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Accueil général * Choix archives * Site littéraire * Archives 2010
Article 1 : INTERNET, LE DIABLE !
par Jean-Jacques REY
Article 2 : LA CULTURE EN DANGER
par acteurs culturels du département de Seine-Saint-Denis (envoi de Patrice MALTAVERNE)
Article 3 : SORTIR LA SOCIETE DE LA CRISE
par Philippe DERUDDER et André-Jacques HOLBECQ (envoi d "Appel pour le revenu de vie")
Article 4 : MIEUX COMPRENDRE LE PHENOMENE "MONNAIE"
par Michel PORTAL
Article 5 : CONTRER LA PROPAGANDE REACTIONNAIRE CONTRE HAITI
par Elsie HAAS (envoi d' Alix RENAUD)
Article 6 : AFGHANISTAN, UN ETAT FAILLI ET CORROMPU
par Kim SENGUPTA (envoi de Denise BERNHARDT)
Article 7 : LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE D’UN CITOYEN DU MONDE
par Guy CREQUIE
par Alain SPRINGER
par André LAUGIER
Actualités sur http://www.loppsi.org/news
Soutien à http://www.laquadrature.net/
Agir aussi avec http://www.odebi.org/
Sus à ACTA, alias « Chasse au Vampire »
http://www.laquadrature.net/wiki/Attaquons_ACTA
INTERNET : LE DIABLE !
Il n’y a pas de véritable démocratie sans info libre et citoyens cultivés ; or tant que l’info et la culture seront contrôlées par les puissances d’argent, il n’y aura pas véritablement d’info libre et de choix culturel.
Le pouvoir, plus que jamais, est basé sur le savoir et la culture, dans les sociétés développées. Internet met le savoir et la culture à la portée de tous, d’où les efforts dérisoires, désespérés et vains, de prétendues élites : dirigeants politiques ou magnats de l'industrie, pour le cantonner à leur service et perpétuer ainsi un système de domination, archaïque. En France, nous sommes particulièrement « favorisés » : nous avons quelques sauvages détracteurs du Réseau qui se prennent pour des redresseurs de tort et voudraient nous refaire un remake du syndrome « Minitel » ! … Manque de pot (pour eux) cette tribu de shadoks se heurte à des gens bien informés et très avertis. En plus, techniquement, il s’agit d’une architecture à l’échelle mondiale, où ils ont affaire à plus gros et surtout, plus intelligent qu’eux… Ce n’est pas ces "pompistes" qui tiennent les commandes, ils peuvent juste commander de foutre la pagaille, localement, comme les éléphants dans un magasin de porcelaine ! Aussi, essayent-ils depuis quelque temps de s'entendre entre eux, au plus haut niveau des Etats, pour mettre en place les chicanes d'une censure mondiale. Les régimes autoritaires ont fait école !
Il y en a pour tous les goûts sur Internet, c’est comme partout ! Sauf qu’en plus, on est forcé de prendre des initiatives, pour employer au mieux l’outil, d’où valorisation de soi et pas que pour son plaisir… Parce qu’il y a quelque chose qui caractérise l'influence des médias traditionnels et de l'industrie culturelle, c’est que le choix imposé ne marche qu’avec la rareté de l’offre ; ainsi ils ont organisé cette rareté, à tous les niveaux ; or c’est tout le contraire qui se passe avec l'abondance des ressources sur Internet et, bien sûr, cette évolution dérange beaucoup aujourd’hui ceux qui perdent leur magistère, leur prééminence ou leur rôle… Mais que diable ! nous redécouvrons , tout simplement, que l’esprit humain est une « mine d’or » : une richesse inépuisable, alors pourquoi tant de tracas ? Il faudra toujours des intermédiaires et même encore plus qu'antan, pour faciliter l'accès à ses richesses ! Ainsi, il est probable que nous vivons les derniers soubresauts d'un système qui bride totalement la création et l’expression, en vue de servir le profit mercantile, et qui, non seulement, sape l’humanité à la base , mais représente un péril pour la Vie sur cette planète. Ceci est l'erreur impardonnable.
Je
vais citer maintenant deux exemples de ces boulets (psychologiques)
qui freinent l'évolution et enfoncent dans l'illusion, sans
parler de générer des peurs stériles qui
favorisent les réactionnaires :
- pour la publicité,
la plupart des citoyens n’aiment pas qu’elle leur soit
imposée : ils voudraient la choisir quand ils en ont besoin,
tout simplement. Ainsi ceux qui veulent transformer les sites et
blogs en arbres de Noël, se plantent, je pense ; en plus
l’internaute déniaisé a moult outils pour s’en
dispenser de leur pub… Le vieux système marchand ne
marchera pas avec Internet ; pour ceux qui ont une certaine pratique
de cet outil, c’est une évidence, et on peut toujours
nous fabriquer des « cages » comme la Hadopi…
-
Cet attachement à l’objet livre rappelle un peu le fait
de sucer son pouce à douze ans… Mais surtout il
contribue à perpétuer le commerce et le contrôle
sur la culture qui finissent par polluer sérieusement la
création et pas simplement celle des esprits... Et nous
savons que l'accès à la culture et au savoir est
un droit universel pour tout être humain. Alors que chacun
fasse ce qu'il veut, selon ses goûts et talents, mais qu'il
n'empêche pas les autres de s'épanouir et travailler par
d'autres moyens...
Sur un plan plus général, je remarque que beaucoup de ceux qui défendent aujourd'hui les droits d'auteur, que cela soit avec cautèle ou arrogance, ne souffrent en vérité aucune contestation du système qui les a mis en valeur (en les exploitant), et n'imaginent rien d'autre pour rétribuer leur création que les prestations d'une industrie culturelle, obsolète, qui rackette tout le monde, du producteur au consommateur ! Ces grands esprits ne tolèrent les différences de mentalité qu'à la marge, à titre de curiosité, et le plus souvent, pour mieux s'établir dans leur avantage (ou cage...)
Ainsi, pour résumer, je pense que de grands artistes rejoignent les utilitaristes dans une religion qui n’ose pas dire son nom, mais réduit l’Humain à une somme de produits ! Cette religion est servie par des gens qui ne savent pas voir ni même croire dans le beau de l’humanité. Dans ces milieux, tout ce qui n'est pas monnayable (vieux atavisme bourgeois) est considéré comme superflu, et, croyez-moi, on y rentre du monde dans leurs casiers de l'oubli : beaucoup y dessèchent aujourd'hui… En fait de sauvegarde, ils vont sans doute perdre bientôt le beau rôle, ces guignols, et se faire écaler les noix sur leur râpe à fromage , enfin pour ceux qui en ont ! …
Jean-Jacques
REY
Vie
d'Internet : un petit tour sur l'évolution et la réaction...
:
La
cybergénération prendra le pouvoir :
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/la-cybergeneration-prendra-le-63953
"Il est possible de mesurer l’importance d’une
personne comme d’une technologie à l’admiration et
la crainte qu’elles suscitent. Or, l’ère Gutenberg
semble faire place irrémédiablement à l’ère
numérique avec l’avènement des nouveaux réseaux
d’information et de communication. Cette révolution qui
a déjà bouleversé nos habitudes, ne va pas sans
modifier fondamentalement les schèmes de pouvoir, provoquant
une crispation des élites en place, celles là même
qui de profits cyniques en privilèges exorbitants en sont
venues à mériter le statut de parasites de la
République. Les frelons ont investi l’industrieuse ruche
républicaine, et non content de se délecter
carnassièrement de
ses occupants en viennent désormais à la saccager.
C’est ici qu’interviennent les vigies numériques
qui du rôle d’observateurs pourraient bien se retrouver
propulsées au rôle d’acteurs."
ACTA
aura un impact sur Internet, mais de quelle ampleur ?
http://www.zdnet.fr/blogs/infra-net/acta-aura-un-impact-sur-internet-mais-de-quelle-ampleur-39711488.htm?xtor=RSS-1
http://www.echosdunet.net/dossiers/dossier_4365_acta+menace+globale+pour+libertes.html
"Une coalition mondiale d'organisations
non-gouvernementales, d'associations de consommateurs et de
fournisseurs de services en ligne publie une lettre ouverte adressée
aux institutions européennes concernant l'accord commercial
relatif à la contrefaçon (ACTA), actuellement en
négociation. Ces organisations appellent le Parlement européen
et les négociateurs de l'UE à s'opposer à toute
mesure dans l'accord multilatéral qui porteraient atteinte aux
droits et libertés fondamentaux des citoyens en Europe et à
travers le monde."
ACTA
: le traité secret qui pourrait changer la face d’Internet
:
http://fr.readwriteweb.com/2010/01/20/a-la-une/traite-acta-censure-loppsi-hadopi/
"Si le traité ACTA venait à être
appliqué, l’Internet tel qu’on le connaît
aujourd’hui serait radicalement changé. Le traité
renforce de façon démesurée le pouvoir du
copyright (ou du droit d’auteur, en l’occurrence la
différence est insignifiante), forcera les fournisseurs de
services sur l’Internet à faire la police du copyright,
rendant du même coup l’hébergement de contenus
générés par les utilisateurs impossible à
assumer financièrement, il mettra en place des sanctions pour
les utilisateurs violant le copyright, comme de leur couper l’accès
à l’Internet après trois avertissements, et
exigera que les supports informatiques soient inspectés aux
frontières (disques dur, lecteurs mp3, etc.). Ceux qui
contiendraient des fichiers copyrightés téléchargés
de façon illégale seraient détruits, et leur
possesseurs se verraient infliger une amende."
