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Article 1 : LES SONNAILLES DU PRINTEMPS
par Jean-Jacques REY
Article 2 : DE L'ABC DU CAPITALISME A L'XYZ DE L'ECOLOGIE RADICALE
par Benoist MAGNAT
Article 3 : RELANCE... DES DOGMES LIBERAUX ?
par Jean-Claude PICAVET
Article 4 : AMERIQUE LATINE : DES "GAUCHES" RENAISSANTES OU DES GAUCHES LIQUEFIEES ?
par Cristina CASTELLO (envoi de Bruno TOMERA)
DOSSIER : VUES PROSPECTIVES DE SOCIETE
*** Article 5 : MONNAIE : Une question d'actualité jamais résolue, mais non pas insoluble
par Michel PORTAL
*** Article 6 : MANIFESTE POUR LES "PRODUITS" DE HAUTE NECESSITE
par collectif d'auteurs : de E. BRELEUR à J-C. WILLIAM, par ordre alphabétique (Envoi d'Alix RENAUD)
*** Article 7 : L'AUBE D'UN NOUVEAU MONDE QUI POINTE A L'HORIZON
par Anonyme, surnommé "dav8119" (envoi de ACTUWA !)
***Article 8 : BONNE ANNEE, TAUPES ET COLIBRIS !
par LA-BAS-SI-J-Y-SUIS (Daniel MERMET)
par Marie LOHRER et Denise BERNHARDT
LES SONNAILLES DU PRINTEMPS
Un
nouveau monde est en train de naître, mais je crains fort qu’il
ne se fasse pas sans douleurs. Ceux qui ont le bon morceau, ne vont
pas le lâcher si facilement, c’est sûr ! …
Le libéralisme économique serait-il, aurait-il été une pente naturelle dans l'histoire humaine ? … Bref ! quand on pense que tout ce cinéma de la libre concurrence, etc. est fait pour justifier la domination de quelques uns sur l’ensemble des autres, dans le monde entier, il y a de quoi mépriser.
Défaire la société marchande, enrayer la machine de guerre néo-libérale, c’est aussi effacer la marque du productivisme dans nos représentations d’esprit ; ce qui n’est pas si facile pour les « esclaves » de la société de consommation, particulièrement dans les sociétés industrielles… Cela ne viendrait même pas à l’idée de la plupart de ces gens, que la toute-puissance de la marchandise est purement artificielle. Cette forme de société est devenue grotesque.
Notre président, il se prend pour le Tatcher français, mais le temps du néolibéralisme est nettement dépassé. En fait de réformes, c’est un véritable chantier de démolition qu’il a ouvert en France. Mais où est le projet phare, pour notre société, là-dedans ? J’ai la nette impression, qu’avant de servir ses maîtres réactionnaires, monsieur Sarkozy de Nagy Bocsa veut se faire plaisir, tout bonnement : là où cela chatouille ! On dirait qu’il a une revanche personnelle à prendre… Ah ! il a été bien choisi. Il nuit gravement au pays, j’estime, en retardant une évolution, immanente, inéluctable, des mentalités. Devant ce désastre de société, ma réaction viscérale est de dire : Sarko-sa est un barbare. Il a fondu sur les Gaules qu’il est en train de dépouiller sans vergogne et il s’en fait péter le nombril !
Je ne vois pas mieux pour expliquer sa frénésie de tout changer que la folie ; car la majorité des français ne sont pas dupes : il cherche à détourner l’attention des vrais problèmes, en captant l’attention des médias en permanence, et cette méthode ne mène nulle part qu’à son chemin de croix où il veut apparaître comme le "rédempteur" ! En effet, on peut inférer du ravage de société qu’il fait chez nous, qu’il voudrait laisser une trace dans l’Histoire : une empreinte de son ego surdimensionné qui le pousse, le pauvre homme, dans une volonté morbide, à détruire l’héritage des anciens, ce qui a fait l’honneur de notre pays. Mais son nom, il ne sera pas gravé de la manière dont il croit, sur la croix, je crois, sans vouloir faire le vilain corbeau…
J’ajoute qu’au point de vue humain, c’est une vraie catastrophe ce qui se produit en ce moment dans l’ Occident : la France n’est pas seule concernée… Les gens comme Sarkozy ne sont pas le problème, seulement une apparence. Ils sont là pour attirer l’attention sur eux, alors que d’autres travaillent à notre perte. Le vrai danger, ce sont ceux qui tirent leurs ficelles… En fait de battants, nous avons des appeaux : le genre d’acteurs à promettre du sang, des larmes et des souffrances aux peuples, pendant qu’ils se font payer des vacances de milliardaires sous les tropiques, par leurs producteurs. Ceci est normal, ma foi ! ces messieurs, acteurs, sont une resucée des privilégiés : ceux qui ont toujours exalté le travail des autres pour leur propre compte, après Dieu et le roi bien entendu !
Mais
je serai simpliste d’en rester là.
En fait le mal le plus profond de notre démocratie, c'est la finance. Aujourd’hui, c’est devenu un cancer généralisé qui dicte jusqu’à la stratégie des partis politiques, qui ont des propositions alternatives, et explique leur incapacité à se réunir, même ponctuellement, sur des objectifs communs, primordiaux, à la portée d’une compréhension commune. Les petites vues de l’organisation, les jeux d’influence et de pouvoir, masquent l’essentiel aux vieilles gardes, chevronnées, des appareils politiques. Or c’est bien beau, la rhétorique et la poudre aux yeux, mais ces férus d’organisation sont incapables de s’organiser eux-même en vérité, ne serait-ce que pour partager le pouvoir étatique, dont ils nous assurent, la main sur le cœur, qu’ils vont changer la vie avec, au quotidien ; mieux : certains sont prêts à se contenter des miettes de pouvoir qu’on leur laisse, dans le système établi…
Il y en a qui sont pour l’égalité soi-disant, mais l’égalité qui commence par eux-même, et pour ça, ils sont prêts à se disputer les honneurs. Les forces rétrogrades ne sont pas qu’à Droite, c’est sûr ! …
Le moindre leader qui se fait instrumentaliser par les médias, corrompus, devient vite une marionnette, et alors il n’est plus qu’un exutoire quand il ne devient pas un bouffon pour amuser les foules…
Pendant ce temps nos sociétés s’enfoncent dans le marais des turpitudes financières. Les régimes et régiments de Droite s’y noient, soit ! Mais ce n’est pas une raison, pour ne pas l’assécher ce marais ; au lieu de jouer à côté, au plus beau costard et à la plus belle cravate ! Car d’invraisemblables maladies s’en dégagent de ces turpitudes financières, qui nous ramènent de drôles « d’oiseaux » au pouvoir… Sur les décombres du capitalisme, il peut s’en construire des choses : du plus mauvais au plus bon ! …
C’est la débandade finale et il faut bien le reconnaître : de gauche à droite ! … Et la France, en particulier, est un pays bouffi d’orgueil et de suffisance qu’elle n’aurait plus guère raison d’avoir ; après s’en être remis à un « p’tit Léon » pour gouverner son destin.
D’une manière générale, je ne suis pas pour le pouvoir, mais pour les contre-pouvoirs… Et je me méfierai toujours de ceux qui réclament le pouvoir à corps et à cri : ils sont les premiers contre-maîtres !
Et
pour terminer les sonnailles du printemps : la crise, quelle crise ?
Vous n’avez encore rien vu ! Ce n’est même plus un
séisme, c’est une autre ère qui s’ouvre…
Et pour cela, mieux vaut ne pas perdre de temps en nostalgie !
Un monde se meurt, oui, dans ses cauchemars d’apprentis sorciers : ce monde qui va à vau-l’eau, avec ses valeurs utilitaristes, surtout à la mode des tripes néo-cons ! C’était avant qu’il fallait y penser pour lui donner un minimum de sens et le sauver peut-être… Avec certains prédateurs, la sélection naturelle prend des allures de suicide collectif, il n’y a aucune échappatoire ! Maintenant il y en a qui sont en train de s’apercevoir que la crise n’est pas réservée qu’aux « nuls » et autres « fainéants » : elle concerne des masses… Mais il est vrai qu’on ne peut pas attendre une grande sagacité de ceux qui ne font qu’entériner l’ordre établi.
Enfin, cela ne se fera pas sans douleurs, c’est sûr, l’avènement d’un monde nouveau, mais au bout… En fin de compte, c’est un autre voyage qui commence, et comme j’ai dit souvent : de forts courants sont à l'œuvre, qui changent la « navigation », et bien sots, sont ceux qui croyaient les avoir prévus, car les humains n'y contrôlent rien, s'ils ne l'ont jamais fait !
Jean-Jacques
REY
Envoi par Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/
DE L'ABC DU CAPITALISME A L'XYZ DE L'ECOLOGIE RADICALE
La conception utilitariste et productiviste de l’Occident n’est au niveau économique jamais remis en cause ni par la Gauche, ni par une grande partie de l’Extrême Gauche. Les utilitaristes et productivistes de gauche et de droite, qui jugent le système à ses résultats sociaux, auront deux points de vue plus ou moins compatibles.
Pour les uns, le capitalisme produit des rapports entre riches et pauvres toujours plus déséquilibrés en terme de pouvoir et d'inégalités économiques, et une sclérose sociale. Il appartient alors au pouvoir politique de rétablir l'équilibre.
Pour les autres (et parfois les mêmes), il résulte du capitalisme une coopération générale qui inclut les générations passées et futures, et un accroissement de production général qui bénéficie à tous. Une interférence du pouvoir politique ne peut que perturber le système économique et provoquer des pertes.
Selon
leur sensibilité à l'un ou l'autre aspect, ils
préconiseront un arbitrage politique variable.
La
Gauche en fait une critique sociale plus ou moins virulente, mais
l’aspiration au Progrès est toujours au centre, même
si elle est intellectuellement infondée. Cette conception
utilitariste a détruit peu à peu les liens sociaux.
