Navigation
Accueil général * Choix archives * Site littéraire * Archives 2009
Article 1 : CONTRE L’ESPRIT CHAGRIN : Le Continent perdu
par Jean-Jacques REY
Article 2 : LETTRE A NICOLAS SARKOZY : Un geste exceptionnel
par Pauline MAROIS & Gilles DUCEPPE (envoi de "ODE")
Article 3 : LA TROISIEME REVOLUTION : Nous y voilà, nous y sommes
par Fred VARGAS (envoi de Karine LEMOINE)
Article 4 : LE CYNISME DES CHIENS
par Jacky DAHOMAY (envoi d' Alice BSERENI)
DOSSIER : LA SOCIETE MALADE DU LIBERALISME
*** Article 5 : LA JOURNÉE DU SERVICE PUBLIC
par Jacques NIKONOFF (envoi de l'ex-réseau Avenir d'Attac)
*** Article 6 : TEMOIGNAGE D'UNE INFIRMIERE
par Anonyme (envoi de Christian JOLI)
*** Article 7 : L'EUROPE VEUT PRIVATISER LES UNIVERSITES ET LA RECHERCHE
par Jacques MAILLARD (envoi de Benoist MAGNAT)
***Article 8 : CE QUE M. FILLON N'A PAS DIT SUR LES RETRAITES
par Michel CAILLAT (envoi de Benoist MAGNAT)
par "DUCCHA" (envoi de Denise BERNHARDT)
CONTRE L’ESPRIT CHAGRIN :
LE CONTINENT PERDU
Une fois n’est pas coutume, je vais parler un peu de ce qui me concerne de près, ne serait-ce que pour m’accorder une sorte de réparation morale… On parle beaucoup de la scandaleuse exploitation des artistes dans le secteur de la musique, compte tenu du « remue-ménage » organisé contre les internautes, par les dites « majors » : les grands groupes multimédias de l’industrie culturelle, mais les autres arts sont tout aussi concernés et que dire de la littérature alors ! Là, littéralement, depuis quelque temps, nous en sommes venus, non seulement à payer pour travailler, mais à supplier pour se faire exploiter… Et si beaucoup, parmi les auteurs, en arrivent à des réflexions similaires, rares, sont, ceux qui osent contester ouvertement ce système abusif et on se débrouille toujours pour les étouffer… Je leur rappelle incidemment, pour ceux qui veulent s’en donner la peine sur Internet, qu’ils peuvent faire beaucoup de choses par eux-même !
Une fois n’est pas coutume donc, je vais parler de mon travail ou plutôt de mon rôle dans la société, parce que la Finance n’est pas seule responsable de la dévalorisation du travail… Vous allez sans doute sourire, mais si je ne le fais pas, dans le populisme ambiant, qui donc hormis un autre « plumitif » le fera ? Déjà que tout artiste est considéré comme un fainéant, vivant au crochet de la société s’il n’est pas une « valeur sûre » (en vérité parce que son comportement dérange souvent les utilitaristes) qu’en est-il de nous autres, qui avons le malheur de penser, souvent d’une façon non conforme pour les pouvoirs établis ? … Ma « Maman Mer », à qui je dois mes plusieurs vies, se contente de me donner les forces de le faire… Ce n’est déjà pas si mal. Je crois qu’Elle a eu bien de la patience avec moi ! … Aussi, c’est d’abord à Elle que je rends justice, en formant cette annonce qui suit. Mais je ne suis certainement pas un cas unique dans ce pays : la France, où il y a beaucoup trop de mentalités arriérées, si bien qu’elles font revenir régulièrement des réactionnaires au pouvoir…
« Le Continent perdu » est maintenant disponible, dans son intégralité, en deux tomes à partir de mon site :
http://www.jj-pat-rey.com/COMEPOP/index.html
J’ai
toujours cru en cette œuvre, je l’ai portée.
Depuis douze ans, je la porte, elle est puissante, j’y crois
encore plus ferme aujourd’hui , et ceux qui penseraient me
décourager, peuvent se gratter dans le bas, je le dis
aimablement… C’est un peu une cosmogonie : le fruit de
quarante ans de navigation intérieure. Des raisons
économiques, qui n’ont rien à voir avec sa
qualité, l’ont, seules, empêchée de
paraître. Commencée en 1997, elle est revue, corrigée,
et la numérisation du deuxième tome (saisie
informatique mot par mot avec traitement de texte) vient d’être
achevée le 7 février 2009, quatre jours après
mon cinquante-deuxième anniversaire… Il restera à
confectionner un glossaire et numériser plusieurs plans d’une
carte.
J’offre beaucoup de choses sur mon site, sans regarder à ma dépense d’énergie, même si d’une certaine façon, la société m’a empoisonné et que je doive veiller à conserver la santé plus qu’un autre… Mais là, je n’en ferai pas cadeau ; surtout pas avec mes 400 euros par mois pour survivre et ce, depuis douze ans ! Je ne céderai jamais mes droits d’auteur pour une poignée de figues non plus.
Je ne comprends pas pourquoi un auteur, pour être connu, doive se faire tondre ou se transformer en marchand, sans parler de ceux qui abdiquent sous la pression sociale ; en tout cas, je ne l’admets pas. C’est un métier qui n’a pas à être moins considéré qu’un autre. Cela revient un peu au même que les gens qui cultivent leurs terres et qui engraissent tout un tas d’intermédiaires, sans parvenir à subsister : dans une société dite libérale où l’esclavage a seulement changé de forme !
Après avoir peut-être fait sourire, je vais éventuellement scandaliser maintenant des puristes : des amateurs du côté « charnel », mais le support papier m’indiffère, il me paraît même désuet ; qui plus est lire dessus m’agace maintenant, qu’il soit glacé ou buvard… Je préfère lire à l’écran, en mettant le texte à portée de mes yeux, dans l’apparence que je veux, etc. : tout ce que permettent, les outils informatiques. C’est mon droit, non ? Parce qu’il faut bien dire qu’il y a des « ayatollah » de tous les bords, dans ce domaine d’habitude et de critère culturel qu'est, la lecture. Ce faisant certains défendent surtout leurs intérêts : des intérêts corporatistes... Comme quoi les livres ont leurs doctrinaires, aussi bien sur le contenu que le contenant. Mais bon ! je le répète, c’est d’abord une histoire de gros sous, car le papier restera, même s’il devient accessoire et s’il est devenu un support encombrant, en sus très contrôlé… Mais il deviendra plutôt un article de luxe et/ou de collection. Chacun dépense son argent comme il veut, s’il le peut, non ? Parce que dans ce domaine aussi, on entend facilement crier au « terrorisme » : tarte à la crème des conservateurs !
Pour moi, la publication sur papier, nonobstant la pollution de l’industrie papetière sous toutes ses formes, pourrait valoir le coup (pour ceux qui y tiennent absolument) si la règle des trois tiers s’appliquait : hors coût de l’imprimeur, un tiers pour l’auteur, un tiers pour l’édition, un tiers pour la diffusion-vente. Cela ressemblerait à la fameuse règle, idéale, théorique dans une économie capitaliste : un tiers pour le salariat, un tiers pour l’entreprise, un tiers pour les actionnaires. Qu’en pensez-vous ? Cela se rapprocherait de l’équité, non ?
Je tiens le reste pour de la fumisterie où malheureusement la vanité joue grand rôle comme la soif de reconnaissance… Mais bon ! la distribution des sucettes (ou des médailles) a ses adeptes ! Je leur laisse ces honneurs. L’infantilisation, la culpabilisation orchestrée par le clan « on ne vit pas de sa plume » est comme la propagande, le conditionnement du « on ne choisit que le meilleur » des exploiteurs de la communication. On sait ce qu’il en est advenu dans ce monde où règne l’argent : la course à la soupe et la soupe à "l'oignon" sont de rigueur ! Résultat, on a déconsidéré le métier de créateur culturel, du moins de ceux qui ne servent pas de polichinelle au pouvoir, et cela n’est jamais très bon pour la Civilisation.
La France, entre autres, a la spécialité de massacrer ses créateurs, et pas seulement ceux de la culture… En ce qui concerne le contrôle social, étendu par les néo-cons, j’attends de pied ferme les agents de ce qui ressemble bougrement à une dictature rampante. Ma réponse est prête depuis longtemps, je ne m’inclinerai pas devant les utilitaristes qui ont ruiné ce monde, et il est probable que des pays étrangers m’accueilleront à bras ouverts, avec mes richesses qui n’ont rien à voir avec la monnaie de singe de certains escrocs... A ma manière, je fais honneur à mon pays, et ce n’est pas d’envoyer des voyous m’attaquer dans le dos ou de me faire insulter par des illettrés, qui y changera quelque chose ! Je n’oublierai jamais ces années de privation et cette injustice sociale : du fait de ma personnalité, n’avoir pas d’emploi, et pourtant, j’ai un métier, en plus d’être poète-écrivain. Pour certains, se présenter comme tel est indécent et on vous conseille de le cacher aux yeux des employeurs : voilà où on en est rendu aujourd’hui, voilà où mène l’inconséquence et la servilité, pour ne choisir que ces deux termes ! Comment s’étonner dès lors que la France soit tombée si bas, devant le monde entier, abasourdi.
Pour finir, je vais y aller d’une dernière fourchée de ma forfanterie (cela en fera au moins rire quelques uns, je pense) : la « Citadelle » de mon âme n’est pas tombée, et elle ne tombera pas. Elle n’a plus besoin de se défendre d’ailleurs, et c’est pour cela qu’elle se permet d’envoyer des forces vives au secours des autres, depuis quelque temps… Ainsi, voilà mon cri de guerre et ma devise maintenant, n’en déplaise aux esprits chagrins :
Longue
vie et victoire à l’humanité
La Vie et son
Origine sur Terre
Sauront ce qui en relève
!
…
Jean-Jacques
REY
Envoi
de Ode :
http://zodode.5.50megs.com/menuo.htm
http://zodode.5.50megs.com/Archeologie_Imaginaire/archeo_imaginr.htm
LETTRE A NICOLAS SARKOZY
Un
geste exceptionnel :
lettre
conjointe par Gilles Duceppe et Pauline Marois,
responsables politiques québécois
Page d'origine :
Montréal, le 4 février 2009
Monsieur le Président,
Nous voulons réagir de deux façons aux propos que vous avez récemment tenus à l'Élysée au sujet du Québec. D'abord, vous nous voyez ravis de constater que vous trouvez trop timide la politique française antérieure qui parlait de « non indifférence » pour qualifier l'intensité des rapports entre nos deux peuples. Vous préférez, dites-vous, parler « d'amour » entre des nations frères faisant partie d'une même famille. Dans la même veine, et cela vous surprendra peut-être de la part de deux leaders indépendantistes, nous vous félicitons pour l'énergie que vous avez mise, et que vous mettez encore, à assurer le succès de dossiers franco-québécois que nous appuyons vivement : la reconnaissance réciproque des diplômes entre Français et Québécois, qui permettra à nos professionnels d'œuvrer et de voyager plus facilement de part et d'autre, et le projet de libre-échange Canada-Union Européenne, dont le Québec est le principal promoteur et serait, de ce côté-ci de l'Atlantique, le principal bénéficiaire.
Car contrairement à l'idée que vous semblez avoir de nous, les indépendantistes québécois sont favorables à tout ce qui permet au Québec de s'ouvrir au monde. Vous semblez l'ignorer, Monsieur le Président, car à l'Élysée, vous avez accompagné vos remarques fraternelles de remontrances à certains de vos frères, affirmant au sujet des indépendantistes québécois qu'ils n'adhèrent pas au « refus du sectarisme, de la division, de l'enfermement sur soi-même, au refus de définir son identité par opposition féroce à l'autre ».
