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Article 1 : ETAT DES LIEUX AVANT L’ORAGE
par Jean-Jacques REY
Article 2 : ENFERMEMENT DES JEUNES : Lettre ouverte au Président de la République Française
par Joseph ROUZEL (envoi de Valérie GONZALEZ)
Article 3 : LA CONFERENCE DE LA HONTE N’A PAS EU LIEU : au sujet de Domingo Cavallo
par Collectif Argentin pour la Mémoire (envoi de Cristina CASTELLO)
Article 4 : GUERRE ET CULTURE DE LA PAIX
par Guy CREQUIE
DOSSIER : DROITS HUMAINS EN PERDITION : des liens
*** Article 5 : LETTRE CONTRE ADOPTION FORMELLE DE LA "DIRECTIVE RETOUR"
par Patrick BRAOUEZEC (envoi de Pedro VIANNA)
*** Article 6 : PAUVRE DEMOCRATIE
par Jack HARRIS
*** Article 7 : MORTS SUSPECTES EN PRISON
par CATHERINE
***Article 8 : TARNAC : LETTRE OUVERTE POUR LES NEUF MIS EN EXAMEN DU 11 NOVEMBRE
par les parents d'Aria, Benjamin, etc. (envoi de Ludovic BABLON)
Article 9 : CE MONDE-LA, JE VOUS LE LAISSE
par Denise BERNHARDT
ETAT DES LIEUX AVANT L’ORAGE
Personne
n’a le droit de confisquer la démocratie, et encore
moins, l’avenir de la Terre. Ceux qui pensent et agissent
uniquement pour le profit, se moquent de leurs enfants et fuient les
vraies responsabilités qui sont de laisser un monde vivable.
On peut dire qu’ils ont un esturgeon à la place du
cerveau !
La Grèce, c’est ici pour demain et dans toute l’Europe. Les jeunes, il fallait bien se douter qu’ils se révolteraient un jour, face à l’injuste sort qu’on leur réserve et aux menaces qui pèsent sur leur avenir. Ces menaces sont entretenues, outre l’incurie des décideurs, par la démission intellectuelle de leurs aînés, complètement déboussolés par les politiques (ultra)libérales. Qui plus est, parmi ces aînés, il y a souvent des personnes qui ne sont plus des « référents », entre autres exclues de l’emploi, dépassées par l’évolution des connaissances, etc. bref ! ressentant un malaise profond, incompatible avec le désir d’exister des jeunes, qui ne peut être résorbé que par des politiques hautement sociales ; tout le contraire des agissements actuels du gouvernement français qui visent à la sujétion et l’abrutissement des masses. On n’a jamais été aussi injuste avec une classe d’âge, on veut tout simplement transformer ces jeunes en domestiques des patrons et hiérodules du « Temple » Consommation, mis au service des marchands ; ceux-là même qui traînent le genre humain dans l’auge de la béatification matérielle ! Pour notre malheur et celui des jeunes en particulier, des individus qui considèrent volontiers la jeunesse comme subversive dans son essence, ont pris une place prépondérante dans les institutions européennes. Il s’agit des conservateurs ou néo-cons qui sont le relais politique, naturel, pour la Droite, des matérialistes les plus brutaux. Ils sont arrivés à dominer les sociétés, profitant de la perte des repères et du désarroi des classes populaires. Bien sûr, ces dirigeants conservateurs essayeront de se maintenir, coûte que coûte, avec leurs courtes vues, encouragées par la longanimité d’une majorité d’aînés, mais il faut être fou pour espérer une résignation perpétuelle des jeunes, face à ce qu’il convient d’appeler un ostracisme. La situation devient explosive et la répression n’arrangera rien… Tout citoyen sensé le pense !
Des dirigeants comme monsieur Sarkozy de Nagy-Bocsa ne cherchent pas à élever la conscience de leurs concitoyens, ils cherchent au contraire à l’abaisser. Notre grand entrepreneur de « réformes » a porté atteinte au pacte social, républicain, c’est entendu, mais on n’a pas tout vu, s’il compte achever son œuvre de démolition… Pour ce faire, le pays des droits de l’Homme est en train de redevenir une monarchie de droit divin ! Monsieur Sarkozy de Nagy-Bocsa n’a pas l’âme d’un gaulliste, c’est un royaliste, qui se déguise de moins en moins et veille considérablement à son image de marque, parfois au-delà du risible… D’ailleurs il nous ridiculise dans le monde entier, et je ne parle même pas des formes qu’il y met. En vérité, lui et sa cour veulent se faire passer pour des « modernes », alors qu’ils ne sont que de cyniques opportunistes, et quelque part, largement, des arriérés mentaux ! Ce qu’on ne dit pas assez et jamais sur les médias inféodés à la finance, dits « mainstream », c’est que les démagogues de l’UMP, roulant pour la ploutocratie, mettent en coupe réglée le pays avec grosso modo un cinquième de l’électorat pour eux, (celui qui était initialement en leur faveur, parmi les choix exprimés, abstentions et votes blancs ou nuls) mais qu’ils se permettent de mépriser ostensiblement tous les opposants, le peuple dans son ensemble, et même les simples qui ont misé sur eux : il y a mieux comme référence démocratique ! Comme disent certains de mes correspondants, ils représentent surtout des gens qui ne pensent qu’à plumer leurs concitoyens et jouir égoïstement d’un certain confort ; pour ce faire, ceux-là s’accommodent fort bien de la féodalité, et le pouvoir en place ne fait qu’aviver leurs besoins de sécurité...
Il existe en France, des gens prêts à « exterminer » tous ceux qui ne leur ressemblent pas. Ils sont prêts à recourir aux moyens les plus violents de coercition, pour mettre au pas les récalcitrants. Ils se cachent derrière les lois de la République, mais seulement pour se donner des apparences honorables et surtout, les moyens de l’Etat ; afin de faire régner leur ordre qui, en d’autres temps, s’est bien accommodé des camps de concentration… Ils n’ont pas le respect de la nation : trop égocentriques pour ça, et ils se vendent au plus offrant, en usurpant les oripeaux du patriotisme. Je pensais que les classes populaires, dans le cadre du suffrage universel, pouvaient nous protéger de cette corrosion, or il n’en est rien : une bonne partie a emboîté le pas au « sauveur » : souvent le premier qui se présente, cuisinier du verbe, pour aller se faire frire, et je crois qu’il en restera toujours des odeurs ! … Nous avons été édifiés, et ceux qui rigolent trop facilement des « indigènes » immatures qui se taillent en pièces, au moindre coup de bambou, dans les pays exotiques, devraient rester discrets. Il faudrait peut-être se rappeler quel genre de salopards a fait « honneur » à la civilisation, il n’y a pas si longtemps en France : des gens prêts à dénoncer leur voisin à la GESTAPO, rien que pour aller visiter son garde-manger par exemple… Il y a eu des braves citoyens, des résistants et des justes, de tout bord, mais ils n’étaient pas nombreux… En tout cas ils ont eu du mal à cacher le marais : là où croupissent, toutes sortes de mauvais instincts qui vous agressent à la première occasion.
Nous avons en France, des gens qui n’aiment pas les intellectuels, critiquent les diplômes, considèrent les professeurs comme des privilégiés ou les artistes comme des oisifs, etc. parce que la liste de leurs rejets est longue : ils se sentent toujours agressés… On s’aperçoit en fait qu’ils ont souvent une autre forme d’intelligence, même si parfois ils sont illettrés, mais qu’ils sont les plus intolérants, je ne m’attarde même pas à leurs dénis. Là aussi, pas la peine de regarder de haut les peuples premiers, je crois même que les sociétés industrielles, occidentales, ont fait les plus misérables en esprit ! La vérité est que ces gens ont peur, oui ! mais d’abord de leurs propres limites, sentiment qui leur fait exclure tout ce qu’ils ne comprennent pas. On en parle peu, mais c’est bien sûr dans leurs rangs qu’on retrouve le plus gros contingent « obligé » des ennemis de la culture. Ils viennent amplifier le mépris des bourgeois et technocrates à son encontre. Tout ce beau monde considère que « faire de l’art ou de la littérature » n’est pas un métier, surtout s’il ne rapporte pas de l’argent… Je n’apprends rien à mes pairs ! Voilà sur quoi « l’empereur » Sarko-sa s’est appuyé pour s’emparer du pouvoir en France. Ce pour quoi, moi, personnellement, je ne lui pardonnerai jamais. Cela va bien au-delà de la démagogie ou de l’affaiblissement d’une catégorie. Cela signe un déclin, moral, évident, et dégage des relents nauséeux ! J’y vois un signe alarmant de décomposition sociale, auquel ce fameux vote du 6 mai 2007 a donné le feu vert. Comme je l’ai déjà avancé, c’est les valeurs universelles de la République Française qui ont été trahies à ce moment-là, et prime a été donnée aux médiocres…Le reste des avatars, actuels, n’est qu’une suite logique, elle était prévisible. Quand des utilitaristes prennent les commandes d’un Etat, surtout avec une conception autoritaire de la gouvernance et les outils institutionnels, appropriés, ils ne font pas dans la nuance, même s’ils peaufinent souvent les détails…
Les néo-cons français sont en train de vouloir affaiblir tout lien social, pour transformer les citoyens en sujets… Nous avançons à grand pas vers l’Etat totalitaire. Ceci explique la dérive sécuritaire en cours et la quérulence du pouvoir sarkozien. Bien sûr ils le font sous un déluge d’artifices qui abuse la conscience collective ; mais ceux qui ne montrent pas leur appartenance à l’ordre établi, sont en grand danger : avec un peu d’humour, on pourrait illustrer ce phénomène pernicieux, par l’exposition maintenant du gilet jaune dans l’habitacle des voitures… Hé oui ! sous couvert de nous « protéger » malgré nous, l’Etat totalitaire étend sa toile, quitte à rogner, chaque jour un peu plus, nos libertés ; et ; quand il n’a pas assez de « terroristes » pour justifier ses menées, il en fabrique, comme à Tarnac ! C’est aussi pour cela que nous assistons à une attaque sans précédent contre la culture française, donc l’identité nationale, pour conditionner les esprits à la soumission : « si tu ne sais pas qui tu es, tu ne sauras pas être et tu serviras l’ordre établi »… Corrélativement, on purge dans l’enseignement : effectifs et contenus. Ainsi on remet en cause une mission primordiale de l’Education (en démocratie) : celle de préparer à la citoyenneté ; objectif : aliéner dès le plus jeune âge, les esprits. C’est même un fondement de la République Française qui est sapé : la laïcité ! Tout cela, c’est de l’acharnement idéologique, mis au service de l’oligarchie mondiale !
