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Du 8 juin 1999
Arbre
Arbre décharné, les bras levés au ciel Je vois le jour prisonnier dans ton tramail Je brise les chaînes et te peins un soleil Tu seras l'emblème, ombelle qui m'assaille
Mais tu seras né sur mes batailles Traçant les lignes qui se dérobent Celles qui filent dans les entrailles Coureuses échevelées vers les opprobres
L'effort verdoyant sur tes ponts Mousse de corps si tendres Les jardins des forgerons Aux mortifères des jours de cendres
Esclave, arbre serviteur Je te suis à toi, une offrande Volcan qui me délie de mes géniteurs Je te loue, image dans la lande
Et quand vous verrez cet arbre de vie Dans le tangage de vos déroutes Qui vous démolissent pour une envie Aimez-le pour un signe de vos absoutes
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© Jean-Jacques Rey, 1999
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