Projet
de loi Loppsi 2 sur Internet : Filtrage, fichage et piratage à
tous les étages :
http://www.acrimed.org/article3289.html
.../...
"Mais Hadopi n’est qu’une étape
dans la traque des internautes. Depuis quelques mois, le gouvernement
prépare une nouvelle offensive contre les libertés
numériques dans le cadre du projet de loi Loppsi 2 («
Loi d’Orientation et de Programmation Pour la Sécurité
Intérieure »). Des motifs apparemment légitimes
peuvent être des prétextes et des précédents
redoutables, surtout quand on constate que le projet Loppsi 2
intervient au moment où l’Union européenne
travaille dans la plus grande discrétion à la mise en
place d’outils de surveillance du web et est partie prenante
dans les négociations secrètes autour du futur Accord
commercial anti-contrefaçon qui est soupçonné de
vouloir étendre Hadopi à l’international."
LOPPSI
: les dangers d'une dérive annoncée :
http://www.loppsi.org/
"Création et Internet et son HADOPI se sont manquées
à l'étape du Conseil Constitutionnel. C'est donc au
tour de la LOPPSI de venir tenter de réguler le Net. Cette
cohérence dans l'obstination à vouloir contrôler
l'Internet a quelque chose d'effrayant pour notre démocratie.
La main mise gouvernementale sur les médias n'est plus un
fantasme mais bel et bien une réalité... Petites
chroniques ordinaires de l'orwellisation de notre société
de l'Information."
HADOPI,
PERICLES, LOOPSI ... LE GRAND FICHAGE A DEMARRÉ :
http://www.spiritofsirius.com/SPIRIT_OF_SIRIUS_.com/NEWS/Entrees/2009/6/30_HADOPI,_PERICLES,_LOOPSI_..._LE_GRAND_FICHAGE_A_DEMARRE.html
"Ce
qui était un combat de l'avant-garde Geek française est
devenu au fil des semaines un véritable sujet de société.
Avec Hadopi, le nombre de "pirates informatiques présumés"
au sens de la loi, est passé de quelques centaines de mangeurs
de pizza frénétiques à toutes les personnes qui
ont un jour téléchargé un MP3 ou un film sur les
réseaux Peer-To-Peer. Quand on sait que (au bas mot) 40% du
réseau est consacré à ce même
téléchargement dit "illégal", cela
fait beaucoup de Black-Hats (le nom donné aux méchants
Hackers en opposition aux gentils Hackers, les White-Hats, recrutés
par les sociétés proposant des services de sécurité
informatique). Certains sont même devenus de très gros
consommateurs de gratuité, accumulant des giga-octets de films
tout en restant les plus anonymes et respectables des citoyens."
La
Quadrature du Net ; qu'est-ce que la Quadrature ? :
http://www.laquadrature.net/fr
; http://www.laquadrature.net/fr/qui-sommes-nous
"La Quadrature du Net est une organisation de défense
des droits et libertés des citoyens sur Internet. Elle promeut
une adaptation de la législation française et
européenne qui soit fidèle aux valeurs qui ont présidé
au développement d'Internet, notamment la libre circulation de
la connaissance. À ce titre, la Quadrature du Net intervient
notamment dans les débats concernant la liberté
d'expression, le droit d'auteur, la régulation du secteur des
télécommunications ou encore le respect de la vie
privée. Elle fournit aux citoyens intéressés des
outils leur permettant de mieux comprendre les processus législatifs
afin d'intervenir efficacement dans le débat public."
Dossier
: La loi « Création et Internet » - ou «
HADOPI » :
http://www.laquadrature.net/HADOPI
"vise à réprimer le partage d'œuvres
culturelles sur Internet. Préparée par le gouvernement
français, elle met en œuvre le dispositif de «
riposte graduée », à l'issue duquel peut être
prononcée une suspension de la connexion Internet des
personnes soupçonnées d'actes de partage."
10
bonnes raisons de dire NON à la loi Hadopi !
http://www.numerama.com/magazine/9854-10-bonnes-raisons-de-dire-NON-a-la-loi-Hadopi.html
"La loi Hadopi, rebaptisée "Loi Création
et Internet", prévoit de mettre en place une Haute
Autorité chargée d'avertir d'abord et de sanctionner
ensuite les internautes qui ne respecteraient pas les droits d'auteur
sur Internet. Selon un sondage réalisé récemment
par l'industrie, 74 % des Français seraient favorables à
ce système de riposte graduée plutôt qu'à
la loi actuelle. Numerama liste 10 raisons non exhaustives pour
lesquelles il est impératif de rejeter la loi Hadopi.
Piratez-les sur votre blog, sur les forums et dans vos mails !"
Changement
de société :
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/109/CHOLLET/18775
.../...
"La protection des libertés n’est
pas le seul domaine dans lequel l’action publique rend bien peu
service aux internautes. De l’égalité d’accès
aux nouvelles technologies à la formation des citoyens afin de
leur donner la plus grande maîtrise possible de ces outils, les
chantiers, pourtant, pourraient être innombrables. « Le
drame d’Internet, disait en 1999 Mme Meryem Marzouki,
présidente de l’association Imaginons un réseau
Internet solidaire (IRIS), c’est qu’il prend son essor à
un moment où il n’est plus question de service public ni
d’intervention des Etats. » Libéralisés au
Nord, étranglés au Sud, ceux-ci ne sont guère en
mesure de brider les ambitions des géants de la
communication."
.../...
Leur
discrédit ? Des médias traditionnels n’en
comprennent toujours les raisons !
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/leur-discredit-des-medias-68408
"On se console comme on peut, et même de peu. Le Monde
et Marianne 2 sont allés dénicher une « étude
du think tank américain Pew Research Center, portant sur la
production de nouvelles locales dans la ville de Baltimore
(Maryland), rendue publique le 11 janvier » pour conclure à
la suprématie des médias traditionnels sur les nouveaux
médias d’Internet : « Les médias
traditionnels produisent encore la majorité des informations
», titre Le Monde, ragaillardi ; « La « vieille »
presse bouge encore », trompette Marianne 2 en se
réjouissant de la « belle claque (donnée) à
tous ceux qui avaient déjà jeté la presse écrite
avec l’eau du bain numérique ». «
L’information » pour les médias traditionnels, «
le commentaire » pour Internet ?"
L’Allemagne
sur le point de censurer l’Internet :
http://fr.readwriteweb.com/2009/06/16/divers/lallemagne-sur-point-de-censurer-linternet/
"Le gouvernement Allemand – une alliance
sociaux-démocrate et conservateurs - est sur le point de
censurer l’Internet. Jeudi, le parlement devrait voter la mise
en place d’un système de censure, avec une stratégie
de communication qui préfigure ce qui va arriver en France
d’ici peu de temps. Le ministre des affaire familiales, Ursula
van des Leyen a commencé l’offensive sous le prétexte,
là bas comme ailleurs, de bloquer l’accès aux
contenus pédo pornographiques. L’office d’investigation
criminel sera chargé de maintenir une liste des sites à
censurer (en France, ce sera le ministère de l’intérieur)."
La
vidéo en ligne en Italie, c’est fini :
http://fr.readwriteweb.com/2010/01/18/a-la-une/video-internet-italie-censure/
"La vidéo en ligne en Italie, c’est fini.
Désormais, il faudra obtenir une autorisation préalable,
sous forme de licence, auprès du ministère des
communications Italien. L’opposition locale a eu beau s’opposer
de toutes ses forces, le gouvernement de Berlusconi, connu pour son
intégrité et son respect du droit, s’est contenté
de dire qu’il ne faisait qu’appliquer une directive
européenne sur le placement de produit. On imagine la tête
de Margot Wallström, la commissaire Européenne chargé
de la communication, également vice présidente de la
Commission Européenne, d’origine Suédoise, connue
pour avoir une toute autre vision de la liberté d’expression."
Le
blog est-il l’avenir de l’information libre ?
http://allainjules.wordpress.com/2009/12/31/le-blog-est-il-lavenir-de-linformation-libre/
"Dès 2010, l’État financera aussi les
sites Internet d’information. Je ne sais pas si AgoraVox fait
partir du lot. C’est tombé hier et, on comprend tout de
suite pourquoi la presse est parfois silencieuse sur certains
agissements osés et ridicules du Gouvernement actuel dont les
dérives autoritaires ne sont plus à démontrer…Peut-on
mordre la main qui nous nourrit ?
A la question “Le blog
est-il l’avenir de l’information libre?”, je
réponds par l’affirmative. Et ceci puisqu’aujourd’hui,
il n’y a plus une seule information diffusée sur
les grands médias que le pouvoir fait édulcorer. A
moins d’être aveugle, tout est fait pour que ça
tourne casaque."
Pourquoi
publier un livre en ligne ?
http://culturevisuelle.org/viesociale/183
"J’engage aujourd’hui une expérience
nouvelle pour moi, avec la publication en ligne d’un livre
consacré aux images dans la société :
LES
IMAGES DANS LA SOCIÉTÉ. Chronique historique et
sociale.
J’ai ouvert ce blog il y a quelques semaines, en
particulier en prévision de cette publication. Cet ouvrage à
vocation pédagogique est le fruit de nombreux cours que j’ai
donnés à l’Université de Nantes, à
des étudiants en formation initiale de sociologie ou
d’information-communication, mais également à des
personnes inscrites dans des cours de l’Université
permanente. Initialement conçu et élaboré pour
des cours, ce texte était d’emblée richement
illustré. Or, cette ample iconographie est devenue l’obstacle
principal à son édition sous forme de livre.