Elle a rabaissé les citoyens à un niveau de
consommateurs qui doivent gagner leur vie à plus de 90% avec
un statut de salarié. Ce qui veut dire qu’ils ne
possèdent pas leur outil de production et qu’ils
subissent des orientations dans leur travail qu’ils partagent
rarement.
Cette conception a également supprimé le
temps de penser et de rêver qui est considéré
comme contre-productif, même dans les loisirs il faut être
au top ou sinon consommer de la pensée pré mâchée
(TV).
Penser et vivre radicalement pose la question de comment
sortir du Capitalisme pour échapper à la destruction de
la nature, pour refuser la misère et la guerre.
Il s’agit
de découvrir les « sens » à une nouvelle
vie communautaire, ce qui sous-entend d’autres rapports dans la
production en y incluant la proximité et à créer
de nouveaux liens sociaux. Des communautés de 50.000 personnes
à 100.000 maximum, liées entre elles par une nouvelle
forme de contrat, qui reste encore à définir. Une
région par exemple n’étant que régulateur
ou distributeur de richesses.
Le développement durable
permet surtout au capitalisme de durer sous un label vert, sans
renoncer à son principe premier : faire du profit. La «
croissance verte », cet artifice de la vieille croissance
teinté de bonne conscience, que l'oligarchie a fini par
intégrer. Qui ne vise qu'à perpétuer le système
capitaliste sans rien changer à son caractère
dévastateur. La croissance verte a été inventée
par l'élite pour perpétrer l'illusion technologique et
continuer d'engranger des dividendes.
Il
faut en Europe gérer un ascétisme de l’abondance
(décroissance) pour vivre mieux. Ce vivre mieux doit être
pensé et vécu par des collectivités autonomes
pour casser l’idée d’une pensée
centralisatrice qui peut vite devenir totalitaire.
Nous sommes
sommés en permanence de faire allégeance à des
servitudes « volontaires ». Seule, la révolte peut
nous mener à la liberté. On peut commencer par les mots
ou un langage, cet étrange lieu encore libre, malgré la
publicité aliénante et la poursuivre par « le
vivre autrement ».
Les humains en ont besoin tout de suite,
non pas dans des demains électoraux ou des lendemains qui
chantent, mais dans un aujourd’hui décalé par le
souffle de nos incertitudes.
Une nouvelle pensée pour le
21ème siècle et des moyens pour sortir de l’engrenage,
voilà l’une des missions de l’Ecologie Radicale.
Benoist
MAGNAT
Envoi par Jean-Claude Picavet : http://perso.orange.fr/jcp.sculpteur/index.html
RELANCE... DES DOGMES LIBERAUX ?
Juste
quelques mots pour partager une « juste colère »
dont Aragon parlait : que les « étoiles au fond d’un
trou » ouvrent d’autres mines de poésie ou de
charbon, nous avons tous des mines noires ou blanches d’esclaves.
L’aide
aux entreprises et aux investisseurs est une nouvelle fois resservie.
Exonérer encore et toujours ceux-là même qui
saignent et exploitent toutes ressources, quand ceux qui souffrent
ont déjà souffert y compris quand tout était
sensé aller bien…
La crise ne date pas d’hier et peut-être même fût-elle inventée pour rendre le travail rare et donc en faire un marché ? Un marché de dupe sans doute tant la croyance et la confiance sont nécessaires aux équilibres… Les banques n’ont plus confiance : on donne des milliards ; les pauvres se taisent ou gueulent : on compatit rapidement et lambine, en renvoyant chacun à son sort ; les esprits et les peuples se lient : on envoie les matraques ou les stratèges de communication pour ringardiser les luttes, tout doit-être fluide et marchand… "Nounours" est passé, l’ORTF est là, bariolé ou Bolloré à souhait, de sacs de sable posés en camps retranchés. Qui parle aujourd’hui d’intérêt public, quand ces questions d’image polluent non pas tant « l’opinion » que ceux et celles qui en sont obsédés (es). Nommez et destituez qui vous voudrez après tout, des dirigeants de l’audiovisuel comme de vos préfets ou de vos laquais, le contribuable paye de votre train de vie, pensez-vous maître de nommer ou insulter, l’insulte est de ne point nommer ce que cet article désigne.
Evaluer au résultat, les cadeaux faits aux profits des évadés des paradis fiscaux, n’exonère point le pauvre pékin de payer aujourd’hui et demain, comme des coups de colliers d’hier d’avoir cru s’en sortir, d’avoir cru s’en sortir…
Combien de régions minées, de ressources pillées, de vies perdues à vous croire (rupture ou pas), vous nous les briser !
Ca ne marche plus le capitalisme (non pas des détracteurs) mais que ce système exploite tout et supprime toute richesse qu’elle n’accapare, l’argent sensé régénérer n’achète que le crédit qu’on lui porte… Les plaideurs de Lafontaine ont eu belle fortune de nos illusions.
Et si, chers « dirigeants », la vox populi disait ce que vous n’entendez pas ? Que les équilibres ne sont pas promesse ou dettes, mais un quotidien de personnes et de labeur que vous avez rendus abstraits ?
Faut-il des crises pour qu’un ventre mou éclate ? Combien de drames ou de problèmes faut-il pour exister, quand vous donnez des leçons de travail et de gains à des familles disséminées de suivre le travail ?…
Posez-vous pour d’autres tâches que figurer, vous verrez combien à 70 ans vous serez usé. Faites des lois mémorielles pour vos mesures et pour vos démesures ; car il ne restera rien des fadaises et rengaines qui voudraient nous bercer. Le "chant" de Bercy ou celui de l’intérieur, sentant le renfermé, a ce goût odieux des produits avariés. Invariables, vos mesures, invariable, la crise, et si les gouvernes n’opéraient plus ?
Jean-Claude
PICAVET
Envoi
de Bruno Toméra :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/b-tomera/index.html
pour
Cristina
Castello : http://www.cristinacastello.com/
& http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/
Inconnu © Samuel-Tosta-ABI
AMERIQUE LATINE
DES "GAUCHES" RENAISSANTES OU DES GAUCHES LIQUEFIEES ?
Par Cristina Castello
Buenos
Aires, 2007
D’après
le regard de George W. Bush, l’Amérique Latine est
possédée par le démon à cause des «
gauches ». S’agit-il des « gauches » ? Ou
seulement s'agit-il de voix qui s’opposent à la «
mondialisation » au nom de laquelle, on tue aussi bien vies que
rêves ? S’agit-il de « gauches », ou
n'est-ce, avec l’excuse de vivre, que résistance
spirituelle envers tout ce pour lequel nous mourons ?
Il y a dix-huit ans, Francis Fukuyama a écrit sa chronique « La fin de l’histoire », qui fut à l’origine du livre « La fin de histoire et le dernier homme », où il annonçait la mort du communisme et des idéologies.
En réalité, cet homme de science politique américain inaugurait l’idéologie du « néo-libéralisme », celle du dieu Marché. On commençait l’étape de la « reaganomic », expression rapportée à l’économie du pays de Reagan, qu’il a voulu développer de l’Alaska jusqu’à la « Terre de Feu » (Tierra del Fuego), avec la collaboration de Margaret Thatcher depuis sa Grande-Bretagne.
Tandis qu’il était le Président le l’Empire Américain, il ne se refusait pas de rêver de son passé de très mauvais acteur de cinéma, ni pour le moins de dormir : « J’ai déjà dit à mes collaborateurs qu'ils doivent me réveiller quand il se passe quelque chose d’importante, même si je suis en réunion de cabinet » (sic). La « Dame de fer », pour sa part, s’ingurgitait de sacrées rasades de whisky, qui l’avaient peut être poussées à danser « Paquito el chocolatero », devant le légendaire flegme tout british de ses ministres, ceci en pleine guerre des Malouines.
Cependant, malgré siestes et alcools, cela n’avait rien de mal ni pour Reagan ni pour Madame Thatcher,
et le néo-libéralisme, tout en continuant à gagner du terrain, jusqu’en Europe, s’est propagé à l’ensemble de l’Amérique du sud avec l’Argentine comme pionnière, par la main de son président Carlos Menem.
Dans
ce cadre, les soi-disantes « gauches »
latino-américaines, nous renvoient à une première
réflexion : le Pouvoir. Peut-il exister un gouvernement
s’il n’y a pas le Pouvoir ? Peut-il exister des gauches
si les maîtres du monde restent toujours les mêmes? That
is the question.
Des pulls, littératures, caipirinia et grillades
Qui sont donc ces leaders de la dite gauche latino-américaine ? Voilà quatre cas, les plus remarquables.
Le
plus significatif est celui d’ Hugo
Chávez Frías,
président de Venezuela depuis 1998. Pour quelques-uns, il est
démagogue
populiste… laid
et même… « communiste
». Pour d’autres, il est un quasi-dieu
et aussi le Président qui appuie
ses idées par des mots et par des actes.
Cependant, lui défend bien plus que les uns et les autres, le
riche pétrole Vénézuélien, ce qui rend
d’autant plus furieux George W., quand il promet
d’installer le « Socialisme du XXI siècle »,
avec la devise « Patrie, Socialisme ou Mort » ; quand il
a annoncé les nationalisations de CANTV, la plus grande
entreprise téléphonique du pays et celle de
l’entreprise d’Electricité de Caracas (EDC)
et…. que bien d’autres entreprises suivent. Il parle et
il agit. Si les prix montent, il est même prêt à
réquisitionner les supermarchés et les entrepôts
frigorifiques, et même les terrains qui ne seraient pas
productifs. Pourra-t-il agir de la sorte ?
D’origine
modeste, son dernier record pour des élections fut le
63% qu’il a obtenu lors du scrutin de décembre 2006.
