Navigation
Accueil général * Choix archives * Site littéraire * Archives 2009
Article 1 : FRANCE , ON POURSUIT : LA FUITE EN AVANT !
par Jean-Jacques REY
Article 2 : MONSIEUR LE PRESIDENT, DEVENEZ « CAMUSIEN » !
par Michel ONFRAY (envoi d'Alain SPRINGER)
Article 3 : RECIT D'UNE BAVURE POLICIERE : TEMOIGNAGE GRAVE !
par Georges BELENGUIER (envoi de Pedro VIANNA)
Article 4 : PRINCIPE D'EGALITE DEVANT LA LOI : APPEL aux détenus dans les Maisons d’Arrêt de FRANCE
par François KORBER
Article 5 : URGENCE CLIMATIQUE ET JUSTICE SOCIALE : 5-5-5 pour Copenhague
par ATTAC-France
Article 6 : LIBRES REFLEXIONS VENUES DU CONGO
par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU
Article 7 : HAÏTI, DES DROITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX SURTOUT !
par Jean Max ST FLEUR et Géralda SAINVILLE (envoi de Denise BERNHARDT)
Article 8 : SUR QUELQUES ASPECTS DE LA POLITIQUE INTERNATIONALE DU PRESIDENT OBAMA
par Guy CREQUIE
par Catherine CHARLES
FRANCE, ON POURSUIT : LA FUITE EN AVANT !
Outre de considérer les libertés, individuelles ou publiques, comme de jolis motifs à décorer, de préférence les cahiers d'écoliers, le gouvernement actuel de la France est spécialisé soi-disant dans le « pragmatisme », et nous le percevons, de jour en jour, plus fort !
Les roulements de tambour ne suffisant plus manifestement à faire marcher au pas, les foules ; sa propagande, visiblement nulle, ne suscitant au mieux que des soupirs chez la majorité des Français, nous assistons à une perpétuelle improvisation de ce gouvernement néocon(servateur), qui va de la diversion cabotine au déballonnage en règle. Le but du jeu étant de durer (apparemment l’incertitude s’installe) et de façonner conséquemment les institutions à son profit (recentralisation du pouvoir ).
C’est une constante, ce gouvernement cherche à impressionner dans la facilité et même la pire médiocrité ; mais dès qu’il trouve une opposition, rassemblée et déterminée, il recule, malgré ses menaces et ses provocations.
Dans le récent conflit des routiers, il ne pouvait se permettre un conflit généralisé qui aurait certainement cristallisé un mécontentement général dans la population, et créé un appel d’air pour d’autres revendications. Les syndicats de salariés concernés ont bien joué le coup. Nous sommes à la veille des fêtes traditionnelles de fin d’année, la campagne électorale pour les Régionales débutait, la « divine » croissance et la consommation intérieure risquaient d’en prendre un coup (et le moral des ménages est déjà assez bas). Ce gouvernement a su user de son influence sur les organisations patronales, le reste n’étant qu’une formalité. Autrement dit, quand on veut, on peut, surtout pour un représentant de classe au pouvoir…
Car tout le monde aura compris maintenant, à part les partisans et les conditionnés, que ce gouvernement agit pour des intérêts qui ne sont pas vraiment ceux de la nation ; et ; c’est bien pour cela qu’il brandit la muleta de l’identité nationale dans l’arène du politique. Le cynisme a tant payé jusqu’à maintenant…
J’ai la nette impression que beaucoup de Français ne s’interrogent guère sur leur identité ; d’abord parce qu’ils n’ont pas le temps de s'en préoccuper, pris dans les soucis quotidiens qui se multiplient ; et ensuite ; parce qu'il n’y a que ceux qui sont mal dans leur peau, pour ressentir le besoin de (ré)clamer une identité… Mais bon ! il y a peut-être aussi dans ce gouvernement, des gens qui ont quelque chose à prouver sur leur identité, et qui voudraient nous le faire oublier, jusqu'à vouloir détruire chez les autres ce qu'ils n'ont pas… Pour des raisons qui leur sont propres, ces mêmes personnes ignorent la discrétion sur un aspect essentiel de nos personnalités : les racines culturelles qui alimentent notre identité ! Or le véritable motif de leur affectation est le frein que celles-ci constituent à la "globalisation" qu’ils appellent de leurs vœux pour gommer les résistances à leurs profits. C’est pour cela que leur politique vise en permanence à déraciner ; à titre personnel, j’en sais quelque chose avec certains "moules à gaufres" en Charente-Maritime…
C’est en ces orientations, que le dit « sarkozysme » qui tient plus d’un catalogue de vente que d’un véritable programme politique, montre ses limites : une fois qu’on a découvert le trou qu’il bouche , il suffit de border la zone autour pour y jeter dedans tout ce que l’on veut ! Ce puits-là, une fois qu’il aura été comblé, épargnera à bien des assoiffés de bonne gouvernance, une mort atroce !
Jean-Jacques
REY
Envoi de Alain Springer : http://histoiresdemots.free.fr/
Le Panthéon à Paris, par Jean-Christophe BENOIST ___Albert CAMUS, talentueux certes, mais profondément humain...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paris-Pantheon-Facade.jpg ____________http://penselibre.org/spip.php?article143
MONSIEUR LE PRESIDENT, DEVENEZ « CAMUSIEN » !
(lettre
ouverte)
par
le philosophe Michel Onfray
Texte
repris par de nombreux sites, ici par exemple :
http://www.liberte-psychiatrie.fr/spip.php?article94
Transférer Camus au Panthéon suppose de partager sa philosophie.
Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps…
Vous venez de manifester votre désir d'accueillir les cendres d'Albert Camus au Panthéon, ce temple de la République au fronton duquel, chacun le sait, se trouvent inscrites ces paroles : " Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ". Comment vous donner tort puisque, de fait, Camus fut un grand homme dans sa vie et dans son oeuvre et qu'une reconnaissance venue de la patrie honorerait la mémoire de ce boursier de l'éducation nationale susceptible de devenir modèle dans un monde désormais sans modèles.
De fait, pendant sa trop courte vie, il a traversé l'histoire sans jamais commettre d'erreurs : il n'a jamais, bien sûr, commis celle d'une proximité intellectuelle avec Vichy. Mieux : désireux de s'engager pour combattre l'occupant, mais refusé deux fois pour raisons de santé, il s'est tout de même illustré dans la Résistance, ce qui ne fut pas le cas de tous ses compagnons philosophes. De même, il ne fut pas non plus de ceux qui critiquaient la liberté à l'Ouest pour l'estimer totale à l'Est : il ne se commit jamais avec les régimes soviétiques ou avec le maoïsme.
Camus fut l'opposant de toutes les terreurs, de toutes les peines de mort, de tous les assassinats politiques, de tous les totalitarismes, et ne fit pas exception pour justifier les guillotines, les meurtres, ou les camps qui auraient servi ses idées. Pour cela, il fut bien un grand homme quand tant d'autres se révélèrent si petits.
Mais, Monsieur le Président, comment justifierez-vous alors votre passion pour cet homme qui, le jour du discours de Suède, a tenu à le dédier à Louis Germain, l'instituteur qui lui permit de sortir de la pauvreté et de la misère de son milieu d'origine en devenant, par la culture, les livres, l'école, le savoir, celui que l'Académie suédoise honorait ce jour du prix Nobel ? Car, je vous le rappelle, vous avez dit le 20 décembre 2007, au palais du Latran : " Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé. " Dès lors, c'est à La Princesse de Clèves que Camus doit d'être devenu Camus, et non à la Bible.
