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Article 1 : LES ASSASSINS DE REPUBLIQUE : avec mention spéciale !
par Jean-Jacques REY
Article 2 : APPEL DE RIO VERS L'ASSEMBLEE MONDIALE DES HABITANTS
par Alliance Internationale des Habitants
Article 3 : DIKTAT CONTRE L’EURO
par Robert BIBEAU
Article 4 : CENT MILLE LITRES D'EAU POUR UN KILOGRAMME DE VIANDE...
par Isabelle COSTA
DOSSIER : RAISONS POUR DEPASSER LE CAPITALISME : des liens
*** Article 5 : NOUVEAU DEFI POUR LE XXI SIECLE : BIEN AGIR POUR BIEN VIVRE
par Monica SORIANO (envoi de Joseph RAHARIJESY)
*** Article 6 : CHANGEMENT CLIMATIQUE : ACCORD DES PEUPLES
par CMPCC, présentation par État Plurinational de Bolivie (envoi de Benoist MAGNAT)
*** Article 7 : POUR UN TRAVAIL CRITIQUE... SUR... FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE
par Guy CREQUIE
***Article 8 : APRES LE CAPITALISME, QUELLES ALTERNATIVES ? ... L’expérience cubaine
par Andrea DUFFOUR, François HOUTART (envoi d'Alix RENAUD)
Article 9 : JE TE MONTRERAI...
par Patrick BROUSSE DE LABORDE (envoi de Cristina CASTELLO)
LES ASSASSINS DE REPUBLIQUE
AVEC MENTION SPECIALE
!
En
guise de prologue.
J’ai
entendu dire et lu, en parlant de ma participation à infirmer
la propagande néolibérale, que « ça nous
changeait des "oiseaux" qui pondent des crottes pour
défendre leur gamelle… » ; donc je rassure mes
admirateurs sinon les amateurs : au vu de l’intensification
de cette propagande (signe évident de désarroi chez nos
adversaires) l’heure est loin d’être au
découragement, mais plutôt à la persévérance
: je continuerai à contre-battre, mutatis mutandis, la
désinformation. Le moral est au grand bleu dans ma citadelle
d’âme, soutenu par une conviction énorme. Toute ma
résistance est donc sur les remparts ; d’autant que
cette garnison « ad hoc », aguerrie, connaît sa
chance d’être bien entourée… et que les
perspectives tout comme les vues prospectives sont bonnes.
Hught !
qu'on se le dise, tous les "Indiens" ne sont pas
encore morts ! ...
;-)
Passons
au vif du sujet !
Notre président aime bien ceux qui prennent des
risques, paraît-il ! En attendant, à ce propos, nous
voyons qu’il aime surtout ceux qui savent en prendre avec
l’argent des autres… : je n’ai pas besoin de vous
préciser lesquels, vous n’avez pas fini d’en
entendre parler ! Egalement, il est généreux pour en
faire prendre aux autres, des risques, du haut de sa prétention
et pour des causes étrangères à l’intérêt
national qui plus est, comme en Afghanistan… Mais par contre,
nous constatons qu’il est très soucieux de les limiter
pour lui-même, ces risques : je parie même qu’il
ambitionne le risque zéro ! … Qu’à Dieu ne
plaise, il devrait maintenant s’abstenir de voyager dans les
airs ou sur les eaux, et sur terre, qu’avec un rempart de chair
à canon autour de son bulldozer ! … N’a-t-il
pas déjà poursuivi en justice, un vendeur de poupée
vaudou à son effigie ou ne voilà-t-il pas qu’il
veut interdire à la vente les arcs de tir d'initiation (à
flèches épointées) pour les gamins ! On dirait
bien qu’il a peur d’être piqué, le monsieur,
s’il voulait, tous, nous faire vacciner contre la fièvre
! Bientôt, c’est sûr, il va nous interdire le port
des bouteilles plastiques dans la rue ou de s’essuyer la veste
devant lui… Il voit des « terroristes » partout
; mais ses vues sécuritaires n’améliorent
pas vraiment la sécurité de tous, semble-t-il…
N’est-il pas vrai ? Trouillards, formez les rangs et faites
donc la tortue maintenant ! … En plus il est
toujours en train d'arguer d'esprit de responsabilité, comme
une antienne, alors qu'il disloque la société
française, au seul motif des vues idéologiques d'un
clan de fauves qui s'appuient sur une économie de prédation
: il appelle ça, des réformes, le monsieur ! Cela vous
étonne que nous soyons devenus la risée du monde
entier, avec un capitan, obsédé, pareil ? Oui,
nous avons bien « retrouvé » un roi, si ce n’est
de bon droit, je ne vous dis pas de quoi ; car il serait capable de
me traduire en justice, moi aussi, pour crime de « lèse-majesté
» comme il l’a fait pour d’autres. A l’avenir,
cela m’étonnerait fort qu’on le porte sur un
bouclier, ce gars-là, même s’il veut en imposer,
apparemment sûr de lui, mais rien que dans des numéros
d’estrade ! Si nous sommes devenus des "pauv’cons",
lui, il est parti pour alimenter les histoires de guignol, sans
parler du reste ! … Mais vous savez bien, le Verbe a toujours
raison, et dans notre Etat moderne, français, ça frise
la pathologie !
Deuxième
louche !
Il
est clair que le massacre social qui est orchestré en France,
ne peut être considéré comme une simple
orientation politique, et encore moins qualifié de réformes…
( A ce sujet, on pourra même dans l’avenir s’inspirer
de l’exemple argentin qui rend caduques, certaines amnisties :
http://www.elcorreo.eu.org/?+Dictature-argentine-Fin-de-l+
).
J’estime en effet que si les formes ont changé
avec les néocons du cru – parmi les plus attardés
du genre – le fond du problème reste le même sous
l’hypocrisie des discours : il y a, de facto, avec une violence
à peine déguisée, une remise en cause de
droits économiques, sociaux et culturels, par ces zélotes
de l’ultra-libéralisme. Pour ceux qui ont besoin
d’un bref rappel, suite à des défaillances
mnémoniques, se rapporter à ceci :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_international_relatif_aux_droits_économiques,_sociaux_et_culturels
Pour rentrer dans le
détail, aller ici par exemple :
http://www.ldh-france.org/Une-avancee-significative-dans-la
Donc
il est évident que ce choix de société est tout
sauf respectable, il est même le fait de gens irresponsables
qui sont les seuls à s’ignorer… Il ne peut
satisfaire que les plus intégristes de l’individualisme.
Nous ne pouvons rester mous et neutres face à cela… Moi
et d’autres y voyons même une tentative de Restauration !
… Les néocons, ultra-libéraux, sont des êtres
ignobles, incapables et indignes, qui dénaturent les valeurs
de la République. Par exemple, l’aumône et la
charité, surtout sous conditions d’octroi, humiliantes,
ne peuvent remplacer la justice et l’égalité.
Un autre exemple édifiant, actuellement, est dans la campagne
d’intox pour modifier le régime des retraites, ils sont
en train de vouloir monter les générations les unes
contre les autres, après l’échec de leur
argumentaire catastrophiste. Au diable ! la résignation…
Nous sombrons dans l’abjection : un véritable gouffre
creusé par des idéologues en détresse.
Troisième
jet !
En ce qui concerne le revenu des créateurs
culturels : nous demeurons dans un système complètement
archaïque ; en plus, sous le joug d’une quasi dictature…
Moi, ce que je retiens là-dedans, c'est que la création
culturelle, sous toutes ses formes, fait partie du patrimoine de
l'humanité, c'est un bien commun, universel, que personne ne
devrait s'approprier ! Au même titre que l'éducation et
la santé, mais aussi l'air et l'eau, elle devrait être
déconnectée du commerce des services et marchandises.
Et surtout, la création culturelle n'a pas à être
utile, elle est une manifestation de l'esprit qui s'exprime, propre à
la condition humaine, et partant de là, à la Vie. Il y
en a qui voudraient continuer à s’arroger des «
droits » sur Internet, qui sont inquiétants… Je
parle des intermédiaires et pas des créateurs ! Je me
suis déjà exprimé quelquefois sur ce sujet et
j’aurai probablement l’occasion d’y revenir.
Revenons
à notre Philistin.
Ce
monsieur Sarkozy, de manière détournée, est en
train de tuer la culture française pour le compte de ses
commanditaires : ploutocrates et utilitaristes. Il manque tellement
de grandeur qu’il ne s’aperçoit même pas
qu’en ramenant tout profit pour l'humain à l’activité
marchande, il désigne ses points faibles de personnalité
! Mais il en a si peu à donner, de la grandeur d’âme,
qu’il voudrait susciter des sentiments forts pour le faire
oublier… Ce « Petit » est quand même
diabolique pour mener en bateau les gens simples, c’est
vrai que je lui trouve du génie pour trouver les failles, les
clivages, et entretenir la zizanie. Il a dû passer en revue
bien des faiblesses, lui et ses araignées de «
sociologie » dans les cabinets (parfois ministériels) !
C’est là leur seul talent, à cette confrérie
grave ! Mais donc la guerre des Droites qui empire, montre qu’ils
sont venus à court d’idées, et qu’ils n’ont
plus grand chose à espérer pour se maintenir au pouvoir
que de se bouffer entre eux ! Notre pseudo-roi a l’air bien
fébrile, ces temps-ci, et il confirme ses limites, dans des
manœuvres pitoyables, même pas dignes d’un chef de
bande. Les médias, officines et instituts inféodés,
ont beau faire donner toute l’artillerie de leur propagande,
ils ne peuvent guère donner le change. Il n’a vraiment
pas la stature d’un chef d’état, leur commandeur,
et ils peuvent toujours organiser la claque, on verra bien aux
élections prochaines ! Et la « Main » invisible du
Marché, dans tout ça, elle a du mal à venir à
leur secours, même téléguidée de
l’étranger…
Entre parenthèse, ce n’est
peut-être qu’une vieille ganache, monsieur De Villepin,
mais lui au moins, il a du panache ; et ; en tout cas il a
certainement plus de hauteur de vue qu’un baveux du bizness,
qui a trahi la confiance des Français et qui roule le pays
dans les orties pour le compte des mondialistes, américains en
particulier. A chacun d’apprécier !
Moralité.
Il a beau vouloir morigéner et intimider, notre petit « roi » : sa volonté n’est pas de gouverner la France, mais de l’estropier ! Pour mes compatriotes, il y a donc lieu et par corollaire toutes les raisons de vouloir arrêter très vite cette mascarade : une triste expérience pour notre société. Certains lui proposent déjà un référendum sur tel ou tel sujet, pour le prendre au mot, vous croyez qui le fera ? Qu’il aura assez d’élévation morale pour ça ? … Moi, je ne suis même pas sûr qu’il restera en France quand il prendra sa prochaine raclée électorale, si tant est qu’il se présente à la prochaine élection présidentielle ; mais comme il traîne certaines casseroles, on ne sait jamais, il rêvera peut-être de conserver son immunité… Ah ! pauvre France, il est temps d'écouter d'autres sirènes !
Jean-Jacques REY
Un petit supplément pittoresque mais ô combien édifiant :
Beppe
Grillo : « Sarkozy est plus dangereux que Berlusconi » :
http://www.rue89.com/entretien/2010/02/07/beppe-grillo-sarkozy-est-plus-dangereux-que-berlusconi-137264
"Figure
de l'opposition citoyenne, l'humoriste tient le plus gros blog
d'Italie et multiplie les actions choc. Grand entretien.
Imaginez
un humoriste français que le Premier ministre évoquerait
pendant cinq minutes à la télévision. Un artiste
engagé dont le blog se classerait juste derrière les
sites du Figaro et du Monde en terme de fréquentation, et
parmi les vingt premiers blogs de la planète. Un homme qui
aurait rassemblé suffisamment de petits actionnaires de France
Télécom pour s'inviter au conseil d'administration et
demander aux dirigeants de rendre leurs bonus et leurs stock-options.
Un type capable de faire descendre des centaines de milliers de
personnes dans la rue autour d'un mot d'ordre adressé au
Parlement : « Va te faire foutre ! »"
Envoi par
IAI (Alliance Internationale des Habitants) :
http://www.habitants.org/
http://fre.habitants.org/qui_nous_sommes
APPEL DE RIO VERS L'ASSEMBLEE MONDIALE DES HABITANTS
(FSM Dakar 2011)
Les habitants ensemble, une Assemblée Mondiale en 2011 pour gagner le droit à habiter
Page
d'origine :
http://fre.habitants.org/la_route_urbaine/rio_2010/nouvelles/les_habitants_ensemble_une_assemblee_mondiale_en_2011_pour_gagner_le_droit_a_habiter
Habitants
du monde unis pour le droit à la ville! Ainsi se termine
l'Appel approuvé par la séance plénière
du Forum Social Urbain de Rio, résumant le sens profond qui a
animé la participation des milliers de personnes, leaders
sociaux, organisation d'habitants, locataires, sans abri,
coopératives, communautés, aux dizaines de rencontres,
séminaires, ateliers qui ont fait vivre cet espace
unitaire.
.../...
Autonomie, partenariats et alliances: l'étape de Dakar vers la Via Urbana
Reconnaître et renforcer donc l'autonomie des organisations d'habitants pour faire émerger leur voix, voilà la base solide pour établir des partenariats et des alliances avec les ONG, les institutions universitaires, les fondations, les autorités locales, les gouvernements démocratiques à travers le monde, parcours reconnu et incontournable pour être à la hauteur du défi.
