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Du mercredi 4 avril 2007



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Sommaire

Article 1 : LE MARASME POLITIQUE

par Jean-Jacques REY

Article 2 : CONTRE NOUS, DE LA TYRANNIE...

par Serge RIVRON

Article 3 : LES RAISONS DE L'ECHEC : une Campagne Présidentielle de plus pour rien !

par Guy RICHART

Article 4 : PETITE CHRONIQUE D'UN GOUVERNEMENT FACHO ET REAC

* L'Homme qui souille ce qu'il dit aimer par Richard MOYON

* La Police employée à traquer les enfants... Et à arrêter les directrices d'écoles maternelles qui les protègent.... par Richard MOYON

* "Incident à" à Chambery : la culture en danger ! par Mathias QUILLARD (envoi de Charlotte GRENAT)

* "Tous ne mourraient pas, mais tous étaient touchés" par CIP-IDF (Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France)

* Chômage : mensonges et magouilles via le site d'Actuchomage.org (source : L'Humanité)

* Anniversaire du couvre-feu par Quentin pour Mouvement Pour la Liberté (envoi de Gilles DELCUSE)

* En ce qui concerne le refus de vaccination : souci du nouveau rapport parlementaire sur les mouvements sectaires...

par Hedy DARGERE (Envoi de Christiane CAPPONE)

Article 5 : DOSSIER :

L'ART MIS A L'INDEX

- La Culture : enjeu ou otage ? Libres réflexions avant les présidentielles par Jean-Claude PICAVET (envoi de Cristina CASTELLO)

- La Question des acteurs culturels indésirables et le droit à l'expérimentation artistique par Doc Kasimir BISOU (envoi de Roselyne CAPILLAIRE)

- L'Heure est grave ! Un peu d humour avec la Demeure du Chaos et Romain Libre par Thierry EHRMANN



Article 1


LE MARASME POLITIQUE




Au vu de ce qui se passe dans l’actualité et particulièrement ces derniers mois, je dis que nous ne sommes pas ou très peu représentés par les partis politiques ; ce qui explique le malaise croissant d’une bonne partie de la population (dans l’Europe, c’est patent), car les gens se sentent impuissants à peser dans les affaires publiques voire dépossédés de leurs prérogatives de citoyen. Après le rejet prend toutes les formes qu’on voudra, et on sait que certaines d’entre elles sont très violentes, ce qui fait le jeu des partis autoritaires… En démocratie, le pouvoir émane du peuple, ne l’oublions pas, on ne le répétera jamais assez. Alors les partis, ils concourent peut-être à l’exercice de la démocratie, mais ils n’ont pas à se transformer en sas obligé pour la proposition des idées et l’exercice des responsabilités ; sinon le débat public est faussé et ce monopole n’est pas digne de la République.

 

Quand je vois le cinéma actuel que font les divers leaders politiques pour intéresser les électeurs : (ce n’est même plus du spectacle mais du racolage pour enfiler les perles !) je me dis que c’est mal parti, très mal parti pour la vie de la Cité demain, et de toute façon, on ne voit pas le bout du tunnel ! Je pense que beaucoup de nos concitoyens valent mieux que ça. Depuis le temps qu’on en parle, il y a quelque chose à revoir dans les institutions, et surtout au niveau des représentants du peuple, car on peut se demander qu’est-ce qu’ils représentent exactement ? … D’ailleurs il y a tout plein d’acteurs sociaux en France qui se disent représentatifs, qui signent pour nous et font grand tapage sur des intérêts particuliers, mais qui ne représentent que d’infimes portions de la population. Tout ce beau monde définit l’intérêt public ou national (souvent sur notre dos) et après, c’est nous qui pédalons dans la montée et nous n’avons même plus droit au dérailleur ! C’est là que le bas blesse : la représentativité, qu’en est-il exactement ? Ces dernières cinq années, dans le cadre institutionnel de la cinquième République et par le jeu biaisé des frustrations sociales, on s’est farci une assemblée nationale qui représentait les désirs (et les intérêts) de dix pour cent grosso modo des électeurs inscrits en France. Tu parles d’un front républicain, y a quand même un problème comme dirait monsieur Loyal ! Après on s’étonne qu’il ait des troubles sociaux, mais dans quoi, la majorité de nos concitoyens peuvent-ils se retrouver aujourd’hui ?

 

On pourra toujours demander aux bonnes volontés et aux énergies collectives de la société civile de suppléer aux carences des institutions, de drainer le mécontentement social, engendré par les abus de pouvoir et les inégalités, elles ne pourront jamais rassembler que les éléments les plus extravertis, dirai-je, mais jamais la masse « silencieuse » qui rumine et fulmine, ployant sous le poids de l’incurie, laissée à elle-même dans l’incertitude du lendemain ; et ; cette précarité, voulue par certains, fait monter la pression, et quand la pression est trop forte, il faut que cela sorte, n’est-ce pas ? … Il y a des apprentis sorciers qui pourraient bien s’envoler dans l’espace, avec toutes leurs potions miracles, et je pense qu’après, on pourra reconstruire quelque chose de valable au moins pour quelque temps… Mais en tout cas, il faut en finir avec les volontés de domination, partisanes, qui se cachent derrière les institutions, pour s’en mettre plein les poches au passage. Le dernier coup du sieur Debré, ex président de l’Assemblée Nationale propulsé maintenant à la tête du Conseil constitutionnel, pour assurer un parachute doré aux députés non réélus : (60 mois d’indemnités au lieu des 6 précédemment accordés) alors que l’hémicycle est souvent déserté et même pour des sujets importants, est à ce titre tout à fait exemplaire, et s’il n’y avait que cela ! Après nos dirigeants viennent disserter sur la paresse des chômeurs ou ergoter pour une augmentation des minima sociaux qui ne compensent même pas l’augmentation des loyers, vous ne trouvez pas qu’ils y vont un peu fort avec la « glu » ? J’en connais quelques un(e)s qui sont moins polis que moi, mais cela ne solutionne pas efficacement le problème.
Le pays est au bord de la guerre civile. A force de mépriser, d’en rajouter sur les inégalités et d’appuyer là où ça fait mal, certains (ir)responsables politiques vont récolter ce qu’ils sèment. Personnellement, en tant qu’être humain et esprit libre, je ne vais pas me laisser abuser par de médiocres ambitions, être impressionné par exemple par un apprenti dictateur qui veut transformer la France en cour de caserne, et on sait avec quel succès ! Je ne suis certainement pas le seul. S’il veut des « hommes », je gage qu’il va en trouver quelques spécimens en face de lui, le « Karcherminator » ; et ; ses sbires ne pourront peut-être pas paralyser tout le monde avec leurs armes hight tech !

 

Un problème avec les partis politiques, notamment les grands partis dits de gouvernement (ça dépend pour qui !) qui se succèdent aux affaires depuis 1981, c’est comment faire confiance à des gens qui n’hésitent pas à biaiser dans l’expression démocratique et dénaturer la volonté populaire. Dernièrement les pressions faites sur les élus locaux afin que ces derniers n’accordent pas leur signature de parrainage aux « empêcheurs de tourner en rond », est tout à fait révélatrice de l’esprit « démocrate » de certains plaisants et je dirai même, de leur probité tout court. D’ailleurs qu’ils prennent un tel risque démontre bien qu’ils ont quelque chose à se reprocher ! Après comment s’étonner que des plus pourris encore s’attaquent aux droits fondamentaux d’un individu, rien que pour lui fermer le bec et le faire rentrer dans le rang ? … Il y a des milliers d’exemples comme cela qui gagnent à ne pas être connus.
Je m’en fous que la nature humaine ne soit pas parfaite, on a le droit de refuser ces travers ! Alors on peut toujours nous faire le chantage au syndrome de 2002 : un drame à ne pas rejouer, il faudrait veiller à ne pas se tromper de responsables ! Qui a trahi la confiance du peuple ? Qui est responsable du gâchis social ? Qui est responsable de la crise des valeurs ? Qui est responsable de l’impuissance de l’Etat ? Qui est responsable de la démission du politique face au pouvoir économique et financier ? Qui persiste à prendre les français pour des imbéciles ? et particulièrement pour le Parti Socialiste, qui est responsable du discrédit de la Gauche ? Qui s’imagine avoir un pouvoir d’expertise indiscutable ? Qui, enfin, comme en 2005, agite l’épouvantail du chaos comme les prédicateurs de l’ancien temps ? Quand on aura répondu à toutes ces questions, avec honnêteté et précision, on pourra demander aux électeurs d’être avisés et pas avant !

 

Je dirai même plus, qu’on nous rende la démocratie : les écuries des partis politiques sont à nettoyer, vraiment ! Là-dedans, il y en a qui voient pas plus loin que le bout de leur nez, ils ne savent que promettre la Lune pour avoir un « sceptre », et sont incapables de faire leur métier s’il devait en être un. Celui-ci est en premier d’assurer la prééminence du politique sur l’économie, afin de respecter la souveraineté populaire qui personnifie la nation et commande à l’Etat. Les Français seraient bien inspirés de finir le boulot commencé en 2005 au référendum du TCE et poursuivi en 2006 avec les manifestations anti-CPE ; et ; finir le boulot, c’est rappeler à l’ordre les grands partis qui ont dévoyé la démocratie, pour qu’ils rénovent leur appareils tout comme ils renouvellent leurs vues. C’est particulièrement nécessaire à Gauche pour un nouveau départ ; car c’est un fait et un faix pénible, le peuple de Gauche, sociologiquement majoritaire en France, est toujours sur la défensive, il n’a que rarement des gens à la tête de l’Etat, qui défendent réellement ses intérêts.

 


Jean-Jacques REY

 

 


Article 2

Envoi par Serge Rivron : http://francemoinsj.canalblog.com/  et  http://srivron.free.fr/





CONTRE NOUS, DE LA TYRANNIE...




... L'étendart sanglant est effectivement levé, et ça fait vraiment peur.
Entendons-nous : il m'est parfaitement indifférent que Ségolène Royal ait décidé de remettre La Marseillaise au goût du jour. Ce chant ne m'a jamais enthousiasmé, mais j'ai quelquefois trouvé émouvant de l'entendre chanter.


