministères concernés et de l’ONE ne connaissent pas les enjeux de ce projet et n’ont jamais vu le contrat conclu entre TOTAL et l’Etat malgache. Pire, selon elle, les autorités publiques locales dans les régions de Bemolanga et Tsimiroro n’ont pas accès aux informations concernant cette exploitation du sable bitumineux dans leur Région. Certains responsables leur ont clairement révélé que de toute façon, c’est une décision qui vient d’en haut ! Voilà la réalité à Madagascar pendant qu’en Europe, on veut que les industries extractives réduisent leurs externalités négatives. En octobre 2011, la Commission européenne a publié une proposition relative à la mise en œuvre de la Directive sur la Qualité des Carburants, votée en 2008 sous présidence française de l’Union Européenne. Cette directive vise à réduire de 6% les émissions de gaz à effet de serre (GES) des carburants pour les transports.
 
La liste des projets d’exploitation des ressources naturelles et des actifs naturels sur le territoire malgache est longue, bien trop longue (projets miniers, pétroliers, minerais, exploitation illégale, légalisée, du bois précieux, pillage des ressources halieutiques, plantes médicinales et biopiraterie, les puits de carbone ou REDD, les Terres, etc.). Et malheureusement, elle est méconnue du “grand public” alors que les enjeux sont colossaux. Pourtant, il s’agit indiscutablement d’une question de “choix social” qui devrait être démocratique, concerté et négocié. Les dirigeants d’hier et d’aujourd’hui hypothèquent le Futur de tout un Peuple et celui de la génération future Malgache, en négociant et signant de “manière unilatérale” ces différents contrats, sous prétexte d’une nécessité de redressement du Pays et de préalables au développement. Tous ces projets, catastrophiques et irréversibles pour certains, ont un coût incommensurable pour la Société malgache, notamment les 75% de population pauvre et extrêmement vulnérable, sans parler des dégâts irréversibles pour l’environnement et pour notre biodiversité. Une vraie injustice environnementale, économique et sociale ! Bien sûr, ces projets sont indéniablement bénéfiques pour l’Etat malgache qui devrait  théoriquement bénéficier de taxes et de royalties (encore faut-il que ça arrive dans les Caisses !), pour les élites qui réussissent à “capter la rente” (c’est devenu monnaie courante pour cette catégorie sociale privilégiée !) et pour les quelques Malgaches qui sont employés dans ces projets, mais aussi et surtout pour les compagnies privées venues dans ce Pays béni des dieux, ce paradis terrestre où tout est accessible si facilement. Et bien évidemment, les multinationales et les compagnies privées étrangères ne peuvent que se saisir de telles opportunités, surtout quand la gouvernance est faible, et le peuple maintenu dans une “ignorance totale”.
 
Enfin, pour terminer cette première partie de mon article, je voudrais vous partager deux des principes fondamentaux de la JUSTICE ENVIRONNEMENTALE, mouvement né aux USA dans les années 80 pour dénoncer à l’époque le “racisme environnemental”, mais qui est devenu aujourd’hui un Mouvement mondial qui milite pour une transition vers des Sociétés soutenables et qui dénonce les pollutions et les injustices environnementales subies par les pays pauvres. Premier principe : “Le droit à un environnement sain est reconnu à tout homme, quel que soit sa race, son appartenance ethnique, son revenu” (De Joan Martinez-Allier, Professeur des Universités à l’Université Autonome de Barcelone). En d’autres termes, le Malgache aussi pauvre qu’il soit, quelle que soit son ethnie, a aussi le droit de vivre dans un environnement sain sans avoir à subir tant d’injustice ! Le second principe : “Quand tu subis de l’ Injustice, tu dois parler pour toi-même” (De Robert Bullard, un des Pères du Mouvement Environmental Justice aux USA). Si je l’interprète à ma manière, je dirai : Malgache, reprends en main ta destinée ! Exprime-toi ! Choisis et façonne la Société de demain que tu souhaites !!!
Merci à vous de m’avoir lue ! J’ai été particulièrement longue ce soir
 

Vahinala DOUGUET-RAHARINIRINA, PhD
Ecological economics & Sustainable Development
blog :
http://vahinala.wordpress.com/
 
 
Les notes d’explication :
 
(1)  Le Projet Ambatovy est le fruit d’un partenariat entre quatre Sociétés ; Sherritt International Corporation et SNC-Lavalin Incorporated, toutes les deux du Canada ; Sumitomo Corporation, du Japon et Korea Resources Corporation, de Corée. En 2011, le projet Ambatovy était dans la phase finale de la construction, mais a priori le démarrage des activités est pour bientôt puisqu’il vient d’être officiellement autorisé par le “gouvernement de Transition”. D’après les responsables (site Internet), une fois pleinement opérationnelle, la production annuelle d’ Ambatovy s’élèvera à 60 000 tonnes de nickel raffiné, 5 600 tonnes de cobalt raffiné et 210 000 tonnes d’engrais sous forme de sulfate d’ammonium pendant au moins 29 ans. Le nickel et le cobalt deviendront feront alors partie des plus importants produits d’exportations de Madagascar.
 
