Du 4 octobre 1992



Florilège (IV)


Comme une fleur dans la vallée perdue
Il chantera
Comme un coureur, la cage vibrante
Je le suivrai
Les fleurs ne chantent qu'aux abeilles
Qui les pourchassent
.

Un écu étincelant à l'horizon
Où se déverse la vie des étoiles
Et la vue des couvents et corons
Un écu pas plus gros qu'un cétoine
Entre deux montagnes pointues
Qui soulèvent les vagues en abus
Émus, l'espoir et son histoire
.

Mots simples aux gladiateurs du verbe
Pour souscrire à la puissance infinie
De l'énergie centrale du moi en dedans
Qui pousse les yeux et leur contrôle en avant
.

© Jean-Jacques Rey, 1992