Non, La Marseillaise n'est pas en cause, ni que ce soit Ségolène qui l'introduise dans le faux débat.


Ce qui est en cause, c'est ce qu'on ne peut s'empêcher de sentir quand on visionne le discours de celle qui devient visiblement, qui se veut de plus en plus ouvertement l'incarnation du despostisme éclairé. Regardez-la, écoutez-la, dérouler sa monstrueuse incantation : "La Marseillaise, c'est le chant de la lutte contre toutes les formes de tyrannie", le souffle inspiré, faisant sonner la TTyrannie, "C'est le peuple qui s'est levé contre les forces de l'Ancien Régime", surfant sur les applaudissements qui montent de l'auditoire stupéfié, oui, oui, c'est notre chant, Madone, "C'est le chant qui a été repris dans tous les pays où il a fallu secouer le joug de l'oppression !"...
MARCHONS, MARCHONS, QU'UN SANG IMPUR ABREUVE NOS SILLONS ! entonne alors 10000 gens, des jeunes, des moins jeunes, des étudiants, des ouvriers, des enseignants, des artisans -qui sait ?-, des pères et mères de famille, tout un assemblage de ces braves gens qui font une société, et qui, fascinés, ont le sentiment terrible d'assiter aux prémisses du Règne à venir, la bouche en coeur, le coeur en joie, la joie en rage de bientôt pouvoir abreuver les sillons du sang de ceux qui n'ont pas trouvé l'idée excellente.


Ils la veulent, ils vont l'élire, elle règnera, il le faut ! Elle les précède, mais ils l'accompagnent, ils accompagnent dans la vibration tout ce qu'elle proclame de Fort et de Juste :
"Je vous le dis, à tous les échelons de responsabilité il y aura des jurys citoyens pour participer aux décisions publiques. Partout les citoyens seront là !"


Comment est-ce possible ? Comment leur dire la trouille que me fiche la seule idée de me trouver un jour en face d'un de leurs jurys citoyens qui est partout ? Ils ne voient donc rien ? Ils ne comprennent donc pas ce qu'ils sont en train de fabriquer, là, tous ensemble ? Tous ces bons "anti-fascistes", ces pourfendeurs  d'inégalité, de répression ? Non, ils la veulent, c'est dit. "Vous pouvez dire ce que vous voudrez, monsieur Rivron, vous êtes d'une telle mauvaise foi".


Ils vont élire
Doriot, et il n'y a plus rien à leur dire. Ils le veulent. Ite missa est.


 

Serge RIVRON

 

 


Article 3

Envoi par Guy Richart : http://guy.richart.free.fr/





LES RAISONS DE L'ECHEC
- Une Campagne Présidentielle de plus pour rien ! -




Et Voilà, je soutiens Ségolène Royale et je continue de la soutenir, sachant très bien qu’elle a perdu d’avance la bataille, si elle ne frappe pas un grand coup contre l’apathie et l’égoïsme ambiant. Même si je ne soutiens pas entièrement son programme, sur l’Education, sur l’importance de la révolution environnementale, sur l’aide aux petites entreprises innovantes, je la suis sans discernement.


Et puis, de toute façon, quoiqu’on puisse en dire, mon but essentiel et primordial étant de couper la route à Nicolas Sarkosy, qui représente pour l’avenir de nos enfants et pour la survie écologique de notre pays, pour les pauvres et pour la liberté de vivre, un fléau encore plus meurtrier que Jean-Marie Le Pen. Ségolène Royal est la seule issue réaliste à la question fondamentale qui se pose à nous en cette année 2007 : voulons-nous sauver le monde de nos enfants ? Bayrou est trop attaché aux valeurs libérales obsolètes qui ont conduit la Terre et la société au bord de l’explosion écologique. Les autres candidats, en dehors de José Bové, courant après un ministère mais surtout pas après les responsabilités de Président.


Or, j’en ai marre des individus qui font dans la demi-mesure. Je suis scientifique et de gauche mais, au-delà, je suis un anti-ultra libéral convaincu comme j’aurais été un anti-nazi dès 1933. Pour moi, virer Sarkosy et Bayrou des sentiers du pouvoir définitivement, ce serait un progrès écologique et sociologique aussi majeur que la mise au point de la fusion thermonucléaire froide, le développement massif de piles à combustible en matériaux renouvelables et la décroissance démographique générale de la planète sans porter atteinte à la liberté des couples et menacer la retraite des anciens.


Notre pays possède tous les atouts pour entrer dans une nouvelle révolution industrielle écologique. Nos compétences et notre expérience en matière d’énergie nucléaire peuvent nous faire évoluer vers une diminution des déchets et une amélioration radicale des centrales existantes. Avec le premier parc éolien potentiel d’Europe, notre région méditerranéenne ensoleillée et la seconde agriculture mondiale, nous devrions nous passer de pétrole comme carburant depuis dix ans. Or, seuls les intérêts financiers et le souci des profits immédiats, sans projet de société à long terme, nous en empêchent.


J’ai lu, à maintes reprises, dans différents forums, que les signaux n’étaient dans le rouge qu’en France ! Mais qui peut dire de telles contrevérités sans en subir les conséquences. Si l’horloge à mensonges de Jacques Chirac peut servir de ventilateur dans le bureau de Saint-Pierre, comme le raconte la dernière histoire humoristique à son sujet, si lors de ses récents adieux à la Présidence (surtout ce qui concerne les chiffres du chômage et son engagement écologique sincère) elle aurait même pu servir d’hélicoptère à forte puissance de levage, que dire de celles des personnes qui affirment froidement que le Monde se porte bien.

Les chiffres économiques de certains pays, selon les critères néolibéraux, comme la Chine et l’Inde sont bons !!! Oui mais…
- Les millions de cas d’empoisonnements industriels en Asie
- Les millions de laissés-pour-compte sur toute la Terre
- Les enfants misérables mourant de faim par légions entières
- Les enfants qui travaillent dans les mines, dans les fonderies pour des salaires à pleurer
- Les enfants qui périssent dans des accidents du travail dont les circonstances tiennent du Moyen-Âge
- Les pollutions catastrophiques de l’air, de la mer de la terre
- La disparition de 60% des espèces vivantes terrestres
- La diminution des réserves de vie marine de 70% en 30 ans
- Les océans qui ont monté de 50 centimètres en 15 ans, comme j’ai pu le constater dans le port de Bretagne où je passe mes étés
- Et enfin la menace de l’arrêt du Gulf Stream, pesant sur l’Europe du Nord, qui ferait chuter la température moyenne de notre continent de 7° centigrades, augmentant notre production de gaz carboniques de 70% et tuant par an, 1500000 personnes de froid et de faim dans la Communauté Européenne.
Ceux là d’indicateurs, vous les trouver comment ? Et les Néolibéraux, ils n’en sont peut-être pas responsables, hein ?!!! Nous pouvons dire sans conteste qu’ils ne sont pas responsables de l’assassinat du Duc d’Autriche ! Mais, depuis 1968, en France, ils ont tenu de concert l’Elysée et l’Assemblée Nationale pendant 28 ans, contre 11 ans pour les représentants de la Gauche en général. Ont-ils tenu compte des avertissements de René Dumont qui décrivait en 1974, par le menu, tous nos problèmes actuels ? Leurs petits copains Anglais et Américains, offerts aux anglo-saxons sous la forme des modèles de luxe : Georges Bush et Magarett Tatcher avec toutes les options, se sont succédés sans discontinuer depuis 1950 à l’Occident. Quant à leurs homologues totalitaires rouges de l’Est, ils ont duré de 1917 à 1990 et sont, depuis peu, remplacés par des capitalistes d’origine soviétique contrôlée.


Jusque quand Sarkosy, Bayrou et les loups libéraux de l’Hexagone vont-ils nous faire croire que leur idéologie est saine, fonctionne sans défaillance et surtout, qu’elle ne précipite pas notre Nation en particulier et le monde en général vers une nouvelle extinction massive comme celles des ères géologiques Primaire puis Secondaire ?


Pour nous convaincre de l’immense incompétence de tous ces décideurs, patrons de grandes entreprises et politiciens gouvernementaux, il suffit de regarder leurs résultats, mais pas ceux des organismes officiels qui sont adaptés en fonction des mutations potentielles, en Province, menaçant leurs directeurs. Regardez autour de vous, les SDF de plus en plus nombreux dans les rues, les offres d’emplois ridicules, proposées dans les journaux ou bien les agences spécialisées, demandant dix ans d’expérience pour des postes qui n’existaient pas il y a 5 ans, les prix des produits vitaux qui s’envolent comme des missiles balistiques, les usines qui ferment, l’Ouest France qui situe notre pays au 4ème rang du commerce mondial et qui l’annonce au 7ème du PIB (Et personne ne relève cette bourde pharaonique) !!! Tout cela, comme l’affaire d’EADS : dernier exploit en date, des décideurs et des politiciens libéraux, devrait faire prendre conscience aux français des vrais problèmes de notre pays.
Ils sont :
- L’incompétence des plus hautes sphères politiques et industriels
- La gestion lamentable des ressources humaines et la non reconnaissance du travail des classes moyennes et des services publiques
- L’incohérence de nos critères d’évaluation économique
- L’incapacité de nos outils de production de s’adapter aux contraintes environnementales et démographiques
- Enfin, le défaitisme français qui consiste à penser que notre pays, alors qu’il dispose d’un potentiel d’indépendance énergétique presque aussi fort que celui de l’Islande et une démographie relativement contrôlée, n’est pas capable, non pas de donner des leçons aux autres Nations, mais de vivre sa vie en protégeant son environnement ainsi que son mode de vie, sans être obligé d’adopter systématiquement les erreurs des autres.


