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Du jeudi 22 mars 2007



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Sommaire

Article 1 : CHRONIQUE DE MARS (et Mars nous dit bien des choses !)…

par Jean-Jacques REY

Article 2 : CADEAU ET COURAGE POUR VOUS SOUTENIR : aux "Enfants de don Quichotte"

par Murielle MESSORI (dite Myrabelle)

Article 3 : LE MINIMUM VIEILLESSE DEPUIS LE PREMIER JANVIER

par Jean-Pierre LAIGLE

Article 4 : FORUM MONDIAL POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE : en route vers Nyéléni 2007

par Minga Informativa : movimientos.org (envoi de Cristina CASTELLO)

Article 5 : CALENDRIER DE LA PAIX POUR UNE ERE RADIEUSE…

par Guy CREQUIE

Article 6 : DOSSIER :

CARENCES DES MEDIAS

- La médiadépendance par équipe "Là-bas si j'y suis" (émission radio animée par Daniel MERMET)

- La Désinformation-spectacle : l’effet CNN par Thierry MEYSSAN (envoi d' Yves DROLET)

- IRAN : On met des Mots dans la Bouche d'Ahmadinejad par Virginia TILLEY (envoi de Vincent ROBEYNS)

Article 7 : LA MARSEILLAISE DE LA PAIX

par élèves de l'école primaire de Cempuis (Oise) (envoi d'Isabelle COSTA)



Article 1


CHRONIQUE DE MARS
(et Mars nous dit bien des choses !)…

 



Les faiseurs de la « doxa » sont en train de mener un combat à contre-courant, complètement ahurissant. Nous voilà revenus aux pires moments de la propagande de guerre…Presque aucune information sur les programmes et manifestes de la Gauche antilibérale ne passent le filtrage qu’ils imposent aux médias, et c’est toujours les extrêmes qui sont mis en avant pour la « diversité » ; comme si cela ne pouvait être que déraisonnable de vouloir une alternative au libéralisme sans révolution ! Je le dis, mes amis, c’est une parodie indigne de la démocratie et une grave insulte à l’entendement commun. La République y laisse des plumes. Il va falloir que les larbins qui se rendent complices de cette escroquerie morale, s’expliquent bientôt et définitivement.

 

Le problème, c’est que lorsque l’on veut rendre inférieur les gens, en esprit ou autre, on a toujours la possibilité de le faire, et pas simplement par la force, mais on ne démontre rien que sa propre médiocrité… Personnellement, j’en suis peut-être encore au cuirassé Potemkine, mais je rends plus service à la société que certains qui sont payés pour le faire, et, eux, ils croient encore au mythe du Far West vers lequel ils se dirigent au pas de l’oie libérale !

 

Grosso modo, pour les ténors des grands partis qui ambitionnent de faire la ronde aux commandes du pays, nous avons affaire à des gens qui estiment que pour avoir des droits, il faut savoir se battre ou sinon s’écraser pour survivre. Ils ne le disent pas crûment, mais leurs sbires ne se gênent guère : l’instinct animal est très développé chez eux ! C’est sans doute pour ce motif que monsieur Sarkosy lorgne vers l’électorat frontiste. On ne sait jamais, des fois qu’il faudrait reformer des bataillons de milice pour suppléer à la police, dans les temps à venir, afin de tenir la population en respect, sous des lois d’exception…

 

Tout le monde s’en est rendu compte, maintenant, c’est les économistes qui font la décision en politique, mais à mon avis, l’économie est aussi précise que l’astrologie ; surtout quand elle est « pilotée » par des marchés où s’éclatent les camés du monopoly mondial… Nous nageons en plein délire. C’est comme toute cette industrie médiatique avec sa forme la plus « numérologique » : les instituts de sondages, à laquelle madame Royal veut donner des gages, semble-t-il, pour son avenir incertain, c’est cela qui prétend servir de boussole au monde politique ! Du moins voudrait-on le faire croire… Mais où est là-dedans le sens de l’intérêt commun et même l’art de gouverner ? C’est vrai, nous avons tout plein de boîtes à penser qui pètent comme des feux d’artifice, depuis la fin de la Guerre Froide : (on n'avait pas assez des francs-maçons et des technocrates, maintenant on a les Think tanks !). Ainsi la société est devenu un véritable tanker ; sauf qu’on lui donne la mer à boire en guise de cargaison !…

 

Je prends le pari, le nouveau paysage politique que vont se donner les français demain (ce n’est pas interdit de me faire mentir !) c’est un tiers pour la Gauche et son extrême ; un tiers pour le Centre : gauche et droit confondus ; un tiers pour la Droite et son extrême. Résultat : un cocktail neuroleptique à coincer le gouvernail du « tanker » ! On riait des allemands, on y est ! Avec ça, la société finira toujours par rencontrer sa terre ferme, mais le débarquement risque d’être périlleux… Voilà comment l’alternative au libéralisme va être couillonnée ; provisoirement, espérons-le, parce que cette « camisole » peut nous handicaper encore longtemps ; et ; voilà comment aussi, le progrès social va être enterré. C’est pour cela que les maîtres du monde : la finance internationale, ont décidé d’introduire et de miser sur un troisième cavalier de l’apocalypse, dans la course aux présidentielles en France : le gentil nounours Bayrou, le bien-pensant des Pyrénées ! Ceci, bien sûr, pour "répondre" aux aspirations du peuple ! Ça rappelle un peu le coup dans les commissariats : le «bon » et le « méchant » vous interroge à tour de rôle… Et les larbins des médias, frétillant de la queue à l’idée d’un bon repas, se sont dépêchés d’emboucher le clairon pour nous réveiller, vous n’avez pas remarqué ? Je n’ai jamais vu une campagne électorale aussi minable en France. Depuis le référendum du TCE, c’est un déluge de crétinerie. Ajouté au réchauffement climatique, c’est sûr, on est parti pour toucher les nues, il n’y aura même pas de montagnes pour nous arrêter !

 

Un autre problème, c’est qu’une bonne partie des français ne respectent que le fouet qui les tannent, et qu’ils ne sont même plus capables de discerner leurs véritables ennemis : d’ailleurs auraient-ils le courage de s’en prendre à eux s’ils les reconnaissaient, plutôt qu’à des boucs émissaires qui n’ont souvent que le tort de respirer le même air ? Facile à vaincre, mais difficile à dire ! … La plupart de ces ambitieux qui nous gouvernent, savent que leur plus grand atout pour dominer est notre résignation à les supporter, même si pour cela ils doivent se comporter en truands ; et ; partout dans le monde, on voit cela, et on ne changera vraiment le monde qu’en changeant d’abord cela. Je suis pour une démocratie directe et mondiale, je me reconnais donc citoyen du monde ; d’une certaine façon, c’est faire du libéralisme, mais contre les inégalités et le pouvoir personnel, qui se cachent volontiers derrière des institutions pour tuer l’humain !

 


Jean-Jacques REY

 



Article 2

Envoi par Murielle Messori : http://myrabelle.chez-alice.fr/





Cadeau et courage pour vous soutenir :

aux "Enfants de don Quichotte"

 



* Les Enfants de don Quichotte : association contre l'exclusion et un logement pour tous  
http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/v2/index.php
* Charte du Canal Saint Martin
http://www.lesenfantsdedonquichotte.com/v2/charte.php

 

 

« Là où les hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré »   J. Wrésinski

 

 

Après la lecture d’un texte de Monsieur Gilbert Barussaud, poète et romancier,

 

Un clochard trouvait misère dans une ville de pierres, de fer, et d’acier. De presque tous, il ne recevait aucun regard compatissant, presque que des regards apeurés de personnes qui craignaient à son contact que « son mal » sur elles se propagent, et ne les enferment dans la pauvreté c’est-à-dire à ne plus avoir d’argent pour continuer de vivre décemment, et au lieu de reconnaître, en lui, un être humain ayant de très graves problèmes, et de faire ce qu’ils peuvent pour l’aider à aller mieux. Au mieux, il recevait… des coups de pieds, et au pire, les autres de lui se détournaient, faisaient comme s’il n’existait pas, l’oubliant volontairement, et lui fermant leurs cœurs. Et lui, voyait ces regards fermés, il ressentait toute cette indifférence qui lui faisait mal au cœur, mais il vivait sa vie, comme il pouvait, tant bien que mal, de bric et de broc,… il offrait lui, à tous un regard doux, gentil qui leur disait :
« Je ne vous en veux pas trop, je vois bien que vous n’êtes pas capables pour le moment de me voir comme vous et moi, que vous êtes en quelque sorte handicapés, malades, de ne pas oser me voir au-delà de mes problèmes, jusqu’à mon bonheur d’être là vivant  malgré mes sinistres conditions de vie sur cette terre, et encore moins d’aller jusqu’à mon cœur, et de m’aider à le consoler. Allez, va, je vous pardonne, j’ai pitié de vous, vous êtes plus à plaindre que moi si vous fermez votre cœur  à ce qui est le plus humain en vous. Car moi, je n’ai pas peur de vous, et ne vous veux que du bien. Un jour, le verrez-vous enfin ?