De même, comment justifierez-vous, Monsieur le Président, vous qui incarnez la nation, que vous puissiez ostensiblement afficher tous les signes de l'américanophilie la plus ostensible ? Une fois votre tee-shirt de jogger affirmait que vous aimiez la police de New York, une autre fois, torse nu dans la baie d'une station balnéaire présentée comme très prisée par les milliardaires américains, vous preniez vos premières vacances de président aux Etats- Unis sous les objectifs des journalistes, ou d'autres fois encore, notamment celles au cours desquelles vous avez fait savoir à George Bush combien vous aimiez son Amérique.
Savez-vous qu'Albert Camus, souvent présenté par des hémiplégiques seulement comme un antimarxiste, était aussi, et c'est ce qui donnait son sens à tout son engagement, un antiaméricain forcené, non pas qu'il n'ait pas aimé le peuple américain, mais il a souvent dit sa détestation du capitalisme dans sa forme libérale, du triomphe de l'argent roi, de la religion consumériste, du marché faisant la loi partout, de l'impérialisme libéral imposé à la planète qui caractérise presque toujours les gouvernements américains.
Est-ce le Camus que vous aimez ? Ou celui qui, dans Actuelles, demande " une vraie démocratie populaire et ouvrière ", la " destruction impitoyable des trusts ", le " bonheur des plus humbles d'entre nous " (OEuvres complètes d'Albert Camus, Gallimard, " La Pléiade ", tome II, p. 517) ?
Et puis, Monsieur le Président, comment expliquerez-vous que vous puissiez déclarer souriant devant les caméras de télévision en juillet 2008 que, "désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit", et, en même temps, vouloir honorer un penseur qui n'a cessé de célébrer le pouvoir syndical, la force du génie colérique ouvrier, la puissance de la revendication populaire ? Car, dans "L'Homme révolté", dans lequel on a privilégié la critique du totalitarisme et du marxisme-léninisme en oubliant la partie positive - une perversion sartrienne bien ancrée dans l'inconscient collectif français... -, il y avait aussi un éloge des pensées anarchistes françaises, italiennes, espagnoles, une célébration de la Commune, et, surtout, un vibrant plaidoyer pour le " syndicalisme révolutionnaire " présenté comme une " pensée solaire " (t. III, p. 317).
Est-ce cet Albert Camus qui appelle à " une nouvelle révolte " libertaire (t. III, p. 322) que vous souhaitez faire entrer au Panthéon ? Celui qui souhaite remettre en cause la " forme de la propriété " dans Actuelles II (t. III, p. 393) ? Car ce Camus libertaire de 1952 n'est pas une exception, c'est le même Camus qui, en 1959, huit mois avant sa mort, répondant à une revue anarchiste brésilienne, « Reconstruir », affirmait : " Le pouvoir rend fou celui qui le détient " (t. IV, p. 660). Voulez-vous donc honorer l'anarchiste, le libertaire, l'ami des syndicalistes révolutionnaires, le penseur politique affirmant que le pouvoir transforme en Caligula quiconque le détient ?
De même, Monsieur le Président, vous qui, depuis deux ans, avez reçu, parfois en grande pompe, des chefs d'Etat qui s'illustrent dans le meurtre, la dictature de masse, l'emprisonnement des opposants, le soutien au terrorisme international, la destruction physique de peuples minoritaires, vous qui aviez, lors de vos discours de candidat, annoncé la fin de la politique sans foi ni loi, en citant Camus d'ailleurs, comment pourrez-vous concilier votre pragmatisme insoucieux de morale avec le souci « camusien » de ne jamais séparer politique et morale ? En l'occurrence une morale soucieuse de principes, de vertus, de grandeur, de générosité, de fraternité, de solidarité.
Camus parlait en effet dans "L'Homme révolté" de la nécessité de promouvoir un " individualisme altruiste " soucieux de liberté autant que de justice.
J'écris bien : " autant que ". Car, pour Camus, la liberté sans la justice, c'est la sauvagerie du plus fort, le triomphe du libéralisme, la loi des bandes, des tribus et des mafias ; la justice sans la liberté, c'est le règne des camps, des barbelés et des miradors. Disons-le autrement : la liberté sans la justice, c'est l'Amérique imposant à toute la planète le capitalisme libéral sans états d'âme ; la justice sans la liberté, c'était l'URSS faisant du camp la vérité du socialisme. Camus voulait une économie libre dans une société juste. Notre société, Monsieur le Président, celle dont vous êtes l'incarnation souveraine, n'est libre que pour les forts, elle est injuste pour les plus faibles qui incarnent aussi les plus dépourvus de liberté.
Les plus humbles, pour lesquels Camus voulait que la politique fût faite, ont nom aujourd'hui ouvriers et chômeurs, sans-papiers et précaires, immigrés et réfugiés, sans-logis et stagiaires sans contrats, femmes dominées et minorités invisibles. Pour eux, il n'est guère question de liberté ou de justice...
Ces filles et fils, frères et sœurs, descendants aujourd'hui des syndicalistes espagnols, des ouvriers venus d'Afrique du Nord, des miséreux de Kabylie, des travailleurs émigrés maghrébins jadis honorés, défendus et soutenus par Camus, ne sont guère à la fête sous votre règne. Vous êtes-vous demandé ce qu'aurait pensé Albert Camus de cette politique si peu altruiste et tellement individualiste ?
Comment allez-vous faire, Monsieur le Président, pour ne pas dire dans votre discours de réception au Panthéon, vous qui êtes allé à Gandrange dire aux ouvriers que leur usine serait sauvée, avant qu'elle ne ferme, que Camus écrivait le 13 décembre 1955 dans un article intitulé " La condition ouvrière " qu'il fallait faire " participer directement le travailleur à la gestion et à la réparation du revenu national " (t. III, p. 1059) ? Il faut la paresse des journalistes reprenant les deux plus célèbres biographes de Camus pour faire du philosophe un social-démocrate...
Car, si Camus a pu participer au jeu démocratique parlementaire de façon ponctuelle (Mendès France en 1955 pour donner en Algérie sa chance à l'intelligence contre les partisans du sang de l'armée continentale ou du sang du terrorisme nationaliste), c'était par défaut : Albert Camus n'a jamais joué la réforme contre la révolution, mais la réforme en attendant la révolution à laquelle, ces choses sont rarement dites, évidemment, il a toujours cru - pourvu qu'elle soit morale.
Comment comprendre, sinon, qu'il écrive dans L'Express, le 4 juin 1955, que l'idée de révolution, à laquelle il ne renonce pas en soi, retrouvera son sens quand elle aura cessé de soutenir le cynisme et l'opportunisme des totalitarismes du moment et qu'elle " réformera son matériel idéologique et abâtardi par un demi-siècle de compromissions et - que - , pour finir, elle mettra au centre de son élan la passion irréductible de la liberté " (t.III, p. 1020) - ce qui dans L'Homme révolté prend la forme d'une opposition entre socialisme césarien, celui de Sartre, et socialisme libertaire, le sien...
Or, doit-on le souligner, la critique « camusienne » du socialisme césarien, Monsieur le Président, n'est pas la critique de tout le socialisme, loin s'en faut ! Ce socialisme libertaire a été passé sous silence par la droite, on la comprend, mais aussi par la gauche, déjà à cette époque toute à son aspiration à l'hégémonie d'un seul.
Dès lors, Monsieur le Président de la République, vous avez raison, Albert Camus mérite le Panthéon, même si le Panthéon est loin, très loin de Tipaza - la seule tombe qu'il aurait probablement échangée contre celle de Lourmarin... Mais si vous voulez que nous puissions croire à la sincérité de votre conversion à la grandeur de Camus, à l'efficacité de son exemplarité (n'est-ce pas la fonction républicaine du Panthéon ?), il vous faudra commencer par vous.