Bien qu’il ait toujours manifesté sa passion pour la
littérature, particulièrement de contes et autres
pièces de théâtre, Chávez a toujours suivi
sa vocation politique et militaire, Il a traité Bush de
« criminel de guerre » et il est resté fidèle
à lui-même, s’opposant toujours au
néo-libéralisme. Cela est-il la gauche ou bien un «
nationalisme » (mais non pas nazisme)
? Voilà un cas d’entre les cas que cet Hugo Chávez
là. Passons au suivant……
Evo Morales, d’origine aymará, est le Président indigène de la Bolivie depuis janvier 2006. Il a décrété la nationalisation des hydrocarbures et a, entre autres détails, confisqué biens et propriétés de Petrobras et Repsol. « Le pillage de nos ressources naturelles de la part des entreprises étrangères : c’est fini », a-t-il déclaré, sans veste ni cravate.
En pull aux réunions protocolaires et de cabinet, il revalorise les identités culturelles, fidèle aux principes du MAS (Movimiento al socialismo) qu’il a fondé et dont ont surgi de nombreuses organisations sociales tournées vers le haut. C’est pour cela que dans le pays le plus pauvre d’Amérique Latine, quarante autres nations indigènes se sentent appartenir à ce gouvernement. Et oui ! Mais… Evo est-il de gauche ou est-il la voix de l’Amérique indienne qui clame sa revendication d’en être ? Voilà… au suivant…
Egalement
d’origine modeste, Luis
Inácio Lula da Silva
est lui Président du Brésil depuis le 1º janvier
2003 et jusque
là,
il s'était
toujours engagé auprès des exclus. Les 61% des
suffrages en sa faveur ont fait chanter et danser dans les rues où
les Brésiliens ont vu cette semaine là beaucoup de
lever de soleil sans jamais avoir dormi. L’un des leurs
- depuis un précaire berceau – était arrivé
à la présidence !
Pourtant alors même qu’on fêtait toujours la victoire, le « communiste » Lula, au rythme de la caipirinia, désigna-t-il Monsieur Henrique Meirelles - homme de droite, aimé des grands capitaux- président de la Banque Centrale du Brésil («Banco Central do Brasil»). Lula dit qu’il est devenu pragmatique : sa politique financière est néolibérale, de même que sa politique tributaire et fiscale ; et comme il file l’amour avec le FMI, liquide par anticipation le payement de la dette. Alors……Lula, est-il de gauche ou est-il un autre ex-progressiste, obnubilé par le grand Pouvoir ? To be or not to be ?
Passons
à un autre « cas » de la prétendue gauche
latino-américaine…
Celui de Néstor Kirchner, président de l’Argentine depuis mai 2003, qui sait si bien jouer autant avec Dieu qu’avec le Diable. À travers son discours, il veut gagner le secteur progressiste, mais, de même que Lula, il règle d’avance le payement de la dette extérieure –illégitime- de son pays » car « l’établissement financier » américain lui fait confiance, en voilà même en cela sa meilleure définition. Alors que le chômage et le niveau de vie –de vie ?- s’opposent aux statistiques données par le gouvernement quand opulence et misère cohabitent dans le pays du sud.
« Argentine, un hectare pour un hamburger….. », fut le titre d’un article de Jorge Marirrogriga dans le journal « El País » (« Le Pays ») de Madrid, le 5 février dernier. Et oui ! Ce redécoupage de la patrie de Borges, Gardel et Maradona, touche les 300.000 kilomètres carrés de terrains publics et privés dont les grands acquéreurs sont des sociétés fantômes aux sièges dans des paradis fiscaux.
En fait, le plus grand propriétaire du pays est « Benetton », qui a presque 10.000 kilomètres carrés de la superficie argentine dans ses poches. Et cela n’est pas le seul cas.
Les plus de 36 millions d'hectares de la « Puna de Atacama », riches en peintures rupestres et pétroglyphes de ses premiers habitants, sont en vente sur Internet, à travers la société immobilière «Serrano».
Et
si l’on se hâte pour approuver la loi qui crée le
« Jour National des Grillades » (sic),
il n'y a, par contre aucun empressement ou précipitation
qui règle cette situation et les projets législatifs à
ce sujet dorment dans les cartons. Est ce cela la gauche
?
¿«Paquito el chocolatero»* ou la voix des peuples ?
Je crois, tout comme la chercheuse et journaliste Estella Calloni alertant « l’Agence d’Intelligence du Brésil » sur la présence de militaires américains en Amazonie (déforestée), que c’est une menace « d’invasion silencieuse » sur le cône sud qui est en marche. Et qu’alors est venu, pour l’Amérique Latine, « un projet d’occupation qui attaquera ses flancs économiques, politiques et militaires ».
Ainsi vont les choses, ces prétendues « gauches » d’Amérique Latine, peuvent-elles se moquer de ces vieux pactes et des préceptes de l’ordre économique international ? Pourront-ils, l’homme sans veste ni cravate ainsi que le pragmatique Chávez être plus fort que les rasades de whisky de Thatcher et les siestes de Reagan ? That is the question.
Cristina
CASTELLO
*
« Paquito le chocolatier »
DOSSIER :
VUES PROSPECTIVES DE SOCIETE
!
Envoi
par Michel Portal :
http://www.auray.fr/vie-associative/les-associations/education-famille/la-liste-alphabetique/
MONNAIE
Une
question d'actualité jamais résolue, mais non pas
insoluble
Pour
la vie, le mieux est de dire "Merci" à la nature. Et
par le même mouvement, "Merci" à Ce qui se
cache derrière si nous croyons. Incroyants ou Croyants, dans
tous les cas, nous avons la Nature, notre nature humaine en commun...
sauf à être de "mauvaise foi"!
La monnaie,
elle, n'est pas naturelle, c'est une affaire à régler
entre Humains. Nous devrions pouvoir la réguler bien mieux...
Vers une création publique de monnaies contrôlées par les citoyens
Le
pouvoir de battre monnaie a toujours été le pouvoir du
roi. En démocratie ce pouvoir revient aux peuples, à
leurs représentants*.
La création de monnaie, exercée en apparence par les
banques centrales est en réalité remise à des
banques privées. Elles ont produit une circulation monétaire
folle - plusieurs dizaines de fois supérieures à
l'échange réel de biens et de services -. La crise ne
pouvait qu'éclater : la terre n'est pas infinie, la monnaie ne
peut l'être ! La monnaie devrait plutôt chercher à
coller à l'ensemble des biens et des services marchands... qui
reconnaîtraient qu'il existe plus qu'eux.
Certains
voudraient continuer le même jeu fiduciaire et scriptural de
voleurs et de volés après le dernier éclatement.
Ils disposent de liquidités géantes qui leur permettent
d'acheter indûment des entreprises et de fausser les marchés.
Les états, même les mieux gérés, se
retrouvent endettés. Le cortège des drames n'est pas
terminé pour des millions de personnes. L'exploitation va
continuer si nous laissons faire.
Comment réguler le futur
système monétaire mondial du G20, planétairement
? continentalement ? nationalement ? régionalement ?
localement ?
La lutte nécessite que chacun agisse déjà
par son mode de vie: plus convivial et, obligé, plus
écologique. Actions également auprès de nos
banques locales ; un peu comme les milliards de vers qui dans la
terre finissent par rendre le sol fertile (hommage à
Charles Darwin). Attention, plusieurs présidents américains
ont été assassinés pour s'être attaqués
au monstre financier, les actions individuelles ne suffisent pas, il
faut des actions collectives concertées.
Une
ligne de défense est la création de monnaies locales.
Non pas "à la place", mais "à côté"
des monnaies d'état. Elles permettent de résister à
la casse industrielle des usines utiles. Elles favorisent le commerce
de proximité et les échanges locaux, vivriers, qui
évitent beaucoup de pollutions. Elles peuvent permettre des
initiatives citoyennes avec communes et cantons.
Les idées
de Silvio Gesell (1862-1930) ont eu des suites au Tyrol dès
1932, en Allemagne avec Tauschringe en 1945, avec les SELs de Michaël
Linton dans les années 80, avec le "Réseau Global
de Troc" dans l’Argentine de 1998, la "Otra Bolsa des
Valores" au Mexique, le "Roland" à Brême,
le "Chiemgauer", le "Berliner", en Bavière,
avec les "Banques de temps" en Italie, le "Time
Dollar" aux USA, le "Fureai Kippu" au Japon, la livre
de "Totness" ou celle de.... au Royaume-Uni. Plus de
cinquante monnaies complémentaires circulent, expérimentent**.
La Banque Fédérale d'Allemagne a même fait un
rapport dans lequel elle assure que les monnaies locales (Regiongeld)
ne menacent pas l'ordre monétaire. Au contraire, elles peuvent
calmer le désordre international, secourir les plus démunis
et réveiller nos consciences citoyennes, notre pouvoir.
Au niveau quasi mondial
Qui
frappe monnaie ? La
FED.
Mais derrière cette banque aux allures publiques se cache un
cartel de banques privées, prenant intérêts et
dirigeant en sous-main la politique des USA, en accordant ou refusant
le crédit ici ou là, en "diversifiant" les
taux d'intérêts des prêts de façon très
tendancieuse. La crise financière actuelle pourrait démasquer
le cartel, mais bizarrement les médias n'en disent mot...
Prudente
la FED a réduit ses intérêts à quasiment
zéro actuellement ! Subite vertu ou crainte de retours de
flamme ? Que les Etats-Unis continuent avec la FED telle qu'elle, est
leur affaire ; mais, mondialement, ça ne peut durer.
Un
G20 a pris l'initiative de forger un nouveau (?)
système monétaire. Les tractations sont en cours.
En vue des 19 et 20 mars à Bruxelles et jusqu'au 2 avril à
Londres pour des décisions. Equitables ?... Manifestons-nous,
veillons, surveillons, imaginons des règles de bon sens,
proposons.