 

Dans son malheur et dans ses petits bonheurs, il trouva  une nouvelle once de bonheur, qui devint peu à peu une onde de bonheur, puis une ronde de bonheur… qui l’entourait, le fêtait Lui, l’être humain, par d’autres rejeté. Il trouva tout cela et même plus sous les traits d’une femme qui lui ouvrit ses bras et sa maison en lui disant : « ici chez moi tu es le bienvenu, tu es ici chez toi autant que moi, fais ton bonhomme de chemin, à ta guise, tu as le droit au bonheur, à ton bonheur ! Et sache que si tu as besoin de moi, je suis là pour toi ! La Terre sur laquelle toi et moi habitons est à tous, donc à toi aussi. Les autres ont la faiblesse de ne pas t’accepter car ta situation est trop difficile à leurs yeux, moi, je comprends que en toi, il y a un homme de cœur et de talents et que tu as autant que les autres  le droit de les exprimer… »

 

Ensuite, il vécut enfin au chaud, dans de bonnes conditions, auprès de cette femme, sœur d’amitié de lui, et un jour, sentant qu’il avait enfin le repos de son âme grâce : autant à lui qui fit des efforts pour vivre sa nouvelle vie dans des conditions acceptables, que grâce à cette merveilleuse femme, il mourut, avec, sur son visage fatigué, mais enfin en paix, un magnifique… sourire !!!!

 

-§-

 

Ce texte que je viens d'écrire, m'a fait penser à vous, et à ceux qui n'acceptent pas vos conditions de vie alors que vous autant que les autres personnes êtes des êtres humains au même titre qu'eux, et que vous avez des talents qui ne sont pas à l'aise dans une telle difficulté, mais qui sont là, en vous, et vous avez droit au bonheur, à votre bonheur !

 

Et ce n'est que la différence d'argent entre eux et vous qui en fait la grande différence... qui n'est pas une différence si importante car elle ne prend pas en compte tellement de choses : tellement de paramètres humains qui sont vitaux et magnifiques !!!!

 

**********************************

 

(second texte)

 

Nous n’avons que peu d’intérêt pour les marginaux
On ne les imagine surtout pas en héros
Ou peut-être en parents dignes de faire partie de notre monde

 

On ne les intègre pas, même dans la plus petite de nos rondes
Ils sont indésirables car différents
Et nous leur sommes indifférents.

 

Et  pourtant, en chacun bat un cœur qui n’est pas de pierre
Et qui a, si on veut bien l’admettre et le laisser pénétrer notre atmosphère
Le droit à son grain de sel et au même ciel embrasé que tous ses autres congénères !

 

« Quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, ils ne valent pas cher »
disent les notables de nos contrées,
Ne les acceptant que très loin de leur cité, des lieux où ils  évoluent en petits comités

 

Parmi des gens comme eux qui ne leur demandent pas de se révolutionner
De sans arrêt se remettre en questions
D’avancer sans filet de protection
Pour ces «richards», un petit rien devient une affaire d’état
Afin d’avoir l’esprit uniquement occupé, à parler et à vivre, de futilité !

 

Comme celle de tout un chacun, la vie des personnes dans la rue ne vaut « rien » de monétaire
Mais au prix des sentiments, des émotions : elle vaut très, très cher
Même plus cher que tous les joyaux de la terre !
Car chaque être humain a des capacités et des possibilités
Et s’il se fait confiance, il peut s’en servir
Afin de remonter la pente, de nouveau croire en lui, et la tête haute levée
Se prouver à lui-même ainsi qu’à tous ceux de la Société de son pays
A quel point,  il est fier de lui et de ce qu’il a su réaliser
Que son avenir est devant lui, à lui…

 

 

Murielle MESSORI, dite Myrabelle

 


Liens intéressants pour complément d'info :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Enfants_de_Don_Quichotte

http://www.place-publique.fr/article2389.html

http://www.dailymotion.com/lesenfantsdedonquichotte



 

Article 3

Envoi par Jean-Pierre Laigle : http://www.gonfaron.net/pa_portrait_laigle.htm





  
LE MINIMUM VIEILLESSE DEPUIS LE PREMIER JANVIER

 

 


Jusqu'au 1er janvier, chaque Français avait droit, quelque que soit son statut, s'il n'avait jamais ou insuffisamment cotisé, à une somme minimale à partir de 60 ans ou, s'il était toujours apte à travailler, à partir de 65 ans, appelée le minimum vieillesse. Cette somme n'était pas récupérée par l'état à la mort du titulaire. Chaque Français, s'il estimait cette somme insuffisante, pouvait demander en plus l'allocation de solidarité aux personnes âgées qui était récupérable par l'état.


Depuis le 1er janvier, ces deux allocations ont ete fondues en une seule et il n'est plus possible de demander la première sans la seconde. Depuis cette date, les deux allocations sont récupérables par l'état et, une fois acceptées par le titulaire, elles sont irréversibles.


De la sorte, l'état propose le choix suivant : soit ne rien recevoir du tout et se débrouiller par ses propres moyens jusqu'à sa mort, soit accepter et dépouiller ses héritiers du peu de bien qu'il possède.


Ceci concerne en premier chef les RMIstes, les titulaires de la COTOREP et les personnes qui possèdent des biens immobiliers où ils vivent et dont la valeur n'est pas réalisable tant qu'ils vivent.


Les nouveaux textes réglementant cette état de fait n'ont donné lieu à aucune publication dans la presse et à aucun commentaire, si bien que les personnes concernées se sont soudain trouvées confrontées à une situation qu'elles n'avaient pas prévues. Même les assistantes sociales ont été surprises quand les cas se sont présentés pour les personnes dont elles avaient la charge.


Il conviendait donc d'informer le plus de monde possible, car cette situation, qui concerne actuellement quelques dizaines de milliers de personnes, en concernera bientôt des centaines de milliers et, d'ici à quelques années, plus d'un million.


Ce racket de l'état sur les pauvres est-il admissible alors qu'il exempte les riches de toutes sortes de contributions ?


 
Jean-Pierre LAIGLE

 

 

Infos corroborant :
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/N392.xhtml

 

J.O n° 11 du 13 janvier 2007, page 855, texte n° 30
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANS0625202D
extrait significatif :


"""
« Section 2 : « Recouvrement sur les successions

 

« Art. R. 815-46. - L'organisme ou le service mentionné à l'article L. 815-7 a la faculté de requérir, dans les conditions prévues à l'article 2428 du code civil, l'inscription d'une hypothèque grevant les biens des bénéficiaires de l'allocation de solidarité aux personnes âgées sur les registres tenus par les conservateurs des hypothèques pour sûreté de la créance éventuelle résultant des sommes versées au titre de l'allocation.

 

« Les bordereaux d'inscription mentionnent une évaluation du montant des prestations qui seront allouées au bénéficiaire.

 

« Lorsque les allocations servies dépassent l'évaluation figurant au bordereau d'inscription primitif, l'organisme ou le service mentionné à l'article L.

 

815-7 a la faculté de requérir une nouvelle inscription d'hypothèque.

 

« Art. R. 815-47. - Pour l'application des dispositions des articles L. 815-13 et R. 815-46, l'organisme ou le service mentionné à l'article L. 815-7 détermine, au vu des déclarations des intéressés ou après enquête, ceux des bénéficiaires qui possèdent des biens immobiliers d'une valeur supérieure au seuil fixé par le décret prévu au deuxième alinéa de l'article L. 815-13.

 

« L'inscription prévue à l'article R. 815-46 ne peut être prise que si l'allocataire possède des biens immobiliers d'une valeur égale ou supérieure à ce montant, cette valeur étant appréciée au jour de l'inscription.

 

« Dans le cas où l'allocataire est propriétaire de plusieurs immeubles, l'inscription peut n'être prise que sur l'un ou certains d'entre eux, même si la valeur de chacun d'eux est inférieure au montant prévu au deuxième alinéa du présent article.

 

« Art. R. 815-48. - La mainlevée des inscriptions prises en conformité avec les articles R. 815-46 et R. 815-47 intervient au vu des pièces justificatives soit du remboursement de la créance, soit d'une remise accordée par l'organisme ou le service liquidateur.
"""

 

Autre référence : J.O n° 147 du 26 juin 2004, texte n° 14
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANX0400112R 

 

Info générale et complément :
Qu'appelle-t-on le minimum vieillesse ? :
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2544.xhtml
Le minimum vieillesse :
http://www.fsv.fr/page18.html






Article 4

Envoi par Cristina Castello : http://www.cristinacastello.com/

pour

Minga/Mutirao, Informativa de Movimientos Sociales


 


 

FORUM MONDIAL POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE

en route vers Nyéléni 2007

 



(et le rôle génuflecteur de l'Argentine face aux États Unis).

Cristina Castello


Page d'origine :
http://movimientos.org/fsm2007/show_text.php3?key=8982


le 24 janvier 2007,

 

Plusieurs organisations sociales du monde entier se préparent pour Nyéléni 2007: le Forum mondial pour la souveraineté alimentaire qui aura lieu au Mali en février prochain.

 

On prévoit la participation de quelque 500 représentants qui viendront « réaffirmer le droit à la souveraineté alimentaire et préciser ses implications économiques, sociales environnementales et politiques ».

 

Les mouvements organisateurs sont nombreux et agissent dans plusieurs domaines de la société : des paysans, des pêcheurs, des indigènes, des femmes, des travailleurs, des écologistes, des consommateurs, des ONG et des jeunes.

 

Selon un communiqué publié par les organisateurs, l'objectif de Nyéléni 2007 est de mettre en marche un "mouvement international afin obtenir la vraie reconnaissance du droit à la souveraineté alimentaire". On s'attend à ce que l'activité permette de définir une "stratégie mondiale et collective".

