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par Jean-Jacques REY
Article 2 : POUR EN FINIR AVEC LE TOUR DE FRANCE, MERDE !
par "Andy VEROL"
Article 3 : IL Y A CE QUE L'ON NOUS DIT...
par Alain SPRINGER
Article 4 : ALLEZ FRANCE... RÉVEILLE - TOI !
par Raymond MONEDI (envoi de Cristina CASTELLO)
DOSSIER : MORALE, DIGNITE ET JUSTICE
*** Article 5 : LE RESPECT D'AUTRUI & REVOLTE
par Jack HARRIS
par RESF (Réseau Education Sans Frontières)
*** Article 7 : LE COMBAT D'UNE MERE
par Madame CHARLES-CATHERINE (envoi de "SaraDo")
***Article 8 : PUNIR OU EDUQUER : quels modèles en 2007 ?
par Martine RUCHAT (envoi de Benoist MAGNAT)
Article 9 : RIEN N'EST PLUS SERIEUX QUE LE RIRE
par André LAUGIER
L’EFFET PAPILLON
CHINE
: 1 321 290
000 habitants, soit plus que l’Europe (avec sa partie
russe) et les deux Amériques réunies ! La FRANCE
(avec les DOM-TOM)
compte, elle, récemment, une population de 64 471 380
habitants… Cela se passe de commentaires et même
en mettant l’ Union Européenne à contribution :
492 646 492 habitants. D’ailleurs ce n’est pas dit que
cette dernière, dans son ensemble, soit assez bête pour
suivre la piste du « petit Poucet », élu président
de la France en 2007, qui dans sa fureur de paraître, perd tout
son crédit et marche même dessus ses promesses ! Les
rapports de force, basés sur les nombres, se passent fort bien
des cérémonies et ils régissent la donne en
profondeur, dans les relations internationales. Notre « super »
président n’amuse que nous : enfin une partie du peuple
français qui devient de plus en plus minoritaire ! Il a dû
en rabattre. Là, il ne peut plus bluffer, verbeux capitan
qu’il est, à la petite lucarne de nos foyers, et ses
soutiens à l’étranger sont eux-même en
difficulté ; parce que tout simplement, les Chinois, ils
tiennent les cordons de la bourse : dans tous les sens du terme
d’ailleurs ! L’Occident perd la main dans le jeu
économique et il n’a plus les moyens de déclencher
une confrontation à grande échelle : la Chine est un
autre morceau que l’Irak… Les petits « mécanos
» de la politique française, dans leur jeu de
manivelle pour l’Oncle Sam, ont fait sourire les apparatchiks
chinois, et ils n’ont pas porté plus haut le dalaï-lama…
Résultat, maintenant, on fait des courbettes et la godiche qui
s’affale aux pieds du seigneur : c’est vachement sérieux
! Quand on n’a pas les moyens d’impressionner, mieux vaut
éviter de paraître… Il doit savoir cela, «
l’empereur » Sarko-sa, lui qui nous bassine avec ses «
réalités incontournables » comme s’il était
le Démiurge, sorti de son paquet de lessive ! D’ailleurs,
je me demande bien ce qu'ont pu lui trouver d’impressionnant,
les gens, plus ou moins simplistes, qui lui ont servi d’escalier
pour s’emparer du pouvoir à la tête de l'Etat.
Parce que, hormis son envie de remuer le pétrin, il n’est
pas capable de nourrir grand dessein pour les Français. Nous
n’allons pas en garder un souvenir attendri de son séjour
à la présidence. Avec lui, ce qui a fait notre grandeur
(à commencer par notre culture), est en train de disparaître,
et il n’y a que ceux qui ne veulent pas voir les réalités
en face, justement, pour le méconnaître. Espérons
que la France ne restera pas longtemps sous la férule de ces
idéologues, fats, portés aux nues par des
sous-alimentés de l’intelligence, je cautionne tout le
reste et même les plus imbéciles des militants qui
s’opposent à eux !
La France n’est qu’une puissance moyenne et depuis fort longtemps. Le temps des « joyeuses colonies » et du cuirassé à Grand-papa, c’est fini ! On se désengage de partout et on n’a même plus les moyens d’entretenir les représentations. En plus, notre « super » président ruine le crédit qui nous reste en nous transformant en supplétifs de l’empire « Petroleum ». Les Français doivent comprendre cela, qui est fort simple à comprendre, et ne plus se laisser abuser (ou amuser ?) par les « crieurs » du Marché et leurs cireurs de pompes : des esclaves qui s’ignorent et qui en entraînent d’autres, en tirant leurs propres chaînes ! Sous des lois iniques et rétrogrades, la France devient un contre-exemple de société qui non seulement n’attire plus, mais qui repousse… Et cela, croyez-moi, on va le payer chèrement, bien que déjà appauvri, d’un point de vue politique ou économique ; parce que, contrairement à ce que disent certains arriérés et opportunistes, il n’est plus possible de vivre à l'écart de l'agitation mondiale, dans son petit coin réservé : c’est comme pour les vents, il y a l’effet papillon. Les difficultés matérielles comme les maladies, elles traversent sans peine les frontières… La souffrance des uns ou l’insolence des autres nous retomberont toujours sur le nez… Elles ont des incidences sur notre vie, qu’on le veuille ou non, et nous sommes encore plus vulnérables, réfugiés dans notre petit cocon ! Voyez le prix de l’essence ou des céréales : jouets des spéculateurs en Bourse ou le déficit abyssal des américains que payent les autres nations ou la crise concoctée par la finance folle qui se propage à travers la planète : croyez-vous qu’un « guide suprême » du peuple y puisse quelque chose, qu’il vous épargnera les soucis afférents ; alors que c’est toutes les bases de la société de consommation en Occident qui sont sapées ? … Il faut être bien niais pour le croire ! Ceux qui ont élu Sarkozy de Nagy Bocsa ont eu le courage de mourir. J’espère maintenant que ceux qui ont le courage de vivre, seront plus nombreux, et qu’ils sauront imposer un autre modèle de société aux (ir)-responsables politiques du moment. Quand on veut, on a plus de chance de pouvoir, et il ne s’agit pas toujours de croire des évidences, surtout quand elles sont assenées par des gens qui ont intérêt à ce qu’on les voit… C’est maintenant que je dis : au travail ! un vrai travail qui ait un sens pour l’avenir et pour son devenir personnel, au service du progrès et de la justice pour tous, dans le respect de la Nature-Mère, qui régit nos existences. Nous devons cela aux descendants.
Jean-Jacques
REY
Envoi d' "Andy Verol" : http://andy-verol.blogg.org/ & http://www.le-mort-qui-trompe.fr/auteurs
POUR EN FINIR AVEC LE TOUR DE FRANCE, MERDE !
Me
pousser comme ça à l'ascension de la montagne des
intelligences qui jugent et analysent l'événement
sportif franchouillard par excellence, c'est un peu m'obliger à
me promener en cycliste moulant dans un centre commercial de
banlieue, c'est pitoyable. Mais je me lance dans l'exercice comme
d'autres s'essaient à des nouvelles positions avec leurs
partenaires : c'est excitant au départ, chiant ensuite, et
finalement ridicule.
En ce moment, j'ai un lieu de travail que je me dois de fréquenter assidûment si je souhaite gagner le salaire qui va avec. Un salaire qui ne fait que combler la succession de prélèvements auxquels je dois faire face, comme nombre de français appartenant aux couches populaires (revenus en dessous de 1250 euros net mensuel). Et comme tout crétin qui bosse, je dois aussi supporter les collègues, généralement des français d'origine populaire qui n'ont utilisé l'enseignement dispensé à l'école que pour gérer, calculer, acquérir, posséder, s'acheter, se vendre... Avec ceux-ci, quand je ne peux pas faire autrement, je dois parler de choses et d'autres pour faire passer ce putain de temps lourd des jours de besogne.
Parler de quoi hormis le boulot ? Du temps bien sûr (c'est assez riche comme conversation du faire de la variabilité du climat, actuellement, sur le nord de le France...), de la vie de famille, les loisirs et les vacances en prévision ou déjà réalisées, et l'actualité.
La putain d'actualité qui s'insinue dans nos vies comme une vérole. Je ne sais pas pourquoi, mais chacun fait sien les nouvelles venues d'ailleurs. Quand un car de polonais se crashe comme de la merde au fond d'un ravin, chacun y va de sa petite histoire sur ces chauffeurs de bus qui te doublent comme des cons, qui font des embardés, qui te font des bras d'honneur, etc. Ensuite tu as droit à la qualité des routes, les chaussées défoncées, les panneaux de signalisation mal installés ou inexistants.
Quand un enfant est enlevé quelque part en France, c'est parti, tous ceux qui ont des gosses TE FONT CHIER avec les violeurs d'enfants, l'insécurité, les récidivistes, les dangers du camping avec tous ces pédophiles autour, etc. etc. Mais là, franchement, ça me fait tellement chier que je balance généralement un truc du genre, avec un sourire en coin : « Les parents, ce sont des cons, non ? Des crétins souvent ? Mais dès lors qu'ils ont des enfants, ils sont considérés comme plus honorables que d'autres qui n'en auraient pas. Belle idée. » Tout le monde me foudroie du regard : « Oh mais t'es trop con Verol ! Toujours aussi provocateur ! » Euh ! non, je le pense vraiment.