Aujourd’hui en effet, il est devenu très coûteux
non seulement d’assurer la reproduction des images sur papier,
mais encore d’en acquérir les droits. Car la législation
française est très restrictive."
Règlement
Google Book Acte II : le grand bal des chimères :
http://www.betapolitique.fr/Reglement-Google-Book-Acte-II-le-42868.html
"Depuis le commencement, l’Affaire Google Book Search
pose cette question : la force parviendra-telle à revêtir
les habits du droit ? Google a écrasé tous ses
concurrents dans la course à la numérisation, grâce
à sa puissance technologique et financière. Mais il ne
sera pas le maître tant qu’il n’aura pas obtenu
l’onction du droit. Un nouvel accord de règlement
négocié entre Google et les parties au procès
américain est intervenu le 13 novembre dernier. Il modifie en
profondeur certains points essentiels, manifestant une réelle
volonté de la part de Google de tenir compte des critiques
formulées à son encontre. Mais malgré tout, la
question primitive revient toujours : celle de la légitimité
du “coup de force” originel de Google."
Etude
: le déclin du P2P au profit du téléchargement
direct :
http://www.numerama.com/magazine/14374-etude-le-declin-du-p2p-au-profit-du-telechargement-direct.html
"Une étude conduite par Sandvine révèle
un bouleversement en cours dans les habitudes des internautes. Encore
populaire il y a un an ou deux, le peer to peer s'est effondré
cette année au profit de nouvelles pratiques sur Internet.
C'est le téléchargement direct et le streaming qui sont
les principaux bénéficiaires de ce déclin. Cette
année 2009 aura eu un goût amer pour les internautes. En
quelques mois, le gouvernement aura réussi à s'aliéner
toute une frange de la population en s'entêtant dans la voie du
filtrage sur Internet et de la traque automatique et massive des
téléchargeurs. Il y aura eu d'abord la loi Hadopi
première du nom, qui fut presque entièrement vidée
de sa substance par le Conseil constitutionnel cet été."
Envoi de Patrice Maltaverne : http://www.traction-brabant.blogspot.com/
LA CULTURE EN DANGER
Pétition
et appel à diffuser largement
http://www.seine-saint-denis.fr/cultureendanger.html
et
http://www.lacultureendanger.fr
APPEL A LA MOBILISATION "LA CULTURE EN DANGER"
L’art et la culture sont au cœur de la vie sociale de notre pays, de son équilibre démocratique, de son identité et de son rayonnement. Aujourd’hui, en Seine-Saint-Denis comme partout ailleurs, la culture est menacée par la remise en cause des principes et des moyens de l’intervention publique en faveur de la création artistique et de l’action culturelle.
Ces renoncements sont ceux du gouvernement, ce ne sont pas les nôtres.
Le poids insurmontable des transferts de charges non compensés, la réforme fiscale puis la réforme des collectivités territoriales, organisent le calendrier de l’étranglement et de l’incapacité des collectivités à intervenir dans ce domaine essentiel à l’émancipation et au bien vivre ensemble.
Nous refusons d’abdiquer, tant sur le terrain des principes que sur celui de l’engagement politique.
La compétence culturelle n’est certes ni automatique ni strictement obligatoire au plan du droit. Mais, au plan de l’intérêt public de la Seine-Saint-Denis, de ses villes tout comme de l’ensemble du territoire national, il en est tout autrement !
Les économies de ces secteurs sont fragiles et reposent sur de multiples financements croisés. La menace qui pèse sur les collectivités est aussi une atteinte profonde au tissu local, à la dynamique d’innovation et d’émancipation citoyenne.
A très court terme, ce sont des pans entiers d’activités qui sont menacés à l’échelon des départements pour des projets culturels qui se structurent à tous les niveaux de collectivités territoriales. A moyen terme, de nombreuses communes ne pourront échapper au même schéma qui s’annonce destructeur socialement et économiquement, à l’heure où l’on nous vante par ailleurs la nécessité d’un plan de relance massif.
*
Parce
que nous pensons que les politiques publiques de la culture sont le
fruit d’une concertation et d’un échange
permanents entre les artistes et les pouvoirs publics
*
Parce que nous refusons le démantèlement en cours, la
disparition d’aventures artistiques et culturelles et la
suppression des très nombreux emplois associés à
cette casse organisée
*
Parce que nous pensons que la chose publique de la culture doit être
universellement partagée et reconnue
* Parce que nous pensons que l’avenir de l’action publique locale risque de se dissoudre dans cette remise en cause brutale, accentuant davantage les injustices territoriales et culturelles connues par notre pays.
Nous, citoyens, artistes, acteurs culturels, élus, refusons la remise en cause profonde de la politique culturelle française aujourd’hui menacée par les réformes en cours. Nous n’acceptons pas que la mise en faillite organisée d’un système public de référence ampute à court et à moyen terme l’ensemble des territoires de la qualité de leur maillage artistique et culturel.
La crise de valeurs est profonde, elle est assumée par un gouvernement qui en multipliant les pseudo-réformes, détricote de manière minutieuse le maillage culturel français et remet en cause les fondements d’une politique de référence.
Les
attaques engagées sont durables :
*
Depuis plusieurs années : la refonte de l’intermittence
précarise les artistes et l’érosion des
financements publics d’Etat porte atteinte à l’action
publique culturelle
*
Aujourd’hui : la mise en œuvre de la révision
générale des politiques publiques commence à
produire ses effets, en particulier dans les musées et
l'étranglement financier frappe au cœur de leurs
politiques les collectivités territoriales
*
Demain, les mêmes collectivités risquent de ne plus
avoir ni le droit ni les moyens de conduire des politiques
culturelles en raison de la suppression de la clause générale
des compétences.
Artistes, auteurs, acteurs culturels, citoyens, élus, la mobilisation de tous est essentielle face à cette situation d’alerte.
L’art et la culture sont en danger dans notre pays. Ici de Seine-Saint-Denis nous lançons cet appel national et refusons l’abandon de 50 années de décentralisation culturelle qu’organise aujourd’hui le gouvernement sous couvert de modernisation des politiques territoriales.
Rejoignez
l’Appel à la mobilisation pour la culture !
Lancé par
acteurs
culturels du département de Seine-Saint-Denis
sur
initiative de
Claude BARTOLONE,
Président du
Conseil général et Député de ce
département : 93
Nouveau site dédié disponible maintenant à l'adresse suivante :
http://www.lacultureendanger.fr
Envoi de "Appel pour le revenu de vie" : http://appelpourlerevenudevie.org/
Signez l'Appel pour le Revenu de Vie !
http://appelpourlerevenudevie.org/
SORTIR LA SOCIETE DE LA CRISE
Page d'origine : http://www.societal.org/docs/EMS-4p.pdf
Madame, Monsieur,
Vous le savez sans doute, nous vivons une période exceptionnelle de l’histoire où l’Humanité est confrontée à des défis d’un niveau jamais atteint :
- La population terrestre est passée en 60 ans seulement de 2,5 milliards à 6,5 milliards. Un bond gigantesque par rapport aux centaines de milliers d'années qu'il a fallu pour atteindre la population des années 40.
- Au cours de cette même période d'une soixantaine d'années, l'humanité a développé des technologies capables de modifier l'ensemble de notre écosystème.
Les
sociétés humaines se sont organisées tout au
long de l'histoire autour de deux postulats aujourd’hui erronés
:
- ressources naturelles illimitées,
- rareté de
l'argent.
Or de nos jours, une bonne part des ressources
naturelles se révèle presque épuisée
tandis que l'argent moderne, totalement dématérialisé
et en grande partie issu du crédit, est devenu «
illimité ».
Le
système économique actuel plonge ses racines dans la
genèse du capitalisme, c’est-à-dire dans la
réalité humaine telle qu'elle se présentait au
début du XIXème siècle.
Sa logique et ses outils sont donc par nature impropres à
répondre de façon adéquate aux défis
actuels. Cela se traduit dans notre monde par les problèmes
insolubles suivants :
- Les plus pauvres sont toujours plus nombreux et plus enfermés dans la misère que jamais. La précarité, la marginalisation et l’exclusion qui en résultent génèrent une fracture sociale grandissante qui favorise tous les excès et toutes les violences.
- La seule réponse actuelle des différents systèmes économiques réside dans une croissance forte ; mais les effets d’une telle croissance sont d’une part incompatibles avec les exigences écologiques auxquelles l'humanité est confrontée et d'autres part sans effet sur l'emploi du fait de l’amélioration constante de la productivité, qui est en soi un bien.
- Les modes de production et de vie des pays industrialisés ne sont pas transposables à l’ensemble de la planète.
***
Que
faire pour sortir de ces impasses ?
Notre
proposition consiste à introduire, au sein même de
l’espace économique existant, un nouvel « Espace
Complémentaire Sociétal »
(ECS).
Sa vocation est l’obtention de ce que nous appelons « le bénéfice sociétal », c'est-à-dire tout ce qui favorise l'épanouissement de l'être humain au sein de la société. Par sa dynamique interne l'Espace Complémentaire Sociétal sera capable de résoudre « mécaniquement » un grand nombre de problèmes écologiques et humains que la logique capitaliste comptable ne sait pas traiter et amplifie même parfois.
Les moteurs de l’Espace Complémentaire Sociétal (ECS)
-
Une monnaie libérée qui libère l'action
Comment le système ECS financera-t-il les investissements nécessaires et ses acteurs ?