Une dernière illustration des horreurs que peuvent nous faire avaler les libéraux sans que la France ne tousse. Dans un reportage récent les journeaux tentaient de nous faire pleurer sur le sort des pauvres petits patrons d’entreprise partis vivre en Belgique car ils payaient trop d’impôts sur le revenu, en France. Moi, j’ai remarqué d’abord qu’ils roulaient presque tous dans des 4X4, gros producteurs de CO2, sans équipements GPL, coûtant, au bas mot, 10 ans de SMIG. J’ai constaté aussi que certains payaient 4 millions d’Euros d’impôt. J’ai calculé que cette somme me permettrait d’exister sans travailler, en améliorant mon train de vie de 500 Euros mensuels (le coût du transport vers mon labeur), pendant 200 ans. Et pourtant tous ces pauvres gens se plaignaient qu’ils ne leur en restaient pas assez sur leur paye de l’année !!! Mais de qui se moquent-ils ? Surtout l’un d’eux qui avait monté une entreprise de logiciels performants !!! Si c’était le cas, comment se fait-il que les Ordinateurs Européens grand-public fonctionnent sous Windows ?!!!.


Et bien personnellement, je bosse 11 heures par jour comptées 7 par des DRH et des politiciens  totalement hors service des neurones. Je gagne 1700 Euros par mois car personne ne peut me payer des heures supplémentaires. On ne finance pas mon transport en train, et bien que je le déclare en frais réels au fisc, il me reste tout de même 1 mois de salaire par an à refiler à l’Etat. Mais moi, je n’ai pas les moyens de me tirer en Belgique et d’y vivre dans un manoir de luxe.


Honnêtement, si Sarkosy ou bien Bayrou devenait président, je me sentirai comme un français sincèrement patriote, après la défaite de 1939. Je crois et je suis attachée aux valeurs de la justice, à la reconnaissance des qualités au travail de chacun, au respect des droits fondamentaux de l’homme : un salaire décent puis un métier gratifiant ainsi qu’un logement convenable, étant de ceux-là. Je pense aussi que si José Bové ferait un excellent ministre de l’environnement et de l’agriculture, il ne pourrait pas accomplir certaines tâches du rôle présidentiel, car il est trop franc. L’hiver venu, il faut savoir hurler, non pas avec, mais comme les loups. Aussi, il en est incapable, comme moi d’ailleurs.


Je pense que cette fois,
il est vital que notre pays échappe à l’absolutisme néolibéral en refoulant les dignes représentants de cette tendance. La France doit retrouver de grands projets industriels et sociaux à défendre pour se donner les moyens techniques et financiers de progresser. Il devient impératif qu’elle recentre sa société sur l’homme et l’environnement à long terme et non plus sur les profits boursiers exclusifs. Enfin, la Nation doit mettre sur les bancs de l’Assemblée Nationale une force d’arbitrage représentant les écologistes et les Anti-Néolibéraux suffisamment puissante pour tempérer les déviations économiques pouvant tenter la Présidente que nous devrions élire. C’est la seule et dernière chance démocratique de notre pays !!! La destruction de l’environnement et du potentiel social mais aussi industriel de notre Civilisation, provoquera la domination inexorable des extrémismes politiques et religieux les plus violents qui grondent déjà dans notre Monde. Aucun état ne sera épargné par ces fléaux et la chute de l’Humanité sera inexorable. L’impéritie de Jacques Chirac et des Ministres à qui il avait confié la France l’a fait reculer dans tous les domaines : technologique, social, industriel, environnemental et même culturel. Oui, puisque sclérosés par une démarche néolibérale, les éditeurs de livres et les producteurs de cinéma français sont incapables de produire un succès mondial depuis « Amélie Poulain », depuis quatre ans, désormais !!!


Si l’élection de Ségolène Royal n’est pas entièrement satisfaisante, elle repoussera un peu les dangers du fléau libéral. Elle devrait obtenir le rétablissement du scrutin proportionnel qu’elle a proposé. Le risque est de remettre l’extrême droite en lice, certes. Mais cela permettrait tout de même de constituer, avec les écologistes, les communistes sincères et les antilibéraux réalistes une force d’arbitrage nécessaire au fonctionnement de la démocratie. Car le système américain qui consiste à choisir à chaque fois entre le désastre et la catastrophe n’est pas spécialement performant.


Je prie pour le sursaut du bon sens, non pas chez les politiques ou bien les décideurs industriels, cela fait longtemps que je ne crois plus au Père Noël, mais chez les Français.


Si cette fois nous passons à côté, nous n’aurons plus de nouvelle chance, la fin se produira trop tôt…


J’espère que les forums auxquels je destine ce texte auront le courage de le publier et de le communiquer à Madame Ségolène Royal.
Il est urgent qu’elle entende bien les messages de tous les Français, pas seulement ceux qui sont résignés à supporter le schéma obsolète qui nous étouffe maintenant depuis plusieurs décennies. Aura-t-elle la possibilité d’agir si elle entend. Mais, rien n’est moins sûr…



Guy RICHART,
TGV Rennes-Paris : le 15 mars 2007.





Article 4




PETITE CHRONIQUE

D'UN GOUVERNEMENT FACHO ET REAC

(y a du souci à se faire, plus la peine de détourner la tête et de regarder ailleurs...)




 

Envoi par Richard Moyon
pour
pour RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) :
http://www.educationsansfrontieres.org/

 

 



16 mars 2007
L'HOMME QUI SOUILLE CE QU'IL DIT AIMER

 


 

Deux jeunes hommes, victimes de persécutions dans leur pays, ont été renvoyés à leurs bourreaux car, selon la sentence favorite du ministre de l'Intérieur, « ils avaient vocation à être reconduits dans leur pays ». Ce qui a été fait. Issa est en prison au Tchad, Elanchelvan a été exécuté par l'armée sri lankaise..
A Marseille, un jeune kurde de 19 ans, risque de mourir, tabassé et drogué à chacune des expulsions  qu'il refuse (Il y  a déjà eu deux tentatives et une troisième est prévue demain), en grève de la faim depuis une semaine et partiellement (les premiers jours et de nouveau ) en grève de la soif. Il ne tient plus debout et ne reçoit pas de soins, mais il ne veut pas rentrer en Turquie où son père a déjà été en prison et où il sera enfermé comme déserteur et kurde....


Ces derniers jours l'OFPRA et le ministère de l'intérieur ne cachaient pas leur satisfaction de voir le nombre de réfugiés diminuer de façon spectaculaire (-38%). Selon eux, grâce aux réformes énergiques de ces dernières années, les « faux » réfugiés seraient, soit dissuadés d'arriver sur le sol français, soit traités sans faillir (92% de rejet) et expulsés. Force est de constater que la belle mécanique de cette machinerie administrative et policière ne s'embarrasse guère des pertes humaines. Mais les responsables politiques continueront sans doute à promettre la main sur le cour que la France restera une « terre d'asile ».

 

Ces victimes de la politique de démagogie anti-immigrés ne sont pas des enfants. Ils n'ont jamais été scolarisés en France. Mais la situation dans laquelle les autorités françaises les ont plongés concerne tous les élèves, tous les enseignants et tous les parents de ce pays  et donc le RESF  pour la honte que suscitent de tels événements. Le RESF invite les enseignants et les parents d'élèves à les commenter auprès des jeunes. Chacun doit mesurer les conséquences d'une politique qui piétine dans les faits le droit d'asile établi par la Convention de Genève et fait de ses initiateurs les complices indirects des assassins et des tortionnaires vers lesquels on renvoie les réfugiés déboutés.

 

Monsieur Sarkozy ânonne après Monsieur Le Pen « La France, on l'aime ou on la quitte ». Il y a erreur, Monsieur Sarkozy n'aime pas, il souille !

 

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23 mars 2007
LA POLICE EMPLOYEE A TRAQUER LES ENFANTS DE PARENTS SANS PAPIERS

ET A ARRÊTER LES DIRECTRICES D'ECOLES MATERNELLES QUI LES DEFENDENT :

PREFIGURATION DE LA REPUBLIQUE SARKOZIENNE

?

 

 

L'affaire de l'école de la rue Rampal (Paris 19e) est une sorte de parabole et, peut-être, une anticipation de ce qui attend la société si le ministre de la chasse à l'Enfant atteignait son objectif.


Mis en demeure de battre cette année un nouveau record de nombre d'expulsions de sans papiers fixés par le ministre de l'Intérieur, des policiers se sont présentés par deux fois cette semaine à la porte de l'école Rampal pour y interpeller la première fois la tante sans papiers d'un élève, la seconde fois un grand-père dans la même situation. Les deux fois les choses se sont mal passées : aux parents d'élèves qui demandaient ce qui se passait, les policiers ont répondu de façon rogue. A ceux qui s'indignaient de voir des parents innocents interpellés sous les yeux des enfants, ils ont répliqué en les bousculant et en projetant des gaz lacrymogènes au beau milieu d'une petite foule d'élèves de maternelle, de mères et d'enfants en poussettes ! 


Il ne s'agit ni d'initiatives intempestives de policiers maladroits, ni de bavure. La preuve en est que ce matin, la directrice de l'école maternelle Rampal était convoquée au commissariat de la rue Erik Satie où elle a été mise en examen pour « outrage et dégradation de biens publics en réunion ». Il semblerait que les autorités aient envisagé (avant d'y renoncer devant le tollé) de convoquer d'autres personnes pour  d'éventuelles mises en examen.


On est en plein délire sarkozien ! La police n'a-t-elle réellement rien de mieux à faire que d'aller interpeller une mère et un grand-père à la porte d'une école pour la gloire d'un ministre arriviste ? Quelle image donne-t-elle en se comportant de façon violente à l'égard d'enfants de maternelle et leurs parents ? Qui peut estimer légitime la mise en examen sous un motif grotesque d'une directrice d'école maternelle « coupable » d'avoir voulu protéger des parents (innocents !) de deux élèves et les enfants dont elle est responsable. L'indignation soulevée par cette affaire a conduit les autorités à renoncer à la mise en examen au motif grotesque pour « outrage et dégradation de biens public en réunion » de la directrice.


Ces événements surviennent après la rafle des sans papiers venant aux restos du cour à Belleville, après la mise en examen de Florimond Guimard, instituteur et militant RESF de Marseille « coupable » d'avoir défendu un père d'élève expulsé, de Kadidja, militante de l'Apeis « coupable » d'avoir protesté dans un  avion contre l'expulsion d'un étudiant malien, de Michel Guérin « coupable » d'avoir dénoncé vivement la politique de Sarkozy, du placement en garde à vue d'un militant et d'une marraine citoyenne à Strasbourg.