Les sujets de conversation se succèdent avec ces connards de collègues. Tu en as qui te parlent de jardinage, de bricolage, de personnes du troisième âge. Ils te parlent de leurs voyages, de ce qu'ils mettent dans leurs bagages... Ils te parlent. Ils causent. Ils ne peuvent pas penser une seconde que tout ce qu'ils racontent, c'est de la merde, ça fait chier, ça ne sert strictement à rien. Qu'ils le disent ou non, ça n'a aucune incidence sur le monde, ça ne remonte pas le moral, ça ne met pas en colère, ça n'endort pas, ça n'amuse pas, ... C'est bidon. Naze. Zéro. Un collègue qui te parle, c'est un gros bout de viande avec de la peau dessus qui bouge ses membres, qui te soûle à mort... Tu as envie qu'il crève, le collègue.
En ce mois de juillet, et pour quelques jours encore, il y a un sujet de conversation très imposant : Le Tour de France. Il y a beaucoup de mecs qui parlent du Tour, rarement des femmes (elles sont généralement toutes exténuées des soldes et se goinfrent des magazines consacrés aux régimes et aux lectures de l'été, non je ne caricature presque pas). Les mecs, quand ils parlent du Tour, c'est du sérieux. Ils se prennent L'équipe pour connaître les classements, la situation de tel et tel coureur. Tu en as d'autres qui ne lisent que les pages consacrées au dopage. D'autres se tapent des branlettes (j'en suis sûr) dans les chiottes de l'entreprise, en matant les nibards des salopes qui remettent le maillot jaune, le maillot à pois, le maillot vert, le maillot blanc (putain ! j'en connais un rayon). Si les mecs ne lisent pas les journaux, qu'ils ne s'inquiètent pas, ils auront droit au résumé à la radio, à la télé, sur toutes les chaînes.
On pense ce que l'on veut de la « grande boucle », mais il est évident que c'est assez chiant à regarder, surtout pour tous les mecs qui bossent, qui n'ont pas un accès aisé à la télé et à la radio. Ce qui serait vraiment super, c'est de programmer les étapes le soir, après 20h00. Les coureurs auraient des phares à leurs biclous et feraient les danseuses sous la pleine lune. Ce serait beau, et les casses-gueule promettraient de belles fractures ouvertes, les peaux écorchées et brûlées sur tout le corps, et en quantité suffisante pour happer le spectateur dans le chalumeau de l'action.
C'est sur cette base que j'ai donné mon avis sincère sur le Tour et le dopage. On en était à nos assiettes crudités et œufs mayonnaises (moi je prend toujours un pichet de rosé pour être un peu bourré) quand l'un des trois collègues avec qui je becquetais s'est mis en tête de s'insurger contre ce phénomène qui pourrirait le Tour.
« Ce sont des tricheurs ! Putain ! Mais ça me dégoûte ! Après ce qui s'est passé en 1998, ils ont pas compris la leçon, surtout les coureurs étrangers ! » Je tique un peu, mais ne relève pas encore. J'ai chopé une frite dorée, l'ai plongée dans le petit tas de mayo déposé en coin d'assiette, et j'ai croqué le tout goulûment, en pensant qu'il faudrait bien que je pense à maigrir un de ces jours (On ne sait pas tellement pourquoi on souhaite maigrir. En tout cas, ça a souvent un rapport avec le « plaire », « se plaire », « lui plaire », mais rarement avec ces essoufflements intempestifs dans les escaliers, qui font de nous des grosses vaches en fin de vie). Le gueulard continuait : « ce Michael Rasmussen, c'est un tricheur. Je déteste les tricheurs. Il a été exclu dans son pays, mais nous, on fait comme si de rien n'était... » ça m'agaçait. Je mangeai une frite vite fait. Sûr que les autres seraient trop froides lorsque j'achèverais mon laïus sur le Tour.
Il fallait que je me lance :
« Mais le Tour de France, c'est pas du sport mon vieux. C'est de la compétition. Le sport où tu inscris tes gosses pour les mercredis, c'est pas la même chose. Bien sûr, il y a les matchs et les compétitions, mais ça se fait dans un esprit « bon enfant ». Encore que tu as certains pères qui foutent la honte à leurs gosses à force de brailler comme des chefs nazis dans les camps ou comme ces crétins de la légion étrangère qui insultent le mec qui est en train de se noyer dans un marécage de merde... Bref, le Tour de France, c'est comme tous les « sports » de haut niveau : c'est de la compétition qui sert essentiellement à distraire les péquenots que nous sommes, pour remplir les caisses d'autres péquenots, plus mondiaux, ceux-là. Tu regardes cette compétition et tu as l'impression d'être au boulot. Le peloton est bien serré. Les mecs déconnent, discutent, blah blah blah... Pendant ce temps-là, t'as un vieux con en voix off qui te fait chier avec ses descriptions des églises, abbayes, châteaux, centrales nucléaires... Une église romane, c'est une église romane, basta ! y a pas un seul péquenot qui mate le Tour qui apprécie d'aller visiter des monuments quand il est en vacances. Généralement, ça le gonfle, au bout de 5 minutes chrono.
Ils te font le catalogue touristique de la France... sur le service public, en hélico et en moto. Donc tout est bien cool. Ça roule tranquille et là, un mec s'échappe seul ou accompagné... On appelle ça, une échappée... Souvent, les mecs qui font ça, ce sont pas forcément les meilleurs, mais il faut qu'ils montrent le maillot, sous-entendu, les marques inscrites sur le maillot.
D'ailleurs les commentateurs, ils te parlent pas des mecs en bleu ou en rose, ou en vert. Ils te disent les « Banque Populaire », les « Quick step », les « Castorama ». Moi je pensais que la pub était interdite de cette façon-là, mais apparemment avec le Tour, on a le droit (J'ai remarqué que c'était la même avec les courses de voile).
Bref, d'un côté on sent bien qu'on cherche à vendre la France à tout un tas de futurs touristes et qu'on te vend sans vergogne les marques de sociétés qui n'ont pas hésité, pour nombre d'entre elles, à délocaliser, foutre des gens au chômage et refiler un max de dividendes à des connards plutôt que d'investir dans l'appareil de production et dans le travail des salariés. Et puis soudain, c'est parti, fini la visite de la France, terminée l'esprit « bon enfant » de la course, tu les vois tous se ruer comme des bêtes vers la ligne d'arrivée... Depuis peu, tu as des oreillettes dans les oreilles des coureurs, et les directeurs sportifs, qui sont aussi les garants du spectacle, ordonnent à leurs trimeurs de coureurs d'y aller fort. Tout est organisé pour qu'un seul bouffe tous les autres. Il n'y a aucune nuance là-dessus. Et pour agrémenter le tout, on te bousille le moral avec les « records » de vitesse de l'étape.
Ils veulent du record, c'est tout. C'est une course, une compétition. Le langage utilisé est celui de la guerre (une « attaque de... », « l'offensive de l'équipe machin », « c'est un combat pour obtenir la première place », etc. Passons. Ça paraît évident tout ce que je dis. Et ça l'est...
Mais la suite, là, je ne comprend plus. Dans ce contexte-là, pourquoi parle-t-on de tricherie, de mensonge ou de malhonnêteté ? L'honnêteté, c'est simplement de dire qu'il faut, impérativement se doper lorsqu'on est dans une « guerre » comme celle-là. La guerre pour gagner un maximum de prix, de frics, de pouvoir, de notoriété, de prestige, de courses... Gagner. Etre le meilleur. Coûte que coûte. C'est pour ça qu'on regarde le Tour ! C'est pour voir des records, voir des gagnants, des grandes victoires, des mecs qui en chient et qui éliminent les concurrents ! Pour être des chauvins, des nationalistes conscients ou inconscients ! Les tricheurs ! C'est vous les mecs ! Vous gueulez sur des mecs qui ne pourraient dignement pas accomplir les exploits dont vous êtes friands sans la moindre substance ! Triches ? Mais parlons de la triche...
Même la caféine est interdite alors même que tu nous chies un cake tous les matins pour parvenir à commencer à bosser, c'est quand même pas monter un col que de taper sur un clavier d'ordi ! Ben ! tu as pourtant besoin d'un dopant, toi aussi ! Et la clope aussi ! Besoin de cet excitant qu'on appelle Nicotine, « pour tenir , surtout après le repas... » Et moi c'est le pinard. L'alcool. Pour pas sombrer dans la dépression quand je vois vos gueules ! Voilà ! C'est ça se doper ! Se doper, c'est pas tricher, c'est se motiver, merde ! C'est tenter de ne pas sombrer ! Pense aussi à ces mecs qui finissent l'étape avec le bras bandé, les autres qui ont une chiasse affreuse sur leurs selles, etc. Ils abandonnent souvent quand toi tu serais déjà mort, limite en état de décomposition avancée.
Il y a des reportages sur des journalistes de RTL ou de Ouest France qui se disent outrés par « ces tricheurs de coureurs ». Mais sans cette « triche », ces cons-là n'auraient pas de boulot. Il n'y aurait plus de 5 ou 6 coureurs qui rouleraient à 10 à l'heure sur les Champs-Elysées après trois semaines de course.