Il
s'agit en effet de construire une dynamique solide et soutenable, qui
devrait porter à Dakar des centaines d'organisations
d'habitants du monde entier pour une série d'initiatives
(échanges d'expériences, culturelles, sociales et
politiques) pendant plusieurs jours. Non pas une messe solennelle, ni
un atelier ou un axe de débat de plus au FSM 2011, mais un
espace propre aux organisations d'habitants, dont la forme est
décidée par le Comité Promoteur Unitaire sur la
base de la dynamique développée à tous les
niveaux.
L'
AMH ne sera en effet qu'une étape d'un parcours visant à
la construction de la Via Urbana, espace unitaire, de partage de
principes et de lutte, pour fonder ainsi un nouveau Pacte Social
Urbain porté par les habitants en tant que bâtisseurs
des villes et non plus clients de territoires exploités, ou
usagers sans responsabilités.
Dernière étape de vérification du processus, la réunion du Comité Promoteur Unitaire en automne à Bobigny, en France, lors des Journées Internationales pour le Droit au Logement.
Pour commencer, c'est à vous, à nous tous de signer, soutenir et faire circuler l'Appel de Rio, appuyant la dynamique AMH à tous les niveaux, en direction du FSM Dakar (6-11 Février 2011).
(Le Traducteur Volontaire pour le droit au logement sans frontières de l'IAI qui a collaboré à la traduction de ce texte est : Nadège Parant )
Appel de Rio vers l’ Assemblée Mondiale des Habitants (FSM Dakar 2011)
http://fre.habitants.org/la_route_urbaine/rio_2010/appel_de_rio_vers_l_assemblee_mondiale_des_habitants_fsm_dakar_2011
Nous convoquons l’ Assemblée Mondiale des Habitants (FSM Dakar, 2011), espace commun et nécessaire pour la conquête du Droit à la Ville, en assumant un rôle actif dans la défense de nos idéaux et de nos intérêts sociaux. C’est à dire vers la Via Urbana. Dans toutes les villes et les campagnes, sévit une crise structurelle, produit de l’application de politiques urbaines subordonnés au capital transnational, qui s’exprime dans une multiplicité de problématiques : la perte de la fonction sociale des villes ; la marchandisation des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux; le creusement des inégalités sociales, économiques, de genre; l'annulation de la participation de la société et l’absence de démocratie dans la prise des décisions d’intérêt public; l’augmentation de l’insécurité malgré la croissance de la violence policière et militaire; le déploiement en puissance des expulsions forcées comme pilier de l’urbanisme capitaliste ; la criminalisation des mouvements sociaux et la marginalisation des bonnes pratiques en matière de production sociale de l’habitat ; la détérioration environnementale, avec le déplacement des populations pauvres dans les zones à risque; le non respect de la part des gouvernements des cadres réglementaires de défense du droit au logement établis aux niveaux national et international; l’inefficacité de l’ONU-Habitat, trop occupée à renforcer sa bureaucratie et qui laisse champ libre au capitalisme spéculatif responsable de la bulle immobilière.
Face à cette situation, des initiatives voient le jour dans toutes les organisations sociales, les réseaux d’habitants qui résistent héroïquement aux expulsions, combattent les privatisations et la libéralisation du secteur du logement, occupent des immeubles vacants et des friches urbaines, défendant solidairement le droit au logement et à la ville. En outre, ils construisent des alternatives qui préfigurent différents modèles appelés à se transformer en politiques publiques urbaines et rurales, visant à un développement humain durable. Nombre de ces expériences sont accompagnées et soutenues par les pouvoirs locaux, les universités et les professionnels engagés.
Ceci démontre la capacité extraordinaire et la maturité des mouvements sociaux urbains, par leur implication créative, efficace et solidaire dans la résolution des différentes problématiques urbaines et rurales.
A Rio de Janeiro, dans le contexte du Forum Social Urbain, cette situation gravissime a été analysée par les organisations d'habitants : Afrique du Sud, Argentine, Bangladesh, Brésil, Etats Unis, Ghana, Haïti, Italie, Mexique, Nigeria, Pérou, République dominicaine, Russie, Sénégal, Ouganda, Venezuela, Zimbabwe et les réseaux AIH, Jubileo Sur,HIC et CCS.
Partageant les principes inscrits, entre autres, dans la Charte du FSM, la Charte de San Salvador, l'Assemblée Mondiale des Habitants (Mexique, octobre 2000) et l'Assemblée Mondiale des citoyens pour un monde solidaire et responsable (Lille, octobre 2001), soutenus par l'Appel pour l'unité des mouvements sociaux urbains, nous, habitants démocratiques et engagés avec la société, avons franchi un pas décisif pour aller au-delà des simples déclarations, en définissant des stratégies et des actions collectives, ce qui implique que nous nous dotions d’un programme et d’une forme d’organisation et que nous renforcions les alliances qui garantiront la réussite de notre lutte.
C’est le sens profond de la convocation de l’ ASSEMBLEE MONDIALE DES HABITANTS à Dakar en 2011, dans le cadre du FSM, comme espace commun et nécessaire pour échanger nos expériences, partager les analyses et définir des stratégies communes de luttes et d’alternatives, élaborer et approuver une plate-forme et un plan d’action qui fédère nos efforts pour contribuer à la conquête du Droit à la Ville, en assumant un rôle actif dans la défense de nos idéaux et de nos intérêts sociaux. C’est à dire vers la VIA URBANA.
A la base de cette analyse, nous avons convenu de :
* intégrer le Comité Promoteur Unitaire Global et constituer partout des Comités Promoteurs Unitaires Nationaux et Régionaux de l’ Assemblée Mondiale des Habitants, Dakar 2011 ;
* élargir la convocation à d’autres mouvements
sociaux, ONG, institutions universitaires, gouvernements
démocratiques à travers du monde ;
* instituer une plate-forme internationale de défense de l’ensemble de nos droits ;
* définir les mécanismes de coordination, d’information
et de communication permettant le développement de ce
processus démocratique ;
* diffuser cet Appel dans les espaces alternatifs, notamment dans les
Forums Sociaux régionaux et thématiques, qui se
tiendront d’ici à Dakar 2011
Finalement nous réitérons notre volonté de consolider l’unité et appelons à la solidarité entre toutes les organisations, dans le respect de la diversité, de la multiculturalité et de leur autonomie.
HABITANTS
DU MONDE UNIS POUR LE DROIT A LA VILLE !
Promoteurs
:
Afrique du Sud : Abalhali
Argentine : Federación de Villas, Centro Integral Comunitario, Ex AU3
Bangladesh : Shelter for the Poor
Brésil : CONAM, MNLM, CMP
Etats Unis : PPEHRC, Alliance des Habitants des Etats Unis
Ghana : Women Land Access Trust
Haïti : PAPDA
Italie : Union des Locataires
Mexique : Union Popular Valle Gomez, UCISV-Pobladores AC, Coordinadoras de Colonias Unidas, MUP-CND, COPEVI
Nigeria : National Tenants Union
Pérou : FOVELIC, CENCA
République Dominicaine : Coophabi10tat
Russie : Union of Coordinating Soviets
Sénégal : CERPAC
Ouganda : Womens Land Access Trust
Venezuela : Red Metropolitana de Inquilinos
Zimbabwe : WAI Promotor
AIH, HIC, Jubileo Sur, Programa Regional de Vivienda y Hábitat du CCS
Approuvé par la plénière du Forum Social Urbain (Rio de Janeiro, Brésil 25 Mars 2010)
Concernant
: http://www.habitants.org/
L' Alliance
Internationale des Habitants est un réseau international
d’associations et de mouvements sociaux d’habitants, de
coopératives, de communautés, de locataires, de
propriétaires de leur logement, de SDF, d’habitants de
zones défavorisées et des quartiers populaires.
L’objectif de l'AIH est la construction d’un autre monde
possible en commençant par l’exécution des droits
au logement et à la ville.
Un complément d'info :
France,
Un décret attaque les droits des demandeurs HLM :
http://www.habitants.org/news/inhabitants_of_europe/france_un_decret_attaque_les_droits_des_demandeurs_hlm
"La
fédération Droit Au Logement découvre avec
stupeur un décret régressif et défavorable aux
demandeurs DALO, et aux plus précaires, publié en début
de semaine par le Gouvernement."
Envoi par Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
DIKTAT CONTRE L’EURO
21.05.2010
La crise économique grecque fait trembler le monde. La petite Grèce menace d’entraîner l’économie mondiale à sa perte. Si la Grèce a une telle importance économique, pourquoi ne l’a-t-on surveillée étroitement pour l’empêcher de nous précipiter dans cette crise ? Saviez-vous que la Grèce était une puissance économique de cette importance ? Évidemment non, parce qu’elle ne l’est pas.
De quoi parle-t-on au juste ? D’un pays de 11 millions d’habitants (2,2 % de la population de la zone Euro), dont le PIB était de 222 Milliards de dollars en 2005, soit 1,2 % du PIB de L’Union européenne qui tourne autour de 18 285 Milliards par année. Ce serait le déficit public de ce lilliputien qui ferait s’écrouler l’économie de l’Europe toute entière, l’Europe qui représente 30 % de l’économie mondiale contre 24 % pour les États-Unis.
Le père fouettard présente « l’énorme » dette de la Grèce comme étant un gouffre sans fond. La Grèce est plombée d’une dette publique à long terme de 113 % de son PIB soit 235 Milliards de dollars au total contre une dette publique de 6 509 Milliards pour l’ensemble de l’Union européenne, la Grèce représente donc 3,6 % du total de la dette de la zone Euro. La Grèce est grevée d’un déficit budgétaire courant de 28 Milliards de dollars contre 300 Milliards $ de déficit annuel pour l’ensemble de l’Union, la Grèce représente donc 9 % du total de l’Union. Bref, pour chacun des indicateurs économiques, la Grèce représente entre 9 et 1,2 % des valeurs globales en jeu.
Le programme de sauvetage financier de la Grèce coûtera tout au plus 30 Milliards d’Euros échelonnés sur quelques années, l’équivalent d’une semaine du déficit américain (dette publique correspondant à 90 % de son PIB annuel). Par contre, un plan de défense de L’Euro vient d’être annoncé par les chefs de gouvernement à hauteur de 750 Milliards d’euros, davantage que le plan de sauvetage des institutions financières après la fraude américaine l’an dernier.
Ces chiffres suffisent à faire comprendre que l’on ne parle plus de l’affaire grecque depuis belle lurette. Ce n’est pas la Grèce qui menace l’Euro, l’économie européenne et l’industrie mondiale, ce sont les spéculateurs boursiers qui jouent contre l’Euro (1). Pourquoi jouent-ils contre l’Euro ? Pour sauver le dollar et l’économie parasitaire américaine. L’économie américaine est une économie de consommation et d’importation ; alors que les économies japonaise, chinoise, allemande, suédoise et néerlandaise sont des économies de production et d’exportation.
Pouvez-vous imaginer un ménage qui ne ferait que consommer. Pendant trente ans, ce ménage consommerait deux à trois fois plus qu’il ne produirait (ou qu’il ne gagnerait). Son déficit annuel courant serait chaque année plus important et cela depuis trente ans. De l’autre côté de la rue, le ménage d’en face approvisionnerait le déficitaire année après année. Un jour le ménage créancier risque de se présenter chez le débiteur et lui réclamer son dû. C’est ce qui risquait de se produire pour les Américains. Le dollar a servi de monnaie d’échange international depuis l’accord monétaire international de Bretton Woods (2). Les Américains ont donc imprimé des dollars – émis des devises – non pas autant que leur économie en avait raisonnablement besoin, mais autant que l’économie mondiale en avait besoin. Depuis dix ans environ, les États-Unis ont émis pour 29 000 milliards de dollars de devises au-delà de leur développement économique national. C’est ainsi que notre voisin consommateur réussit à vivre au-dessus de ses moyens depuis trente ans. C’est ainsi que la valeur du dollar diminue progressivement face à l’Euro et face au Yen. Malgré la force de leurs devises, les Japonais et les Allemands parviennent tout de même à exporter largement grâce à une productivité supérieure et à la qualité de leurs produits. Par ailleurs, leur monnaie forte attire les investissements à la recherche de profits juteux. Tout cela mine le dollar qui perd peu à peu son titre de monnaie refuge au profit de l’or, de l’Euro et du Yen dont les valeurs n’ont cessé de croître… jusqu'à la crise spéculative du mois d’avril.
L’an dernier, un groupe de pays producteurs de pétrole et de pays émergents réunis autour de la Chine, de l’Iran, de la Russie et du Brésil ont décidé de convertir leurs dollars en un panier d’autres devises, l’Euro étant la première de ces devises, et de cesser de faire leur commerce, au premier chef le commerce du pétrole, en se servant de l’étalon dollar. Cette décision doit entrer en vigueur progressivement à partir de 2012.
La spéculation boursière visant l’Euro est la première riposte des spéculateurs américains contre cette décision qui les priverait de leur statut privilégié de banquiers du monde. En ramenant l’Euro à parité avec le dollar (3) - l’avantage Euro - l’intérêt pour les détenteurs de devises de posséder des Euros plutôt que des dollars, s’amenuise. Évidemment, un Euro moins cher favorisera les exportations européennes sur les marchés mondiaux, mais c’est le Japon et la Chine qui en pâtiront. Il y a déjà un certain temps que les États-Unis ont renoncé à défendre leur industrie et leur force productive contre la concurrence étrangère. Les services représentent 78 % du PIB américain, alors que l’industrie ne représente plus que 16 % du PIB américain.