Donnez-nous en effet l'exemple en nous montrant que, comme le Camus qui mérite le Panthéon, vous préférez les instituteurs aux prêtres pour enseigner les valeurs ; que, comme Camus, vous ne croyez pas aux valeurs du marché faisant la loi ; que, comme Camus, vous ne méprisez ni les syndicalistes, ni le syndicalisme, ni les grèves, mais qu'au contraire vous comptez sur le syndicalisme pour incarner la vérité du politique ; que, comme Camus, vous n'entendez pas mener une politique d'ordre insoucieuse de justice et de liberté ; que, comme Camus, vous destinez l'action politique à l'amélioration des conditions de vie des plus petits, des humbles, des pauvres, des démunis, des oubliés, des sans-grade, des sans-voix ; que, comme Camus, vous inscrivez votre combat dans la logique du socialisme libertaire...
A défaut, excusez-moi, Monsieur le Président de la République, mais je ne croirai, avec cette annonce d'un Camus au Panthéon, qu'à un nouveau plan de communication de vos conseillers en image. Camus ne mérite pas ça.
Montrez-nous donc que votre lecture du philosophe n'aura pas été opportuniste, autrement dit, qu'elle aura produit des effets dans votre vie, donc dans la nôtre.
Si vous aimez autant Camus que ça, devenez « camusien ».
Je vous certifie, Monsieur le Président, qu'en agissant de la sorte, vous vous trouveriez à l'origine d'une authentique révolution qui nous dispenserait d'en souhaiter une autre.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à mes sentiments respectueux et néanmoins libertaires.
Michel
ONFRAY
Envoi de Pedro Vianna : http://poesiepourtous.free.fr/ & http://actesdepresence.free.fr/
RECIT D'UNE BAVURE POLICIERE : TEMOIGNAGE GRAVE !
par Georges Belenguier
Mon fils Léo (18 ans) et trois de ses camarades ont été interpellés, puis placés 24 heures en garde à vue et condamnés à trois mois de prison avec sursis, pour avoir participé à la manifestation devant le lycée Roosevelt, jeudi 19 novembre 2009, lors de la visite de F. Fillon, venu présenter la réforme des lycées.
Bonjour.
J'apporte ce jour le témoignage d'un père de famille dont le fils est passé en comparution immédiate, suite à cette manifestation, et a été condamné à 3 mois de prison avec sursis après avoir passé 24h en garde à vue.
Mon fils Léo Belenguier a 18 ans, donc majeur, et il est étudiant en fac d'histoire à Reims. Il n'est pas inscrit à un parti politique et s'est rendu à la manif par solidarité avec ses camarades et amis du lycée Roosevelt. Il a un casier judiciaire vierge, un attachement profond aux valeurs de justice et de solidarité, doublé d'un tempérament doux et pacifiste. Il s'intéresse à l'actualité politique en tant que personne majeure, porteur d'un droit de vote, particulièrement en ce qui concerne ses pairs.
Mon fils a déjà participé à des manifestations et n'a jamais commis aucune violence ni exaction d'aucune sorte, allant même jusqu'à redresser des containers de poubelles, en déplorant ces actes susceptibles selon lui de discréditer les actions menées. C'est ce même jeune garçon qui s'est fait interpeller et menotter jeudi, après la manifestation, au cours d'une rafle commise par la BAC ; alors qu'il attendait assis sur un plot pour reprendre son vélo garé devant le lycée ; alors que la manifestation était terminée, et qu'il avait demandé aux CRS à quel moment son vélo serait accessible.
Cette arrestation brutale était motivée par l'accusation d'avoir jeté des pierres sur les policiers pendant la manifestation, avec soi-disant pour preuve une vidéo le montrant distinctement. Mon fils, fort de son innocence, a demandé aussitôt à voir la vidéo qui le mettait en cause. Il a été placé en garde à vue pour 24 heures, sans jamais pouvoir visionner ce document qui était sensé l'accabler. La raison en était, d'après la police que la vidéo était sous scellés pour le tribunal.
Après 24 heures de garde à vue, traumatisantes : (refus de l'informer de notre connaissance de sa situation, annonce que sa garde à vue pouvait être prolongée s'il niait, refus de nous contacter pour que nous communiquions aux forces de l'ordre les coordonnées de notre avocat...), il a été jugé en comparution immédiate qu'il a acceptée pour éviter de se retrouver en "préventive" : chantage odieux qui ne lui laissait d'autres choix que le procès expéditif ou la prison. Il n'a rencontré son avocat commis d'office que quelques minutes avant d'entrer dans le prétoire ; ce qui laisse perplexe sur le temps accordé pour préparer sa défense.
Malgré la demande des avocats et des inculpés, malgré l'absence complète de preuves (le seul témoignage écrit est celui du policier blessé qui disait n'avoir reconnu personne et expliquait que les jets de pierre venant de l'arrière de la manifestation ne leur étaient pas imputables, puisqu'ils étaient sur l'avant) et malgré les dénégations des quatre inculpés, cette bande vidéo n'a jamais été présentée à quiconque, et le procès s'est conclu par une peine de sursis de trois mois pour chacun, alors même qu'aucun témoin n'avait été entendu et qu'aucune preuve n'existait.
La conclusion de tout cela dépasse ce qu'un citoyen français peut imaginer : la condamnation sans preuve d'un innocent pour l'exemple, un traumatisme psychologique évident provoqué par une garde à vue, visant prioritairement à faire d'un innocent un coupable à coup d'intimidation et de brimades de toutes sortes : autorisation d'aller aux toilettes plus d'une demie heure après la demande ; nuit passée dans des conditions d'hygiène épouvantables ; refus d'appeler les parents pour le choix de l'avocat ; refus des policiers du commissariat de Reims, alors que je me suis rendu sur place sur leur conseil, de me donner les informations sur les suites de la garde à vue jusqu'à la comparution immédiate, après avoir soufflé le chaud et le froid et m'avoir donné des informations erronées ou contradictoires ; refus du tribunal de prendre en compte l'absence de preuves, et au final une condamnation avec sursis, mettant directement en péril l'accès à la vie professionnelle de mon fils au terme de ses études.
J'espère que beaucoup de parents auront accès à cette information pour s'alarmer des conséquences désastreuses d'une politique sécuritaire et paranoïaque, capables de briser la vie d'un jeune homme jusque là libre et heureux.
Georges
BELENGUIER
Envoi
par François Korber : http://debattreetagiragauche.org/korber
Prochainement
: http://robindeslois.org/
PRINCIPE D'EGALITE DEVANT LA LOI
APPEL aux détenus dans les Maisons d’Arrêt de FRANCE
par François KORBER
Appel qu’il lance à tous les détenus des Maisons d’Arrêt et à leur famille,
en FRANCE, à PARIS comme en PROVINCE
François KORBER, ancien détenu et juriste redouté de l’Administration Pénitentiaire, a remporté récemment une double victoire, avec le K.O. debout de l’Administration Pénitentiaire au procès de MELUN et, surtout - avec de nombreux soutiens (associations, radios, blogs, intérêt de la Presse) - la suppression de la location forcée, à des prix mensuels exorbitants, de la télévision.
Tou(te)s les détenu(e)s des Centres de Détention et des Maisons Centrales peuvent, désormais - depuis le 1er septembre 2009 - acquérir un téléviseur une fois pour toutes. Claude d’HARCOURT, Directeur de l’Administration Pénitentiaire, « oublie » cependant de leur dire qu’ils (elles) peuvent être exonéré(e)s de la redevance sur simple demande au Service de la Redevance si leurs revenus annuels sont inférieurs à environ 9 000 euros.
Cette décision exclut cependant les personnes détenues dans les Maisons d’Arrêt (soit plus de 40 000), lesquelles devraient continuer à subir des tarifs de location à fonds perdus sans la moindre raison.