Alors si se doper, c'est tricher dans le but de gagner, alors alléger les vélos aussi avec du carbone, se faire masser, avoir un médecin par équipe, être ravitaillé... Mais oui, c'est ça l'exploit. C'est crever en vrai. N'utiliser aucun dopant, aucun masseur, aucun médecin (ou un seul pour tout le monde), plus de ravitaillement (on leur refile un sac à dos avec des victuailles dedans), plus de chaussures et de casques profilés (des godillots, des bons et un chapeau de paille !), fini aussi les routes goudronnées, faut passer par les chemins de boue, de caillasse et de terre (on te fait tellement chier avec les pavés du Paris-Roubaix)... Là, y aurait plus de triche. On serait dans la vraie compétition. Ce serait génial ! On verrait s'ils font les malins, les dopés ! On verrait ! Et pendant ce temps, les journalistes qui, eux, passent leurs journées dans des bagnoles ou sur des terrasses de café à se bourrer la gueule, à se prendre des putes à chaque étape (« je suis l'envoyé spécial de RTL sur le Tour, ça te dit de boire un petit verre ? »). Le dopage, c'est rien. Ils marchaient aux amphétamines, et à la caféine avant. Tu en avais même qui picolaient. Ils font ce qu'ils peuvent pour faire le spectacle, pour avoir une bonne place dans la COMPETITION.
On leur demande des « exploits », alors faisons ce que je viens de dire, et là, ce sera un exploit, mais il faudra accepter de voir des mecs crever sur le bord de la route... Ce qui est navrant là-dedans, c'est que cette compétition n'est que la représentation exacte de celle qui nous oblige à souffrir perpétuellement dans nos âmes. Elle se doit d'avoir les apparences de pureté et de propreté. On se bat dur pour donner une belle image de la compétition. Tout comme on s'acharne à essayer de nous montrer des guerres propres. Voilà ce qu'on essaie de faire. Pour vos âmes de tricheurs, de pauvres mecs de classe moyenne en mal de sensation, en mal de compétition, on vous vend des compétitions « propres », des guerres « propres », etc. Tout doit être clean pour vous. L'exploit doit être pur... Mais l'exploit aujourd'hui, c'est de dire que vous n'êtes tous qu'une bande de gros cons. »
Silence à table. Je m'en doutais. Ils n'auraient sans doute pas apprécié ça. Mais bon. C'était fait. Voilà, j'en ai fini avec le Tour de France, avec les collègues et « leur compétition sans tricherie », et leur « concurrence saine » qui me fait doucement gerber.
"Andy
VEROL"
Note
de l'auteur :
Je rappelle, pour les récalcitrants, que j'ai créé
et gère un forum presque sérieux. A toi de voir, ça
ne coûte rien d'y jeter un oeil, et de t'y inscrire:
http://andyverol.asianfreeforum.com/index.htm
( je déteste le ton employé. C'est tout à
fait le genre de truc que les spams pour les sites de cul, de viagra,
de DHEA et d'assurances amerloques te lâchent sur ta boîte
mail chaque jour... )
Je rappelle que la revue Carbone, le
n°3 est toujours disponible ici :
Note
à J-J :
En
ce qui concerne "La
Fabrique du conformisme"
: Divertissement, consommation, management...
un excellent
florilège à signaler :
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/96/
I. Captiver les masses ; II. Séduire le client ; III.
Motiver le travailleur ;
numéro coordonné par
Mona Chollet ; voir son article personnel : "Le moral des
ménages" à :
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/96/CHOLLET/15358
Envoi par Alain Springer : http://osirisisis17.blogspot.com/
IL Y A CE QUE L'ON NOUS DIT
Plus
exactement je devrais écrire « Il
y a ce que l’on nous fait savoir…
Et surtout ! Ce que cela cache. »
Avertissement
:
Loin
de moi, l’idée de prétendre que la «
théorie du complot » serait une fable et que les
inventeurs de rumeurs en serait une. Mais mon propos aujourd’hui
n’a rien à voir avec cela.
On le sait, la télévision est devenue le premier média « d’information » partout dans le monde. Par télévision interposée, donc, le Gouvernement nous « informe ».
La vie privée du Président de la République, voilà que nous en connaissons tous les détails et ceci non pas par des journaux à scandales comme dans le temps, mais par la télé, comme ça, à la vue de tous, à toutes les heures et à toutes les sauces…
Le moindre fait-divers qui ne « mériterait » que quelques lignes en page cinq d’un journal, fait la une de toutes les chaînes de télé.
Ces jours-ci nous avons eu droit à : « La fin de vie, la mort et même l’autopsie (pas encore en direct au grand regret de certains sans doute…) de cette pauvre femme effondrée de douleur ». « Le feuilleton des steaks hachés ». Leur parcours, les risques encourus… tout. Et puis, cerise sur l’Himalaya, la « découverte de l’existence du Tibet, et de ses soucis avec la Chine ». Un peu plus de détails sur : http://osirisisis17.blogspot.com/ .
Depuis hier un nouveau sujet est apparu, « quarante et un ans ! ». C’est la durée de cotisation qui sera – n’en doutons pas – imposée par le gouvernement. Mais comme l’échéance annoncée est située en 2012 tout le monde s’en moque. Et puis, de toutes façons, hein ! … en 2012, ils seront où, les Sarkozy et Consorts ?...
Les annonces pleuvent. Certaines n’attendent même pas le lendemain pour voir arriver leur contraire tonitruant ! A tel point que le « pauvre » Porte Parole du Gouvernement ne sait plus de quel côté tourner la tête pour échapper aux tartes à la crème qui pleuvent de partout !
Il y a une annonce. Et une sacrément importante pourtant, qui n’a été ni contredite, ni répétée à tout bout de champ. Celles-ci sont dangereuses. Car celles-ci sont les vraies de vraies. Je vous la livre sans plus attendre :
Dans les cartons de Matignon un projet qui sent vraiment mauvais, attend son heure. Il s’agit de la hiérarchisation des maladies. Vous avez bien lu. Et vous pensez, éberlués : « Le gouvernement viendrait-il seulement de s’apercevoir qu’il y a des maladies plus graves les unes que les autres ?... ».
Bien sûr que non !
Il vient de s’apercevoir qu’il pourrait en tirer quelque chose de fort intéressant pour qui a pour objectif l’ultra libéralisme débridé.
Le Gouvernement envisage très sérieusement d’établir un barème de prise en charge des maladies en fonction de leur degré de gravité. Comment sera-t-il défini, sur quels critères et par qui ? Je n’en sais rien.
Demain, selon que vous serez cancéreux ou grippés, les coûts de votre mal seront de votre poche ou seront remboursés.
On dirait du Molière... non point, Mes beaux Messieurs, c'est du pur Sarkozy !
Après avoir « décimé », au sens Romain du terme, les médicaments remboursés, voilà que l’on va appliquer la même technique pour les maladies.
Non seulement c’est une honte, mais en plus ,c’est stupide.
Nombre de gens vont cesser de soigner – faute d’être remboursés – des maladies qui, de facto, engendreront des maladies plus graves et donc prises en charge et plus coûteuses.
Question : Aujourd’hui, les médicaments qui ne sont plus remboursés sont devenus « en vente libre » dans des pharmacies qui sont en droit de leur appliquer des tarifs éhontés, et qui ne s’en privent pas. En sera-t-il de même pour les maladies ? Devrons-nous faire le tour sur Internet pour trouver un « chirurgien low cost » pour les amygdales du gamin ?...
Comment seront régis les « arrêts de travails » (s’ils existent encore…) pour les maladies non reconnues ?...
Et pour finir sur une note sarcastique, mais douloureuse : Les gens qui mourront de maladies « non reconnues », seront-ils reconnus comme morts par l’Etat-Civil ?...
Voilà une bien belle information qui n’encombre pas vos téléviseurs.
Vous pouvez continuer à regarder vos « Pubs » sans problème.
Ah ! Que voilà un autre sujet très intéressant.
La suppression des « Pubs » sur France2 et France3…
« Super ! » se sont écriés aussitôt les braves gens.
Qui sont braves, mais qui réfléchissent un peu lentement…
«Super, ils vont arrêter de nous casser les pieds avec leurs lessives !»
Oui. Voilà, voilà…
Une télévision totalement financée par l’Etat, savez-vous comment cela s’appelle ?
« La voix de son maître » !
Demandez ce qu’ils en pensent aux Chinois, aux Russes, aux Cubains, aux Irakiens … etc.
Enfin à tous ceux qui, grâce à l’expansionnisme américain, vivent aujourd’hui en « démocratie ».
Alain
SPRINGER
Le
Vendredi 28 mars 2008
http://osirisisis17.blogspot.com/
Envoi par Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/ &
http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/
pour
Raymond
Monedi : http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?auteur43
& http://www.cerclepep.com/
ALLEZ
FRANCE... RÉVEILLE - TOI
!
Source
: http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article5963
Bonjour
à vous tous,
Connaissez-vous le point de vue, qui circule
aujourd’hui sur le Net ? " Les Français n’ont
pas élu un Président... mais un sujet de conversation"
La
Planète va mal... l’Humanité va mal... et la
France va mal, aussi !
On pense avoir tout essayé. Tout
sauf à : "Une Alliance des Consommateurs" qui
permettrait de s’opposer valablement aux prédateurs
du "Capitalisme Financier" !
Seule une "Alliance
des Consommateurs" posséderait un pouvoir assez important
pour favoriser l’instauration d’une "Mondialisation
Durable" !