Ce ne sera ni par l'impôt, ni par l'emprunt, mais par utilisation d'une monnaie sociétale complémentaire à l'euro, émise par l'État à hauteur des besoins déterminés par les projets décidés ; Monnaie gratuite (elle ne peut produire d’intérêts) elle serait permanente (ce n’est pas une monnaie de crédit), électronique et nominative. Elle serait également non convertible en devises étrangères mais a cours forcé (toute personne, physique ou morale, sur le territoire national, devra accepter en paiement cette unité de compte sociétale dont la valeur faciale serait équivalente à l'euro).
Précisons qu'au départ, la masse monétaire en monnaie sociétale à mettre en circulation sera déterminée par l’estimation des besoins que révèleront les enquêtes nationales, régionales et communales préalables, en tenant compte des effets produits sur le bien être des citoyens dans un cadre écologique et non des effets produits sur la simple « consommation ».
Afin de garantir cette monnaie sociétale, l’État, par le biais du Trésor Public, émettra des bons du Trésor spéciaux en unités sociétales, sans intérêt ni échéance, qu’il cèdera à la Banque de France. Cette dernière ouvrira un compte en monnaie sociétale du même montant, à partir duquel les banques privées pourront s’approvisionner selon les besoins dont elles auront connaissance, grâce aux prévisions qui leur auront été données, tant en capital qu’en exploitation par les entreprises à finalités sociétales engagées dans la réalisation des différents projets sociétaux.
Par la suite, c'est l'équilibre entre la masse monétaire et la valeur de la richesse réelle créée par l'activité sociétale qui déterminera s'il est nécessaire d'injecter plus de monnaie ou d'en retirer.
Ainsi, cette monnaie permettra la réalisation de tout ce qui participe au bien être et au bonheur des individus mais qui ne peut ni être proposé par les entreprises commerciales faute de rentabilité, ni financé par l'État qui ne peut plus augmenter les prélèvements ni s’endetter plus lourdement.
- Une reconnaissance de l'activité sociétale
Le
champ d'activités qu'ouvre la création de cet espace
complémentaire est immense (services à la personne et à
l'environnement notamment).
L'expression des besoins que révèlera
l'enquête nationale suscitera sans nul doute des vocations chez
beaucoup de personnes qui aujourd’hui cherchent un travail à
reculons, ne se reconnaissant pas dans la logique du système
actuel ; sans parler de celles qui ont déjà un projet
sociétal mais qu’elles ne peuvent mettre en oeuvre faute
d'être « rentable »! Ainsi pourra-t-on recréer
rapidement un contexte de plein emploi grâce auquel les
personnes actuellement marginalisées retrouveront une place à
part entière dans la société, du pouvoir d'achat
et un sens à leur vie par la nature même de leur
activité.
L’idée directrice est de créer à l'intérieur de cet espace économique nouveau et complémentaire des conditions de vie qui assurent à ses acteurs un haut niveau de sécurité afin qu'ils puissent utiliser leur énergie, leurs talents et leur créativité à leur mission sociétale au lieu de les inféoder à la nécessité de « gagner sa vie » à n’importe quel prix.
L'exemple
français (une autre révolution)
Précisons encore un point d’une grande importance. Le projet dont nous parlons ici est conçu pour une mise en oeuvre en France: le porter au niveau européen dès à présent risquerait de le voir s’embourber à jamais.
Nous misons sur la valeur d’exemple qu’une réalisation de ce genre, dans notre pays, pourrait avoir sur le reste du monde. Ne voyez donc à aucun moment le désir de nous replier frileusement derrière nos frontières.
Ce projet ne vise pas à créer un décalage par rapport aux autres pays de l’Union européenne et du monde pour en tirer un avantage concurrentiel quelconque. Ce projet à pour vocation de stimuler l’engagement des autres nations, à commencer par celles qui composent l’Union européenne, dans la voie ainsi tracée. Ainsi, les plus démunis pourraient non seulement sortir de leur dépendance et atteindre la suffisance, mais encore l’ensemble des nations pourraient enfin coopérer pour une gestion équitable et pérenne des richesses de la planète.
Nous
aimerions conclure la présentation très succincte de ce
projet par une citation de George Bernard Shaw: « Dans
la vie il y a deux catégories d'individus : ceux qui regardent
le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi, et ceux qui
imaginent le monde tel qu'il devrait être et se disent pourquoi
pas ?
»
Puissiez-vous faire partie de ces derniers et réaliser
que l’avenir de l’Humanité n’est freiné
ni par ses connaissances ni par ses moyens, qui sont amplement
suffisants, mais par une barrière imaginaire :
l’accès à l’argent.
Par votre action auprès des élus et décideurs
vous avez aujourd’hui la possibilité de lever cette
barrière.
Avec nos respectueuses salutations.
Philippe DERUDDER, André-Jacques HOLBECQ
La
présente lettre ne fait que résumer le projet d'Espace
Complémentaire Sociétal.
Vous trouverez une version
développée sur:
http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=EMS
Adresse
courriel: ems[a]societal.org
Adresse
courrier: Associations AISES et ACS - 220, rue de la croix –
46000 CAHORS.
Pour compléter les pistes :
(information, claire et substantielle, sur la voie de la refonte du système social)
Allocation
Universelle : face à un système socio-fiscal complexe
http://allocationuniverselle.com/
"Le système social français a atteint un tel
niveau de complexité, totalement incompréhensible pour
les citoyens qu'il est censé servir, qu'il devient légitime
de le remplacer par un nouveau mécanisme faisant la synthèse
de l'existant. En effet, l'obscurité actuelle n'est pas
nécessaire à la pérennité de la
redistribution. Au contraire, nous avons tendance à considérer
que les citoyens adhérent d'autant mieux au système
qu'ils comprennent comment il fonctionne et "où va leur
argent"..."
Envoi par Michel Portal : http://www.auray.fr/vie-associative/les-associations/education-famille/la-liste-alphabetique/
MIEUX COMPRENDRE LE PHENOMENE "MONNAIE"
Lorsque les matières premières sont là, lorsque les techniques existent, lorsque les humains qualifiés sont en nombre et ne demandent qu’à travailler, peut-on admettre que seul un “manque d’argent” ralentisse ou arrête l’économie et la distribution des biens et des services ?
Nous
sommes tous impliqués dans les systèmes monétaires
qui permettent des échanges. Ce qu'on appelle "état",
"état souverain" (et la "monnaie" qui va
souvent avec) peut se manifester à plusieurs échelles:
mondiale, européenne, nationale, régionale, locale,
familiale et même individuelle. Chaque échange - comme
déjà le troc - peut être équitable ou
inéquitable. Ainsi la question éthique se pose avant
toute monnaie, avant donc l'or, l'argent ou autre matières
précieuses qui ne sont que des ersatz (volables et trompeurs)
de la confiance.
Celui
qui “bat monnaie” (pièce, billet ou signe
électronique) l’émetteur, reconnaît avoir
une dette envers celui qui lui a fourni un bien ou un service: il le
paye. Si la confiance règne, l’échange est
volontiers accepté et il se diffuse. Tant que la confiance
dure, l'échange est transmissible à autrui. Le
détenteur de monnaie peut alors choisir de rembourser une
dette, d'épargner ou de s’approprier quand il le décide
une part de la richesse de la communauté délimitée
par ceux qui ont librement confiance en cette monnaie.
Une monnaie qui veut s’étendre et durer ne supporte pas
la malhonnêteté parce que celle-ci détruit la
confiance. Toutes les civilisations ont usé et usent de moyens
de paiement: objets divers, pièces, différentes formes
de billets et maintenant très majoritairement (+ de 90%) des
signes électroniques pouvant circuler à la vitesse de
l’électricité d’un compte à un
autre. Avec toutes les formes de monnaie, la confiance et l'éthique
qui va avec, est complètement incontournable. Pendant des
siècles l'or a fait illusion et certains y croient encore!
Mais c'est seulement la suite de l'histoire du veau d'or dont il faut
sortir, non par la religion uniquement mais par un contrat social
éthique.
La monnaie est une création humaine - artificielle comme
l’espéranto notez-le - généralisée.
Chacun a une mini-part de responsabilité dans l'ensemble, mais
certains (souvent anonymes) beaucoup plus que d’autres à
cause des flux monétaires qu'ils orientent! La population
comprend de plus en plus mal qu’il reste impossible de réviser
l'outil, de le refondre quand celui-ci devient toxique, criminel ou
plus banalement usurier par suite de prises d’intérêts
excessives par rapport au service rendu. Il s’agit alors
d'argent "non-gagné", de spéculation sans
travail, littéralement de "fausse monnaie" qui, sous
couleur d’anonymat, vole le travail et l’entreprise
d’autrui.
Au-delà du légitime dédommagement
de l’inflation (tant qu'elle existe), d'honoraires rétribuant
justement le travail du système bancaire et de l’augmentation
de richesses due au travail des humains (rémunéré
ou non car beaucoup d'activités utiles ne sont pas monnayées;
par exemple celui des mères au foyer) l’argent ne "fait"
de l’argent qu’en le subtilisant à d’autres.
Tout intérêt supplémentaire est usure, mensonge
et vol.
Pour plier "l’industrie financière" à
l’honnêteté nécessaire, nous devons en
quelque sorte généraliser,
laïciser
les valeurs éthiques particulières aux différentes
communautés, qu'elles soient ethniques, idéologiques,
de classes ou de castes, philosophiques ou religieuses -
communautés athées et agnostiques incluses -. Nous
devons nous appuyer sur les valeurs universelles véritablement
communes au cœur de toutes les morales. J'en compte quatre:
interdit de l'inceste, interdit de la violence, du mensonge et du
vol. Aucune civilisation n’a pu vivre durablement en
pratiquant l’inceste. Mais pratiquer la violence -qui commence
par le mépris-, le mensonge et le vol relèvent d’une
étroitesse finalement voisine; privative de liberté,
d’égalité et de fraternité.