On n’a jamais autant parler de suicides et pas seulement chez les jeunes ou les prisonniers, avant que notre brave « petit caporal » ne s’empare du pouvoir ; donc on est bien dans la « joie » avec lui qui veut transformer la France en camp de travail, histoire d’éradiquer un maximum de pensées libres sans doute… Avec Attila, c’était l’herbe soi-disant qui ne repoussait pas, avec Sarko-sa, c’est l’intelligence tout court qui ne repousse pas ; car il y passe son fléau à longueur de journée, dans l’espoir d’y ramasser le blé ! Qu’importe la forme qui abuse l’intellect et a pu amuser les français, Sarko-sa applique une politique nocive, il pollue le débat public, c’est un problème de fond. Car d’abord, les responsabilités gouvernementales ne sont pas un challenge, mais une constante ouverture d’esprit, dans le souci de l’intérêt public. Il ne faut mélanger les genres et Sarko-sa le fait allègrement.
Je souhaite sincèrement que la société française se réveille, et je fais confiance aux jeunes générations pour relever le défi : qu’ils obligent au plus vite à un « nouveau deal ». Cela nous changera d’une couarde résignation (et je suis poli) qui a prévalu jusqu’à maintenant dans le pays, et que la désinformation et l’insécurité sociale n’expliquent pas à elles toutes seules. Soyons nets, le fonctionnement des partis politiques n’est que le reflet psychologique de la population… Les Français sont un grand peuple qui n’est plus que l’ombre de lui-même ! Dans le domaine des valeurs, par exemple, l’égoïsme pourrit les vues et favorise la tactique du bouc émissaire… Il n’y a qu’une poignée de gens pour faire le contraire. Plus généralement, c’est l’Europe entière qui est atteinte, à la suite des Etats d’Amérique du Nord ; en tout cas, sur le plan moral, il ne fait nul doute, les vents sont contraires à la probité. Le salut viendra des nouvelles générations, sinon d’autres coins du monde… Et pour faire un monde plus juste, peut-être faudra-t-il en passer par là. Le système du capitalo-libéralisme a fait la démonstration de son inanité et l’étalage de ses turpitudes : impossible de revenir là-dessus ! Le compte à rebours est déclenché (comme pour le communisme en 1989). Il faut passer à autre chose et c’est urgent ! Il nous reste tant à apprendre pour vivre ensemble…
Je ne suis qu’une « hirondelle » et comme on sait, ce genre d’oiseau annonce l’arrivée du printemps ou de l’hiver… Il n’en tient qu’aux humains ! Mais croyez-moi, si je peux apparaître seul, je ne l’ai jamais été… Ceux qui comprennent cela, hé bien ! ils ont compris le grand secret de la Vie… Et chose heureuse pour nous, la Vie gagnera encore son combat contre la Mort, Elle se renouvellera, malgré les effarantes prédispositions du genre humain à semer le désastre sur leurs poussières d’étoile… Parce que nous avons une bonne Mer(e) qui sait intercéder pour nous, dans l’Univers…
Jean-Jacques
REY
Envoi de Valérie Gonzalez : http://mots.totems.free.fr
pour
Joseph Rouzel : http://www.psychasoc.com/
ENFERMEMENT DES JEUNES
Lettre ouverte au Président de la République Française
source : http://www.psychasoc.com/Textes/Lettre-ouverte-au-President-de-la-Republique-francaise
Montpellier
le 30 novembre 2008
Monsieur Le Président de la République française,
il y a de cela quelques temps, vous étiez alors en charge du Ministère de l'Intérieur, je vous ai fait un courrier pour vous dire mon profond désaccord sur l'enfermement des jeunes. Vous ne m'avez pas répondu, oubliant sans doute les devoirs d'un représentant du peuple vis à vis de ses concitoyens. Donc je réitère. D'autant plus que les dernières propositions concernant la justice des mineurs me semblent plus qu'alarmantes, puisqu'il s'agirait, entre autres, de jeter en geôle des enfants de 12 ans.
J’ai 60 ans. Je suis psychanalyste et formateur en travail social. Mais à 15 ans, pour un acte très grave : délit de vagabondage (sic), j’ai connu la prison, à Paris et en Belgique. Je crois que ça aurait pu mal tourner, si au-delà de buter sur des barreaux et des matons, je n’avais rencontré un homme, Procureur du Roi belge et retrouvé espoir dans le lien social. Aussi 45 ans plus tard je vous dis : ne jetez pas des enfants en prison. Ce qu’attendent les jeunes, tout jeune, c’est de rencontrer des adultes à qui parler. Certains commettent des actes répréhensibles, font peur aux braves gens ? Il ne s’agit pas d’excuser, mais au contraire de les rendre responsables : qu’ils puissent répondre de leurs actes. Qu’on les sanctionne, mais intelligemment. Qui aime bien, châtie bien : encore faut-il commencer par aimer ! L’appareil de la loi ne manque pas jusque là de ressources en matière de sanction et de réparation. Le raisonnement qui veut que d’abord on enferme et ensuite on éduque est aberrant et produit la plupart du temps une confirmation de la haine des jeunes pour la société. Ils se sentent humiliés et méprisés. Ils sont un peu plus poussés à passer à l'acte sur autrui ou sur eux-mêmes. Les tristes événements de l'EPM de Meyzieu qui ont conduit au suicide du jeune Julien, après moult tentatives d'appels désespérés aux adultes qui l'entouraient, ne font que nous confirmer dans l'impasse d'une voie qui ne laisserait pas toutes ses chances à la parole éducative. Combien de morts faudra-t-il, combien de suicides de jeunes enfermés, pour qu'on entende enfin ces jeunes qui frappent à nos portes, bien sûr d'une façon répréhensible, que je ne mets jamais en doute la nécessité de sanctionner. Mais au-delà de la sanction ils demandent qu'on les prenne en compte dans leur subjectivité, dans leur être en devenir, qu'on les écoute, pour les guider vers des voies d'expression socialement acceptables. Cela relève d'un savoir-faire que depuis des lustres les éducateurs, ces professionnels de l'ombre, ont exhaussé à la hauteur d'un art. Ecraser la grande avancée des Ordonnances de 1945 sur le répressif nous conduira au pire.
Je vous le dis : ne jetez pas des enfants en prison. Depuis tout temps toute société a eu peur de sa jeunesse. Allons nous continuer ainsi, versant dans la barbarie la plus rétrograde, là où les mœurs et la vie en société moderne exigent des inventions de civilisés ? Jugez-en plutôt : voici quelques citations parmi d’autres :
- Notre jeunesse est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais.
- Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays, si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible.
- Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être loin.
- Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront pas capables de maintenir notre culture.
Propos d’actualité! Or la première citation est de Socrate (470-399 av. J.-C.) ; la seconde d’Hésiode (720 av. J.-C.) ; la troisième d’un prêtre égyptien (2000 ans avant J.-C.) ; la quatrième date de plus de 3000 ans, elle a été découverte sur une poterie d’argile dans les ruines de Babylone… Vous me direz : mais j’aime la jeunesse, je veux juste mettre à l’écart les fruits pourris. C’est ainsi sur un fond de haine, de stigmatisation et de ségrégation de la jeunesse que vous avancez. Faire des paquets entre les bons et les mauvais ne change rien à l’affaire. C'est notre regard qui doit changer. Car là où nous voyons des monstres, dans nos projections, là ils se reproduisent! Il est des mots qui tuent. Parler de «nettoyer au karcher les jeunes d'une cité » c'est les considérer comme des tâches, des bavures, des saletés à effacer. Allez vous étonner que certains ruent dans les brancards pour vous montrer qu'ils ne sont pas ce à quoi vous voulez les réduire.