Cette solution mérite réflexion ! Et c’est pour y réfléchir ensemble, que nous avons mis sur notre Site www.cerclepep.com , notre article intitulé : "ALLEZ FRANCE... RÉVEILLE - TOI"
Pour information, nous vous en donnons ci-après, quelques EXTRAITS
La Révolte Intelligente des Consommateurs
Mais où vas-tu beau Pays de FRANCE ? Mais où vas-tu donc ? Ce n’est pas parce qu’un Monde fou, et déboussolé s’est lancé dans une absurde et suicidaire ‘fuite avant’,....
SARKOZY un Homme du Futur... ou du Passé ? Mais où vas-tu beau Pays de FRANCE ? Ce n’est pas parce qu’un Président malade d’un ego démesuré, t’a conquise par une O.P.A... Promettre un bel avenir mais et n’agir qu’en copiant le passé,... Car son comportement est troublant : Réveiller les querelles de religions des temps passés,... revenir au ‘travailler plus,’ des anciens Maîtres des Forges,... s’acharner sur les Noirs et les Basanés, comme au triste temps du colonialisme... inciter au ‘Devoir de Mémoire’, ressasser les souvenirs des dernières guerres, des victimes de la Shoah, faire lire la lettre de Guy Moquet,... relancer les leçons de morale et les anciens fondamentaux des Instits d’antan, Notre Président n’aurait-il pas la phobie du futur ?... Est-ce grave, Docteur ?
Une Mondialisation encore à inventer... Et ce sont tous ces d’ambitieux prédateurs qui, tout à la fois et sans vergogne, exploitent les Hommes, polluent l’atmosphère et assèchent toutes les richesses de la Terre !... nous bâtissions un Projet de « Développement Durable »... Car entre une ‘Mondialisation Financiarisée’, génératrice d’explosions sociales et une ‘Mondialisation Rétrograde’ qui nous ramènerait à l’âge des cavernes, il y a la place pour une ‘Mondialisation Durable’, et intelligente, qui ménage, et les Hommes et la Planète !
Une Mondialisation Totalement Financiarisée... selon la fameuse « théorie des emmerdements » un problème ne vient jamais seul , et au-delà de la catastrophe planétaire qui... s’ajoute une ‘abracadabrantesque’ catastrophe financière, qui... Tous les responsables financiers sont devenus fous !... Le montage des ‘subprimes’ des Américains, fait que l’on achète et l’on revend du vent !... à la Soc. Gén., un ‘trader’ a fait perdre 5 Milliards ! Pour que cette banque puisse perdre autant sans sourciller, c’est que ses clients sont sur-exploités !
Une Léthargie Mondiale et Nationale coupables. Mais ce qui est surprenant, c’est que devant toutes ces catastrophes, Planétaire, Financière et Sarkozienne, personne ne dise rien.... Oui, tout le monde le sait, tout le monde s’en fout ! Personne ne se révolte ! Complètement englués dans une juteuse ‘sauce financière’ mondiale, tous les Terriens sont devenus des Zombies ! Pour les Français, il y a la catastrophe financière générée par le Président !... A croire que, comme Obélix, il est tombé dans le chaudron de la potion magique... du fric !
Allez France ! Réveille-toi ! La Planète, que 6 milliards de sangsues sucent à mort, va mal ! L’Humanité, que des grands voyous financiarisent à l’excès, va mal ! Et la France, qu’un Président mal intentionné veut mettre à sa botte, va mal aussi ! Alors, Patrie des Droits de l’Homme, réveille-toi ! Pays multi-ethniques... Quand un Pays a enfanté des Hommes comme : Charlemagne, Napoléon et de Gaulle, et qu’il a aussi, généré des grands évènements comme : la ‘Révolution Française de 1789’, la ‘Déclaration des Droits de l’Homme’ et la Loi sur la Laïcité, les ‘Congés annuels payés’, la ‘Semaine de 40 Heures’, la ‘Révolte des Jeunes de MAI 68’... Eh bien ! ce Pays a le Droit et surtout le Devoir d’éveiller et...
Une Révolte Intelligente des Consommateurs... en ce début de 3ème Millénaire, inutile d’employer les vieilles méthodes du passé : grèves dans les Entreprises, descentes dans la rue... à l’heure de la Mondialisation, ce sont les Consommateurs qui font tourner le Monde ! Alors, Consommateurs, unissons-nous, et créons, des institutions adéquates (genre syndicats), pour défendre les intérêts et des Hommes et de la Planète ! Prenons conscience de la puissance inouïe qu’aurait notre arme absolue, « La Grève des Achats » ! Exemples :
*
Si une banque a des tarifs trop exagérés, le "Centre
des Consommateurs", pourra...
* Pour les gros
salaires, Cadres, Patrons, Sportifs ou Artistes, le "Centre des
Consommateurs" pourra décider de bouder,
ensemble, leurs produits ou leurs spectacles.
* Même
punition pour les produits de la grande distribution, dont les prix
s’envolent...
* Même principe également,
pour toutes les Actions ou les Produits qui ne respecteraient pas les
règles du "Développement
Durable", de l’écologie et de...
Vue
de l’Esprit ?... Aujourd’hui... seul, peut-être...
mais Demain... tous ensemble ?
ALLEZ, FRANCE ! !....une nouvelle
fois encore, montre nous le chemin.
Vous pourrez lire
l’intégralité de cette réflexion sur notre
Site, à la page :
http://www.cerclepep.com/cercle/actu/actu-mars2008.html
Si vous la trouvez intéressante, faites-le nous savoir !
Raymond
MONEDI
le lundi 3 mars
2008
Mail : raymond.monedi (a) wanadoo.fr
Site : http://www.cerclepep.com
DOSSIER :
MORALE, DIGNITE ET JUSTICE
?
Envoi de Jack Harris : http://harris.jack.monsite.wanadoo.fr/
LE RESPECT D'AUTRUI
Plus
les années passent et plus nous pouvons constater l’état
de délabrement moral dans lequel s’enfonce notre
société. L’égoïsme humain se
développe et gagne chacune des couches sociales dont aucune ne
se trouve épargnée.
Un dicton prétend que le poisson pourrit en premier par la tête; voilà qui me semble d’une réalité indiscutable car il nous suffit de nous pencher sur le comportement de nos hommes politiques, sans exception aucune, y compris ceux placés au plus haut échelon de l’Etat.
Ce sont ces mêmes personnages qui cherchent à nous culpabiliser et nous donnent sans cesse des leçons de morale, qui en réalité possèdent les comportements les plus irrévérencieux qui soient à l’égard de leurs concurrents.
Il suffit de prêter un peu d’attention aux discours politiques, principalement lors des périodes électorales, pour entendre débiter avec arrogance des flots d’ignominies, de mensonges, et d’injures, destinés à déstabiliser l’adversaire et lui porter un maximum de préjudices auprès des électeurs potentiels
Est-ce-là une conduite morale et digne de respect ?
Devant tant de bassesse, d’irrévérence, d’abjection, d’indignité, je ne peux qu’éprouver de la répulsion à l’égard de ces êtres qui se livrent sans la moindre pudeur, la moindre retenue, dans un jeu immoral et infamant.
Au lieu d’expliciter leur programme à venir dans le but d’informer les électeurs qui auront à se décider pour faire un choix, les candidats préfèrent s’invectiver en public par médias interposés. Cela voudrait-il signifier qu’ils cherchent, par cette méthode, à masquer la faiblesse, les défauts, les mesures impopulaires, de leur programme ? Toujours est-il que l’exemple qu’ils donnent au peuple s’avère déplorable et affligeant.
Peut-on s’étonner, dès lors, de la déliquescence dans laquelle s’enfonce la moralité humaine ?
La virulence verbale employée par la plupart des personnages politiques à l’occasion de leurs discours, devient un catalyseur qui engendre une violence qui ne demande qu’à se répandre, principalement parmi la jeunesse dont les éléments se trouvent les plus fragilisés en raison d’un manque d’expérience de la vie, donc de maturité.
Les anciens savent que la jeunesse se laisse facilement manipuler, qu’elle a le plus souvent un caractère bouillant qui l’amène à s’enflammer rapidement dès la moindre étincelle. Les manipulateurs qui œuvrent dans la politique ont donc beau jeu d’allumer un brasier qu’ils feront éteindre par une répression d’autant plus sévère que ces incendiaires se sentiront, dans un premier temps, déstabilisés puis menacés de se trouver évincés du poste qu’ils occupent au service de l’Etat.
De tels provocateurs sont indignes de confiance car ils portent préjudice à l’ensemble de la population d’un pays. Avec leur caractère destructeur, imbu d’un pouvoir, avide de puissance comme de richesse, ils ne sont en fait que la lie d’une nation et n’ont, par conséquent, pas à recevoir la moindre marque de respect, à l’exclusion de la fonction qu’ils représentent car, en tant qu’êtres humains, ils ne méritent qu’indifférence et mépris.
Ces donneurs de leçons, ces faiseurs de morale, se révèlent incapables à appliquer pour eux-mêmes les préceptes qu’ils préconisent pour autrui. L’on dit pourtant que "charité bien ordonnée commence par soi-même", mais il est clair que ce genre de maxime ne doit pas être enseigné par l’E.N.A.