De qui parlez-vous, Monsieur le Président ? Des 49,4 % de Québécois, et donc de la forte majorité de francophones, qui, le soir du 30 octobre 1995, ont voté Oui à la souveraineté du Québec ? Au 43 % qui, lors d'un sondage de la semaine dernière, ont réitéré ce choix ? Cela fait beaucoup de monde. La moitié de la famille, Monsieur le Président. « Sectaires » ? « Féroces » ? les électeurs québécois qui ont élu en octobre 49 députés indépendantistes, soit près des 2/3 de la députation québécoise à la Chambre des communes à Ottawa et, en décembre dernier, 51 députés à Québec, formant ainsi l'opposition officielle ? « Adeptes de l'enfermement », les Québécois qui ont élu quatre gouvernements souverainistes majoritaires au cours des 30 dernières années ?
Nous ne pensions pas que le général de Gaulle nous appelait à l'enfermement sur nous-mêmes lorsqu'il a souhaité, en juillet 1967, que « Vive le Québec libre ! » Nous jugeons toujours qu'il avait raison lorsqu'il a plus longuement expliqué ce qui suit en novembre 1967 : « Que le Québec soit libre c'est, en effet, ce dont il s'agit. Cela aboutira forcément, à mon avis, à l'avènement du Québec au rang d'un État souverain, maître de son existence nationale, comme le sont par le monde tant et tant d'autres peuples, tant et tant d'autres États, qui ne sont pas pourtant si valables, ni même si peuplés, que ne le serait celui-là. » Nous ne pensons pas, non plus, que les nombreux hommes et femmes politiques français, dont plusieurs ont joué et jouent un rôle éminent au sein de votre formation politique, qui nous ont prodigué conseils et encouragements au cours des années et encore aujourd'hui, veulent pousser le Québec au sectarisme.
Notre mouvement est fier d'avoir incarné au cours des années l'exact contraire de l'idée que vous vous en faites. C'est ainsi que le fondateur de notre mouvement, René Lévesque, s'est battu bec et ongles pour que le Québec puisse s'exprimer au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie, lorsque le gouvernement canadien le lui refusait. On doit à son successeur Jacques Parizeau d'avoir, le premier, appuyé le projet de libre-échange canado-américain, contre les partis pro-canadiens à l'origine trop frileux pour s'y engager. La mobilisation de l'électorat souverainiste québécois en faveur de cet accord en a assuré le succès lors d'une élection cruciale en 1988.
Ce sont des politiques économiques mises en œuvre par des gouvernements du Parti Québécois qui ont permis au Québec d'avoir une économie plus ouverte sur le monde que celle de la plupart des pays occidentaux. Ce sont des politiques linguistiques introduites par le Parti Québécois qui assurent désormais au sein de la majorité québécoise l'intégration de vagues d'immigration successives, jouissant de politiques plus ouvertes et plus généreuses que celles de la plupart des pays occidentaux.
C'est l'Assemblée nationale du Québec, sous la direction d'un président indépendantiste, qui a organisé la Conférence des parlementaires des Amériques, contre le vœu du gouvernement canadien et malgré les obstacles qu'il lui a opposés. Les exemples sont nombreux.
Nous ne savons pas d'où vous est venue l'idée que nous réclamons de vous que vous détestiez le Canada. Malgré nos différends importants avec nos voisins, nous respectons ce pays, ses valeurs et sa population. Nous pensons que l'indépendance du Québec mettrait un terme aux rancœurs et aux débats épuisants qui jalonnent l'histoire de notre présence dans le Canada. Dans l'argumentaire que nous distribuons largement, nous affirmons à tous que « le Canada et le Québec seront de bons partenaires au sein de la communauté internationale. Souverain, le Québec discutera de pays à pays avec le Canada et les chicanes fédérales-provinciales seront choses du passé. Nos deux nations sont destinées à collaborer, histoire et géographie obligent. »
Vous n'êtes pas sans savoir que les Nations-Unies ont accueilli, depuis 1980, pas moins de 38 nouveaux pays. Chacun a choisi de parler de sa propre voix, plutôt que de prolonger sa présence au sein d'un pays plus large qui n'était pas le sien. Loin de condamner leur arrivée, de leur faire des remontrances sur l'enfermement, la France les a accompagnés, les a reconnus. C'est ce que les Québécois attendent d'elle.
Mais nous devons à la vérité de vous faire savoir que jamais un chef d'État étranger n'a autant manqué de respect aux plus de deux millions de Québécois qui se sont prononcés pour la souveraineté. Plusieurs chefs d'État et de gouvernement, surtout du monde anglophone, ont publiquement souhaité le maintien d'un Canada uni, vantant, comme l'avait fait le président Bill Clinton en 1995, la qualité des rapports entre son pays et le Canada. D'ailleurs, George Bush père avait affirmé en 1990 que notre cas était parmi ceux où « il faut rester courageusement assis en coulisses ». Aucun n'a utilisé envers le mouvement indépendantiste les épithètes pour tout dire méprisantes que vous employez.
Mais puisque vous parlez d'enfermement, Monsieur le Président, laissez-nous vous éclairer davantage. Vous avez affirmé lors de votre passage en octobre que le Canada, « par son fédéralisme, a décliné un message de respect de la diversité et d'ouverture ». Savez-vous que depuis maintenant plus d'un quart de siècle, le Québec est gouverné par une constitution canadienne qui lui a été imposée contre sa volonté, qui restreint son autonomie en matière d'éducation, de langue et de culture, qui n'a pas été soumise à un référendum et qu'aucun premier ministre québécois, depuis René Lévesque jusqu'à Jean Charest, n'accepte de signer ? Savez-vous qu'aucune réparation de cette situation inacceptable n'est envisagée ou envisageable ? La France accepterait-elle de rester dans l'Union Européenne si le reste de l'Europe lui imposait un nouveau traité réduisant unilatéralement sa souveraineté sur des questions identitaires, sans même la consulter par référendum ? Nous n'osons imaginer quelle serait votre réaction si une telle injustice était infligée à votre nation.
Enfermement encore : nous savons désormais qu'au soir du référendum de 1995, si une majorité de Québécois avaient démocratiquement voté en faveur de la souveraineté du Québec, le premier ministre canadien Jean Chrétien aurait refusé de reconnaître ce choix.
C'est ce qu'il a avoué depuis, même s'il avait déclaré cinq jours auparavant, dans une adresse solennelle à la nation, qu'un choix pour le Oui serait « irréversible ». Toute honte bue, le premier ministre canadien maintient que, même en votant majoritairement pour la souveraineté, le Québec n'aurait pu quitter le Canada. Nous savons cependant que, simultanément, votre prédécesseur, le président Jacques Chirac, aurait reconnu la décision politique des Québécois, se rangeant ainsi du côté de la démocratie et l'accompagnant dans son choix. Plusieurs pays francophones auraient fait de même et nous savons que la démocratie l'aurait emporté.
Il est vrai, Monsieur le Président, que les Québécois ne seront pas appelés à revoter sur cette question dans l'avenir immédiat. Cependant, puisque rien de fondamental n'est résolu dans les rapports Québec-Canada, il n'est pas impossible que cela survienne pendant que vous présidez aux destinées de la France. Il n'est pas impossible que la démocratie québécoise ait besoin de l'appui de tous ses amis, de tous ses frères.
Dans cette hypothèse, il vous reviendra de décider si vous souhaitez laisser, ou non, la marque d'un président qui, à un moment crucial, a su répondre avec une réelle fraternité à l'appel de l'Histoire.
Pauline
MAROIS
Chef du
Parti Québécois
Chef de l'opposition officielle
Gilles
DUCEPPE
Chef du
Bloc Québécois
Pour développer son info :
Sarkozy,
le chien de garde de Paul Desmarais :
http://lelectronlibre.net/2009/02/03/sarkozy-paul-desmarais-power-corporation-quebec
SARKOZY
: « Vive le Québec prisonnier » : Nous n’avons
pas besoin d’un « frère » comme Sarkozy :
http://www.vigile.net/SARKOZY-Vive-le-Quebec-prisonnier
Sarkozy,
le commis voyageur de Paul Desmarais : Pour comprendre la déclaration
de Sarkozy au sommet de la Francophonie :
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/02/05-sarkozy-le-commis-voyageur-de-paul-desmarais.qc
La
SSJB accuse Sarkozy d'ignorer la réalité québécoise
:
http://www.ledevoir.com/2008/10/20/211512.html
Sarkozy
tourne la page sur la non-ingérence, non-indifférence :
http://info.branchez-vous.com/Nationales/090202/N0202180AU.html
Charles
de Gaulle, Sarkozy et le Québec: une intuition :
http://www.rguertin.com/9.articles/Sarkozy.html
Paul
Desmarais [Power Corporation] :
Robin
Philpot revient en détail sur le rôle actif de Paul
Desmarais dans la "préparation" de leaders
politiques, notamment Nicolas Sarkozy.
http://www.performancebourse.com/actualites/paul-desmarais-power-corporation-epingle-par-robin-philpot-dans-son-nouveau-livre,827.html
Sarkozy
décore Desmarais, son riche et discret ami canadien :
http://www.rue89.com/rue-des-erables/sarkozy-decore-desmarais-son-riche-et-discret-ami-canadien
Sarkozy,
Paul Desmarais et le Québec abandonné.... :
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EkFFZZFZAEbvfaroVD.shtml
Envoi
de Karine Lemoine : http://www.karine-lemoine.com/
pour
Fred
Vargas : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fred_Vargas
LA
TROISIEME REVOLUTION
NOUS
Y VOILA, NOUS Y SOMMES
Une
source : http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article1407
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes. Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance. Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine. Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu’on s’est bien amusé.
On
a réussi des trucs carrément épatants, très
difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles
génétiquement modifiées sous la terre, déplacer
le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes,
faire péter l’atome, enfoncer des déchets
radioactifs dans le sol, ni vu ni connu. Franchement on s’est
marré. Franchement on a bien profité. Et on aimerait
bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de
sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des
pommes de terre. Certes.
Mais
nous y sommes. A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Évidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux. D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance. Peine perdue.
Il
y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut
jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est –attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille - récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marré). S’efforcer. Réfléchir, même. Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire, allons-y. Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix, nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred
VARGAS
archéologue
et femme de lettres française
Page de référence :
Interview
de Fred Vargas :
http://savoirscdi.cndp.fr/archives/dossier_mois/Polar2004/vargas.htm
Cdurable.info,
[é]changer pour un monde durable :
http://cdurable.info/spip.php?page=imprimersans&id_article=1482
Pour
développer son info :
Les
trois piliers de la troisième révolution industrielle :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1650
"Energies
renouvelables, dispositifs de stockage utilisant l’hydrogène,
réseaux intelligents permettant une production décentralisée,
voila pour Jeremy Rifkin les trois piliers de la nouvelle révolution
industrielle que l’Europe devra mener." .../...
La
Troisième Révolution Industrielle :
http://www.ecolopop.info/la-troisieme-revolution-industrielle/1482
"C’est une nouvelle époque qui s’ouvre :
entre la formidable poussée des technologies de l’information,
qui ont permis l’émergence de médias comme votre
fidèle serviteur, et les indispensables évolutions
écologiques des activités humaines, de nombreux acteurs
institutionnels n’hésitent plus à employer ce
terme de “Third Industrial Revolution”. L’enjeu est
évidemment considérable, et déjà en
Allemagne l’exemple prouve qu’engagement écologique
peut rimer avec création massive d’emplois."
.../...
Dispositif
pédagogique interdisciplinaire CLIMAT, ENERGIE ET
DEVELOPPEMENT :
http://acces.inrp.fr/eedd/climat
Site de l'Institut national de recherche
pédagogique (INRP)
"Ce site sur le
changement climatique développé par l'INRP est d'une
très grande richesse et nous en recommandons la visite
régulière. On appréciera [...] la revue de
presse régulière. Mais nous avons été
[...] sensibles au recensement pointu des ressources scientifiques et
des ressources pédagogiques sur ce thème. De l'école
au lycéen, l'enseignant y trouve des séquences
pédagogiques et des réflexions pour inclure l'EEDD dans
sa discipline. La dimension politico – sociale du dossier n'est
pas oubliée, plusieurs enquêtes sont proposées
pour cet axe." .../...