François KORBER poursuit donc, bien entendu, les procédures engagées et spécialement le Recours en Excès de Pouvoir enregistré au Tribunal Administratif de MELUN le 10 septembre 2009. Il s’agit de faire reconnaître que l’article D. 444 du Code de procédure pénale autorise tous les détenus, sans exception, à acquérir un poste de télévision et qu’il est contraire au principe d’égalité devant la loi de les contraindre à en louer un à fonds perdus pour, simplement, pouvoir regarder la télévision.
Mais
il n’est pas question d’attendre encore deux ans la
décision inéluctable du Tribunal Administratif, que
l’Administration Pénitentiaire fera tout pour retarder
le plus longtemps possible selon des procédés bien
connus.
Dès ce vendredi 4 décembre 2009,
François KORBER - qui s’attache, par ailleurs à
créer une petite association offensive, portant le nom que lui
avaient amicalement donné ses codétenus - a donc lancé
un «
appel du 4 décembre »
sur les ondes de RADIO-LIBERTAIRE (89.4) à PARIS, dans
l’émission de « Catherine », L’ÉCHO
DES CABANES (le vendredi de 11 heures à 13
heures).
Catherine
CHARLES anime avec talent et pugnacité cette émission
ainsi que l’association qu’elle a créée,
l’ARPPI, qui s’attache, surtout, au soutien des familles
des personnes emprisonnées et la lutte contre les longues
peines (Association Pour le Respect des Proches des Personnes
Incarcérées) (T. 06.68.84.47.31). Site
: http://www.arppi.fr/
Cet appel sera destiné aux personnes détenues en Maison d’Arrêt et à leurs familles, afin de susciter chez elles un réflexe citoyen. Il sera demandé à ces détenu(e)s d’écrire à François KORBER (par lettre ou par courriel) - selon des modalités qui seront précisées durant l’émission – afin de le mandater :
-- pour saisir d’urgence - et en leur nom - la HALDE d’une demande d’enquête sur une discrimination inacceptable et illégale (avec l’aide d’un parlementaire)
-- pour saisir d’urgence - en référé, et en leur nom - le Tribunal Administratif de PARIS, début janvier 2010, afin de faire constater l’illégalité de la récente décision de M. Claude d’HARCOURT (discrimination et atteinte au principe d’égalité devant la Loi)
-----------------------------------------------------------------------------------------------
APPEL DU 4 DÉCEMBRE 2009
Cet
appel s’adresse aux personnes actuellement détenues dans
toutes les Maisons d’Arrêt de FRANCE et à leurs
familles. Tous les avocats pénalistes ont le devoir de relayer
cet appel auprès de leurs clients, dans les prisons.
Ayant connu - comme vous - l’emprisonnement et la révolte devant l’injustice, j’ai mené, pendant des années, un dur combat pour faire entrer le Droit en prison. Pour moi-même ou pour aider des camarades, j’ai pris les armes. Les armes du Droit. Libéré, j’ai décidé de poursuivre ce combat - avec d’autres - pour faire respecter vos droits, et en conquérir de nouveaux.
En prison - je le sais - la vie est redoutablement dure. La survie aussi. Le coût de la vie y est encore plus insupportable que dans la vie courante, car il n’existe pas de Restos du Cœur pour se nourrir, se vêtir, louer la télévision ou acheter des livres. L’Administration use et abuse de cet état de faiblesse et certains s’engraissent sur la misère des prisonniers.
Tout est lié : la quasi-absence de travail et les salaires de misère, le prix exorbitant des cantines, l’obligation de louer à prix d’or un simple téléviseur ou le plus banal des « achats extérieurs ». Tout cela est dénoncé, depuis des années, par la Cour des Comptes ou par le Commissariat aux Droits de l’Homme. L’Administration fait le mort.
Il n’est rien de plus redoutable que la force d’inertie. Surtout lorsque c’est le plus faible qui se trouve entre les mains de celui qui détient la Force.
Depuis un an, je me suis emparé, entre autres, du dossier du racket de la télévision. En dénonçant le scandale des locations mensuelles à prix d’or et la quasi - impossibilité d’acheter son téléviseur une fois pour toutes. L’Administration - vous le savez bien - au lieu de donner l’exemple, ne respecte même pas les textes qui la gênent. En l’occurrence, l’article D. 444 du Code de procédure pénale. Un décret qui autorise tous les détenus - sans exception aucune - à se procurer un récepteur radiophonique et un téléviseur individuels.
J’ai saisi la Justice au mois de mars 2009. Avec le soutien de diverses associations, de cette radio, et de plusieurs journalistes qui ont eu la curiosité professionnelle de s’intéresser à ce scandale, nous venons de remporter une grande victoire. Depuis le 1er septembre, toutes les personnes détenues en Centres de Détention ou en Maisons Centrales peuvent, désormais, officiellement, acheter leur poste de télévision une fois pour toutes.
C’est-à-dire économiser environ 400 euros de location par an. Et, avec cet argent, à la place, mieux se nourrir, envoyer des cadeaux à leurs enfants ou téléphoner plus souvent et plus longtemps à leurs familles.
Je
ne vois aucune raison pour laquelle il serait impossible aux
personnes détenues en Maisons d’Arrêt de
bénéficier exactement du même droit. J’attends
que l’on m’explique sur quoi repose cette nouvelle
injustice !
Je rappelle que - dans les Maisons d’Arrêt
- il y a de nombreux prévenu(e)s, c’est-à-dire
présumés innocents. Il ne s’agit pas de morale.
Il s’agit de Justice.
Au nom de quoi les présumés
innocents ou les condamnés entassés dans les Maisons
d’Arrêt ne bénéficieraient-ils pas des
mêmes droits que les condamnés des Centrales et des
Centres de Détention ?!
Sans attendre le résultat des actions judiciaires en cours, j’ai décidé de saisir, avec votre aide, la HALDE, c’est-à-dire la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations. Et le Tribunal Administratif de PARIS, en référé - c’est-à-dire en urgence - dans quelques semaines.
Pour
cela, j’ai besoin d’un bref courrier de votre part me
demandant d’agir en votre nom. Vous pouvez également
faire adresser un mail par votre famille.
Comme le disait le
Résistant Georges GUINGOUIN, «
il
faut substituer au sentiment du gibier traqué, l’allant
du combattant
».
En
prison, on vous a tout pris. Mais il vous reste un bien précieux
: votre dignité. Je vous invite à l’exercer, à
vous défendre et à agir, en toute légalité,
pour mettre un terme à une injustice majeure qui concerne des
dizaines de milliers de prisonniers chaque année.
Pour tous ces inconnus, présents et à venir, je vous remercie, à l’avance, de votre courrier et de votre engagement citoyen.
-----------------------------------------------------------------------------------------------
MODE D’EMPLOI
Voilà.
Il faut que vous sachiez que chaque
lettre va compter.
Je vais vous donner toutes les informations pour écrire à
François KORBER afin qu’il puisse agir, en toute
légalité, en votre nom, dans quelques semaines avec un
avocat et un parlementaire. N’hésitez pas à
demander à vos familles d’expédier un mail à
votre place. N’hésitez pas à informer vos
codétenus. N’hésitez pas à téléphoner
ou faire téléphoner pour que l’on vous explique
la marche à suivre.
Il s’agit d’une action concrète qui ne vous coûtera rien, sinon le prix d’une enveloppe et d’un timbre. Pensez à vous, bien sûr. Mais soyez également solidaires de tous ceux qui vous suivront. Après le racket de la télévision, François KORBER - et l’association qu’il est en train de créer - comptent s’attaquer au prix des cantines. Il compte, ensuite, faire adopter le principe du numerus clausus. Et, à court terme, aussi, le droit, pour tout détenu, d’accéder à Internet, par exemple.
