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De son roc et citadelle L'insoumise et la reine Fatiguée de tant de laideur Enveloppa les survivants De ses voiles pleines de douceur Dans les coches de l'aurore Ils passèrent libres devant Elle Des petits tas de lueurs roses Qui allaient s'effilochant à l'horizon Pâlissant sur ses rondeurs
Apparurent alors au sommet Chantournés par ses lés de blancheur Les immenses auvents du soleil Qui répudièrent les ombres de la mort Le froid de la nuit qui engourdit Se retira sur la pointe des pieds Et la terre rebelle devint belle Elle s'ouvrit à la Mer, au cœur de l'esprit Il scintillait des perles du bonheur Sur le cou de la reine Poésie
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Les féroces des bêtes noires Des idées et leurs chiens Qui traquaient les feux de lumière Au ventre de leur mère N'ayant plus de raisons Se retrouvèrent nus Sous leurs armures Et l'incertitude les gagna Par des vagues venues lécher Toutes leurs ardeurs
De ces voiles dans le ciel Qui avaient délivré tant d'esprits Par les mots et les sens Les corbeaux des féroces Ne viendraient jamais voler Le moindre fil des profits Et c'est là ce vaste piège Où les becs coupent en vain La reine Poésie ne donne rien Qui se lie au déficit humain
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