Jack
HARRIS
REVOLTE
Ils
sont si attentifs à toutes nos demandes
Qu’ils ne perçoivent pas qu’en nous sonne le glas,
Mais ils savent verser toujours des réprimandes
Pour mieux nous écraser à chacun de leurs pas.
Bon sang, admirons tous l’engeance politique
Qui s’abreuve du sang de tous les travailleurs
Sans qu’ils puissent avoir droit de donner la réplique
Manipulés qu’ils sont par des usurpateurs.
Quand donc viendra le temps de l’ultime révolte
Qui mettra un peu d’ordre au milieu du chaos ?
Sans doute direz-vous que je suis désinvolte
Mais
j’en ai plus qu’assez de faire le gros dos.
*
Extrait de "A travers bois et champs"
© Jack HARRIS
Envoi par RESF : http://www.educationsansfrontieres.org/
FAMILLE
MAUDITE
Le
père expulsé en Azerbaïdjan, la
mère en Arménie, les
enfants coupés en deux ?
M.
Ali Hassanov et son épouse Thermine Martirossian, jeune couple
de moins de trente ans, ont cherché en France l'asile qu'aucun
pays proche du leur ne leur a offert : Victimes d'un conflit
ethnico-religieux (il est azerbaïdjanais, elle est arménienne),
ils ont traversé l'Arménie, l'Ukraine, la Russie,
cherchant un endroit où élever leur petite famille,
leur fille Anna et leur fils Gagik. Comme ils étaient
indésirables en ces lieux, ils ont choisi la France qui leur a
paru comme un pays accueillant et protecteur. Ce qui était
vrai, il y a quelques années, ne l'était déjà
plus lorsqu'ils sont arrivés en février 2005.
La préfecture de Pau connaît bien cette famille : déjà en juin 2006, alors que l'OFPRA et la CRR avaient refusé leur demande d'asile, une demande de régularisation grâce à la fameuse circulaire Sarkozy avait été déposée…et refusée ! Dans le même temps la famille demandait un réexamen de leurs dossiers auprès de ce qui est devenu la commission nationale du droit d'asile. A ce jour, presque deux ans plus tard, la famille est toujours dans l'attente d'une convocation.
Ce mercredi matin 24 avril, Anna, 8 ans, et Gagik, 5 ans, dormaient paisiblement. À 6h du matin, la police aux frontières est venue les arrêter, avec leurs parents, dans la chambre d'hôtel inconfortable qu'ils se partagent depuis la fin du mois de janvier, date à laquelle ils sont revenus du centre de rétention de Nîmes. Car il y a à peine trois mois, déjà, le 22 janvier, la préfecture de Pau a voulu faire appliquer l'arrêté de reconduite à la frontière qu'elle avait pris à leur encontre : à 6 heures du matin, la police arrête la famille à son domicile, la place en garde à vue, l'enferme dans des cellules, l'envoie dans un long voyage à Nîmes (500 km, 5h de route), sans guère d'égard pour Thermine, enceinte de trois mois passés.
Les arrêtés de reconduite à la frontière, confirmés par le tribunal administratif de Pau, prévoient de renvoyer le père en Azerbaïdjan, la mère en Arménie. La destination des enfants sera sans doute jouée sur un coup de dé, sur le tarmac ? A peine quatre jours plus tard, le juge de la détention et des libertés, ayant considéré l'arrestation de la famille irrégulière et déloyale, les fait libérer ! Les voilà de retour à Pau, indésirables, comme en Azerbaïdjan, comme en Arménie, comme en Ukraine, comme en Russie. Une forte bataille de RESF contre la préfecture leur permet d'obtenir un logement d'urgence. Deux chambres d'hôtel.
Alors qu'ils se reconstruisaient, que leur angoisse commençait à s'apaiser, aujourd'hui le préfet envoie de nouveau la police : à 6h du matin, l'heure des arrestations des familles endormies. Même triste parcours, le commissariat, la garde à vue, le centre de rétention. Toulouse, cette fois. Le juge de la détention et des libertés aura-t-il la même position, vis-à-vis de ces étrangers ? Mais trois mois après le premier internement, le ventre de la maman s'est arrondi, la petite fille attendue grandit, encore protégée pour quelques semaines. La maman est fatiguée, déprimée, son état inquiète tous ceux qui la connaissent. Inquiétude et révolte ! Dans quel pays vivons-nous, pour qu'avant même sa naissance, un bébé soit mis en danger, volontairement, par une politique inhumaine, injustifiable, son frère et sa sœur bousculés comme ils le sont ? Dans quel pays vivons-nous pour que des enfants soient terrorisés, brutalement réveillés à 6 heures du matin ? Dans quel pays vivons-nous, incapable d'accueillir deux jeunes parents qui cherchent asile et protection ?
resf
info
Pour protester : http://www.educationsansfrontieres.org/
Appel
à SaraDo (D.P.) :
http://terragalice.blog4ever.com/blog/index-45469.html
&
http://www.myspace.com/saradomusic
pour
Madame Charles-Catherine : http://cyrilkhider.blogs.nouvelobs.com/
LE
COMBAT D'UNE MERE
Lettre à
l'administration pénitentiaire
Source
: http://terragalice.blog4ever.com/blog/lirarticle-45469-701658.html
Madame
Charles-Catherine
1, allée des Erables
94410 Saint
Maurice
tél : 06 68 84 47 31
Mail : catherine-2005 (a) hotmail.fr
Blog : http://cyrilkhider.blogs.nouvelobs.com/
Site : http://www.myspace.com/lili_berte
A
Monsieur Claude D'Harcourt
Directeur de l'administration
pénitentiaire
Saint Maurice le 20/03/ 2008
Monsieur
D'Harcourt,
Je viens par la présente, vous parler de mon fils : Cyril KHIDER, incarcéré actuellement à la prison de MEAUX CHAUCONIN dans des conditions, un fois de plus, inacceptables.
J'avais tenté de vous interpeller une fois déjà, à l'occasion de ce grand colloque où je vous ai rencontré autour du thème : « Psychiatrie et Prison », un des grands chantiers de la République.
Il y avait, présents à ce colloque, tout ce que compte, en terme de hiérarchie, l'administration pénitentiaire Française, mais aussi des représentants du cabinet de Pascal Clément, ancien ministre de la justice, monsieur Badinter et bien d'autres invités non moins célèbres, ainsi que des représentants associatifs, des aumôniers de prison, des travailleurs sociaux, des avocats dont le conseil de mon fils, Delphine BOESEL.
A l'époque, j'avais été très surprise par votre réaction à l'issue de ma prise de parole, alors que le micro m'avait été tendu pour répondre aux psychiatres qui présentaient leurs arguments à la salle.
Je leur avais demandé ce qu'ils comptaient faire pour être entendu par l'administration pénitentiaire, lorsqu'ils établissaient des certificats médicaux intra muros, autrement que dans le cadre d'un « label », servant à maintenir en apnée dans la baignoire carcérale, des personnes détenues. Comme dans le cas de la rétention de sûreté par exemple.
J'avais continué à interroger les psychiatres en me servant de l'exemple de mon fils Cyril, au sujet duquel je vous interpelle à nouveau aujourd'hui, par le biais de ce courrier.
Je leur avais expliqué que deux certificats médicaux avaient été établi par des médecins de la prison de la Santé afin de dénoncer les effets délétères de l'isolement sur son état physique, après cinq longues années de cette mesure inique qu'il subissait arbitrairement.
Je rappelle ici très rapidement, que l'administration dont vous avez la charge, a été condamnée pour allégations mensongères à l'issue d'un long combat contre cette mesure injustifiée et inacceptable que je tentais de dénoncer lors de ce colloque, comme je le faisais à chaque fois.
Malheureusement, rien n'a jamais changé au fil des colloques sauf les ministres.
Devant
600 personnes vous êtes intervenu intempestivement, me coupant
pratiquement la parole, pour présenter à la salle vos
arguments fallacieux, lesquels laissaient sous entendre la «
normalité» de cette mesure, compte tenu de la supposée
« dangerosité » de Cyril.
Dans votre bouche de
responsable institutionnel, en un clin d'œil, Cyril passait de
présumé innocent à forcément coupable.
Vos paroles illicites à son encontre et leur logique
totalitaire ne m'avaient pas échappé à l'époque.
J'avais presque oublié l'incident lorsque, quelques jours plus tard, mon fils m'explique à l'occasion d'un parloir, que les psychiatres que j'avais interpellés à ce fameux colloque, étaient venus le voir à la prison de la Santé, pour lui parler de mon intervention et lui poser quelques questions sur lui et moi.
A
cette époque déjà, madame LORNE, actuelle
directrice de la prison de MEAUX CHAUCONIN, était la sous
directrice à la prison de la Santé à la prison
de la Santé où mon fils se trouvait, lors de la visite
de ces psychiatres.
Il se trouve qu'elle était également
présente au colloque en question à un siège
devant mon avocate et moi.
A l'issue de cette visite, Cyril a vu un psychologue avec lequel, il a pu établir un dialogue constructif et qui s'est engagé à le suivre à l'extérieur en cas de libération. Un certificat médical élogieux rédigé par ce psychologue a été présenté à la cour d'assises lors du procès de Cyril.
Suite à la visite de ces psychiatres, Cyril s'est vu proposer quelques jours plus tard un cours de Taï Chi ce qui est exceptionnel en maison d'arrêt, a fortiori au quartier d'isolement.