L’exigence éthique est nécessaire à nos
monnaies et, au fond, nous n'avons pu inventer des monnaies que parce
qu'une confiance régnait. L'éthique
est naturelle à notre espèce; voilà la
révélation.
L'exigence morale spontanée est au moins aussi forte que la
tentation de violenter, de mentir ou de voler. Charles Darwin a
écrit:" Nous ne pouvons freiner notre sympathie, même
sous l'effet de la raison la plus rigoureuse, sans détériorer
la part la plus noble de notre nature". L’exigence éthique
est aussi d'ordre esthétique: elle sera toujours avec nous;
décuplée, centuplée monétairement par la
rapidité et le nombre des opérations de banque à
chaque minute. De plus, au vu de nos actuelles capacités de
production, il ne faudrait plus crier à l'assistanat mais à
la lucidité, lorsque des voix s'élèvent pour que
chaque humain de tout continent, enfant, adulte ou vieillard,
bénéficie d’un revenu
d'existence
pour assurer son essentiel et sa dignité. Revenu indépendant
de tout emploi puisque les techniques sont là, les hommes
qualifiés également et que seul manque, non pas le
travail, mais le travail rémunéré et les
billets
électroniques ou de papier qui vont avec. Pour faire formule:
chacun a droit en héritage à une pépite du stock
mondial d'or.
Les politiciens de tous bords - malgré le recours au suffrage
universel depuis des décennies - n’arrivent pas à
maîtriser l’argent; sale comme propre. Au contraire c’est
souvent lui qui les tient. Pour sortir de cette situation qui mène
à l’horreur dans laquelle rien d’écologique
(échec de Copenhague) ou de pacifique (G à 20 seulement
sur 192 nations) ne peut vraiment avancer, il faut construire un
nouveau pouvoir citoyen. En plus des traditionnels (et utiles)
pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, nous avons
besoin d’un pouvoir
monétatif.
Les politiques, la banque et le fisc ne vont plus seuls s'occuper
d’argent, ils auront à faire aux citoyens ordinaires
-Tout le monde n'a-t-il pas une connaissance expérimentée
(et ancestrale) de la monnaie? - Des citoyens tirés au sort et
acceptant cette tâche peuvent ébranler le château.
Des citoyens complétés par des élus des
travailleurs de la banque et des contributions pour unir bonne
volonté et compétence. Copions et adaptons le système
des jurys d'assises qui a relayé le pouvoir des rois afin de
rendre justice en démocratie.
La
création monétaire n’est ni une affaire privée
(situation actuelle), ni un monopole d’état (ex-URSS)
mais c’est, sans conteste, une affaire publique. A nous de
trouver les voies pour introduire un regard citoyen, non-routinier et
moral à la BCE, au FMI, à l’OMC... Tant que la
réforme mondiale stagne, nous pouvons créer et utiliser
des monnaies locales complémentaires, à condition
qu’elles soient suffisamment équitables pour engendrer
la confiance sur leur zone et par là éduquer. Depuis
1930 les tentatives se multiplient.
Nous pouvons aussi, nous
travailleurs, actifs rémunérés ou non, artistes,
artisans, commerçants, fonctionnaires et ouvriers diviser le
capitalisme. Jouer le capitalisme industriel (celui qui travaille)
contre le capitalisme actionnarial sans contre-pouvoir (celui qui
exploite des rentes avec intérêts croissants, corrompt
avec ses stock-options et provoque avec ses bonus, parachutes dorés
et salaires impudents).
Créer une monnaie honnête n’est pas tout. Crédit à qui et pour quoi faire? Les citoyens ordinaires ont là des initiatives à prendre pour construire un crédit social au moyen de conseils citoyens auprès des institutions financières. Peut-être en commençant par négocier non plus seulement individuellement, mais collectivement nos contrats de prêts, d’épargne et de crédits auprès des banquiers. Faisons pression pacifiquement mais fermement, sans oublier qu'une partie croissante d’entre eux, démoralisée par des goinfreries ambiantes, est prête à coopérer avec nous. Nous devons gagner notre place d’acteurs économique et financier. Rappeler que l’argent déposé sur nos comptes et celui qui circule (et les nourrit) sont notre propriété ou notre location (souvent trop chèrement payée). Qu’elles doivent a minima se mettre d’accord avec nous pour en définir l’usage.
Cordialement
et polycitoyennement
Michel
PORTAL
Envoi d'Alix Renaud : http://www3.sympatico.ca/alix.renaud
Corrigan : dessinateur de presse du Canada
http://www.st-just.com/bios/corrigan.htm
http://www.st-just.com/centre-permanent.htm
CONTRER LA PROPAGANDE REACTIONNAIRE CONTRE HAITI
ALERTE
Appel
à toutes les personnes de conscience
Par Elsie Haas, femme peintre et cinéaste d'Haïti
Jeudi 21 janvier 2010
Mesdames, Medemoiselles, Messieurs,
Le tremblement de terre qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010 a fait plus de 100 000 morts selon les récentes estimations. Mercredi dernier, une autre secousse de 6.0 vient de se faire sentir du côté de Port-au-Prince.
La population haïtienne, celle de Léogane, celles de Jacmel, celle de Carrefour où se trouvait l'épicentre du séisme et de Port-au-Prince, sont restées presque 4 jours sans aide, sans nourriture, sans eau, abandonnées à elles-même.
Vous avez pu voir, grâce aux images diffusées quel a été dans l'ensemble le comportement des habitants de Port-au-Prince marqué par l'entraide et la générosité.
Devant les images horribles de ce désastre, la solidarité internationale s'est manifestée pour venir en aide à la population haïtienne.
Aujourd'hui, cet élan de générosité, cette compassion universelle face à la souffrance de milliers de gens, tendent à être pervertis par une campagne de propagande qui, comme dans le cas de Katrina à la Nouvelle Orléans, assimile sciemment et malignement les denrées prises pour se nourrir dans les ruines des magasins qui se sont effondrés, à du pillage.
Nous demandons aux populations du monde entier de ne pas croire à cette généralisation qui a pour effet de transformer la victime en coupable. Les véritables pilleurs, ceux qui ont ruiné ce pays, les commerçants de l'import devenus milliardaires en 2 générations et qui gouvernent officieusement ce pays, Haïti, à partir des années 1957 de la dictature de Duvalier François dit PapaDoc, et de son fils Duvalier Jean-Claude, dit Babydoc ont tout intérêt à laisser croire à la "sauvagerie" de la population haïtienne.
Actuellement, cette campagne de propagande contre le peuple haïtien sévit également sur le web, dans les journaux, à la télévision. Cette campagne est malheureusement relayée par des Haïtiens.. On y retrouve le même groupe de personnes appartenant à des mouvements et organisations qui ont favorisé et entretenu le chaos en Haïti entre les années 2000 et 2004 jusqu'à obtenir l'occupation du pays par les troupes de la Minustah.
Depuis le coup d'Etat de 2004, les réseaux maffieux qui donnent aussi bien dans le narcotrafic, le trafic des personnes, la pédophilie, le kidnapping, le blanchiment d'argent, le tourisme sexuel se sont particulièrement développés accélérant la ruine du pays..
Des gens qui se sont regroupés sous l'appellation de "grenn-nanbounda", ce qui veut dire en français des "couilles au cul" au cycle reconnaissable de GNB, d'autres qui appartiennent au Groupe 184 dont les VIP ont été l'entrepreneur de sweathop André Apaid, le groupe dit Collectif Non et son annexe française le Collectif 2004 dirigés par les "zentellectuels" qui ont lutté farouchement contre la célébration du Bicentenaire de l'Indépendance reprennent du service pour dénigrer la majorité de la population haïtienne, qu'ils ont eux-mêmes, en tant qu'élite, aider à placer dans cette situation.
Comment expliquer qu'un pays dont les ressortissants remportent en une année 13 prix littéraires, ait environ 50% de sa population analphabétisée ?
Ces personnes ont leurs entrées sur les média dominants en France, au Canada, aux USA et peuvent diffuser comme elles le veulent avec l'assentiment de ces media dominants, leur mantra sur l'insécurité et sur une pseudoviolence chronique du peuple haïtien. Toute chose grotesque si on considère, par exemple, celle qui règne au Brésil ou au Mexique ou plus près d'Haïti en République Dominicaine en temps de paix. Mais comme tout le monde le sait les mensonges se moquent du ridicule; il leur suffit d'avoir des micros et des caméras pour se transformer en vérité.
-
Hier encore un habitant des USA faisait feu sur 8 personnes et les
tuait.
- Hier encore, une révolte dans une prison au
Mexique faisait plus d'une vingtaine de morts.
- Hier encore, le
20 janvier, on pouvait lire dans la presse dominicaine ce titre
:
"Hombres
vestidos de militares asaltan sucursal Banco León
Seis
hombres vestidos de militares asaltaron alrededor de la 1:30 de esta
tarde la sucursal del Banco León ubicada a la altura del
kilómetro 7 de la Carretera Mella, en el Municipio Santo
Domingo Este."
Six hommes en uniformes militaires ont pris d'assaut vers 1h30 de l'après midi la succursale de Banco Leon...
Devons-nous en conclure que l'insécurité règne dans ces 3 pays ?
L'insécurité en Haïti, comme chacun a pu le constater à travers le flux d'images déversées dans les média est avant tout structurelle : absence d'eau, de logements, de soins de santé, de justice, chômage...
Et tout ceci à cause de qui ? Sans doute pas à cause d'une population dans l'ensemble travailleuse, courageuse, inventive et pleine de mérites pour arriver à survivre, à créer, dans les conditions infrahumaines qui lui sont faites.