Du fait des ordres du ministre et du gouvernement, la police passe les bornes. Il est temps, grand temps, que des voix s'élèvent, y compris des rangs de la police et de la haute fonction publique, pour dire que ça suffit. Que le temps de la République de la chasse à l'enfant et de l'emprisonnement de ceux qui les défendent n'est pas encore venu.

 

 

Richard MOYON

 

 






Envoi de Charlotte Grenat : http://c.grenat.free.fr/
pour
Mathias Quillard et Gersende Michel

 

 



INCIDENT A CHAMBERY

La culture en danger !

 



Message original sur http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/cip-idf  ou http://archives.rezo.net/cip-idf.mbox/?format=atom

 

Bonjour à tous...
Je me permets de vous adresser ce mail afin de vous faire partager la mésaventure dont j'ai été tout à la fois le témoin et l'une des victimes...Une mésaventure source pour moi d'un profond malaise et d'une totale incompréhension ; sentiments que vous partagerez,j'en suis sûr au terme de cette lecture... Une mésaventure enfin qui m'a touché à plus d'un titre ; et je vais donc vous expliquer pourquoi... Je travaille à l'heure actuelle en tant que permanent pour une compagnie de danse contemporaine grenobloise. Une compagnie qui est par ailleurs adhérente au SYNAVI, Syndicat National des Arts Vivants, au sein duquel je m'investis depuis maintenant quelques mois... Par ce biais, j'ai été mis au fait des contrôles et des méthodes inadmissibles dont ont été victimes nombre d'intermittents du spectacle depuis quelques mois ; contrôles qui ont,
IL FAUT LE RAPPELER, entraîné l'effondrement d'un certain nombre de troupes et compagnies, et mis sur la paille et abaissé au rang de CRIMINEL d'honnêtes gens et travailleurs du spectacle, qui n'avaient commis d'autres fautes que celles d'avoir fait confiance à leurs employeurs quant à leurs modes de déclaration ou d'avoir, faute de pouvoir faire autrement au regard des possibilités offertes par la législation française, occupé en tant qu'intermittent des fonctions de direction artistique... Ceci pour poser le cadre.

 

Mais venons en aux faits, Je suis artiste musicien ; je devais donc jouer vendredi dernier (16.03.07) au Brin de Zinc à Chambéry avec le groupe Tikipoon dans le cadre  d'un festival reggae. Rien à signaler jusque-là, mise à part une petite discussion de comptoir avec le responsable de salle dans l'après midi, juste avant nos balances, qui me signalait la venue régulière (et notamment la veille) de la police nationale aux soirées organisées par le Brin de Zinc. Une police décrite au passage comme relativement agressive lors de ses visites... 22 h 30 : nous entamons notre concert. 20 minutes de set et toujours rien à signaler... Et soudain, alors que nous commençons notre huitième morceau, les lumières s'allument brusquement, et le responsable de salle monte sur scène, nous annonçant au micro : "Nous sommes désolés mais la police va devoir procéder à un contrôle généralisé." Je vous dirais au passage que près de 180 personnes étaient présentes à ce moment là !!!


Et, en effet, nous voyons alors rentrer dans la salle trois policiers en uniformes et armés (est-ce avec ce genre de provocations que l'on va calmer le climat d'insécurité dont la France se fait l'écho ?), et qui procèdent alors bel et bien aux contrôles proprement dit. Evidemment, 180 personnes à interroger, c'est long... 40 minutes s'écoulent durant lesquelles nous patientons tous, nous musiciens et spectateurs, en espérant que le concert puisse reprendre. Et au terme de cette véritable inspection en salle, on aggrave encore les faits en voyant avec stupéfaction les policiers monter sur scène et venir nous interroger à notre tour !!! Le type de questions posées ? Je vous le cite dans le mille !!! "
Qui êtes vous ? D'où venez  vous ? Avez-ous signé un contrat pour le concert de ce soir ? Etes vous en association ? Quelle est votre activité ? Qui est le président ? Détenez vous la licence d'entrepreneur ?" Nous tâchons d'être le plus clair sur  la situation en répondant aux différentes questions (amis artistes de tous bords, je ne vous fait pas de dessins, c'est effectivement très facile  quand on est en pleine prestation de se préoccuper de ce genre de problématiques...) en restant le plus courtois possible. Suite à quoi le policier prend congé et descend du plateau, tout en n'oubliant pas au passage de relever l'identité, l'adresse du domicile du chanteur du  groupe et son numéro de téléphone. Et le concert reprend, pour finalement  arriver à son terme 45 minutes plus tard...

 

Ma question et ma remarque sont simples  :
MAIS A QUI AVONS NOUS AFFAIRE ? A LA POLICE ? AUX RENSEIGNEMENTS GENERAUX  ? A LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DU TRAVAIL ? Et à quoi rime cette manière  de procéder ? IL S'AGIT UNE FOIS ENCORE D'UNE VERITABLE AGRESSION AUX LIBERTES INDIVIDUELLES, A LA PROPRIETE PRIVEE ET PLUS ENCORE D'UN VERITABLE DENI DE L'OBJET ARTISTIQUE !!! A T-ON ENCORE LE DROIT D'ETRE ARTISTE EN FRANCE AUJOURD'HUI, ET POUR COMBIEN DE TEMPS ? J'ai mal pour la culture  française, et j'ignore encore le traitement... C'est pourquoi je m'associe à tous  ceux qui ont déjà souffert de ces procédures, de ce véritable abus de pouvoir  et de cette atteinte à la démocratie, qu'ils soient artistes ou techniciens, pour lancer un appel : MOBILISONS NOUS !!!

 

QU'ATTENDEZ NOUS POUR REAGIR ? 
LE RETOUR DES GESTAPO ET DU REGIME DE VICHY ? CAR LES METHODES SONT LES  MÊMES ! ALORS AGISSONS !

 


Mathias QUILLARD,

artiste musicien et permanent pour une compagnie de danse contemporaine grenobloise
relayé par
Gersende MICHEL :

metteur(e) en scène et directrice artistique

 







Envoi par CIP-IDF (Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France) :
http://www.cip-idf.org/index.php

 

 


 

TOUS NE MOURRAIENT PAS, MAIS TOUS ÉTAIENT TOUCHÉS
Les animaux malades de la peste , Jean de la Fontaine.

 


Les contrôles dans le secteur du spectacle vivant et de l’audiovisuel obéissent à une volonté politique.

 

Ces contrôles sont programmés depuis août 2003, c’est une des rares promesses tenues par le gouvernement pour répondre au mouvement des intermittents. Arrestation au domicile, menotte, fouille au corps, 48 heure de garde à vue : les témoignages d’intermittents victimes d’un contrôle Assedic à Annecy ont été l’occasion de prendre conscience de ce qui se passe depuis un an.

 

Combien d’entre nous ont sombré en silence, combien ont été contrôlés soit par l’URSSAF(assiettes des cotisations, salaires non-conforme aux conventions collectives), soit par les Assédics (contrôle mandataire, AUDIT, DUE manquantes), soit par les DRAC (licence d’entrepreneur de spectacle), soit par les COLTI -comités opérationnels de lutte contre le travail illégal- (Travail dissimulé ) ? Les témoignages que vous pouvez lire sur le site racontent les difficultés, les angoisses vécues, les mois d’attente, les découragements et les sommes astronomiques à rembourser aux Assédics.

 

Brisons le silence, ne nous plaignons pas, portons plainte !

 


Après trois ans de lutte et de propositions, le ministre de la culture veut nous faire croire que la solution réside dans le protocole du 18 avril 2006 - non encore signé - et le fonds de professionnalisation imaginé par le gouvernement. Il ose parler de politique de l’emploi alors que chacun sait que jamais la « marge artistique » des théâtres n’a été aussi faible voire inexistante. Où sont les budgets qui permettraient de payer cette fameuse « politique de l’emploi » ? Pour l’heure le seul financement qu’a trouvé le ministre est dans la trésorerie des compagnies et dans le portefeuilles des intermittents : dans les acrobaties financières des associations et dans le bénévolat des artistes et des techniciens. Et, voilà qu’on nous apprends que le même homme dont l’impuissance politique nous condamne à la fraude, réclame la répression de cette fraude.

 

Nous n’avons pas honte de ce que nous sommes. Nous n’avons pas honte de nos pratiques. Nous ne sommes pas des escrocs et nos structures de productions ne sont pas des associations de malfaiteurs. Nous refusons de vivre dans la peur et l’hypocrisie, dans ce monde du contrôle bureaucratique, du petit arrangement entre l’excellence artistique et la nomenclatura culturelle, de la délation et de la répression obtuse . Qui peut croire qu’il sera possible de sortir seul de cette nasse (charte pour l’emploi, croisement autorisé des fichiers des caisses, ordre de mission du COLTI, etc. sans compter l’application du protocole qui continue ses ravages) vers laquelle on nous dirige ? Certes, on peut penser que nous ne serons pas tous contrôlé, mais qui sera certain de ne jamais l’être, et de ne jamais être condamné ? Face au contrôle il est impératif d’être solidaire et de montrer que nous sommes nombreux et déterminés à ne pas nous laisser faire.

 

Voilà pourquoi nous vous proposons de nous envoyer votre témoignage ou de répondre à ce questionnaire pour pouvoir ensuite recouper toutes les informations, faire un bilan sur les formes, les techniques de contrôle, s’approprier les systèmes de recours, vous informez sur vos droits, sur les législations. Cette dernière étape est en cours, grâce aux témoignages envoyés depuis 2003 à la CIP, mais ils ne suffisent pas, l’expérience des uns sert toujours aux autres. Pour pouvoir enrayer cette machine infernale, nous devons la connaître au mieux.


Être démocrate, c’est être délivré de la peur !

 


Vous avez été contrôlé ?

 

Par qui ?

 

Sur quoi a porté ce contrôle ?

 

Sur combien d’années d’activités ?

 

Combien de temps cela a duré ou depuis combien de temps ça dure ?

 

Comment cela s’est-il passé ?

 

Comment cela s’est-il terminé ?

 

Envoyez vos témoignages en écrivant à : cap(mettre arobase)cip-idf.org

 

 

CIP-IDF

 

 






Via le site d'Actuchomage.org : http://www.actuchomage.org/index.php

 



 

CHOMAGE : MENSONGES ET MAGOUILLES

 

 

L’ANPE préparait depuis janvier un suivi mensuel des chômeurs consistant à les sélectionner selon leur profil et à intensifier les contrôles.