(2) Madagascar Oil SA est une société pétrolière malgache spécialisée dans le développement, exploration et exploitation du pétrole. Elle est la première compagnie pétrolière “onshore” à Madagascar en termes de ressources pétrolières et de km². Sur ses concessions se trouvent les immenses gisements de pétrole lourd de Tsimiroro et Bemolanga (découvert vers 1850). En regardant le site Internet de la compagnie, voici la liste des membres du BOARD : John Laurie Hunter, Chairman and Chief Executive Officer – Mark Field Weller, Chief Operating Officer – Andrew James Morris, Non-Executive Director – Ian Colin Orr-Ewing, Non-Executive Director – Ian Christopher Simon Barby, Non-Executive Director – John Alexander van der Welle, Non-Executive Director. Et voici le Management team : Seth Fagelman, Chief Financial Officer – Gil Melman, General Counsel – Alvaro Kempowsky, General Manager, Madagascar – Dr. Emma Ralijohn, Deputy General Manager, Madagascar – Jim Lederhos P.E., Chief Engineer.
 
(3) Bionexx est une jeune société malgache créée en 2005. Elle a démarré une activité de culture et de purification de l’Artémisia Annua (AA), plante de laquelle est extrait un principe actif permettant de lutter contre le paludisme et la malaria, appelé artémicine (Source : AFD). Avec une production annuelle de 500 tonnes par an, Bionexx ambitionne d’être le leader mondial en tant que fournisseur en artemicine d’ici 3 à 4 ans, avec une part de marché égale à 25 %, soit le 1/4 du marché international. Elle fournit des industries pharmaceutiques mondialement connues comme Novartis, Sanofi Aventis, Indena… et emploie environ 3100 petits paysans (Sources : AFD, PNUD et journaux locaux).
 
(4) QIT Madagascar Minerals (QMM), détenue à hauteur de 80% par Rio Tinto et de 20% par l’Etat malgache, a mis en chantier une opération d’extraction de sables minéralisés près de Fort Dauphin à l’extrémité sud-est de Madagascar. Au cours des 40 années à venir, QMM prévoit d’extraire de l’ilménite et du zircon à partir des sables minéraux lourds sur une zone d’environ 6000 ha le long de la côte. QMM a commencé à explorer la région d’Anosy vers la fin des années 80 et en même temps à entamer des études sociales et environnementales préliminaires. (Source : site Internet de l’entreprise).
 
(5) La forêt littorale est un habitat rare et menacé à Madagascar ; près de 90% de ce type d’habitat a déjà été détruit. Près de 1 665 hectares (soit 3,5% des 47 900 hectares restants de forêt littorale à Madagascar) seraient perdus en raison du dragage, qui détruit non seulement la végétation mais enlève aussi le sol et la banque de graines qu’il contient. (Source : UICN & Rio Tinto QMM, 2012)
 
(6) MAINLAND Mining Ltd est une société chinoise arrivée à Madagascar en 2008, et qui à terme, souhaite extraire de l’ilménite et du zircon.  D’après le Collectif TANY, l’Office national de l’environnement (ONE) est particulièrement vigilant par rapport à ces 26 000 carrés miniers dont MAINLAND a obtenu des “permis de recherche”. Leur zone de recherche s’étend ainsi de Vatomandry à Farafangana, c’est-à-dire sur près de 400 kilomètres de côtes.
 
 
Présentation de Vahinala DOUGUET-RAHARINIRINA par elle-même :
"Je crois profondément que l'Homme, quel que soit son statut social et son niveau d'instruction, est le principal acteur du développement et du changement de la Société. Pour cela, il a besoin d'être informé et donc d'avoir accès aux informations le concernant, mais aussi concernant son environnement et ce qui se passe ailleurs ! C'est pour cela que j'ai décidé de créer ce blog : pour PARTAGER, mais aussi pour ÉVEILLER les consciences !"
 