Nous demandons à tous ceux, émus et révoltés, contre l'état scandaleux dans lequel les élites d'Haïti forcent la population à vivre, un peuple à peine victime d'un tremblement de terre ravageur, abandonné à lui-même et déjà stigmatisé, de ne pas écouter les média/mensonges propagés par les "chiens de garde" du statu quo.
Ceux-là qui semblent avoir repris la main depuis quelques jours et qui, en ce faisant, disculpent les commerçants incompétents et milliardaires qui gèrent le pays comme une entreprise privée dont les bénéfices vont directement dans leurs comptes en banque et jamais ne s'investissent dans le développement du pays.
Si le tremblement de terre peut avoir un aspect positif, ce n'est pas seulement celui d'une éventuelle reconstruction du pays, mais surtout celui de reconstruction de l'image de la majorité des Haïtiens à l'intérieur du pays comme dans la diaspora; une image sordide véhiculée par les élites spoliatrices, entre autres, à travers les romans et les productions cinématographiques de leurs intellectuels.
Nous vous prions instamment de rester attentif à ce qui se passe en Haïti, votre regard est une protection pour la population haïtienne sans défense face aux élites dites MRE,(Most repugnant elite) et également most criminal, qui en ce moment, comme en 2004 utilisent la peur et le chantage à l'insécurité pour continuer à opprimer la population..
VOIR
:
Opération
grenn-nanbounda ou instrumentalisation de la peur en Haïti
:
http://elsie-news.over-blog.com/pages/Operation_grennnanbounda_ou_instrumentalisation_de_la_peur_en_Haiti-436685.html
„Un
intellectuel connu, éditorialiste d'un quotidien haïtien
connu pour ses positions de droite, se demandait, il n'y a pas si
longtemps, dans un de ses papiers si quelque part, il n’y avait
pas un peu de duvaliérisme dans chaque Haïtien ?
Derrière cette faussement naïve question, c’est
l’acceptation comme une fatalité de la présence
de l’instrumentalisation de la peur, fondement du régime
duvaliériste, dans le système social/politique et
économique d’Haïti qui est finement
introduite.“
VOIR
:
Coup
d’État en Haïti... quand la violence fait partie de
la culture :
http://elsie-news.over-blog.com/pages/Coup_dEtat_en_Haiti_quand_la_violence_fait_partie_de_la_culture-412054.html
„Appuyé
par l’administration Reagan - notamment du point de vue
militaire - le Conseil National de Gouvernement haïtien, qui
succéda au dictateur Baby Doc, se rendit coupable de plus
d’assassinats que n’en commit le gouvernement de
Jean-Claude Duvalier en 15 ans. Toutefois, interrogé par les
enquêteurs d’une organisation pour la défense des
droits de l’homme, l’ambassadeur américain alors
en place en Haïti expliqua que la violence observée sur
l’île ne représentait aucunement une enfreinte aux
droits de l’homme, mais qu’elle faisait "partie de
la culture" haïtienne.“
Nous
vous prions de bien vouloir continuer à donner pour le peuple
haïtien, mais de bien veiller à ce que ces dons n'aillent
pas remplir les comptes en banque des MRE et de leurs associés
et restavek(restavek -reste avec, se dit des enfants domestiques
semi-esclavagisés dans des familles plus aisées et par
extension de tous ceux de tous les milieux : politiques,
intellectuels, artistiques, ONG, qui collaborent à
l'exploitation de la majorité de la population par une
minorité de possédants)..
Nous vous demandons, à chacun de vous qui a fait preuve de générosité, d'accomplir un devoir de citoyen du monde, en suivant les traces des dons alloués par vous-mêmes et vos gouvernements. Cette vigilance est vitale pour la population.
Sinon, il risque d'arriver ce qui s'est passé de 2000 à 2009, que les fonds alloués aux "entités" qui protégent le statu quo, ne parviennent pas à leurs destinataires et disparaissent sans laisser de traces.
Nous vous remercions de bien vouloir faire passer ce message.
Elsie
HAAS
Publié
dans "SEISME Ayiti" :
http://elsie-news.over-blog.com/categorie-11287323.html
A
lire aussi, pour élargir sa vision :
Haïti
: au-delà des effets d’annonce :
http://www.cadtm.org/Haiti-au-dela-des-effets-d-annonce
"L’une des plus grandes opérations d’aide
de l’histoire risque fort de ressembler à celle de
l’après tsunami de 2004 sauf si un modèle de
reconstruction radicalement différent est adopté. Haïti
a été partiellement détruit suite à un
violent séisme de magnitude 7. Chacun y va de sa larme et les
médias, en nous abreuvant d’images apocalyptiques,
relayent les annonces d’aides financières que les
généreux Etats vont apporter. On entend qu’il
faut reconstruire Haïti, ce pays où la pauvreté et
« la malédiction » s’abattent. Aujourd’hui
donc, on s’intéresse à Haïti. Les
commentaires ne vont pas au-delà du terrible tremblement de
terre. On nous rappelle précipitamment que c’est l’un
des pays les plus pauvres de la planète mais sans nous en
expliquer les causes. On nous laisse croire que la pauvreté
est venue comme ça, que c’est un fait irrémédiable
: « c’est la malédiction qui frappe »."
Catastrophe
en Haïti : la misère ne vient pas du ciel :
http://www.alterpresse.org/spip.php?article1731
"Déjà 1650 morts, 800 disparus et 300 000
sinistrés, tel est le lourd bilan, malheureusement provisoire,
des ravages provoqués par le passage de la tempête
tropicale Jeanne sur Haïti. Gonaïves, la troisième
ville du pays, a été complètement dévastée
: 80 % des maisons ont été détruites et de
nombreux quartiers sont encore sous l’eau et la boue. Les
habitants ne disposent d’aucun moyen pour déblayer. Ils
n’ont rien pour s’abriter et rien à manger, pas
d’eau potable. La famine s’étend et des épidémies,
choléra, typhoïde ou autres, menacent de se développer.
Les pays riches, en dépit d’un certain battage
publicitaire, se sont gardés d’employer les grands
moyens pour venir au secours de la population d’Haïti.
L’aide alimentaire est quasi inexistante, si dérisoire
que l’activité principale des casques bleus de l’ONU
consiste à tenter de s’interposer devant de maigres
stocks de nourriture face à des milliers d’affamés.
Les hélicoptères des Nations Unies seraient trop petits
pour transporter des vivres, ils ne pourraient servir qu’à
des « missions de reconnaissance »… Comme si les
grandes puissances n’avaient pas montré qu’elles
sont capables de mobiliser dans l’urgence, troupes, vivres,
matériels terrestres ou aériens, aux quatre coins de la
planète… quand il s’agit d’imposer leur loi
et des gouvernements à leur botte !"
"Ecrire"
Haïti… :
http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=3419
"De l'existence des chimères…
Haïti
est bien la seule région du monde où l'existence de "
chimères " ne suscite aucun doute, y compris chez les
observateurs les plus avisés… Régulièrement,
des journalistes occidentaux y rendent compte de violences "
chimériques " sans percevoir dans cet exercice la moindre
contradiction. Pourtant, quiconque se plongera dans un dictionnaire
de français découvrira que le terme " chimère
" renvoie en général soit à un monstre
mythologique de la Grèce antique, soit à une vaine
imagination : un fantasme, une illusion, un rêve, une
utopie…
Certes, ce sont les haïtiens eux-mêmes
qui ont commencé à baptiser du nom de " chimère
" les gangs à la solde d'Aristide. Reprendre ce mot sans
le questionner ne peut cependant qu'obscurcir la réalité
rapportée au lieu de l'éclairer. " Chimère
" est devenu en effet un mot fourre-tout, davantage source de
confusion que d'information. On l'utilise désormais aussi bien
pour désigner un gang organisé, qu'une foule pillant
des magasins, ou qu'une bande d'enfants des rues en quête de
monnaie…"
Envoi
de Denise Bernhardt :
http://www.lemanoirdespoetes.fr/denise-bernhardt.php
pour
Jean
Dornac : http://humeursdejeandornac.blogspot.com/
AFGHANISTAN, UN ETAT FAILLI ET CORROMPU
constat d'une agence de l’ONU
par Kim Sengupta (The Independent)
Pages
d'origine :
traduction Contre Info :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2962
http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2010/01/afghanistan-un-etat-failli-et-corrompu.html
La corruption en Afghanistan est devenue tellement endémique que la population est forcée de payer l’équivalent d’un quart du PIB du pays en pots de vin, selon un rapport de l’ONU publié hier.
Six
Afghans sur dix considèrent la corruption comme un problème
plus grave que la violence, indique le rapport préparé
par l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime
(ONUDC). Ce document précise que 2,5 milliards de dollars de
pots de vin auraient été versés pour obtenir
l’accès à des services publics essentiels.
La
« culture
du Bakchich
» imprègne toutes les couches de la société,
avec des pots de vin atteignant en moyenne 160 dollars,
comparativement à la moyenne du revenu par habitant qui est de
425 dollars par année. Questionné sur la responsabilité
du président afghan Hamid Karzai dans cette situation, le
directeur de l’ONUDC, Antonio Maria Costa, déclare : «
Nous
vivons dans une société où ceux qui sont au
pouvoir sont responsables, à moins qu’ils ne soient
aveugles.
»
Il ajoute : « selon les Afghans qui ont participé à cette étude, il est presque impossible d’obtenir un service public sans graisser une patte : la corruption des autorités fait partie de la vie quotidienne. Au cours des 12 derniers mois, un Afghan sur deux a dû payer au moins un pot de vin à un fonctionnaire ».