 

"La lutte pour la souveraineté alimentaire est une lutte à long terme dans laquelle chaque personne, chaque organisation, chaque gouvernement ou institution qui approuvent le concept sont essentiels ». La participation de plus d'organisations est fondamental pour la « lutte contre la domination corporative de nos aliments, pêche et agriculture », ainsi que pour élaborer des stratégies « alternatives aux courants politiques néo libéraux ".

 

"Les conséquences des politiques néo libérales sont la faim, la misère et les dommages que l'on fait à l'environnement. En même temps que les multinationales prennent le contrôle de l'économie et des moyens de production, les paysans et les pêcheurs sont systématiquement marginalisés, et les consommateurs reçoivent de plus en plus de la nourriture malsaine».

 

Les organisateurs du forum nous assurent que l'arrêt des négociations avec l'Organisation mondiale du commerce « souligne la nécessité » d'un changement entier dans les politiques de l'alimentation, l'agriculture et la pêche. « Il est temps d'une souveraineté alimentaire ».

 

Forum contre l'Agro-industrie: "Le projet mondial des entreprises est un champs vide destiné à l'agriculture industrielle".

 

Voici une entrevue avec Monsieur Jorge Rulli, membre du Groupe de réflexion rural et l'un des organisateurs du Forum social de résistance aux Agro-industries qui a eu lieu vendredi et samedi à Buenos Aires, Argentine.

 

Monsieur Rulli s'entretient avec nos correspondants en Argentine : Raquel Schrott et Ezequiel Miodownik, tous les deux membres de l'organisation environnementaliste "les Amis de la terre" à Buenos Aires.

 

"Nous impulsons ce Forum de résistance aux agro-industries, non seulement parce que nous considérons qu'il s'agît d'un thème d'haute importance, mais aussi parce que c'est un thème complètement absent des agendas politiques de l'Argentine. Notre but est d'attirer les organisations de la société civile et les organisations politiques afin qu'elles puissent apprécier selon leur optique la trace colonialiste que nous imposent les agro-industries, les chaînes alimentaires et les supermarchés. Nous considérons que les droits alimentaires, déjà tellement bafoués, impliquent aussi un manque d'autonomie de ceux qui ont faim à satisfaire leur besoin par leur propres moyens. Quand une entreprise comme Monsanto nous promet de satisfaire la faim du monde, non seulement il s'agit d'un mensonge mais encore, il faudrait se demander pour qui se prend Monsanto pour vouloir soulager notre faim.

 

Nous croyons à la souveraineté alimentaire, ce qu'implique que nous croyons que chacun peut résoudre par soi-même ses problèmes d'habitation, d'alimentation, de production alimentaire, etc. L'agro-industrie nous enlève cette autonomie. Elle nous propose des aliments manufacturés et plus chers nous soumettant ainsi à une dépendance sans fin.

 

La classe politique ignore quelles sont les politiques gouvernementales de l'État. Les fonctionnaires sont les derniers à connaître nos revendications et la raison de nos luttes. Nous nous battons contre les grandes entreprises et contre une classe politique incapable de comprendre la complexité de ce qui est la globalisation. La gauche ne finit plus de comprendre l'état de la situation et elle non-plus, ne comprend rien à ce phénomène de globalisation.

 

Il nous faut reconstruire un état national capable de reprendre le contrôle des politiques publiques, de fixer de nouvelles règles de gouvernance nous permettant de nous diriger vers un changement de paradigmes. Nous sommes en faveur du développement local, en faveur de marchés locaux, toujours à une petite échelle. Nous avons besoin d'un état en construction constante, basé sur la démocratie participative ; un espace où les gens puissent présenter leur opinion et participer constamment, afin de sortir de la norme. Il faut se délier de l'orbite des marchés internationaux et abandonner toute implication avec l'Organisation mondiale du commerce, il n'existe aucune autre solution. Actuellement, le pays se donne totalement à la production massive de bio-carburants afin de remplacer le pétrole par de carburants végétaux produits par l'agriculture. Si l'objectif premier est d'approvisionner le premier monde, cela risquerait qu'on utilise la presque totalité des terres qui autrement auraient servi à nourrir les argentins.

 

Jusqu'à présent, nous vivons grâce au pétrole. Tout ce qui nous entoure est un produit dérivé du pétrole ou c'est du pétrole. Le pétrole a maqué notre vie. Ce ressource tire à sa fin. Nous pourrions éventuellement réussir à tenir quelque 20 ans de plus juste en le consommant de façon plus intelligente. Cependant, l'Argentine se permet de vendre du pétrole brut ; ce qui est une folie. Nous vivrons un collapsus environnemental d'ici 6 ou 7 ans et malgré tout, Repsol prend toutes nos réserves. Ce qui est encore pire, c'est que nous ne faisons rien pour l'empêcher.

 

Nous sommes en train de vivre l'établissement d'un nouveau modèle, un modèle basé sur la biotechnologie. Désormais, c'est le pouvoir des connaissances et des découvertes qui mènent à la privatisation de nouvelles inventions et des nouvelles technologies. Les brevets, les marques sont la nouvelle nourriture de la globalisation. L'industrie du pétrole est périmée. Cependant, une graine de soja possède entre 3000 et 4000 patentes.

 

Les anciennes compagnies comme Texaco perdent rapidement leur pouvoir en faveur de nouvelles compagnies émergeantes telles que Monsanto ou Cargill capables de travailler avec la biotechnologie où s'insèrent les bio-carburants.

 

L'Argentine tourne le dos à la campagne. Notre lutte vise justement à faire comprendre que les problèmes de la ville vient de la campagne. La surpopulation des villes, le chômage sont résultats des problèmes de la campagne. Dans la grande région de Buenos Aires, huit chômeurs sur dix viennent du milieu rural. Dans le projet mondial des grandes entreprises multinationales, la campagne est un grand espace vide, destiné à l'agriculture industrielle, à la production de bio-carburants, à la consommation de pesticides ou encore, dans le meilleur des cas, dans les zones de grande biodiversité, un grand espace destiné au tourisme de grand pouvoir d'acquisition. D'un autre côté se trouvent des villes, des grandes centres urbains, des mégapoles insoutenables et toujours au bord du collapsus environnemental : centres d'insécurité incroyables.

 

 

Page de réf. : http://movimientos.org/fsm2007/ ; Traduction fr (marche mieux avec Mozilla-Firefox)



 

Article 5

Envoi de Guy Crequie : http://guy.crequie.perso.orange.fr/ et http://guycrequie.blogspot.com/



 

 

CALENDRIER DE LA PAIX POUR UNE ERE RADIEUSE…

 

 


Le calendrier de la paix pour une ère radieuse initié par Léo SEMASHKO a l’immense mérite de vouloir laisser aux générations futures un héritage de repères et un système de valeurs synonymes d’engagements.
Cependant, cette démarche est un défi et un effort sans fin.. ..Ils concernent tous les échelons de la société.
Je profite, de l’arrivée proche du prochain secrétaire général de l’ONU, Monsieur Ban KI-MOON, pour lui livrer quelques réflexions concernant la relation de cette vénérable institution avec la jeunesse.

 

OUI, les jeunes peuvent et doivent prendre une part grandissante dans les diverses délibérations de l’ONU, et dans les missions de ses antennes locales.

 

En effet, l’avenir de l’humanité a besoin de leurs idées, de leurs engagements, afin que la planète terre soit le terreau fertile des actes d’humanité qui préservent la planète, valorisent les droits de la personne, combattent les zones de pauvreté, s’indignent face aux injustices sociales, luttent pour la paix, contribuent au dialogue entre les civilisations.

 

Le citoyen universel se construit dès le plus jeune âge dans sa famille, à l’école, dans le quartier…
Le passage de la conscience locale, régionale, à la nation, puis, à la dimension internationale passe par une transmission pédagogique de création de valeurs aux jeunes générations.

 

L’esprit  jeune : c’est être en correspondance avec ces principes d’Archimède lorsqu’il déclarait : «  Donnez-moi une place où je puisse me tenir debout et avec un levier, je bougerai la planète entière… »
Dans ses propositions pour la paix remises le 30 août 2006 au sous-secrétaire général de l’ONU : Monsieur Anwarul K. CHOWDHURY, Monsieur Daisaku IKEDA, rappelait : « On dit qu’environ la moitié des pays émergeant d’un conflit se trouve à nouveau pris au piège dans celui-ci avant cinq ans. »

 

C’EST CE DILEMME INFERNAL QUI DOIT ETRE REFUSE PAR LA JEUNE GENERATION ET ELLE DISPOSE DES MOYENS DE S’EN SORTIR.

 

Quelques propositions :

 

- Un rassemblement des représentants de la jeunesse du monde entier, devrait être instauré avant la tenue de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ainsi, les dirigeants du monde, connaîtraient l’opinion de la nouvelle génération. Les préparations régionales de ces rendez-vous annuels, seraient laissé à l’initiative des divers centres d’information des Nations Unies.

- Toutes les universités de par le monde,  devraient disposer d’un programme présentant le rôle de l’ONU, ses moyens, missions. Toutes les filières de formation : scientifique, technologique, commerciale, littéraire, devraient obligatoirement disposer de moyens de formation de cette présentation.

 

- Les ONG (organisations non gouvernementales ) à leur niveau, devraient se préoccuper (et y être aidés par les institutions régionales) des populations les plus défavorisées qui sont souvent les jeunes filles et femmes, lesquelles, sont souvent les plus éloignées des informations et décisions. Elles sont à associer à toutes les actions préconisées par les Nations Unies pour le développement durable.