Les mesures que vous prônez nous les connaissons tous dans le champ du travail social. Vous avez la mémoire courte. Ce mode de traitement des jeunes délinquants, considérés comme « tordus » et qu’il faut « redresser » a un nom : les bagnes d’enfants, édulcorés au fils des ans en « maisons de redressement » ou « de correction » etc. Ils ont fait des milliers de morts en France et garni les rangs de la pire truanderie, à partir de 1850. D’autre part ces mesures ont une fonction : rassurer les nantis, les petits maîtres du jeu politique. Bref ! poudre aux yeux et barbarie ! Enfermer des enfants est un aveu d’impuissance sur les capacités de notre société à envisager de façon démocratique les questions d’éducation.
Vous voulez réhabiliter les représentations sociales des agents du maintien de l’ordre. Fort bien ! Il était temps. Mais allez jusqu’au bout, faites-en autant pour les milliers de juges d’enfants, d’enseignants, d’animateurs, d’éducateurs qui ont accumulé un savoir-faire dont vous ne tirez pas profit. Ce que cherchent les jeunes, tous les jeunes, parfois en le manifestant de façon dérangeante ou dans le passage à l’acte, ce sont des adultes à qui parler, je le redis. Les éducateurs, que ce soit de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou de l’éducation spécialisée, travaillent depuis des dizaines d’années à des alternatives viables et vivantes de prise en charge des jeunes difficiles. Ils le font dans l’ombre, à bas bruit. Là où vous vous entourez à juste titre d’experts en tous genres sur l’insécurité, pourquoi ne pas écouter un peu ceux qui ont développé depuis des décennies un savoir-faire qui, s’il ne profite pas à la communauté, nous renverra tout droit à marcher dans l’histoire à reculons. Les seuls experts en la matière sont ceux qui se coltinent à longueur de journées l'accompagnement de ces jeunes en souffrance. Si la réforme des textes de 1945 s'avère nécessaire, si elle est à actualiser au regard du contexte social qui a changé, faites-le avec ceux que cela concerne au premier chef. Car quoiqu'on en dise les travailleurs sociaux ne sauraient être considérés uniquement comme des exécutants des politiques sociales. Du lieu de leur savoir-faire – mais qu'ils ont bien du mal à faire savoir, c'est vrai - ils peuvent apporter des idées, des hypothèses, des propositions utiles à la Nation. Dans la crise qui se dessine devant nous à l'horizon des années qui viennent, l'aspect économique ne constitue que la pointe émergée de l'iceberg, car ce sont toutes le grandes économies qui sont touchées, non seulement financière, mais aussi politique, psychique... Dans un tel contexte difficile, nous aurons besoin de tous, de nous tenir les coudes, nous aurons besoin des inventions et de l'imagination des plus jeunes. A nous adultes, de les éduquer dignement. Car les jeunes d'aujourd'hui seront les adultes de demain.
Monsieur Le Président, soyez moderne et efficace, n’envoyez pas des enfants en prison, sauf à vouloir faire leur malheur et le nôtre et produire une classe de jeunes un peu plus dangereuse, un peu plus violente, qui aura un peu plus la haine. Les jeunes, parce qu’ils sont l’avenir de la Nation, doivent être traités comme des partenaires responsables : c’est la seule voie d’accès à la citoyenneté. Que certains taxés de « sauvageons » par un de nos malheureux Ministres de l'Intérieur soient mis au ban de la société ne peut représenter une issue pensable dans notre société. Ce n’est pas d’enfermement qu’ont besoin nos jeunes les plus durs, ni d’excuses, ni de pitié, mais d’une certaine fermeté bienveillante en face d’eux. L’autoritarisme n’est pas l’autorité ; la rigidité n’est pas la rigueur ; l’enfermement n’est pas la fermeté. Car tous n’auront pas la chance, comme j’ai pu l’avoir tout jeune, de trouver un adulte à qui parler vraiment. J’ai côtoyé trop de jeunes, au cours de ma carrière d’éducateur et aujourd'hui de psychanalyste, habités par le désespoir et jetés dans les voies de la haine la plus sombre, pour savoir que l’éducation est le seul chemin pour permettre à un enfant de grandir. Et s’il ne veut pas ? Et s’il rue dans les brancards ? A nous aussi adultes de faire preuve d’imagination, sans nous réfugier dans de vielles recettes dont l’histoire nous enseigne qu’elles conduisent toujours au pire.
Joseph ROUZEL
psychanalyste, éducateur, formateur en travail social, écrivain,
directeur de l’Institut Européen Psychanalyse et Travail Social.
http://www.psychasoc.com/J.-Rouzel
Pour compléter son information :
Rubrique
: prisons > enfermement et violences contre les jeunes :
http://www.ldh-toulon.net/spip.php/squelettes/spip.php?rubrique116
Articles
: Une prison nouvelle génération à Marseille &
"Non à l’enfermement des jeunes délinquants"
:
http://www.ldh-toulon.net/spip.php/squelettes/spip.php?article1903
Depuis 2002, force est de constater que la justice des mineurs
est en train de perdre sa spécificité pour ne pas dire
son identité .../... (déclaration de Robert Bret ,
sénateur des Bouches-du-Rhône)
L'enfermement
des mineurs en question !? Education et enfermement des mineurs :
http://lionel.mesnard.free.fr/le%20site/Education-enfermement.html
Ce n'est certainement pas en mettant mineurs en prison que notre
monde va s'apaiser. Bien au contraire, le temps passant, nous
paierons les effets des lois de Monsieur Perben et de nouveau en 2007
de Madame Rachida Dati.
Depuis juin 2002, nous assistons à
une régression du droit : mise au placard de la présomption
d'innocence et de dix ans de réforme à ce sujet. Rien
ou presque sur le travail de protection des mineurs, et en attendant
on facilite la privatisation des prisons, etc...
Le
suicide des jeunes : un fléau social :
http://www.lien-social.com/spip.php?article231&id_groupe=4
De toute évidence, le suicide est un problème
majeur de santé publique : le phénomène
représente en France — comme d’ailleurs dans
d’autres pays développés — la deuxième
cause de mortalité chez les jeunes de moins de 24 ans
(derrière les accidents de la route), mais la première
cause chez les 25-34 ans.
Envoi
de Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/
pour
Facundo
Solanas :
http://www.catedras.fsoc.uba.ar/panaia/french/archivos/integrantes.htm
http://www.proyectacultura.org/public/curriculum/curruiculum_facundosolanas.htm
et
Collectif Argentin pour la Mémoire
LA CONFERENCE DE LA HONTE N’A PAS EU LIEU
LA
CONFERENCE DE DOMINGO CAVALLO
A L’UNIVERSITE DE PARIS I
SUSCITA UNE VIVE CONTESTATION
le
8 décembre 2008
Invité
par la Chaire des Amériques de l’Université de
Paris I – La Sorbonne, l’ex-Ministre de l’Economie
de l’Argentine, Domingo Cavallo, devait prononcer une
conférence sur un thème de sa spécialité
: les recettes monétaristes qui ont ruiné les économies
des pays émergents.
Plus de 50 personnes attendaient dans la salle l’arrivée de Cavallo. La conférence était publique et avait été diffusée par mail et annoncée dans le site Internet de la Chaire des Amériques :
http://chairedesameriques.univ-paris1.fr
Dans la salle des conférences du 6ème étage de la Maison des Sciences Economiques de l’Université de Paris I (102, boulevard de l’Hôpital, Paris, 13ème arrondissement), se trouvaient les étudiants du Master en Economie et Relations Internationales ainsi que des étudiants, enseignants et chercheurs d’autres universités françaises concernés par les thèmes argentins.
Avant l’arrivée du conférencier, une association de droit français, le Collectif Argentin pour la Mémoire, commence à distribuer des articles de presse et des résumés sur le parcours intellectuel et politique de celui que la société argentine avait démissionné de son poste de Ministre avec des célèbres concerts des casseroles, le 19 et 20 décembre 2001. Pendant le temps d’attente, le public s’appliquait à lire attentivement cette documentation. Le conférencier, arrivé en retard, fut présenté par le responsable de la Chaire. Avant de commencer sa conférence Cavallo demande au public s’il doit s’exprimer en Espagnol ou en Anglais. La réponse du fond de la salle fut nette, d’une acoustique que l’ex-Ministre de l’Economie n’arrivera pas à effacer de sa mémoire : un concert des casseroles.