Jean-Michel Vernochet n’a pas tort d’affirmer que ce jeu spéculatif contre l’Euro – ce chaos constructeur – présente un réel danger de voir s’effondrer l’ensemble de la structure monétaire mondiale. L’Euro représente tout de même la première économie du monde (30 % du PIB mondial). Mais qu’importe, les spéculateurs ont confiance de briser les visées hégémoniques de l’Euro et de le remettre sous la coupe du dollar, l’instrument monétaire de leur domination sur l’économie mondiale. Avant d’attaquer l’Iran et de fermer le détroit d’Ormuz à la navigation pétrolière et ainsi priver l’Europe et la Chine du pétrole du Moyen-Orient, les États-Unis possède quelques autres moyens de contraindre ses partenaires à se soumettre à ses diktats.
Salutations cordiales
Robert
BIBEAU
http://boycottisraelinternational.com
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
**************************
(1) http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/des-grands-fonds-speculatifs-parient-contre-l-euro_227700.html
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods
(3) http://www.voltairenet.org/article165451.html
Pour compléter son info :
Crise
de l’euro : la marche à la dislocation de la zone euro :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/crise-de-l-euro-la-marche-a-la-76054
"Les mensonges les plus incroyables, les campagnes
médiatiques les plus illusoires, les déclarations les
plus contradictoires, tout a été fait depuis des mois
pour essayer, sans résultat, de nier que la crise de l’euro
conduisait à la dislocation de la zone monétaire du
même nom et à la fin de la monnaie éponyme. Les
faits économiques, sociaux, financiers, politiques, ont été
plus forts que les mots qui ne protègent pas du réel.
Les Attali, les Strauss-Kahn, les Juncker, les Trichet, les Lagarde
bavardent, pérorent, se rassurent verbalement pendant
qu’autour d’eux, tout s’écroule ! Le
spectacle que ces gens-là offrent est pathétique et
déconnecté du monde réel. Les politiques
français -pour rester dans l’hexagone- de tous bords ont
été, depuis le début de la crise de l’euro,
qui se conjugue maintenant avec des crises régionales qui
tendent à une crises mondiales, les plus aveugles, les plus
englués dans la position des « autruches »."
Dette
et Austérité : aujourd’hui comme hier, les
marchés se trompent, par Paul De Grauwe :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3054
"Avis d’expert. Le secteur financier et les agences de
notation, dont l’extraordinaire clairvoyance nous a conduit où
l’on sait, sont de retour sur le devant de la scène,
toute honte bue, et réclament sans vergogne l’application
immédiate de plans de rigueurs pour juguler une dette qu’ils
jugent excessive, ce qui ne peut que casser une reprise encore
fragile, avertit l’économiste Paul De Grauwe, qui
rappelle que la dette souveraine n’a gonflé qu’en
raison de l’insouciante prodigalité du secteur privé
et non du public. « Derrière chaque euro supplémentaire
de dette publique, il existe un euro de dette privée qui a été
repris ou soutenu par l’Etat, » note-t-il, avant de
conseiller instamment aux politiques de se défaire de la
croyance que les marchés auraient toujours raison."
L’actualité
de la crise : un magistral contresens, par François Leclerc :
http://www.betapolitique.fr/L-actualite-de-la-crise-un-54442.html
"C’est en direct que nous assistons à ce que
les historiens qualifieront plus tard de l’un des plus
magistraux contre-sens de toute l’histoire contemporaine. Les
uns après les autres, pressés par la BCE, le FMI,
l’OCDE et la Commission de Bruxelles, les gouvernements
européens s’enfoncent dans la crise en mettant
progressivement en oeuvre de rigoureux plans de réductions
budgétaires, qui ne peuvent en réalité, pour
toute garantie et résultat, qu’ouvrir la voie à
une dépression économique de longue durée, ainsi
qu’à une éventuelle remise en cause de la zone
euro. Ils tentent ainsi de se présenter comme les meilleurs
pourfendeurs des déficits publics, présentés
comme étant la cause de tous les périls, tout en
continuant de se refuser à prendre à bras le corps
l’état du système bancaire européen, qui
donne pourtant tous les signes d’un nouvel accès de
faiblesse, appelé à être le vecteur du
rebondissement systémique de la crise quand elle se
manifestera brutalement."
Crise
en Grèce : la solution :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-en-grece-la-solution-74728
"Comme toujours en sciences économiques, la solution
du problème est triviale. Personne ne l’évoque
clairement. Pourtant elle est dans l’air, on la pressent entre
les lignes : la solution au problème grec, finalement, tout le
monde l’a sur le bout de la langue. Si, si, vous l’avez
bien sur le bout de la langue. La solution au problème grec
nous vient à l’esprit inconsciemment comme le doute
s’empare toujours, pendant quelques instants, du pigeon sur le
point de se faire escroquer. La victime sent bien que quelque chose
cloche, le tour passe par un point d’inflexion, puis le
prestidigitateur reprend le dessus, in-extremis."
Plan
d’aide à la Grèce : Pour Dupont Aignan ce plan
est un sabordage :
http://www.marianne2.fr/Dupont-Aignan-le-plan-d-aide-a-la-Grece-est-un-sabordage_a192543.html
"Cette nuit, à 1H30 du matin, par un vote à
main levée, le gouvernement, l’UMP et le PS ont engagé
les Français pour 16,9 milliards d’euros dans un plan
dit de sauvetage de la Grèce. Un plan que j’ai qualifié
de « sabordage », tant il est surréaliste, défiant
toute rationalité économique et sociale. Si Jean-Pierre
Brard, Charles Amédée de Courson et moi-même
n’avions pas été présents dans
l’hémicycle, le vote de la loi de finances
rectificative, engageant la France et débloquant une première
enveloppe de 3,9 milliards d’euros, aurait été
obtenu en moins de deux heures."
Envoi par Isabelle Costa : http://costa.songs.free.fr/ & http://perso.orange.fr/Comp-Ani/
CENT MILLE LITRES D'EAU POUR UN KILOGRAMME DE VIANDE
...
Visible à : http://www.protection-des-animaux.org/ipb/index.php?showtopic=15549
(Je précise que je suis végétarienne et que je suis à 100% en accord avec mon texte !)
Le principe humaniste du traitement médical des bêtes souffrantes et l'application des lois sur le bien-être animal qui en résulte supposent que nous acceptions de nous demander si la souffrance animale est inévitable. Si le fait de ne pas utiliser des animaux pour notre confort nous cause plus de préjudice que la souffrance n'en cause aux animaux. En général, l'intérêt de l'homme l'emporte, et la souffrance animale est considérée comme un « mal nécessaire ». Par exemple, la loi britannique régulant l'utilisation des animaux de laboratoire exige, avant qu'une expérience soit engagée, une évaluation des « possibles effets nocifs sur les animaux concernés par rapport au bénéfice pouvant en découler ». Pour qu'une interdiction de la souffrance animale ait une portée minimale, il faut qu'elle condamne toute douleur infligée uniquement par plaisir, amusement ou convenance.
Porter un manteau de fourrure, imposer aux cobayes de multiples tests pour les produits ménagers ou pour de nouvelles marques de rouges à lèvres, ne relève pas d'intérêts vitaux pour l'être humain. De même, manger de la viande est considéré par la plupart des nutritionnistes comme nuisible pour la santé. Par ailleurs, des experts écologistes ont souligné les dégâts de l'élevage intensif sur notre environnement. Pour chaque kilogramme de protéines animales fourni, la bête d'élevage doit consommer environ six kilogrammes de protéines végétales et de fourrage. De surcroît, produire un kilogramme de viande requiert plus de cent mille litres d'eau. Alors que la production d'un kilogramme de blé en exige à peine neuf cents.
L'incohérence entre nos actes et nos pensées au sujet des animaux vient de leur statut de propriété. Selon la loi, « les animaux sont des propriétés », au même titre que des objets inanimés comme les voitures ou les meubles. Les animaux sauvages sont considérés comme appartenant au patrimoine de l'Etat, qui les met à la disposition du peuple ; mais ils peuvent devenir la propriété d'individus, en particulier par le biais de la chasse, du dressage ou du confinement. La « souffrance » des propriétaires de ne pouvoir jouir de leur « propriété » à leur gré compte plus que la douleur de l'animal. Dès lors qu'il s'agit d'intérêts économiques, il n'existe plus de limites à l'utilisation ou au traitement, abusifs, des bêtes.
L'élevage intensif, par exemple, est autorisé parce qu'il s'agit d'une exploitation institutionnalisée et acceptée. Les industriels de la viande estiment que les pratiques consistant à mutiler les animaux, quelles que soient les souffrances endurées par ceux-ci, sont normales et nécessaires. Les tribunaux présument que les propriétaires n'infligeront pas intentionnellement à leurs bêtes des sévices inutiles qui diminuerait leur valeur monétaire. Les lois sur le bien-être animal visent à protéger les animaux dans la mesure où ceux-ci demeurent des biens monnayables. Les évolutions de l'industrie agroalimentaire en leur faveur répondent généralement à des critères de rendement économique, les animaux ayant une valeur marchande.
Pour faire évoluer le statut de l'animal dans nos sociétés, nous devons appliquer le principe d'« égalité de considération » (selon lequel il faut traiter de façon égale des cas semblables), une notion essentielle à toute théorie morale. Même s'il existe un grand nombre de différences entre les humains et les animaux, une chose fondamentale au moins nous rapproche : notre capacité à souffrir.
Si notre désir de ne pas faire souffrir inutilement les animaux revêt quelque signification, nous devrions alors leur accorder une égalité de considération. Le problème est que l'application de ce principe a déjà échoué du temps de l'esclavage, qui autorisait des hommes à exercer un droit de propriété sur leurs semblables. L'esclave étant considéré comme un bien, son propriétaire pouvait ne pas tenir compte de ses intérêts si cela ne lui était pas économiquement profitable.
On admettait, certes, que l'esclave pouvait ressentir de la souffrance. Toutefois, les lois pour le respect de son bien-être n'ont pas abouti, pour les mêmes raisons qu'échouent de nos jours celles pour le respect du bien-être animal : aucune véritable limite n'est fixée à notre droit de propriété. Les intérêts des esclaves n'étaient préservés que lorsqu'ils généraient du profit pour les propriétaires ou servaient leurs caprices.
A l'heure actuelle, l'intérêt d'un être humain à ne pas être considéré comme propriété est protégé par un droit. Avoir le droit fondamental de ne pas être traité comme une propriété est une condition minimale pour exister en tant que personne. Nous devons étendre aux animaux ce droit que nous avons décidé d'appliquer à tous les hommes. Cela n'éradiquerait pas toute forme de souffrance, mais cela signifierait que les animaux ne pourraient plus être utilisés comme source de profit. Pourquoi jugeons-nous acceptable de chasser des animaux, de les emprisonner, de les exhiber dans des cirques et des zoos, de les utiliser dans des expérimentations et de les manger, autrement dit de leur faire subir ce que nous n'oserions jamais infliger à aucun être humain ? [Note à J-J : sont concernés, ceux qui respectent la personne humaine, et dans des conditions normales d'existence...]
La thèse selon laquelle les hommes sont pourvus de caractéristiques mentales complètement absentes chez les animaux est contradictoire avec la théorie de l'évolution. Darwin affirmait qu'il n'existait pas de caractéristiques exclusivement humaines : « La différence d'intelligence entre l'homme et l'animal le plus évolué est une question de degré et non d'espèce. » Les animaux sont capables de penser, de sentir et de produire des réponses émotionnelles semblables à celles des humains. Darwin notait qu'« un animal vivant en collectivité éprouve des sentiments d'amour envers les autres » et que les animaux sont réceptifs à la détresse de leurs congénères.
Même si nous ne sommes pas en mesure d'évaluer la nature précise de la conscience animale, il semble évident que tout être doué de perception est conscient et possède une existence mentale, continue. Le professeur Antonio Damasio, un neurologue travaillant avec des personnes victimes d'infarctus cérébraux et de graves dommages au cerveau, atteste que ces malades possèdent ce qu'il nomme une « conscience noyau ». Les sujets souffrant d'amnésie transitoire n'ont aucune notion du passé ou du futur mais conservent une conscience de leur corps par rapport aux objets et aux événements présents.
Damasio affirme que de nombreuses espèces animales détiennent cette même conscience noyau. Le fait qu'ils n'aient pas de notion autobiographique de leur vie (du moins, à notre connaissance) ne signifie pas qu'ils n'aient pas une existence mentale, continue, ou qu'ils n'éprouvent nul intérêt à vivre, ou que les tuer leur soit indifférent. Les animaux possèdent une intelligence considérable et sont capables de traiter une information de façon sophistiquée. Comme les humains, ils communiquent avec les membres de leur propre espèce. Il est prouvé, par exemple, que les grands singes utilisent un langage symbolique.