Je suppose que madame LORNE n'a jamais accepté le fait que ma parole ait été entendue par ces psychiatres, qui, au fond, ne faisaient que leur travail. Elle n'a pas, semble-t'il, digéré cette ingérence ni la lettre que je lui avais écrit, pour dénoncer le comportement indignes de certains agents du quartier d'isolement, à l'encontre de mon fils, à cette époque déjà.
Je tiens d'ailleurs cette lettre à votre disposition si vous jugez nécessaire ou utile d'en prendre connaissance.
Pour elle, je l'imagine ainsi, ce devait être un crime de lèse majesté. Je ne vois pas d'autre explication à son acharnement . A moins que les directives de sa hiérarchie l'aient poussé à agir de la sorte.
Or, depuis l'arrivée de Cyril au sein de son établissement, madame LORNE n'a eu de cesse de lui poser des questions sur moi, en insistant à plusieurs reprises, sur le fait que le combat que je menais à l'extérieur était préjudiciable à sa situation carcérale.
Ce à quoi Cyril aurait répondu, lors d'un de ces curieux échanges : « Le combat de ma mère n'est qu'une forme de résistance pour que je reste en vie, face à votre machine à broyer. D'ailleurs avant qu'elle n'entre en résistance contre l'administration, une douzaine d'agents m'avaient déjà brisé les côtes et un orteil, lors d'une fouille hyper musclée durant laquelle, ils m'ont écarté les fesses de force. Ce que moi, j'appelle un viol et contre lequel, j'ai décidé, sur les précieux conseils de ma mère, alors que je n'y croyais pas du tout, d'aller devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme qui vient d'accepter la recevabilité de mon dossier. Je me suis retrouvé également deux fois dans un état comateux durant presque 48 heures après l'ingestion d'eau minérale vendue en cantine intra muros, dont une après avoir bu l'eau d'une bouteille qui aurait du être vierge de toute substance, puisque neuve. Alors, cessez s'il vous plaît, de rejeter la responsabilité de vos exactions sur ma mère, qui ne fait que tenter de m'éviter le pire, à savoir ma mort, que certains agents ont juré d'obtenir».
Accusations contre moi que madame LORNE a réitéré devant Delphine BOESEL, l'avocate de mon fils, il y a quelques jours à peine, lui précisant que c'était la direction régionale qui mettait la pression sur ses épaules, à cause de mon combat à l'extérieur…( ?)
Monsieur d'Harcourt, très honnêtement, de telles pratiques ne ressemblent-elles pas à une forme de chantage déguisé, afin que nous renoncions aux recours que nous avons porté devant la Cour Européenne des droits de l'Homme, en faisant porter le poids de cette responsabilité à vos directeurs (trices) d'établissement ?
N'est-ce pas cet état de fait qui aiguise le seuil d'intolérance de votre administration vis à vis de mon garçon et qui apparaît aux yeux de tous comme une évidence, lorsque l'on parcourt son dossier ?
Quant
à madame JULIEN, sous-directrice dans ce même
établissement, qui semblait, d'après les dires de
Cyril, plus « humaine », elle aussi lui avait posé
des questions sur moi et lui avait fait comprendre quelques temps
plus tard, qu'il ne sortirait de prison, ni à l'occasion d'une
permission, ni dans le cadre d'une libération conditionnelle,
parce que l'administration pénitentiaire avait décidé
de le mener au bout de la totalité de sa peine.
On ne peut
être plus clair sur les dispositions prises à l'encontre
de Cyril de la part de l'administration dont vous avez la charge.
Monsieur d'Harcourt, à quoi peuvent bien servir les juges d'application des peines, si les syndicats de l'administration pénitentiaire peuvent accommoder à la sauce « ogre douce » les peines de prison, prononcées par des tribunaux habilités à le faire, à l'encontre de certaines personnes détenues, en imposant une loi du Talion implacable et sans appel ?
Cela s'apparente-t'il à des pratiques honnêtes de la part d'une institution qui prétend faire, de la réinsertion des personnes détenues, une priorité ?
Je
rappelle ici que mon fils Cyril vient de passer 7 ans sur les 10 ans
de prison auxquels l'a condamné la cour d'assises de Créteil
et arrivé à ce stade de sa détention, il est en
droit de d'obtenir une libération conditionnelle.
Cette
cour de justice était composée également
de douze jurés tirés au sort parmi les citoyens de la
République, lesquels ont estimé, en leur âme et
conscience, à 10 ans de prison, la peine que méritait
de se voir infliger Cyril, au regard des éléments qui
leur ont été présentés durant une semaine
complète d'un procès éprouvant.
Ceci, malgré
les efforts désespérés et désespérants,
je le raconte volontiers, de la présidente pour tenter d'en
obtenir le double.
Une femme jurée a d'ailleurs quitté
la salle d'audience en claquant la porte après avoir dit sa
façon de penser à cette dernière et deux autres
jurés m'ont contacté après le procès pour
dénoncer la partialité de cette présidente.
Tout
le procès est relaté sur mes différents blogs et
repris sur d'autres, dans lesquels on peut constater à la
lecture, que même l'avocat de la pilote d'hélicoptère,
partie civile dans ce procès, a fini par plaider contre les
conditions carcérales de Cyril.
Un sacré avocat en
tout cas, soit dit en passant, qui a été d'une
honnêteté sans faille dans ce procès, à
l'image de la jeune femme pilote d'hélicoptère qu'il
défendait.
Sur ces dix ans, il en a fait sept, dont cinq fait dans des conditions d'une violence inouïe, avant que votre administration ne soit condamnée comme je le soulignais plus avant dans cette lettre. Je ne permettrais pas que cela recommence ou que l'on continue à le torturer, de quelque façon que ce soit, sans rien faire, ne vous en déplaise, ainsi qu'à vos directeurs ou directrices d'établissement pénitencier que vous téléguidez à loisir.
Pour lui, pas de réinsertion possible avec cette justice à vitesse séquentielle qui lui interdit toute forme de réintégration au sein d'un projet clairement établi.
Il est marié avec une femme aimante qui le suit depuis tout ce temps d'incarcération et les quelques dix sept transferts subis, les années d'isolement, une petite fille à construire et un employeur qui s'est engagé à l'embaucher et qui a fait les démarches nécessaires en ce sens.
Un médecin de la clinique du sport qui attend également de l'ausculter pour une cheville qu'il s'est cassée sur le terrain de sport et que des agents se sont empressé de lui tordre le jour même de sa sortie d'hôpital, alors que le plâtre n'était pas sec.
Ce qui fait qu'aujourd'hui, il doit subir une opération qui n'avait pas lieu d'être avant cette torsion et ce plaquage au sol par plusieurs agents.
Frapper un homme ce n'est pas très glorieux en soi, mais frapper un homme blessé qui sort de l'hôpital de surcroît, comment définissez vous cela, monsieur d'Harcourt ?
Devrais-je me taire alors que certains agents ont juré que mon fils ne sortirait pas vivant de prison parce qu'ils estiment qu'il aurait du prendre vingt ans de réclusion. Je me refuse définitivement à laisser faire, dusse-je y laisser ma vie.
Force est de constater qu'en France, il vaut mieux tuer une personne pour obtenir une libération conditionnelle, que remettre la sécurité en cause.
Depuis, la tentative d'évasion pour délivrer son frère, fait condamnable au regard de la loi, jusqu'au jour d'aujourd'hui, nous assistons impuissants à une véritable kabbale vengeresse qui ressemble à s'y méprendre au remake de « l'addition » superbe film de Denis Amar de 1984, dans lequel un surveillant blessé lors d'une tentative d'évasion, fait subir le pire à un détenu qui se retrouve, deux ans plus tard, dans la prison où il travaille comme chef de détention.
Aujourd'hui la réalité dépasse largement la fiction pourtant déjà insupportable.
Jusqu'où iront les agents troubles de l'administration dont vous avez la responsabilité, monsieur d'Harcourt ?
Quand je pense à madame LORNE, à quelques chefs de détention ou encore à cette poignée d'agents revanchards, se sont immédiatement, les images de ce film, qui affluent à ma mémoire. C'est horrible ! A l'instar de ces années vécues par toute notre famille sur le mode angoisse sans discontinuer.
Peut-être irez-vous jusqu'à dire, comme il a été dit pour mon fils, que je suis une paranoïaque, que ma belle fille l'est également, que ma fille ou mon autre belle fille le sont aussi, au regard de ces pratiques d'un autre siècle dont j'ai moi même été victime. Que le tribunal administratif qui a condamné votre administration pour les cinq ans que mon fils a passé dans un immonde quartier d'isolement, était composé de personnes paranoïaques à l'image du commissaire de la République ?
J'ai moi même subi les foudres de l'administration pénitentiaire, par le biais de deux fouilles humiliantes à l'occasion d'une visite au parloir de la prison de Luynes où je me rendais pour la première fois. Je sais donc, ce que ressens mon fils cadet qui est actuellement au quartier disciplinaire pour trente jours, parce qu'un surveillant n'assume pas le fait d'avoir été insultant et d'avoir manqué de respect à son épouse qui lui rendait visite.
Je connais ces pratiques, monsieur d'Harcourt, ça fait treize ans que mon fils aîné est en prison et plus rien ne me surprend de la part de certains agents de l'administration pénitentiaire lorsqu'ils décident de faire « réagir » un détenu pour le pousser à la faute.