Le
développement des énergies marines progresse en Europe
:
http://www.actu-environnement.com/ae/news/developpement_energies_marines_europe_4003.php4
".../...La mer est en effet un milieu riche en flux
énergétiques qui peuvent être exploités
sous différentes formes : l'éolien offshore, l'énergie
des vagues, l'énergie des courants, l'énergie thermique
des mers grâce à la différence de température
entre les eaux de surface et les eaux profondes, l'énergie
marémotrice ou encore l'énergie osmotique.
Théoriquement le potentiel est énorme. L'ordre de
grandeur de l'énergie naturellement dissipée
annuellement par les marées par exemple est évalué
à 22.000 TWh soit 1/5 de la consommation d'énergie
mondiale. Autres exemples, l'exploitation de 1% du flux naturel de
chaleur véhiculé par le Gulf Stream suffirait à
couvrir tous les besoins actuels en énergie." .../...
Demain
la Terre - Mots-clés : Energies renouvelables
:
http://www.demain-la-terre.net/+-Energies-renouvelables-+
"Débattre,
s'informer, agir pour l'environnement .../... Le but de Demain la
Terre est de parvenir à des solutions pratiques, des actions à
la portée de chacun, où qu’il soit. Dans ce but,
Demain la Terre ouvre un espace de débat constructif et
d’information sur l’environnement, en espérant
voir des conseils concrets émerger de ces échanges."
.../...
Envoi d'Alice Bséréni : http://www.ateliersdecriture.net/asso-animateurs
LE
CYNISME DES CHIENS
Par
Jacky Dahomay
Une
source :
http://www.gensdelacaraibe.org/index.php?option=com_content&task=view&id=3551&Itemid=20
Le récit ahurissant fait par un enseignant du Gers concernant l’intrusion dans sa classe de gendarmes et d’un chien, m’a littéralement bouleversé. Et j’ai pleuré. De rage bien entendu. Je suis un vieil enseignant, à la veille de la retraite. Ce métier a été ma seule vocation. Je me suis toujours tenu pour le seul maître dans ma classe après Dieu (s’il existe bien entendu !) et personne n’y entre sans mon autorisation, ni chef d’établissement, ni inspecteur, ni ministre et, a fortiori, ni gendarme ni chien.
Impossible ! A moins d’un cas de force majeure grave que le chef d’établissement devra m’expliquer au préalable. Je le dis donc tout net : si une telle chose m’arrivait, je donnerais l’ordre aux élèves de désobéir. Telle est mon éthique de professeur. J’estime ma mission d’enseignant plus haute que ma propre sécurité.
L'école de la République vise aussi à former des citoyens incommodes.
En vérité, depuis quelques années, les enseignants s’accommodent de bien de choses inacceptables. Oublient-ils ce principe républicain qui veut que l’instruction publique vise aussi à former des citoyens incommodes ?
Comment en est-on arrivé là ? Tout se passe aujourd’hui comme s’il y avait une redoutable confusion des rôles, des institutions comme de leurs fonctionnaires. De toute évidence, au niveau des responsables de l’Etat comme au sein de la population, il y a confusion entre l’espace public propre à l’école et d’autres formes d’espaces publics ou communs.
Or, l’école n’est pas publique au sens ou peuvent l’être les chemins de fer, les télécommunications ou la place du marché. Cela fait des années qu’on croit bien faire en ouvrant l’école sur l’extérieur. La rue y est rentrée, avec son lot de désagréments. Si la rue peut enrichir l’expérience, seule l’école donne une véritable instruction. Comment des vérités aussi élémentaires peuvent-t-elles avoir été oubliées ?
Admettons qu’un policier ait toute légitimité pour procéder à des fouilles dans les aéroports et dans la rue (à condition bien sûr que cela ne s’adresse pas qu’aux basanés !): cela lui donne-t-il pour autant le droit de se substituer à l’autorité du maître dans sa classe ?
On a souvent du mal à distinguer entre le maître qui impose une domination et le maître qui exerce un magistère. Et comme ce principe s’est perdu, le maître-chien, fût-il gendarme, se sent autorisé lui aussi à prendre la place de l’enseignant à l’école. Et quand un magistrat se permet de croire que la peur du gendarme introduite brutalement à l’école est ce qui préservera les élèves de la délinquance, on se demande, bien que n’étant pas Gaulois, si le ciel n’est pas tombé sur notre tête ! La peur et la répression ont remplacé la mission éducative de l’école. Quel échec !
De la pratique quotidienne du massacre de citoyens
Sait-on simplement que lorsque le chien et le gendarme se substituent à l’autorité du maître à l’école, c’est que les loups hurlent déjà aux portes de nos villes. Il s’ensuit en général un bruit de bottes sur les trottoirs.
Mon cœur donc gronde de colère et qu’on le laisse faire ! Il y a des moments où la raison raisonnante devient impuissante et laisse place à l’indignation. Toutefois, des chiens, préservons-nous de leur rage et de leur cynisme. J’emprunte cette expression "le cynisme des chiens" à Chateaubriand qui, dans ses "Mémoires d’outre-tombe" , l’utilise pour qualifier les révolutionnaires qui, sous la Terreur, bons père de famille, emmenaient leurs enfants se promener le dimanche en prenant soin de leur montrer en passant le dada des charrettes qui conduisaient des citoyens à la guillotine.
Le cynisme est dans la contradiction voulue et assumée opposant les grands principes humanitaires qu’on affiche et la pratique quotidienne du massacre de citoyens.
Aujourd’hui, nous avons affaire à une autre forme de cynisme. Dans le spectacle que donne à voir par exemple le Gouvernement actuel de la France. Le président, Nicolas Sarkozy, le premier. Loin de moi l’idée de vouloir l’affilier à une quelconque gent canine. Mais son cynisme consiste à affirmer une chose et son contraire, à soutenir un ministre un jour, à le désavouer le lendemain, à parler constamment à la place de ses ministres.
Dans son agitation ultra médiatisée, il procède à une véritable désymbolisation constante des institutions de la république. Il y a bien là un travail d’affaiblissement de l’autorité de ces dernières. Pour parodier Hannah Arendt, disons qu’il y a aussi perte d’autorité quand les adultes refusent d’assumer le monde dans lequel ils ont mis les enfants, les vouant ainsi à une culture de la violence.
Le refus de l’éducation est l’étalage de la répression et le culte de la sécurité. On croit que la sécurité n’est qu’une affaire de police alors qu’elle réside avant tout dans le contrat liant les citoyens, contrat implicite et symbolique comme sortie de l’état de nature. C’est ce refus de l’éducation qui pousse à vouloir incarcérer des enfants de douze ans. Reste maintenant à obliger des psychiatres à inventer une substance antiviolence qu’on inoculerait aux femmes enceintes, sans leur consentement bien entendu.
Insidieusement se met en place une forme de totalitarisme forcément inédite
Tout cela est grave, très grave. La démocratie ne fait pas toute la légitimité d’une république. Un pouvoir tyrannique peut se mettre en place démocratiquement. L’histoire, comme on sait, ne se répète pas et les formes de totalitarisme à venir sont forcément inédites.
Nous sentons bien qu’une nouvelle sorte de régime politique, insidieusement, se met en place. Quand, à l’heure du laitier, un journaliste est brutalement interpellé chez lui, devant ses enfants ; quand des enfants innocents sont arrachés de l’école et renvoyés dans leur pays d’origine ; quand une association caritative est condamnée à de lourdes amendes pour être venue en aide aux sans abris ; quand… Même si nous n’avons pas encore tous les éléments théoriques permettant de penser ce régime inédit, il se "présentifie" déjà avec des signes certains de la monstruosité. Face à tout cela, le PS, principal parti d’opposition, se déchire lamentablement. L’heure serait-elle venue, pour nous enseignants du moins, d’entrer dans la désobéissance civile ?
Je ne parle peut-être pas d’outre tombe mais je suis d’outre-mer. Comme beaucoup d’Antillais, j’ai aimé une certaine France malgré l’esclavage et la colonisation, malgré Vichy et la collaboration. Cette France qui à deux reprises, a su abolir l’esclavage, celle qu’on a cru ouverte aux Droits de l’homme et aux valeurs universelles. Celle dont l’école, malgré ses aspects aliénants pour nous, a su donner le sens de la révolte à un Césaire ou à un Fanon.
Qu’il faille dépoussiérer cette vielle école républicaine ne signifie pas qu’on doive la jeter avec l’eau du bain. Est aussi à réviser cette identité républicaine hypocrite qui a du mal à s’ouvrir à la diversité. Et quand on constate que monsieur Brice Hortefeux, ministre de cet affreux ministère de "l’Intégration, de l’identité nationale et de l’immigration" , aux relents franchement vichyssois, se permet de réunir, à Vichy précisément, les ministres européens chargés des questions d’immigration, on peut légitimement penser qu’il y a là une continuité conservatrice inquiétante.
Ce ministre rend visite le 10 décembre au Haut conseil à l’Intégration. Je n’y serai pas. J’annonce ici publiquement ma démission du HCI. Cette France qui vient ou qui se met en place sournoisement, je ne l’aime pas. Devrions-nous alors, d’outre-mer, faire dissidence ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que la plus grave erreur serait de se dire, comme à l’accoutumée, que les chiens aboient et que la caravane passe.
Jacky
DAHOMAY
Il
est professeur de philosophie à la Guadeloupe et
démissionnaire du Haut conseil à l’Intégration.
Pages
de référence :
Lettre
ouverte à Alain Finklielkraut :
http://www.potomitan.info/matinik/dieudonne4.php
Lettre
ouverte à Michel Rovelas :
http://www.madinin-art.net/socio_cul/dahomay_rovelas.html
Légitimité démocratique et légitimité
républicaine :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3102
Pour développer son information :
Chiens
renifleurs dans les écoles : prévention ou intimidation
?
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3022
"Pourquoi ces opérations spectaculaires avec des
chiens non muselés ? Plutôt que de prévention, ne
s’agirait-il pas plutôt d’intimidation ? Habituer
les jeunes à se soumettre à des fouilles, pour leur
inculquer la peur de l’Etat et la soumission devant ses
représentants ?" .../...
Intervention
de la police dans les écoles : que doit-on faire ?
http://56.snuipp.fr/spip.php?article198
"Vous trouverez ci-après quelques conseils et
commentaires concernant l’entrée de la police dans les
écoles." .../...
La
police dans les écoles fait toujours autant débat :
http://lespriviliegiesparlent.blogspot.com/2008/12/la-police-dans-les-coles-fait-toujours.html
"Tu as sans doute entendu parler, cher lecteur, de cette
affaire du collège du Gers. Je te résume le truc qui
bouleverse en ce moment l'Éducation Nationale : le 19
novembre, le collège de Marciac attend la venue de gendarmes
censés faire de la prévention contre la consommation de
drogues. Cela est devenue de plus en plus fréquent dans les
établissements scolaires de travailler avec nos collègues
fonctionnaires des forces de l'ordre." .../...
Non
à la traque aux sans papiers dans les écoles :
http://www.educationsansfrontieres.org/?article1904
.../..."Que penser de la venue de la police dans une école
pour s’enquérir de la présence d’un enfant
en prétextant l’inquiétude de la mère soit
disant libérée ?".../... Les organisations
signataires condamnent avec vigueur : l’utilisation des enfants
comme moyen de chantage pour piéger les parents sans papiers,
ce qui ne peut que susciter la méfiance des familles et
entraîner le risque d’une déscolarisation des
enfants au mépris du droit à l’éducation"
.../...
Traque
des sans-papiers : Lettre ouverte d'une maîtresse révoltée
:
http://sarkononmerci.fr/files/resf%20montelimar%20ecole%20grangeneuve.html
"Après une information sur la situation de la
famille, OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français)
prononcée, plus de logement, plus d’école depuis
2 semaines pour Alexandre (3ème) et Gévorg (CP), Laure,
la maîtresse de Gévorg à l’école
Grangeneuve à crié sa colère, sa détresse
et sa révolte." .../...
"Le
Café pédagogique" est publié par un réseau
d'enseignants, de chercheurs et de cadres éducatifs regroupés
dans l'association CIIP.