Aucune créature, à part l'homme, n'est peut-être capable de se reconnaître dans un miroir, mais aucun humain n'a non plus l'aptitude de voler, ou de respirer sous l'eau sans assistance. Pourquoi la capacité de se reconnaître dans un miroir ou d'utiliser le langage articulé serait-elle supérieure, au sens moral du terme, au pouvoir de voler ou de respirer sous l'eau ? La réponse, bien entendu, est que nous le proclamons. Mais il n'existe aucune raison de conclure que les caractéristiques prétendument exclusives à l'être humain justifient le fait que nous traitions l'animal comme une propriété marchande. Certains hommes sont privés de ces caractéristiques, et pourtant nous ne les considérons pas comme des objets. Par conséquent, la question centrale n'est pas : les animaux peuvent-ils raisonner ? Ou peuvent-ils parler ? Mais bien : peuvent-ils souffrir ?
Si nous voulons que leurs intérêts soient respectés, nous n'avons qu'un droit à leur accorder : celui de ne plus être assimilés à de simples marchandises...
Isabelle
COSTA
http://costa.songs.free.fr/
Complément d'info :
Manger
autant de viande est une aberration pour l'environnement et la santé
:
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2202.php
"Autrefois l'apanage des pays riches, la consommation de
viande ne cesse d'augmenter dans le monde. L'élévation
du niveau de vie dans les pays en voie de développement
amplifie les effets déjà catastrophiques, mais peu
évoqués, d'une surconsommation de viande non soutenable
et inutile."
Les
bœufs ont soif :
http://mondepresent.blogspot.com/
".../...
David Pimentel (professeur d’écologie
et de science agricole à l’université Cornell,
Ithaca, New York) estime que la plus grande menace vient sans doute
de l’accroissement des besoins agricoles, conséquence de
l’accroissement de la population humaine, et cause d’une
surexploitation des eaux phréatiques et de surface."
L’eau,
l’agriculture et l’alimentation... :
http://www.fao.org/docrep/007/y4683f/y4683f07.htm
"Pour permettre leur croissance végétative et
leur développement, les plantes ont besoin d’eau
appropriée en qualité et en quantité, à
portée de leurs racines et au bon moment. La plus grande
partie de l’eau absorbée par une plante sert à
transporter les nutriments dissous du sol jusqu’aux organes
aériens des plantes, d’où elle est libérée
dans l’atmosphère par transpiration: l’utilisation
de l’eau en agriculture est intrinsèquement
consommatrice. Chaque culture a des besoins en eau particuliers, qui
varient selon les conditions climatiques locales. A titre indicatif,
la production d’un kilogramme de blé nécessite
environ 1 000 litres d’eau qui retournent dans l’atmosphère,
alors que le riz peut en exiger deux fois plus. La production de
viande requiert entre six et vingt fois plus d’eau que celle
des céréales, selon le facteur de conversion
aliments/viande applicable."
Moins
de viande ! :
http://terresacree.org/viande2.htm
"L'élevage des animaux pour la consommation de viande
a des conséquences désastreuses : destruction de la
forêt équatoriale, réchauffement du globe,
pollution des eaux, raréfaction de l'eau, désertification,
mauvaise utilisation des sources d'énergie, faim dans le
monde. Utiliser des terres, de l'eau, de l'énergie, des
efforts humains pour la production de viande n'est pas une manière
efficace d'exploiter les ressources de la Terre. Tout au
contraire..."
DOSSIER :
RAISONS POUR DEPASSER LE CAPITALISME
...
Pour illustrer les possibles, le mouvement, l'urgence et la nécessité
Immanuel
Wallerstein : « Le capitalisme touche à sa fin » :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2243
La
tolérance et la non violence dans un monde à
transformer :
http://www.cadtm.org/La-tolerance-et-la-non-violence
Crise
internationale, dette et nouveaux défis pour le CADTM :
http://www.cadtm.org/Crise-internationale-dette-et
Comment
sortir du capitalisme ? Vers un socialisme civil :
http://www.france.attac.org/spip.php?article9274
La guerre sans fin et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes :
http://www.mouvements.info/La-guerre-sans-fin-et-le-droit-des.html
Et
voilà pourquoi ils ont besoin de la guerre :
http://socio13.wordpress.com/2010/06/10/et-voila-pourquoi-ils-ont-besoin-de-la-guerre/
Nous
sommes à la veille de la crise financière finale !
http://marcjutier.over-blog.fr/pages/nous-sommes-a-la-veille-de-la-crise-financiere-finale-3220884.html
Il
faut mettre fin à la dictature financière mondiale :
http://www.votresante.org/news.php?dateedit=1273081107&page=
Gouvernements
sous la coupe des banques : L’urgence du
contre-choc
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/LORDON/18924
Une
fiscalité globale pour un autre monde :
http://www.france.attac.org/spip.php?article9732
Ah,
les braves gens ! la vie "ordinaire" du capitalisme :
http://www.france.attac.org/spip.php?article11295
Paradis
fiscaux : Bilan du G20 en 12 questions :
http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/ccfd-rapport-paradis-fiscaux.pdf
Le
capitalisme vert, nouveau stade du capitalisme ?
http://mouvements.info/Le-capitalisme-vert-nouveau-stade.html
Depuis
nos villages vers New Delhi et Genève : les paysans indiens
manifestent contre l’OMC :
http://www.alterinter.org/article3446.html
Chine:
les salaires augmentent enfin... la poudre aux yeux aussi :
http://www.marianne2.fr/Chine-les-salaires-augmentent-enfin-la-poudre-aux-yeux-aussi_a193851.html
Révolte
ouvrière en Chine contre la surexploitation :
http://www.hns-info.net/spip.php?article24182
Mesures
technologiques, défi global :
http://www.planetecologie.org/ENCYCLOPEDIE/RubriqueMois/ChangeClimat/doc2/e006.html
Samir
Amin : le nouveau défi de l’internationalisme des
peuples :
http://www.legrandsoir.info/Samir-Amin-le-nouveau-defi-de-l.html
Sortir
du capitalisme !?
http://www.mutations-radicales.org/Sortir-du-capitalisme.html
Sortir
du capitalisme par Jean Zin :
http://jeanzin.fr/index.php?post/2010/01/26/Sortir-du-capitalisme
Envoi par Joseph Raharijesy : http://www.fokonolona-renove.org/
NOUVEAU DEFI POUR LE XXI SIECLE
BIEN AGIR POUR BIEN VIVRE
Qu'est-ce qu'un pays démocratique ?
« Un pays est démocratique quand les besoins fondamentaux de tous ses citoyens sont satisfaits » tranche d'une manière péremptoire la Vice Ministre de la Culture de la Bolivie.
Merci Martine (Bouchot) de m'avoir envoyé ce discours extraordinaire.
Je le diffuse presque sans commentaire, hi !
Presque, parce qu'il n'y a pas de voie modèle, standard, pour satisfaire les besoins fondamentaux de tous les citoyens. Chaque pays, chaque peuple ne peut la tracer qu'à partir de sa propre histoire.
En France, cette voie ne peut partir que de l'expérience de la Révolution française, de la Commune de Paris, du Front populaire, du Programme du Conseil national de la Résistance (dont la Sécurité sociale et la retraite décente par répartition et à 60 ans), de la transformation de la démocratie communale en démocratie participative et de la capacité culturelle des citoyens et citoyennes français à assumer des référendums d'initiative citoyenne.
À Madagascar, cette voie ne peut se construire qu'à partir des fokonolona, institutions de démocratie directe, de proximité des citoyen-ne-s, existant sans interruption depuis le XVIIIème siècle, toujours inscrites dans la Constitution malgache comme "base du développement", et réparties d'une manière homogène sur tout le territoire malgache. Le peuple malgache se doit de rénover les fokonolona par les fokonolona eux-mêmes, pour leur donner, face aux puissants prédateurs néolibéraux d'aujourd'hui, la capacité d'auto secours populaire et d'auto éducation populaire, constructrice dans le sens justement de satisfaire les besoins fondamentaux de tous les citoyens, d'une manière immédiate et durable.
Ce projet existe : http://www.fokonolona-renove.org/ .
Joseph RAHARIJESY
Pour ceux et celles qui n'ont pas le temps de tout lire, voici quelques phrases phares :
"Il y a ceux qui accumulent des biens qui leur permettraient de vivre trois vies quand ils n’en ont qu’une."
" Les écoles sont pleines de matières compliquées et difficiles mais aucune n’explique comment doit-on faire pour vivre bien ?"
" L’homme est devenu l’esclave de ses propres sens : tout ce qu’il voit il veut l’obtenir, tout ce qu’il touche il veut le posséder."
" Nous croyons que le bonheur et la paix viennent de l’extérieur alors qu’il provient de notre propre intérieur."
" Actuellement, nous rendons un culte à certains canons de beauté ce qui aboutit à perdre toute originalité."
" La démocratie doit être économique, sociale, culturelle, environnementale et spirituelle. Un pays est démocratique quand les besoins fondamentaux de tous ses citoyens sont satisfaits."
Voici
le message de Martine du 26 mai 2010 :
Bonjour,
J'ai participé à une table ronde "Bien agir pour bien vivre" à l'initiative de la Délégation permanente de l'Etat plurinational de Bolivie près de l'UNESCO. La Vice Ministre de la Culture était présente et voici, en français, son intervention. C'est formidable !!!
Bonne lecture à tous !!
Martine BOUCHOT
BIEN AGIR POUR BIEN VIVRE
Dans son nouveau processus historique, la Bolivie propose une nouvelle histoire qui permettra à tous les Boliviens et Boliviennes de bien vivre, c’est la raison pour laquelle il convient de bien agir et cela exige de revenir à l’essentiel et à l’intérieur de chacun ; ce qui remet en question la conception de la vie.
De nos jours, nous avons compris que la vie est seulement un état intermédiaire entre la naissance et la mort. Nous ignorons que nous naissons avec l’essentiel GRATUIT pour la vie, absolument gratuit : l’air et le soleil, sans eux, nous ne pourrions exister et pourtant ils n’ont pas de prix. Mais arrêtons-nous un instant sur cet aspect des choses : si nous acceptons que l’air et le soleil indispensables à la vie soient gratuits ; alors qu’est-ce qui peut coûter plus ? En réalité, rien. Cependant, beaucoup de gens paient des sommes gigantesques pour des choses dont l’importance et la valeur sont insignifiantes, bien qu’elles essaient de nous prouver le contraire.
Il y a ceux qui accumulent des biens qui leur permettraient de vivre trois vies quand ils n’en ont qu’une. Ils laissent des héritages pour leurs enfants ; alors que s’ils avaient pris le temps nécessaire de les éduquer, ils n’auraient pas besoin de cet héritage. Ces enfants sont les adolescents puis les adultes qui apprennent à vivre de l’effort des autres et deviennent exigeants vis-à-vis des autres ; alors que l’effort incombe à chacun de nous.
Aujourd’hui nous gaspillons une partie de notre vie dans des choses qui ne sont pas fondamentales. Nous vivons comme si nous n’allions jamais mourir, nous ne prenons pas le temps pour nous arrêter sur ce qui est essentiel. Quant un enfant naît, nous cherchons des ressemblances au lieu de découvrir des originalités. Au collège, nous éduquons en faisant des comparaisons ; alors qu’en réalité un cours est la somme de nombreuses individualités différentes. Nous voulons qu’ils découvrent le monde à l’intérieur du collège quand le monde est à l’extérieur. Nous leur enseignons l’histoire, mais nous ne leur avons pas expliqué comment vivre le présent. Les écoles sont pleines de matières compliquées et difficiles, mais aucune n’explique comment doit-on faire pour vivre bien ? On nous enseigne de nombreuses connaissances, on fait tout pour nous rendre intelligents, mais rien n’est prévu pour devenir des sages.
Ainsi, beaucoup d’êtres humains ont choisi leurs défis dans le monde extérieur, ils ont accepté de donner plus d’importance à ce qui ne se voit pas, l’aspect matériel dominant le fondamental. L’homme est devenu l’esclave de ses propres sens : tout ce qu’il voit, il veut l’obtenir, tout ce qu’il touche, il veut le posséder.
On enseigne aux enfants à être autonomes, qu’ils doivent tout obtenir par eux-mêmes, qu’ils doivent être indépendants à l’adolescence ; quand, en réalité, à la naissance, nous avons besoin des autres, de la complémentarité et de savoir que l’originalité réside dans la complémentarité. Il n’y a pas de pères sans fils, de fruits de la terre sans semences, sans eau, sans soleil, sans quelqu’un qui les sème.
Actuellement, nous rendons un culte à certains canons de beauté ; ce qui aboutit à perdre toute originalité. Il suffit de regarder la nature avec toutes ses fleurs : elles sont toutes belles ; mais, seuls, notre propre regard et ressenti, font que certaines nous semblent plus belles que d’autres.
Tout ce qui vient d’être mentionné démontre que l’homme fait fausse route dans la recherche du bonheur et de la paix. Nous croyons que le bonheur et la paix viennent de l’extérieur ; alors qu’il provient de notre propre intérieur.
Par conséquent, les plus grandes menaces sur l’Humanité sont le mensonge, l’égoïsme et le pouvoir. Nous avons cessé d’appeler les choses par leurs noms et aujourd’hui cela pèse. Nous apprenons à nos enfants à être les meilleurs ou les premiers au lieu de leur montrer qu’à partir de l’originalité ou de l’identité individuelle il n’y a pas de bonnes personnes ou de mauvaises personnes ; mais simplement des individus aux missions différentes pour des compétences diverses.