Autre article intéressant de l'auteure :
 
MADAGASCAR : une entité non gouvernable, une ENNV
http://vahinala.wordpress.com/2012/08/31/madagascar-entite-ingouvernable/
"ENNV ou ÉCONOMIES NATIONALES NON VIABLES, est une expression lancée début des années 2000 par Osvaldo De Rivero, diplomate péruvien, expert en matière de développement, pour catégoriser les pays en développement qui se sont visiblement effondrés en “entités non gouvernables”. En règle générale, les ENNV se caractérisent par une large majorité de peuples plongée dans une extrême pauvreté avec des taux de chômage très élevés ; une misère technologique et scientifique ; rajouté à cela le retard considérable en matière d’infrastructures ; et surtout, ce sont des pseudo-États contrôlés par des seigneurs de la guerre ou mafias, une élite et une classe politique hautement impliquées dans les grosses corruptions…et la liste est bien trop longue."
 
Voir tous les articles de Vahinala DOUGUET-RAHARINIRINA sur ce blog :
http://vahinala.wordpress.com/author/vahinala/
 
 
Pour développer son info :
 
CURIEUX, LA BGFI-BANK S'INSTALLE A MADAGASCAR : POURQUOI ?
http://gabonenervant.blogspot.fr/2010/05/curieux-la-bgfi-bank-sinstalle.html
"La BGFI-Bank, une banque un peu particulière, essentiellement basée au Gabon, au Congo-Brazzaville, en Guinée-Equatoriale et en France, vient d'annoncer qu'elle s'implantait à … Madagascar ! Les 3 premiers pays Africains où la banque est implantée sont tous dans le golfe de Guinée et producteurs de pétrole. Pourquoi ce long bond au milieu de l'océan Indien ?
.../... Pendant que le petit peuple malgache célébrait sa démocratie, sa liberté et sa souveraineté, les tout puissants eux prospectaient la
terre et la mer malgache, et découvraient plusieurs grands gisements pétroliers, avec des réserves ahurissantes. Le seul site de Bemolanga
est évalué à 16 milliards de barils. C'est à dire une exploitation de 1800000 baril/jour pour au moins 30 ans .../... En 2008, Total rachète les droits d'exploitation de 60% du site de Bemolanga pour la somme de 5 milliards de dollars, soit 2500 milliards de francs CFA.."
 
Madagascar produira du pétrole dans près de dix ans
http://mada.pro/alaune_petrole2.html
"Madagascar produira du pétrole vers la fin de la décennie actuelle. C’est ce que déclare ce matin dans les colonnes de l’Express de Madagascar Joeli Valérien Lalaharisaina, directeur général de l'Office des mines nationales et des industries stratégiques (OMNIS).
Celui-ci se base sur le projet le plus avancé qui prévoit de produire les premiers barils et la commercialisation en 2019. Il s’agit de celui de
la compagnie française Total à Bemolanga. Cependant, d'autres projets pourront le dépasser. En effet, les hydrocarbures de Tsimiroro et de Bemolanga sont dites non conventionnelles, car il s'agit d'huile lourde, de pétrole visqueux qui nécessite plus de temps et de matériels spécifiques pour l'exploration. Mais tout dépend aussi de la capacité financière des compagnies et des zones d'exploitation. Si des forages y
ont été déjà effectués, la durée peut être écourtée."
 
Sables bitumineux
http://baccarelli.fr/reportage_sables_bitumineux.html
Les sables bitumineux: c’est quoi ?
"Il s’agit de bitume très visqueux aggloméré à du schiste et du sable, à partir duquel on produit du pétrole. Ces sables bitumineux sont
exploités dans des mines à ciel ouvert ou dans des gisements souterrains. Ils peuvent être extraits à l’aide de pelles mécaniques et de camions géants. Mais souvent il faut forer, chauffer le bitume en injectant de la vapeur et des solvants en profondeur, puis mélanger le sable extrait avec de l’eau chaude pour le rendre moins visqueux . Enfin, il faut le faire décanter pour en extraire le pétrole. C'est donc un processus aussi complexe que coûteux."
 
Madagascar : le manque d'énergie, frein au développement
http://archives-fig-st-die.cndp.fr/actes/actes_2007/fournet-guerin/article.htm
"Madagascar, un des pays les plus pauvres du monde, apparaît comme presque totalement noir sur la célèbre carte satellite du monde nocturne réalisée par la NASA. Cette image frappante illustre combien la question de l'accès à l'énergie s'avère cruciale dans ce pays, à la fois pour le développement de son économie et pour les conditions de vie de ses quelque 18 millions d'habitants."