Des casseroles pour exprimer l’indignation et la honte. Un concert des casseroles pour dire « ça suffit » et demander qu’il s’en aille de l’Université publique. Pour clamer la honte de voir un homme recherché par la justice argentine vouloir enseigner en France la doctrine qui a amené l’Argentine à la débâcle.
Domingo Cavallo ne peut supporter l’humiliation. Il se met alors à hurler, à agiter les bras et à crier de toutes ses forces contre ces « gauchistes » ; puis il rectifie, mélangeant les étiquettes, il hurle contre ces « fascistes » qui ne le laissent pas parler et qui exigent que la conférence soit annulée.
Les casseroles laissent la place à un échange musclé entre l’ex-ministre et un nombre important des personnes du public. Les arguments des uns et des autres sont de plus en plus audibles, l’expérience de la faillite argentine ne laisse personne dans l’indifférence. L’ex-Ministre devient rouge de colère. Cela dure exactement 60 minutes. Les responsables de la Chaire demandent alors le secours du personnel de sécurité de l’Université. C’est une femme qui arrive et qui fait irruption dans la salle agitant un grand trousseau de clés. Un concert de clés en soutien au concert des casseroles ? Non, la dame est une gardienne de l’Université. Très fâchée elle exige d’abord que dans l’Université française l’on s’exprime en Français. Des étudiants de l’Université commencent à lui expliquer la situation. D’autres ajoutent que l’Université vient d’inviter un délinquant recherché par la justice argentine. Elle conclut alors, avec tout le poids de son autorité, que les professeurs-organisateurs ont mal conçue la conférence et qu’il faut alors l’annuler. En criant « dehors tout le monde », elle fait évacuer la salle, éteint la lumière et ferme la porte à clé. L’expression pathétique des organisateurs de la conférence : trois économistes, professeurs à la Sorbonne de surcroît, indique qu’ils n’ont toujours pas compris les enjeux de la crise argentine. Il faudra pourtant que ces professeurs comprennent l’ampleur de la catastrophe économique dont Cavallo est responsable. Il faudra aussi qu’ils puissent tirer les conclusions de la gravité de leur geste : avoir invité à l’Université de Paris l’artisan d’un modèle économique désastreux. On ne peut pas impunément ignorer les conséquences des actes intellectuels et des partis pris en faveur de politiques économiques meurtrières.
***********************
Domingo CAVALLO
C’est
sous la dictature militaire (1976-1983)
- qui a fait assassiner plus de 30 000 personnes - que la dette
publique extérieure a bondi de 8 à 43 milliards de
dollars, jetant le pays dans une spirale infernale. Durant cette
période, la doctrine de sécurité nationale
impose la phase préparatoire au plan d’ajustement.
Le
général-président Jorge Videla, le ministre de
l’Économie Martinez de la Hoz,
un cadre du fonds monétaire international au service du
régime, M. Dante Simone, ainsi que le président de la
Banque centrale, un certain… Domingo
Cavallo, occupent
les rôles principaux.
C’est
au même Domingo
Cavallo
que le gouvernement du péroniste Carlos
Menem
demande, en 1991, de terrasser l’hyper-inflation. Béni
par la communauté financière internationale, artisan
d’une « révolution économique » dont
les réformes figurent parmi les plus radicales du continent,
celui-ci applique rigoureusement les lettres d’intention des
experts de Washington : démantèlement du secteur public
à travers le licenciement de dizaines de milliers de
fonctionnaires, privatisations, libéralisation de l’économie
et des échanges extérieurs, hausse des taux d’intérêt.
M. Cavallo invente le système de convertibilité, une
parité fixe entre le dollar et le peso - qui deviendra un
carcan pour les exportations.
Lorsque
le président de centre Fernando de la Rúa est élu,
le 24 octobre 1999, la démocratie n’est plus que la
façade élégante du meilleur
élève du néolibéralisme,
géré par une administration corrompue au-delà de
l’imaginable. Rappelé aux affaires le 20 mars 2001,
l’artisan du « miracle » des années 1990, M.
Domingo Cavallo,
obtient du Parlement des pouvoirs spéciaux et fait passer, le
30 juillet, la « loi du déficit zéro ».
Entre autres mesures, les traitements des fonctionnaires et certaines
pensions de retraite sont réduits de 13 % en juillet. Le
projet de budget 2002 prévoit une diminution des dépenses
de 18,6 % - 9,2 milliards de dollars - par rapport à celui de
2001.
Depuis
le début des années 1970, la dette extérieure
est passée de 7,6 à 132 milliards de dollars (certaines
estimations la chiffrent à 155 milliards de dollars), sans
parler des 40 milliards de dollars encaissés par l’Etat
en raison des privatisations et évaporés….
Entre-temps, le chômage est passé de 3 % à 20 % ;
l’extrême pauvreté de 200 000 personnes à 5
millions ; la simple pauvreté de 1 million de personnes à
14 millions ; l’analphabétisme de 2 % à 12 %, et
l’analphabétisme fonctionnel de 5 % à 32 %…
Mais
la fortune placée à l’étranger des
dirigeants politiques, syndicaux et du patronat atteint 150 milliards
de dollars. L’«
élève modèle » du néolibéralisme
aura constitué un cas d’école en tout : dans le
larcin et dans ses désastreux effets sociaux. « Le Monde
» affirme que “ le principal allié ” des
nombreux banquiers qui ont sorti leur argent du pays a été
Domingo
Cavallo, le superministre de l’Économie des années
1990, qui détenait ce portefeuille en
décembre 2001 et qui a inventé "le
corralito"
: « Cavallo a attendu que les banquiers exportent leurs dollars
avant de freiner la fuite des capitaux, quand il ne restait plus que
les dépôts bancaires des petits épargnants. »
COLLECTIF
ARGENTIN POUR LA MEMOIRE
PARIS,
8 décembre 2008
Page de Référence :
Collectif
Argentin pour la Mémoire
:
http://www.elcorreo.eu.org/article.php3?id_article=4261
Conférence de la honte : "Monetary policy in emerging
countries in an era of financial globalization"
Pour développer son information :
Domingo
Cavallo,
Canciller
:
Vous
pouvez le lire (en castillan) en cliquant sur "Cavallo"
:
http://www.cristinacastello.com/IntClaroscuro/Estrias/estrias.html
Domingo
Cavallo fue ministro de la dictadura militar, que provocó el
mayor genocidio que hubo en Argentina, en el período
1976-1983.
Domingo
Cavallo le bon élève du FMI :
http://blog.argentine-news.com/domingo-cavallo-le-bon-eleve-du-fmi-68.htm
On l’oublie trop souvent, c’est en effet sous la
dictature militaire (1976-1983 - qui a fait assassiner plus de 30 000
personnes - que la dette publique extérieure a bondi de 8 à
43 milliards de dollars, jetant le pays dans une spirale infernale.
Durant cette période, la « sale guerre » et la
doctrine de sécurité nationale imposent la phase
préparatoire au plan d’ajustement.
Dans
la rue contre l’état de siège :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/024/article_11907.asp
Les Argentins défient l’état de siège
décrété mercredi soir après de nouveaux
pillages de magasins. Des dizaines de milliers de personnes ont
manifesté à Buenos Aires et de nouveaux rassemblements
ont commencé ce jeudi. Le ministre de l’Economie Domingo
Cavallo a démissionné.
Argentine:
prison pour l'ex-ministre "super Cavallo", soupçonné
de trafic d'armes
:
http://www.latinreporters.com/argentinepol040402.html
Voici à peine un an, les médias l'appelaient
"sauveur de la nation", "super ministre" ou
"super Cavallo"... Depuis hier, il est en prison. Au cours
des cent dernières années, en Argentine, nul n'a été
plus longtemps que lui, ministre de l'Economie. Mais les émeutes
de la faim forçaient en décembre dernier sa démission.
Père du "corralito", le fameux gel des comptes
bancaires, Domingo Cavallo est désigné aujourd'hui
comme l'un des responsables de la ruine de l'Argentine.
Envoi par Guy Crequie : http://guy.crequie.perso.orange.fr/ et http://guycrequie.blogspot.com/
GUERRE ET CULTURE DE LA PAIX
LA
CULTURE DE LA PAIX MOTIVE EN FAVEUR DE CITOYENS
UNIVERSELS,
DETERMINES ET ENGAGES
le
mardi 25 septembre 2007
Aujourd’hui,
il est un affrontement entre deux conceptions : Des responsables
politiques au nom de l’idéologie (libérale et
guerrière ), ouvertement déclinée ou qui avance
masquée, en misant sur l’émotion que procure
l’évocation de la nation se font (de fait) de par la
nature de leurs discours les chantres de la culture de la guerre,
ceci, alors que nous les poétesses et
poètes, nous sommes les porteurs d’une culture de la
paix.
Des poètes et écrivains de nos pays ont payé de leur vie leur raison d’être : « Liberté, j’écris ton nom » !