Nous leur parlons de pays développés et sous-développés, sans leur expliquer le sens de ces mots. Or, on constate que les pays les plus développés sont ceux où leurs habitants se sentent le plus seuls. Les personnes du troisième âge sont abandonnées et les enfants souffrent d’un manque de tendresse. Ce sont pourtant les pays les plus riches, mais ce ne sont pas pour autant ceux qui vivent le plus heureux ni ceux qui vivent le mieux. Ce fameux « développement » a rendu les gens très dépendants de l’argent, ils sont subordonnés à lui. Le développement ne doit pas impliquer « avoir plus » ; mais « bien vivre avec Dieu, avec soi-même, avec les autres et avec la Nature ».
En Bolivie, le soi-disant sous-développement signifie que les familles des enfants aux grands-parents, restent ensembles jusqu’à ce que la mort les sépare. Pour nous, les grands-parents constituent des bibliothèques ambulantes car nous pensons qu’on apprend à être enfants quand nous devenons parents, et on apprend à être parents quand nous devenons grands-parents. Nous sommes convaincus que les personnes intelligentes apprennent de leurs propres erreurs ; tandis que les sages apprennent des erreurs d’autrui.
Notre propre égoïsme nous crée de faux besoins pour des bénéfices personnels. Il est insolite de voir la quantité incroyable d’entreprises et de personnes dédiées à inventer et créer des besoins avec ce « marketing » au lieu de découvrir les besoins réels et tenter de les satisfaire.
Regardez la différence entre une clé USB et le coca-cola. Dans le premier cas, nous n’avons pas connu de propagande, mais nous en possédons tous une, tandis que pour le Coca-Cola nous connaissons tous l’énorme publicité que ce produit requiert. Et les produits dont nous avons besoin parlent d’eux-mêmes et n’ont pas besoin de publicité.
L’égoïsme ou l’excessif intérêt pour soi-même a conduit au fait qu’aujourd’hui, il n’existe pas une vraie démocratie. Nous croyons qu’un pays est démocratique parce que ses citoyens vont aux urnes. Nous ne nous sommes pas rendu compte que la démocratie politique, vue comme le droit au vote, est une minuscule expression de la véritable démocratie. Nous devons aujourd’hui pouvoir donner le véritable sens à ce mot. La démocratie doit être économique, sociale, culturelle, environnementale et spirituelle. Un pays est démocratique quand les besoins fondamentaux de tous ses citoyens sont satisfaits.
Le pouvoir compris comme capacité à dominer, à imposer ou subordonner à partir de la richesse matérielle a engendré la violence. Nous avons perdu de la perspective entre les personnes les groupes et les pays. Malgré le fait d’être un des pays les plus riches en ressources naturelles ; puisqu’elle possède le gisement de lithium le plus important au monde ; la Bolivie a la mine d’argent à ciel ouvert la plus grande du monde ; elle occupe la quinzième place en matière de ressources hydriques et possède 66 des 113 écosystèmes existants dans le monde ; elle occupe la septième place pour le fer et le manganèse et offre DIX des aliments originaires les plus nutritifs au monde : la quinoa, la cañagua, le tarwi, etc. la Bolivie est persuadée que chaque pays n’est qu’une couleur dans l’univers et que seulement tous ensemble nous formons l’arc-en-ciel.
Ainsi, le pouvoir mal compris et la perte du sens de la vie ont donné lieu au fait que la Bolivie soit stigmatisée comme productrice de drogues. Or, de la drogue saisie aux Etats-Unis, seulement 1% est d’origine bolivienne. Et de la drogue saisie qui entre en Europe à travers l’Espagne, seuls, 11,83% est d’origine bolivienne, et pourtant on a stigmatisé tout un pays et ses coutumes millénaires par rapport à la feuille de coca. Les pays consommateurs de drogue sont essentiellement ceux qui soutiennent la liberté de marché ; c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’offre si il n’y a pas de demande, et chacun sait que l’éradication de consommation de cocaïne dans leurs nations trouve une solution très rapide : cesser de consommer et protéger les frontières.
Le pouvoir n’est fécond et ne trouve un sens que lorsque nous avons compris deux choses : la temporalité de ce pouvoir et l’obligation de service auquel oblige ce pouvoir.
Tout ce qui vient d’être signalé précédemment montre que tant que nous ne diront pas la vérité, que nous ne globaliserons pas la complémentarité et la solidarité, et que nous ne comprendrons pas que le pouvoir n’est pas domination mais service, la planète ne sera pas harmonieuse et ses habitants ne pourront pas vivre bien.
Pour conclure, signalons que les défis les plus grands de l’homme et ceux auxquels les scientifiques, malgré toutes leurs ressources, ne peuvent répondre sont : comment donner un sens à la vie, comment faire pour que la complémentarité, la solidarité et le respect soient globalisés, comment développer la stratégie d’un marketing afin que la paix, la vérité et le service aient les mêmes campagnes promotionnelles et soient acquis comme principes de vie pour tous et, finalement, comment faire pour que tous agissions bien afin de vivre bien ?
En attendant, la Bolivie espère le réveil d’une nouvelle aube pour tous, c’est-à-dire le Pachakuti.
(Texte original en espagnol)
C'était dans :
TABLE RONDE SUR: SUMA QAMAÑA OU VIVRE BIEN – NOUVEAU DEFI POUR LE XXI SIECLE
PAR
Monica
SORIANO,
VICE-MINISTRE
DES AFFAIRES ETRANGERES DE LA BOLIVIE
DELEGACION
PERMANENTE DEL ESTADO PLURINACIONAL DE BOLIVIA ANTE LA UNESCO
1,
rue Miollis, 75015 París, FRANCIA. Tel.: +33 (0) 1 45 68 30 39
– Fax: +33 (0) 1 45 68 30 37
Correo Electrónico:
dl.bolivia@unesco-delegations.org
Envoi de Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/b-magnat/index.html
CHANGEMENT CLIMATIQUE : ACCORD DES PEUPLES
Déclaration finale de Cochabamba
Il
y a de multiples sources et plusieurs versions de traduction
(toutefois les différences sont minimes et portent sur le
degré de langage) : ex : "Nous
invitons les peuples à proposer et à promouvoir une
réforme profonde de l’Organisation de Nations Unies"
ou "Nous
demandons instamment aux peuples de proposer et de promouvoir des
réformes profondes au sein des Nations Unies"...
-
http://www.cadtm.org/Declaration-finale-de-Cochabamba
- http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4551
Accord
des peuples du 22 avril 2010, Cochabamba, Bolivie
Conférence
Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la
Terre-Mère
Aujourd’hui,
notre Terre-Mère est blessée et l’avenir de
l’humanité est en péril.
Si la planète se réchauffe de plus de 2º C, comme l’implique ledit « Accord de Copenhague », il y a 50 % de chances que les dommages que subirait notre Terre-Mère soient totalement irréversibles. 20 % à 30 % des espèces seraient en danger d’extinction. De vastes étendues de forêt seraient touchées, les sécheresses et les inondations toucheraient différentes régions de la planète, les déserts s’étendraient et la fonte des pôles et des glaciers dans les Andes et l’Himalaya s’aggraverait. De nombreux états insulaires disparaîtraient et l’Afrique subirait un accroissement de la température de plus de 3º C. De même, la production d’aliments réduirait à l’échelle mondiale avec des conséquences catastrophiques pour la survie des habitants de vastes régions de la planète, et le nombre de personnes souffrant de famine dans le monde, qui dépasse déjà 1,02 milliard, augmenterait de façon dramatique.
Les entreprises et les gouvernements des pays dits « les plus développés », avec la complicité d’une partie de la communauté scientifique, réduisent la question du changement climatique à une élévation de la température sans en aborder la cause qui est le système capitalisme.
Nous sommes confrontés à la crise ultime du modèle de civilisation patriarcal fondé sur la soumission et à la destruction des êtres humains et de la nature qui s’est accéléré avec la révolution industrielle.
Le système capitaliste nous a imposé une logique de concurrence, de progrès et de croissance illimitée. Ce régime de production et de consommation repose sur la recherche de gains sans limites, en séparant l’être humain de la nature et en instaurant une logique de domination sur cette dernière, transformant tout en marchandise : l’eau, la terre, le génome humain, les cultures ancestrales, la biodiversité, la justice, l’éthique, les droits des peuples, et la vie elle-même.
En régime capitaliste, la Terre-Mère est simplement la source des matières premières et les êtres humains ne sont que des moyens de production et de consommation, des personnes qui ont de la valeur en fonction de ce qu’ils possèdent et non par ce qu’ils sont.
Le capitalisme a besoin d’une puissante industrie militaire pour mener à bien son entreprise d’accumulation et pour assurer le contrôle des territoires et des ressources naturelles, en usant de répression contre la résistance des peuples. Il s’agit d’un système impérialiste qui colonise la planète.
L’humanité est aujourd’hui à la croisée des chemins : poursuivre sur la voie du capitalisme, de la mise à sac et de la mort ou emprunter le chemin de l’harmonie avec la nature et du respect de la vie.
Nous exigeons la fondation d’un nouveau système qui rétablisse l’harmonie avec la nature et entre les êtres humains. L’équilibre avec la nature n’est possible que s’il y a équité entre les êtres humains.
Nous proposons aux peuples du monde de récupérer, de revaloriser et de renforcer les connaissances, les savoirs et les pratiques ancestrales des Peuples indigènes, affirmés dans l’expérience et la proposition du « Vivre bien », en reconnaissant la Terre-Mère comme un être vivant, avec lequel nous avons une relation indivisible, interdépendante, complémentaire et spirituelle.
Pour faire face au changement climatique, nous devons reconnaître la Terre-Mère comme source de vie et fonder un nouveau système selon les principes suivants :
*
harmonie et équilibre entre tou-te-s et avec tout,
* complémentarité, solidarité et égalité,
* bien-être collectif et satisfaction des besoins fondamentaux
de tou-te-s en harmonie avec la Terre-Mère ,
* respect des droits de la Terre-Mère et des Droits de
l’Homme,
* reconnaissance de l’être
humain pour ce qu’il est et non pour ce qu’il
possède,
* élimination de toute
forme de colonialisme, d’impérialisme et
d’interventionnisme,
* paix entre les
peuples et avec la Terre-Mère.
Le modèle que nous défendons n’est pas celui d’un développement destructif ou illimité. Les pays ont besoin de produire des biens et des services pour satisfaire les besoins fondamentaux de leur population, mais ils ne peuvent en aucun cas poursuivre sur cette voie de développement où les pays les plus riches ont une empreinte écologique cinq fois plus grande que ce que la planète peut supporter. Actuellement, la capacité de la planète à se régénérer a déjà été dépassée de plus de 30 %. A ce rythme de surexploitation de notre Terre-Mère , il nous faudrait deux planètes d’ici 2030.
Dans un système interdépendant dont nous, êtres humains, sommes un des composants, il n’est pas possible de reconnaître des droits uniquement à la partie humaine du système sans provoquer un déséquilibre de tout le système. Afin de garantir les droits de l’homme et de rétablir l’harmonie avec la nature, il est nécessaire de reconnaître et d’appliquer véritablement les droits de la Terre-Mère .
Pour cela, nous proposons le projet de Déclaration Universelle des Droits de la Terre-Mère dans lequel sont consignés :
*
le Droit de vivre et d’exister,
* le
Droit d’être respectée,
* le
Droit de poursuivre ses cycles et processus vitaux libre de toute
dégradation humaine,
* le Droit de
conserver son identité et son intégrité comme
êtres différenciés, autorégulés et
interdépendants,
* le Droit à
l’eau comme source de vie,
* le Droit à
l’air libre,
* le Droit à une
bonne santé,
* le Droit d’être
libérée de la contamination et de la pollution, des
déchets toxiques et radioactifs,
* le
Droit de ne pas être modifié génétiquement
dans sa structure, menaçant son intégrité ou son
système vital et sa santé,
* le
Droit à une réparation pleine et prompte pour les
violations des droits reconnus dans cette Déclaration et
causés par les activités humaines.
La vision partagée consiste à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre pour rendre effectif l’Article 2 de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, qui détermine « la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche les interférences anthropogéniques dangereuses pour le système climatique ». Notre but est d’exiger des pays développés, sur la base du principe des responsabilités historiques communes mais différenciées, qu’ils s’engagent à fixer des objectifs quantifiés en matière de réduction des émissions qui permettent de revenir à des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère de 300 ppm et de limiter ainsi l’augmentation de la température moyenne de la planète à un niveau maximum de 1°C.
En mettant l’accent sur la nécessité d’une action urgente pour respecter ces objectifs, et avec le soutien des peuples, des mouvements sociaux et des pays, les pays développés devront s’engager dans des objectifs ambitieux de réduction des émissions qui permettront d’atteindre des objectifs à court terme, en maintenant notre vision en faveur de l’équilibre du système de la Terre, en accord avec l’objectif ultime de la Convention.
La « vision partagée pour l’Action de Coopération à Long Terme » ne doit pas être réduite dans la négociation sur le changement climatique à la définition de la limite pour l’augmentation de la température et la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, elle doit inclure de manière complète et équilibrée un ensemble de mesures financières, technologiques, d’adaptation, de développement des capacités, de modèles de production et de consommation et d’autres éléments essentiels tels que la reconnaissance des droits de la Terre-Mère pour rétablir une harmonie avec la nature.