François
KORBER
association
ROBIN DES LOIS (en création)
Poste Restante
LA POSTE
8,
rue Champlouis
91108 CORBEIL CEDEX
courriel
: robindeslois(mettre
arobase)gmail.com
téléphone
: 06.45.82.20.59.
Sites :
http://debattreetagiragauche.org/korber
Prochainement : http://robindeslois.org/
Vous pouvez, également, me contacter et contacter l’ARPPI : http://www.arppi.fr/ qui fera suivre toutes les informations concrètes.
Tél : mail :
Votre
lettre doit être simple :
-
NOM
- Prénom
- numéro d’écrou
-
adresse du lieu de détention
Et votre situation pénale (prévenu ou condamné).
Avec un texte disant : « Dans l’Établissement où je suis détenu, le coût de la location mensuelle de la télévision est de … tant … par mois.
Je désire pouvoir acheter un téléviseur une fois pour toutes au lieu de payer des locations à fonds perdus. Je sais que cet achat est désormais possible dans tous les Centres de Détention et dans toutes les Maisons Centrales.
Je mandate François KORBER pour saisir la HALDE et le Tribunal Administratif de PARIS en mon nom dans les semaines qui viennent.
avec
votre signature
________________________________
François
KORBER
http://debattreetagiragauche.org/korber
Prochainement : http://robindeslois.org/
Envoi par ATTAC-France : http://www.france.attac.org/
URGENCE CLIMATIQUE ET JUSTICE SOCIALE
5-5-5 pour Copenhague
Page d'origine : http://france.attac.org/spip.php?article10551
Pour ATTAC France, le "message" sur le climat peut se décliner en cinq considérants, cinq principes et enfin cinq axes stratégiques qui en découlent mais qui dépendent également des conditions précises des débats et négociations.
***
1er
considérant
La rapide augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre conduit à un réchauffement global de la planète et au déclenchement de processus non-réversibles (fonte de la calotte glaciaire, disparition du permafrost, etc.) qui accélèreront encore ces évolutions. Ce réchauffement extrêmement rapide à l’échelle des évolutions climatiques passées va produire, si la tendance n’est pas inversée, des effets dramatiques pour l’espèce humaine comme pour un grand nombre d’écosystèmes.
2ème considérant
La cause principale de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est l’utilisation humaine d’énergie fossile depuis la 1ère révolution industrielle en Europe, Amérique du Nord, Japon et autres pays développés et la tendance à la généralisation d’un modèle de société productiviste fondé sur l’illusion d’une croissance infinie.
3ème considérant
Chaque révolution énergétique s’est accompagnée – sans qu’il n’y ait de lien mécanique ni de déterminisme énergétique - d’une redistribution des rapports de pouvoir et des formes de la production : apparition de la "fabrique" autour de la machine à vapeur, domination impérialiste pour s’assurer le contrôle des gisements de pétrole, etc.
4ème considérant
Le réchauffement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre s’inscrit dans une conjonction de crises, crise écologique globale liée au caractère fini de notre planète, crise financière et économique, crise alimentaire, crise de légitimité démocratique.
5ème considérant
Tout en ayant des responsabilités différencies, tous les pays du monde et tous les peuples sont étroitement dépendants face à la crise climatique et une solidarité internationale est à construire. Les réponses apportées au niveau local comme au niveau global, et donc les négociations internationales, sont l’un des défis les plus décisifs et les plus universels de l’histoire moderne de l’humanité, un défi qui a pour enjeu l’avenir de la planète et la durabilité des sociétés qui l’habitent.
***
1er
principe
Seule une action humaine rapide et conséquente pour réduire les émissions de gaz à effet de serre pourra stopper ou au moins limiter le réchauffement de la planète et ses conséquences. Elle suppose des engagements politiques explicites à tous les échelons de décision des sociétés. ATTAC demande que les préconisations du GIEC soient la base des politiques décidées au niveau international comme national ou local.
2ème principe
La responsabilité historique des pays industrialisés dans l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre ne fait aucun doute. En conséquence de quoi ATTAC défend le principe de réparation de la part de ces pays vis-à-vis des pays du Sud, selon le principe de la dette écologique rapportée à la question climatique. L’engagement immédiat des pays riches vers des systèmes de production et de consommation sobres en énergie est une première condition de la reconnaissance de cette responsabilité.
3ème principe
La transition énergétique nécessaire renvoie à un changement des modèles de production et de consommation, à une redéfinition de la richesse et de la prospérité et à une réduction forte des inégalités sociales. Ce changement de modèle de société doit être démocratiquement discuté. Pour ATTAC, la durabilité des sociétés et des écosystèmes exigent une relocalisation des activités, le raccourcissement des circuits de production et de consommation et l’usage de sources d’énergies contrôlable par la population, à l’inverse des mirages technologiques et autres "fausses solutions" qui, comme les agro-carburants amèneront les grandes puissances à vouloir s’approprier les terres agricoles des pays du Sud ou , comme pour l’énergie nucléaire et sans oublier le problème des déchets, obligent au développement d’une technostructure éloignée de la population avec les risques écologiques avérés.
4ème principe
Le contrôle par la population des programmes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation au changement climatique est une nécessité. Elle est antinomique avec des systèmes tels que les "mécanismes de développement propre" et les marchés de droits d’émission de gaz à effet de serre qui permettent aux pays et aux grandes entreprises du Nord de ne pas réduire leurs émissions, de ne pas engager une véritable transition sociale et écologique, de transmettre aux pays du Sud des modèles souvent peu adaptés à leurs contraintes propres et aux savoirs propres qu’ils ont à développer. ATTAC refuse d’autant plus l’élargissement des MDP aux forêts (programme REDD), au nucléaire, aux terres agricoles, etc.
5ème principe
La responsabilité des pays du Nord doit les conduire à des principes de solidarité financière et "technique" avec les pays du Sud, qui doit se traduire en transferts de fonds conséquents pour l’adaptation au réchauffement climatique et pour favoriser des activités respectueuses des équilibres écologiques (climat, biodiversité, etc.). La reconnaissance et l’extension de nombreux savoirs traditionnels, respectueux des écosystèmes et des populations, souvent détruits quand ils ne sont pas piratés par les transnationales, tout comme les transferts gratuits de technologie "propre" sont au centre des transformations nécessaires. C’est un des enjeux du somme de l’OMC à Genève fin novembre. Pour cela, nous demandons que soit créé un fonds mondial pour le climat, géré par l’ONU, et alimenté par des contributions obligatoires, publiques et différenciées des États.
***
1er
axe stratégique pour Copenhague
ATTAC soutiendra, avec CJN !, mais aussi CAN et l’essentiel du groupe des 77, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre tels qu’ils ont été préconisés par le GIEC et le paiement par les pays du Nord, sous la forme de financements publics, des sommes nécessaires pour l’adaptation et les réductions d’émission dans les pays du sud.
2ème axe stratégique
ATTAC soutiendra, avec CJN ! et le groupe des 77, le principe de la responsabilité historique des pays industrialisés dans l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, principe dont la traduction pratique sera de refuser la remise en cause de la partie des accords de Kyoto qui attribue des objectifs contraignants aux pays industrialisés.
3ème axe stratégique
ATTAC s’opposera, avec CJN ! et certains pays, comme la Bolivie, aux mécanismes de développement propre et les marchés de droits d’émission de gaz à effet de serre qui permettent aux pays et entreprises du Nord de ne pas réduire leurs émissions ainsi qu’aux extensions envisagées pour les forêts (REDD), le nucléaire ou l’agriculture et qui achèveraient la marchandisation des biens communs à l’échelle de la planète.