Ayons présent à l'esprit que l’injustice
économique gonfle tragiquement les flux migratoires et leurs
misères.
Nous avons droit aux comptes réels.
Première remarque : pour gagner en crédibilité,
le G20 aurait besoin d'être étendu. Pourquoi
pas à tous les pays de l'ONU ? Certains
humains seraient-ils moins humains que d'autres ?
Européennement
Quid de la BCE (comme la FED, ses taux baissent...) ? De la zone euro ? Pourrait-elle devenir exemplaire en matière de création de monnaie ? Nous votons en juin. Nous ne voulons ni d'une “planche à billets” irresponsable, ni d'intérêts sur les prêts publics au profit d'intérêts privés qui mécaniquement endettent les états. Au cœur : la suppression de l'article 123 du traité de Lisbonne (ex 104 de Maastricht) interdisant les emprunts d'un état à sa propre banque centrale. Nous pouvons poser des questions aux listes en lice. Aux partis d'être clairs sur leur option "monnaie".
Mettre la création de la monnaie et les banques centrales sous autorité publique* n'implique pas de nationaliser toute la banque! Les banques privées ont leur place, mais pas dans la création de monnaie. Comme les autres entreprises - publiques ou privées - elles seraient inspirées de ne pas penser qu'à leurs actionnaires. De gré ou par la loi, elles devront faire place à leurs acteurs et des clients devenus partenaires. De vraies co-opératives ?
Personnellement
A cause de la crise, j'ai remis en cause mon ancienne banque au profit d'une petite banque coopérative (20 000 sociétaires en 20 ans). Dans cette banque, l'échelle des salaires entre le moins payé et le plus payé de l'entreprise va de 1 à 3. Quelle que soit la somme que tu prêtes, tu as droit à une voix et une seule aux conseils. Plusieurs banques dans ce style existent en Europe. Regroupement des banques honnêtes ? Création de crédits locaux partout ? Ensuite que les orientations justes doivent durer ! Après la seconde guerre mondiale, de jeunes banques dynamiques s'étaient lancées sur des bases coopératives. Nous avons eu les "Trente Glorieuses", mais depuis, ces groupes ont perdu, et leur cap et maintenant leur honneur...La crise peut les inciter à se racheter.
Conclusion
Contrôler,
surveiller sonnent mal. Le problème d'actualité pour la
démocratie me semble pourtant être celui d'une
vérification citoyenne des banques centrales. Pour qu'elles
deviennent gestionnaires d'une monnaie orientée vers le bien
commun. Et les autres pour qu’elles ouvrent crédit pas
seulement à ceux qui déjà possèdent...
Démocratie signifie droit de vote à tous, mais
aussi chacun compte économiquement.
Une politique monétaire juste et un crédit attentif
à chacun, individu ou collectivité, ne suppriment pas
la nécessité d'un revenu minimum d'existence distribué
à tous - avec ou sans travail - pour empêcher, sinon la
pauvreté du moins la misère. Nous devons réformer
en partant de l’état économique actuel de la
planète. Manger, scolariser et vivre en santé ne
peuvent attendre. Grâce aux sciences et aux techniques, biens
et services de base existent ou peuvent exister en masse pour tous
rapidement.
L'application de "Un homme, une voix, comme on disait” donne les meilleurs chances à "Ce qui est juste". Dans les entreprises les plus diverses et dans les conseils de banques. L'argent n'est ni une bénédiction, ni une malédiction, c'est d’abord un instrument pratique quotidien avant d'être instrument de thésaurisation et de spéculation. Il est d'origine strictement humaine. Il simplifie les échanges, mais ne "travaille" pas.
*
Il y a une occasion historique: commencer à séparer
"pouvoir constitué"
et "pouvoir constituant"
confondus jusqu'à présent. Ceux qui écrivent
constitutions, règles et lois sont ceux qui en bénéficient
le plus. Ils sont trop souvent juges et parties ; hum ! Les "pouvoirs
constitués", tous nos actuels élus, ont déjà
plus de pouvoirs qu'ils n’en peuvent vérifier. Aussi
tout nouveau pouvoir, celui de faire évoluer une constitution
par exemple ou la banque, sera mieux assuré en d'autres mains
: par un pouvoir constituant séparé du pouvoir déjà
en place. Les pouvoirs constituants pourraient être attribués
à des assemblées formées de citoyen-nes
volontaires, tirés au sort et s'engageant à rester
non-candidats lors d'élections consécutives à
cet exercice. A ces braves - honnêtement défrayés
et assurés de retrouver leur emploi - on ajouterait des hommes
et femmes politiques élus par leurs pairs (avec parité
homme femme)... Un peu sur le modèle des jurys d'assises qui
mêlent 9 jurés décideurs tirés au sort,
représentants du peuple et 3 juges pros pour éclairer
les jurés. Evidemment: débats publics et pas de second
mandat.
Dès maintenant, rêve et imagination
aidant, rien n'empêche chacun de participer à la
réflexion, aux débats et à l'écriture de
nouvelles règles pour banques et constitution (non-cumul, vote
blanc, référendums d’initiative citoyenne...).
Voir : http://etienne.chouard.free.fr/forum/
et écrire sur
http://etienne.chouard.free.fr/wikiconstitution/index.php?title=Accueil
**Dans
un monde où tout passe, évolue et se transforme,
pourquoi l'argent, seul, serait-il permanent ? L'argent ne doit-il
pas "rouiller" (Silvio Gesell) perdre progressivement sa
valeur pour empêcher l'avarice thésaurisatrice et tentée
par la manipulation. Rouille pas trop rapide pour permettre des
projets à long terme. Une date limite de validité comme
les autres produits? Pourquoi-pas ? Les billets s'approchant de leur
date de péremption pourraient être négociés
auprès des banques et de leurs conseils...en fonction du
projet visé. Est-il vraiment social ? écologique ?
éloigné de ce que dénonce
:
http://www.dailymotion.com/video/x3y1f_lempire-de-la-honte-jean-ziegler_business
Qu'en
pensez-vous ?
[me
contacter le cas échéant, je transmettrai, JJ]
Cordialement et polycitoyennement
Michel
PORTAL
Pour développer son info :
MOUVEMENT
SOCIETAL :
http://www.societal.org/
"alternative
complète au système économique et monétaire
actuel"
Monnaies
sociales et construction de l’utopie :
http://economiedistributive.free.fr/spip.php?article1016
"expérience de prise en mains de son économie
par la population elle-même"
Les
Systèmes d'Echanges Locaux :
http://www.eba-info.ch/eba/textes/sel.html
"De la solidarité à une alternative monétaire"
POUR
QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR !
http://www.public-debt.org/soutien.php?a=go
"Appel
à mobilisation citoyenne - Pétition"
L'île
des naufragés :
http://www.michaeljournal.org/ilenauf.htm
"«L'Île des naufragés» fut l'un des
premiers écrits par Louis Even, et demeure l'un des plus
populaires pour faire comprendre la création de l'argent."
Chômage
et Monnaie :
http://www.chomage-et-monnaie.org/
"mécanismes, vertus et risques, les réformes
possibles ?"
La
crise financière impose un nouveau système monétaire
:
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=45530
"la base de notre système monétaire... est
injuste et aboutit nécessairement à une crise
financière"
Centre d'animation et de recherche en écologie politique :
Au-delà
du replâtrage actuel, un nouveau système économique
mondial :
http://www.etopia.be/spip.php?article981
Livre Blanc : Toutes les options pour gérer une crise
bancaire systémique :
http://www.etopia.be/spip.php?article1034
"Réinventer un avenir commun !"
Envoi
d'Alix Renaud : http://membres.lycos.fr/alixrenaud/biograph.html
pour
collectif d'intellectuels antillais :
(Ernest BRELEUR ; Patrick CHAMOISEAU ; Serge DOMI ; Gérard DELVER ; Edouard GLISSANT ; Guillaume PIGEARD DE GURBERT ; Olivier PORTECOP ; Olivier PULVAR ; Jean-Claude WILLIAM)
MANIFESTE
POUR LES "PRODUITS" DE HAUTE NECESSITE
16
février 2009
***
"
Au moment où le maître, le colonisateur proclament "
il n'y a jamais eu de peuple ici ", le peuple qui manque est un
devenir, il s'invente, dans les bidonvilles et les camps, ou bien
dans les ghettos,dans de nouvelles conditions de lutte auxquelles un
art nécessairement politique doit contribuer"
Gilles
Deleuze
(L'image-temps)
Cela
ne peut signifier qu'une chose : non pas qu'il n'y a pas de route
pour en sortir, mais que l'heure est venue d'abandonner toutes les
vieilles routes.
Aimé
Césaire
(Lettre
à Maurice Thorez)
***
C'est
en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous
saluons le profond mouvement social qui s'est installé en
Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre
à la Guyane et à la Réunion.
Aucune
de nos revendications n'est illégitime.
Aucune n'est
irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que
les rouages du système auquel elle se confronte.
Aucune ne
saurait donc être négligée dans ce qu'elle
représente, ni dans ce qu'elle implique en relation avec
l'ensemble des autres revendications.
Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle - à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales,out le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales...
Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj - qui est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé - est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d'ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.
Cette
grève est donc plus que légitime, et plus que
bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent,
tergiversent, faillissent à lui porter des réponses
décentes, se rapetissent et se condamnent.
Dès lors, derrière le prosaïque du " pouvoir d'achat " ou du " panier de la ménagère ", se profile l'essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l'existence, à savoir : le poétique. Toute vie humaine un peu équilibrée s'articule entre, d'un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair : le prosaïque) ; et, de l'autre, l'aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d'honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d'amour, de temps libre affecté à l'accomplissement du grand désir intime (en clair : le poétique). Comme le propose Edgar Morin, le vivre-pour-vivre, tout comme le vivre-pour-soi n'ouvrent à aucune plénitude sans le donner-à-vivre à ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles et aux dépassements auxquels nous aspirons.