GOEBBELS disait : « Dès que l’on me parle culture, je sors mon pistolet » et Augusto PINOCHET considérait que le chef décide et que le peuple doit le servir. Ces exemples sont des plus caricaturaux, mais encore présentement, sous la présentation d’idéologies y compris de systèmes politiques, dits démocratique par l’expression de la démocratie formelle, la culture de la guerre reste dominante.
Le
bon peuple, pour ce type de personnages appartient aux œuvres
serviles. Au nom de la nation, il lui est demandé le sacrifice
des vies par la logique de la guerre.
Où nous mène
cette culture de la guerre ? Actuellement, la planète se
dégrade, les pauvres sont toujours plus pauvres, l’écart
entre les continents reste anormalement élevé.
Des
régions manquent d’eau potable, des peuples n’ont
pas accès aux médicaments génériques, à
l’instruction, des femmes sont bafouées dans leur
dignité, leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés
…
En l’an 2000 le secrétaire général de l’ONU : Kofi ANNAN, indiquait que cette institution n’avait dépensé pour faire face à ses responsabilités multiples que 0,5% des 800 milliards de dollars que les Etats membres avaient dépensé l’année précédente pour leur défense nationale. En 2002, lors des dialogues pour la terre auxquels j’ai participé, organisés par Messieurs STRONG et GORBATCHEV, je suis intervenu dans un atelier, en indiquant que simple citoyen, chaque année le 20 mars = jour du printemps, j’adressais aux grandes organisations internationales mes propositions pour : la paix, la culture, l’éducation, les droits et devoirs de la personne… Un représentant d’un pays africain qui avait la responsabilité de l’animation de cet atelier a applaudi mon intervention et il a mentionné que l’année précédente, le montant de par le monde des ventes d’armes illicites était estimé à 760 milliards de dollars.
L’essentiel des besoins de l’humanité serait satisfait avec une réorientation de ces dépenses folles au profit des peuples.
En
France, le Président de la République veut faire lire
dans les lycées la lettre de Guy MOQUET, jeune résistant
communiste de 17 ans qui fut, durant la seconde guerre mondiale,
assassiné par les nazis avec la complicité du
gouvernement français de l’époque.
Derrière
cette apparence admirable de la promotion de l’abnégation
pour la nation jusqu’à la mort, se cache
l’idéologie valorisante du sacrifice humain par l’Etat
au service de la guerre, promue en moyen noble d’humanité.
Je ne cesserai de combattre ces idéologies de la mort promues en nécessité inéluctable du devoir accompli. La culture de la paix est un engagement lucide et déterminé. Elle englobe les champs de la réalité sociale, écologique, économique… Le monde des arts et des lettres y est inclus.
Guy
CREQUIE
Poète
et philosophe français
Messager de la paix de
l’UNESCO
Docteur honoris Causa de l’Académie
mondiale de la culture et des arts
http://guycrequie.blogspot.com/
DOSSIER :
DROITS HUMAINS EN PERDITION
!
Différentes facettes d'un enjeu fondamental, pour se faire une idée... :
LA
FIN PROGRAMMEE DE LA DEMOCRATIE
http://www.syti.net/Topics.html
FORUM
DES DROITS ET
LIBERTES
http://www.contre-conference.net/FORUM+DES+DROITS+ET+LIBERTES
LE
FASCISME
TRANQUILLE
http://www.lepostier.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1404
ON
LACHE LES CHIENS POLICIERS SUR LES ELEVES DANS LES
CLASSES
http://www.rezocitoyen.org/spip.php?article5520
LA
SECURITE PRIVEE EMPIETE DE PLUS EN PLUS SUR LA POLICE EN
EUROPE
http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article9515
LIBERTES
FONDAMENTALES DES INTERNAUTES EN JEU
http://www.odebi.org/
LA
METAPHORE DE LA TOILE
D'ARAIGNEE
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article5418
COMMENT
LES MEDIAS ETOUFFENT L'AFFAIRE
CLEARSTREAM
http://webduweb.free.fr/affaire.htm
ONU
ET DROITS DE L'HOMME : TEXTES
FONDAMENTAUX
http://www.un.org/french/hr/
Envoi de Pedro Vianna : http://poesiepourtous.free.fr/
pour
Patrick
Braouezec : député français de Seine-Saint-Denis
LETTRE
CONTRE ADOPTION FORMELLE DE LA "DIRECTIVE RETOUR"
qualifiée
de « directive de la honte »
sur
la rétention et l'expulsion des sans-papiers en Europe
à l'adresse du Premier Ministre : François Fillon
Paris,
le 5 décembre 2008
Monsieur
le Premier Ministre,
Je prends connaissance avec stupeur du fait que la "directive retour" votée par le Parlement européen le 18 juin dernier, sera soumise à l'adoption formelle du Conseil des ministres de l'Union [NDLR : Européenne] le 8 décembre prochain sous présidence française.
Alors que des milliers de citoyens, d'ONG, de syndicats, d'Eglises, se sont mobilisés pour demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une politique d'internement et d'expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats d'Amérique latine et d'Afrique se sont engagés, en exprimant leur refus de voir se mettre en place, à l'égard de leurs ressortissants, de telles pratiques, la présidence française de l'Union Européenne décide, malgré toutes ces manifestations de solidarité et de soutien à l'égard des migrants et de leur droit à circuler librement, de faire adopter cette directive par le Conseil de l'Union à la veille de la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
Au-delà de la violence du contenu de cette directive qui renie les valeurs fondamentales de l'Europe et de la date choisie, la méthode utilisée pour cette adoption est consternante. Je voudrais rappeler que cette directive et l'idéologie, qui la sous tend, ont provoqué des interrogations légitimes en ce qui concerne les dérives qu'elle entraîne en matière de droits humains, de démocratie et des valeurs démocratiques.
Je souligne que cette directive se place dans le contexte de l'adoption de lois nationales fortement critiquées, d'une part, par l'ONU, particulièrement par le Comité des droits de l'Homme - déclaration du 22 juillet dernier - et d'autre part, par la Commission interaméricaine des droits de l'Homme de l'Organisation des Etats américains - résolution 03/08.
L'une et l'autre ont clairement manifesté leur préoccupation face au fait que la directive - mais aussi les lois nationales de certains Etats membres - se fonde sur l'absence de garanties ; ce qui mine de facto les droits humains et en particulier, les droits des migrants.
Comment dès lors d'un côté appeler à célébrer la Déclaration universelle des droits de l'Homme et de l'autre officialiser, par un acte symbolique fort, l'adoption d'une directive qui va à l'encontre de certains articles de cette même Déclaration ?
J'ose espérer qu'il s'agit d'une erreur et qu'en aucun cas, l'adoption d'une telle "directive retour" ne coïncidera avec la date anniversaire d'un instrument international qui a permis à nombre d'hommes et de femmes d'accéder au droit à la dignité humaine et au respect à la vie.
J'ose espérer que, devant la mobilisation unanime de citoyens et de citoyennes de différentes parties du monde, le Conseil des ministres de l'Union Européenne n'officialisera pas cette directive.
La France s'honorerait, en cette date anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, de signer la Convention internationale sur les droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ce serait un signe fort donné aux nombreux pays occidentaux qui ne l'ont toujours pas signée ; alors qu'elle a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 1990 - résolution 45/158.
En espérant être entendu et suivi, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en ma considération.
Signé
:
Bien
cordialement,
Patrick
BRAOUEZEC
***********************************
Sites de référence :
La
Cimade - service oecuménique
d'entraide.
http://www.cimade.org/
La
Cimade est une association de solidarité active avec les
migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile.
MIGREUROP
: le réseau Migreurop s’est formellement constitué
en association de droit français.
http://www.migreurop.org/
Migreurop
est un réseau européen et africain de militants et
chercheurs dont l'objectif est de faire connaître et de lutter
contre la généralisation de l'enfermement des étrangers
et la multiplication des camps, dispositif au cœur de la
politique d'externalisation de l'Union européenne.
"Uni(e)s
contre une immigration jetable" : ensemble d'organisations
signataires de cette pétition.
http://www.contreimmigrationjetable.org/
Opposition
à la nouvelle réforme du Code de l’entrée
et du séjour des étrangers et du droit d’asile
(CESEDA) qui conduit à une négation radicale des droits
fondamentaux de la personne.
Pages
de référence :
La
directive de la honte n'est pas conforme aux droits fondamentaux :
Exigeons son retrait
!
http://www.cimade.org/nouvelles/1343-La-directive-de-la-honte-n-est-pas-conforme-aux-droits-fondamentaux
ou
http://www.migreurop.org/article1336.html
La directive retour - directive de la honte - votée par le
Parlement européen le 18 juin, a été adoptée
mardi 9 décembre, sans débat, en Conseil des ministres
« Transports, télécommunications et énergie
» de l'Union européenne (UE). Contrairement à ce
qui a été indiqué à l'issue du Conseil,
ce texte a une incidence sur le droit d'asile, il ne respecte pas les
droits des personnes en situation irrégulière et il
n'offre de disposition spéciale pour les personnes
vulnérables. La mobilisation contre cette directive qui nie
les principes humanistes fondamentaux de l'Europe doit se poursuivre.