4ème axe stratégique
ATTAC préconisera, avec CJN ! et le groupe des 77, la mise en place d’un système de distribution des sommes nécessaires pour les pays du sud sous l’égide de l’ONU, sans ingérence de la Banque mondiale ou du FMI.
5ème axe stratégique
Pour ATTAC, comme pour CJN ! et de nombreux pays du groupe des 77, le seul accord acceptable serait un "bon accord" reprenant les points énoncés ci-dessus ; comme il est prévisible que ce "bon accord" ne sera pas obtenu, ATTAC annonce dès aujourd’hui que la mobilisation après Copenhague demeurera un enjeu majeur pour l’avenir de nos sociétés.
ATTAC-France
http://www.france.attac.org/
Pour
développer son info :
Rubrique
: Campagne Urgence climatique-justice sociale - En direct de
Copenhague...
http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1093
Envoi par Alexis ASUMANI BENGANTUNDU : http://www.recim.org/civil/p2007-3.htm
Alexis m'a fait parvenir ces photos d'enfants, orphelins suite à de multiples conflits, qui sont scolarisés et encadrés, avec peu de moyens,
par l'association « Solidarité Bonne Volonté » qu'il coordonne à GOMA (Nord-Kivu), République Démocratique du Congo
adresse postale : Solidarité Bonne Volonté, Agir ensemble, BP 78, Gisenyi, Rwanda ; n° de téléphone 00243811520025
LIBRES REFLEXIONS VENUES DU CONGO
Chers sœurs et frères, Citoyens du Monde
En rentrant en lui-même, l’homme reconnaît les normes fondamentales de la loi morale, inscrite dans son cœur. Il se fera alors le témoin de l’amour dans la vérité qui est la force dynamique, essentielle du vrai développement de chaque personne et de l’humanité toute entière. J’ai déjà eu à échanger avec plusieurs femmes et hommes de bonne volonté.
Tous parlent de « l’humanité Une » ; de « faire sortir les peuples de la faim, de la misère, des maladies endémiques et l’analphabétisme » ; du « développement des peuples s’accompagne de la recherche d’un développement humain intégral » ; de la « collaboration de la famille humaine » ; de « la mondialisation » ; de la « solidarité mondiale » etc. Et nous sommes tous conscients que le « développement des peuples est intimement lié à celui du développement de chaque homme », dans l’action libre et responsable de chacun et dans la charité et la liberté.
*****
L’Afrique n’est pas simplement une terre d’incertitude où le quotidien des peuples est confronté à tous les problèmes, liés à la survie et au bien être de tous. Oui, on note ça et là des tensions entre peuples, des guerres fratricides, l’injustice et la corruption qui ne font que ternir l’image du continent.
Mais
l’Afrique n’est pas que ça !
Des défis à relever : de la
réconciliation à la justice, passent par la paix et la
concorde des peuples…
Aux habitants d’un village, on annonça que, dans quelques années, s’abattrait sur leurs maisons une catastrophe qui dévasterait toutes leurs habitations. L’effet de cette annonce fut une profonde démotivation. Nombreux sont ceux et celles qui n’avaient plus la force d’âme pour réparer ce qui se détériorait ; puisque de toutes les façons se disaient-ils, bientôt une catastrophe démolirait tout.
La moralité de cette histoire est bien simple : seule la voix de l’espérance ravive les énergies positives pour construire la vie.
On peut en effet se laisser entraver par la complexité des situations africaines, actuelles, où des forces, à la fois internes et externes au continent, coopèrent pour assujettir l’Afrique. Difficile à des chefs d’Etat et de gouvernements d’engager librement des réformes à cause des intérêts politiques et économiques en jeu. Les leaders d’opinion sont par contre libres pour faire entendre leur voix au bénéfice des peuples. Dans la longue marche de l’histoire, chaque parole vraie, authentique et profonde, est un levain qui, dans la pâte humaine, doit agir inévitablement jusqu’à ce que la masse africaine bascule dans le sens de l’espérance.
*****
Après bientôt un demi siècle de son accession à la souveraineté nationale, d’aucuns sont étonnés de voir que la RD du Congo, scandale géologique, continue à croupir dans le sous-développement. La réponse est simple. En effet, les richesses du sol et de sous sol d’un pays ne représentent que 1 à 3 pour cent de sa richesse. La vraie richesse d’une nation, c’est l’Etat de droit et l’éducation. Lisons l’ouvrage de Guy SORMAN intitulé « l’éducation ne ment pas », paru aux éditions Fayard à Paris (France) en février 2008.
Selon cet auteur « la richesse des nations vient de loin ». A la page 31, il est écrit encore: « pourquoi certaines nations sont si riches, d’autres si pauvres, et pourquoi les sont-elles, les unes les autres depuis si longtemps ? Depuis deux siècles, d’Adam Smith à Karl MARX, de Frédéric Bastiat à Max WEBER, on avance bien des hypothèses, à savoir: le climat, la géographie, le féodalisme, la culture, la religion, la politique ».
Il (l’auteur) poursuit sa réflexion que je partage en posant les trois questions ci-après :
- Fallait-il, pour se développer, habiter un port comme les Italiens ou les Néerlandais avec respectivement Venise ou Amsterdam.
- Détruire la féodalité, comme au Japon lors de la révolution Meiji de 1868 ?
- Etre protestant, comme en Allemagne, ou confucianiste comme en Corée du Sud ?
Mais la Suisse n’est pas maritime, Singapour est tropical. Comme on peut constater, à chaque hypothèse s’opposent autant d’exemples qui la contredisent.
Lorsque l’on examine le cas de la RD du Congo, véritable scandale géologique, on se rend compte que ce pays regorge d’énormes potentialités : importantes ressources minières et agricoles, forêts équatoriales, abondantes comme au Brésil, représentant les trois quarts des forêts africaines, faunes et flores immenses, importants cours d’eau dont le fleuve Congo qui, par son débit, est le deuxième du monde après l’Amazone, climat tropical et équatorial, etc. Pourquoi ce pays ne décolle pas à l’instar des pays émergents ? A ce sujet, il y a lieu de se référer à une étude de la Banque Mondiale sur les institutions comme clés de la richesse. Il ressort de cette étude que, l’état de droit représente 57 % du capital d’une nation et l’éducation, 36%.
Africains et Africaines, si nous voulons développer les potentialités économiques de nos pays, il nous faut d’abord créer des Etats de droit qui supposent l’existence de bonnes institutions et qui pratiquent la bonne gouvernance dans nos pays. Mais, si nous continuons à disposer des institutions corrompues, l’Afrique risque de développer son économie aux calendes grecques.
C’est
la raison pour laquelle, nous souhaitons que les populations
africaines puissent prendre conscience de leur destin, que lors
des échéances électorales, elles élisent
des citoyens honnêtes, capables de s’occuper du bien-être
de tous et non de leurs nombrils. Car l’expérience
a montré que la présence de vrais leaders, à la
tête de bonnes institutions dans un pays, à elle seule
représente une grosse part de la richesse des nations, dans le
monde en général, et celle des pays émergents en
particulier. Autre facteur, il faudrait maintenant que les
Occidentaux, ainsi que les cartels internationaux nous aident à
nous développer, nous laissant libres
de prendre notre destin en main.
Qu’ils
n’interviennent plus lors des échéances
électorales.
*****
Nous
ne sommes qu’à C économique, qui ne se souvient
qu’au début de l’année, elle s’est
annoncée terrible pour tout le monde :
je ne suis pas
un spécialiste à la matière, mais la question
que je me pose est la suivante: est-ce que cette crise économique
a-t-elle été maîtrisée ?
2.
Le
centre
de gravité du monde a bougé.