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Article 6

Envoi par Guy CREQUIE : http://guycrequie.blogspot.com/






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21 SEPTEMBRE = JOURNEE INTERNATIONALE
 
DE LA PAIX DES NATIONS UNIES !
 
 
 
Samedi 15 septembre 2012.
 
Je viens de signer une pétition pour le désarmement, proposée par l'universitaire russe : Léo SEMASHKO, fondateur de GHA. Cette démarche, me permet d'ajouter à mon propos ci-dessous l'ajout suivant : 
 
Le 2 août 2010, avec Ernesto KAHAN, nous avons séparément donné une conférence au sein de l’Université de Tokyo sous l’égide de la Fondation Goi Peace.
 
Je me souviens alors, avoir mentionné : que lors du sommet du millénaire en l’an 2000, le secrétaire général de l’ONU alors, Kofi ANNAN, avait révélé : que les pays membres de l’Institution avaient dépensé 800 milliards de  dollars pour leur défense nationale, ceci, alors que l’ONU, ne disposait pour ses besoins de défense de la paix  que de 0,5 % de cette somme versée par les Etats membres.
 
En janvier 2009, lorsque j’ai rencontré Monsieur Steven L.  LEEPER, Directeur du centre mondial de la paix à Hiroshima, la somme de la dépense des Etats pour leur défense nationale atteignait les 1200 milliards, et plus de 1300 en 2010.
 
Or présentement en cette fin 2012, nous vivons une crise économique et sociale gigantesque. Même si certains pays, ont rogné quelque peu leur budget à ce sujet, les sommes consacrées à l’armement restent extravagantes et ce, par rapport aux maux dont souffre notre société et dont certains : combattre les épidémies, permettre l’accès à l’eau, à l’énergie, éviter les pénuries alimentaires, accélérer les dépenses de formation, favoriser l’aide au logement, etc. motiveraient des aides internationales urgentes en de nombreux lieux.
 
En matière de désarmement nucléaire = certes : il faudrait que tous les pays qui ne l’ont pas fait, signent le TNP (traité de non-prolifération). Cependant, plus que cela, il faudrait souscrire à l’action de l’organisation des Maires pour la paix : laquelle, possède des représentants dans plus de 5000 villes de par le monde et qui œuvre activement pour les négociations en vue de l’adoption d’une convention sur les armes nucléaires. Le conseil Interaction qui regroupe d’anciens Chefs d’Etat  et de gouvernement, appelle lui à la mise en place d’une telle convention. Depuis 1996, la Malaisie et d’autres pays ensuite, ont proposé cette convention.
 
En 2009, j’avais souscrit à la proposition de l’ancien Maire de la ville d’Hiroshima, et principal animateur de l’Association mondiale des Maires pour la paix : je veux citer Monsieur AKIBA, lequel, avait proposé le désarmement nucléaire total à l’horizon 2020.
 
Cependant depuis : il y a la crise mondiale, et le dossier iranien avec ses incertitudes ! L’Iran, se suffit-il comme ses dirigeants l’indiquent de l’accès au nucléaire civil, ou ce pays, veut-il accéder au nucléaire militaire, ne jouant pas le jeu correct des contrôles vis-à-vis de l’AIEA ?
 
Egalement, les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU = disposent de stocks considérables d’armes nucléaires ; leur exemple = suscite des envies. Pour certains pays, et hélas : accéder à  l’arme atomique est synonyme de puissance et de respectabilité.
 
Je soutiens donc, la proposition de Monsieur  Daisaku IKEDA, faite lors de sa proposition pour la paix adressée à Monsieur Ban KI MOON, Secrétaire général de l’ONU le 26 janvier 2012. Il a proposé, qu’un projet d’accord pour un traité cadre fondamental visant  l’interdiction et  l’abolition des armes nucléaires, soit signé d’ici 2015, et que cela se fasse dans les villes martyrs d’Hiroshima et de Nagasaki, lesquelles, en août 2015, vont commémorer le triste 70è anniversaire de leur bombardement atomique.
 
A ce sommet, participeraient : des représentants des Etats, mais également de la société civile mondiale avec les grandes Institutions. Monsieur IKEDA, comme Président honoraire de l’organisation bouddhiste SGI, ajoutait, je cite : « Il me semble aussi, que la Conférence de révisions du traité de non-prolifération programmée en 2015 pourrait offrir l’occasion d’un tel sommet. »
 
*
 
LA PAIX NE S'ATTEND PAS DANS LES CŒURS ET LES ESPRITS !
 