La " hausse des prix " ou " la vie chère " ne sont pas de petits diables-ziguidi qui surgissent devant nous en cruauté spontanée, ou de la seule cuisse de quelques purs békés. Ce sont les résultantes d'une dentition de système où règne le dogme du libéralisme économique. Ce dernier s'est emparé de la planète, il pèse sur la totalité des peuples, et il préside dans tous les imaginaires - non à une épuration ethnique, mais bien à une sorte " d'épuration éthique” (1) (entendre : désenchantement, désacralisation, désymbolisation, déconstruction même) de tout le fait humain. Ce système a confiné nos existences dans des individuations égoïstes qui vous suppriment tout horizon et vous condamnent à deux misères profondes : être " consommateur " ou bien être " producteur ". Le consommateur ne travaillant que pour consommer ce que produit sa force de travail devenue marchandise ; et le producteur réduisant sa production à l'unique perspective de profits sans limites pour des consommations fantasmées sans limites. L'ensemble ouvre à cette socialisation anti-sociale, dont parlait André Gorz, et où l'économique devient ainsi sa propre finalité et déserte tout le reste.
Alors,
quand le " prosaïque " n'ouvre pas aux élévations
du " poétique ", quand il devient sa propre finalité
et se consume ainsi, nous avons tendance à croire que les
aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger
dans ces codes-barres que sont " le pouvoir d'achat " ou "
le panier de
la ménagère ". Et pire : nous
finissons par penser que la gestion vertueuse des misères les
plus intolérables relève d'une politique humaine ou
progressiste. Il est donc urgent d'escorter les " produits de
premières nécessités ", d'une autre
catégorie de denrées ou de facteurs qui relèveraient
résolument d'une " haute nécessité ".
Par
cette idée de " haute nécessité ",
nous appelons à prendre conscience du poétique déjà
en oeuvre dans un mouvement qui, au-delà du pouvoir d'achat,
relève d'une exigence existentielle réelle, d'un appel
très profond au plus noble de la vie.
Alors que mettre dans ces " produits " de haute nécessité ?
C'est tout ce qui constitue le cœur de notre souffrant désir de faire peuple et nation, d'entrer en dignité sur la grand-scène du monde, et qui ne se trouve pas aujourd'hui au centre des négociations en Martinique et en Guadeloupe, et bientôt sans doute en Guyane et à la Réunion.
D'abord, il ne saurait y avoir d'avancées sociales qui se contenteraient d'elles-mêmes. Toute avancée sociale ne se réalise vraiment que dans une expérience politique qui tirerait les leçons structurantes de ce qui s'est passé. Ce mouvement a mis en exergue le tragique émiettement institutionnel de nos pays, et l'absence de pouvoir qui lui sert d'ossature. Le " déterminant " ou bien le " décisif " s'obtient par des voyages ou par le téléphone. La compétence n'arrive que par des émissaires. La désinvolture et le mépris rôdent à tous les étages. L'éloignement, l'aveuglement et la déformation président aux analyses. L'imbroglio des pseudos pouvoirs Région-Département-Préfet, tout comme cette chose qu'est l'association des maires, ont montré leur impuissance, même leur effondrement, quand une revendication massive et sérieuse surgit dans une entité culturelle historique identitaire humaine, distincte de celle de la métropole administrante, mais qui ne s'est jamais vue traitée comme telle. Les slogans et les demandes ont tout de suite sauté par-dessus nos " présidents locaux " pour s'en aller mander ailleurs. Hélas, toute victoire sociale qui s'obtiendrait ainsi (dans ce bond pardessus nous-mêmes), et qui s'arrêterait là, renforcerait notre assimilation, donc conforterait notre inexistence au monde et nos pseudos pouvoirs.
Ce mouvement se doit donc de fleurir en vision politique, laquelle devrait ouvrir à une force politique de renouvellement et de projection apte à nous faire accéder à la responsabilité de nous-mêmes par nous-mêmes et au pouvoir de nous-mêmes sur nous-mêmes. Et même si un tel pouvoir ne résoudrait vraiment aucun de ces problèmes, il nous permettrait à tout le moins de les aborder désormais en saine responsabilité, et donc de les traiter enfin plutôt que d'acquiescer aux sous-traitances. La question békée et des ghettos qui germent ici où là, est une petite question qu'une responsabilité politique endogène peut régler. Celle de la répartition et de la protection de nos terres à tous points de vue aussi. Celle de l'accueil préférentiel de nos jeunes tout autant. Celle d'une autre Justice ou de la lutte contre les fléaux de la drogue en relève largement... Le déficit en responsabilité crée amertume, xénophobie, crainte de l'autre, confiance réduite en soi... La question de la responsabilité est donc de haute nécessité. C'est dans l'irresponsabilité collective que se nichent les blocages persistants dans les négociations actuelles. Et c'est dans la responsabilité que se trouve l'invention, la souplesse, la créativité, la nécessité de trouver des solutions endogènes praticables. C'est dans la responsabilité que l'échec ou l'impuissance devient un lieu d'expérience véritable et de maturation. C'est en responsabilité que l'on tend plus rapidement et plus positivement vers ce qui relève de l'essentiel, tant dans les luttes que dans les aspirations ou dans les analyses.
Ensuite, il y a la haute nécessité de comprendre que le labyrinthe obscur et indémêlable des prix (marges, sous-marges, commissions occultes et profits indécents) est inscrit dans une logique de système libéral marchand, lequel s'est étendu à l'ensemble de la planète avec la force aveugle d'une religion. Ils sont aussi enchâssés dans une absurdité coloniale qui nous a détournés de notre manger-pays, de notre environnement proche et de nos réalités culturelles, pour nous livrer sans pantalon et sans jardins-bokay aux modes alimentaires européens. C'est comme si la France avait été formatée pour importer toute son alimentation et ses produits de grande nécessité depuis des milliers et des milliers de kilomètres. Négocier dans ce cadre colonial absurde avec l'insondable chaîne des opérateurs et des intermédiaires peut certes améliorer quelque souffrance dans l'immédiat ; mais l'illusoire bienfaisance de ces accords sera vite balayée par le principe du " Marché " et par tous ces mécanismes que créent un nuage de voracités, (donc de profitations nourries par " l'esprit colonial " et régulées par la distance) que les primes, gels, aménagements vertueux, réductions opportunistes, pianotements dérisoires de l'octroi de mer, ne sauraient endiguer.
Il y a donc une haute nécessité à nous vivre caribéens dans nos imports-exports vitaux, à nous penser américain pour la satisfaction de nos nécessités, de notre autosuffisance énergétique et alimentaire. L'autre très haute nécessité est ensuite de s'inscrire dans une contestation radicale du capitalisme contemporain qui n'est pas une perversion mais bien la plénitude hystérique d'un dogme. La haute nécessité est de tenter tout de suite de jeter les bases d'une société non économique, où l'idée de développement à croissance continuelle serait écartée au profit de celle d'épanouissement ; où emploi, salaire, consommation et production serait des lieux de création de soi et de parachèvement de l'humain. Si le capitalisme (dans son principe très pur qui est la forme contemporaine) a créé ce Frankenstein consommateur qui se réduit à son panier de nécessités, il engendre aussi de bien lamentables " producteurs " - chefs d'entreprises, entrepreneurs, et autres socioprofessionnels ineptes - incapables de tressaillements en face d'un sursaut de souffrance et de l'impérieuse nécessité d'un autre imaginaire politique, économique, social et culturel. Et là, il n'existe pas de camps différents. Nous sommes tous victimes d'un système flou, globalisé, qu'il nous faut affronter ensemble. Ouvriers et petits patrons, consommateurs et producteurs, portent quelque part en eux, silencieuse mais bien irréductible, cette haute nécessité qu'il nous faut réveiller, à savoir : vivre la vie, et sa propre vie, dans l'élévation constante vers le plus noble et le plus exigeant, et donc vers le plus épanouissant. Ce qui revient à vivre sa vie, et la vie, dans toute l'ampleur du poétique.
On peut mettre la grande distribution à genoux en mangeant sain et autrement.
On peut renvoyer la SARA (Société Anonyme de Raffinerie des Antilles) et les compagnies pétrolières aux oubliettes, en rompant avec le tout automobile.
On peut endiguer les agences de l'eau, leurs prix exorbitants, en considérant la moindre goutte sans attendre comme une denrée précieuse, à protéger partout, à utiliser comme on le ferait des dernières chiquetailles d'un trésor qui appartient à tous.
On ne peut vaincre ni dépasser le prosaïque en demeurant dans la caverne du prosaïque, il faut ouvrir en poétique, en décroissance et en sobriété. Rien de ces institutions si arrogantes et puissantes aujourd'hui (banques, firmes transnationales, grandes surfaces, entrepreneurs de santé, téléphonie mobile...) ne sauraient ni ne pourraient y résister.
Enfin, sur la question des salaires et de l'emploi.
Là aussi il nous faut déterminer la haute nécessité.
Le capitalisme contemporain réduit la part salariale à mesure qu'il augmente sa production et ses profits. Le chômage est une conséquence directe de la diminution de son besoin de main d'œuvre. Quand il délocalise, ce n'est pas dans la recherche d'une main d'œuvre abondante, mais dans le souci d'un effondrement plus accéléré de la part salariale. Toute déflation salariale dégage des profits qui vont de suite au grand jeu welto de la finance. Réclamer une augmentation de salaire conséquente n'est donc en rien illégitime : c'est le début d'une équité qui doit se faire mondiale.