Non
à la directive de la honte !
http://www.directivedelahonte.org/
Le Parlement européen a adopté la directive de la
honte : un coup dur pour l'Europe des droits de l'Homme. Soumis au
vote des parlementaires européens ce mercredi 18 juin 2008, le
projet de directive sur l'expulsion et la rétention des
personnes étrangères a été adopté
par 367 voix pour, 206 contre et 109 abstentions.
Analyse
du projet de loi relatif à la maîtrise de l’immigration,
à l’intégration et à l’asile.
http://www.contreimmigrationjetable.org/spip.php?article810
Cette analyse par le collectif "Uni(e)s contre une
immigration jetable" du projet sur l’immigration de M.
Hortefeux se réfère à la version du projet de
loi présentée au Conseil des ministres du 4 juillet
2007.
Expulsion
des sans-papiers : L’Europe se sarko-berlusconise.
http://www.elwatan.com/Expulsion-des-sans-papiers-L
La nouvelle législation prévoit que le départ
d’un sans-papiers, appelé pudiquement «
éloignement », devra se faire sur une base volontaire.
Pour
développer son info :
Non
à la rétention et à l’expulsion des
migrant-e-s, oui aux pays ouverts et solidaires !
http://carp37.cncu.fr/spip.php?article53
L’incendie du centre de rétention de Vincennes n’est
pas seulement un moment particulièrement cruel d’une
politique de répression. Il indique aussi les effets voulus
d’une politique : il faudrait, selon ce pouvoir "mettre à
part" les étrangers, et essayer de les entourer d’un
rideau de silence et d’indifférence.
La
radio du Quotidien des Sans-Papiers :
http://radio.sanspapiers.info/
L’information
au jour le jour sur le quotidien des sans-papiers.
Chronologie
inachevée du mouvement des centres de rétention
:
http://www.contre-conference.net/Chronologie+inachevee+du+mouvement+des+centres+de+retention
Sans-papiers
: l’autre « chiffre » de la politique d’expulsion
:
http://www.mouvements.info/spip.php?article26
L’équivalent
du déficit annuel de l’assurance vieillesse : c’est
le coût des expulsions réalisées par le ministère
de l’Intérieur depuis 2003... en France... Dans la
mesure où la volonté de faire du « chiffre »
est au principe de la politique menée depuis 2003, il n’est
pas inutile de se pencher sur l’autre chiffre que masque cette
politique, à savoir son coût financier pour la
collectivité.
Envoi par Jack Harris : http://harris.jack.monsite.wanadoo.fr/
PAUVRE DEMOCRATIE
A bas la monarchie !... A bas l’oligarchie !... A bas l’impérialisme !... A bas la théocratie !... A bas le communisme !... mais vive la démocratie !... la sainte démocratie !... la parfaite démocratie !... la merveilleuse démocratie !....
La démocratie est la seule, l’unique politique qui se veut égalitaire, fraternelle, humaine, qui respecte la valeur et les droits humains, c’est du moins ce qu’elle devait être à son origine puisque le pouvoir était donné aux peuples.
De nos jours, les régimes qui se prétendent démocrates ressemblent le plus souvent à des régimes totalitaires pour ne pas dire impérialistes si nous prenons en exemple le gouvernement américain de Bush junior qui bat tous les records de ceux qui l’ont précédé.
Car c’est bien d’impérialisme qu’il s’agit lorsqu’un état cherche à placer les autres nations sous sa coupe en prétextant leur venir en aide, mais dont la finalité consiste à dominer le monde.
Que peut-on penser des Etats-Unis qui, sous prétexte de mettre fin au régime totalitaire irakien, décide unilatéralement de vouloir lui imposer un régime démocratique et qui, pour y parvenir, n’hésite pas une seconde à aller provoquer une guerre qui va plonger cette nation dans le chaos le plus total ?
Que peut-on également penser de cette nation américaine qui se présente comme un modèle démocratique mais qui en réalité bafoue de manière outrancière la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dont elle s’est pourtant portée garante en y apposant sa signature.
Selon l’article 5 de la Charte, il est stipulé clairement : "Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants." Le camp de prisonniers de Guantanamo qui, depuis cinq années continue à soulever l’indignation internationale, atteste suffisamment de la violation du présent article, sans parler des tortures et sévices infligés à des prisonniers dans la prison d’Abou Ghraib en Irak.
Il en est de même au regard de l’article 9 stipulant : "Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé." Lorsque l’on sait que des prisonniers retenus dans le camp de Guantanamo, ayant été reconnus innocents, furent relâchés après y a avoir été internés durant plusieurs années, il ne reste aucun doute sur la violation de l’article 9. N’oublions pas qu’avant d’être libres, les victimes de ces injustices furent contraintes de signer un document par lequel elles s’engageaient à ne pas poursuivre l’administration américaine devant la justice. Exiger une pareille et inique obligation démontre jusqu’à quel point peut aller l’abomination de ceux qui détiennent un pouvoir.
Quant à lui, l’article 11 précise : "Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées." ce qui est loin d’être le cas pour les prisonniers de Guantanamo à qui l’on interdit la présence d’avocats qui puissent assurer leur défense.
De combien de prisons comme le centre de Guantanamo le gouvernement des Etats-Unis dispose-t-il réellement à travers le monde car si nous savons ce qui est dénoncé par les médias, il y a parallèlement la part de ce qui n’est pas révélé.
Georges Bush, approuvé par son gouvernement, pour satisfaire sa folie meurtrière a déclenché une guerre sur de grossiers mensonges. A ce jour plus de trois mille cinq cents militaires américains ont trouvé la mort loin de leur patrie, et combien d’autres sont revenus estropiés, infirmes, dont la vie restera brisée à tout jamais ?
Bush dans son inconscience a ouvert en Irak une véritable boîte de Pandore. Je ne parviens pas à comprendre les hommes politiques qui lui ont apporté leur caution, leur soutien, étant donné que l’issue de cette guerre était nettement prévisible. Le stade des guerres conventionnelles est terminé, il s’agit aujourd’hui de guérillas, le temps des guerres ouvertes est fini.
L’expérience vécue par les militaires français en Algérie aurait dû attirer davantage l’attention des responsables militaires américains qui m’ont semblé bien mal connaître la mentalité des peuples arabes. Je suis loin d’être un stratège militaire mais, néanmoins, dès les prémices du renversement de Saddam Hussein par les troupes U.S., j’avais prédit qu’agir de la sorte serait une erreur, car si la puissance technologique permettrait une invasion rapide en quelques jours ou quelques semaines, par contre les américains finiraient par s’engluer dans un nouveau Viet-Nam.
Voilà où mène la démocratie américaine qui a pour ambition d’exporter son modèle. Le constat en est absolument affligeant. Que de vies, de santés sont perdues pour satisfaire à l’envie d’expansionnisme d’un individu orgueilleux, plein de morgue mais qui, dans le fond, donne l’image qu’il n’est qu’un sombre crétin qui entraîne son peuple dans la tourmente et qui mériterait d’être traduit, ainsi que ses complices, devant le Tribunal Pénal International pour crimes contre l’humanité.
Malheureusement il n’y a pas que les Etats-Unis qui possèdent une démocratie de façade puisque dans notre beau pays de France, nos dirigeants politiques bafouent impunément la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
En effet, il suffit de jeter un simple regard sur la politique qui conduit à agrandir la fracture sociale pour comprendre jusqu’à quel point notre démocratie se veut illusoire.
Si l’article 7 nous apprend que "Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination." il me sera très aisé de prouver que cet article est violé par la justice française. Personnellement, à la suite d’un logement insalubre que m’avait loué la mairie de Clermont-sur-Lauquet, dans le département de l’Aude, j’ai perdu en quatre ans la totalité de mes biens qui s’élevait en 1994 à une somme de plus de un million de francs lourds. Outre les biens de notre famille et mon matériel professionnel, ma santé fut atteinte et je fus reconnu invalide à 79% par la Cotorep.
Victime également de la collusion flagrante (que je suis parvenu à prouver) entre mon avocat et le défenseur de la mairie, les plaintes que j’avais déposées auprès du Procureur de la République à Carcassonne, finirent à la poubelle, du moins je le suppose car elles n’obtinrent pas la moindre réponse et ce, malgré le fait que j’avais fourni deux constats d’huissier attestant la perte totale de mes biens mobilier et professionnel, mais également de très nombreux certificats médicaux attestant que le logement insalubre était la cause de la perte de ma santé. Alors que l’on ne vienne pas me prétendre que la Justice française soit équitable.
Sur un plan plus général, je peux également me référer à l’article 19 : "Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit." J’éprouve la tendance à mettre en doute la liberté d’expression sur le territoire français si je me base sur la profession de journaliste que je connais fort bien, l’ayant moi-même pratiquée. A l’heure actuelle, les journalistes ont l’obligation de rédiger leurs textes dans le cadre du politiquement correct. Qui oserait écrire de manière intègre un article qui serait contraire aux tendances du journal n’y ferait pas de vieux os, sans compter que rapporter la vérité peut parfois coûter très cher à son auteur. Les contradictions ne sont plus de mise mais pourtant nous prétendons vivre en liberté dans une démocratie.