 

- Récemment à Vienne, s’est tenu le congrès constitutif de la CSI ( Confédération syndicale internationale) regroupant des organisations syndicales de 170 pays. Avec cette Institution et en relation avec l’OIT ( organisation internationale du travail ) le nouveau secrétaire général de l’ONU, pourrait organiser une conférence internationale de la jeunesse tous les 3 ans sur le thème de la paix.

 

Cette conférence préparée dans les divers lieux en relation avec les forces sociales, universitaires, réunirait des délégués  mandatés par :

 

- La CSI, et ses relais nationaux et régionaux pour les forces vives du travail,
- Les Universités de par le monde, relativement aux délégués mandatés représentant les secteurs de la recherche, de la création, de la science et de la technologie.


- Un des moyens également de faire vivre l’Institution au sein de  la nouvelle génération serait celui de créer un prix de la paix des Nations Unies réservé  à la jeunesse ( 18-25 ans) et attribué par continent par l’intermédiaire du bureau régional des Nations Unies. Par continent, les Etats, ONG, forces sociales, syndicales, politiques, Institutions religieuses, etc. feraient connaître leur proposition de lauréat au bureau régional lequel, soumettrait sa proposition argumentée au Secrétaire général de l’ONU. 

 

Bien entendu, tout ceci motive que les Etats et Unions d’Etats disposent et accordent des finances adaptées aux enjeux.

 

Je soumets ces réflexions au nouveau Secrétaire Général de l’ONU à qui je dis : BIENVENUE et BON COURAGE !

 


Guy CREQUIE

 



Article 6

 


 

DOSSIER

LA CARENCE DES MEDIAS

Quelques exemples 

On pourrait ouvrir ce mini dossier par cet extrait d'agence de presse (AP) du 5 janvier 2007 qui illustre bien en France un dysfonctionnement dans le rôle des médias, une pesante dérive et une infirmation de la démocratie, mais qui est aussi un phénomène général, devenu caricatural, constaté par nombre de citoyens dans le monde entier :

 

"""""

Les leçons de 2002 n'ont pas été retenues. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a examiné les temps d'antenne et de parole des candidats à la présidentielle et de leurs soutiens. .../...

Du 1er au 29 décembre 2006, les deux candidats du PS et de l'UMP totalisaient 46% du temps d'antenne dédié à la présidentielle sur TF1, 62,4% sur France 2, 45,1% sur France 3, 51,1% sur Canal+ et 71,8% sur M6 ! Les autres n'auront qu'à se partager les restes. Une situation qui se répète dans tous les médias. Selon Acrimed, sur les 161 invités politiques des matinales des 4 principales radios d’infos (du 4/09 au 30/10), 62 appartiennent au PS et 68 à l’UMP, soit plus de 80% des invités. Dans un communiqué, quelque peu laconique, le CSA demande aux chaînes de "corriger ces déséquilibres". Une carotte tendue aux autres candidats en attendant le premier tour. (Dioranews)

"""""


 

Envoi par "Là-bas si j'y suis" : http://www.labassijysuis.org/  et  http://www.la-bas.org/
Lettre de libre expression, hebdomadaire,  N°14 du 04 au 08 décembre 2006


 

 

 

LA MEDIADEPENDANCE

 



Après Sidaction et Téléthon le moment est venu pour nous d’alerter le monde contre un fléau honteusement ignoré : la Médiadépendance. Un mal que les médias passent sous silence car c’est le mal des médias.

 

La Médiadépendance est une addiction en tout points comparable aux autres formes de toxicomanie, le produit stupéfiant étant les médias, comme substance capable de modifier l’état de conscience.  Le sujet atteint de Médiadépendance ressent de façon chronique, l’irrépressible besoin d’absorber une dose de média ; télévision, radio, presse ou internet.

 

Cette addiction affecte deux groupes distincts. D’une part les consommateurs de média, d’autres part les acteurs des medias.

 


L’addiction des consommateurs de média est connue. L’ingestion des substances se fait de la naissance à la mort, plusieurs heures par jour par les oreilles et les yeux, entraînant l’hébétude, l’impuissance et le consentement à l’ordre dominant. Mais c’est surtout la soumission au viol publicitaire qui caractérise cette forme de toxicomanie. En effet, si le port du voile à l’école fait débat comme symbole agressant la liberté de conscience, en revanche le viol des foules par la publicité jusqu’au plus intime de la vie, ne pose guère de problème particulier. C’est là, parmi d’autres, un exemple de l’emprise des grands médiatrafiquants.

 

Il faut un accident (grève, tsunami, changement de grille) pour que le manque soit subitement ressenti, parfois de façon violente. Des cures de messages publicitaires sont alors prescrites, assorties de quelques émissions en injection ou comprimé, afin de préparer le cerveau du patient à recevoir la publicité de Coca-Cola ou de Gaz de France.

 


L’addiction de ceux qui font les médias est moins connue et pourtant autrement dangereuse puisqu’elle constitue la cause et la caution de la précédente. Dans cette catégorie, le sujet médiadépendant éprouve de façon obsessionnelle le désir de se montrer, de parler et de faire parler de lui. Peu importe le sujet, peu importe le sens, le malade est prêt à tout pour satisfaire son addiction, courir tous les plateaux, retourner sa veste, vendre sa mère ou se livrer à la pétomanie. Pour lui, la caméra, le micro ou le stylo ont le même usage que la seringue, la pipe ou la cuillère trouée.

 


 Tout comme le drogué qui n’hésite pas à voler le sac des vieilles dames pour obtenir sa dose, le médiadépendant ira voler des idées n’importe où ; ainsi le plagiat du poète St John Perse par Bernard Henri Lévy, ainsi Alain Minc condamné le 29 novembre 2001 pour «
plagiat servile et pillage méthodique » [ Dans son livre « Spinoza, un roman juif » (Gallimard, 1999.) ] Et de même que l’héroïnomane qui se prostitue pour payer son dealer, le médiadépendant accourt dans certaines émissions de radio ou de télévision, faisant ce qu’il faut faire, disant ce qu’il faut dire, astiquant, léchant, pleurant sous les rires de l’assistance et ceci à des heures où des enfants peuvent être à l’écoute.

 

Chaque jour en effet nous les voyons, chaque jour nous les entendons, il est grand temps de rompre avec la fatalité, nous devons, nous pouvons les aider.

 


Bien sûr, les comédiens, les journalistes, les animateurs, les hommes politiques, sont coutumiers de cette dépendance ; sans leur ration quotidienne d’exposition médiatique, ils connaissent des crises de manque et des troubles dépressifs qui peuvent entraîner des déchéances parfois sans retour. Mais si cette forme d’ivrognerie est préoccupante, elle est sans commune mesure avec la Médiadépendance aiguë, dont nous parlons, qui se répand de plus en plus dans le monde intello-médiatique .

 

On a cité le philosophe Bernard Henri Lévy champion du monde de l’entartage. En effet par sept fois, le Grand Reporter BHL a reçu des tartes à la crème aux cris de « Entartons, entartons, le pompeux cornichon ! ». Mais on songe aussi à Serge July, Philippe Sollers ou Alain Minc, sans pour autant négliger les cas d’André Glucksman, Romain Goupil et Pascal Bruckner, s’écriant le 15 avril 2003 dans le Monde « Quelle joie de voir le peuple irakien en liesse fêter sa libération et ses libérateurs ! » (600 000 morts depuis)

 

On le voit, les cas les plus touchants sont le plus souvent des personnes qui ont eu leur moment de gloire, des « has been » prêts à tout dans l’espoir de revenir un instant, un instant seulement dans la lumière de la scène médiatique.

 


Même si les médiadépendants ont des parcours divers, le profil-type serait celui d’un auteur publiant des ouvrages atteignant un succès moyen mais suffisant pour lui faire goûter aux premières griseries médiatiques, un feuillet dans le
Courrier Picard, les compliments d’un brave professeur, un passage à France 3, le sourire d’une inconnue. Pas grand chose mais le piège est installé. Tous n’y tomberont pas, mais les dealers veillent. Ils savent que c’est souvent pour retrouver cette première ivresse que beaucoup peu à peu glisseront dans la Médiadépendance totale, sans autre contact avec le monde que la recherche compulsive de la dose quotidienne de média. Pour l’obtenir, le malade multiplie les provocations, les anathèmes, les élucubrations hargneuses. Et c’est en dernier ressort l’insanité  xénophobe et raciste qui lui donnera le plus de chance d’obtenir la plus forte dose de médias. Le but des dealers (des journalistes, des animateurs, des éditeurs) étant d’obtenir le niveau le plus élevé possible d’UBM, (Unité de Bruit Médiatique). En échange ils lui fournissent ses doses de passages télé, d’émissions de radio, d’interviews…

 

Mais les ravages de la Médiadépendance ne s’arrêtent pas. Chaque jour exige une dose plus forte. On peut évoquer ici le cas du philosophe et animateur de radio, Alain Finkielkraut qui, en novembre 2005 dans une interview au quotidien israélien Haaretz portant sur les émeutes dans les quartiers populaires en France, fit une véritable overdose. « En France, on voudrait bien réduire les émeutes à des niveaux sociologiques » mais, dit-il péremptoire, « il s’agit d’une révolte à caractère ethnico religieux. » Décontenancés par les propos du philosophe qu’ils rapprochèrent de ceux du Front national, les journalistes israéliens donnèrent à leur article un titre résumant la pensée du philosophe au sujet des jeunes émeutiers « Ils ne sont pas malheureux, ils sont musulmans ».