"Vu
du terrain :
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2008/91_metier_vuduterrain.aspx
Le Café pédagogique est un organe d'information et
de réflexion sur l'enseignement et l'éducation. Il
s'adresse à tous : enseignants bien sûr mais aussi
parents, élèves, acteurs locaux de l'Ecole. Le Café
pédagogique veut être un point de rencontre entre tous
ceux qui se sentent concernés par le débat éducatif."
.../...
DOSSIER :
LA SOCIETE MALADE DU LIBERALISME
!
Envoi de l'ex-réseau Avenir d'Attac : http://www.avenirdattac.net/
LA
JOURNÉE DU SERVICE PUBLIC
par
Jacques Nikonoff
Page d'origine : http://www.avenirdattac.net/spip.php?article211
SAINT-DENIS, 10 mars 2007
À l'occasion des états généraux des services publics, le 10 mars, Jacques Nikonoff était invité au « mariage » symbolique et festif d'EDF et de GDF. Organisé par la mairie de Saint-Denis, ce « mariage » a été suivi d'un débat où sont intervenus des responsables de la CGT-Énergie et Jacques Nikonoff, en présence de plusieurs centaines d'habitants de Saint-Denis et de salariés d'EDF-GDF.
Le
philosophe chinois Lao Tse disait à propos des relations entre
les hommes : « Surtout, n'entrez jamais en concurrence ».
Or, c'est précisément au nom de la concurrence que les
services publics, mais aussi les entreprises nationales, sont
privatisés partout dans le monde depuis une trentaine
d'années. On nous dit que ce qui compte désormais, pour
ces entreprises et services publics qui sont devenus privés,
est de « créer de la valeur » pour leurs
actionnaires. Ces derniers, vous le savez, sont maintenant de grands
investisseurs comme les fonds de pension, les fonds mutuels, les
Hedge Funds et autres fonds de placements spéculatifs. En
vérité, ce qu'il faut, par l'entreprise publique et le
service public, c'est toujours de créer de la valeur, mais
pour les citoyens !
Voilà à quoi mènent les politiques libérales.
Les privatisations sont présentées comme un remède miracle
A l'échelle mondiale, les privatisations d'entreprises nationales et de services publics ont été présentées comme le remède miracle censé permettre le développement des pays pauvres, assurer la transition vers l'économie de marché pour les pays de l'ancienne zone soviétique et garantir la prospérité éternelle pour les pays les plus riches.
En réalité, le motif des privatisations est d'ordre purement dogmatique et idéologique. Mais aussi d'ordre politique et financier. Nous le voyons en ce moment avec les affaires GDF, EDF et Airbus.
C'est pour appliquer le soi-disant principe de la concurrence « pure et parfaite » que les libéraux veulent réduire le secteur public. Pour eux, la concurrence par le marché, à condition qu'elle soit « pure et parfaite », est censée – par principe – résoudre les problèmes supposés d'efficacité des monopoles publics, favoriser la baisse des prix et l'innovation.
Pourtant, presque tous les services publics constituent ce que les économistes appellent des « monopoles naturels ». Un monopole naturel, je le rappelle ici, existe quand il est nécessaire aux entreprises d'avoir une certaine taille pour garantir une efficacité économique maximale afin de réaliser des économies d'échelle et ainsi fournir le meilleur service possible à un coût le plus faible possible pour la collectivité. Les monopoles naturels nécessitent également l'investissement de grosses mises de fonds au début, comme les rails de chemins de fer, les lignes à haute tension, les tunnels de métro, les réseaux de gaz, d'égouts, d'eau, de fils téléphoniques… Dans tous ces domaines, une véritable concurrence n'est pas possible, sauf à multiplier les lignes à haute tension, les réseaux d'égouts et les rails de chemin de fer par le nombre de concurrents…
C'est pourquoi, de toute évidence, les monopoles publics sont la meilleure solution. Mais les libéraux, refusant d'analyser le résultat réel des privatisations, considèrent que tout ce qui est public est, par définition, par principe, par esprit dogmatique, « inefficace ».
L'idéologie de la privatisation a conduit à s'aveugler sur la réalité suivante : contrairement au dogme de la supériorité absolue du secteur privé en matière de management, il existe des entreprises publiques et des services publics excellemment dirigés (c'était le cas d'EDF) et des entreprises privées qui le sont de façon catastrophique (Enron par exemple…).
Des échecs calamiteux
Dans de très nombreux cas, les privatisations ont donné des résultats calamiteux et même causé des désastres. La ruine complète du rail anglais, et les accidents mortels qui ont suivi, symbolise désormais les privatisations. Dans le cas californien, l'argument des champions de la privatisation des régies d'électricité, à savoir que les prix baisseraient à la consommation, a été totalement démenti. Non seulement les prix se sont envolés, mais la Californie a connu des coupures d'électricité monstres et répétées. L'augmentation des prix à la suite des privatisations est devenu une règle générale.
La vente du patrimoine national, dans chaque pays, a certes fourni aux gouvernements de l'argent « dépensé pour se faire réélire ». Mais l'impact sur la croissance économique (qualitative et quantitative) et l'emploi n'a pas été visible, contrairement aux promesses faites. Les privatisations ont même joué contre les salaires et l'emploi, les entreprises concernées se jugeant déliées de leurs responsabilités sociales.
Les privatisations ont ainsi contribué à financiariser un peu plus l'économie mondiale en poussant artificiellement le prix des actions à la hausse et en encourageant les crises financières.
Les recettes considérables qui en ont été obtenues n'ont servi qu'à pallier le manque de recettes fiscales provoquées par le chômage de masse, au financement des dépenses courantes des Etats, au désendettement de ces mêmes Etats pour respecter les critères européens de Maastricht et à la recapitalisation d'entreprises publiques afin de les préparer à la privatisation.
A partir de ces résultats, on peut facilement voir que le but de la privatisation n'est ni l'efficacité économique, ni de meilleurs services pour les citoyens, mais simplement de transférer des richesses de la poche de l'Etat, qui auraient pu les redistribuer pour combler les inégalités sociales, vers des mains et des poches privées. C'est l'un des plus gros hold-up de ces dernières décennies.
La différence entre le public et le privé au cœur des questions politiques
Pourtant, la distinction entre ce qui est public et ce qui est privé est un aspect fondateur de l'ordre politique et démocratique. Il existe ainsi des affaires qui intéressent la communauté dans son ensemble (le secteur public) et d'autres qui intéressent des individus ou des groupes particuliers (le secteur privé). La privatisation interdit cette préoccupation de l'intérêt général.
Il faut néanmoins s'y faire, dans nos sociétés, les dépenses d'intérêt général ne peuvent qu'augmenter – elles doivent augmenter ! -, en valeur absolue et en pourcentage de la richesse nationale. Il existe de très bonnes raisons : on vit plus longtemps (il faut donc payer les retraites) ; les connaissances deviennent plus complexes (il faut davantage se former et s'éduquer). La croissance de ces dépenses est même un signe d'excellente santé économique, car il est efficace et porteur d'avenir de consacrer de moins en moins d'argent à des ordinateurs, des téléviseurs, des réfrigérateurs, dont la production est de plus en plus performante, et d'en consacrer de plus en plus à d'autres services, notamment la culture, l'éducation ou la formation, infiniment plus vitaux. Le marché est incapable de faire ces arbitrages.
Tant que la médecine sera efficace, c'est-à-dire tant que l'espérance de vie augmentera et que la douleur en fin de vie diminuera, la croissance des dépenses de santé sera une bonne nouvelle. De même, tant que le niveau culturel et professionnel d'un pays s'améliorera avec la croissance du budget de l'enseignement, la croissance des dépenses d'éducation restera justifiée.
L'AGCS : une attaque frontale contre les services publics
Je veux maintenant dire un mot de l'Accord Général sur le Commerce des Services, l'AGCS. Car il représente une grave menace qui pèse sur les services publics. Permettez-moi de rappeler brièvement ce qu'est l'AGCS.
Il s'agit d'une négociation internationale engagée à Marrakech, au Maroc, en 1994, lors d'une réunion de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Son objectif est d'obtenir, par « une série de négociations successives », une libéralisation et une privatisation de « tous les services de tous les secteurs ».
L'AGCS est une attaque frontale contre tous les services publics et, avec eux, des valeurs de collectivité, de solidarité et de démocratie. Si cet accord est signé, tout sera désormais subordonné à la marchandise. L'homme deviendra logiquement lui-même encore un peu plus une marchandise. Les rapports humains deviendront alors eux-mêmes aussi des marchandises, l'achat et la vente, les transactions commerciales deviendront la raison principale des relations entre les gens.
D'autant qu'avec l'essor des sciences, l'homme devient une matière démontable aux parties échangeables. Le corps, pratiquement comme les automobiles d'aujourd'hui, devient un assemblage de sous-ensembles : un cœur, un foie, une main, du sang, su sperme, un œil… Tout pourra se vendre, s'acheter, s'échanger. Nous en avons la plus claire manifestation, récemment, dans le brevetage du génome humain.
L'individu-entreprise
Dans ce modèle de civilisation – mais s'agit-il encore d'une civilisation ? -, la liberté de l'individu se confond avec celle de l'entreprise. L'individu lui-même devient une entreprise. Il doit donc, lui aussi, s'épanouir dans la compétition, dans une concurrence à l'autre généralisée. Dès lors, se réaliser c'est consommer, toujours plus, devenir toujours plus un super consommateur qui doit jouir le plus possible et le plus rapidement possible. « Chacun pour soi » devient « tous pareils ». Cela implique la fin du particulier, du singulier, qu'il soit individuel ou collectif : même consommation, même culture, même langue – l'anglais -, même politique – la pensée unique -, un seul et même standard. Les différences éthiques, sociales, politiques, nationales, environnementales, culturelles, ne seront plus qu'autant d'entraves au commerce.
Je voudrais essayer d'apporter quelques éléments de réflexion sur la manière d'imaginer l'AGCS, c'est-à-dire la privatisation généralisée, s'installant demain parmi vous, habitants de Saint-Denis, bouleversant peu à peu tous les repères de la vie quotidienne.
Essayons de nous représenter ce que seraient, demain avec l'AGCS et la privatisation de tout ce qui peut l'être, des structures accueillant un public, comme une crèche, un service hospitalier, un centre médico-éducatif, une maison de retraite ou un établissement d'enseignement.
L'éclatement du sens de l'intérêt général
Avec
l'AGCS et la privatisation généralisée,
l'ensemble, la totalité, la finalité sociale, le but
éthique auquel répond chacun de ces lieux ne
représentera plus aucun intérêt. Ce qui va
intéresser les nouveaux propriétaires – privés
– de ces structures, ce sont juste les différentes
fonctions techniques qu'on peut y découper pour en tirer un
profit :
l'accueil
;
la sécurité ;
la restauration ;
l'entretien des bâtiments ;
le nettoyage ;
la communication ;
la gestion administrative et
financière ;
l'animation ou l'enseignement ;
le
soutien psychologique.
Si on livre la crèche, le service hospitalier, le centre médico-éducatif, la maison de retraite ou l'établissement d'enseignement à l'AGCS et à la privatisation généralisée, sur la base d'appels d'offres, on aboutira à toute une série d'interventions, en sous-traitance. Elles seront effectuées par des techniciens limités à leur tâche spécifique, réalisées dans l'urgence et dans le cadre d'emplois le plus souvent précaires. Elles seront basées sur des choix purement technicistes et économistes, là où nous avions une équipe, un collectif qui essayait de s'articuler de manière cohérente autour d'un objet commun, de penser la structure de travail globalement, dans une perspective humaine : servir des enfants, des patients, des personnes âgées, des élèves…
Avec l'AGCS et la privatisation généralisée, pour conserver une cantine scolaire municipale, il faudra déjà pouvoir prouver, lors de l'appel d'offre, la rentabilité de la prestation. Finies les aides de la municipalité aux enfants des familles pauvres et les tarifs dégressifs en fonction des revenus des parents ! Et si la municipalité veut introduire dans son cahier des charges la traçabilité des aliments, connaître l'origine des viandes, ou interdire l'emploi d'aliments Organismes génétiquement modifiés (OGM), elle sera passible de poursuites judiciaires pour la raison que ces clauses, dans son appel d'offre, constituent autant d' « obstacles non nécessaires au commerce », pour reprendre l'expression consacrée.