Ce rapport est publié au moment où va se réunir la Conférence de Londres sur l’Afghanistan, visant à formuler une stratégie internationale pour ce pays qui est maintenant devenu un sérieux problème de politique étrangère pour l’Occident.
Les élections de l’année dernière, où M. Karzaï a été déclaré vainqueur au milieu d’accusations de bourrage généralisé des urnes, ont amené l’Europe et les Etats-Unis à s’interroger sur les pertes militaires subies pour soutenir un gouvernement reconnu comme corrompu.
Selon ce rapport, les policiers, les juges, les procureurs et les députés sont parmi les plus enclins à solliciter des pots de vin. « Malheureusement, ceux qui sont censés protéger les gens de cette sorte d’anarchie sont eux-mêmes considérés comme les plus coupables de violations de la loi », déclare M. Costa.
Le volume de cette « économie de la corruption » correspond à peu près à celui du commerce de l’opium en Afghanistan, estimé à une valeur de 2,8 milliards de dollars en 2009. L ’ « explosion » de la production d’opium qui a débuté en 2005 a correspondu à la généralisation de paiements illégaux à des fonctionnaires et des parties entières de l’économie ont été submergées par « l’argent sale », note le rapport.
Les enquêteurs ont constaté que de nombreux Afghans pensaient que les ONG étaient également impliquées dans la corruption et M. Costa a déclaré qu’il savait que les forces de l’Otan avaient effectué des paiements à des « personnages louches » pour recevoir des informations sur les talibans. Toutefois, il insiste sur le fait que l’argent versé aux combattants talibans pour tenter de les faire changer de camp n’est pas une pratique relevant de la corruption.
Kim
SENGUPTA
Sur
le Web : UNODC : Corruption widespread in
Afghanistan
http://www.unodc.org/unodc/en/frontpage/2010/January/corruption-widespread-in-afghanistan-unodc-survey-says.html
"Poverty
and violence are usually portrayed as the biggest challenges
confronting Afghanistan. But ask the Afghans themselves, and you get
a different answer : corruption is their biggest worry. A new UNODC
survey reveals that an overwhelming 59 per cent of Afghans view
public dishonesty as a bigger concern than insecurity (54 per cent)
and unemployment (52 per cent)."
Rapport
complet :
http://www.unodc.org/documents/data-and-analysis/Afghanistan/Afghanistan-corruption-survey2010-Eng.pdf
Un
autre article intéressant de Kim Sengupta :
Victorieux
mais vilipendé : Israël a « détruit son
image et son âme » :
http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Kim_Sengupta/Israel_ONU_crimes_de_guerre_Gaza_180109.htm
Paru
dans "The Independent" du dimanche 18 janvier 2009 ;
Traduction [JFG-QuestionsCritiques]
Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/
LA CONSCIENCE INDIVIDUELLE D’UN CITOYEN DU MONDE
S’ADRESSE A LA CONSCIENCE UNIVERSELLE DES PEUPLES
Etat du monde- crise des valeurs_ politique-morale et philosophie
Notre humanité progresse à pas de géant, relativement aux progrès des sciences et des techniques. Cependant, la réflexion sur le sens et la totalité : c'est-à-dire, l’espèce humaine et son environnement : la planète humaine et la planète terre, ne va pas au même rythme.
Depuis l’écroulement du système communiste à l’est de l’Europe, il ne reste qu’un seul système actuellement sans concurrence et pire, sans alternative possible rapidement. Or, ce capitalisme est incapable de se réguler lui-même de façon moralement et socialement acceptable.
C’est pourquoi, je suis très sceptique, malgré les améliorations techniques possibles, s’agissant des décisions prises par le G20. La régulation du capitalisme n’est pas une espérance de bien–être pour les peuples. Se limiter cela, ampute à moyen terme, la possibilité historique d’envisager un autre modèle alternatif de civilisation.
La crise financière, comme l’a précisé le philosophe André COMTE-SPONVILLE(1) « … est d’une certaine façon, entraînée par la crise de civilisation. Quand on ne s’intéresse qu’à soi : au fric, au pouvoir, on déclenche des crises …. »
Nous vivons dans un monde, où les normes dominantes sont devenues le narcissisme et le nihilisme. Le nihilisme, conduit bien des personnes et des organismes à ne s’intéresser qu’à leur quotidien de proximité. Le narcissisme, conduit son ego : faire l’éloge de sa seule réalité.
Quant à la morale ? Elle est incapable de réguler le capitalisme. Malgré en Europe, le christianisme majoritaire dans les esprits, la conscience morale des patrons, n’a pas suffi à améliorer le sort de la classe ouvrière du XIXe siècle. Il y a fallu des luttes sociales et politiques, avec leur cortège de morts et d’arbitraire pour avancer vers plus de justice sociale. Et en ce début de troisième millénaire, des questions comme celle du respect de cette composante de l’humanité qu’est le sexe féminin ne sont toujours pas résolues, malgré certaines avancées.
Je cite encore COMTE –SPONVILLE : « Dans une crise de civilisation, quand les gens manquent de repères, ils ont besoin de se raccrocher à des valeurs. Cependant, l’erreur serait de compter sur la morale pour surmonter une crise économique et pour donner l’orientation politique nécessaire au bien commun des peuples ».
Adepte des catégories philosophiques de la pratique comme GRAMSCI, il faut donner à notre conscience cet outil philosophique du point nodal de l’articulation entre nos pratiques et notre conscience, et être des citoyens acteurs.
DELEUZE (autre grand philosophe français) indiquait pour sa part : » Il suffit de ne pas comprendre pour moraliser » Ainsi, si je lie son affirmation à l’actualité, il est tellement plus simple, d’expliquer, que la crise vient des méchants traders, plutôt que de la conception d’un système politique qui a des structures et normes aliénantes et oppressantes. Quand des dirigeants politiques sont en échec, qu’ils atteignent les limites de leur pouvoir, ils parlent de morale au bon peuple. C’est ainsi, que ces dernières années, bien des dirigeants politiques parlent des devoirs des citoyens, (en omettant de parler de leurs devoirs d’Etat) (2).
Présentement, les débats sur : le consumérisme, le pouvoir, la gestion, les jeux du cirque modernes : footballeurs milliardaires, élus d’émissions dites de télé réalité, font rêver. Or, ces types de débat sont plus petits, plus pauvres, que les débats antérieurs sur l’existence ou non de Dieu, sur les valeurs laïques, ou ce qui est premier : la matière ou l’esprit !
Par l’image, le son, des images rapides, tronquées souvent de leur contexte, circulent, et suscitent débats et controverses. Ceci, alors que les citoyens sont privés du regard critique de leur propre jugement par l’absence d’éducation à la philosophie et à son histoire.
En ce XXIe siècle, notre apprentissage de la vie aurait bien besoin de relire : « Les essais de Montaigne, l’éthique de Spinoza, , la critique de la raison pratique de Kant, le capital de Marx…. Ou des grands littéraires des mœurs de leur temps : Balzac, Hugo, Tolstoï… ou penseurs de l’humanisme, et du pacifisme et de la non violence.
Parmi les devoirs d’Etat, il est, ce que KANT appelait des impératifs catégoriques : Ainsi selon Guy CREQUIE, l’action pour la paix et la mobilisation des Etats pour l’écologie en font partie.
La crise de civilisation ou crise philosophique et idéologique que nous connaissons a pour exigence, besoin de signes forts, d’actions du pouvoir politique pour rétablir : le sens, la direction à donner à l’humanité.
Savez-vous, que dans le droit international encore, il n’existe aucune définition des concepts de PEUPLE et de VIE. Or, en théorie, on trouve dans tous les grands courants de pensée, les possibilités de transformer en actes positifs, les conflits entre peuples et ethnies par l’intelligence de la nécessité.
- Une conception hindouiste : le conflit, en tant que destructeur-le conflit entant que Créateur ; le conflit en tant que source de violence et en tant que source de développement. Etre praticien du conflit, c’est assumer un troisième rôle –celui de conservateur par une transformation du conflit, évitant la violence et favorisant le développement.
- Une conception bouddhiste : L’origine Co-dépendante, tout s’imbrique dans une relation de causalité réciproque. Les conflits n’ont ni commencement ni fin, et nous partageons tous la responsabilité ; aucun acteur (un homme d’Etat par exemple, n’assume à lui seul toute la responsabilité (monopole), toute la faute ne saurait retomber sur un unique acteur.
- Une conception chrétienne : la responsabilité de la transformation du conflit incombe en dernière analyse aux individus, par la décision individuelle qu’ils prennent d’agir pour promouvoir la paix plutôt que la violence.
- Une conception taoïste : Tout est yin et yang, bien et mal, il est très probable, que l’action choisie ait également des conséquences négatives et que l’action non choisie ait pu avoir des conséquences positives : d’où, la nécessité de la réversibilité, de ne faire, que ce qui peut se défaire.
- Une conception islamiste : la force découle de la soumission collective à un objectif commun, dont la responsabilité concrète du bien-être de tous.
- Une conception judaïque : la vérité réside moins dans la formule, que dans le dialogue nécessaire pour parvenir cette formule : ce dialogue, n’a ni commencement, ni fin.