S'il faut une journée : pour la célébrer, l'appeler de nos vœux, c'est que le désir de paix n'est pas profondément inscrit dans l'esprit des hommes comme l'exprime la charte constitutive de l'UNESCO.
 
La paix = ce n'est pas l'attente d'un grand soir utopique, si les humanités n'y sont pas préparées, ce n'est pas la résolution de conflits armés, l'éradication du terrorisme, des fanatismes, ou autres expressions de désaccords ethniques, confessionnels ou philosophiques par miracle.
 
Ceci, si l'esprit de paix ne commence pas là où l'on vit : dans sa famille, dans la vie locale auprès de ses voisins, dans la vie professionnelle, en respectant la justice.
 
La paix ne peut exister si certains sont seulement avides de pouvoir, de réussite individuelle, quitte pour cela à écraser les autres.
 
L'esprit de paix se construit : certes par la pratique et l'éducation des Gouvernements et autres Institutions qui ont des responsabilités citoyennes = vis à vis d'un collectif humain, de groupes sociaux. Cependant, elle se construit d'abord individuellement par sa soif, par sa culture, son éducation, sa volonté, dans son propre cœur, en respectant la dignité de la vie, de toute vie, et la nécessité d'une symbiose avec l'environnement naturel.
 
 
POEME :
 
Afin que se décide un Ministère de la paix dans chaque pays
 
Faisons de l'esprit de paix : la motivation de notre vie !
 
MINISTERE DE LA PAIX !
 
Le vocabulaire a sa raison d'être
 
Qui Oriente les corps
 
Et les visées des cœurs
 
Dans la plupart des pays
 
Pour protéger les frontières
 
Ou revendiquer des aires
 
le Ministre désigné
S'estime très honoré d'une appellation affirmée  :
Ministre des armées
Ou : Ministre de la défense ou Ministre de la sécurité collective…
Il a même existé dans des pays
L’appellation de " Ministère de la guerre"
 
A ces titres de pouvoir,
Je vous invite à revendiquer dans vos associations, ONG,
Mouvements pacifistes de paix et d'harmonie
La création et l'action d'un Ministère de la paix dans chaque pays
 
Tel un vibrato
 
Une pensée fugitive
 
L'obscurité d'un camaïeu
 
Au mépris des arrogances
 
Toute déambulation
 
Dans les longues vallées
 
Sur les mers turquoise
 
Près des pics argentés
 
Garante de la vie
 
Ton armée est ce cri
 
la paix n’a pas de prix
 
Ministère de la paix = Ministère de la survie
 
Et plus que cela : victoire de l'esprit
 
Sauvegarde de la dignité humaine
 
Et du respect de la vie, de toute vie
 
Testament du cosmos appelé de nos vœux.
 

© Guy CREQUIE
Poète, écrivain et chanteur
Messager de la culture de la paix (UNESCO- Manifeste 2000)
Membre de l'Association internationale des artistes et auteurs
Lauréat de l'Académie Européenne des arts
Représentant français d'ONG internationales de paix et d'harmonie
Médaillé de vermeil de la société académique française : Arts-Sciences-lettres
Docteur Honoris Causa de l'Académie mondiale de la culture et des arts.
 
 
 
Pour compléter son info :
 
Création du collectif « 21 septembre – Journée Internationale de la Paix »
http://www.21septembre.org/
http://www.21septembre.org/cadres.htm?journee
"A l’initiative du Mouvement de la Paix, s’est créé le 19 mai dernier, le collectif « 21 septembre – Journée Internationale de la Paix ». La création de ce collectif fait suite aux initiatives des années précédentes de réalisation d’une affiche nationale et d’un site Internet. "
 
Lettre électronique du Mouvement de la Paix
http://www.mvtpaix.org/
http://www.mvtpaix.org/outils/infos-paix/2012/infospaix357.htm
 








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Article 7

Envoi de "Marissé" : http://humeursdemarisse.blogspot.com






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BUSH CONDAMNE POUR CRIMES DE GUERRE
PAR CONTUMACE
 
Par Yvonne Ridley
 
 
 
Source : http://humeursdemarisse.blogspot.fr/2012/05/bush-condamne-pour-crimes-de-guerre-par.html
 
C’est officiel : George Bush est un criminel de guerre. Dans ce qui est la première condamnation de ce type dans l’histoire, l’ex-président des USA et sept membres de son administration ont été condamnés hier (vendredi) pour crimes de guerre.
Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld et leurs conseillers juridiques Alberto Gonzales, David Addington, William Haynes, Jay Bybee et John Yoo ont été jugés par contumace en Malaisie.
 