Cela signe la fin de toute intervention politique et collective dans les domaines économiques et sociaux. Cela signe donc aussi la fin de la démocratie, car l'exercice par les élus de leur pouvoir deviendra extrêmement limité par l'AGCS et la privatisation généralisée. Les élus ne serviront plus à rien, ils seront remplacés par le marché. Les villes deviendront des marchandises, les unes en concurrence avec les autres, afin d'être « attractives ». Les élus ne seront plus que des « agents commerciaux », une simple « force de vente », des voyageurs de commerce tentant de délocaliser les entreprises de la ville voisine pour les relocaliser chez eux.
Mobiliser les citoyens
Alors que faire pour s'opposer à l'AGCS et à la privatisation généralisée et défendre la démocratie ?
A l'initiative d'Attac, notamment, des milliers de signatures de collectivités publiques ont été collectées, de toutes origines politiques, qui se déclarent « zone hors AGCS ». Des Etats généraux à l'échelle européenne se sont déjà tenus, à Liège en Belgique et à Genève en Suisse. Cette action s'organise à partir d'une « triple alliance » : des associations, comme Attac, des organisations syndicales, et des élus, comme ceux de la ville de Saint-Denis et du département de Seine-Saint-Denis, en articulation avec les citoyens.
Les citoyens, précisément – et ce sera mon mot de la fin – seront les seuls, par leurs mobilisations, à pouvoir faire obstacle à l'AGCS et à la privatisation généralisée.
Je vous remercie.
Jacques
NIKONOFF
Pages de référence :
http://www.avenirdattac.net/spip.php?auteur2
http://www.m-pep.org/spip.php?rubrique48
Pour développer son info :
Mouvement
Politique d'éducation Populaire
http://www.m-pep.org/
http://www.m-pep.org/spip.php?rubrique101
http://www.m-pep.org/spip.php?article622
"LE M’PEP : UN MOUVEMENT POUR
AGIR : 1. - Développer la solidarité :
Les membres du M’PEP se veulent des femmes et des hommes de
cœur. Toute misère, toute détresse, tout malheur
individuel ou collectif les appelle au premier rang pour soulager,
immédiatement, ce qui peut l’être. Ils veulent
aider les hommes et les femmes qui souffrent. C’est la
solidarité de tous les jours, entre voisins et camarades de
travail, entre tous les habitants de cette planète. Peu
importent les causes. Qu’il s’agisse des conséquences
de l’exploitation capitaliste ou d’une catastrophe
naturelle, les membres du M’PEP choisissent toujours les
victimes contre les bourreaux ; la solidarité à
l’impuissance navrée ; les exploités contre les
exploiteurs. Ils s’inscrivent pleinement dans la tradition
humaniste." .../...
POUR
DES SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ, ACCESSIBLES À TOUS :
http://www.petitionpublicservice.eu/PETITION-POUR-DES-SERVICES-PUBLICS
.../...."Les services publics sont essentiels pour la
cohésion sociale, économique et régionale de
l’Europe. Ces services doivent être de grande qualité
et accessibles à tou(te)s les citoyen(ne)s. Jusqu’à
présent, les privatisations ou les libéralisations
(notamment dans les secteurs de l’énergie, la Poste, les
télécommunications) étaient les seules
alternatives proposées au développement des services
publics. Il est temps de trouver d’autres solutions !"
.../...
Service
public :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_public
"Un service public est une activité considérée
comme devant être disponible pour tous. Cette notion s'appuie
sur celle d'intérêt général, mais, trop
soumise à appréciation subjective, elle n'a pas de
définition universellement reçue ; en pratique, est
service public ce que la puissance publique définit
politiquement comme tel. C'est une notion distincte de celle de
secteur public." .../...
Les
Services publics :
http://www.solidaires.org/article2544.html
"Les services d’intérêt économique
général contre les services publics : Dans les textes
des instances européennes, la notion de service public a
progressivement été remplacée par celle de
Service Economique d’Intérêt Général
en moins de 7 ans. Ce n’est pas un hasard." .../...
Envoi de Christian Joli : http://echo.levillage.org/reporter/redacteur.cbb?idauteur=1682
TEMOIGNAGE D'UNE INFIRMIERE
Une page d'origine : http://syndicat-infirmier.com/Le-temoignage-d-une-infirmiere
Bonjour, en espérant que vous et proches sont en TRES BONNE SANTE !
Silvia Scordamaglia
Voici
un texte qui ne se frotte pas certes au Goncourt, mais qui à
le mérite de décrire une situation qui pour certains
d'entres nous est quotidienne et qui pour d'autres reste inconnue ou
simplement trop difficile à entendre car ne l'oublions pas
pour beaucoup nous sommes des fonctionnaires et
donc.................nous n'avons pas à nous plaindre.
Sachez
que c'est le quotidien de tous les hôpitaux de France.
Bonne
lecture et Bonne santé.
Le
témoignage d'une infirmière :
Je
suis assez catastrophée en ce moment, car dans aucun média,
aucune presse, même dans les discours de nos chers politiques,
personne ne parle de ce qui se passe du côté de
l'hôpital public... Et pourtant, moi qui le vis de l'intérieur,
je vous garantie qu'il y a de quoi sauter au plafond (peut-être
autant que les fautes d'orthographe dans ce mail, je m'en
excuse...!).
Tout ce qui va suivre est un peu compliqué, peut-être, mais nécessaire pour vous expliquer ce qui se passe sur le terrain.
Je suis infirmière dans un service de Médecine adulte (Médecine interne et thérapeutique, pavillon 5, hôpital Bellevue à St-Etienne) avec une capacité d'accueil de 21 patients, dont 95% est muté directement des urgences. Autrement dit, la plupart ne sont pas encore très stabilisés sur le plan médical et ont donc besoin d'une surveillance étroite et efficace de la part des infirmiers et aide-soignants. Les femmes de ménage (ASH) ont elles aussi un rôle important, car au détour d'un couloir ou pendant qu'elles nettoient une chambre, elles peuvent être les premiers signaux d'alarme d'un patient en détresse. Sans parler de leur travail primordial pour assurer l'hygiène des services, rôle majeur dans la lutte des infections nosocomiales.
Nos
équipes s'organisent ainsi : (les équipes de jour et de
nuit sont indépendantes, je ne travaille que le jour
matin-soir)
-
2 infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le matin
-
2 infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le soir
- 1
infirmière + 1 aide-soignante la nuit
Ceci
est ce qu'on appelle le service minimum, autrement dit, c'est le
minimum réglementaire pour assurer la sécurité
des patients. Or il faut savoir que nous n'avons jamais de personnel
en plus et que la tendance actuelle est de nous faire tourner en
sous-effectif de manière presque systématique les soirs
et les week-end, soit un seul infirmier pour 21 patients.
Depuis 2 mois, une de mes collègues infirmières a démissionné et n'est pas remplacée, une autre est en arrêt de travail qui risque d'être prolongé cet été et n'est pas non plus remplacée. Nous ne sommes donc plus que 6 infirmiers au lieu de 8 à assurer un roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris. Alors nous effectuons 1 puis 2 puis 3 week-end supplémentaires (nous en travaillons déjà 2 sur 4 habituellement) et ainsi de suite pour que le service tourne, avec des jours de repos qui sautent et des alternances de rythme incessantes. Si bien qu' il devient impossible de prévoir quoi que ce soit en dehors de la vie au CHU, sous peine de devoir annuler au dernier moment pour cause : boulot !
Samedi dernier, le 14 juin 2008, une autre collègue s'est arrêtée et, étant la seule infirmière du soir, il n'y avait donc personne pour prendre la relève du matin... C'est un infirmier des urgences qui a été détaché de son service pour venir dans le nôtre, qui a assuré les soins de nos 21 patients, alors qu'il ne les connaissait pas, et qui a dû faire face en plus à une situation d'urgence vitale de l'un d'eux...
Une des ASH est arrêtée depuis 1 an en étant remplacée de manière très ponctuelle, obligeant les 3 ASH restantes du service à se partager un roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris. Leur tâche est de nettoyer à elles seules, tous les jours, la totalité des 16 chambres du service de fond en comble (vitres, mobilier, murs, WC), les bureaux médicaux, les pièces de vie (office, douche, WC, couloirs), la salle de soins...
Il faut savoir que le CHU de St-Etienne est en pleine réorganisation, puisqu'un gros complexe est en fin de construction à l'hôpital Nord, promettant parait-il des technologies de pointe, des locaux modernes et surtout des soins efficaces et de qualité...
Alors expliquez-moi comment être à la hauteur de ces exigences quand le personnel est déjà largement en sous-effectif ? L'hôpital refuse d'embaucher, car déficit budgétaire, mais préfère faire appel à l'intérim, qui coûte plus cher que des contractuels...
Hier, j'étais normalement en 'repos' et j'ai passé une bonne partie de ma journée à démarcher la Médecine du Travail, les syndicats et à parler avec notre chef de service, pour essayer de trouver des solutions pour que notre direction nous entende...
Nous sommes par chance soutenus par notre chef de service, qui connaît la valeur de notre travail et sait que nous ne protestons pas pour rien. Il nous connaît suffisamment pour lui même remuer ciel et terre pour qu'on s'occupe du sort des soignants à l'hôpital. Il nous soutient par ce que lui-même est très inquiet de la situation et voit notre gouvernement asphyxier le service public hospitalier, or lui a choisi de travailler au CHU par foi en ce service public et dans le respect du serment d' Hippocrate.
Je dors très mal et pour être honnête je pense au boulot constamment. J'ai peur que le stress me fasse oublier un soin, que la pression m' empêche de prendre le temps avec un patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais calcul de dose, administrer un produit au mauvais patient... J'ai peur que ce métier que j'aime me transforme en assassin, involontairement, par ce qu'on aura laissé la situation se dégrader. Parce que nous sommes tous responsables : je suis l'infirmière d'aujourd'hui mais nous sommes tous les patients de demain. VOUS pouvez être au bout de ma seringue, ou votre mari, votre enfant, votre proche.
Je vis l'insécurité dans mon travail, alors que je le maîtrise pourtant. Mais je suis humaine avant tout.
Vous serez ceux qui pâtirez du manque de soignants dans les services : je n'aurai pas pu prendre le temps de vous donner des nouvelles du patient que vous aimez, je n'aurai pas pu gérer 2 situations d'urgence à la fois... Faut-il attendre qu'il y ait des morts pour réagir et prendre conscience de ce qui se passe dans les hôpitaux ???
Aujourd'hui, j'ai besoin de vous. Merci de bien vouloir transférer ce mail de manière la plus large possible, pour informer le plus de monde possible. Si vous connaissez des personnes du monde hospitalier, journalistique, politique ou autre, n'hésitez pas à les solliciter.
Il
faut se mobiliser en masse pour être plus efficace, moi toute
seule, je n'intéresse personne.
Merci
pour votre attention !
Anonyme
(transmis
par Silvia SCORDAMAGLIA)
Pour
développer son info :
2009,
année de réforme de l’hôpital :
http://www.carevox.fr/2009-annee-de-reforme-de-l-hopital.html
"Au
tour de l’hôpital. En visite, vendredi 9 janvier à
Strasbourg pour inaugurer le nouvel hôpital de la ville et
présenter ses vœux aux personnels de santé,
Nicolas Sarkozy a prévenu. 2009, sera l’année de
la réforme de l’hôpital. Et pour la méthode,
sur le papier, c’est simple. Il faudra faire mieux, à
moyens constants."