Quant à lui, l’article 22 souligne que "Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays." Voilà encore un article dont la teneur semble échapper aux dirigeants français si nous prenons en compte les décisions qui tendent à établir au fil du temps une ségrégation plus criante entre riches et pauvres face aux problèmes de la santé. Les déremboursements des médicaments les plus utilisés représentent la partie la plus voyante de l’iceberg.
Venons-en à l’article 25 dans ses alinéas 1, 2 et 3, nous apprenons alors la chose suivante :
1 - "Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage."
2 - "Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal."
3 - "Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale."
Une fois encore le viol de l’article de cette charte est manifeste car nombreuses, sont, les personnes qui recherchent du travail ; mais qui s’en trouvent exclues sous prétextes qu’elles sont trop vieilles ou inexpérimentées ou sous couvert de délocalisation, de mondialisation, et que sais-je encore !
Quant au libre choix du travail, celui-ci se restreint chaque jour et les chômeurs sont soumis à des pressions constantes, sans compter le poids de la culpabilisation que les autorités s’ingénient à leur faire porter, alors que parallèlement elles font leur possible pour améliorer par des lois iniques le bénéfice des entreprises.
Il serait outrancier de prétendre qu’il n’existe aucune discrimination de salaire, à l’occasion d’un travail identique, selon qu’il est exécuté par une femme ou par un homme : sur le sujet le débat dure depuis de nombreuses années sans parvenir à être résolu.
Prétendre également que les rémunérations sont équitables et satisfaisantes pour permettre à une famille de vivre dignement serait aussi absurde que de soutenir que le soleil nous éclaire la nuit. La disparité de traitement, qui existe entre le monde du travail et celui de la finance, vient mettre à mal les dispositions prises dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.
Pour terminer ce bref tour d’horizon je rappellerai la teneur de l’article 25 : "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisante pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté."
La majorité des citoyens français est loin de disposer d’un niveau de vie suffisant tant la perte de pouvoir d’achat augmente année après année, contrairement aux déclarations affichées par les services gouvernementaux. L’unique pouvoir d’achat qui progresse est celui des catégories les plus riches mais cette augmentation se produit au détriment des plus pauvres.
Si l’article 25 se trouvait respecté, nous ne trouverions pas de sans abris, les associations caritatives comme les Restos du cœur, le Secours Populaire Français, le Secours Catholique et autres seraient obsolètes ; or ces associations ne parviennent plus à satisfaire aux demandes, tellement elles sont sollicitées par un peuple qui sombre dans la pauvreté ; tandis qu’une minorité affiche, avec une extrême arrogance et sans la moindre pudeur, sa richesse qu’elle a tirée en profitant du travail d’autrui.
Je pense que, dans leur quasi totalité, nos responsables politiques, sont ignorants du contenu de cette précieuse Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Nous pourrions penser qu’il s’agit d’une simple omission commise dans l’enseignement qui leur fut donné ; cependant, je suis persuadé que leur ignorance est, et restera volontaire, car pour eux ils jouent avec le peuple comme le chat joue avec la souris. Comme c’est amusant de le faire trembler, de l’affaiblir pour mieux le dominer, avant de lui porter le coup de grâce !
La voilà notre démocratie, notre belle, notre sublime démocratie !... Elle représente à mes yeux un ignoble exemple de forfaitures, de trahisons, d’ignominie, d’irrespect, d’inhumanité à l’égard de l’être humain. C’est la raison pour laquelle j’adresse aux dirigeants de ce pays la pensée suivante : "Vous pouvez être fiers de vous en raison des positions sociales que vous occupez, néanmoins, à mes yeux et aux regards de l’humanité, vous n’êtes que de vils prédateurs dénués de tout sens de l’honneur et du devoir. Dans la perversité qui vous aveugle, vous êtes incapables de comprendre que par vos actes immondes, vous vous rabaissez à un niveau plus bas que peut l’être un animal."
Je vous en supplie, ayez au moins la correction de supprimer la devise de la nation puisque, selon vos agissements, il n’est plus question de liberté, autre que la vôtre ! Quant à l’égalité et la fraternité, voilà des termes qui se rapportent à un autre âge ! Je vous laisse toute latitude pour trouver une formule qui convienne mieux à vos ignobles prétentions.
Jack
HARRIS
Cendrieux,
le 13 juin 2007
Envoi par Catherine : http://www.myspace.com/arppi & http://cyrilkhider.blogs.nouvelobs.com/
MORTS SUSPECTES EN PRISON
l’A.R.P.P.I
(Association
pour le Respect des Proches de Personnes Incarcérées)
et la
FLD
(Faites
la Lumière en Détention)
s’interrogent.
Pourquoi, début février la parole des parents de Jérémy, 19 ans, qui avaient interpellé l’institution pénitentiaire sur les dangers qu’encouraient leur fils à la prison de Valence, n’a t’elle pas été prise en compte ou entendue ?
En
effet, 12 jours avant sa mort, la mère et la grand mère
en visite au parloir, avaient constaté des traces des bleus
sur le dos de Jérémy ainsi qu’une bosse à
l’épaule, elles ont interpellé la surveillante du
parloir qui leur a répondu que Jérémy devait
écrire pour demander à voir un médecin, parce
que c’était la procédure.
La grand mère
a insisté et demandé à un autre surveillant,
mais finalement, toutes deux ont été été
mises à la porte.
L’ARPPI
et la FLD dénoncent le manque de considération des
familles par l’administration pénitentiaire alors
qu’elles sont, qu’on le veuille ou non, les garantes de
leur réinsertion et de leur bien être.
Il est clairement établi que la parole de la famille si
elle avait été prise en compte, dans cette dramatique
affaire, où les dysfonctionnements ont été
légion, aujourd’hui, Jérémy serait
probablement en vie.
Il est des évidences que l’on ne peut occulter.
Par
ailleurs, pourquoi a t’on placé Jérémy
Martinez en cellule avec un jeune homme dont la dangerosité
était clairement établie ?
En effet, d’après
ce que nous connaissons de l’affaire, son
co-cellulaire : jeune homme de 110 kg, « dérangé
» psychologiquement, avait arrosé d’essence un
sans abri avant d’y mettre le feu à l’aide d’un
chalumeau.
Dans une note du médecin il avait été précisé que ce jeune homme devait rester seul en cellule et que les agents devaient lui ouvrir la porte en binôme.
Pourquoi les deux surveillants auxquels s’était adressé Jérémy, la veille de son meurtre, pour changer de cellule, ne l’ont ils pas fait ou simplement signalé à leur hiérarchie ?
Force
est de constater que le torticolis nous gagne à force de
détourner la tête lorsqu’un qu’un drame se
prépare ou se déroule à côté de
chez nous, dans nos prisons.
Pourtant, chacun d’entre nous
pourrait agir à son petit niveau en refusant de cautionner
l’alibi sécuritaire.
Allons nous continuer, par impôts interposés, entre deux discours "citoyennistes", à nous faire les complices indirects mais bien réels, d’un système carcéral et judiciaire qui n’est plus acceptable ?
La véritable décroissance commence par le désengorgement carcéral.
Quel mépris pour la vie de nos enfants, et surtout quel immense gâchis au regard de ce que nous pouvions et pourrions éviter à tous ces jeunes qui dérivent entre prison et futur à construire.
Cessons de bourrer la cocotte minute carcérale, de frustrations en surpopulation, sans jamais permettre à la vapeur de s’échapper, car détenus, proches et surveillants, à force de pression, de mixage et de macération, finiront par exploser.
Un pays, dans lequel ses jeunes se suicident ou se font tuer, est un pays malade, et, si nous continuons à détourner les yeux sur ce cancer social, ses métastases sécuritaires finiront par bouffer toute la société.
Que faire pour stopper la machine à broyer ? Une réflexion et une action communes s’imposent devant l’urgence de la situation.
Pour
commencer, aidons les familles et les proches à être
pris en compte et écoutons ce qu’ils nous disent, et
peut être qu’en les écoutant, pourrons-nous sauver
des vies ?
Car comme le souligne le vieil adage :
Qui sauve une vie, sauve l’humanité entière…
CATHERINE
Présidente
de l’A.R.P.P.I
http://www.myspace.com/arppi
***********************************
Pour élargir son info :
TOTAL
DES SUICIDES et des morts suspectes :
http://www.prison.eu.org/rubrique.php3?id_rubrique=68
La peine de mort est-elle vraiment abolie en France ? Ban Public,
une association d’ancien(ne)s détenu(e)s, et
Informations sans frontières, une association de
professionnels de l’information, organisent l’opération
"Paris parloirs" pour informer les Parisiens sur le suicide
en milieu carcéral.