Le procès qui s’est tenu à Kuala Lumpur a permis d’entendre les témoignages poignants de victimes de tortures subies par ces personnes alors qu’elles étaient aux mains des troupes américaines ou de contractants en Irak et en Afghanistan.
 
L’un d’eux est le témoignage d’un Britannique, Moazzam Begg, ex-détenu de Guantanamo et aussi celui d’une femme irakienne, Jameelah Abbas Hameedi qui ont été torturés dans la tristement célèbre prison d’Abu Ghraib.
 
À la fin des audiences qui ont duré tout le week-end, les 5 membres de la Cour ont prononcé à l’unanimité le verdict de culpabilité à l’encontre de Bush, Cheney, Rumsfeld et de leurs principaux conseillers juridiques, les condamnant tous pour crime de guerre en raison de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants.
 
La transcription des accusations, les déclarations de témoins et d’autres documents du dossier seront transmis au Procureur général de la Cour Internationale de Justice, ainsi qu’aux Nations Unies et au Conseil de sécurité.
 
La Commission du Tribunal de guerre de Kuala Lumpur a également demandé à ce que les noms de Bush, Cheney, Rumsfeld, Gonzales, Yoo, Bybee, Addington et Haynes soient officiellement rajoutés au registre de la Commission pour les crimes de guerre.
 
Ce tribunal est né de l’initiative de l’ex-premier ministre malais, Mahathir Mohamad, qui s’est toujours opposé à l’invasion de l’Irak par les USA en 2003. Il a assisté personnellement aux audiences où étaient évoquées les expériences personnelles de trois témoins, à savoir Abbas Abid, Moazzam Begg et Jameelah Hameedi. Le tribunal a aussi entendu deux autres déclarations statutaires de la part d’un citoyen irakien, Ali Shalal, et d’un Britannique, Rahul Ahmed.
 
Après que les cinq juges eurent prononcé la sentence de culpabilité, Mahathir Mohamad a déclaré : « Les États-Unis continuent impunément à commettre des meurtres. »
 
L’avocat et expert en crimes de guerre, Francis Boyle, professeur en droit international à l’école de droit de l’université de l’Illinois, faisait partie de l’équipe de procureurs en charge de l’accusation. Après le procès, il a déclaré : « C’est la toute première fois au monde que ces gens sont condamnés. »
 
Même si certains ne voient dans ce verdict qu’une mesure purement symbolique, le militant pour les droits de l’homme Francis Boyle a dit que Bush & Co allaient très certainement devoir faire face au même type de procès dans d’autres pays.
« Nous avons essayé par trois fois d’attraper Bush au Canada, mais le gouvernement canadien a fait échouer ces tentatives, puis nous l’avons dissuadé d’aller en Suisse. La démarche entreprise en Espagne a avorté à cause du gouvernement espagnol, et même résultat en Allemagne. »
 
Boyle a ensuite mentionné la Charte de Nuremberg qui a été utilisée comme support par le tribunal quand il s’est agi de justifier de la crédibilité de l’initiative malaise. Il rappelle que « les dirigeants, les organisateurs et les complices ayant participé à la formulation ou à l’exécution d’un plan commun ou d’un complot visant à commettre des crimes de guerre sont responsables de tous les actes perpétrés par quiconque met ces plans à exécution. »
 
Les USA sont sujets aux lois internationales communes et aux principes de la Charte de Nuremberg, a expliqué Boyle, qui pense également que le procès de ce week-end a été suivi de près par les responsables du Pentagone et de la Maison-Blanche.
 
Le professeur Gurdial Singh Nijar, qui présidait la Cour, a déclaré : « Le tribunal a porté une attention particulière au respect scrupuleux des principes dessinés par le tribunal de Nuremberg et les Cours internationales de justice. »
Il s’est aussi montré confiant sur le fait que le tribunal serait imité ailleurs dans le monde, « dans les pays qui ont le devoir de juger les criminels de guerre, » et il a cité le cas du dictateur chilien Augusto Pinochet, arrêté en Grande-Bretagne pour être extradé vers l’Espagne sur des accusations de crimes de guerre. « Pinochet avait quitté son siège de Président depuis seulement 8 ans lorsque cela s’est produit. »
L’affaire Pinochet fut la première fois où plusieurs juges européens ont appliqué le principe de la juridiction universelle, se déclarant eux-mêmes compétents pour juger les crimes commis par l’ex-chef d’État, malgré les lois d’amnistie locales.
 