Quant
à l'idée du " plein emploi ", elle nous a été
clouée dans l'imaginaire par les nécessités du
développement industriel et les épurations éthiques
qui l'ont accompagnée. Le travail à l'origine était
inscrit dans un système symbolique et sacré (d'ordre
politique, culturel, personnel) qui en déterminait
les
ampleurs et le sens. Sous la régie capitaliste, il a
perdu son sens créateur et sa vertu épanouissante à
mesure qu'il devenait, au détriment de tout le reste, tout à
la fois un simple " emploi ", et l'unique colonne
vertébrale de nos semaines et de nos jours. Le travail a
achevé de perdre toute signifiance quand, devenu lui-même
une simple marchandise, il s'est mis à n'ouvrir qu'à la
consommation.
Nous sommes maintenant au fond du gouffre.
Il nous faut donc réinstaller le travail au sein du poétique. Même acharné, même pénible, qu'il redevienne un lieu d'accomplissement, d'invention sociale et de construction de soi, ou alors qu'il en soit un outil secondaire parmi d'autres. Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du capitalisme. Même quand nous nous serons débarrassés du dogme marchand, les avancées technologiques (vouées à la sobriété et à la décroissance sélective) nous aiderons à transformer la valeur-travail en une sorte d'arc-en-ciel, allant du simple outil accessoire jusqu'à l'équation d'une activité à haute incandescence créatrice. Le plein emploi ne sera pas du prosaïque productiviste, mais il s'envisagera dans ce qu'il peut créer en socialisation, en autoproduction, en temps libre, en temps mort, en ce qu'il pourra permettre de solidarités, de partages, de soutiens aux plus démantelés, de revitalisations écologiques de notre environnement... Il s'envisagera en " tout ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue ".
Il y aura du travail et des revenus de citoyenneté dans ce qui stimule, qui aide à rêver, qui mène à méditer ou qui ouvre aux délices de l'ennui, qui installe en musique, qui oriente en randonnée dans le pays des livres, des arts, du chant, de la philosophie, de l'étude ou de la consommation de haute nécessité qui ouvre à création - créaconsommation.
En valeur poétique, il n'existe ni chômage ni plein emploi ni assistanat, mais autorégénération et autoréorganisation, mais du possible à l'infini pour tous les talents, toutes les aspirations. En valeur poétique, le PIB des sociétés économiques révèle sa brutalité.
Voici ce premier panier que nous apportons à toutes les tables de négociations et à leurs prolongements : que le principe de gratuité soit posé pour tout ce qui permet un dégagement des chaînes, une amplification de l'imaginaire, une stimulation des facultés cognitives, une mise en créativité de tous, un déboulé sans manman de l'esprit. Que ce principe balise les chemins vers le livre, les contes, le théâtre, la musique, la danse, les arts visuels, l'artisanat, la culture et l'agriculture... Qu'il soit inscrit au porche des maternelles, des écoles, des lycées et collèges, des universités et de tous les lieux connaissance et de formation... Qu'il ouvre à des usages créateurs des technologies neuves et du cyberespace. Qu'il favorise tout ce qui permet d'entrer en Relation (rencontres, contacts, coopérations, interactions, errances qui orientent) avec les virtualités imprévisibles du Tout-Monde... C'est le gratuit en son principe qui permettra aux politiques sociales et culturelles publiques de déterminer l'ampleur des exceptions. C'est à partir de ce principe que nous devrons imaginer des échelles non marchandes allant du totalement gratuit à la participation réduite ou symbolique, du financement public au financement individuel et volontaire... C'est le gratuit en son principe qui devrait s'installer aux fondements de nos sociétés neuves et de nos solidarités imaginantes...
Projetons nos imaginaires dans ces hautes nécessités jusqu'à ce que la force du Lyannaj ou bien du vivre-ensemble, ne soit plus un " panier de ménagère ", mais le souci démultiplié d'une plénitude de l'idée de l'humain.
Imaginons ensemble un cadre politique de responsabilité pleine, dans des sociétés martiniquaise guadeloupéenne guyanaise réunionnaise nouvelles, prenant leur part souveraine aux luttes planétaires contre le capitalisme et pour un monde écologiquement nouveau.
Profitons de cette conscience ouverte, à vif, pour que les négociations se nourrissent, se prolongent et s'ouvrent comme une floraison dans une audience totale, sur ces nations qui sont les nôtres.
An gwan lodyans qui ne craint ni ne déserte les grands frissons de l'utopie.
Nous appelons donc à ces utopies où le Politique ne serait pas réduit à la gestion des misères inadmissibles ni à la régulation des sauvageries du " Marché ", mais où il retrouverait son essence au service de tout ce qui confère une âme au prosaïque en le dépassant ou en l'instrumentalisant de la manière la plus étroite.
Nous appelons à une haute politique, à un art politique, qui installe l'individu, sa relation à l'Autre, au centre d'un projet commun où règne ce que la vie a de plus exigeant, de plus intense et de plus éclatant, et donc de plus sensible à la beauté.
Ainsi, chers compatriotes, en nous débarrassant des archaïsmes coloniaux, de la dépendance et de l'assistanat, en nous inscrivant résolument dans l'épanouissement écologique de nos pays et du monde à venir, en contestant la violence économique et le système marchand, nous naîtrons au monde avec une visibilité levée du post-capitalisme et d'un rapport écologique global aux équilibres de la planète...
Alors
voici notre vision :
Petits
pays, soudain au cœur nouveau du monde, soudain immenses d'être
les premiers exemples de sociétés postcapitalistes,
capables de mettre en oeuvre un épanouissement humain qui
s'inscrit dans l'horizontale plénitude du vivant...
Ernest
BRELEUR ; Patrick
CHAMOISEAU ; Serge
DOMI
Gérard
DELVER ; Edouard
GLISSANT ;
Guillaume PIGEARD DE GURBERT
Olivier
PORTECOP ;
Olivier PULVAR ;
Jean-Claude WILLIAM
(1)
Note pour " d'épuration éthique” :
Cf. - Jean-Claude Michéa - L'Empire du moindre mal. Coll.
Climats - 2007 - Ed Flammarion.
Pour développer son info :
UN
MOUVEMENT SOCIAL HISTORIQUE :
http://www.wmaker.net/lenaif/UN-MOUVEMENT-SOCIAL-HISTORIQUE_a32.html
"refus des dégâts causés par un système
colonial, aggravés par l’environnement d’une crise
mondiale."
Continuité
Liyannaj Kont Pwofitasyon :
http://continuitelkp.new.fr/
Communiqué Continuité LKP du
13 mars 2009 :
http://sites.google.com/site/continuitelkp/actualites/messagesanstitre-1
"lobby colonial, comptant des planteurs et des négociants
des ports métro-politains, farouchement opposés à
toute idée de remise en cause de leurs privilèges,
ainsi qu'à toute évolution sociale."
LIYANNAJ
KONT PWOFITASYON :
http://lkp.e3b.org/dotclear/index.php?post/2009/02/22/LIYANNAJ-KONT-PWOFITASYON
"Le blog officiel du collectif d'organisations syndicales,
associatives, politiques & culturelles de Guadeloupe - L’unique
voix du LKP en ligne"
LA
CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE :
http://guadeloupeconvention.typepad.com/
"REJOIGNEZ NOUS POUR CONSTRUIRE LA GUADELOUPE NOUVELLE"
Grève
aux Antilles: Pour la Gloire, pour l’Histoire, pour demain :
http://www.fwiyapin.fr/2009/02/greve-aux-antilles-pour-la-gloire-pour-l%E2%80%99histoire-pour-demain/
"la colère gronde, la population crie son
exaspération…"
Arrêtons
de nous poser les mauvaises questions :
http://www.lemikadechaine.com/Arretons-de-nous-poser-les.html
"la motivation première de la colonisation est avant
tout économique"
Voir
“Les derniers Maîtres de la Martinique” :
http://www.imaniye.net/2009/02/07/les-maitres-de-la-martinique-propos-racistes-attitudes-fourbes-orgueil-demesure-les-bekes-se-font-pieger-et-se-lachent-sur-canal
"Propos
racistes, attitudes fourbes, orgueil démesuré, les
békés se font pieger et se lâchent sur Canal +…"
Envoi de Actuwa ! : http://www.actuwa.org/ga-in_francais.html
L'AUBE D'UN NOUVEAU MONDE QUI POINTE A L'HORIZON
page d'origine : http://w41k.info/?read=25818
Parfois
quand je vois l'égoïsme, la suffisance, l'ignorance et
l'arrogance des plus élémentaires des citoyens de ce
monde, faisant partie de ceux qui savent avec certitude que
l'humanité est en très grand péril et que des
armes apocalyptiques – bien plus puissantes que le nucléaire
ridicule dont on nous bassine à longueur d'année –
peuvent être commandées par des gens qui ne valent pas
mieux que les plus moyens des citoyens dont je viens de parler, il
devient très facile de s'imaginer comment les événements
vont s'enchaîner pour aboutir à une catastrophe aussi
énorme que la bêtise qui la commande.
Mais
au milieu de la population il y a aussi une somme conséquente
d'énergie humaine consacrée à la compassion, au
don de soi, à la non-comptabilisation de l'effort personnel,
au dévouement, et à une simplicité du cœur
qui font de l'humain un être potentiellement capable de
s'améliorer, et même si on sait le voir, capable de
résoudre tous les problèmes du monde, de « tirer
vers le haut » le plus grand des marasmes.
Inutile
de préciser que ce ne sont pas souvent ceux-là qui
gagnent les concours de beauté rhétorique que nous
avons l'outrecuidance de nommer «démocratie ». La
seule chose qui peut sauver l'humanité des routines néfastes
qu'elle s'oblige elle-même à renouveler jusqu'à
extinction provient d'un sens utilitaire de ce qui est pratique,
commode, logique et fait avec entrain. Je veux dire que les actions
menées naturellement et avec espoir, même les plus
légères, rivalisent largement avec les stratégies
les plus machiavéliques et redoutables que l'égoïsme
est capable de mettre en oeuvre.