Sauver
l'hôpital public !
http://www.appel-sauver-hopital.fr/
"L’hôpital public a subi plusieurs attaques :
pénurie de personnel médical conséquence d’un
numerus clausus trop restrictif poursuivi pendant deux décennies,
manque d’infirmières aggravé par les conditions
d’application de la loi des 35 heures aux hôpitaux, sous
financement délibéré par la tarification dite à
l’activité sous évaluant lourdement les activités
de l’hôpital public, limitation abusive de l’enveloppe
budgétaire nationale.
Résultat : 29 des 31 Centres Hospitalo-Universitaires (CHU) ont un compte d’exploitation négatif, le déficit programmé des hôpitaux dépasse, comme prévu, les 350 millions d’euros." .../...
ACCES AUX SOINS : STOP A L’HEMORRAGIE !
http://www.m-pep.fr/spip.php?article1074
NON
AUX SPECULATEURS QUI VEULENT TRANSFORMER LE DROIT A LA SANTE EN
MARCHE DE LA SANTE !
La Sécurité sociale est
le fruit de la construction du peuple français, des salariés,
génération après génération.
L’hôpital public nous appartient : actuellement nous le
finançons avec nos cotisations et nos impôts !
Patrick
Pelloux, biographie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Pelloux
"Il est depuis 1998 président de l'Association des
médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF), un
syndicat qui regroupe les médecins urgentistes hospitaliers.
Il est devenu célèbre pendant la canicule de 2003
lorsqu'il a donné l'alerte sur les médias des
conséquences de la canicule dans les services hospitaliers. Il
fut adjoint au chef des urgences à l'hôpital
Saint-Antoine à Paris; hôpital où il a travaillé
de 1995 à 2008.".../...
Soutenir
Patrick Pelloux, muté de force... et l'hôpital public :
http://www.rue89.com/2008/10/06/soutenir-patrick-pelloux-mute-de-force-et-lhopital-public
.../..."Ce harcèlement est révélateur
de l’agacement de quelques responsables qui ne comprennent pas
qu’un médecin puisse avoir un investissement altruiste
au sein d’un service public. Jaloux aussi de la médiatisation
de Pelloux, mais surtout profondément inquiets de la portée
convaincante de son discours dans les cerveaux disponibles. Les
malades sont taxés, coupables d’être malades et de
creuser les déficits.
Car tout le monde est d’accord
avec Patrick Pelloux quand il dénonce l’indécence
de quelques professeurs universitaires, « les conducteurs de
Porsche », dont la vénalité s’accorde
parfaitement avec leur serment d’hypocrites.".../...
Pétition
de soutien au président de l’AMUF le Dr Patrick Pelloux
:
http://www.amuf.fr/petition-de-soutien-au-dr-patrick-pelloux.html
"Convoqué au conseil de l’ordre le 10 octobre
2007 pour son engagement lors de la grève des urgentistes.
Pour avoir courageusement dénoncé en avril 2005, en
sa qualité de président de l’AMUF en exercice,
devant l’engorgement des services d’urgences et des SAMU
que « certains services d’urgences ne peuvent plus faire
face à l’afflux des malades », que « les
personnes âgées sont mal soignées en raison de la
mauvaise organisation du système de soins » et que in
fine « les médecins urgentistes ne sont pas là
pour faire tout le boulot que les médecins libéraux
n’ont pas envie de faire », le docteur Patrick PELLOUX
est aujourd’hui convoqué le 10 octobre 2007 devant le
conseil national de l’ordre des médecins suite à
une plainte de deux présidents de syndicats de médecins
généralistes pour « non confraternité
»".../...
Les syndicats de personnels hospitaliers et la Mutualité française dénoncent les dysfonctionnements du système de soins :
"Un
enfant de 3 ans est décédé mercredi 24 décembre
dernier, à l’hôpital Saint-Vincent de Paul (AP-HP)
à la suite de l’administration de chlorure de magnésium
au lieu de sérum glucosé. Dimanche 28, un homme victime
d’un malaise cardiaque dans l’Essonne n’a pas pu
être sauvé faute de place en service de réanimation
malgré les recherches du Samu 91" .../....
Un
enfant mort à l’hôpital, une infirmière
mise en examen, et bientôt... un ministre en garde à vue
?
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=49355
"Ilyès, petit garçon de 3 ans, mort à
l’hôpital, pour une angine ! A deux jours de Noël !
Au-delà de la légitime émotion, et du sentiment
de compassion ressenti pour les parents et les proches de ce petit
garçon, un certain nombre de questions se posent. Et tout
d’abord concernant la garde à vue de l’infirmière,
qui aurait reconnu, n’oublions pas le conditionnel, s’être
dramatiquement trompée en administrant, de façon
accidentelle, à l’enfant, a priori soigné pour
une angine, un médicament inapproprié aux conséquences
mortelles dans le cas de l’espèce. Des voix, notamment
celles de syndicats des personnels hospitaliers, mais pas seulement,
s’élèvent pour souligner le manque de moyens
accordés au personnel des hôpitaux, le stress qui
s’ensuit, et son inévitable cortège d’erreurs
et de défaillances humaines. En conséquence, la garde à
vue de l’infirmière indigne." .../...
Envoi de Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/
L'EUROPE
VEUT PRIVATISER LES UNIVERSITES ET LA RECHERCHE
par
Jacques Maillard
une page d'origine : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2007-11-23+09:13:31&log=invites
15
novembre 2007
La
loi LRU a pour effet de transformer l'université française
en un fief de son président. Celui-ci, une fois nommé
par un conseil restreint et ouvert encore plus largement aux
politiciens et affairistes, au détriment des universitaires,
aura totale liberté dans le recrutement, (remplacement de la
commission des spécialistes par un comité "ad-hoc''),
l'accueil des chercheurs auxquels il pourra mettre son veto (alors
que le système actuel de la fonction publique l'empêche),
déterminer les charges de recherches et d'enseignement, le
contenu même des cours. Il pourra embaucher des CDD à
des conditions très variables, très favorables pour
ceux désignés de "haut niveau'', honteuses pour le
personnel technique et post-doc. Il pourra endetter son université
sans autres limites que la valeur de son patrimoine. Il pourra aussi
fixer ses propres émoluments, et de celui de ses
collaborateurs les plus proches.
La LRU, un outil pour privatiser les universités, brader leur patrimoine,
dans le cadre de l'Espace Européen de Recherche
Un obstacle actuel est le statut des chercheurs et enseignants chercheurs, le code de l'éducation, la loi de 84 qui garantit "totale liberté d'expression et autonomie pour les chercheurs dans le cadre de leur recherche'' (article 57).
Comme beaucoup d'autres, cet obstacle sera pulvérisé par les injonctions de Bruxelles. Car la loi LRU est en réalité une adaptation aux directives à prévoir.
Le traité institutionnel (voir traité de Lisbonne sur le site de l'Union Européenne) reprend textuellement en ses articles 137 et 138 le texte des articles 253 de la "constitution'' giscardienne rejetée par le peuple. Ces articles instaurent la possibilité pour l'union de faire des "directives'' pour "construire l'espace européen de recherche'', donner des "orientations, mettre en place des indicateurs'', faire la "surveillance'', imposer des "bonnes pratiques''... de la recherche.
Pour avoir une idée à quel genre de directives il faut nous attendre, il suffit de regarder la "recommandation'' et la "charte des chercheurs'' qu'elle introduit, de cette même commission européenne. La charte oblige (ceux qui, "volontairement'', la signent), à s'assurer avant toute publication que sa hiérarchie, et son "bailleur de fonds'', sont d'accord. De même avant de commencer ou stopper une recherche. Demain, la recommandation deviendra directive et ce sera obligatoire : l'article 57 sera "de facto'' aboli dès que, grâce à la ratification du traité de Lisbonne, la commission aura pu transformer cette recommandation en directive.
Remarquons que dans ce traité la commission garde l'exclusivité de la proposition de loi, violant les principes de séparation et d'équilibre des pouvoirs, et que, dans des "compétences partagées'', c'est elle qui fixe ce qu'elle partage.
Ceci aura pour effet d'annihiler le jugement "par les pairs'' sur une base strictement scientifique des chercheurs, car leurs publications et leurs travaux pourront être interdits par la hiérarchie : si les travaux sont secrets, qui est garants de la qualité scientifique ?
En parallèle, la libre disposition du patrimoine (immeubles, brevets, cours, logo...) par les présidents doit être associée au dispositif "Risk Share Financing Facility'', introduit pour le 7ème PCRD. Ce dispositif incite les centres de recherche et d'enseignements supérieurs à largement s'endetter, grâce à la "Banque Européenne d'Investissement'', qui exigera l'hypothèque sur le marché international de ce patrimoine. Pour les statuts de cette banque, voir le même traité: avec un capital de départ de 168 milliards d'Euros et des statuts très intéressants, "tout y est possible'', selon la formule de notre président. Au lieu de donner des crédits d'Etats, on obligera les unités à faire des contrats avec objectifs et endettement adéquats. Il est prévu que les fonds levés par endettement soient 6 fois plus importants que ceux investis par les Etats.
L'espace européen de la recherche est vu comme un grand marché, avec des "opérateurs'' de recherche (donc publics ou privés), des agences de financement (ANR par exemple), des agences d'«évaluation» (AERES), qui doivent noter les projets, les unités (comme les agences de notation financières qui viennent de se glorifier sur le marché des surprime US). Les chercheurs et enseignants chercheurs ne sont pas, pour le moment, évalués par cette agence, uniquement pour ne pas affoler les personnels. Mais il est clair que le système mis en place détruit à court terme le système d'évaluation du comité national et du CNU. En effet comment noter les personnels en ignorant les unités et vice-versa ? Pour l'instant seul le privilège d'évaluation de ces unités a été enlevé au Comité National du CNRS.
De surcroît, le recours massif au CDD fait que les jeunes ne peuvent même pas s'appuyer sur les anciens statuts.
Dans un tel cadre "concurrentiel'', à terme, toute action d'un chercheur, d'un enseignant, d'une université ou d'un laboratoire qui ne s'inscrit pas dans cette logique marchande pourra être attaquée par les "opérateurs'' concurrents pour "distorsion de concurrence'' (toujours existante mais cachée dans le corps du traité). Tout chercheur ne respectant pas la "propriété intellectuelle'' de son «maître», sera puni par le licenciement, voire de lourds dommages et intérêts...
Je voudrais aussi, puisque la journée du 20 novembre 2007 porte aussi sur nos retraites et nos salaires, en tant que fonctionnaires, faire le lien avec la situation générale. Cette privatisation de l'université s'inscrit dans un grand mouvement de privatisation que l'Europe impose au prétexte de réduire la dette. Il faut donc brader les actifs (par exemple les locaux des universités, comme ceux de la poste, les gares de triages, etc...) et réduire les dépenses. Je vous invite à lire le rapport de l'INSEE 1057 sur le patrimoine de la France en 2003. Ce document montre que la dette de l'Etat n'est qu'un prétexte pour privatiser les recettes, au profit des oligarques, et pour réduire les travailleurs du public comme du privé en quasi esclaves. Il n'y a pas de limite aux attaques contre les droits et les créances des travailleurs. Dans "Thalburg, petite ville Nazie'', l'écrivain américain Allen décrit comment toute résistance et tous les syndicats de cheminots furent détruits en 1932 en Prusse, seulement par la menace du licenciement, la direction des chemins de fer ayant uniquement changé le contrat de travail permanent des salariés en contrat sans condition de licenciement autre que le bon vouloir du patron.
