|
|
|
|
|
|
Du 4 octobre 1992
Florilège (II)
Non ! le poète n'est pas une hirondelle Et quand je dis non, il sort du tréfonds Qu'importe que mon non hache vos aises Qu'il mitraille vos harmonies
Ne comptez pas, manants, que je pose les armes Jamais, vous m'entendez, je vous céderai Je n'ai nulle confiance en vos airs, en vos douceurs Vous vous trompez et moi avec
Je suis un combattant de la vie chienne On ne parle pas aux chiens trop battus On les mord ou on les aime, c'est selon Mais ils ont appris à ne pas trop attendre
Surtout ne jetez pas de pièces en vaine amitié Ne brûlez pas d'encens inutile Mais levez bien haut vos verres Que je lève mon fusil pour vous servir
Je préfère ceux qui me traitent de fou A ceux qui veulent m'apprendre à chanter Je ne dois rien qu'à moi, je suis ma force Et ma voix est un tambour
!
© Jean-Jacques Rey, 1992
|
|
|
|
|
|