En assumant leur responsabilité passée et actuelle, les pays développés, principaux responsables du changement climatique, doivent reconnaître et honorer leur dette climatique dans toutes ses dimensions, comme une base pour une solution juste, effective et scientifique au changement climatique. Dans ce cadre, nous exigeons des pays développés qu’ils :
*
rétrocèdent aux pays en développement l’espace
atmosphérique qui est occupé par leurs émissions
de gaz à effet de serre. Ceci implique la décolonisation
de l’atmosphère par la réduction et l’absorption
des émissions,
* prennent en charge les
coûts et les besoins de transfert technologique des pays en
développement pour la perte d’opportunités de
développement qu’ils subissent en vivant dans un espace
atmosphérique réduit,
* prennent
sous leur responsabilité les centaines de milliers de
personnes qui devront migrer à cause du changement climatique
par leur faute et qu’ils suppriment leurs politiques de
restriction de l’immigration et offrent aux personnes migrantes
une vie digne ainsi que tous les droits accordés dans leurs
pays,
* assument la dette d’adaptation
liée aux impacts du changement climatique dans les pays en
développement en fournissant les moyens nécessaires
permettant de prévenir, de minimiser et de régler les
dommages causés par leurs émissions excessives,
* honorent ces dettes comme faisant partie d’une dette plus
grande encore envers la Terre-Mère, en adoptant et en mettant
en application la Déclaration Universelle des Droits de la
Terre-Mère aux Nations Unies.
Il ne s’agit pas uniquement de compensation économique, mais principalement de justice réparatrice – c’est-à-dire de rendre leur intégrité aux personnes et aux membres de la communauté de vie sur Terre.
Nous déplorons la tentative faite par un groupe de pays d’annuler le Protocole de Kyoto, seul instrument légal inaliénable spécifique pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays développés.
Nous avertissons le monde que, malgré leur obligation légale, les émissions des pays développés, au lieu de réduire, ont augmenté de 11,2 % entre 1990 et 2007.
Aux Etats-Unis, les émissions de GES ont augmenté de 16,8 % entre 1990 et 2007 à cause de leur consommation illimitée, avec en moyenne 20 à 23 tonnes de CO2 rejetées par an et par habitant, ce qui représente plus de neuf fois les émissions moyennes d’un habitant du Tiers-monde, et plus de 20 fois les émissions d’un habitant de l’Afrique Subsaharienne.
Nous rejetons catégoriquement l’« Accord de Copenhague » que nous jugeons illégitime ; il permet aux pays développés de proposer des réductions insuffisantes d’émissions de gaz à effet de serre, sur la base d’engagements volontaires et individuels, qui violent l’intégrité environnementale de la Terre-Mère en entraînant une augmentation de la température de l’ordre de 4ºC.
La prochaine Conférence sur le Changement Climatique qui doit avoir lieu en fin d’année au Mexique doit approuver un amendement au Protocole de Kyoto, pour la seconde période d’engagement de 2013 à 2017, qui stipule que les pays développés doivent s’engager à des réductions domestiques significatives d’au moins 50 % par rapport à 1990, l’année de référence, sans prendre en compte les marchés du carbone ou autres systèmes de compensation qui masquent le fait que les objectifs de réduction réelle des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas remplis.
Nous exigeons que soit d’abord décidé un objectif global pour l’ensemble des pays développés qui serait ensuite décliné pour chacun des pays développés en comparant les efforts fournis par chacun, perpétuant ainsi le système du Protocole de Kyoto pour la réduction des émissions.
Les Etats-Unis d’Amérique, seul pays de la Terre de l’Annexe 1 n’ayant pas ratifié le Protocole de Kyoto, ont une grande responsabilité à l’égard de tous les peuples du monde, car ils doivent ratifier le Protocole de Kyoto et s’engager à respecter et à réaliser des objectifs de réduction d’émissions à une échelle appropriée au regard de l’importance de son économie.
Nous, les peuples, avons les mêmes droits d’être protégés des impacts du changement climatique et rejetons la notion d’adaptation au changement climatique si elle est la résignation face aux impacts des émissions passées des pays développés, qui eux doivent adapter leurs modes de vie et de consommation devant cette urgence planétaire. Nous nous voyons contraints de faire face aux impacts du changement climatique, et considérons que l’adaptation est un processus, non une contrainte, qu’il est un outil permettant de les compenser, démontrant ainsi qu’il est possible de vivre en harmonie avec un modèle de vie différent.
Il est nécessaire de mettre en place un Fonds d’Adaptation, utilisé exclusivement pour faire face au changement climatique, et qui ferait partie d’un mécanisme financier géré et dirigé de manière souveraine, transparente et équitable pour nos Etats. Dans le cadre de ce fonds, il convient d’évaluer les impacts et leurs coûts dans les pays en développement et les besoins que ces impacts détournent, et enregistrer et superviser le soutien apporté par les pays développés. Ce fonds doit également gérer un mécanisme destiné à réparer-les dommages causés par des impacts passés et futurs, la perte d’opportunités et le provisionnement pour événements climatiques extrêmes et progressifs, et les coûts supplémentaires éventuels si notre planète dépasse les seuils écologiques ainsi que les impacts qui freinent le droit à Vivre Bien.
L’ « Accord de Copenhague », imposé aux pays en développement par quelques Etats, outre l’insuffisance des ressources qu’il propose, prétend en lui-même diviser et opposer les peuples et extorquer les pays en voie de développement en conditionnant l’accès aux ressources pour les efforts d’adaptation et de réduction.. De plus, il est inacceptable que dans les processus de négociation internationale, on tente de classifier les pays en développement en fonction de leur vulnérabilité au changement climatique, ce qui engendre entre eux des disputes, des inégalités et des ségrégations.
L’immense défi auquel nous devons faire face en tant qu’humanité pour contenir le réchauffement de la planète et la refroidir ne sera relevé que grâce à une profonde transformation de l’agriculture vers un modèle viable de production agricole paysan et indigène et vers d’autres modèles et pratiques qui contribueront à résoudre le problème du changement climatique et garantiront la Souveraineté Alimentaire, prise en son sens de droit des peuples à contrôler leurs propres semences, terres et eaux et la production de leurs aliments grâce à une production locale et culturellement ancrée, en harmonie avec la Terre-Mère, l’accès pour les peuples à une alimentation suffisante, variée et nourrissante en complémentarité avec la Terre-Mère et en améliorant la production autonome (participative, communautaire et partagée) de chaque nation et de chaque peuple.
Dans le monde entier, le changement climatique a maintenant un impact profond sur l’agriculture et sur les modes de vie des peuples indigènes et des paysans ; cet impact va empirer à l’avenir.
L’agro-industrie, avec son modèle social, économique et culturel de production capitaliste, globalisée, et sa logique qui consiste à produire des aliments pour le marché et non pas pour respecter le droit à une alimentation appropriée, est l’une des causes principales du changement climatique. Son approche technologique, commerciale et politique ne fait qu’exacerber la crise du changement climatique et augmenter la faim dans le monde. Pour cette raison, nous rejetons les Accords de libre-échange, les Accords d’associations et toutes les formes d’application des droits de la propriété intellectuelle sur la vie, les technologies actuellement à la mode (agrochimie, modifications génétiques) et celles qui proposent de fausses solutions (biocarburants, géo-ingénierie, nanotechnologies, etc..) et ne font qu’aggraver la crise en cours.
De même, nous dénonçons la façon qu’a le modèle capitaliste d’imposer des projets de méga-infrastructures et d’envahir des territoires avec des projets d’extraction, de privatisation de l’eau et de militarisation, expulsant des peuples indigènes de leurs terres, faisant obstacle à la souveraineté alimentaire et approfondissant la crise socio-environnementale.
Nous exigeons la reconnaissance du droit de tous les peuples, être vivants et Mère terre, d’avoir accès à l’eau et nous appuyons la proposition du Gouvernement bolivien de reconnaître l’eau comme un Droit humain fondamental..
La définition des forêts utilisée lors des négociations de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique, qui inclut les plantations, est inacceptable. Les plantations en monoculture ne sont pas des forêts. Nous demandons donc que, lors de négociations, une définition qui reconnaisse les forêts vierges, les jungles et les différents écosystèmes de la terre soit adoptée.
La Déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples indigènes doit être totalement reconnue et intégrée aux négociations sur le changement climatique. La meilleure stratégie et les actions les plus efficaces pour éviter la déforestation et la dégradation des forêts vierges et des jungles, et mieux les protéger, est de reconnaître et de garantir les droits collectifs aux terres et aux territoires, surtout si l’on considère que la plupart de ces forêts sont situées sur les territoires de peuples et des nations indigènes et d’autres communautés traditionnelles.
Nous condamnons les mécanismes de marché tels que REDD (réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts), ainsi que ses versions + et ++, qui violent la souveraineté des peuples et leur droit à un choix préalable librement consenti, de même que la souveraineté des Etats nationaux, les coutumes des peuples et les droits de la nature.
Les pays pollueurs ont l’obligation d’effectuer des transferts directs des ressources économiques et technologiques nécessaires pour financer la restauration et l’entretien des forêts au bénéfice des peuples et des structures organiques ancestrales, indigènes et paysannes. Ces compensations doivent être directes et en plus des sources de financement promises par les pays développés en dehors du marché du carbone, elles ne doivent jamais servir de compensations climatiques (offsets). Nous exigeons que les pays cessent dans les forêts et les bois toute action locale basée sur des mécanismes de marché, elles ne proposent que des résultats inexistants et conditionnés. Nous appelons les gouvernements à créer un programme mondial de restauration des forêts vierges et des jungles géré et administré par les peuples et faisant usage des semences de la forêt, des arbres fruitiers et de la flore autochtone. Les gouvernements devraient éliminer les concessions de forêts et appuyer le maintien des nappes de pétrole dans le sol, et mettre rapidement fin à l’exploitation des hydrocarbures dans les régions de forêts.
Nous appelons les Etats à reconnaître, respecter et garantir la mise en œuvre effective des normes internationales en matière de droits de l’homme et de droits des peuples indigènes, y compris la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples indigènes de la Convention 169 du BIT, parmi d’autres instruments appropriés pour les négociations, politiques et mesures utilisées pour affronter le défi posé par le changement climatique. Nous appelons tout particulièrement les Etats à reconnaître légalement les revendications de territoires, terres et ressources naturelles permettant et renforçant nos modes de vie traditionnels, contribuant ainsi efficacement à la résolution du problème du changement climatique.
Nous demandons l’application complète et effective du droit à la consultation, à la participation et au consentement préalable libre et informé des peuples indigènes lors de tout processus de négociation, et l’élaboration et l’application de mesures en relation avec le changement climatique.
La dégradation de l’environnement et le changement climatique atteignent actuellement des niveaux préoccupants, et les migrations internes et internationales en sont l’une des principales conséquences. Selon des évaluations, il y avait déjà en 1995 environ 25 millions de réfugiés climatiques. On en estime le nombre actuellement à environ 50 millions et on évalue à entre 200 millions et un milliard le nombre d’individus qui seront déplacés à cause de situations résultant du changement climatique d’ici à 2050.
Les pays développés devraient assumer leurs responsabilités face aux réfugiés climatiques, les accueillir sur leurs territoires et reconnaître leurs droits fondamentaux en signant des conventions internationales définissant ce qu’on appelle un réfugié climatique et exigeant de tout Etat qu’il applique ces conventions.
Etablir un Tribunal international des consciences qui dénonce, matérialise, documente, juge et punisse les violations des droits des migrants, des réfugiés et des personnes déplacées, que ce soit dans leur pays d’origine, en transit ou dans le pays de destination, en identifiant clairement les responsabilités des Etats, des entreprises et d’autres agents.
Les financements actuellement destinés aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique et la proposition de l’Accord de Copenhague sont insignifiants. En plus de l’aide actuelle au développement et des fonds publics, les pays développés doivent prendre l’engagement de donner chaque année au moins 6% de leur PNB pour battre en brèche le changement climatique dans les pays en
développement. Ceci est parfaitement viable si l’on considère qu’un montant similaire est dépensé pour la défense nationale et que l’on a injecté cinq fois plus d’argent pour aller au secours des banques en faillite et des spéculateurs, ce qui pose de sérieuses questions au sujet des priorités générales et de la volonté politique. Ce financement devrait être direct et inconditionnel et ne devrait pas interférer avec la souveraineté nationale ou le droit à l’auto-détermination des communautés et des groupes les plus affectés.
Au vu de l’inefficacité des dispositifs actuellement en vigueur, un nouveau mode de financement devrait être mis sur pieds lors de la Conférence sur le changement climatique de 2010 au Mexique, sous la direction de la Conférence des Parties (COP) de la Convention-cadre des Nations Unies pour le changement climatique (CCNUCC) et devant lui rendre des comptes, avec une représentation significative des pays en développement, pour assurer le respect des engagements de financement des pays de l’Annexe 1.
Il a été déclaré que les pays développés ont augmenté leur émissions de manière significative entre 1990 et 2007, malgré leurs allégations que la réduction serait substantiellement appuyée par les mécanismes du marché.
Le marché du carbone est devenu un commerce lucratif, faisant de notre Terre-Mère un article de commerce. Ce n’est donc pas une alternative valable pour faire face au changement climatique, puisqu’il pille et ravage la terre, l’eau et même la vie.