En réalité, on ne fait pas, comme pour toute entreprise ou particulier, la balance entre l'actif et le passif. Les traités européens ne considèrent que la dette "brute'', ignorant tout actif. Elle ignore aussi la richesse de certains particuliers, qui ayant des créances sur l'Etat, peuvent aussi contribuer en proportion de leurs revenus exorbitants ou sont susceptible d'être imposés largement sur un patrimoine immense douteusement acquis (vente bradée de société d'Etat, comme la CGM, monopole abusif,...). On s'aperçoit alors dans ledit document, que l'actif, positif, de l'Etat a progressé malgré tout entre 1995 et 2003 (de 244 à 369 milliards). Par contre on brade de nombreuses industries (hier Pechiney, Airbus, France Telecom, Renault, ELF...aujourd'hui c'est le tour d'EDF, de la SNCF, de la poste...) au profit d'oligarques nationaux et internationaux, détruisant les actifs de la nations, son indépendance et les conditions de vie honorables de la masse des travailleurs. Inversement s'est créée une classe de parasites oligarchiques, gaspillant un quart environ du PNB chaque année, et possédant près de la moitié du patrimoine du pays (environ 4000 milliards sur 8200 milliards d'Euros pour moins de 400 000 personnes), ou le vendant à des prédateurs étrangers (fond KKR par exemple). L'université, le CNRS, et les autres EPST, grâce à l'Europe et la LRU, tomberont dans leur escarcelle.
Jacques
MAILLARD
Pour
développer son info :
France:
la loi sur les universités ouvre la voie à la
privatisation
:
http://www.wsws.org/francais/News/2007/aout07/160807_privatisation.shtml
.../..."Parlant au nom du gouvernement, la ministre de
l’enseignement supérieur Valérie Pécresse
a souligné que la mesure actuelle n’est « qu’un
point de départ…on ne peut engager de nouveaux moyens
sans avoir préalablement changé le mode de
fonctionnement et la gouvernance. »
Au même moment,
le gouvernement de droite gaulliste du président Nicolas
Sarkozy s’est engagé à supprimer 17000 postes
d’enseignants du secondaire dès l’année
prochaine. Cette mesure fait partie de sa politique visant à
réduire de moitié les fonctionnaires.
L’idée
maîtresse de la politique gouvernementale sur les universités
est la privatisation accrue de l’enseignement supérieur
public au moyen de « l’autonomie » accordant à
chaque université le contrôle de son budget et de ses
biens." .../...
Universités,
recherche : l'urgence d'une mobilisation :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/01/02/universites-recherche-l-urgence-d-une-mobilisation.html
.../...
"Sur les 85 universités françaises, vingt
deviennent dès à présent pleinement
gestionnaires de l'ensemble de leur budget, de leur « masse
salariale » et de leurs « ressources humaines ». Un
pas essentiel vers la privatisation de la recherche et de
l'enseignement supérieur. Ce n'est qu'un début,
l'ensemble du tissu universitaire devant suivre le même sort en
l'espace de trois ans environ. Au même moment, Sauvons
L'Université dénonce entre autres la casse des
universités, du statut de leurs personnels et de la stabilité
d'emploi dans ce secteur que comporte la « cascade de réformes
» lancée par Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse.
Il est donc très urgent d'agir avant qu'il ne soit trop tard."
.../...
L'enseignement
supérieur et la recherche face aux enjeux de la société
du savoir :
http://www.fabula.org/actualites/article14999.php
"L'enseignement supérieur demeure au cœur de
tous les débats relatifs à l'éducation partout
dans le monde. Il a de plus en plus un rôle de levier essentiel
de développement surtout dans une économie du savoir
basée sur la recherche et l'innovation. Les études
montrent par exemple que les pays de l'OCDE où les individus
suivent une année d'études supérieures
supplémentaire peuvent, avec le temps, accroître leur
productivité et leur rendement économique de 3 à
6 %. La société moderne a de plus en plus besoin des
compétences hautement qualifiées." .../...
L’université
américaine vampirisée par les marchands :
http://www.monde-diplomatique.fr/2001/03/WARDE/14880
"Parce qu’ils relèvent du domaine public,
l’éducation et la santé suscitent les plus
grandes convoitises des entreprises privées. L’assaut
d’une logique de profit se déploie avec une vigueur
particulière dans l’université. Sous couvert de «
marché des idées », la course aux disciplines qui
« attirent l’argent » a déjà
multiplié aux Etats-Unis les conflits d’intérêt
entre recherche et monde des affaires. En France, la tendance à
l’euphémisme qui caractérise un gouvernement de «
gauche plurielle » exigeait qu’un vocable du «
partenariat » et du « professionnalisme » recouvre
le même type d’évolution. Une telle invasion de
logiques de marché, aboutissant à une segmentation
entre « chercheurs-entrepreneurs » et tâcherons de
l’enseignement, met en péril l’unité de
l’université." .../...
UNIVERSITE
DE NICE : Vers une privatisation de la gestion de la recherche :
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2124
UNIVERSITE DE NICE : Vers une privatisation de la gestion de la
recherche
"Le rapport d’Aubert affirme au chapitre 6
le principe du mandat unique de gestion confié à
l’hébergeur. Il est en outre précisé qu’en
matière de gestion de recherche "la solution retenue
devra - et c’est un objectif essentiel - assurer une qualité
de service aux laboratoires, équivalente et même plus
favorable que la situation actuelle". .../...
Qu’est-ce
que le Processus de Bologne ?
http://www.coe.int/t/dg4/highereducation/EHEA2010/BolognaPedestrians_fr.asp
"Le Processus de Bologne et un processus de réformes
européen visant à créer un Espace européen
de l’enseignement supérieur d’ici 2010. Ce
processus est inhabituel en ce sens qu’il est peu structuré
et qu’il est dirigé par les 46 pays qui y participent en
coopération avec un nombre d’organisations
internationales, dont le Conseil de l’Europe." .../...
Envoi de Benoist Magnat : http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/
CE
QUE M. FILLON N'A PAS DIT SUR LES RETRAITES
...
par
Michel Caillat
Extrait
de la Lettre d’Attac 45 n°42 (été 2007)
«
Je
ne vois pas comment ne pas être engagé
» disait l’écrivain et poète Michel Deguy.
« Il
n’y a pas d’immaculée conception
» affirmait le sociologue Pierre Bourdieu. En effet, tout
discours est pris dans les rets de l’idéologie, à
commencer par le discours économique.
Le jour où François FILLON, le « père » de l’anti-sociale réforme des retraites devient Premier Ministre, rien ne semble pouvoir s’opposer à la victoire de la simplification outrancière, des préjugés, de l’idéologie de la force des choses et au bout du compte de la désinformation. M. Fillon a appuyé sa réforme sur ce slogan lourd et malhonnête : « Il y aura trop de vieux on ne pourra plus payer les retraites. Il n’y a pas d’autre politique possible ». Or, le choix du système de retraites est un choix de société ; il semble logique que les Français soient informés et qu’il y ait un vrai débat d’idées. C’est à vous, journalistes, d’interroger et de vous interroger. Peu importe qu’on soit ou non d’accord avec les réflexions ci-dessous pour peu qu’on argumente. Chacun pourra alors se déterminer.
De
ceux qui s’autoproclament objectifs et neutres, Marc Paillet
disait : « Quand on défend les valeurs de l’ordre
existant, on peut facilement se réclamer des faits, de la
nature des choses, du bon sens. Se dresser contre la société
apparaît toujours comme une prospective, un jugement, une
opinion. On glisse vers le partial. Un parti pris qui s’assume
vaut mieux qu’une opinion qui se camoufle ». Trop
d’opinions, par les temps qui courent, se camouflent.
1. La charge des retraites est, à terme, économiquement supportable.
En 2000, environ 12% du PIB sont consacrés à faire vivre les retraités contre 4% en 1960. Pour garantir les retraites à l’horizon 2040, il faudrait leur consacrer 18% du PIB (6 points de plus) soit une augmentation d’environ 0,3% chaque année. Il suffit donc d’augmenter de 0,3% les cotisations chaque année pour résoudre le problème. Car, dans le même temps, au rythme de croissance pourtant assez faible (2 à 3% en moyenne), le PIB aura au moins doublé. On va passer de 1500 milliards d’euros en 2000 à 3000 milliards d’euros en 2400.
2. Les cotisations sociales sont un élément du salaire : c’est le salaire dit indirect.
Les conquêtes sociales ont en effet permis d’avoir un salaire global composé du salaire directement perçu par les salariés (le salaire net) et un salaire indirectement reçu par les salariés, un salaire socialisé (les cotisations sociales qui financent les retraites, les dépenses de santé, etc.). Il ne faut donc pas se laisser tromper par les apparences qui laissent croire que « les cotisations sociales sont prélevées sur la masse salariale ». Ce qui voudrait dire que le salaire finance une partie de lui-même ! Les cotisations sociales ne sont pas prélevées sur le salaire mais sur la valeur ajoutée. C’est essentiel à retenir pour ne pas tomber dans le piège linguistique des « charges sociales ».
3. Assurer le financement des retraites est un choix politique.
Il y a trois moyens de financer les retraites compte tenu de l’évolution démographique : soit baisser leurs montants (diviser par presque deux le pouvoir d’achat des retraités par rapport à celui des actifs), soit retarder le départ des retraites (reculer de 9 ans l’âge de départ en retraites) soit augmenter la part des salaires dans la répartition de la valeur ajoutée en augmentant de 14-15 points le taux de cotisation sur 40 ans. Le problème des retraites n’est pas celui du « choc démographique » mais celui de la répartition de la richesse créée et de l’emploi. Figer les mécanismes de distribution entre salaires et profits signifie ne pas toucher aux cotisations. Entre 1982 et 2002, selon les chiffres officiels, la part des salaires (retraites comprises) dans le PIB a régressé de 72 à 64% La part des profits est passée de 28 à 36%. Tout projet refusant l’augmentation des cotisations vise à reporter sur une masse salariale figée, en dépit des gains de productivité, la charge supplémentaire due à l’évolution démographique. On peut être pour mais il faut assumer clairement ce choix et ne pas le faire passer pour une simple question de chiffres.
4. La défense des retraites est inséparable de l’exigence du plein emploi.
Si le chômage se maintient au taux actuel (9 à 10%), le report de l’âge est inopérant ; si le chômage recule, le report est inutile. Obliger à une durée de cotisations inaccessible (40 puis 42 voire 45ans) c’est fermer les yeux sur l’entrée de plus en plus tardive dans la vie active, c’est oublier que les entreprises se débarrassent trop souvent d’actifs au-delà de 55 ans, c’est refuser de voir que deux personnes sur trois ne sont plus en situation d’emploi à 60 ans au moment de faire valoir leurs droits, c’est nier le fait que la masse croissante des précarisés (les travailleurs paupérisés) ne pourra pas cotiser assez longtemps pour obtenir une retraite à taux plein, c’est oublier que la majorité des salariés a hâte de souffler, d’avoir du temps libre. Obliger à une durée de cotisations inaccessible (40 puis 42 ans voire 45 ans) c’est baisser les pensions et moins bien vivre la dernière partie de sa vie.
5. Le projet d’allongement de la durée de cotisations à 40 puis à 45 ans équivaut à une augmentation la durée du travail sur l’ensemble de la vie.
Obliger à une durée de cotisations inaccessible est non seulement absurde tant que le chômage n’a pas été éradiqué, c’est un signe manifeste de régression sociale, l’évolution et les luttes ayant toujours permis d’utiliser les gains de productivité pour diminuer le temps de travail, pour augmenter les salaires et pour augmenter les profits (et oui, on a fait les trois depuis 1900).
6. Quel que soit le système, on ne finance jamais sa propre retraite.
Un capital placé aujourd’hui ne grossira que si un actif travaille demain En capitalisation comme en répartition, les retraites sont un prélèvement sur la richesse produite par les actifs à un moment donné. Les 540 milliards d’euros (18% du PIB) nécessaires pour financer les retraites de 2040 seront forcément produits par les actifs de 2040. Comment un prélèvement de même montant deviendrait-il possible sous forme de primes, d’assurance-retraite ou de vente de titres financiers et impossible sous forme de cotisations ? Il faut en finir avec la croyance de l’épargne mise dans un « frigo » en 2003 pour la faire réapparaître en 2040. Ca ne marche pas comme ça mais certains ont intérêt à le faire croire en masquant le danger et l’inévitable inégalité du système par capitalisation (système d’épargne individuelle placée aujourd’hui en actions et obligations dans le but de se procurer des rendements financiers au moment de la retraite).