 

[Plus d'un an déjà et on a vu les résultats : une brutale diminution des chômeurs !... J-J]

 

 


page d'origine : http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=1492

 

Une petite révolution se prépare, en catimini, à l’ANPE. Conformément à l’annonce du premier ministre en juillet, l’Agence pour l’emploi mettra en place, à partir de janvier, un «suivi mensuel» des demandeurs d’emploi. L’objectif affiché était d’offrir un meilleur «accompagnement» aux chômeurs, en les recevant tous les mois contre six mois actuellement.

 

Un document préparatoire de l’ANPE Île-de-France, que l’Humanité s’est procuré, montre que les intentions du gouvernement sont tout autres : désormais l’ANPE sélectionnera les chômeurs en fonction de leur «profil», s’occupera en priorité des plus facilement reclassables pour accélérer au maximum leur reprise d’emploi, et laissera les autres sur le bord de la route. Datée du 9 novembre dernier, cette note interne sur le suivi mensuel stipule que «l’objectif général est l’accès ou le retour à l’emploi sans perte de temps» des chômeurs. «En articulation avec l’ASSEDIC, cette population est segmentée en fonction de ses risques de chômage de longue durée.» Lors du premier entretien, le conseiller doit faire un «diagnostic» sur le chômeur en fonction de son profil personnel (y compris la nationalité !) par rapport au marché du travail local, et l’orienter vers un des quatre «services différenciés».

 

1. Parcours express
Le parcours 1 (15% à 20% des effectifs), intitulé «trouver un emploi en trois mois», est un «parcours express» pour les chômeurs fraîchement inscrits, travaillant dans des secteurs où il y a des offres. Il s’agit de les «prendre en charge immédiatement», pour «augmenter le volume des sorties dans les premiers mois». Le conseiller les reçoit au moins tous les quinze jours et «intensifie les propositions d’emploi», mais ne leur propose aucune formation.
Donc, pression accrue et reconversion interdite ! Cela concernerait 15% à 20% des chômeurs. On pense naturellement aux secteurs «en tension» comme le BTP, la restauration.

 

2. Deuxième classe
Le deuxième parcours (50% des effectifs) s’adresse aux chômeurs ayant échoué au parcours 1 ou présentant un risque chômage plus élevé. Ils suivent un parcours dit «classique», avec pour but une «légère adaptation au marché du travail». L’ANPE leur propose des emplois aidés, des formations de moins de 300 heures. Le suivi est mensuel à partir du quatrième mois de chômage seulement, et doit permettre de «mesurer», puis «réduire» les écarts entre «le positionnement de la personne, les moyens mis en oeuvre et les besoins du marché».

 

3. Chômeurs sous-traités
Le troisième parcours (25% des effectifs) réunit les chômeurs qui «d’entrée de jeu, ont une problématique de projet professionnel ou de positionnement sur le marché». Ces services sont carrément «co-traités ou sous-traités» par d’autres institutions que l’ANPE.

 

4. Les abandonnés
Enfin, le parcours 4 (5% des effectifs), intitulé «renouer avec une activité», s’adresse aux chômeurs en très grande difficulté, avec des dispositifs très encadrés. Il «suppose que l’ANPE élargisse son champ de co-traitance», autrement dit qu’elle externalise cette activité.

 

Avec ce profilage des chômeurs, l’ANPE met fin officiellement à l’égalité de traitement censé être la marque d’un service public. Les chômeurs du parcours «express», immédiatement employables, subiront une pression accrue pour prendre le premier emploi venu, rabaisser leurs exigences, et sortir des ASSEDIC. Pour les autres, la mensualisation du suivi entraînera une explosion mécanique des radiations pour «non-réponse à convocation» mais aussi pour «refus d’emploi ou de formation», selon le nouveau système de sanctions entré en vigueur cet été. Au final, le gouvernement pourra afficher une baisse des chiffres du chômage, les ASSEDIC dirigés par le MEDEF feront des économies, et les employeurs trouveront une main-d’oeuvre de moins en moins coûteuse.

 

Pour mater la réticence des conseillers ANPE à pressurer et radier les chômeurs, la direction prévoit une individualisation du travail. «Chaque conseiller est responsable d’un portefeuille de demandeurs d’emploi», précise la note, ce qui permet un «suivi des contributions individuelles», alors que le travail était jusqu’à présent évalué par agence. Cela ouvre la porte à toutes les pressions pour que l’agent se plie aux objectifs : par la carotte (un système de primes) ou le bâton (la menace d’une insuffisance professionnelle pouvant conduire à un licenciement). La note insiste sur cette nouvelle culture du métier de conseiller ANPE, axée sur le «résultat» en fonction des «exigences du marché», et non plus sur le conseil.

 

(Source : L'Humanité)

 

 






Envoi de Gilles Delcuse : http://destroublesdecetemps.free.fr/index.htm

pour

Quentin (Mouvement Pour la Liberté)

 

 


 

ANNIVERSAIRE DU COUVRE-FEU

 


Il y a un an, l’état d’urgence était décrété, avec son couvre-feu… Afin de rappeler à Sarko et ses sbires que l’espace est à nous, que la seule et véritable urgence est ailleurs ; nous allons veiller…

 

TOUTE LA NUIT DU 8 AU 9 NOVEMBRE.


Souvenons-nous du carnaval, de la fête des fanfares, de la fête de la musique, de quartiers libres...Terminés à coups de matraques et de gaz lacrymogène !

 


Nous saluerons la mémoire de tous ceux qui sont morts en prison sachant que toute personne enfermée meurt et reste morte longtemps après sa libération ; morts en se confrontant aux flics ou simplement en tentant de leur échapper (en particulier les exemples récents sur Montpellier et dans la région).

 

Nous protesterons contre le fait que même vivant, on doit subir les contrôles d’identité permanents par les flics mais aussi par la TAM, la SNCF, le supermarché qui lit la carte bleue tout comme la banque connaît tes dépenses et tes retraits, combien te versent et te prennent ton proprio et la CAF, ton patron, l’assurance maladie, l’assurance chômage, ton hébergeur téléphonique, EDF, ton fournisseur d’internet et de télévision… tous ceux qui connaissent ton putain de « RIB », à qui tu paye par carte bleue et à qui tu fais des chèques.

 

On subit aussi ces contrôles d’identité à chaque fois qu’on pointe devant n’importe quelle autre administration. Et dans ce domaine c’est partout-tout le temps : à la mairie et à la préfecture pour faire ses papiers d’identités et toutes les autres formalités, à l’école, au lycée, à la fac, dans les bureaux de ceux que j’ai déjà cités et bien sûr dans les centres d’enfermement pour mineurs et dans les prisons.

 

Cessons le listing du contrôle. Il y a tellement de formalités qu’on se demande pourquoi les flics perdent leur temps à faire leurs contrôles, qui ont la particularité d’être ponctués d’insultes, de coups et d’humiliations. Alors que l’AS nous demande un papier de plus, une information personnelle de plus, mais avec un sourire hypocrite qui fait passer la pilule : Après tout, elle ne fait qu’obéir à son chef…

 


On va parler aussi des expulsions :expulsions musclées et violentes de l’espace public (c’est directement en rapport avec l’anniversaire de cette nuit), mais aussi expulsions vers des « pays d’origine » dont on se fout (choisit-on où l’on naît ? Cela donne-t-il le droit d’interdire aux gens de se déplacer ? Nous sommes tous nés sur la terre et nous pouvons aller où nous voulons dessus, non ?), expulsions enfin de nos logements, de nos espaces intimes qui ne sont pourtant pas terribles, à part l’énergie qu’on dépense pour qu’ils restent agréables malgré les interdictions du syndic et du proprio.

 

Nous n’oublierons d’ailleurs pas le rôle tenu par les mafieux de la mairie qui nous rejettent toujours plus loin : du centre vers la périphérie avec l’opération Grand Cœur ou les arrêtés anti-mendicité, de la périphérie vers les villages alentours avec la « réhabilitation » du Petit Bard, le système d’attribution des logements…

 

Ils veulent nous contrôler, qu’on fabrique leurs immeubles, qu’on défende leurs commerces, qu’on achète les merdes qu’ils nous vendent, et surtout, surtout, qu’on ferme nos gueules !

 

Et bien NON ! ASSEZ ! Y EN A MARRE ! Pour nous, le mot LIBERTE a un sens.

 


Quentin
pour
Mouvement Pour la Liberté

 

 






Envoi de Christiane Cappone : http://cappone.free.fr/

 

 


 

EN CE QUI CONCERNE LE REFUS DE VACCINATION

souci du nouveau rapport parlementaire sur les mouvements sectaires

 



Bonjour,
Je ne connais pas votre position sur ce sujet, mais je vous donne l'info parce que je ne vois pas pourquoi on continue à décider ce qui est bien pour nous... à coup d'amende et de prison. Qu'on nous laisse choisir en toute conscience.
Amitiés.

Christiane Cappone

 

""""""""
De Hedy Dargère, le 16 janvier 2007
Le rapport parlementaire sur les mouvements sectaires qui vient de sortir, souhaitait unifier les régimes de sanctions des refus parentaux de vaccination de leurs enfants, en alignant toutes les pénalités sur celles prévues à l'article L.3116-4 du CSP sous cette forme : "le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquels on exerce l'autorité parentale ou dont on assure la tutelle aux obligations de vaccination prévues aux articles L.3111-2, L.3111-3 et L. 3112-1 ou d'en entraver l'exécution est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende".
Eh bien, c'est chose faite : les députés ont adopté en première lecture le 11 janvier ce texte. Valérie PECRESSE, député des Yvelines est la rapporteuse du projet de loi à L'assemblée Nationale. C'est une menace que les autorités risquent d'appliquer REELLEMENT dans certaines communautés, puis à n'importe qui, si nous ne réagissons pas.
.../...
Il faut une levée de boucliers pour que le décret d'application de ces considérations de voyous ne paraisse pas.