La crise financière récente a démontré que le marché est dans l’incapacité de réguler le système financier, qui est fragile et incertain à cause de la spéculation et de l’émergence des courtiers intermédiaires. Il serait de ce fait totalement irresponsable de laisser le soin et la protection de l’existence humaine et de notre Terre-Mère entre leurs mains.
Il est inadmissible que les négociations en cours proposent la création de nouveaux dispositifs qui étendent et font la promotion du marché du carbone, alors que les dispositifs existants n’ont ni résolu le problème du changement climatique, ni conduit à des actions réelles et directes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il est nécessaire d’exiger des pays développés qu’ils remplissent les engagements pris dans le cadre de la CCNUCC en matière de développement et de transferts de technologies, et qu’ils renoncent à proposer des « vitrines technologiques » qui ne font que commercialiser de la technologie. Il est essentiel d’établir des directives destinées à la création d’un mécanisme multilatéral et pluridisciplinaire pour le contrôle, la gestion et l’évaluation coopératifs des échanges de technologies. Ces technologies doivent être utiles, propres et socialement irréprochables. De même, il est fondamental d’établir un fonds pour le financement et l’inventaire des technologies appropriées et libres de droits de propriété intellectuelle. Les brevets en particulier devraient passer des mains de monopoles privés au domaine public afin de garantir leur accessibilité et un coût peu élevé.
La connaissance et ses applications technologiques sont universelles et ne devraient en aucun cas faire l’objet de propriété privée ou d’usage privé. Les pays développés sont responsables du partage de leur technologie avec les pays en développement, de la construction dans ces pays de centres de recherche pour la création de technologies et d’innovations, et de la défense et de la promotion de leur développement et de leurs applications en matière de « bien-vivre ». Le monde doit redécouvrir et réapprendre les principes ancestraux et les approches des peuples indigènes pour arrêter la destruction de la planète ; il doit également promouvoir les pratiques, les connaissances et la spiritualité ancestrales afin de retrouver la capacité de « bien vivre » en harmonie avec la Terre-Mère.
Compte tenu du manque de volonté politique de la part des pays développés pour respecter effectivement leurs engagements et obligations vis-à-vis de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto, et étant donné le manque d’organisme international légal chargé de prévenir et de sanctionner les crimes envers le climat et l’environnement en violation des droits de la Terre Mère et de l’humanité, nous exigeons la création d’un Tribunal international pour la justice climatique et environnementale qui ait la capacité légale de prévenir, juger et pénaliser les Etats, l’industrie et les personnes qui volontairement ou par omission polluent ou provoquent le changement climatique.
Nous entendons soutenir les Etats qui déposent plainte auprès du Tribunal international pour la justice climatique et environnementale contre les pays développés qui ne remplissent pas leurs obligations envers la CCNUCC et le Protocole de Kyoto et ne tiennent pas leurs engagements de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Nous demandons instamment aux peuples de proposer et de promouvoir des réformes profondes au sein des Nations Unies, afin que tous les Etats membres observent les décisions du Tribunal international pour la justice climatique et environnementale.
L’avenir de l’humanité est en danger et nous ne pouvons pas permettre à un groupe de dirigeants des pays développés de décider pour tous les autres pays, comme ils ont essayé (sans succès) de le faire lors de la Conférence des Parties à Copenhague. Cette décision nous concerne tous. Il est donc essentiel de lancer un référendum mondial ou une consultation populaire sur le changement climatique par laquelle tou-te-s seront consultés en ce qui concerne les points suivants : le niveau de réduction des émissions des pays développés et des sociétés multinationales, le niveau de financement offert par les pays développés, la création d’un Tribunal international pour la justice climatique et environnemental, le besoin d’une Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère, et le besoin de changer le système capitaliste actuel. Le processus de référendum mondial ou de consultation populaire dépendra du processus de préparation garant de son succès.
Afin de coordonner notre action internationale et d’obtenir des résultats de cet « Accord des Peuples », nous appelons à la mise sur pied d’un Mouvement mondial des peuples pour la Terre-Mère, qui devrait avoir pour base les principes de complémentarité et de respect pour la diversité des origines et des visions de ses membres, établissant ainsi un espace large et démocratique pour la coordination et les actions communes dans le monde entier.
Dans ce but, nous adoptons le plan global d’action ci-joint pour qu’au Mexique les pays développés listés dans l’Annexe 1 respectent le cadre légal existant et réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre de 50%, et que les différentes propositions contenues dans cet accord soient adoptées.
Finalement, nous décidons de tenir une Seconde conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère en 2011 comme faisant partie du processus de construction du Mouvement mondial des peuples pour la Terre-Mère et en réaction aux résultats de la Conférence sur le changement climatique qui se tiendra à la fin de cette année à Cancún au Mexique.
CMPCC
y derechos de la madre tierra
(Conférence
Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la
Mère Terre)
Présentation
par el Estado Plurinacional de Bolivia (État Plurinational de
la Bolivie)
Groupe de travail spécial d'action coopérative à
long terme en vertu de la
convention
http://cmpcc.org/2010/04/24/presentacion-por-estado-plurinacional-de-bolivia/#more-1908
http://cmpcc.org/2010/04/28/conclusiones-finales-grupo-de-trabajo-7-pueblos-indigenas/#more-1837
Complément
d'info :
La
Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique
et les Droits de la Terre-Mère :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10520&lg=fr
Convoquée par Evo Morales, suite à l’échec
de la Conférence des Nations unies sur le climat à
Copenhague, préalablement à celle de Cancún
(Mexique) en décembre 2010, cette conférence se tint à
Cochabamba, ville restée célèbre pour son combat
contre la privatisation de l’eau en 1990. Un accord boiteux
avait été conclu à Copenhague et imposé
par quelques grands pays, un certain nombre d’entre eux, dont
la Bolivie et l’Équateur, ayant refusé de le
signer. L’originalité de la démarche fut d’avoir
convoqué ensemble, mouvements sociaux et gouvernements.
Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/
POUR UN TRAVAIL CRITIQUE, CREATIF, ET LUCIDE,
SUR L’ORGANISATION DU FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE
Le mérite du système proposé par Léo SEMASHKO, avec la tetrasociology, est qu’il combine, l’idée structurelle fonctionnelle occidentale de sphères sociales, avec l’idée de valeurs d’harmonie de l’Orient.
Il applique de fait, le concept de mondialisation de l’esprit que j’avais développé dans un document. Ma difficulté est : que n’étant pas anglophone, j’essaie d’être court et clair pour argumenter sur des sujets délicats et complexes, objets de confrontations d’idées.
Etre
concis, expose à des réductions ou approximations, mais
mon statut m’y oblige ! Ainsi, il définit l’harmonie
sociale, comme unité basée sur une loi d’harmonie
de sphères. Cette harmonie sociale, comme unité, et le
consentement de la diversité humaine, sont une aspiration
consciente, pour atteindre un équilibre au niveau structurel
le plus fondamental des sphères de la société.
Cependant, tout système innovant, qui par ailleurs peut déranger des normes intellectuelles établies, passe par un travail long de pédagogie d’appropriation et de présentation au fil des expériences d’un bilan constructif de réalisations.
Certes, la philosophie, doit être l’effort par lequel l’homme ressaisit le sens de la totalité qu’il exprime.
Cependant, l’état du monde actuel basé sur la logique dominante de la pensée étatique et économique du marché roi, motive en faveur d’une accélération à donner au sens et à la totalité de l’histoire humaine. Ceci, car nous arrivons à un point nodal de tensions structurelles, lesquelles arrivées à un certain seuil, nous plongerons dans le déclin inéluctable à la fois moral, spirituel, et dans l’exercice des solidarités.
Il y a besoin, d’une façon urgente, d’orientations sociales fortes qui donnent des directions à la recherche de notre devenir commun.
Comme l’a exprimé, ce chercheur mal connu : Lev VYGHOSTSKI, ce qui distingue qualitativement les fonctions humaines, en tant que supérieures : maîtrise du langage au sens esthétique, intelligence conceptuelle, et esprit critique, sont qu’elles ne se développent pas à partir du dedans organique, mais à partir du dehors social. Ceci, en organisant le travail individuel d’appropriation des capacités objectivées dans le monde humain.
A
l’heure de la physique, des transitions de phase de la biologie
des équilibres ponctués, et tant d’autres
théorisations scientifiques, mettant en œuvre la
dialectique des effets de seuil, on devrait savoir qu’au
contraire, c’est précisément la graduelle
accumulation des variations quantitatives, qui prépare les
plus ou moins brusques variations qualitatives où surgit de
l’inédit !
Si nul propre de l’homme, ne suffit à expliquer les gigantesques nouveautés du monde humain, c’est que ces nouveautés, n’ont pas été produites par l’homme, c'est-à-dire l’individu humain, faussement pris par mesure suffisante de son genre, mais bien par ce genre lui-même en son ensemble.
Ainsi, de ce point de vue, la VI è thèse de MARX sur FEUERBACH, n’a rien perdu se sa pertinence !
Si le chimpanzé en lui-même, est porteur d’à peu prés toute la chimpanzéité, un individu humain en lui-même, n’est qu’une très réfection subjectale d’humanité.
On voit par exemple, la dramatique sentence enclenchée dans le système scolaire, par l’établissement de normes du savoir basées sur le meilleur élève qui les a mémorisées, et qui peut les délivrer.
Il
convient donc, d’injecter des mesures de redressement du sens
dans le fonctionnement de nos modes de gouvernance.
Si, comme le philosophe ALAIN, nous pensons, que l’essence du pouvoir est de corrompre nécessairement les individus qui l’exerce, et bien, il faut favoriser les amortisseurs aux egos de l’exercice du pouvoir.
Certains, pensent que la gouvernance mondiale devrait passer par la phase de suppression des Nations unies estimées inefficace. Plutôt en permanence, de détruire pour reconstruire, je préfère pour ma part, partir de l’existant en le transformant et en mettant réellement en œuvre la charte des Nations Unies qui débute pas ses mots : « Nous les peuples » …ce qui n’est pas la même chose que nous les Etats."
Il existe divers systèmes politiques ; de la royauté absolue, à la monarchie constitutionnelle, en passant par la démocratie formelle, ou encore des formes théocratiques, despotiques, féodale du pouvoir. Mais la représentation directe des représentants de la société civile : ONG, syndicats, associations, ….devraient être directes avec voix délibérative au sein de l’Assemblée générale de l’ONU.
Il
convient d’inventer un système mixte, favorisant certes
l’esprit d’initiative individuel, le talent,….mais
permettant à l'Etat de tenir son rôle de garant de
l’exercice des devoirs ; dont ceux de combattre l’injustice
sociale, les formes de racisme et de Xénophobie, faisant
respecter l’égalité professionnelle entre les
sexes ; promouvant le respect de la diversité culturelle et
l'expression de tous les créateurs, garantissant à tout
citoyen ses droits élémentaires d’accès
à l’eau, à l’énergie, au logement,
aux soins médicaux et à la formation pour l’emploi
; faisant de la négociation et du dialogue entre les
civilisations, le substitut aux formes classiques de conflits armés.
De ce point de vue, la gouvernance mondiale doit être exemplaire.
L’OMC (organisation mondiale du commerce) se devrait d’être rattachée pour le contrôle à l’Organisation des Nations Unies.
La
politique doit encadrer le marché et non être à
son service.
Présentement, les débats relatifs la régulation du capitalisme, aux convulsions boursières, au marché devenu le nouveau Dieu Athée ; les aspirations au pouvoir, à l’argent comme symboles de domination, sont plus pauvres et plus petits que les débats d’antan concernant : les recours la loi naturelle, les droits de l’homme et du citoyen, la relation entre la science et la foi religieuse, les débats entre le matérialisme philosophique et l’idéalisme, les valeurs laïques et l’esprit républicain……
Les sciences sociales et humaines, devraient être enseignées, y compris pour les étudiants de grandes écoles d’ingénieurs et les diverses filières universitaires.
Au sein de l’ONU, un dispositif de contrôle des opérations boursières se devrait d’être institué, composé de spécialistes indépendants, désignés et à mandat non renouvelable après deux désignations. Lorsque de spéculations boursières émanant d’un Etat ou d’un groupe d’Etats, sont analysées comme pouvant mettre en péril l’équilibre mondial, ce dispositif disposerait d’un droit d’alerte, obligeant à une réunion délibérative de l’AG des Nations Unies.
Comme
je l’ai proposé dans mon essai : «
Réconcilier
les droits et les devoirs (pour l’avenir de l’humanité)
» avec les moyens de déclinaison et d’application
par continent, Etat, région, …impliquant tous
les acteurs territoriaux concernés, il
est nécessaire, de faire adopter une nouvelle déclaration
universelle des droits, mais également des devoirs humains.
La logique du savoir, doit être enseignée avec la logique du savoir-être. Présentement, il est des universitaires, des dirigeants de sociétés et de banques, qui sont jugés sur l’agrément de leurs titres universitaires ou de leurs fonctions, et non sur l’argumentation et les décisions qu’ils mettent en œuvre.
Or, si je prends par exemple, la discipline philosophique, il est des philosophes, qui ont compté, sans être des philosophes de métier.
Il en a été ainsi de KIERKEGAARD, NIETZSCHE, COMTE, MARX, sinon, des philosophes comme SOCRATE, qui n’ont jamais rédigé de système de pensée.