7. On ne peut attendre des marchés financiers les rendements faramineux qu’ils promettent.
Le plus difficile à comprendre pour tous ceux qui croient aux miracles boursiers, et plus généralement, aux vertus prolifiques du capital est là : le capital engendrerait de la valeur ajoutée et ses propriétaires mériteraient une part de celle-ci. C’est un mythe car le capital n’est valorisé que par le travail humain de plus en plus productif. Une preuve par l’absurde : si le capital était capable de s’auto-engendrer, les bulles financières éclateraient-elles ?
8. Les fonds de pension ne sont pas complémentaires des régimes par répartition mais en sont des concurrents dangereux.
Les deux régimes ne sont pas compatibles à long terme car la rentabilité maximale du régime par capitalisation passe par le recul des salaires et de l’emploi à la base du premier Les fonds exercent une énorme pression à la rentabilisation : baisse de la masse salariale traduite par des licenciements. Bien loin d’alléger la charge des actifs, le retraité devient le rival du salarié. L`alternative n’est donc pas entre un système de répartition condamné si l’on ne travaille pas 45 ans et une organisation mixant répartition et capitalisation. Elle est de financiariser la société en détournant la valeur ajoutée vers le capital au détriment au travail.
9. Affirmer vouloir baisser les impôts et les cotisations est une mesure incertaine économiquement, injuste socialement et démagogique politiquement.
Allons jusqu’au bout du raisonnement suicidaire : imaginez-vous qu’on vous dise demain : « On va supprimer les impôts et les cotisations sociales ». Ne vous réjouissez pas trop vite car il reste alors une question majeure : "On fait quoi et comment pour les routes, les infrastructures, les services publics, l’éducation, la santé, etc. ?" Baisser l’impôt sur le revenu qui est l’impôt le plus juste car progressif (déjà d’un faible rapport en France), accroît les inégalités puisque 50% des ménages (les plus modestes) ne le paient pas. Supprimer les cotisations sociales c’est oublier qu’elles sont une partie du salaire et la partie du salaire que les salariés ne mettront pas dans le pot commun (la Sécurité sociale) ils devront, selon leurs moyens, la mettre dans des assurances et autres plans d’épargne privés. On ne peut pas toucher de prestations sans cotisations. L’individuel remplace le collectif, le lien social explose, chacun s’assurant en fonction de ses ressources pour la maladie, la maternité, la retraite, etc. On peut être favorable à ce système mais il faut le dire ouvertement.
10. Ce plan dangereux de démantèlement de la protection sociale, est encouragé pour raisons de « petite politique » et de gros intérêts financiers.
Certains partis politiques savent bien que les cotisations pour la répartition sont obligatoires et étatiques tandis que des prélèvements équivalents ou supérieurs, mais versés à des fonds de pension privés, ne font plus partie des « prélèvements » obligatoires. Bref, il n’est pas difficile de limiter ces derniers à condition d’expliquer clairement toutes les conséquences de cette réduction Ensuite, ce plan dangereux de démantèlement de la protection sociale, est encouragé par les fonds de pension eux-mêmes, qui, dans l’intervalle entre le versement des cotisations et le reversement de la pension, peuvent largement profiter de l’argent ainsi mis à leur disposition. La capitalisation est présentée comme le seul moyen d’éviter l’augmentation inconsidérée des cotisations. Or, il est évident que les prélèvements du système par capitalisation seront, par principe, équivalents à ceux de la répartition (voir plus haut). Une augmentation équivalente des cotisations pourrait tout aussi bien assurer les retraites. Il y a donc deux possibilités de transfert aux retraités d’une part des revenus perçus par les actifs : soit de manière socialisée (collective) dans le système par répartition, soit de manière individuelle par achats d’actions, d’obligations dans le système par capitalisation. C’est un choix majeur. Il faut avoir le courage de le dire et d’en débattre sérieusement loin des idées reçues, des injonctions idéologiques, et des tromperies statistiques.
Michel
CAILLAT
professeur
d’économie-droit (Orléans)
Pages de référence :
http://1libertaire.free.fr/MCaillat10.html
http://quartierlibre.ca/Le-sport-olympique-remis-en-cause
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Caillat
Pour
développer son info :
Le
système de retraites, un choix de société :
http://www.france.attac.org/spip.php?article8606
"La crise financière sans précédent qui
affecte toutes les institutions financières, notamment les
fonds de pension, confirme que seul un système par répartition
permet de garantir les retraites pour toutes les générations.
Un tel système est basé sur un contrat
intergénérationnel. Les salariés actifs payent
avec une partie de leur salaire, versée sous forme de
cotisation sociale, les pensions des retraités car ils savent
qu’une fois venu leur tour d’être à la
retraite, la génération suivante fera de même.
Comme tout contrat, il ne peut reposer que sur la confiance. Or,
alors que le niveau de vie moyen des retraités a presque
rejoint celui des actifs, les réformes en cours programment
une paupérisation des retraités." .../...
Loi
Fillon (retraites) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Fillon_(retraites)
"La loi du 21 août 2003 portant réforme des
retraites, dite « loi Fillon sur les retraites », est une
réforme du régime des retraites de base conduite en
2003 par François Fillon, alors Ministre des Affaires
sociales. Cette réforme ne concerne pas les retraites
complémentaires ni les retraites cadres mais les retraites
portant sur la part des revenus inférieur au plafond de la
Sécurité Sociales (la tranche A) soit 2 773 euros
mensuels en 2008. Elle a été conçue selon
Jacques Chirac dans une optique de sauvegarde de la retraite par
répartition. Ses principales dispositions incluent un
allongement de la durée de cotisation, des incitations à
l'activité des « seniors » et la mise en place
d'un système de retraite par capitalisation individuel, le
PERP. Ayant suscité un important mouvement social en 2003,
elle est encore critiquée en 2007 comme ayant été
insuffisante pour assurer la pérennité du système."
.../...
La
Banque mondiale et la théorie des « trois piliers :
http://www.france.attac.org/spip.php?article5331&decoupe_recherche=retraite
"C’est la Banque mondiale qui, la première, a
sonné la charge contre les systèmes de retraites en
répartition, systèmes que les ultra-libéraux
veulent détruire. Le signal du départ de cette campagne
d’affolement de l’opinion publique a été
donné en octobre 1994, dans un document devenu depuis la
bannière des ultralibéraux dans le monde entier."
.../...
L'avenir
des retraites sacrifié :
http://www.france.attac.org/spip.php?article7951&decoupe_recherche=retraite
"Depuis quinze ans, les réformes des régimes
de retraites se succèdent et révèlent l’un
des aspects les plus sordides des politiques néolibérales.
En 1993, la durée de cotisation des salariés du privé
fut allongée de 37,5 à 40 ans ; une décote de 10
% fut instaurée par année manquante, ramenée à
5 % en 2003 ; les pensions calculées sur la base des 25
meilleures années – au lieu des 10 meilleures –
furent indexées sur les prix et non plus sur les salaires,
entérinant la coupure définitive entre l’évolution
du niveau de vie des retraités et celle de la richesse
collective." .../...
Non,
M. Fillon, la France n’est pas en situation de faillite !
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29435
"L’idée que l’on veut faire entrer dans
les têtes est que l’Etat vivrait au-dessus de ses moyens,
que la dette résulterait d’une augmentation excessive
des dépenses publiques injustifiées, que l’on ne
peut pas dépenser plus qu’on ne gagne et qu’ainsi
on pénalise l’avenir des générations
futures qui devront payer ce que nous avons acheté à
crédit ! Le discours est pédagogique, compréhensible
par tous et en apparence inattaquable. Comment le citoyen «
normal » ne pourrait-il pas être sensible à un
discours qui semble relever du plus élémentaire bon
sens ?" .../...
Retraites:
Fillon accumule les mensonges :
http://www.rue89.com/2008/03/30/retraites-fillon-accumule-les-mensonges
"L’objectif principal de la première réforme
Fillon, en 2003, était d’allonger la durée de
cotisation des salariés. Cinq ans plus tard, une étude
de l’Assurance vieillesse montre que jamais on n’est
parti aussi tôt en retraite : alors que les salariés
partaient en moyenne à 62,1 ans en 2001, l’âge
moyen de départ s’est abaissé à moins de
61 ans… Une évolution diamétralement opposée
à l’objectif de la réforme !" .../...
Le
drame des retraites en... Angleterre :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=8293
.../..."La photo ci-jointe nous montre des retraités
anglais défilant nus, dans Londres, pour montrer la détresse
de leur situation. Le système anglais n’ a rien à
voir avec le nôtre, puisqu’il est basé sur un
minimum de cotisations de la part des employeurs et employés
au système d’Etat, et donc sur des retraites d’Etat
servies très faibles (440 euros/mois pour une personne seule
et 610 pour un couple). Les salariés sont donc supposés
se préoccuper eux-mêmes de leurs compléments de
retraite, en investissant une partie de leur paye dans n’importe
quel placement, immobilier, obligations ou actions, seuls ou via des
fonds de pension. Le système a bien fonctionné dans les
années 1990 avec la hausse de la Bourse d’avant le
krach.Toutes sortes de comportements déviants ont été
ensuite notés, dans un système où les
obligations légales en termes de prudence dans la gestion et
de contrôle sont très faibles." .../...
Retraites
: Silence, on détourne !
http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article106
Le débat intellectuel sur la question des retraites se
tend au fur et à mesure que la confrontation sociale en fait
apparaître les enjeux véritables. L’article d’Elie
Cohen [« Pour une retraite "durable" »,
Libération, 26 mai 2003] est astucieux à plus d’un
titre : il rassemble beaucoup des thèmes que les opposants à
la réforme Fillon abordent ; il répète certaines
choses qui sont justes et qui ne sont contestées par personne,
tout en affirmant que les opposants à la réforme Fillon
les nient, c’est-à-dire il leur reproche de ne pas dire
ce qu’ils disent ; enfin, il énonce des contre-vérités
en les imputant aux contestataires, c’est-à-dire il leur
reproche de dire ce qu’ils ne disent pas.
LE
DISCOURS LIBERAL :
Financement
des retraites : étude complète et sans complaisance :
http://www.danielmartin.eu/Cours/Retraites.htm
L'auteur :
http://www.danielmartin.eu/Arg/DanielMartin.htm
Le
rapport de la Commission de finances du Sénat :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/084000289/index.shtml?xtor=EPR-526
"La Documentation française publie le rapport de la
Commission de finances du Sénat à propos de l’épargne
retraite. Ce rapport, présenté par Philippe Marini,
sénateur UMP, demande d’accélérer ce
processus que l’on appelle plus clairement aussi, notamment
dans La Lettre, retraite par capitalisation." .../...
Envoi de Denise Bernhardt :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/d-bernhardt/index.html
LAS DE CE MONDE
Personne n’a demandé à venir user ses veines
Sans le savoir dans les arrière-cours de ce monde
Encore vieux de ses propres douleurs
Ses propres couleurs
Sans garantie de plaisir
Lourde la menace du pire qui nous entoure
Ruine de l’humain vis-à-vis du monde
Sans mode d’être valide pour tous
Les regards se déséquilibrent dans la boue
Des kilomètres carrés de misère
Personne n’a voulu recueillir le feu de l’ennui
Entre ses seins
Dans ce monde sans porte ouverte sur le monde
Où est assise en force l’iniquité formalisée
Dans les districts de l’impotence
Les bafoués ici, les ignorants là
Les paumés sans avenir ici, les plumés aveugles là
Le cancer de Ploutos a déjà mangé le cœur
De ce monde
Depuis des temps irréversibles
Les subprimes suppriment les nerfs de l’amour
Comme d’autres gadgets civilisationnels ont apologisé
Le sauve-qui-peut destructif
Partout la plume est déplumée et perd sa force
La fatigue gagne les esprits des plus faibles
Et les rend plus vulnérables sur le chemin possible
Des émergences heureuses
Ils sont las de ce monde
Mais
Personne n’est las de ce monde qui doit venir
Personne n’est las de voir les choses changer
Pour plus de lumière
Pour plus de justice
De bonheur
De liberté
D’amour
DUCCHA
le
19 Décembre 2008, Port-au-Prince, HAÏTI