Il y a un an, pour vous, c’était le G8 qui
gouvernait le monde ; en son sein, les Etats-Unis et l’Union
Européenne tenaient les rênes : le centre du monde était
là et nulle part ailleurs.
Aujourd’hui, il est
partout ? Mais c’est du côté de l’Asie qu’il
faut regarder pour voir où penche la balance …
3.
L’Union Européenne n’est plus bloquée.
Avec 27 pays, un demi milliard d’hommes et des femmes, un
marché unique et une monnaie forte (l’euro), commune à
16 pays de l’union, c’est un archipel de prospérité,
un pôle de puissance. Avec le traité de Lisbonne adopté,
l’Union a enfin une charte qui lui permet de mieux
fonctionner, avec en outre un président et un ministre
des Affaires étrangères, désignés. C’est
là une évolution significative.
4. L’Afrique, terre de l’espoir, demande encore beaucoup : d'abord des institutions fortes et adaptées ainsi que les hommes conscients capables de diriger ces institutions.
Les Occidentaux doivent aider l’Afrique avec amour dans la vérité.
5. Pour Al-Qaïda ? C’est le déclin. Mais nous devons nous demander le bien-fondé de ce mouvement…
Peut-on alors pronostiquer pour l’année 2010 ? Quel avenir pour 2010 ? Les ONG pullulent et militent pour l’humanisme sur tous les plans. Quelle stratégie, il nous faut adopter pour que la citoyenneté mondiale puisse s’implanter progressivement, graduellement et certainement ?
Je
vous aime tous. J’ai confiance en l’avenir.
Je vous
souhaite à tous un joyeux Noël et Bonne année 2010
!
Alexis
ASUMANI BENGANTUNDU
citoyen
du Monde et enseignant
(Prezidanto de loka IKUE : groupe de Goma,
club d Esperanto)
coordonne une petite association
dénommée « Solidarité Bonne Volonté
»
en
République Démocratique du
Congo
http://citoyensdumonde.fr/spip.php?article62
Envoi
de Denise Bernhardt :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/page1.html
pour
Collectif
Haïti de France : http://www.collectif-haiti.fr/
HAÏTI, DES DROITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX SURTOUT !
page d'origine : http://www.collectif-haiti.fr/news.php?piId=675
Le site du Collectif Haïti de France est un lieu d'échange et d'information sur l'actualité franco-haïtienne et les activités des associations travaillant en lien avec Haïti. Vous pouvez y participer en allant sur les forums ou l'agenda, en enregistrant votre association...
Le
2 décembre 2009
Droits Humains.
75 % de la population haïtienne ne travaille pas. Environ 500.000 enfants en âge de scolarisation se trimbalent tous les jours dans les rues à travers le pays. Ils n'ont accès ni à la nourriture, ni à l'eau potable, ni au logement ni à la santé. Le 61e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'homme (DUDH) suscite des réflexions sur le respect des droits économiques et sociaux en Haïti.
Les pieds nus et encrassés de poussière, James, un enfant de 12 ans, pirouette dans les parages du local abritant le Corps des pompiers. Vêtu d'un morceau de toile froissée et sale, cet adolescent passe le plus clair de son temps au Champ de Mars à nettoyer les pare-brise de véhicules. A quelques mètres de lui, Mora, un autre adolescent, déambule devant le parking situé près de la Place des artistes face au refus ou l'acceptation des passants à qui il demande de l'argent.
Ces deux adolescents font partie des centaines d'enfants en âge de scolarisation, qui traînent tous les jours dans les rues de Port-au-Prince, notamment dans l'aire du Champ de Mars. Ils rejoignent ainsi des milliers d'enfants à travers le pays pour qui le droit à l'éducation demeure un rêve. « J'aimerais bien aller à l'école. D'ailleurs, j'ai toujours rêvé d'y aller. Mais ma maman me dit toujours qu'elle n'a pas les moyens », se plaint le petit James, d'un regard fuyant.
Le droit à l'éducation est pourtant l'un des droits fondamentaux garantis par la Déclaration universelle des droits de l'Homme en son article 26. De plus ce droit est inscrit dans la Constitution haïtienne en ses articles 32, 32.1, 32.2. Il est dit à l'article 32.3 que l'enseignement primaire est obligatoire. Haïti s'est même engagée lors de la conférence de Dakar en 2000 à mettre tout en oeuvre en vue de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre d'enfants âgés de 6 à 12 ans non scolarisés à travers le projet Éducation pour tous. Pourtant, selon les informations disponibles, environ 500.000 enfants en âge de scolarisation attendent encore de goûter au pain de l'instruction.
Si pour des enfants qui ont toute leur mobilité l'accès à l'éducation est difficile, la situation est plus criante pour ceux qui souffrent de déficience physique. « Seuls 51% des garçons contre 49 % des filles et 3% d'enfants à besoins spéciaux, en âge scolaire, ont accès à l'école», selon un communiqué de presse du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Pour le secrétaire exécutif de la Plate-forme haïtienne des organisations des droits humains (POHDH), Antonal Mortimé, il n'y pas que le droit à l'éducation qui ne soit pas respecté en Haïti. Les citoyens sont lésés dans presque tous leurs droits sociaux. « Les droits économiques, sociaux et culturels sont traités en parents pauvres en Haïti, car l'État haïtien ne prend pas les dispositions juridiques nécessaires qui puissent les garantir », souligne M. Mortimé.
Il en veut pour preuve le faible pouvoir d'achat des Haïtiens. Environ 80 % d'entre eux vivent en dessous du seuil de la pauvreté avec moins de 2 dollars américains par jour. Entre autres, il existerait à l'heure actuelle en Haïti quelque 3 500 000 citoyens en âge de travailler. Plus de 70% d'entre eux n'ont pas d'emploi et le reste est plongé dans un chômage déguisé. « 75 % de la population haïtienne ne travaille pas. Et, par conséquent, ne dispose pas de revenu lui permettant d'accéder à un niveau de vie décent », lit-on dans le communiqué du RNDDH.
Les défenseurs des droits humains, à l'occasion du 61e anniversaire de la DUDH, pointent également du doigt le secteur santé. Les quelques mille sept cent soixante-huit (1 768) établissements de santé dont cent vingt huit (128) hôpitaux dont dispose le pays sont insuffisants par rapport aux besoins de la population estimée à huit million cinq cent mille (8 500 000) habitants. Pire, bon nombre de ces structures sont mal équipées et disposent d'un faible personnel médical.
La commune de Anse-à-Pitre dispose d'un seul centre de santé mal équipé pour les cas d'urgence. On compte un médecin et quelques auxiliaires pour 25 000 habitants. « Quand un cas dépasse les compétences du médecin et des autres auxiliaires de cet hôpital, le patient est obligé de se rendre en République dominicaine pour les suites nécessaires. Il n'y a pas de pharmacie chez nous. Pour acheter un médicament, nous devons traverser la frontière », explique un natif de cette commune.
Le respect des droits humains reste un défi majeur en Haïti. Et des mesures visant à garantir leur application sont loin d'être effectives. Puisque Haïti n'a même pas signé le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) depuis son adoption en 1966. Un Pacte qui garantit un niveau de vie décent caractérisé par l'accès à la nourriture, à l'eau potable, au logement, à l'éducation, à un emploi rémunéré, aux soins de santé et aux loisirs.