En 2009, avec le LHC (accélérateur de particules) il a été possible, de reconstituer le big bang, et de mieux comprendre, comment se sont constituées les galaxies. De l’autre, la logique du profit, la toute puissance accordées à la spéculation boursière, produit des effets, tels celui que 850 millions de personnes vivent encore, avec moins de 3 dollars par jour.
Toutes
les Institutions élues se devraient d’honorer la seule
ambition suivante : celle du respect de la dignité et de
l’existence de toute forme de vie dont celles minérales,
végétales, animales…en respectant l’impératif
kantien, de traiter l’être humain comme une fin, et non
comme un simple moyen.
© Guy CREQUIE
Poète, écrivain et chanteur pour la paix et les droits humains.
Blog http://guycrequie.blogspot.com
Envoi d'Alix Renaud : http://www3.sympatico.ca/alix.renaud
APRES LE CAPITALISME, QUELLES ALTERNATIVES ?
Pourquoi je soutiens l’expérience cubaine ?
par Andrea DUFFOUR, François HOUTART
Sources
:
http://www.pressegauche.org/spip.php?article3943
http://www.legrandsoir.info/Apres-le-capitalisme-quelles-alternatives-Pourquoi-je-soutiens-l-experience-cubaine.html
François Houtart a été invité à s’exprimer sur ces deux questions, soumises par l’Association Suisse-Cuba à Fribourg, Suisse, lors d’un séminaire suivi d’une conférence publique en Novembre 2008. Le sujet avait été défini bien avant « la crise » qui éclatait en automne 2008. Les questions ont été poursuivi avec d’autres conférenciers par la la suite. Ci-dessus un résumé de ses pensées.
François
Houtart, docteur en sociologie, professeur émérite de
l’Université Catholique de Louvain, fondateur du Centre
Tricontinental et de la revue Alternatives Sud. Prêtre
marxiste, proche de la théologie de la libération,
membre du comité international du Forum Social Mondial.
"50 ans de révolution cubaine - quelles leçons à tirer" ?
François Houtart, qui a visité Cuba une cinquantaine de fois depuis 1953, a brièvement analysé les 50 ans de la révolution socialiste cubaine, ses exploits et ses difficultés, la nécessité de se défendre face aux menaces externes et internes et de la manière exceptionnelle de survie dans les furies économiques et sociales, provoquées par l’impérialisme nord-américain et, surtout, après la débâcle du camp socialiste et l’extinction de l’URSS.
Une transformation des mentalités
Houtart a souligné le fait que la révolution cubaine n’a pas seulement transformé les structures sociales et politiques, mais aussi les mentalités. Il ne s’agit pas d’idéaliser la Cuba révolutionnaire, qui est ni le paradis, ni l’enfer, mais de s’étonner de la continuité du processus révolutionnaire et de s’interroger sur les défis futurs. Pour les jeunes cubains aujourd’hui, cela va de soi que la santé et l’éducation sont gratuites, qu’il y a onze fois plus de médecins et d’infirmières qu’en 1959, que la mortalité enfantine a baissé de 60 à 5,3 pour mille et que l’espérance de vie a augmenté de 19 ans. Houtart ne croit pas à une trahison de cette pensée et à un retour vers le capitalisme.
Les leçons à tirer pour arriver à un socialisme approfondi : l’importance de l’éducation populaire, les valeurs comme sa solidarité internationale (Cuba envoie plus de médecins dans le monde que l’OMS), les efforts constants de formation politique (fidèle à la pensée de José Martí) et l’importance d’un cadre de valeurs éthiques, comme la solidarité, la dignité, l’amour.
La ministre chargée d’affaires de la République Bolivarienne du Venezuela, une des 20 participantes du séminaire, a insisté à plusieurs reprises que sans l’exemple de Cuba, la révolution bolivarienne du Venezuela n’aurait pas eu lieu.
La « crise » : prévisible et inhérente au système capitaliste
Comme Samir Amin, François Houtart insiste sur le fait que la crise financière se construit sur un système qui était déjà en crise et que toutes les crises (financière, économique, alimentaire, énergétique et sociale) sont liées entre elles et liées à la même logique, la logique du système capitaliste qui est basée sur l’accumulation du capital et le profit maximum, l’exploitation du monde avec l’intérêt du capital comme moteur de l’économie et l’appât du gain comme seule fin.
La crise financière, prévisible, s’inscrit dans la logique d’une économie libéralisée, dominée par le capital financier. Il s’agit d’une crise globale. Elle n’est qu’un épiphénomène d’une crise beaucoup plus profonde. Houtart donne des exemples exhaustifs et effrayants par rapport à la crise alimentaire, climatique et énergétique, exemples puisés dans ses innombrables voyages sur les trois continents. Il cite le rapport de M. Nicolas Stern de la Banque Mondiale qui stipule que si les choses continuent ainsi, d’ici la moitié de notre siècle, on aura entre 150 et 200 millions de migrants climatiques, et qu’il nous reste dix à quinze ans pour prendre des mesures. Après, la situation sera irréversible.
Les « solutions »
Houtart dénonce ensuite le fait que les solutions proposées ne sont pas des solutions réelles, mais des voies qui permettent aux mêmes pouvoirs économiques de dominer le secteur de l’énergie et de continuer avec un modèle qui permet de faire des gains extrêmement rapides sur les revenus du capital. Face à la consommation totalement irresponsable de l’énergie, on n’essaye pas de changer, mais on cherche à continuer avec le modèle du capitalisme pour essayer de résoudre un problème qu’il a créé lui-même ! Si l’Europe consacrerait toute sa terre arable à la production d’agrocarburants, elle ne couvrirait que 10-15% de sa consommation actuelle, ce qui ne suffirait même pas à couvrir l’augmentation de la demande dans 10 à 20 ans. Elle exige donc que les autres continents sacrifient des millions d’hectares.
Houtart dénonce la destruction de millions d’hectares arables par des pesticides pour planter des palmiers, par exemple. La biodiversité disparaît, on chasse des millions de petits paysans avec l’aide de l’armée et des paramilitaires. Il revient sur l’absurdité d’appeler les agrocarburants des « biocarburants », alors qu’ils n’apportent pas la « vie » (bios en grec), mais la mort (Frei Betto, théologien de la libération, les appelle les « nécrocarburants »).
Délégitimer le capitalisme
Pour le capitalisme, les coûts sociaux et environnementaux n’entrent pas dans les calculs économiques. Ce sont des externalités, sauf quand ces dégâts commencent à affecter le taux de profit ! C’est donc la logique même du capital qui est à l’origine de chacune de ces crises ! Il ne suffit pas de dénoncer les abus et les excès, de dénoncer un capitalisme sauvage, comme s’il existait un capitalisme humain. Comme dans son ouvrage en 2005, Houtart réclame que nous délégitimions ce système, qu’il faut trouver des alternatives sérieuses, et pas seulement des régulations, comme par exemple vider les caisses de l’Etat pour sauver les banques !
Les alternatives
C’est ici qu’il commence à aborder les alternatives. Pour parler d’un socialisme du XXIe siècle, François Houtart propose quatre grands axes :
1. l’utilisation renouvelable des ressources naturelles, avec leur contrôle collectif et un usage rationnel, excluant leur privatisation ;
2. la valorisation de la valeur d’usage sur la valeur d’échange, ce qui constitue le centre de la doctrine économique du socialisme et sa contradiction fondamentale avec le capitalisme
3. une démocratie généralisée, non seulement dans le champ politique, avec l’adoption d’une démocratie participative, mais aussi dans le champ économique et dans toutes les institutions (par exemple l’eau, qui a été privatisée pendant 20 ans à Paris, redevient aujourd’hui un bien public).
4. la multiculturalité. Pour construire une société nouvelle, toutes les cultures, tous les savoirs traditionnels, les diverses philosophies et religions peuvent contribuer à l’éthique nécessaire à la poursuite des objectifs. Le monopole de la culture occidentale ne peut pas continuer.
C’est aussi cette culture qui a porté le système capitaliste.
Il s’agit de (re)construire des utopies, non comme des illusions mais comme des éléments, petits et grands, qui sont réalisables concrètement, qui n’existent pas aujourd’hui, mais qui pourraient bien exister demain.
Toutefois, il ne faut pas oublier l’immédiat. Des réformes sont nécessaires : 30’000 personnes meurent aujourd’hui ! Mais pas simplement des réformes pour adapter, pour rendre plus humain le système, mais dans le cadre d’une prise de conscience des acteurs pour transformer et remplacer le système actuel.
« L’Amérique latine, le seul continent où nous sommes passés des résistances aux alternatives ! »
Houtart cite la marche des indigènes sur Bogota, la conscience politique de ces gens qui risquent la mort au Venezuela, en Bolivie, en Équateur, beaucoup moins au Brésil, au Paraguay. Et toujours, l’exemple de Cuba. Toutes ces économies alternatives donnent des pistes dans les domaines culturels, économiques, etc. L’ALBA, la Banque du Sud, le Petrocaribe, etc. se traduisent en politiques concrètes. Grâce aux méthodes de Cuba appliquées en douze mois, le Venezuela a été reconnu par l’Unesco comme le seul pays du continent avec Cuba à avoir éliminé l’analphabétisme. Il est clair que nous ne sommes pas sortis du capitalisme. Certains le reprochent aux leaders du Sud. Pour François Houtart, c’est un manque de pensée dialectique : Nous nous trouvons devant des réalisations nouvelles qui ne sont peut-être pas parfaites mais qui montrent que c’est possible d’avancer. Les porteurs de ce grand projet et de cette utopie sont les mouvement populaires.
Après avoir vu, analysé, jugé, il s’agit maintenant de commencer à travailler. Pourtant, Houtart nous met en garde : « Chaque petite chose doit être effectuée dans la perspective de la grande utopie, d’une transformation de la logique du système dans lequel nous sommes, sinon elle va être absorbée par le système. L’action doit se situer à court terme (par exemple avoir nationalisé l’eau à Paris), à moyen terme (par exemple la taxe Tobin ou l’abolition des paradis fiscaux, etc.) et à long terme, en fonction de nos quatre grands axes »
Andrea
DUFFOUR
Association
Suisse-Cuba
http://www.cuba-si.ch
[
Complément d'info :
François
HOUTART
http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Houtart
http://www.medelu.org/spip.php?auteur14
]
Des enregistrements audio intégrales des conférences suivantes peuvent être empruntés à la BCU de Fribourg et sont déposés pour archivage et écoute sur place à la phonothèque suisse : http://www.fonoteca.ch
Envoi
de Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/
Journalisme
et Poésie : http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/
JE TE MONTRERAI...
Source : http://humeursdejeandornac.blogspot.com/2009/04/je-te-montrerai.html
Je
te montrerai combien nos pensées
peuvent être des
arches de lumière,
unissant par leurs liens subtils les
hommes
et déprécier tous ceux qui imbus d’art
et d’eux-mêmes
se servent en assommant les masses !!
Les
aspergeant de peur et de haine pour les
transformer en assassins
et bourreaux
mais nos mains indociles les arracheront
comme
cette herbe folle mutante
inventée pour rendre stérile
une
population
En
cela ils ont souillé terre et eau,
empoisonnent la
mer
pesticides fratricides,
génocides
et infanticides
effroyables
d’un nouvel ordre mondial
sans fleurs et sans
abeilles
Ils
se nomment Rothschild, Rockefeller,
Windsor, ils vivent dans
l’or,
composant la lie parasite
la plus impitoyable
de
l’humanité
Il
viendra le temps où ces riches oligarques
ne possèderont
plus rien et devront sans égards
vivre sous la yourte
condamnés à être dépouillés,
deviendront
les plus dociles moutons !!
Oui,
je te montrerai combien nos pensées
fleurissent en lumière
pour forger l'avenir !!
«
En hommage à la générosité de Cristina
CASTELLO qui m’a si bien inspiré »
Patrick
BROUSSE DE LABORDE,
à
Nointel le 4 avril 2009
son nom de plume est : "iélo
OPAO"
Pour
développer son info :
Diego
Garcia ou l’archipel des oubliés :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=7229&lg=fr
"L’atoll de Diego Garcia est situé au cœur
de l’océan Indien. Ce joyau corallien d’une
rare beauté, pourtant en sécurité hors de la
zone des cyclones, a subi trente années d’agressions.
Volées à leurs habitants, les Ilois, ces îles ont
été transformées en base aéronavale
anglo-américaine de lancement de missiles balistiques.
Spoliée, abîmée, Diego Garcia est devenu l’escale
de la mort pour la défense des intérêts du
consommateur américain et européen. Les Ilois ou
Chagossiens habitaient leur archipel et formaient une population
paisible et soudée qui vivait essentiellement de la pêche
et du coprah, tous ont été délocalisés,
dans l’indifférence générale, par les
Britanniques au profit des américains. Exilés aux
Seychelles et à l’Ile Maurice dans le dénuement,
les Ilois ont entrepris des actions en justice pour reprendre
possession de leurs îles. Leur résistance est
non-violente: manifestations et grèves de la faim devant les
ambassades des deux États « pirates »."
«
Diego García » Témoignage et Poésie :
http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/article-28945539.html
.../...
"J'ai été très sensible à
votre article sur Diégo Garcia, étant originaire de
l'Ile Maurice, je garde toute la peine des Ilois qui ont perdu leur
magnifique île, une de mes vieilles tantes, résidant
aujourd'hui en Australie est née à Diégo, elle
me disait que le paradis, c'était Diégo Garcia !"