En passant toute son
année à récupérer des slogans porteurs
d'espoir pour déguiser ces stratégies égoïstes,
en fait la partie obscure du monde montre à la partie éclairée
ce qu'elle manque de faire, et quand elle le fera, là le jour
nouveau sera bel et bien levé.
Il s'agira de récupérer
l'intelligence mise en oeuvre pour des actions égoïstes
afin de les appliquer aux actes sincères et spontanées.
Si
ça n'avait été que pour la beauté et
l'espoir, l'informatique ne se serait peut-être pas développée
au point de devenir la fondation « scientifique » d'une
nouvelle ère qu'elle promet d'être aujourd'hui. Mais une
fois le réseau d'interconnexion apparu, il devient soudain
possible de réaliser les utopies les plus folles de toutes
civilisation humaine, à savoir orienter le destin du monde
vers l'accomplissement de sa perfection, rendre possible l'équité
et la justice de façon mathématique et probante.
***
Ceci
étant dit, allons au fond de l'idée :
1
– Premièrement,
Il
y a un moyen radical de transformer la société humaine
en peu d'année, mettons une petite dizaine.
Il s'agit de
convertir toutes les entreprises d'activité en sociétés
de coopération à but non lucratif. Si on dit aux
employés de n'importe quelle société : «
venez, créons une société équivalente à
la première et laissons tomber nos employeurs, en réunissant
nos talents, et en rendant publique et participative toute sa
comptabilité de sorte que chacun soit informé de tous
les mouvements de capitaux dans cette société »
alors certainement la plupart des employés accepteront.
Ils
accepteront parce que :
a) :
Ainsi leur emploi sera assuré puisque l'ensemble du chiffre
d'affaire leur sera reversé de façon proportionnelle ;
b) :
parce que dans une telle structure la motivation d'excellence et de
qualité est bien supérieure.
2
– Deuxièmement,
(sans
quoi le premièrement n'est pas applicable universellement)
Une
grande part de ce qui est produit par l'énergie humaine est de
nature immatérielle, et plus immatériel encore que des
services, ne peut en aucun cas prétendre à se faire
rémunérer par « des clients ». Il en va
ainsi pour l'éducation, la médecine, la culture, ce qui
n'est pas rien, puisque cette « production » ne peut pas
se placer en fin de chaîne économique, mais à son
commencement. Sans cette production immatérielle, il est
inutile d'espérer qu'une fois « actifs » et
savants, les humains puissent agir positivement pour leur société
et celle de leurs descendants.
(Actuellement
la plupart de l'activité humaine n'agit positivement que pour
elle-même, mais négativement pour leurs
descendants).
Il
suffit simplement de placer cette partie de la production au début
de la chaîne économique, en tant qu'investissement. De
même, l'écologie, la santé, la mutualisation des
moyens de production, doivent être considérés, au
sein de la nouvelle économie, pas autrement que comme «
une bonne économie ».
L'astuce que je
propose n'est révolutionnaire que dans la mesure où il
s'agit d'accorder aux citoyens les mêmes droits que ce que les
banques à but lucratif s'auto-accordent : le droit à la
création monétaire.
En effet si on produit
de l'immatériel, de service ou culturel, (et franchement tout
le monde serait ravi si le culturel devenait un des principaux
moteurs du système social) la rémunération de ce
travail doit pouvoir se faire par affectation de « crédit
» populaire.
Ce que j'entends par là, c'est tout
simplement et rien d'autre que, vous connaissez, sur YouTube il y a
un petit applicatif de 2 kilo-octets sur chaque page, orné de
5 étoiles, et l'utilisateur donne un estimation de la valeur
de ce qu'il écoute ou voit. Son estimation est toute
subjective et instinctive, mais malgré cela, elle est
parfaitement démocratique.
En affectant DU «
crédit » à une production, tout simplement, et
informatiquement, donc gratuitement, nous créerions
directement une somme de monnaie sur le compte de la personne
intéressée, dont l'activité consisterait à
distribuer gratuitement ses oeuvres, ses logiciels, son conseil ou
ses services.
Ensuite, viendront les questions qui
découlent logiquement de cette mécanique, que sont les
choix des organismes les mieux habilités à affecter ces
crédits, de la répartition équitable de grandes
échelles de ce qui est produit, de l'élaboration
informatique des prix, et de politique algorithmique dont je bassine
mes deux ou trois lecteurs depuis tant d'années.
Et
enfin, ultime cerise sur le gâteau, cela coupera l'herbe sous
le pied des actuelles constructions égoïstes et
potentiellement dictatoriales qui se dessinent à l'horizon du
système social, injuste, en train de péricliter, puisque
tout simplement, les gens n'auront plus envie de se faire payer avec
une monnaie fallacieuse qui cause tant de souffrances et ne profite qu'au
plus petit nombre.
Ceci
existera ! C'est absolument certain.
Il
n'y a aucun doute là-dessus.
Anonyme
surnommé
"dav8119"
Hub
de dav : textes originaux :
http://w41k.info/?id=dav
Commentaire
à J-J :
Cela
commence à cogiter comme il me plaît...
Le
jour où je verrai de tels concepts mis en application ou
commencer à l'être, reconstruisant de fait la vie en
société et l'objet d'existence pour une multitude, dans
un quelconque lieu de la planète et même dans l'espace,
je décolle immédiatement à destination, pour
apporter ma contribution à l'œuvre commune. J'en ai plus
que marre de la morgue des uns ou de la longanimité des
autres, dans cette civilisation occidentale qui n'en finit pas de
mourir, dominée par les valeurs marchandes. Pour moi, il y a
un moment que le moteur tourne, et le "vieux zinc" a du
cœur au ventre, et des ailes bien porteuses...
:o)))
Pages
de référence :
Stratégie
pour un monde meilleur :
http://w41k.info/?read=26014
Plan
3 menus :
http://w41k.info/?module=Plan
Pour développer son info :
UNE
NOUVELLE CIVILISATION pour UN NOUVEAU MONDE :
http://terresacree.org/resume.htm
"pour tous les réalistes qui veulent regarder la
vérité en face, tout montre que la civilisation
consumériste, mondialisée, que nous connaissons est
condamnée."
Pour
un nouveau système économique et social : mettons la
finance à sa place !
http://www.stop-g20.org/Pour-un-nouveau-systeme-economique
http://www.france.attac.org/spip.php?article9541
"La crise financière est une crise systémique qui s’inscrit dans le contexte de crises globales multiples (climatique, alimentaire, énergétique, sociale…) et d’un nouvel équilibre des puissances."
Déclaration
de l’Assemblée des mouvements qui travaillent contre la
domination de la dette :
http://www.cadtm.org/spip.php?article4101
"Les mouvements et campagnes anti-dette présents ont
caractérisé la conjoncture actuelle et les défis
que nous devons affronter..."
Les
dangers et les opportunités de la crise globale :
http://www.france.attac.org/spip.php?article9568
"Le mouvement altermondialiste s’est affirmé
comme un mouvement antisystémique porteur d’avenir..."
La
Science et technologie : Prospective :
http://www.prospective-foresight.com/spip.php?article119
"Accélérer les conquêtes scientifiques
et technologiques ouvre bien plus de perspectives que certains ne
veulent le croire."
L'Internet
de 2020 : une rupture de civilisation :
http://entretiens-du-futur.blogspirit.com/archive/2008/11/28/l-internet-de-2020-une-rupture-de-civilisation.html
"passage d'une économie énergétique de
production de masse à une économie de la demande fondée
sur l'information."
Envoi par "LA-BAS-SI-J-Y-SUIS" (Daniel Mermet) : http://www.la-bas.org/
BONNE ANNEE, TAUPES ET COLIBRIS !
30 décembre 2006
Le
Courage frappe à la porte de la Peur. « Entre, entend-il
». Il entre.
Il n’y a personne.
«
Oui
c’est moi le colibri,
l’oiseau minuscule pimpant et joyeux mais pas aujourd’hui,
car il y a le feu, notre grande forêt brûle, aussi je ne
reste pas avec vous, j’y vais , j’y vole, je suis
indigné, voyez comme je suis indigné, les amis,
d’ailleurs j’ai signé la pétition, «
A bas le feu ! » mais ce n’est pas tout, je ne reste pas
sans rien faire avachi devant ma télé, non, voyez à
mon bec, cette goutte d’eau, eh bien ! je vais la larguer
dans les flammes, oh ! certes ce n’est qu’un geste, mais
c’est déjà ça, les amis, "on"
est si impuissants, si petits, et l’on se sent tellement bien
quand on fait le bien, après ça, on peut se regarder
dans la glace, car que faire d’autre en attendant que les
flammes arrivent ?
»
Un
peu partout ces temps-ci on entend ce colibri. Les paroles disent à
peu près « C’est
déjà ça, le peu qu’on peut c’est
déjà ça
». Dans les années 80, c’était la
chanson « C’est
comme ça
» qu’on entendait partout ; c’est comme ça,
c’est naturel, c’est normal, toute contestation est
ringarde et extrémiste, enrichissez-vous ici et maintenant,
l’Histoire est finie, « la
dénonciation systématique du profit est à ranger
au magasin des accessoires
» affirmait Laurent Fabius fin 1983.(*)
Puis, avec les années 90, le retour des guerres et la montée des souffrances sociales, une dissidence s’est fait entendre et a réussi à rouvrir quelques brèches contre la soumission à « la réalité économique ».
Marx (Karl) l’avait dit : « L’économie politique, malgré son air laïc et matériel, est en réalité une science morale, la plus morale des sciences. Son dogme principal c’est le renoncement, l’abandon de la vie et de tous les besoins humains. »(**)
Mais même sans Marx on comprenait ; chacun dans sa vie était confronté au chômage, à l’injustice sociale et à la compétition égoïste. La précarité était imposée à tous ; un moyen radical pour décourager la plus modeste fronde, tant il est vrai que la précarité mène à la soumission.