 

Mais Alain Finkielkraut ne s’en tint pas là. Il faudrait tout citer. Voici ce que l’exégète d’Emmanuel Levinas nous dit de l’équipe de France de football : « On nous dit que l’équipe de France est adorée par tous parce qu’elle est « black, blanc beur », en fait aujourd’hui elle est « black, black, black », ce qui fait ricaner toute l’Europe. Si on fait une telle remarque en France, on va en prison ».

 

Tollé, scandale !

 

Sulfureux et persécuté, Finkielkraut est partout en quelques heures. Radio, télé, presse, se déchaînent. L’encre coule, l’audimat grimpe. Alain, fiévreux, caresse une planisphère, jusque sur le moindre îlot perdu au milieu du Pacifique on parle d’Alain Finkielkraut. En bien ou en mal ? Pour le médiadépendant cette question n’existe pas. C’est lui qui existe. Et qui n’existe plus que par les médias.

 

Sans vouloir ternir son mérite, on doit à la vérité de souligner qu’ il n’a fait qu’appliquer la vieille recette de Jean-Marie Le Pen, qui a démontré que l’on peut devenir durablement célèbre dans les médias, non pas grâce au travail ou à l’intelligence,  non pas grâce à la maîtrise de l’art ou à l’exercice de la Vertu, non pas grâce à la beauté ni même à l’argent, mais simplement en prononçant deux ou trois petites phrases abjectes (« point de détail », « Durafour crématoire » ou encore « l’occupation allemande pas si inhumaine que ça » ).

 

Un modèle inégalé pour les médiadépendants qui à leur tour ont recours à ce procédé pour obtenir leur dose. Ainsi, tout récemment, Georges Frêche l’ancien maire socialiste de Montpellier, s’est inspiré d’Alain Finkielkraut pour regretter que l’équipe de France de foot compte « neufs blacks sur onze », alors que « la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre » et concluant « j’ai honte pour ce pays, bientôt il y aura onze blacks ». Sans obtenir un score aussi élevé que le philosophe, Monsieur Frêche a atteint un taux très honorable d’UBM.

 

D’autant que la concurrence était rude notamment avec la concurrence d’un autre médiadépendant multirécidiviste, le comique Dieudonné, qui le 12 novembre au Bourget à la fête du Front National, vint saluer son ami Jean-Marie Le Pen pour lequel il n’exclut pas de voter aux prochaines élections. Dieudonné, un peu oublié ces temps derniers, fit une remontée foudroyante, aux dépens d’autres concurrents moins expérimentés comme un certain Anthony Attal, président de la LDJ, Ligue de Défense Juive, lui aussi venu saluer le vieux leader du Front National. Interdite aux Etats- unis et en Israël parce que trop raciste, la LDJ est une milice sioniste d’extrême droite, impliquée dans une longue série d’agressions. Le MRAP et la LDH, entre autres demandent la dissolution de la LDJ.

 

Mais attention : la recette de la petite phrase raciste n’assure pas la notoriété à n’importe qui. Parmi tous les médiadépendants fascinés par l’exemple de Le Pen, on trouve des intellectuels de second plan ou des écrivains comme un certain Alain Soral qui, faute de rencontrer le succès espéré avec ses livres, en est venu à mettre sa plume et ses idées au service du Front National. Ralliement qu’il tente de rendre le plus diabolique possible, sans jusque-là réussir à vraiment attirer l’attention des médias sur sa personne et le message qu’il a à délivrer. Rien n’étant pire que l’indifférence pour un médiadépendant, ne manquez pas si vous croisez cet auteur de lui faire l’aumône de votre indignation et de vos injures, il vous en sera gré.

 

Mais autour du Front National, les médiadépendants peuvent être aussi des personnes joviales. Ainsi, Serge Moati, ex-conseiller de Mitterrand, animateur de l’émission « Riposte » sur France 5, qui invitait Jean Marie Le Pen le dimanche 26 novembre une heure et demie durant et qui déclarait au Journal du Dimanche diffusé avant l’émission, qu’il avait trouvé Le Pen « sympathique, marrant et cultivé. Il a quelque chose de ces grands bonshommes que l’Histoire traverse et qui traversent l’Histoire. C’est un peu le Mitterand de son camp ».

 


Pour finir de vous convaincre de l’importance du fléau qu’il nous faut combattre, voici encore deux cas très récents de médiadépendance. Celui de Pascal Sevran, animateur de télévision à la notoriété un peu déclinante, autrefois ami, proche et soutien actif de François Mitterrand, et aujourd’hui ami, proche et soutien actif de Nicolas Sarkozy.

 

Il lui aura fallu attendre presque un an pour qu’enfin les médias se décident à s’indigner d’une phrase écrite dans son dernier livre publié en janvier 2006 « La bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique ».

 

« Et alors ? C’est la vérité, s’écrie Pascal Sevran dans Var Matin, l’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire, il faudrait stériliser la moitié de la planète »

 

L’affaire a très vite atteint des sommets d’UBM, et d’ailleurs, a précisé Pascal Sevran, « L’éditeur se frotte les mains ! ».

 


L’autre cas de médiadépendance sévère est celui de Robert Redeker, professeur près de Toulouse et qui précise d’emblée «
Je ne suis pas le nouveau Salman Rushdie » dans le cas ou personne n’aurait eu l’idée de faire le rapprochement. Connu d’un public restreint, le professeur Redeker cherche à s’illustrer dans le courageux courant de lutte contre « l’islamofascisme ». Après la peste brune, c’est la peste verte qui menace. Dans le Figaro du 19 septembre 2006, dans une tribune dont le titre laissait un peu pressentir la réponse « Face aux intimidations islamistes que doit faire le monde libre? » M. Redeker nous faisait part de la mauvaise impression que lui laissait le prophète Mahomet « Chef de guerre impitoyable, pillard massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran », un livre bien peu recommandable selon le professeur Redeker « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué ». Des phrases qui lui auraient illico valu des menaces de mort, a-t-il affirmé en se barricadant chez lui. Là encore, gros succès médiatique. Pour l’heure les enquêtes n’ont pas permis d’identifier les auteurs des menaces si toutefois ils existent. Le professeur, qui bénéficie d’une protection policière, a reçu le soutien de personnalités parisiennes : Alain Finkielkraut, Elisabeth Badinter, André Glucksman, Claude Lanzman, Bernard-Henri Lévy… Beaucoup présentent des cas graves de médiadépendance et tous ont admiré la rapidité de Denis Jeambar, nouveau directeur des éditions du Seuil qui, dés l’annonce de l’affaire Redeker, a coiffé tous ses confrères sur le poteau pour lui faire signer un contrat d’auteur.

 


 On voit à ces quelques exemples l’ampleur de la tâche et la nécessité d’agir tous ensemble avec détermination contre la médiadépendance.

 


D’ici là, comme disait Sally Mara en préparant discrètement quelques délicieuses tartes à la crème «
Tiens bon la rampe ! »

  

 

Equipe LA-BAS SI J'Y SUIS





 

Envoi par Yves Drolet :

http://www.jj-pat-rey.com/FEUXDELAMER/POESIE/oeuvresamies/page1.html

  




LA DESINFORMATION-SPECTACLE : l’effet CNN
par Thierry Meyssan

 



page d'origine : http://www.voltairenet.org/article9631.html
* précision : le réseau Voltaire se présente comme réseau de presse non-alignée  :
http://www.voltairenet.org/fr

 


Initialement conçue pour affranchir l’information de toute possibilité de trucage, l’information en temps réel s’est paradoxalement transformée en un spectacle dans lequel la véracité est accessoire. Du fait de sa situation centrale dans ce système, CNN est devenue un outil de propagande globale, comme le montre Thierry Meyssan lors d’une conférence à l’Accademia nazionale della politica, dont nous reproduisons le texte intégral.


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En 1990-1991, l’opération « Tempête du désert » mobilisa une vaste coalition internationale pour contraindre l’Irak à se retirer du Koweït. Les opinions publiques des États concernés s’unifièrent autour d’une source commune d’information : CNN. La chaîne états-unienne, déjà âgée de dix ans, se métamorphosa en une chaîne à audience internationale et imposa au reste du monde son concept d’« information continue ». Tout au long du conflit, partout dans le monde, les autres chaînes de télévision reprirent en direct ses images et, souvent, en très léger différé ses commentaires. Le dispositif de propagande que les États-Unis avaient érigé durant la Guerre froide pour lutter contre la propagande soviétique s’étendit soudain à toute la planète. En l’absence du compétiteur soviétique, la propagande de Washington ne rencontra plus de limites et se déversa dans les pays alliés, y compris aux États-Unis mêmes. Rétrospectivement, le traitement de l’information par CNN nous apparaît comme biaisé, partial, voire grossièrement mensonger. Aussi, dans les années qui suivirent, la plupart des États développés se dotèrent à leur tour de chaînes d’information continue dans l’espoir que la maîtrise des médias audiovisuels garantirait leur objectivité. Or, chacun a pu constater qu’à l’occasion des attentats du 11 septembre 2001, puis des opérations « Liberté immuable » et « Liberté pour l’Irak », ce dispositif, loin de protéger les opinions publiques de la propagande états-unienne, les a rendues encore plus vulnérables. En effet, comme l’avait relevé le sociologue Marshall McLuhan, le problème réside avant tout dans la forme et non dans le fond du message, car « le médium est en lui-même un message ».