Au
cœur de la sanction, l’enfermement : En France, suicides
ou morts suspectes ?
http://www.monde-diplomatique.fr/2003/06/ERBIN/10209
Plus d’une centaine de suicides sont annuellement
répertoriés dans les prisons françaises par
l’administration pénitentiaire (AP) ; un décès
presque tous les trois jours : sept fois plus qu’à
l’extérieur. Parmi eux, une majorité de courtes
peines, de prévenus, de jeunes issus de l’immigration,
de malades.
Morts
suspectes en prison : Guantanamo en France ?
http://www.zalea.org/spip.php?article685
La France s’est émue du triple suicide de
Guantanamo.... Mais dans les prisons françaises, il y a un
suicide ou une mort suspecte tous les 3 jours. Nous ouvrons ici un
dossier pour les les familles de jeunes morts en prison qui se
battent avec les autorité pour connaître la vérité.
L’affaire Eric Blaise, l’affaire Jawad Zaouiya (...)
VIOLENCES
- MORTS SUSPECTES : SUICIDES NON ELUCIDES EN PRISON
http://prisons.free.fr/mortsuspectes.htm
Hélas, trois fois hélas, faut-il rappeler ici les
longs silences impardonnables de l'Administration Pénitentiaire
lors de suicides de détenus, silences cruels qui représentent
parfois de véritables délits aux yeux des familles
proches de celui ou celle qui vient de se suicider ou d'être
tué... Nous publierons ici les dossiers les plus criants, où
les atteintes à la dignité humaine sont manifestes.
Envoi de Ludovic Bablon : http://www.ludovicbablon.com/
pour
Les parents des inculpés du 11 novembre
TARNAC :
LETTRE OUVERTE POUR LES
NEUF MIS EN EXAMEN DU 11 NOVEMBRE
Dimanche, 23 Novembre 2008
Lorsque la cacophonie s’accorde pour traîner dans la boue une poignée de jeunes emmurés, il est très difficile de trouver le ton juste qui fasse cesser le vacarme ; laisser place à plus de vérité.
Certains médias se sont empressés d’accréditer la thèse affirmée par la ministre de l’intérieur dans sa conférence de presse, alors que les perquisitions étaient en cours : les personnes arrêtées étaient d’emblée condamnées.
Personne n’aura pu rater l’épisode de “police-réalité” que nous avons tous subi la semaine passée. L’angoisse, la peur, les pleurs nous ont submergés et continuent à le faire. Mais ce qui nous a le plus blessés, le plus anéantis, ce sont les marées de mensonges déversées. Aujourd’hui ce sont nos enfants, demain ce pourraient être les vôtres.
Abasourdis, nous le sommes encore, paralysés nous ne le sommes plus. Les quelques évidences qui suivent tentent de rétablir la vérité et de faire taire la vindicte.
Les interpellés ont à l’évidence bénéficié d’un traitement spécial, enfermés pendant 96 heures, cela devait faire d’eux des personnes hors normes.
La police les suspecte d’être trop organisés, de vouloir localement subvenir à leurs besoins élémentaires, d’avoir dans un village repris une épicerie qui fermait, d’avoir cultivé des terres abandonnées, d’avoir organisé le ravitaillement en nourriture des personnes âgées des alentours. Nos enfants ont été qualifiés de radicaux. Radical, dans le dictionnaire, signifie prendre le problème à la racine. A Tarnac, ils plantaient des carottes sans chef ni leader. Ils pensent que la vie, l’intelligence et les décisions sont plus joyeuses lorsqu’elles sont collectives.
Nous sommes bien obligés de dire à Michelle Alliot-Marie que si la simple lecture du livre “L’insurrection qui vient” du Comité Invisible fait d’une personne un terroriste, à force d’en parler, elle risque de bientôt avoir à en dénombrer des milliers sur son territoire. Ce livre, pour qui prend le temps de le lire, n’est pas un “bréviaire terroriste”, mais un essai politique qui tente d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Aujourd’hui, des financiers responsables de la plus grosse crise économique mondiale de ces 80 dernières années gardent leur liberté de mouvement, ne manquant pas de plonger dans la misère des millions de personnes, alors que nos enfants, eux, uniquement soupçonnés d’avoir débranché quelques trains, sont enfermés et encourent jusqu’ à 20 ans de prison.
L’opération policière la plus impressionnante n’aura pas été de braquer cagoulé un nourrisson de neuf mois en plein sommeil mais plutôt de parvenir à faire croire que la volonté de changer un monde si parfait ne pouvait émaner que de la tête de détraqués mentaux, assassins en puissance.
Lorsque les portes claquent, nous avons peur que ce soient les cagoules qui surgissent. Lorsque les portes s’ouvrent, nous rêvons de voir nos enfants revenir.
Que devient la présomption d’innocence ?
Nous demandons qu’ils soient libérés durant le temps de l’enquête et que soient évidemment abandonnée toute qualification de terrorisme.
LES
PARENTS
d'Aria, Benjamin, Bertrand, Elsa, Gabrielle, Julien, Mathieu,Yldune
PS
:
Nous tenons à saluer et à remercier les habitants de
Tarnac qui préfèrent croire ce qu'ils vivent que ce
qu'ils voient à la télé.
Site de référence :
Soutien
aux inculpés du 11 novembre :
http://www.soutien11novembre.org/
Un
soutien aux inculpés de Tarnac, et notamment Julien Coupat et
sa compagne Yldune L. :
http://www.soutien11novembre.org/index.php?option=com_content&view=article&id=60&Itemid=38
Pour élargir son info :
Présumés
coupables
http://www.politis.fr/Presumes-coupables,4902.html
Actes de terrorisme ou dégradations en réunion ? La
prudence est de mise dans l’affaire des sabotages de la SNCF.
Mais, dans le climat sécuritaire, les motifs d’inculpation
et l’emballement médiatico-politique interrogent.
Comité
de soutien de Tarnac :
http://www.lepostier.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1398&Itemid=1
Vous avez sûrement entendu parler des neuf inculpés
pour sabotages de caténaires SNCF. Il se trouve que ces gens
sont nos voisins, que ce ne sont bien évidemment pas des
terroristes et qu'avec de nombreuses personnes du plateau de
Millevaches, nous avons mis en place un comité de soutien.
Sabotages
SNCF : un groupe allemand revendique les sabotages
:
http://quotidiensanspapiers.free.fr/w/spip.php?article1706
Mais qui a saboté les caténaires de la SNCF ? La
police a mis l’accent sur la cellule d’"ultra-gauche"
de Tarnac. Deux personnes, Julien Coupat, le leader de la cellule et
sa compagne, sont encore en prison, alors que les sept autres membres
sont sous contrôle judiciaire. Mais d’autres personnes
revendiquent ces actes.
Envoi
par Denise Bernhardt :
http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/page1.html
CE MONDE-LÀ
Ce
monde-là, je vous le laisse
De
policiers, de flics, de gardiens, de prisons, de caméras de
surveillance,
De radars, de grilles étouffant les
maisons, de portails électroniques,
D’interphones, de
codes.
Ce monde de mouchards et de mouchoirs.
Ce monde-là, je vous le laisse
De
Sans Abris, de SDF , de Mal Lotis, de Mal Logés, de Mal en
Peine,
de Mal en Pis. De chômeurs, d’assistés,
de mendiants dont on ne sait plus les noms.
Ce monde où l’on recueille les gens la nuit pour les rendre à la rue au matin.
Où
les jeunes sont déjà vieux.
Où des igloos de
toiles bleues essaiment en toutes saisons
en bords de Seine.
Ce monde-là, je vous le laisse
De
désespérés, d’émigrés,
immigrés, quel est la différence posée sur le
Dénominateur commun de l’exclusion.
Immigrés
qui s’entassent à l’entrée de la Manche en
rêvant du paradis anglais.
Immigrés ayant accompli le
voyage initiatique du malheur.
Survivants , prisonniers de
Centres de Rétention, incontrôlables,
incontrôlés.
Suicidés, défenestrés
. La Mort, plutôt qu’une Reconduite à la
Frontière.
Ce monde-là, je vous le laisse
D’oppressions,
d’arrestations, d’humiliations, de fonctionnaires
complices,
D’inter-dits, de journalistes muselés.
De
mainmise sur la presse - monopoles - de mainmise sur l’audio-visuel,
sur l’odieux.
De terroristes, de terrorisme, qui ne sont que
la face cachée de l’iceberg,
Qui ne sont que le
Titanic, répétant inlassablement le naufrage
sanglant
De l’histoire.
Ce monde-là, je vous le laisse
.
Il
n’est pas le mien.
Ce monde où il vaut mieux être
chien ici,
Plutôt qu’ hommes, femmes, enfants de la
boue, ailleurs.
Ce monde où nous n’avons plus que nos
plumes
Pour épées.
Ce monde virtuel et futile où
le bonheur de vivre
Est vendu aux enchères chaque jour.
Ce
monde
Il est désespérément le mien.
©
Denise BERNHARDT,
le
1er Décembre 2008