Tout au long de la semaine, la salle du tribunal était remplie d’experts juridiques et d’étudiants en droit écoutant les témoignages des témoins et les analyses croisées de la défense emmenée par l’avocat Jason Kay Kit Leon.
La Cour a entendu comment Abbas Abid, un ingénieur de 48 ans habitant Fallujah en Irak avait eu les ongles retournés à l’aide d’une pince.
Ali Shalal était ligoté avec des fils électriques puis électrocuté alors qu’on le suspendait contre le mur.
Moazzam Begg a été battu, le visage encapuchonné, et maintenu en confinement.
Jameelah a été dénudé et humilié, et utilisé comme bouclier humain alors qu’il était transporté en hélicoptère.
Les témoins ont également donné des détails sur les séquelles de leurs blessures qui perdurent encore aujourd’hui.
Moazzam Begg, qui travaille désormais comme directeur de l’association de défense des droits de l’homme basée à Londres, Cageprisoners, a dit être très satisfait du verdict, mais a ajouté : « quand les gens parlent de Nuremberg, il faut garder à l’esprit que les personnes jugées ont toutes été poursuivies après la guerre. »
« La prison de Guantanamo est toujours ouverte au jour d’aujourd’hui, des gens y sont toujours détenus et torturés. »
En réponse aux questions sur la différence entre les administrations Bush et Obama, il a ajouté : « Si le président Bush a été le président des tortures extrajudiciaires, alors le président américain Barack Obama est celui des assassinats extrajudiciaires, avec les frappes de drones. Notre travail ne fait que commencer. »
 
L’accusation s’est efforcée de montrer comment les décisionnaires au plus haut niveau, à savoir le président Bush, son vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, aidés et secondés par leurs conseillers juridiques et d’autres hauts responsables, ainsi que des officiels de la CIA, avaient tous agi de concert. La torture était utilisée systématiquement et est devenue un standard de fait.
D’après l’accusation, les récits des témoins prouvent l’exercice continu contre eux de traitements brutaux, barbares et déshumanisants.
Ces actes criminels ont été commis de façon cumulative afin d’infliger les peines et les souffrances maximales, ont expliqué les avocats.
 
Le président du tribunal, Tan Sri Dato Lamin bin Haji Mohd Yunus Lamin, (abrégé en « M. Lamin ») a statué que l’accusation avait établi au-delà de tout doute raisonnable que les personnes poursuivies, à savoir le Président George W. Bush et ses coaccusés, « avaient participé, à travers un ensemble d’instructions, de mémorandums, de directives, de recommandations et d’actions légales, à établir un plan d’ensemble et un objectif commun, ou encore une conspiration dans le but de commettre les crimes en relation avec la « Guerre contre la terreur » et avec les guerres lancées par les USA en Afghanistan et en Irak. »
 
Le président Lamin a précisé devant un parterre plein à craquer : « En tant que tribunal de conscience, la Cour n’a pas de pouvoir d’application de la loi (enforcement) ni celui d’imposer une sentence d’emprisonnement à l’une quelconque des 8 personnes condamnées. Ce que nous pouvons faire, au titre de l’article 31 du Chapitre IV de la 2e partie de la Charte, est de recommander à la Commission des Crimes de guerre de Kuala Lumpur qu’elle transmette le verdict d’accusation par le Tribunal, accompagné des documents attenants, au Procureur en chef de la Cour criminelle internationale, ainsi qu’aux Nations Unies et au Conseil de sécurité. »
« Le Tribunal recommande également à la Commission des crimes de guerre de Kuala Lumpur que les noms des personnes condamnées soient ajoutés au Registre des Criminels de guerre de la Commission, et que celui-ci soit communiqué au public. »
« Le Tribunal recommande également que la Commission des crimes de guerre de Kuala Lumpur diffuse le plus largement possible au niveau international l’information sur cette condamnation et sur les garanties de compensations, étant donné qu’il s’agit ici de crimes universels pour lesquels il est de la responsabilité de chaque nation de poursuivre juridiquement ces personnes si elles venaient à pénétrer sur le territoire où s’applique leur juridiction. »
 

Yvonne RIDLEY








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Article 8

Envoi par Gérard GAUTIER : http://www.blanccestexprime.fr/






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POST CAMPAGNE PRESIDENTIELLE
 
"Tiens voilà du Boutin !"
 
par Gérard Gautier
 
 
 
Page d'origine (indiquée par l'auteur) : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=27674
 
SAINT-BRIEUC/SANT BRIEG, le 9/10/12
 
La dernière campagne des présidentielles laisse tomber, 6 mois après, agitées et secouées par Christine Boutin, les scories peu ragoûtantes des arrières cuisines politiciennes.
 