Jean
Max ST FLEUR
Géralda SAINVILLE
Antonal
MORTIMÉ
Secrétaire
Exécutif
Plate-forme des Organisations Haïtiennes des
Droits Humains (POHDH)
26, Rue Debussy, Port-au-Prince, Haïti,
W.I, B.P. 19181
Téls/Fax.: + 509 224-450-10/11 et + 509
281-320-78 Cels.: + 509 35 50-90-69/ 37 16 48 58
Email:
pohdh@yahoo.fr,
antonal29@gmail.com
. Site web : http://www.pohdh-haiti.org/
Collectif
HAÏTI de FRANCE :
http://www.collectif-haiti.fr/
;
21ter rue Voltaire - 75011 Paris ;
Tél :
01-43-48-31-78 ;
contact@collectif-haiti.fr
Voir
toutes les actualités :
http://www.collectif-haiti.fr/actualites_a_la_une.php
Envoi par Guy Crequie : http://guycrequie.blogspot.com/
SUR QUELQUES ASPECTS DE LA POLITIQUE INTERNATIONALE
DU PRESIDENT BARACK OBAMA
Si mes souvenirs sont exacts ? Le Président OBAMA a pris officiellement ses fonctions le 20 janvier 2009. Sa nomination a suscité un immense espoir de par le monde. Depuis, il s’est effectivement passé un certain nombre de faits, et plus encore, de déclarations.
Mais présentement auréolé du récent prix Nobel de la paix, le Président Barack OBAMA, par cette nomination, est porteur d’exigences pour l’avenir. Pour la politique annoncée de paix et de dialogues, il est attendu davantage en actes !
Le Président du Venezuela, Hugo CHAVEZ, voit en OBAMA un homme à deux facettes. Celui qui a le sourire aux lèvres, qui parle des droits de la femme, de la sécurité sociale et de la politique de santé dans son pays, qui rêve et à priori qui agit pour un monde sans bombe atomique, qui est prêt à reconnaître sa dette à l’égard de la tragédie nucléaire au Japon. Cependant, il y aurait l’autre Barack OBAMA, celui du premier pays capitaliste de la planète, de la mise en place de nouvelles bases militaires en Colombie, et d’une implication indirecte dans le coup d’Etat au Honduras.
Le Président OBAMA a même reconduit pour un an le douloureux embargo économique contre Cuba, ceci, alors que ce pays ne représente plus un danger politique et idéologique pour le libéralisme. Malgré tout, une diplomate américaine Bira WILLIAMS a séjourné 6 jours à la Havane et a rencontré des membres du gouvernement et des opposants.
Oui, il s’est passé des faits, mais, dans l’Amérique du Nord de Barack OBAMA, il a été vu un ministre iranien des affaires étrangères traversant la capitale sous escorte, un vice-ministre syrien reçu au département d’Etat, un officiel birman autorisé à faire du tourisme, et même, l’envoyé spécial du Président des Etats-Unis au Soudan : le général Scott GRATION, plaidant pour une normalisation des relations avec Khartoum.
Il se passe donc plein de faits : Abandon du bouclier antimissile en Europe, négociations directes avec l’Iran, recherche d’une bonne entente avec la Russie et la Chine. Reste, que le Président est attendu au tournant sur 3 dossiers :
- 1° Quelle sera l’influence de Barack OBAMA, lors du sommet de Copenhague ? va t’il réellement favoriser l’action internationale dans la lutte contre le réchauffement climatique ?
- 2° Quelle va être la réelle modification de la politique suivie en Afghanistan ? le Président souhaitait des renforts militaires et une contribution plus importante des pays alliés. Le résultat de l’élection présidentielle et ses péripéties dans ce pays, laissent entendre une instabilité de légitimité et d’assisse du gouvernement afghan. Le besoin de reconstruction des infrastructures de ce pays est au moins aussi
important que celui de la sécurité militaire. Ce constat, va-t-il le faire réfléchir et modifier sa stratégie ?
- 3° Enfin, le Président OBAMA a tancé le gouvernement israélien à propos de la proximité de la colonisation sans beaucoup d’écoute à ce jour. Peut-il aller plus loin et exiger un véritable plan de paix ; et la reconnaissance de deux Etats dans la région, bien entendu la situation à Gaza et en Cisjordanie avec deux entités palestiniennes séparées idéologiquement est un souci, mais surtout, la mesure du Président OBAMA à l’égard d’Israël son allié privilégié, n’est-elle pas liée au suivi de la situation a Pakistan et des actions entreprises contre les talibans et l’évolution de la situation en Afghanistan ? Et bien entendu, il est attentif à l’évolution du dossier iranien sur le nucléaire après l’élection contestée du Président de ce pays.
Ainsi, en réalité, Barack OBAMA veut répondre aux besoins politiques et économiques de son pays au XXIe siècle. L’Europe ne semble plus être une priorité pour lui, il semble avoir trois objectifs principaux : maintenir le statut quo avec la Russie, (les affaires périphériques de la Géorgie et de l’Ukraine ne constituent plus une préoccupation essentielle pour lui.) Il veut s’assurer des bonnes dispositions de la Chine, premier créancier des Etats-Unis et reprendre pied en Amérique latine.
Enfin, son histoire personnelle aura t’elle une incidence d’actions à l’égard du continent africain ? A suivre !
© Guy CREQUIE
Ecrivain français pour la paix et les droits de l’homme.
Blog : http://guycrequie.blogspot.com
Envoi par Catherine Charles : http://www.myspace.com/lili_berte & http://www.arppi.fr/
ACCRO ET A CRAN
Quand
je l’ai aperçu au milieu du salon
J’ai eu le corps parcouru de frissons
Passé le premier choc et bien qu’il m’ait surpris
Très excitée je me suis approchée de lui
J'avais envie de le connaître tout entier
Du bout des doigts le sentir le toucher
A peine l’ai je effleuré je me suis restée sans voix
Mais je dois préciser qu’c’était ma première fois.
Le souffle court j’ai posé ma main sur sa barre
J’me suis quand même retenue parfois l’excitation égare.
Puis j’ai fermé les yeux, inondée de bonheur
Je me suis dit quel pied….D’avoir ce bel ordinateur.
Puis une fois sur le net toujours un peu confuse
Ce n’est pas dans ma tasse que cette science infuse
Des gens m’ont dit : « mais ta vie est un souk »
Tu f’rais bien de t’inscrire sur Myspace ou face book
Et petit à petit je m’y suis mise alors
Et comme avec le crack t’y goûtes une fois, t’es mort.
J’étais vraiment contente d’avoir un top amis
Où les amis de mes amis devenaient mes amis.
Tandis qu' ils m’ « ajoutaient » et s'échinaient à se décrire
J'ai compris que d’un clic ils pouvaient me bannir
Alors j’ai commencé à m’poser des questions
A vouloir m’évader d’l’écran d’concentration.
De tous ces faux amis aux quatre coins d’la terre
Et de leur servitude carrément volontaire
D’un suicide collectif pour des gens sans idées
Réseaux de tyrannie aux écrans de fumier
Ces amitiés tronquées pour kaléïdoscope
Où tu trouves tes amis dans un trombinoscope
Cette fausse fraternité pour les copains d’avant
Exempte d’humanité qui pousse à l’isolement
Tous ces auto portraits à grands coups de pixels
Qui nous font oublier d'être un peu plus rebelle
Où jamais les étoiles ne se fédèrent vraiment
Car pour une jolie toile faut aussi des pigments.
Où personne ne demande plus jamais mon adresse
Mais « t’as bien un face book ou c’est quoi ton myspace » ?
Dans ce grand terrain vague où nos vies dépecées
Se promènent sur l’bûcher de toutes nos vanités
Où on raconte nos rêves, nos hobbies, nos exploits
Où bien sur Big Brother peut nous trier au choix
Et d’instruments à vent en accords hédonistes
J’ai plaqué l’ego sphère ses échos nombrilistes
J’suis tout d’même revenue j’pouvais pas décrocher
J’avais besoin d’l’outil pour pouvoir dénoncer
Les spams d’humanité qui s’oublient dans la masse
J’peux bien vous l’avouer, j’suis une cyber connasse…
©
Catherine CHARLES, mai 2009