 

Ci-dessous, un modèle de lettre qui peut sans doute être amélioré. A vous de jouer :

_________

 

Madame le Député,

 

Nous vous contactons à propos du projet de loi qui stipule : "le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquels on exerce l'autorité parentale ou dont on assure la tutelle aux obligations de vaccination prévues aux articles L.3111-2, L.3111-3 et L. 3112-1 ou d'en entraver l'exécution est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende".

 

Comme de nombreux parents, nous sommes abasourdis par de telles considérations administratives qui oublient le rôle fondamentalement biologique et personnel de l'immunité et donc de la santé. La France s'est singularisée par des retards graves et des scandales concernant  la santé et l'environnement (hormones de croissance, amiante interdite tardivement, distilbène interdit tardivement, BCG inefficace + abandonné + non obligatoire partout sauf ici, directives européennes non transposées...)

 

La coupe est pleine et maintenant, alors que les prix Nobel de médecine 1982 (sur le typage HLA) et 2005-06 (sur les RNAi) donnent des pistes pour expliquer les effets indésirables et les échecs des vaccins sur certaines personnes, le législateur fait preuve de son incohérence en rapportant les vaccinations à un acte administratif / pénalisable alors qu'il est avant tout médical, purement personnalisé et personnel (dans le cadre de la Loi Kouchner du 4 mars 2002, art 1111-4 sur le libre consentement et l'information).

 

Bref, ne faisant partie d'aucune secte, mais étant pourvus d'esprit critique, nous sommes scandalisés par cette dérive, espérons n'avoir pas à faire intervenir l'arsenal procédurier (avocats, etc.) pour réagir face à l'application éventuelle de ce projet de Loi, si les décrets paraissent.

 

Pardonnez notre ton et notre colère, mais vraiment, nous n'en revenons pas qu'en 2007, on puisse proposer des textes pareils, au vu des connaissances actuelles en immunologie, sauf sous la pression des laboratoire pharmaceutiques. La santé est trop précieuse pour être appropriée par quelques lobbies, qui ont tout intérêt à vendre le plus de médicaments et pas le contraire.

 

Nous comptons sur vous pour que le discernement puisse voir le jour et que la France s'aligne sur ses voisins européens, qui ont levé l'obligation vaccinale depuis longtemps ou ont admis la clause de conscience.

 

Dans cet espoir, nous vous prions de croire, Madame, en notre vigilance citoyenne et en l'expression de nos meilleures salutations.

""""""""

Note à J-J :
confer : http://www.senat.fr/seances/s200702/s20070212/s20070212002.html
Le projet de loi a été adopté par le Sénat, en seconde lecture, séance du 12 février 2007,  avec un léger bémol, en particulier en ce qui concerne l'article 27 ainsi libellé :
***
Après le mot : « tutelle », la fin de l'article L. 3116-4 du code de la santé publique est ainsi rédigée : « aux obligations de vaccination prévues aux articles L. 3111-2, L. 3111-3 et L. 3112-1 ou la volonté d'en entraver l'exécution sont punis de six mois d'emprisonnement et de 3 750 euros d'amende.

***

voilà la modification en question :
""""""""
L'amendement n° 9, présenté par M. Lardeux, au nom de la commission, est ainsi libellé :

 

A. - Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

 

II. - Dans la première phrase du premier alinéa de l'article L. 3111-2 du même code, après les mots : « sont obligatoires », sont insérés les mots : «, sauf contre-indication médicale reconnue ».

 

B. - En conséquence, faire précéder le texte de cet article de la mention :

 

I. -
""""""""

 

Autres pages de référence :
http://www.senat.fr/rap/l06-205/l06-205.html
http://www.senat.fr/rap/l06-205/l06-2055.html#toc37

 

Liens interressant pour se faire une idée sur le sujet (pour et contre) :
http://www.sante-solidarite.com/vaccin.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaccination
http://www.miviludes.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=82
http://www.ccne-ethique.fr/francais/avis/a_087.htm
http://www.onnouscachetout.com/themes/medecine/obligation-vaccinale.php
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/vaccination/niv2/vaccins-utilite-regles.htm

 



 

Loin d'être un inventaire exhaustif, tout ceci n'est qu'un échantillonnage,

qu'est-ce qui nous attend demain ?

...

 





Article 5



 

DOSSIER

L'ART MIS A L'INDEX

 

C'est peu de dire que la culture est le parent pauvre du budget de l'Etat français et qu'elle est une préoccupation mineure pour nombre de gens, l'art est en souffrance et les artistes sont attaqués de toute part, comme ils ne l'ont pas été depuis des siècles et peut-être jamais en Europe ! Les milieux de la culture sont par essence, réfractaires au style de société voulue par l'utilitarisme libéral ; donc ils sont devenus une cible privilégiée. Retournons-nous à l'âge de pierre ? Ou mieux encore, la "révolution culturelle" des néocons français va-t-elle être plus efficace que celle de Mao Zedong ou Pol Pot en Asie ?... M'est avis qu'on ne va pas tarder à le savoir si on laisse faire !

 

 


 

 

Envoi de Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/
pour
Jean-Claude Picavet :
http://perso.wanadoo.fr/jcp.sculpteur/

 

 


 

LA CULTURE : ENJEU OU OTAGE

?
Libres réflexions avant les présidentielles

 



La place de l’art dans l’industrie culturelle est de plus en plus posée tel un alibi de créativité, autant que l’expression est souvent absente de la communication. De plus en plus dans les sociétés occidentales auto proclamées développées, la culture tend à remplir un rôle de palliatif, les grandes réflexions sur l’art et la place de la culture dans le développement économique et social remontent à une autre époque.

 

Les ministères de la culture et de la jeunesse et des sports, sont en France des  vestiges d’une volonté de l’état de nourrir la nation d’éducation populaire et d’ouverture au monde. Des politiques de Malraux et de Léo Lagrange, les ministres successifs rajoutent des paillettes ou du lustre entre patrimoine et vitrine de l’art contemporain, entretienne un flambeau sans alimenter ce qui fait la flamme. Le monde évolue et les politiques restent, nous laissant comme des vaches regarder les trains ; ce alors que nous artistes, constituant la vie artistique, nous sommes spectateurs de l’économie culturelle et des politiques d’habillage d’une identité sans âme.

 

Les idées de la fin du 19eme prolongeaient les idées des lumières, de remplir cette fonction essentielle de l’état d’accessibilité à tous d’un patrimoine d’expression et de projection d’un imaginaire fondateur du rayonnement d’identités ouvertes.

 

Ces idéaux restent gravés comme des promesses de justice et de libre expression.

 

Comment s’étonner d’une mondialisation qui rétrécie le monde à la visibilité des intérêts sonnant et aussi trébuchant sur la misère du monde, à ce qui se lie sans relier, à une économie de l’image dans l’immédiateté d’une vision sans regard. Nombrilisme de masse, d’individus sériels ou le rêve est l’ailleurs, en quête de sens entre être et exister, quand se réaliser dans la vie quotidienne est souvent se résigner à accomplir sa liberté en marge, quand la quête de sens et la réalisation personnelle devient un marché de ceux-là même qui utilisent la culture et l’âme humaine comme des cibles de sensibilités. Un sensible insensé dans le monde contemporain ou même les candidats à administrer les choses publiques voudraient se vendre ou se placer comme des parts de marchés dans l’opinion  publique…

 

Serions-nous comme Alceste ou Don Quichotte de dénoncer éperdument l’hypocrisie ? Quand nous savons que sur une œuvre, l’on peut tricher mais pas sur une carrière entière de faire illusion.

 

Qu’avez-vous en tête candidats et candidates, d’idées pour la vie culturelle entre marché de masse et prestige, avez-vous déjà des grands projets en tête de sanctuariser votre présence ? Ou gardez-vous quelques idéaux pour une créativité présente dans l’espace public ?

 

Nous pouvons vous aider à sortir de Machiavel pour fréquenter d’autres auteurs, comment animer les politiques de la ville et créer du lien social, si tout est calculé d’une rationalité sans ce que Rabelais « par le rire » préconisait de conscience contre « la ruine de l’âme ».

 

La différence entre un TGV et un énarque est qu’en déraillant l’un s’arrête…Et bien nous avons tous su continuer de créer en déraillant mille fois ! Et même sans politiques publiques, sans soutiens des élus ou des administrations, sans mécène et sans raisons objectives de revenus ou de considération nous sommes des milliers d’artiste à donner ce souffle qui dérange de faire chanter la liberté de l’enchanté dans un monde entre visions cyniques et fanatisme de subjectivité identitaires ou religieuses.  Les remplis identitaires et communautaires viennent d’une vision culturaliste de la vie publique, partant de catégories et de modèles, quand pour nous un modèle est sujet à variation d’un sourire d’une image fugitive…Inventer une politique culturelle à la mesure de ces enjeux, est-ce une utopie que de croire en cette compétence humaine qu’Aristote disait déjà «De l’avis général, on devient meilleur quand on est dans la plénitude de sa présence et que l’on se corrige mutuellement : car chacun prend de l’autre l’empreinte de ce qui lui plaît, d’où le poète : « car ce qui est noble naît des cœurs nobles ».

 

Donner sens et présence à une vie publique créative et féconde en projets de favoriser la place de chacun sur cette participation de l’œuvre au monde et non des discours sur l’œuvre… L’ouvrier était noble de participer à l’œuvre, l’artiste, tout autant. Certes, les choses restent point le salaire. «Partager le sel » : encore Aristote ; l’essence de l’être est la sueur, cette récompense de l’effort est aussi le salaire « du sel » qui permet de conserver nourriture et reconstituer ses forces autour de ce foyer où l’on partage en commun. Le mot Etat vient de Hestia : la déesse des foyers domestiques et les romains ont fait de Vesta, la déesse de la vie publique. Toujours, il y a eu des sculpteurs à asseoir le décor dans le vécu commun, et même sans Etat, il est des sculpteurs. Nous n’attendons pas des grands prêtres ni prêtresses, des promesse de vie meilleure ; tout simplement d’un Etat, de produire une culture ouverte et digne, juste et sans politique de lobbies ou de cours. Hélas ! nous avons plus à dénoncer souvent qu’à construire ; pourtant nous voulons œuvrer à la libre expression républicaine, laïque et démocratique. De construire l’Europe sociale et culturelle dans un monde ouvert…

 

Avec ou sans politique publique, la vie culturelle se déroule fort bien, restez ministère de la communication et la langue de bois sera bien francophone de toujours jouer la fière ; regardez-mon patrimoine, regardez comme ça brille… Pour rayonner, chacun en connaît un rayon ; mais si nous arrêtions de nous la jouer, pour réellement jouer d’une autre partition, de remettre sur la sellette les bases essentielles de ce qui est la part publique, nous serions force de proposition et de participation.