Christine Boutin, celle-là même qui s'était parée, en un autre temps, des oripeaux de la dignité outragée et de la morale retrouvée.
 
Celle-là même qui, « mue par une force mystique, » était partie en juin 2011, en croisade et dénonçait, entre autres gracieusetés, que « l’école, c’est la Bérézina de Sarkozy. L’institution va à sa perte. Je constate un grand écart entre les paroles et les actes. Les orientations qui ont été prises sont à l’inverse de la consolidation de la famille »… « Sarkozy a divisé la France en parts de marché électoral. »
 
Celle-là même qui, rancunière, n’ayant jamais accepté la manière dont elle avait été écartée du gouvernement en 2009, entendait démontrer aux yeux du bon peuple et surtout de la clientèle des familles, sa « différence »…
 
Celle-là même qui, ne pouvant obtenir ses 500 signatures accusait, au mois de décembre 2011, l’UMP et le P.S, de bloquer les parrainages et de pousser au bipartisme.
 
Celle-là même qui oubliait, pour cause d’Alzheimer sans doute, avoir voté en 1995 la loi de financement des partis politiques, véritable « OPA financière,» qui est cause de ce déni de Démocratie.
 
Celle-là même qui, le 13 février 2012, annonçait, sans pudeur (mais non sans intérêt) son « reniement à ses valeurs » et son « allégeance » à Nicolas Sarkozy. Cela après des « négociations, » entamées, avoue-t-elle, à la demande de ce dernier, depuis le début de… janvier : au moment même où Elle allait, pénitente, chercher soutiens autres que spirituels, sur les Chemins de Compostelle.
 
Celle-là même qui déclarait sans vergogne (ses carnets de campagne sur son blog ) « je n’ai rien négocié pour moi-même. J’ai négocié uniquement sur la base des idées. »
 
Or, aujourd’hui, apparaît la réalité du « deal » unissant les deux parties, les deux partis.
 
En effet, Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien Démocrate réclame maintenant à l’UMP les 180 000 euros…reliquat restant à verser sur les 800.000 euros convenus, dus au titre, comme dans un divorce, de compensation financière,…pour le « retrait de sa candidature lors de la dernière présidentielle. »
 
Pas très catholique tout cela. Ceci permet toutefois d’approcher le coût de la « bombe atomique » que la pure « Sainte Christine »… menaçait de faire exploser.
 
Certains disent que l’argent n’a pas d’odeur.
 
Cela reste de plus en plus à démontrer mais explique pourquoi la classe politique a tant de mal à être en « odeur de sainteté. »
 

Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne
Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
B.P. 330 22003 Saint – Brieuc cedex 1
http://www.blanccestexprime.fr/ 








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Article 9

Envoi par Üzeyir Lokman ÇAYCI : http://www.artmajeur.com/serap/
http://www.artepoetica.net/CAYCI.htm






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illustration-aimer-toutes-couleurs-et-individus

illustration-semer-et-récolter-l'amour


DEVENIR UN ETRE HUMAIN
 
 
 
Sur la planète terre
 
Il existe maintes fleurs
 
Et beautés…
 
Aucun être humain ne doit rester
 
Derrière la porte étroite…
 
 
 
Dans une année
 
Il  existe divers mois
 
Et saisons…
 
Tout être humain doit aimer
 
Les couleurs et les individus…
 
 
 
Tout être humain doit aimer
 
Les pays, les nations
 
Aux langues variées
 
Aux cultures différentes
 
Dont chacun renferme
 
Tant de richesses…
 
 
 
On ne doit pas faire
 
De ségrégation raciale
 
On ne doit pas mettre de côté
 
L'amitié et l'humanité…
 
On doit semer l'amour au coucher
 
Et récolter l'amour au lever
 
Tout être humain doit aimer
 
Les démunis et les impuissants…
 
 
 
Üzeyir Lokman ÇAYCI
Magnanville – 08.09.1998
Traduit par : Yakup YURT









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Dernière modification : 18.10.12, 12:22:53