Mais malgré tout, des échines se relevèrent. Malgré la diabolisation acharnée de toute critique sociale, malgré des médias fabriquant chaque jour amnésie et consentement (consensuel et sans suite) malgré, surtout, le bréviaire de l’ impuissance, partout inculqué, répété, psalmodié. « Le pouvoir nous veut tristes », disait Gilles Deleuze.
Malgré tout, des contre-feux s’allumèrent, vacillants, tâtonnants, mais suffisants pour troubler nos maîtres et leurs bons plaisirs.
En
dix ans, de décembre 1995 à mai 2005, du rejet du Plan
Juppé au rejet du traité de constitution européenne,
ils passèrent d’un autisme hautain à une rage
dédaigneuse contre ce peuple imbécile. Heureusement
inorganisé. Mais tout de même, il allait falloir trouver
les moyens de détourner et de récupérer la «
grogne » de ces gorets. Pour cela les idées ne
manquaient pas et les médias suivirent ; mettre de
l’éthique sur l’étiquette, faire du
commerce équitable, du développement durable, repeindre
les prisons, dénoncer bavures et dérives, fustiger la
guerre, le terrorisme, Le Pen et le Sida. Et le Mal.
S’engager dans la guérilla contre les tarifs abusifs
des opérateurs de téléphonie mobile, prendre le
maquis pour l’ouverture des centres d’hébergements
pour les SDF toute l’année même le dimanche,
rejoindre les brigades internationales pour la collecte des pièces
jaunes… Bref, toutes les causes, toutes les luttes qu’on
voudra, mais à la condition de se tenir dans les limites de la
morale, surtout rien de politique, rien qui risque de remettre
en cause l’ordre économique du monde, mais au contraire,
le renforce et lui donne figure humaine, celle du
citoyen-consommateur par exemple, « Pour
un capitalisme moral
» voilà un possible mot d’ordre, ou bien,
encore mieux « Un
autre capitalisme est possible
».
Car c’est cela le plus important. Que le colibri s’agite et s’épuise et démontre son impuissance, notre impuissance. Mais qu’il ne touche pas à l’ordre inéluctable. Que tout change pour que rien ne change. Changer la garniture, offrir le choix entre cornichon ou mayonnaise, mais ne pas toucher au plat de résistance. Cornichon Sarko, Mayonnaise Sego, que choisir ? Chaque jour nous vous aidons, amis auditeurs, en toute objectivité. Comprenez bien, changez le gérant si ça vous chante, mais pas question de toucher au fonds de commerce.
Voilà
qui est capital.
Que
le colibri ne demande pas pourquoi la forêt est en feu.
Que
le colibri ne demande pas pourquoi depuis la privatisation des
Sapeurs Pompiers, les camions sont en panne faute d’investissement.
Que le colibri ne sorte pas du périmètre de
la compassion.
Que le colibri n’entende pas sous la terre,
dans le souterrain des choses, les taupes qui patiemment
creusent et rongent en fredonnant, les pilotis du Grand Château
de Carte.
Alors,
en 20[..] , taupe ou colibri ?
Bonne
année chers AMG !
"LA-BAS-SI-J-Y-SUIS"
(*)
Cité par François
Cusset, La Décennie, le grand cauchemar des années
80, la Découverte, 2006.
(**) Marx
Karl, (1818-1883) ; note in « Marx Engels Archiv »,
éditions Riazonov,Francfort. Cité par Raoul Vaneigem
dans son « Dictionnaire des citations » Le cherche midi,
éditeur, 1998.
Pour développer son info :
Inégalités
et pauvreté : Le Bip 40 (baromètre) repart à la
hausse :
L'analyse
du RAI - Réseau d'alerte sur les inégalités :
Ressources critiques contre les inégalités.
http://www.globenet.org/dal/index.php3?page=SOMMRAII
http://www.bip40.org/bip40/le-barometre/barometre-des-inegalites
Partage
de la valeur ajoutée : Touchez pas aux profits !
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-02-20-Touchez-pas-aux-profits
"les mesures sarkozystes ne touchent pas aux fondements même
de la crise, née de la déflation salariale et d’une
montée sans précédent des inégalités."
C’est
le travail qu’il faut soigner !
http://institut.fsu.fr/chantiers/travail/clot.htm
"Les indices d’une véritable crise du travail
se multiplient : montée des souffrances au travail"
Dans
la neige électronique, avec le spectre de décembre 1995
:
http://multitudes.samizdat.net/Dans-la-neige-electronique-avec-le
"C’est partout que le mouvement social de l’hiver
de 1995 s’est heurté aux forces conjuguées de
l’incompréhension, de l’aveuglement et de la
haine."
Resserrons
les liens sociaux :
http://www.biojournal.fr/pa/resserrons-liens-sociaux.aspx
"Nous assistons à une montée fulgurante de
l'individualisme et en vérité de l'isolement de chacun,
source de souffrances. Pourtant, le besoin de "vivre ensemble"
est réel. La société de demain doit redevenir
conviviale et solidaire."
Richesse
et vitalité des recherches sur le travail :
http://www2.cnrs.fr/presse/journal/2149.htm
"combien le travail et l'emploi ont changé au cours
des dernières décennies."
Voyages
en pauvreté laborieuse :
http://www.regards.fr/article/?id=2436
"Quelque chose, dans ce monde, ne tourne pas rond.../...
nous sentons une « souffrance sociale » qui suinte de
partout."
Crise
financière : La faillite du dogme libéral des marchés
qui se régulent eux-mêmes :
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7218
"La régulation des marchés par les marchés
eux-mêmes mène tout à droit à la
catastrophe."
Envoi par Marie Lohrer :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/m-lohrer/index.html
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/PROSE/oeuvresamies/m-lohrer/index.html
FROID ABSOLU
Nous
allons dans le froid absolu
Le froid de nos regards,de nos
cœurs
Car trop de peur et de labeur.
Des sans papier, des
familles sans pain
Comme remède des discours sans fin
D'un
gouvernement honteusement
MEPRISANT
De
grève en défilé
sans vraiment d'unité
Nous
ne pourrons faire se reculer
Ce fléau qui vise à
nous blesser
Nous mettre genoux à terre
Par leur vote
sectaire
Comment
vraiment s'unir
Comment se mettre en marche
sans drapeau,ni
logo
Comment combattre ce virus
Qui vise à nous
anéantir
Sans réponse aujourd'hui
Demain, peut
être
?
Marie, dégoûtée que l'on traque les sans-papiers (ils viennent même les prendre chez EMMAUS), que les expulsions de logement soient bientôt de retour, que des enfants n'aient pas accès à l'école, que des milles ne se chauffent plus, que les chômeurs soient traités comme des riens, et plus ci et ça...
Marie LOHRER
ILLUSTRATION
Denise Bernhardt :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html
le dimanche 22 Mars 2009
Chers
amis
C'est
à titre personnel que je m'adresse à vous, je ne suis
d'aucun parti, d'aucune association à vocation humanitaire (à
part pour les enfants d'Haïti).
Aujourd'hui des policiers sont venus arrêter un père de famille en situation irrégulière, vivant depuis 9 ans en France avec sa femme et ses enfants.
LA
POLICE L 'A ARRETE DANS L HOPITAL OU IL ETAIT AU CHEVET DE SA
FILLE,
PLACE EN CENTRE DE RETENTION ET ENVOYE AU CONGO DANS
LA MEME JOURNEE
.
Ce
pays ayant refusé de l'accueillir (erreur sur sa nationalité
!) le voici rentré en France, et libre, mais avec l'inquiétude
d'être arrêté à nouveau.
Tout cela vous
le savez, si vous avez suivi les informations.
D'autres
sans-papiers sont arrêtés à la sortie des écoles,
et si les enseignants ne s'y étaient pas opposés, les
enfants sans papiers étaient arrêtés dans les
écoles même. Certains enseignants ont cachés les
enfants, tout en remplissant les dossiers de régularisation
pour aider les familles dans un minimum de temps.
Pour moi, ces méthodes sont des méthodes que les plus anciens ont connues voici plus de 60 ans.
C'est
une chasse organisée, il y a un quota à respecter, et
tous les moyens sont bons. On sépare les parents, on sépare
les parents des enfants, leur durée de résidence en
France n'intervient même pas. On envoie des gens comme de
vulgaires colis, dans leurs pays où ils n'ont plus d'attaches,
pas de moyens de subsister.
Voici
l'image de la France actuelle.
Jusqu'à
quand l'opinion publique va t-elle tolérer ses méthodes.
Nous sommes en pleine crise économique , oui. Mais cette crise
est mondiale.
Nous
étions le pays "Des Droits de l'Homme", c'est devenu
une foutaise aujourd'hui.
Le respect des hommes [et de leurs
droits, NDLR] doit être au-dessus des partis politiques. De
nombreuses associations essaient de résoudre ce problème,
interviennent au cas par cas, mais il faut des lois pour interdire
ces méthodes révoltantes d'arrestation, et de
reconduites à la frontière, sans que les intéressés
aient la moindre possibilité de recours.
Notre
pays devient peu à peu une HONTE, en Europe et au-delà.
Je vous propose simplement de faire circuler ce message, pour que le plus grand nombre aient ce scandale, permanent, présent à l'esprit, et que nos députés s' efforcent d'obtenir l'annulation de ces dispositifs policiers, par les voies démocratiques.
Denise BERNHARDT
voir
article et pétition sur le sujet à
FELICITATIONS AU MINISTRE DE L’EXPULSION MINUTE
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article18514
ROMANO
KANDA LIBERE PAR LA MOBILISATION,
SYMBOLE DES DANGERS ET DE LA
FAILLITE
DE LA POLITIQUE MIGRATOIRE DU GOUVERNEMENT
RESF
(Réseau
national des militants,collectifs d’établissements,
syndicats et associations
pour l’information et le
soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers)
http://www.educationsansfrontieres.org/