 


1990 : l’imposition du modèle « d’information continue »


Le concept d’information continue consiste à diffuser en temps réel des images d’un événement de sorte que les téléspectateurs puissent en ressentir les émotions, voire éprouver la même sensation que s’ils en étaient des acteurs. L’immédiateté du traitement est sensée protéger des falsifications. Aussi, l’information continue est-elle présentée comme un progrès du journalisme rendu possible par de nouveaux moyens techniques. Elle est en réalité la négation du journalisme. Ce métier consiste en effet à prendre du recul par rapport à l’événement, à sélectionner les faits saillants, à recouper les sources, à vérifier les imputations, et à donner du sens. Le journalisme n’est pas une technique de la description, mais un art de la compréhension. Loin de garantir la vérité, l’immédiateté rend vulnérable aux apparences et aux préjugés.


Dans le modèle CNN, l’information n’est pas un outil de connaissance, mais un spectacle. La mise en scène est inspirée de la tragédie grecque. Les présentateurs et correspondants y jouent le rôle du chœur antique. En 1991, comme en 2003, chacun sait à l’avance le dénouement de l’histoire : la première puissance militaire du monde écrasera la dérisoire armée irakienne. Comme dans la tragédie grecque, le souffle des spectateurs n’est pas retenu par un inexistant suspens, mais par la fascination du destin inexorable. Dans de telles conditions, le critère de l’information continue n’est pas celui de la véracité, mais de la tragédie.


En 1990, alors que le secrétaire d’État James Baker III peinait à convaincre l’opinion publique de la nécessité de livrer une guerre à l’Irak, un cabinet de relations publiques, Hill & Knowlton répandit la rumeur que des soldats irakiens avaient volé des couveuses dans des maternités au Koweït, laissant mourir plus de trois cents nouveau-nés prématurés. La rumeur fut confirmée par un rapport d’Amnesty International. Des auditions publiques furent organisées au Congrès des États-Unis, retransmises en direct par CNN, et relayées dans le monde entier. Une jeune infirmière, conservant l’anonymat, témoigna en pleurant de ces crimes.


Après la guerre, un journaliste d’Harper’s Magazine montra que cette accusation était mensongère et que la jeune infirmière était en réalité la fille d’un diplomate koweïtien. La supercherie avait été mise en scène par une des directrices d’Hill & Knowlton, Victoria Clarke. Dans cette affaire, l’administration Bush Senior n’a pas seulement cherché à intoxiquer le Parlement, mais aussi l’opinion publique internationale. Elle y est parvenue en laissant jouer « l’effet CNN ». Dans l’instant, aucun journaliste n’a procédé aux recoupements qu’il n’aurait pas manqué de faire habituellement pour vérifier les faits rapportés. Tous ont considéré comme recevable un témoignage pourtant anonyme qu’ils auraient normalement considéré avec suspicion.


Plus alarmant, aucune règle n’a été établie pour prévenir la reproduction d’une telle manipulation. Pire encore, personne n’a protesté quand Victoria Clarke est devenue l’actuelle porte-parole du département de la Défense.


Au cours de l’opération « Tempête du désert », le secrétaire à la défense de l’époque, Dick Cheney, et le chef d’état-major, Colin Powell, annoncèrent que Saddam Hussein avait ouvert les vannes de ses puits de pétrole, déversant le brut dans le Golfe et provoquant « le plus grand désastre écologique de tous les temps ». CNN confirma que des nappes de pétrole menaçaient les côtes et diffusa des images d’un cormoran mazouté sur une plage. Pourtant, dès le premier jour, l’agence Reuters avait expliqué qu’une petite marée noire était consécutive à l’attaque d’un tanker irakien par l’armée US qui croyait, probablement à tort, que le bâtiment transportait un arsenal. L’accusation lancée contre Saddam Hussein permettait à Washington de masquer une bavure militaire et, au passage, de diaboliser Saddam Hussein aux yeux des écologistes.


Encore une fois « l’effet CNN » a suffi à crédibiliser l’information. Outre que, dans l’instant, aucun journaliste n’a vérifié l’ampleur de la marée noire, personne non plus n’a observé attentivement les images, ni réfléchi à la crédibilité de l’accusation. Ce n’est que bien plus tard qu’on reconnut d’anciennes images d’ITN, qu’on observa que des nappes de fuel ne pouvaient pas mazouter une plage tant qu’elles dérivaient en mer, et que cette race de cormoran ne vit pas dans le Golfe. Surtout, on nota que cette accusation était stupide puisque les Irakiens n’avaient aucun intérêt à détruire les côtes du Koweït qu’ils revendiquaient.


Ceci nous conduit à une autre constatation : une information n’a pas besoin d’être crédible pour bénéficier de l’effet CNN, il suffit qu’elle ait une dimension tragique. Ainsi, Dick Cheney, cherchant à démontrer que l’Irak n’avait pas envahi le Koweït pour rétablir ses frontières initiales, mais par volonté expansionniste, affirma que Saddam Hussein prévoyant des conquêtes futures s’était doté de la « quatrième armée du monde » (après les USA, l’URSS et le Royaume-Uni).


Il peut paraître risqué pour un responsable politique de prononcer une déclaration aussi stupide. Certes, pendant la guerre qu’il entreprit contre l’Iran, l’Irak consacra l’essentiel de son énergie à son budget militaire jusqu’à ce qu’il devienne le 9e du monde. Mais le pays était sorti exsangue d’une décennie de combats atrocement meurtriers, sans avoir pu vaincre. Il n’était qu’un État du tiers-monde équipé d’une noria de blindés obsolètes, recyclés des rebus des armées occidentales.


Il ne s’agit pas ici d’un mensonge repris sans vérification, mais d’une absurdité répétée comme une évidence car la surestimation de l’Irak est indispensable à la qualité du spectacle. Cette affaire ne nous renvoie pas comme les précédentes à l’impossibilité structurelle du travail journalistique dans le cadre de l’information continue, mais à la force de la communion globale. Jadis, la cité entière se retrouvait au théâtre pour communier dans la tragédie. Aujourd’hui, contester le spectacle CNN, c’est s’exclure du « village global ». La Vérité n’est plus discernée par la Raison, mais déterminée par une stratégie grégaire.

 


2001 : le mensonge prémédité


À la fin des années 90, à l’initiative du général Colin Powell devenu administrateur d’AOL (America Online), un processus complexe de fusions-acquisitions permet de créer le géant de la communication AOL-Time-Warner, incluant CNN. En 2001, l’équipe Cheney, Powell, Clarke est consort est de retour au pouvoir à Washington.


Le 11 septembre 2001, peu avant 9 heures, CNN est le premier média à diffuser des images de la tour Nord du World Trade Center qui venait d’être percutée par un avion. La chaîne qui dispose en permanence d’une caméra, installée sur un toit de New York, permettant de filmer la ville a simplement placé à l’écran un plan fixe, mal cadré. Le commentateur ignore ce qui s’est exactement passé, de quel type d’avion il s’agit et si le drame est accidentel ou criminel. Pourtant, quelques minutes plus tard, et bien qu’aucune enquête n’ait encore commencé, il affirme savoir de source officielle anonyme qu’il s’agit d’un attentat et qu’il a été commandité par Oussama Ben Laden. Les chaînes d’information continue du monde entier sont déjà en train de relayer cette accusation anonyme et non-étayée quant un second appareil pénètre dans la tour Sud du World Trade Center.


Vers 10 heures, CNN annonce que deux explosions ont été entendues au Pentagone et qu’il y aurait sept morts. Puis, une heure plus tard, la chaîne affirme qu’un avion détourné se dirige vers le Pentagone. Vers midi, CNN annonce que, selon Victoria Clarke, un avion détourné a frappé le Pentagone. Les chaînes du monde entier relayent minute par minute la version CNN sans relever l’incohérence de la chronologie.


Il n’est pas inutile de rappeler ici que Victoria Clarke, porte-parole du département de la Défense, est la personne qui mit en scène le faux témoignage au Congrès dans l’affaire des couveuses du Koweït, en 1990. Selon ses dires, Mme Clarke savait que l’attentat avait été commis avec un avion détourné parce que Donald Rumsfeld en personne en avait porté témoignage. En effet, le secrétaire à la Défense, n’écoutant que son courage en cet instant périlleux avait abandonné son bureau pour porter main-forte aux pompiers à l’autre extrémité du Pentagone. De loin, il avait distinctement reconnu dans le bâtiment l’épave d’un avion, précisément d’un Boeing 757, alors même que les pompiers, pénétrant avec leurs combinaisons ignifugées au cœur du brasier affirmèrent ne rien avoir vu qui évoque un morceau d’avion.


Il n’est pas inutile de rappeler que l’arme qui a frappé le Pentagone est entrée au rez-de-chaussée, par une porte cochère, sans abîmer la façade, et s’est disloquée à l’intérieur du bâtiment en explosant. Néanmoins le correspondant militaire de CNN, Jamie McIntyre, qui dispose d’un bureau à l’intérieur même du Pentagone, affirme sans rire qu’un Boeing 757, de plus de 100 tonnes, de 38 mètres d’envergure et de 12 mètres de haut, est entré par une porte cochère sans en abîmer le chambranle, puis s’est dématérialisé dans le bâtiment.


Au même moment, un étage de l’annexe de la Maison-Blanche qui accueille les services techniques de la présidence et les bureaux du vice-président est dévasté par un incendie. ABC diffuse en direct des images du drame, pas CNN, de sorte que cet événement est absent des écrans étrangers.