J'ai dû me mettre nue comme me l'avait demandé la surveillante hilare qui me fouillait en me proposant ce deal immonde :" ou vous vous déshabillez ou vous ne pourrez pas visiter votre fils" ! Et comme je n'avais pas vu ce dernier depuis quatre longs mois, faute de moyens financiers, j'ai ravalé ma rage et me suis exécutée. A cette époque, je subissais impuissante le tourisme carcéral qui m'était imposé pour aller visiter mes deux fils aux quatre coins de la France.
J'ai dû, lors de cette fouille à nu, tourner sur moi même, lever les bras, me faire fouiller la bouche, les cheveux, chaque orifice jusqu'à l'obligation d'écarter les jambes et de tousser devant une surveillante qui visiblement cherchait à m'humilier tout en se moquant de moi.
Je souligne ici qu'aucun contact physique avec mon fils n'était possible puisqu'une vitre hygiaphone nous séparait. Et quand bien même aurai-je eu un contact avec lui, ces pratiques sont inacceptables.
J'aurais dû être emmenée dans un endroit prévu à cet effet. Non, j'ai été laissé pieds nus sur le béton d'un couloir, devant une surveillante goguenarde qui me rappelait cette affreuse soldate américaine, à la tristement célèbre prison d'ABOU GRAIB, celle qui passait en boucle dans les médias après avoir traîné un homme prisonnier en laisse, tandis que nous autres Français, prompts donneurs de leçon nous nous esclaffions :
« Oh c'est affreux, c'est inacceptable, quelle horreur !»
A chaque fois que je repense à cette histoire, c'est invariablement cette image qui me revient et que j'ai décrite plusieurs fois dans différents courriers et autres textes.
Les agents qui pratiquent ce type d'exactions sont-ils meilleurs que cette affreuse femme qui pourrait avoir, au fond du fond, la guerre comme circonstance atténuante ?
Nous sommes en paix, monsieur d'Harcourt, et malgré cela, dans ma vie, celle de ma petite fille de bientôt cinq ans, c'est tous les jours la guerre, à cause de ces pratiques carcérales d'une autre époque qui sont devenues la règle au sein de notre soit disant démocratie.
J'ai porté plainte parce que cela s'est reproduit le surlendemain lors d'un nouveau parloir et comme pour le précédent évidemment, rien d'illicite n'a été trouvé sur moi. Mais, cette plainte a été classée sans suite au bout de trois ans, jusqu'à ce que je me porte partie civile et qu'une enquête soit enfin ouverte pour que cesse ce genre de pratiques dignes du Moyen-Âge et de l'Inquisition.
Sachez que si cette plainte est de nouveau classée sans suite, j'irais devant la Cour Européenne des droits de l'homme porter cette histoire.
Aujourd'hui,
c'est à ma belle fille que votre administration s'en prend
pour obtenir la réactivité de mon fils et justifier son
placement arbitraire au quartier disciplinaire et à justifier
également les exactions dont il est l'objet.
Plus personne
n'est dupe monsieur, en tout cas pas les nombreuses personnes qui
suivent ce dossier depuis des années.
Comment définiriez vous cela monsieur d'Harcourt ?
Article
3 :
« Nul ne peut être soumis à la torture ni
à des peines ou traitements inhumains et dégradants »
(Convention de sauvegarde des droits
de l'homme et des libertés fondamentales).
Pour ma part, j'appelle cela de la torture, lorsque l'on sait la violence pour un homme que voir sa mère humiliée de la sorte ou son épouse ou son enfant surtout quand la maman en question, se retrouve à l'hôpital à l'issue d'une telle action.
Très curieusement, hier après midi, après avoir mis en ligne une lettre que mon fils m'a fait parvenir, dans laquelle il dénonce le fait qu'il est actuellement au mitard pour une durée de trente jours après qu'un agent ait manqué de respect à son épouse lors d'un parloir, deux femmes responsables de la sécurité de votre administration sont allées rendre visite à mon fils pour lui demander ce qui se passait.
Lors de cette entrevue, il semblerait qu'elles auraient dit à ce dernier, qu'elles ne comprenaient pas pourquoi son grand frère Christophe n'avait pas de problème en détention avec les agents. Ce à quoi Cyril aurait répondu « mon frère a cinquante ans de prison à faire, les agents le savent bien, dans un tel cas, Christophe n'aurait rien à perdre à se défendre, alors que moi, j'ai tout à gagner ».
J'ajouterai pour ma part que les histoires concernant Christophe, si elles remontaient à la surface, ferait couler à pic l'argumentaire de dangerosité intra-muros de mes garçons. On se souviendra de sa tentative d'évasion à la centrale sécuritaire de Lannemezan qui avait laissé tout le monde pantois jusqu'aux gendarmes…
Seul, ce que certains agents font subir à son petit frère pourrait le rendre agressif et, jusqu'au jour d'aujourd'hui, il se contient.
Elles auraient ajouté que Cyril avait beaucoup de chance d'être dans cet établissement flambant neuf, où il n'a accès à rien, je le rappelle ici, et où il lui a été refusé tous les ateliers auxquels il a essayé de s'inscrire. Super !
Ces femmes ont ajouté qu'il fallait qu'il prenne des cours et que c'était sa dernière chance, comme si il n'en avait jamais fait la demande. Quand je pense au nombre de cours qu'on lui a déchiré, gardé, tâché avec toute sorte de matières, je ne puis m'empêcher de vous demander de qui se moque t'on ?
Pour ce qui est d'une dernière chance, monsieur d'Harcourt, encore faudrait il en avoir eu une première avant d'en avoir une dernière. Je n'ai jamais eu connaissance d'une quelconque intervention de celle-ci en 7 ans de prison.
Les seules fois où la chance lui a fait un petit signe, c'est lorsque certains surveillants faisaient preuve d'humanité avec lui ; parce que cette réalité-là existe aussi.
Oui, heureusement, il y aussi dans les rangs de l'AP, des surveillants honnêtes, dignes, ceux qui par exemple, notamment à la prison de Bois d'Arcy, venaient le prévenir de ce qui se tramaient du côté de leurs collègues revanchards, ceux-là même qui étaient d'une extrême courtoisie à mon égard, lorsque j'arrivais en visite au parloir, eu égard à mon combat de mère.
Comment expliquez-vous, monsieur d'Harcourt, qu'un homme détenu, sur le point de sortir, se retrouve à chaque fois au prétoire ou au mitard, avant chaque demande permission ; alors qu'il n'a qu'un but rejoindre, sa fille, sa femme, sa mère, ses nièces et la liberté tout simplement.
Tout cela est d'une flagrante antinomie et cette couleuvre que nous sert régulièrement, l'administration pénitentiaire, personne ne peut plus et ne veut plus l'avaler. En tout cas, aucune des personnes qui suivent ou même survolent ce que je dénonce dans mes textes depuis des années.
Trop c'est trop.
Voilà, monsieur d'Harcourt, ce que je tenais à vous dire dans les grandes lignes parce que sinon je pourrais noircir des pages et des pages sur ce quotidien que je traîne comme un boulet au pied ou un bracelet électronique qui m'envoie, à chaque forfaiture de la part d'agents ou de la direction de l'administration pénitentiaire, des décharges électriques dans le cœur.
Si vous désirez des renseignements complémentaires n'hésitez pas à contacter notre conseil : maître Delphine BOESEL ou moi même le cas échéant. Je dois énormément à cette avocate qui m'a beaucoup aidé dans ce combat contre l'inacceptable.
Pour
ma part, je n'ai aucun espoir de toucher votre cœur, la cible
étant bien trop petite, je l'ai donc rangé dans
la boîte de Pandore avec les autres maux. C'est à votre
raison que je m'adresse, peut-être vous dictera t'elle la
marche à suivre pour que cesse, cette kabbale carcérale
contre mon fils et tant d'autres...
Madame Charles-Catherine
Pages
de référence :
Coup
de gueule
http://terragalice.blog4ever.com/blog/articles-45469-97199.html
Fraternité
a perpéte. Soutien à Cyril Khider et sa famille.
http://terragalice.blog4ever.com/blog/lirarticle-45469-700675.html
Penser
qu’en prison, on ne fait que purger sa peine est une utopie.
Lorsque la pénitentiaire, soutenue par la justice
s’acharne,l’inhumanité et la haine n’ont
plus de limites. Justice fiction et prison réalité.
http://cyrilkhider.blogs.nouvelobs.com/
Envoi
de Benoist Magnat :
http://perso.wanadoo.fr/benoist.magnat/
pour
Martine
Ruchat (intellectuelle suisse)
PUNIR OU EDUQUER
quels
modèles en 2007
?
Les temps changent, dit-on, et pourtant en matière de punitions des infractions au Code pénal, les solutions sont les mêmes depuis deux siècles (privation de liberté, emprisonnement, encellulement) et celles qui se veulent innovantes reprennent des modèles qui ont été l’objet de critiques pendant une bonne partie du 20e siècle. Ainsi en est-il de ce qui a été présenté comme la réouverture des maisons de correction en France et de cette loi en discussion cet été, visant à renforcer la lutte contre la récidive. Alors que Rachida Dati a pour mission de trouver des solutions à la surpopulation des prisons, il n’est pas inutile de tendre deux fils de réflexion : celui du rapport entre traitement de la « délinquance juvénile » et la récidive et celui du lien avec l’histoire des prisons et des maisons de correction richement alimentée depuis la parution en 1971 de l’ouvrage de Michel Foucault « Surveiller et punir» que chacun devrait ressortir de sa bibliothèque et relire.