 


Données plus précises à travailler…

 

1) Politique territoriales ou féodalité ?
L’art est certes l’expression de la subjectivité comme du bon vouloir, mais il est des cadres légaux et des savoirs d'expression qui permettent ces libertés. Nombres d’élus et de fonctionnaires foulent les règles et la déontologie des marchés publics et confondent leurs affinités personnelles avec le sens commun qu’ils sont sensés incarner.

 

2 ) Base institutionnelle et pérennité des politiques publiques.
Nous ne demandons pas d’assistance ni de faveurs, juste des politiques qui s’installent dans le temps, permettant de pérenniser l’initiative toujours périlleuse de la création. Exposer, sans parler du coût, est toujours un risque pour l’artiste, quand une exposition est toujours du prestige pour qui sait l’organiser. La culture fait vivre de nombreuses personnes et concourt à l’image du pays, mais combien d’artiste réellement professionnels n’en touche que des miettes ?

 

3) Le ministère de la culture ou l’art de briller en cachant la misère.
L’administration prestigieuse est un faux nez d’une organisation sur le fil ! L’Etat en matière de culture fonctionne comme sa politique, génère d’énormes ressources mais n’en dispose que peu, petit ministère qui gonfle le torse de prestige, coquille vide de prétentions sans enveloppes. Bureaux sans papiers ni moyens, papiers glacés vitrines sans structures réelles de projets… Le ministère va mal et nous ne tirerons pas sur l’ambulance, d’autant que ce sont certains fonctionnaires qui réussissent à faire au mieux sans moyens ni projets des politiques.
Sortir du cliquant et de l’effet d’annonce ou des politiques de guichet…

 


Jean-Claude PICAVET


 






Envoi de Roselyne Capillaire

pour
Doc Kasimir Bisou sur 
http://www.uzeste.com/

(site web d'expression poïélitique de la Compagnie Lubat de Gasconha)

 


 

 

LA QUESTION DES ACTEURS CULTURELS INDESIRABLES

ET LE DROIT A L’EXPERIMENTATION ARTISTIQUE

 



Source : Uzeste Musical : politiques culturelles... [extrait :]
source :
http://www.uzeste.org/a/uploads/UzesteMusical-UUPPPC/LInteretGeneralAPorteeDeMainKBisou.pdf
dans page :
http://www.uzeste.org/a/index.php/UzesteMusical-UUPPPC/DonnerUnSensPolitiqueAuPartageCulturel

 

Une question d’intérêt général est la suivante : les acteurs de la musique se piquent de contribuer à la création artistique, mais sont-ils assurés que la politique publique fait une place aux créateurs de création dès qu’ils sortent de la conformité ambiante ?

 

Vous connaissez tous la réponse : aucun problème, surtout en France. La politique culturelle s’est toujours battue pour préserver les créateurs. Malraux nous avait donné un bon exemple avec la défense de Jean Genet et depuis les ministres et les élus à la culture des collectivités n’ont pas manqué de reprendre à leur compte le principe de la liberté absolue du créateur.

 

Mais cette unanimité du milieu culturel en faveur de la liberté de la création artistique est trompeuse. En effet, ce principe déontologique de liberté des arts n’a d’importance que pour ceux qui y croient. On peut certes dire que la liberté d’expression est garantie par la loi dans notre pays, mais la question de la place de la non conformité est plus vaste.

 


A – Les « indésirables » de la création face au juge

 

Prenons la situation des commissaires de l’exposition d’art contemporain qui a été présentée en 2000 au Capc de Bordeaux sous le titre « Présumés innocents : l'art contemporain et l'enfance ». Six ans après, un juge considère que la liberté d’expression artistique n’a conduit qu’à violer la loi qui protège les enfants contre la pornographie.

 

Nous voilà bien : le juge, sur la base de la compétence d’intérêt général que lui donne la loi, met en examen des responsables publics, forts honorables, de l’art contemporain ! Il le fait parce qu’à son avis, selon son interprétation personnelle, selon sa « motivation » individuelle disent les juristes, les oeuvres d’art n’étaient pas « oeuvres de l’art » mais simplement des objets pornographiques ! Or, cette « motivation » se fait sans obligation de prendre en compte les avis de spécialistes, ni même celui du ministre de la culture !

 

Autrement dit, les acteurs de la création artistique devraient bien songer aux conséquences de cette situation pour eux. Ils devraient laisser tomber quelques instants leurs soucis d’EPCC ou de taux de subventions, pour réclamer que l’Etat de droit affirme, dans la loi, que l’expression artistique ne ressort pas de « l’ordinaire ». Il y a bien une juridiction spécifique pour les relations du travail ou pour les relations commerciales, Il faut pour l’avenir de la vie des arts et des cultures exiger une juridiction particulière qui aurait à traiter des relations conflictuelles entre la société et les artistes, pour ne pas laisser à l’inculture de chaque juge individuel, l’appréciation du sens des arts dans la société.

 

Ne croyez pas que la question des artistes indésirables ne concerne que les arts contemporains. L’an dernier, il y a eu un déluge de pressions de certains parlementaires pour engager la justice dans la chasse aux musiciens de Rap, au nom de la loi sur l’antisémitisme.

 

Par exemple « monsieur François Grosdidier a appelé l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur l'antisémitisme véhiculé par le rappeur dont le nom d'artiste est « fils de pute ». Il chante notamment : « bande de sales juifs, un coup de canif dans ta gueule, c'est tout ce que tu mérites (...) Une pensée pour Hitler qui nous est cher (...) Je sors mon Magnum pour ta gueule clic... clic, bang.., bang ! ». Sa diffusion par Internet n'en est pas moins massive, à une époque où il alimente tous les MP 3. Il lui demande si le ministère public s'est saisi de cette affaire aux fins d'identifier et de sanctionner l'auteur principal et ses complices, paroliers, interprètes, accompagnateurs, Webmaster... »

 

De tels propos interrogent. On peut évidemment faire une analyse politique de la réaction des députés qui s’attaquent ainsi à la liberté d’expression des rappeurs. La délégué nationale à la culture du Parti socialiste, madame Hidalgo, ne manquera pas de le faire en dénonçant la méthode employée. « Pour la secrétaire nationale à la culture, la violence des titres de rap reflète ce qui se passe dans notre société. Ce n’est pas le rap qui incite à la violence et aux débordements, c’est au contraire le désengagement politique qui motive celle-ci. Le gouvernement en place reporte la responsabilité du malaise social sur les premières victimes du système. Pour madame Hidalgo, les rappeurs expriment la réalité des problèmes qu’ils vivent. Ils ont droit d’exprimer ces malheurs qu’ils subissent. Cette liberté, individuelle et privée, doit être préservée.

 

Mais, une fois l’argument politique énoncé, il reste que, dans l’Etat de droit, toute chose artistique n’est pas bonne à dire. Monsieur Grosdidier demandait au ministre de la justice d’ouvrir une enquête pour infraction des rappeurs à la loi. Madame Hidalgo indique, elle, que : « Seule la justice est compétente pour exercer la censure, la morale politique ne doit pas intervenir dans la création ». Voici donc un fait de « culture », des paroles de chansons, où la politique publique est mobilisée, mais, à droite comme à gauche, il s’agit de la politique de la justice, tout comme pour l’affaire de « présumés innocents ». Le juge est appelé à arbitrer entre les différentes législations. C’est la justice qui sera le lieu où se tranchera la question des valeurs non conformes : musique ou pas ? Création ou non ? Simples expressions culturelles des tensions sociales ou transfiguration du social par l’art ? Dans l’Etat de droit, seul le juge est qualifié pour le dire.

 

Cette perspective pose un sérieux problème pour les acteurs culturels, dans la mesure où le juge ne dispose pas d’une législation spécifique, ni de procédures particulières pour apprécier la valeur des pratiques culturelles, encore moins, si elles ont une forme artistique.Il les jugera comme des faits de société ordinaires.

 


B - Les « indésirables » de l’artistique face à l’intérêt général venu des autres.

 

Si l’on veut bien élargir la réflexion, au-delà des règles qui peuvent punir l’acteur culturel, il faut aussi s’intéresser aux règles qui rendent l’acteur culturel indésirable et ne lui permettent pas d’exister.

 

Les acteurs culturels pensent trop souvent que la seule question intéressante de la politique publique est de discuter de la politique culturelle. Mais l’exemple de « Présumés innocents » nous montre que la question est autre : à un moment du débat public, la lutte pour protéger les enfants de la pornographie l’a emportée sur tout autre considération, dans la détermination de l’intérêt général. On doit donc considérer que la détermination de l’intérêt général est le résultat de confrontations, de tensions, de conflits entre plusieurs politiques publiques. De ce point de vue, il me semble essentiel de considérer que d’autres politiques publiques ont été meilleures que la politique culturelle et qu’aujourd’hui, elles imposent leurs règles, leur lois, leur conception de l’intérêt général aux acteurs des arts et des cultures, et particulièrement aux musiciens ! La loi étant la loi, les acteurs de l’art ont à respecter ces conceptions de l’intérêt général. Ils doivent se mettre en conformité avec ses règles venues de la politique publique de l’environnement, de la santé publique, de la sécurité des biens et des personnes, de la défense de la propriété, du droit du travail, du droit d’auteur, etc… On n’en finirait pas de dresser la liste de toutes les règles de conformité à respecter pour avoir le droit de devenir un musicien ! ! !

 

Le pire sans doute, est que toutes ces exigences, fruits de la mobilisation citoyenne, sont présentées dans les manuels et les formations comme des conditions techniques ! ! Alors qu’elles sont profondément politiques.