En cours de journée, les grands networks états-uniens concluent un accord de libre emprunt réciproque des images. Pour eux, la priorité est de disposer d’images pour meubler le direct. Peu importe quel regard ces images reflètent. En d’autres termes, leur préoccupation est de montrer les apparences, sans chercher le sens, au risque d’être victimes d’illusions. Un logo apparaît sur les écrans : « L’Amérique est attaquée ». Il indique que les attentats seraient l’œuvre d’une puissance étrangère (étatique ou non). Pourtant, à ce moment, aucun journaliste n’est en mesure d’étayer cette imputation.


Vers 15h, CNN annonce que les équipes du Centre de contrôle des maladies (CDC), situé à Atlanta comme le siège de la chaîne, ont été mobilisées. Elles doivent se préparer à une attaque à l’anthrax des États-Unis par Ben Laden. Aucune explication n’est fournie permettant de comprendre pourquoi les autorités craignent une attaque de Ben Laden précisément, ni pourquoi à l’anthrax.


Cependant, pour nous qui interprétons les faits après coup, ces imputations paraissent bien étranges. En octobre 2001, une semaine après l’attaque de l’Afghanistan, alors que l’opinion publique états-unienne commençait à montrer des signes de fatigue, cinq lettres piégées à l’anthrax firent cinq victimes. De nombreux indices, révélés par les enquêteurs à la presse, permirent de construire un faisceau de présomption montrant que les lettres piégées avaient été fabriquées à l’avance par les terroristes du 11 septembre. Provoquant la panique générale, le président Bush déclara à la télévision sur un ton grave qu’il n’était pas personnellement contaminé. Le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, ordonna l’achat massif d’urgence de divers antidotes et vaccins principalement fabriqués par les laboratoires pharmaceutiques dont il avait été le patron. Puis, plus rien. Il s’avéra bientôt que les souches d’anthrax provenaient d’un laboratoire de l’armée US et que de nombreuses lettres de ce type avaient été envoyées avant le 11 septembre par une organisation d’extrême droite états-unienne à des médecins pratiquant des avortements. Rétrospectivement, on peut se demander si tout ce cinéma aurait pareillement fonctionné si CNN n’avait déjà semé la crainte le 11 septembre.


Vers 16h30, CNN diffusa avec la mention « en direct » des images du bombardement de Kaboul par les États-Unis en riposte aux attentats. Or, le véritable bombardement ne survint que quatre semaines plus tard. Interrogée ultérieurement sur cette invention, la direction de CNN affirma que les images étaient authentiquement en direct, mais qu’elles avaient été mal interprétées. Ce jour-là, un dépôt de munition aurait explosé à Kaboul donnant l’impression que la ville était bombardée. Cependant, vérification faite, nul à Kaboul ne se souvient d’explosions de cette importance. Les images « en direct » étaient probablement de vieux enregistrements de l’une des nombreuses batailles qui eurent lieu dans la capitale durant la guerre civile.


Là encore, pour nous qui interprétons les faits après coup, ce mensonge nécessite des explications. On peut légitimement se demander si CNN n’était pas en charge de préparer l’opinion publique internationale à l’attaque de l’Afghanistan, laquelle était prévue depuis plusieurs mois, mais avait besoin d’une justification honorable.

 


Remarques sur la machine à mentir


On objectera que la présentation rapide que je viens de faire de la couverture du 11 septembre par CNN est orientée de manière à induire une conclusion. C’est exactement la fonction du journaliste et la responsabilité de l’intellectuel. J’ai pris du recul par rapport à cette journée et je n’ai retenu que des éléments que je considère comme significatifs. On peut contester le sens que je donne, pas les faits que je relève. CNN a bien passé sa journée à diffuser des informations qu’il n’était pas en mesure d’étayer. En outre, dans l’épisode du prétendu avion sur le Pentagone, la chaîne a relayé consciemment une absurdité, tandis que dans l’affaire du pseudo bombardement de Kaboul elle a fabriqué un faux. Nous ne sommes pas en face d’un programme d’information, mais de propagande comparable à celui du docteur Goebbels annonçant que l’incendie du Reichstag est imputable à des terroristes étrangers et réclamant des lois d’exception pour « sauver la démocratie ».


« L’effet CNN » fonctionne avec cette efficacité parce que la chaîne couvre tous les événements internationaux et fournit ses images à ses consœurs du monde entier. De ce point de vue, il était de l’intérêt des États-Unis d’encourager la création de chaîne d’information continue partout dans le monde pour qu’elles relayent CNN. Cependant, lors de la bataille d’Afghanistan, une petite chaîne d’information continue est elle-même devenue une référence pour ses consœurs mettant en péril le monopole et l’effet CNN. Al-Jazeera, propriété de l’émir du Qatar, a échappé à ceux qui l’ont créée. Sa destruction est donc devenue une obsession du Pentagone. Pendant la bataille d’Afghanistan, son bureau a été bombardé à Kaboul. Pendant la bataille d’Irak, son bureau a été bombardé à Bagdad. Le directeur local, Tayssir Allouni, ayant survécu a trouvé refuge dans le bureau d’Abu Dhabi TV, qui a été immédiatement bombardé. Échappant à nouveau à la mort, il s’est réfugié à l’hôtel Palestine où résidaient la plupart des correspondants étrangers. Un blindé US a alors tiré sur l’hôtel. Simultanément, le site Internet en langue anglaise d’Al-Jazeera a été attaqué et détruit. Subissant des pressions, les sociétés d’informatiques sous-traitantes de la chaîne qatarie ont annulé tous leurs contrats, de sorte qu’Al-Jazeera s’est retrouvée soudainement sans site, ni technicien web.


Il est probable que les prochaines attaques seront dirigées contre Abu Dhabi TV, la nouvelle chaîne du Sheik Zayed, qui est à son tour en train de s’imposer comme référence internationale.


L’évolution du modèle CNN pour les États-Unis est influencée par les théories philosophiques des néo-conservateurs et correspond au changement de ton de Fox News. Disciples de Carl Schmitt, Léo Strauss et Alan Bloom, les néo-conservateurs pensent que la politique, c’est d’abord savoir distinguer ses amis de ses ennemis. Il s’ensuit que les interviews de personnalités n’ont plus pour fonction d’entendre leur point de vue, mais de signifier aux téléspectateurs s’ils sont amis ou ennemis et, dans ce cas, de les conspuer. Désormais, la plupart des interviews de CNN sont préparés par une petite équipe éditoriale qui écrit toutes les questions à l’avance. Le présentateur se limite à les lire sur le prompteur sans tenir compte des réponses qui lui sont apportées. Il n’y a plus de dialogue, ni de volonté de comprendre, mais une valorisation ou un dénigrement de l’invité selon qu’il est ami ou ennemi.


Les responsables de cette équipe éditoriale participent désormais, avec les principaux patrons de presse états-uniens, à une rencontre hebdomadaire au Metropolitan Club de Washington pour débattre « déontologie » avec les responsables de la communication de la Maison-Blanche. Ce n’est donc pas par la contrainte, mais sous la forme de « gentlemen agreement » et au nom du « sens des responsabilités nationales » que se fixe la ligne politique de la propagande d’État.


La grossièreté et la répétition des mensonges n’ont pour le moment pas affecté « l’effet CNN ». Au contraire, la chaîne a appris à jouer sur l’immédiateté pour augmenter la labilité de la mémoire des téléspectateurs, et sur la réminiscence des symboles pour induire par analogie


 
Thierry MEYSSAN

 


Note à J-J :
A méditer, c'est quand même effarant de penser au désastre de civilisation que ce comportement illustre...

 

Autres liens intéressants sur le sujet :

 

Michel Collon - Le droit à l’information : un combat
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2004-01-01+20:34:14&log=articles

 

L'En Dehors - TECHNIQUES DE DESINFORMATION
http://endehors.org/news/11448.shtml

 

La désinformation des médias occidentaux : 1ère Partie
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=32105

 

 


 

Envoi de Vincent Robeyns : http://youri.skynetblogs.be/

 

 



 

IRAN : On met des Mots dans la Bouche d'Ahmadinejad
par Virginia Tilley

 



[Le président de l’Iran est-il vraiment un antisémite, négationniste et islamo-fasciste qui a menacé de « rayer Israël de la carte » ? Ceci est le début d’un article de Virginia Tilley d’août 2006, séparé en trois parties.]

 

* [Virginia Tilley, étasunienne vivant à Johannesburg en Afrique du Sud, est professeur de science politique]

 



page d'origine : http://groups.google.be/group/AlterEFP/browse_thread/thread/4210eb01cf86423a

 


Partie 1 : On met des Mots dans la Bouche d'Ahmadinejad. 

 

Dans ce gâchis épouvantable du Moyen-Orient, mettons une chose au point. L'Iran ne menace pas Israël de destruction. Le président de l'Iran n'a menacé d'aucune action contre Israël. À de nombreuses reprises, nous entendons dire que l'Iran est clairement "engagé à l’anéantissement d'Israël" parce que le Président Ahmadinejad "fou" ou "irresponsable" ou "extrémiste" a menacé à plusieurs reprises de détruire Israël. Mais chaque citation supposée, chaque situation où il l’aurait fait, est fausse. La citation la plus infâme, "Israël doit être rayé de la carte", est la plus évidemment fausse. Dans son discours d'octobre 2005, M. Ahmadinejad n'a jamais utilisé le mot "carte" ni le terme "rayé". Selon des experts de langue Farsi comme Juan Cole et même des services de droite comme MEMRI, ce qu'il a dit en réalité était "ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps." (1)

 

Qu'a-t-il voulu dire ? Dans ce discours à une conférence anti-sioniste annuelle, M. Ahmadinejad était prophétique, pas menaçant. Il citait l'Imam Khomeiny, qui a dit cette phrase dans les années 1980 (en fait, une période où Israël vendait des armes à l'Iran, apparemment on ne trouvait pas cette phrase aussi horrible à l'époque (2)). M. Ahmadinejad venait de rappeler à son auditoire que le régime du Shah, l'Union soviétique et Saddam Hussein avaient tous semblé énormément puissants et immuables, cependant les deux premiers avaient disparu presque jusqu’à l’oubli, et le troisième languissait maintenant en prison. Donc, également, le "régime occupant" à Jérusalem serait parti un jour. Son message était, en essence, "Cela passera aussi."