Quelles ont été quelques-unes des thèses de Foucault (1926-1984) ?
-la prison est une création du 19e siècle qui vise le bien devenu le plus cher depuis la Révolution : la liberté ;
-la prison est le moyen d’incarner le nouvel esprit des lois dû à Cesare Beccaria : Des délits et des peines, publié au 18ème siècle: la proportionnalité des peines et des délits ;
-la punition au 19e siècle s’adresse à l’individu plus qu’au délit ;
-la prison comme mode de gestion de la déviance est un indicateur des rapports de pouvoirs dans la société.
Au 19e siècle, le traitement pénal des jeunes s’est inscrit dans cette nouvelle logique pénitentiaire alimentée au cours du temps par diverses préoccupations: démographique (la raréfaction du nombre des naissances et donc des jeunes), économique (le développement de l’instruction publique vers les besoins économiques nouveaux, la création du temps d’apprentissage après l’obligation scolaire), militaire (le lien entre le niveau d’instruction et la qualité des armées), politique (la force sociale que représente la jeunesse et sa dangerosité). Il s’agit alors de « protéger » cette valeur sociale et économique qu’est devenu l’enfance, puis dans la seconde moitié du 20e siècle, la jeunesse, nouvelle classe d’âge (et pour le pouvoir en place de s’en protéger).
Dès 1810, le Code pénal distingue les enfants de 7 à 16 ans parmi lesquels deux catégories sont distinguées, l’une celle des enfants coupables discernants (le discernement étant considéré comme la conscience de la faute commise et l’anticipation de ses effets) et l’autre, celle des enfants non-discernants. Ces derniers étant placés dans une maison de correction. Or, dès la fin du 19e siècle tous les enfants de 7 à 16 ans seront placés dans ces lieux de privation de liberté qui auraient l’avantage de ne plus les emprisonner avec des adultes et de privilégier leur formation (instruction, formation à un métier et formation morale). Nombreux historien/ne/s (entre autres M.Perrot, M. Gardet, F. Testard, J. Dekker, M. Ruchat, S. Dupont-Bouchat, E. Pierre, J. Trépanier) ont montré le caractère disciplinaire et souvent violent des prises en charge bienveillantes des congrégations religieuses et des comités philanthropiques administrant ces lieux. Tout lieu clos est potentiellement un lieu de violence (d’abus de pouvoir) et de souffrance.
Le 20e siècle, siècle de l’enfant et des pédagogies nouvelles, a été celui de son observation (s’inspirant notamment du livre de J.J. Rousseau : l’Emile ou de l’éducation) rendu possible notamment par le développement des sciences de l’éducation et en particulier de la psychologie. Cette approche individualisante des problèmes de l’enfant a aussi participé à adapter la juridiction des mineurs à l’expertise médicale (et en particulier psychiatrique) et à la liberté surveillée réalisable grâce au développement des professions sociales (assistant social, éducateur, curateur). Dès la fin des années 20, la critique des « bagnes d’enfants » ont provoqué une véritable mutation dans le champ de l’éducation surveillée et des maisons de correction en en fermant un certain nombre, en demandant un meilleur contrôle de l’éducation qui y était dispensée et en privilégiant des solutions alternatives. C’est aussi le rapport avec les familles qui se modifie sensiblement les prenant en compte dans l’évaluation qui est faite de ces « cas médico-pédagogiques » que sont désormais devenus les enfants délinquants.
Avec plus d’un siècle de travaux en sciences de l’éducation, en psychologie et psychanalyse (auxquels s’ajoutent les travaux contemporains sur l’intelligence émotionnelle), un savoir énorme existe sur l’être humain et son fonctionnement, lequel ne peut être réduit ni à une boîte noire, ni à une grille de corrélations dans laquelle les articles de lois dirigeraient en permanence ses comportements : « pour tel acte que je commets, je subirai telle punition ». L’étude de la complexité psychologique et émotionnelle des individus, comme de la complexité sociale et économique de leur situation, a aussi modifié leur prise en charge. Ainsi ne reproduisons pas des solutions privatives de liberté qui datent de deux siècles et qui ont montré leurs limites en termes de souffrance et d’inefficacité en matière de récidive. Dans leur projet pénitentiaire, les réformateurs du 19e siècle faisaient de la prison une école du peuple et donc un moyen de supprimer la délinquance. Leur idée était donc de fermer progressivement les prisons. Utopie ou échec patent ?
Jamais la torture n’a assuré les aveux, jamais la peine de mort, l’absence de délit ; jamais un premier emprisonnement (quel que pénible qu’il soit) n’a assuré la non récidive. Une gestion strictement juridique et administrative ajoute de la souffrance à la souffrance et risque par conséquent d’entraîner la récidive. Les modèles de punitions sont donc à rechercher dans un esprit qui devrait être celui du 21e siècle : démocratique, égalitaire, humaniste, pluraliste et respectueux de toutes les générations qui doivent œuvrer ensemble à un monde meilleur.
Il est donc temps de réfléchir tous ensemble sur les valeurs qui forment nos sociétés. Si la privation de liberté a succédé aux punitions corporelles, ne serait-il pas temps de faire de la formation une des valeurs sociales dominantes ? Reprenant une conception naturaliste, fonctionnelle et pacifiste, chère aux pédagogues du premier 20e siècle, il s’agira d’adapter les institutions aux individus au nom des besoins différentiés de chacun, il s’agira de renouer avec l’idée datant du 18e siècle de la « peine pédagogique » visant à faire de la prison un lieu de formation et de traitement médical et psychologique ; il s’agit aussi et surtout de réhabiliter la liberté surveillée avec des programmes de formation, de mentorat (bénéficier des compétences des personnes en âge de la retraite) et de prise en charge psychothérapeutique. Car tout délit peut aussi être analysé en termes de manque de formation, de souffrance individuelle, d’absence de projet de vie et avant tout pour la majorité des cas de niveau socio-culturel et économique bas.
A quand donc la fin des prisons ?
Martine
RUCHAT
Pages de référence :
Université
de Genève > FPSE > Enseignants et
collaborateurs > Section des Sciences de l'éducation
> Martine Ruchat
http://www.unige.ch/fapse/people/sse/ruchat.html
Articles
parus dans Revue d'histoire de l'enfance irrégulière
http://rhei.revues.org/personne133.html?type=auteur
Hommage
à Mme Martine Ruchat, députée
démissionnaire.
http://www.geneve.ch/grandconseil/memorial/data/540210/41/540210_41_partie2.asp
Sociologie
et histoire : chantier permanent
http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=3804
Envoi par André Laugier : http://echos-poetiques.net/
RIEN N'EST PLUS SERIEUX QUE LE RIRE
LE
« CANARD ENCHAÎNÉ »
Le
"Canard Enchaîné" est journal satirique ;
On
ne s'y prive pas de dévoiler les faits
Qui, sans ses
chroniqueurs traquant la politique,
Ne nous feraient tant rire,
incisifs et parfaits.
Moralité :
On se "marre au canard."
ANDRÉ
____________
MÉPRISE
Sûrement
il s'agit d'une grande méprise,
Le Pentagone a cru acheter
des Boeings ;
Dans son empressement a suivi la surprise,
Puisque
Airbus fut choisi : erreur dans les shopings.
Moralité :
Ils ont cru avoir des "Airbush" !
ANDRÉ
_____________
JAMAIS EN PROTESTANT
Le
Pape mécontent, sur la place Saint-Pierre,
De voir des
jeunes gens vers lui, manifestant,
N'a pu que contenir une brève
colère,
Irrité, mais très digne, et jamais
protestant.
Moralité :
Le Pape s'en va... tiquant !
ANDRÉ
_____________
PASTICHE SATIRIQUE SUR LE SONNET DE Joachim DU BELLAY
"HEUREUX
QUI COMME ULYSSE..."
Version originale de DU BELLAY (1522-1560)
HEUREUX QUI, COMME ULYSSE, A FAIT UN BEAU VOYAGE
Heureux
qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là
qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage
et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand
reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée,
et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui
m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus
me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que
des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me
plaît l'ardoise fine :
Plus
mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré,
que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine.
_______________________
Version
et pastiche d'ANDRÉ (1942 - le plus tard possible)
HEUREUX QUI EN COULISSE
Heureux
qui en coulisse, et à leur avantage,
Ou comme tous ceux-là
farauds de leur Toison,
Et puis de leurs profits, plus loin que la
raison,
Vivent à nos dépens, coulent un heureux âge.
Quand
verra-t-on, enfin, et de ville en village,
Fumer ce beau brin
d'air, qu'importe la saison ;
Reverra-t-on, un jour, l'honneur
dans la Maison
Qui dirige la France et en tire avantage ?
Plus
nous plaît l'idéal légué par nos
aïeux,
Que ces "Palais dorés", indus,
audacieux ;
Plus que le marbre ornant leur existence fine.
Plus
d'argent, de moyens qu'un vide baratin ;
Plus de légalité
qu'au siège Palatin,
Et plus que des discours : des actes
qu'on devine !
©
André LAUGIER