- La conception laïque : l’humanisme laïc, repose sur le principe de la liberté de conscience. L’idéal laïc, ne s’accommode nullement, de l’idée de développement séparé tel qu’il existe parfois dans les sociétés de type anglo-saxonne. L’éthique laïque, doit mener à la justice sociale, à l’égalité des droits et des chances, l’éducation laïque, l’école, le droit à l’information, l’apprentissage de l’esprit critique par la philosophie, sont la condition de cette égalité de traitement, ce qui ne veut pas dire égalité de résultats, car chaque être humain est un être unique et spécifique avec ses potentialités, sa richesse intérieure. Ensuite, l’idéal laïc, comme les autres conceptions, a ses déviances, car les conduites humaines ont bien des écarts avec les prescriptions.
Ainsi, par exemple, pour paraphraser en quelque sorte, ce qui a été indiqué par le penseur socialiste Jean JAURES, « L’homme porte en lui la guerre, comme la nuée dormante porte l’orage."
Le Philosophe ALAIN, n’est pas tendre, lorsqu’il a mentionné, que l’exercice du pouvoir est de corrompre nécessairement les individus qui l’exerce.
C’est donc aux citoyens, d’être acteurs et de donner aux élites dirigeantes, à ceux et celles investis d’un pouvoir de décision : le sens, la direction à donner à l’humanité.
C’est ce que je vais essayer de faire par le plaidoyer à venir expliquant selon moi, le bien fondé d’attribuer le prix Nobel de la paix 2010 aux Maires des villes d’Hiroshima et de Nagasaki = le sujet de ma prochaine contribution.
© Guy CREQUIE
Poète, écrivain, et chanteur français pour la paix.
Blog http://guycrequie.blogspot.com
(1) André COMTE –SPONVILLE = interview accordée au journaliste Francis BROCHET, « le Progrès dimanche 11 octobre 2009.»
(2) Dans mon ouvrage à paraître durant le premier trimestre 2010 « Réconcilier les droits et les devoirs (pour l’avenir de l’humanité)-Editions de Saint –Amans, j’expose, pourquoi et comment articuler les droits et les devoirs, et j’explique, la confusion qui existe parfois dans l’usage du recours à : éthique, et à la morale employées parfois de façon identique, ceci, alors que leur signification est différente. J’explique également, dans cet essai, le sens précis de l’emploi des mots de : sujet, individu, personne, lesquelles, font encore l’objet de contre sens dans l’utilisation de leur signification particulière.
Envoi par Alain Springer : http://histoiresdemots.free.fr/
UN AIR DE...
En 1975, Jean Ferrat chantait :
"Ah monsieur d'Ormesson,
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saigon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh."
Aujourd’hui – dans un tout autre domaine, et toutes proportions gardées – les gens de droite, dix ans après, entonnent en cœur qu’un air de liberté flottait sur notre France avant que « les gauchistes » n’inventent les trente cinq heures.
Quelle honte !...
En 1789 et lors des années suivantes, la République a enfanté une devise : Liberté, Egalité, Fraternité.
A cette époque là, nombreux furent ceux qui proposèrent que le mot « Solidarité » y fut ajouté. Mais, sans doute, « triptyque et syncrétisme obligent » c’est la version LFE qui fut retenue.
Que
pouvions-nous espérer de la réduction de temps de
travail à 35 heures par semaine ?...
Un peu plus de solidarité.
Pour
les salariés, en principe, une vie un peu allégée
et un peu plus de temps de loisir, sans subir de perte de salaire
trop importante.
Pour les humanistes, un partage plus équitable entre ceux qui avaient et ceux qui n’avaient pas de travail.
N’oublions pas que normalement – si le patronat français avait « joué le jeu » – les 35 heures auraient dues être créatrices d’emplois. C’était LE but essentiel du gouvernement de Lionel Jospin.
A droite, tout le monde a mis des bâtons dans les roues de cette belle initiative.
Partagez tant que vous voudrez, mais entre vous les salariés, était alors le « credo » des patrons.
Pour eux, donc pour leur actionnaires, point n’était question de partage quel qu’il soit. Ils voulaient et ils veulent toujours que nous travaillions plus pour qu’ils gagnent plus !
D’ailleurs c’est ce que le Chef de l’Etat a dit, mais personne n’a compris…
Du moins parmi les salariés…
Depuis 1936, la technologie et le nombre régulièrement réduit d’employés nécessaires aidant, ont fait progresser la productivité de plus de 75%.
Qui donc en bénéficie ?...
Oui, bon, les salariés en ont les miettes, c’est clair ! Ils ne travaillent plus, ni dans les mêmes conditions ni les mêmes durées.
Il a bien fallu que le « Capital » cède un peu de terrain, sinon il aurait fallu « rejouer 1936 » et là il n’est pas sûr qu’ils auraient eu « la chance » d’avoir un Chancelier germanique ou autre qui vienne au secours du capitalisme en danger !
En bref. En 2000 il était question que ceux qui gagnaient suffisamment bien leur vie perdent une toute petite somme afin que d’autres personnes aient un travail.
Que s’est-il passé en réalité ?
Dans énormément d’entreprises parmi celles qui ont appliqué la loi sur la durée hebdomadaire de travail, après magouillage et marchandage avec le Gouvernement, celles-ci l'ont bel et bien appliquée.
Mais !
Avec quelles contreparties !...
Les salariés se voyaient dans l’obligation d’accepter des blocages de salaires allant souvent jusqu’à cinq ans et plus…
Les employés d’une même entreprise, selon leur date et leur contrat d’embauche, subissaient des disparités inadmissibles. Ceci engendrant, évidemment des tensions entre eux, cela va sans dire…
Les contreparties patronales furent pratiquement inexistantes et notamment en termes d’embauche. Le RPR avait passé la consigne dans toutes les Régions. Il fallait faire capoter cette initiative, coûte que coûte.
Souvenez-vous de ce « Baron », « Patron des patrons » Ernest Antoine Sellières qui clamait à tous vents que les 35 heures étaient, je cite, « Une aberration ».
Bien sûr que s’en était une ! Evidemment que s’en était une ! On n’a pas idée de vouloir imposer au patronat et donc au capital, de partager si peu que ce soit.
Même la taxation sur des revenus, qui auraient dû être déclarés illicites car issus de la seule spéculation boursière et financière, n’a pas pu trouver sa voie à l’époque.
Cette fameuse taxe Tobin, tant décriée et à gauche, mais pas vraiment autant qu'à droite, à l’époque, et on a le culot de nous représenter aujourd’hui une taxe sur Google comme une panacée miracle (au secours du capitalisme en détresse sans doute...)… j’en pleurerais de rage.
Ou bien j'en rirais, si ça n’était pas aussi monstrueux de prétendre ça, alors que les banques sont plus fleurissantes que jamais et que l’argent coule à flot dans et par les mêmes circuits qu’avant le soi-disant « crack ».
Oui, oui… Soi-disant, je confirme. Souvenez-vous de ce gars là, un certain Lavoisier, je crois, il disait entre autre que rien ne se perdait et que tout se transformait.
A l’époque, il ne parlait pas du pognon…
Mais on peut adapter son théorème à la sauce financière (c’est bon, ça… :-)...
L’argent ne s’évapore pas. Il ne part en fumée que rarement, sur un plateau de télévision, entre les doigts d’un chanteur alcoolisé…
Bien ! je vais terminer là. Il y a tant d’autres choses à dire, mais vous êtes bien assez grands pour les trouver vous-mêmes…
Je vais donc mettre un terme à ce coup de gueule, (encore un, et oui… évidemment. Mais ce n’est pas moi qui les provoque !) avec les paroles d’une autre chanson – nous sommes en France quoi, merde !
Passez-moi mon béret, bordel !
Avec un autre chanteur.
Que dis-je, un chanteur… Un grand chanteur puisqu’il s’agit de Jacques Brel.
«
Demandez-vous,
belle jeunesse, le temps de l’ombre d’un souvenir,
pourquoi ont-ils tué Jaurès ? Pourquoi ont-ils tué
Jaurès…
»
Amitiés à tous
Alain
SPRINGER
Pensez
à visiter mon site Internet
"Histoires
de mots"
http://histoiresdemots.free.fr/
Envoi par André Laugier : http://echos-poetiques.net/
RIEN N’EST CHANGE
Convoqué,
on le sait, avec un grand tapage,
Reçu à l’Élysée
par notre Président,
Le patron de Renault n’a offert
qu’un mirage
À Nico Sarkozy qui jouait le plaidant.
Ce
dernier, sûr de lui, comme à son habitude,
S’était
juré, pourtant, faire changer d’avis
Le projet de
construire, en toute plénitude,
En Turquie la Clio, face à
son vis-à-vis.
Il
a eu beau taper de son poing sur la table,
Le petit Nicolas
n'obtint qu'un minimum ;
On ne fermera pas l’usine peu
rentable
De Flins, a assuré l’homme du consortium.*
C’est
un bien maigre acquis pour le gouvernement,
Quand la Twingo, déjà,
produite en Slovaquie,
Le sera au Maroc, pour plus
commodément
Exploiter mieux les gens, et sans
philanthropie.
Beaucoup
de bruit pour rien, l’État actionnaire
Se trouve
muselé, pris à son propre appât,
Car le plus
amusant dans toute cette affaire :
C’est trois milliards
d’euros d’un beau plateau-repas,
Que
le gouvernement soumis au krach boursier,
Bien généreusement,
au premier constructeur,
A offert, fraternel, tel un cadeau
princier.
Ce monsieur Carlos Ghosn : quel heureux Directeur !
Mais
ils sont contents d’eux nos cocasses ministres ;
Et
Christian Estrosi, peu après ce « sommet »,
N’a
cessé de clamer, dans les moindres registres,
Sa joie : «
date historique ; un grand jour qui promet ! »
Moralité :
Non à l’empire… auto-man !
©
André LAUGIER, 2010