 

Toutes ces règles que doit suivre l’acteur artistique avant d’avoir le droit d’exister dans la société, tissent autour de lui un réseau de conduites conformes. Si les artistes doivent impérativement appliquer toutes ces normes avant d’apparaître au monde comme artistes, il y a risque majeur d’enlisement de la société ! ! Quel sens donnera-t-on à l’enjeu artistique s’il ne devient que le miroir de la société conforme ! Vous imaginez ? « Je crée conformément à la conformité » ! quel bel avenir pour la société moderne !

 


C – La nécessité d’un droit à l‘expérimentation artistique

 

La politique cultuelle sera-t-elle capable de convaincre la démocratie d’accepter des pratiques d’artistes qui filent entre les doigts de la conformité ? Autrement formulé, les acteurs culturels seront-ils capables de s’organiser collectivement et dans l’unité, pour plaider une place spécifique au droit d’expérimentation artistique ? Comment défendront-ils dans l’Etat de droit la nécessité de ne pas céder aux injonctions de conformité des autres politiques publiques et des citoyens qui les portent ?

 

Ainsi, avant de savoir s’il y a « création artistique » et comment sera financée cet objet de tous les mystères, il faut d’abord accepter de lutter pour que la société estime conforme à l’intérêt général les pratiques des expérimentateurs artistiques.

 

Pour s’introduire dans l’intérêt général, sauf à rejouer la scène du prince éclairé par les arts, il n’est guère d’autres voies d’accès que le débat public. On retrouve alors la piste de la coconstruction de l’intérêt général avec les autres citoyens et leurs représentants. Il est question de mobilisation, sinon la place de l’expérimentation artistique dans l’intérêt général ne sera pas à portée de main !

 

Cette voie a une exigence forte : les musiciens eux-mêmes doivent admettre que les valeurs de la musique ne se réduisent pas à celles qu’ils pratiquent. C’est sans doute utopique, tant ce monde de la musique est féodalisé par les hiérarchies claniques des savants et des populaires ! !

 

Toutefois, le risque de perte de valeur que les musiciens savants et autres philosophes à la Finkielkrault nous ont annoncé suite aux vingt ans de rap et aux cinquante ans du Rock, est largement compensé par quelques oeuvres majeures que l’histoire de la musique reconnaîtra mieux que les experts des musiques nobles d’aujourd’hui. Je l’affirme en confiance car, l’autre jour, j’ai entendu Alain Finkielkrault dont les méchancetés sur le rock ont dépassé le stade de l’acharnement thérapeutique, affirmer qu’il était encore tout ému d’avoir vu la soirée avec Paul (Mc Cartney) sur Arte. Comme quoi, écrire n’est pas penser !

 

Le risque de la perte de valeur est réelle si l’on songe aux efforts du marché mondial de la musique pour récupérer un maximum de profit de la pratique de la musique. Mais il est certainement moins grave que le risque de réduire la pratique artistique aux règles de conformité venues des autres politiques publiques ; surtout à l’heure où les technologies numériques ouvrent des pistes encore totalement inexplorées pour les expérimentateurs de l’artistique.

 

Le droit à l’expérimentation artistique est le second chantier qui devrait s’imposer aux acteurs culturels au-delà de leur souci immédiat d’obtenir le maximum de subvention. C’est la seconde urgence pour les acteurs, ne serait ce que pour éviter que l’Etat de droit n’arrive, un jour sans gloire, à considérer qu’un « rassemblement musical festif » doit nécessairement être placé sous le contrôle d’un préfet à la sécurité publique, ce qu’il fait depuis cette fameuse loi sur les raves parties !

 


Doc Kasimir BISOU,
dit « le bon docteur »

 

 






Envoi de Thierry Ehrmann : http://www.demeureduchaos.org/

 


 

 

L'HEURE EST GRAVE

!
Un peu d'humour avec la Demeure du Chaos et Romain Libre

 



L'heure est grave. Le Grand Inquisiteur, Maire de son état, Pierre Dumont vous écrit " en direct de la mairie ", tel Léon Zitrone sur le Parvis de la place St-Pierre. On ne rit plus ! Dans sa lettre, sa déclaration publique, issue d'un obscur philosophe du 4è siècle : " il ne faut pas donner au signe la valeur de la chose ", nous envoie un profond message subliminal et fantasmagorique. Errare humanum est, perseverare diabolicum !!! On va donc répondre à notre grand homme en citant l'adage "Nemo auditur propriam turpidinem allegans" : Nul ne peut invoquer sa propre turpitude…

 

Bref rappel des faits : Les deux jugements tant du Tribunal de première instance que de la Cour d'appel, ont confirmé chacun le caractère indiscutable d'œuvres d'Art. Mieux encore, le Ministère de la Culture, par son représentant, est venu témoigner sous serment qu'il s'agissait bien d'une œuvre d'Art. Voilà pourquoi notre Grand Inquisiteur est accusé par moi de " négationnisme artistique " car il balade tout son petit monde et sa garde prétorienne en hurlant au conflit de l'urbanisme, alors que les instances républicaines lui ont clairement dit et répété qu'il s'agissait d'œuvres d'Art.

 

Pas rancuniers pour un sou, malgré les turpitudes du Grand Inquisiteur, nous sommes en train d'édifier, dans la grande tradition de l'histoire de l'Art, un monumental portrait de Pierre Dumont dans l'exercice de ses fonctions de Maire avec ses compères réacs. Marcel Duchamp, notre maître à tous, répétait sans cesse que les détracteurs sont les premiers contributeurs de l'œuvre. Il avait tout juste.

 

Soyons honnêtes : 702 reportages de presse internationale, avec les journaux les plus célèbres au monde, toutes les grandes télés mondiales, avec notre Grand Inquisiteur en prime time.

 

Je l'avoue, il est incontestablement le meilleur agent artistique de la Demeure du Chaos ! Savez-vous qu'il a donné plus de 237 interviews. Et attention, pour les télés, il va maintenant jusqu'à proposer la balance des blancs et prépare lui-même ses communiqués en anglais.
 
Parfois il est grincheux. Il s'en prend dans sa lettre du 28/02 à ces journalistes qui " relaient avec délectation l'information ". Vieux procédé connu des ultra réacs de droite. Mais la presse, bonne fille, n'est pas rancunière. Combien de fois j'ai entendu de la part de journalistes :
" c'est vraiment un bon client, le Maire ! Au juste, Ehrmann, votre deal secret avec Dumont, c'est quoi ? Parce que votre binôme, il est d'enfer ! "

 

Et oui, c'est notre Dudu des Monts d'Or. Parfois je me dis " qu'est-ce que j'ai fait au ciel pour me payer un Exalté pareil ? " Mais lui aussi, dans son petit lit familial, il doit dire la même chose de moi… On a au moins une chose en commun : il a fait le Petit Séminaire, j'ai fait la fac de théologie. Comme ça on peut causer évangile et textes sacrés. Il y a un seul blême : il veut m'excommunier pour mon appartenance à la Franc-Maçonnerie. J'ai beau lui expliquer que depuis Vatican II on est réintégrés, il est resté sous la bulle de Clément XII.

 

Bon ! c'est bien beau tout ça, il faut continuer à répondre à notre grand Homme pour son courrier public aux Saromagnots du 28/02/2007. Côté livre " St Romain à l'épreuve de l'art ", il est pris la main dans le sac avec Madame son épouse à faire du phoning aux braves Saromagnots à des heures indécentes pour les dissuader d'être en photo dans l'ouvrage. Ça a brassé dans les chaumières !

 

Côté bibliothèque, le Grand Inquisiteur a pratiqué son autodafé. Rien à dire, il se surpasse. Une petite recherche en France sur des coups aussi tordus a donné seulement deux villes : Orange et Marignane. Et comme par hasard, ces deux villes sont tenues par l'extrême-droite. Chut ! Il va encore crier au complot.

 

Côté correspondance littéraire, notre grand homme a des vapeurs pour quelques fax et lettres RAR qu'on lui envoie. Je n'y peux rien, je suis un littéraire et de surcroît bien éduqué. Donc je réponds à ses abondants courriers et je l'informe de mes activités culturelles et notre revue de presse commune , car sa spécialité, c'est de jouer le numéro de claquettes habituel " je ne sais pas, c'est pas moi ".

 

Trop fort, le Grand Inquisiteur, il convoque, avec nos sous, tous les élus réacs du Rhône , fait une grande messe autoproclamée après avoir perdu en appel, demande la fermeture de la Demeure du Chaos (merci au passage, grâce à lui, on a été classé officiellement par la préfecture établissement recevant du public à caractère muséal) et le voilà qui se dit dans sa lettre, persécuté par bibi.

 

Lui qui est si attaché aux choses religieuses refuse toujours de venir voir le temple Protestant (1630-1685) qui pourtant est à l'origine de toute l'histoire moderne de Saint-Romain, mais en creusant un peu on tombe sur la ZAC, et puis les Parpaillots, c'est pour lui des hérétiques.

 

Bon, revenons à son billet d'humeur du 28 février, "en direct de la mairie", notre Grand Inquisiteur se dit "solide comme le roc et vivant comme l'eau" ; là, le Grand Dudu a pété les plombs, le voilà qui se prend pour le blason du village, mon psychiatre traitant me dit toujours qu'il faut jamais contrarier ceux qui ont vu la lumière en forme de flash sodium/lithium ; donc à mon tour en ma qualité de grand maniaco-dépressif, je déclare être comme ma Salamandre, symbole de la Demeure du Chaos, fait de feu et d'eau, en pleine régénération avec pour devise "Nutrisco ET extinguo". Avec cela, si on n'a pas le podium du village planétaire le plus dadaïste, je donne ma démission ! …

 

P.S. : On avait signé un compromis pour 4500 m2 à Saint Romain pour faire un parking et on a fait une démarche officielle en déposant le dossier, réponse du Maire : Niet ! ... Circulez, je vous dis !

 

 

RE(P.S.) : Sur daily motion
Vous trouverez toutes les bonnes vidéos et les meilleures sorties de piste publiques du Grand Inquisiteur.
www.dailymotion.com/abodeofchaos

 

A très bientôt pour une nouvelle lettre et sur www.romainlibre.org , nous écrire : contact(mettre arobase)romainlibre.org

 

 

Thierry EHRMANN


 

 




Dernière modification : 04.04.07, 01:51:30