 

Mais en ce qui concerne ses autres "menaces" contre Israël ? La sphère du baratin a fait grand foin de son commentaire ultérieur dans le même discours, "Il n'y a aucun doute : la nouvelle vague d'attaques en Palestine effacera le stigmate de la face du monde Islamique." "Le Stigmate" a été interprété comme "Israël" et "la vague d'attaques" était menaçante. Mais en réalité il a dit ceci : "Je n'ai aucun doute que le nouveau mouvement ayant lieu en notre chère Palestine est une onde de moralité qui englobe tout le monde islamique et qui enlèvera bientôt cette tache de déshonneur du monde Islamique." "Vague de moralité" n'est pas "vague d'attaques." La phrase précédente avait fait comprendre que "la tache de déshonneur" était l'échec du monde musulman d'éliminer le "régime occupant".

 

Pendant des mois, des érudits comme Juan Cole et des journalistes comme Jonathan Steele du London Guardian ont fait remarquer ces erreurs de traduction tandis qu'il en apparaît de plus en plus : par exemple, les commentaires de M. Ahmadinejad à la conférence de l'Organisation des Pays Islamiques du 3 août 2006. Radio Free Europe a annoncé qu'il a dit "que ' le remède principal ' pour la crise du Moyen-Orient est l'élimination d'Israël." "L'Élimination d'Israël" implique la destruction physique : bombes, mitraillage, terreur, largage de Juifs dans la mer. Tony Blair a dénoncé la déclaration traduite comme "tout à fait choquante". Mais M. Ahmadinejad n'a jamais dit ça. Selon Al-Jazeera, ce qu'il a en réalité dit était " le remède réel pour le conflit est l'élimination du régime sioniste, mais il devrait d'abord y avoir un cessez-le-feu immédiat. "

 

Des projets abominables sont évidents si on traduit invariablement "l'élimination du régime d'occupation" par "la destruction d'Israël". "Régime" se réfère à la gouvernance, pas aux populations ou aux villes. "Le régime sioniste", c’est le gouvernement d'Israël et son système de lois, qui ont annexé les terres palestiniennes et tiennent des millions de Palestiniens sous occupation militaire. Beaucoup de militants des courants principaux des droits de l’homme croient que le « régime » d'Israël doit en effet être transformé, bien qu'ils ne soient pas d'accord sur la manière. Certains espèrent que Israël pourra être racheté par un changement de philosophie et de (régime de) gouvernement qui permettrait une solution à deux états. D'autres croient que la structure de l'Etat juif lui-même est en soi injuste, parce qu’il intègre des principes racistes dans les principes de l’Etat, et appellent à sa transformation dans une démocratie laïque (changement de régime). Aucune de ces idées de changement de régime ne signifie l'expulsion des Juifs dans la mer ou la dévastation de leurs villes et villes. Toutes signifient un changement politique profond, nécessaire pour la création d'une juste paix.

 

M. Ahmadinejad a fait d'autres déclarations à l'Organisation des Pays Islamiques qui indiquaient clairement sa conception qu'Israël doit être traité dans le cadre de la loi internationale. Par exemple, il a reconnu la réalité des frontières actuelles quand il a dit que "tout agresseur devrait revenir à la frontière internationale libanaise". Il a reconnu l'autorité d'Israël et le rôle de la diplomatie en observant, "les circonstances devraient être réparées pour le retour des réfugiés et des personnes déplacées, et les prisonniers devraient être échangés." Il a aussi appelé à un boycott : "Nous proposons aussi que les nations islamiques coupent immédiatement toutes leurs relations politiques et économiques manifestes et secrètes avec le régime sioniste." Une pleine cargaison de groupes pacifistes juifs, d’Eglises américaines, et une multitude d'organisations des droits de l'homme ont dit les mêmes choses.

 

 On doit un mot final à propos du "déni de l'Holocauste" de M. Ahmadinejad. Le déni de l'holocauste est une question très sensible en Occident, où il sert notoirement l'antisémitisme. Ailleurs dans le monde, cependant, le flou sur le génocide des Juifs révèle plus d’un pur manque d'information. On pourrait croire qu'il y a abondance d'information sur l'Holocauste dans le monde entier, mais c'est une erreur. (Au risque de paraître arrogants, les Américains montrent le même provincialisme ahurissant vis-à-vis de ce qu’on sait quand, par exemple, ils parviennent à un âge avancé sans avoir encore saisi que les forces américaines ont tué au moins deux millions de Vietnamiens et en croyant que le dire est anti-américain. La plupart des Français n'ont pas encore accepté que leur armée ait massacré un million d'Arabes en Algérie).

Le scepticisme sur le récit du Génocide des Juifs a commencé à prendre au Moyen-Orient, non pas parce que les gens détestent les Juifs, mais parce que ce récit est mis en œuvre pour soutenir qu'Israël a un droit "de se défendre" en attaquant chaque pays environnant. Le public du Moyen-Orient est si habitué aux bobards occidentaux légitimant des prises de contrôle coloniales ou impériales que certains se demandent si l'argument de six millions de morts n’est rien qu’un autre mythe ou un conte exagéré. Il est lamentable que M. Ahmadinejad semble appartenir à ce secteur.

 

Pourtant, M. Ahmadinejad n'a pas dit ce que le Sous-Comité Américain sur la Politique du Renseignement lui a attribué : "Ils ont inventé un mythe, que les Juifs ont été massacrés, et ils le mettent au-dessus de Dieu, des religions et des prophètes." Il a en réalité dit, "Au nom de l'Holocauste ils ont créé un mythe et le considèrent être plus digne que Dieu, la religion et les prophètes." Ces paroles visent le mythe de l'Holocauste, pas l'Holocauste lui-même - c'est-à-dire, "le mythe" en tant que "mystique", ou ce qui a été fait de l'Holocauste. D'autres auteurs, y compris des théologiens juifs importants, ont critiqué le "culte" ou le "fantôme" de l'Holocauste sans nier qu’il ait eu lieu. En tout cas, le message principal de M. Ahmadinejad a été que, si le Génocide est arrivé comme l'Europe dit que c'est arrivé, alors l'Europe, et pas le monde musulman, est responsable.
.../...

 

Virginia TILLEY


Lire la suite de l'article à  page d'origine :
http://groups.google.be/group/AlterEFP/browse_thread/thread/4210eb01cf86423a

 

 

[1] Pour une présentation détaillée, lire :
http://questionscritiques.free.fr/edito/Jonathan_Steele/traduction_discours_Ahmadinejad_140606.htm

 

[2] Il s’agit de l’affaire Iran-Contra.

 

Page de réf. :
http://groups.google.be/group/AlterEFP
http://groups.google.be/group/medias-mensonges-desinformation

 



Article 7

Envoi d' Isabelle Costa : http://costa.songs.free.fr/ et http://comp-ani.chez-alice.fr/





LA MARSEILLAISE DE LA PAIX

 


Marseillaise écrite par les élèves de l'école primaire de Cempuis (Oise) en 1892 !
Isabelle Costa

 


1.

De l'universelle patrie
Puisse venir le jour rêvé
De la paix, de la paix chérie
Le rameau sauveur est levé (bis)
On entendra vers les frontières
Les peuples se tendant les bras
Crier : il n'est plus de soldats !
Soyons unis, nous sommes frères.

 

2.

Quoi ! d'éternelles représailles
Tiendraient en suspens notre sort !
Quoi, toujours d'horribles batailles
Le pillage, le feu, et la mort (bis)
C'est trop de siècles de souffrances
De haine et de sang répandu !
Humains, quand nous l'aurons voulu
Sonnera notre délivrance !

 

Refrain :
Plus d'armes, citoyens !
Rompezvos bataillons !
Chantez, chantons,
Et que la paix féconde nos sillons !

 

3.
Plus de fusils, plus de cartouches,
Engins maudits et destructeurs !
Plus de cris, plus de chants farouches
Outrageants et provocateurs (bis)
Pour les penseurs, quelle victoire !
De montrer à l'humanité,
De la guerre l'atrocité
Sous l'éclat d'une fausse gloire.

 

 4.
Debout, pacifiques cohortes !
Hommes des champs et des cités !
Avec transport ouvrez vos portes
Aux trésors, fruits des libertés (bis)
Que le fer déchire la terre
Et pour ce combat tout d'amour,
En nobles outils de labour
Reforgeons les armes de guerre.

 

5.
En traits de feu par vous lancée
Artistes, poètes, savants,
Répandez partout la pensée,
L'avenir vous voit triomphants (bis)
Allez, brisez le vieux servage,
Inspirez-nous l'effort vainqueur
Pour la conquête du bonheur :
Ce sont les lauriers de notre âge.


 

 




Dernière modification : 21.03.07, 16:54:12